TOUS CONTRE TOUS
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création en coréen I surtitré en français Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016 TOUS CONTRE TOUS Arthur Adamov CONTACT PRESSE Le Pôle presse / Marie-Julie Bourdeau 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72 [email protected] CONTACTS DIFFUSION mise en scène, scénographie Alain Timár avec Chang Sam ee, Hong Seung an, Young Suk, Hong Yu jung, Hyun Ga Young, Jeong Seung Hye, Kim Kyu Jin, Kim Sun Young, Kwak You ha , Lee Gi Hyun, Lee Jeong Seok, Lee Pil Ju, Moon Ga aie, Suh Ji Woo, Yoon Sung Won et Yun Hyun kyung CRÉATION Texte Arthur Adamov Adaptation en coréen Youn ji Bang Traduction Jae il Lim Interprète et assistante à la traduction So young Moon Mise en scène et scénographie Alain Timár Assistants mise en scène Chan ju Jeong, Do yeon Lee et Ga yeong Seo Direction musicale et musicien Young Suk Assistantes à la musique Su hyeon Lee et Su bin Kim Dramaturgie Yun hye Park Avec Sam ee Chang, Seung an Hong, Yu jung Hong, Ga young Hyun, Seung hye Jeong, Kyu jin Kim, Sun young Kim, You ha Kwak, Gi hyun Lee, Jeong seok Lee, Pil ju Lee, Ga aie Moon, Ji woo Suh, Sung won Yoon, Hyun kyung Yoon Décor Ri ahn Kim Lumière Hae in Yoon Costume Kiu ri Han et Chae young Hong Assistant à la chorégraphie Young ho Kwon Graphiste Hee jae Jang Administrateur Young kwan Jee Assistantes à l’administrateur Si jung Yeom, Ji Yoon Lim et Su jin Lee Régie sous-titrage So hee Han Le Pôle diffusion / Pierre Bousquet & Victoire Yon 01 42 36 36 20 / 07 61 16 55 72 [email protected] [email protected] DOSSIER SPECTACLE Production Université nationale des Arts de Corée Producteurs Young Kwan JEE. Coréalisation Théâtre des Halles – Cie Alain Timár et Université nationale des Arts de Corée avec l’aide de l’Institut français. Avec le soutien de l’entreprise Shin IL Le Théâtre des Halles – Cie Alain Timár est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (D.R.A.C. Provence-Alpes-Côte d’Azur), le Conseil régional Provence-AlpesCôte d’Azur, le Conseil départemental de Vaucluse et la Ville d’Avignon. 6 au 28 juillet 2016 salle Chapitre - 11h Rue du Roi René 84000 AVIGNON relâches les lundis 11,18 et 25 juillet billetterie 04 32 76 24 51 www.theatredeshalles.com Avignon centre, 26 Rue de la République - 84 000 Avignon · saluces design crédit photos © Lee Hyun woo - licences 1-1079040 Dans un pays totalitaire que traverse une crise économique, les gouvernements successifs, pour calmer les ouvriers réduits au chômage, rejettent sur les réfugiés la responsabilité de la crise qui affame et affole les travailleurs. Le spectacle Un changement de régime intervient et les persécutés deviennent à leur tour les persécuteurs... La pièce nous plonge dans un climat de terreur et d’oppression politique. L’action se déroule en Occident mais pourrait tout aussi bien se passer en Asie. À propos d’Arthur Adamov Il faut louer A. A. d’avoir mené aussi loin ses recherches, et se privant des dentelles du dialogue et de l’intrigue, d’avoir rendu à l’oeuvre dramatique sa netteté… Il est, certes, un autre théâtre : celui qui emprunte aux alcools de la foi et du verbe, son efficacité. Posons donc la question : Adamov ou Claudel ? Je réponds : Adamov. Jean Vilar Mot du metteur en scène Je souhaitais mettre en scène Tous contre tous depuis très longtemps. Écrite en 1952, cette pièce n’a été que très rarement représentée. La cause ? Peut-être une distribution pléthorique ou le contenu de la pièce, abordant un sujet trop sensible, trop politique aux yeux des contemporains. Mais j’ai pu enfin réaliser ce projet grâce à l’invitation de l’Université nationale des Arts de Corée, réunissant une équipe coréenne de 15 comédiens et 1 musicien au plateau. Carte blanche donc quant au fond et à la forme : l’acte et l’engagement méritent d’être soulignés. J’ai abordé l’œuvre avec une double volonté : raconter d’une part l’histoire tourmentée des personnages, eux-mêmes traversés par une autre histoire qui les aspire et les dépasse, et de l’autre, inclure ce travail théâtral dans une approche musicale et chorégraphique. Je situe l’action dans «un pays