Habari za Ulanga_Avril_Mai_Juin_2009:Habari - Comores
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Habari za Ulanga_Avril_Mai_Juin_2009:Habari - Comores
Habari za ULA NGA Année 2009 °2 Avril-Mai-Juin Prix : 300 FC Les nouvelles de l’Environnement Editorial Pour un reveil du mouvement associatif e Mouvement associatif comorien, après une période d'attentisme, semble se réveiller et prendre la mesure du champ de ses activités. En effet, face à un espace que l’Etat n’arrive pas , faute de moyens, à appréhender, les associations ont leur cartes à jouer. Loin de nous, l’idée que la place de l’Etat est à prendre. Il s’agit de jouer un rôle d’appui à des activités qui ne sont pas suffisamment pris en compte par la sphère étatique Aujourd’hui, les Ong et autres mouvements de la société civile ont les capacités de mobiliser des fonds au service du développement.La communauté financière internationale est , semble t-il, décidé à soutenir des actions d’envergure qui seraient initiées par des structures de la société civile. Mais pour cela, il nous appartient de faire la démonstration de nos capacités à une saine gestion des ressources disponibles. Pour ce faire, il convient d’aller plus en avant dans le renforcement des capacités tant dans les domaines systémiques, institutionnelles et individuels. Il faudrait essayer de sortir des sentiers battus et faire preuve d’innovation et de savoirfaire. C’est à ce prix, que nous gagnerons la confiance des uns et des autres dans la construction de solides partenariats pour capter la manne financière qui cherche à se placer dans des créneaux porteurs. Et de ce point de vue, l’environnement constitue le nouveau terrain de tous les audaces. L Hachime Abdérémane Le journal de l’ONG ‘‘Ulanga-Ngazidja’’ Comores Plan de Communication et des outils d’Ulanga-Ngazidja pour une meilleure gestion des ressources de la zone marine et côtière Une vue des participants CA un réseau important dans les négociations « Climat » Lire page 2 Dossier ProGeCo Validation du Plan de communication et des outils d’Ulangagazidja pour une saine gestion des ressources naturelles Lire pages 4 et 5 Le Concours scolaire a été lancé. Lire en dernière page Mangrove de Séléani (Hamahamet) La production de ce numéro a été rendue possible grâce au Progeco avec l’appui de la Commission de l’Océan Indien et du financement de l’Union Européenne Directeur de la publication : Hachime Abdérémane . B.P 514 Moroni Comores Email : [email protected] Concours Avril-Mai-Juin 2009 Projet “OCB”. Confection de matériel en apiculture améliorée Une initiative pour faciliter la relance de cette activité en milieu rural Ces formations en renforcement des capacités des artisans font suite à une première formation en apiculture améliorée dont 80 personnes de ces localités l’ont bénéficié dans le cadre des formations organisées par le projet “OCB”. e projet « OCB» financé par le PNUD et le programme des Volontaires des Nations Unies, organise du 13 au 16 avril 2009 et du 20 au 23 avril 09, trois ateliers de formation en confection de matériel en apiculture améliorée au profit de 80 artisans venant de 13 villages de la zone de la forêt du Karthala. Ces formations font suite à une première formation en apiculture améliorée dont 80 personnes de ces localités l’ont bénéficié dans le cadre des formations organisées par le projet « OCB ». Rappelons que l’apiculture améliorée, par opposition à la cueillette et l’apiculture traditionnelle, est un élevage des abeilles par l’Homme dans une ruche pour récolter des produits en quantité élevée et de haute qualité, parmi lesquels le miel et la cire. Pour cela, l’homme doit fournir une « maison » aux abeilles. Cette activité présente les avantages suivants : (i) supplément d’aliments non périssables à la population rurale, (ii) source de revenus, (iii) création d’emplois pour les artisans locaux, L (iv) augmentation des productions agricoles grâce à la pollinisation, (v) investissement de base peu élevé et (vi) activité praticable par tous (homme et femme). Aussi, un intérêt croissant s’est manifesté, ces derniers temps, pour le potentiel qu’offre l’apiculture améliorée en tant qu’outil de développement. Cela tient à une volonté affichée de diriger