Habari za Ulanga_Nov_Dec_2012_Version_JEUDI 22 NOV_2012
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Habari za ULA NGA Année 2012 N°03 Nov-Décembre Prix : 300 FC Les nouvelles de l’Environnement Le journal de l’ONG ‘‘Ulanga-Ngazidja’’ Comores Editorial La gestion des déchets ménagers, sans passion! a question relative à la gestion des déchets est actuellement au devant de la scène nationale. Et pourtant, cela fait plus de vingt ans que notre Ong n’a pas ménagé se efforts pour alerter tant l’opinion que les décideurs de la nécessité de trouver une solution à ce problème. Des études ont été menées et remplissent les tiroirs. Des fonds ont été mobilisés par des organismes internationaux comme l’Union Européenne. Or il semble que c’est aujourd’hui que certains se rendent compte de l’ampleur du problème. Et comme toujours pour ne pas dire comme d’habitude, des solutions palliatives sont avancées pour essayer de colmater les brèches. On a l’étrange impression que le microcosme politique pense que c’est un sujet qui ne le concerne pas et s’enferme dans sa coquille croyant que le problème est passager et que tout cela finira par s’arranger. Oubliant que cela fait plus de vingt ans que ça dure. Dans notre pays, la gestion des déchets doit être traitée sans passion car les solutions existent. C’est la volonté politique de s’atteler au problème qui fait défaut. Chacun préfère renvoyer la patate chaude à l’autre. Cependant, il convient de rappeler que dans les îles, ne pas traiter de façon sérieuse la gestion des déchets, n’hypothèque pas seulement la santé de nos concitoyens mais le développement dans son ensemble. Hachime Abdérémane Utilisation des logiciels libres en géomatique Cas de la sélection d’un site de décharge dans l'île d'Anjouan (Comores) avec QuantumGIS par : L penGeomatica est une entreprise de service qui œuvre dans le domaine de la géomatique appliquée à l'environnement. Nous offrons des services de formation, de support technique et de conseil. Nos services s'appuient sur les logiciels libres (open source software). O D OSSIER Nous ciblons les organismes gouvernementaux, les municipalisées, les organismes non gouvernementaux, les institutions d’enseignement et les entreprises privées au Québec, au Canada et en Afrique. OpenGeomatica offre des moyens d’abattre les coûts liés aux technologies de l'information et des solutions dans la migration vers les logiciels libres. OpenGeomatica offre également à sa clientèle la possibilité de disposer de systèmes de gestion de bases de données (géospatiales) appropriées et adaptées aux besoins exprimés en plus du support à long terme et la formation nécessaires. En plus nous offrons des services en statistiques. Géomatique et Développement Pages 4, 5 et 6 Le réseau d’Aires Protégées Page 3 Ce numéro est publié grâce à : “Fondation Nature & Découvertes” et Terre & Faune” Le Directeur Exécutif avec la Directrice Générale de l’IUCN à Hyderabad en Inde, lors de la Conférence sur la Diversité Biologique Voir page 7 Directeur de la publication : Hachime Abdérémane . B.P 514 Moroni Comores Email : [email protected] LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE Novembre-Décembre 2012 La recherche scientifique et technique : un outil pour le développement des Comores a recherche est la pierre angulaire du développement. Longtemps limitées à l’action de quelques institutions européennes et à l’action individuelle de quelques rares chercheurs nationaux, les actions de recherche aux Comores restent éparses et de moindre ampleur, alors que le pays offre un champ de recherche assez vaste dans tous les domaines qu’ils soient scientifiques, historiques, géographiques ou littéraires. L Cette situation doit impérativement donner lieu à la définition d’un programme national de recherche lisible, ancré en priorité sur les préoccupations du pays avec le souci constant de sa valorisation. Les moyens actuels tant en nombre de chercheurs, en laboratoires qu’en documentation constituent un handicap sérieux pour le développement d’une recherche de qualité. Malgré cet état de fait, l’Université des Comores, le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) et l’Institut National de Recherche en Agriculture Pêche et Environnement (INRAPE) peuvent jouer un rôle de locomotive pour développer un potentiel de recherche axé sur l’étude des grands problèmes de développement touchant le pays. Cette recherche devrait aider à mettre en adéquation les potentialités humaines et scientifiques de ces institutions avec les intérêts et les préoccupations majeurs du