Images du passé - La Voix Acadienne
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Divers La campagne 2010 du Timbre de Pâques présente son ambassadeur L ’Ambassadeur de Pâques est un projet pour la campagne du Club Rotary de Chardes Timbres de lottetown, soutenu par les Pâques de cette année pour Clubs Rotary de Summerl’Î.-P.-É., est Colton Matheside et de Montague. Touson de Montague. Colton tes les initiatives entoua 12 ans et il est en 6e anrant la campagne servent née de l’école Consolidée à recueillir des fonds pour de Montague. Colton est fournir des programmes et le fils de Jamie et Debra des équipements pour les Matheson et Shannon Lapersonnes handicapées sur vandier. l’Î.-P.-É. Colton a le syndrome de La société du Timbre de Down. C’est un jeune homPâques de l’Île a fourni de me doué d’un bon sens de l’aide financière aux prol’humour et qui a la répargrammes de soutien à l’astie facile. Toujours souriant, sociation de paralysie céadorant la musique, Colrébrale de l’Île, au camp ton est impliqué dans les Gencheff, le programme jeux Paralympiques, c’est Étoile pour la vie du Conun golfeur avide, et l’amuseil de réadaptation de Colton Matheson, Ambassadeur de la l’autisme, des Joy Riders, seur local. Colton est enthousias- campagne Timbres de Pâques 2010. à l’association des skieurs te de devenir l’ambassa- (Photo : Gracieuseté) handicapés et beaucoup deur 2010 des Timbres de d’autres organismes. Pâques. «Ma devise est «Sois l’invité spécial du Téléthon 2010 La campagne sera lancée le joyeux», je suis ravi d’être l’am- des Timbres de Pâques qui sera 18 janvier 2010 à 12 h 15 lors bassadeur des Timbres de Pâ- diffusé depuis le Centre des de la réunion du Club Rotary arts de la Confédération le 28 de Charlottetown, à l’hôtel ques», a dit Colton. Colton visitera les écoles de mars de 14 h à 17 h sur CBC Delta. l’Î.-P.-É. pendant les six jours Télévision. Il sera accompaLa société encourage des enprogrammés en avril à l’occa- gné de Bruce Rainnie et de Matt treprises ou les organismes insion de l’excursion du Timbres Rainnie et d’autres invités. Ce téressés à soutenir la campade Pâques organisée tous les téléthon de trois heures per- gne du Timbre de Pâques à mettra aux Insulaires d’appeler entrer en contact avec Margaret ans par Tim Horton. Il participera également à pour faire des dons sur une li- Wilton, coordonnateur de caml’exposition et la vente des gne gratuite fournie par les bé- pagne, par son bureau à 902bœufs de Pâques, une impor- névoles d’Aliant. 651-2373 ou email detailsevent La campagne des Timbres [email protected]. tante collecte de fonds. Il sera La province légifère pour poursuivre les fabricants de produits du tabac U n projet de loi permettant à la province d’intenter une poursuite contre les fabricants et les promoteurs de produits du tabac a été déposé le 24 novembre à l’Assemblée législative de l’Î.-P.-É. «Dans le discours du Trône, notre gouvernement s’est engagé à proposer cette loi. Essentiellement, la Tobacco Health Care Costs Recovery Act (loi de recouvrement des coûts en santé dus aux produits de tabac) va nous permettre de poursuivre les grands fabricants de produits du tabac pour récupérer les coûts en santé occasionnés par leurs produits», explique Gerard Greenan, procureur général. Une fois la loi adoptée, l’Îledu-Prince-Édouard aura deux ans pour intenter une action Gerard Greenan, procureur général. Images du passé contre les fabricants de produits du tabac. Normalement, la Statute of Limitations (loi sur la prescription) empêcherait la province de recouvrir des coûts pour des dommages qui datent de plus de six ans. Avec cette loi habilitante, des dommages-intérêts pourraient être réclamés peu importe l’année à laquelle ceux-ci font référence. «Il est important de noter que cette loi a une disposition relative à la proclamation, ce qui veut dire que nous pouvons proposer et adopter le projet de loi immédiatement, mais que nous ne pouvons pas l’édicter avant une date ultérieure, lorsque nous aurons pris la décision finale d’intenter ou non une poursuite», souligne le ministre Greenan. La Tobacco Health Care Costs Recovery Act de l’Î.-P.É. est fondée sur celle de la Colombie-Britannique, adoptée il y a près de dix ans. Les fabricants de produits du tabac ont contesté la validité constitutionnelle de la loi de la C.-B., mais la Cour suprême du Canada l’a confirmé. «En utilisant la loi de la Colombie-Britannique comme modèle, nous savons que les principes de la loi ont déjà été mises à l’épreuve par la plus haute cour au pays», affirme le ministre Greenan. H Par Georges Arsenault C ette photo me rappelle les hivers de mon enfance alors que nous passions beaucoup de temps à jouer dans la neige. On se faisait des bonhommes de neige, mais aussi des maisons et des forts. Je me souviens qu’une année mes frères et soeurs avaient construit une maison de neige de trois étages! On se creusait des tunnels dans les bancs de neige qui nous paraissaient parfois gigantesques. Évidemment, on adorait se faire glisser sur ces montagnes blanches avec ou sans traîneaux. On se traçait aussi des petits chemins dans la neige dans lesquels on jouait à «tag», c’est-à-dire au chat et à la souris. Cette photo a été prise vers 1943 à Saint-Roch dans la paroisse de Tignish. On y voit les enfants de Pierre et d’Edna Richard qui posent fièrement avec leurs bonhommes de neige pour leur maman photographe. Dans l’ordre habituel, on reconnaît Céofred, Eugénie, Gérard, René et Léona. Merci à Céofred Richard de Grand River pour cette photo qui nous rappelle de beaux souvenirs. Le 6 janvier 2010 - La Voix Acadienne • 13 PATRIMOINE Sauvegarde du patrimoine religieux L Photo : J.L. a cathédrale du diocèse de Charlottetown, la basilique catholique Saint-Dunstan est l’exemple qui représente bien le style d’architecture néogothique de la grande époque victorienne. Son design et l’histoire de son bâtiment jouent un rôle majeur en tant que la plus importante église catholique de l’ÎIe-du-Prince-Édouard. Elle a été construite entre 1896 et 1907 selon les plans de l’architecte québécois François-Xavier Berlinguet. Après l’incendie dévastateur de 1913, l’extérieur de la cathédrale a été reconstruit comme il l’était à l’origine et l’architecte en a refait l’intérieur selon les plans de l’architecte J. M. Hunter. Elle a de nouveau été inaugurée en 1919 et élevée au statut de basilique en 1929. Saint-Dunstan est le centre de l’Église catholique à l’Î.-P.-É. et son association avec ce thème historique est rehaussée par sa situation sur le site de l’église d’origine de 1816 et à côté de l’évêché bâti en 1872. De par sa riche histoire et son architecture pittoresque, la basilique catholique SaintDunstan contribue grandement Images du passé C e jeune garçon s’appelle Antoine Richard. Qui à l’Île-du-Prince-Édouard ne connaît pas cet homme de Mont-Carmel qui pendant de nombreuses années s’est tant donné pour la communauté acadienne et francophone de l’Île. On le voit ici avec son chien Jippe alors qu’il avait une dizaine d’années, soit vers 1940. Il aimait atteler Jippe à un petit traîneau et lui faire charroyer une charge de foin comme les hommes du temps faisaient avec leurs chevaux. C’est sa soeur Marguerite Richard qui a pris la photo. Il semble que les Acadiens insulaires ont toujours eu des chiens. Quelques années après la Déportation, ceux qui se trouvaient toujours dans l’Île avaient suffisamment de chiens pour en vendre à l’arpenteur Samuel Holland. Ce dernier est arrivé à l’Île en 1764 avec une équipe pour arpenter la nouvelle possession britannique. Les chiens servaient à tirer les toboggans contenant l’équipement et la nourriture des arpenteurs. 12 • La Voix Acadienne - Le 13 janvier 2010 au caractère du lieu historique national du Canada de-la-RueGreat-George. En août dernier, le gouvernement du Canada a annoncé une contribution de 425 000 $ en guise de participation au projet de conservation de la basilique catholique Saint-Dunstan. Cet argent provient du Programme de partage des frais des lieux historiques nationaux de Parcs Canada. Le projet de conservation de la basilique catholique SaintDunstan permet de régler certains problèmes d’étanchéité aux intempéries, y compris les murs extérieurs, les fenêtres, les portes, la toiture et les éléments d’appui de la structure, afin de stabiliser et de protéger ces composantes. Grâce à ce projet, certains éléments doivent être enlevés, réparés ou remplacés de façon appropriée, en gardant à l’esprit qu’il faut préserver trois des murs plutôt que de les démolir ou de les remplacer. Certaines pierres sont enlevées afin de déterminer la cause des fissures dans trois des murs. Les fenêtres sont réparées. L’ardoise de chaque toiture et une partie de la toiture principale se- ront remplacées. Le bardeau d’asphalte sera enlevé sur l’aile du côté sud du toit et remplacé par de l’ardoise. Le toit plat et ses structures seront également remplacés. Les portes extérieures seront réparées. Le terrassement sera refait et on apportera des améliorations au système de drainage. Le coût total de ce projet est de plus de 1,5 million de dollars. La basilique catholique SaintDunstan, reconnue comme lieu historique national, a fait l’objet d’un processus de restauration dont le but est de préparer le bâtiment pour les cent prochaines années. Jusqu’à maintenant, plus de 5 millions de dollars ont été consacrés pour atteindre cet objectif. Les lieux historiques nationaux contribuent au tourisme dans plus de 400 collectivités dans l’ensemble du Canada par les dépenses directes, les dépenses des visiteurs et les retombées sur l’activité économique. Le Programme de partage des frais des lieux historiques nationaux de Parc Canada jouit d’un budget de 20 millions de dollars fourni en partie par le Plan d’action économique du Canada. H Par Georges Arsenault COMMUNAUTÉ La colonne vertébrale Bonjour mes chers amis, L’autre jour, je me suis presque fais écraser par une zamboni. Cette grosse machine qui nettoie la patinoire aurait pu éteindre ce corps tellement précieux si une faute d’inattention n’avait pas été commise. Celui qui s’occupait de la feuille de statistique me parlait dans la boîte de pénalité et juste comme j’étais prêt pour réembarquer sur la glace, en même temps que la zamboni s’en venait à toute vitesse collée contre la bande vers ma seule porte de sortie, le monsieur m’expliqua avec un sourire que les équipes étaient sur le mauvais côté de la page. Sans cette faute qui ne me semblait pas très pertinente dans le moment, j’aurais pu littéralement casser en deux morceaux. J’ai rejoué, sans le vouloir, divers scénarios qui aurait possiblement pu se produire si la zamboni m’avait frappé. Je voyais les nouvelles du lendemain : «le premier homme à se faire tuer par un zamboni», ou « coincé dans la porte : il a vu, il a crié, et il n’était plus» et encore «Une tragédie s’est déroulée au hockey hier, et ce n’était pas une victoire des Leafs de Toronto». Imagine les nouvelles sur 110 %, l’émission de hockey québécoise la plus folle au monde : Jean Pagé : «Une triste histoire est arrivée hier soir à Moncton au Nouveau-Brunswick lorsqu’un jeune arbitre est mort après avoir pris une mauvaise décision.» Michel Bergeron : «Hé là! Imagine si ce serait une loi pour les arbitres dans la Ligue nationale, peut-être que le Canadien pourrait enfin gagner un match!» Marc Bureau : «Hé Michel, t’en as d’la classe toé. Comment c’que t’aimerais ça te faire envoler par une zamboni!?» Michel Bergeron : «C’était un arbitre et il prenait pour les Devils de New Jersey, il faut pas trop en faire de son sort. Bon, mes sympathies pour sa famille et toute ça là, mais moi j’suis beaucoup plus intéressé à parler du jeu de Tom Kostopulous au match de ce soir. Pourquoi il joue au hockey c’te gars-là? Ç’a pas d’bon sens. Si moi j’étais Bob Gainey, j’l’échangerais, y’en a pas plus que ça.» Ah oui, j’aurais fait les nouvelles un peu partout je pense. Mais, je suis content de ne pas avoir eu besoin d’absorber le shock d’une zamboni dans le coin d’une porte en pleine face. Ça m’a aussi fait réaliser la limite des mots. Mourir est une expérience à vivre et je ne pense pas qu’on peut justifier des expériences significatives par les paroles parfaites. Quand le temps viendra, on trouvera une façon de composer avec la situation, on le fait toujours. Pour construire une maison ça prend du matériel, Pour construire du matériel ça prend des éléments, Pour construire des éléments ça prend de l’énergie, Donc, qu’est-ce qu’est vraiment une maison? L’Exposition agricole cherche des bénévoles Assemblée générale annuelle ce soir à Abram-Village I Jacinthe Laforest l y a un peu moins de deux semaines, les résidents de la région Évangéline ont reçu dans leur boîte aux lettres un message de Jeannette Blaquière, présidente de l’Exposition agricole et le Festival acadien de la région Évangéline. «Nous cherchons des bénévoles, des personnes pour nous aider. Cela fait plusieurs jours que nous avons distribué notre feuillet et nous n’avons pas reçu de réponses. Nous nous attendions à ce qu’il y ait au moins quelques appels de personnes intéressées à nous aider.» Dans leur message, les dirigeants de l’Exposition agricole et le Festival acadien ont identifié un certain nombre d’activités qui auraient besoin d’être prises en charge ou révisées par un petit comité de personnes. L’une de ces activités est Le D’jable dans l’corps c’est-à-dire la soirée de divertissement du vendredi soir. Sur ce petit co- Emploi Par Nick Arsenault Ferme bio (sud-ouest Saskatchewan) recherche famille francophone avec des enfants de 5 à 7 ans. 50 h / sem. (Mécanicien) et ½ temps (ménage/gardiennage/ comptabilité). Garderie/école francophones. Images du passé I l est rare aujourd’hui que l’on prenne des photos de nos chers disparus exposés dans leurs cercueils et que l’on documente en photo leurs funérailles. Pourtant, cela était assez commun chez les Acadiens de l’Île jusque dans les années 1960. Ce qui nous surprend surtout, aujourd’hui, c’est de constater qu’on n’hésitait pas à transporter le cercueil à l’extérieur de la maison pour prendre une bonne photo. Cela s’avérait nécessaire si le photographe ne disposait pas d’un flash pour photographier à l’intérieur. De toutes les photos du genre que j’ai vues, celle-ci est la plus touchante, surtout à cause de la présence des enfants. La morte est la jeune LucieAnne Caissie, épouse de Joseph (à Hubert) Arsenault de la paroisse de BaieEgmont, fille de Magloire Caissie et de Marie-Anne Arsenault. Elle est décédée le 18 mai à l’âge de 23 ans. Elle était la mère de deux petits enfants, soit Léona, âgé de deux ans, qu’on voit debout contre la porte, et un bébé, Wilfred. À l’intérieur de la maison, on aperçoit le neveu de Lucie-Anne, Melvin (à Honoré) Gallant, devenu un auteur acadien bien connu. Je remercie Léona Cheney de Summerside, fille de Lucie-Anne, de m’accorder la permission de publier cette photo qu’elle conserve précieusement. 16 • La Voix Acadienne - Le 20 janvier 2010 mité, les personnes devront revoir le format de la soirée, les types de divertissements, le décor, les diables, etc. «Nous ne demandons pas à ce comité de se rencontrer des dizaines de fois. Nous voulons juste que quelques personnes qui ont des idées se réunissent et qu’elles fassent ensuite leurs suggestions au conseil.» Le comité des activités pour les jeunes serait un peu différent car ce comité serait appelé à établir sa programmation, trouver ses bénévoles, déterminer le type d’activités à offrir pour quel groupe d’âge. «Ce comité soumettrait ensuite ses propositions au conseil, accompagnées d’un budget et des besoins en ressources. Cela fait deux ans que nous n’avons pas eu un responsable du secteur des jeux. Nous savons que cela manque de direction. Nous essayons d’y remédier», dit la présidente. L’Exposition agricole et le Festival acadien recherche présentement des personnes pour Henri: (306) 625-3217 le comité de la programmation, du défilé, de l’ouverture officielle, des artistes, des commanditaires, des bénévoles, d’information et d’affichage, des installations et du terrain, et des cantines. L’on recherche aussi des personnes pour s’occuper des kiosques de souvenir, d’Évangéline et Gabriel et du terrain de camping. Pour certains de ces comités, les tâches sont très simples et ne demandent pas un engagement à long terme. D’autres demandent des suivis et de la planification jusqu’à l’événement. «La fin de semaine de l’événement, nous n’avons pas de misère à trouver des bénévoles. Nous en avons beaucoup et nous apprécions cela. C’est dans les mois de la planification que nous manquons de monde, comme maintenant, en plein hiver. Dans notre liste de comités, nous avons essayé de diviser les tâches pour que les gens sachent à quoi s’attendre. Nous espérons que nous aurons des réponses. Nous avons besoin d’aide.» L’Exposition agricole et le Festival acadien tiendra son assemblée générale annuelle ce soir, le mercredi 20 janvier, à 19 h 30 au Centre Expo-Festival à Abram-Village. Il y a des postes d'ouverts au conseil H Par Georges Arsenault Divers Don de la Fondation Grand voyage en Allemagne de la GRC L es élèves de 11e et 12e année de l’école François-Buote se préparent à faire à la fin de l’année un grand voyage d’échange culturel en Allemagne. Dans un effort pour recueillir des fonds, le magasin «Quilting B & More» contribuera 5 % de ses ventes à la collecte de fonds lorsque vous présen- tez le certificat rabais de 5 $. Tout le monde est gagnant : vous recevez un rabais de 5 $ sur votre achat et le commerçant contribue 5 % du montant de la vente (après le rabais et avant les taxes) pour aider nos jeunes de l’école François-Buote. Cette offre est valide jusqu’au 30 janvier 2010. Veuillez contacter «Quilting B & More» pour obtenir votre certificat rabais et mentionnez que vous voulez contribuer à la collecte de fonds des étudiants de François-Buote en écrivant à [email protected] ou en se rendant au 199, rue Prince, Charlottetown, ou en téléphonant au 902-628-1998. Vous pouvez aussi visiter le site Web www.quiltingb.ca. H Le 27 janvier et tous les jours, Chantez en famille C Le Sgt Denis Morin de la GRC est fier de présenter un chèque au montant de 1 000 $ au nom de la Fondation de la GRC à soeur Norma Gallant du Groupe communautaire Évangéline et à Shawn Gallant du Groupe des jeunes adultes francophones de l’Î.-P.-É. Ce chèque servira à réaliser un projet sur la sécurité sur Internet. La fondation de la GRC a été créée en 1994 afin d’appuyer les programmes communautaires dans lesquels les membres de la GRC sont impliqués. La fondation de la GRC gère le programme de licences de la GRC et les fonds recueillis par ses activités supportent des projets communautaires à travers le Canada, ainsi que plusieurs programmes destinés aux enfants et aux adolescents tels que des programmes de sécurité et prévention du crime, des programmes contre la violence et de lutte contre la drogue, ainsi que des programmes pour les jeunes et adolescents, le tout au bénéfice des jeunes Canadiens. H haque année, le 27 janvier, les familles et les collectivités de partout au Canada soulignent la Journée de l’alphabétisation familiale en participant à des activités sur le thème de l’alphabétisation. En 2010, Chantez pour l’alphabétisation et prenez la résolution de PARTICIPER. Il existe de nombreuses façons de participer à la journée de l’alphabétisation familiale et de partager avec votre famille, vos enfants, vos amis, vos voisins le «goût d’apprendre et de célébrez l’apprentissage». Vous pouvez lire, un peu, tous les jours, jouer à un jeu de société, suivre une recette, chanter, visiter un musée… voilà autant d’activités qui nous font plaisir, qui aident vos enfants et votre famille à Images du passé À quelques jours de la fête de la Chandeleur, cette photo d’une faiseuse de crêpes est tout à fait de mise. Selon une vieille tradition française, le jour de la Chandeleur, le 2 février, il faut manger des crêpes afin de s’assurer d’une bonne récolte de blé l’été suivant. Selon un dicton connu à Abram-Village, si on ne mange pas de crêpe à la Chandeleur, on attrapera la gale. À Rustico, les jeunes hommes qui faisaient la quête de la Chandeleur ramassaient de la farine pour se faire un festin de crêpes le même soir. J’ai été surpris quand je suis tombé sur cette photo qui a été prise dans les années 1940 à Abram-Village chez Charles et Évangéline Arsenault. On y voit leur fille, Madeleine (1917-2004), en train de faire cuire des crêpes sur des crêpières. J’ai été étonné de cette trouvaille car il est très rare de trouver des photos anciennes d’Acadiennes en train de cuisiner. Madeleine Arsenault est devenue secrétaire et pendant de nombreuses années elle a travaillé comme secrétaire à l’Université Saint-François-Xavier à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. La photo a été prise par sa soeur Hélène Cheverie et je l’ai obtenue de sa fille, Anne Cheverie, d’Abram-Village. La semaine dernière, dans Images du passé, j’ai oublié de donner l’année du décès de Lucie-Anne Caissie. Elle est morte le 18 mai 1935 à l’âge de 23 ans. 16 • La Voix Acadienne - Le 27 janvier 2010 affronter les défis qui les attendent ! L’alphabétisation familiale est une démarche qui est faite auprès d’un adulte significatif dans la vie d’un enfant, en donnant à cet adulte les outils, les idées, les stratégies pour éveiller l’enfant au monde de la lecture et de l’écriture. Qui plus est, les programmes et activités en alphabétisation familiale permettent d’améliorer les compétences parentales et d’équiper le parent pour mieux accompagner le cheminement scolaire de l’enfant. L’alphabétisation familiale permet également aux adultes de s’épanouir et de mieux vivre dans leur langue maternelle et ainsi de réussir à transmettre positivement leur culture d’origine. L’alphabétisation familiale concourt à développer le niveau d’alphabétisme et à encourager l’apprentissage tout au long de la vie. La FCAF invite donc tous les Francophones du pays à «Chantez pour l’alphabétisation», à développer le réflexe de la lecture et à apprendre ensemble. La Journée de l’alphabétisation familiale a été créée par la Fondation pour l’alphabétisation ABC CANADA en 1999, dans le but de promouvoir l’importance de lire et d’apprendre en famille durant toute l’année. Visiter les sites d’ABC-Canada (www.abc-canada.org) et de la FCAF (www.fcaf.net) pour comprendre en détail l’alphabétisation familiale. H Par Georges Arsenault ÉDUCATION Deux élèves de l’Île choisies comme ambassadrices du bilinguisme C amille Brunet de Hunter River et Carmen Grinton de Montague ont été choisies pour représenter l’Île-du-Prince-Édouard lors du Forum national des jeunes ambassadeurs du Français pour l’avenir. Le forum aura lieu du 13 au 16 février à Halifax. Cet événement prestigieux a lieu dans une différente ville canadienne chaque année et rassemble 30 élèves du secondaire de partout au pays. Les deux ambassadrices de l’Île-du-Prince-Édouard ont 16 ans et sont en 11e année. Camille est à l’école François-Buote à Charlottetown et Carmen est dans le programme d’immersion française à Montague Regional High School. Elles ont été sélectionnées parmi les candidatures pour leur leadership et engagement envers le bilinguisme. Pendant leur séjour de quatre jours à Halifax, les ambassadeurs et ambassadrices étudieront et discuteront une grande variété de sujets ayant rapport à la francophonie canadienne et aux défis et avantages du bilinguisme. «Les ateliers interactifs et les activités auxquels les jeunes participeront vont les mener à réellement comprendre les avantages d’être bilingue et leurs responsabilités en tant qu’ambassadeurs», dit Helen Coltrinari, présidente du Français pour l’avenir. En visitant des sites clefs tels que Grand-Pré, les élèves découvriront l’histoire et la culture acadiennes. Ils auront la chance d’en discuter avec Graham Steele, ministre des Affaires acadiennes de la NouvelleÉcosse lors d’un entretien d’une heure et ils présenteront leurs idées lors du banquet de clôture au Quai 21. Pour plus d’information, visitez le site Web du Français pour l’avenir : www.francaisavenir.org. H Emploi Travail sur une ferme laitière de l'Est ontarien, stabulation libre, 100 vaches, salaire convenable, temps plein ou partiel. Envoyer CV par télécopieur au 613-987-1085. Téléphone 613-987-5332 Astrologie/horoscope 15 MINUTES GRATUITES au 1-866-9MEDIUM. *CONNEXION MEDIUM* Une référence en voyance pour des milliers de Québécois satisfaits. 2,59 $/min www.ConnexionMedium.ca 1-900-788-3486, #3486 Fido/Rogers/Bell, 24h/24 7j/7 Images du passé Par Georges Arsenault V oici un couple qui demeurait à St-Nicholas dans la paroisse de Miscouche. Il s’agit d’Alphonse Gaudet (1880-1971) et de Marie-Anne Poirier (1881-1951). Mariés en 1903, le couple a eu sept enfants qu’ils ont élevés sur leur ferme. Marie-Anne, originaire de Mont-Carmel, était reconnue pour son talent de couturière. La photo a été prise vers 1940 par leur fille Béatrice, épouse de John C. Poirier de Miscouche. Je trouve que la composition est très bien réussie. Un photographe professionnel n’aurait pas mieux fait! Je me demande si le chien a volontairement été inclus dans la photo ou est-ce simplement par hasard qu’il s’y trouve? Quoi qu’il en soit, il ajoute une touche très spéciale à la photographie. Je remercie le petit-fils du couple Gaudet, Ken Richard, de m’avoir fait connaître cette belle photo. Sa mère Clarice (Mme Joséphat Richard) était l’une des filles du couple. Celle qui a pris la photo était la mère de Sylvia Poirier, la nouvelle présidente de l’Association du Parti conservateur de la province. Le 3 février 2010 - La Voix Acadienne • 15 Jeunesse Natalie LeBlanc et Avery Arsenault s’en vont aux Olympiques Jacinthe Laforest G râce à Jeunesse Acadienne et à son organisme national, la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), deux jeunes de l’Île vont passer six jours aux Jeux Olympiques de Vancouver. Natalie LeBlanc d’AbramVillage et Avery Arsenault de Souris ont été sélectionnés pour participer à un programme de bénévolat à Place de la Francophonie, sur l’Île Granville, au cœur de Vancouver. Le 3 février, Natalie LeBlanc et ses parents, Paulette et Philip, ont participé à une session d’information à Summerside, afin de répondre à des questions et des inquiétudes. «Ce sera une bonne expérience pour elle», dit son père Philip, qui est bien fier de sa fille. Natalie quant à elle, est super excitée. «J’ai voyagé beaucoup avec ma famille et avec Jeunesse Acadienne, mais je n’ai jamais pris l’avion. J’ai hâte. Je vérifie mes courriels tous les jours pour voir si je reçois des nouvelles», dit la jeune femme. En 9e année à l’école Évangéline, le fait qu’elle va manquer quelques jours de classe pour son séjour à Vancouver (du 12 au 18 février) ne l’inquiète pas vraiment. «Je fais bien à l’école, et ma mère est mon prof dans deux de mes cours. Elle va m’aider.» Sa mère en question, Paulette, est évidemment fière que sa fille fasse ce voyage, mais elle avait besoin d’être rassurée. «Je veux qu’elle apporte son téléphone cellulaire avec elle pour qu’on puisse communiquer. C’est une grande partie de ma sécurité à moi, pour que je la laisse faire ce voyage», dit Paulette. Évidemment, Natalie ne voyagera pas toute seule. Elle sera avec Avery Arsenault de Souris, qui est habitué de voyager, et qui n’a pas de misère à s’orienter dans les grands aéroports. «C’est certain que je vais être sur ses talons tout le temps», dit Natalie, ce qui rassure aussi un peu ses parents. En vertu de ce programme de bénévolat national mis au point par la FJCF, des jeunes de 14 à 25 ans de partout au Canada seront au rendez-vous à Vancouver, pour faire du bénévolat à la Place de la Francophonie. «Nous ne savons pas encore combien il va y en avoir mais nous savons qu’il y aura un accompagnateur adulte pour chaque 10 jeunes. C’était com- Avery Arsenault. (Photo : Nicole Noonan) Natalie LeBlanc. me cela au Congrès mondial acadien et cela a bien marché», dit Nicole Noonan, coordonnatrice pour Jeunesse Acadienne et point de contact à l’Île pour ce projet. C’est elle qui a annoncé à Natalie et à Avery qu’ils avaient été choisis. «Ils étaient contents. Je sais que Avery était lui aussi bien excité car c’est un de ses rêves de se rendre aux Olympiques, comme athlètes», dit Nicole Noonan. Images du passé L’horaire précis des tâches des bénévoles n’est pas encore arrêté, mais l’on sait que les bénévoles vont faire des quarts de travail de six heures consécutives à la Place de la Francophonie. Le reste du temps, il y aura des activités, des visites et des loisirs d’organisés pour eux. Leurs tâches à la Place de la Francophonie sera d’accueillir le public, les artistes, d’aider les personnes à mobilité réduite. Ils peuvent aussi être appelés à faire de la signalisation, à assister pour l’organisation des spectacles, etc. Les billets d’avion, les repas, les déplacements, pratiquement toutes les dépenses des jeunes sont prises en charge par le projet. «C’est une occasion qui ne se répétera pas. Les Olympiques au Canada, cela n’arrive pas si souvent que cela. Nous sommes contents qu’elle puisse participer», dit Philip LeBlanc, le père de Natalie. H Par Georges Arsenault H ier, comme aujourd’hui, le gouvernement embauchait souvent des hommes pour effectuer des travaux sur les routes de l’Île. Ce travail temporaire était d’autant plus apprécié pendant les années de la Grande Dépression économique alors que le travail était très rare et que l’assurance-emploi n’existait pas encore. Cette photo a été prise en 1935. Ces hommes de la paroisse de Baie-Egmont avaient été engagés pour aplanir la butte sur le chemin de St-Chrysostome, butte qu’on appelle localement la butte de l’église. Ils travaillaient sous la supervision de Denis (à Cajétan) Arsenault. De gauche à droite, on aperçoit : Léo (à Agape) Arsenault, Sévérin (à Jack Philias) Arsenault, Donat (à Philippe Marc) Arse-nault, Denis (à Cajétan) Arsenault; Jean-Pierre (à Vaillant) Arsenault, Étienne (à Jack) Arsenault et Phil (à Philias) Arsenault. Ce dernier était surnommé «Pie Neuf». Le cheval blanc appartenait à Étienne et l’autre à Denis. 