Habari za Ulanga_Janv_Fev_Mars_2010:Habari - Comores
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Habari za Ulanga_Janv_Fev_Mars_2010:Habari - Comores
Habari za ULA NGA Les nouvelles de l’Environnement Le journal de l’ONG ‘‘Ulanga-Ngazidja’’ Comores Editorial Protéger l’environnement: une priorité pour les Comores es derniers temps, la question relative à la protection de l’environnement semble ne pas retenir l’attention de nos décideurs. Or, nous ne devons pas nous cacher derrière notre petit doigt pour éviter de voir la forêt de problèmes inhérents à un laisser-aller dans ce domaine. La protection de l’environnement concerne un éventail de situations qu’il convient d’aborder avec rigueur et cela dans un temps, relativement, long. La question de la gestion des déchets le long de notre zone cotière est là pour nous persuader des efforts à investir. Mais, la protection de l’environnement ne pourra se résumer à cette seule thématique. Dans ces colonnes, nous avons pris l’habitude de traiter de la question des conséquences du changement climatique et de son impact sur les petits états insulaires en développement. Nous abordons aussi la question du déboisement qui constitue aussi un élément important de préoccupation avec la prolifération des scies électriques dans tous les recoins du pays. Aujourd’hui se pose aussi avec acuité le problème de l’urbanisation anarchique qui, si on n’y prend pas garde, risque de nous mettre dans des situations difficiles. La question de l'aménagement du territoire semble être laissé aux calendes grecques alors qu’elle constitue un important outil pour une gestion rationnelle de nos ressources. Il est grand temps de se réveiller ! C Hachime Abdérémane Année 2010 °1 Janv-Fév-Mars Prix : 300 FC DOSSIER : Gestion des déchets Pour l'avènement d’une décharge contrôlée ul n’ignore que la gestion des déchets ménagers a toujours achoppé sur l’absence d’une décharge contrôlée, répondant aux normes de sécurité requises pour ce genre d’installations. Lire pages 4 et 5 L’eau miraculeuse du Dr Bakri Assoumani Pour une gestion intégrée de la zone côtière de l’île de Ngazidja Pour de meilleures perspectives dans la réduction des risques Lire page 2 Lire page 3 Page 7 L'Onu déclare 2010 année internationale de la biodiversité L'Onu a proclamé 2010 "Année internationale de la biodiversité", afin de renforcer la prise de conscience quant à la nécessité de préserver la diversité des organismes vivants de la planète. Un moyen également de s'assurer que "la conservation soit une priorité" dans les agendas 2010 des gouvernements. C'est à Berlin, le 11 janvier, qu’a eu lieu le lancement officiel de cette année dont le thème est : Hazrik "La biodiversité, c'est la vie". La production de ce numéro a été rendue possible grâce au Progeco avec l’appui de la Commission de l’Océan Indien et du financement de l’Union Européenne Directeur de la publication : Hachime Abdérémane . B.P 514 Moroni Comores Email : [email protected] Conférence Janvier-Fév-Mars 2010 L’eau miraculeuse du Dr Bakri Assoumani Cette «eau miraculeuse» est un nouveau concept né au Japon, il y a une dizaine d’années. Elle a la vertu de nettoyer la faune microbienne qui peut se développer sur les étals des vendeurs des fruits et légumes, des poissons bref des aliments courants. e Dr Bakri Assoumani, l’expert nutritionniste comorien qui a fait beaucoup parler de lui ces derniers temps vient de quitter la capitale fédérale après sa deuxième mission du 19/11/09 au 10/12/09 auprès de l’Association Nationale pour la Bonne Nutrition et la Sécurité Alimentaire connu sous le sigle comorien SHAHULA na UNONO et dirigée par l’enseignante Nadhirati Mohamed. Le docteur Mohamed Bakri Assoumani, fait partie de ces illustres inconnus de notre diaspora. C’est pourtant un homme bien connu dans le monde des sciences et des biotechnologies. Modeste et d’un accès facile. Le Dr Bakri a un background très fourni. Docteur en sciences et techniques alimentaires, il est Nutritionniste diplômé de l’IRD (Institut de Recherche pourleDéveloppement), Lauréat du prix scientifique Parmentier en 1989 pour la capacité d’innovation. Il est aussi Ancien directeur du laboratoire du Groupe Louis SANDERS et Ancien chercheur du Centre National de Recherche Scientifique enFrance (CNRS). L Depuis 2008, il assure une mission de consultant sur l’amélioration des conditions de stockage et de conditionnement des denrées alimentaires aux marchés de Moroni. Un projet de