pays. En plus de leurs rôles essentiels de production des connaissances, de leur diffusion et de leur exploitation dans les activités d’éducation et de formation, ces institutions pourraient avoir un rôle essentiel à savoir celui de transformer ces connaissances en valeurs ajoutées répondant aux enjeux politiques, socioculturelles et économiques. La recherche et l’innovation 2 constituent, en effet, des maillons essentiels pour progresser et pour sortir du sous développement actuel. Le pays accueille depuis quelques années de nombreux jeunes et de moins jeunes pleins de dévouements et prêts à s’impliquer et à développer des projets de recherche innovants mais peu de considération et de soutien leur ait accordé. Or, la mobilisation d’un tel potentiel associée au développement de programmes de recherches adaptés au contexte comorien pourrait avoir des conséquences bénéfiques et tangibles pour la protection de l’environnement, la lutte contre les changements climatiques, la conservation et la valorisation du patrimoine historique, la volcanologie et la géologie, la culture et les traditions, l’économie et les finances, l’entreprenariat, l’agriculture et la pêche… Elle pourrait également aider à accompagner une transition apaisée d’une économie essentiellement basée sur les plantes à parfum et à une économie qui serait régentée par le gaz et les hydrocarbures puisqu’on parle de plus en plus des Comores comme futur pays pétrolier et gazier . Ces champs de recherche peuvent en effet intéresser d’autres universités partenaires et aideraient à développer des partenariats féconds entre nos chercheurs et ceux des institutions universitaires d’autres pays, sur une base de gagnant-gagnant. Pour mieux débuter et tirer un meilleur bénéfice, le pays doit se doter d’abord d’une politique et d’une stratégie nationales de la recherche réaliste qui identifieront les priorités nationales et les moyens pour les réaliser en s’articulant avec les orientations du Document de Stratégie et de Croissance Dr OULEDI Ahmed, Enseignant chercheur Bureau de la Coordination de la Recherche Université des Comores [email protected] pour la Réduction de la Pauvreté (DSCRP) et bénéficier d’un soutien financier conséquent et des pouvoirs publics et du secteur privé naissant. Les programmes de recherche qui découleront, pourraient porter sur une recherche agricole orientée sur la recherche de solution susceptible de répondre aux problèmes de sécurité alimentaire, de l’amélioration de la qualité, du rendement et de la productivité des cultures. Les travaux de recherche pourraient être ciblés sur les plantes à valeur socio-économique et industrielle comme les légumineuses, les cultures maraîchères ou les plantes aromatiques et médicinales. Des recherches pourraient être conduites dans le domaine de la valorisation et de la transformation en produits finis des ressources naturelles minérales, végétales et animales comme l’industrie halieutique en cours de lancement. Des études pourraient être initiées sur l’eau et l’énergie qui sont deux facteurs déterminants du développement social, industriel et agricole. Près de quarante ans après l’indépendance, l’accès à l’eau et l’électricité pour beaucoup de nos compatriotes reste problématique. La recherche dans ce domaine devrait s’articuler avec les problèmes que connaissent ces deux secteurs et s’orienter vers la conception de solutions techniques d’approvisionnement et de gestion (introduction des énergies renouvelables, traitement, épuration, réutilisation et valorisation des eaux usées…). Suite page 6 LE RESEAU D’AIRES PROTEGEES Novembre-Décembre 2012 Développement d’un réseau national d’aires protégées terrestres et marines représentatives du patrimoine naturel unique des Comores et cogérées avec les communautés villageoises locales C’est le titre d’un projet soumis par le Gouvernement avec l’appui du Pnud au Fonds pour l’Environnement Mondial (Fem). Objectif du Projet Mettre en place un système plus vaste et fonctionnel d'aires protégées en Union des Comores, représentatif de la richesse en biodiversité du pays et offrant de bonnes perspectives pour un avenir durable. e projet cherchera à conserver la biodiversité marine et terrestre d’importance mondiale de l’Union des Comores en établissant un système d’aires protégées (APs) plus vaste et fonctionnel dans le pays, un système qui soit à la fois représentatif de la richesse en biodiversité du pays et qui offre des perspectives d’un avenir durable. Le caractère insulaire des Comores et le fait qu’elles L Ce projet fait suite aux initiatives