12 • La Voix Acadienne - Le 10 février 2010 On ne sait pas qui a pris cette photo laquelle est imprimée sous un format de carte postale. Celle-ci appartient à Aline Arsenault dont le père, Denis, était le contremaître du groupe. ARTS ET CULTURE Concert-bénéfice à Souris Emploi Travail sur une ferme laitière de l'Est ontarien, stabulation libre, 100 vaches, salaire convenable, temps plein ou partiel. Envoyer CV par télécopieur au 613-987-1085. Téléphone : 613-987-5332 Le Mot de la semaine Chaque semaine nous vous offrons le «Mot de la semaine». Nous vous donnerons l'explication d'un mot qui sera publié dans un article de notre édition hebdomadaire. Le mot cette semaine est «biathlon». C'est une épreuve olympique qui consiste en une course de ski de fond entrecoupée de tirs. Ce mot se trouve à la page 23 Lors d’un concert-bénéfice pour les soins palliatifs à l’église St. Mary’s de Souris, l’école LaBelle-Cloche a été invitée à produire une chanson avec des élèves. Sous la direction de Martin Allard, accompagné de Céline Larade, le refrain était chanté par (en haut) Nathalie Fuoco, Nathalie Leclerc, Suzanne René, Raeanne Buckland, (en bas), Emma Dixon, Shea MacNeill, Harlee Grenier et Marie Pier Labbé. (CAFE) H P Livres pour enfants our l’occasion de la Journée d’alphabétisation familiale du 27 janvier 2010, le Conseil scolaire-communautaire Évangéline (CSCÉ) a reçu, de la Société éducative de l’Île-du-PrinceÉdouard, une série de livres pour enfants. La série intitulée «Mes premières chansons» comprend cinq livres accompagnés de DVD de chansons et de comptines pour enfants en français. Vous pouvez emprunter ces livres pour vos enfants au bureau du CSCÉ. Cette série est un excellent outil d’apprentissage; venez en profiter! H Images du passé Par Georges Arsenault Je vous présente cette semaine une des nombreuses grandes familles acadiennes de l’Île. Il s’agit de celle de Jacques (1908-1976) et de Clarisse Gallant (née en 1913). Originaire d’Oyster Bed Bridge, cette belle famille a déménagé à Souris en 1952. À ce moment-là, elle comptait 13 enfants. Un quatorzième est né à Souris. Un fait intéressant, le père de Jacques et celui de Clarisse s’appelaient Domitien Gallant, un prénom plutôt rare chez les Acadiens de l’Île. La photo a été prise à Noël vers 1960. Voici le nom des enfants. Première rangée (de gauche à droite) : Elaine, Carmella, Albert, Adrienne et Denise. Deuxième rangée : Marc, Richard, Anita et Ronald. Dernière rangée : Anne Marie, Clément, Roméo, Yvette et Claire. De cette famille de 14 enfants, neuf demeurent présentement dans l’Île, deux en Colombie-Britannique, deux en Ontario et un au Wisconsin. Mme Clarisse Gallant, qui a célébré son 96e anniversaire de naissance au mois de novembre dernier, habite toujours sa maison à Souris. Elle compte 58 petits-enfants et 65 arrière-petits-enfants. À Souris, on la nomme affectueusement Maman Jacques. En l’an 2000, la SSTA lui a décerné la médaille de l’Ordre du mérite acadien pour sa contribution à l’épanouissement de la vie acadienne et francophone dans la province. Merci à son fils Clément Gallant de Summerside de m’avoir passé cette photo. Le 17 février 2010 - La Voix Acadienne • 17 PATRIMOINE Timbre en l'honneur de Roméo LeBlanc dévoilé P ostes Canada a souligné la remarquable carrière au service du public du très honorable Roméo LeBlanc, ancien Gouverneur général du Canada, au moyen d’un timbre commémo- ratif qui a été émis le 8 février, date coïncidant avec le jour où M. LeBlanc est devenu Gouverneur général il y a maintenant 15 ans. Ce timbre commémoratif est fait du portrait officiel de M. Décès du dernier combattant de la 1re Guerre mondiale L e Canada est attristé par le décès de John Foster «Jack» Babcock, le dernier ancien combattant de la Grande Guerre. M. Babcock était le dernier lien vivant du Canada à ceux qui ont servi durant la Première Guerre mondiale et aux 60 000 soldats qui sont morts au champ d’honneur entre 1914 et 1918. L’histoire de M. Babcock est ra- LeBlanc. Les drapeaux du Canada, du Nouveau-Brunswick et de l’Acadie agrémentent également la partie inférieure de la figurine. Le feuillet de timbres exprime en images les services rendus par M. LeBlanc au Canada : les armoiries personnelles, l’insigne de l’Ordre du Canada, le Prix du Gouverneur général pour l’entraide et la Médaille académique du Gouverneur général. L’Université de Moncton a aussi voulu souligner la remarquable carrière de celui qui est devenu son sixième chancelier de 2001 à 2004 lors d’une cérémonie de dévoilement du timbre qui a eu lieu le 11 février devant une salle comble à son Campus de Moncton. Né à Memramcook en 1927, M. LeBlanc a débuté sa carrière comme enseignant et journaliste avant de devenir secrétaire de presse des premiers ministres Lester B. Pearson et Pierre Elliott Trudeau. En 1972, il est élu à la Chambre des communes comme député fédéral de la circonscription de Westmorland-Kent. Il occupera le poste de ministre des Pêches dans trois cabinets du premier ministre Trudeau. Pendant son mandat, M. LeBlanc a supervisé l’expansion de la zone de pêche côtière qui est passée de sa limite de 12 milles à son élargissement actuel à 200 milles. Il a aussi contribué à modeler la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. En 1984, il est nommé au Sénat canadien et devient en 1995 le premier Gouverneur général du Canada issu du peuple acadien et le premier du Canada atlantique. Il a assumé ces fonctions jusqu’à la fin de 1999. En tant que Gouverneur général, M. LeBlanc a embrassé diverses causes comme le bénévolat, en plus de mettre en valeur la culture des peuples autochtones au Canada. Il a ainsi lancé le Prix du Gouverneur général pour l’entraide, qui souligne le courage et le dévouement de Canadiens et Canadiennes ordinaires, et a proclamé le 21 juin comme Journée nationale des Autochtones. contée dans les Archives numériques du Projet Mémoire (http://66.241.252.164/digitalarchive//profile. H Emploi Nous recherchons des candidat.e.s pour le poste suivant : Poste : Direction générale adjointe, Contrat à 100 % Où : Bureau divisionnaire, Denis Ferré, directeur général TÉLÉPHONE : (204) 878-4424, poste 207 DATE LIMITE : Ce poste sera ouvert jusqu’au 26 février. Pour de plus amples renseignements: www.dsfm.mb.ca De gauche à droite, Gilles Volpé, directeur des opérations à Postes Canada; le premier ministre Shawn Graham, Yvon Fontaine, recteur et vice-chancelier; Dominic LeBlanc, fils de Roméo LeBlanc et député fédéral de la circonscription de Beauséjour; et Graydon Nicholas, lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick. (Photo : Université de Moncton) H Images du passé Par Georges Arsenault À la fin du 19e siècle et pendant les premières décennies du 20e, de nombreux jeunes hommes, célibataires et mariés, quittaient l’Île l’automne pour se faire bûcherons dans les chantiers forestiers de la Nouvelle-Angleterre, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Cependant, dans les années 1930, la grande crise économique a fortement affecté l’industrie du bois éliminant ainsi des emplois saisonniers pour de nombreux Insulaires. Retenus chez eux, ils avaient peu à faire sauf couper le bois de chauffage et, s’ils étaient chanceux, à travailler à gages comme bûcherons pour un voisin qui possédait une terre à bois. Cette photo a été prise vers 1935 à Deblois chez Josie (à Jos Vieux Pierre) Perry. Josie pose fièrement à côté d’une grosse bille de prusse (épinette) qu’il est en train de scier pour faire du bois de chauffage avec l’aide de son fils et de deux jeunes hommes de son village. De gauche à droit, on aperçoit les frères Dolore et Abby Perry, Josie Perry et son fils 20 • La Voix Acadienne - Le 24 février 2010 Céofred. La photo provient des albums de famille de Céofred Richard, de Grand River : Céofred à Edna à Josie à Jos Vieux Pierre. Divers Café gratuit grâce Pour découvrir les à Alexandre Bilodeau architectes de l’Île L D epuis le 1er mars 2010 et pendant deux semaines, les clients de MacDonald’s vont obtenir un petit café gratuitement, sans avoir besoin de faire d’achat et ce, toute la journée durant les deux semaines de la promotion. Cette nouvelle offre vient en réponse à la performance en ski acrobatique d’Alexandre Bilodeau, le premier athlète canadien à remporter une médaille d’or en sol canadien. L’athlète fait partie du programme des Espoirs 2010 commandité par MacDonald’s. Quelques heures après avoir remporté sa médaille d’or, il s’est rendu au McDonald’s du site olympique et a commandé son burger préféré. Hope Bagozzi, directrice du marketing national pour McDonald’s, dit que cette troisième campagne de café gratuit en un an n’a rien à voir avec le lancement par Tim Horton, il y a environ un mois, de sa version du populaire sandwich déjeuner de MacDonald’s. H Images du passé e nom, le visage et l’héritage des architectes qui ont créé un grand nombre d’édifices familiers à l’Île-du-Prince-Édouard ont surgi du passé et sont maintenant en ligne. On peut voir sur le site Web des lieux patrimoniaux de l’Î.-P.-É. les biographies de dix architectes pionniers de l’Île, des dix-huitième et dix-neuvième siècles, notamment John Plaw, Isaac Smith, Thomas Alley, David Stirling, William C. Harris, Charles B. Chappell, John M. Hunter, George Baker, Edward S. Blanchard et James E. Harris. Partout à l’Île, on trouve des maisons privées, édifices commerciaux et églises qui sont l’œuvre de ces esprits créatifs. Cet héritage ajoute toujours du charme et du caractère à plusieurs communautés de l’Île. Le ministre du Tourisme et de la Culture, Robert Vessey, encourage la population et les éducateurs à visiter le site Web. «Nous avons réuni dans une ressource magnifique l’histoire de plusieurs de ces personnes dont l’œuvre ne cesse de contribuer au patrimoine des communautés de notre province. Je suis heureux que plusieurs de ces édifices se retrouvent dans le Répertoire des lieux patrimoniaux de l’Î.-P.-É. » Chaque biographie est illustrée de dessins d’archives ori- ginaux, de plans d’architecte et de photographies dont certaines n’ont jamais été vues. On pourra consulter les textes en anglais et en français. Le site Web a été rendu possible grâce au soutien de l’Initiative des endroits historiques, une collaboration fédérale, provinciale et territoriale. Cette initiative a pour but de faire prendre conscience aux Canadiens de l’importance des endroits patrimoniaux au Canada au moyen de l’éducation publique, de la mise en place de ressources en ligne, de l’inscription des endroits dans des répertoires provinciaux et du Répertoire canadien des lieux patrimoniaux. La galerie du Centre des arts de la Confédération, l’Institute of Island Architectural Studies, le Wyatt Heritage Certre et le Bureau des archives et des documents publics de l’Île ont collaboré à la recherche requise pour ce projet. Depuis son lancement à Province House en février 2008, le répertoire en ligne des lieux patrimoniaux de l’Île n’a pas cessé de grandir. On peut mettre en nomination un lieu historique dans le but de le faire inclure au répertoire. Les formulaires de demande se trouvent sur le site. Pour en savoir davantage, visitez la section «Ressources» sur le site Web www.peihistoric places.ca. H Par Georges Arsenault V oici une rare photo du premier magasin coopératif dans la région Évangéline lequel était situé à Wellington. Il a été fondé en 1916 par le Farmers’ Union Co-operative Society Ltd. sous la présidence d’Édilbert Poirier «Klondike Gill» et la gérance de Jean-François Arsenault. En raison de problèmes financiers, il a fermé ses portes en 1926. L’homme d’affaires Cyrus F. Gallant l’acheta et l’exploita comme une entreprise privée jusqu’en 1937. Cette année-là, une association coopérative, l’Association coopérative de Wellington, fut mise sur pied sous la présidence de Xavier O. Gallant et prit en main le magasin. L’Association retint les services de l’ancien propriétaire, Cyrus F. Gallant, comme gérant. Il occupa ce poste de 1937 à 1945 et de 1953 à 1957. La bâtisse à la gauche faisait aussi partie du magasin. Pendant un certain temps, on y trouvait un petit restaurant. Un incendie a détruit l’édifice le 13 février 1958. La photo a été prise vers 1945 par Marie Lyon, nièce de l’ancien gérant Cyrus F. Gallant. On peut lire davantage sur l’histoire de ce magasin dans le livre de Cécile Gallant, Le Mouvement coopératif chez les Acadiens de la région Évangéline, 1862-1982. Le 3 mars 2010 - La Voix Acadienne • 23 ÉDUCATION Neuf groupes travaillent à l’intégration des maternelles pour septembre prochain Jacinthe Laforest A fin d’assurer une intégration saine et harmonieuse des maternelles dans les écoles, neuf groupes de travail ont été formés : 1- Équipement, transport, ma tériel et espace, tout ce qui touche la logistique ; 2- Dispositions législatives ; 3- Besoins des éducatrices qui seront intégrées dans le sys tème scolaire ; 4- Besoin du système scolaire pour l’aider à intégrer les maternelles ; 5- Besoins des élèves à besoins spéciaux ; 6- Communications ; 7- Soutien aux centres de la pe tite enfance qui perdent leur maternelle ; 8- Évaluation du processus ; 9- Domaines spécialisés, comme l’éducation physique et la musique, ainsi que les be soins des minorités. La nouvelle sous-ministre adjointe à l’Éducation et à la Petite enfance, Linda Lowther, est très au courant du progrès réalisé dans chacun des groupes de travail. Lors d’une récente rencontre à Summerside, elle a fait une mise à jour pour les lecteurs de La Voix acadienne. «Pour ce qui est de l’espace, tout est réglé. Il ne restait que la Commission scolaire de l’est à régler et maintenant, c’est fait. Dans les écoles françaises, il y a de l’espace, et à Rustico, les Doug Currie. nouvelles classes de maternelle seront construites à même la nouvelle école», rappelle Mme Linda Lowther. Pour le transport, de nouveaux autobus munis de ceintures de sécurité dans quelques sièges pour les enfants de moins de 40 livres ont été achetés. «Même sans ceintures de sécurité, rappelle Mme Lowther, le transport en autobus scolaire est le plus sécuritaire qu’on puisse avoir.» Pour les meubles et l’équipement, les listes de commandes sont faites ou en voie d’être complétées, en fonction de ce qu’il manque encore et en fonction du nombre d’inscription. Rappelons que 1 400 enfants, plus ou moins quelques-uns, sont inscrits à ce jour, et c’est en fonction de ce nombre que la planification s’effectue. Il est donc important d’inscrire son enfant le plus vite possible. Les dispositions quant aux lois à changer devraient être complétées durant la session du printemps de l’Assemblée législative, qui commencera le 7 avril. Les besoins en formation des éducatrices seront rencontrés par le programme de bac qui a été développé par l’université de l’Île. L’on a également négocié avec la PEITF l’accueil des nouvelles éducatrices dans le syndicat, etc. «Pour ce qui est du système scolaire, nous voulions que les écoles comprennent la valeur de l’apprentissage par le jeu. Notre curriculum à la maternelle est très bon, et nous ne voulons pas qu’il soit graduellement transformé en une “pré 1re année”, comme cela s’est produit ailleurs. L’apprentissage par le jeu est la meilleure façon d’enseigner à des enfants de 5 ans (4 ans 8 mois jusqu’à 5 ans 8 mois) et nous ne voulons pas que ce soit perdu», dit Linda Lowther. Chaque année, les écoles qui vont accueillir un ou des élèves à besoins spéciaux doivent se préparer, en fonction des besoins spécifiques de l’enfant. Cette année, les préparatifs seront encore plus importants car au lieu d’une seule cohorte en 1re année, les écoles accueilleront deux cohortes de nouveaux élèves : celle de 1re année, et celle de maternelle. Les années suivantes, il n’y aura qu’une Images du passé seule cohorte à gérer, celle de la maternelle. «Certains services d’appui aux enfants à besoin spéciaux arrêtent lorsque les enfants entrent à l’école. Nous sommes contents que les services vont être maintenus au niveau de la maternelle, même si elles feront partie des écoles», soutient Linda Lowther. Évidemment, la communication, dans un processus comme celui qui est en cour est essentielle pour assurer que tout se déroule dans l’harmonie et le plus de transparence possible. Pour ce qui est des centres de la petite enfance qui perdent un revenu important en perdant les maternelles, une étude est en cours dont le rapport est attendu d’ici quelques semaines. «Notre principale préoccupation, c’est que les parents continuent d’avoir accès à des centres de la petite enfance et des services de garde, là où ils en ont besoin. Mais nous voulons aussi assurer que les centres soient viables et qu’ils auront assez de clientèle. Certains centres étaient seulement des maternelles et ceux-là vont fermer.» La structure mise en place pour assurer la transition des maternelles est-elle la bonne ? Aurait-on pu faire les choses autrement ? Pourrait-on appliquer le modèle à un autre dossier ? Toutes ces questions sont du ressort du comité de travail sur l’évaluation. Finalement, le no 9, c’est le Linda Lowther. groupe de travail qui s’occupe des domaines spécialisés, incluant les besoins des minorités et de la minorité francophone. Le programme d'études a-t-il besoin d’être revu, y a-t-il assez de ressources ? Toutes ces questions et bien d’autres sont réglées ou en voie d’être réglées en vue de la rentrée 2010. Linda Lowther rappelle l’importance pour les parents de ne pas attendre au mois d’août pour décider d’inscrire leur enfant en maternelle. La planification se fait maintenant. De plus, chaque enfant inscrit à la maternelle pour 2010 sera évalué au printemps, probablement en avril, afin que l’on puisse mieux connaître les besoins des enfants et aussi, donner quelques conseils aux parents, sur comment développer le vocabulaire, par exemple. H Par Georges Arsenault É tant donné que demain c’est la Mi-Carême, j’ai pensé vous présenter cette semaine une photo d’un groupe de micarêmes en visite dans la région Évangéline en 1978. Cette année-là, les mi-carêmes, qui se faisaient rares dans les cantons depuis plusieurs années, avaient étonné bien des gens par leur visite surprise. En automobiles, elles ont parcouru les chemins et sont allées cogner à la porte de plusieurs maisons. Lors d’un arrêt à Maximeville, ces joyeuses mi-carêmes ont bien voulu poser pour le photographe. En passant, l’appareil qui a servi appartenait à une mi-carême venue de la grande ville de Moncton! Merci chère mi-carême pour cette photo-souvenir. Je me demande si les mi-carêmes visiteront la communauté acadienne de l’Île cette année. Je suis presque convaincu qu’elles se rendront dans Prince-Ouest, mais auront-elles le temps de visiter la région Évangéline comme elles le faisaient en 1978? Ça reste à voir. Quoi qu’il en soit, joyeuse Mi-Carême à tous et à toutes! Le 10 mars 2010 - La Voix Acadienne • 15 PATRIMOINE À l’attention des employeurs de l’industrie de la construction La plus vieille Acadienne de la planète meurt aux États Marie-Joséphine Arsenault était née à Bloomfield (PE) en 1895 Vous voulez un meilleur résultat? Renforcez l’apprentissage en milieu de travail! Dans les corps de métier, 80 % de l’apprentissage se fait en milieu de travail. Mettez en valeur cette expérience! Dans cet atelier du matin (9 h à 12 h) du 24 mars, les participants : L Jacinthe Laforest ’une des plus vieilles femmes de la planète, Marie-Joséphine Arsenault (Ray, du nom de famille de son mari), est décédée le lundi 8 mars 2010 au New Hampshire à l’âge de 114 ans et 294 jours. Elle aurait eu 115 ans le 17 mai prochain. Selon un groupe de recherche en gérontologie (Gerontology Research Group) MarieJoséphine aurait été la seconde plus vieille femme au monde car une Japonaise serait née sept jours avant elle et vivrait toujours. Elle était sans contredit la plus vieille Acadienne au monde. Car elle était une Acadienne. Marie-Joséphine est née en 1895 dans les environs de Cascumpèque dans la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue de Bloomfield, et y a passé les trois premières années de sa vie avant de déménager aux États avec sa famille. On sait qu’elle a vécu 60 ans au Maine et qu’elle se serait installée au New Hampshire en 2002 pour rejoindre des membres de sa famille. En 2009, l’Association des Arsenault nouvellement formée sous la présidence de Frédéric Arsenault lui a fait l’honneur de la nommer présidente honoraire, un honneur qu’elle a apprécié. Dans un article publié dans le Telegraph-Journal en juillet 2009, la petite-fille de MarieJoséphine, Katherine Ray, disait que sa grand-mère n’avait jamais parlé le français, mais qu’elle avait des souvenirs en français. Par exemple, elle chantait à l’occasion des chansons en français. Toujours selon sa petite fille, Marie-Joséphine n’a pas dépassé la 3e année à l’école mais elle aurait eu encore en sa possession un cahier rempli de mots en français. Marie-Joséphine est une descendante de la 7e génération de Pierre Arsenault, le premier homme portant ce nom qui s’est établi en Acadie. Des liens avec l’Île Bien qu’elle ait quitté l’Île il y a plus de 110 ans, Marie Joséphine y a gardé des parents éloignés, certains assez connus, dont l’abbé Albin Arsenault, curé de Miscouche. Son arrièregrand-mère (à lui et tous ses frères et sœurs évidemment) était la sœur du père de Joséphine. Elle a également une cousine lointaine à Duvar, Edna Arsenault (âgée de 98 ans), qui ne l’a cependant jamais rencontrée. Par contre, certaines personnes de l’Île ont bel et bien rencontré la centenaire, chez elle au New Hampshire. Parmi ces personnes, l’on compte Wendell Cameron, un employé du foyer pour personnes âgées Summerset. La vieille dame, pourtant dure d’oreille et presque aveugle, lui avait paru très en forme : on ne lui aurait pas donné plus de 100 ans. Selon l’encyclopédie en ligne la plus consultée, MarieJoséphine Arsenault Ray faisait partie des quelque 30 «super centenaires» en vie sur la planète. H Images du passé • prendront davantage conscience de l’ensemble des compétences essentielles requises pour l’apprentissage dans leur corps de métier. • découvriront de nouveaux outils pour soutenir les apprentis et les maintenir sur leur parcours vers la certification et Sceau rouge. • bénéficieront de conseils et d’outils en vue de tirer le meilleur parti de l’encadrement et du mentorat auprès des apprentis et des autres. Qui doit participer? Les propriétaires d’entreprises et les employeurs, les compagnons d’apprentissage, les membres des associations et des conseils sectoriels de l’industrie. Atelier Fondamentaux du métier/Construction Association of PEI Mercredi 24 mars 2010 Howard Johnson Dutch Inn, Cornwall Déjeuner et réseautage : 8 h 15; Atelier : 9 h à 12 h Construction Association of Prince Edward Island Frais : Aucuns frais. Renseignements et inscription : par téléphone au 902-368-3303 ou par courriel à l’adresse [email protected] Tél. : 902-620-3623 40, Enman Crescent Charlottetown (Î.-P.-É.) Canada C1E 1E6 Le programme Fondamentaux du métier est financé dans le cadre de l’Initiative d’innovation pancanadienne du gouvernement du Canada; il est géré conjointement avec la section d’apprentissage du ministère de l’Innovation et des Études supérieures de l’Î.-P.-É. Innovation et Études supérieures Par Georges Arsenault P armi les familles de Mont-Carmel qui sont déménagées à Summerside au début du 20e siècle, il y a celle de Jean P. Aucoin (1871- 1947) – connu en ville comme John P. Wedge – et d’Adèle Arsenault (1871- 1950). Ils se sont installés «au Tchais» vers 1907. Jean a longtemps travaillé comme charretier pour la compagnie de charbon de Joseph Read. Plus tard il est devenu le jardinier en chef au Holman Homestead. La photo a probablement été prise en 1945 à l’occasion de leur 50e anniversaire de mariage. Ils posent fièrement avec leurs cinq enfants vivants : (de g. à d.) Percy, Médius, Béatrice (Mme Timothée Arsenault), Benjamin et Henry. Henry (1908-1972), le premier enfant de la famille né à Summerside, a la distinction d’avoir été le premier maire acadien de la ville, fonction qu’il a occupé de 1950 à 1956. Il a aussi été ministre du Bien-être et du Travail ainsi que ministre de la Santé dans le gouvernement conservateur de Walter Shaw. C’est grâce à son initiative que la province a lancé son programme résidentiel pour les personnes âgées dans les années 1960 et que le premier foyer de soins public de la province, le Summerset Manor, a ouvert ses portes en 1965. Le Wedgewood Manor de Summerside a été nommé en son honneur. La photo provient des albums de Mme Edna Arsenault de Wellington. Le 17 mars 2010 - La Voix Acadienne • 17 Images du passé Par Georges Arsenault C ette photo a été prise aux États-Unis dans l’État de Washington, en 1926. Il s’agit de religieuses et de postulantes de la Congrégation des Soeurs de Saint-Joseph-de-la-Paix, la plupart originaires de l’Îledu-Prince-Édouard, et de leur recruteur, le père Edgar Gallant, originaire de Rustico. Ce dernier a été ordonné prêtre en 1918 en Alaska où il a passé le reste de sa vie. Ayant l’intention de fonder une communauté religieuse féminine pour servir dans les missions de l’Alaska, il est revenu dans son île natale vers 1923 pour y faire du recrutement. Il est reparti avec quelques candidates, mais n’ayant pu réaliser son projet de fonder une communauté, il a dirigé les filles vers les Soeurs de Saint-Joseph-de-la-Paix à Bellingham, Washington. Devenues religieuses, ces Acadiennes de l’Île ont servi comme enseignantes, cuisinières ou infirmières en Alaska, en Orégon, dans l’État de Washington ainsi qu’en ColombieBritannique. Dans la première rangée, on aperçoit trois postulantes parties de l’île au mois de février 1926 et qui ont pris le voile un an plus tard. De gauche à droite : Cécilia Arsenault (soeur Eulalie, 1903-2001, d’Abram-Village), probablement Alvina LeClerc (soeur Germaine, 1905-1982, de Rusticoville) et Louise Gallant (soeur Jean-Marie, 1900-1997, de Mont-Carmel). Les religieuses dans la deuxième rangée ont pris le voile au mois FRE-02:1 de février 1924. Clara Pineau (soeur Edgar, 1900-1984, de Rustico-Nord), une religieuse non identifiée, père Edgar Gallant (1894-1975), Angèle Doiron (soeur Célestin, 1895-1974, de Rustico) et Florence Doiron (soeur Léonard, 1897-1950, de Rustico). La photo provient des albums du neveu de soeur Eulalie, soit Léo (à Sylvère à Jos Fidèle) Arsenault d’Abram-Village. 2010/03/18 9:34 AM Page 1 Le Mot de la semaine Chaque semaine nous vous offrons le «Mot de la semaine». Nous vous donnerons l'explication d'un mot qui sera publié dans un article de notre édition hebdomadaire. Le mot de la semaine cette semaine se trouve dans le texte «Une campagne touristique différente en 2010 - Seul le Québec aura des annonces télé». Il s'agit du mot «zappent», le mot veut dire changer fréquemment de station de télévision à l'aide d'une télécommande. Cet article se trouve à la page 5. L’application de mesures préventives pour garder les animaux en santé est une pratique efficace employée depuis longtemps dans les exploitations agricoles canadiennes. Ces mesures forment un plan de biosécurité. En prenant quelques mesures simples, vous pouvez garder vos animaux en santé et votre entreprise prospère. Réexaminez votre plan de biosécurité Assurez-vous qu’il met l’accent sur ce qui suit : • Contrôler l’accès qu’ont les visiteurs aux animaux • Éviter que les animaux d’élevage entrent en contact avec les animaux sauvages • Utiliser de bonnes pratiques de tenue quotidienne de registres • Nettoyer et entretenir régulièrement les bâtiments et les enclos, ainsi que les systèmes d’alimentation et d’abreuvement • Se laver les mains avant et après tout contact avec les animaux • Porter des vêtements et des bottes strictement dédiés au travail se déroulant à la ferme • Enlever rapidement les carcasses et interdire l’accès à celles-ci Observez vos animaux Surveillez vos animaux et notez tout changement de leur apparence, de leur comportement ou de leurs habitudes alimentaires. Consultez un vétérinaire Si certains de vos animaux sont malades, consultez un vétérinaire ou un professionnel de la santé animale dès que possible. Cela aidera à réduire l’incidence de la maladie dans votre ferme et celles avoisinantes. La biosécurité à la ferme est le meilleur investissement pour protéger la santé de vos animaux. Pour de plus amples renseignements, composez le 1-800-442-2342 ou visitez : www.inspection.gc.ca/biosecurite Le 24 mars 2010 - La Voix Acadienne • 11 Contribution de Francis Blanchard Quelques rappels historiques - 1re partie Le 3 septembre 2010, l’école française de Charlottetown, l’école François-Buote, vivra son 30e anniversaire d’existence. Voici quelques notes historiques à son sujet, préparées par Francis C. Blanchard, qui en a été son premier directeur. L e 11 mars 1980 – première lecture faite à la législature provinciale à Province House, Charlottetown, d’un amendement à la loi scolaire publique de l’Île-du-Prince-Édouard, qui allait permettre l’établissement d’écoles ou de classes françaises dans la province. Afin de permettre l’établissement d’écoles ou des classes françaises à l’Île, il a fallu d’abord une volonté politique de la part des gouvernants provinciaux. Le parti politique au pouvoir en ce moment à l’Île était le gouvernement conservateur de l’honorable Angus J MacLean. Selon une entrevue accordée par l’honorable Frederick L. Driscoll, ministre d’Éducation à La Voix acadienne, voici ce qu’il aurait dit au sujet de la nouvelle école : «L’école pourrait servir à tout étudiant de langue maternelle française de l’Unité 3 qui veut poursuivre son éducation en français». La communauté francophone de la région de la capitale était initialement sceptique face à l’ouverture d’une école de langue française. Cela explique le nombre restreint d’inscriptions à l’entrée des classes en septembre 1980. La population en général se demandait si l’école allait devenir une réalité et si elle allait avoir un lendemain et un avenir. Malgré le pessimisme, le scepticisme, la réticence et l’incertitude vis-à-vis de sa viabilité, l’école existe, elle a survécu, elle progresse et elle grandit. Le 25 mai 1980 - le Conseil scolaire régional de l’Unité 3 annonce officiellement l’ouverture d’une école de langue française à Charlottetown pour le Images du passé mois de septembre 1980. Elle portera le nom de «École française de l’Unité 3». L’école est située dans des locaux faisant partie de l’église Spring Park United sur la promenade Kirkwood à Charlottetown. Du mois de septembre au mois de décembre 1980, le nombre d’inscriptions à l’école est monté à 11 étudiants. Cette nouvelle institution de langue française allait faire étape historique pour la région de la capitale insulaire, à l’époque de l’arrivée des fonctionnaires francophones au ministère des Affaires des Anciens Combattants, récemment transférés de la ville capitale nationale, Ottawa, vers la ville capitale insulaire, Charlottetown. Ce très beau local, où on a vu naître la noble institution de langue française, lui a servi d’abri jusqu’en l’automne 1991, lorsque l’école est devenue partie intégrante du Carrefour de lsle-Saint-Jean. Bien que la construction du Carrefour de l’IsleSaint-Jean n’ait pas encore totalement été achevée, la section scolaire de l’immeuble était fonctionnellement habitable en pratique. Ainsi, l’école a pu fonctionner dès l’automne 1991, en attendant la finition des travaux de construction du Carrefour. La pierre angulaire du bâtiment fut posée le 14 mai 1992. La partie école fut bâtie pour accommoder 150 inscriptions. Les personnes intéressées dans l’éducation à l’école française de la grande région de Charlottetown et Rustico, à cette époque, disaient que des espaces manqueraient dans l’immeuble sous très peu. Ces gens avaient raison de rêver plus gros, car en l’année 2005-2006, l’école avait enregistré en total 205 élèves de la 1re à la 12e. L’année suivante, l’école s’attendait à en recevoir 230 sous sa dépendance. N Par Georges Arsenault C ette vieille photo bien spéciale est celle de trois frères nés dans la paroisse de BaieEgmont entre 1836 et 1846. Il s’agit des plus jeunes fils d’Urbain Arsenault, celui qui a donné son nom au village d’Urbainville où il s’est établi vers 1843. De gauche à droite, on reconnaît Jean (1846-1916), Sylvain (1836-1918) et François (1838-1929). Ils avaient alors 65, 75 et 72 ans respectivement. La photo a probablement été prise le 23 juillet 1911 chez François à Urbain, à Urbainville, lors d’une réunion de famille à l’occasion de la visite de son frère Jean qui habitait le Manitoba depuis plus de 27 ans. Dans les années 1860, Jean était allé étudier pendant quelques années au collège des Sulpiciens à Montréal. De retour à l’Île, il a fait la classe pendant quelques années et ensuite il s’est lancé dans les affaires à Tignish. En 1884, il a déménagé avec sa petite famille au Manitoba où il a d’abord travaillé comme inspecteur de «homesteads». Il a terminé sa vie chez sa fille Hélène Dauphinais à Willow Bunch, en Saskatchewan. En premières noces, Jean a épousé Marguerite Arsenault de MontCarmel et en deuxième noces Ellen Dillon de Kildare Capes. Sylvain s’est marié avec Sophique Poirier de Baie-Egmont et le couple a vécu à St-Chrysostome. Les enfants de leur fils unique, Léon, se sont éta- 14 • La Voix Acadienne - Le 31 mars 2010 blis à l’extérieur de l’Île, principalement à Moncton. Quant à François, il a trouvé son épouse, Marie Gaudet, à Miscouche, et ils ont élevé une famille de neuf enfants dont la plupart se sont établis à Baie-Egmont. Les descendants sont très nombreux dans l’Île. J’ai trouvé cette photo à Urbainville chez un arrière-petit-fils de François, soit René Maddix : René à Anita à Benoît à François à Urbain Arsenault. Contribution de Francis Blanchard Quelques rappels historiques - 2e partie Le 3 septembre 2010, l’école française de Charlottetown, l’école François-Buote, vivra son 30e anniversaire d’existence. Voici quelques notes historiques à son sujet, préparées par Francis C. Blanchard, qui en a été son premier directeur. A u début de l’établissement de cette institution, à maintes fois, on disait aux autorités provinciales : «Bâtissez-nous un immeuble et vous verrez les enfants s’inscrire». On semblait toujours nous le répéter que l’école ne verrait jamais plus que 75 étudiants. Lorsque j’ai quitté l’école au mois de juin 1985, après un séjour de quatre ans à la direction de l’institution, les inscriptions avaient grimpé à 45 pour l’entrée des classes à l’automne. Depuis cette date, le nombre d’élèves a toujours graduellement augmenté. Le 3 septembre 1980 - l’ouverture des classes avec Mme Roxane Parent, originaire de la ville de Hull, Québec, comme première enseignante à l’école. Elle fut choisie dans un bassin de 10 candidats des plus prometteurs parmi les 97 demandes reçues, d’ici et là, par le Conseil scolaire. Les entrevues ont eu lieu à l’hôtel HyattRegency à Montréal, Québec. L’adjoint au surintendant, le docteur Gerald Hopkirk et moi-même, sommes allés rencontrer les candidats. Sans aucune difficulté, nous nous sommes mis d’accord sur Mme Parent. Avec elle, l’école a connu un très bon début. C’est à elle qu’il faut donner le crédit. Elle est restée en poste pour deux ans. Lors de la première journée à la petite école, quatre enfants se sont présentés à l’école des cinq inscriptions enregistrées avant l’ouverture. Le père d’un des cinq élèves a informé l’école qu’il avait décidé de ne pas inscrire son enfant à l’école française à cause du petit nombre d’inscriptions. Et à la fin de la deuxième semaine de septembre, une jeune fille de la deuxième année s’est retirée de l’institution en raison du transfert de son père à l’extérieur de la province. Ainsi, à la fin du mois de septembre, il n’y avait que trois élèves dans la petite école embryonnaire. Mme Parent ne s’est pas laissée décourager par la situation. Elle a toujours répété qu’il fallait y croire pour que le projet réussisse. Voici les noms des cinq premières inscriptions : • 1re année (Amélie Bernard) - le 12 février 1980 Michel Bernard et Huguette Duguay • 2e année (Suzanne Landry) - le 9 juin 1980 Clinton et Germaine Landry • 4e année Serge Cormier - le 29 juin 1980 Guy et Marie Cormier • 2e année Félix Forest - le 31 juillet 1980 Yvon Forest • 2e année Nancy Landry - le 12 août 1980 Dorina Landry En octobre 1980 – les inscriptions sont montées à 11 élèves. Au mois de novembre 1980, une soumission fut présentée au surintendant afin d’obtenir de l’aide pour le professeur titulaire. À ce moment-là, il n’y avait que 11 élèves, mais ils étaient repartis sur 5 niveaux. Le mois de janvier 1981 – une monitrice est embauchée par le Conseil scolaire comme aide enseignante à Mme Roxane Parent. Mme Joanne Lavergne fut embauchée comme monitrice à partir du mois de janvier 1981. Selon la politique gouvernant l’embauche des professeurs pour la nouvelle école, la cote professeur/élève fut établie comme suit par le ministère d’Éducation : 1 professeur - 15 premiers élèves 2 professeurs - 16 à 30 élèves 3 professeurs - 31 à 45 élèves, etc. N Images du passé Rassemblement des familles Boudreau U ne rencontre des familles Boudreau se tiendra dans la belle ville de Québec les 22 et 23 mai prochains. Les organisateurs sont Jean-Eudes Boudreau et Julienne Bois de même que la famille de Fernand Boudreau et de Jean-Marie Boudreault. L’an dernier, la rencontre avait attiré 105 Boudreau(lt). Cette année, les organisateurs veulent doubler le nombre de personnes présentes. Au menu de la rencontre on parlera de généalogie, du Bulletin des B/B, de nouvelles ad- hésions, des voyages (La France) et surtout des projets futurs pour 2012 ou 2014. Il y aura aussi une exposition des livres qui aident à la recherche pour la validation de nos trouvailles généalogiques et la présentation d’un arbre généalogique créé par Gilles Boudreault, infographiste qui demeure à Québec. Pour renseignements : JeanEudes Boudreau et Julienne Bois : Cell : (418) 576-8431; Rés : (418) 634-0501; Courriel : bois [email protected]; www.asso ciationboudreau-lt-x.com. H Un 7 avril : Naissance de Herménégilde Chiasson Scénariste, auteur, poète et peintre, et 29e lieutenant-gouverneur du Nouveau Brunswick. Préférant rester en Acadie pour exercer son métier d’artiste et mettre à profit ses talents, M. Chiasson a été énormément impliqué, et ce, dans plusieurs domaines. Il a touché un peu à tout : réalisateur de quelques émissions à la radio et à la télévision de RadioCanada, journaliste, professeur et scripteur. Il est né en 1946. Herménégilde Chiasson. (Archives) H Par Georges Arsenault C ette photo du père Pierre-Célestin Gauthier (1866-1929), entouré d’un groupe de jeunes filles, a été prise vers 1920 près de l’église de Palmer Road. Je ne sais pas quelle était l’occasion et j’ai seulement réussi à faire identifier deux des jeunes demoiselles. Celle debout à gauche est Olive Pitre (qui a épousé Aubin Perry) et l’autre se tenant également debout et portant un chapeau blanc se nomme Annie Cadigan. Le père Gauthier était originaire de RusticoNord. En 1896, il est devenu le troisième Acadien de l’Île à être ordonné prêtre. Après son ordination, il a enseigné la philosophie et le français au collège diocésain St. Dunstan’s où il avait d’ailleurs été professeur avant de se rendre au Grand Séminaire de Québec. En 1902, l’Université Laval lui a décerné un doctorat en théologie. Il a d’ailleurs été le premier Acadien de l’Île à obtenir un doctorat. La même année, il est déménagé dans la paroisse de Palmer Road où il a été curé pendant 26 ans. Ce prêtre acadien, qui maîtrisait très bien le français et l’anglais, 12 • La Voix Acadienne - Le 7 avril 2010 était reconnu à l’époque comme l’un des plus grands orateurs de l’Îledu-Prince-Édouard, même des Maritimes. Il a été le président-fondateur de la Société Saint-Thomas-d’Aquin. Cette photo provient des albums de Joseph et Rita Perry de Tignish. À louer Beau 5 1/2 à Montréal, cour + stationnement, 3 chambres fermées, électroménagers, 1 025 $ par mois Disponible : 1er juillet [email protected]. ou 514-755-0624. Faites l'achat des photos publiées dans La Voix acadienne! 