l’association Shahula na Unono, financé par le projet français de co-développement avec l’Union des Comores. Une séance de restitution des résultats a eu lieu mercredi soir au Cndrs. Les produits qui pourraient bénéficier du traitement Le Dr Assoumani et l’équipe de l’association viennent de monter au Cndrs une unité pour la production de l’eau électrolysée. Cette «eau miraculeuse» est un nouveau concept né au Japon, il y a une dizaine d’années. Elle a la vertu de nettoyer la faune microbienne qui peut se développer sur les étals des vendeurs des fruits et légumes, des poissons bref des aliments courants. Il a montré les avantages de ce produit, qui est non toxique, inodore et quatre vingt fois plus puissant de l’eau de javel. Cette eau et un certain nombre d’appareils permettront de mettre à la disposition des vendeurs et des vendeuses des marchés de la capitale des outils leur permettant de conserver les produits grâce à une hygiène alimentaire renforcée. Dans son exposé, il a fait le tour des produits qui pourraient bénéficier de ce traitement. Cela va de la viande, la volaille, les poissons, les fruits de mer ainsi que les produits laitiers. Il a montré les modes de contamination qui peuvent aller des mains sales en passant par l’eau, les emballages abimés et autres contacts avec des surfaces non traitées. Si la technique exposée a été avalisée par tous les participants, le débat qui a suivi a montré la nécessité d’assurer une appropriation des utilisateurs, à savoir ici, les vendeurs des marchés et les autres parties prenantes comme la Mairie et le syndicat national des agriculteurs comoriens. Cela passe par un travail de sensibilisation et de vulgarisation. Il semble que pour l’heure la Mairie se fait prier et traine les pieds pour jouer son rôle dans ce processus. Et pourtant, elle est un partenaire de choix pour la réussite complète de ce projet. Son bras de fer actuel avec le syndicat des vendeurs ne doit pas la détourner d’autres aspects ayant trait au bien-être de ses administrés. Il est ressorti du débat, qu’il ne faudrait pas perdre de vue l’ensemble du contexte dans lequel évolue ce projet. Il y a des paramètres qui sont hors de contrôle de l’association comme la gestion des conflits au sein de la Mairie. Il n’en demeure pas moins qu’il faudrait trouver des passerelles pour que les actions initiées par l’association Shahula na Unono puissent produire les effets escomptés. Rien n’a jamais été facile chez nous comme l’a rappelé judicieusement le doyen de la faculté des Sciences, le Dr Ouledi. La technique est au point. L’association a les moyens de relever le défi et c’est sa raison d’être. Pour un meilleur de la qualité des aliments que nous consommons quotidiennement, cette technique doit être mise en œuvre assez rapidement car contrairement à l’adage « mkomori kafu ha mikrobe », le comorien meure le plus souvent de …microbes. Comité de rédaction Habari za Ulanga Ouledi Ahmed Said Hassani Mohamed Hachime Abdérémane Yahaya Ibrahim Ambadi Issouf Aboulhouda Youssouf Photos : Hachime Abdérémane Réalisation : Madjuwani 2 Exposition photographique Janvier-Fév-Mars 2010 Pour une gestion intégrée de la zone côtière de l’île de Ngazidja Lle but de la GIZC est de permettre à terme la transmission d’un patrimoine naturel et paysager de qualité en préservant les habitats naturels et les espèces et en restaurant les paysages dégradés et d’assurer l’adéquation entre l’exploitation des ressources et les capacités trophiques du milieu et à maîtriser la pression urbaine et nautique s’exerçant sur le milieu. ’après midi du 11 novembre dernier a eu lieu au Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (Cndrs), le vernissage d’une exposition photos organisée par l’Association UlangaNgazidja avec l’appui du programme régional pour la gestion des ressources marines et côtières (Progeco). Le vernissage était rehaussé par la présence du Chargé d’Affaires ai. de la Jamahiriya libyenne aux Comores, du conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, des directeurs du Cndrs et de l’Environnement de l’Union et de l’île et du point focal national du Progeco monsieur Mohamed Halifa. Le premier à prendre la parole fut monsieur Ainoudine Sidi le directeur du Cndrs, pour souhaiter la bienvenue des participants dans son établissement et montrer que celui-ci est ouvert à toutes les actions de vulgarisation dans le domaine social et scientifique. Pour sa part monsieur Halifa a tracé un tableau des actions du