davantage les efforts de développement vers des projets de petite envergure et de favoriser les initiatives locales. De plus l’apiculture améliorée permet aux populations d’utiliser les ressources naturelles – les abeilles et les fleurs – sans endommager l’environnement. Qui sont les bénéficiaires de ces formations ? Deux artisans comoriens se sont portés volontaire pour être encadrés en confection de matériel apicole par M. Zabré Sylvain, un Volontaire des Nations Unies International, Spécialiste en la matière et qui a travaillé avec l’équipe du projet « OCB » ces derniers mois. Ces deux artisans assurent à leur tour ces formations actuellement au profit d’autres artisans comoriens avec l’appui du projet « OCB ». Les principaux bénéficiaires de ces formations sont des artisans qui ont des connaissances solides en menuiseries, en soudure et en couture. Parmi ces artisans, 28 hommes se spécialisent en confection de ruche de type KTBH (Kenyane), 20 femmes et 6 hommes se spécialisent en confection de combinaison (tenue) et 26 personnes pour la confection d’enfumoir; outil utilisé et qui dégage de la fumée pour empêcher les abeilles de mordre les éleveurs. Rappelons que la zone de la forêt du Karthala est l’une des zones d’intervention du projet « OCB » en vue d’un changement de comportement des communautés pour une gestion durable des ressources naturelles. Les villages de cette zone ont eu l’intelligence d’identifier et de prioriser la formation en apiculture améliorée, comme étant une des formations urgentes dans le cadre du plan de formation dont ils sont parmi les principaux initiateurs et bénéficiaires. Pourquoi ces formations ? L’objectif de ces formations est de permettre à des artisans comoriens d’acquérir les connaissances nécessaires pour la confection au niveau local, du matériel requis pour se lancer en apiculture améliorée sans faire recours à du matériel importé et dont le coût serait inaccessible. Les communautés locales de la zone de la forêt du Karthala estiment qu’il est temps de se lancer dans cette activité de manière très professionnelle et sans risque, contrairement à la cueillette ou l’apiculture traditionnelle encore appliquée aux Comores avec tous les risque liés (piqûres évidentes, chute brutale dans les arbres, incendies, miel de mauvaise qualité, etc .). Ainsi, dans chaque village de la forêt du Karthala, non seulement qu’il y a actuellement au moins 6 personnes formées en apiculture améliorée, mais également il y aura 6 artisans spécialistes en confection de matériel au niveau local. Lire la Suite en dernière page Comité de rédaction Habari za Ulanga Démonstration du matériel 2 Ouledi Ahmed Said Hassani Mohamed Hachime Abdérémane Yahaya Ibrahim Ambadi Issouf Aboulhouda Youssouf Photos : Hachime Abdérémane Réalisation : Madjuwani CLIMATE ACTION NETWORK Avril-Mai-Juin 2009 CAN : un réseau important dans les négociations “Climat” AN compte plus de 400 organisations de la société civile provenant de 85 pays agissant pour promouvoir l’action des gouvernements, du secteur privé et des individus afin de limiter le changement climatique provoqué par l’homme à tous les niveaux et d’une manière écologiquement durable. Le CAN s’appuie sur un « Board » (comité de coordination globale), les « Nodes » (points focaux nationaux et régionaux) pour la communication entre les acteurs de la société civile et le suivi de la mise en œuvre des accords sur le climat. La région Afrique est faiblement représentée dans cette coalition d’ONGs. ENDA, en tant que « Node » des régions Afrique de l’Ouest et Centrale, tente de mobiliser tous les acteurs de la société civile de ces régions concernés par cette problématique. Une mobilisation qui se traduit par un effort C particulier en matière d’information, de sensibilisation et de renforcement de capacités, avec entre autres, la publication du bulletin électronique “ E n v i r o n n e m e n t Développement», la participation à des séminaires et aux Conférences des Parties. Une force de proposition Aujourd’hui, le CAN est le répondant des acteurs de la société civile au niveau du Secrétariat de la Convention « Climat” et une force de proposition durant les négociations sur le changement climatique. Il véhicule à