imaginaire» où sévissent des crises économiques et politiques à répétitions : chômage endémique, misère sociale entraînant troubles, révoltes et... haine des réfugiés qui focalisent toutes les frustrations et la férocité dont est capable l’humain. On peut certes se référer au douloureux passé, trouver quelque ressemblance au présent ou encore se projeter dans un futur sombre plus ou moins proche, celui qui guette la faiblesse des démocraties. C’est dans ce climat violent qu’évoluent ou plutôt se confrontent les personnages : amour passion, soif du pouvoir inextinguible, lâchetés et trahisons tous azimuts, vie et mort sur un fil. Ils aspirent à, rêvent d’un ailleurs hypothétique et retombent immanquablement dans une réalité brutale. Au fond, ils cherchent désespérément à exister mais sont réduits à une inexorable solitude. Evidemment que la question de l’identité traverse le spectacle et la quête qu’elle suscite nous interroge : qui sommes-nous vraiment ? Ou comme l’écrit Paul Valéry : «Il y a plusieurs personnes en nous. La vraie, c’est l’autre.» C’est ici que la scénographie et les costumes entrent en jeu. En effet, plusieurs acteurs incarnent le même personnage selon les scènes en fonction du costume qu’ils endossent. On adopte ainsi l’exact contrepied de l’adage l’habit ne fait pas le moine et révèle que le costume fait naître et vivre le personnage. Et c’est à la vue de tous : spectateurs et acteurs que tout cela se passe comme si la mise en scène voulait mettre en évidence ce jeu des illusions, cet écartèlement du je, Mot du metteur en scène (suite) cette démultiplication de la personnalité. La présence d’un chœur musical et vocal incarnant tour à tour la foule dans la rue, les réfugiés ou les policiers, renforcent l’idée du dédoublement. La mise en scène témoigne d’une relation quasi naturelle entre les divers éléments du spectacle. Dans ce que je dénomme réalisme poétique et symbolique, l’écriture ou le texte, la gestuelle des acteurs, la musique, la scénographie font partie intégrante d’une même partition. Un geste ou un regard parle, une parole danse, une note de musique peut exprimer un sentiment, un objet peut devenir partenaire ou personnage, chaque élément s’inscrivant dans une approche globale, mon rôle consistant à diriger l’ensemble un peu comme une symphonie. En effet, de la mise en scène à la mise en matière, du jeu avec les corps et les paroles au jeu avec les formes, les couleurs, la musique et le silence, une continuité peut exister et une unité peut en découler. Mais finalement, comment rendre compte de ce désir d’unité à travers le travail entrepris ? Pour moi, les qualifications restrictives restent dérisoires, stériles et les frontières superficielles. Sans cesse « en curiosité », la recherche et la confrontation sont mes mots d’ordre. C’est pourquoi l’unité tant désirée passe par de multiples dédoublements voire même des déchirements secrets qui finissent par se compléter et faire sens. Au-delà de toute catégorie, de toute spécialité, de tout domaine bien défini, j’essaie (peut-être vainement) d’interroger l’être et le monde. L’interpénétration des genres ne répond qu’à cette fondamentale et urgente exigence. Alain Timár LE POURQUOI DU COMMENT Alain Timár Vous avez placé la programmation du Théâtre des Halles, pour ce festival 2016, sous le signe de l’humanisme. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que représente ce choix ? Effectivement, on peut qualifier la ligne éditoriale du prochain Festival de profondément humaniste. J’ai souhaité porter un éclairage sur des projets touchant à l’individu, le questionnant sur sa complexité et sa solitude, sur ses joies et ses malheurs. Depuis quelque temps, la valeur humaine est remise en cause, son importance est dévalorisée, voire niée. Il m’a semblé plus que nécessaire de réinterroger le spectateur sur la valeur fondamentale du « vivre ensemble ». Les spectacles que vous allez découvrir traitent bien de l’être humain dans sa capacité à exercer un esprit sensible, conscient et critique, dans le regard lucide qu’il porte sur lui-même et l’autre... tous les autres sans exclusive. Les pièces