Progeco et a montré que les Comores ont toujours occupé une place de choix dans les appels à proposition. Il a tenu à louer les capacités des équipes communautaires dans la rédaction et la défense de projets. Quant au président d’Ulanga Ngazidja, le docteur Ahmed Oulédi, il a dans un premier temps mis l’accent sur la détermination de quelques militants à se battre contre L vents et marées pour que les questions environnementales puissent occuper une place de choix dans le discours politique. Ensuite, il a exposé de long en large le plan de l’exposition qui s’articule sur cinq parties. La première traite d’une population tournée historiquement vers la mer. Richesse en ressources marines et côtières La deuxième partie parle d’un espace marin et littoral exceptionnel. La troisième des fonds marins riches en biodiversité. La quatrième partie traite des pratiques qui détruisent l’environnement marin et côtier et la cinquième appelle pour le renforcement de la gestion intégrée de la zone côtière. Pour Ulanga Cette Exposition sur la gestion intégrée de la zone côtière a été conçue pour permettre à tous de prendre la mesure de la richesse en ressources marines et côtières de l’île de Ngazidja mais aussi des menaces qui pèsent sur elles. Elle a pour but de contribuer à la sensibilisation de la population sur le potentiel existant en matière de ressources côtières et marines et sur les pratiques qui les mettent en péril. Il s’agit de faire comprendre à tous les bénéfices tangibles de la sauvegarde, la conservation, la valorisation et l’utilisation durable des ressources côtières et marines. Pour rappel le but de la GIZC est de permettre à terme la transmission d’un patrimoine naturel et paysager de qualité en préservant les habitats naturels et les espèces et en restaurant les paysages dégradés. La clé de voûte de cette démarche est le Programme Régional de Gestion durable des Ressources des Zones Côtières des pays de l’Océan Indien (ProGeCo), financé par l’Union Européenne. Elle consiste à assurer l’adéquation entre l’exploitation des ressources et les capacités trophiques du milieu et à maîtriser la pression urbaine et nautique s’exerçant sur le milieu. Et aussi pour mémoire, une démarche GIZC est conduite depuis quelques années dans les pays de Commission de l’Océan Indien. La clé de voûte de cette démarche est le Programme Régional de Gestion durable des Ressources des Zones Côtières des pays de l’Océan Indien (ProGeCo). Financé par l’Union Européenne, le Progeco apporte un appui méthodologique et financier important à de nombreux acteurs intervenant dans le GIZC notamment des administrations, usagers, associations de protection de l’environnement. Il a impulsé une dynamique régionale qui permet à de nombreux acteurs de la COI de réaliser l’articulation de la gestion intégrée de la mer et du littoral. 3 Dossier: Pour l’avènement d’une décharge contrôlée Janvier-Fév-Mars 2010 Pour l’avènement d’une décharge contrôlée La question de l’aménagement des points de collecte des déchets a elle aussi été abordée. Elle a mis en exergue les difficultés à trouver des points de collecte dans toutes les zones. Cependant avec l’appui des associations des quartiers, ce problème trouvera une issue favorable, selon le maire de la capitale ur invitation du viceprésident en charge de l’Agriculture de la Pêche, de l’Environnement, de l’Energie, de l’Industrie et de l’Artisanat monsieur Idi Nadhoim, les différentes parties prenantes sur la question du suivi du processus de mise en place de la décharge contrôlée de Hamanvou se sont réunis le vendredi dernier à l’hôtel Itsandra beach, pour faire le point sur cette importante question. Nul n’ignore que la gestion des déchets ménagers a toujours achoppé sur l’absence d’une décharge contrôlée, répondant aux normes de sécurité requises pour ce genre d’installations. Parmi les participants figuraient outre le vice-président, le ministre des transports, la commissaire générale au Plan, le représentant adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement S 4 (Pnud), le maire de Hamavou et le maire de Moroni avec leurs équipes. On a noté la présence de représentants des ambassades chinoise et américaine accréditées dans notre pays , le représentant de l’Asecna aux Comores, un représentant des Douanes, le directeur de l’aéroport international ainsi que des hauts cadres de l’Aviation civile. Le responsable, de la composante déchets, du Programme de Coopération Décentralisée (Pcd), Said Mahamoudou, a posé les Eléments de la problématique en se basant sur une l’étude HYDROPLAN (2003), selon laquelle « la croissance urbaine aux Comores et la dégradation sanitaire des grandes agglomérations pose le problème de la surproduction et de la gestion des ordures ». Les administrations locales n’ont pas été en mesure d’apporter des solutions durables au problème de la salubrité dans les agglomérations. On peut considérer aujourd’hui qu’il s’agit là d’un véritable fléau » Il a passé en revue ce qui a été fait par le Pcd, notamment des études, des actions et un plan de gestion rationnel. C’est ainsi qu’appui à la structuration de l’intercommunale- de l’agglomération de Moroni (AIAM) a été réalisé, cette structure regroupe actuellement 11 localités, des actions de mobilisation citoyenne et sensibilisation entamées, une Opération pilote « Itsandra, Journée Ville Propre », une Journée quartiers propres ainsi qu’une Table ronde télévisée ont été menés les 27 et 31 décembre dernier. Il a par ailleurs situé les niveaux d’intervention de la filière notamment au niveau des ménages, sur les points de collecte, au niveau du transport et à la fin au niveau de la décharge principal. Il a, en outre, tracé les grandes lignes du Pcd au cours de cette nouvelle année. Au cours du débat qui a eu lieu, chacun des participants est intervenu dans un esprit constructif pour essayer de voir dans quelle mesure il pouvait apporter des éléments susceptibles de résoudre la question relative à l’opérationnalisation de la décharge de Hamanvou. Quant au maire de Hamavou M. Hatubou, il a, une fois de plus, réitéré la disponibilité de sa commune à accueillir la décharge contrôlée. Dossier: Pour l’avènement d’une décharge contrôlée Il restait au niveau des participants à discuter des préalables qui empêchent, pour l’heure, le démarrage des travaux. Ces préalables concernent l’appui à la mise en place d’un comité paritaire pour le suivi de la gestion de la décharge de Hamanvou. Il s’agit de réceptionner les listes des personnes mandatées par les organismes membres du comité. Déjà l’AIAM et la commune de Hamavou viennent d’envoyer leurs mandataires. Il reste à officialiser le document. En ce qui concerne l’autorisation officielle de l’Aviation Civile par rapport au risque aviaire, le ministre des transports a informé les participants que l’autorisation sera signée sous peu. Cette autorisation contiendra un point relatif au cahier de charges. Parmi les autres préalables, il a été demandé la transmission au PCD d’un titre affectant durablement le terrain du site à l’implantation de la décharge. La commune de Hamavou a déjà produit l’acte de donation, le document doit être légalisé au niveau du ministère des finances. Le vice-président a garanti que cela sera fait. La question de l’aménagement des points de collecte des déchets a elle aussi été abordée. Elle a mis en exergue les difficultés à trouver des points de collecte dans toutes les zones. Cependant avec l’appui des associations des quartiers, ce problème trouvera une issue favorable, selon le maire de la capitale. Il a été aussi demandé d’étudier la mise en place de points de collecte dans certaines localités de la zone abritant la décharge. Quant à l’apport de la contribution nationale et locale pour les différents travaux (contrepartie nationale) le vice-président a affirmé l’engagement Janvier-Fév-Mars 2010 de l’Etat dans la réalisation de ces travaux. Il a assuré qu’un Bulldozer devra être sur zone, d’ici peu. Il a affirmé par ailleurs que les autorités seront vigilantes pour que toutes les procédures de sécurité soient respectées. Dans le cas contraire, l’Etat prendra ses responsabilités par les mesures de sauvegarde qui s’imposeront. Au cours du débat, l’idée de mettre en place une structure pérenne pour le suivi des activités est revenue plusieurs fois. On peut valablement penser que le comité paritaire pourrait, dans un premier temps, coiffer le travail et permettrait d’avoir une vision plus claire de l’agencement des différentes structures ainsi que de leur interopérabilité. Cette rencontre aura permis de voir que la gestion des déchets demeure une préoccupation majeure de nos décideurs. Espérons que cette bonne initiative ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Ca urge, comme dirait l’autre. Légendes : Page de g. (en haut) le directeur du PCD entouré du préfet du Centre et du président d’UlangaNgazidja, et en bas : nettoyage dans le quartier