nouveau

N° 43 - Du 17 au 23 octobre 2005
0,50 euro
LE PREMIER QUOTIDIEN ÉCO DU LUNDI
MICHEL-ÉDOUARD
LECLERC
« Si les grandes
marques ne
baissent pas
leurs prix,
les produits
à ma marque
vont continuer
à progresser. ».
ACTU ÉCO p. 7
SOMMES-NOUS
CHOCOLAT ?
Les Français mangent 2 carrés
de chocolat par jour : qui fait
son beurre avec la gousse ?
VOTRE ÉCONOMIE p. 10
6 MILLIONS
DE FRANÇAIS
MALENTENDANTS
MAL ÉQUIPÉS !
La surdité frappe de plus en plus
jeune. Les audioprothésistes veulent
dédramatiser l’appareillage.
ACTU ÉCO p. 4
NOUVEAU
LE FILM
CHAQUE SEMAINE
Économie Matin invite le leader
du programme cinéma dans ses pages.
CONSO p. 20
JEUDI 20 OCTOBRE 2005
FÊTE DES ENTREPRISES
Heureux
au boulot !
8/9
p.p.8/9
EconomieMatin 230X300Q
14/10/05
20:02
Page 1
JUSTE POUR RIRE ET JEAN-MARC GHANASSIA PRÉSENTENT
PIERRE PALMADE / ISABELLE MERGAULT
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MISE EN SCÈNE JEAN-LUC MOREAU
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LAURENCE BADIE ET CLAIRE NADEAU
ÉCLAIRAGES
L’invité
« Patriotisme
d’entreprise »
Célébrer les entreprises est une bonne
idée. Le tissu économique d’un pays
est vital pour sa croissance, son essor,
son dynamisme et pour la création
d’emplois. Que les entreprises constituent
des cellules est une évidence.
Les entreprises sont les piliers du pays.
Je crois que l’idée de la Fête
du 20 octobre est que chacun exprime
sa fierté d’appartenir à une entreprise.
S’il y a une solidarité nationale entre
citoyens, il est normal qu’il y ait aussi
un patriotisme d’entreprise qui puisse
mettre en valeur à l’extérieur la qualité
et l’originalité des produits.
Ce n’est pas une question idéologique
mais une question pratique. Certes,
il existe deux visions de l’économie,
du droit du travail, de la protection
du travailleur… De fait, la gauche
et la droite ne sont pas d’accord sur
la politique fiscale du service public,
mais célébrer la vie d’entreprise
c’est autre chose. Fêter l’entreprise
n’est pas lié à l’appartenance politique.
L’important est que les travailleurs se
sentent heureux dans leur entreprise,
qu’ils s’y sentent reconnus et pleinement
associés. Et pour que naisse réellement
un sentiment d’appartenance, il faut
que l’entreprise instaure un dialogue
social, associe pleinement les salariés,
et protège leurs droits individuels
et syndicaux.
JACK LANG
Député du Pas de Calais,
ancien ministre d’État de la Culture
et de l’Éducation nationale.
La semaine éco vue par Éric Revel
La France gagne
un match et la CGT
en perd un...
LA LOGIQUE DE L’OCDE
Un rapport, un rapport de plus ? L’OCDE écrit
beaucoup et publie tout autant. Cette fois,
l’organisation internationale nous a gratifiés
d’un document sur l’idée qu’il ne faudrait plus
fixer d’âge de départ obligatoire en retraite
dans les pays industrialisés ! Imaginez la tête
des syndicats et de ceux qui ont bossé depuis
longtemps, parfois durement, et qui aspiraient
légitimement à partir en retraite. La logique de
l’OCDE est pourtant implacable : les départs en
retraite grèvent les budgets sociaux d’autant
que la vie s’allonge d’un an tous les quatre
ans ! Et cet argent utilisé pour payer les retraites n’est pas utilisé à faire de la recherche ou
de l’investissement. Bref, à cause des retraites,
les emplois de demain trinquent. Provocation
de l’OCDE ? En tout cas, le dossier des retraites
devient un problème de fond... D’ailleurs, la
grande réforme des retraites de Jean-Pierre
Raffarin n’a réglé qu’un tiers des problèmes.
En France, comme dans d’autres pays riches,
c’est le dossier le plus chaud à traiter. Avant les
élections présidentielles de 2007 ? Chiche !
Retrouvez Éric Revel tous les soirs
sur LCI pour le Journal
et l’Invité de l’économie
JOYEUX ANNIVERSAIRE !
Le 11 octobre dernier le groupe Safran (Snecma
+ Sagem) a présenté ses premiers résultats depuis le rapprochement historique entre le téléphone portable et les moteurs d’avion ! Le même
jour, mais en 1965, un certain Jean-Paul Béchat,
jeune ingénieur, entrait à la… Snecma. À l’époque, son équipe se résumait à deux ouvriers
ajusteurs. Quarante ans plus tard, « JPB » est
devenu le patron d’un groupe de plusieurs
dizaines de milliers de collaborateurs qui a
réussi, en douceur, sa privatisation... Bien loin,
donc, du spectacle triste affiché par la SNCM !
Bien joué, JPB. Ce jour-là c’était donc l’anniversaire de JPB, mais pas vraiment sa fête ! Le titre
Safran perdait plus de 7 % en une séance. Tout
simplement la plus forte chute.
PÉLISSON ET WEINBERG
Le groupe hôtelier Accor a donc ses nouveaux
patrons : Gilles Pélisson deviendra le DG opérationnel alors que Serge Weinberg deviendra
à terme le président non exécutif du conseil
d’administration du groupe. Que nous apprend
ce rocambolesque feuilleton ? Que le modèle
anglo-saxon de corporate governance peut fonctionner en France. Ce type de binôme a déjà fait
ses preuves chez BNP Paribas où Baudoin Prot
et Michel Pébereau se complètent à merveille.
Serge Weinberg, qui s’est lancé dans l’exercice
du fonds d’investissement depuis son départ de
PPR, aime aussi le contact concret avec le monde de l’entreprise. Ce monde des affaires qu’il
adore a tout naturellement pensé à lui pour ce
rôle d’observateur de luxe (!) chez Accor. Reste
que Gilles Pélisson sera, lui, en première ligne et
seul à assumer ses choix industriels.
JEAN-PAUL BÉCHAT
LA CGT PERD UNE BATAILLE
C’est fait la France s’est qualifiée pour la coupe
du monde de football en Allemagne et... La CGT
a accepté de reprendre le travail à la SNCM !
Décidément, le syndicat ouvrier bouge. Dans
le cas de Hewlett Packard, imaginez un peu !
Un délégué de la centrale promet d’accepter de
renégocier l’accord des 35 heures dans l’entreprise si la direction d’HP accepte de moins licencier. Ajoutons que le Medef dialogue de nouveau avec les syndicats sous la présidence de
Laurence Parisot. Soyons honnêtes, les choses
semblent commencer à bouger en France.
ÉCONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25, www.economiematin.com – mél : initialepré[email protected]. « La libre communication des pensées et des
opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi . » Article 11 de la Déclaration des
droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789. Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédactrice en chef adjointe : Muriel Roy – Rédaction : Éric
Revel, Gilles Klein, Gérard Jouany, Laure Tosin, Judikael Hirel, Laure Japiot, Sandrine Allonier – Analystes datops : Patricia Lefrère, Jean-Christophe Lahary – Éco Baromètre datops : Xavier Simon, Pierre-Antoine de Metz – Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment. Administration : Virginie de Gouberville. Conception graphique : Nathalie Sautière. Contacts publicité : GS Régie – 01 40 95 57 48 – Sylvain Attal, [email protected], Carole Blanchet,
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Europa (publicité financière) 01 57 28 39 46. Assistante marketing : Dorothée Charpiot, [email protected]. Opérations/Diffusion - Finance/Gestion : Frédérick Fabry, [email protected]. Relations
Presse : Pro-File Presse, 65 rue de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt. ISSN 1767-722X. Numéro de commission paritaire en cours. Imprimé par Québécor, Torcy. Distribué par GD International. Ce numéro a une valeur de 0,50 centime
d’euro – Abonnements : 01 56 43 24 44, [email protected], 35 euros par an. ÉCONOMIE MATIN est distribué à 300 000 exemplaires dans les quartiers d’affaires de Paris et des principales grandes villes françaises.
Il est édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE, au capital de 61 600 euros, ayant pour principaux associés Bleucom, datops, Jean-Baptiste Giraud, Société Bretonne de Développement. Tout droit de reproduction réservé.
Édition Grand Ouest, 5 rue Boileau, BP 81408, 44014 Nantes Cedex 01. Tél: 02 40 73 31 31. Fax : 02 40 73 88 40. mél: [email protected]. Éditeur: Nouvel Ouest SA. Photos. Une : iStockphoto – page 3 : Delphine Warin/Safran
– page 4 : collection PAM – page 12 : Marionnaud – page 15 : Iberdrola, CDU Deutschlands – page 17 : MAE/DCI – page 18 : Peugeot/Direction de la communication – page 20 : José Manuel/ITP.
p. 3 - Économie Matin N°43
ACTU ÉCO
éco plus
LE BUSINESS DE LA GRIPPE
AVIAIRE Le monde sent le risque
de pandémie de grippe aviaire s’affirmer.
Un phénomène qui fait l’affaire
du laboratoire Roche, producteur
du Tamiflu, le médicament le plus
efficace actuellement contre le fléau.