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Cela fut réalisé au mois de mars 1981, lorsque Mme Joanne MacCormac est entrée en fonction. Le mois de juin 1981 - L’école compte présentement 23 élèves. Le mois de septembre 1981 - Le nombre d’inscriptions s’est établi à 22 étudiants et le personnel qui y était assigné en date du 31 août 1981, en préparation de la seconde année de l’école était comme suit : Francis C. Blanchard - directeur et enseignant Roxane Parent - enseignante Joanne MacCormac - secrétaire à temps partiel Au mois de juin 1982, Mme Roxane Parent nous quitte après un séjour de deux ans avec nous. Les inscriptions de 22 élèves sont demeurées stables pendant toute l’année. Le contrat de Mme Cécile Paulin n’a pas été renouvelé pour l’année 1981-1982, lorsque le Conseil scolaire a décidé d’embaucher M. Francis C. Blanchard au poste de directeur et enseignant. Avant de devenir le directeur de l’école, M. Blanchard était à l’emploi du Conseil scolaire de l’Unité no 3 comme coordinateur de la programmation française. Lorsqu’il fut décidé d’établir la nouvelle école française dans la région de Charlottetown, M. Blanchard devait, en partie, s’en occuper. Images du passé L’année scolaire 1982-1983 - L’école avait une inscription de 21 élèves repartis de la première année à la huitième année. Ainsi, le Conseil scolaire a donné feu vert pour l’ajout d’une nouvelle enseignante à temps partiel à l’école. La personne choisie fut Mme Johanne Parenteau. Il a fallu annoncer le poste et procéder à la manière habituelle de l’emploi. Le personnel se composait comme suit : Francis C. Blanchard - directeur/enseignant Carole Richard - enseignante Johanne Parenteau - enseignante/temps partiel Joanne MacCormac - secrétaire/temps partiel Le 15 décembre 1982, l’Unité scolaire no 3 fit nommer la petite école en l’honneur de François Buote, le premier enseignant acadien, faisant suite à la déportation des Acadiens de l’Île-duPrince Édouard. Le 15 avril 1983 - Le dévoilement officiel du nom «École François-Buote» eut lieu à l’école. Ce sont l’honorable Leone Bagnall, ministre de l’Éducation et M. Robert MacKenzie, président du Conseil scolaire de l’Unité no 3 qui officièrent à la cérémonie, haute en couleur, en la présence d’un public enthousiasmé et des 21 heureux élèves de l’école. Le nom de l’école fut choisi dans un concours gagné par le personnel de l’école. Le mois de juin 1985 - C’est le départ de Francis C. Blanchard, comme premier directeur/enseignant à l’école. Il a rempli ces fonctions durant quatre ans. À son départ, l’école devait accueillir 45 élèves au mois de septembre 1985. Le départ de M. Francis C. Blanchard apporte une nouvelle personne à la direction, il s’agit de M. Gérald Morin de Cornwall, Î.-P.-É. De 1985 à 1991 - L’école va continuer à recevoir les enfants qui veulent faire leur éducation en langue française de la première année à la neuvième année. À la suite de ce niveau, les élèves qui le désirent, pourront s’inscrire à l’école Évangéline par contrat, afin de compléter leurs 10e, 11e et 12e année. N Par Georges Arsenault C ette photo a été prise en 1966 quand une délégation de l’Association des pêcheurs du comté de Prince, fondée en 1965, s’est rendue à Ottawa pour rencontrer le ministre de Pêche et Océans. Les représentants des pêcheurs voulaient essayer de le convaincre d’établir des règlements plus stricts pour protéger les stocks de poissons dans les eaux de l’Île. On se souviendra qu’au milieu des années 1960, les pêcheurs avaient connu des baisses considérables dans les prises de homards dans le détroit de Northumberland. La délégation de l’Association était menée par son présidentfondateur, le pêcheur Dosithée Poirier. Parmi les six délégués, il y avait aussi le secrétaire-trésorier, le pêcheur Adélard Gallant, et Ulric Poirier, président des Pêcheurs-Unis des Maritimes et gérant de la Coopérative des pêcheurs L’Acadienne Ltée. Ces trois chefs de pêcheurs étaient de la paroisse de Mont-Carmel. Pendant leur séjour à Ottawa, grâce à la collaboration de David MacDonald, membre du Parlement pour la circonscription d’Egmont, ils ont eu l’occasion de rencontrer John Diefenbaker, leader du Parti conservateur et alors chef de l’Opposition. Sur la photo, de gauche à droite, on aperçoit : Adélard Gallant, Dosithée Poirier, John Diefenbaker, David MacDonald et Ulric Poirier. La photo provient des albums de Mme Alice Poirier. 12 • La Voix Acadienne - Le14 avril 2010 À louer Beau 5 1/2 à Montréal, cour + stationnement, 3 chambres fermées, électroménagers, 1 025 $ par mois Disponible : 1er juillet [email protected]. ou 514-755-0624. À louer Étudiante recherche colocataires! 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Les inscriptions en cette année scolaire sont montées à environs 50 élèves et en l’année précédente, on y comptait 35 enfants. En février 1990 - L’Unité scolaire no 5, dans la région Évangéline, est proclamée la voix officielle provinciale de l’éducation en français. Au 30 mai de cette même année, l’école FrançoisBuote a célébré son 10e anniversaire d’existence. La fête a eu lieu à l’école avec la participation des élèves. À l’automne, les inscriptions étaient du nombre d’environ 75 enfants acadiens et francophones En décembre 1991 - Le grand déménagement de l’école François-Buote se fait du local à l’église Spring Park United sur la promenade Kirkwood à Charlottetown, au Carrefour de l’IsleSaint-Jean. Les classes débuteront après les vacances de Noël en 1992. Après l’établissement de l’école au Carrefour, on y a ajouté, une année à la fois, les 10e, 11e et 12e année du niveau des études secondaires. Le 14 mai 1992 - C’est l’ouverture officielle du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean, et c’est maintenant dans cet immeuble que se trouve l’école François-Buote. La pierre angulaire y fut posée par les dignitaires : l’honorable Robert R. de Cotret, l’honorable Paul Connolly et M. Léonce Bernard. Le 22 juin 1994 - Jour de gloire. La communauté acadienne et francophone de la grande région de Charlottetown et de Rustico voyait pour la toute première fois six jeunes gens, deux garçons et quatre filles, recevoir leurs diplômes de 12e année. En cette journée historique et très mémorable, l’école François-Buote à Charlottetown, avec sa communauté francophone et acadienne de la grande région de Charlottetown et de Rustico, Images du passé C était en fête. Voici les noms des heureux diplômés : Antoine Benoit, Lori Ann Blankney, Chantelle Buote, Margo Doiron, Tania Hupé et Émilio Torrès. Le thème que les diplômés avaient choisi pour ce grand événement était «Découvrir un nouveau monde» et leur a lancé un défi de taille. Le 2 juin 2006 - À la fin de l’année, l’école François-Buote fête son 25e anniversaire de fondation. Pour marquer l’occasion, Francis et Berthe Blanchard ont été parrain et marraine d’une plaque intitulée : «Hommage aux personnel, directeurs et enseignants de l’école François-Buote» 25e Anniversaire Roxane Parent - enseignante - 1980-1982 Francis C. Blanchard - directeur - 1981-1985 Gérald Morin - directeur - 1985-1991 Maria Bernard - directrice - 1991-1993 Réal Gagnon - directeur - 1993-1994 Zain Esseghaier - directeur - 1994-1998 Darlene Arsenault - directrice - 1998-2003 Gilles Benoit - directeur - 2003La musique a aussi fait partie de la programmation à l’école. Ces titulaires y ont été embauchées à différent temps, elles étaient Mme Marcia Blanchard et Mme Nicole Bélecque. Présentement, le chant et la musique sont enseignés par Mme Angèle HachéRix. L’éducation physique a également eu sa place à l’école François-Buote. L’instructeur à l’heure actuelle est M. JeanPaul Gallant. Le présent directeur de l’institution est M. Sylvain Gagné. La liste des enseignants et des enseignantes de François-Buote, commençant avec le début de l’école en 1980, serait beaucoup trop longue à inclure dans cet essai. 1980 – 2010 30 ans le 3 septembre 1980 Par Georges Arsenault e groupe de jeunes filles fréquentait le couvent-école Saint-Joseph des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, à Miscouche. Ouvert en 1864, cette institution a fonctionné comme une école bilingue privée pour filles jusqu’à 1902. Par après, elle a obtenu le statut d’école publique ce qui lui a permis d’obtenir du financement gouvernemental. Le couvent accueillait non seulement des élèves de Miscouche, mais aussi des filles qui venaient d’ailleurs dans l’Île et même de l’extérieur de la province. Celles qui n’étaient pas du village de Miscouche pensionnaient pour la plupart au couvent. En 1871, le couvent Saint-Joseph comprenait 25 pensionnaires dont neuf étaient anglophones. Même s’il s’agissait d’une école catholique, quelques familles protestantes y envoyaient leurs filles. En 1871, trois des pensionnaires anglophones étaient protestantes. Ce n’est pas toutes les familles acadiennes qui pouvaient se permettre financièrement de faire instruire leurs filles au couvent. Généralement, seules les familles les plus à l’aise en avaient les moyens. À titre d’exemple, les quatre filles du commerçant et politicien Joseph-Octave Arsenault d’AbramVillage ont fréquenté le couvent de Miscouche. Elles y sont rentrées entre l’âge de 6 et 10 ans et y ont demeuré pendant une moyenne de sept ans. Cette photo réunit les 30 plus jeunes écolières qui fréquentaient le couvent de Miscouche vers 1900. Dans une autre photo prise la même journée, on y voit les plus vieilles élèves au nombre de 23. J’ai découvert cette photographie chez Urbain Bernard d’Urbainville. Le Musée acadien en possède aussi une copie. 12 • La Voix Acadienne - Le 21 avril 2010 PATRIMOINE Une première de moins pour l’Île P endant longtemps, l’on a cru que la toute première auto conduite au Canada était celle que Georges-Antoine Belcourt avait conduite à Rustico en 1869. Or, selon les dernières recherches, la première automobile exposée, conduite et inventée au Canada l’a été, non pas à l’ÎPÉ, mais au Québec! • Première démonstration d’une automobile au Canada : 1864 à Stanstead (Québec) • Première automobile fabriquée au Canada : par Henry Seth Taylor en 1867. À l’Île, le père Belcourt avait importé sa voiture des ÉtatsUnis en 1866 et en avait fait Placez une annonce dans les journaux francophones à travers le Canada. Choisissez une région ou tout le réseau. C'est très économique! une première démonstration publique à Rustico en 1869 lors du pique-nique de la SaintJean-Baptiste. «Dommage que nous ayons perdu cette première canadienne! Mais la voiture de Belcourt demeure la première à l’Île», insiste Georges Arsenault. Il encourage les gens à en apprendre plus en consultant les liens suivants : •www.cartest.ca/canadas_ oldest_car_still_on_.htm •w w w. t o w n s h i p s h e r i t a g e . com/Eng/Hist/FamousInv/ taylor.html •h t t p : / / l o s t b i r o . c o m / blog/?p=1195 H Contactez-nous à l'Association de la presse francophone au 1-800-267-7266, par courriel à [email protected] ou visitez le site Internet www.apf.ca et cliquez sur l'onglet PETITES ANNONCES. La Société Promotion Grand-Pré recrute des volontaires pour une reconstitution historique Q uelle était la grandeur de l’ancienne église à Grand-Pré? La réponse à cette question ouvrirait de nouvelles pistes aux archéologues et aux historiens qui, depuis plus d’un siècle, cherchent les traces de l’ancienne église Saint-Charles-desMines à Grand-Pré. Pour tenter de répondre à cette question, la Société Promotion Grand-Pré organise une activité qui permettrait aux gens de tout âge de visualiser la grandeur de l’ancienne église, tout en participant à une leçon d’histoire vivante. Nous savons que 418 hommes et garçons acadiens ont été convoqués dans l’église de Grand-Pré le 5 septembre 1755, sous les ordres du lieutenantcolonel John Winslow. C’est à ce moment-là que Winslow, avec l’aide d’un interprète, leur a lu l’Ordre de la Déportation. Environ 200 de ces Acadiens Images du passé ont été gardés comme prisonniers dans l’église pendant un mois. Les autres ont été gardés à bord des bateaux de transport, en attendant le commencement de la Déportation. La Société Promotion GrandPré veut recruter au moins 418 personnes qui aimeraient participer à une reconstitution historique de ce rassemblement fatidique qui a eu lieu le 5 septembre 1755 dans l’ancienne église de Grand-Pré. Un archéologue, un historien et un photographe seront présents pour documenter l’activité de façon scientifique. Cette leçon d’histoire vivante aura lieu à Grand-Pré le dimanche 5 septembre 2010. L’entrée au lieu historique national de Grand-Pré sera gratuite pour tout le monde. Les gens seront invités à se présenter vers 13 h 30 pour que le rassemblement puisse se terminer à 15 heures avec la lecture annuelle de l’Ordre de la Dépor- tation. Les participants sont encouragés à porter un costume d’époque, mais il n’est pas obligatoire. Le rassemblement sera suivi d’une marche commémorative de Grand-Pré à la Croix de la Déportation (environ 2 km). Toute famille ou toute personne qui aimerait aider à visualiser la grandeur de l’ancienne église de Grand-Pré est invitée à s’inscrire à l’avance. Il suffit d’envoyer un courriel à l'adresse [email protected] et on vous tiendra au courant de cette reconstitution d’un moment clé dans l’histoire du Canada. Pour plus de détails sur les activités lieu historique national de Grand-Pré, visiter le site Web www.grand-pre.com. H Par Georges Arsenault L ’une des grandes fiertés d’une famille acadienne était d’avoir un de ses enfants en religion, soit comme prêtre, frère ou religieuse. Cette fierté se lit clairement sur le visage de Jérémie Doiron et de Sara Doiron de Rustico qui posent ici avec leur fille religieuse, Yvonne (19151946), lors d’une visite à la maison paternelle en 1944. Après ses études au couvent de Rustico et au collège Prince of Wales, Yvonne Doiron se lance dans l’enseignement à Cap-Egmont où elle fait la classe pendant trois ans. Elle entre ensuite chez les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame en 1934 et fait sa profession en 1936 sous le nom de Saint-JérémieMartyr. Elle poursuit alors sa carrière dans l’enseignement dans les couvents de sa congrégation au Québec et au Nouveau-Brunswick. Elle est décédée lorsqu’elle n’avait que 32 ans. Deux ans après sa mort, sa plus jeune soeur, Georgina, entre à son tour chez les CND et en souvenir de sa soeur prend le nom de soeur Sainte-Yvonne. Cette dernière, qui demeure maintenant à Québec, a célébré en 2008 son 60e anniversaire de vie religieuse. Elle a fait une longue carrière dans l’enseignement dans la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick. Jérémie et Sara Doiron avaient quatre autres enfants : Lucie (Mme Cyril Buote), Jean Doiron (premier rédacteur de La Voix acadienne), 14 • La Voix Acadienne - Le 28 avril 2010 Urbain Doiron et Joseph, mort enfant. Plus de 225 Acadiennes de l’Île sont entrées dans les ordres religieux, dont environ 35 de Rustico. La première religieuse acadienne native de l’Île était Adéline Gaudet (1854-1948). Elle est entrée chez les Soeurs de la Charité d’Halifax en 1872 et a pris le nom de Mary Francesca. Elle était la fille de Fidèle Gaudet et de Marguerite Arsenault de Tignish. Merci à Monique Doiron de m’avoir fait connaître cette belle photo. H PATRIMOINE À bord des bateaux à glace (NDLR) Catherine MacDonald est une élève de 8e année à l’école François-Buote. Il y a quelque temps, elle a préparé un exposé en vue de le présenter au concours d’art oratoire qui avait justement lieu le 24 avril. Or, cette année, le concours était seulement ouvert aux élèves de 11e et de 12e année. Catherine a donc choisi de publier son texte dans La Voix acadienne. Voici le texte de Catherine MacDonald. Q uelques siècles passés, il était impossible de quitter l’Îledu-Prince-Édouard en hiver. Au XIXe siècle, il n’y avait ni pont, ni avion, ni traversier, ni brise-glace. Le mode de transport le plus rapide et efficace était les bateaux à glace. Un passage régulier hebdomadaire de Cap Traverse à Cap Tormentine était la seule connexion de l’Île au reste du Canada. Les bateaux emmenaient du courrier et des passagers sur les flots glacés de novembre à avril. C’est le gouverneur Walter Patterson qui a eu l’idée d’utiliser des bateaux qui pourraient emporter le courrier jusqu’à Halifax durant la saison glacée de l’hiver. Personne ne pensait que c’était une bonne idée, mais après un certain temps, de plus en plus de gens ont compris l’utilité d’un service hivernal. De cette façon, les Insulaires n’auraient pas à attendre jusqu’au printemps pour envoyer leurs lettres et visiter le continent. Alors en décembre 1827, les gens de l’Île ont finalement adopté l’idée. Faits de bois, les bateaux à glace avaient environ cinq mè- LE TIRAGE ET LA DISTRIBUTION DE CET HEBDO SONT VÉRIFIÉS PAR • WWW. ODCINC.CA tres en longueur et deux mètres en largeur. Ils étaient équipés d’un capitaine et quatre autres marins. Ils avaient une voile pour voguer quand il ventait, des rames pour traverser l’eau quand il n’y avait pas de brise et des cordes de cuir pour tirer le bateau sur la glace. Pour faciliter la traversée sur glace et pour briser la glace mince, les bords du bateau étaient recouverts d’acier. Les bateaux transportaient du courrier, mais ils emmenaient aussi des passagers. Si un homme voulait faire le trajet assis, le coût était de quatre dollars. S’il était prêt à aider à tirer le bateau sur la glace, le trajet lui coûtait seulement deux dollars. Pour une femme, le trajet coûtait simplement deux dollars. Les enfants et les personnes âgées ne voyageaient jamais par bateaux à glace, mais si un enfant devait voyager, le voyage était gratuit. Ces frais ne semblent pas très élevés de nos jours, mais c’est équivalant au prix du pont ou du bateau maintenant. Les bateaux à glace semblent être très sécuritaires et amusants, mais c’était tout le con- Images du passé E n regardant la photo de ce couple d’Abram-Village, on est loin de s’imaginer les nombreuses tragédies familiales que ces deux Acadiens ont vécues au cours de leur vie. Il s’agit de Joseph (Jos Fidèle) Arsenault (1865-1941) et de sa seconde épouse, Marie Gallant (1869-1942). Jos Fidèle s’est d’abord marié en 1888 avec Marie-Rose Poirier qui lui a donné dix enfants. Dans l’espace d’un an, la mort est venue lui enlever son épouse et ses deux fils aînés âgés de 15 et 17 ans. Plusieurs années plus tard, un autre fils s’est noyé à New York à l’âge de 30 ans, victime d’un crime, semblet-il. Quant à Marie-Rose, elle est morte deux jours après avoir donné naissance à son dixième enfant. Après un veuvage de moins de cinq mois, Jos Fidèle a épousé le 13 novembre 1906 Marie Gallant de St-Chrysostome, soeur de son beau-frère Xavier O. Gallant. Célibataire et âgée de 37 ans, Marie n’a pas seulement pris mari, mais aussi une famille de huit jeunes enfants! Elle pouvait certainement comprendre la douleur que ces petits vivaient car elle avait été elle-même orpheline non pas une, mais deux fois. Elle avait effectivement perdu sa mère lorsqu’elle n’avait que 7 ans. Son père s’est bientôt remarié et quand Marie avait 13 ans, sa «deuxième mère» est décédée. Comme si elle n’avait pas déjà eu à subir assez d’épreuves dans sa vie, après son mariage à Jos Fidèle, Marie a perdu les trois petites filles qu’elle a mises au monde. Elles sont toutes décédées en très bas âge. Seul son garçon, Sylvère (1909-1993), a survécu. C’est lui qui a de hérité la ferme familiale laquelle est aujourd’hui exploitée par son fils Léo et ses petits-fils Jean-Guy et Gilles. Merci à Éva et Léo à Sylvère à Jos Fidèle de m’avoir ouvert leur album de famille. 12 • La Voix Acadienne - Le 5 mai 2010 traire. Habituellement, le voyage de neuf milles de Cap Traverse à Cap Tormentine prenait entre trois et quatre heures, si tout allait bien. Plusieurs fois, le voyage prenait huit ou neuf heures, mais c’est arrivé deux fois qu’un bateau ai été pris la nuit. En 1855, un bateau s’est fait piéger. Naturellement, il n’y avait plus d’eau potable sur la glace et un adolescent en est mort. Si les autres voyageurs ont survécu c’est qu’ils ont mangé le chien d’un passager, cru. L’autre incident est arrivé en 1885. Cette fois, il y avait trois bateaux qui revenaient du Nouveau-Brunswick, alors ils ont démonté un bateau pour faire un feu. Ils ne savaient pas où ils allaient et se sont retrouvés à Canoe Cove, près de Long Creek. Il y a seulement eu trois morts dans toute l’histoire des bateaux à glace. Il y a l’adolescent mort en 1855 et un homme est mort noyé en avril 1917, parce qu’il n’était pas attaché solidement à sa corde de cuir. Il y a aussi, bien sûr, le chien en 1855. J’ai déjà mentionné comment les bateaux étaient équi- pés pour voguer sur les flots, naviguer avec le vent et être tirés sur la glace. La seule matière qui pouvait empêcher les bateaux de passer était la neige fondante appelé «lolly». Elle était trop épaisse pour manoeuvrer à travers et trop molle pour marcher dessus. Il n’y avait qu’une option: faire demitour. L’histoire des bateaux à glace a duré de 1827 à 1917, exactement 90 ans. En 1917, le premier bateau brise-glace nommé «The Prince Edward Island» a remplacé les bateaux à glace. Les Insulaires préféraient ce gros bateau, alors le service de bateaux à glace a pris fin. Le bateau à glace a servi comme connexion entre les deux provinces pendant près d’un siècle, malgré les incidents. Maintenant, au vingt et unième siècle, nous avons le pont de la Confédération et Northumberland Ferries Limited qui peuvent nous emmener au Nouveau-Brunswick sans courir le risque de rester piégé dans la glace et y passer la nuit. Les bateaux à glace nous ont été utiles pendant longtemps, mais je crois que je préfère le Pont. H Par Georges Arsenault PATRIMOINE La Fondation de la SSTA Francis C. Blanchard L ’Association des instituteurs et des institutrices acadiens de l’Î.-P.-É tenait ses assises annuelles, à tour de rôle, dans une ou l’autre des paroisses acadiennes depuis sa fondation à Charlottetown en 1893. Le 28 août 1919, à l’occasion de son vingt-septième congrès pédagogique, la rencontre avait lieu dans la belle grande paroisse acadienne, Saint-Antoine-de-Padoue à Bloomfield, Î.-P.-É. En cette soirée historique, à une réunion publique annoncée plus tôt dans l’avant-midi du Congrès pédagogique, est née la Société Saint-Thomas-d’Aquin, la SSTA. En l’an 2009, juste l’année dernière, la SSTA a fêté son 90e anniversaire de naissance. En l’année suivante, le 22 mai 1920, un acte de la législature provinciale à Province House, Charlottetown, faisait étape historique pour nous, Acadiens et Acadiennes insulaires, lorsqu’on a constitué légalement la Société Saint-Thomasd’Aquin de l’Î.-P.-É. en une corporation à fonds social. Cet acte provincial stipulait que les personnes suivantes : M. l’abbé Jean J. Chiasson, D.D., M. l’abbé Pierre C. Gauthier, D.D., M. l’abbé Pierre-Paul Ar- senault, M. Aubin E. Arsenault, M. Benjamin Gallant, M. Henri Blanchard, M. Emmanuel F. Gaudet, M. Marin Gallant, M. Joseph T. Arsenault et M. Bélonie Gaudet soient les administrateurs provisoires de ladite Société. La jeune Société Saint-Thomas-d’Aquin était alors légalement constituée et toute prête à prendre son envolée. Ses buts convergeaient vers un seul et unique objectif ultime : le plein épanouissement et le développement total de la vie française et acadienne de l’Î.-P.-É. C’est M. l’abbé François-Xavier Gallant, curé de la paroisse Saint-Antoine, qui a présidé l’assemblée de fondation. Il s’est rallié avec enthousiasme à la nouvelle société tout en lui prédisant un bel avenir. C’est ce vénérable abbé qui a proposé que le nom du nouvel organisme soit : La Société Saint-Thomas-d’Aquin. Cette proposition a été unanimement adoptée par la foule dans la salle. En cette même occasion, on a aussi choisi à l’unanimité que la devise de l’organisme soit : «Courage et persévérance». Présents dans la salle, il y avait des enseignants des membres du clergé, des personnes d’influence de la gent acadienne et un public assez impo- sant de la paroisse. L’on a décidé d’établir un comité provisoire d’organisation, qui devra se rassembler à l’appel de son président, aussitôt que la chose sera possible. Les personnes suivantes ont été nommées : M. l’abbé P.P. Arsenault, Mont-Carmel; M. l’abbé Jean Chaisson,D.D., Rustico; L’hon. Aubin E Arsenault, Summerside; M. Joseph J. Arsenault, Tignish; M. Jean S. Gaudet, Palmer Road; M. Benoit Pitre, Bloomfield; M. Xavier O. Gallant, Egmont Bay; M. Emanuel F. Gaudet, Wellington; M. Joseph H. Arsenault, Mont-Carmel; M. Jean B. Gaudet, Miscouche; M. Adrien Arsenault, Summerside; M. Jean Doiron, Hope River; M. Joseph J. Doucet, Rustico; M. J. Henri Blanchard, Charlottetown. M. Adrien Arsenault, avocat, demeurant à Summerside, est nommé secrétaire provisoire. C’est l’abbé Pierre-Celestin Gauthier de Palmer Road qui a été élu premier président. Il a occupé ce poste de 1919 à 1920. En la majeure partie, cette information ci-dessus vient des notes historiques du professeur J. Henri Blanchard (1881-1968). Il a fait connaître cette histoire dans des colonnes de l’ancien journal, L’Évangéline de Moncton, N.-B. H Images du passé AVIS Le directeur général régional, Région du Golfe, ministère des Pêches et des Océans par la présente avise que les zones décrites ci-dessous sont ouvertes pour la pêche des mollusques bivalves dans la province de l'Île-du-Prince-Édouard. 1. Les eaux de la rivière Vernon en amont d’une ligne tracée des coordonnées de quadrillage 508200 5111000 aux coordonnées de quadrillage 508500 5110950 et jusqu'à une ligne tracée aux coordonnées de quadrillage 508650 5111900 aux coordonnées de quadrillage 509100 5111900. (Voir la carte Montague 11 L/2). 2. Les eaux de la rivière Orwell en amont d’une ligne tracée des coordonnées de quadrillage 508900 5110750 aux coordonnées de quadrillage 509300 5110750 et jusqu'à une ligne tracée aux coordonnées de quadrillage 510670 5111300 aux coordonnées de quadrillage 510650 5110720. (Voir la carte Montague 11 L/2). Remarque : Quand la ligne de démarcation d'un secteur est indiquée par des coordonnées de quadrillage, ces dernières sont établies d'après le système Mercator transverse universel utilisé dans le Système national de référence cartographique, échelle 1:50 000, publié par le ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources (Système de référence géodésique nord-américain 1927). Voir l'Ordonnance d'interdiction de la pêche du poisson contaminé GSN-2010-018 faite le 5 mai 2010 et pour de plus amples renseignements communiquez avec votre agent des pêches local ou visitez le site Internet du ministère des Pêches et des Océans, Région du Golfe, sous la rubrique Régistre d'ordonnance, à l'adresse suivante: http://www2.glf.dfo-mpo.gc.ca/fam-gpa/cp/ord/ index-f.php. L'Ordonnance d’interdiction de la pêche du poisson contaminé GSN-2010-018 entre en vigueur le 5 mai 2010. L'Ordonnance d'interdiction de la pêche du poisson contaminé no. GSN-2009-031 est abrogée. G.A. Chouinard Directeur général régional intérimaire Région du Golfe Par Georges Arsenault I l existe aujourd’hui dans la communauté acadienne de l’Île quelques groupes de femmes qui se réunissent pour faire des couvertures. Cela se faisait aussi soixante-cinq ans passés, notamment dans le petite village de Peter Road dans la paroisse de Tignish. Cette photo, prise vers 1945 chez Amable et Marie-Madeleine Gaudet, en est la preuve. Ces femmes se rencontraient une fois par semaine. Elles se faisaient chacune une couverture à tour de rôle. Celle qu’on confectionnait, quand la photo a été prise, était pour Rosalie Perry, se souvient Léonie Gaudet. Ces couturières acadiennes exposent fièrement les carreaux qu’elles ont cousus. Elles sont, de gauche à droite : 1re rangée - Mae Perry, Edna Gallant et Stella Perry; 2e rangée - Rosalie Perry, Adéline Perry, Marie-Madeleine Gaudet, Marie-Anne Doucet; 3e rangée - Léonie Gaudet, Olive Perry, Béatrice Gaudet. Merci à Marcella Bernard, de Summerside, pour cette photo souvenir. Le 12 mai 2010 - La Voix Acadienne • 11 PATRIMOINE Qui est saint Thomas d’Aquin (1227-1274) Francis C. Blanchard P ourquoi avoir choisi le nom de saint Thomas d’Aquin pour la nouvelle société acadienne ? Au dire de Pierre Arsenault, ancien président de la SSTA (1974-1979) : «Les étudiants, voilà la raison d’être de notre Société Saint-Thomas-d’Aquin. Sans eux, cette société cesserait d’exister, la survivance acadienne, faute de chefs, serait vouée à l’échec et la fierté acadienne perdrait tous ses défenseurs. Voilà l’explication de l’intérêt de notre société pour les étudiants.» En très grande partie, c’est pour cette raison qu’on a voulu donner à notre nouvel organisme acadien provincial ce grand nom, car cet exceptionnel penseur hors pair, ce professeur, ce théologien de l’Église et philosophe, a été proclamé le patron des étudiants et des écoles catholiques, et cela depuis de longue date. Il faut également ajouter à cela le fait qu’au moment de sa Deux Coupes Stanley un 19 mai L e 19 mai 1974, les Flyers de Philadelphie ont remporté la Coupe Stanley devenant ainsi la première équipe d’expansion à gagner la Coupe Stanley en défaisant les Bruins de Boston 1-0 et ainsi gagner la série 4-2. Les Flyers ont aussi gagné la Coupe Stanley en 1975. Dix ans plus tard, en 1984, toujours un 19 mai, c’était au tour des Oilers d’Edmonton à connaître la grande victoire. Les Oilers d’Edmonton ont défait les Islanders de New York 5-2 pour gagner la Coupe Stanley dans une série 4-1. Les Oilers ont donc empêché les Islanders de gagner leur 5e Coupe Stanley de suite. Ils ont aussi gagné trois des quatre coupes suivantes, s’inclinant devant les Flames de Calgary lors de la finale de la division Smythe en 1986. H fondation en 1919, les chefs de file acadiens de l’heure étaient des prêtres, des curés et des laïcs, qui ont été formés et éduqués dans les collèges classiques et dans les séminaires catholiques, là où de rigueur, on enseignait la philosophie et la théologie de saint Thomas. Nécessairement, dans les séminaires, sa théologie faisait partie intégrante des cours de préparation à la prêtrise, au sacerdoce. Ce qui suit est une traduction libre d’un article publié dans la revue américaine «Columbia» des Chevaliers Colomb en janvier 2010. J’ai pris la liberté d’y ajouter également quelques notes supplémentaires. Notre Société acadienne et francophone provinciale porte le nom de ce grand philosophe. Le confesseur et docteur de l’Église, saint Thomas d’Aquin est le patron des étudiants et des écoles catholiques. Il a fait ses études pendant sa jeunesse chez les moines bénédictins à Mont-Cassin en Italie. Les moines, connaissant ses aptitudes pour l’étude et sa ferveur dans la prière, ont prié ses parents de l’inscrire à l’Université de Naples, afin de poursuivre ses hautes études. C’est à cet en- Images du passé C ette jolie photo, prise vers 1910, est celle des quatre enfants de l’homme d’affaires et politicien acadien de Bloomfield, Benjamin Gallant. De gauche à droite, on voit Isadora (1904-1981), Gertrude (1903-1961) et Louis (1908-1965). Le quatrième s’appelle Ferdinand (1906-v. 1975). Leur mère était Annie Gallant, fille du docteur Isidore Gallant, premier médecin acadien de l’Île. Benjamin Gallant (1871-1921) était un homme très entreprenant. Il a été propriétaire d’un magasin et d’une briqueterie à Bloomfield ainsi que d’une conserverie de poisson à Miminegash. En 1900, il a été élu représentant de la première circonscription de Prince à l’assemblée législative de la province où il a siégé pendant 17 ans. Il a déménagé à Summerside avec sa famille en 1919 où il est décédé deux ans plus tard. Sa fille aînée, Gertrude, devenue infirmière, a épousé le professeur John T. Croteau. Ce grand apôtre du mouvement coopératif, a enseigné l’économie et la sociologie à l’université St. Dunstan’s et au collège Prince of Wales de 1933 à 1946. Le couple s’est ensuite établi aux États-Unis. Isadora, infirmière diplômée, s’est mariée avec le docteur Linus Smith de Charlottetown. Ferdinand a fait une carrière au CN et il est décédé à Halifax. Quand au plus jeune de la famille, Louis, il a enseigné dans les écoles de l’Île avant de joindre l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale. Par après, il s’est établi à Ottawa. Cette photo provient de la collection de Catherine Hennessey, de Charlottetown, fille d’Isadora. 