TOMOGRAPHIE X Tomographie
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TOMOGRAPHIE X Tomographie
PLAN IMAGERIE TOMOGRAPHIQUE X Françoise PEYRIN CREATIS , UMR CNRS 5515, INSA Lyon ESRF , Grenoble ESRF 1 - Introduction à la tomographie • Qu’est ce que la tomographie par rayons X ? • Que représente l’image ? 2 - Reconstruction d'images (2D, parallèle) • Méthodes analytiques • Méthodes algébriques 3 - Évolution des systèmes 4 - Microtomographie • principe • microtomographie par rayonnement synchrotron • application à l'étude de la structure osseuse ESRF RADIOGRAPHIE / TOMOGRAPHIE IMAGERIE MEDICALE : TOMOGRAPHIE X • Méthode non-destructive.... • Tomographie "classique" Radiography Slice plane 1er appareil : 1921 • Tomographie assistée par ordinateur X : 1972 : Hounsfield, prix Nobel 1973 : 1er scanner (brain) Massachussets General Hospital 1974 : 1er scanner X (body) Georgetown Univ Med Center X-ray Source Radiographie : image de type "projection" Tomographie : image de type "coupe" 1 PRINCIPE DE LA TOMOGRAPHIE CLASSIQUE PRINCIPE DE LA TOMOGRAPHIE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR Image analogique Image numérique Trajectoire linéaire, circulaire, elliptique ou cycloïdale Moniteur Tube à rayons X Collimateur Détecteur Collimateur Système d' acquisition Plus la trajectoire est compexe, plus le flou dû aux autres plans est uniforme SYSTÈME TRANSLATION-ROTATION Calculateur Acquisition d’informations sur une section Traitement numérique Visualisation EVOLUTION DES SYSTÈMES D'ACQUISITION Système 1ère génération rotation translation source sens de rotation S y S sens de rotation Pour chaque angle : une projection section à θ reconstruire p (u θ2 x pθ(u) p (u) θ1 u détecteur projectio anneau de détecteurs détecteurs circulaires 3ème génération 4ème génération Systèmes Fan-Beam (faisceau en éventail) 2 PERFORMANCES • Durée d'acquisition : • Temps de reconstruction: • Résolution spatiale : • Données : • Images reconstruites : • Gamme d ’énergie : EXEMPLE 4 mn à < 5 sec. 5 mn à ~ 1 sec. 3 mm à ~ 300 mm > 1000 angles x 1000 pts/angle 256 x 256 Æ 1024 x 1024 30 à 60 keV Scanner X, CGR CE12000, Hopital Cardiologique, Lyon RECONSTRUCTION D'IMAGES ⇔ Résolution d'un problème inverse • • Modélisation du problème direct – Nature de l ’image : Interaction X / matière – Phénomène physique : Atténuation Inversion : Reconstruction d'images à partir de projections – Transformation de Radon (1917) – Méthodes analytiques (Fourier) – Algèbre linéaire PHYSIQUE DE LA TOMOGRAPHIE X Que représente l ’image tomographique ? 3 LES RAYONS X INTERACTION X / MATIÈRE • Interaction X-matière Spectre électromagnétique * 400-700 nm Longueur d’onde λ – Effet photoélectrique : un photon X cède toutes son énergie à un atome qui éjecte un e- à une vitesse proportionnelle à λX émission de fluorescence – Effet Compton : un photon X cède une partie de son énergie à un e-, il est dévié et continue sa trajectoire avec une énergie inférieure - diffusion incohérente – Diffusion Rayleigh : la radiation X (onde électromagnétique) fait entrer en vibrations les e-, de la matière qui émettent une onde sphérique de longueur d ’onde λX - diffusion cohérente Energie E(KeV)=12,4/λ(Α) – Création de paires électron-positron : matérialisation d’un photon passant au voisinage du