Le laboratoire suisse compte doubler
sa production d’ici à la fin 2005
et la doubler à nouveau avant fin 2006.
Conséquence, la fabrication sera soustraitée pour augmenter les stocks.
Selon notre confrère L’Expansion.com,
le Tamiflu représenterait 646 millions
d’euros de chiffre d’affaires pour Roche.
ACCOR POUR GILLES PÉLISSON
Fin d’un feuilleton de plusieurs
semaines, Gilles Pélisson a été
nommé à la tête d’Accor le 10 octobre.
Il succède à Jean-Marc Espalioux.
La candidature de l’ancien patron
de Bouygues Telecom a été
« poussée » par son oncle, Gérard
Pélisson, co-fondateur du groupe.
Un oncle qui serait intervenu
personnellement pour éliminer les autres
candidats, notamment Pierre Danon,
alors numéro deux de Capgemini,
en prévenant la direction de ce dernier
de ses tractations avec Accor. Depuis,
Pierre Danon a été licencié.
LE PLUS GRAND MAGASIN DE
LUXE DU MONDE Se visitera-t-il
comme un musée ? Après deux ans de
rénovation, le magasin Louis Vuitton
des Champs Élysées à Paris a été
présenté par Bernard Arnault,
le président de LVMH, comme
« le plus grand magasin de luxe
du monde ». À côté des 1 800 mètres
carré de boutique, les visiteurs pourront
bénéficier d’une librairie et d’une galerie
d’art. En 2004, la marque
au monogramme a réalisé un chiffre
d’affaires de 3 milliards d’euros.
CONCENTRATION DE SONDAGES
Le Français Ipsos a acheté l’institut
de sondages britannique Mori, première
société d’étude indépendante au
Royaume-Uni. Le montant de l’opération
s’élève à 128,5 millions d’euros.
Avec cette acquisition, Ipsos renforce
sa position de leader mondial sur
le segment des études par enquêtes.
RTT CONTRE EMPLOI CHEZ
HEWLETT PACKARD Après Bosch,
Hewlett Packard envisage de revoir
ses accords 35 heures pour limiter
le nombre de suppressions d’emplois
en France. Patrick Starck, le PDG
de la filiale française, a en effet proposé
aux syndicats d’assouplir l’accord sur
la réduction du temps de travail
« afin de minimiser les 1 240
suppressions d’emplois » prévues.
p. 4 - Économie Matin N°43
maritime
Fin de grève salée à Marseille
1,8 million
de passagers ont transité par le port
de Marseille (premier port
de Méditerranée) en 2004..
F
in de la grève ou plutôt des grèves :
les marins de la Société nationale
Corse Méditerranée (SNCM) ont voté la
reprise du travail le 13 octobre tandis
que les salariés du Port autonome de
Marseille (PAM) s’étaient remis aux manœuvres deux jours plus tôt. Reste une certitude :
le blocage des activités maritimes pendant
trois semaines aura de lourdes conséquences
santé
500 millions d’€
estimation du marché annuel de l’audition.
Source : industrie audioprothésiste.
« Ce magasin est né d’une indignation… »
Les fondateurs de Grand Audition, rond-point
des Champs-Élysées à Paris, Daniel Abittan et
son fils Jonathan, estiment que les malentendants sont maltraités. « On les prend pour des
malades quand ils ne souffrent que d’une déficience auditive, on leur fait honte par des tests
humiliants » s’insurge le concepteur de Grand
Audition. Son idée : vous accueillir dans un
lobby style grand hôtel sans pour autant appliquer des tarifs de quatre étoiles. Sa promesse :
un appareillage auditif sur mesure en une heure... Le cocréateur de PhotoService et de Grand
Optical, deux lignes de magasins-concepts
innovants, veut en finir avec les audioprothésistes d’arrière-cour qui font revenir leurs « patients » 4 ou 5 fois pour des appareillages mal
adaptés finissant dans un tiroir ! Bref, il tape
économiques. En coûts directs, la SNCM perdait 1,5 million d’euros par semaine de grève,
selon le ministère de l’Économie. Quant au port
de Marseille, la direction évalue la perte de recettes pures pendant le conflit à 1,6 million
d’euros à cause des escales perdues : 100 000
passagers en moins pour les lignes régulières et 25 000 pour les croisières… « Mais nous
n’avons pas encore estimé le détournement de
trafic vers les ports concurrents, qui pourrait multiplier par quatre nos pertes », prévient une porteparole du Port autonome. Les entreprises qui
travaillent directement avec les dockers ont
également été très pénalisées par les grèves,
comme les sociétés de manutention, les agents
maritimes et les transporteurs. Si l’on ajoute qu’un croisiériste dépense en moyenne
200 euros lors de son escale à Marseille, le manque à gagner pour l’économie de la ville s’est
élevé à 5 millions d’euros ! À plus long terme,
le mouvement a certainement altéré l’image de
la région : la destination touristique comme l’attrait professionnel ont reçu une belle bordée. Une
consolation : en toute logique, la SNCM devrait
échapper au dépôt de bilan qui la guettait et qui
aurait laissé sur le carreau 2 400 salariés, dont
plus d’un tiers en Corse. Jusqu’au prochain conflit…
Laure Japiot
Malentendants,
le grand
malentendu
comme un sourd sur une profession qui ne le
mérite peut-être pas. « Ce que M. Abittan oublie,
tempère Betrand Duprez, directeur général de
l’enseigne coopérative Entendre – 200 magasins indépendants –, c’est que la profession a
opéré la même prise de conscience depuis plus
de vingt ans. Son analyse est juste. Mais toutes
les enseignes ont d’ores et déjà entièrement
revu l’accueil des malentendants. » Le marché
garde un potentiel énorme : pour 1 million de
Français appareillés, 6 millions n’ont pas opté
pour l’aide auditive. « Il se vend environ 360 000
unités par an » estime Bertrand Duprez. Soit un
« petit » marché, donc sous-exploité. Le concept de Grand Audition – un accueil valorisant,
des rendez-vous limités après la première pose,
une orthophoniste sur place pour dédramatiser
la rééducation, une chambre sourde à la pointe de
la technologie et… 3 millions d’investissements
– n’inquiète donc pas pour l’heure les grands
du secteur que sont Entendre (55 millions de chiffre
d’affaires), Audika et ses 300 magasins (60 millions
de CA), le numéro 1 mondial italien Amplifon. Puis
quelques indépendants qui surfent sur le marché
des seniors.
Olivier Magnan
ACTU ÉCO
éco plus
MÉDICAMENTS EN PROMO
À partir du 1er janvier, les médicaments
de marque et leurs génériques devraient
vous coûter 13 % de moins.
Une mesure annoncée par le ministère
de la Santé qui espère ainsi engendrer
des économies de remboursement
à la Sécu. L’opération devrait permettre
de gagner 450 millions d’euros en 2006.
INFLATION RECORD
Excepté dans la grande distribution
où les prix ont reculé de 0,1 % en
septembre, toutes les étiquettes ont
valsé à la hausse pour la rentrée.
L’indice des prix à la consommation
publié par l’Insee a progressé de 0,4 %
en septembre par rapport à août.
Par rapport à septembre 2004, les prix
ont progressé de 2,2 %. En cause,
la flambée des prix de l’énergie et
la fin des soldes et des promotions
dans l’habillement.
L’EMPLOI SÉNIOR AVANCE
Neuf heures de négociations…
Le 13 octobre, syndicats et patronat
ont enfin abouti à un projet d’accord
sur l’emploi des seniors. En France,
le taux d’emploi des 55-64 ans n’est
que de 36,8 % (objectif de 50 % en
2010 !). Les règles du CDD ont été
aménagées pour les demandeurs d’emploi
de plus de 57 ans, en recherche depuis
plus de trois mois ou en convention
de reclassement. Ce nouveau contrat
aura une durée maximale de 18 mois
renouvelable une fois.
société
Les homos et l’argent
D
u 21 au 24 octobre à Paris, plus
de 40 000 militants et sympathisants sillonneront les allées de
la Rainbow Attitude Expo, le premier salon européen consacré à
la cause homosexuelle. Un rendez-vous d’artistes « pleins aux as » ? Certainement pas. Un
homosexuel sur deux en France gagnerait entre
1 000 et 2 000 euros net par mois, soit autant,
voire moins, que la moyenne nationale (1 942
euros nets pour un homme, 1 560 pour une
femme, selon l’Insee en 2003). Selon un sondage Ifop* réalisé pour l’agence de conseil en
marketing identitaire Les Uns, Les Autres, 17 %
des gays vivraient même avec moins de 1 000
euros nets par mois. Et seuls 15 % annoncent
des revenus de plus de 2 500 euros nets. « Le
public a longtemps fantasmé, à tort, sur l’image
d’homosexuels exclusivement cadres supérieurs » commente Christophe Wilmart, co-fondateur de l’agence. « Aujourd’hui, les homosexuels
travaillent à 57 % dans le privé, 22 % dans le
public, dans toutes les professions. Mais il est
vrai qu’ils ont parfois des modes de consommation différents ». Et pour cause. Souvent sans
enfant, ils n’ont pas le poids d’un patrimoine à
transmettre et dépensent donc plus d’argent au
quotidien. Notamment dans les loisirs. Si une
semaine de voyage se vend en moyenne moins
de 1 000 euros dans une agence traditionnelle,
elle grimpe plutôt à 1 500 euros dans l’agence
de voyage parisienne Saït, spécialisée dans le
tourisme gay. « Certains peuvent même débourser 3 000 euros pour une semaine à Mykonos au
46 %
des homosexuels ont entre 26 et 35 ans.