travers le journal ECO, diffusé lors des sessions de la Conférence des Parties, les points de vue des organisations de la société civile sur les questions à l’ordre du jour. Il s’agit, entre autres questions importantes examinée à la COP 13 et 14de Bali et de Poznan, de l’après Protocole de Kyoto face aux changements climatiques, de la déforestation évitée, de la gestion et du fonctionnement du fo, de l’adaptation nds pour l’adaptation, du transfert de technologie, de la réduction des émissions découlant du déboisement et du marché international du carbone issu du Protocole de Kyoto Le bulletin ECO s’est imposé comme un journal critique, lu et apprécié des délégations à la Conférence. En plus de cette publication, le réseau CAN mène d’autres activités de lobbying telles que les conférences de presse, les sessions parallèles, les manifestations pour influer sur les négociations. Toujours dans son objectif de renforcer l’impact des organisations de la société civile le réseau CAN est entrain de réfléchir sur la manière dont la société civile peut le mieux pousser « la feuille de route de Bali » vers des résultats acceptables d’ici deux ans à Copenhague. Pour rappel, « La feuille de route de Bali » comprend quatre importantes composantes : l’atténuation, l’adaptation, le transfert de technologie et, l’investissement et les finances. Chacune de ces questions exige une compréhension claire et une participation active de tous, en particulier des organisations de la société civile africaine concernées à tous les niveaux. Yous Climate Action etwork (CA) est le plus grand réseau d’organisations non étatiques internationales, locales et régionales intervenant dans le domaine des changements climatiques. Il joue un rôle crucial en tant que réseau unique reliant des organisations actives dans le plaidoyer et le développement de politique sur le climat aux trois niveaux du débat : local, national et international, qui deviennent de plus en plus interdépendants. Emmanuel Seck (ENDA) Visite du chargé de communication du Progeco u mois de mars Pooben arayanen, le chargé de communication a effectué une viste aux Comores. Il a eu à faire des visites dans les iles où il a pu discuter avec les différents responsables qui gèrent des projets financés par le Progeco. Ainsi le 28 mars, il a tenu une rencontre avec Ulanga-gazidja et le Cndrs pour évaluer l’état d’avancement des volets communications. Monsieur arayanen a pu apprécier la qualité du travail qui mené et s’est montré disponible pour appuyer toute demande de soutien pour que le travail engagé puisse apporter des impacts positifs au niveau des communautés. A Au premier plan, Pooben arayanen 3 Dossier Avril-Mai-Juin 2009 Le Plan de Communication Un plan de communication et des outils pour mieux gérer les ressources marines et côtières de l’île de Ngazidja u 20 au 21 mars dernier, s’est tenu à la salle de conférence de la faculté des sciences, un atelier de validation d’un plan de communication et d’un guide des messages qui seront mis en œuvre par l’Ong Ulanga-Ngazidja avec l’appui du réseau de ses associations partenaires. Une soixantaine de participants venant de divers secteurs de la zone côtière ainsi que des secteurs des medias et de différents organismes avaient pris part à la rencontre qui entre dans le cadre du lancement des campagnes d’éducation environnementale sur la gestion durable des ressources marine et côtières de l’ile de Ngazidja et ce avec l’appui du Programme régional de gestion durable des ressources des zones côtières des pays de l’Océan Indien (Progeco). Ce Plan de communication D environnementale repose sur la volonté commune de sauvegarder, de conserver, de valoriser et d’utiliser rationnellement les ressources marines et côtières de notre milieu insulaire. Il est, de ce fait, un instrument essentiel pour véhiculer des informations pertinentes sur les ressources environnementales existantes et aussi sur les menaces pesant sur elles. Il propose des alternatives à un certain nombre de problèmes recensés sur les écosystèmes côtiers et marins et, présente toute une panoplie d’activités pouvant contribuer à la réduction des facteurs qui contribuent à leur dégradation rapide. Les principaux axes d’intervention