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brownrudnick www.brownrudnick.com LES LOIS LIBANAISES SUR LE SECRET BANCAIRE MISES AU DEFI PAR LE FOREIGN ACCOUNT TAX COMPLIANCE ACT AMERICAN Les institutions bancaires à travers le monde commencent à ressentir la pression des lois nationales sur le secret bancaire alors qu’elles se préparent à l’entrée en vigueur en 2013 du Foreign Account Tax Compliance Act (« FATCA »), une initiative majeure contre l’évasion fiscale prise par l’Internal Revenue Service (« IRS ») du Département du Trésor Américain. MAY 2013 Moins d’un an plus tard, en avril 2012, Monsieur Salameh faisait volte-face et annonçait devant la Chambre de Commerce de Beyrouth : « Nous préparons un mécanisme visant à appliquer la règlementation américaine d’une façon qui soit conforme à la loi libanaise et n’affecte pas la loi sur le secret bancaire […] ».2 Au mois de février 2013, Monsieur Joseph Torbey, président de l’Association des Banques du Liban, a semblé confirmer cette dernière approche, en déclarant que les banques arabes et libanaises sont intéressées par « l’application totale de la règlementation [FATCA] afin d’éviter toute atteinte à leur réputation » et en décrivant la conformité au FATCA comme « vitale pour continuer à traiter normalement avec les Etats-Unis et les banques internationales ».3 Tout en soulignant l’importance de la mise en conformité avec le FATCA, Monsieur Torbey également président de l’Union des Banques Arabes - a aussi rappelé le défi continu que constituent l’importance des coûts pour une telle mise en conformité et le risque potentiel de violation des lois sur le secret bancaire, non seulement pour le Liban mais aussi pour toutes les banques de la région.4 Mais s’il y a un endroit où la tension se fait particulièrement sentir, c’est au Liban, un temps surnommé « la Suisse du MoyenOrient » en raison de sa règlementation très stricte sur le secret bancaire qui en faisait une destination séduisante pour les capitaux étrangers au Moyen-Orient. La pierre angulaire du droit libanais sur le secret bancaire n’est autre que la « loi de 1956 » qui s’applique à toutes les institutions bancaires et financières réglementées par la Banque Centrale du Liban, et prohibe la divulgation de quasiment toute information personnelle des clients ou relatives à leurs comptes, à l’exception de certains cas limités. En 2001, la loi de 1956 fut complétée par la loi n° 318 sur la lutte contre le blanchiment de capitaux qui augmenta les exigences de déclaration et institua une commission spéciale dotée du pouvoir de lever le secret dans les cas suspects de blanchiment d’argent. A la date d’avril 2013, le Liban reste cependant sur la liste des nations n’offrant pas une pleine coopération pour le partage de données « FATCA ».5 Ces questions concernent notamment les quelque 90,0006 libano-américains résidant au Liban et détenant un passeport américain. Le FATCA visant l’évasion fiscale des citoyens américains et/ou étrangers résidant aux États-Unis, ces expatriés pourraient être ceux qui seront affectés si le secteur bancaire libanais décidait de lever le voile historique du secret bancaire. Il semble aujourd’hui que la règlementation du secret bancaire au Liban puisse encore une fois être amenée à évoluer, afin de s’adapter aux exigences de déclaration très rigides apportées par le FATCA américain. Il est parfaitement clair pour les banques libanaises et arabes que la conformité avec le FATCA sera financièrement coûteuse et constituera un cauchemar administratif. 1 Executive Magazine, Special Report, Q&A – Riad Salameh, 3 août 2011, disponible sur : http://www.executive-magazine.com/special-report/QA-RiadSalameh/911 (dernière visite effectuée le 20 février 2013). 2 The Daily Star [Liban], Salameh: Lebanese Banks Well Protected, 26 avril 2012, disponible sur : http://www.dailystar.com.lb/Business/Lebanon/2012/Apr-26/171434salameh-lebanese-banks-well-protected.ashx#axzz1wo1ZaVUw (dernière visite effectuée le 20 février 2013). 3 The Daily Star [Liban], FATCA Presents Challenges For Lebanon, 20 février 2013, disponible sur : http://www.dailystar.com.lb/Business/Lebanon/2013/Feb20/207147-fatca-presents-challenges-for-lebanon.ashx#axzz2LT5ACDem (dernière visite effectuée le 20 février 2013). 4 Id. 5 David Jolly, G-20 Pushes for Measures to End Tax Evasion, New York Times, 19 avril 2013. 6 Id., mais consulter NOW Magazine [Liban], IRS Targets U.S. Fat Cats Abroad, 7 juin 2012, disponible sur : https://now.mmedia.me/lb/en/reportsfeatures/fatca_targets_us_fat_cats_abroad_ (dernière visite effectuée le 20 février 2013) (indiquant qu’aucune statistique officielle n’existe quant au nombre de citoyens américains ou autres contribuables du Trésor américain résidant au Liban, et qu’il serait “difficile d’estimer” le nombre de libanais potentiellement soumis au FATCA). La question essentielle pour le Liban, et plus généralement pour le Moyen-Orient, est de savoir si ces banques réussiront à respecter les exigences du FATCA sans pour autant être amenées à violer leurs lois nationales sur le secret bancaire, et si cela en vaudrait la peine. A Beyrouth du moins, cette question demeure sans réponse claire. Le 3 août 2011, Monsieur Riad Salameh, Gouverneur de la Banque Centrale du Liban, recommandait aux banques libanaises d’accepter la pénalité de 30 % pouvant être imposée aux institutions financières étrangères « non-conformes » sur toutes les transactions « États-Unis », au motif que la conformité serait « légalement difficile » et qu’elle impliquerait un contrôle par l’IRS des banques libanaises, ce qui constituerait une violation de la loi libanaise.1 1 ATTORNEY ADVERTISING This document is a French translation of the original English version of an article published in Brown Rudnick’s May 2013 MENA Bulletin. bulletin New York Seven Times Square New York, NY 10036 +1.212.209.4800 +1.212.209.4801 [fax] Boston One Financial Center Boston, MA 02111 +1.617.856.8200 +1.617.856.8201 [fax] BROWN RUDNICK is an international law firm with offices in the United States and Europe. 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