5 avril 2006 - La Voix Acadienne
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5 avril 2006 - La Voix Acadienne
LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/1 En vedette cette semaine Une nouvelle coopérative est créée Budget provincial Le trésorier de l’Île, Mitch Murphy, a présenté son troisième budget en carrière, le jeudi à Charlottetown. Ce budget réserve entre autres de bonnes nouvelles pour les petits entrepreneurs. Page 2 Redéploiement du personnel Le processus de réorganisation communautaire a franchi une étape importante samedi avec l’adoption par consensus d’un modèle qui suggère un redéploiement des employés, plutôt qu’un fusionnement d’organismes. Page 3 SUMMERSIDE (Î.-P.-É.) 29e ANNÉE LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 70 CENTS (INCLUS TPS) Page 3 Douceurs du printemps L’histoire se répète Le dimanche 26 mars, quatre personnages historiques ont livré des textes publiés dans l’Impartial au tournant des 19e et 20e siècles. On a alors pu se rendre compte que bien des préoccupations trouvent des échos dans notre époque. Page 7 Si la GRC vous intéresse Le mercredi 12 avril, la GRC tiendra une réunion d’information et de recrutement en français au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean. Nous avons rencontré à cet effet le caporal Denis Morin et la recrue Kevin Dupuis. Page 11 Deux patineuses à Ottawa Brittany Gallant et Jonel Richard partent ce mercredi 5 avril pour participer à une compétition en patinage artistique, dans des épreuves de danse biathlon. Elles ont ravi le titre provincial en février dernier. Page 13 Bonne lecture ! (J.L.) Il y a cinq ans, nous avions fait un article sur des familles de Wellington qui entaillaient les érables sur les terres des environs. En vedette, il y avait Roger Bernard, qui avait commencé l’aventure par curiosité. Depuis, son beau-père, Adolphe Richard, a repris la taille des érables. Sur trois sites, avec sa famille, il entaille de 60 à 70 érables. Ces temps-ci, il fait pas mal chaud dans sa maison car le poêle à bois chauffe sans arrêt. En effet, une fois recueillie, l’eau d’érable doit bouillir PAGE 5 longtemps jusqu’à ce que l’évaporation ait laissé le sirop si savoureux de l’érable. LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/2 Le budget promet un plus gros morceau de tarte à l’éducation Par Jacinthe LAFOREST Faites l’exercice. Sortez une belle tarte du four et essayez de donner à tous les membres de votre grande famille le morceau dont il a besoin pour survivre un jour ou…un an. Pas facile, surtout lorsque la gourmandise s’en mêle. Mais c’est une autre question. Le budget provincial est un peu comme une tarte d’une grosseur déterminée. Elle ne suffit pas à permettre à tous de survivre un an, si bien que chaque année, on prend des morceaux sur les tartes futures. On en a déjà mangé pas mal de cette façon : la fabrique charge de plus en plus cher pour nos tartes. Bon, assez avec la pâtisserie. Le trésorier de l’Île-du-PrinceÉdouard, Mitch Murphy, a présenté le jeudi 30 mars un budget qui prévoit un déficit de 12,5 millions de dollars. «Nous aimerions être capables de fonctionner à l’intérieur de nos budgets, mais la réalité est que les choses coûtent de plus en plus cher.» Selon le ministre Murphy, si la province refusait de faire un déficit, ce serait comme une personne qui décide de réduire ses dépenses en vendant son auto, mais qui a besoin d’une auto pour travailler et faire de l’argent. À ce chapitre, les petits entrepreneurs seront heureux de constater que leurs impôts seront réduits, en vertu d’un plan de cinq ans. Chaque année au premier avril, commençant cette année, leurs impôts seront réduit des 1,1 % jusqu’à atteindre 1 % au bout des cinq ans. Selon M. Murphy, il s’agit d’une initiative qui vise à donner une chance aux petits entrepreneurs de réinvestir davantage dans leur communauté et leur développement, et de créer plus d’emplois. Le taux de taxation des petites entreprises est donc passé de 6,5 à 5,4 le 1er avril dernier. Une bonne partie du budget concerne le ministère de l’Éducation. «Nous considérons que l’éducation n’est pas une dépense, mais un investissement», a indiqué M. Murphy. Cet «investissement» s’élève à 7 100 $ par enfant par année alors qu’il était évalué à moins de 4 900 $ par enfant par année il y a 10 ans. En 1996, le budget de l’éducation était de 168 millions de dollars pour atteindre 230 millions 10 ans plus tard. Inutile de dire que les résultats doivent être à la hauteur de l’investissement. L’an dernier, le groupe de travail sur le rendement scolaire a produit un rapport et des recommandations et le gouvernement provincial a décidé d’investir 9 millions de dollars sur trois ans dans la mise en œuvre de certaines recommandations du rapport. Le présent budget ne prévoit cependant qu’un million de dollars et servira a assurer que les enfants qui arrivent des travailleurs étaient au quai de Cap-Egmont pour creuser le canal d’entrée des bateaux, entre les deux brise-lames. Il faut EN BREF Le port de Souris ne relève plus du gouvernement Mitch Murphy, trésorier de la province, a rencontré les journalistes quelques minutes avant d’aller présenter son budget à l’Assemblée législative. à la fin de la 3e année soient tous capables de lire à leur niveau. Également, le plan de maintien d’un ratio enseignant/élève adéquat qui avait été mis en suspens l’an dernier pour des raisons financières sera repris. Six nouveaux enseignants seront embauchés. De plus, les 30 postes d’enseignement qui pourraient être coupés en raison du déclin dans le nombre d’élèves seront maintenus. Prince-Ouest et Rustico La province a rendu public l’automne dernier un plan de cinq ans en investissement capital. Ce plan confirme un investissement de 5,25 millions de dollars pour la construction de l’École française de Prince-Ouest. Rappelons que plus de la moitié de cette somme provient du fédéral et a été promise par le gouvernement de Paul Martin. Également dans ce plan de cinq ans, le projet de Rustico se précise, avec un investissement de 175 000 $ dans l’année 2008-2009 (et non pas cette année comme nous le disions la semaine dernière) et un investissement de 1 325 000 $ en 2009-2010, pour un total de 1,5 million de dollars. ★ Les pêches du printemps approchent et les quais se préparent (J.L.) À l’approche des pêches du printemps, il est essentiel que les quais soient prêts à accueillir les bateaux. Le samedi 25 mars, & En général enlever le sable qui s’accumule à cause des courants ainsi que les algues qui peuvent nuire aux hélices des bateaux. La compagnie Northern Enterprise de Tignish a été retenue pour creuser le canal d’entrée des bateaux. «On aimerait faire une meilleure job mais on ne reçoit pas assez de fonds de Pêches et Océans», dit Robert Gallant de Mont-Carmel, président de l’administration portuaire du quai de Cap-Egmont. Le problème ditil, c’est qu’avec l’argent qu’ils reçoivent, les dirigeants du port ne peuvent pas obtenir l’équipement dont ils auraient besoin pour nettoyer le canal, sur toute sa largeur, et aux endroits qui sont problématiques. «C’est plus loin, où les bateaux virent vers la mer, qu’on a des problèmes et les machines qu’on a ne peuvent pas aller aussi loin. Cela nous prendrait d’autres équipements», dit-il. Même si le travail fait a été bien fait, Robert Gallant pressent que certains bateaux pourraient avoir des ennuis durant la prochaine saison. On rappelle que les bateaux doivent pouvoir sortir et entrer autant à marée basse qu’à marée haute. ★ Le fédéral a annoncé la semaine dernière qu’il cédait le fonctionnement du port de Souris à l’Administration portuaire de Souris (Souris Harbour Authority). La propriété transférée comprend cinq hectares de biens-fonds littoraux et un havre englobant 650 hectares de plans d’eau. Elle comprend aussi six quais et jetées, notamment le Usen’s Warf, le Knight’s Landing, Boat Harbour, le Eastpack Wharf, le terminal portuaire de Souris et l’ancienne station de sauvetage de la Garde côtière canadienne, ainsi qu’un briselames important protégeant l’entrée du port. L’accord de transfert prévoit une contribution financière de 22,5 millions de dollars du fédéral qui devra servir exclusivement à absorber les coûts d’exploitation et d’entretien de l’infrastructure existante au cours des 15 prochaines années. Projection de La Passion Le film The Passion, sera projeté sur les écrans du cinéma Empire Studio 5 à Summerside le Vendredi saint, 14 avril prochain. Les billets se vendent au bureau de l’église communautaire de Summerside, au 340 rue Court (anciennement le Centre J. Henri Blanchard). L’achat de billets aide 14 membres de la Summerside Community Church dans leur mission au Mozambique, où ils espèrent construire un orphelinat. Avril, Mois du cancer Traditionnnellement, le mois d’avril est reconnu comme le mois du cancer. La Société canadienne du cancer aide les Canadiens victimes de cette maladie à surmonter leurs épreuves. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/3 La réorganisation des organismes passe par un redéploiement des employés Le consensus est atteint, les démarches continuent Par Jacinthe LAFOREST Des représentants de nombreux organismes ont consacré un beau samedi de printemps à une journée de travail sur le fonctionnement des organismes acadiens et francophones de l’Île-du-Prince-Édouard. Au terme de la journée, le consensus espéré s’est matérialisé, mais cela ne veut pas dire que le travail est fini. «Cela va prendre du temps, mais j’aime mieux aller lentement que trop vite», a affirmé Lizanne Thorne vers la fin de la journée. La directrice de la Société Saint-Thomas-d’Aquin a aussi précisé que la SSTA était en pourparlers avec les bailleurs de fonds pour pouvoir procéder aux prochaines phases, incluant la mise en œuvre, et elle ne pouvait donner d’échéancier précis. Par contre, suite au consensus atteint le 1er avril, le consultant Ronald Bisson va compléter son contrat en communiquant avec les divers organismes pour préciser leurs besoins éventuels en achat de services, afin d’établir les protocoles d’achat de services. Redéploiement du personnel Le modèle proposé par Ronald Bisson ne comprend pas de fusion ni de disparition d’organisme. Au contraire, il croit que le maintien de l’identité des organismes est essentiel au maintien de l’intérêt des bénévoles. Ce qu’il propose par contre, c’est un redéploiement des em- ployés. «La communauté dispose d’un grand nombre d’employés. La difficulté est la suivante : les tâches sont organisées pour répondre à la logique interne de chaque organisme et non pas à la logique de l’ensemble de la communauté», dit Ronald Bisson dans son