choisies, dans leur diversité, nous interrogent sur l’individu et sur ce qu’il y a de plus précieux à conserver en lui: je parle ici de la foncière singularité de chaque être, de sa capacité à construire. Chaque spectacle tend à l’universel. Le théâtre, c’est bien sûr cet espace privilégié de prise de parole, permettant de porter un regard lucide mais au fond généreux, sur l’état de notre société. Se dessine également l’idée de compagnonnages… Quel regard portez-vous sur la notion de complicité artistique ? Nous avons construit avec le Théâtre des Halles un « bel outil » … Il me paraît nécessaire et utile de le mettre au service des artistes et du public. Bâtir, inventer, rêver, découvrir, accompagner, soutenir, faire ensemble, voilà des verbes que j’essaie et que nous voulons transformer en actes. Aider et faire connaître des équipes artistiques, des collectifs, des artistes qui conduisent des formes nouvelles, des écritures qui interrogent notre société, méritent toute notre attention. Je considère comme important le devoir de transmission. Constat d’autant plus essentiel LE POURQUOI DU COMMENT Alain Timár (suite) que j’y associe le plus souvent des auteurs vivants! Vous le savez, j’aime découvrir et me confronter à la nouveauté. Ce choix personnel entraîne évidemment des prises de risques mais l’éternel curieux l’emporte sur le raisonnable. Des découvertes ou des débuts de nouvelles aventures au cours de ce Festival, il y a en aura. Mais j’aurai également le plaisir de retrouver des artistes dont j’aime la démarche et le travail. Le théâtre c’est aussi ça: la fidélité ! Je mène en effet depuis de nombreuses années maintenant, des compagnonnages avec bon nombre d’équipes: de metteurs en scène, d’écrivains, de comédiens. Cheminer en commun et en bonne compagnie me tient à cœur. Une vie artistique permet entre autre de retrouver des compagnons de route et de se ressourcer. Le propos des auteurs enfin guide souvent mes choix: la parole à faire entendre et l’écriture qui l’accompagne me sont toujours de précieux alliées. Finalement, comment pourriez-vous définir l’identité du Théâtre des Halles ? Un lieu d’histoire, de modernité, d’’aventure artistique et de création. D’Histoire parce que le Théâtre des Halles est installé dans l’ancien Cloître Sainte-Claire, couvent créé au XIIIème siècle par les soeurs Clarisses. De modernité, d’aventure artistique et de création car je veux rester le témoin de la création contemporaine et en faciliter la transmission : en tant que metteur en scène et en tant que « passeur en action » avec l’ensemble de l’équipe qui m’accompagne. J’ai souhaité un lieu à l’écoute de son époque, un lieu où la parole de l’auteur, du poète résonne. Un lieu ouvert à tous et où chacun puisse s’étonner, s’émouvoir à l’écoute de la parole de l’artiste. L’identité de ce lieu est construite sur l’engagement littéraire et artistique, sur la nécessité que les mots et les gestes de l’artiste soient accessibles à tous et pour tous. Pour en venir à Tous contre tous, qu’est-ce qui a été décisif dans votre envie de mettre en scène cette pièce ? Je souhaitais mettre en scène «Tous contre tous» depuis très longtemps. La société que dépeint Arthur Adamov est d’une telle actualité – parfois même elle l’a devancée – que j’en ai été presque obligé. Les interrogations que posent Adamov, la question de l’Autre, de la place des uns et des autres dans notre société, voire la géographie de l’Autre. La question de l’intégrité de l’individu dans la société, face à l’Autre, l’étranger. L’amour que l’on accorde et l’écoute que l’on octroie. Sans parler de la violence infligée. En 1952, Arthur Adamov interrogeait déjà le « vivre ensemble », la place de l’étranger et la valeur humaine face à une société déshumanisée. Grâce à l’invitation de l’Université nationale des Arts de Corée et dans le cadre de l’année France-Corée, j’ai pu réunir une équipe de 15 comédiens et 1 musicien au plateau, accompagnée d’une dizaine de collaborateurs. C’est une pièce épique, vertigineuse et tellement essentielle à faire entendre. Comment pourriez-vous présenter ce texte qui est assez rarement joué ? Quels vont être