- Swiss Deluxe Hotels

Communiqué de presse, le 26 mars 2015
Media Corner sous www.swissdeluxehotels.com/de/media
Conférence de presse, jeudi 26 mars 2015, à 10h à l’hôtel Widder, Zurich
Swiss Deluxe Hotels enregistre un chiffre d’affaires légèrement meilleur en
2014, mais les pronostics pour 2015 sont prudents
Swiss Deluxe Hotels a clôturé 2014 avec un chiffre d’affaires consolidé d’environ
CHF 1,42 milliard, ce qui correspond à une augmentation de quelque 1% par rapport à l’année
précédente.
Les marchés nationaux classiques en Europe sont de nouveau en recul, et l’expansion dans de
nouveaux marchés se poursuit.
Une étude le prouve: les frais de personnel deux fois plus élevés en Suisse, les 50% de hausse
des coûts des denrées alimentaires et le franc suisse à nouveau renforcé placent l’hôtellerie
de luxe devant d’énormes défis. Les hôtels cinq étoiles devraient imposer, par rapport à
l’étranger, un prix de 196%, donc pratiquement le double du prix de la chambre, pour
compenser le désavantage. Les conditions cadres doivent s’améliorer d’urgence. Les milieux
politiques sont également sollicités.
Zurich, le 26 mars 2015 – Le chiffre d’affaires consolidé de tout le groupe de Swiss Deluxe Hotels – composé
des 39 hôtels de luxe les plus exclusifs de Suisse – s’élève pour 2014 à quelque CHF 1,42 milliard, ce qui
correspond à une légère croissance de 1% par rapport à l’année précédente. Le nombre de nuitées est
également monté à quelque 851’000. 2014 s’est caractérisé par une augmentation modérée mais constante de
l’activité. Au cours de neuf mois sur les douze, le nombre de nuitées a augmenté. Le deuxième semestre a
contribué davantage à la croissance, même si juillet a été l’un des mois les plus faibles. Le mauvais temps du
mois de juillet a fait baisser le taux d’occupation des hôtels de vacances et l’activité de séminaires et des clients
entreprise était réduite en raison des vacances.
Les USA et la Chine augmentent, l’Allemagne et la Russie sont en recul
Lorsque l’on examine les différents marchés, la tendance des dernières années se poursuit. La demande
intérieure en provenance de Suisse reste stable et renforce sa part de marché d’environ 35%, avec une légère
croissance de 0,9%. Tandis que le marché européen classique avait légèrement repris en 2013, 2014 affiche
déjà dans nos marchés traditionnels une diminution de près de 2%. C’est de nouveau le marché allemand qui a
perdu le plus. Le marché global des hôtels en Suisse enregistre un recul de –3,9%. Cela fait six ans maintenant
que la demande en provenance de l’Allemagne est en recul, même si cette tendance n’était plus aussi forte au
cours des deux dernières années; en d’autres termes, elle n’était plus dans le pourcentage à deux chiffres.
Un marché qui est également à nouveau en recul et ce, pour la première fois depuis 2009, c’est la Russie. Ceci
s’explique notamment par la dévalorisation du rouble par rapport au franc suisse, le prix bas du pétrole et les
troubles politiques dans le pays. Durant la période de Noël russe et du Nouvel an russe début janvier, cette
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situation est perceptible pour les hôteliers suisses, également pour les Swiss Deluxe Hotels, puisque les clients
russes présentent une affinité considérable pour les hôtels cinq étoiles, d’environ 25%.
Une lueur d’espoir dans cet aperçu du marché est le marché états-unien, avec une augmentation de près de 4%.
Les champions cette année sont les Etats du Golfe avec une croissance d’environ 24%. Au niveau du marché
global, la région du Proche-Orient, avec 148’000 nuitées supplémentaires, présente même la plus forte
croissance absolue de tous les pays d’origine. La Chine a également de nouveau fortement augmenté, avec 15%
de croissance. En effet, la Chine, le Brésil et les USA sont trois destinations qui font depuis des années une
publicité très active pour les Swiss Deluxe Hotels. « Aussi bien par différentes manifestations de médias, ventes
et VIP dans tous les pays, que par des voyages de presse en Suisse, nous attirons l’attention, conjointement
avec notre partenaire Suisse Tourisme, sur les valeurs traditionnelles de l’hôtellerie de luxe suisse, nous
suscitons la confiance en elles et les faisons connaître », explique Siro Barino, Managing Director de Swiss
Deluxe Hotels.
Focalisation sur la qualité et situation des coûts tendue
Les hôteliers des 39 hôtels Swiss Deluxe ont tous continué l’année dernière à travailler à la qualité de leur offre,
et ceci malgré le regard constant sur la situation tendue des coûts. L’humeur et les attentes envers la nouvelle
année étaient bonnes fin 2014 et la saison d’hiver 2014/2015 a commencé avec beaucoup d’élan une fois que
la neige tant attendue est tombée fin décembre. L’année du jubilé des 150 ans de tourisme d’hiver était
attendue avec joie dans toutes les destinations. Les hôtels urbains ont également profité de l’effet publicitaire
mondial de la campagne sur l’invention du tourisme d’hiver dans les Alpes suisses voici 150 ans.
La surévaluation du franc suisse est un lourd fardeau
Cette bonne situation initiale et l’optimisme se sont brusquement atténués mi-janvier en raison de l’annonce par
la Banque nationale suisse de l’abandon du cours plancher du franc suisse par rapport à l’euro. D’un coup, les