Source : Ifop.
mois d’août » constate Laurent Masseau, conseiller voyage. Autre caractéristique, les homos
sont très technophiles. En 2003, selon une autre
étude**, ils étaient déjà équipé à 91 % d’ordinateurs (contre 73 % pour les Français en général),
et à 92 % d’un téléphone mobile (contre 71 %).
À défaut d’être riches, les homos restent branchés.
MR
* Sondage Les Uns Les Autres/ IFOP, mené du 8 juillet au
22 août 2005 auprès de 1 001 personnes en ligne sur CitéGay.
com.
** NetCibles/citegay.com, 2003.
à suivre… en octobre
L
M
M
J
V
3
4
10 11
17 18
24 25
5
12
19
26
6
13
20
27
7
14
21
28
S
1
8
15
22
29
D
2
9
16
23
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39e Salon automobile de Tokyo
jusqu’au 6 novembre.
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FÊTE DE L’ENTREPRISE
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Premier forum des
professionnels de l’éditique
en France (spécialistes dans
le domaine des solutions,
matériels, logiciels et services
qui concourent à l’édition,
la gestion et à la distribution
des documents monochromes
et couleurs), au Palais des
Congrès Porte Maillot,
jusqu’au mercredi 19.
p. 6 - Économie Matin N°43
VENDREDI 21
Lire pages 8 et 9.
OUEST POUR L’EMPLOI
Pour la première fois,
24 villes des Hauts de Seine
et des Yvelines s’unissent
pour lancer le premier salon
de recrutement de l’ouest
francilien. Jusqu’au vendredi
21 octobre à l’espace Marcel
Cerdan à Levallois-Perret.
Salon international
professionnel de l’optiquelunetterie, à Paris Expo, porte
de Versailles, jusqu’au lundi 24.
SALON BABY
Le rendez-vous des futurs
et jeunes parents, au parc
floral de Paris sur tout ce
qui concerne la future
maman et le bébé.
Jusqu’au dimanche 23.
RAINBOW ATTITUDE
Troisième édition du salon
européen de la vie gay, à
Paris Expo, porte de Versailles
jusqu’au lundi 24.
DÉBUT DES VACANCES
DE LA TOUSSAINT
SAMEDI 22
SALON EUROPÉEN
DU CHOCOLAT
Rendez-vous grand public
de tous les amateurs de
chocolat, à Paris Expo, porte
de Versailles, de 10 heures
à 20 heures.
ANTIQUITÉS
BROCANTE À
CHAMPERRET
Rendez-vous grand public
des chineurs, Paris Expo
espace Champerret
de 11 heures à 19 heures,
jusqu’au dimanche 30.
DIMANCHE 23
PAUSE DÉJEUNER
Le nouveau salon réservé aux
professionnels du snacking
et de la restauration plaisir.
Paris Expo, porte de Versailles,
jusqu’au mercredi 26.
interview éco
Michel-Édouard Leclerc
« Le prix est notre combat »
La grande distribution a vu baisser son chiffre d’affaires de 1,3 % toutes
enseignes confondues, avec carburant, à fin août 2005. Vous annoncez,
vous, un chiffre d’affaires en hausse. Pourquoi ?
En 2006, selon l’étude réalisée par le Bureau international de prévisions
économiques (Bipe) et au vu de l’indice réel du coût de la vie que nous
calculons avec eux, le pouvoir d’achat va encore baisser pour les catégories les plus modestes. L’industriel ou le distributeur trop cher sera évincé
du marché. La viabilité d’une entreprise aujourd’hui, c’est de coller à la
demande sociale, et la priorité de la demande sociale aujourd’hui, c’est
le prix bas. Les consommateurs ne se trompent pas d’enseigne quand il
s’agit de dépenser moins.
Quel est l’impact de la hausse du carburant sur votre activité ?
La hausse touche en particulier les Français en province qui ne bénéficient pas des réseaux de transport collectifs. Une famille avec deux
enfants consacre 7,5 % de ses revenus au transport ou au chauffage !
Comme je l’ai lu dans votre journal la semaine dernière, un ménage
qui parcourt seulement 15 000 km par an avec une voiture consommant
7 litres aux cent dépense… 11 jours de smic [lire Économie Matin n° 40,
p. 10] ! Nos carburants moins chers attirent un nouveau flux de consommateurs. Mais ce qui est acheté en carburant n’est plus acheté en
équipements techniques ou de maison. On achète moins de vêtements,
y compris pour l’hiver.
teurs, comme les cosmétiques, la puériculture
ou l’entretien annoncent des augmentations de
5 à 15 %. Parfois, ces hausses sont justifiées par
l’augmentation des coûts des transports. Mais elle
n’explique pas un tel écart. Les négociations ne font
que commencer. Nous allons nous battre pour que
les prix puissent baisser dès le début de l’année.
Vous allez négocier avec vos fournisseurs. Allezvous développer vos marques propres ?
est le coprésident de
Il existe aujourd’hui une vraie crise de confiance
l’association des centres
du consommateur à l’encontre des marques. Il
E.Leclerc.
ressent le déséquilibre entre le prix et la valeur
d’usage. C’est ce qui explique le succès de nos
marques de distributeur, 20 ou 30 % moins chères. Si les grandes marques ne baissent pas leurs
prix, les produits de distributeur vont continuer à progresser. Ils représentent 28 % de notre chiffre d’affaires. Ils peuvent encore progresser
jusqu’à 33 à 35 % de parts de marché.
Propos recueillis par Jean-Baptiste Giraud
+5%
Les augmentations de tarifs de vos fournisseurs vont-ils aggraver le coût
de la vie en 2006 ?
L’épicerie n’augmente pas trop ses prix, il faut le dire. D’autres sec-
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un cycle de formation de deux semaines.
• Gestion de carrière : chaque individu doit
se développer aussi rapidement que son
talent le permet. Nous fonctionnons
à la méritocratie, en accompagnant
et conseillant chacun dans son évolution
professionnelle.
• Flexibilité : nous sommes ouverts
au congé sabbatique des salariés
et encourageons la mobilité géographique.
• Culture d’entreprise : nous cherchons à
créer un environnement de travail convivial
et ludique. Tous les ans, la Bain World
Cup réunit pendant deux jours des
collaborateurs de tous les bureaux pour
une coupe du monde de foot !
Nous sommes très heureux d’avoir reçu
le prix de Great Place to Work.
Mais nous restons modestes : il reste
encore beaucoup à faire dans certains
domaines, comme notre capacité à faire
évoluer les femmes dans la hiérarchie.
Nous sommes à ce titre très impliqués
dans le Women’s Institute créé à l’issue
du Women’s Forum for the Economy
and Society de Deauville.
Toutes les initiatives, comme la Fête des
Entreprises sont également très positives
– surtout dans un contexte économique
un peu morose. Les salariés aiment leur
entreprise lorsque celle-ci sait le leur
rendre. Et les entreprises sont d’autant
plus productives et compétitives
lorsqu’elles savent créer un
environnement sympathique pour leurs
salariés…
Les Français aiment
Êtes-vous motivé ?
H
eureux au boulot ? Le Journal du
Management sur Internet a réalisé
en septembre 2004 un classement
français des « 100 entreprises où
il fait bon vivre » : près de 5 000
salariés ont noté leur entreprise sur 33 critères. Le grand vainqueur est Microsoft, suivi par
Bouygues Télécom, AOL, Lafarge et Sanofi-Synthelabo. Même variété de secteurs dans le palmarès 2005 de l’institut Great Place to Work (voir
infographie). Selon l’institut, « une entreprise
où il fait bon travailler est un lieu où vous avez
confiance dans les personnes pour qui vous travaillez, où vous êtes fier de ce que vous faites et
où vous appréciez les personnes avec lesquelles
vous travaillez. » Pourtant, les médias ont plutôt
tendance à relayer une morosité générale. Il y
a plus d’un an, une enquête du même Journal
du Management concluait que près de 40 % des
cadres se sentaient faiblement ou très faiblement motivés, et presque 1 sur 2 estimait que
son niveau de motivation avait baissé au cours
des dernières années. « C’est un fait certain : les
cadres sont démotivés, dans le public comme
dans le privé, estime Claude Lévy-Leboyer, professeur de psychologie du travail à l’université
Paris V. L’importance et la valeur du travail dans
ILS DISENT « J’AIME MA BOÎTE »…
82 %
74 %
46 %
Source : Sondage Ifop-Ethic en 2004.
p. 8 - Économie Matin N°43
Laure Japiot
> Les 25 entreprises où il fait bon travailler
Symantec France
CIMS
24
Novartis Pharma S.A.S
Bristol-Myers Squibb
April
Assurances
19
Danone SA
3
22
4
20
8
17
16
10
14
12
15
5
6
18
Deloitte
American
Express
Carte
France
21
Bain et Compagnie
Agilent Technologies
France SAS
SC Johnson France
L'Oréal SA
2
1
25
23
FedEx France
Olivier Marchal
46 ans. Directeur général France de Bain et Company,
cabinet mondial de conseil en stratégie d’entreprise.
la vie des gens a diminué, à cause de conditions
de vie plus difficiles et d’une entrée plus tardive
dans la vie professionnelle. Or la démotivation
nuit à l’économie française, c’est un problème
de santé publique ! » Les solutions ? Sur le plan
matériel, les récompenses financières (augmentations, primes…) restent efficaces. Mais les leviers
psychologiques se révèlent tout aussi essentiels.