déjà engagées par notre pays, notamment la création du Parc Marin de Mohéli et l’important tra- soient situées dans la zone tropicale riche en biodiversité du Sud de l’Océan Indien donnent priorité au pays dans l'agenda mondial de conservation. En même temps, la biodiversité des Comores a été – et continue d'être – fortement affectée par l'activité humaine. Actuellement, le système d’aires protégées des Comores n’est constitué que d’un seul site classé, le Parc Marin de Mohéli, qui a été mis en place en 2001. Il n’y a pas d’AP terrestre officielle, bien que les écosystèmes terrestres soient soumis à des pressions considérables. Depuis la mise en place du Parc Marin de Mohéli, les Comores avaient planifié la création d’au moins une AP terrestre et une AP mari- vail mené par le projet OCB dans le cadre du renforcement des capacités des localités riveraines des nouvelles aires protégées prévues. ne sur chacune des îles. Pourtant, pour diverses raisons, y compris le manque d’expérience en gestion des APs, ces plans n’ont pu être réalisés jusqu'à présent. Le projet consolidera le système d’APs par l’expansion et le développement des capacités, et par l’investissement de ressources dans la gestion des APs au niveau des sites. Priorités gouvernementales La conservation et la valorisation des écosystèmes marins et terrestres constitue une des priorités affichée par le gouvernement de l’Union des Comores dans le cadre stratégique de programmation pour la période 2011-2016 en ce qui a trait à la préservation de l’environnement naturel, les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes. Le projet est cohérent avec les principes d'action relatifs à la gouvernance partagée et la gestion décentralisée des ressources naturelles, la conservation des forêts, la restauration des terres dégradées et la protection des stocks de poissons. La création d’un réseau national d’aires protégées est un processus initié dans les années ’90. Le gouvernement Comorien a renouvelé son engagement en 2007 à travers la mise en oeuve du projet OCB avec l’appui du PNUD pour développer les capacités des communautés villageoises et mettre en place des outils pour faliciter la création des aires protégées. Importance en termes de Biodiversité Mondiale Au moins 935 espèces de plantes ont été répertoriées dont environ 500 sont endémiques . Le taux d’endémisme atteint 50% pour le groupe des orchidées, avec 43 espèces endémiques. Les arbres endémiques comptent des essences rares de bois précieux comme Weinmannia comorensis, Ophiocolea comoriensis et Khaya comorensis. Les insectes sont peu connus, mais le taux d’endémisme chez les lépidoptères et les coléoptères ont été estimés à 34 % et 24 % respectivement; 3 espèces de papillon étant classées menacées. Une étude récente fait état de la présence de deux espèces d’amphibiens et de au moins 28 espèces de reptiles. 14 des 28 espèces de reptiles terrestres actuellement confirmées (50%) et les deux amphibiens sont endémiques à une seule île ou à l’archipel des Comores. Le statut ‘En danger critique d'extinction’ a été proposé pour la sous-espèce endémique Oplurus cuvieri comorensis. Les statuts ‘En voie de disparition’ est proposé pour trois espèces, ‘Vulnérable’ pour une espèce, ‘Quasi-menacé’ pour six espèces, ‘De préoccupation mineure’ pour quatre et ‘Insuffisamment documenté’ pour deux espèces. Les Comores abritent 98 espèces d’oiseaux dont 52 sont migratrices, 10 sont endémiques et 9 sont mondialement menacées . Seize espèces d’oiseaux sont endémiques à l’archipel mais la distribution des espèces entre les îles n’est pas uniforme, chaque île ayant ses propres espèces endémiques : cinq à Grande Comore, trois à Mohéli et une à Anjouan. Quatre espèces ne se retrouvent qu’au Mont Karthala ce qui en fait le site le plus important pour la conservation des oiseaux. Les mammifères endémiques incluent la petite roussette des Comores (Rousettus obliviosus), présente sur les trois îles, classée comme vulnérable et la roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii), trouvée à Mohéli et Anjouan et classée comme menacée d’extinction. Les plus récents inventaires ont permis d’estimer la taille de la population de P. livingstonii à 1200 individus. Les deux espèces sont menacées par la destruction de la forêt, la réduction du débit des rivières à Anjouan et à Mohéli et la disparition des espèces d’arbres dont dépend leur survie. Les Comores abritent également un certain nombre d'espèces mondialement menacées qui ne sont pas endémiques au pays, mais qui ont une distribution limitée à la région ou qui sont mondialement rares. Le plus célèbre d'entre eux est le cœlacanthe, Latimeria chalumnae, en danger critique d'extinction, concentré sur les côtes de Grande Comore et d’Anjouan. Quoique le cœlacanthe ait été trouvé dans d’autres parties de l’Océan Indien, des études génétiques récentes basées sur les séquences d'ADN mitochondrial indiquent que les cœlacanthes des Comores constituent une population reproductrice distincte, ce qui renforce l'importance cruciale de conserver cette population. Une expédition menée à l’aide d’un sous-marin en 2008 a estimé que la population du Sud-ouest de Grande-Comore atteignait approximativement 500 individus . 