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Maison d’investissement en aparté p.1/2 La vie du portefeuille Eminence une stratégie marketing récompensée En route pour… Altercap III p.3 Temps forts Mazarine, sortie réussie Du côté de chez nous L’Operating team : cap sur la valeur opérationnelle p.4 LBO France s’engage L’extra financier à la table des transactions L’événement Soirée AGM la vie du portefeuille C’est à Dominique Seau, président du groupe Eminence, que revient le Trophée de la « Personnalité Marketing » de l’année 2013. La récompense d’une stratégie pointue et offensive. L News N°6 Juillet 2013 Vintage a crise économique née à l’été 2007 aura eu, entre autres conséquences, celle de bouleverser les plans à trois ou cinq ans élaborés lors des acquisitions effectuées jusqu’à cette date et donc leurs perspectives de retour et de TRI. Les portefeuilles White Knight VII et Hexagone II – les vintage de la crise – auront à cet égard été directement affectés. Les multiples des acquisitions faites en 2006/2007 étaient en général dans la moyenne basse du marché ; ils ne constituaient donc pas un facteur pénalisant. En revanche, les sociétés avaient été acquises et évaluées sur la base de résultats de haut de cycle. L’objectif poursuivi pour la gestion des portefeuilles LBO a donc été de conserver nos participations en portefeuille, le temps pour elles de retrouver des résultats au moins comparables à ceux de l’avant crise. Cette stratégie n’a été que partiellement payante en raison du double dip constaté en Europe depuis l’été 2011 et dont on commence à peine à entrevoir le terme. S’agissant des fonds immobiliers, la stratégie de rétention était justifiée par un marché fortement ralenti par le manque d’appétit des investisseurs et l’absence de dette disponible. Ces facteurs négatifs conditionnent toujours le marché. Malgré cet environnement décevant, il était temps de privilégier la liquidité, comme annoncé à l’AGM d’avril, pour tirer profit des plans d’optimisation mis en œuvre. Le portefeuille d’Hexagone II aura ainsi été allégé depuis le début d’année de quatre participations : Mazarine, Pom Alliance, Ideal Résidences et EVS. Rocamat aura en outre cédé sa filiale nord-américaine Polycor. Dans les portefeuilles mid market, White Knight VI et VIbis, nous sommes sortis de l’impasse Terreal et Winoa est en cours de cession. Pour White Knight VII, le semestre aura été marqué par la cession de Maisons du Monde, par celle en cours de Poult et par le refinancement de Medi Partenaires. S’agissant des fonds immobiliers, la cession de l’opération Lord Byron, dans le fonds White Stone II, et celle de Selec dans le fonds White Stone III illustrent la même stratégie. Le retour en equity à attendre de ces opérations, effectives ou en cours, dépasse les 500 Me. La maturité plus longue des fonds vintage 2006/2007 et les efforts de sauvegarde ou de reconquête de valeur qui l’ont accompagnée n’ont pas pour autant signifié immobilisme. Les investissements des fonds postérieurs, White Knight VIII, Altercap I et II, White Stone V et Lapillus I, bénéficient d’un environnement plus favorable et des leçons de la crise. Leurs perspectives de développement et de valorisation sont remarquables. À cet égard aussi, l’épisode 2006/2007 n’aura été qu’une parenthèse. Eminence : une stratégie marketing récompensée L e 28 juillet 2011, LBO France devenait actionnaire d’Eminence à hauteur de 50,5 %. Un groupe de sous-vêtements qui, avec ses trois marques emblématiques – Eminence, Athena, et Liabel en Italie –, occupe aujourd’hui une position de co-leader avec DIM sur le marché français. Une place de choix notamment due à une stratégie marketing pointue et à moindre coût, jouant au maximum la complémentarité des marques. Une stratégie différenciée pour les deux marques françaises Côté Eminence, qui vise les 35 ans et plus, la communication est classique et plutôt haut de gamme. Chez Athena, marque populaire et sportive ciblant les 25-44 ans, c’est avant tout l’excellence du rapport qualité-prix qui est mise en avant. Des slogans décalés comme « Décontracté du boxer », ainsi qu’une communication digitale