de Iroungoudjani. Ci-contre (en haut) : nettoyage du site de Itsangadjou à Magoudjou et en bas; circuit proposé pour une gestion intégrée des déchets ménagers 5 Patrimoine Janvier-Fév-Mars 2010 Conférence à Mamoudzou : le patrimoine historique, naturel et culturel des Comores Le patrimoine historique, naturel et culturel des Comores : Tel est le titre de la conférence tenue à la salle de cinéma de Mamoudzou, devant un public évalué à près de 250 à 300 personnes, le lundi 23 novembre 2009. ette conférence a été organisée par l’Association des Naturalistes de Mayotte et entre dans le cadre des échanges initiés entre les associations et ONG en environnement de l’archipel des Comores. Elle a été animée par le Dr OULEDI Ahmed, président de «Ulanga Ngazidja» et Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques à l’Université des Comores. Entomologiste mais aussi passionné d’histoire, d’art et de culture, Dr OULEDI a, une heure durant, a dressé un panorama complet appuyé par un déroulé de superbes photos du patrimoine comorien mais aussi des menaces qui pèsent sur richesse. Le conférencier a d’abord eu à resituer la place des Comores dans l’espace indiano-océanique. Carrefour entre le monde arabo-musulman, l’Afrique, l’Asie et l’Europe l’archipel des Comores est une terre originale de par sa géologie, sa population, sa culture et son écologie spécifique. Il recèle de nombreuses richesses tant au niveau de son patrimoine historique, naturel et culture. Certains biens de ce patrimoine présentent un intérêt exceptionnel qui nécessite leur préservation en tant qu’élément du patrimoine national, régional voire mondial. L’importance que représente, pour le peuple comorien et tous les peuples du monde, la sauvegarde de ces biens uniques et irremplaçables doivent conduire au développement de programmes concrets de sauvegarde, de conservation, de préservation et de C 6 valorisation. Le patrimoine historique comprend à la fois les monuments historiques, les sites archéologiques, les édifices liés aux anciens sultanats, les édifices religieux, les fortifications et les sépultures. Le patrimoine naturel concerne également de nombreux sites écologiques d’espèces végétales et animales dans des habitats naturels très diversifiés. Le patrimoine culturel et traditionnel est né du brassage de population des différentes îles. Il est fait d’une grande richesse culturelle faite de contes, de danses, de mythes et de traditions pour la plupart séculaires. L’archipel figure parmi les « hots spots » de la diversité biologique mondiale. La variabilité des données climatiques, géomorphologiques, géologique et de pédogenèse contribue à une diversité des habitats et une diversité biologique exceptionnelle. dont l’aspect esthétique et paysager et l’intérêt scientifique et écotouristique sont indéniables. Ces sites vont des plages aux forêts primaires en passant par les mangroves, les herbiers ou les récifs coralliens. L’archipel figure parmi les « hots spots » de la diversité biologique mondiale. La variabilité des données climatiques, géomorphologiques, géologique et de pédogenèse contribue à une diversité des habitats et une diversité biologique exceptionnelle. Sa topographie, ses paysages et son climat ont favorisé une différenciation très remarquable La culture et les traditions sont nombreuses et rythment la vie quotidienne de la société. De nombreux cérémonies, festivités, jeux et activités d’animation sont organisés régulièrement et tout au long de l’année. Tous les villages ou presque disposent d’une place publique (Bangwé) où les aînés et les jeunes, chacun de son côté, s’adonnent aux cartes, au mraha ou au domino. L’archipel recèle des richesses importantes en matière de patrimoine historique, naturel et culturel. Ce patrimoine est essentiellement constitué d’une part de monuments historiques et d’édifices de grande valeur, d’une flore à la fois terrestre et marine, riche en espèces endémiques à vertus multiples et d’autre part, d’une faune assez diversifiée renfermant de nombreuses espèces d’envergure mondiale. Il est de plus en plus menacés de destruction et de disparition par des causes diverses dont les dégradations naturelles, les actions anthropiques et/ou l’évolution rapide de la vie sociale et économique. Il est peu préservé et subit le poids du temps et des intempéries. Les dégradations, les destructions ou les disparitions subies constituent un appauvrissement néfaste du patrimoine du peuple comorien et