les principaux enjeux de votre travail ? J’ai abordé l’œuvre avec une double volonté: raconter d’une part l’histoire tourmentée de personnages, eux-mêmes traversés par une autre histoire qui les aspire et les dépasse, et de l’autre, inclure ce travail théâtral dans une approche musicale et chorégraphique. Je situe l’action dans un pays imaginaire où sévissent des crises économiques et politiques à répétitions: chômage endémique, misère sociale entraînant troubles, révoltes et... haine des réfugiés qui focalisent toutes les frustrations et la férocité dont est capable l’humain. On peut certes se référer au douloureux passé, trouver quelque ressemblance au présent ou encore se projeter dans un futur sombre plus ou moins proche, celui qui guette la faiblesse des démocraties. C’est dans ce climat violent qu’évoluent ou plutôt se confrontent les personnages: amour passion, soif du pouvoir inextinguible, lâchetés et trahisons tous azimuts, vie et mort sur un fil. Ils aspirent à, rêvent d’un ailleurs hypothétique et retombent immanquablement dans une réalité brutale. Au fond, ils cherchent désespérément à exister mais sont réduits à une inexorable solitude. Evidemment que la question de l’identité traverse le spectacle et la quête qu’elle suscite nous interroge: qui sommes-nous vraiment ? Ou comme l’écrit Paul Valéry: «Il y a plusieurs personnes en nous. La vraie, c’est l’autre.» C’est ici que la scénographie et les costumes entrent en jeu. En effet, plusieurs acteurs incarnent le même personnage selon les scènes en fonction du costume qu’ils endossent. On adopte ainsi l’exact contrepied de l’adage l’habit ne fait pas le moine et révèle que le costume fait naître et vivre le personnage. Et c’est à la vue de tous: spectateurs et acteurs que tout cela se passe comme si la mise en scène voulait mettre en évidence ce jeu des illusions, cet écartèlement du je, cette démultiplication de la personnalité. La présence d’un chœur musical et vocal incarnant tour à tour la foule dans la rue, les réfugiés ou les policiers, renforcent l’idée du dédoublement. Vous déclarez, dans votre note d’intention, vouloir faire naître sur scène une forme de «réalisme poétique et symbolique ». Qu’entendez-vous par là ? La mise en scène témoigne d’une relation quasi naturelle entre les divers éléments du spectacle. Dans ce que je dénomme réalisme poétique et symbolique, l’écriture ou le texte, la gestuelle des acteurs, la musique, la scénographie font LE POURQUOI DU COMMENT Alain Timár (suite) partie intégrante d’une même partition. Un geste ou un regard parle, une parole danse, une note de musique peut exprimer un sentiment, un objet peut devenir partenaire ou personnage, chaque élément s’inscrivant dans une approche globale, mon rôle consistant à diriger l’ensemble un peu comme une symphonie. En effet, de la mise en scène à la mise en matière, du jeu avec les corps et les paroles au jeu avec les formes, les couleurs, la musique et le silence, une continuité peut exister et une unité peut en découler. Mais finalement, comment rendre compte de ce désir d’unité à travers le travail entrepris ? Pour moi, les qualifications restrictives restent dérisoires, stériles et les frontières superficielles. Sans cesse « en curiosité », la recherche et la confrontation sont mes mots d’ordre. C’est pourquoi l’unité tant désirée passe par de multiples dédoublements voire même des déchirements secrets qui finissent par se compléter et faire sens. Audelà de toute catégorie, de toute spécialité, de tout domaine bien défini, j’essaie (peut-être vainement) d’interroger l’être et le monde. L’interpénétration des genres ne répond qu’à cette fondamentale et urgente exigence. Vous créez ce spectacle avec une troupe coréenne. Quels ont été les moments forts de cette confrontation artistique ? Ce n’est pas la première fois que je suis invité en Corée ou que je travaille en Asie. Je suis toujours ému de constater la chaleur et l’amabilité avec lesquelles je suis accueilli. Mais il est vrai que de constater une nouvelle fois l’amour et l’engagement du peuple coréen pour la Culture, le spectacle vivant ou l’Art dans sa totalité est