Le sondage de la Fête des entreprises révèle que
4 salariés sur 5 « aiment leur boîte » (chiffres révélés dans Économie Matin n° 41). La morosité
n’est pas forcément la règle partout.
13
11
Adecco
Travail Temporaire
Microsoft
France
PepsiCo France
7
Lyreco
Leroy Merlin
9
Lafarge
Ferrero France SA
McDonald's France Services
Dell SA
Guidant France SAS
Total SA
(périmètre pétrole France)
Accenture
Économie Matin - Source : Great Place to Work, groupe international de conseil et de recherche.
La journée de Guilhem Sabouatte
1
2
9 heures : bonne surprise ce matin pour
Guilhem, directeur marketing d’une société
de vente de jouets. Devant la machine à
café, affluence et brouhaha : des croissants
et des jus de fruits sont offerts par les
membres du CE qui ont décidé de célébrer
la Fête des entreprises. Ils en profitent pour
recruter des volontaires pour la course
interentreprise qui part le jour même
dans les Jardins du Luxembourg à Paris.
Guilhem signe tout de suite.
1
3
11 heures 30 : Guilhem Sabouatte a
récupéré un certificat médical auprès du
médecin de l’entreprise et une paire de
baskets. Il file au bureau d’inscription de
la course parrainée par le Sénat, et enfile
son tee-shirt « J’aime ma boîte ». Il a
convaincu sa secrétaire, la «dir com» et
le comptable de former une équipe.
Ils se partagent les 3 700 mètres de
course. Ils arrivent parmi les derniers,
mais l’essentiel, c’est de participer…
2
leur boîte... et leur boss ?
20 octobre : Sainte Entreprise, on te fête…
C
e jour-là, si vous avez la bonne surprise de trouver des croissants et du
café à l’accueil de votre entreprise
– ou si c’est carrément la « teuf » – ,
ne cherchez pas à savoir de qui l’on
fête l’anniversaire : c’est vous, c’est eux, c’est
la « boîte ». Après la fête des grands mères et
celle des secrétaires, la Fête des entreprises invite depuis trois ans les salariés à imaginer une
initiative sympa dans leur entreprise le troisième
jeudi du mois d’octobre. Un événement créé de
toutes pièces par Sophie de Menthon, présidente
du mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance), sorte
de mini Medef. « À l’époque, je dirigeais une entreprise de marketing direct de 700 personnes. Je
voyais autour de moi des salariés souriants et bien
dans leur peau au bureau. Une atmosphère qui ne
‘‘collait’’ pas avec le discours ambiant morose
sur les entreprises » raconte la femme d’affaires. Via Ethic, dont elle est présidente, Sophie
de Menthon commande alors un sondage. Mille
salariés sont interviewés, le résultat est sans appel : à plus de 70 %, ils « aiment leur boîte ».
Parallèlement, la chef d’entreprise entend parler
du « Boss Day » aux États-Unis. Un jour de fête
en l’honneur des patrons (lire encadré). C’est le
déclic. « Les Américains n’ont pas de complexe à
fêter leur patron. J’ai pensé que les Français pouvaient se décomplexer et affirmer qu’ils aimaient
leur entreprise ». Petit-déjeuner à l’accueil, distribution de plantes vertes, témoignages d’anciens
salariés, et bien d’autres gestes : cette année,
120 000 entreprises vont participer à l’événement
selon Ethic. En « fête »-vous partie ?
Muriel Roy
AUX ÉTATS-UNIS,
C’EST LA FÊTE DU BOSS !
Tout est affaire de perspective : quand Sophie
de Menthon a découvert le Boss Day créé
en 1958 par Patricia Bays Haroski, alors employée d’un assureur de l’Illinois, elle a acclimaté le concept : en France, c’est l’entreprise
que l’on fête, pas son patron. Aux États-Unis,
remercier les dirigeants n’a rien d’ambigu :
on a conscience que les managers supportent
sur leurs épaules des paris insensés. À l’époque,
la créatrice du Boss Day (tous les 16 octobre,
en hommage à l’anniversaire de son propre
père) trouvait que les jeunes cadres ne songeaient pas suffisamment à cette responsabilité. Mais remerciements aux « boss » ou pas,
aux États-Unis aussi c’est l’occasion d’arrondir
les aspérités...
OM
Le bonheur au boulot ? Question de relations humaines…
vous êtes très, assez, peu ou pas du tout heureux
dans votre travail ? » demandaient les sondeurs.
« Heureux » : 89 %. « Pas heureux » : 11 % ont
répondu à l’époque les salariés du privé et du
public. « Mais tout dépend du patron et des collègues », relativise Moïse Kissous, créateur d’une
maison d’édition un peu hors norme, Vie & Com-
43 %
des cadres américains estiment que c’est la relation entre l’employé et son supérieur qui a la plus
grande influence sur la satisfaction au travail. Source : sondage Accountemps, cabinet américain de recrutement,
sur 150 cadres, cité par CA Magazine, Canada, octobre 2005.
4
5
6
5
* Éditions Prat Europa, 2003. Vanessa Genin publiera en mars
2006 Équilibrez vos vies chez ESF Éditeur.
7
18 heures : Sabouatte se dit qu’il a passé
une excellente journée. L’année prochaine
il s’investira plus dans la préparation de
cette Fête. Pourquoi ne pas organiser une
exposition photo illustrant l’évolution des
locaux depuis leur construction en 1850 ?
Il devrait trouver tout ce qu’il faut dans les
archives. Il ouvre son agenda et réserve
déjà son troisième jeudi d’octobre de 2006.
15 heures : de retour dans l’entreprise,
Guilhem enchaîne deux rendez-vous. Il en
ressort épuisé. Sa secrétaire lui signale
que parmi les « cadeaux du jour », le CE a
fait venir une esthéticienne de Nutrimetics.
Cette société de cosmétiques et de produits diététiques naturels offre ce jour-là
ses conseils beauté, forme et bien-être aux
salariés. Guilhem invite son assistante à
en profiter.
4
pagnie. Pendant quelques années, cet ancien
directeur international chez Publicis a publié
des témoignages de terrain recueillis auprès de
centaines de salariés. « Qu’une majorité de salariés soient heureux, peut-être. Mais est-ce grâce à
l’entreprise ? Aux États-Unis, où prévaut le capitalisme, l’entreprise est reine, on y est bien ou on
n’y reste pas. Les règles sont dures mais claires.
En France, la relation employé-employeur est immature. Une hiérarchie s’instaure ». D’où, peutêtre, le succès immense des guides dits de développement personnel. Ils promettent le nirvana
à leurs lecteurs pour peu qu’ils appliquent leurs
conseils de psychologie simple. « Il ne suffit pas
de décrocher un super poste pour être heureux
dans sa boîte, nuance Vanessa Genin, journaliste
et écrivain, auteur, entre autres, de Heureux au
travail, c’est possible*. Un cadre supérieur avait
choisi sa ‘‘boîte’’ en tenant compte de sa localisation, de ses avantages et bien sûr du salaire.
Mais il n’est pas resté : ce sont les relations personnelles qui ont fini par le décourager… » Entre
« savoir dire non », « éviter la routine », « améliorer ses relations », « soigner sa vie personnelle en dehors du travail » et même « choisir sa
déco », tout compte pour se sentir bien dans son
travail.
OM
Récit Muriel Roy
L
es Français connaissent le bonheur
« en boîte », c’est indéniable. Si le sondage de la Fête des entreprises semble
surprenant aux yeux de certains sceptiques, que dire de celui du CSA/Enjeux Les Échos de septembre 2003 – il y a deux
ans : « D’une manière générale, diriez-vous que
6
p. 9
chiffre
parlant
Vous travaillez pour
26 kilomètres/heure
ou pour 130 ?
En 2005, les Français auront consacré
en moyenne près de 4 600 € à leur
voiture. Budget en nette augmentation
par rapport aux deux années
précédentes. Au-delà de la hausse
du prix de l’essence qui explique bien
évidemment ce… plombage, posséder
une voiture revient aujourd’hui
très cher (achat, intérêts des crédits,
entretien, assurances, péage et bien
sûr amendes). Un Smicard doit travailler
plus de 570 heures par an pour s’offrir
un tel luxe. 570 heures pour parcourir
en moyenne 15 000 kilomètres.
Faites le calcul : on obtient
26 kilomètres/heure ! À peine plus
qu’avec un bon vélo. Dans les mêmes
conditions de calcul, devinez à combien
va rouler un cadre supérieur à bord
d’une grosse cylindrée…
130 kilomètres/heure !
(Hypothèses : coût annuel de la grosse
cylindrée : 9 000 €. Rémunération
annuelle du cadre supérieur : 140 000 €
pour environ 1 800 heures de travail).
Gérard Huguenin
Auteur de Argent, ce qu’il faut faire,
et que vous ne savez pas… Eyrolles
>
Prêt immobilier
TAUX
FIXE
Taux
effectif
moyen
à 15 ans
>
2,55%
Prêt à la consommation
CRÉDIT AUTO
5,58%
CRÉDIT PERSONNEL
6,42%
Taux effectif moyen
ART PRESSE
>
Prix de l’essence
SANS PLOMB 95
1,29 €
DIESEL
1,11 €
Les spécialistes considèrent aujourd’hui que le
mouvement de hausse des taux pourrrait s’engager
sur la fin de l’année 2005 et durant l’année 2006.
