bilan urodynamique et incontinence urinaire
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bilan urodynamique et incontinence urinaire
BILAN URODYNAMIQUE ET INCONTINENCE URINAIRE INTRODUCTION ● Ce sont l’interrogatoire et l’examen clinique bien conduits qui font le diagnostic d’incontinence urinaire, pas le BUD • L'urgenturie n’est pas toujours corrélée à l’existence d’une hyperactivité du détrusor • La pression de clôture urétrale n’est pas toujours corrélée à l’incontinence d’effort Faible corrélation entre symptomatologie clinique et signe urodynamiques; I EXAMEN CLINIQUE 1- interrogatoire ● Antécédents: - médicaux: infections urinaires, diabete, neurologique, cardio vasculaire (insuffisance cardiaque), constipation... - chirurgie: hystérectomie, cure prolapsus.... - gynécologique: accouchements, ménopause,traitement substitutif.. - traitement: diurétique.. ● Fuites: - ancienneté - Fuites a effort: sans besoin, a la toux, rire, effort soulèvement par insuffisance sphinctérienne ou hypermobilité jonction uretro cervicale - Fuite par imperiosité : besoin urgent et irrépressible (instabilité vésicale, instabilité urétrale, hypertonie sphinctérienne..mais aussi insuffisance sphinctérienne...) - Fuite permanente : IS majeure, fistule vésico-vaginale. - mixte: déterminer quel symptôme prédomine: imperiosité ou fuites a effort. ● Miction: - normale, dysurie, impérieuse (délai sécurité) - nombre (jour et nuit): pollakiurie ( >10/jour): vrai ou fonctionnelle par prolapsus ou peur des fuites (pollakiurie de précaution) ● Calendrier mictionnel (24H) (fréquence, volume, heure,protection, volume ingérée. ● Retentissement sur qualité d vie - EVA: fuite effort- fuite par imperiosité - Échelle DITROVIE (10 questions). => quelle est la demande de la patiente ! 2- examen clinique. ● ● Inspection: béance vulvaire, prolapsus, trophicité vulvo-vaginale, cicatrice.. Prolapsus: - cystocèle: hypermobilité jonction uretro cervicale a la toux- cystocele postérieure - hysterocèle - rectocèle, elytrocèle; ● TV: testing releveurs - inversion commande - prolapsus (toux) ● TR: tonus sphincter anal - testing ● Examen neurologique periné + membres inférieurs. ● Manœuvres - Bonnet: soutien col vésical + toux: ( cervico- cystopexie) - Ulmstem: soutient portion moyenne urètre + toux (TVT- TOT); => si stoppe fuite: bon pronostic pour chirurgie. - Bethoux: Refoulement prolapsus par pince + toux: supression effet pelote du prolapsus et révélation d'une incontinence urinaire d'effort => identification des patients a risque d'incontinence aprés cure prolapsus. Manoeuvre de Bonnet Manoeuvre de bethoux II BUD 1- Débimétrie ● Miction dans des conditions proches de la normale. ● Étude du résidu post mictionel par cathétérisme Courbe normale : cloche légèrement asymétrique avec une pente douce en fin de course (pour une Miction ≥200 ml) DM = 25 ml/s -Dysurie si DM < 15 ml/s (sévère si < 10 ml/s) - Miction incomplète si RPM > 100 ml - Courbe aplatie avec un aspect haché : poussée abdominale; Miction dysurique incomplète par poussée abdominale Dmax=11,9ml/s Vm=190 ml Rés=110 ml Dm=62 sec 2 CYSTOMANOMETRIE ● Cathéter – a eau ou gaz. Mesure des pressions vésicale, urétrale, abdominale au cours du remplissage vésical ● Tonus de base = avant remplissage: 20 cm eau en décubitus. ● Réactivité a la toux ● Sensibilité du detrusor B1 = 150-250 ml, B2 = 300-375 ml, B3 = 400-450 ml, ● ● ● Compliance vésicale: capacité vessie a s'adapter au remplissage V/P Activité vésicale: hyperactivité : apparition contraction vésicale involontaire. Capacité vésicale max. fonctionnelle: volume maximum avant miction = 400 et 6OO ml Courbe normale : vessie normosensible, normoactive, de capacité etde compliance normales. Vessie hyposensible, de capacité augmentée, normoactive, de compliance normale. Vessie hypersensible, hyperactive avec descontractionsnon inhibéesdu détrusor(CNID) à faible remplissage. Faible capacité etcompliance basse. perte de la compliancevésicale ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● Hyperactivité du détrusor 3- Instantané mictionnel ● Étude des pressions Vésicale, abdominale et urétrale en permictionnel • Renseigne sur : - État des résistances urétrales - Activité contractile du détrusor - Synergie vésico-sphinctérienne Miction par poussée abdominale Dmax normal (50,4 ml/s) Vm=634 ml Rés= 0 ml Pvés(ouv.)