proposés reposent sur la promotion de comportements responsables, qu’il s’agisse de la gestion des ressources marines et côtières que des pratiques qui fragilisent le littoral, les mangroves, les plages… Séance plénière Objectif global, objectifs spécifiques L’objectif global. Il s’agit de concevoir une stratégie de communication environnementale opérationnelle en vue d'informer et de sensibiliser la population pour une meilleure compréhension et gestion de l'environnement marin et côtier et pour une plus grande implication des différents acteurs dans la sauvegarde, la conservation, la valorisation et l’utilisation durable des ressources côtières et marines Objectifs spécifiques • informer la population de façon structurée, graduelle et continue sur l’état de l’environnement du pays et la faire participer activement à la prise de décision concernant la gestion et la mise en valeur des ressources côtières et marines. • Informer la population sur la nature et les conséquences de la dégradation de l’environnement ainsi que sur les moyens de les solutionner • diffuser des versions vulgarisées des études et publications scientifiques produits dans le cadre d’une gestion durable des ressources côtières et marines, • Développer un programme scolaire d’éducation environnementale, • Créer et faire fonctionner des expositions permanentes sur les principales ressources côtières et marines afin de faire comprendre à l’aide de photos les problèmes de dégradation de l’environnement côtier et marin et également l’importance de maintenir et de restaurer les écosystèmes spécifiques et les ressources marines et côtières. 4 Un animateur de Ulanga, Said Hassani Mohamed Dossier Il est en effet conçu pour permettre la sensibilisation de toutes les catégories sociales, les communautés de base, les associations de développement et les institutions locales et nationales. L’implication de tous ces acteurs est un des éléments clés de réussite des campagnes d’information et de sensibilisation qui seront développées en commun. Ce Plan devra aider à terme l’ensemble des acteurs intervenant dans la protection et la valorisation de l’environnement marin et côtier à mieux se coordonner et à œuvrer de concert pour stimuler les changements de comportement pour la nécessaire gestion rationnelle des ressources marines et côtières de l’île. En élaborant ce plan et ces outils l’ONG « Ulanga Ngazidja », les associations de défense de l’environnement, les institutions de l’île de Ngazidja et de l’Union des Comores ainsi que les partenaires opérant dans le domaine de l’environnement ont voulu Avril-Mai-Juin 2009 Un groupe de travail répondre à un impératif, qui est de prendre à bras le corps un des problématique des petits états insulaires en développement, à savoir la gestion intégrée des zones côtières. Ainsi ce plan est basé sur un état de lieu de l’environnement marin et côtier de l’île de Ngazidja et sur les effets néfastes de nos comportements et de nos pratiques quotidiens sur ce milieu fragile. l se propose de développer l’éducation environnementale des différentes couches de la population, de faire en sorte qu’elles soient bien informées et soutiennent les efforts de saine gestion des ressources côtières et marines. Il reste que tout cela nécessite de la part de nos décideurs dans les iles de la lune d’oser prendre les mesures qui s’imposent pour que nous puissions vivre dans un environnement assaini. Or le temps passe, et pour une fois, nous devons cesser de toujours travailler dans l’urgence. “Commencez par changer en vous-même ce que vous voulez changer autour de vous” Mahatma Gandhi Pourquoi communiquer? D biliser la population et les différentes catégories sociales sur les enjeux et les problèmes environnementaux à la population en général et à la jeunesse en particulier, notamment sur l’intérêt de gérer rationnellement les ressources côtières et marines. Elle pourrait contribuer préserver les habitats sensibles abritant des espèces menacées, endémiques et d’importance nationale, sous-régionale et/ou mondiale, et la protection, la restauration et la préservation des écosystèmes côtiers et marins dont les récifs coralliens et les mangroves. Yous es campagnes de communication pour le