noyau d ’un atome en paire (e-,e+), se produit si E > 1022 Mev. 10-100 Kev TOMOGRAPHIE X : ASPECT PHYSIQUE • Macroscopiquement, une radiation X monochromatique, de longueur d'onde λ et d'intensité I0, passant à travers un matériau homogène est atténuée I0 L µ I = I0 exp (- µ L) µ : coefficient d'atténuation du I matériau pour la longueur d'onde λ INTERACTION X / MATIÈRE • Coefficient d’atténuation linéaire à 60 Kev Air Graisse Eau Liquide Céphalo-rachidien Matière blanche Matière grise Pancréas µ en cm-1 ~0 0,186 cm-1 0,203 cm-1 0,203 cm-1 0,210 cm-1 0,212 cm-1 0,216 cm-1 Contraste ~1% 4 MODÉLISATION DU PROBLÈME DIRECT Objet multi-couche I 0 PRINCIPE DE LA RECONSTRUCTION D’IMAGES µ µ Pourquoi ? 1 y1 2 y2 Comment ? µ n I MODÉLISATION DU PROBLÈME DIRECT I2 = I1 exp (- µ2 y2) In = In-1 exp (- µn yn) ⇒ In = I0 exp (- ∑ µi yi) MODÉLISATION DU PROBLÈME DIRECT Objet continu • y . . . n n Objet continu I (x) o y I1 = I0 exp (- µ1 y1) Plus généralement : pour toute position du couple source/détecteur In = I0 exp (- ∑ µi yi) Source (D) µ(x,y) I0 ln (I0 /I ) = ∫(D) f(x,y) ds O x I I (x) I(x) = I0 (x) exp (- ∫ µ (x,y) dy) Detector Intégrale de la fonction f sur la droite (D) information de type "projection" f(x,y) est connue (de façon indirecte) à partir d’un ensemble de telles mesures sous différentes incidences 5 METHODES DE RECONSTRUCTION 2 classes de méthodes Méthodes analytiques METHODES DE RECONSTRUCTION ANALYTIQUES Méthodes algébriques « Transforms methods » « Series expansion methods » Formulation continue Formulation discrète Théorie ? Pratique ? La nature « bien posée » du problème dépend de l’ensemble des données : si les données sont incomplètes ou bruitées, le problème est mal posé; problème encore ouvert DEFINITIONS ET NOTATIONS TRANSFORMATION DE RADON Géométrie parallèle y u 0 θ Équation de la droite (u, θ) : x u x = u cosθ - v sinθ y = u sin θ + v cosθ • • Transformation de Radon R : ℜn → ℜn Associe à une fonction ℜn l ’ensemble de ses intégrales sur des hyperplans de l ’espace • • n=2, hyperplan = droite Rf ( u, θ) = pθ(u) (D) y p θ (u ) = ∫ f (u cos θ − v sin θ , u sin θ + v cos θ ) dv Espace image x θ ℜ Espace Radon u p θ (u ) = ∫∫ f (x , y ) δ(u − x cos θ − y sin θ) dxdy 6 TRANSFORMATION DE RADON : EXEMPLES Espace image Même projection ∀ θ Espace image amplitude y TRANSFORMATION DE RADON : EXEMPLES Niveau de gris y y y x x x 0° Espace Radon 0° Espace Radon θ θ 180° 180° u u u PROBLÈME INVERSE EN TOMOGRAPHIE Transformation de Radon (Données) x Image u PRINCIPE FONDAMENTAL Théorème "coupe-projection" La transformée de Fourier d'une projection d'angle θ est égale à la coupe de la transformée de Fourier de l'image suivant la direction θ F2f (R cos θ,R sin θ) = F1pθ (R ) 0° θ y Y v ? 180° { R f (t, θ), θ ∈ [0, π[ } θ f (x , y ) Inversion de la TR Reconstruction tomographique u F f (X,Y) 2 TF 2D X x F p (U) 1 θ p (u) θ Projection u TF 1D U 7 PRINCIPE FONDAMENTAL ALGORITHME PAR INVERSION DIRECTE Démonstration : Théorème "coupe-projection" p θ (u ) = ∫ f (u cos θ − v sin θ , u sin θ + v cos θ ) dv • F1 p θ (R ) = ∫ p θ ( u ) exp( − 2 i π Ru ) du Projections sur [0, π[ ⇒ Transformée de Fourier 2D de l'image V F1p θ (R ) = ∫ ∫ f (u cos θ − v sin θ, u sin θ + v cos θ ) exp( − 2iπ Ru ) du dv Changement de variable : x = u cosθ - v sinθ y = u