Corrigé du devoir maison n°7. - Sites de mathématiques au lycée
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Corrigé du devoir maison n°7. - Sites de mathématiques au lycée
Lycée Raynouard Brignoles Décembre 2008 Terminale S Mathématiques [ Corrigé du devoir maison n°7. \ Exponentielle et équations différentielles. E XERCICE 1 1. a. Montrer que la fonction f définie sur R par f (x) = eax est solution de l’équation y ′ = a y. f est une fonction dérivable et f ′ (x) = aeax = a f (x). f est donc solution de l’équation y ′ = a y b. Si g est une solution de l’équation y ′ = a.y, alors g ′ (x) = ag (x). Soit h la fonction définie sur R par h(x) = g (x)e−ax . La fonction h produit de fonctions dérivales est dérivable et : h ′ (x) = g ′ (x)e−ax − ag (x)e−ax = ag (x)e−ax − ag (x)e−ax = 0. Or g ′ (x) = 0 ⇒ g = K avec K ∈ R. h est une fonction constante. c. Toute fonction solution de y ′ = a y est de la forme h(x) = g (x)e−ax = K ⇐⇒ g (x) = K eax . Donc toute solution de l’équation y ′ = a y s’écrit K eax , avec K ∈ R. 2. (E) : y ′ = 2y + cos x. a. f 0 (x) = a cos x + b sin x. f 0 somme de fonctions dérivables est dérivable et f 0′ (x) = −a sin x + b cos x. f 0 est solution de (E) si et seulement si : f 0′ (x) = 2f 0 (x)+cos x ⇐⇒ −a sin x+b cos x = 2(a cos x+b sin x)+cos x ⇐⇒ (a + 2b) sin x + (2a − b + 1) cos x = 0 quel que soit x réel. π En particulier pour x = 0 et pour x = 2 ½ ½ ½ 2a − b + 1 = 0 2a − b = −1 −5b = −1 ⇐⇒ ⇐⇒ a + 2b = 0 a = −2b a = −2b 1 2 1 5 ⇐⇒ 2 Conclusion : f 0 (x) = − 5 cos x + 5 sin x. a = − 5 b. D’après 1. a. toute solution de l’équation différentielle (E 0 ) : y ′ = 2y est de la forme f (x) = K e2x (avec K ∈ R). b = c. Si f est solution de (E) et comme f 0 est aussi solution de (E), on a : ½ f ′ (x) f 0′ (x) = = 2f (x) + cos x 2f 0 (x) + cos x ¡ ¢ D’où par différence membres à membres f ′ (x)− f 0′ (x) = 2 f (x) − f 0 (x) = ¡ ¢′ ¡ ¢ 0 ou par linéarité de la dérivabilité : f (x) − f 0 (x) = 2 f (x) − f 0 (x) ce qui signifie que f (x) − f 0 (x) est solution de (E 0 ). 2 1 d. D’après 2. b., on a donc f (x)− f 0 (x) = K e2x ⇐⇒ f (x) = − cos x+ sin x+ 5 5 K e2x . ³π´ 2 1 e. k est solution de (E), donc k(x) = − cos x + sin x + K e2x . Or k = 5 5 2 ³π´ 1 1 0 ⇐⇒ k = + K eπ ⇐⇒ K = − e−π . 2 5 5 2 1 1 On a donc k(x) = − cos x + sin x − e2x−π . 5 5 5 E XERCICE 2 On se propose de déterminer toutes les fonctions f définies et dérivables sur l’intervalle ]0 ; +∞[ vérifiant l’équation différentielle x f ′ (x) − (2x + 1) f (x) = 8x 2 . (E ) : 1. a. Soient f une solution de (E ) et g la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ f (x) . par g (x) = x On a, pour tout x ∈]0 ; +∞[ : g ′ (x) = x f ′ (x) − f (x) . x2 Comme f est solution de (E ), x f ′ (x) = (2x + 1) f (x) + 8x 2 , ce qui, dans l’équation précédente, donne : g ′ (x) = (2x + 1) f (x) + 8x 2 − f (x) . x2 Soit, en simplifiant : g ′ (x) = 2 f (x) + 8, x i.e. g ′ (x) = 2g (x) + 8, Donc g ′ est solution de l’équation différentielle (E ′ ) : y ′ = 2y + 8. b. Soit h solution de (E ′ ), et soit f définie sur R par : f (x) = xh(x). Comme, pour tout x ∈ R, f ′ (x) = h(x) + xh ′ (x), on a pour tout x ∈ R : ¡ ¢ x f ′ (x) − (2x + 1) f (x) = x h(x) + xh ′ (x) − (2x + 1)xh(x) . Comme h est solution de (E ′ ), h ′ = 2h + 8, d’où : x f ′ (x) − (2x + 1) f (x) = x (h(x) + x(2h(x) + 8)) − (2x + 1)xh(x) . Soit en simplifiant : x f ′ (x)−(2x+1) f (x) = xh(x)+x 2 (2h(x)+8)−(2x 2 +x)h(x) = xh(x)+2x 2 h(x)+8x 2 −2x 2 h(x)−xh(x) . i.e. x f ′ (x) − (2x + 1) f (x) = 8x 2 . Donc la fonction f est solution de (E ). 