Synthèse et détection de fréquence I
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Synthèse et détection de fréquence I
Electronique analogique 1 Synthèse et détection de fréquence I - Astables et horloges 1) Astables à A. Op. a) montage de base R Vsat R1 V R1+R2 sat Vcc Ve C -Vcc R1 Vs Ve Vs t R2 Trigger inverseur Circuit de relaxation Vs Vsat R1 V R1+R2 sat 0 Ve R + 2R 1 t 1 = t 2 = RC ⋅ ln 2 R2 t1 δ= = 0.5 (rapport cyclique fixe) t1 + t 2 Note : pour déterminer le temps de charge (ou décharge) d’un condensateur C à travers une résistance R à partir d’une tension initiale VC(init) on peut utiliser la formule : VC (tx) = [VC(init)- VC(fin)]exp(-tx/RC) + VC(fin) b) Réglage du rapport cyclique Il suffit de remplacer R par un aiguilleur à diode du type suivant : r r P Les résistances r empêchent l’annulation des constantes de temps de charge ou décharge lorsque le potentiomètre P est en butée. c) Astable à intégrateur V1 R1 + - C R2 R V1 Trigger non inverseur Vsat R1 V R2 sat + V2 V2 Intégrateur Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 t Electronique analogique Vsat 2 R1 < R 2 V1 R1 V R2 sat 0 t v 2 (t) = - V2 1 v1 ( t ) ⋅ dt + v 2 (0) RC ∫0 Détermination de la durée t1 de l’état haut de v1(t) : R t R − 1 Vsat = - 1 Vsat + 1 Vsat R2 RC R2 d ' où t 1 = 2 ⋅ R1 ⋅ RC R2 2) Astables à portes logiques A 100 k C 3V DD /2 R P1 V A (t) V 2(t) P2 V1 V DD V2 (0; VDD ) V DD /2 Avec des valeurs extrêmes (-VDD/2 et 0 t 3VDD/2), la tension théorique VA(t) t1 dépasse de part et d’autre la gamme de - V DD /2 tension d’alimentation (0 ; VDD). Ceci a pour effet de mettre en conduction les diodes de protection de l’entrée de la Expression théorique de la période T du signal de sortie : porte P1. La résistance de 100 k joue T ≈ 2.RC.ln(3) alors le rôle de limitateur de courant. 3) Horloge à quartz a) Propriétés du quartz b) Modèles électriques du quartz Xtal R L Co C Symbole Modèle usuel Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 L Co C Modèle simplifié Electronique analogique 3 c) Impédance du quartz (en négligeant R) 1 1 1 Lp + 1+ Cp C p 1 LCp 2 Z(p) = o = ⋅ 1 1 Co p 1 1 1 + Lp + 1 + 2 + Cop Cp Lp C C o 1 Posons ωs2 = (pulsation de résonance série) LC 11 1 1 C + Co = ⋅ et (pulsation de résonance parallèle) ω 2p = + L C C o L C.C o 2 ω 1 - s 1 ω Z(jω) = jX avec X = ⋅ C o ω ωp 2 1 - ω Ordre de grandeur : Inductance X Capacité 0 f fp fs Co = 25 pF ; C = 0,05 pF ; L = 0,2 H A.N. fs = 1,5915 MHz et fp = 1,5931 MHz Le rapport : 2 fs Co = est donc très proche de 1 f Co + C p d) Exemple d’horloge R2 V1 R1 Ce Ce V2 L’élément L’ prend une des valeurs correspondant à la portion de courbe comprise entre fs et fp. ct La f de transfert de la boucle de retour s’écrit : V1 1 ( p) = V2 1 + 2R 1C e p + L’C e p 2 + R 1 L’C e2 p 3 V1 1 ( jω) = 2 V2 1 − L’C e ω + j 2R 1C e ω − R 1L’C e2 ω3 Dans la zone inductive, le circuit de réaction est 2 équivalent à : Pour ωo2 = avec ωs < ω o < ω p L’C e V1 R1 L’ ( jω o ) = - 1 V2 V2 V1 La porte inerseuse joue alors le rôle Ce Ce d’amplificateur inverseur qui entretient les oscillations. [ Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 ] Electronique analogique 4 II - Générateurs sinusoïdaux 1) Caractéristiques d'un générateur sinus Son rôle est de fournir un signal sinusoïdal de fréquence et d'amplitude stables avec un minimum de distorsion harmonique. Spectre Spectre Fondamentale Harmoniques 0 f fo 0 Sinusoïde pure fo k.fo f