12 • La Voix Acadienne - Le 19 mai 2010 droit qu’il aurait discerné sa vocation à l’âge d’environ 19 ans. Il a joint l’ordre des prêcheurs, les Dominicains, fondé en 1216 par saint Dominique. Cette décision allait directement à l’encontre de ce que sa famille aurait souhaité. Il est devenu à l’âge d’adulte professeur à Paris, à Cologne, à Naples, à Orvieto et à Rome. À mesure qu’il grandissait en sainteté, Thomas a eu des visions mystiques d’une telle intensité, qu’il a dû conclure : «De tels secrets m’ont révélé que tous mes écrits jusqu’à présent, semblent-ils, ont peu de valeur». Après sa mort, le 7 mars 1274, l’Église a fait sienne le don de ses pensées. Sa Somme Théologique «Summa Theologica» est devenue le texte officiel des théologiens. Il a été proclamé «Docteur de l’Église» en 1568, et ses écrits ont été grandement honorés et souvent cités dans les conciles oecuméniques de l’Église depuis son décès, comme confirmation de ce que son professeur et mentor, saint Albert le Grand aurait dit de Thomas : «Ses déclarations en doctrine un jour retentiront d’un bout à l’autre de l’univers». Saint Albert le Grand lui a enseigné à l’université de Cologne en Allemagne. Le pape Jean-Paul II, de regrettée mémoire, a écrit dans son encyclique en 1998, (Fides et Ratio/ Foi et Raison) : «Même s’il s’est grandement appuyé sur le caractère surnaturel de la Foi, le Docteur Angélique (Thomas) n’a pas négligé l’importance du raisonnement (ratio)… C’est pourquoi, l’Église a toujours été, en son droit, de proclamer saint Thomas maître de la pensée et modèle de la manière correcte de parler de la théologie». En tant que modèle de l’humilité, de la rigueur intellectuelle, et de la connaissance intense spirituelle, saint Thomas d’Aquin nous lance un défi qui nous amènera dans une recherche vers la vérité, tout en se rappelant que «l’amour reprend là ou la connaissance cesse» (Summa Théologica). Il est né dans un château à Roccasecca près d’Aquino, une petite ville qui se trouve entre Naples et Rome en Italie. Philosophe et théologien, il était professeur. Il est décédé, le 7 mars 1274, chemin faisant, ayant l’intention de siéger et de participer au Concile de Lyons en France. H Par Georges Arsenault PATRIMOINE L’ère de la construction navale à l’Île est désignée événement historique national du Canada E n juillet 2009, le gouvernement fédéral a souligné l’importance historique nationale de la construction navale à l’Île-du-Prince-Édouard, et l’a désignée événement historique national du Canada, à la suite d’une recommandation de la Commission des lieux et des monuments historiques du Canada. Pendant le XIXe siècle, l’industrie de la construction navale a apporté la confiance en les capacités de l’île et la connaissance de l‘intérêt personnel de la colonie. En rendant possibles les échanges commerciaux et culturels hors de l’île, le secteur de la construction navale été un facteur important permettant à l’Île-du-Prince-Édouard de s’affranchir d’un système colonial dépendant de la Grande-Bretagne et de se tourner vers une économie autosuffisante. En conséquence, cette industrie a compté pour beaucoup dans la décision de l’Îledu-Prince-Édouard de se joindre à la Confédération canadienne. La construction navale à l’île-du-Prince-Édouard La construction navale a été, de 1820 à 1880, la principale activité économique de l’Île-duPrince-Édouard. Son essor, son apogée et l’amorce de son déclin ont précédé l’adhésion de l’île à la Confédération en 1873. Elle a contribué à définir le système économique de l’île, que dominait une classe marchande prospère. Elle a aussi permis à l’île de passer d’un système colonial de dépendance envers la Grande Bretagne à une écono- mie autonome. Elle était étroitement liée aux secteurs du bois d’œuvre et des transports maritimes. Par sa situation de chef de file de l’économie au XIXe siècle, l’industrie a favorisé la création d’échanges culturels et commerciaux à l’extérieur de l’Î.-P.-É. La construction navale est devenue rentable après les guerres napoléoniennes, alors que les chantiers navals britanniques ne suffisaient plus à la demande pour des navires de commerce international. Les commerçants de l’Île-duPrince-Édouard ont financé la construction de grands navires marchands ainsi que celle des bateaux destinés à Terre-Neuve pour la pêche et la chasse au phoque. Ils ont contribué ainsi la naissance d’une industrie deux fois plus prospère, par Images du passé L e 29 juin 1903 avait lieu en l’église catholique de Wellington un beau mariage que le journal L’Impartial qualifiait de «fashionable». À l’époque, on employait, en français, cette expression anglaise pour décrire un mariage élégant et conforme au bon ton de la mode. Ce mariage fashionable était celui d’Emmanuel Gaudet (1879-1949), de Miscouche, et de Mannie Cormier (1881-1960) de Middle Sackville, Nouveau-Brunswick. Les deux mariés travaillaient au magasin de Joe-Félix Arsenault, situé à Wellington. Emmanuel était comptable et Mannie était modiste, c’est-à-dire une fabricante de chapeaux. Soulignons que l’épouse de Joe-Félix, Gertrude, était la soeur de Mannie. Selon L’Impartial, l’église «avait été magnifiquement décorée pour l’occasion». Chose rare dans les mariages acadiens du temps, il y a eu du chant choral, de la musique d’orgue et de cornets à pistons pendant la messe nuptiale. Après la cérémonie, les mariés se sont rendus «à la résidence princière de M. J.-F. Arsenault où un somptueux déjeuner les attendait». Après le repas, ils ont pris le train pour leur voyage de noces au Nouveau-Brunswick. Ils se sont évidemment arrêtés à Sackville car c’est là qu’ils se sont fait photographier au studio Pridham. En 1906, Emmanuel s’est associé avec Fidèle T. Arsenault pour fonder la firme Arsenault & Gaudet, prenant ainsi en main le magasin en faillite de son beau-frère, Joe-Félix. Emmanuel et Mannie Gaudet étaient les parents de Bernice (Mme Raymond Reid, décédée récemment à l’âge de 100 ans), Faustina (Mme Clifford Gaudet) et Yvonne (Mme Wilfrid Arsenault), toutes de Wellington. Un garçon et une fille sont morts en bas âge. Merci à Joyce Gaudet, de Charlottetown, fille de Faustina, pour la photo. 14 • La Voix Acadienne - Le 26 mai 2010 habitant, que celle du NouveauBrunswick et trois fois plus importante que celle de la Nouvelle-Écosse. À son apogée, de 1850 à 1870, la construction navale représentait, certaines années, 80 % des exportations de l’île, devenant son moteur économique principal et son plus grand employeur. Ses activités permettaient d’appuyer une industrie forestière lucrative qui fournit les matériaux destinés à la construction navale et au commerce. Les armateurs de l’île s’achetaient de grands navires et développaient une industrie prospère de commerce maritime en exportant des produits locaux vers des ports lointains, agrandissant ainsi les marchés pour les autres produits de l’Île-duPrince-Édouard. Puis, à partir de 1870, ce secteur a commencé à subir les contrecoups de l’effondrement du marché britannique des grands bâtiments à voile. En 1880, la construction navale ne représentait plus que 10 % des exportations de la colonie. Tant qu’elle a duré, l’industrie de la construction navale a permis à l’Île-du-Prince-Édouard de se détacher de la GrandeBretagne sur le plan économique. Grâce à cette industrie, les habitants ont découvert le potentiel de l’île et constaté qu’ils devaient veiller à leurs propres intérêts. Ce nouvel état des choses, conjugué au déclin de l’industrie de la construction navale, a motivé en grande partie la décision de l’Île-du-Prince-Édouard à se joindre à la Confédération canadienne. H Par Georges Arsenault PATRIMOINE L’héritage du capitaine Joseph-Fidèle Bernard À la page 4 du journal L’Évangéline du 24 mai 1923 paraissait un article fort intéressant sur JosephFidèle Bernard sous le titre suivant «UN EXPLORATEUR ACADIEN DANS LA MER POLAIRE» avec la note préliminaire suivante : «L’histoire et les voyages du capitaine Joseph Bernard, de Tignish -- Les aventures du «Teddy Bear» dans l’océan glacial arctique -- Esquimaux et peuplades primitives». Cet article racontait comment Joseph-Fidèle Bernard de l’Étang-des-Clous (Nail Pond) est parti faire la traite des fourrures sur les côtes sibériennes, s’est ensuite construit une goélette qu’il a baptisée «Teddy Bear», et qu’il a fait des fouilles archéologiques incalculables et conquis l’estime générale parmi les peuplades du Grand Nord. Grâce à lui et à son oncle Pierre, un réseau d’échanges s’est développé dans le Nord-Ouest de l’Alaska, puis s’est propagé de la Sibérie jusqu’au golfe Coronation dans l’actuel Nunavut. Qui étaient ces capitaines Bernard dont les aventures pourraient remplir des pages de nos manuels de classe pas seulement en histoire acadienne mais aussi en géographie et surtout en anthropologie? Pour en savoir plus, il faudra assister à la Conférence J.Henri-Blanchard 2010 le 13 juin à la bibliothèque J.-HenriBlanchard, par David Le Gallant. Elle portera sur la vie et l’oeuvre des capitaines Bernard, mettant surtout en relief le parcours entrepris en 1909 par le capitaine Joseph-Fidèle Bernard qui se ternmina en 1914, il y a cent ans de cela. La goélette Teddy Bear, tirée de Photo Historica par J. Henri Gaudet. H Images du passé Rassemblement des Thériault le 12 juin 2010 S aint-Jean-Port-Joli est l’un des deux berceaux principaux des familles Thériault. En effet, c’est en octobre et novembre 1759 respectivement que Paul Thériault et son frère Joseph Thériault sont arrivés au Québec. Suite à un long voyage de quelques années avec leurs familles, Paul s’est établi à Kamouraska et Joseph, à Saint-Jean-PortJoli. De ces deux pionniers descendent un grand nombre de familles Thériault du Québec, du Nouveau-Brunswick et des ÉtatsUnis. Le 12 juin 2010, les descendants de Joseph Thériault et les membres de l’Association des familles Thériault d’Amérique souligneront l’établissement de Joseph et de son épouse, Agnès Cormier, à SaintJean-Port-Joli. Un monument sera dévoilé sur la terre que Joseph Thériault s’est fait concéder à cet endroit le 23 septembre 1763. Pour plus d'information, visitez le site Web www.genealogie.org/ famille/theriault. H Par Georges Arsenault C ette photo a été prise chez Josephat Richard, à Cap-Egmont, un dimanche après-midi au cours de l’été de 1936. En plus des membres de la famille Richard, le groupe comprend plusieurs voisins. L’occasion était la visite des États-Unis des deux soeurs de Josephat, soit Délia (18981971) et Zelma (1912-1978). Elles faisaient partie des centaines d’Acadiens et d’Acadiennes de l’Île qui avaient émigré en NouvelleAngleterre depuis la fin du 19e siècle à la recherche d’un emploi. Elles se sont établies à Lynn, au Massachusetts. Délia, qui est demeurée célibataire, s’est trouvée du travail comme dame de compagnie d’une riche américaine. Quant à Zelma, elle a travaillé comme bonne chez des gens à l’aise jusqu’à son mariage, vers l’âge de 27 ans, à Peter Peterson, un ingénieur. Alors que les automobiles étaient encore rares à Cap-Egmont pendant les années de la Grande Dépression, les gens ont dû être impressionnés de voir arriver dans le village deux jeunes Acadiennes au volant de leur propre voiture, signe qu’elles avaient bien réussi au pays d’Oncle Sam. La photo a été prise par Zelma Richard. Sa soeur Délia est la 12 • La Voix Acadienne - Le 2 juin 2010 deuxième femme, à droite. À la gauche d’elle se trouve Rita (à Benoît) Gallant de Cap-Egmont et à la droite, sa nièce, Lucie Hitchcock, d’Urbainville. J’ai obtenu cette photo de Ken à Josephat Richard, de Charlottetown. H ACTION MÉDIAS• OFFRE • OFFRE D’EMPLOI ACTION MÉDIAS D’EMPLOI en journalisme Action médias est une initiative du journal La Liberté et de la radio communautaire Envol 91 FM qui a pour mission de former la relève francophone dans le milieu des médias et des communications. En partenariat avec des professionnels de l’industrie, Action médias Animateur(trice) / formateur(trice) offre de la formation en journalisme et en communications principalement aux jeunes du secondaire. Ce poste est idéal pour en journalisme une personne dynamique, autonome, aimant travailler auprès de la Action médias est une initiative du journal La Liberté et de la radio et passionnée par le journalisme. jeunesse communautaire Envol 91 FM qui a pour mission de former la relève francophone dans Responsabilités : le milieu des médias et des communications. En partenariat avec des professionnels de l’industrie, Action médias Sous supervision de la gestionnaire de projet, ou la candidat(e) offrelade la formation en journalisme et enlecommunications principalement aux jeunes du secondaire. Ce poste est idéal pour doit : personne travailler auprès de la •uneélaborer et dynamique, animer des autonome, ateliers suraimant les notions de journalisme et passionnée par le journalisme. jeunesse écrit, radio et télé en milieu scolaire; : •Responsabilités appuyer les professionnels qui offriront de la formation; •Sous animer des ateliers à desdeconférences nationales; la supervision deetlaparticiper gestionnaire projet, le ou la candidat(e) • doitparticiper à divers projets spéciaux mis sur pied par des : • organismes élaborer etfrancophones; animer des ateliers sur les notions de journalisme écrit,laradio et télé d’Action en milieumédias scolaire; • faire promotion lors d’événements ponctuels; appuyer les professionnels qui offriront depar la formation; •• toutes autres tâches qui seront assignées la gestionnaire de • animer des ateliers et participer à des conférences nationales; projet. • par ticiper à divers projets spéciaux mis sur pied par des organismes francophones; Exigences du poste : • faire la promotion d’Action médias lors d’événements ponctuels; •• diplôme en journalisme ouseront une formation toutes autres tâches qui assignéeséquivalente; par la gestionnaire de projet. • expérience en journalisme écrit, en radio, en télé et/ou en enseignement sont: des atouts; Exigences du poste • excellente maîtrise du français à l’écrit et à l’oral; diplôme en journalisme ou une formation équivalente; •• excellent sens de l’initiative; • expérience en journalisme écrit, en radio, en télé et/ou en • bonne capacité sont d’interagir avec des jeunes âgés de 12 à 18 ans; enseignement des atouts; •• capacité travailler en équipe et de excellentede maîtrise du français à l’écrit et façon à l’oral;autonome, sous à des irrégulières au besoin (soirées et fins de • pression excellentetsens deheures l’initiative; • semaine); bonne capacité d’interagir avec des jeunes âgés de 12 à 18 ans; capacité équipe et de façon autonome, sous •• un permis de de travailler conduire en valide au Manitoba et un véhicule sont pression et à des heures irrégulières au besoin (soirées et fins de nécessaires. semaine); • un permis conduire au Manitoba et un véhicule sont Salaire : 32 000de $ par an avecvalide avantages sociaux compétitifs Postenécessaires. à temps plein, renouvelable selon le financement Entrée fonction : au début août 2010. Salaireen : 32 000 $ par anplus avectard avantages sociaux compétitifs Poste à temps plein, renouvelable selon le financement Faites parvenir votre:curriculum et août le nom de trois répondants Entrée en fonction au plus tardvitae début 2010. pour référence, au plus tard le 30 juin 2010, à : Faites parvenir votre curriculum vitae et le nom de trois répondants Sandra Poirier, au gestionnaire pour référence, plus tard lede 30projet juin 2010, à : Journal Liberté Sandra La Poirier, gestionnaire de projet C.P. 190 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Journal La Liberté Par : [email protected] C.P.courriel 190 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Partélécopieur courriel : [email protected] Par : (204) 231-1998 Par télécopieur : :(204) Renseignements (204)231-1998 237-4823 Renseignements : (204) 237-4823 Nous ne communiquerons qu’avec les candidat(e)s retenu(e)s pour une Nous ne communiquerons qu’avec les candidat(e)s retenu(e)s pour une entrevue. entrevue. NOS ÉCOLES Collecte de fonds pour le terrain de jeu à Saint-Augustin L es étudiants de l’école Saint-Augustin font une collecte de fonds pendant le mois de juin pour recueillir de l’argent pour le terrain de jeu pour leur nouvelle école. La construction devrait commencer bientôt. Tandis que la province paye la construction et les coûts liés à une nouvelle école, les coûts associés au terrain de jeu deviennent la responsabilité de la communauté. Le comité des parents ainsi que le personnel voudrait remercier à l’avance tous ceux qui appuient les étudiants dans leur effort. Les étudiants vendront des billets pour un prix très convoité. Jeff Squires, du Cavendish Beach Music Festival a généreusement donné deux laissez-passer de quatre jours au festival et Victor et Kathleen Hryckiw, propriétaires de terrain de camping KOA ont donné une cabine pour quatre nuits pour quatre personnes dans leur terrain de camping de KOA. Le prix a une valeur approximative de 1 000 $. Les billets sont disponibles auprès Images du passé Erika Sentner, élève à l’école Saint-Augustin, vend le premier billet à la directrice de l’école Rachelle Gauthier tandis que Damian Sentner (a gauche), Benjamin Sentner et Joyce Gill les regardent faire. (Arthur Buote) des élèves aussi bien qu’à l’école en composant le 963-2534. Le tirage aura lieu le dernier jour de l’année scolaire, le vendredi 25 juin à l’école SaintAugustin. H Par Georges Arsenault C ette impressionnante photo du port de pêche de Miminegash daterait des années 1930. On voit les nombreux «stages» ou chafauds des pêcheurs qui étaient alignés sur l’un des quais. Rien de cela n’existe aujourd’hui. C’est d’abord grâce à la pêche au maquereau que Miminegash s’est développé comme un village de pêche, principalement vers la fin des années 1870. En 1877, on comptait dans ce port dix chafauds et l’année suivante une trentaine, selon un article publié dans le Alberton Pioneer en 1878. Le journal décrivait ainsi ces installations : «Ces chafauds sont des maisons d’une grandeur moyenne construites sur des pilotis plantés dans le sable à quelques centaines de verges de la côte. À l’étage inférieur de ces bâtiments on traite et entrepose le poisson. Le pêcheur dort et mange à l’étage supérieur (souvent accompagné de sa femme et ses enfants). Quand la pêche est terminée, l’endroit est abandonné.» En 1879, il y avait 135 bateaux qui faisaient la pêche à Miminegash, donnant de l’emploi à 530 pêcheurs! Ces pêcheurs étaient surtout des Acadiens et des Irlandais. Cette année-là, on avait produit à Miminegash 4 000 barils de maquereau, 400 barils de hareng, 20 000 livres de morue salée, 50 000 livres de morue barbue salée, 57 600 boîtes de homard et 150 gallons d’huile de poisson. 16 • La Voix Acadienne - Le 16 juin 2010 Mon grand-père, Léon Perry, a possédé un de ces chafauds. Dans les années 1930, toute la famille y vivait du début mai à la fin octobre. Les principaux noms de famille acadiens associés à la communauté de Miminegash sont : Deagle, Doucette, Gallant, Thibodeau, Tremblay et Wedge. Au cours des années, ils se sont beaucoup mariés avec les Butler, Callaghan, Costain, Hustler, Jones et Shea. PATRIMOINE De Rustico à St-Alexisde-Matapédia D u 23 juillet au 1er août prochain, la population de St-Alexis-deMatapédia (Qc) et des environs sera en fête pour souligner le 150e anniversaire de l’arrivée de ses premiers colons sur leur territoire, des Acadiens venus de la paroisse de Rustico, Îlede-Prince-Édouard. Le manque de terres pour établir des familles a fait en sorte que l’abbé Belcourt, curé de Rustico et prêtre originaire du Québec, a exhorté les jeunes Texte affiché à la Banque des fermiers à Rustico Î.-P.-É. lequel atteste la migration de gens de Rustico vers la Vallée de la Matapédia au Québec en1860. familles à quitter leur milieu pour aller explorer Matapédiac à l’embouchure des rivières Restigouche et Matapédia, à proximité du Nouveau-Brunswick, colonie à l’origine de la paroisse de St-Alexis-de-Matapédia. En juillet 1860, une douzaine d’aspirants colons a exploré le nouveau territoire. Puis en octobre de la même année, 26 personnes se sont embarquées pour une grande aventure. Ces braves pionniers : Maurice Blaquière, son épouse Appoline Arseneau et leurs six enfants; Fabien Doiron, son épouse Ruffine Arseneau et leurs sept enfants; Simon Martin, son épouse Marguerite Gallant et leurs quatre enfants; Joseph Doiron et son épouse Marie Lebrun; Thomas Doiron, célibataire. En attendant la construction des premières habitations, les femmes et les enfants ont vécu dans la maison de Daniel Fraser à Matapédiac. Durant les vingt années qui ont suivi, les Acadiens de l’Îledu-Prince-Édouard ont prati- Tombeau de Saint Thomas d’Aquin À la suite des articles sur saint Thomas d’Aquin, écrits par Francis Blanchard et publiés récemment dans La Voix acadienne, Marc Bolduc, un lecteur du Québec, a fait parvenir au journal cette magnifique photographie du tombeau de saint Thomas d’Aquin, qu’il a prise à l’automne 2009 dans l’église du couvent des Jacobins à Toulouse. «Si les Acadiens sont reconnus pour leur humilité, on peut voir que les reliques du saint patron (de la société acadienne) des Acadiens de l’Île sont conservées dans l’opulence», a-t-il indiqué dans son message. Merci donc à Marc Bolduc pour cette précieuse image. L’abbé Georges A. Belcourt, curé de Rustico, en 1860, homme visionnaire, a incité ses paroissiens à émigrer au Québec dans le canton de Matapédia. quement été les seuls à venir s’établir sur les terres du canton de Matapédia. Les gens de St-Alexis-de-Matapédia sont fiers de leurs origines et le marqueront par plusieurs conférences dans le cadre des festivités du 150e pour relater l’histoire des débuts de leur paroisse, une des plus vieilles de la Vallée de la Matapédia. H Images du passé Par Georges Arsenault C ette belle maison était celle de l’agriculteur Clément Poirier (1848-1933) et de Geneviève Gallant (1845-1927), de Miscouche. Fiers de leur élégante résidence, ils ont voulu l’inclure dans une photo de famille prise vers 1905. Ce genre de mise en scène pour une photo de famille, dans laquelle on incluait souvent le cheval de promenade, était populaire à l’époque. Clément et Geneviève se sont mariés en 1870. On les aperçoit assis de chaque côté de la porte. Malheureusement, les autres personnes ne sont pas identifiées. Il s’agit probablement de leurs enfants et leurs conjoints. Le couple a eu neuf enfants. Le deuxième fils, Stanley Poirier, a hérité de la maison familiale et à son tour l’a transmise à son fils John C. Poirier. La maison existe toujours mais elle a été modifiée au cours des années. Elle n’appartient plus à la famille Poirier. La maison, ou du moins une partie de celle-ci, a probablement été construite dans les années 1880. Ce genre d’habitation en forme de «L» est devenu populaire dans l’Île au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Souvent, ce style de maison était le résultat de l’agrandissement du logis. On ajoutait une cuisine à la maison 16 • La Voix Acadienne - Le 23 juin 2010 existante, ou bien on construisait une toute nouvelle maison à laquelle on attachait l’ancienne pour servir de cuisine. La maison des Poirier était particulièrement coquette avec ses jolies décorations au-dessus des fenêtres et des portes. La photo appartient à Sylvia Poirier, de Charlottetown, fille de John C. à Stanley à Clément Poirier. PATRIMOINE Tour de force : l’église était prête pour la messe des finissants Jacinthe Laforest D ifficile à croire qu’en quelques semaines seulement, les travaux sur la nouvelle église de Baie Egmont ont été complétés. Certaines personnes ne croyaient tout simplement pas que le travail puisse être complété en si peu de temps. David Arsenault, copropriétaire de la compagnie Wellington Construction, responsable des travaux, est heureux des résultats. «L’extension qu’on a faite est de 24 pieds de profondeur par 30 pieds de largeur. En plus, sur chacun des coins, pour améliorer la visibilité, nous avons fait un angle à 45 degrés, ce qui fait que la largeur totale de l’ouverture est de 40 pieds.» Ce qui frappe le plus, lorsqu’on entre dans l’église, ce sont les vitraux, qui ont été installés de part et d’autres de l’autel central. Le coup d’œil est remarquable. David Arse- nault explique que cette portion du travail, un travail de précision, a été largement faite par Dennis Durant, un artisan qui fait partie de l’équipe de Wellington Construction. «Les vitraux viennent en morceau. Ils avaient été bien protégés dans des boîtes. On a placé tous les morceaux au bon endroit sur du carton pour prendre les mesures et tracer les contours. Puis on a découpé les cartons et Dennis a fait tout le travail de fabriquer les ca- dres en bois. C’était un gros travail. Pour que les vitraux paraissent bien en tout temps, nous avons fabriqué une boîte derrière le vitrail pour pouvoir installer un éclairage. Comme cela, même le soir, l’on voit toujours le plein effet des vitraux. Une autre chose qu’on remarque en entrant dans l’église est le toit cathédrale qui a été créé, et qui se trouve perpendiculaire à la ligne de toit existante de l’édifice. Photos à l’appui, David Arsenault montre que le 13 mai, le toit a été coupé et le soir même, le toit était couvert à nouveau. «Pour que tout soit bien solide, il fallait mettre des poutres d’acier de chaque côté du nouveau toit cathédrale. Pour cela, nous avons consulté un ingénieur qui nous a recommandé quelle grosseur de poutre d’aciers il fallait, et nous avons suivi ces instructions. Cela regarde vraiment bien. Nous avons fait une finition de noyer, du beau bois foncé.» Les travaux ont bien avancé, en partie parce que les décisions ont été prises vite et bien. «Le père Éloi Arsenault a été bon pour cela. Il prenait ses Images du passé C ette photo a été prise au mois de juin 1960 lors de la clôture de l’année scolaire à l’école de Saint-Philippe dans la région Évangéline. Cette petite école de campagne comptait seulement une quinzaine d’écoliers de la première à la huitième année. À la fin de l’année scolaire, comme le voulait la tradition, l’institutrice ou l’instituteur organisait un examen public pour montrer aux parents ce que leurs enfants avaient appris au cours de l’année. Le programme comprenait aussi du chant, des sketches et des récitations. C’était également l’occasion de remettre des prix et des récompenses aux élèves et, pour ces derniers, de témoigner leur appréciation à la maîtresse ou au maître d’école. La photo est riche en renseignements. D’abord, on aperçoit deux écoliers en train de se produire dans une saynète. Il s’agit de Roger et Marcel Bernard, fils de l’enseignante, Évangéline Bernard. Sur le tableau noir, on y lit le programme de «l’examen». Les élèves ont été testés sur les syllabes, le vocabulaire et l’histoire. Du côté divertissements, les parents ont pu applaudir leurs enfants s’exécuter dans des sketches, des dialogues et des monologues intitulés «Vacances», «Les noces de Cana», «Ma poupée», «Un peu de beurre», «Étienne veut se marier», «La grosse faute», etc. Et bien sûr, les écoliers ont interprété quelques chansons, notamment «Quand on est jeune», «Le carillon», «En passant par la Lorraine» et, pour terminer, «Ave Maris Stella». Pour accompagner le chant, on avait transporté à l’école l’harmonium de la famille Bernard. À noter aussi le décor : les petits drapeaux acadiens, le bouquet de lilas et quelques feuilles de fougères accrochées au mur. Merci à Alice Richard, de Summerside, pour la photo vieille d’un demi siècle. 16 • La Voix Acadienne - Le 30 juin 2010 décisions vite et cela nous permettait d’avancer dans les temps. Et puis, une autre chose qui nous a aidés a été les bénévoles de la paroisse. C’est eux qui ont fait tout le ménage, qui ont replacé les bacs, qui ont tout nettoyé. Si cela n’avait pas été d’eux autres, peut-être qu’on n’aurait pas été prêt pour la messe des finissants. Nous, on a fini notre travail le 19, et la messe était le 20. Nous n’avions pas encore fini l’en dehors mais au moins, l’en dedans était tout prêt.» Wellington Construction emploi une trentaine de personnes et à un certain moment, 13 personnes s’activaient autour de l’église. Parmi les autres contrats en cours pour Wellington Construction, il y a les 40 unités de résidences en construction pour le Holland College à Charlottetown. C’est nous qui faisons tout l’intérieur des chambres», dit David. Les bureaux de Wellington Construction sont situés juste en face du terrain du Centre de récréation Évangéline. «On aimerait bien avoir le contrat pour reconstruire, mais c’est pas rendu là encore», dit David Arsenault. H Par Georges Arsenault PATRIMOINE Nouveau fleuron pour l’église de Miscouche Jacinthe Laforest D epuis le printemps 2010, l’église de Miscouche est inscrite au registre des lieux patrimoniaux de la province. C’est une fierté pour le curé de la paroisse, l’abbé Albin Arsenault, qui a dévoilé le dimanche 27 juin un nouveau fleuron, l’autel latéral consacré à SaintJoseph. Cette magnifique pièce était le maître-autel de la toute première église construite 1822. Par après, l'autel avait été placé dans l'église actuelle mais avait été enlevé après le Concile Vatican II. L'autel a été sauvegardé et jusqu’à tout récemment, il était entreposé au Mu- sée acadien de l’Île-du-PrinceÉdouard à Miscouche. Avec la permission de toutes les autorités concernées, l’autel a été restitué à l’église, mais pas avant d’avoir été tout refait selon un état très proche de son état d’origine. L’abbé Albin Arsenault est fier de son église et il a fait un travail énorme au cours des années, afin de redonner à cette église son aura d’autrefois, et les paroissiens l’y ont aidé fidèlement. L’inscription de l’église au registre des lieux patrimoniaux signifie que l’église est reconnue comme lieu patrimonial de qualité, bien préservé et authentique. Cela ne lui donne malheureusement aucune pro- Placez une annonce Contactez-nous à l'Association de la dans les journaux presse francophone au 1-800-267-7266, francophones par courriel à [email protected] à travers ou visitez le site Internet www.apf.ca et le Canada. cliquez sur l'onglet PETITES ANNONCES. Choisissez une région ou tout le réseau. C'est très économique! tection légale. Pour cela, il faut mériter d’être «désigné» comme un lieu patrimonial. Une fois qu’un lieu est désigné en vertu de la loi sur les lieux patrimoniaux, des protections légales s’appliquent. «Nous avons très peu d’églises qui répondent à nos critères, non pas parce qu’elles manquent de qualités, mais parce que pour qu’une désignation soit considérée, la province doit s’entendre avec les propriétaires du lieu, qui doivent s’engager à le préserver et à lui maintenir son authenticité. Or, avec la religion catholique en tant que corporation, nous n’avons pas beaucoup de succès. Ils hésitent à s’engager à préserver des églises pour l’avenir, surtout dans le contexte actuel», dit Harry Holman, du ministère du Tourisme et de la Culture. Le nouvel autel à l’église de Miscouche a été dévoilé le 27 juin en après-midi, lors de la messe de la fête patronale de la paroisse Saint-Jean-Baptiste. L’autel latéral de l’église de Miscouche, dévoilé le 27 juin 2010. H Images du passé D es photos-souvenirs de la première communion se retrouvent dans presque tous les albums des familles acadiennes. Avec la confirmation, la première communion constituait un événement important dans la vie d’un enfant. Pour y être admis, il fallait connaître les réponses du petit catéchisme qu’on apprenait à l’école et qu’on revoyait à l’église avec le curé ou le vicaire de la paroisse. Cette photo a été prise vers 1938 à Abram-Village. Il s’agit d’Yvette et Lauretta Gallant, filles de Hector (à Nicéphore) Gallant et Marie-Jane Arsenault d’Abram-Village. Comme le voulait la tradition, ces premières communiantes sont vêtues tout de blanc et coiffées d’un long voile. Cet habillement servait aussi pour la confirmation et la procession de la Fête-Dieu qui avait lieu chaque printemps. Comme chez Hector Gallant, il n’y avait pas d’appareil photo, ils ont fait appel au photographe du village, Joseph Poirier (18951979). Ce dernier, mieux connu comme José Prosse, n’était pas un photographe professionnel. Il possédait simplement un appareil ordinaire et, pendant un certain temps, développait ses propres photos. Plusieurs familles profitaient de ses services. Ainsi, il se faisait un petit revenu. Merci à Lauretta Gallant de Montréal de m’avoir communiqué cette jolie photo. 