=40 cmH2O Pvés(Dmax)=69 cmH2O Cap. Vésical = 1000 ml 4- Profil urétrale Exploration des mécanismes de clôture cervicourétraux (sphincter) au repos • Mesure : - Morphologie de la courbe - Pression de clôture urétrale Valeur théorique de la pression de clôture urétrale: PCU = 110 – âge +/- 20% - stabilité urétrale: capteur bloqué au sommet de la pression urétérale statique sphinctérométrie normale : la pression urétrale maximale est de 80cm d’eau etla pression de clôture estde 65cm d’eau, l’urètre eststable. insuffisance sphinctérienne majeure. La pression de clôture estde 10cm d’eau. instabilité urétrale . Instabilité uretrale 5 – Mesure VLPP ● ● ● ● ● Sonde rectale en place toux de plus en plus forte glotte fermée (épreuve valsalva) Visualisation fuite au méat; Valeur de la pression abdominale la plus basse entrainant des fuites. Corrélée a la pression de clôture sphincter III INTERET BUD PEC IUE 1 Debimétrie ● Recherche obstruction: poussée abdominale - RPM - fonctionnelle: coudure uretre par prolapsus - organique: sténose du méat 2 cystomanometrie a – imperiosite ● Hyperestesie: pollakiurie + imperiosité ● Hyperactivité vésicale: bilan uro et neuro b- IUE ● ● Vessie hypotonique - > trouble vidange vésicale → risque troubles vidange post opératoire Hyperactivité vésicale: si chirurgie prévue (TVT-TOT) - Ci si incontinence par imperiosité isolée ou prédominante. - possible si associé a IUE mais résultats moins bon par rapport a IUE pure avec vessie stable. 3- sphincterometrie: ● Insuffisance urétrale (sphinctérienne): - peut être associé a imperiosité ( béance du col) - chirurgie IUE (TVT -TOT): facteur péjoratif résultat chirurgie IU / tonus sphinctérien normal. - cure de prolapsus: risque apparition IUE après cure prolapsus → faire Bud prolapsus en place puis refoulé → mesure PUC prolapsus refoulé car effet pelote ou coudure urértale par prolapsus. ● ● Hypertonie urétrale:imperiosité + fuite par imperiosité+ dysurie (alpha bloquant). Instabilité urétrale (réeducation perinéale- alpha stimulant ou anticholinergique). IV STRATEGIE PEC IUE ● ANAES 2003 1- IUE ● Rééducation VS : seule +- biofeedback +- electrostimulation meilleur résultats si association des techniques autoréeducation +++ amélioration env 50% cas a 1 an – 25% a 3 ans 10 a 20 séances critère péjoratif: IUE sévère- insuffisance sphinctérienne majeure – hypermobilite jonction urethro cervicale- IUE ancienne ● Si échec: envisager chiru ● CI anticholinergique 2 – IU par imperiosité ● Traitement comportemental: - adaptation apports liquide: fragmentation - diminution apport max: 1,5 L/jour- traitement constipation- arrêt tabac, café, thé , vin blanc - reprogrammation mictionnelle: calendrier mictionnnel relaxation : objectif: augmenter délai entre les mictions. ● Rééducation périnéale + electrostimulation périnéale - objectif: inhiber contraction vésicale par mise en œuvredu réflexe perineo detrusorien inhibiteur. ● Œstrogène local si menopause. ● Anticholinergiques: - éliminer: - infection urinaire - rétention: échographie + RPM (faible sensibilité). -durée: au moins 2 mois - surveiller: rétention ++++ ● Si échec: - si déjà BUD: essai autre anticholinergique - sinon: BUD 3 – IU mixte ● Évaluer le part de IUE et de IU par imperiosité ● Anticholinergique ou ● Reeducation périnéal : 20 séances +- biofeedback +- electrostimulation ● Si échec: BUD INDICATION BUD: • si le diagnostic du type d’incontinence urinaire est incertain ou s’il est impossible de proposer un traitement de première intention après l'évaluation initiale (en particulier dans certains cas d’incontinence par impériosité ou mixte) ; • en l’absence de disparition ou de soulagement de l’incontinence après un traitement anticholinergique de première intention en cas d’incontinence par impériosité ; • si une intervention chirurgicale est envisagée en cas d’incontinence urinaire d’effort ; • en présence ou en cas de suspicion d’une pathologie associée (difficulté persistante à vider la vessie, résidu post-mictionnel, antécédents de chirurgie pour incontinence urinaire, antécédents de chirurgie ou d’irradiation pelvienne, prolapsus génital important de stade 3 ou 4, atteinte neurologique). CONCLUSION ● Bilan urodynamique et incontinence urinaire jamais indispensable – souvent utile
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