Sinusoïde déformée – Distorsion harmonique Le taux de distorsion harmonique totale est définie par ∑ a 2k + b 2k DHT(%) = 100 k ≠1 a 12 + b12 où ak et bk sont les coefficients de la décomposition en série de Fourier du signal x(t). ak = bk = 1 To 1 To ∫ x ( t ). cos(2πk t )dt To ∫ x ( t ). sin(2πk t )dt To ( To ) ( To ) et On distinguera : - Les oscillateurs dont le principe repose sur la réaction positive d'un amplificateur par un circuit de filtrage. - Les générateurs sinus à conformateur qui procèdent par déformation d'un signal généralement triangulaire. - Les synthétiseurs qui font usage de techniques numériques (à registre à décalage, à EPROM + CNA, oscillateur numérique à DSP) 2) Principe général d'un oscillateur sinus a) Schéma bloc Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 Electronique analogique 5 Sortie Entrée + A(p) - Sortie Entrée + A(p) + B(p) B(p) N°1 N° 2 b) Conditions théoriques d'oscillation (ou de Barkhausen) * Schéma bloc N° 1 : T(jω) = A.B(jω) = -1 * Schéma bloc N° 2 : T(jω) = A.B(jω) = 1 Í Re{T(jωo)} = 1 et IM{T(jωo)} = 0 (1) (2) (1) est une condition à respecter sur le gain. La condition (2) permet de déterminer la pulsation d’oscillation ωo. 3) Oscillateurs classiques BF a) Pont de Wien Ampli non inverseur + - Ve C R Vr Vr = B(jω) = Vs R2 1 1 3 + j RCω RCω Conditions d’oscillation : A.B(jωo ) = 1 R Vs R1 Vs R = A(jω) = 1 + 2 R1 Ve Pont de Wien C ⇒ o = 1 RC et 1 + R2 = 3 R1 b) A circuit oscillant et résistance négative R2 En adoptant le même précédemment : Vs R = A(jω) = 1 + 2 Ve R1 R1 Ve K + Vr x = B(jω) = = Vs x + Z( jω) x Vs Vr R C L raisonnement avec 1 1+ x Z(jω) 1 1 1 = + j(Cω − ) Z(jω) R Lω Conditions d’oscillation : A.B(jωo ) = 1 ⇒ o = 1 LC Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 et x = R.R 2 R1 que Electronique analogique 6 c) A réseau de déphasage Vs R = A(jω) = - 2 Ve R Ampli inverseur R Ve R2 + Vs R Vr C C C Vr - jR 3 C 3 ω 3 = B(jω) = Vs 1 − 6R 2 C 2 ω 2 + j(5RCω − R 3 C 3 ω Conditions d' oscillation : A.B(jω o ) = 1 La partie réelle du dénominateur de B(jω) s' annule 1 pour o = 6 .RC R Réseau déphaseur ce qui conduit à B(jω o ) = L'impédance d'entrée de l'ampli inverseur étant R, la boucle de réaction possède le schéma R2 équivalent : ⇒ = 29 R C C C - R 2 C 2 ω2 5−R C ω 2 2 2 = - 1 29 Vs Vr R R R 4) Oscillateurs classiques HF a) Quadripôles - Matrice admittance Considérons le qudripole suivant : I1 Cette matrice caractérise complètement le quadripôle qui prend alors le schéma équivalent : I2 V1 V2 Q I2 I1 y 12.V 2 V1 y 11 La matrice admittance [Y] est définie par I1 = y11V1 + y12V2 I2 = y21V1 + y22V2 On détermine les paramètres yij par I I ; etc... ; y12 = 1 y11 = 1 V2 V = 0 V1 V = 0 2 V2 y 22 y 21.V 1 1 Exemple d’un transistor en émetteur commun Le modèle électrique ″petits signaux″ est : (Les polarisations ne sont pas représentées) I2 I1 V1 h11 Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 β I1 ρ V2 Electronique analogique 7 On montre aisément que : 1 y 11 = ; y 12 = 0 h 11 I2 I1 V2 V1 y 21 = β 1 ; y 22 = ≈ 0 h 11 ρ b) Conditions d’oscillation d’un quadripôle à entrée et sortie ouvertes Dans ce cas I1 = I2 = 0 On obtient alors le système d’équation homogène : y11V1 + y12V2 = 0 y21V1 + y22V2 = 0 Qui possède des solutions V1 et V2 différentes de 0 lorsque : Det[Y] = y11.y22 - y21.y12 = 0 (E) Le respect de (E) détermine les conditions d’entrée en oscillation du quadripôle. c) Utilisation pour la