de tous les peuples du monde. La protection de ce patrimoine à l’échelon national reste difficile en raison de l’ampleur des moyens qu’elle nécessite et de l’insuffisance des ressources économiques, scientifiques et techniques actuelles des Comores. Devant l’ampleur et la gravité des dangers qui le menacent, il incombe à tout un chacun de participer à la protection et la valorisation de ce patrimoine historique, culturel et naturel de valeur nationale et/ou universelle exceptionnelle. Une action urgente est nécessaire pour contribuer à sa sauvegarde, sa conservation, sa préservation et sa valorisation à travers des actions d’études, de recherches, de formation, de documentation et d’information et à travers la mise en œuvre de projets et d’interventions impliquant tous les acteurs de développement et en particulier les communautés de base. Gestion des catastrophes Dans la stratégie de réduction des risques de catastrophes naturelles élaborée par l’OU (ISDR), tous les pays du monde sont classés en fonction de leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Et dans cette stratégie, par rapport au nombre d’habitants, la Colombie, les Comores, la République dominicaine, le Guatemala, la Birmanie et le Vanuatu sont les pays les plus exposés. lors que l’actualité de l’année 2009 s’était focalisée sur la tenue de la conférence de Copenhague sur le climat, la question relative au changement climatique ne semble pas, pour l’heure, une donnée qui soit suffisamment inscrite dans la problématique du développement des iles de la lune. Et pourtant chaque jour qui passe nous apportent des éléments qui révèlent l’ampleur du phénomène. Lors de son allocution au sommet de Copenhague le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner combien notre pays est devenu vulnérables face aux aléas de la nature. Tout le monde se rappelle les crues de certaines rivières à Ngazidja, notamment dans le FOCUS A 7 Janvier-Fév-Mars 2010 Pour de meilleures perspectives dans la réduction des risques Hambou, où les populations ont vécu pendant des semaines, sous le traumatisme d’être emportées par les flots. Il nous faut savoir que les changements climatiques représentent un défi important pour le développement économique et social des états insulaires en développement (Peid). Ce n’est un secret pour personne que nos pays sont particulièrement vulnérables, dans la mesure, où nos économies dépendent pour une grande part des ressources naturelles sensibles au climat. C’est dans cette optique que nos pays se doivent d’intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans toutes leurs politiques et priorités de développement pour essayer de réduire leur vulnérabilité et le coût de l’adaptation. Nous savons que le monde est régulièrement secoué par des catastrophes dont les incidences augmentent en intensité et en fréquence. Il est aussi essentiel qu’il faudra dès maintenant entreprendre des actions conjointes et coordonnées et éviter que cha- cun n’agisse dans son petit coin. Pour ce faire, il est important de renforcer la volonté politique de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé et de la société civile. Si, dans une certaine mesure, notre pays subit de façon disproportionné les effets des catastrophes et du changement climatique, il n’en demeure pas moins, que l’on assiste aujourd’hui, à une meilleure prise de conscience des liens inextricables qui existent entre la vulnérabilité aux catastrophes, la pauvreté et le développement. Création du Cosep La dispersion des efforts n’est plus de mise au moment où l’on assiste à une crise financière qui risque de réduire les efforts des bailleurs de fonds envers cette question cruciale pour l’avenir de la planète toute entière. La création du Centre des Opérations de Secours et de la Protection civile (Cosep) constitue, sans nul doute, un pas important dans la bonne direction. Les Comores, en tant que Peid doivent prendre la mesure du combat qui doit être mené pour que les résolutions qui sont prises au sein des diverses instances soient traduites en actes. Pour ce faire, nous devons tous travailler en synergie. Car si la pauvreté est la principale cause de la vulnérabilité, elle est cependant aggravée par les catastrophes, qui ont des conséquences aussi lourdes que les autres facteurs de paupérisation sur les personnes, les biens et l’environnement. Dans la stratégie de réduction des risques de catastrophes naturelles élaborée par l’ONU (ISDR), tous les pays