innovante ont par ailleurs permis de recruter de nombreux jeunes de 15-24 ans pour un budget média dix fois inférieur au principal concurrent. Athena a également eu la bonne idée d’associer la marque, avant les jeux Olympiques, à des Maison d’investissement News N°6 Juillet 2013 athlètes français comme Renaud Lavillenie et Kevin Mayer, bénéficiant ainsi des retombées médiatiques de leur succès aux JO. Confortée par ces succès auprès des jeunes, Athena a lancé en 2013 sa nouvelle campagne « Les génies du slip ». Bien d’autres atouts encore… Outre la performance et l’efficacité prouvées de son dispositif de communication multi récompensé, Eminence dispose d’autres atouts. À commencer par le bénéfice d’un outil industriel français et le recours à un personnel qualifié dans l’Hexagone, qui permettent à la marque de maîtriser ses innovations et son savoir faire, de gagner Entretien avec Dominique Seau, président du groupe Eminence Vous avez été élu « Personnalité marketing » de l’année 2013. Que représente ce trophée pour vous ? Ce prix récompense la stratégie marketing exemplaire du groupe Eminence, dernier industriel à avoir gardé des usines produisant des sous-vêtements masculins en France, et met en avant nos marques Athéna et Eminence. Il démontre qu’une grosse PME comme la nôtre peut compenser son déficit de taille et de moyens médias par de l’audace et le recours à une communication digitale innovante. Votre marque Eminence aura 70 ans en 2014 : que souhaiter à une belle PME comme la vôtre ? De continuer à recruter de nouveaux consommateurs en France et à l’étranger pour pouvoir devenir un jour centenaire. en réactivité sur le marché français et d’offrir un taux de service supérieur au principal concurrent. Pour préserver cet avantage, le groupe n’a d’ailleurs pas hésité, l’an dernier, à rapatrier en France une partie de la production sous-traitée dans les pays à bas coûts. Autre point fort : la qualité de l’équipe dirigeante, exigeante et réactive. Bilan : le maintien d’une rentabilité élevée et une réduction de la dette nette de près de 30 % en un an et demi. Des résultats qui en disent long sur la pertinence de la stratégie… En route pour… Altercap III Spécialiste depuis 2009 dans le rachat de dette LBO européenne décotée – avec les réussites successives d’Altercap I et II – LBO France s’est fixé pour 2014 un challenge : un nouveau fonds – Altercap III –, une nouvelle stratégie et une nouvelle équipe. P endant quatre ans, LBO France a permis à ses investisseurs de bénéficier de cette fenêtre d’opportunités très performante de la dette décotée (voir chiffres cidessous). Après le succès d’Altercap I, en 2009, et ses 160 M€ levés, LBO France a réalisé en 2012 une belle performance en finalisant la levée d’Altercap II, pour atteindre un hard cap de 200 M€. Grâce à cette politique gagnante sur un marché de niche, la société a su tirer son épingle du jeu alors que les sources de capitaux tendent à se concentrer dans l’industrie du private equity. Nouvelle stratégie En considérant la situation du prêteur, le marché de la dette LBO décotée est devenu moins attractif, à la fois en volume, en pourcentage de décote et en qualité du risque. En effet, la recherche de la même performance sur un marché plus étroit conduit à remonter dans l’échelle du bilan. Si LBO France entend capitaliser sur son expertise du métier de la dette, c’est au travers d’une stratégie élargie par rapport à la stratégie actuelle. C’est pourquoi Altercap III sera présentée en fin d’année aux LPs. Nouvelle équipe et transition… en toute transparence À l’occasion de la levée d’un nouveau fonds – et dès lors que Altercap II est pratiquement complètement investi –, l’équipe de gestion d’Altercap souhaite prendre son indépendance et voler de ses propres ailes à partir de la Belgique. Une évolution somme toute naturelle pour Distributions Altercap I et II Au 3e trimestre 2013, les distributions aux investisseurs se répartissent ainsi : Maison d’investissement News N°6 Juillet 2013 Altercap I 2009 60 % Altercap II 2011 14 % ce noyau d’experts guidés par un esprit entrepreneurial. Nouvelle organisation qui préserve les intérêts