14 • La Voix Acadienne - Le 7 juillet 2010 Par Georges Arsenault PATRIMOINE Une présentation sur les Acadiens à Summerside J Nick Arsenault ean Bernard, historien prolifique, a été embauché par La BelleAlliance pour faire des études sur le peuple acadien à Summerside. Il a présenté les résultats de ses recherches au Musée acadien de Miscouche, le 29 juin dernier, à un public très intéressé et appréciatif. Jean Bernard s’est penché sur la période allant de 1850 à 1950. C’est pendant ces années que les Acadiens se sont établis à Summerside. Les Acadiens qui se sont installés dans cette ville très anglophone ont souvent changé leur nom de famille et leur petit nom afin de faciliter les entretiens avec les gens. Par exemple, il y a Aucoin qui a été transformé en Wedge; Poirier en Perry; Fougère en Frazer; Doiron en Durant; Lebrun en Brown; Pitre en Peters; Saulnier en Sonier; Daigle en Deagle. Pour les prénoms, on voit que Félicien a changé à Philip; Bonaventure à Venture; Séraphique à Sarah; MarieHélène à Lina; Sérénie à Serena; Auspice à Pius; Urbain à Reuben et bien sûr, beaucoup d’autres. Dans ses recherches, Jean Bernard a trouvé plus de 70 différents noms de familles acadiens lors de cette période. À l’époque, les gens sont surtout allés à Summerside pour se trouver de l’emploi, souvent comme ouvrier. Les Acadiens, réputés pour être de bons travaillants, étaient souvent embauchés. Il y avait des ouvriers, charpentiers, charretiers, pêcheurs, servantes domestiques, ceux qui sont dans le commerce et bien d’autres. Ces gens venaient de Mont-Carmel, Baie-Egmont, Tignish et particulièrement de Rustico, qu’on oublie parfois. Le tout a donné une bonne représentation acadienne à Summerside au début du 20e siècle. Une base de données fasci- Jour de vétérans de la Guerre du Corée L a ville de Summerside va commémorer pour la première fois le Jour des vétérans de la Guerre de la Corée le mardi 27 juillet. Il y aura un service au cénotaphe au Memorial Square à Summerside qui débutera à 11h. Une parade débutera à la Légion royale canadienne de Summerside à 10 h 30 et les vétérans de l'ensemble de la province sont invités à se joindre à la parade. Des dignitaires locaux et provinciaux assisteront aux cérémonies au cénotaphe. Plusieurs Insulaires ont servi à la Guerre de la Corée qui a été connu comme la guerre qui avait été oublié. Cette guerre a eu lieu entre 1950 et 1953 et plusieurs Insulaires y ont perdu leur vie. Le public est invité de venir se joindre aux vétérans à la Cénotaphe. Pour plus d’information : Leroy Gamble (436-2634), Shirley Gauthier (436-8814) ou George Dalton (436-2050). H Au 150e DE ST-ALEXIS-DE-MATAPÉDIA L'historien Jean Bernard a fait une étude sur le peuple acadien à Summerside. nantes a été dévoilée par Jean Bernard et les intéressés sont encouragés à venir l’examiner au Musée cadien de Miscouche. On y retrouve un véritable dictionnaire de familles acadiennes de cette ère. Également, l’historien manque beaucoup de liens qui ne se trouvaient pas dans les documents anciens, donc il souhaite faire ces connexions importantes avec l’aide du grand public. H Images du passé Rencontres avec l'histoire D ans les cadres du 150e de l’arrivée des premiers colons à StAlexis-de-Matapédia, au Québec, du 23 juillet au 1er août prochain, on renouera avec les origines de la paroisse, des Acadiens en provenance de la paroisse de Rustico sur l’Île-dePrince-Édouard. Dans un premier temps, les 24 et 25 juillet, l’historien Georges Arsenault, originaire d’Abram-Village, Î.-P.-É., présentera 2 conférences intitulées «Les Acadiens de Rustico en 1860» et «Père Antoine Belcourt et la colonie de Matapédiac». Pour sa part, Aurélien Gallant, interprète local présentera 5 conférences du 26 au 30 juillet à 10 h. Le titre de ces exposés : «Le Canton de Matapédiac avant 1860» : ses explorateurs», «1860, arrivée des Acadiens : terre en vue», «Le territoire s’organise : les grands projets», «Des noms, des lieux et des légendes» et St-Alexis en images». H Par Georges Arsenault Voici une scène typique de la vie sur la ferme familiale jusqu’aux années 1960 : la récolte du foin. Un travail éreintant dans la chaleur d’été qui consistait à couper, à sécher et à engranger le foin. Plusieurs membres de la famille devaient participer à cette corvée, souvent même les filles et les femmes. La photo a été prise à St-Chrysostome en 1939 chez Étienne (à Jack) Arsenault. Sur la charge, on aperçoit Étienne; à la fourche, son gendre Jean Lalonde, d’Arvida (Québec); et près des chevaux, son fils Armand. Quand la photo a été prise, il y avait dans l’Île environ 10 000 fermes familiales. Aujourd’hui, il n’y en a plus que 1800. À l’époque, une ferme moyenne acadienne comprenait 60 acres dont une vingtaine servaient à la production du foin. De plus, on cultivait environ 16 acres d’avoine ou de grains mélangés, 5 acres de pommes de terre, 4 acres de cultures sarclées (navets, choux, etc.) et 15 acres étaient réservés au pâturage. Sur une exploitation agricole mixte de cette taille, on trouvait en moyenne 3 chevaux, 6 vaches, 15 moutons, 6 cochons et 100 poules. La photo m’a été envoyée par Armand (à Étienne) Arsenault d’Alma (Québec). Il était le directeur de l’école d’Abram-Village 16 • La Voix Acadienne - Le 21 juillet 2010 quand j’étais en première année, en 1958. Quelques années plus tard, il a quitté l’Île pour aller enseigner au Québec. SOCIÉTÉ L Prix d’excellence en service e groupe régional de l’Institut d’administration publique du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard (IAPC-Î.‑P.‑É.) a annoncé récemment les récipiendaires de 2010 des Prix d’excellence en service de l’IAPC. Ces prix ont été présentés lors de la Semaine de la fonction publique (du 14 au 18 juin), récompensent et célèbrent l’excellence des individus et des groupes dans tous les échelons de la fonction publique. Les prix sont établis selon les critères suivants : les qualités de leadership, l’innovation, la promotion du travail d’équipe, l’approche axée sur la communauté et le client, et l’engagement à la formation continue. Jodi LeBlanc de IAPC, Sue LeMaistre, récipiendaire du Prix d'excellence IAPC individuelle et Brian McKenna. Sue LeMaistre a reçu le Prix d’excellence IAPC individuel de la fonction publique fédé- Deneille Murphy, Ted Gallivan, directeur du Centre de Revenue, Gordon MacFarlane, représentant de IPAC, Andrew Dennis, Bill Anderson et Shawn Bernard, membres de l'équipe gagnante. rale en raison de ses efforts à titre de coprésidente du souscomité des langues officielles du Conseil fédéral de l’Île-duPrince-Édouard et du PEI Employment Equity Group. Cette année, le sous-comité d’orientation préliminaire du Centre fiscal de Summerside, composé de Krista Collicutt, Shawn Bernard, Bill Anderson, Andrew Dennis, Deneille Murchison, Michael Lynch, Calvin Waugh et Amanda Oatway, a reçu le Prix d’excellence IAPC de la fonction publique fédérale pour une équipe. Guy Labonté a reçu le Prix d’excellence IAPC des services en français et des langues officielles pour son travail de promotion et de protection de la langue et de la culture françai- Images du passé Ted Gallivan, directeur du Centre de revenue et Gordon MacFarlane, représentant de IAPC présente à Guy Labonté son Prix d'excellence. ses. Le Prix d’excellence IAPC individuel de la fonction publique provinciale a été présenté à Judy Hale pour sa participation à l’expansion du Centre de traitement du cancer de l’Î.‑P.‑É. en 2009, et pour son engagement personnel au perfectionnement professionnel. Le Prix d’excellence IAPC de la fonction publique provinciale pour une équipe a été présenté à l’équipe de gestion du Service des bibliothèques publiques composée de Kathleen Eaton, Norma Collier, Liam O’Hare, Jean-François Savaria, Trina O’Brien Leggott, Barb Kissick, Gary Ramsay, Rebecca Boulter, et Nichola Cleaveland. Cette équipe s’est employée activement à développer un Certificat de développement en compétences de bibliothèque interne et un bulletin mensuel pour les employés afin de communiquer avec le personnel dans des communautés plus éloignées. Le Prix d’excellence IPAC pour le service municipal a été présenté au sous-chef Gary McGuigan du service de police de Charlottetown pour son travail dans l’établissement d’un bureau de service au centre-ville et pour sa refonte du programme Surveillance de quartier. Fondé en 1947, l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC) est une association dynamique qui regroupe des fonctionnaires, des universitaires et des particuliers s’intéressant à l’administration publique. H Par Georges Arsenault Cette photo date du 18 août 1952. Elle a été prise à Rustico chez Stanislas et Mathilda Doiron la veille des noces de leur fille Delma à Eddie Garnhum, de Charlottetown. On voit les hommes en train de nettoyer les poulets qui seront rôtis pour le dîner des noces. De gauche à droite, il y a Vince Doiron, son père Stanislas Doiron et Eddie Garnhum. La scène nous rappelle le temps que les noces se déroulaient chez les parents des mariés. En règle générale, le dîner avait lieu chez les parents de la fille, alors que le souper se déroulait à la maison paternelle du garçon. La préparation d’une noce représentait un gros travail car habituellement les invités étaient nombreux dans les grandes familles acadiennes. En plus des membres de la famille et de la parenté, la tradition voulait qu’on invite tout le voisinage. Il fallait donc préparer des repas chauds, sur des poêle à bois, souvent pour une centaine de personnes et même pour beaucoup plus que cela. Heureusement, les familles des mariés pouvaient compter sur l’aide des voisines pour s’occuper de la cuisine lors du banquet. La photo provient des albums de Stella Blanchard de Rustico. Le 28 juillet 2010 - La Voix Acadienne • 11 Jeunesse Les travailleurs de la Coopérative service jeunesse s’offrent pour aider les gens de la communauté L es cinq jeunes membres travailleurs de la Coopérative service jeunesse de la région Évangéline sont prêts à faire toutes sortes de travaux pour les gens de la communauté, que ce soit à couper du gazon, faire du jardinage ou peindre, faire du ménage et du nettoyage, garder des enfants ou même faire un peu de travail de bureau. «Plusieurs de nos membres ont déjà commencé à travailler et les commentaires que nous recevons de nos clients sont tous très positifs», explique Marina Sanford, coordonatrice de la Coopérative service jeunesse. En effet, les jeunes membres de la coopérative ont déjà complété, avec succès et malgré les températures, des contrats de travail pour plusieurs individus de la région Évangéline. Plusieurs autres contrats ont été négociés, puis leurs travaux seront bientôt réalisés. «Nous aimerions bien avoir un plus grand nombre de jeunes», signale Mlle Sanford. «Nous en avons déjà cinq mais pour la demande que nous recevons cette année, nous pourrions certainement bénéficier des services de quelques autres jeunes.» Elle invite donc tous les jeunes intéressés qui sont âgés de 14 à 18 ans de la contacter aussitôt possible au 854-3439, poste 240. Tous les individus, les entreprises ou les organismes qui voudraient bénéficier de leurs services sont également priés de communiquer avec la coordonnatrice pour placer leurs commandes. Bonnes expériences La coordonnatrice explique que ces travaux donnent aux jeunes de bonnes expériences de travail qu’ils peuvent ajouter à leur curriculum vitae, ce qui leur sera vraiment utile lorsque viendra le temps de se trouver des emplois plus tard dans la vie. De plus, les jeunes gagnent un peu d’argent de poche pour l’été. Les taux de la coopérative sont très raisonnables, soit de 10 $ l’heure pour chaque jeune. Le jeune reçoit le salaire minimum de 8,70 $ tandis que l’autre 1,30 $ demeure à la coopérative pour l’aider dans ses frais promotionnels et de fonctionnement. En fin de saison, on fait d’habitude une petite fête pour les membres avec les argents qui restent. La Coopérative service jeunesse est une initiative du Conseil de développement coo- pératif (CDC) de l’Î.-P.-É. Velma Robichaud, l’agente de développement de RDÉE Île-du-PrinceÉdouard qui est responsable du CDC, se dit impressionnée par les jeunes de la coopérative. «C’est vraiment beau de voir des jeunes qui font l’effort de se trouver des emplois durant l’été. Ça démontre une bonne initiative de travail, ce que beaucoup d’employeurs recherchent.» Formation coopérative La coordonnatrice souligne le fait que les jeunes vont non seulement apprendre à travailler cet été, mais ils apprendront à propos du mouvement coopératif et du fonctionnement d’une coopérative car ils sont les propriétaires et dirigeants de la coop. «Dans la région Évangéline, c’est presque une réaction automatique de créer une coopérative quand on développe un projet communautaire», ajoute Mlle Sanford. «En fait, nous avons dans notre communauté un total de 17 coopératives qui touchent à toutes sortes de domaines – à partir de la transformation de poisson jusqu’aux funérailles, en passant par les épiceries et la confection artisanale. Il est donc très important Images du passé Les jeunes membres de la Coopérative service jeunesse sont prêts à aider la communauté avec toutes sortes de travaux. On voit Joshua Niyonkuru d’Abram-Village qui fait du travail pour un client à Grand River. pour nos jeunes d’apprendre à propos du fonctionnement des coopératives.» La Coopérative service jeunesse sera en opération jusqu’à la fin août. H Par Georges Arsenault C ette semaine, je vous présente une photo de ma mère, Aldine Arsenault (née Perry) (1916-2000), qui pose fièrement avec son premier bébé, Frances, née le 10 août 1939. Même si la photo a été prise pendant l’été, le bébé est emmailloté serré, comme on le faisait autrefois. Après leur mariage en 1938, mon père et ma mère ont habité chez mes grands-parents paternels à Maximeville, dans la région Évangéline, pendant quelques années. C’est là que Maman a donné naissance à sa première fille à qui elle a donné au baptême le nom de sa mère, Françoise. Par contre, le bébé sera connu sous le nom de Frances. Beaucoup attachée à sa famille, Maman a nommé sa deuxième fille à la mémoire de sa petite soeur Léona, décédée à l’âge de 5 ans, et elle a donné le nom de sa soeur aînée, Lorette, à sa troisième fille, Loretta. En tout, Maman a donné naissance à onze enfants, six filles et cinq garçons. Et qu’est-ce qui est advenu de la petite Frances? Après avoir obtenu son diplôme de douzième année au couvent de Miscouche, elle a fréquenté l’HôtelDieu de Moncton où, en 1961, elle a obtenu son diplôme d’infirmière. Deux ans plus tard, elle a épousé Dennis Robbins, un militaire originaire de l’Alberta qu’elle a rencontré quand il était en poste à la base aérienne de Summerside. Depuis de nombreuses années, le couple habite la ville d’Orléans, près d’Ottawa. Joyeux anniversaire, grande soeur! Le 4 août 2010 - La Voix Acadienne • 13 PATRIMOINE Le père Georges-Antoine Belcourt : un homme très intéressant Nick Arsenault A u Musée acadien de l’Île-du-PrinceÉdouard à Miscouche le 3 août dernier, il y a eu une causerie du mardi fort intéressante au sujet des «Lettres du père Belcourt». L’orateur était nul autre que l’historien populaire Georges Arsenault qui a soigneusement fait une recherche très détaillée et méticuleuse sur la vie de GeorgesAntoine Belcourt et particulièrement eu égard à plusieurs lettres qu’il avait écrites. Les passionnés de l’histoire EMPLOI sont venus écouter attentivement la vie de ce prêtre visionnaire et confiant dans une salle presque remplie. Belcourt va s’établir à Rustico de 1859 à 1869, mais cet homme qu’on dit costaud, fier et controversé, a eu un grand vécu auparavant. Certains pensent que c’est possiblement lui qui aurait baptisé Louis Riel, leader éventuel du peuple métis dans l’Ouest canadien. Belcourt avait de bonnes relations avec les nations autochtones et en certains cas, avait même appris leurs langues. C’était une chose très utile lors- Responsable de programme Canadian Parents for French de l’ Î.-P.-É. recherche un responsable de programme à plein temps. Les responsabilités incluront le travail avec les bénévoles, la livraison des programmes et le développement des effectifs. Des aptitudes en communications orales, écrites et en présentations ainsi que d'excellentes aptitudes techniques et informatiques sont requises. Le candidat retenu doit travailler de sa propre initiative, avoir une forte éthique de travail, être flexible quant aux heures de travail et posséder un moyen de transport. La préférence sera accordée aux candidats qualifiés bilingues. Envoyez votre curriculum vitae par courriel au [email protected] avant la date limite du 20 août 2010. que le temps venait de faire baptiser ou marier des individus du peuple autochtone! Au 19e siècle, c’est certain que la majorité des Blancs disaient toujours «sauvages» («savages» en anglais); le père Belcourt utilisait toujours le mot «nation» lorsqu’il parlait des autochtones, tellement il avait un respect profond pour ces personnes. Ce n’est pas très clair pourquoi, mais il a été demandé d’aller prêcher ailleurs à un certain moment donné de sa vie. Il s’est rendu vers Montréal pour un certain temps et éventuellement, l’évêque lui a dit d’aller postuler aux paroisses de Rustico et Hope River. Cela va lui prendre 15 jours de Mon- Astrologie/horoscope 15 MINUTES GRATUITES au 1-866-9MEDIUM. *CONNEXION MEDIUM* la référence en voyance pour des milliers de Québécois satisfaits. 2.59$/min www.ConnexionMedium.ca 1-900-788-3486, #83486 Fido/ Rogers/Bell, 24h/24 7j/7 Images du passé V oici une belle photo de Maurice Maillet (1858-1930) et d’Adéline Poirier (1859-1947). Ce couple de Léoville, dans la paroisse de Palmer Road, s’est marié en 1882. Ils ont eu un garçon, Emmanuel, et quatre filles, Jane, Lucie, Eva et Maggie-Jane. La photo aurait été prise chez un photographe aux États-Unis où demeuraient Lucie et Maggie-Jane. Maurice Maillet était fermier et pêcheur. C’est lui qui a eu l’honneur de hisser la statue de la Vierge Marie, mesurant huit pieds, dans la niche qui se trouve dans la tour nord-est de l’église Immaculée-Conception de Palmer Road. Le dévoilement s’est déroulé lors d’une cérémonie le 13 août 1893 à laquelle assistaient environ 2 500 personnes. Maurice Maillet était de la deuxième génération des Maillet nés à l’Île-du-Prince-Édouard. Dans les années 1830, quelques familles Maillet de la région de Richibouctou (N.-B.) sont venues s’établir dans la paroisse de Palmer Road. La plupart de leurs descendants portent aujourd’hui le patronyme «Myers». J’ai obtenu cette photo de Rena Martin, de Tignish : Rena à Jane à Maurice Maillet. 14 • La Voix Acadienne - Le 11 août 2010 tréal pour se rendre à l’Île-duPrince-Édouard et il découvre des communautés pauvres avec trop de garçons pour le nombre de terres. Visionnaire et homme d’action, le père Belcourt écrit dans ses lettres à ses amis ce qu’il a l'intention de faire avec ces communautés. Il dit qu’après avoir travaillé et vécu chez les autochtones pendant 28 ans, jamais il n’avait rencontré des «idiots» mais qu’à Rustico il y en avait plusieurs. C’était à cause du sang ! Les familles étaient trop proches; il était nécessaire de faire émigrer certaines familles. Belcourt initie, parfois contre les plaintes des citoyens, des émigrations vers Saint-Alexis-deMatapédia et ensuite à SaintPaul-de-Kent. C’est à cause du père Georges-Antoine Belcourt que la première banque du peuple au Canada a vu le jour à Rustico en 1861 (officielle en 1864). La Banque des fermiers était un des moyens pour essayer de procurer plus d’autonomie économique. Souvent, dans les lettres, le père Belcourt mentionne ses réserves vis-à-vis des protestants ! Georges Arsenault était le conférencier invité à la causerie du mardi du 3 août dernier au Musée acadien de l’Île-duPrince-Édouard à Miscouche. Il y a tellement de choses à dire sur cet homme captivant. D’ailleurs, Georges Arsenault mentionne à la fin de sa présentation qu’il souhaite qu’un futur étudiant d’histoire se chargera d’écrire une biographie complète sur la vie du père GeorgesAntoine Belcourt. Espérons que sa demande se réalisera, car après tout, c’était aussi le premier à apporter une «horseless wagon» à l’île ! H Par Georges Arsenault PATRIMOINE Fouilles archéologiques à Low Point : la surface a été à peine grattée P Jacinthe Laforest our la seconde année consécutive, des fouilles archéologiques ont été conduites à Low Pont, Pointe-aux-Vieux, un village acadien datant d’avant la Déportation, situé le long de la baie de Malpèque, et ayant compté plus de 30 familles. Helen Kristmanson, celle qui a confirmé le potentiel du site, a aussi dirigé les fouilles de 2009 et celles de 2010. «Nous n’avons que gratté la surface Helen Kristmanson, lors de sa causerie du 10 août au Musée acadien de l’Î.-P.-É. et nous n’avons guère fini d’analyser nos trouvailles de cette année. Mais selon nos découvertes, nous pouvons affirmer que cette communauté vivait bien, qu’il y avait amplement à manger, qu’on y faisait du troc et du commerce, et que la vie était bonne.» Helen Kristmanson était la conférencière invitée lors de la dernière causerie du mardi de la saison, le 10 août dernier, au Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard, à Miscouche. Pour cette conférence, la salle était comble : on estime qu’il y avait plus de 100 personnes. «Ce soir, nous avons eu la preuve que le voyage dans le temps existe», a lancé Cécile Gallant, la directrice du Musée, en remerciant la conférencière. Et de fait, les fouilles archéologiques sont sans doute le meilleur moyen pour nous d’avoir accès à la vie quotidienne de personnes, nos ancêtres, ayant vécu il y a des centaines d’années. Comme on le sait, les Acadiens ont commencé à arriver sur la baie de Malpèque en 1728 et ils y sont restés jusqu’en 1758, lorsqu’ils ont fui en raison de la Déportation. «À Malpèque, les Acadiens n’ont pas été déportés. Ils ont été avertis à l’avance de l’intention des Anglais, et ils ont eu le temps de prendre leurs effets personnels, de remplir les bateaux et de s’enfuir. Et leurs maisons n’ont pas été brûlées.» Les Acadiens de Malpèque étaient des agriculteurs. Leur rôle, sur cette portion de l’Île, était de faire pousser des récoltes abondantes afin d’envoyer des grains à Louisbourg. D’autres parties de l’Île étaient, au contraire, dédiées à la pêche commerciale. «À Malpèque, nos recherches nous indiquent pourtant que la pêche aurait été bonne et que le port naturel aurait pu abriter des bateaux de pêche, mais ils n’avaient pas le droit de pêcher pour le commerce. Ils faisaient une pêche de subsistance», précise l’archéologue. Le site de Pointe-aux-Vieux a commencé à laisser transparaître sa richesse il y a relativement peu d’années, alors qu’après des tempêtes et des vagues ayant emporté des pans de berge, l’on a pu observer des os et des artefacts. Les os n’étaient pas d’origine humaine, certes, mais ils provenaient bel et bien d’animaux domestiques, ayant vécu aux environ des hu- Images du passé C L’archéologie est un domaine qui fait vibrer l’imagination et le public s’est rendu très nombreux à cette intéressante présentation, toute illustrée. mains. À partir de 2006, Helen Kristmanson a commencé à s’intéresser sérieusement à ce site et elle a finalement réussi à débloquer des fonds pour entreprendre ses recherches. Elle espère pouvoir les continuer. «Nous avons commencé les démarches pour faire désigner ce site en vertu de la loi sur les lieux archéologiques de la province. Si nous réussissons, ce sera le premier site inscrit.» La maison où les fouilles ont été concentrées mesurait environ 6 m x 7 m, et elle était Par Georges Arsenault ette photo, prise vers 1958, nous montre le vivier à homard flottant (communément appelé les «floats») qui était situé à l’embouchure de la rivière Haldimand, mieux connue comme la rivière à Charles par les gens d’AbramVillage. Ce vivier appartenait à la Coopérative des pêcheurs l’Acadienne Ltée. En rentrant de leur journée de pêche, les pêcheurs s’arrêtaient à cette installation pour y faire peser leurs prises. Le petit homard destiné à la mise en boîte était conservé dans des caisses (crates) submergées dans l’eau. Le gros homard, vendu vivant sur le marché, était transporté au quai de Cap-Egmont où il était conservé temporairement dans des réservoirs aménagés dans l’ancien fumoir à hareng, la boucanerie. Quatre, et parfois cinq hommes, travaillaient au vivier flottant. Un petit bateau (le «put-put») transportait plusieurs fois par jour le homard à l’usine de la coopérative, située sur le quai d’Abram-Village. Quand on était prêt à faire cuire le homard à l’usine, on avertissait les hommes du vivier par quelques coups de sifflet. Un code indiquait la quantité de caisses de homard demandée. Ce vivier flottant a été remplacé vers 1980 par un vivier construit sur le quai à côté de la nouvelle usine. La photo a été prise par George Wotton qui était à l’époque un journaliste du Guardian basé à Summerside. 16 • La Voix Acadienne - Le 18 août 2010 construite en bois, sur une fondation de pierres, dont il reste encore des traces très claires. Selon l’archéologue, il ne fait pas de doute que les gens qui vivaient dans cette maison étaient d’origine française et donc, des Acadiens. «Nous avons trouvé des morceaux de vaisselle aux glaçures typiques, facilement reconnaissables. Nous avons aussi pu comparer nos artefacts avec ceux de fouilles antérieures faites sur des sites français, et tout concorde, même la forme de la maison et l’emplacement du foyer.» À partir de simples plombs à fusils, les chercheurs déduisent qu’on chassait et qu’on mangeait du gibier. Des billes de troc, conformes à celles trouvées ailleurs, viennent confirmer que ces Acadiens ne vivaient pas dans l’isolement mais qu’au contraire, ils faisaient des échanges amicaux avec les Mi’kmaq. Des morceaux de métal particulièrement bien conservés ont également été trouvés. «Nous avons été surpris par le bon état de conservation que de certains objets, et nous pensons que c’est dû à la présence dans la terre de coquilles depalourdes et autres, qui ont pour effet de neutraliser le PH. L’un des objets les mieux conservés découverts à Low Point est un manche en os, peut-être de l’os de morse, destiné à tenir une lame en métal. Le site de Low Point est remarquablement bien conservé et sauf pour l’érosion qui est une réelle menace, il n’a été perturbé par l’humain et ses pratiques agricoles. La terre appartient au gouvernement provincial depuis 1971. H PATRIMOINE Fondation de La Nouvelle-Orléans S elon le site Web très bien fait des Éphémérides d’Alcide, La NouvelleOrléans aurait été fondée le 25 août 1718 par des colons français et canadiens-français sous la direction de Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville. Le nom de la ville a été choisi en l’honneur du régent, Philippe, duc d’Orléans. Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle est devenue la capitale de Louisiane française en 1722 (La capitale a été transférée de Biloxi à La Nouvelle-Orléans). Le port de la Nouvelle-Orléans était un important centre de la traite d’esclaves en 1804 et 1862 Jean-Baptiste LeMoyne, Sieur de Bienville. Bureau de poste historique L a ministre des Pêches et des Océans du Canada, Gail Shea et le ministre des Pêches, de l’Aquaculture et du Développement rural et député provincial de Tignish-Palmer Road Neil LeClair, ont célébré en juillet la réouverture officielle du bureau de poste de Tignish. Construit en 1911, le bureau de poste de Tignish est un lieu historique désigné dans le cadre de l’Initiative des endroits historiques de la province. La restauration de l’immeuble comprenait principalement des travaux de briquetage et de maçonnerie, la réparation du toit ainsi que l’amélioration générale du bien patrimonial. Des améliorations ont aussi été apportées afin de rendre l’édifice accessible en fauteuil roulant. «Ce bien patrimonial nouvellement restauré représente un autre grand moment dans l’histoire de Tignish Initiatives», a mentionné Colin Arsenault, président du conseil d’administration de Tignish Initiatives. M. Arsenault s’est dit persuadé que cet immeuble demeurera un point d’intérêt pour la collectivité pendant un autre siècle. Le 21 septembre 2009, les gouvernements du Canada et de l’Île-du-Prince-Édouard ont annoncé qu’ils verseraient une contribution de 270 000 $ pour appuyer ce projet. Le gouvernement du Canada a versé Images du passé Les ministres Neil LeClair (à gauche) et Gail Shea (à droite) et le président de Tignish Initiatives, Colin Arsenault. 