2. L’équation différentielle (E ′ ) : y ′ = 2y + 8 est de la forme y ′ = a y + b avec a et b constantes réelles. Les solutions d’une telle équation sont les fonctions g de la forme : g (x) = Ce 2x − 4, avec C constante réelle. D’après les deux premières questions g est solution de (E ) si, et seulement si, x → xg (x) est solution de (E ′ ). Ainsi, les solutions de (E ) sont les fonctions f de la forme : f (x) = C xe 2x − 4x , avec C constante réelle. 3. Trouver une fonction f solution de l’équation différentielle (E ) dont la représentation graphique dans un repère donné passe par le point A(ln 2 ; 0) revient à trouver une fonction f de la forme f (x) = Ce 2x −4x vérifiant f (ln 2) = 0. Ceci revient à déterminer C vérifiant l’équation : Ce 2 ln 2 − 4ln 2 = 0. Or Ce 2 ln 2 − 4ln 2 = 0 ⇐⇒ C 22 = 4ln 2 ⇐⇒ C = ln 2. 2 E XERCICE 3 Partie A : question de cours 1. Soit f une fonction réelle définie sur [a ; +∞[. « On dit que f admet une limite finie ℓ en +∞ si pour tout intervalle ouvert I contenant ℓ, il existe un réel A tel que si x > A alors f (x) ∈ I ». 2. Démontrons le théorème « des gendarmes »: soient f , g et h trois fonctions définies sur [a ; +∞[ et ℓ un nombre réel. Si g et h ont pour limite commune ℓ quand x tend vers +∞, et si pour tout x assez grand g (x) 6 f (x) 6 h(x), alors la limite de f quand x tend vers +∞ est égale à ℓ. Soit I =]b; c[ un intervalle ouvert de R. Comme g a pour limite ℓ en +∞, il existe un A 1 ∈ R tel que si x > A 1 alors g (x) ∈ I . En particulier si x > A 1 , g (x) > b. Comme h a pour limite ℓ en +∞, il existe un A 2 ∈ R tel que si x > A 2 alors h(x) ∈ I . En particulier si x > A 2 , h(x) < c. De plus, par hypothèse, il existe A 3 tel que si x > A 3 , g (x) 6 f (x) 6 h(x) . Donc, en posant A = max (A 1 ,A 2 ,A 3 ), on a, pour tout x > A, b 6 g (x) 6 f (x) 6 h(x) 6 c i.e. f (x) ∈ I . D’où : limx→+∞ f (x) = ℓ . Partie B Soit f la fonction définie sur R par f (x) = ex − x − 1 et soit (C ) sa courbe représentative dans un repère orthonormal du plan. La droite (D) d’équation y = −x − 1 est asymptote à (C ). On a représenté sur la feuille annexe la courbe (C ) et la droite (D). Y − f (a) Y − ea + a + 1 1. Pour M 6= A, M(X ; Y ) ∈ (T ) ⇐⇒ = f ′ (a) ⇐⇒ = ea − X −a X −a a a a a a 1 ⇐⇒ Y −e +a+1 = (X −a) (e − 1) ⇐⇒ Y = e −a−1−ae +a+X (e − 1) ⇐⇒ Y = X (ea − 1) + ea (1 − a) − 1. 2. Cette tangente (T ) coupe la droite (D) au point N (X ; Y ) ⇐⇒ Y = −X − 1 = X (ea − 1)+ea (1−a)−1 ⇐⇒ X ea = ea (a−1) ⇐⇒ X = b = a−1 ⇐⇒ b−a = −1. 3. Pour construire la tangente (T ) à (C ) au point M d’abscisse a, il suffit de construire le point de (D) d’abscisse a − 1 et la tangente est obtenue en joignant ce point à M. Exemple ci-dessous avec a = 1,5. 3 6 5 4 3 2 1 5 4 (C ) 3 2 1 0 -4 -4 -3 -3 -2 -2 -1 0O -1 1 1 2 2 -1 -1 -2 -2 -3 -3 (D) -4 -4 Partie C 1. Graphiquement on lit f (x) > 0 ( f (0) = 0). 2. On a donc quel que soit x ∈ R, ex > x + 1. 1 1 1 En appliquant cette inégalité à x = , on obtient (1) e n > 1 + et en l’apn n 1 −1 1 pliquant à x = − on obtient (2) e n+1 > 1 − . n +1 n +1 ¶ ³ 1 ´n µ 1 n n 3. La fonction x 7−→ x , n ∈ N étant croissante (1) ⇒ e n > 1 + ⇐⇒ n µ ¶n µ ¶n 1 1 e > 1+ ⇐⇒ 1 + 6 e. n n ¶ ³ −1 ´n+1 µ ³ n ´n+1 1 n+1 n+1 4. De même (2) ⇒ e > 1− ⇐⇒ e−1 > n +1 n +1 µ ¶ µ ¶ n + 1 n+1 1 n+1 ⇐⇒ > e ⇐⇒ e 6 1 + . n n 4 3 µ ¶ 1 n 5. 