synthèse d’oscillateur HF Considérons l’association en parallèle d’un quadripôle passif en π (Qπ) et d’un quadripôle actif (QA) à transistor en émetteur commun. Y1 Y2 Y3 V2 V1 Le quadripôle Qπ possède des éléments purement réactif (self ou capacité) , les éléments de sa matrice admittance sont par conséquent purement imaginaires. L’ensemble forme un quadripôle unique à entrée et sortie ouvertes. − Y2 Y1 + Y2 La matrice admittance de Qπ est : [Yπ ] = Y2 + Y3 − Y2 g 11 Celle de s’écrit : [YA ] = g 21 0 0 g 11 + Y1 + Y2 La matrice admittance du quadripôle résultant est donc : [Y] = g 21 − Y2 Conditions d’oscillation Det[Y] = g 11 (Y2 + Y3 ) + Y1Y2 + Y1Y3 + Y2 Y3 + g 21Y2 = 0 Ce qui donne en séparant partie réelle et imaginaire : Y1 (Y2 + Y3 ) + Y2 Y3 = 0 (1) g11 (Y2 + Y3 ) + g 21Y2 = 0 (2) Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 − Y2 Y2 + Y3 Electronique analogique 8 Comme dans le cas d’un transistor en émetteur commun g11 et g21 sont positifs , les conditions précédentes imposent que : * Y2+Y3 soit de signe différent de Y2 * Y1 et Y3 soient de même signe Y * g 21 = 1 + 3 g11 Y2 d) Exemple : l’oscillateur Colpitts On choisit Y1 et Y3 des capacités et Y2 une self. Par exemple : Y1 = C1p ; Y3 = C 3 p et Y2 = L2 Les conditions d’oscillation sont, avec p = jωο : RFC C p 1 (1) ⇒ C1p + C 3 p + 3 = 0 L 2p L2p C C Rc Rb Vs C1 1 L2p C E C3 Les parties grisées concernent les éléments de polarisation du transistor. 1 1 (2) ⇒ g11 = 0 + C 3 p + g 21 L2p L2p (1) ⇒ ωo2 = (2) ⇒ C1 + C 3 C1C 3 L 2 C g 21 g g = 11 ⇒ 21 = β = 3 C3 C1 g11 C1 5) Générateurs sinus à conformateur Ce type de générateur délivre un signal approximativement sinusoïdal à partir d’un signal généralement triangulaire déformé par un conformateur à diodes, (figure ci-contre). La forme sinusoïdale est alors approchée par plusieurs segments de droite contigus de pente différente. Exemple de conformateur sinus passif R3 D3 Supposons que R3 < R2 < R1 et que Ve(t) soit dans l’alternance positive. R2 D2 R1 D1 Ve R4 Vs * De t = 0 à t = t1, aucune diode n’est passante et on a en sortie : Ainsi, durant la partie croissante de l’alternance R1 + R 2 + R 3 positive de Ve(t) , la tension de sortie Vs(t) Vs ( t ) = Ve ( t ) R1 + R 2 + R 3 + R 4 prend successivement 4 segments de pente : * A t = t1, la diode D1 conduit donc : R1 0.6 V = Ve ( t 1 ) R1 + R 2 + R 3 + R 4 * De t = t1 à t = t2, seule D1 est passante d’où Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 Electronique analogique Vs ( t ) = 0,6 + 9 R1 + R 2 + R 3 R2 + R3 ; ; R1 + R 2 + R 3 + R 4 R 2 + R 3 + R 4 R2 + R3 [Ve ( t ) − 0,6] R2 + R3 + R4 * A t = t2, la diode D2 se met à conduire d’où : R2 0,6 V = [Ve (t 2 ) − 0.6] R2 + R3 + R 4 R3 et 0 R3 + R4 * De t = t2 à t = t3, D1 et D2 sont passantes : R3 Vs ( t ) = 1,2 + [Ve (t ) − 1,2] R3 + R4 Exemple d’approximation d’une sinusoïde par des segments de droites. Vs(t) 1,8 * A t = t3, D3 se met à conduire d’où : R3 0,6 V = [Ve (t 3 ) − 1,2] R3 + R 4 * A partir de t3, Vs(t) = 1.8 V t t1 t2 Calcul des valeurs des résistances fait en TD 6) Synthétiseurs de sinus a) Avec registre à décalage et réseau résistif Etat après le coup d'horloge n° k-1 R3 R4 R5 R6 R7 R8 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 CLOCK 2 DATA IN OUT 4015 CLOCK 1 GND Etat après le coup d'horloge n° k RESET 2 R2 RESET 1 R1 V DATA 1 DATA 2 +Vcc Vcc C R b) A mémoire + CNA * Schéma de principe Adresses Horloge Compteur binaire Data