toujours impressionnant. La discipline que les uns et les autres s’imposent est exemplaire. Durant trois mois, je vis en immersion à Séoul avec comme unique préoccupation de rêver et de mettre en scène le spectacle. Chacun m’accorde toute son attention et s’efforce de contribuer au plus juste et à son niveau à la construction de ce projet. Chaque participant est unique et travaille pour l’ensemble. Je suis toujours impressionné par ce dévouement. Je ne vous parle pas non plus des installations, des lieux et de la qualité technique des infrastructures mises à ma disposition. On mesure ici l’importance accordée à la Culture par les moyens qui y sont consacrés. Comme je vous le disais, je suis venu travailler en Asie à plusieurs reprises, qui plus en Corée et au fond, langue et culture ne sont plus un obstacle pour peu que l’on se mette en curiosité et en partage. J’ai le sentiment d’être ici désormais en familiarité avec les artistes coréens. Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat UNIVERSITE NATIONALE DES ARTS DE COREE L’Université nationale des Arts de Corée (K’Arts) a été créée en 1992 par le ministère de la Culture. C’est l’unique établissement national de formation supérieur (Licence et Master) de Corée. Le cursus des étudiants en Licence est de 4 années ou 2 à 3 années pour le Master. Deux ans sont consacrés pour la recherche et l’écriture dramatique et 3 ans pour l’ensemble des autres disciplines. Elle a pour mission de former les artistes au plus haut niveau avec une considération international. Des 1993, l’Université recrute les élèves les plus talentueux et méritant pour l’Ecole de Musique, puis à partir de 1994 ceux pour l’Ecole du Théâtre. Depuis sa création, et ce pendant plusieurs années, l’Etat coréen ouvre en tout 6 Ecoles de discipline différentes : Cinéma, télévision, Danse, Beaux-arts (inclus architecture) et Arts traditionnels. Le président de l’Université à la statut de Ministre, ce qui garantit à l’Université un budget annuel de fonctionnement. L’Ecole du Théâtre est constitué de 5 départements qui sont composés d’une dizaine de formation : Jeu, mise en scène, scénographie, éclairage et costume, écriture dramatique (prose et poésie), critique, dramaturgie, gestion culturelle, et seulement au niveau Master, le théâtre pour le Jeune public et le théâtre musical(composition et écriture). Chaque année, pendant le mois novembre, l’Ecole de Théâtre recrute ces nouveaux élèves via un concours. Pour la prochaine scolarité (2016), 4 600 candidats se sont présentés au concours pour 35 places disponible dans la section « jeu ». Une grande majorité des étudiants issus de l’Université occupent des postes importants dans tous les domaines du monde culturel coréen, tant au niveau national qu’international. Junho CHOE Doyen de l’Universite nationale des Arts de Corée, Commissaire général de l’Année France-Corée Parcours Arthur Adamov / auteur Ecrivain, traducteur et auteur dramatique français d’origine russo-arménienne. Il naît dans une riche famille d’origine arménienne. Il fait ses études en Suisse et en Allemagne. Dès 1924, il s’installe à Paris où il fréquente les milieux surréalisteset participe à la publication de la revue Discontinuité. Il écrit à cette époque sa toute première pièce Mort chaude. La guerre d’Algérie pendant la seconde moitié des années 1950 radicalise l’écrivain qui, dans « les années 60, adhère au communisme, puis - après 1968 - à divers courants d’extrême-gauche. ». En 1964, pendant un cycle de conférences données aux États-Unis sur la littérature française et le théâtre moderne, il prend part à des manifestations contre la guerre du Viêt Nam. Au cours de cette période, en parallèle à l’écriture de ses pièces de théâtre, il signe plusieurs traductions de grands classiques romanesques et théâtraux russes, allemands et suédois. Le théâtre d’Adamov, d’abord influencé par le surréalisme, se rattache au courant du théâtre de l’absurde. Subissant ensuite l’influence de Bertolt Brecht, il écrit des œuvres ouvertement « politisées » à partir du milieu des années 1950 avec ses pièces Le Ping-Pong, qui dénonce les vaines illusions que fait