135 000 $ et la province de l’Îledu-Prince-Édouard a versé une contribution équivalente aux termes du programme Build PEI. La somme restante a été fournie par la Tignish Initiatives Corporation, un organisme sans but lucratif œuvrant dans le domaine du développement communautaire. Le gouvernement fédéral finance ce projet dans le cadre du Fonds de stimulation de l’infrastructure (FSI), mis en œuvre par Infrastructure Canada. Ce fonds, d’une valeur de 4 milliards de dollars, fait partie du Plan d’action économique du Canada, lancé par le gouvernement du Canada en janvier 2009 dans le but de créer des emplois et de stimuler l’économie. Il a permis de faire démarrer près de 4 000 projets d’infrastructure partout au pays. Jusqu’à maintenant, le gouvernement du Canada a investi 16 millions de dollars dans 18 projets aux termes du FSI à l’échelle de l’Île-du-Prince-Édouard. H Par Georges Arsenault C ette photo a été prise vers 1905 devant l’église Notre-Dame-du-Mont-Carmel. On y voit le curé de la paroisse, le père PierrePaul Arsenault (1867-1927), et quelques-uns de ses enfants de choeur : Jérôme Richard, Augustin (à Jérôme) Richard, Frank (à Jos à Thaddée) Arsenault, Cyrus (à John) Poirier et Arthur (à Jack) Aucoin. Jérôme Richard (1852-1924) aurait agi comme servant de messe pendant 50 ans! Originaire de la paroisse de Tignish, le père Arsenault a été le curé de la paroisse de Mont-Carmel pendant 30 ans, soit de 1896 jusqu’à sa mort en 1927. C’est lui qui a fait construire la belle église paroissiale sur des plans de l’architecte québécois René P. LeMay. Un homme d’action, le père Arsenault a été l’un des principaux animateurs de la communauté acadienne de l’Île du début du 20e siècle. On le reconnaît d’ailleurs comme le principal fondateur de la Société Saint-Thomas-d’Aquin, fondée en 1919. Il en a été le président de 1920 à 1925. Après sa mort, les gens de Mont-Carmel lui ont élevé un impressionnant monument funéraire dans le cimetière paroissial. Il s’agit du plus gros monument érigé à la mémoire d’un Acadien de l’Île. 12 • La Voix Acadienne - Le 25 août 2010 PATRIMOINE Pour les mordus de généalogie J Jacinthe Laforest ean Bernard a lancé le jeudi 26 août le tome 2 de la grande série qu’il a entreprise sur la généalogie des familles acadiennes de l’Îledu-Prince-Édouard. Le tome 1, la généalogie des familles Arsenault de l’Île, avait été lancé le 26 août 2009. Un an plus tard, le tome 2 paraît, réunissant les familles Aucoin, Barriault, Bernard, Blacquière, Blanchard, Bourque jusqu’aux Buote, en passant par 17 autres noms de familles. «C’est une œuvre colossale. Moi qui suis à Rustico, je travaille presque juste avec les familles de mon village. Mais lui, il va dans toute l’Île. Grâce à son livre, c’est possible de suivre les familles dans leurs mouvements», dit Thérèse Gallant, généalogiste à Rustico. Jean Bernard a commencé à travailler sur la généalogie des familles acadiennes de l’Île dès qu’il a déménagé à l’Île, en 2003. Mais c’est vraiment vers 2008 qu’il a commencé sérieusement à compiler son manuscrit. «Mon livre est un livre de référence qui remplit un vide. Il n’y avait rien en généalogie sur les familles acadiennes de l’Île. On peut dire que j’ouvre le chemin. Je veux vraiment faire savoir qu’il y a des Acadiens à l’Île», dit Jean Bernard. Le travail de Jean Bernard est remarquable par son ampleur et son impact, mais aussi par le fait qu’il le fait sans contribution monétaire extérieure. «Je fais tout cela avec des fonds privés qui sont insuffisants. Donc j’ai des dettes, mais je trouve que le travail doit se faire.» Le tome 1 a été imprimé à 300 exemplaires ainsi que le tome 2. Lors du lancement du tome 2, plusieurs personnes ont acheté leur copie et la plupart avait déjà le tome 1. «J’ai le tome 1 juste à côté de mon ordinateur et je m’en sers pour mes recherches», dit Earle Arsenault de Wellington, qui est un de ceux que la généalogie a piqué au vif. Une autre amateure de gé- Norma DesRoches et Alice Richard ont toutes deux acheté le livre de Jean Bernard. néalogie est Hermine Gallant, née Arsenault dans la grande famille des Polycarpe. «J’ai quitté la région à 15 ans pour aller étudier puis je me suis mariée et j’ai fait ma vie à Summerside. J’ai perdu de vue beaucoup de monde de la région Évangéline. Vers l’âge de 40 ans, on dirait que j’ai voulu savoir qui ils étaient. Quand j’allais visiter, je posais toujours beau- coup de question. Sans le savoir, je faisais de la généalogie. Mais c’est plus tard que j’ai vraiment commencé. Au départ, j’avais juste mon nom. Et maintenant, dans mon ordinateur, il y en a 45 000», dit-elle, avec une satisfaction évidente. Hermine Gallant et Alice Richard sont deux des bénévoles qui ont assisté Jean Bernard dans ses recherches, en dé- chiffrant les microfiches, etc. D’ailleurs, chaque fois qu’une information porte la mention «Gallant-Richard», il s’agit de ces deux dames. Le livre comporte une information soigneusement classée, par ordre alphabétique et chronologique. Par exemple, si l’on cherche Jean Aucoin, on le trouvera après Henri Aucoin, peu importe si Jean est né Images du passé avant Henri. Par contre, Jean Bernard a autant que possible reconstitué les familles de façon chronologique. «Je crois que l’information est pas mal complète, mais je ne serais pas surpris qu’il y ait des erreurs. Faire un travail comme celui-là, c’est comme faire un casse-tête sans guide et sans image. Je place les morceaux où ils semblent aller et le portrait global se tient.» En toute modestie, Jean Bernard estime que si le grand généalogiste Stephen White admet faire des erreurs, il peut lui aussi en faire, tout en essayant de ne pas en faire. Ses livres commencent à être connus et reconnus. Il en a entre autres vendu à la Société de généalogie de la NouvelleAngleterre, à Boston, ainsi qu’à la Société de généalogie américano-canadienne située au New Hampshire. «Je tente d’intéresser les Amitiés acadiennes à Paris et les sociétés historiques et de généalogie du Canada.» Les livres de Jean Bernard sont vendus entre autres au Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard, à Miscouche, au Centre Belle-Alliance et auprès de l'auteur à jeanbernard@ hotmail.com.. La série complète devrait contenir huit volumes, dont deux seront consacrés aux familles Gallant. H Par Georges Arsenault B ien des gens de Baie-Egmont et de Wellington se souviennent encore du temps où Honoré Gallant (Noré à Jos Marcellin) (1909-2004), d’Urbainville, «peddlait» de la viande de boeuf dans leur région. Dans cette photo prise au cours de l’été de 1945, on voit le boucher ambulant faisant le porte-à-porte dans le village de Wellington. Il est accompagné de ses fils Melvin (à ses côtés) et Raymond tenant les cordeaux du cheval. Les autres personnes sont : Eugénie (à Alex) Gallant (à l’avant-plan), Rose (à Élizée) Arsenault (avec une assiette devant le visage), Bella et Edmond (à Calixte) Arsenault. Pendant plusieurs années, c’est Honoré qui fournissait la viande pour les repas servis à l’Exposition agricole de Baie-Egmont et Mont-Carmel. À cette occasion, il la distribuait dans plusieurs maisons privées pour qu’elle soit cuite avant d’être apportée à la salle à manger de l’Exposition. La viande qu’Honoré vendait provenait de ses propres bêtes, mais aussi d’animaux de boucherie qu’il achetait des fermiers des environs. Il avait son propre abattoir où il tuait et dépeçait les bêtes. Merci à Melvin (à Noré) Gallant, de Barachois (N.-B.) de m’avoir envoyé cette intéressante photo d’époque. Le 1er septembre 2010 - La Voix Acadienne • 21 PATRIMOINE Lumière sur Province House L e Bureau du tourisme de Charlottetown a lancé un excellent produit touristique cet été grâce au nouveau spectacle son et lumière de l’Î.-P.-É. intitulé «Célébrez le rêve canadien… Les voix de l’Île», présenté par Homburg Canada Inc. Sur fond de musique et de narration, le spectacle raconte l’histoire de la confédération et du rôle de l’Île-du-Prince-Édouard dans l’histoire canadienne. Cette représentation est à l’image du spectacle son et lumière d’Ottawa qui se tient sur la Colline du Parlement. La version insulaire est présentée sur le lieu patrimonial du Canada Province House et met en vedette tout ce qui se rapporte à l’Île ainsi que notre culture et nos symboles nationaux. Ce projet a été mis sur pied par le Bureau du tourisme de Charlottetown. Le Spectacle Son et lumière de l’Î.-P.-É. s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de développement de produits quinquennale du Bureau du tourisme de Charlottetown qui rehaussera l’expérience des visiteurs à Charlottetown. Les projections durent environ 20 minutes et commencent le soir lorsque le soleil se couche. Les représentation vont durer jusqu’au 3 octobre. Le spectacle son et lumière de l’Î.-P.-É. projette chaque soir des images étonnantes avec une narration qui comporte quelques phrases en français. (Photo : J.L.) H AVIS Le directeur général régional, Région du Golfe, ministère des Pêches et des Océans par la présente avise que les zones décrites ci-dessous sont fermées pour la pêche des mollusques bivalves incluant les pétoncles de baie dans la province de l'Île-du-PrinceÉdouard. 1. Les eaux de la rivière Vernon en deçà d'une ligne tracée des coordonnées de quadrillage 508500 5110950 aux coordonnées de quadrillage 508200 5111000 aux coordonnées de quadrillage 508650 5111900 aux coordonnées de quadrillage 509100 5111900. (Voir la carte Montague 11 L/2). 2. Les eaux de la rivière Orwell en amont d’une ligne tracée des coordonnées de quadrillage 508900 5110750 aux coordonnées de quadrillage 509300 5110750 et jusqu'à une ligne tracée des coordonnées de quadrillage 510670 5111300 aux coordonnées de quadrillage 510650 5110720. (Voir la carte Montague 11 L/2). Remarque : Quand la ligne de démarcation d'un secteur est indiquée par des coordonnées de quadrillage, ces dernières sont établies d'après le système Mercator transverse universel utilisé dans le Système national de référence cartographique, échelle 1:50 000, publié par le ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources (Système de référence géodésique nord-américain 1927). Voir l'Ordonnance d'interdiction de la pêche du poisson contaminé GSN-2010-034 faite le 31 août 2010 et pour de plus amples renseignements communiquez avec votre agent des pêches local ou visitez le site Internet du ministère des Pêches et des Océans, Région du Golfe, sous la rubrique Régistre d'ordonnance, à l'adresse suivante: http://www2.glf.dfo-mpo.gc.ca/fam-gpa/cp/ord/ index-f.php. L'Ordonnance d'interdiction de la pêche du poisson contaminé GSN 2010-034 sera en vigueur à compter du 1 septembre 2010. L'Ordonnance d'interdiction de la pêche du poisson contaminé GSN 2010-029 est abrogée. Images du passé Serge Thériault Directeur général régional Région du Golfe Par Georges Arsenault Voici une photo de la belle grande famille du juge Aubin-Edmond Arsenault (1870-1968) et de son épouse Bertha Gallant (1883-1962). Elle a été prise à l’occasion des Fêtes dans les années 1940 alors que dix des onze enfants étaient réunis sous le toit paternel à Charlottetown. Une fille, Patricia, était absente. Dans la première rangée, assises à la suite de leurs parents, on reconnaît, de gauche à droite, Marie, Valérie, Laure-Jeanne et Paula. Debout, il y a Cyril, Florence (épouse de Cyril), Lois, Félice, Catherine, Régis et Iphigénie (devant Régis). Le juge Arsenault, originaire d’Abram-Village, a été le premier ministre de la province de 1917 à 1919. Sa mère était Gertrude Gaudet, native de Miscouche, alors que son père, Joseph-Octave Arsenault, homme d’affaires et politicien, a été le premier sénateur acadien de l’Île. L’épouse du juge, Bertha Gallant, était la fille du capitaine Frank Gallant et de Katherine McKinna de Tignish. Les sept premiers enfants de la famille Arsenault sont nés à Summerside où les Arsenault ont demeuré jusqu’à vers 1920. Les derniers de la famille ont vu le jour à Charlottetown. Des onze enfants, il n’y a plus que Laure-Jeanne qui demeure à Halifax et Paula à Vancouver. En 2001, le gouvernement provincial a nommé un de ses édifices à la mémoire du juge Arsenault, soit l’immeuble Aubin-Arsenault situé dans la rue Euston. Le 8 septembre 2010 - La Voix Acadienne • 19 PATRIMOINE AVIS DE VENTE HYPOTHÉCAIRE Parcelle provinciale numéro 876060 située à Sherbrooke, Comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard SERA VENDUE AUX ENCHÈRES PUBLIQUE au Palais de Justice, situé au 108, rue Central à Summerside, dans le comté de Prince, et Province de l’Île-du-Prince-Édouard, mercredi, le 14 octobre, 2010, à 12 h00 pm, la parcelle de terrain suivante dans le comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard, située à Sherbrooke, dont les terres sont mieux décrites dans l’hypothèque décrite ci-dessous et qui sont soit en totalité ou en partie composées de la totalité ou d’une partie de la parcelle de terrain portant le numéro 876060. La vente hypothécaire décrite ci-dessus est faite conformément au pouvoir de vente contenu dans l’hypothèque subsidiaire datée du 3 mars 2008 et enregistrée au bureau d’enregistrement des titres fonciers du comté de Prince le 10 mars 2008, dans le livre 3095, sous le numéro 895 entre Robert Michael McLellan, Shelly L. McLellan et Gordon Scott, débiteurs hypothécaires et Financement agricole Canada, créancier hypothécaire. Ladite hypothèque a été faite pour garantir le remboursement du montant principal et des intérêts. Et en raison d’un défaut de paiement du principal, des intérêts, des annuités garanties et de manquements en vertu des dispositions de ladite hypothèque, la propriété ci-dessus sera vendue. La vente, telle que décrite ci-dessus, sera sujette à toute offre anticipée et à toutes autres conditions de vente. Pour de plus amples informations, veuillez contacter les bureaux de Cox & Palmer, Maître John D. Laidlaw, 1, rue Germain, B.P. 1324 Saint-Jean, N.-B., E2L 4H8, 1-888-699-7746, avocat pour le créancier hypothécaire, Financement agricole Canada. Daté le 31 août 2010. COX & PALMER Avocat du créancier hypothécaire 1, rue Germain B.P. 1324 Saint-Jean, N.-B. E2L 4H8 Propriétés patrimoniales reconnues par la province I l est important de reconnaître les propriétaires et les personnes qui entretiennent les propriétés patrimoniales en raison de leur intérêt aux soins continus et à la préservation de propriétés patrimoniales importantes. Les trois nouvelles propriétés qui ont été désignées comme ayant une importance patrimoniale exceptionnelle aux termes de la Heritage Places Protection Act (loi sur la protection des lieux patrimoniaux) sont : l’église unie St. James à West Covehead, la propriété Bayfield-Jaynes à Stratford, et le lieu de naissance de L.M. Montgomery à New London. Une plaque patrimoniale provinciale sera posée sur chacune de ces trois propriétés patrimoniales. De plus, de nombreuses propriétés patrimoniales ont été reconnues comme lieux patrimoniaux aux termes de la Loi. Elles sont reconnues pour leur valeur patrimoniale dans leurs communautés et dans la province en fonction de critères particuliers, dont l’âge, le style architectural et la conception, l’intégrité, et les associations historiques. Parmi ces propriétés, l'on retrouve l’église catholique Images du passé C Saint-Jean-Baptiste à Miscouche et l’école acadienne St. Mary’s à St. Ann. Dans le cadre de la Heritage Places Protection Act, les propriétés patrimoniales peuvent être répertoriées ou désignées. La désignation est le niveau de reconnaissance le plus élevé en vertu de la Heritage Places Protection Act et est assortie de contraintes légales quant aux modifications pouvant être apportées à l’architecture historique extérieure et aux éléments caractéristiques de l’endroit. Plus de 820 lieux patrimoniaux sont répertoriés sur le site Web des lieux historiques provincial (www.peihistoricplaces. ca) et le site Web national (www.historicplaces.ca). Acadian School a été construite pour offrir une éducation aux enfants acadiens. En 1861, l’école a été rebaptisée St. Mary’s Acadian School, et elle était une des dix-huit écoles rurales qui offrait une éducation en français à cette époque. Cette école à classe unique est restée ouverte jusqu’en 1965, et elle a ensuite utilisée comme maison d’été. L’école garde la plupart de ses caractéristiques architecturales originales. Parmi les institutrices qui ont été particulièrement marquantes, l’on compte Hélène Gallant, qui y a enseigné de 1921 jusque dans les années 1940. École acadienne «St. Mary’s Acadian School» à St. Ann En 1855, la Millvale Road Par Georges Arsenault ette photo a été prise vers 1910 à l’établissement de la firme J.H. Myrick & Co. à Tignish Shore, près de Tignish. James H. Myrick (1824-1911) était un entrepreneur américain du Massachusetts qui a établi une entreprise de pêche dans la région de Tignish en 1858 en partenariat avec un autre américain, Isaac C. Hall. Myrick a bientôt décidé de voler de ses propres ailes et a développé une importante entreprise qui a duré pendant plus d’un siècle. À Tignish Shore, les Myrick ont fait construire 22 bâtiments, y inclus un gros magasin. Ils possédaient aussi un magasin général dans le village de Tignish et un autre à Alberton. Engagés principalement dans l’industrie de la pêche, ils exportaient la morue séchée, le maquereau salé et le homard en boîte, mais aussi des produits agricoles, comme le grain, les pommes de terre et la viande en boîte. Les Myricks donnaient de l’emploi à un grand nombre de personnes de la région, dont de nombreux Acadiens. D’ailleurs, un petit village s’est développé à Tignish Shore comprenant principalement les familles des employés acadiens de la compagnie. En français, on appelait le village «la Côte-à-Marick». La photo comprend quelques-uns des employés des Myrick. Assis (de gauche à droite) : homme non identifié, Edmond (à Peter Bido) Perry, Bill Ahern, Pierre (L'Aline) Arsenault. Debout : Tisus Gillis, Narcisse Richard, Peter (à Jean à Marin) Gaudet, Jean-Louis (à Cyprien) Richard, Jérôme (à John) Perry, Herman McPhee. Merci pour la photo à Aubin à Jean-Louis à Cyprien Richard, de Tignish. 10 • La Voix Acadienne - Le 15 septembre 2010 AÎNÉS AVIS DE VENTE HYPOTHÉCAIRE Parcelle provinciale numéro 876060 située à Sherbrooke, Comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard SERA VENDUE AUX ENCHÈRES PUBLIQUE au Palais de Justice, situé au 108, rue Central à Summerside, dans le comté de Prince, et Province de l’Île-du-Prince-Édouard, mercredi, le 14 octobre, 2010, à 12 h00 pm, la parcelle de terrain suivante dans le comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard, située à Sherbrooke, dont les terres sont mieux décrites dans l’hypothèque décrite ci-dessous et qui sont soit en totalité ou en partie composées de la totalité ou d’une partie de la parcelle de terrain portant le numéro 876060. La vente hypothécaire décrite ci-dessus est faite conformément au pouvoir de vente contenu dans l’hypothèque subsidiaire datée du 3 mars 2008 et enregistrée au bureau d’enregistrement des titres fonciers du comté de Prince le 10 mars 2008, dans le livre 3095, sous le numéro 895 entre Robert Michael McLellan, Shelly L. McLellan et Gordon Scott, débiteurs hypothécaires et Financement agricole Canada, créancier hypothécaire. Ladite hypothèque a été faite pour garantir le remboursement du montant principal et des intérêts. Et en raison d’un défaut de paiement du principal, des intérêts, des annuités garanties et de manquements en vertu des dispositions de ladite hypothèque, la propriété ci-dessus sera vendue. La vente, telle que décrite ci-dessus, sera sujette à toute offre anticipée et à toutes autres conditions de vente. Pour de plus amples informations, veuillez contacter les bureaux de Cox & Palmer, Maître John D. Laidlaw, 1, rue Germain, B.P. 1324 Saint-Jean, N.-B., E2L 4H8, 1-888-699-7746, avocat pour le créancier hypothécaire, Financement agricole Canada. Daté le 31 août 2010. COX & PALMER Avocat du créancier hypothécaire 1, rue Germain B.P. 1324 Saint-Jean, N.-B. E2L 4H8 Des fonds pour les aînés L e gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, par l’entremise du Secrétariat aux aînés, invite les organismes et groupes communautaires qui cherchent une occasion de présenter des activités qui s’alignent aux champs d’action prioritaires du Secrétariat à soumettre une demande de financement, a annoncé Janice Sherry, ministre des Services communautaires, des Aînés et du Travail. «Je suis heureuse de constater qu’en raison de ce programme offert par l’entremise du Secrétariat aux aînés, nous avons la possibilité d’aider des organismes et groupes communautaires à présenter des projets qui seront bénéfiques aux aînés de l’Île, a dit la ministre Sherry. Le Secrétariat aux aînés avance dans son travail grâce à • La sécurité financière et gé nérale • Le vieillissement en santé • Le logement • L’isolement social Les organismes à but non lucratif, les coalitions communautaires, les réseaux, les administrations municipales, les conseils de bande/conseils tribaux, et les autres organismes autochtones à l’Île-du-Prince-Édouard dont le mandat et les projets proposés s’alignent au mandat du Secrétariat, sont admissibles à soumettre leurs demandes. La date limite pour soumettre une demande est le 8 octobre . Pour en savoir plus, consultez le site Web www.gov.pe.ca/ sss ou communiquez avec le Secrétariat aux aînés de l’Î.-P.-É. en composant le 1-866-770-0588 ou par courriel à seniors@gov. pe.ca. H Tournée de promotion de la santé L es Francophones de l’âge d’or de l’Île-duPrince-Édouard invite tous ses membres et toutes les personnes de 50 ans et plus de l’Île à participer à la Tournée nationale de la promotion de la santé, qui sera de passage au Centre Belle-Alliance à Summerside le mardi 5 octobre. Images du passé C sa collaboration avec d’autres organismes et à son financement offert aux activités qui s’alignent aux champs d’action prioritaires du Secrétariat.» Le Secrétariat aux aînés sert de point d’entrée pour les aînés qui veulent établir un partenariat avec le gouvernement en ce que concerne la matière relative aux aînés, à leurs enjeux et à leurs préoccupations; il agit en tant que centre de documentation et d’information; et il conseille le gouvernement sur l’élaboration des politiques publiques. Le Secrétariat a cerné six champs d’action prioritaires : • La discrimination fondée sur l’âge et la promotion d’ima ges positives relatives au vieillissement • Les collectivités amies des aînés Cette tournée a pour but de démontrer aux adultes acadiens, acadiennes et francophones de l’Île-du-Prince-Édouard, des manières d’améliorer leur santé. Ils auront la chance de vivre une expérience inoubliable avec Maman Dion et sa fille. Des conférenciers et des conférencières donneront des conseils à suivre afin d’améliorer leur santé. Pour un coût minime vous pouvez venir passer une journée extraordinaire et pleine d’information qui vous intéressera sûrement. Il faut s’inscrire avant le 2 octobre auprès de Nicole Noonan au 902-888-1682 ou par courriel à [email protected]. H Par Georges Arsenault ette photo de quatre générations d’Acadiennes a été prise vers 1935 à Baie-Egmont chez Clovis Gaudet. On aperçoit la petite Lucia Arsenault, sa mère Eufrida Arsenault (née Gaudet, 1903-2001), sa grand-mère Jacqueline Gaudet (née Arsenault, 1878-1956) et son arrière-grand-mère Marie-Rose Arsenault (née Gallant, 1853-1945). Lucia, qui habite présentement Wellington, est l’épouse d’Edmond Arsenault et mère de six enfants. Eufrida, épouse de Victorin Arsenault de St-Chrysostome, était mère de treize enfants. Jacqueline, épouse de Clovis Gaudet, a donné naissance à seize enfants. Et Marie-Rose, qui s’est mariée à trois reprise à des Arsenault, a eu huit enfants de son premier mari, Stanislas Arsenault, d’Abram-Village. L’histoire des mariages de Marie-Rose est remarquable et probablement unique. Lorsqu’elle s’est mariée la première fois en l’église de Baie-Egmont en 1872, deux autres couples s’unissaient au cours de la même cérémonie. Ces nouveaux mariés étaient Placide Arsenault et Julie Arsenault ainsi qu’Arsène Arsenault et Anne Gallant. Ce que Marie-Rose ne savait pas ce jour-là, c’est que plus tard elle épouserait aussi les deux autres hommes, devenus veufs. Ainsi, après avoir perdu son premier mari, Marie-Rose épousa en 1894 Placide Arsenault. Elle avait 41 ans. Redevenue veuve, elle épousa en 1918 Arsène Arsenault. Elle avait alors 65 ans. Marie-Rose perdit son troisième mari en 1922 et elle est demeurée veuve jusqu’à sa mort à l’âge de 91 ans. La photo provient des albums de Lucia Arsenault. 12 • La Voix Acadienne - Le 22 septembre 2010 PATRIMOINE La francophonie institutionnelle a 40 ans en 2010 Retour sur certains événements marquants (1880-1969) (APF) Au cours des prochaines semaines, La Voix acadienne publiera une série d’articles relatant quelques dates importantes dans l’histoire de la francophonie institutionnelle. Le présent texte couvre la période s’étalant de 1880 à 1969. L ’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre cette année son 40e anniversaire, année qui sera couronnée en octobre par la tenue du Sommet de la Francophonie à Montreux, en Suisse. Cependant, avant même que divers États ne forment l’Agence de coopération culturelle et technique en 1970, organisme qui allait devenir l’Agence intergouvernementale de la Francophonie en 1998 puis l’OIF en 2005, divers regroupements francophones ont vu le jour à l’échelle internationale. En fait, c’est en 1880 que le terme «francophonie» a été utilisé pour la première fois par le géographe français Onésime Reclus. Des spécialistes issus de différents milieux ont ensuite décidé d’unir leurs forces en créant des réseaux et des regroupements tout au long du 20e siècle, et ce, jusqu’à nos jours. 1880 : Le géographe français Onésime Reclus (1837-1916) invente le terme «francophonie» pour définir l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français à divers titres. 1926 : Naissance de la première association francophone : l’association des écrivains de langue française. L’ADELF représente aujourd’hui une communauté d’un millier d’écrivains illustrant la diversité des littératures francophones. 1950 : Naissance de l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (UIJPLF), qui deviendra en 2001 l’Union internationale de la presse francophone (UPF). Elle regroupe aujourd’hui 3 000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle, de 100 pays. 1955 : Création de la Communauté des radios publiques de langue française (CRPLF), qui laisse la place, en 2002, aux Radios Francophones Publiques (RFP), regroupant Radio France, la Radio Suisse Romande, Radio-Canada et la Radio-télévision Belge d’expression française, soit 20 réseaux ou chaînes de radios qui réalisent des coproductions et échangent idées et programmes. 1960 : La Conférence des ministres de l’éducation des pays ayant le français en partage (Confemen), première institution francophone officielle à voir le jour, est une conférence ministérielle permanente. Elle regroupe, en 2010, 41 États et gouvernements membres réunis tous les deux ans pour tracer les orientations en matière d’éducation et de formation au service du développement. 1961 : Création de l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF) qui accueille en son sein l’Université des réseaux d’expression française (UREF) dès 1987, avant de devenir l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) en 1998. L’AUF, opérateur de la Francophonie depuis 1989, fédère 710 établissements d’enseignement supérieur et de recherche de 85 pays. 1967 : Constitution de l’Association internationale des parlementaires de langue française (AIPLF). Dès 1968, l’AIPLF adopte une résolution préconisant la création d’une institution de coopération intergouvernementale francophone. L’AIPLF deviendra en 1997 l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). C’est l’Assemblée consultative de la Francophonie : elle est consti- C’est au géographe français Onésime Reclus tuée de sections membres re- que l’on doit l’invention du mot «francophonie». présentant 77 parlements ou or- Ce terme a vu le jour en 1880. (Photo: Wikiganisations interparlementaires. pédia) 1969 : Création de la Conférence des ministres de la Jeunesse et et de la vie associative. 1969 : Vingt-cinq associations de prodes Sports des pays francophones (Confejes). La Confejes est une conférence fesseurs de français se regroupent pour ministérielle permanente de la Franco- donner naissance à la Fédération interphonie. Elle regroupe 42 États et gou- nationale des professeurs de français vernements membres réunis tous les (FIPF). En 2009, la FIPF compte 180 asdeux ans pour tracer les orientations en sociations réparties dans 130 pays et matière d’insertion socio-économique réunit près de 80 000 professeurs de des jeunes, de développement du sport français. H Images du passé Par Georges Arsenault N ous voici en pleine saison des pommes de pré qu’on nomme aussi canneberge ou atoca dans d’autres régions du pays. Cette photo, prise vers 1943, nous rappelle le temps où chaque famille voyait à se faire une provision de ce petit fruit pour l’automne et l’hiver. Pour les conserver pendant le plus longtemps possible, on les gardait à la cave dans une chaudière ou un pot en grès rempli d’eau. Ces cueilleuses de pommes de pré étaient de Miscouche et de Wellington. Debout (de g. à d.) : Mme Arthur Gaudet (née Sophie DesRoches, 1897-1984) et Mme Adolphe DesRoches (née Marie Gaudet,1871-1966). Devant : Mme Wilfred Gaudet (née Fabiola Doucet, 1880-1969) et sa bru Mme Clifford Gaudet (née Faustina Gaudet, 1911-2002). À quoi servaient les pommes de pré chez les Acadiens de l’Île? On faisait évidemment des tartes, de la confiture et de la compote pour manger avec de la viande rôtie. Certaines cuisinières ajoutaient un peu de canneberges dans le pâté à la viande et, dans la région Évangéline, on mettait de ce fruit dans les petites tartes au lard, une pâtisserie typique du temps des fêtes. Et bien sûr, quand les arbres de Noël sont devenus à la mode, on fabriquait des guirlandes en enfilant des pommes de pré. La photo m’a été communiquée par Joyce Gaudet, de Charlottetown. Elle a été prise par sa tante, Yvonne Arsenault (née Gaudet) qui faisait également partie des cueilleuses. Le 29 septembre 2010 - La Voix Acadienne • 15 PATRIMOINE La francophonie institutionnelle a 40 ans en 2010 Retour sur certains événements marquants (1970-1985) (APF) Au cours des prochaines semaines, La Voix acadienne publiera une série d’articles relatant quelques dates importantes dans l’histoire de la francophonie institutionnelle. Le présent texte couvre la période s’étalant de 1970 à 1985. L ’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre cette année son 40e anniversaire, année qui sera couronnée en octobre par la tenue du Sommet de la Francophonie à Montreux, en Suisse. Depuis la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) en 1970, organisme qui allait devenir l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998 puis l’OIF en 2005, de nombreux événements sont venus marquer la francophonie institutionnelle. 1970 : Le Québécois Jean-Marc Léger est le premier Secrétaire général de l’ACCT. Il occupera cette fonction jusqu’en 1973. 1970 : Le 20 mars 1970 à Niamey, au Niger, 21 pays signent le traité instituant l’ACCT, sous l’impulsion des présidents Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Hamani Diori (Niger), Habib Bourguiba (Tunisie) et du Prince Norodom Sihanouk (Cambodge). 1972 : Le 22 janvier 1972, on procède à l’inauguration de l’École internationale de Bordeaux (EIB), centre de formation et de réflexion sur les questions liées au sous-développement pour les cadres francophones. 1974 : Le Nigérien Dankoulodo Dan Dicko est nommé Secrétaire général de l’ACCT jusqu’en 1981. Le Gabonais François Owono Nguema lui succède en 1982 jusqu’en 1985. Ce dernier cédera par la suite sa place à Paul Okumba D’Okwatségué. 1974 : En août 1974, la Superfrancofête, premier festival international de la jeunesse, réunit comédiens, cinéastes, poètes et musiciens en provenance de 25 pays francophones. Elle marque les débuts de l’action de la Francophonie dans l’aide à la circulation du spectacle vivant. 1975 : Le Programme spécial de développement (PSD) est un fonds de solidarité destiné à satisfaire les besoins essentiels des communautés locales : valorisation des produits locaux (agriculture, élevage) et accès aux services de base (eau, énergie). 1977 : À Luxembourg, la Conférence des ministres francophones de la Politique scientifique met l’accent sur une meilleure circulation de l’information scientifique et technique au profit du développement. 1977 : À Ndjamena, au Tchad, on tient la Conférence des ministres francophones de l’Artisanat. 1978 : Création du CIRTEF, le Conseil international des radios-télévisions d’expression française, qui rassemble actuellement 44 stations de radio et chaînes de télévision utilisant entièrement ou partiellement la langue française. 1979 : L’Association internationale des maires francophones (AIMF) est créée à l’initiative du maire de Paris, Jacques Chirac. L’AIMF est opérateur de la Francophonie depuis 1995. Elle regroupe aujourd’hui 184 villes et 19 associations de villes de 37 pays. 1980 : Tenue à Paris de la première Conférence des ministres francophones de la Justice. Trois autres suivront, soit en 1989 à Paris, en 1995 au Caire en Égypte et en 2008 à Paris. 1981 : À Paris, la Conférence des ministres francophones de l’Agriculture définit comme axes prioritaires la formation, l’aide aux laboratoires de technologies alimentaires et l’élaboration de programmes de recherche communs entre pays francophones d’écosystèmes comparables. 1981 : La ville de Cotonou, au Bénin, accueille la première Conférence des ministres francophones de la Culture. Lors de cette conférence, on préconise de revaloriser les langues nationales comme véhicules du savoir et d’engager une action pour la sauvegarde du patrimoine culturel des pays membres : le combat pour la promotion de la diversité culturelle est engagé. Cette conférence sera suivie par celles de Liège (communauté française de Belgique) en 1990 et de Cotonou en 2001. 1983 : Réunis à la Côte d’Ivoire, les participants à la Conférence des ministres francophones de la Recherche scientifique et de l’Enseignement supérieur recommandent d’établir un programme Images du passé Jean-Marc Léger lors d’un hommage qui lui a été rendu à Montréal, en mai 2010. (Photo: OIF) d’action donnant une priorité absolue aux problèmes de survie touchant les populations, tout en soulignant le rôle essentiel de la science dans les stratégies du développement. 1984 : Naissance de TV5. TV5 est opérateur de la Francophonie depuis 1991. Devenue TV5Monde en 2001 en continuant à s’associer à TV5 Canada-Québec, la chaîne, principal vecteur de la Francophonie dans le monde, est reçue dans 189 millions de foyers. 1985 : Le 29 novembre 1985, des représentants de 24 Barreaux francophones décident de se réunir au sein d’une Conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune (CIB). Le CIB fait partie des réseaux professionnels juridiques et judiciaires soutenus par l’OIF pour consolider l’État de droit et la démocratie dans ses pays membres. * Source : OIF H Par Georges Arsenault Il y a 93 ans aujourd’hui même que cette photo a été prise. Elle a été prise le 6 octobre 1913 à Urbainville chez Joseph (à Hubert) et Philomène Arsenault à l’occasion du mariage de leur fille Évangéline (18861965), institutrice, à Mathurin Gallant (1877-1959) de la paroisse de Mont-Carmel, fils de Charles Gallant et Ursule Poirier. Dans la photo, les mariés, élégamment vêtus, se trouvent à la gauche. On reconnaît la mariée qui est coiffée d’un grand chapeau blanc. Le marié, à ses côtés, est debout derrière un petit garçon. Parmi les nombreux membres des deux familles qui assistaient à la noce, on remarque à l’extrême gauche Marcelline Arsenault (1825-1918), seconde épouse d’Étienne Arsenault, l’arrière-grand-père de la mariée (Évangéline à Joseph à Hubert à Étienne). Quelques années après leur mariage, Mathurin et Évangéline se sont établis à Abram-Village. Homme d’affaires, Mathurin était le propriétaire de deux conserveries de homard, une à Abram-Village (à la côte à Mat) et l’autre à Sherbrooke. Ils ont eu une fille, Anne-Marie, morte enfant, et deux garçons, Charles (père Charles Gallant) et Louis (1921-2006). La maison dans la photo appartient présentement au neveu d’Évangéline, Gérard (à Gus à Jos à Hubert) Arsenault. Merci à Florina Gallant, d’Abram-Village, pour cette photographie. 