des investisseurs Soucieux de protéger au mieux les intérêts des investisseurs, LBO France a défini, de concert avec l’équipe, une organisation permettant que la gestion des fonds Altercap I et II se poursuive dans la continuité. Les équipes du front office et du middle office resteront donc inchangées. La seule différence réside dans le statut de Laurent Bouvier et de Matthieu Delamaire, qui passent de salariés à prestataires de service. Garants de l’intérêt des LPs, les Advisory boards d’Altercap ont validé la nouvelle organisation, prêtant particulièrement attention à la continuité du service et à l’absence de conflits d’intérêt. temps forts En mars 2013, Mazarine, spécialisée dans la communication Internet et les marques de luxe, est sortie du portefeuille de LBO France après cinq années de détention. Une période qui aura permis une vraie création de valeur opérationnelle. Mazarine, sortie réussie U ne très belle opération » : c’est ainsi que Jean-Marie Leroy, associé en charge des activités Hexagone, qualifie la cession et la sortie de Mazarine de LBO France. Les arguments sont nombreux ! L’entreprise affiche un multiple de quasiment trois fois l’investissement et un taux de rentabilité interne (TRI) annuel de 24 %. Son EBITDA est passé de 6,3 M€ à 9,3 M€. Quant au pôle digital, sa taille a doublé en cinq ans. Sur la même période, le groupe s’est endetté de presque 20 M€ grâce à une très bonne génération de cash-flow. « Sans oublier, souligne Jean-Marie Leroy, que la clientèle s’est largement diversifiée tout en restant dans l’univers du luxe. » Accompagner la croissance externe Les objectifs stratégiques ont donc été pleinement atteints, puisqu’il s’agissait de renforcer encore le positionnement unique du groupe dans le luxe en développant les pôles digital et publicité. Mission accomplie avec la réalisation d’opérations de croissance externe stratégiques. LBO France a ainsi du côté de chez nous Chercher à créer de la valeur opérationnelle : telle est la mission de l’Operating Team, qui travaille au quotidien en étroite collaboration avec les équipes investisseurs et portfolio management. D epuis la crise de 2008, la baisse des leviers d’endettement a réduit les opportunités de créer de la valeur financière dans les opérations de private equity. LBO France a donc fait le pari de démultiplier la valeur opérationnelle. L’idée est originale puisqu’elle consiste à adjoindre une Operating Team aux deux équipes d’investissement et de suivi des participations. « Ces trois équipes travaillent de concert pour piloter la création de valeur », précisent Guy Latourrette et Gilles Taldu, accompagné l’équipe de management dans la négociation et le financement de deux acquisitions ciblées : la Mode en Images dans l’événementiel et Mlle Noï dans la publicité. LBO France a également aidé Paul-Emmanuel Reiffers, le dirigeant fondateur du groupe, à renforcer son organisation via des recrutements ciblés dans le digital et la finance. Autre temps fort : l’ouverture du capital de Mazarine à une douzaine de collaborateurs clés, qui ont tous réinvesti dans le nouveau tour de table. « Forte de ses nombreux atouts, précise JeanMarie Leroy, Mazarine a souhaité poursuivre son développement en France, mais aussi et surtout à l’international. Il paraissait logique de passer le relais à un nouvel actionnaire financier pour accompagner le management. » Compte tenu de la forte attractivité de la société, la sortie de LBO France est intervenue dans le cadre d’une approche préemptive de Fondation Capital en décembre 2012, alors que le processus de cession n’aurait dû commencer qu’au premier semestre 2013. La cession a eu lieu le 28 février 2013. LBO France souhaite un avenir radieux à Mazarine ! L’Operating team : cap sur la valeur opérationnelle membres de l’Operating Team. Le premier, senior advisor, est l’ancien PDG de La Redoute et de Devanlay-Lacoste. Le second, associé et membre du directoire, a siégé au comité exécutif de Thomson et de Capgemini. Un troisième expert, issu d’un cabinet de conseil en performance opérationnelle, devrait les rejoindre prochainement. Au rythme de la participation Évaluer la