3 Dossier Geomatique et Développement Novembre-Décembre 2012 Utilisation des logiciels libres en géomatique Cas de la sélection de site de décharge à l'île d'Anjouan (Comores) avec QuantumGIS Auteurs : Dia, Abdoul Ousmane et Y. Aboulhouda Open Geomatica, Qc, Canada Les logiciels libres ou Open Source sont des outils qui obéissent au principe de liberté d'utilisation, de modification et de distribution donc de partage du code source. Leur maturité en font des outils de plus en plus utilisés dans des organismes gouvernementaux, non gouvernementaux, des institutions d'enseignement et de recherche ainsi que dans industries de jeux et de divertissement. En aménagement et gestion du territoire, ils deviennent des outils intéressants sinon de plus en plus indispensables. Faciles d'approche, ayant une interface utilisateur de plus en plus simple et intuitive, ces logiciels s'imposent aujourd'hui en alternative considérable en particulier pour les pays non industrialisés en l'occurrence les pays les moins avancés et ceux en voie de développement. Dans le présent article, nous présentons l'utilisation de ces logiciels dans le choix d'un site de décharge des déchets aux Comores. Nous utiliserons Quantum GIS qui est un des logiciels libres les plus utilisés en géomatique(Système d'Information Géographique). Nous simulons l'identification d'un site de décharge â Anjouan. Il faut noter que nous avons volontairement simplifié la démarche. Elle est présentée ici en guise de démonstration et les résultats très sommaires et partiels ne peuvent être utilisés en tant que tels dans aucun processus de prise de décision. Critères de sélection De nombreuses régions du monde font face au défi de la gestion des déchets. Le choix de site de décharge est crucial, non seule- 4 ment pour la maîtrise des déchets produits, mais également la protection de la santé des populations. Ce choix dépend de plusieurs critères. Ceux qui ont été retenus sont: Facteurs hydro-morphologiques •Pente Seule la pente du terrain a été retenue. Tous les terrains ayant une pente inférieure à 20 degré sont favorables. En faible pente, l'on considère que les lixiviats peuvent s'infiltrer. L'effet de la pente pourrait être atténuée en choisissant un site reposant sur un type de sol approprié. Mais la géologie ainsi que le type de sol ont été ignorés de même que la profondeur de la nappe phréatique pour les besoins de cet exercice. •Réseau hydrographique La proximité d'un cours peut être néfaste pour la santé de la faune, de la flore et des humains. Le site de décharge doit être distant du réseau hydrographique. Une zone tampon de 400 m à 3000 m a été arrêtée. Aucun site ne peut être installé dans cette zone. En outre, une zone similaire doit être établie autour des réservoirs comme celui de Ndzuwani. Une distance de 1000m à 2500 m est définie autour de celui-ci. Facteurs socio-géographiques •Agglomérations : Pour ne pas nuire à la santé des habitants, le site de décharge doit être localisé à au moins 500 m des agglomérations et au plus 2 km. La distance minimale peut être modulée en fonction de la direction des vents dominants ou de la configuration du terrain. •Infrastructures aéroportuaires Une distance minimale doit être respectée par rapport à l'emplacement des aéroports. Cette distance est d'au moins 5 km. •Réseau routier Non seulement les sites doivent être situés à bonne distance d'une route principale mais également il doit être suffisamment proche pour faciliter le transport des déchets et réduire leur nuisance durant le trajet. Au moins 300 m doivent séparer la décharge d'une route principale. Cette distance pourrait être pondérée par la densité de la population qui a été ignorée pour des raisons de simplification. Critères écologiques Il s'agit de créer une zone tampon autour des forêts et réserves naturelles (aires protégées). En effet, une zone tampon est à prévoir pour