16 • La Voix Acadienne - Le 6 octobre 2010 PATRIMOINE La francophonie institutionnelle a 40 ans en 2010 Retour sur certains événements marquants (1986-1996) (APF) Au cours des prochaines semaines, La Voix acadienne publiera une série d’articles relatant quelques dates importantes dans l’histoire de la francophonie institutionnelle. Le présent texte couvre la période s’étalant de 1986 à 1996. L ’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre cette année son 40e anniversaire, année qui sera couronnée en octobre par la tenue du Sommet de la Francophonie à Montreux, en Suisse. 1986 : Inauguration, au Bénin, du premier Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC), un des programmes phares de la Francophonie. Ces centres offrent un accès aux livres et à la culture aux habitants des zones rurales et des quartiers défavorisés. En 2009, on compte 225 CLAC installés dans 18 pays d’Afrique, de l’océan Indien, de la Caraïbe et du Proche-Orient. 1986 : Le 17 février à Versailles, en France, à l’invitation du président François Mitterrand, 42 pays participent à la première Conférence des chefs d’État de gouvernement ayant en commun l’usage du français. Il s’agit en fait du tout premier Sommet de la Francophonie. Quatre domaines essentiels de coopération sont retenus, soit le développement, les industries de la culture et de la communication, les industries de la langue et l’information scientifique, la recherche et le développement technologique. Depuis 1986, 12 Sommets de la Francophonie se sont déroulés sur les cinq continents. 1987 : Au cours du deuxième Som- met de la Francophonie, le 2 septembre à Québec, les 41 pays participants fixent cinq secteurs d’activité prioritaires : l’agriculture, l’énergie, la culture et les communications, l’information scientifique et le développement technologique de même que les industries de la langue. Ils adoptent aussi un rythme bisannuel pour la tenue des sommets. 1988 : La Francophonie se dote d’un Institut de l’énergie des pays francophones (IEPF) basé à Québec. 1988 : Création de TV5 Québec-Canada, qui assure la couverture du Canada et du Québec. 1988 : La Journée internationale de la Francophonie est instituée en référence à la création de l’ACCT, le 20 mars 1970, qui marque la naissance de la coopération francophone intergouvernementale. Depuis, chaque 20 mars, on célèbre la langue française et les valeurs de la Francophonie partout dans le monde. 1989 : Le troisième Sommet de la Francophonie, celui de Dakar au Sénégal (le premier à se tenir en terre africaine), est consacré à l’éducation et à la formation. Les 41 participants fixent trois axes supplémentaires de coopération, soit l’éducation et la formation, l’environnement et la démocratie et l’État de droit. 1989 : À Casablanca et Rabat, au Ma- roc, les premiers Jeux de la Francophonie réunissent 1700 participants de 38 pays venus s’affronter autour de joutes culturelles et sportives. Depuis, les Jeux de la Francophonie se tiennent tous les quatre ans. 1990 : Le Québécois Jean-Louis Roy devient le cinquième Secrétaire général de l’ACCT. Il occupera cette fonction jusqu’en 1997. 1991 : TV5 commence à diffuser ses programmes en Afrique. 1991 : Les ministres francophones chargés de l’Environnement se réunissent à Tunis, en Tunisie, en vue du Sommet de la Terre qui se tiendra à Rio un an plus tard. Ils dotent la Francophonie d’un plan d’action dans le domaine du développement durable. 1991 : Initialement prévu au Congo (ex-Zaïre), le quatrième Sommet de la Francophonie se tient à Paris. Pour ce «Sommet de la maturité et de l’élargissement», les 47 pays participants adoptent les grandes orientations de la coopération : démocratie, droits de l’Homme, sécurité, développement et solidarité Nord-Sud. 1993 : À Dakar, au Sénégal, la Conférence des ministres francophones chargés de l’Enfance adopte un plan d’action en faveur de l’enfant, et plus généralement des jeunes, pour mettre en œuvre la «Déclaration de New York» adoptée lors du Sommet mondial de l’ONU sur l’enfance en 1990. 1993 : Les 47 pays participant au cinquième Sommet de la Francophonie à Grand-Baie (Maurice) conviennent «d’adopter ensemble, au sein du GATT, Images du passé E n ce temps de la récolte des pommes de terre, cette photo nous rappelle l’époque pas si lointaine où la cueillette se faisait à la main avec des paniers de frêne. La plupart des familles qui vivaient de l’agriculture plantaient chaque année quelques arpents de patates. Si elles n’étaient pas vendues tout de suite, elles étaient entreposées dans la cave de la maison familiale en attendant d’être transportées au marché. Comme main-d’oeuvre, le fermier dépendait d’abord des membres de sa famille. Il arrivait parfois que des fermiers voisins, souvent de la parenté, s’unissaient pour faire la récolte ensemble. Ils partageaient alors l’arracheuse et les «ramasseux» et les «ramasseuses». Cette photo a été prise vers 1930 chez Pierre (à Jos Vieux Pierre) Poirier, à Deblois. Les femmes ont posé pour le photographe avant de s’en aller au champ. De gauche à droite : Marie-Rose Gallant, Marie-Julitte Poirier (Mme Amable Poirier), Emma Poirier (Mme Josie Doucette, 1915-2000), Jane Poirier (Mme Pierre Poirier, 1893-1992). La petite fille est Stella Poirier (Mme Edmond Gaudet) qui demeure présentement à Léoville. La photo provient de l’album de famille de Céofred Richard de Grand River. 14 • La Voix Acadienne - Le 13 octobre 2010 la même exception culturelle pour toutes les industries culturelles, cette disposition constituant un moyen efficace pour maintenir une forte production culturelle francophone.» 1994 : La société civile fait son entrée dans la coopération multilatérale francophone lors de la première Conférence francophone des organisations internationales non gouvernementales (OING) : 31 OING sont dotées du statut consultatif auprès des institutions de la Francophonie. Aujourd’hui, elles sont au nombre de 63. Une Conférence francophone des OING se tient tous les deux ans à l’initiative du Secrétaire général de la Francophonie. 1995 : Lors de la quatrième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes, à Beijing, la communauté internationale définit un plan d’action pour parvenir à une égalité effective entre hommes et femmes. La Francophonie s’est investie dans la préparation de cette conférence en organisant à Dakar, un an plus tôt, une conférence préparatoire. 1995 : Au cours du sixième Sommet de la Francophonie à Cotonou, au Bénin, la Francophonie exprime clairement une volonté d’affirmation politique sur la scène internationale et fixe quatre axes mobilisateurs : savoir et progrès, culture et communication, liberté, démocratie et développement ainsi que la Francophonie dans le monde. Les pays membres s’engagent à «promouvoir un espace francophone dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication». * Source : OIF H Par Georges Arsenault PATRIMOINE La francophonie institutionnelle a 40 ans en 2010 Retour sur certains événements marquants (1997-2002) (APF) Depuis quelques semaines, La Voix acadienne publie une série d’articles relatant quelques dates importantes dans l’histoire de la francophonie institutionnelle. Le présent texte couvre la période s’étalant de 1997 à 2002. C’est le 4e de cinq articles. L ’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre cette année son 40e anniversaire, année qui sera couronnée en octobre par la tenue du Sommet de la Francophonie à Montreux, en Suisse. Depuis la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) en 1970, organisme qui allait devenir l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998 puis l’OIF en 2005, de nombreux événements sont venus marquer la francophonie institutionnelle. 1997 : Le 19 mai, on tient à Montréal une conférence ministérielle des inforoutes, conférence au cours de laquelle on place les Ntic au centre des actions de la Francophonie. Cette priorité se traduira en 1998 par la transformation de l’École internationale de Bordeaux en Institut des technologies de l’information et de la communication (rebaptisé Institut de la Francophonie numérique en 2007) et par la création d’un Fonds francophone des inforoutes. 1997 : Pour son septième sommet à Hanoï, au Vietnam, la Francophonie se dote d’un Secrétaire général, clé de voûte du système institutionnel. Boutros Boutros-Ghali, l’ancien Secrétaire général des Nations unies, est élu à ce poste. Les 51 pays participants adoptent la «Charte de la Francophonie», version remaniée du traité de Niamey, et se pen- chent sur la prévention de conflits entre pays membres. D’autre part, l’Albanie, la Macédoine et la Pologne rejoignent la Francophonie comme observateurs. 1998 : Création du Fonds d’appui à la presse francophone du Sud. Le Fonds est destiné aux entreprises de presse pour améliorer leur politique éditoriale, leur gestion et leur développement technologique. 1998 : Roger Dehaybe prend ses fonctions en tant qu’Administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF). Il exercera cette fonction jusqu’en 2005. 1998 : Boutros Boutros-Ghali entre officiellement en poste à titre de premier Secrétaire général de la Francophonie. 1998 : Les Assises de la formation technique et professionnelle (FTP) donnent lieu à un dispositif régional de partenariats inter-États pour revaloriser la FTP, en l’adaptant au contexte socioéconomique et au marché de l’emploi de chaque région de la Francophonie. 1998 : Le 4 décembre à Bucarest, en Roumanie, on adopte l’appellation d’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour désigner le dispositif institutionnel. 1998 : Le 18 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît l’OIF comme observateur à l’ONU. 1999 : Les ministres francophones de l’Économie et des Finances adoptent, le 14 avril à Monaco, une Déclaration et un plan d’action afin de développer un espace de coopération économique francophone. 1999 : La ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick, accueille le huitième Sommet de la Francophonie, qui regroupe 54 pays et qui met à l’honneur la jeunesse francophone. Outre les tribunes qui lui sont offertes, décision est prise d’incorporer un volet jeunesse dans les programmes de coopération. Lors de ce même Sommet, la Lituanie, la Slovénie et la République tchèque rejoignent l’OIF comme États observateurs. 2000 : Le Programme de Mobilité des Jeunes est conçu pour encourager les échanges entre jeunes de l’espace francophone, dans les domaines de la création d’emplois, de la protection de l’environnement, de l’éducation à la citoyenneté et à la démocratie et de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. 2000 : La Conférence des femmes de la Francophonie, la première du genre, est consacrée au thème « Femmes, pouvoir et développement ». À la suite de cette conférence, la Francophonie se dote d’un cadre d’intervention pour l’amélioration du statut des femmes. 2000 : À Bamako, au Mali, le Symposium international sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone se clôt par l’adoption de la Déclaration de Bamako, un texte de référence à portée normative qui rend la Francophonie «indissociable» de la démocratie et de l’État de droit. 2001 : À Cotonou, au Bénin, la réunion des ministres francophones de la Images du passé Culture débouche sur l’adoption de la Déclaration de Cotonou, qui propose la création d’un instrument juridique international pour la promotion de la diversité culturelle. La mobilisation de la Francophonie en faveur de la diversité culturelle sera décisive pour l’adoption par l’Unesco, en 2005, de la Convention internationale sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. 2001 : Le Prix des 5 continents de la Francophonie est remis pour la première fois à Yasmine Khlat, à Beyrouth, dans le cadre du salon du livre. Ce prix littéraire créé par l’OIF la même année consacre un roman témoignant d’une expérience culturelle enrichissant la langue française. 2002 : Face au développement de fait du monolinguisme dans les instances de l’Union européenne, l’OIF met en place, avec la Communauté française de Belgique, la France et le Luxembourg, un plan pluriannuel pour la promotion du français dans ces mêmes instances. 2002 : L’IEPF et ses partenaires lancent Médiaterre, le premier réseau d’actualités sur le développement durable en langue française. Médiaterre regroupe 23 portails d’information qui traitent plus de 3000 dépêches d’actualité sur le développement durable chaque année. 2002 : Le neuvième Sommet de la Francophonie a lieu à Beyrouth, au Liban. Abdou Diouf, ancien président du Sénégal, y est élu comme Secrétaire général de la Francophonie. L’Algérie participe pour la première fois en tant qu’invité spécial et la Slovaquie rejoint la Francophonie comme observateur. * Source : OIF H Par Georges Arsenault À l’époque où les femmes passaient presque tout leur temps au foyer, les frôlics, comme ceux à filer la laine, s’avéraient des occasions de socialisation fort appréciées. Lors de ces corvées, les fileuses réussissaient à accomplir une bonne somme de travail tout en s’amusant. On chantait, on turlutait, on se racontait des contes et on se jouait des tours. Un frôlic durait normalement tout un après-midi et se poursuivait souvent en soirée. Parfois, les hommes en profitaient pour faire un frôlic à labourer le même jour. Pour le souper, la femme de la maison servait habituellement du fricot, de la râpure ou du blé d’Inde lessivé. Cette photo a été prise vers 1915 lors d’un frôlic à filer à Mont-Carmel chez Marie et Jérôme Richard. Une vingtaine de femmes y participaient. On reconnaît l’hôtesse, Marie Richard (née Arsenault, 1852-1930). Elle se trouve au milieu de la première rangée. Ìl y a aussi sa bru, Mme Cyrus Richard (née Victoire Gallant, 1888-1984) qui tient un bébé dans ses bras. La dame avec la blouse foncée, debout derrière le rouet, est Mme Jos (à Thaddée) Arsenault (née Adéline Richard, 1858-1947). J’apprécierais toute aide que l’on pourrait me donner afin d’identifier les autres dames. Merci à Melvin (à Nazaire à Cyrus à Jérome) Richard, de Sainte-Julie (Québec), de m’avoir communiqué cette photo. Le 20 octobre 2010 - La Voix Acadienne • 13 PATRIMOINE La francophonie institutionnelle a 40 ans en 2010 Retour sur certains événements marquants (2003-2010) (APF) Depuis quelques semaines, La Voix acadienne publie une série d’articles relatant quelques dates importantes dans l’histoire de la francophonie institutionnelle. Le présent texte couvre la période s’étalant de 2003 à 2010. C’est le 5e de cinq articles. L ’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre cette année son 40e anniversaire, année qui est couronnée en octobre par la tenue du Sommet de la Francophonie à Montreux, en Suisse. Depuis la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) en 1970, organisme qui allait devenir l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998 puis l’OIF en 2005, de nombreux événements sont venus marquer la francophonie institutionnelle. 2003 : Abdou Diouf, ancien président du Sénégal, entre officiellement en poste en janvier à titre de Secrétaire général de la Francophonie. 2003 : À Rabat, au Maroc, la Conférence sur la société de l’information adopte la Contribution de la Francophonie au Sommet mondial sur la société de l’information. 2004 : Hervé Bourges est nommé, par le Secrétaire général de la Francophonie, Grand témoin de la Francophonie aux Jeux olympiques d’Athènes. Il est chargé de veiller au chapitre 24 de la Charte olympique consacrant le français comme langue officielle du mouvement olympique. L’écrivaine et journaliste canadienne Lise Bissonnette lui succédera aux Jeux d’hiver de Turin en 2006, JeanPierre Raffarin (ancien premier ministre de la France) aux Jeux de Pékin en 2008 et Pascal Couchepin (ancien président de la Confédération suisse) aux Jeux d’hiver de Vancouver en 2010. 2004 : Auparavant rattaché au président de la République française, le Haut conseil de la Francophonie (HCF) dépend, à partir de 2004, du Secrétaire général de la Francophonie. Il est composé de 38 personnalités du monde entier, provenant d’horizons aussi différents que la politique, la culture ou l’économie. En 2007, le HCF est scindé en deux entités : l’Observatoire de la langue française (chargé de publier tous les quatre ans un rapport sur l’état de la Francophonie dans le monde) et une cellule de réflexion stratégique. 2004 : À Paris, le Symposium sur l’accès aux financements internationaux du développement aborde quatre domaines : économie et développement durable, éducation et formation, culture et médias, bonne gouvernance. Des forums associent la société civile à la réflexion. 2004 : Présentation à Ouagadougou, au Burkina Faso, du dixième Sommet de la Francophonie. Placé sous le thème de la solidarité et du développement durable, ce Sommet adopte un Cadre stratégique décennal (2005-2014) qui fixe les orientations stratégiques et les principes directeurs s’imposant désormais à la programmation de l’OIF et aux opérateurs directs de la Francophonie. L’OIF rassemble alors 53 États et gouverne- ments membres et 10 observateurs. 2005 : Abdou Diouf et Alpha Omar Konare, président de la Commission de l’Union africaine, signent un Mémorandum portant notamment sur le renforcement de l’utilisation du français dans l’Union africaine. 2005 : La 33e session de la Conférence générale de l’Unesco adopte la Convention internationale sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. La Francophonie voit ainsi aboutir sa forte mobilisation et son combat en faveur de la diversité culturelle. 2005 : Au cours de la 12e Conférence ministérielle de la Francophonie à Antananarivo, à Madagascar, la réforme institutionnelle de la Francophonie est parachevée avec l’adoption d’une nouvelle Charte de la Francophonie qui fusionne les structures gouvernementales en une seule institution : l’OIF. 2006 : La Francophonie célèbre le 100e anniversaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor, l’un de ses pères fondateurs et illustre écrivain. Pour Senghor, la langue française était un «outil merveilleux» au service de la solidarité entre les peuples. 2006 : Le Québécois Clément Duhaime est nommé Administrateur de l’OIF pour un mandat de quatre ans. 2006 : Le 14 mai à Saint-Boniface, au Manitoba, la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine adopte la Déclaration de Saint-Boniface : les États membres de l’OIF souscrivent au principe de la «responsabilité de protéger» leurs populations et confirment le rôle de l’OIF dans l’alerte précoce et la di- Images du passé C et homme d’allure très digne est François (Frank) Gaudet (1836-1909), de Miscouche. Il était le fils de Germain Gaudet et de Marguerite Poirier. En 1862, il a épousé Émilie LeClerc de Baie-Egmont. Ils ont eu sept enfants, dont un est mort en bas âge. François était un fermier, un pêcheur et un ouvrier. Il était «industrious», c’est-à-dire un bon travaillant, selon une note à son sujet que le curé de la paroisse a inscrit dans le recensement de 1890 de la paroisse de Miscouche. Il est intéressant de souligner que trois de ses garçons sont devenus des hommes d’affaires : Joseph a tenu un magasin à Miscouche dans les années 1890, Jean-Pierre en a eu un à Richmond et Emmanuel était le copropriétaire de la firme Arsenault & Gaudet Ltée de Wellington. Cette photo semble avoir été prise vers 1900 par un photographe professionnel. Le décor du salon est typique des salons victoriens que l’on aurait trouvé à l’époque dans les familles acadiennes les plus à l’aise. François est décédé le 3 novembre 1909 à l’âge de 73 ans, treize ans après son épouse. La photo provient du Centre de recherche acadien de l’Île-du-Prince-Édouard. 16 • La Voix Acadienne - Le 27 octobre 2010 plomatie préventive. 2006 : Lors du 11e Sommet de la Francophonie à Bucarest, en Roumanie, le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, est reconduit pour un second mandat. Pour ce 11e Sommet, les participants se penchent sur les technologies de l’information au service de l’éducation. Par ailleurs, ils adoptent une résolution sur le changement climatique. L’Albanie, Andorre, l’Ex-République yougoslave de Macédoine et la Grèce deviennent membres de l’OIF. 2007 : Lancement du programme régional de valorisation de l’enseignement du français en Asie du sud-est, qui concerne trois pays membres de l’OIF, soit le Cambodge, le Laos et le Vietnam. Ce projet rassemble huit partenaires : les ministères de l’Éducation des trois pays concernés, trois partenaires bilatéraux (Canada-Québec, Communauté française de Belgique, France) et deux organisations multilatérales (OIF et AUF). 2008 : Au lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin, Abdou Diouf s’entoure des chefs d’État francophones, du président du Comité international olympique (CIO) ainsi que de sportifs et d’artistes francophones pour promouvoir la langue française, langue officielle de l’olympisme. 2008 : Présenté à Québec, le 12e Sommet de la Francophonie coïncide avec le 400e anniversaire de la fondation de la Ville de Québec, berceau de la Francophonie en Amérique du Nord. L’Arménie y devient membre associé tandis que la Thaïlande et la Lettonie deviennent observateurs. * Source : OIF H Par Georges Arsenault AVIS DE VENTE HYPOTHÉCAIRE Des parcelles provinciales numéros 846634, 680652, 801910 et 42903 situées à Unionvale, dans le comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard, et de la parcelle provinciale numéro 55426 située à Howlan, dans le comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard, et de la parcelle provinciale numéro 510529, située à Foxley River, dans le comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard, et des parcelles provinciales numéros 42895 et 796411 (qui seront consolidées), situées à O’Leary, dans le comté de Prince, Île-du-Prince-Édouard. La cuisine aux courges avec Robert Pendergast SERONT VENDUES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES au Palais de Justice, situé au 108, rue Central, à Summerside, dans le comté de Prince, province de l’Île-du-Prince-Édouard, le 1 decembre, 2010, à 12:45 PM, les parcelles suivantes du comté de Prince, Île-du-PrinceÉdouard et situées à Unionvale, Howlan, Foxley River et O’Leary, dont les terres sont mieux décrites dans l’hypothèque décrite cidessous et qui sont soit en totalité ou en partie composées de la totalité ou d’une partie des parcelles de terrain portant les numéros 846634, 680652, 801910, 55426, 42903 et 510529, qui seront vendues individuellement et des parcelles provinciales numéros 42895 et 756411 qui seront vendues ensemble. La vente hypothécaire décrite ci-dessus est faite conformément au pouvoir de vente en vertu de l’hypothèque du 8 septembre, 2006, entre Smallman`s Forestry & Feed Lot Ltd, Paul Smallman et Carolyn Smallman, débiteurs hypothécaires et Financement agricole Canada, créancière hypothécaire et enregistrée au bureau d’enregistrement des titres fonciers pour le comté de Prince le 20 septembre, 2006, portant le numéro 4355, dans livre 3054, hypothèque concédée afin de garantir le remboursement du capital et des intérêts, tel qu’indiqué dans la dite hypothèque. Et en raison d’un défaut de paiement du principal, des intérêts, des annuités garanties et de manquements en vertu des dispositions de ladite hypothèque, la propriété ci-dessus sera vendue. La vente, telle que décrite ci-dessus, sera sujette à toute offre anticipée et à toutes autres conditions de vente. Pour de plus amples informations veuillez contacter les bureaux de Cox & Palmer, Maître John D. Laidlaw, Q.C., 1, rue Germain, B.P. 1324 Saint-Jean, N.-B., E2L 4H8, 1-506-632-8900 avocat pour la créancière hypothécaire, Financement agricole Canada. Daté à Saint-Jean, N.-B., le 27 octobre 2010. COX & PALMER Avocat du créancier hypothécaire 1, rue Germain B.P. 1324 Saint-Jean, N.-B. E2L 4H8 Images du passé V oici un couple qui a vécu à St-Chrysostome dans la région Évangéline. Il s’agit de Jean O. Arsenault (1836-1924) et de Julitte Arsenault (1846-1924). Mariés en 1864, ils ont eu 15 enfants dont trois sont morts en bas âge. Trois de leurs filles sont devenues religieuses dans la Congrégation de Notre-Dame, de Montréal. Instituteur, Jean O. Arsenault a fait la classe pendant plus de 50 ans! Après son mariage, il a enseigné pendant quelques années à la Baie-Sainte-Marie (N.-É.). À l’Île, il a enseigné notamment à St-Chrysostome et à l’île Lennox. En 1908, l’Association des instituteurs acadiens de l’Î.-P.-É. demandait au Bureau d’éducation de lui accorder une pension «comme récompense de ses cinquante années employées dans l’enseignement». Tout en menant sa carrière d’instituteur, Jean O. a occupé pendant longtemps le poste de surintendant aux Affaires indiennes à l’Î.-P.-É. Mentionnons aussi qu’il a assisté à six des huit premières conventions nationales des Acadiens. En rapportant son décès, le journal Agriculturalist disait de lui : «Il laisse en héritage l’exemple parfait d’un devoir bien accompli. Actif et toujours prêt à embrasser tout mouvement ayant comme but le bien-être d’autrui, son souvenir demeurera longtemps vivant chez ses nombreux amis et parents qui pleurent sa mort.» La présidente de la SSTA, Noëlla Arsenault, est une descendante de ce couple. Merci pour la photo à sa tante, Claire Bernard, de Summerside : Claire à Lucie à Évangéline à Jean O. et Julitte Arsenault. 10 • La Voix Acadienne - Le 3 novembre 2010 Lors du Festival de la citrouille de Summerside, le chef Robert Pendergast a donné deux ateliers de cuisine au Centre Belle-Alliance. Au menu, il y avait des recettes utilisant comme ingrédients de base des courges et en particulier des citrouilles. Ci-haut, de gauche à droite, on reconnaît Robert Pendergast, Réjeanne Arsenault, Monic Gallant et Yvette Arsenault. Ci-contre, Robert Pendergast montre comment ouvrir une citrouille en sécurité. (Photos : Marcia Enman) H Par Georges Arsenault Jour du souvenir Un 25 cents souligne le 65 anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale e P endant que le Canada se prépare à vivre les cérémonies nationales du jour du Souvenir pour commémorer le 65e anniversaire du jour de la Victoire en Europe, la Monnaie royale canadienne, en collaboration avec la Légion royale canadienne, est fière d’annoncer la mise en circulation de sa plus récente pièce colorée, ornée de deux coqueli- cots rouges symboliques, la fleur du souvenir au Canada. La Monnaie produira jusqu’à 11 millions de ces pièces de 25 cents colorées, qui seront mises en circulation partout au pays. Elles seront distribuées en exclusivité par Postes Canada dans l’ensemble de son réseau de points de vente. Ainsi, la population pourra échanger des pièces contre les nouvelles piè- Nous saluons ceux et celles qui ont servi et qui servent présentement, par leur courage et leur engagement à faire du Canada un pays fort et libre. Merci de protéger nos citoyens et notre pays. Sonny Gallant, député ÉvangélineMiscouche ces colorées Coquelicot dans plus de 4 700 comptoirs postaux. On invite également les Canadiens à repérer cette pièce spéciale dans leur petite monnaie. Plus d’un million de Canadiens et de Terre-Neuviens ont servi durant la Seconde Guerre mondiale. De ce nombre, entre 1939 et 1945, plus de 47 000 ont donné leur vie et 55 000 d’entre eux ont été blessés, alors qu’un véritable conflit mondial encerclait littéralement la planète de l’Atlantique au Pacifique, et jusqu’aux confins de l’Arctique. Les soldats canadiens ont fait preuve d’une grande bravoure lors de nombre d’événements d’envergure qui ont signalé un tournant décisif dans ce conflit épique, notamment : le raid fatidique de Dieppe mené sur les côtes françaises détenues par l’ennemi; la campagne de vingt mois en Italie; le jour J en 1944 qui a marqué le retour des Alliés en Europe continentale et la libération des Pays-Bas il y a 65 ans. La pièce de 25 cents colorée Coquelicot 2010 est la troisième pièce au coquelicot à être produite par la Monnaie et distribuée au Canada, la première pièce ayant été frappée en 2004 et la deuxième en 2008. La Monnaie versera tous les bénéfices tirés de la vente des Carte de collection - jour du Souvenir Gerard Greenan, député SummersideSt. Eleanors Images du passé L es Acadiens de l’Île ont été nombreux à s’enrôler dans les forces armées lors de la Première Guerre mondiale. Plusieurs d’entre eux y ont connu la mort, dont 14 jeunes hommes de la seule paroisse de Baie-Egmont. Parmi ceux qui sont allés au front, il y avait ces trois soldats, trois cousins, trois Barriault de Maximeville dans la région Évangéline. De gauche à droite, on reconnaît Arcade (à Valentin) Barriault (1891-1962), Antonin (à Jos) Barriault (1896-1957) et Stanislas (à Alex) Barriault (18971922). Ils faisaient partie du 85e bataillon d’infanterie canadienne, Régiment de la Nouvelle-Écosse. Tous les trois ont été blessés au front en France, Stanislas mourant de ses blessures le 16 mars 1919 à l’âge de 22 ans. Il a été enterré au cimetière de Terlincthun près de Boulogne-sur-Mer. Antonin a été blessé pendant la bataille de Cambrai le 27 septembre 1918. La guerre terminée, il est revenu dans son village natal où il a épousé Marie-Anne Arsenault. Arcade est lui aussi revenu à Maximeville où il a épouse Léna Arsenault. Il a occupé la présidence de la Légion royale canadienne de Wellington de 1953 à 1956. Un fondateur de l’École régionale Évangéline, il a été le premier trésorier de la Commission scolaire Évangéline. Son seul fils, Ernest Barriault, matelot dans la Marine canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, a perdu la vie en 1943 lorsque le destroyer NCSM St Croix sur lequel il se trouvait a été torpillé par un sous-marin allemand. Cette photo provient de la collection de Nora MacKinnon, Grand-River, fille d’Arcade Barriault. 18 • La Voix Acadienne - Le 10 novembre 2010 cartes de collection au Fonds pour les familles des militaires, afin de soutenir les familles devant subvenir à des besoins imprévus et souvent immédiats liés aux exigences du service. De plus, cette touchante carte de collection inclut une carte postale détachable à port payé, qui peut être utilisée pour envoyer un message aux membres des Forces armées à l’étranger. On peut se procurer ce produit unique sur le site Web du coquelicot au www.monnaie.ca/ coquelicot ou en composant le 1-800-267-1871 au Canada, ou le 1-800-268-6468 aux États-Unis. Les pièces sont également offertes dans tous les points de vente au détail de Postes Canada et par l’intermédiaire du réseau global de détaillants et de distributeurs de la Monnaie. H Par Georges Arsenault PATRIMOINE Importance historique nationale reconnue Les aboiteaux ont aidé à créer l’identité et l’appartenance acadiennes U ne plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada souligne désormais l’importance historique nationale du système d’aboiteau des Acadiens. La plaque a été dévoilée récemment à Memramcook au Nouveau-Brunswick. Le système d’aboiteau est la pierre angulaire d’une technique adoptée par les Acadiens pour drainer les marais salés. Tout au long de la période coloniale, les Acadiens étaient les seuls en Amérique du Nord à drainer les riches marais salés qui reposent au-dessous de la laisse de marée haute et à les cultiver sur une étendue aussi vaste. Ces terres agricoles extrêmement fertiles devinrent la clé de la prospérité de la communauté acadienne jusqu’à la Déportation en 1755. Ces immenses ouvrages de terrassement, qui ont vu le jour grâce à un effort communautaire, ont contribué à la création d’un sentiment d’appartenance et de fierté chez les Acadiens. Les tâches collectives qui ont permis la construction et l’entretien de cet important système de digues ont aidé à façonner l’identité acadienne contemporaine. Issus du Poitou, les colons français qui se sont établis à Port-Royal, en Acadie, au XVIIe siècle, n’ont pas tardé à adapter leurs techniques ancestrales du contrôle de l’eau sur leurs terres pour tenter de récupérer, à des fins de culture, les terres d’alluvions bordant la baie Française, l’actuelle baie de Fundy. Cette baie, bordée de près de 31 000 ha de marais, reçoit les plus fortes marées au monde, qui y ont laissé au fil des ans une riche couche d’alluvions pouvant atteindre 40 m à certains endroits. Deux grands éléments : la levée et l’aboiteau Les Acadiens en sont ainsi venus à mettre en place un système de régularisation des eaux pour empêcher que la partie cultivable des marais situés en bordure de la baie, voire des rivières, ne soit inondée par les marées d’eau salée, ce qui leur a valu le surnom de «défricheurs d’eau». Ce système était composé de deux grands éléments : la levée et l’aboiteau. La levée, une digue massive dont la largeur variait entre 2 à 7 m à sa base et qui était surmontée d’un sentier battu de 60 cm de large ou d’une chaussée carrossable, avait généralement une hauteur de 45 cm supérieure au niveau des plus hautes marées. Son angle par rapport à l’horizontale, qui pouvait atteindre les 45°, était De gauche à droite : Margot Sackett, représentante du N.