CNA EPROM M N * Exemple Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 PB Electronique analogique 10 Q0 A0 Clk 4024 D0 D0 A6 Q6 Vcc 4x 5,6 k SW ON 27C64 AD557 Sortie A7 A8 A9 A10 A11 A12 D7 D7 Vpp et PGM à Vcc OE et CE à GND c) Oscillateur numérique à DSP La synthèse est réalisé par un algorithme récurrent qui permet le calcul des amplitudes successives d'un signal sinus échantillonné. Considérons le signal sinusoïdal analogique : x(t) = sin(ωot) avec ωo = 2π/To T Sa version échantillonnée avec la période Te s'écrit : xk = x(t = k.Te) = sin(k ⋅ 2π e ) = sin(ka) To T en posant a = 2π e To sin[(k+1)a] = xk.cos(a) + cos(k.a).sin(a) (1) (2) cos[(k+1)a] = cos(k.a).cos(a) - xk.sin(a) 1 (1) Í cos(ka ) = [x k +1 - x k ⋅ cos(a )] ⇒ cos[(k + 1)a ] = 1 [x k + 2 - x k +1 ⋅ cos(a )] sin(a) sin(a) cos(a) (2) Í cos[(k + 1)a ] = [x k +1 - x k ⋅ cos(a )] - x k ⋅ sin(a ) sin(a) En comparant les deux expressions de cos[(k+1)a] , il vient immédiatement : x k +1 ⋅ cos(a ) - cos 2 (a ) ⋅ x k - sin 2 (a ) ⋅ x k = x k + 2 - x k +1 ⋅ cos(a ) ⇒ x k + 2 - 2 ⋅ x k +1 ⋅ cos(a) + x k = 0 (E) Avec les deux conditions initiales : xo = sin(0) = 0 et x1 = sin(a) La récurrence (E) permet de déterminer successivement tous les échantillons de la sinusoïde Par exemple : (E) Í x2 = 2.cos(a).x1 – xo = 2cos(a).sin(a) = sin(2a) etc… Cet algorithme ne demande qu’une multiplication et une addition. Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 Electronique analogique 11 III – Oscillateurs commandés en tension (ou convertisseur tensionÅ fréquence) 1) Définition fréquence f du signal y(t) ou VCO x(t) fmax y(t) fo Le VCO génère un signal périodique y(t) (carré ou sinus) dont la fréquence est une fonction linéaire de l’amplitude instantanée de x(t). Le VCO est l’élément incontournable des modulateurs de fréquence. fmin Xmin Xmax x(t) 2) Astable à courant commandé a) Schéma de principe +E Si I1 = I2 = I = constante. la variation de tension VC(t) est linéaire. ∆VC I = C ∆t I1 K Ve Le contrôle de l’intensité du courant I par la tension d’entrée Ve permet d’obtenir une variation de fréquence du signal VC proportionnelle à la variation de Ve. Le signal Vs est un signal carré modulé en fréquence par Ve. Vs I2 C Vc -E b) Exemple -E +E R R2 R T2 R’ T1 R’ x(t) + R1 D1 D2 R1 C R2 & & VC(t) Etude réalisée en TD 3) VCO à diode varicap Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 y(t) z(t) Electronique analogique 12 a) Propriété des diodes varicap Ce type de diode polarisée en inverse présente une capacité qui décroît avec la tension selon une loi Co ; Co et Vo sont des constantes. (approchée) du type : C(V) = V (1 + V )0,5 o Note : l’exposant n = 0.5 est valable pour les varicap de type planar-épitaxial. C(V) Co V V Ordre de grandeur des valeurs courantes rencontrées : Vo = 0,7 volt ; Vmin < V < Vmax Vmin = 2 volt ; Vmax = 20 V et Co = 30 pf b) Oscillateur à diode varicap La diode varicap polarisée en inverse est utilisée en lieu et place d’un condensateurs du circuit résonant constituant le cœur d’un oscillateur. L’application d’une tension de polarisation variable permet d’obtenir la modulation de la fréquence de l’oscillateur. Exemple : Considérons le circuit résonant suivant : (la polarisation de la diode varicap n’est pas représentée). L C C.