capacité d’une participation cible ou en portefeuille à créer de la valeur opérationnelle : une mission remplie par l’Operating Team au regard de trois critères – la stratégie, le management, les plans opérationnels – et à chaque temps fort de la vie d’une société. Ainsi, au moment de l’acquisition, l’équipe est impliquée à toutes les étapes de l’étude et peut déclencher des investigations spécifiques. Tout au long de la détention, elle participe aux conseils de surveillance. Enfin, en vue de la cession, elle peut dresser la liste des industriels acquéreurs. Il lui arrive également de suivre certaines initiatives opérationnelles comme, par exemple, des audits de capacité industrielle, des études de risques de rupture technologique, le suivi d’un plan d’intégration d’un build up ou l’accompagnement vers une transition manageriale réussie. « Avec les équipes d’investissement et de portfolio management, nous travaillons en symbiose d’un bout à l’autre de chaque dossier, pour créer toujours plus de valeur opérationnelle. » Un vrai défi à l’heure où les cartes du métier sont rebattues en profondeur. En quoi l’Operating Team fait-elle la différence ? Gilles Taldu : « Notre équipe d’operating directors est atypique dans l’univers des sociétés de gestion françaises. Notre expérience du monde de l’entreprise nous confère des profils très opérationnels qui complètent les parcours des spécialistes du private equity. Cette complémentarité des expertises constitue un atout essentiel pour interagir avec nos participations et créer de la valeur opérationnelle. » Maison d’investissement News N°6 Juillet 2013 LBO France s’engage C’est une première chez LBO France : dans le cadre de la vente de Maisons du Monde, la société a réalisé une due diligence intégrant des critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Des informations extra financières appréciées des acquéreurs potentiels car ce regard innovant permet d’affiner la compréhension du Groupe. Explications. L’événement L’extra financier à la table des transactions D ans le cadre de la démarche ESG de LBO France et de l’audit de ses participations qui en a découlé, en 2011, Maisons du Monde (MDM) a fait l’objet d’une étude très approfondie (cf. Newsletter n°3). Gouvernance, aspects sociaux, relations avec les clients et les fournisseurs, traçabilité des bois utilisés… tout son écosystème extra financier a été passé au crible. Aussi, lorsque l’heure de céder cette participation a sonné en 2013, LBO France a tout naturellement intégré les critères ESG au sein de ses due diligences vendeurs (VDD). La VDD ESG, réalisée par le cabinet ExFi Partners, a été menée sur la base d’une série d’entretiens avec le PDG, la Secrétaire générale, la DRH et bien sûr la responsable du Développement durable, et d’analyses approfondies de certains indicateurs opérationnels (absentéisme, turnover, formation, accidents du travail…). Ce rapport sert à la fois aux acquéreurs potentiels dans leur compréhension du Groupe, de son environnement et de son management, mais également à l’entreprise ellemême qui utilise cet audit pour faire un état des lieux de sa stratégie de développement durable et conforter ses plans d’actions. « Si les critères stratégiques et financiers restent encore prépondérants dans les transactions, les critères ESG n’en prennent pas moins de l’importance si j’en crois les questions posées par les acquéreurs potentiels et leurs conseils », confirme Sylvain Rivoire, portfolio manager chez LBO France. Soirée AGM La veille de son AGM du 28 mars dernier, où quelque 130 personnes se sont réunies, LBO France a organisé un dîner d’exception pour 90 convives au cœur des collections du musée Jacquemart-André. Maison d’investissement News est une publication éditée par LBO France 148, rue de l’Université 75007 Paris + 33 (0)1 40 62 77 67 www.lbofrance.com Directeur de publication : Robert Daussun Rédacteur en chef : Anne de Bonnefon Conception/rédaction : Cathy Crochet et Anne Béchiri Création/réalisation : Raphaël Thomas Photographies : DR N°6 Juillet 2013. Maison d’investissement News N°6 Juillet 2013
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