du monde sont classés en fonction de leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Et dans cette stratégie, par rapport au nombre d’habitants, la Colombie, les Comores, la République dominicaine, le Guatemala, la Birmanie et le Vanuatu sont les pays les plus exposés. Alors, la politique de l’autruche ne doit pas être de mise dans ce secteur. Message Janvier-Fév-Mars 2010 UNION DES COMORES, ILE AUTONOME D’ANJOUAN Projet “Engagement Communautaire pour le Développement Durable“ Komori Ya Leo Na Meso Porteur du projet : OG Anglaise, Bristol Zoo Gardens Avis de recrutement I. BREVE DESCRIPTIO DU PROJET communautés cibles et leurs représentants l’animation de partenariats fructueux avec les parte- Le projet ECDD cherche à engager les communautés riveraines de la forêt dans la gestion territoriale intégrée des forêts des Comores pour : contribuer à l’amélioration des conditions de vies des populations, améliorer la durabilité de l’exploitation des ressources, préserver les écosystèmes forestiers et leur biodiversité. Les interventions du projet ECDD sont fondées sur : un engagement à long-terme au travers d’une ONG comorienne en cours de création ; l’analyse participative des problématiques ; la mise en œuvre de solutions appropriées par les communautés avec l’appui du projet : l’intensification agricole bio, la restauration de la fertilité, des activités économiques durables, le renforcement des capacités des bénéficiaires pour la gestion communautaire locale des ressources naturelles. Le projet travaille en étroite collaboration avec le gouvernement de l’Union et l’administration de l’Île Autonome d’Anjouan, l’Université des Comores, le CNDRS, le PNUD et les ONGs. Le projet ECDD travaille à Anjouan depuis Janvier 2008, mais s’élargira en 2010 sur l’île de Mohéli. II. DESCRIPTIO DE POSTE Titre du Poste : Coordinateur insulaire, Ile Autonome d’Anjouan Durée du contrat : Contrat d’essai pendant 4 mois, puis 1 an renouvelable (suite à l’évaluation) Prise de fonction : Février/ Mars 2010 Salaire : Le salaire intéressant sera à discuter en fonction de l’expérience du candidat, la principale motivation du candidat devra rester le travail et l’opportunité d’assister les paysans des Comores Sous la supervision générale du Coordinateur National du projet ECDD, et en étroite collaboration avec les Responsables développement rural et biodiversité du projet, le Coordinateur Insulaire sera chargé de : le suivi et évaluation du travail sur le terrain l’organisation du travail et le « management » de l’équipe ECDD à Anjouan l’entretien de bonnes conditions de travail avec les naires comoriens et étrangers ; (Gouvernement, Administration, institution internationales, ONG et associations). la représentation du projet ECDD dans les ateliers, conférences et discussions concernant les domaines d’intervention du projet ; le développement de l’ONG Komori ya Leo na Meso sur Anjouan III. PROFIL DES CADIDATS Homme ou femme disposant d’une très bonne connaissance du contexte anjouanais Au moins 5 ans d’expérience dans les domaines du développement, de l’agriculture ou de l’environnement ; expériences dans l’appui agricole et dans les approches participatives appréciée ; Passionné et motivé pour s’engager à long-terme dans l’appui au développement des communautés rurales Bonnes capacités relationnelles, contact facile dans les communautés, prêt à vivre avec ces communautés ; Ouvert aux nouvelles approches et idées, grande capacité d’adaptation, expériences dans la gestion de litiges ou de conflits, esprit d’initiative Très bonne maitrise Français et en Comorien, maitrise de l’anglais sera un atout Bonnes capacités rédactionnelles et d’expression, connaissance en informatique et bureautique, disposer du permis de conduire (moto, voiture) IV. ACTE DE CADIDATURE Les personnes intéressées sont priées de déposer leur dossier de candidature avant le 15 Février 2010 à minuit au bureau du projet à Hombo (2ème route à gauche après le consulat de France, panneau ECDD) ou envoyer par courrier électronique à l’adresse suivante [email protected]. Le dossier doit comprendre un Curriculum vitae (formation, expérience, détails personnels) et une lettre de motivation (maximum 1000 mots). Pour toute information complémentaire, appelez le Coordinateur ational, Hugh Doulton, au 3342559. Seuls les candidat(e)s retenu(e)s pour des entretiens seront contactés, merci de votre compréhension.
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