sin θ + v cosθ U dx dy = du dv F1p θ (R ) = ∫ ∫ f (x, y ) exp( − 2iπ R ( x cos θ + y sin θ )) dx dy F1p θ (R ) = F2 f (R cos θ, R sin θ ) F2f (R cos θ,R sin θ) = F1pθ (R ) DISCRÉTISATION • En pratique : nombre fini de rotations d’angle θk, et de détecteurs un DISCRÉTISATION • Hypothèses : – f (x,y) a un support borné – F2f (U,V) a support borné a un support borné – pθ(u) – F1pθ (R) est à bande limité • Le problème est de trouver une approximation de f dans un espace de dimension fini : trouver { f(xi, yj) / i=1,N j=1,N} à partir de { pθk(un) / k=1,M n=1,NP} • La discrétisation des différentes formules d ’inversion analytiques équivalentes conduit à des algorithmes de reconstruction différents (vrai) (faux) (vrai) (par W) – Échantillonnage de la projection à la fréquence de Shannon possible sans perte d ’information au pas ∆u=1/2W • L’image reconstruite est nécessairement une approximation de la fonction à spectre limité par 1/2∆u 8 DISCRÉTISATION ALGORITHME PAR INVERSION DIRECTE • f(x,y) a un support borné F2f (U,V) a un support borné Vrai pθ(u) a un support borné Faux F1 pθ(R) a un support borné (par W) Transformée de Fourier 1D de chaque projection : F1 pθk (Rm) = F2 f (Rm cosθk , Rmsinθk ) Domaine fréquentiel X X U X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Échantillonnage de la projection à la fréquence de Shannon possible sans perte d ’information au pas ∆u=1/2W X L’image reconstruite est nécessairement une approximation de la fonction à spectre limité par 1/2∆u X X X X XX X X X X X X V Grille polaire Domaine spatial V y X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X ----> Grille cartésienne Interpolation RÉTRO-PROJECTION D’UNE PROJECTION U ----> x image TFD 2D inverse RETRO-PROJECTION DE TOUTES LES PROJECTIONS Opérateur : Adjoint de la transformation de Radon • Associe une image à une projection : hθ ( x, y ) = pθ (x cos θ + y sin θ) Associe à l'ensemble des projections une image Bp(x,y) π Bp( x, y ) = ∫ pθ (x cos θ + y sin θ) dθ 0 y p (u) θ 1 y f(x,y) p (u) θ 1 x f(x,y) x y x u p (u) θ 2 p (u) θ 3 p (u) θ 2 p (u) θ 3 9 RETROPROJECTION : CAS D’UN CERCLE THEOREME DE LA RETRO-PROJECTION Image 128 x 128 La rétro-projection de toutes les projections est égale à la l'image originale convoluée avec une fonction en 1/r Bp( x, y ) = ( f * h)( x, y ) M=2 M=1 h( x, y ) = M=4 1 x2 + y2 = 1 r l'image originale peut être obtenue par déconvolution 2D M=8 M=16 M=32 THEOREME DE LA RETRO-PROJECTION THEOREME DE LA RETRO-PROJECTION Démonstration pθ (u) = ∫∫ f (x' , y') δ(u − x' cos θ − y' sin θ) dx' dy' • Système projection / rétroprojection : linéaire π Bp ( x, y ) = ∫ p θ ( x cos θ + y sin θ ) d θ δ (x,y) 0 π Bp ( x, y ) = ∫ ∫∫ f (x ' , y ' ) δ( x cos θ + y sin θ − x ' cos θ − y ' sin θ ) dx ' dy ' d θ 0 Dirac Projection B Rétroprojection 1/r Réponse impulsionnelle π Bp ( x, y ) = ∫∫ f (x ' , y ' ) ∫ δ(( x − x ' ) cos θ + ( y − y ' ) sin θ ) d θ dx ' dy ' 0 π 1 δ(θ − θi ) dθ si g(θi ) = 0 ∫ δ(g(θ)) dθ = ∑ ∫ i g' (θi ) 0 π 1 0 (x − x' )2 + (y − y' )2 ∫ δ((x − x' ) cosθ + (y − y' ) sinθ) dθ = Bp ( x, y) = ∫∫ f (x', y') R 1 ( x − x' )2 + ( y − y' )2 dx' dy' δ (x,y) Rδ (u) BRδ(x,y) 10 RÉTRO-PROJECTION DISCRETE Bp ( xi, y j ) = π M ∑ pθ xi cos θk + y j sin θk M k =1 k ( ) y X X X X X X X X THEOREME DE LA RETRO-PROJECTION • ALGORITHME