prix des hôtels renchérissaient pour les clients de la zone euro – et en partie également d’autres pays – de 1520%. Environ deux tiers des chiffres d’affaires des hôtels Swiss Deluxe sont réalisés en monnaies étrangères,
alors qu’ils ne peuvent pas externaliser leur «production» et leurs frais de personnel vers l’étranger meilleur
marché.
«L’hôtellerie en Suisse a été frappée de plein fouet par la décision de la Banque nationale. Et il ne s’agit pas
seulement d’emplois et de moyennes entreprises, mais aussi d’une grande partie de l’histoire de la culture
suisse. La Suisse est considérée comme le berceau mondial de l’hôtellerie de luxe et des Grands Hôtels. Nous
pouvons être fiers de cette image historique, mais nous devons aussi la soigner», affirme Jan E. Brucker,
président de Swiss Deluxe Hotels.
165’000 employés de l’industrie du tourisme sont concernés
L’industrie hôtelière et touristique est à 60% environ une industrie d’exportation. Lorsque des clients étrangers
recourent en Suisse à des prestations d’hébergement, cela produit le même effet que lorsque des marchandises
sont exportées à l’étranger. Au total, des prestations de service touristiques pour plus de CHF 38 milliards sont
vendues. Toutefois, la production et la mise à disposition de la prestation de service ont lieu en Suisse. Les
salaires sont payés conformément à la convention collective nationale suisse de travail (CCNT) de la
restauration et de l’hôtellerie, et en raison de toutes sortes d’obstacles au commerce et de verrouillages de
marché, les produits et les denrées alimentaires doivent être achetés à des prix plus élevés en Suisse. Le
secteur englobe 165’000 postes à temps complet. Et de nombreux emplois sont désormais sérieusement en
danger.
Etude sur les répercussions du franc fort pour l’hôtellerie de luxe suisse
Une étude pour le compte de Swiss Deluxe Hotels (société chargée de l’étude: Hanser & Partner AG, Zurich) a
examiné les conditions cadres les plus diverses dans lesquelles un hôtel suisse et un hôtel en Allemagne doivent
travailler. Les principales découvertes en résultant sont:
1. Parité du pouvoir d’achat
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Les analystes partent actuellement d’une parité de pouvoir d’achat de près de 1.30 CHF/EUR, c’est-à-dire
qu’avec un taux de change de 1.30, un Suisse peut acheter avec son salaire en Suisse la même quantité qu’un
Allemand en Allemagne. Mais pour l’hôtellerie, le chiffre dit «indice des niveaux de prix» est plus probant. Celuici compare les coûts d’un même panier à commissions dans les deux régions. Selon l’Office fédéral de la
statistique, le même panier à commissions coûte actuellement en Suisse entre 1 et 5 fois plus qu’à l’étranger.
En d’autres termes: pour pouvoir acheter en Suisse avec EUR 100 la même quantité qu’en UE, le taux de change
devrait se situer à environ 1.55 CHF/EUR.
2. Frais de personnel et de marchandises
Les générateurs de coûts primaires en Suisse sont les frais de personnel et de denrées alimentaires, où les
hôteliers ne disposent que d’une faible marge de manœuvre. Cela signifie concrètement que: un hôtel suisse a
environ le double des frais de salaire d’un hôtel comparable en Allemagne, ce qui revêt une pondération
particulière dans l’hôtellerie cinq étoiles, où près de 50% des frais sont les charges de personnel. Environ 50% de
plus de frais d’aliments sont encourus en raison des obstacles au commerce dans l’agriculture. Par ailleurs, un
hôtel suisse n’a que de faibles possibilités d’externalisation des frais et des prestations préalables à l’étranger.
Et enfin, il n’existe guère, dans un hôtel Swiss Deluxe, de possibilité d’automatiser les prestations de service
très personnelles.
3. Effets de l’abandon du taux de change plancher
L’adaptation renouvelée du taux de change entraîne (sans augmentation de prix pour les clients) selon le modèle
de calcul une réduction de l’EBITDA de plus de 40%. Pour maintenir leur EBITDA, les établissements suisses
devraient pouvoir imposer un bonus de prix de 196% par rapport à l’étranger.
Que peuvent faire les hôteliers?
Naturellement, chaque hôtel peut et doit continuer à améliorer la qualité de son produit et de sa prestation de
service. Egalement du côté des coûts, les efforts déployés jusqu’ici pour une plus grande efficience sont
poursuivis. Mais cela ne laisse plus beaucoup de marge de manœuvre depuis le développement de 2011. Swiss
Deluxe Hotels s’engage déjà depuis plus de 80 ans à ce que l’association Hotelleriesuisse exige de ses
membres, à savoir la formation accrue de coopérations, de communautés d’achats, la promotion de l’échange
d’informations et des mesures communes de marketing et de communication. Il s’agissait là notamment des
objectifs lors de la fondation de notre label en 1934, et ces objectifs et préoccupations sont aujourd’hui plus
actuels que jamais, comme nous le voyons.
Les milieux politiques sont désormais également sollicités!
Swiss Deluxe Hotels respecte l’indépendance et la décision de la Banque nationale. De même, les membres
maintiennent les salaires minimaux fixés pour les employés par le biais de la CCNT. Mais Swiss Deluxe Hotels
exige, conjointement avec l’association sectorielle Hotelleriesuisse, notamment les mesures suivantes:

la flexibilisation du marché du travail; l’accès à un personnel qualifié doit être simple et sans paperasse
inutile; des formations continues doivent être favorisées, et des parties de la loi sur le travail doivent
être adaptées aux singularités de l’hôtellerie et de la restauration, par exemple la réglementation sur la
compensation du temps supplémentaire;

l’ouverture généralisée des obstacles au commerce dans l’agriculture. Ceci englobe la réduction des
tarifs douaniers hors contingent dans l’importation de viande ainsi que le fait de ne pas excepter les
denrées alimentaires du principe Cassis-de-Dijon;

la fixation définitive dans la loi du taux spécial de TVA de 3,8% après 20 ans de provisoire. A propos: 24
sur les 27 pays de l’UE appliquent pour leur hôtellerie locale des tarifs spéciaux ancrés dans la
législation.
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
une réduction générale des réglementations, par exemple la renonciation au Swiss Finish systématique
dans la présentation des comptes;

la poursuite et l’augmentation des moyens de promotion de site selon le programme d’impulsions
2016-2019.
«Le soutien des milieux politiques est d’une grande importance pour une amélioration des conditions cadres de
l’hôtellerie et en particulier de l’hôtellerie de luxe. Ceci dans l’esprit d’un produit dont la Suisse peut continuer à
être fière, et au profit des 165’000 collaborateurs du tourisme suisse et de toutes les entreprises qui en
dépendent. Il en va non seulement d’emplois et de promotion de sites, mais d’un bien culturel riche de siècles
de tradition et au rayonnement international», affirme Siro Barino.
Swiss Deluxe Hotels
L’Association des Swiss Deluxe Hotels (SDH) a été fondée en 1934 et englobe 39 des établissements cinq
étoiles les plus renommés de toute la Suisse, tels que «The Dolder Grand» ou le «Baur au Lac» à Zurich, le
«Victoria-Jungfrau Grand Hotel & Spa» à Interlaken, le «Gstaad Palace», le «Beau-Rivage» à Genève, le «Badrutt’s
Palace Hotel» et le «Suvretta House» à St-Moritz ou le Castello del Sole à Ascona. Ils représentent tous la
renommée de l’hôtellerie de luxe suisse, qu’ils marquent de façon déterminante depuis près de deux siècles.
Avec au total 4500 chambres et suites ainsi que quelque 9200 lits, le groupe représente environ 40% de la
capacité cinq étoiles de Suisse. SDH est donc l’association la plus importante de ce secteur et assume depuis
des décennies la position de leader de l’hôtellerie de luxe suisse. Le nom de «Swiss Deluxe Hotels» représente
une qualité exclusive et les standards les plus élevés. Le service personnalisé est exceptionnel: plus de 5500
employés veillent au bien-être d’une clientèle habituée au luxe également dans le service. Dans l’ensemble, le
groupe enregistre environ 851’000 nuitées par année. En 2014, le chiffre d’affaires annuel était d’env.
CHF 1,42 milliard.
Certains des chiffres se basent sur des estimations pour tout le groupe des 39 hôtels Swiss Deluxe.
Pour de plus amples renseignements, prière de s’adresser à:
Siro Barino, Managing Director, Swiss Deluxe Hotels,
Kantonstrasse 79, 8807 Freienbach
[email protected]
Tél.: +41 79 335 24 24
Stefan Mathys, Head of Media Relations, Swiss Deluxe Hotels,
Kantonstrasse 79, 8807 Freienbach
[email protected]
Tél.: +41 79 227 98 31
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