On notera toutefois qu’un taux d’intérêt inférieur
à 4,0 % (nos prévisions de fin d’année 2006) reste
extrêmement bas sur un plan historique.
Toute l’info sur www.meilleurtaux.com
p. 10 - Économie Matin N°43
Chocolat : les Français
se contentent de deux
carrés par jour…
> Pour une tablette de chocolat noir vendue au supermarché,
vous payez :
5%
6%
collecte et
exportation
des fèves
production
de fèves
de cacao
5%
4%
TVA
élaboration
de la liqueur
et du beurre
de cacao
3%
7%
70%
addition
de sucre
élaboration
du chocolat
industriel
moulage
et distribution
de la plaquette
Économie Matin - Source : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)
« Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes »… Le célèbre slogan de Lindt
illustre l’image de raffinement, de luxe même,
associée au chocolat. Les marques le font bien
sentir dans leurs tarifs : la tablette de chocolat
noir de Lindt se paie plus de 15 euros le kilo,
soit près du double de la moyenne à 8 euros.
Mais la qualité n’est pas forcément la même :
la plupart des confiseries chocolatées utilisent
du cacao dit « ordinaire », moins cher que le
cacao fin ou aromatique. Les gourmands préfèrent en tout cas le chocolat noir : en nombre
de tablettes vendues, il dépasse depuis 2003
le chocolat au lait, avec 42 % de parts de
marché contre 40 %, selon le Cirad, centre de
recherche en agronomie. La Chambre syndicale
nationale des chocolatiers a calculé que chaque Français consomme en moyenne 7,3 kg
de chocolat par an (toutes catégories confondues), soit l’équivalent de deux carrés par jour.
Les bonbons au chocolat, bouchées et rochers
occupent le tiers des ventes, les tablettes un
peu plus d’un quart et le reste se répartit entre barres, cacao en poudre et pâte à tartiner.
Un marché de masse, avec 40 000 tonnes de
chocolat consommées en France pendant les
seules fêtes de
fin d’année.
Un péché à petit budget : un
peu plus de 50
euros par an et
par personne,
en moyenne.
Et puisque le
chocolat possède des vertus thérapeutiques, pourquoi
s’en priver ?
À
partir de 3 millions de tonnes de fèves de cacao produites chaque année,
la planète consomme 2,5 millions
de tonnes de chocolat. Le chiffre d’affaires
annuel de la filière s’élève à 2,2 milliards
d’euros en France ! L’Afrique produit 70 %
de la récolte mondiale des fèves, avec 45 %
pour la seule Côte d’Ivoire. Les producteurs
vendent les fèves à des broyeurs, qui les
transformeront en chocolat. Les contrats
s’établissent entre négociants et broyeurs
bien avant la récolte : ils spécifient l’origine, la qualité du cacao et la date de livraison. À charge pour le négociant de trouver
les meilleurs prix chez les producteurs afin
d’assurer sa marge… Après traitement des
fèves, les broyeurs fournissent à l’industrie
chocolatière la « liqueur » ou pâte de cacao,
ainsi que le beurre et la poudre. L’industrie
finale est dominée par sept « majors » (dont
Cadbury, Ferrero et Nestlé), qui détiennent
75 % du marché. Une directive européenne autorisant l’ajout dans le chocolat de
graisses végétales autres que le beurre de
cacao (dans la limite de 5 %), très décriée
par les chocolatiers de tradition, a fait le
bonheur de ces
multinationales :
elle leur permet
d’obtenir des approvisionnements
plus diversifiés,
et donc moins
chers. Heureusement, les puristes
peuvent toujours
se consoler chez
les artisans belges ou français,
adeptes des produits d’origine…
combien ça rapporte ?
3,10%
TAUX
VARIABLE
Taux
effectif
moyen
à 15 ans
combien ça coûte ?
VOTRE ÉCONOMIE
revue de presse France
Flo est à vendre
Carlyle et KKR lâchent
la bouteille ronde
La famille Bucher, principal actionnaire
du Groupe Flo, a décidé de mettre en
vente la part qu’elle détient dans le groupe
qui gère les enseignes Bistrot Romain
et Hippopotamus. Certains fonds d’investissement, comme Butler Capital Partners,
pourraient être intéressés, notamment
en tentant une opération restructurante
grâce à l’achat d’un autre groupe de restauration récemment mis en vente, celui des
frères Blanc.
Longtemps considéré comme l’un des candidats
les plus sérieux au rachat d’Orangina, le fonds américain
Carlyle s’est finalement retiré de la course, suivi de son
compatriote Kohlberg Kravis Roberts (KKR). Cadbury
Schweppes et Goldman Sachs, la banque mandatée pour la cession de la division boissons européenne
du Britannique, devraient retenir les offres de cinq fonds
européens : BC Partners, Permira, Cinven, Lion Capital
et le français PAI.
La tour Eiffel remplace la rue de la Paix
au Monopoly
Pour fêter les 70 ans de son célèbre jeu,
Hasbro lui a offert un lifting total, après avoir au
préalable consulté quelques milliers de personnes :que vous inspire un nouveau Monopoly ?
Surprenant : ce sont des monuments, et non
des rues, qui ont été le plus souvent cités.
Sur le nouveau plateau apparaissent donc notamment les quais de Seine, la passerelle des Arts,
le musée d’Orsay, l’Olympia, la Défense et, enfin,
la tour Eiffel, qui remplace la rue de la Paix !
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La Caisse d’Épargne veut
séduire les investisseurs
débutants
Une étude menée auprès de la clientèle des
Caisses d’Épargne révèle que 84 % des
personnes interrogées pensent qu’investir
dans les placements boursiers est complexe. Fort de ce constat, l’Écureuil a mis au
point une offre OPCVM intégrant un nouveau
compartiment baptisé Bourse « Esprit Écureuil » destiné aux débutants. L’objectif est
de hisser la part de l’épargne financière dans
le patrimoine de ses clients au niveau de la
moyenne des Français, qui est de 18,7 %
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ACTU ÉCO
éco in
homme de la semaine
Roland Moreno,
de la puce aux
jeux en ligne
MICROSOFT,
UN GÉANT CHEZ LES NAINS
50 % du chiffre d’affaires « entreprises »
de Microsoft France sont réalisés chez
les PME (dont la moitié au sein des TPE,
les très petites entreprises). Un marché
de choix pour le leader mondial du logiciel
avec près de 3,5 millions de TPE (moins
de 20 salariés) en France. 30 % du marché
global des services informatiques français
utilisent aujourd’hui les technologies
de la multinationale, soit un chiffre
d’affaires de plus de 5 milliards d’euros.
Pourquoi ce succès ? « Un patron de
PME compte son argent, il manque
de temps et est souvent peu familier
des nouvelles technologies », explique
Michel Cordani, responsable marketing
small business. Microsoft leur propose
donc des « packages ». L’éditeur a conçu
un site d’information sur les nouvelles
technologies. Bien vu : la newsletter
compte déjà 400 000 abonnés…
Laure Japiot
éco out
M
oreno (Roland), industriel français (le Caire, 1945). Il est l’inventeur de la carte à microcircuit (carte à puce) [1975]. (Petit
Larousse). Notre inventeur
français dont la puce a envahi le monde entier
ne touche plus de royalties depuis l’an 2000.
Il vient de décider de regagner un peu d’argent
en s’amusant. Associé au créateur de jeux Pierre
Berloquin, il lance DixMille en ligne. « Internet
est un vrai lupanar. J’ai eu l’idée de jouer avec
les mères maquerelles de ce bordel, les moteurs
de recherche Google, AltaVista et Yahoo!, ces
sous-maîtresses perverses qui prodiguent les
faveurs de milliards de pages ouvertes au premier venu… » On décrypte : sur www.dixmille.
com, vous avez 3 minutes pour composer une
phrase cohérente à l’aide d’un mot puisé dans
une liste. Vous validez. Un compteur sophistiqué cherche tous les mots de la phrase sur
les trois moteurs, puis moyenne le nombre de
pages trouvées. En dessous de 9 000 ? Perdu.
Au-dessus de 11 000 ? Raté. Juste dans la fourchette ? Gagné !* Vous vous identifiez et recevez
des cadeaux (DVD, places de ciné, de théâtre,
livres, voyages…) offerts par les parrains (Géo, Ça
M’intéresse, l’Olympia, Le Monde, Challenges,
ROLAND MORENO
92 millions d’€
royalties estimées encaissées jusqu’en 2000
par Innovatron, la société de Roland Moreno,
pour la carte à puce. Presque autant en
provenance de ses autres brevets. Tous sont
désormais tombés dans le domaine public.
etc.). Roland Moreno et ses associés sont rétribués fort classiquement au « clic » sur le lien
des annonceurs, discrets, à la façon de Google.
« Sur le net, il existe des milliers de jeux zéro réflexion, zéro stratégie, zéro culture qui rapportent
de l’argent. D’autres, plus rares, des casse-tête
aux échecs, qui ne rapportent rien. J’ai voulu concilier jeux de l’esprit et gain » résume l’inventeur.
Sacré Moreno !
Olivier Magnan
* Exemple de phrase gagnante : la pluie en hiver, le soir, fait
briller tout Paris (9 450). Attention : le score varie au fil des
mises à jour des moteurs.