rapport. Plusieurs organismes n’ont qu’un employé et pour Ronald Bisson, c’est un problème. «Avec un seul employé, c’est impossible de toujours avoir la bonne personne pour toutes les tâches au bon moment. C’est pourquoi nous proposons l’achat de services.» Ronald Bisson propose donc que la gestion des finances comme la tenue de livres et les rapports financiers, du plus grand nombre de groupes possible, soit consolidée en un seul endroit (la SSTA) et accessible aux organismes par l’entremise d’achat de services. Il y aurait également à la SSTA une équipe de lobbyistes. Ces personnes (dans un nombre à déterminer, tout comme l’équipe des finances) ne feraient pas le lobbying à la place des régions mais augmenteraient la capacité des régions, par une expertise rajoutée. Et encore là, ces lobbyistes seraient accessibles aux régions par voie d’achat de service. En plus d’une équipe financière et d’une équipe de lobbyiste, il y aurait, à la SSTA, deux coordonnateurs de services provinciaux, capables de répondre aux besoins ponctuels de La Fédération culturelle, Jeunesse Acadienne, la Fédération des pa- Le consultant Ronald Bisson discute avec Jean Allain et Ricky Allain, président de Jeunesse Acadienne. rents, les Francophones de l’âge d’or et l’Association des femmes. D’ailleurs Ronald Bisson propose que ces organismes, n’ayant pour la plupart qu’un employé à temps plein, procèdent par achat de services plutôt qu’en embauchant une direction générale. «Une telle approche permet à ces organismes d’avoir accès à 16 employés plutôt qu’à un seul», lit-on dans le document présenté par M. Bisson. Bien que les représentants des organismes présents aient donné leur aval au modèle proposé, certaines préoccupations ont été soulevées. On craint notamment que deux coordonnateurs ne suffisent pas à la tâche. «Il y a peu de temps, la Fédération culturelle a consacré beaucoup de temps, de façon très intense, à préparer une programmation française pour le congrès de l’AMCE. Si un coordonnateur avait eu ce dossier, il n’aurait pas pu travailler en même temps pour les autres organismes, qui auraient été pénalisés», a lancé une participante. Le modèle d’achat de services pourrait ne pas se limiter à la SSTA. Par exemple, une personne spécialiste en communication ou en technologie pourrait travailler dans un organisme qui ren- drait ses services accessibles aux autres organismes. Le redéploiement se ferait non seulement au provincial mais aussi dans les régions. En vertu du modèle, il y aurait trois personnes par région, directement sur le terrain, pour faire du développement. Ronald Bisson croit que le travail à la base est essentiel. C’est là que le recrutement des ayants droit, que le renversement de l’assimilation commence. «Je recommande d’ailleurs que dès que des ressources financières deviennent disponibles, elles soient affectées aux régions», a souhaité Ronald Bisson. ★ La coopérative de développement culturel et patrimonial de Mont-Carmel est fondée Par Jacinthe LAFOREST Grâce aux efforts d’un groupe de personnes convaincues du potentiel culturel, touristique et patrimonial du secteur de MontCarmel, une 17e coopérative a été fondée dimanche soir dans la À la fin de la réunion, les gens ont été invités à devenir membres de la Coopérative et plusieurs sont allés payer leur cotisation, pour soutenir l’organisme. Monic Gallant (à droite) s’occupait des nouveaux membres. région Évangéline. Il s’agit de la Coopérative de développement culturel et patrimonial de MontCarmel ltée. La mission de cette coopérative est de valoriser, développer, promouvoir, diffuser et mettre en valeur la richesse culturelle et patrimoniale de Mont-Carmel. Selon les statuts et règlements adoptés lors de l’assemblée de fondation, la Coopérative a les objectifs suivants : • rendre la culture accessible; • favoriser la conservation et la mise en valeur du patrimoine; • Soutenir et améliorer la création, la diffusion et la promotion des arts et de la culture; • Contribuer au développement et à la diversification de l’économie locale et de l’industrie touristique de Mont-Carmel et des environs; • Créer des occasions permettant à la communauté d’élargir son infrastructure touristique, culturelle et patrimoniale; • Conserver et protéger les ressources culturelles et patrimoniales de Mont-Carmel. Lors de la réunion de fondation, un tout premier conseil d’administration a été élu et inclut Monic Gallant, Nicole Brunet, Christian Gallant, Urbain Arsenault, Roger Richard, Louise Arsenault et Aldine Richard. La saison touristique approche à grands pas et la coopérative a élaboré une programmation culturelle pour l’été. «Ceci c’est ce que nous voulons faire et aimerions faire, mais nous n’avons pas encore reçu le financement. Il n’y a donc rien de garanti. Dès que nous aurons des réponses, nous pourrons aller de l’avant», a lancé Monic Gallant. Parmi les activités qu’on souhaite faire durant l’été, la priorité est le souper-spectacle La Cuisine à Mémé, qu’on aimerait présenter quatre soirs par semaine. Un de ces soirs serait destiné à la communauté, avec un menu différent et des prix plus bas. Les activités au presbytère devraient se poursuivre et on aimerait ajouter à la programmation. La boutique reprendra. On aimerait aussi intégrer des présentations sur l’histoire de Mont-Carmel, de même que des vignettes historiques. On fera une nouvelle tentative du côté du café, en prenant soin d’avoir tous les permis avant de commencer. Également, on aimerait avoir une série de petits spectacles soit en soirée ou même en après-midi. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/4 ÉDITORIAL De budgets en développement communautaire, en passant par la politique Mitch Murphy a présenté son troisième budget jeudi dernier. Le document comporte quelques bonnes nouvelles mais aussi, quelques déceptions : il n’y a toujours rien de prévu pour la Société éducative alors que l’Université de l'Î.-P.-É. et le Collège Holland reçoivent une manne. Toujours dans le domaine de l’éducation, la province a mis de côté 9 millions de dollars, sur trois ans, pour mettre en œuvre des recommandations du groupe de travail sur le rendement scolaire. Par contre, le gouvernement ne met qu’un million de dollars dans la présente année financière. Ce n’est pas énorme, si on considère l’importance que le gouvernement dit vouloir accorder à ce dossier. Comme on le sait, Stephen Harper a l’intention de mettre fin aux ententes fédérales provinciales sur les services de garde, après cette année financière. Nous avons demandé au trésorier Mitch Murphy comment la province avait l’intention de remplacer l’argent (en tout, plus de 20 millions de dollars) qui serait venu à l’Île par cette entente. Mitch Murphy a alors lancé que pour cette année, l’argent allait rentrer comme prévu, et que les parents allaient recevoir cet été la somme de 1 200 $ imposable promises par les conservateurs fédéraux. Mitch Murphy ne semblait pas cependant, se préoccuper des années suivantes, et c’est la preuve d’un gouvernement qui ne voit pas très loin dans l’avenir, du moins pas beaucoup plus loin que la prochaine campagne électorale provinciale, qui devrait être quelque part en 2007. Peut-être Pat Binns espère-t-il que le gouvernement de Stephen Harper ne durera pas assez longtemps pour réellement mettre ses menaces à exécution. On verra. Parlant de Stephen Harper, combien de temps lui faudra-t-il pour transformer le Canada en un prolongement des États-Unis? En quelques semaines, il a américanisé la façon dont les juges de la Cour suprême sont choisis; il a copié ses relations avec la presse sur le modèle utilisé par Georges 5, Ave Maris Stella, Summerside (Î.-P.-É.) C1N 6M9 (902) 436-6005 Directrice générale : MARCIA ENMAN Comptabilité, préposée aux abonnements et au secrétariat : Bush, un modèle qui fait fi de la transparence, en passant. Il a fait du Canada un pays de guerriers, menaçant de détruire la réputation de fiers gardiens de la paix que nous avions depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tout cela rappelons-le, après une campagne électorale basée sur la transparence, l’imputabilité et l’intégrité (des qualités qui faisaient défaut aux libéraux). Et après avoir été élu, il s’est empressé d’aller chercher un ministre du côté des libéraux, un geste qui a été blanchi par le commissaire à l’éthique, mais qui est encore à ce jour, décrié par les électeurs de M. Emerson. Alors qu’il favorise un Sénat élu, Stephen Harper a nommé un de ses amis et collaborateurs au Sénat pour lui donner un poste de ministre. Que nous réservet-il encore? Le discours du trône d’hier donnait des indices. Malheureusement trop tard pour cette livraison de La Voix acadienne. La fin de semaine a été riche en décisions qui pourraient affecter, de façon positive espérons-le, le développement de notre communauté dans son ensemble de même que dans ses parties. Un modèle de gestion communautaire a été approuvé, pendant une longue journée de travail, samedi au Centre Expo-Festival. Lors de cette réunion, on a parlé de la passion nécessaire au développement communautaire. Si le fait de passer un beau samedi en réunion après une semaine de travail est un signe de passion, et bien, nous n’en manquons sûrement pas. Également, on a fondé la Coopérative de développement pour Mont-Carmel. Cela pourrait avoir un impact intéressant sur ce secteur riche en histoire et en culture. Il est à souhaiter que le financement soit accordé. Jacinthe LAFOREST ��� ����� ���������� ����� ����� ��� �������������� ������� ��� ������ �������� ��� ������� ���� ������ ���������������������������� ������������������������������������������������������������������� ��������������������������������������������������������� ���������������������������������������������������������� ������������������������ ������������������� �������������������������������������� MICHELLE ARSENAULT Rédactrice : JACINTHE LAFOREST Préposé au montage : ALEXANDRE ROY Réviseur : DAVID LE GALLANT Site Web : http://www.lavoixacadienne.com Courriers électroniques : [email protected] [email protected] [email protected] Tirage : 977 (moyenne annuelle) No. d’enregistrement 8286 «Nous reconnaissons l’aide du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide aux publications pour nos dépenses d’envoi postal» Au national (no d'enregistrement : 4194802) Tél. : 1-866-411-7486 f Fondation d Donatien f Frémont, Inc ISSN 1195-5066 PRIX D'ABONNEMENT ANNUEL 32 $ à l'Î.-P.-É. 40 $ à l'extérieur de l'Î.-P.-É. 125 $ aux États-Unis et outre-mer COUPON-RÉPONSE POUR UN ABONNEMENT Nom__________________________________________________ Adresse _______________________________________________ Code postal ____________________________________________ Veuillez adresser votre envoi à: La Voix acadienne ltée 5, Ave Maris Stella Summerside (Î.