changement de comportement devront être engagées pour informer, former et convaincre la population d’accepter les activités de conservation et de valorisation et d’obtenir sa coopération et sa collaboration. Une gestion rationnelle de ces ressources naturelles nécessite un changement radical de comportement de la part de la population et plus particulièrement des catégories sociales utilisatrices (pêcheurs, extracteurs de sables, agriculteurs…). La mise en œuvre et le développement de campagnes d’éducation environnementale sur la gestion durable des ressources côtières et marines permettrait de sensi- 5 Changement climatique Avril-Mai-Juin 2009 Démarrage du projet de renforcement des capacités dans le domaine de l’adaptation dans les pays de la Commission de l’Océan Indien Ce projet régional constitue une concrétisation de la lutte menée pour que la question du changement climatique ne soit pas seulement une vision partagée mais soit aussi un travail sur le terrain. a question relative au changement climatique a été abordée par les plus hautes instances des pays de la COI sur l’initiative de Jacques Vergès (Réunion) depuis un bout de temps. Ce projet régional marque donc une concrétisation de la lutte menée pour que la question du changement climatique ne soit pas seulement une vision partagée mais soit aussi un travail sur le terrain. C’est dans ce cadre qu’un atelier technique régional de démarrage regroupant les bailleurs, les points focaux et des experts climats nationaux des Comores, de Madagascar, de Maurice, de France/Réunion et des Seychelles, et les représentants de projets mis en œuvre par la COI s’est tenu au Secrétariat Général de la COI à Quatre-Bornes (Île Maurice) du 24 et 25 février 2009. L Intégration de l’adaptation dans les différents secteurs Ce projet a pour finalité l’établissement d’une coopération régionale effective entre les pays de la COI en matière d’adaptation aux impacts des changements climatiques et d’intégration de l’adaptation dans les différents secteurs. Son objectif spécifique est le renforcement des capacités de 6 la COI et de ses États membres en matière d’adaptation au changement climatique pour le court terme, mais aussi pour développer des projets et politiques à long terme. C’est ainsi que certaines des actions suivantes proposées, doivent permettre d’atteindre ces objectifs. Il s’agit du renforcement des capacités en matière d’observation et de compréhension du changement climatique, du renforcement des capacités d’analyse de la vulnérabilité dans le cadre d’une démarche régionale et de l’intégration de l’adaptation dans les projets et les politiques sectorielles nationales et régionales. Et aussi de l’identification des axes de renforcement des systèmes d’alertes et des plans prévention des risques dans une démarche régionale, de la mise en œuvre d’actions concrètes et démonstratives en matière d’adaptation au changement climatique, de l’élaboration d’une politique et d’un plan d’action régional en matière d’adaptation, ainsi que la capitalisation des actions de la COI dans le domaine. Et surtout, il s’agit de la création des conditions d’une pérennisation des acquis nationaux et d’une mise en réseau, à l’échelle régionale, des acteurs du climat. Cet atelier était à la fois un atelier de démarrage et un comité de pilotage du projet. Il avait pour finalité de lancer le projet dans la région. Synergies Des présentations de la situation des pays de la COI vis-àvis des adaptations au changement climatique concernant les Comores, Madagascar, Maurice et Seychelles ont été faites par les pays sur la base d’informations contenues dans leurs 2ièmes communications (en cours de rédaction) et/ou dans leurs plans d’action nationale adaptation (PANA) et/ou dans des Projets mis en œuvre. En conclusion la rencontre a permis d’élaborer des recommandations par rapport aux objectifs du projet d’approuver les actions et un budget du devis-programme , de défi- nir et de valider la feuille de route du projet pour les 12 mois à venir, ainsi que son calendrier global (20082011). Les participants se sont mis d’accord pour lancer la création d’un groupe d’experts scientifiques qui doivent former à terme un noyau sur le plan régional, capable