protéger ces milieux naturels et renforcer leur conservation. Cette zone tampon doit avoir au moins 1000 mètres de large. Suite pages 5 et 6 Dossier Geomatique et Développement Autres critères D'autres critères sont à prendre en compte dans un processus réel de sélection de site de décharge. Pour les besoins de cet article, ces critères ont été ignorés. On peut en citer quelques uns : -Les surfaces à vocations agricoles incluant les périmètres irrigués -Les milieux présentant des contraintes géologiques comme les failles géologiques transformer ces données et des les combiner. À partir du MNE (Modèle Numérique d'Élévation) qui est une couche matricielle, les pentes ont été dérivées. Suite à des opérations successives, une couche binaire des pentes est créée. En outre autour des localités (villes), de l'aéroport, des aires protégées, du réservoir, du réseau routier et du réseau Novembre-Décembre 2012 naire d'emplacements potentiels des sites de décharge est produite. Il s'agit alors d'évaluer sa pertinence à partir de la connaissance des experts qui connaissent le territoire ensuite de soumettre ce résultat aux populations avoisinantes de ces sites afin d'engager un processus de concertation et de conciliation des intérêts. Résultats préliminaires Plusieurs zones potentielles sont relief plus accidenté mais respecte néanmoins les critères de sélection. Conclusion Les résultats obtenus dans cette étude de cas montre qu'avec des critères objectifs, il est possible de sélectionner des sites potentiels de décharge. Ces critères reposent, cependant, sur des données fiables et une automatisation des opérations de traitement cartographique. Cette automati- Figure 2 : Illustration d'un buffer. Elle représente une zone tampon autour des segments du réseau hydrographique d'Anjouan qui est obtenu à partir du MNE. -Les zones à aquifère affleurant Méthode Nous présentons ici une méthode très simplifiée. Chacun des critères présentés ci-haut est représenté sur Quantum GIS (Figure 1) par une couche cartographique sous forme matricielle ou vectorielle (layer). Ces couches sont stockées dans une géodatabase (base de données géospatiales) sur PostgreSQL (Système de Gestion de Base de Données). Pour sélectionner des sites potentiels de décharge, plusieurs opérations, non détaillées dans cet article, permettent de hydrographique, un buffer ou zone tampon (Figure 2) est créé suivant les spécifications des critères dont les seuils ont été présentés précédemment. Lorsque les couches sont vectorielles, elles sont préalablement converties en couches matricielles ou raster pour faciliter les opérations de traitement. La combinaison de ces critères a permis d'identifier des aires potentielles (Figure 3) d'emplacement des sites. Il s'agit d'opérations arithmétiques de multiplication des diverses couches (critères). Opérations basées sur des opérateurs binaires dont les valeurs sont 0 ou 1. Une couche prélimi- identifiées. Au fur et à mesure de la combinaison des critères par les opérations décrites précédemment, seuls celles qui respectent tous les critères arrêtés à la fois sont extraites. Comme le montre la carte de la figure 3, deux territoire potentiels sont sélectionnés : sud de Mutsamudu et l'ouest de Bazimini. Ces territoires semblent répondre favorablement à la mise en place de site de décharge. La première zone potentielle, proche de Mutsamudu semble être approprié au vu de la distance (environ 2 km) qui les sépare. sation permet à l'utilisateur de réduire la subjectivité liée à la cartographie manuelle en tirant profit des bases de données géospatiales. Les résultats obtenus restent préliminaires car plusieurs critères ont été ignorés pour simplifier cette étude de cas. En outre, les sites potentiels identifiés doivent être évalués comparativement. Les coûts d'accès doivent être évalués afin de choisir la voie d'accès optimale. Ce qui est faisable en utilisant les fonctions offerte par les extensions de QGIS. Celui de Bazimini se situe sur un 5 Dossier Geomatique et Développement Novembre-Décembre 2012 Utilisation des logiciels libres en géomatique Suite de la page 5 Figure 3 : Territoire d'intérêts. Localisation des sites potentiels (couleur verte) d'emplacement de décharge sur l'île d'Anjouan. QGIS, faisant partie des logiciels libres en forte progression, a atteint un degré de maturité permettant aux utilisateurs de divers domaines d'en tirer profit. À cet égard, QGIS permet d'automatiser les opérations de traitement cartographique. QGIS, offre non seulement une interface puissante, intuitive et facile d'utilisation