-P.-É.) C1N 6M9 Tél. : (902) 436-6005 Téléc. : 888-3976 CGI crée 150 emplois Le Groupe CGI inc., chef de file mondial dans le domaine des services en technologies de l’information (TI) et en gestion des processus d’affaires, a choisi Charlottetown, à l’Île-du-PrinceÉdouard comme premier emplacement satellite de son Atlantic Global Delivery Center (AGDC). Le bureau à l’Î.-P.-É., qui offrira des services de développement d’applications d’affaires et des services de maintenance, créera immédiatement 150 emplois à temps plein avec des plans de croissance à l’avenir. L’entreprise établira un bureau temporaire dans le Centre de technologie de l’Atlantique avant de s’établir dans un bureau permanent à l’avenir. L’ajout du centre à l’Î.-P.-É. est une étape importante dans les plans de CGI pour faire évoluer son potentiel d’externalisation proche au Canada atlantique afin de répondre aux demandes croissantes de ses clients internationaux. À ce jour, CGI emploie plus de 400 professionnels à Halifax. «Nous sommes extrêmement fiers du succès de notre stratégie de prestation de service mondial dans l’Atlantique et nous sommes heureux que notre croissance ait mené à la création d’un centre CGI à Charlottetown à l’Î.-P.-É.», a indiqué Cecil Smith, vice-président principal des provinces de l’Atlantique de CGI. Le premier ministre Pat Binns a indiqué que la province est toujours à la recherche de façons de créer des possibilités d’emploi de haute qualité dans les secteurs de la technologie de l’information et de la communication. De pair avec CGI, dit Pat Binns, la province veut créer un avenir pour les jeunes de l’Î.-P.-É. qui pourront travailler dans un milieu professionnel avec une entreprise de TI solide. «Alors que nous souhaitons à CGI la bienvenue à l’Î.-P.-É., nous voyons leur arrivée comme un investissement dans notre communauté des affaires, notre population et notre économie», a-t-il ajouté. CGI offre une gamme de services au moyen d’un modèle de prestation de services éminemment souple et efficient, axé sur la combinaison optimale de services offerts tant chez le client qu’à partir des bureaux de CGI. Pour la cinquième année de suite, CGI est classé parmi les meilleurs employeurs du Canada par Mediacorp Canada. CGI est actuellement à la recherche de réalisateurs de logiciels avec des compétences particulières dans trois domaines principaux : création de pages Web, ordinateur central et serveur client. On encourage les personnes intéressées à envoyer leur curriculum vitae à atlanticjobs@ cgi.com ou à visiter www.cgi.com pour consulter les possibilités d’emploi actuelles. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/5 Daniel Richard mérite le prix du «Jeune entrepreneur de l’année 2006» Daniel Richard, un jeune homme de Mont-Carmel qui a fondé deux entreprises depuis 2002, soit une manufacture d’armoires et un dépanneur, vient d’être nommé «Jeune entrepreneur de l’année 2006». La Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. lui a décerné ce prix le 11 mars dernier lors du Banquet des entrepreneurs 2006 à Summerside, précisément pour reconnaître son courage et son merveilleux effort d’entrepreneuriat. Ses entreprises sont Daniel’s Custom Cabinets and Millwork et le Magasin «Country Convenience» à Mont-Carmel. C’est le 4 avril 1977 que Gary et Carmella Richard ont accueilli Daniel dans leur famille. Daniel a toujours démontré un grand intérêt pour le travail du bois. Alors qu’il était en 11e et 12e année à l’école Évangéline, il a participé à un programme lui permettant de se rendre à Holland College à Summerside pour la moitié de la journée, afin de suivre un cours de manufacture de cabinets. Après avoir obtenu son diplôme en 1995, il a travaillé à plein temps chez Lou-Mar Furniture à Urbainville. Le propriétaire Louis Gallant a reconnu le talent du jeune homme et est donc devenu son mentor, lui montrant plusieurs nouvelles façons de faire les choses. Lorsque cette entreprise a fermé ses portes, Daniel a décidé de fonder sa propre entreprise, nommée «Daniel’s Custom Cabinets and Millwork, en 2002». Il a commencé à travailler dans l’atelier de son père, qu’il a dû agrandir à mesure que son volume grandissait. Il s’est également construit un petit entrepôt. Travaillant par lui-même, Daniel confectionne surtout des armoires de cuisine sur mesure. Suivant la demande de ses clients, qui se trouvent un peu partout dans la région PrinceEst, il s’occupe du design, de la construction et de l’installation des armoires. Daniel investit son cœur et son âme à chacun de ses projets. Il ne peut partir avant qu’il soit complètement fier de son produit et que le client soit totalement satisfait du travail. L’un de ses plus importants contrats a été pour l’installation de toutes les armoires dans le nouvel Hôpital du Comté de Prince à Summerside en 20022003. En février 2005, il est devenu sous-traitant pour Bayside Builders, entreprise de Peter Brown de Richmond. Présentement, ils sont en train de transformer l’édifice du Journal-Pioneer à Summerside en appartements haut de gamme. Il y a deux ans, Daniel entendait souvent des gens du village, y compris sa mère, exprimer leur peine face à la fermeture de la Coopérative de Mont-Carmel car c’était le seul magasin du village. Un jour, à la blague, il a suggéré qu’il pourrait ouvrir un magasin dans l’ancien édifice de la coopérative. La blague s’est transformée en réalité en septembre 2004 alors qu’il a ouvert le Magasin Country Convenience. Il a pu lui-même s’occuper des rénovations. C’est sa partenaire dans la vie, Kim MacLeod, qui gère princi- Daniel Richard, propriétaire de «Daniel’s Custom Cabinets and Millwork» et du Magasin «Country Convenience», accepte son prix du Jeune entrepreneur de l’année 2006 des mains de Maurice X. Gallant, conseiller de la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. palement le magasin et qui y travaille comme caissière. Daniel y passe également quelques heures par semaine, comme le fait la fille de Kim, Morgan, à son retour de l’école. Les parents de Daniel, et surtout sa mère, y consacrent également beaucoup de temps à titre de bénévole. Le prix du Jeune entrepreneur de l’année est présenté à une personne entreprenante âgée de 30 ans ou moins qui s’est démarquée de façon spéciale au cours de la dernière année. ★ Douceurs du printemps (J.L.) Si vous collectionnez les numéros de La Voix acadienne, vous trouverez dans le numéro du 2 mai 2001 un article sur Roger Bernard qui entaille des érables. La photo, pourtant prise dans la troisième semaine du mois d’avril, montre un sol encore recouvert de neige épaisse. Adolphe Richard confirme que cette année, le climat est exceptionnel. Il y a deux ans, quand on a entaillé, il y avait trois pieds de neige. Cette année, c’est vraiment pas comme d’habitude.» Il a fait ses entailles il y a environ deux semaines et certains arbres ont déjà fini de produire. «C’était beaucoup plus tôt ce printemps. Et je pense pas que ce sera très bon. On a eu des nuits où ça gelait pas. Pour avoir de l’eau, il faut qu’il gèle la nuit et qu’on ait du beau temps le jour.» N’empêche, Adolphe Richard aime se promener dans le bois et faire la cueillette de l’eau. «On en fait juste assez pour nos trois familles. Pour moi, c’est un beau passe-temps», dit l’homme qui est habitué au travail en forêt. JAM DE MUSIQUE au Musée acadien de l'Î.-P.-É., à Miscouche, le dimanche 9 avril, à 14h Venez écouter des violoneux(ses) et autres musicien(ne)s qui jouent ensemble chaque semaine depuis plusieurs années au Club des garçons et filles de Wellington : Marie Livingstone (née Arsenault), Edward P. Arsenault, Marcia et sa fille Jocelyne Arsenault, Norman et Paula Arsenault, Amand (à Arcade) Arsenault, Orrin Livingstone, Dorothy Farish et autres musicien(ne)s Adolphe Richard est bien fier de l’or liquide qu’il produit pour sa famille. ★ DERNIÈRE JOURNÉE POUR VOIR L'EXPOSITION « DES MAINS DE MAÎTRE » Rafraîchissements! Prix d’entrée : 2,00 $ Enfants, 12 ans et moins : gratuit LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/6 Les leçons d’un pont de pierre et d’une peau d’image à tous les âges Par Jacinthe LAFOREST Pendant les Célébrations de la francophonie, la compagnie théâtrale Théâtre Jeunesse en Tête de la région d’Ottawa a présenté une production intitulée, Le pont de pierre et la peau d’image. La pièce a été écrite par le dramaturge Daniel Danis du Québec et elle a été montée et présentée dans plusieurs endroits dans le monde. Le sujet de la pièce est passablement sérieux. Elle parle du vol et de l’exploitation des enfants qu’on fait travailler dans des usines. Lorsque la guerre menace, des parents feraient n’importe quoi pour sauver leurs enfants du fléau. Et lorsqu’un homme se présente à la porte en disant que, contre une somme d’argent, il pouvait emmener les enfants en lieu sûr, dans un pays sans guerre, les parents paient l’homme et les enfants partent avec lui. Ces hommes sillonnent le monde et volent des enfants un peu partout. Lorsque ces enfants arrivent à l’usine de tapis, ils découvrent d’autres enfants qui ne parlent pas la même langue qu’eux. Ils apprennent pourtant à se comprendre, à partager leurs rêves, à être solidaires les uns des autres. Et puis, ils s’évadent, créent leur propre pays sans guerre et inventent une langue qu’ils apprennent tous en même temps et qu’ils utilisent pour se comprendre dorénavant. La pièce fait voyager le spectateur dans un monde rempli d’émotions. Il y a la joie, bien sûr, mais de l’intense chagrin aussi. Il y a la tromperie, mais aussi l’imagination et l’espoir d’un monde meilleur. «C’est une pièce très sérieuse, qui parle de l’exploitation des enfants mais aussi de l’intelligence créatrice que nous possédons tous et que nous pouvons utiliser pour le pire, et aussi pour le meilleur. Il y a là une question de choix…», explique l’un des comédiens, Sébastien Lajoie, qui joue le rôle de Momo dans la pièce. Comme les autres, Momo a été enlevé à sa famille. Dans le sac qu’il a apporté et qui le suit partout, il transporte son rêve son avenir : il sera faiseur de ponts de pierre comme sa mère l’était et comme son père à elle l’était aussi. Momo est devenu ami avec Mung (Anie Richer). Dans la famille de Mung, on tisse des tapis et des étoffes dans la joie et le plaisir, pas comme à l’usine. Dans ses bagages, elle a une peau d’image, des dessins d’espoir et d’histoire dessinés sur le cuir. Nos artistes chez Timothy De gauche à droite, on voit les comédiens Ève Alexandre-Beaulieu (en bas), Sébastien Lajoie, Anie Richer