d’appréhender à un haut niveau les questions relatives à la climatologie. Il a été aussi demandé à ce que les points focaux du projet soient plus opérationnels dans la circulation des informations car ce projet est basé dans une large mesure sur les synergies entre plusieurs projets tant sur le plan national, régional qu’international. Pour rappel le projet est financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), le ministère français des affaires étrangères, la Région Réunion ainsi que par un cofinancement de la COI par l’intermédiaire du ProGeCo. Le projet est actuellement en phase de démarrage. Le Chef de Projet a pris ses fonctions le 1er octobre 2008. Visite sur le terrain à droudé Initiative locale Avril-Mai-Juin 2009 Conférence débat à Itsandzeni : les associations s’engagent ! Le village d’Itsandzeni est connu pour son dynamisme communautaire et surtout met un point d’honneur sur la question de la propreté au niveau de la localité. ans le cadre de ses tournées des campagnes de sensibilisation sur la gestion de la zone côtière, l’Ong Ulanga-Ngazidja a pris part à la conférence-débat qui clôturait les activités de célébration du septième anniversaire de l’Association Ulanga des Comores du village d’Itsandzeni dans la région de Hamahamet dans l’ile de Ngazidja. Les manifestations pour la célébration ont débuté depuis le vendredi dernier et ont vu la participation très active du Scout Ngomé de Ntsoudjini ainsi que de la Radio Océan Indien sans oublier ddes localités comme Moidja, Bambadjani, Boueni, etc… Le village d’Itsandzeni est connu pour son dynamisme communautaire et surtout met un point d’honneur sur la question de la propreté au niveau du village. Dans son intervention en langue nationale, le président d’Ulanga-Ngazidja, le doyen de la Faculté de sciences, le docteur Ouledi a brossé un tableau de la situation environnementale dans l’ile, en mettant un accent particulier sur la richesse que revêt notre zone côtière mais surtout en insistant sur les dégradations actuelles qui si nous ne prenons garde risque d’hypothéquer l’avenir de nos générations futures selon l’expression si chère aux systèmes des NationsUnies. Pour le docteur Ouledi, il faudrait nous attaquer aux sources du mal et que nous ne pouvons nous contenter de beaux discours alors que nos ressources naturelles s’amenuisent à vue d’œil. Pour preuve, la prolifération exponentielle des scies électriques qui constitue un danger D 7 permanent pour nos malheureux arbres. Il a donné l’exemple d’Haïti, cette ile qui compte en son sein parmi l’élite du monde noir mais qui vit dans un cercle vicieux de pauvreté et de violence pour avoir détruit en un temps record ses ressources naturelles. Un bulletin d’éducation environnementale Pour Mchami, un jeune magistrat du village, il est temps de s’occuper de la législation environnementale et surtout d’appliquer les sanctions prévues pour ceux qui détruisent notre environnement. Il a cité un certains nombres d’articles du code pénal qui devraient s’appliquer en la matière. nesse quant au respect de notre environnement. Un intervenant a appelé à une union des défenseurs de l’environnement pour pouvoir peser sur les décideurs politiques et les amener à s’impliquer sur la question. Le président d’UlangaNgazidja a informé les participants du projet de son organisation d’élaborer sous peu un bulletin d’éducation environnementale avec le soutien le programme régional pour la ges- gnants, les conseillers pédagogiques. Ce bulletin devrait servir de support à l’animation dans les écoles primaires et secondaires et ainsi poser les bases d’une éducation tournée vers la citoyenneté. En définitive, cette conférencedébat aura permis à l’Ong de renforcer ses liens avec son réseau d’associations et permettra à l’avenir de fructifier et de fluidifier le flux d’informations au sein des associations Intervention du président d’Ulanga. En haut, une banderole célébrant l’anniversaire de l’association Au cours du débat, les intervenants ont mis l’accent sur l’absence d’éducation de notre jeu- Journée Mondiale de l’Environnement 2009 ous y reviendrons dans notre prochaine édition tion des ressources marines et côtières (Progeco) et cela en partenariat avec les ensei- de