mais couplé à des fonctionnalités complémentaires (extensions), l'utilisateur bénéficie d'un outil complet de manipulation et d'analyse spatiale en plus de sa capacité d'interconnexion avec les Systèmes de Gestion de Base de Données (SGBD) comme PostgreSQL. Enfin, QGIS reconnaît de nombreux format de données comme les shapefile d'ESRI d'où sa très grande interopérabilité. Références •Kouame K. J.1, Deh S. K.1, Anani A. T.1, Jourda J. P.1,2, Biemi J. 2007. Gestion des déchets solides dans le District d’Abidjan (Sud de la Côte d’Ivoire) : Apports d’un SIG et des méthodes d’analyse multicritère. Conférence Francophone ESRI. ESRI France. http://www.esrifrance.fr/sig2007/ cocody_kouame.htm • M., Ezzouaq et M. H., Chouaouta. 2002. Guide de présélection de site de décharge contrôlée des déchets ménagers. Cas de Larache et Chefchaouen. GTZ – PGPE •Quantum GIS Development Team (2012). Quantum GIS Geographic Information System. Open Source Geospatial Foundation Project. http://qgis.osgeo.org La recherche scientifique et technique : un outil pour le développement des Comores (Suite de la page 2) Une recherche environnementale pourrait contribuer à diminuer la dégradation des systèmes écologiques, contribuer à la mise en place de services écosystémiques durables et contribuer à l’amélioration de l’état de l’environnement (traitement et valorisation des déchets, biodiversité et développement durable, gestion intégrée des zones côtières…). Un accent particulier pourrait être mis aussi sur la recherche en sciences humaines et sociales qui s’attacheraient à étudier les espaces et territoires, les séparatismes insulaires récurrents, la problématique du développement humain, le patrimoine culturel et historique... S’agissant de l’économie et des 6 finances, les axes de recherche pourraient porter sur la conception de modèles économiques et financiers viables, des systèmes de production performants et économiquement rentable collant aux réalités d’un petit pays insulaire en développement comme les Comores. Ils peuvent aussi concerner la création d’entreprise, la gestion stratégique des ressources humaines, le génie et maintenance industriel, l’amélioration des procédés et de la qualité des produits artisanaux…). Au total, la modernisation des Comores passe par des changements profonds de la vision politique, économique et sociale qui implique une contribution impor- tante de la recherche et des chercheurs. Elle demande la mise en place au sein des institutions de recherche existant et des chercheurs qui y travaillent, une organisation plus rigoureuse, des partenariats stratégiques et solides, la formation par et à la recherche à travers des études soutenues sur le terrain, des publications régulières, d’une documentation scientifique et le développement de structures de valorisation des produits de cette recherche. La promotion d’une recherche adaptée pourraient ainsi contribuer à mettre à profit les opportunités majeures de développement du pays, aider à stimuler la croissance et anticiper sur les évolutions futures. Il est temps de sortir de l’improvisation dans les décisions socio-économiques et de rentrer de plein pied dans le troisième millénaire. Dr OULEDI Ahmed, Enseignant chercheur Novembre-Décembre 2012 BIODIVERSITE INTERVIEW DU DIRECTEUR GENERAL DE L’ENVIRONNEMENT ET DES FORETS Paru dans le Journal La Gazette des Comores, au sujet de la Convention sur la Diversité Biologique à Hyderabad, Inde e Directeur Général de l’Environnement et des forêts, Aboubacar L Allaoui, revient de la 11eme conférence des Parties à la Convention sur la diversité Question : Monsieur le Directeur, vous participez dans la délégation comorienne à la Conférence d’Hyderabad sur la Biodiversité, pouvez-vous nous tracer brièvement les points en discussion ? économique et financière mondiale est toujours au cœur du débat international, crise qui est venue mettre en évidence, la nécessité urgente d’une gestion rationnelle des ressources naturelles et financières à tous les niveaux et cela en nous fondant sur les valeurs de responsabilité, d’équité et de solidarité comme nous y appelle les grands principes au cœur de ladite convention sur la biodiversité. Les répercussions de cette crise se font de plus en plus sentir surtout dans les pays en développement où la hausse des prix des produits de première nécessité menace la paix et la stabilité, éléments essentiels pour une protection de l’environnement dans un climat apaisé. En définitive un des défis majeurs auxquels les pays en développement, y compris les Comores, sont confrontés