et Claude Lavoie. «Les ponts, c’est ce qui unit les peuples et les gens et la peau d’image, c’est l’imagination, la créativité», confirme Anie Richer. Les deux autres comédiens sont Claude Lavoie, qui joue le rôle de Helmek et Ève Alexandre-Beaulieu, qui joue le rôle de Woolei. La tournée de 44 spectacles sur 49 jours de la troupe était rendue possible par les Rendez-vous de la francophonie. La pièce a été présentée à Rustico le dimanche 26 mars, pour la communauté, et au Centre des arts de la Confédération, pour les élèves de la province, le lundi 27 mars. ★ La date limite pour s’inscrire au Gala de la chanson de Caraquet approche La date limite d’inscription à l’édition 2006 du Gala de la chanson de Caraquet approche à grands pas. C’est en effet avant le vendredi 7 avril, à 16 h, que tous les dossiers de candidature doivent être parvenus au bureau du Festival acadien. Le formulaire d’inscription peut être téléchargé directement du site Web du Gala de la chanson au www.galadelachanson.ca. Le Gala de la chanson de Caraquet est ouvert à tous ceux et celles qui sont âgés de 16 ans et plus, qui sont francophones, originaires des provinces Maritimes ou qui y vivent depuis au moins deux ans. Il est possible de s’inscrire dans l’une des trois catégories suivantes : interprète, auteurcompositeur-interpète ou auteurcompositeur (chanson primée). Wilfred Le Bouthillier, qui par- raine la 38e édition du Gala de la chanson, est très enthousiaste à l’idée de donner des conseils aux finalistes du Gala 2006. Il sera d’ailleurs de la soirée, début août, lors de la finale qui aura lieu au Carrefour de la mer de Caraquet. Les personnes intéressées à obtenir plus de renseignements peuvent soit visiter le site Web www.galadelachanson.ca ou téléphoner au (506) 727-2787. ★ Grand concert du printemps par des voix d’enfants (J.L.) Les murs du populaire café Timothy’s, sur la rue Kent à Charlottetown, accueillent ces temps-ci des photos que j’ai prises pendant le congrès de l’Association de la musique de la Côte est, en février dernier. Ce sont des photographies d’artistes acadiens et francophones de l’Île et d’ailleurs, ainsi que des musiciens captés ici et là. Il y a Blou, Stéphane Bouchard, Karine Gallant, Chiquésa, Chucky Danger, les Trailor Park Boys, et plusieurs autres. Allez les voir. ★ La Chorale des enfants du Centre des arts de la Confédération viendra célébrer l’arrivée du printemps durant son concert annuel Voices of Spring (Les voix du printemps), le dimanche 9 avril, à 15 h, dans le grand théâtre. Durant ce concert, la chorale interprétera des oeuvres classiques de Bach, Haendel, Palestrina et Pergolèse ainsi que des oeuvres contemporaines et traditionnelles. Elle chantera aussi des oeuvres des compositrices/arran- geuses canadiennes Eleanor Daly et Ruth Watson Henderson. Donald Fraser, directeur musical, dirigera cette chorale de 65 jeunes qui sera accompagnée par Sara White. La Chorale des enfants du Centre des arts de la Confédération offre aux jeunes de 8 à 20 ans une occasion unique de développer leur talent musical et de donner régulièrement des concerts au Centre et à l’étranger. La Chorale donne régulièrement des concerts au Centre des arts de la Confédération et en d’autres endroits. Par ailleurs, ses membres ont enregistré le CD intitulé On Tour et leur prochaine tournée annuelle les amènera à Toronto et dans les environs, du 21 au 27 avril. Les billets pour ce spectacle de «L’Île présente» se vendent 10 $ et on peut se les procurer à la billetterie du Centre des arts de la Confédération en composant le 1-800-565-0278 ou en ligne à www.confederationcentre.com. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/7 Le dicton «Plus ça change et plus c’est pareil» se confirme au fil du temps Par Jacinthe LAFOREST L’histoire se répète. On le dit si souvent que cela devient un cliché, une phrase tout aller. Or, il arrive que l’histoire nous offre de belles occasions de nous rappeler à quel point les choses changent et sont pourtant, toujours pareilles. Le dimanche 26 mars, le Comité historique Sœur-AntoinetteDesRoches avait organisé un événement intitulé «Défis d’hier et défis d’aujourd’hui». Il s’agissait en fait d’une lecture publique de plusieurs articles publiés au tournant des 19e et 20e siècles, dans les pages de l’Impartial, qui a été publié à Tignish de 1893 jusqu’en 1915 environ. Les textes étaient lus par l’éditeur lui-même, Gilbert Buote, dont les habits étaient portés par David Le Gallant ; par le fils de Gilbert, François-Joseph, personnifié par Georges Arsenault ; par la femme de François-Joseph, Marie, incarnée par Mélina Gallant et finalement, par un employé de l’Impartial, Pierre Gaudet, joué par Edmond Gallant. Comme nous le disions plus tôt, l’histoire se répète et les défis d’aujourd’hui sont étonnamment similaires à ceux d’il y a plus de 100 ans. Dans un article publié dans l’Impartial le 29 novembre 1894, à la suite d’une assemblée des instituteurs tenue à St-Philippe dans la région Évangéline, on pouvait voir que déjà à cette époque, on se préoccupait de la place grandissante de l’anglais dans les écoles françaises. Une résolution en ce sens a même été adoptée, toujours selon cet article de l’Impartial : «Vu que la langue anglaise prend le des- sus dans nos écoles au détriment de la langue française et vu que les instituteurs et autres personnes intéressées désirent porter remède à cet état de chose, il est résolu que les élèves français ne commencent à étudier l’anglais qu’après avoir repassé le 2e livre de la série Montpetit.» Sur un autre sujet, dont la pertinence en 2006 est troublante, malgré que l’article ait été écrit il y a 105 ans, voici un article intitulé «Le temps passé», publié le 7 novembre 1901. «Autrefois, à la fin d’une journée laborieusement passée, la famille se réunissait, l’hiver, au coin du feu, l’été sur le seuil de la maison paternelle, et l’on passait agréablement quelques heures à lire ou à discuter paisiblement. Aujourd’hui, on a l’air de se fuir ; on se disperse immédiatement après le souper et chacun va de son côté.» «Les “vieux” passent souvent en un isolement pénible les heures de la veillée. Plus de lectures, plus de causeries instructives et morales, plus de vie de famille! On va veiller n’importe où, se promener avec n’importe qui, loin de l’oeil vigilant du père et de la mère. David Le Gallant dans le rôle de Gilbert Buote. De gauche à droite, Georges Arsenault (François-Joseph Buote), Mélina Gallant (Marie Buote), David Le Gallant (Gilbert Buote) et Edmond Gallant (Pierre Gaudet). Il n’y a plus d’enfant. Les petites filles de quatorze ou quinze ans n’ont plus rien à apprendre, et les garçons du même âge en savent plus long que leurs parents.» «Si l’orgueil et les prétentions donnaient le mérite, la société actuelle atteindrait bientôt le comble de la perfection. Malheureusement , il n’en est pas ainsi et nous faisons du progrès à rebours.» Finalement, dans un troisième extrait, publié celui-là le 1er mars 1906, il y a donc tout juste 100 ans, on parle de la fameuse politesse acadienne, qui fait qu’on parle anglais aussitôt qu’une personne de langue anglaise est dans nos parages. Le texte est intitulé : Pourquoi? «Oui, pourquoi faire des excuses à nos frères de langue anglaise lorsque nous avons des soirées françaises? C’est assez rare que nous avons la douce satisfaction d’avoir des concerts, des conférences, des soirées purement françaises, donc il est inutile de présenter des excuses aux Anglais parce que nous parlons, ou que nous chantons en français.» Nous apprécions toujours la présence de nos frères de langue anglaise dans nos réunions, sans doute ils apprécient aussi notre présence dans leurs réunions. Nous font-ils des excuses lorsqu’ils nous donnent des soirées dans leur langue? Non. Et nous avons rien à redire.» «C’est un défaut, qui existe parmi nous, de nous soumettre aux exigences de quelques-uns des autres nationalités, qui veulent que rien ne soit permis que ce qui leur convient.» «Inutile d’en dire d’avantage.» «Parlons le français lorsque cela nous convient, sans nous inquiéter si cela plaît à monsieur celui-ci ou madame celle-là. Parlons l’anglais aussi lorsque c’est nécessaire, mais, n’abaissonsnous pas à faire des excuses pour vouloir tenir à nos droits.» Lors de l’événement bien plaisant du 26 mars, on a présenté plusieurs autres extraits, qui ont tous été appréciés par les personnes présentes. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/8 La journée internationale de la femme est célébrée à Prince-Ouest Par Monique ARSENAULT La Journée internationale de la femme a été célébrée à l’auberge Heritage Inn à Tignish le mercredi 22 mars 2006. La date officielle de cette Journée est le 8 mars mais l’activité a dû être reportée pour respecter la tenue d’un événement dans la région de Prince-Ouest. Cette soirée était organisée par l’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É. L’activité a débuté vers 18 h 30 avec plus d’une douzaine de dames provenant de Prince-Ouest à Rustico qui se sont rencontrées pour continuer ou reprendre des amitiés. Un délicieux souper composé de lasagne, salade verte, d’une variété de légumes et de très bons desserts aux fruits a été servi. Par après, Colette Arsenault, directrice générale de l’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É. a dit quelques mots au sujet de la Journée internationale de la femme ainsi que les sessions de santé qui seront offertes par le ministère de la Santé prochainement au cours des mois d’avril, mai et juin à DeBlois, Charlottetown et Souris. Ensuite les femmes se sont mises à l’aise dans leurs belles grosses chaises confortables pour surveiller le DVD «Je peux le faire / I can do it», une production de l’AFAFIPE. En raison du manque de temps les femmes ont seulement eu la chance de surveiller la version française. Les dames ont bien apprécié tout le travail mis par l’AFAFIPE pour la production de ce DVD de Le souper a été animé de convervations entre femmes. qualité comme celui en question ainsi que pour toute l’organisation de la soirée. À la fin de la soirée, toutes les femmes sont retournées à la maison avec un prix de présence, soit un DVD ou une vidéocassette de «Je peux le faire/I can do it», la vidéocassette sur de l’estime de soi ou un livre de recettes santé, tous des articles produits par l’AFAFIPE au cours des dernières années. Les dames pouvaient aussi choisir des livres de lecture donnés par la Société Saint-Thomasd’Aquin dans le cadre des Célébrations de la Francophonie. La soirée a été un grand succès. La directrice a invité toutes les personnes présentes à participer à la réunion annuelle de l’Association qui aura lieu le samedi après-midi 13 mai au Centre Belle-Alliance à Summerside à partir de 13 h 30. ★ Remerciements de la communauté entrepreneuriale Puisque le mandat du lieutenant-gouverneur de l’Île arrive à sa fin, la communauté entrepreneuriale francophone de la province a voulu remercier M. Léonce Bernard et son épouse Florence pour avoir si bien représenté la communauté acadienne et d’avoir continuellement reconnu la valeur du développement économique. Lors du récent Banquet des entrepreneurs 2006 à Summerside, Claude Blaquière, à la gauche, vice-président du Conseil consultatif de RDÉE Île-du-Prince-Édouard, et Raymond Arsenault, à la droite, président du conseil d’administration de la Société de développement de la Baie acadienne, leur ont remis un beau cadeau souvenir. Il s’agit d’une photographie populaire de Léona Arsenault, nommée «Il faut jeter l’ancre». ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/9 Le succès du commerce électronique repose sur la confiance des consommateurs Le commerce électronique connaît des progrès constants d’année en année. Après l’infrastructure proprement dite, le dernier grand obstacle à la croissance du commerce électronique est la confiance des consommateurs. Les sites sont-ils aussi sécuritaires qu’on le dit? Puisje en toute confiance envoyer mon numéro de carte de crédit à une entreprise en ligne. Estce que je peux me «voler mon identité»? Même si les compagnies disent que les sites sont sécurisés et sans danger, ces questions sont ancrées profondément en nous et nous empêchent de «faire des affaires en ligne». Par contre, une fois que la raison a surmonté les dernières craintes, la variété des produits offerts en ligne est pratiquement illimitée. Le commerce électronique et les communications générales par Internet ont fait l’objet de la récente Foire-Info de l’Île-duPrince-Édouard, la troisième du nom, qui avait lieu le lundi 27 mars au Centre des technologies de l’Atlantique à Charlottetown. Le thème de la journée était L’économie locale et Internet. De nombreux présentateurs ont participé à la journée, pour montrer comment Internet avait changé 1364_04_2A_multiples 8:05 PM Par Jacinthe LAFOREST 3/22/06 ou amélioré leur vie. Pour tous les commerçants en ligne, les gens qui font du télétravail et qui doivent tranférer des données confidentielles, ou encore le consommateur qui paie avec sa carte de crédit, l’environnement numérique doit être sans danger et absolument sécuritaire et dans une large mesure, il l’est. «Moi aussi j’avais peur d’acheter sur Internet, mais j’ai essayé et cela a marché. Une fois pourtant, mes informations ont été volées et quelqu’un a essayé de charger une grosse auto sur mon compte. La banque a tout de suite pris contact avec moi pour vérifier la transaction qui ne correspondait pas du tout à mes habi- tudes. Par après, j’ai changé mon mot de passe et je n’ai plus eu de problèmes», souligne un participant à la Foire-Info. Depuis quelques mois, un catalogue en ligne appelé Franco Boutique gagne en popularité. Son fondateur et concepteur, Pierre l’Héritier, lui-même artiste peintre et sculpteur, était présent sur Internet lors de la Foire-Info 2006, pour parler de la boutique, qui se trouve à l’adresse www. franoboutique.ca. Présentement, francoboutique compte une cinquantaine de marchants de la Saskatchewan et de l’Ouest du Canada en général, de même que de Terre-Neuve-etLabrador. Jusqu’à présent, cela semble surtout être les artistes et les artisans qui sont inscrits à francoboutique. «Pour s’inscrire à francoboutique, il n’est pas obligé d’être francophone, mais il faut avoir une certaine capacité en français», disent les gens de francoboutique. D’ailleurs, francoboutique s’affiche en trois langues. Le français est obligatoire mais il y a aussi l’anglais et l’espagnol. Le site est présentement en changement. Par contre, ce qui ne changera pas, c’est le système de sécurité du site qui serait l’un des meilleurs, selon francoboutique. D’ailleurs, l’une des niches de francoboutique est le fait que bien des entreprises ne veulent pas se donner le trouble de monter un site sécurisé. Francoboutique leur offre donc ce service contre un frais d’inscription de 50 $ et une taxe de 10% sur chaque transaction. ★ Page 1 elle PASSE D’ESSAI PRINTEMPS dre part à la révolution grâce à la nouv pren de le simp i auss été ra n’au il is Jama vol aller simple et voyagez partout ce forfait unique de quatre crédits de de itez Prof . 2006 avril 8 u’au jusq à petit prix, x options: la Passe d’essai 7 jours zone choisie, jusqu’au 11 juin 2006. Deu au Canada ou aux États-Unis, selon la ou en ligne. les auprès de votre agent de voyages ou la Passe d’essai 4 jours. Obtenez- Certaines conditions peuvent s’appliquer.Visitez www.aircanada.com pour tous les détails. De gauche à droite, Stan MacDonald, conseiller de FutureTech West à O’Leary, Arthur Buote de Rustico, Jon Parent, conseiller de Student Connections qui a parlé des services de formation offerts par son organisme, et Marcel Caissie, le facilitateur de la journée. LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/10 Frères et sœurs sans jalousie ni rivalité FORMATION À L’ANIMATION de l’atelier «Frères et sœurs sans jalousie ni rivalité» PROGRAMME DʼENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS PARENTALES créé par Adele Faber et Elaine Mazlish, traduit et adapté en français par Roseline Roy. Est-ce que vous aimé échanger avec d’autres personnes sur des habiletés de communication entre parents, enfants et adolescents? Si oui, nous sommes à la recherche de personnes qui aimeraient suivre la formation pour animer l’atelier «Frères et sœurs sans jalousie ni rivalité» dans les régions acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É. ou dans d’autres régions. La session de formation aura lieu : • le 28 avril de 18 h 30 à 21 h 00, • le 29 avril de 9 h 00 à 16 h 00 • et le 30 avril de 9 h 00 à 16 h 00 Le lieu est à confirmer. Veuillez sʼil vous plaît confirmer votre présence avant le jeudi 13 avril 2006 afin de permettre aux personnes responsables du projet de coordonner les repas, les goûters et lʼhébergement pour les personnes qui se déplacent de loin. Dans les 15 heures de formation, les thèmes suivants seront abordés : ★ Aider les enfants avec les sentiments quʼils éprouvent les uns envers les autres. Comprendre les sources de rivalité entre frères et sœurs ou entre autres enfants. Apprendre comment aider les enfants à diminuer les sentiments hostiles quʼils éprouvent les uns par rapport aux autres. ★ Les dangers de la comparaison et du partage égal. Comprendre comment la comparaison alimente la rivalité et apprendre comment éviter de comparer. ★ Frères et sœurs dans les rôles quʼils jouent. Les enfants ont tendances a adopté des rôles différents pour se sentir unique. Apprendre à éviter comment encourager ses rôles, surtout lorsque certains sont des bourreaux et dʼautres des victimes. ★ Régler les disputes. Apprendre comment aider les enfants à résoudre eux-mêmes leurs conflits sans prendre parti, même quand un des enfants demande de lʼaide. ★ La résolution de problèmes. Une approche simple permettant aux adultes dʼaider les enfants à résoudre eux-mêmes leurs conflits. ★ Révision finale. Retour sur les thèmes de la formation. Échanges et discussions. Grâce à la formation reçue, les personnes seront en mesure d’animer les ateliers par la suite pour faciliter le cheminement des parents ou tous autres intervenants qui désirent améliorer la communication entre eux et les enfants. Pour vous inscrire et pour recevoir plus d’information, communiquez avec : • l’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É au 1 (902) 854-2906, • le Centre de ressources familiales Cap enfants au 1 (866) 854-2123 - sans frais, • la Fédération des parents de l’Î.-P.-É. au 1 (902) 888-1685. Il y a un peu de fonds pour payer des déplacements et des frais de gardiennes. Cette page est marrainée par l’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É. dans le cadre des fonds reçus de la Stratégie nationale pour la prévention du crime, le Programme de mobilisation des collectivités. LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/11 Si la GRC vous intéresse… Par Jacinthe LAFOREST La Gendarmerie royale du Canada invite le public de la région de Charlottetown à se rendre à une session d’information sur les carrières dans la GRC. La réunion aura lieu mercredi prochain, le 12 avril, à 18 heures au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean et sera animée en français. Le gendarme Kevin Dupuis est une recrue à Charlottetown. Originaire de Gatineau, où il travaillait pour une compagnie de sécurité, il a décidé de tenter sa chance dans la GRC. «J’avais des membres de ma famille qui étaient dans la police et je trouvais que le travail avait l’air valorisant. J’ai fait les démarches et j’ai été accepté pour suivre la formation à Régina», dit le jeune homme. Il a reçu ses diplômes le 29 août 2005 et est arrivé à l’Île en septembre. Il a ensuite complété une période d’essai de six mois, qui s’est terminée le 16 mars. «J’aime mon travail car ce n’est pas routinier. Chaque journée est différente. Je peux aussi bien faire la circulation que d’enquêter dans un vol avec effraction.» Quand il a terminé sa formation, Kevin Dupuis était prêt à aller n’importe où au Canada. «J’ai été honnête avec eux, j’ai une famille, deux enfants, je voulais aller dans un endroit où je pourrais acheter une maison et m’installer avec ma famille. Cela aurait pu être n’importe où.» Le jeune homme semble bien content de sa vie à l’Île. Selon son choix de carrière, il pourrait y rester quelques années où s’y établir définitivement. C’est ce qu’a fait le gendarme Denis Morin, qui a fait toute sa carrière dans la GRC à l’Île, dans différents détachements. Il travaille présentement à Charlottetown mais il a aussi travaillé à Alberton et à Summerside. «Dans la GRC, il y a tellement de choix de carrière. Tu peux travailler pour les crimes commerciaux, les enquêtes sur les drogues et les stupéfiants. Tu peux aussi travailler avec les chevaux, sur le Carrousel, ou avec un chien comme maîtrechien. Tu peux travailler partout dans le monde comme agent de liaison. Les possibilités sont sans fin», dit Denis Morin. Dans le passé, il y avait des critères de sélection stricts pour les agents. Ils devaient être des hommes, grands et forts. Depuis les choses ont changé. «C’est ouvert à tout le monde. Il n’y a pas de limite d’âges, on accepte les hommes et les femmes, de même que des gens de différentes expériences de vie et de travail», dit Denis Morin. Kevin Dupuis confirme que pendant sa formation à Régina, il y avait dans son groupe des gens possédant déjà un vécu très varié, ce qui favorisait les échanges et l’apprentissage informels. «Le monde pense que les policiers pensent tous de la même façon. C’est faux. Nous sommes tous différents», dit Kevin Dupuis. Une formation de six mois ne fait pas d’une personne un spécialiste de tout. «On voit beaucoup de théorie sur les lois, le droit, et on fait aussi beaucoup de mises en situations, de scénarios qui nous enseignent comment réagir. On s’entraîne aussi dans les techniques de combats, surtout de l’autodéfense.» On ne peut nier que travailler L’Expo-sciences couronne ses vainqueurs à François-Buote Le jeudi 16 mars se tenait à l’école François-Buote l’Exposciences 2006. Les classes de 4e, 6e, 7e et 9e y participaient. Cette exposition des sciences a été un succès autant pour la participation que par la qualité des projets. Les gagnants se rendront à l’expo provinciale qui se tiendra en avril au Centre sportif Chi-Wan au campus de l’Université de l’Î.