PAR DECONVOLUTION 2D – Calcul de la rétroprojection discrète de toutes les projections – Déconvolution 2D X X X X X X X X Bp( x, y ) = ( f * 1/ r )( x, y ) x F2Bp = F2 f (1/ R ) f = F2−1(F2Bp .R ) pθk Rho-filtered Layergram ⇒ Nécessité d ’interpoler RÉTROPROJECTION FILTRÉE (FBP) RÉTROPROJECTION FILTRÉE (FBP) Démonstration • On peut montrer que : ~( x, y ) f ( x, y ) = Bp avec c.a.d f ( x, y ) = ∫∫ F2 f ( X, Y ) exp( − 2iπ R ( xX + yY )) dxdy Changement de variable : X = R cosθ Y = R sin θ pθ (u) = (pθ * k )(u) π ~ (x cos θ + y sin θ) dθ f ( x, y ) = ∫ p θ 0 Algorithme en 2 étapes : dX dY = |R| dR d θ f ( x, y ) = ∫∫ F2 f (R cos θ, R sin θ ) exp( − 2iπ R ( x cos θ + y sin θ )) R dRd θ f ( x, y ) = ∫∫ F1p θ (R ) exp( − 2iπ R ( x cos θ + y sin θ )) R dRd θ ~ ( x cos θ + y sin θ ) d θ f ( x, y ) = ∫ p θ • Filtrage des projections ~ (R ) = F p (R ) exp( − 2iπ Rw ) R dR p ∫ 1 θ θ • Rétro-projection des projections filtrées ~ = p ∗k p θ θ avec F1k (R ) = R 11 FILTRES DE RECONSTRUCTION • F1k(R) connu sur la bande de fréquence [-W, W] des projections F1k(R) = K(R) =R si R∈ [-W, W] ⇒ plusieurs choix possibles • FILTRES DE RECONSTRUCTION • Plus généralement, k peut être défini par : F1k(R) = R H(R) où H est une fenêtre définie sur [-W, W] Filtre de Ramachandran et Lakshminarayanan (Ram-Lak) • K(R) = R rect2W (R) Domaine fréquentiel Domaine spatial Filtre de Shepp-Logan : 0,5 H(R) = rect2W (R) sinc(R/2W) 0,4 Ram-Lak Shepp-Logan Cosinus Hamming Hanning 0,3 K(R) • 0.5 Filtre Cosinus 0,2 H(R) = rect2W (R) cos(πR/2WC) 0,1 0 -W 0 R K(R) = 0 • W R si R ∈ [-W, W] sinon k (m/2W) = Domaine spatial • 200 300 400 Domaine fréquentiel • Calcul soit dans le domaine spatial, soit dans le domaine fréquentiel Ram-Lak • En spatial : convolution discrète • En fréquentiel : Shepp-Logan Effet sur l’image FH = B( p * kH) = f * h2 où F2h2(U,V) = H( √ U2+V2 ) 500 FILTRAGE DES PROJECTIONS SheppLogan Ram-Lak 100 H(R) = α+(1-α) rect2W (R) cos(πR/W) W2 si m=0 0 si m≠0 et m pair -4W2/π2m2 si m impair FILTRES DE RECONSTRUCTION • 0 Filtre Hamming Filtre projection filtrée projection pθ FFT X FFT-1 ~ pθ filtrage ⇒ L’utilisation d ’une fenêtre atténue le bruit MAIS lisse l’image 12 FILTRAGE Projection cercle 200 RECONSTRUCTION D ’UN CERCLE Image 128 x 128 Projection filtrée - Ram-Lak 0,5 projection Pas de filtrage Ramp Filtrage - Ram-Lak 150 0 0 100 50 100 150 200 250 Retroprojection 1 vue -0,5 50 0 0 50 100 150 200 -1 250 Retroprojection 1282 vues introduction de valeurs négatives Rétro-projection image floue ! Rétro-projection GEOMETRIE FAN-BEAM METHODES ANALYTIQUES DE RECONSTRUCTION Géométrie Fan Beam y • Source D1 β Si divergence < 10-15° Géométrie différente D ⇒ expression de la projection différente 0 • projection divergente γ x • s 0 pfβ (s) Approximation parallèle D1t ,β + γ Réorganisation des données pfβ ( t ) = Rf 2 2 D +t rebinning Formule d ’inversion à partie des projections divergentes – Théorème de la projection : non vérifié – Théorème de la rétroprojection : oui – Algorithme par rétroprojection filtrée : oui • introduction de facteurs correctifs (pondération des projections/ rétroprojection) • modification éventuelle du filtre 13 CONDITIONS D'ACQUISITION • QUALITE DE l’IMAGE • • CONDITIONS D'ACQUISITION Image originale Pas d'échantillonage sur les projections – fixe