en matière de gestion de l’environnement, reste la question de la perte de la biodiversité et qui a été confirmée encore une fois lors de la conférence. Ce phénomène affecte la planète entière et, tout particulièrement, les Petits Etats Insulaires, comme les Comores, en raison des effets accélérés liés au phénomène des changements climatiques et la faible capacité de résiliences des écosystèmes. D’où la nécessité de faire jouer les synergies des différentes conventions post-Rio pour plus d’efficience dans les actions. Par ailleurs nous avons Aboubacar Allaoui : Comme vous le savez, cette conférence fait suite à celle qui s’est tenue à Nagoya au Japon en 2010 dont 3 résultats majeurs ont été enregistrés, notamment l’adoption d’un nouveau Plan Stratégique mondial 2011-2020 visant à stopper l’érosion de la biodiversité à l’horizon 2020, l’adoption du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation et l’adoption d’une stratégie de mobilisation des ressources financières visant notamment à augmenter les niveaux actuels d’aide publique au développement en soutien à la protection de la biodiversité. Dans le cadre de cette conférence, il s’agissait de faire le point par rapport à la mise en œuvre de ces 3 outils importants et adoptés par tous les Etats parties à la convention sur la diversité biologique, il y a deux ans. Plusieurs autres sujets seront abordés pour conforter les angles d’analyse des cas évoqués. Question : Quel bilan en faites vous ? AA : Deux années se sont écoulées depuis Nagoya et la crise Statue du Mahtma Gandhi biologique (COP 11/CBD) tenue à Hyderabad (Inde), du 8 au 20 octobre 2012. Voici sa réponse à trois questions sur sa participation. De gauche à droite, Med Ali Mlazahahe, coordinateur national du projet Ocb, la directrice générale de l’IUCN et le Directeur Aboubacar Allaoui eu en marge de cette conférence des rencontres avec les pays de la Francophonie et la Commission de l’Océan Indien. Question : Où en sont les Comores dans la mise en œuvre de toutes ces grandes décisions ? AA : Nous pouvons affirmer que l’esprit de Nagoya continue d’insuffler le plan d’action du gouvernement Comorien. A cet effet notre pays vient d’entamer le processus de ratification du Protocole de Nagoya et le dossier va être examiné par notre parlement dans sa prochaine session préalablement à un travail d’appropriation des différentes parties prenantes. Mieux encore, notre pays va bientôt débuter la révision de la stratégie nationale sur la biodiversité en tenant compte des objectifs mondiaux adoptés à Nagoya en 2010 ainsi que de l’élaboration de notre 5ème rapport national sur la biodiversité. Concernant la mise en œuvre du Plan stratégique mondial 20112020 sur la biodiversité, notre pays se conforme aux objectifs visés, avec l’appui des partenaires au développement, notamment le PNUD et le FEM. A ce titre et conformément à l’objectif 11 du Plan Stratégique sur la biodiversité, les Comores ont initié un vaste programme de développement d’un réseau national d’aires protégées terrestres couvrant 20% du territoire national et poursuivra le processus également sur les aires protégées marines couvrant au moins 10% des eaux territoriales sous juridiction nationale. Une fois encore, notre pays s’est plus que jamais engagé à protéger sa biodiversité terrestre et marine remarquables à travers la mise en place d’un réseau national d’aires protégées mais aussi en intégrant le concept d’adaptation aux changements climatiques et la restauration des écosystèmes dans nos programmes de développement. A cet effet, nous comptons organiser une réunion de restitution des différents éléments issus de cette importante rencontre pour éclairer le public des résultats attendus. Aboubacar Allaoui 7 BREVES Novembre-Décembre 2012 Du solaire à Mohéli ’est sous le haut patronage du Vice-président en charge de l’Energie et du Vice-président en charge du Ministère des Finances, Ordonnateur National du FED que la Direction Générale d’Etablissement public MAMWE et la Délégation de l’Union Européenne ont signé le mercredi 21 novembre, à la salle de conférence du ministère, un contrat de subvention de 1,123 milliards de francs comoriens. Pour rappel, ce financement entre dans le cadre de la Facilité C Energie de l’Union Européenne et fait suite à la proposition faite par MAMWE et son partenaire Leignon Synergie Comores. Selon le communiqué de presse diffusé à cette occasion : « Cette subvention contribuera à hauteur de 73,5% du coût du projet d’électrification en énergie solaire des villages de Ndrondroni, Oullah1, Ouallah 