(1+x)-0.5 x représente les variations relatives du signal de polarisation. x est en général très inférieur à 1. CC’ 2 En notant C’ = C(1+x)-0.5 , la pulsation d’oscillation est donnée par l’expression : L ωo = 1 C + C’ En remplaçant C’ par son expression en fonction de C , on obtient après développements limités : LC 2 x 2 x ω o 1 − = 1 d' où ωo ≈ ⋅ 1 + 2 LC 8 4 Les variations de la fréquence de sortie de l’oscillateur sont linéaires avec x pour x << 1 IV – Convertisseurs fréquence Å tension 1) Par modulation du rapport cyclique d’un signal carré Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 Electronique analogique 13 Signal E à fréquence variable Signal S à fréquence et rapport cyclique Filtre passe bas variable Générateur d’impulsions déclenché sur fronts positifs Le monostable, déclenché par le signal E, délivre des impulsions de largeur constante τ. Soit f =1/T la fréquence du signal E La condition T > τ doit être vérifiée pour éviter le chevauchement temporel des impulsions du monostable. Lorsque cette condition est respectée le rapport cyclique δ du signal S peut s’écrire : τ δ = = τ ⋅ f . On constate que δ est une fonction linéaire de la fréquence f. T La valeur de δ est obtenue après filtrage PB du signal S. 2) Convertisseur de type pompe à diode R6 2k R1 1k C1 D1 A Ve 10n Vss Vs Vc2 TL081 R2 rect R3 1M 50 C2 VCC 200n R4 470 vcom Q2N2222 Etude faite en TD V – Comparateurs de phase 1) Définition Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 Electronique analogique 14 y x 1(t) y COMP φ x 2(t) −π ou x 1(t) et x 2(t) sont π ∆φ Les applications des comparateurs de phase sont multiples. Elles concernent entre autres : - Les boucles à verrouillage de phase. - Les systèmes à modulation angulaire. - Certaines méthodes de mesure de position … 2) Comparateurs de phase analogiques a) A multiplieur analogique Principe En supposant que : x 1 ( t ) = sin(ωt + φ1 ) et x 2 ( t ) = sin(ωt + φ 2 ) ∆ϕ X1 X2 Y X 1 [cos(∆φ) - cos(2ωt + φ1 + φ 2 )] 2 ∆φ = φ1 − φ 2 y( t ) = Y cos( ∆φ ) −π π 2 Le filtrage PB élimine la composante de pulsation 2ω. Le signal résiduel est alors proportionnel à la fonction cos(∆φ) qui présente une linéarité acceptable pour des déphasages proches de ± π/2. ∆φ π b) A multiplieur à découpage Principe R R +Vcc R TL 081 + - Vcc ∆ϕ Y Y Dans ce montage, l’A. Op. réalise un amplificateur de gain alternativement égal à 1 et –1 suivant le rythme de commande de l’interrupteur. * Le gain = -1 lorsque l’interrupteur est fermé. * Le gain = 1 lorsque l’interrupteur est ouvert. Le signal de sortie y(t) représente ainsi le produit entre le signal d’entrée et le signal de commande. Lorsque ces deux signaux sont synchrones, la valeur moyenne de y(t), obtenue après le filtre PB, est proportionnelle au déphasage entre les signaux. Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 Electronique analogique 15 3) Comparateurs de phase numériques a) Comparateur de phase à circuit combinatoire (ou exclusif) Le ″ou exclusif″ délivre un signal dont le rapport cyclique δ est proportionnel à ∆φ. δ = 0 lorsque les signaux sont en phase et δ = 1 lorsqu’ils sont en opposition de phase. Après filtrage PB on obtient un signal continu dont l’amplitude est une fonction linéaire de ∆φ. X1 Y =1 X2 Y x1(t) et x2(t) sont ici deux signaux carrés supposés synchrones, de période To. Soit ∆t leur ∆t décalage temporel. On note : ∆φ = 2π To Y 0 b) Comparateur de phase séquentiel +5V S D C R Q X1 Clk Q R & 74LS00 S D Q X2 R R + 10 V - LF 356 Y + - 10 V R Clk Q R C 74LS74 Etude faite en TD Etienne TISSERAND – LIEN – Février 2000 π ∆φ