-B. à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Patricia Utley, présidente du comité du site historique Beaumont, Rose-May Poirier, sénatrice et Donald LeBlanc, maire de Memramcook. (Photo : Gracieuseté) établi en fonction du volume d’eau qu’elle était appelée à retenir. Après avoir creusé, au centre de l’emplacement destiné à recevoir la levée, une petite tranchée étroite et profonde qui ancrerait l’ouvrage dans la boue et l’empêcherait ainsi de glisser sous l’action des marées, on procédait à la création de la façade. Des mottes de terre herbeuses étaient alors utilisées pour façonner ses parements, dont les interstices seraient, à l’instar du corps de l’ouvrage, remplis de glaise. L’aboiteau était pour sa part Images du passé A u début des années 1950, un groupe d’hommes de St-Édouard et de St-Louis, dont quelques-uns étaient mariés, se rendaient travailler dans un chantier forestier près d’Irishtown, non loin de Moncton. Ils partaient après la saison de pêche. Ils revenaient pour les fêtes de Noël et du Jour de l’an et retournaient ensuite bûcher jusqu’au printemps. Un jour, en 1951, le groupe s’est fait photographier devant la «camp» où ils logeaient. On aperçoit dans la première rangée (de gauche à droite) : Bernie Allain, Frederick Thibodeau, Joseph (à Salomon) Perry, Arthur Wedge. Deuxième rangée : Wilcey Thibodeau, Freddy (à Léon) Perry. Troisième rangée : Solomon Perry, Josie (Ben) Gallant, Bobby Bowles, Freddy (à Laurent) Doucette, Arthur (à Jean-Pierre) Gaudet. De ces 11 hommes, seulement deux sont toujours de ce monde, soit Joseph Perry et Wilcey Thibodeau. Selon Wilcey, la plupart de ces bûcherons ont passé les hivers de 1950 à 1952 dans ce chantier. Ils avaient été embauchés par un dénommé Abel Horseman. Les hommes travaillaient en équipe de trois. Ils recevaient chacun 5,00 $ par jour. Pour cela, ils devaient produire 80 billots. Ce revenu était bien apprécié car, à cette époque, le travail était rare l’hiver dans l’Île. Merci à Arthur Thibodeau, de Charlottetown, de m’avoir fait connaître cette photo. Son père Frederick et son frère Wilcey sont dans le groupe de bûcherons. 14 • La Voix Acadienne - Le 17 novembre 2010 constitué d’une dalle, une écluse de forme carrée ou ronde, faite de madriers ou creusée dans un tronc d’arbre, pouvant atteindre plus de 6 m de long, surmontée d’une structure de piquets et de sapinages. Légèrement inclinée vers la mer, cette dalle, logée dans un ruisseau, le canal d’égout, menant à la mer ou à la rivière et traversant la levée, était munie d’un clapet ou d’une vanne qui permettait ingénieusement tout aussi bien d’évacuer les eaux pluviales vers la mer, à marée basse, que d’empêcher l’eau salée d’enva- hir les cultures, à marée haute. Si le terrain n’avait que peu ou pas d’inclinaison naturelle, un réseau de canaux et de rigoles était aménagé pour amener l’eau vers le canal d’égout et l’aboiteau. Ce système des levées et des aboiteaux a contribué à créer un sentiment d’appartenance et de fierté au sein de la population acadienne. Tous les propriétaires de marais devaient en effet participer à leur mise en place et à leur entretien, tantôt en y travaillant directement, tantôt en fournissant des fonds ou des matériaux. Et le caractère collectif de cet effort se trouvait en quelque sorte renforcé du simple fait de l’envergure de ces infrastructures communes, une levée pouvait atteindre jusqu’à 5 km de longueur, qui servaient à protéger de vastes territoires et dont tous se sentaient d’autant plus solidairement responsables. Memramcook est le site idéal pour la commémoration du système d’aboiteau puisque c’est dans cette vallée, toujours habitée par des Acadiens, que toutes les composantes d’un aboiteau, c’est-à-dire la dalle et la structure de branchages, ont été les mieux conservées. La vallée de Memramcook présente également un éventail d’aboiteaux de rivière et d’aboiteaux de mer. H Par Georges Arsenault Le Centre Pommes et Rinette souligne la Journée de l’enfant L Jacinthe Laforest e Centre éducatif Pommes et Rinette à Abram-Village a souligné le vendredi 19 novembre la Journée des droits de l’enfant, qui était célébrée dans le monde entier le 20 novembre. Les enfants se sont fabriqué un chapeau, ils ont fait une parade de musique comme des rois et des reines et en collation, ils ont eu du gâteau. Le Centre éducatif Pommes et Rinette est maintenant dirigé par Léona Rose Bernard, qui a travaillé à Cap enfants pendant 10 ans. «Ici au Centre, les enfants apprennent par le jeu. Ils apprennent aussi à interagir en société, à se faire des amis, Les enfants et le personnel réunis autour d'un beau gâteau de célébration. et aussi à passer du temps loin des parents, à respecter une certaine routine. C’est encore plus important d’aller à la prématernelle, maintenant que la maternelle dure toute la journée», a expliqué Léona Bernard. Le programme de prématernelle est offert cinq matins par semaine. Les enfants y suivent une routine bien établie, qui inclut le cercle d’amis, le «travail» dans les centres d’activités, ainsi que des collations. Les enfants vont régulièrement à la bibliothèque et au gymnase, et ils vont jouer dehors, lorsque le temps le permet. Le Centre éducatif offre aussi un programme de garderie à la journée et un service d’avant et après l’école. Dans tous ces services, il y a des places de disponibles. «Le centre fait partie de la deuxième vague pour la créa- Les enfants se sont bien amusés lors de la célébration de la Journée de l’enfant. Images du passé tion des CPE (Centre de la petite enfance) et nous prévoyons qu’en septembre 2011, nous allons pouvoir accueillir les poupons», assure la directrice. Pré- sentement, il y a deux éducatrices à temps plein et une à temps partiel. Le centre ouvre à 7 h 30 le matin et ferme à 17 h 30 le soir. H JOURNALISTE Sous la responsabilité de la rédactrice en chef, la personne choisie devra : • mener des entrevues, rédiger des articles, prendre des photos; JOURNALISTE • faire la recherche de sujets d’articles; JOURNALISTE • faire le suivi de ses dossiers et assurer une part de la Sous la responsabilité de larégionale; rédactrice en chef, la couverture communautaire personne choisie devradans : la rédactrice Sous la responsabilité de en chef, la: • couvrir des sujets différents domaines personne choisie devra :rédiger politique, communautaire, économique, culturel, etc. • mener des entrevues, des articles, prendre des photos; : entrevues, rédiger des articles, prendre •Exigences mener des • faire la recherche de sujets d’articles; des photos; • faire maîtrise dudefrançais parlé et écrit le suivi ses dossiers et assurer uneet partbonne de la • faire la recherche de sujets d’articles; couverture communautaire de l’anglais; régionale; connaissance •• faire le suivi de ses dossiers et assurer une part de la couvrir descapacités sujets dans différents domaines excellentes de travailler en équipe et sous: couverture communautaireéconomique, régionale; culturel, etc. politique, communautaire, pression et de respecter des échéanciers serrés; • couvrir des sujets dans différents domaines : • disponibilité pour couvrir des événements en soirée Exigences politique,: communautaire, économique, culturel, etc. et les fins de semaine au besoin; • parlé et écritdeetconduire bonne • maîtrise posséder unefrançais voiture et un permis Exigences : du connaissance de l’anglais; valide. excellentes travailler équipe sous •• maîtrise ducapacités françaisdeparlé et en écrit et et bonne pression et dede respecter Lieu de l’emploi : Saint-Boniface (Manitoba)serrés; l’anglais;des échéanciers connaissance disponibilitécapacités pour couvrir des événements enetsoirée •• excellentes de travailler en équipe sous Entrée : dèsau que possible et lesen finsfonction besoin; pression etde desemaine respecter des échéanciers serrés; posséder une voiture etdes unévénements permis d’assurances de en conduire journal offre uncouvrir excellent régime ••Ledisponibilité pour soirée valide. équipeaudévouée collectives et les finsetdeune semaine besoin; et dynamique. •Lieu posséder une :voiture et un permis de conduire de l’emploi Saint-Boniface (Manitoba) Faites parvenir votre candidature avant le 17 décembre valide.en fonction : dès que possible Entrée 2010 à : Lieu de l’emploi : Saint-Boniface (Manitoba) Le journal offredirectrice un excellent régime d’assurances Sophie Gaulin, et une équipe dévouée et dynamique. collectives Entrée Journalen Lafonction Liberté : dès que possible C.P.journal 190 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Faites parvenir votre avant le 17 décembre Le offre uncandidature excellent régime d’assurances Téléphone : (204) 237-4823 ou 1 (800) 523-3355 2010 à : collectives et une équipe dévouée et dynamique. CourrielGaulin, : [email protected] Sophie directrice Faites parvenir votre candidature avant le 17 décembre Journal La Liberté Seul(e)s les candidat(e)s retenu(e)s en entrevue seront 2010 à : C.P. 190 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 contacté(e)s. Téléphone : (204) 237-4823 ou 1 (800) 523-3355 Sophie Gaulin, directrice CourrielLa : [email protected] Journal Liberté C.P. 190 les Saint-Boniface R2H 3B4 seront Seul(e)s candidat(e)s (Manitoba) retenu(e)s en entrevue Téléphone : (204) 237-4823 ou 1 (800) 523-3355 contacté(e)s. Courriel : [email protected] Le seul hebdomadaire publié en français au Manitoba depuisseront 1913 Seul(e)s les candidat(e)s retenu(e)s en entrevue contacté(e)s. Le seul hebdomadaire publié en français au Manitoba depuis 1913 Par Georges Arsenault Le seul hebdomadaire publié en français au Manitoba depuis 1913 C ette photo du phare du cap Egmont a été prise en 1942 par Joseph F. Gallant d’Urbainville. Posant devant le phare, on voit Aline (à Cyrus à Adolphe) Gallant d’Abram-Village et Hélène Arsenault de St-Chrystome. Cette dernière a épousé le photographe deux ans plus tard. Le phare a été construit en 1884 et a été mis en fonction le 1er septembre. La tour mesure 12,8 mètres (42 pieds) en hauteur. Elle contenait quelques chambres, car jusqu’au milieu des années 1950, le gardien et sa famille habitaient le phare pendant la saison de navigation. La cuisine attenante à la tour a été démolie en 1958. Le phare a eu plusieurs gardiens : Bruno Poirier, de 1884 à 1899; Fidèle (à Colombain) Arsenault, de 1900 à 1902; Joseph (à Jos Daniel) Gallant, de 1902 à 1912; Emmanuel (Manuel la Light) Arsenault, de 1912-1922; Jean Wilfred (Jack à Ferdinand) Gallant, de 1922-1950; Édouard Arsenault, de 1950 à 1963 et Cyr Gallant, de 1963 jusqu’à vers 1966. Édouard Arsenault, celui qui a construit les Maisons de bouteilles de Cap-Egmont, a été le dernier à habiter le phare avec sa famille. Une fois le fonctionnement électrifié, il n’était plus nécessaire d’avoir un gardien sur place à tous les jours. Le 24 novembre 2010 - La Voix Acadienne • 11 PATRIMOINE L Le Festival Indian River embellit sa résidence permanente ’expression artistique et la célébration musicale auront une nouvelle demeure à Indian River, grâce à un partenariat entre les gouvernements du Canada et l’Îledu-Prince-Édouard. Le projet de rénovation comprenait la remise en état et l’entretien de l’église, y compris la réparation des fenêtres, le drainage du terrain ainsi que la réparation du toit et des portes. Les travaux de restauration ont prolongé la durée de vie de l’édifice et ils permettront à l’église de demeurer un emplacement clé pour le festival de musique. L’investissement soutient l’activité touristique et culturelle dans la collectivité. «L’historique église St. Mary’s est un élément essentiel du tissu culturel de l’Île-du-PrinceÉdouard», a affirmé le premier ministre Robert Ghiz. En plus d’être un superbe édifice qui attire en soi les visiteurs, l’église est l’une des plus importantes salles de concert du pays, et notre gouvernement est fier d’avoir participé à ce projet.» «Nombre de membres de la collectivité ont fait don de leur temps et de leur talent pour ce projet de restauration dans le but d’assurer la qualité du résultat final», a indiqué René Hurtubise, président du Indian River Festival. «La collaboration entre le festival et les Friends of St. Mary’s a été un élément clé de ce succès. L’église St. Mary’s joue un grand rôle pour la collectivité depuis déjà cent ans, et elle pourra ainsi continuer à desservir les générations futures.» Les gouvernements du Canada et de l’Î.-P.-É. ont tous deux engagé 240 000 $ pour soutenir le projet de restauration. Le gouvernement du Canada verse une contribution de 120 000 $ dans le cadre du Fonds de stimulation de l’infrastructure, et la province de l’Île verse une contribution équivalente dans le cadre du programme Build PEI. Les fonds restants seront fournis par l’association du Indian River Festival, et les coûts du projet totalisent 360 000 $. Détails historiques L’église St. Mary’s, un bel exemple de l’influence gothique française, a été construite en 1902 par l’architecte princeédouardien William Critchlow Harris. Dans les années 70 et 80, l’église était en piètre état. Il a alors été suggéré de démolir l’église puisque la paroisse ne pouvait assumer les coûts élevés des rénovations à elle seule. La campagne Save St. Mary’s a été lancée en 1987 en réponse à cette situation. Grâce à l’extraordinaire réponse de la col- René Hurtubise, président du Festival Indian River et le premier ministre Robert Ghiz. (Photo : Brian Simpson) lectivité, les rénovations nécessaires ont été payées et terminées en trois ans. L’une des initiatives de la campagne visait la très populaire série de concerts Sundays in the Summer, qui a engendré de très bons revenus. À la suite de ce succès, comme les bénévoles se faisaient rares, il a été décidé que les concerts devaient être une entité distincte et constituer un événement formel. Donc, en 1996, l’association du Indian River Festival a été incorporée en tant qu’organis- Images du passé L me à but non lucratif dans le but de présenter des événements musicaux ainsi que de voir à l’entretien et à la restauration de St. Mary’s. En 2009, l’église St. Mary’s a été déclassée et achetée par l’association du festival pour en faire sa demeure permanente. En 2010, plus de 6 000 spectateurs ont pu assister à des concerts classiques, jazz, de musique du monde et de blues ainsi que des comédies musicales. Annoncé en 2009, le projet de restauration visait à proté- ger l’édifice contre les intempéries. Les travaux comprenaient un nouveau toit, une couche de peinture fraîche, la restauration et le renforcement des vitraux, effectués par des artistes locaux, le remplacement et la réparation des fenêtres, des améliorations électriques, la réparation du puits, des travaux de charpenterie intérieurs, la réparation du plâtre, l’amélioration de l’accès pour les personnes handicapées, le drainage du terrain ainsi que le nettoyage. H Par Georges Arsenault es cartes à jouer remontent à des temps très anciens. Inventées en Chine ou au Moyen-Orient, elles sont apparues chez nos ancêtres, en Europe, à la fin du 14e siècle, donc longtemps avant qu’ils viennent s’établir en Amérique. Depuis toujours, les Acadiens sont friands des jeux de cartes. Il s’agit d’un bon divertissement et d’un excellent moyen de socialisation entre les membres d’une famille et entre voisins. Parmi les anciens jeux de cartes connus dans les villages acadiens, il y avait surtout la politaine et la zoute. Il y avait aussi la bataille, un jeu simple pour les petits enfants. Plus tard sont arrivés le petit 45, auction 45, le cribbage, rummy, crazy 8 et plusieurs autres jeux. Dans la première moitié du 20e siècle, le whist a connu une grande popularité comme moyen de collecte de fonds pour des projets communautaires. Autrefois, comme pénitence, bien des gens laissaient tomber les cartes pendant toute la période du carême. Cette photo a été prise vers 1950 à Rustico chez Stanislas Doiron, une maison où les amis se rassemblaient souvent pour jouer aux cartes. Sous le regard du Sacré-Coeur accroché au mur, on jouait probablement ce jour-là à auction 125 (aussi appelé auction 45 ou jumbo). De gauche à droite, les joueurs sont : Vincent Doiron, Reginald Blanchard, Ferdinand Pitre et Stanislas Doiron (1888-1960). La photo provient des albums de Stella Blanchard, de Rustico, fille de Stanislas. 10 • La Voix Acadienne - Le 1 er décembre 2010 PATRIMOINE Hommage à Georges-Antoine Belcourt Hommage À nos valeureux pionniers, des Acadiens venus de Rustico, Îledu-Prince-Édouard, en 1860, pour s’établir dans le canton de Matapédia : Maurice Blaquière et Appoline Arseneau et leurs six enfants; Fabien Doiron et Ruffine Arsenault et leurs sept enfants; Simon Martin et Marguerite Gallant et leurs quatre enfants; Joseph Doiron et Marie LeBrun, Thomas Doiron, célibataire. Leur courage et leur détermination ont servi d’exemples à d’autres qui, dès le printemps 1861, vinrent bâtir avec eux un rêve de liberté et d’entraide. Nous nous souviendrons toujours de vous. 1860-2010 C i-dessus est le texte qui figure sur la plaque commémorative du monument dévoilé à l’occasion de la cérémonie officielle marquant le 150e anniversaire de Saint-Alexis-de-Matapédia en Gaspésie au Québec. Et en dessous est le texte de mes remarques prononcée lors de la cérémonie officielle de cet anniversaire au parc du monument, tenue le 25 juillet 2010. Messieurs, Mesdames, descendants, Rusticoiens, Rusticoiennes et amis. En tant que vice-président des Amis de la Banque des fermiers de Rustico, Île-du-PrinceEdouard, je vous apporte nos salutations fraternelles en ce grand jour de fêtes à Saint Alexisde-Matapédia. Il y a de cela 150 ans depuis l’arrivée des émigrés, hommes, femmes et enfants, de la région de Rustico venant de l’ancienne Île Saint-Jean ici dans votre superbe région de Saint-Alexis en 1860. Feu mon père, le docteur J. Henri Blanchard, a longuement écrit au sujet de l’histoire des Acadiens de l’Île-du-PrinceÉdouard. Voici quelques textes dans lesquels il parle des émigrations organisées par le très notoire curé de Rustico de 1859 à 1869, monsieur l’abbé Georges-Antoine Belcourt. Et je cite ce paragraphe de son volume «Rustico, une paroisse acadienne», édité en 1938. «Ce fut aussi l’abbé Belcourt qui, se rendant compte que le trop plein de la population de sa paroisse et l’impossibilité dans laquelle elle se trouvait de se procurer de nouvelles terres dans le voisinage passait un problème aigu, encouragea les jeunes ménages à émigrer, par groupes, au Nouveau-Brunswick, à Matapédia où encore dans d’au- tres parties de l’île, où il y avait encore des terres vacantes. Ainsi au mois de mai 1860, douze familles quittaient Rustico en goélette et se rendaient à Matapédia. Nous avons pu recueillir le nom de sept de ces familles seulement. C’était les familles de Fabien Doucet, Maurice Blaquière, Simon Martin, Joseph Doiron, Thomas Doiron, Sylvestre Pitre et Jérémie Pitre. Ces gens, ainsi qu’un grand nombre de familles les suivirent, durent beaucoup souffrir, mais ils tinrent bon, et leurs descendants aujourd’hui constituent la paroisse de SaintAlexis qui compte au-delà de 1 500 personnes (en 1938), sans compter la paroisse de SaintFrançois qui a été érigée canoniquement en 1922.» Dans le numéro 20 de la revue «La Petite Souvenance» du Comité historique Soeur-Antoinette-DesRoches en date du mois d’octobre 2006 à l’occasion de 125e anniversaire de naissance de J. Henri Blanchard (1881-1968) le lecteur peut lire : «Ainsi l’abbé Belcourt avait encouragé un bon nombre de jeunes familles de la paroisse à quitter les lieux et à se diriger vers la province du Nouveau-Brunswick et du Québec, endroits ou les gouvernements provinciaux offraient d’immenses terrains vierges destinés à la colonisation.» Dans le livre bilingue sur la paroisse Saint-Augustin de Rus- Images du passé C tico intitulé «Saint Augustine’s Church 1838-1988 - 1838-1988 Église Saint-Augustin ÎPÉ-Rustico PEI» on peut lire : «L’abbé Belcourt arrive à Rustico au mois d’août 1858»… Et plus loin, on trouve ce qui suit : «Par l’intermédiaire d’un ami français, l’historien Rameau de Saint-Père, le père Belcourt reçoit de l’aide financière entre autres, ce qui lui permet d’entreprendre plusieurs projets dans la paroisse.» Qui fut-il ce fabuleux et extraordinaire membre du clergé? L’abbé Georges-Antoine Belcourt était natif de la Baie-duFebvre dans le comté Yamaska au Québec. Il né le 22 août 1803. Il fit ses études collégiales et théologiques au collège de Nicolet. Il a été ordonné à la prêtrise le 27 mars 1827. Il a oeuvré pendant 28 ans parmi les autochtones du Manitoba et du Dakota du Nord aux États-Unis. Il fit un travail gigantesque parmi ces peuples avant de se voir transféré dans le diocèse de Charlottetown; où il a pris charge de la paroisse acadienne de Rustico en 1859. Il passa les dix prochaines années dans l’administration de cette paroisse. Ses exploits tout au long de la vie furent nombreux. Finalement, il se retire à Shédiac au N.-B., où il est mort le 31 mai 1874. Ses restes sont inhumés à Memramcook, où on a érigé un petit monument à sa mémoire. Dans son livre en anglais in- titulé «The Acadians of Prince Edward Island, 1720-1964», mon père, J.-Henri Blanchard, cite en traduction un paragraphe de l’auteur, l’abbé Joseph-D. Michaud de son histoire «Vallée de la Matapédia» au sujet de l’émigration acadienne de Rustico à Saint-Alexis-de-Matapédia en Gaspésie. «Dés son arrivée, il a découvert qu’il était le pasteur de 300 familles acadiennes sans avoir de l’espace pour développer. Il a encouragé les jeunes gens à émigrer dans des localités où il était possible d’obtenir des terres vacantes. Comme résultats, au mois d’octobre 1860, quatre familles et trois jeunes hommes quittent Rustico et se sont dirigés vers Saint-Alexis-de-Matapédia, où ils se sont affairés à établir de nouvelles habitations et des nouveaux domiciles. Au mois de mai de l’année suivante, vingt autres familles et dixsept jeunes hommes de Rustico sont arrivés à Saint-Alexis et au mois d’octobre de la même année, trois familles additionnelles se sont ajoutées à la colonie. Ainsi fut jetée la fondation de la paroisse florissante de Saint-Alexis. Les descendants des premiers immigrants de Rustico présentement constituent la grande majorité de la population des paroisses voisines de Saint-François-d’Assise, et de l’Ascension.» H Soumis à La Voix acadienne par Francis C. Blanchard. Par Georges Arsenault ette photo a été prise vers 1946 à l’Ascension, petite communauté dans la paroisse de Tignish. On y voit Marie Jane Bernard (1868-1956) donnant une tournée en brouette à son arrière-petite-fille, Jean Perry. Marie Jane était la fille de Fidèle Gallant et de Marie Jaillet. En 1888, elle a épousé Fidèle (à Onésime) Bernard. Le couple a eu un enfant, Catherine (Mme Thomas LeClair). Cette dernière était la mère du père Joseph LeClair et d’Anne Marie (Mme Eugène Perry), mère de la petite Jean. Selon Anne Marie, sa grand-mère était beaucoup engagée dans les organismes féminins locaux, d’abord le Women’s Institute, puis le Catholic Women’s League. Lorsque venait le temps d’organiser le pique-nique paroissial, elle était l’une des principales responsables des repas qui y étaient servis. Marie Jane aimait organiser des frôlics à filer chez elle. Elle servait aux fileuses du vin aux pissenlits qu’elle fabriquait elle-même. Lorsqu’il y avait des danses à la maison, c’est elle qui veillait au bon ordre. Femme forte et imposante, elle n’avait pas peur de mettre à la porte ceux qui osaient troubler la fête. Quant à Jean Perry, elle est retournée vivre sa retraite dans son village natal de Tignish après une carrière au niveau administratif au quartier général de la GRC, à Charlottetown. La photo provient de la collection d’Antoinette Perry, de Tignish : Antoinette à Anne Marie à Catherine à Marie Jane. 16 • La Voix Acadienne - Le 8 décembre 2010 PATRIMOINE Un projet de généalogie valorisant pour les élèves «Aussi, j’ai trouvé que mon pépé Alphonse était un frère ans le cadre du à Desmond, qui est le père à cours de français Mme Paulette. Je savais pas 8e année à l’école ça.» Tyson Gallant a utilisé un liÉvangéline, il y avait un roman à lire intitulé «La butte à Pé- vre que sa famille a reçu lors tard». Ce livre est une histoire d’une réunion de familles des d’une famille acadienne qui Gallant. «Dans ma lignée, il y s’était cachée dans les bois avec avait les trois Jos, trois Joseph les Mi'kmaq pendant les années Gallant de suite. Ensuite c’était de la Déportation. Une fois Firmin Gallant, le monde l’aple livre terminé, l’enseignante pelait Panneau. J’ai vu que Paulette LeBlanc a voulu faire j’étais parenté avec quelques une petite activité de généalo- personnes de ma classe aussi. gie avec ses élèves. Elle ne s’at- J’ai beaucoup appris sur tout le tendait vraiment pas à ce que monde.» «Le Urbain de Urbainville, les jeunes allaient lui remettre il était dans ma lignée», a dit comme produit final. «L’activité a duré au moins Tasha Gallant, fille d’Alfred et un mois, les élèves voulaient Louise. «Je suis descendante des juste faire cela. Ils ont dévelop- premiers Gallant à l’Île, Michel pé un intérêt incroyable à dé- et Anne. Aussi, Riley Arsenault couvrir leurs ancêtres», a indi- de ma classe est mon troisième qué Paulette fièrement. «La ma- cousin.» Quant à ce Riley, il a jorité ont vraiment embarqué dit qu’il était aussi un descendans ce projet et c’est quelque dant du Urbain d’Urbainville. chose qui leur tenait à cœur. «Avant je savais juste jusqu’à Peux-tu imaginer que c’est les mon pépé Edward, pi là, ma élèves eux-mêmes qui ont pro- mémé Zelma m’a trouvé les posé de faire des présentations quatre générations avant lui. orales pour le reste de la classe Elle m’a toute aidé avec ça, au sujet de leurs découvertes? j’ai beaucoup appris.» Valérie L’expérience a été très valable Duguay a appris que tout le bord de sa mère habitait dans et enrichissante pour eux.» Les jeunes de la classe étaient la région Évangéline et que sa également très fiers de présenter arrière-grand-mère, Norma Duleurs découvertes à n’importe guay, était décédée d’un cancer qui. Ils avaient tous des grands plusieurs années passées. Vaarbres généalogiques à dévoi- lerie est la petite-fille de Lévi ler. «Mon pépé Ronnie a juste et Louise Arsenault. «Le plus loin j’ai pu trousu quatre ans passés que sa mère, c’était vraiment sa ma- ver c’était Jean Gaudet qui était tante», a dit Lucas Arsenault, née en 1575», a dit Emma Huen redécouvrant son passé. ghes. «Ma mère c’est une Gau- Nick Arsenault D Plusieurs des élèves d’une des classes de la 8e année tiennent fièrement leurs découvertes généalogiques : (g à d) Riley Arsenault, Ryan Gallant, Samuel Bernard, Tasha Gallant, Tyson Gallant, Valerie Duguay et Lucas Arsenault. det, mais j’ai beaucoup de différents nom de famille dans ma lignée. Il y a des drôles de noms aussi, comme un couple qui s’appelait Mélême Arsenault et Bibienne Poirier.» La mère à Samuel Bernard lui a conté beaucoup d’histoires au sujet des ses arrièregrands-parents. «Ma mère m’a dit que mon arrière-grand-père, Tilmon Gallant, prenait plusieurs enfants de la région et les amenait chez lui dans la cave pour leur apprendre le français. Dans ce temps-là, c’était pas vraiment permis de ce que j’ai pu comprendre. Et ma mé- Images du passé C mé Clara prenait soin des personnes qui sortaient de la prison pour les aider sur la ferme. J’étais impressionné d’entendre ça. C’était vraiment le fun de faire ceci et je vais le sauver pour le reste de ma famille. Mais, je suis désappointé que ma famille n’a pas gardé la ferme de mes ancêtres.» «Moi je savais juste jusqu’à mon arrière-grand-mère avant», a dit Ryan Gallant de St-Timothée. «Mon pépé Ronnie, son vrai père était décédé dans un accident de plombier longtemps passé. Aussi, je suis descendant d’un James Maddix qui venait de l’Irlande. Après que sa première femme est morte, il a marié Calostie Arsenault à BaieEgmont dans les années 1800.» D’autres vieux noms qui ont sorti au fil de cette merveilleuse cueillette sont : Ambroise, Madelon, Xavier, Dosithée, Petit Tanis, Joséphite, Flavienne et plein d’autres. Reste à dire que les historiens de l’Île et les intéressés de la généalogie doivent être contents qu’un groupe d’élèves s’intéresse tellement à leur histoire. On veut tout savoir «à quis qu’on apartchoing» et maintenant, ces jeunes le savent ! H Par Georges Arsenault es sept belles demoiselles étaient les filles d’Ismaël et Domithilde Gallant d’Urbainville. Nées entre 1879 et 1894, elles ont toutes émigrées au Maine, comme leurs quatre frères, d’ailleurs. Seul l’aîné de leurs frères, Jean-François (1877-1954), mieux connu comme Frank I., est revenu vivre à l’Île, d’abord sur une ferme à Urbainville, puis à Wellington. Tous ces frères et ces soeurs, sauf Frank, se sont d’abord établis dans la région de Portland, Maine, où plusieurs se sont mariés et y ont passé le reste de leur vie. Chez le photographe, les soeurs Gallant ont posé en ordre de naissance. De gauche à droite : Marie Rose (Mollie), Marie Anne (Annie), Jacqueline, Julie Anne (Julia), Albina (Bina), Élizabeth et Philomène (Phoebe). Aucune de ces Acadiennes n’a épousé un francophone. La mère, Domithilde, a éventuellement été rejoindre ses enfants à Portland où elle est décédée. Le père, Ismaël, est mort chez son fils Frank, à Wellington. Merci à Earle Arsenault, de Wellington, pour la photo et les renseignements concernant la famille Gallant. 10 • La Voix Acadienne - Le 15 décembre 2010 Images du passé Par Georges Arsenault V oici une photo prise lors d’une visite du père Noël (ou plutôt de saint Nicolas, comme on le nomme communément dans la région Évangéline) à Mont-Carmel, vers 1960. Il avait fait un arrêt au magasin d’Antoine Richard. Sa venue devait être prévue car plusieurs des enfants de la paroisse étaient venus le rencontrer. Il a certainement dû s’informer des cadeaux qu’ils désiraient recevoir de lui. Rappelons-nous que dans le temps, saint Nicolas était bien moins riche qu’il l’est aujourd’hui. Il apportait rarement plus qu'un cadeau à chaque enfant. On se souvient que lors de sa visite au magasin, il avait distribué quelques bonbons à chaque jeune. Avant de quitter Mont-Carmel, le bon saint Nicolas a pris le temps d’aller faire quelques visites à domicile pour rencontrer des malades et infirmes qui n’avaient pas pu se rendre au magasin. Il paraît que c’est seulement dans les années 1880 que le père Noël, ou saint Nicolas, a découvert les petits Acadiens et qu’il a commencé à les visiter. La plus ancienne description que nous avons de ce fameux personnage chez les Acadiens de l’Île nous vient du père Pierre-Paul Arsenault, ancien curé de Mont-Carmel. Dans un conte intitulé « Le baptême d’Émile », il décrit la visite de saint Nicolas dans une famille acadienne la veille de Noël, vers 1890. Saint Nicolas était vêtu tout à fait différemment qu’il l’est aujourd’hui. Il portait un long manteau tourné à l’envers, un foulard blanc autour du cou et un chapeau de paille bien enfoncé sur la tête. S’il se promenait habillé de cette manière aujourd’hui, il passerait certainement incognito. La photo a probablement été prise par celui-là même qui avait invité saint Nicolas à Mont-Carmel, soit le commerçant Antoine Richard. Le jour de Noël… Un temps parfait pour relaxer, partager, fêter, manger, rire et s’amuser avec parents et amis. C’est le temps parfait pour oublier les tracas de la vie et du travail puis de se laisser envahir par l’esprit de bonheur de la fête. Que cette merveilleuse saison des Fêtes vous apporte bonheur, paix et amour! N’hésitez pas de partager votre joie avec vos proches et vos collègues! Joyeux Noël! Bonne et Heureuse année! De la part du 48, chemin Mill, Wellington (Î.-P.-É.) C0B 2E0 (902) 854-3658 Le Jour du Nouvel an… Un temps parfait pour réfléchir aux succès et défis de la dernière année et pour songer aux aventures de la nouvelle année. C’est un temps d’espoir, de rêves et de nouveautés. Nos employés et notre Conseil d’administration vous souhaitent un très joyeux Noël ainsi qu’une bonne et heureuse année! N’importe quel jour de la semaine… Un temps parfait pour consulter RDÉE Île-du-Prince-Édouard afin qu’il puisse vous appuyer dans vos projets de développement économique communautaire ou entrepreneurial. Nous souhaitons à tous et à chacun un très joyeux Noël et une nouvelle année prospère! www.rdeeipe.com 48, chemin Mill, Wellington 137, rue Queen, Charlottetown, Suite 204 (902) 854-3439 (902) 370-7333 14 • La Voix Acadienne - Le 22 décembre 2010 Prenez le temps de vous reposer et de passer de bons moments avec vos parents et amis! au service de sa communauté 48, chemin Mill, Wellington (Î.-P.-É.) C0B 2E0 Téléphone : (902) 854-3439
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