2, Hamba, Barakani et Domoni. Le reliquat du financement, soit 26,5% (404,83 millions de francs) sera apporté par le bénéficiaire de la subvention et son partenaire. » Parmi les raisons qui ont poussé la MAMWE et son partenaire accompagnés par le Gouvernement Comorien dans leur choix pour ce type d’énergie dans cette région de l’île, » figure le faible taux de couverture du réseau de distribution (moins de 10% à Mohéli), l’énergie renouvelable est mieux adaptée à l’état environnemental de l’île qui a la chance d’avoir une biodiversité préservée et aussi l’existence d’un programme de protection du Parc Marin, qui coïncide avec la partie de l’île non couverte par le réseau électrique traditionnel ». La réalisation de ce projet prévue pour 48 mois et devrait bénéficier directement à près de 6200 personnes (près de 15% de la population de l’île) qui auront accès à une énergie pérenne, fiable et abordable. Elle permettra l’amélioration de la qualité des services sociaux de base (santé, éducation, eau potable), le développement d’activités économiques locales et l’amélioration de la qualité de vie domestique. Soumettez un projet de recherche au WIOMSA e WIOMSA - Western Indian Ocean Marine Science Association - via son programme MASMA (Marine Science for Management) vous invite à soumettre des notes succinctes sur les 4 thèmes de recherche prioritaires suivants: L i) vulnérabilité, résilience et adaptation ii) ressources côtières iii) gouvernance pour l'avenir iv) thème transversal: recherche sur les services écosystémiques La date limite pour la soumission des notes succinctes de présentation est fixée au 15/12/12. Veuillez noter que cet appel est destiné aux chercheurs de tous les pays de la région, et que ces thématiques de recherche sont importantes pour le développement de nos pays et partagées par l’ensemble des pays membres de la COI. La Conférence de Doha Qatar, du 26 novembre au 7 décembre 2012 Une étape cruciale vers une nouvelle ère des négociations? a réalité des changements climatiques est aujourd’hui appréhendée dans un contexte politique difficile, caractérisé par un agenda qui se concentre surtout sur des enjeux économiques et sociaux à court et L moyen termes. Après le compromis de Durban sur la poursuite des négociations dans le cadre traditionnel des négociations post 2012 et dans celui de la plate-forme de Durban pour un régime post 2020, la 18e Conférence des Parties (CdP) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 8e Conférence des Parties agissant comme Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CRP), qui se tiendront du 26 novembre au 7 décembre 2012 à Doha, constitueront une étape charnière des les négociations sur le climat. Outils de financement pour les pays en développement i la Convention impose aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre le changement climatique et le Protocole de Kyoto des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre , ces 2 accords internationaux leur impose également des engagements relatifs au ressources financières vers les pays en développement. S Leurs règles de fonctionnement et des rapports de mise en œuvre sont régulièrement étudiés par l’ensemble des Parties à la Convention afin d’en améliorer leur efficacité. En renforcement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) chargé d’assurer le fonctionnement du mécanisme financier de la Convention. La Convention et le Protocole ont créé trois nouveaux fonds : •le Fonds Spécial pour les changements climatiques, destiné aux activités liées à l’adaptation aux changements climatiques , au transfert de technologies et à la réduction des émissions ( 100 millions $ versés en 2009) •le Fonds pour les pays mes moins avancés , qui vise à aider ces derniers à mettre en œuvre la Convention, à participer aux négociations et à préparer des programmes nationaux d’adaptation ( 135 millions $ versés en 2009) •le Fonds pour l’adaptation , abondé par des prélèvements à hauteur de 2% de la valeur des unités de réduction générées par les mécanismes de développement propre ( 9 millions $ versés en 2009) Au delà de ces outils de financement direct , le protocole de Kyoto a créé des mécanismes dits de projets , le Mécanisme pour un développement propre (MDP) et la Mise en oeuvre conjointe (MOC) , qui permet aux pays industrialisés de réali- ser et de financer en dehors de leur territoire national des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour satisfaire à leurs obligations. Secrétaire Exécutive Ccnucc
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