Autres sites signés Moreno : indecidable.com, deliro.net,
radiodeliro.com, rolandmoreno.com...
entreprise de la semaine
Petit Bateau est devenu paquebot
R
APRÈS LA SUCCESS STORY,
L’ENFER POUR L’EX-PDG
DE MARIONNAUD
Marcel Frydman finira-t-il sa belle
histoire devant un tribunal ? L’ancien PDG
des boutiques de parfums Marionnaud –
leader européen de la distribution de
parfums en quelques années – est mis
en cause personnellement dans l’enquête
de l’Autorité des marchés financiers
(AMF). Après 9 mois d’enquête
sur les comptes du groupe, l’AMF vient
de publier un rapport qui accuse l’ex-PDG
et son équipe dirigeante de « fraude
avérée » : double comptabilité,
gonflement artificiel des profits par le jeu
des marges arrière obtenues auprès des
fournisseurs. Frydman rejette la faute sur
son comptable. À 74 ans, l’homme
d’affaires a été écarté en septembre par
le nouveau propriétaire de Marionnaud,
le milliardaire chinois Li Ka-Shing.
MR
p. 12 - Économie Matin N°43
econnaissance suprême pour Petit
Bateau : la marque de sous-vêtements enfants entre cette semaine
au Musée de la Mode* à Paris.
L’exposition Suivre le fil retrace une
aventure industrielle commencée en 1918. Pierre
Valton travaille alors dans l’entreprise familiale
de bonneterie créée en 1893 à Troyes. Un jour,
il en a assez d’entendre l’un de ses 13 rejetons
seriner : « Maman les p’tits bateaux… ». Tellement assez qu’il brandit ses ciseaux et… coupe
les jambes de l’un des caleçons longs que produit l’entreprise. Passé l’énervement, reste le résultat : l’idée d’un caleçon court séduit. Valton,
qui ne manque pas d’humour, dépose la marque
Petit Bateau en 1920. Suivront les emmanchures américaines sur les maillots, les pyjamas en
bouclette éponge et les vêtements. Las, victime
de la grande distribution, l’entreprise affiche 100
millions d’euros de pertes en 1988. Yves Rocher
la rachète et la restructure. En 1994, Karl Lagerfeld a la bonne idée de faire défiler la top
model Claudia Schiffer avec un tee-shirt Petit Bateau. La marque devient fashion. Elle se
met à surfer alors sur la tendance des femmes
« adulescentes » et propose désormais des vêtements adultes. L’enseigne y inscrit les tailles
16 et 18 ans, pour ne pas dire taille 38/40 ou
40/42… Entre 1994 et 1997, les ventes de tee-
12 km
de fil de coton pour fabriquer un tee shirt.
shirts sont multipliées par plus de 10 en taille
14 et 16 ans ! Aujourd’hui, Petit Bateau jauge
près de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires.
À sa barre, Stéphane Bianchi, directeur général du
groupe Yves Rocher. Son défi ? Maintenir le cap !
Muriel Roy
* Petit Bateau, un fil à suivre. Gratuit, du lundi 17 au vendredi
21 octobre de 12 heures à 18 heures au Musée Galliera,
10 avenue Pierre 1er de Serbie à Paris.
5 CONTINENTS
ANGELA MERKEL, PREMIERE
FEMME CHANCELIER Après plusieurs
jours de tractations, les Unions
chrétiennes (CDU-CSU) et le Parti social
démocrate (SPD) se sont accordé sur
la nomination d’Angela Merkel, 51 ans,
à la tête de la chancellerie. Elle sera
officiellement intronisée mi-novembre,
par le Bundestag nouvellement élu.
À partir du lundi 17 octobre,
les négociations vont démarrer pour
former un gouvernement de coalition.
L’ancien chancelier Gerard Schröder
n’a pas souhaité être nommé vicechancelier et ne prendra pas part
au nouveau gouvernement.
LE PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE
GRÂCE AU JEU Le prix Nobel
de l’économie 2005 a été attribué
à l’Américain Thomas Schelling
et à l’Israélien Robert Auchmann.
Il récompense leurs travaux sur
la théorie de la « décision interactive »
ou « théorie du jeu », qui permet
notamment d’expliquer des conflits
économiques tels que les guerres
des prix et les guerres commerciales.
Les deux hommes, âgés respectivement
de 84 et 75 ans, vont se partager
1,1 million d’euros.
34,6 MILLIARDS DE DOLLARS
POUR LES JO DE PÉKIN La ville de
Pékin, en Chine, va investir 34,6 milliards
de dollars dans les quatre prochaines
années pour préparer les jeux olympiques
de 2008. Au total, 1,8 million d’emplois
supplémentaires devraient être crées
dans la capitale chinoise, notamment
dans la construction, les communications
et la protection de l’environnement.
À titre de comparaison, Londres prévoit
d’investir 16 milliards de dollars pour
ses jeux de 2012.
RÉSULTATS RECORD POUR APPLE
Steve Jobs peut dire merci à l’Ipod.
Sa marque, Apple, vient d’enregistrer
les meilleurs résultats de son histoire grâce
au petit boîtier blanc. Le chiffre d’affaires
de la firme à la pomme est en hausse
de 68 %, à 13,9 milliards de dollars (11,64
milliards d’euros) pour l’exercice 2004/2005.
Le bénéfice net a quasiment été multiplié
par quatre à 1,335 milliard de dollars (1,118
milliard d’euros). Sur la même période,
les ventes de l’Ipod ont enregistré
une progression de 220 %.
GOOGLE INVESTIRA 1 MILLIARD
DE DOLLARS… DANS
SA FONDATION Après leur succès
d’entrée en Bourse, les fondateurs de
Google jouent les mécènes. Ils viennent
d’annoncer la création de Google.org,
une fondation consacrée à des projets de
développement, dans les domaines de
l’énergie, de l’environnement et de la lutte
contre la pauvreté. Google reversera au
total une somme d’1milliard de dollars (838
millions d’euros) au cours actuel de l’action.
p. 14 - Économie Matin N°43
continent indien
Pakistan, économie année zéro
L
e tremblement de terre qui a frappé le
nord du Pakistan est une catastrophe
humaine (30 à 40 000 morts, plus de
60 000 blessés). Et, indissociablement,
un cataclysme économique. La vie des
3 millions de survivants souvent sans abri est
menacée par le froid. Les premières neiges sont
arrivées. Un coup quasi mortel pour cette république islamique de 796 095 km2 (quatre fois la
Grande-Bretagne) où vivent 160 millions d’habitants (95 % de musulmans). Le « Pakistan »
(« pays des purs » et acronyme formé à partir
du nom des provinces du pays, Pandjab, Afghanistan, Kashmir, Sind et Baloutchistan) est né
d’une partition de l’Inde britannique (majoritairement hindoue) au moment de l’indépendance.
Son économie, épuisée par trois guerres contre
l’Inde (1947-1948, 1965, 1971), depuis peu rassurée par l’amélioration récente des relations indopakistanaises, se redressait progressivement.
Particulièrement depuis trois ans. L’année fiscale
2004-2005 a vu une croissance de 8,4 % poussée
par une forte demande intérieure et l’investissement privé. Parallèlement, l’inflation atteignait
9,3 %. Une situation économique améliorée
au moment où le général Pervez Musharraf allait
fêter le 6e anniversaire du coup d’État qui l’a porté pouvoir en octobre 1999. Ce tremblement de
terre complique terriblement la tâche de Shaukat
Aziz (ancien vice-président de la Citibank américaine où il a passé 30 ans). D’abord ministre
des Finances, devenu Premier ministre en août
2004, il avait réussi à freiner la croissance de
la dette extérieure (plus de 30 milliards de dollars en mars 2005, 25 milliards d’euros). Il tentait
Pourquoi pas chez nous ?
éco plus
L’
de moderniser un pays instable, coincé entre
Afghanistan et l’Inde, avec près de 50 % d’illettrés et moins de 5 millions de lignes téléphoniques. Mais exportateur de textiles en coton manufacturé et de riz. Ses efforts risquent de se voir
réduits à néant. Même avec une aide internationale (surtout américaine) motivée, entre autres,
par la lutte contre le terrorisme, la reconstruction
sera terriblement difficile.
Gilles Klein
Stocks d’aide sous la garde
de la police pakistanaise
Un temple du safe sex
en plein Londres !
Académie du sexe et des relations… Il faut être British pour
oser ouvrir en plein Londres un
parc à thème aussi « excitant » !
Ce (sans) complexe de loisirs
original accueillera le public au printemps
prochain dans le quartier de Picadilly Circus.
Objectif : enseigner aux visiteurs l’art d’être
un meilleur amant… Plus flegmatiquement, le
prétexte se veut didactique : donner des informations solides sur les maladies sexuellement
transmissibles. Preuve du sérieux de cette initiative privée, elle a reçu le soutien d’organisations de lutte contre le sida et les MST. Il ne
s’agit donc pas de créer un musée du sexe et
de la pornographie ouvert aux voyeurs et aux
agité(e)s, mais plutôt un parc d’expositions
interactives et éducatives sur un sujet qui, disons-le, intéresse tout le monde ! L’Académie
aura coûté 4,7 millions de livres sterling aux
associations, soit 6,8 millions d’euros. Recettes attendues ? Mystère. Private Media Group,
la seule entreprise productrice de films, magazines et sites pornographiques cotée au
Nasdaq, estime le chiffre d’affaires mondial du
« contenu adulte » (vidéo et DVD, télé, films
à la demande) à environ 40 milliards d’euros…
Soit l’équivalent de celui de la musique,
et plus que celui du cinéma ou du jeu vidéo !