3. montre que e majore 1 + . µ ¶n µ n ¶ µ ¶ µ ¶ 1 1 1 n n +1 n × 1+ ⇐⇒ e 6 1 + × ⇐⇒ e6 4. s’écrit e 6 1 + n n n n n +1 µ ¶n 1 1+ . n On obtient donc l’encadrement : µ ¶ n 1 n e 6 1+ 6 e. n +1 n Par application du théorème des « gendarmes », car lim n→+∞ n = 1, n +1 µ ¶ 1 n = e. 1+ n→+∞ n lim E XERCICE 4 A - Restitution organisée de connaissances lim xe x→+∞ −x x lim x→+∞ ex 1 lim x→+∞ ex x 0 = = = µ car e −x 1 = x e ¶ ex = +∞. x→+∞ x par quotient de limites et car lim B - Étude d’une fonction 1. La fonction f est le produit de deux fonctions définies et dérivables sur R : elle est donc définie et dérivable sur R et f ′ (x) = e−x − (x + 1)e−x = −xe−x qui est du signe de −x, puisque e−x > 0 quel que soit x ∈ R. La fonction est donc croissante sur R− et décroissante sur R+ . Le maximum est obtenu pour x = 0, f (0) = 1 × e−0 = 1. Limites : – f (x) = xe−x + e−x . D’après la R. O. C. par produit et somme de limites : lim f (x) = 0. x→+∞ – lim (x+1) = −∞ et lim e−x = +∞, donc par produit de limites : lim f (x) = x→−∞ x→−∞ x→−∞ −∞. On a donc le tableau de variations suivant : x f 0 −∞ ′ + +∞ − 1 f (x) 0 −∞ 2. Tracer la courbe (C ). On fera apparaître les résultats obtenus précédemment. Voir ci-dessous C - Étude d’une famille de fonctions 5 1. a. On a f 0 (x) = x + 1 : c’est une fonction affine b. Les ½ points communs à C 0 et C 1 ont des coordonnées qui vérifient : y = x +1 ⇒ x + 1 = (x + 1)ex ⇐⇒ (x + 1) (ex − 1) = 0 ⇐⇒ y = (x + 1)ex ½ ½ ½ x +1 = 0 x = −1 x = −1 ⇐⇒ ⇐⇒ ex − 1 = 0 ex = 1 x = 0 On a donc deux points commune : le point (0 ; 1) et le point (−1 ; 0). On remarque que quel que soit k, f k (−1) = 0, donc le point (−1 ; 0) appartient à toutes les courbes C k . De même, quel que soit k, f k (0) = 1, donc le point (0 ; 1) appartient à toutes les courbes C k . 2. Tableau de signes : x −∞ 0 −1 Signe de x + 1 − Signe de ex − 1 − Signe de (x + 1) (ex − 1) + 0 0 + +∞ + − 0 + − 0 + On a donc : f k+1 (x) − f k (x) = (x + 1)e(k+1)x − (x + 1)ek x = (x + 1)ek x (ex − 1) qui est du signe du produit ci-dessus car ek x > 0 quel que soit x ∈ R. On en déduit que : – pour x < −1 et pour x > 0, C k+1 est au dessus de C k – pour −1 < x < 0, C k+1 est au dessous de C k – les deux courbes se coupent en x = −1 et en x = 0. f k produit de fonction dérivable est dérivable et f k′ (x) = ek x + k(x + 1)ek x = ek x (kx + k + 1). Comme ek x > 0 quel que soit x et quel que soit k, le signe de f k′ (x) est celui de kx + k + 1. k +1 k +1 , donc f k′ (x) > 0 si x > − , k k k +1 donc la fonction est croissante sur cet intervalle et f k′ (x) < 0 si x < − , k donc la fonction est décroissante sur cet intervalle. k +1 – Si k < 0, alors kx + k + 1 = 0 ⇐⇒ x = − . k k +1 f k′ (x) > 0 ⇐⇒ kx + k + 1 > 0 ⇐⇒ k + 1 > −kx ⇐⇒ x < − . La k ¸ · k +1 fonction f k est donc croissante sur −∞ ; − et décroissante sur k ¸ · k +1 − ; +∞ . k 3. En utilisant la question précédente, on peut dire que E et F correspondent à des valeurs de k négatives. Plus précisement la courbe E croît sur ] − ∞ ; 0[ ce qui correspond à la valeur k = −1. Donc E représente la fonction f −1 et par conséquent F représente la fonction f −3 . Pour les valeurs de k positives on utilise les résultats de la question 2. : pour x > 0, on constate que que K est au dessus de H ; donc H représente f 1 et K représente f 2 . – Si k > 0, alors kx +k +1 = 0 ⇐⇒ x = − 6 K H 1 F K 1 H E F 7 E
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