la résolution de l'image – lié à la résolution du détecteur "aliasing" Nombre de projections – M ~ NP π /2 "artefacts en raies" Bruit – lié au nombre de photons détectés "bruit sur l'image" EXEMPLE : FANTÔME DE SHEPP & LOGAN Données OK θ r Trop peu d'angles Reconstruction 128 vues Pas d'échantillonnage trop grand 14 RECONSTRUCTION:DIFFÉRENTS NOMBRES DE VUES RECONSTRUCTION : AVEC BRUIT SNR = 40 dB θ M=16 M=32 SNR = 20 dB r M=64 ARTEFACTS EN « ANNEAUX » ARTEFACTS Mauvais centre de rotation • Du à des inhomogénéités entre les détecteurs Original Shift + Shift - 15 FAISCEAU POLYCHROMATIQUE SATURATION OU DURCISSEMENT DE FAISCEAU Saturation Original • Faisceau polychromatique – décalage vers les hautes – énergies ("beam hardening") • Le problème est non linéaire – TR saturée Reconstruction S(E) E N = ∫ S 0 (E) exp [ - ∫ µ(x, y, E) ds ] dE D Durcissement de faisceau : données réelles "artefacts de durcissement de faisceau" METHODES ALGEBRIQUES METHODES DE RECONSTRUCTION ALGEBRIQUES • Expression de l’image f dans un espace de dimension finie: n f(x) = ∑ f j h j (x) x=(x,y) vecteur de ℜ2 j=1 • Exemple : – hj (x) : indicatrice du jème pixel 1 2 3 fj j n-1 n – Autres choix possibles : gaussiennes, splines…. 16 METHODES ALGEBRIQUES • METHODES ALGEBRIQUES Expression d’une projection : • n n p i = ∫ f(x) s i (x) dx = ∑ f j ∫ h j (x) s i (x) dx j=1 1 2 1 p i = ∑ R ij f j 2 3 j=1 3 n • p i = ∑ R ij f j Sous forme matricielle : j j j=1 • Expression d’une projection : Exemple : – Si hj (x) : indicatrice du jème pixel – Rij longueur de l’intersection du rayon i et du pixel j n-1 P n = mx1 pi R f mxn nx1 n-1 n pi ⇔ Résolution d'un système linéaire METHODES ALGEBRIQUES : exemple 2 3 4 p9 5 6 7 8 p10 9 10 11 12 p11 13 14 15 16 p12 1 p1 1 2 3 4 X 5 6 7 8 X X 9 10 11 X 12 13 14 15 16 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X p1 p2 p3 p4 f1 f2 f3 f4 X X X • R : Matrice de projection – contient toute l ’information sur l ’acquisition • rayons parallèles/divergents, 2D/3D …. – matrice de très grande taille • si n=512x512 et m=1024x1024 ⇒ 1010 éléments • Existence et unicité de la solution – ∞ solutions (si trop peu de projections) – 0 solutions (si bruit) = X X X X X Résolution d'un système linéaire p=R f X X X • p2 p3 p4 X X METHODES ALGEBRIQUES X X X f16 p12 17 ART:ALGEBRAIC RECONSTRUCTION TECHNIQUE METHODES ALGEBRIQUES • Résolution d'un système linéaire : méthodes directes ou itératives • Principe des méthodes itératives : construction d’une suite f(0), f (1), f (k) … qui converge vers la ou une solution – initialisation – correction successives : f(k) f(k+1) Algorithmes usuels en tomographie : – ART, SIRT, ILST – variantes : MART, SART, ARTIST ….. • • • Exemple : Initialisation : 0 12 14 p3=26 8 10 p4=18 p1=20 p2=24 10 12 10+2 12+2 2 12 14 pc3=26 10 12 10-2 12-2 -2 8 10 pc4=18 10 12 pc1=20 pc2=24 p 3 − pc 3 26 − 22 = =2 2 2 p1 − pc1 20 − 0 = = 10 2 2 STOP 1 cycle ART:ALGEBRAIC RECONSTRUCTION TECHNIQUE • • 1 itération = 1 rayon de projection Correction additive : écart entre la projection mesurée et calculée • f j(k 1) = f j(k) + La ième équation est satisfaite : • R if Méthode de Kaczmarz + (k +1) (pi − R i f (k) ) Ri 2 i = k (mod m) R ij = pi MISE EN OEUVRE DE ART • Pas de stockage de R : – coefficients calculés géométriquement à chaque itération • 1 itération = 1 équation, 1 cycle = m équations • Calculs répétitifs : projection • Utilisation de « tricks » : correction – lissages, contraintes de bornes, réarrangement des équations, normalisation… (D1) • Convergence : 5 à 10 cycles (D1) 18 ART:ALGEBRAIC RECONSTRUCTION TECHNIQUE • Convergence : ALGORITHMES DE TYPE SIRT • si f(0)= 0 et si le système admet au moins une solution ⇒ ART converge vers la solution de norme minimum • – Variantes : (p − R i f (k) ) t (k 1) (k) f + =f Ri + λk i 2 Ri 0 < λk < 2 • • • paramètre de relaxation MART : correction multiplicative ART2 : contrainte de positivité ART3 : résolution de p-µ < R f < p +µ où µ : bruit Système linéaire : • Solution des moindres carrés : minimisation de l’erreur quadratique moyenne J(f) = p − R f 2 • t t Equations normales: R R f̂ = R p p=Rf – si RRt est inversible ⇒ f = (RRt)-1Rt p • (k +1) fj • (k) = fj n n m + λ ∑ (p i − (R i f (k) )R ij ) / ∑ ∑ R iq R ij i =1 i =1q =1 Forme plus générale : (k +1) =f (k) + λ B (m −R f (k) ) avec B = ∆ R t – Convergence plus lente que ART METHODES ALGEBRIQUES Deux types de problèmes • ⇒ f = R+ p où 1 itération : correction d ’un pixel simultanément par tous les rayons de projection le traversant f PROBLEME INVERSE : MOINDRES CARRES – Sinon SIRT : Simultaneaous Iterative Reconstruction Technique R+ : inverse généralisé Problèmes Sur déterminés Beaucoup de données, bruit ⇒ solution instable Problèmes Sous déterminés Peu de données ⇒ ∝ de solutions laquelle choisir ? Solution : contrainte de “douceur” sur la solution Solution : apport d’a priori sur la solution Problème : solution instable en présence de bruit Régularisation 19 PROBLEME INVERSE • • Méthodes algébriques – Représentation déterministe – Inversion de systèmes linéaires sur ou sous déterminés – Algorithmes : descente de gradients, POCS… Méthodes statistiques – Représentation statistique des images et du bruit – Techniques de maximum de vraisemblance ou de maximum a posteriori – Algorithmes : ICM, recuit simulé REGULARISATION • • Approche Tikhonov : contrainte de « douceur » sur la solution Minimisation d’une nouvelle fonctionelle : J(f) = p−Rf 2 + λ attache aux données Γ(f) a priori poids Exemple : si C opérateur de dérivation • Γ (f) = Cf 2 ⇒ (R t R + λ C t C) f̂ = R t p EVOLUTION VERS L'IMAGERIE 3D • EVOLUTION DES SYSTEMES VERS LE 3D • Pourquoi ? – Le monde est 3D – Aide à la compréhension des structures Comment ? – "Faux 3D" : empilement de coupes - Durée d'acquisition - Résolution spatiale non isotrope - Mouvement 20 SCANNERS HELICOIDAUX Source de rayons X TOMOGRAPHIE REELLEMENT 3D: acquisition Source de rayons X Géométrie parallèle acquisition standard acquisition spiralée • • séquence de reconstruction par rétroprojection Filtrée • méthode exacte • adaptation reconstruction par rétroprojection Filtrée méthode approchée Source de rayons X rotation rotation Détecteur surfacique ALGORITHME DE FELDKAMP TOMOGRAPHIE REELLEMENT 3D : reconstruction Faisceau conique Faisceau de rayons X Détecteur surfacique pitch = vitesse de la table/ largeur du faisceau Faisceau parallèle Géométrie conique • Généralisation de FBP à la géométrie conique 3D, trajectoire circulaire • Principe : – Pour chaque ligne de la projection 2D • pondération et filtrage • rétroprojection conique • Avantages /inconvénients – implémentation simple / méthode rapide – la reconstruction de la coupe centrale est exacte – la reconstruction des autres coupes est approchée • plus l ’angle de divergence ↑, plus l ’approximation ↑ Grand nombre de projections 21 PROTOTYPES DE SCANNERS 3D IMAGES 3D "MORPHOMÈTRE" Source X n° 1 Chaînes d'imager Amplificateur de Brillance n° 2 Source X n° 2 Tubes à Rayons X Amplificateur de Brillance n° 1 DSR , 1980 Mayo Clinic, USA 14 sources de rayons X 14 amplificateurs de brillance Morphomètre, 1990 GE, France 2 sources de rayons X 2 ampli. de brillance Surface du crâne DE LA TOMOGRAPHIE A LA MICROTOMOGRAPHIE Scanner X clinique (CT) > 350µm DE LA TOMOGRAPHIE A LA MICROTOMOGRAPHIE Microtomographie Tomographie haute résolution Arbre vasculaire • Conséquences – Le rapport signal sur bruit dépend du nombre de photons acquis 350 µm Systèmes de laboratoire (tubes X) • Géométrie Fan Beam ou Cone-Beam (3D) • Résolution spatiale : HR : 300 µm à 100 µm Micro : 100 µm à ~10 µm 150 µm µCT 10 µm <1µm µCT Synchrotron – Pour conserver le même rapport signal sur bruit quand la résolution spatiale augmente, il faut augmenter le nombre de photons acquis • si ∆x : taille de pixel en 2D : si ∆x ↓ alors Nphot ↑ en (∆x)2 ⇒ soit augmenter le temps d’acquisition soit augmenter le flux de photons ⇒ utilisation du rayonnement synchrotron Scanner X, INSA 22 GEOMETRIES d’ACQUISITION SYSTEMES Micro-CT / Micro-CT Synchrotron Parallel beam Divergent beam 3 D commercial µCT SR µCT ESRF, ID19 0Skyscan 0ImTek 0EVS (now GE) 0Scanco COMMERCIAL X-RAY MICRO-CT • SkyScan, Belgium, www.skyscan.be – SkyScan-1072 : in vitro, pixel size ↓ 2 µm – SkyScan-1076 : in vivo, pixel size : 9, 18, 35 µm MICRO-TOMOGRAPHIE 3D PAR RAYONNEMENT SYNCHROTRON Plateforme Animage, Lyon 23 ADVANTAGES OF SYNCHROTRON RADIATION FOR IMAGING SYNCHROTRON RADIATION • Principle : • Focusing magnets Synchrotron radiation (SR) is produced when high energy electrons are deflected by strong magnetic fields Bending magnets Storage Ring Energy : Monochromatic, tunable ♦ X-Ray tube - 110KV - 2.5mm Al @meter/source ESRF ID 17 @ 200mA - Wiggler: 1.4T - 1.6m - 150mm Photons/s/0.1%/mrad Ondulators Very high photon flux 1E+15 1E+14 1E+13 1E+12 1E+11 1E+10 1E+09 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Photon Energy (KeV) 3D SR MICRO-CT SET UP AT ESRF – Energy : 8 to 80 KeV – Voxel size : 10 µm to 0.3 µm – Images : (1024)3 to (2048)3 Beamline ID19 Radiograph = projected images 3D volume 0° 2° 4° …. 180° Reconstruction : 3D volume of linear attenuation coefficient CCD Frelon camera 3D Parallel µCT setup Synchrotro n source 3D SR MICROTOMOGRAPHY SET UP AT ESRF Sampl e Monochromatic X-Ray [Salomé et al., Med phys, 1999] Scintillat or Mirror Sample stage 24 SR µCT vs µCT Synchrotron Radiation µCT Laboratory X- ray source µCT • High Photon Flux NPhot ↑ with (1/∆x)4 ⇒ high SNR even if ∆x↓ • Limited Photon Flux ⇒ if ∆x↓ large acquisition time or SNR ↓ • Monochromatique beam ⇒ linear problem ⇒ quantitative image • Polychromatic beam ⇒ non linear problem ⇒ beam hardening • Parallel 3D beam ⇒ no magnification ⇒ exact reconstruction MICRO-CT vs SR MICRO-CT • Cone beam ⇒ magnification ⇒ approximate reconstruction ↑ with magnification ESRF SR µCT sample #42 3D image s 72 years Slice s Micro-CT IBT, Zürich 25