Ce chiffre ne cesse de croître depuis dix ans…
Un parc possible en France. Alors, pourquoi
pas chez nous ?
Sandrine Allonier
55 000
visiteurs par an au Musée de l’Érotisme à Paris
Source : Musée de l’Érotisme.
revue de presse internationale
Déconfiture annoncée
pour les BlackBerry
Le PDG de British
Airways fait de l’aile
à American Airlines
Rien ne va plus pour Rim, le constructeur
canadien de ces petits terminaux numériques capables de lire ses e-mails partout
et à tout moment. Accusé en décembre
dernier d’avoir violé 11 brevets appartenant
à l’américain NTP, l’entreprise s’est vu refuser le droit de faire appel. L’accès au marché américain pourrait donc lui être interdit.
Or il représente actuellement 70 % de son
chiffre d’affaires...
Willie Walsh, le PDG de British Airways en
poste depuis une semaine, a déclaré vouloir mettre en œuvre une coopération plus
étroite avec American Airlines. De quoi relancer les rumeurs d’une possible fusion entre les deux compagnies. Jusqu’à présent,
les velléités de rapprochement ont été refusées par le régulateur, car dérogatoires au
droit de la concurrence. Mais les négociations en cours sur la libération du transport
aérien transatlantique pourraient changer la
donne.
Les immigrants
arrivent en masse
pour reconstruire
la Nouvelle-Orléans
Un fournisseur d’énergie condamné
pour avoir radiocontaminé une maison
recours utilisés par l’entreprise n’étaient pas
recevables : Iberdrola arguait que rien ne
prouvait l’existence d’effets néfastes de ces
ondes sur la santé. l’entreprise a déclaré vouloir porter l’affaire devant le tribunal constitutionnel.
L’OUEST POUR L’EMPLOI
LES 20 ET 21 OCTOBRE 2005
ESPACE MARCEL CERDAN - LEVALLOIS
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La Nouvelle-Orléans a besoin d’une main-d’œuvre abondante pour sa reconstruction après le
passage de l’ouragan. De nombreux immigrants
sont arrivés d’Amérique centrale, attirés par des
emplois payés entre 15 et 17 dollars de l’heure !
Cet afflux massif pourrait avoir des conséquences à long terme sur la population de la ville.
SALON DE RECRUTEMENT
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La Cour suprême a confirmé la sentence,
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une maison à Murcie arrosée d’ondes électromagnétiques. La Cour a estimé que les
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p. 15
MÉDIAS
fil de pub
pub and co
Canal + et TF1 dans
la bataille de la vidéo
à la demande
Au secours, la pub revient !
L
e marché de la publicité en 2006 ? L’embellie. C’est ce que prévoient la régie
Interdeco et l’agence média OMD, pilotes de l’Ad Barometer (étude de prévision des dépenses publicitaires dans le
monde). Son auteur, Thierry Fabre, directeur des
études médias du Bureau international de prévisions économiques commente les chiffres.
Le marché pub 2005 a-t-il été à ce point malmené ?
2005 aura été une année morose et décevante.
Le tassement de l’économie a affecté la croissance publicitaire, elle n’a progressé que de
1,7 %, contre 4,7 % en 2004. La baisse des
investissements des secteurs de la grande consommation, jusqu’à - 15 %, l’explique largement.
Elle a touché tous les médias, mais surtout la
télévision, dans tous les pays européens.
THIERRY FABRE
Êtes-vous plus optimiste pour 2006 ?
Oui, mais tout en restant prudent. On ne prévoit
pas de flambée de la croissance mais plutôt un
« léger mieux » qui devrait tout de même se
traduire dans les investissements publicitaires.
En outre, 2006 est plus porteur d’événements
qui attirent les annonceurs, comme la coupe du
monde de football. Au total, en France, les investissements devraient croître de 2,6 % avec
une préférence pour la presse gratuite, de l’ordre de + 5,6 %, et la télévision avec + 3 %.
Une tendance mondiale ?
Ce qui est vrai pour la France l’est aussi pour
l’Europe. Si les États-Unis maintiennent des
investissements assez élevés de + 4 % en 2006,
c’est la Chine avec + 15 % et la Russie à hauteur
de + 20 % qui font figures de véritables eldorados publicitaires…
4,5 %
croissance prévue des dépenses publicitaires
pour 2006 en Europe, aux États-Unis, en Russie,
Chine et Japon. Source : Ad Barometer, septembre 2005.
L
e groupe Canal+ lance Canalplay
(www.canalplay.com), une offre de
vidéo à la demande : télécharger
et regarder des films sur ordinateur.
Ce service démarrera avec près
de 700 films, proposés de 3,99
à 6,99 euros mais plus d’un millier seront
disponibles avant la fin de l’année.
Cette semaine également, TF1 a lancé
une offre similaire pour le 15 novembre.
presse
Ouest-France pourra-t-il
acheter Presse Océan
et cie ?
L
e Conseil de la concurrence a rendu le
11 octobre son avis
au ministre de l’Économie
et des Finances sur la vente des titres de
presse régionale de la Socpresse au groupe
Ouest-France. Bercy dispose de quatre semaines pour rendre sa décision. Selon Le Monde, le
Conseil de la concurrence aurait donné
un accord sous conditions, en recommandant
notamment le maintien de deux régies
séparées.
Abonnement à Presse News ?
01 41 10 98 30
Propos recueillis par Sandrine Allonier
hampion toutes caC
tégories de notre
baromètre de visibilité
BAROMÈTRE ECONOMIE MATIN / DATOPS
Plein feu sur Accor
Les patrons dont on parle
Gilles
Pélisson
Jean-Marc
Espalioux
Vincent
Bolloré
n
sio
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Pr
DU 7 AU 13 OCT. 2005
Gilles Pélisson
(ACCOR)
Jean-Marc Espalioux
(ACCOR)
Vincent Bolloré
(BOLLORÉ)
Serge Weinberg
(ACCOR)
Thomas Enders
(EADS)
Carlos Ghosn
(RENAULT / NISSAN)
Noël Forgeard
(EADS)
Denis Ranque
(THALES)
Baudouin Prot
(BNP-PARIBAS)
Ferdinand Piëch
(VOLKSWAGEN)
Les entreprises dont on parle
rs
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du
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ol B
Év de
on
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Pr
DU 7 AU 13 OCT. 2005
+ 81
- 0,4 %
ACCOR
+2
- 0,4 %
SAFRAN
-2
- 2,8 %
BOUYGUES
+ 78
- 0,4 %
4,81
+ 77
4,20
u
co
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o
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Év de
+ 12
- 0,4 %
+ 57
- 12,3 %
9,33
+ 17
- 3,9 %
ALCATEL
8,93
-1
- 1,8 %
+ 0,3 %
TF1
8,72
+ 18
- 0,9 %
+4
- 2,6 %
BNP PARIBAS
8,64
+6
- 0,5 %
4,20
+ 30
+ 0,3 %
EADS
8,52
+ 39
+ 0,3 %
3,98
+ 17
- 2,7 %
FRANCE TELECOM
7,60
-6
- 0,7 %
3,41
+ 19
- 0,5 %
VOLKSWAGEN
7,31
-2
- 8,3 %
3,33
+ 72
- 8,3 %
CREDIT AGRICOLE
7,17
-2
+ 0,3 %
27,83
19,61
15,14
13,48
Sorties du palmarès : Maurice Lévy (Publicis), Guy Dollé (Arcelor),
Dieter Zetsche (DaimlerChrysler), Henri Proglio (Veolia Environnement), Jean-Martin Folz (Peugeot), Daniel Valot (Technip),
Jacques Gounon (Eurotunnel)
22,98
10,80
Sorties du palmarès : PEUGEOT, PUBLICIS, HAVAS, THALES,
AIR FRANCE, RHODIA
Méthodologie : plus de 10 000 sites Internet de médias écrits à travers le monde sont scrutés depuis septembre 2004 par la société de veille et d’analyse
stratégique Datops pour Économie Matin. Pour toute information supplémentaire, contactez [email protected]
p. 16 - Économie Matin N°43
avec
rs
médiatique cette semaine, Accor. Le groupe
hôtelier a choisi Gilles
Pélisson, neveu du cofondateur et ancien PDG
de Bouygues Télécom,
pour remplacer JeanMarc Espalioux à la tête
du directoire. Serge
Weinberg, président du
fonds Weinberg Capital
Partners, présidera le
conseil de surveillance.
En deuxième position
de notre baromètre
entreprises, Safran
doit sa visibilité à des
annonces particulièrement décevantes pour
sa branche communication : un chiffre d’affaires en baisse de 5 %
sur l’activité mobiles et
des pertes sur l’activité
terminaux. La troisième
place du classement
des entreprises revient
à Bouygues, notamment
grâce au lancement de
l’i-Mode en haut débit
par Bouygues Télécom.
VOTRE ARGENT
patrimoine
N
Comment
renégocier
son crédit
immobilier ?
ombreux sont les emprunteurs
qui souhaitent renégocier leur
crédit : le niveau actuel très faible
des taux d’intérêts incite à revoir
son banquier ou faire racheter le
prêt par une autre banque grâce à un courtier.