-P.-É. Les prix au niveau de l’école sont allés à Catherine MacDonald (Opération oignon), Paul Berthe & Timothy Grandjean (L’huître), Matias Méndez (Télé miroirs); Sylvain Duguay (Les ponts en bâ- tons de popsicle), William Ablett (L’énergie des marées), Carolyn Gallant (La flottabilité des liquides); Julien Lacroix (Les fruits pourris), Sarah Beauregard (Survivre avec la science), Dominic Chevarie (Co-voiturage); Jordan Thibault (Boissons énergétiques), Caroline Reid (Faire revivre une carotte!? Comment?) Roxanne Charlebois & Mélanie Gallant (Un oeuf mou, un os qui plie, qu’est-ce qui se passe ici?). Les juges étaient Lolita Dalpiez, Jean Davis, Joanne Cathcart, Monique Lafontaine, Reina Lamothe, Ginette Turgeon, Darlene Upton et David Cairns. ★ comme policier soit dangereux. «Oui, il y a des dangers, mais nous sommes prudents. Nous savons comment agir et réagir. Nous prenons toujours les mêmes précautions, même s’il y a des appels qui semblent moins sérieux que d’autres. Et puis, la grande règle c’est que nous traitons les gens avec respect, comme nous voudrions être traités dans des situations semblables», dit Kevin Dupuis. Kevin Dupuis et Denis Morin seront au Carrefour de l’IsleSaint-Jean le mercredi 12 avril à 18 heures pour rencontrer les gens qui pourraient avoir envie d’une carrière dans la GRC. Le processus de sélection peut prendre de quatre mois à 18 mois. Le site Web de la GRC est www.rcmp-grc.gc.ca. Le gendarme Kevin Dupuis et le caporal Denis Morin invitent les francophones intéressés à une carrière dans la GRC à venir les rencontrer le 12 avril prochain au Carrefour. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/12 Les consultations pour l’Hôpital de Prince-Ouest débutent Cecil Villard, directeur des hôpitaux communautaires et des soins continus, a annoncé récemment qu’un comité de consultation pour l’Hôpital du comté de Prince-Ouest a été établi. Le comité planifiera et établira un processus de consultation afin de déterminer si un seul hôpital de soins de courte durée, situé entre les hôpitaux actuels, est une option préférable pour la région. Au cours de la session d’automne de l’Assemblée, le gouvernement s’est engagé à commencer le dialogue avec les communautés et les parties intéressées du comté de Prince-Ouest au sujet d’un établissement hospitalier unique. On a constitué un comité qui dirigera le processus de consultation par lequel on invitera les citoyens, les communautés, les parties intéressées et les partenaires à partager leurs opinions et leurs perspectives à ce sujet. Le comité du projet est composé de douze membres : dix CLIENT(E)S MYSTÈRES BILINGUES REQUIS! Doivent obligatoirement parler couramment en anglais sans accent, avoir un véhicule et accès à Internet, et être disposé(e) à voyager. Intéressé(e)? Visitez www.thecrg.com et cliquez “Mystery Shoppin” et Français. membres votants représentant la communauté et deux membres sans voix délibérative représentant le ministère de la Santé. Le président du comité est Ernest Hudson, président de l’ancien conseil régional de santé de Prince-Ouest. Le comité inclut trois anciens membres du conseil régional de santé de Prince-Ouest, soit Barry Clohossey, Maxine Ellis et Eva Rennie. Il inclut également Thelma Sweet, vice-présidente du conseil de l’hôpital communautaire d’O’Leary, ainsi que Colleen Handrahan, vice-présidente du conseil de l’hôpital Western. Les autres membres du comité sont le docteur Herb Dickieson, le docteur Baldev Sethi, Dorothy Ellsworth et Cheryl Doran. Les membres sans voix délibérative représentant le ministère de la Santé sont Cecil Villard, directeur des hôpitaux communautaires et des soins continus et Gath Waite, gérant des relations d’entreprise et de l’évaluation. Le comité du projet planifie actuellement le processus de consultation. Au cours des consultations, il y aura des présentations spéciales sur l’état des soins de santé et des enjeux actuels dans la région. Le comité sera à l’écoute des opinions de toutes les parties intéressées, y compris le grand public, les dirigeants municipaux, le personnel et les ��������������������� ��������������������� �������������������� ��������������������������������������� ��������������������� �������������������������������������������������������� ���������������������������������������������� �������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������ ��������������������������������� ������������������ �������������������������������������������������� ����������������������������� �������������������������� ������������� ��������������������������������� ����������������������������� ��������������������� ��������������������������� ����������������������� ������������������� ������������������������������������� ��������������������������������������� Un dernier patinage familial en français à Prince-Ouest À l’occasion des Célébrations de la francophonie, le Conseil Rév.-S.-É. Perrey inc. a organisé un patinage familial à l’aréna de Tignish le dimanche 19 mars. Durant le patinage, on a fait jouer de la musique complètement française et acadienne dans l’aréna et les gens ont vraiment aimé l’atmosphère acadienne. Environ 100 personnes de la communauté se sont rendues pour l’activité et ont profité d’un des derniers patinages de la saison à l’aréna. Quelques employés du Conseil étaient présents pour accueillir les gens et répondre aux questions des participants ainsi que pour présenter de la promotion aux gens intéressés aux activités futures du Conseil. À la fin du patinage, quatre prix de présence, offerts par les Célébrations de la francophonie, ont été attribués. (Monique Arsenault) ★ au Centre commercial Waterfront Accès et stationnement gratuits Service pour curriculum vitae disponible Visitez les exposants suivants pour de l’information sur les emplois et les carrières. ������������������������������������������������������������ ��������������������������������������������������������������������� ���������������������� ���������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������� ���������������������������������������������������������� �������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������� nification. Cecil Villard, directeur des hôpitaux communautaires et des soins continus, assure qu’il n’y a encore aucun plan d’envergure en ce qui a trait aux services hospitaliers dans le comté de PrinceOuest. «Le processus cherche à obtenir l’avis du public avant de prendre une direction.» ★ le jeudi 6 avril de 11 h à 17 h ������������������������������������ ���������� ��������������������������������� �������������������������������������������������� ����������������������������������������������������� les citoyens auront l’occasion de présenter leurs opinions. Autant que possible, nous aimerions que le processus ait lieu au cours du mois d’avril afin de veiller à ce qu’une consultation élargie ait lieu avant les mois importants de la saison de l'agriculture et de la pêches», a indiqué Ernest Hudson, président du comité de pla- Foire d’emploi 2006 de Summerside ������������������������������������������������������������ ������������������������������������������������������������ ����������������������������������������������������������� ������������������������������������������������� �������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������� médecins. On invitera les parties intéressées à donner leurs opinions et leurs perspectives au sujet d’un établissement hospitalier unique situé entre les hôpitaux actuels dans le comté de PrinceOuest. «L’horaire de consultation sera soumis aux médias dès que les dates et les lieux seront fixés. Tous Mulberry Motel Amalgamated Dairies Ltd City of Summerside Kohltech International Youth Works Academy of Learning PEI Agriculture Sector Council Resort at Cavendish Corner Rachael’s Ristorante Testori Americas Corporation The Friendly Fisherman McDonald's Restaurant Holland College Clarica D.P. Murphy Inc. Rodd Hotels and Resorts Abeqweit Associates Atlantic Turbines Aerospace PEI & Career Know How East Prince Youth Development Centre Brothers Two Royal Canadian Mounted Police Canada Revenue Agency Loyalist Lakeview Resort Stanley Bridge Country Resort Island Bead Company PEI Career Development Services Slemon Park Hotel & Conference Centre Service Canada Atlantic Police Academy Holland College Apprenticeship - Department of Education Rol-land Farms CCI-Cumi Canada Inc. Summerside Superstore Career Skills Visitez le site www.epydc.org pour plus d’information ou composez le (902) 436-2815. Financé par L’Entente Canada/Île-du-Prince-Édouard sur le développement du marché du travail (EDMT) (www.lmda.pe.ca) LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/13 SPORTS La saison des courses commence L’arrivée de la belle saison marque le début des courses d’auto sur les grands circuits du monde, mais aussi, dans nos plus petits circuits, comme celui qui avait été aménagé autour du centre préscolaire Le Jardin des étoiles, au Centre Belle-Alliance à Summerside. Christien LeBlanc en a profité pour se pratiquer à conduire tout en saluant de la main de façon princière. ★ Que sont les maladies chroniques et comment les éviter? On caractérise les maladies chroniques comme étant des maladies persistantes et non transmissibles qui comportent de nombreux facteurs de risque. Les maladies chroniques sont parmi les troubles de santé les plus courants et les plus coûteux touchant les Canadiens et Canadiennes, mais elles sont également les plus évitables. Selon le Rapport sur la santé dans le monde 2002, les facteurs de risque majeurs incluent le tabagisme, l’alcool, l’hypertension artérielle, l’inactivité physique, le cholestérol, l’obésité et un mauvais régime alimentaire. Le projet «Choix sains, communautés en santé» est actuellement mis en œuvre et géré par le ministère de la Santé de l’Î.