miroiter l’argent symbolisé par une machine à sous dans un café, et Paolo Paoli, qui fait le procès de la petite-bourgeoisie. Dans ses dernières œuvres, Adamov mêle l’intime et le politique. Alain Timár, metteur en scène, scénographe Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, 2014 Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, 2008 Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, 2003 Prix Jean-Pierre Bloch remis par la LICRA, Ô vous frères humains, 2014, Pro Cultura Hungarica, 1990 Après des études supérieures en France et un parcours dans diverses compagnies théâtrales, Alain Timár décide de s’installer à Avignon où il fonde le Théâtre des Halles qu’il dirige et anime depuis 1983. Il poursuit conjointement un travail de metteur en scène, de scénographe et de plasticien. Il a signé plus de 50 mises en scène en France et à l’étranger, ainsi que de nombreuses expositions et installations. Ces nouvelles créations sont le fruit d’une découverte stimulante d’un nouvel écrivain ou d’une redécouverte d’un auteur de référence. Il révèle l’univers onirique de Gao Xingjian et défend des auteurs comme Vaclav Havel ou Valère Novarina. Ses choix artistiques témoignent d’une propension constante à s’ouvrir aux autres cultures. Cette curiosité insatiable et vigilante, ce nomadisme intellectuel et sensible, c’est à ses origines juives (Hongrie du côté paternel, Espagne et Algérie du côté maternel) et à sa double formation (littéraire et plastique) qu’il les doit. Ses créations sont en effet littéralement inspirées et portées par cette richesse pluriculturelle, tout à la fois innée et acquise. Il se définit d’ailleurs volontiers comme « un être cosmopolite qui aime à transgresser les barrières et abolir les frontières factices ou réelles ». Au dernier Festival d’Avignon 2015, Alain Timár a crée la pièce de Pierre Notte, Pédagogies de l’échec qui a été présentée au Vingtième théâtre à Paris du 28 août au 25 octobre 2015. Poursuivant ses aventures coréennes, Alain Timár assurera la mise en scène et la scénographie du texte d’Arthur Adamov , Tous contre tous, à l’invitation de l’Université des Arts, du 28 mai au 2 juin 2016 puis au Festival d’Avignon 2016. Pour sa création 2017, il proposera la mise en scène et la scénographie du texte de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton avec Robert Bouvier et Paul Camus au Théâtre des Halles du 9 au 12 mars 2017 puis au Théâtre du Passage à Neuchâtel du 16 au 19 mars 2017. Young Suk / direction musicale et musicien Il a débuté en tant que comédien en 1991 et a, parallèlement, commencé l’enseignement du Samulnori (percussions traditionnelles coréennes) puis a etudié la musique coréenne à l’Université nationale des Arts de Corée. Young Suk travaille aujourd’hui, avec son groupe de musique IYAHH, sur la recherche de musique contemporaine expérimentale tout en conservant la base de la musique traditionnelle coréenne et pousse ses recherches jusqu’à transformer et créer de nouveaux intsruments. Il transpose cette nouvelle musicalité aux domaines de la danse contemporaine et du théâtre. Son parcours de comédien l’a poussé également à aller plus loin dans ses recherches et à combiner cette musicalité expérimentale et son jeu : élocution rythmique. Cette pratique se retoruve désormais dans tous ses nouveaux projets. Direction musicale (extraits) Wuturi, Le bébé géant de Kwanglim KIM, mise en scène Kwanglim KIM et la cie Dolgoji (Théâtre du Soleil, Paris, 2012) Les coréens de Michel Vinaver, mise en scène Jung Joo Byun, Marion Schoëvaërt et la cie Wuturi (Scène nationale d’Evreux-Louviers, Théâtre Dijon Bourgogne-Centre dramatique national, 2008) Rhinocéros de Eugène Ionesco, mise en scène Alain Timàr (Théâtre des Halles, Festival Off d’Avignon, 2010 - 2011) Confession de Kwanglim KIM, mise en scène Junho Choe (Théâtre des Halles, Festival Off d’Avignon, 2014) CONTACT PRESSE Le Pôle presse / Marie-Julie Bourdeau 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72 [email protected] CONTACTS DIFFUSION Le Pôle diffusion / Pierre Bousquet & Victoire Yon 01 42 36 36 20 / 07 61 16 55 72 [email protected] [email protected]