protection de l’environnement. Hachime Abdérémane CONCOURS Avril-Mai-Juin 2009 “Ensemble, sauvons la mer” Ce concours devra permettre à nos scolaires de mieux s’imprégner de leur milieu de vie et prendre dans le même temps la mesure des différentes dégradations de notre zone côtière. ans le cadre des activités de sensibilisation pour une gestion intégrée de la zone côtière menées par le Programme régional de gestion durable des zones côtières des pays de l’Océan indien (ProGeCo), un concours scolaire au profit des établissements d’enseignement primaires et secondaires des îles de Ngazidja, Mwali et Ndzouani est ouvert du 06 avril au 18 mai 2009. A cet effet, une campagne de sensibilisation et d’information envers tous ces établissements scolaires, publics et privées, afin de préparer et d’encadrer les élèves pour une participation effective et conséquente à ce concours scolaire. C’est dans ce cadre que le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS), en partenariat avec le Ministère de l’Education de l’île de Ngazidja et les ONGs Ulanga Ngazidja et AIDE, se sont vue chargé d’organiser des tournées d’information et de sensibilisation dans les établissements scolaires. L’équipe du Cndrs, dirigée par D Yahaya Ibrahim, Hadidja Sinane et Soifa est déjà à pied d’œuvre dans les différentes localités pour le travail de sensibilisation et de communications devant permettre la participation la plus large possible des uns et des autres. Le but de ces tournées est d’informer et sensibiliser les élèves concernés sur la tenue de ce concours, ses objectifs, son règlement intérieur, de distribuer des plaquettes et des affiches d’informations relatives au concours, de dispenser aux élèves et leurs enseignants des notions basiques sur le domaine de la gestion intégrée de la zone côtière, de sensibiliser les enseignants et les encadreurs pédagogiques pour un meilleur encadrement de leurs élèves respectifs et d’utiliser les médias nationaux et locaux pour diffuser les informations liées au concours. Une grande conférence de sensibilisation a été organisée au CNDRS au profit des élèves et de leurs enseignants respectifs le 04 mars 2009. La terrasse du CNDRS a été pris d’assaut par environs 600 élèves, plusieurs enseignants et des parents d’élèves ainsi que de représentant de la presse. Ce concours devra permettre à nos scolaires de mieux s’imprégner de leur milieu de vie et prendre dans le même temps la mesure des différentes dégradations de notre zone côtière. Il convient aussi de noter qu’un jury sera constitué dans chaque pays participant et les remises des prix seront organisées en juin 2009. Hadidja Sinane, Yahaya Ibrahim et Soifa en tournée à gazidja Projet “OCB”. Confection de matériel en apiculture (Suite de la page 2) L’apiculture améliorée ; une activité génératrice de revenu prometteuse aux Comores Un litre de miel récolté dans des conditions insatisfaisantes (qualité médiocre) coûte actuellement 5000 Fc dans le marché local. Pour motiver les communautés locales à se lancer dans une telle activité porteuse financièrement et à faire mieux les choses, le projet « OCB » finance 65 ruches pour 13 villages (5 ruches par villages) avec tout le matériel annexe (bottes, combinaison, enfumoir, etc.) pour des expériences pilotes sur site à l’initiative de ces Formation communautés de base. Aussi, ces 13 sites ou ruchers seront opérationnels à partir du mois de mai 2009, après la remise du matériel en apiculture améliorée à ces communautés. Les premières récoltes sont envisagées pour la période d’août 09, selon le « cycle de production de miel » et les potentialités de la végétation de la zone. Il est très tôt pour se prononcer sur la quantité envisagée pour chaque site pilote ou rucher. Cependant ce qui est sûre, ces communautés feront des récoltes importantes de miel et de très haute qualité sans danger pour les éleveurs, contrairement à la cueillette et l’apiculture traditionnelle. Nous espérons que dans l’avenir, plusieurs initiatives verront le jour dans cette activité très respectueuse et favorable à l’environnement, mais aussi rentable financièrement. Mohamed Ali Mlazahahé Coordinateur national projet « OCB »
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