-P.-É. Le projet a pour but de sensibiliser la population acadienne et francophone aux facteurs de risque d’un mauvais régime alimentaire, de l’inactivité physique et du tabagisme. Le projet informera le public sur le rôle que jouent ces facteurs dans le développement de maladies chroniques. La connaissance des facteurs de risque et des façons de prévenir les maladies chroniques mènera à un mode de vie sain et actif. Par exemple, cette année, plus de 45 000 personnes mourront au Canada en raison d’un cancer ou d’une insuffisance coronaire attribuables à l’exposition à la fumée secondaire. Une alimentation saine est essentielle à la croissance et au bon développement. Elle joue un rôle significatif pour réduire le risque de développer des désordres alimentaires, des maladies du cœur, le cancer, l’obésité, l’hypertension artérielle et l’ostéoporose. L’activité physique réduit le stress, renforce le cœur et les poumons, augmente le niveau d’énergie et aide à obtenir et à maintenir un poids santé sain. Une série d’ateliers sera offerte gratuitement d’avril à juin dans l’ensemble de la province. Il y aura des annonces sur ces ateliers dans les journaux locaux et par l’entremise de groupes communautaires et de bulletins. La mise en œuvre de ce projet a été rendue possible grâce à la contribution financière de Santé Canada par l’entremise de la Société Santé en français. Pour obtenir des renseignements supplémentaires ou pour vous inscrire, communiquer avec Susan Shive au 368-6713 ou avec Claudine Emond, assistante du projet, au 368-6523. Pour en savoir davantage sur les facteurs de risque qui entraînent des maladies chroniques, veuillez consulter le site Internet de l’Agence de santé publique du Canada. ★ Championnes provinciales en danse, elles tenteront leur chance à Ottawa (J.L.) Jonel Richard et Brittany Gallant, toutes deux du Club de patinage artistique Évangéline, s’envolent pour Ottawa aujourd’hui pour une compétition de danse biathlon, une discipline relativement nouvelle en patinage artistique. En février dernier, elles ont remporté le championnat provincial lors de la compétition de danse biathlon qui, comme son nom l’indique, combine les résultats de deux épreuves. «Les points sont partagés entre deux danses et même trois. Une partie des points viennent d’une danse inventée, que nous avons créée sur un air de valse viennoise. L’autre partie des points vient de deux danses que nous faisons, un fox-trot et une valse européenne», expliquent les deux jeunes femmes. Comme ce sont des danses qui s’exécutent le plus souvent en couple, l’une d’elle fait les pas d’homme et l’autre les pas de femme. C’est Jonel qui fait les pas d’homme. «Je suis la plus grande», dit-elle. La compétition aura lieu les 6, 7 et 8 avril et ni les patineuses, ni leur entraîneure, Julie McNeill, ne savaient, au moment de l’entrevue, combien de patineurs et patineuses seraient présentes. «Nous n’avons pas vraiment d’attentes en ce qui concerne des médailles… nous allons là pour l’expérience et pour faire de notre mieux», disent les deux patineuses. Un séjour comme celui-ci coûte Brittany Gallant et Jonel Richard partent pour Ottawa aujourd’hui, pour une compétition de danse en patinage artistique. de l’argent. Jonel Richard et Brittany Gallant ont eu l’aide de Skate Canada qui assume les frais d’inscription et une partie des dépenses, à hauteur de 600 $ chacune. «Ce n’est pas assez pour couvrir toutes les dépenses. Alors nous sommes reconnaissants à toutes les entreprises qui nous ont aidées à nous rendre à Ottawa», dit Brittany Gallant. ★ Jeux de l’Acadie : la Nouvelle-Écosse est intéressée pour 2008 La Société des Jeux de l’Acadie (SJA) amorçait en février dernier le processus de sélection de la municipalité hôtesse de la 29e Finale des Jeux de l’Acadie de l’an 2008. Deux municipalités ont pris part à la rencontre d’information obligatoire pour toutes municipalités désirant postuler pour la Finale des Jeux de l’Acadie de l’an 2008. La SJA a accueilli des représentants des municipalités de Grande-Anse, N.-B. et de Halifax, N.-É. L’objectif de la rencontre était d’informer les municipalités des exigences relatives à l’organisation d’une Finale des Jeux de l’Acadie, du processus et des critères d’évaluation ainsi que des exigences du dossier de mise en candidature. «Les municipalités qui désirent poser leur candidature officiellement ont jusqu’au 1er mai prochain pour le faire en envoyant un formulaire de candidature et la résolution du Conseil municipal. Elles auront ensuite jusqu’au 23 juin 2006 pour déposer leur dossier officiel de mise en candidature qui sera évalué au cours des semaines suivantes» précise le président de l’organisme, Raphaël Moore. Il est à noter que la Finale des Jeux de l’Acadie ne s’est jamais tenue en Nouvelle-Écosse alors qu’elle a eu lieu 25 fois au Nouveau-Brunswick et à deux fois à l’Île-du Prince-Édouard. Les retombées économiques directes et indirectes d’une Finale des Jeux de l’Acadie ont été évaluées à plus de 1,6 millions de dollars pour une province hôtesse, dont plus de 1,2 millions de dollars pour la municipalité hôtesse uniquement. Les retombées sociales, pour leur part, sont inestimables. En effet, les Jeux de l’Acadie laissent toujours un héritage marquant dans une municipalité hôtesse au niveau du développement chez sa population d’une culture de bénévolat et de partenariat qui sert de levier dans son développement communautaire futur. Rappelons que la Finale des Jeux de l’Acadie de cette année aura lieu à Campbellton du 28 juin au 2 juillet et que celle de 2007 sera présentée dans la ville de Tracadie-Sheila, N.-B. ★ LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/14 SPORTS Des championnes midget A LA CHRONIQUE HOCKEY Par Alexandre Roy Huet brille et le Canadien se rapproche de leur but L'objectif du Canadien d'atteindre les séries est en voie de se concrétiser alors que le Canadien a collé les victoires lors des deux dernières semaines. Avant la partie de mardi contre Boston, le Canadien présentait la deuxième meilleure fiche de la ligue lors des 10 derniers matchs avec un dossier de 7 victoires contre 3 revers. Durant cette période, Christobal Huet a, une fois de plus, été le meilleur joueur de l'équipe. Le gardien français ne cesse d'impressionner et plusieurs équipes le surveille de près, lui qui sera joueur autonome sans restriction l'an prochain. Ses statistiques sont plus qu'impressionnantes, lui qui domine la ligue pour le meilleur taux d'efficacité de lancées bloqués et la moyenne de buts alloués par match. Avec ses trois blanchissages lors de ses 10 dernières parties, il en totalise déjà sept, soit seulement un de moins que Miikka Kiprusoff des Flames de Calgary et ce avec la moitié moins de matchs de disputés que ce dernier. Impressionnant! On considère de plus en plus Huet comme un candidat au trophé Vézina remis annuellement au meilleur gardien de la ligue. Il va sans dire que Huet mérite d'être pris en considération, mais son nombre de parties jouées risque de jouer en sa défaveur. Comment peut-on remettre ce prix à un gardien qui n'a disputé son premier match de la saison qu'en janvier? Malgré la bonne séquence du Canadien, rien n'est encore assuré pour eux puisque les équipes qui luttent avec eux pour une place en série vont bien aussi. Les Panthers sont presque imbattables par les temps qui courent. Ils présentent la meilleure fiche de la ligue depuis la date limite des transactions. Les Trashers d'Atlanta récoltent également les points sur une base régulière. Il sera donc très important pour le Canadien de continuer de travailler avec acharnement, car rien n'est encore gagné. Les quatres prochains matchs ne seront pas faciles, car le Canadien fera face deux fois aux Sénateurs, en plus de croiser le fer avec les Sabres de Buffalo et les Devils du New Jersey. Huet se devra d'être encore très solide et chaque joueur devra donner son maximum comme ce fut le cas samedi contre les Bruins où Garth Murray a marqué deux buts, permettant au CH de l'emporter 2-0. Obtenu en retour de Marcel Hossa le 30 septembre dernier, Murray rempli de mieux en mieux son rôle au sein de l'équipe. Il joue maintenant sur une base régulière, tout comme le dur à cuire, Aaron Downey. Jan Bulis et Niklas Sundstrom sont ceux qui sont le plus souvent laissé de côté. Les chances sont faibles de voir le Canadien faire une offre de contrat à ces deux joueurs, eux qui seront joueurs autonomes au terme de la saison. Un autre joueur qui retient l’attention chez le CH dernièrement est certes Chris Higgins. Le jeune Américain a marqué 12 fois lors des 18 dernières rencontres et n’a besoin que d’un seul autre filet pour atteindre le plateau des 20 buts cette saison. Pas mal pour une recrue! Michael Ryder a réussi pareil exploit l'an passé chez le Canadien avec 25 buts. (J.L.) Le 19 mars dernier, O’Leary était l’hôte du championnat provincial de hockey midget A féminin. Et c’est l’équipe hôtesse qui a remporté la bannière et tous les honneurs, en l’emportant 5 à 2 contre Morell. La gardienne de but de l’équipe est Lise Williams de la région Évangéline et deux autres membres de l’équipe sont également de cette région, soit Marise Gallant et Gisèle Gallant. «Il n’y avait pas d’équipe ici dans la région alors elles ont tenté leur chance avec cette équipe et elles ont été acceptées», dit Roger Gallant, qui est entraîneur adjoint de l’équipe. «L’équipe au complet est très bonne. Toutes les filles savent jouer et on a beaucoup de plaisir ensemble… on rit tout le temps», dit Roger Gallant. L’équipe d’O’Leary avait fini en troisième place de la saison régulière, sur un total de 10 équipes. L’équipe d’O’Leary avait également gagné un tournoi plus tôt en février à Summerside. De plus, lorsque nous avons parlé avec Roger Gallant, le jeudi 30 mars, il se préparait à mener son équipe dans le gros tournoi annuel Spring Thaw, qui met en présence toutes les équipes des divisions AA chez les hommes et les équipes midgets féminines. Marise Gallant, Lise Williams et Gisèle Gallant avec la bannière, tout de suite après la partie. (Photos : Équipe midget fille) Au premier rang, on voit Gisèle Gallant, Jillian Peters, Jill Gorrill, Katelyn Lidstone, Sarah Stewart et Lise Williams. Au second rang, on voit la gérante Susan Shea, Jessica Cooke, Catherine MacWilliams, Samantha Ellis, Whitney Willis, Marise Gallant, Tathnee O’Meara, l’entraîneur Harvey Stewart, et l’entraîneur adjoint, Roger Gallant. Absente de la photo : Natalie Shea. ★ TABLEAU DES SÉRIES ÉLIMINATOIRES 2006 #1 Moncton #8 Victoriaville 4 1 4 #2 Acadie-Bathurst #7 Île-du-Prince-Édouard 2 #3 Cap-Breton #6 St-Jean (T.-N.-L.) 4 1 #4 Lewiston #5 Halifax 2 3 #1 Moncton #4 Halifax ou Lewiston #2 Acadie-Bathurst #3 Cap-Breton Finale Coupe du président Meilleurs pointeurs des séries Québec #1 Shawinigan #4 Chicoutimi #2 Gatineau ou ee Drummondville #4 4 1 Québec #1 Val-d'Or #8 4 0 Chicoutimi #2 Baie-Comeau #7 1 Rouyn-Noranda #3 4 Shawinigan #6 3 3 Gatineau #4 Drummondville #5 Joueurs 1- D. Krejci (Gat) 2- P. Dupuis (Mon) 3- M. Perreault (Bat) 4- M. Karsums (Mon) 5- D. Stewart (IPE) 6- A. Radulov (Que) 7- S. Goulet (Mon) 8- M. Melanson (Que) 9- D. Brassard (Dru) 10- M. Roy (Bat) PJ 6 5 6 5 6 5 5 5 6 6 B P Pts 7 11 18 7 10 17 6 6 12 5 6 11 4 7 11 2 9 11 3 7 10 7 2 9 5 4 9 3 6 9 Résultats compilés le lundi 3 avril 2006 LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 5 AVRIL 2006 PAGE/15 Pélagie et Henriette les services de fiscalité la comptabilité et la vérification la consultation en gestion la consultation en micro-ordinateur L.L.P. Numéro 14 Par Alice Richard COMPTABLES AGRÉÉS HENRIETTE : C’est-y pas trop d’valeur ? PÉLAGIE : De quoi-ce que tu m’parles asteur ? HENRIETTE : Veux-tu m’dire que t’as pas su quoi-ce qu’a arrivé à Jean Caribou avant di-hiar à soir ? Beh ! Il s’en v’nait de veiller par sus la glace pi y’a manqué son chemagne. Immeuble Banque Royale 220, rue Water Summerside (Î.-P.-É.) (902) 436-9155 PÉLAGIE : Ah! Sainte et boune maria! Personnes-contacts : Peter Murray, C.A. Blair Dunn, C.A. HENRIETTE : Quand qui s’a aparçu, y s’en allait par la boucanerie. Là, y’en a fait, pi y’en a fait des carnicroches pour essayer de retrouver son chemagne. C’est coume ça qui s’a rendu au débarris pi y’a pardu sa jument. PÉLAGIE : Quoi-ce tu m’dis là ? Jean Caribou a pardu sa jument ? T’cheux grand malheur! HENRIETTE : Mais, y’a té mortellement chanceux que y’a pu s’garrocher sus d’la glace solide pi se déhaler au bord de la côte. Là, il se counaissait. Y’a parti à marcher dans la noireté. Ça marchait mal, y’enfonçait dans la neige jusqu’aux genoux. Ça y’a pris une boune élan à s’rendre au chemagne de par en bas. Là, ça s’a adouné que Joe André passait en traîne pi il l’a fait embarquer. CARTES PROFESSIONNELLES PÉLAGIE : Il doit avoir eu une saprée peur. Espace disponible HENRIETTE : Sa mère aussi. Alle était toute sus ses narfes, alle était assez intchette. Quand qu’elle l’a vu, alle l’a pas counu. Ses hardes étiant pawêsées de glace, il tremblait coume une feuille, y’avait des glaçans sus sa moustache pi sus ses zusses. À part de ça, il était vraiment éreinté. Alle l’a embouré dans une grosse couvarte de laine pi a’ y’a fait prendre tcheuques goulées de thé sauvage. Après ça, a’y’a fait réchauffer des briques pour mettre au pied d’son lit. PÉLAGIE : Il sera chanceux si y’attrape pas le déclagne ou tcheuque autre maladie après awoir eu une débarque coume ça. HENRIETTE : Y’aurait dû sawoir mieux pi fare le tour par le grand chemagne, même si ça l’élongeait d’un bon boute, à la place de se fier sus la glace. Avec le ramollissement qu’on a eu pi les grandes marées, j’crois qu’il était pas toute là. PÉLAGIE : C’est aisé à se parde sus la grande mare. C’est pas coume un champ, on peut pas se guider sus des levées d’âbes ou sus des pitchets de bouchure. HENRIETTE : Y’avait poudré une p’tite affare, les vieilles traces étiont toutes couvries, c’est pour ça qu’il s’a écarté. PÉLAGIE : C’est une parte pour sa jument. Quand même, un chval, ça se remplace. Faut remarcier le bon Djeu que Jean s’en a venu chu zeux en vie. J’sus sûre que ça va le bâdrer pour une boune escousse. HENRIETTE : Il va esssayer de s’fidjurer comment ça se fait que ç’a pu y’arriver à lui. Si ça pouvait y fare penser que y’a parsoune de parfait sus la tarre... pas même lui. PÉLAGIE : Ça dounera p’tête une leçan aux autres aussi. HENRIETTE : J’sus sûre que ceuze-là qu’avont té woir ça hier matagne, y penserant deux fois avant de travorser sus la glace au printemps dans la noireté. Carnicroche : chemin tortueux débarris : ouverture d’eau dans le détroit gelé s’garrocher : se lancer, se jeter pawêsé : tout recouvert déclagne : déclin, tuberculose débarque : chute pitchets de bouchure : poteaux de clôture s’écarter : perdre sa route bâdrer : dérange Pour tous vos besoins en matière de voyages. Réservez auprès d' une personne que vous connaissez. Service en français 1-800-871-3979 [email protected] RE/MAX HARBOURSIDE LTD Détenue et exploitée indépendamment Ensemble vers votre réussite Songez-vous à acheter ou à vendre? 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Aptitudes requises : Le candidat devrait posséder un diplôme dans une discipline connexe en plus d’avoir d e l ’ e x p é r i e n c e d e t r a v a i l a u p r è s d ’ o rg a n i s m e s communautaires. Le candidat doit être professionnel, organisé et compétent en communication orale et écrite dans les deux langues officielles. Une capacité reconnue de travailler de façon autonome et des compétences en gestion financière seraient des atouts. Lieu : Le lieu de travail est négociable. Salaire : À partir de 38 000 $ par année 37,5 heures par semaine Pour soumettre votre candidature, envoyer un curriculum vitae, à l’attention de Julie G. Gilman avant le 11 avril 2006 : RSSFÎPÉ Att: Julie G. Gilman C.P. 2000, 16 rue Garfield Charlottetown (Î.-P.-É.) C1A 7N8 Télécopieur: 902-368-4969 Courriel: [email protected] Atelier : Gestion du temps ��������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������� ����������������������������������������������������������������� ��������������������������������������������������������������������������� ��������������������������������������������������������������������������������� ��������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������ ����������������������������������������������������� Atelier : La Communication efficace ���������������������������������������������������������������������� ����������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������ ������������������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������������������������ ����������������������������������������������������������������� ������������������������������������������������������ Pour plus de renseignements ou pour vous inscrire, communiquez avec Noëlla Richard par téléphone au (902) 854-3439, poste 221. ���������������������������������������������� �������������������������������������������������� ����������������� ������������������������������ Le prix à la classe gagnante a été présenté le vendredi 31 mars. À gauche on voit Ghassan Koussouf, représentant CPF et à droite on voit l'enseignante Gloria Doiron. (Photo Brian Simpson) La division des programmes en français en collaboration avec Le Réveil (Radio-Canada) et Canadian Parents for French, a tenu la troisième édition du concours «La radio-franco», pendant les récentes Célébrations de la francophonie. Ce concours s’adresse à tous les élèves de la 4e à la 12e année, français langue première, français immersion et français de base. Le premier prix est un lecteur de disques compacts et 12 disques compacts pour la classe, et c’est une classe de l’école Spring Park qui a remporté le concours cette année. Il s’agit de la classe de 5e année enseignée par Gloria Doiron. Un total de 20 classes étaient inscrites au concours. Le but de ce concours est de montrer aux élèves qu’il existe une variété de musique intéressante en français. Les classes ont reçu vers le début du mois de mars les paroles de 12 chansons présélectionnées par l’équipe de RadioCanada à Charlottetown. Puis, les classes ont été invitées à s’inscrire au concours. Pendant les Célébrations de la francophonie, du lundi 13 mars au jeudi 16 mars, les classes inscrites participaient en écoutant l’émission Le Réveil au 88,1 FM, entre 9 h 30 et 9 h 45. À cette heurelà, l’animateur présentait trois chansons par jour et chaque jour, les classes étaient invitées à voter (un vote par classe) pour leur chanson préférée. Les classes enregistraient ensuite leur vote auprès des gens du Réveil, et chaque vote représentait une chance pour le tirage du grand prix. ★ Un corridor touristique acadien et francophone provincial sera proposé lors d’une rencontre le 10 avril Lors des Célébrations du 400e anniversaire de l’Acadie en 2004, les dirigeants des activités et attraits touristiques acadiens et francophones de la province ont constaté qu’ils pourraient certainement tous bénéficier d’une collaboration accrue et d’un partenariat provincial permanent. Au cours de la dernière année, la Société Saint-Thomas-d’Aquin et RDÉE Île-du-Prince-Édouard ont étudié à fond la suggestion que l’on mette sur pied un corridor touristique acadien et francophone pour l’Île. Les partenaires organisent une rencontre publique le lundi 10 avril à 17 h au Centre BelleAlliance à Summerside pour proposer un plan d’affaires pour un regroupement touristique qui se chargerait de la mise sur pied d’un tel réseau. Tous les entrepreneurs et intervenants touristi- ques francophones de l’Île, ainsi que toute autre personne intéressée au concept, sont les bienvenus à y assister. Grâce à une contribution de Patrimoine canadien, on a pu retenir les services d’experts-conseils pour faire le portrait de ce qui existe présentement au niveau touristique, pour explorer les options et pour suggérer une approche pour former un corridor touristique acadien et francophone provincial. «Nous voulons connaître l’opinion du public sur ce projet. À la fin de cette séance, nous voulons arriver à un consensus pour procéder à la mise en œuvre du plan d’affaires», signale Lizanne Thorne, directrice générale de la SSTA. «Nous voulons également voir à la création d’un nouveau comité provisoire.» Giselle Bernard, agente de dé- veloppement de RDÉE Île-duPrince-Édouard, ajoute que ce réseau pourrait impliquer toutes les personnes et entreprises qui œuvrent d’une façon ou d’une autre dans le milieu du tourisme – qu’ils soient propriétaires ou gérants d’entreprises touristiques proprement dites (restaurants, hébergements, boutiques d’artisanat, attractions, etc.) ou encore un organisme communautaire qui coordonne des activités touristiques et culturelles. Un service d’interprétation simultanée du français à l’anglais sera disponible et un repas sera servi en début de soirée. Ceux qui désirent participer à la soirée doivent réserver leur place au plus tard le 5 avril en communiquant avec Noëlla Richard au (902) 854-3439, poste 221, ou sans frais au 1-866-494-3439 ou par courriel à [email protected]. ★
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