Mais pour revoir les termes de votre prêt, il faut
remplir plusieurs conditions. Tout d’abord, ne
renégocier que des prêts récents, lorsqu’il vous
reste plus de la moitié du crédit à payer. Ensuite,
tout dépend du taux obtenu comparé à votre
taux actuel. Le différentiel doit être d’au moins
1,10 % : sachant que l’on peut obtenir pour un
bon dossier un taux de 3,25 % actuellement
(hors assurances, voire 3,10 % pour un excellent
dossier), le taux de votre ancien prêt doit être
de 4,35 % au minimum, ce qui est notamment
le cas de la grande majorité des crédits souscrits avant 2002. À défaut, votre gain ne sera pas
vraiment significatif, compte tenu du montant
des frais réclamés par la banque lors du rachat
du prêt par la concurrence, les pénalités de remboursement anticipé plafonnées par la loi à 3 %
du capital restant dû. Enfin, il faut tenir compte
des frais de dossier et du coût de la levée, et de
la remise en place des garanties (hypothèque,
par exemple), soit environ 1 % du montant du
prêt initial. Pour réduire les frais, vous pouvez
opter pour un cautionnement par une société
spécialisée (Crédit logement, par exemple).
Finalement, si toutes les conditions sont remplies, pour un prêt de 150 000 euros souscrit en
janvier 2001 à 5,40 %, vous réemprunterez environ 120 000 euros à 3,25 %, soit une économie
globale de plus de 5 000 euros !
Christophe Cremer
PDG de meilleurtaux.com
fonds
avec
Laissez les dragons asiatiques
enflammer votre portefeuille !
I
l n’y a pas que l’Europe de l’Est qui réalise des performances insolentes ces
dernières années. Les marchés émer-
gents d’Asie ont également le vent en
poupe depuis le début de l’année. La dissipation des craintes liées à une remontée trop
brusque des obligations américaines et le retour
d’une croissance plus stable et plus équilibrée
(inflation et déficit public modérés) offrent un
environnement porteur pour les marchés actions
asiatiques à moyen terme. À long terme, c’est
le rythme de croissance économique de la région qui justifie les perspectives de rendement
supérieur à ceux des marchés occidentaux.
Ce potentiel de rendement élevé s’explique par
la croissance des bénéfices des entreprises.
Cette croissance reste forte et soutenue par
d’importantes réformes adoptées depuis la crise
asiatique de la fin des années 1990. Les sociétés
ont opéré une véritable révolution en matière de
transparence et de gouvernance d’entreprise, au
profit des actionnaires. Les sociétés asiatiques
sont ainsi de plus en plus nombreuses à procéder au versement de dividendes réguliers. Résolument tournées vers l’intérêt des actionnaires,
ces sociétés utilisent mieux leurs fonds propres,
grâce à des efforts de restructuration et d’assainissement de leur bilan (leurs ratios dette/fonds
propres ont atteint des planchers historiques).
Avec des valorisations attrayantes, une conjoncture économique favorable, des entreprises
restructurées et des taux
de rendements de dividendes proches de ceux des taux longs, les marchés actions de l’Asie émergente offrent des perspectives d’appréciation séduisantes, à moyen
et long terme. Les fonds dont la gestion privilégie une approche hautement sélective, notamment au profit des sociétés en croissance, dotées
d’une politique de dividende active, dégagent
mieux le potentiel de rendement qu’offre cette
région. Cette stratégie d’investissement permettrait de faire face à d’éventuelles déconvenues
à moyen terme, telles qu’une hausse durable des
prix pétroliers (la région est importatrice nette de
pétrole), un durcissement brutal de la politique
monétaire de la banque centrale américaine ou
encore un ralentissement de la croissance chinoise. Toutefois, aucune de ces hypothèses n’est
pour l’heure vraiment réaliste. Le fonds South
East Asia Fund de la maison de gestion Fidelity
illustre bien ce style de gestion. En outre, si le
fonds réalise un gain de 36 % depuis le début
de l’année, il parvient à stabiliser sa performance
sur la durée. Sur 3 ans, le fonds gagne 83,5 %.
Florence Chatelet
analyste Sicavonline
Retrouvez l’intégralité de cet article sur
www.sicavonline.fr
votre argent en clair
avec
Quel potentiel pour
les fonds immobiliers ?
A
lors que l’indice Cac 40 a « pris »
18 % depuis le début de l’année et
22 % sur 1 an, dans le même temps
les fonds immobiliers gagnent près
de 23 % depuis le 1er janvier et 35 %
sur 1 an. Il est vrai que ces fonds qui investissent
sur des valeurs immobilières cotées en Bourse
dont les actifs sont dans la majorité des cas
constitués d’immobilier professionnel (bureaux,
entrepôts, murs de magasins…) ont profité de la
hausse des prix. Sur 3 ans, les fonds immobiliers
ont grimpé de 110 % ! Qui dit mieux ? Rares sont
en effet les catégories de Sicav qui ont réalisé ce
genre de performances au cours des 3 dernières
années : seuls les fonds investis en Europe de
l’Est ont en moyenne progressé de 170 % sur la
période, et de 52 % depuis le début de l’année
(lire ma chronique Économie Matin n° 42, page
17). Reste que si, à la Bourse de Paris, l’indice
sectoriel immobilier a progressé de 26 % depuis
le début de l’année, de plus en plus d’analystes
s’interrogent sur la pérennité de cette tendance.
Alors que les prix de l’immobilier atteignent
des sommets, les doutes
s’amoncellent sur la solvabilité des acheteurs.
La plus grande vigilance s’impose donc sur
cette famille de fonds. Qu’il s’agisse de fonds
investis sur des actifs français ou européens, ou
encore sur des foncières américaines (les fonds
immobiliers ont connu un saut de 32 % sur un
an outre-Atlantique). Car cette petite famille
de fonds offre des profils très divers. À côté
des fonds investis sur des valeurs françaises,
d’autres s’investissent aux États-Unis seulement
ou en Asie, comme le Morgan Stanley Asian
Property. Ou bien encore de façon très diversifiée sur plusieurs continents. Ceux qui souhaitent jouer la croissance de la région asiatique,
de la Chine entre autres, un fonds immobilier
spécialisé sur la zone correspond sans doute
à une opportunité astucieuse.
Frédéric Lorenzini
rédacteur en chef
de Morningstar
p. 17
CONSO
baromètre
conso automobile
Sélection PriceRunner pour Économie Matin
CAMÉSCOPE
Sony DCR-DVD7
La Peugeot 1007 :
petite, monospace et urbaine !
E
18
lle sera la vedette du prochain
Mondial de l’automobile en septembre à Paris. La Peugeot 1007 innove
à plus d’un titre. D’abord, son nom,
1007. La nouvelle dénomination des
Peugeot « de niche », entendez des petits marchés bien identifiés et potentiellement rentables.
Ces marchés doivent répondre aux nouvelles
demandes des consommateurs qui délaissent
les berlines traditionnelles pour se reporter sur
les 4 roues motrices, les coupés ou encore les
monospaces. La petite Peugeot arbore la taille
d’une Mini, mais elle est beaucoup plus haute,
d’où l’impression d’espace quand on s’assoit au
volant. On y tient largement à 5 personnes. On
y accède par deux larges portes coulissantes.
Pratique, quand on sait que la taille des places de parking a tendance à diminuer en ville.
En plus, ces portes vont plaire aux enfants.
Le toit est en verre, un intérieur particulièrement
lumineux : la 1007 est destinée aux jeunes
mères de famille. L’autre astuce est industrielle.
La 1007 est construite sur la base d’une Citroën
C2. C’est l’illustration des synergies voulues
par Jean-Martin Folz, le patron de PSA avec
60 % des pièces communes aux deux voitures…
totalement différentes. La mini-Peugeot sera
disponible au début de l’année prochaine pour
un prix qui devrait commencer à 10 000 euros.
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17
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NB : les prix indiqués ne tiennent pas compte des frais de livraison
Date de collecte des prix : 14 octobre 2005, 10 h 00 heures.
Source : www.pricerunner.fr
Gérard Jouany
déjeuner d’affaires
Bound
S
urprise ! En lieu et place du Barfly,
bienvenue au Bound ! Après les grandiloquents Barrio Latino et Barlotti,
c’est ce gigantesque loft new-yorkais
– né de la même famille – qui devrait
séduire cet hiver la branchitude parisienne toujours à l’affût. Avec, en guest star, le bar ! Une
vague de 16 mètres, des milliers de bouteilles
rétro-éclairées rose-cocotte et des alcools venus d’ailleurs, avec parfois de vraies trouvailles
(aïe ! 18 euros certains cocktails quand même...).
Une première, par exemple, une vraie carte de
Martinis pour ces dames ! À table, on a le choix
entre le Sushi Bar (beau et bon) avec une vingtaine de sakés, et une cuisine « fusionnante »
qui tire bien son épingle du jeu. Oui à la côte de
veau et au millefeuille minute super-fin super-léger. La salade de homard ? Mouais… Et la carte
des vins manque un peu d’étoffe. Donc encore
un peu en rodage mais the place to be de cette
rentrée.
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Contacts : Carole Blanchet , [email protected]/ Sylvain Attal, [email protected]
p. 18 - Économie Matin N°43
economie matin 17/10/05
12/10/05
11:52
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Pan sur le billet ! 470 € pour aller à Sydney, c’était trop beau !
(Économie Matin n° 42, p. 20). Bien sûr, le prix indiquait le seul séjour.
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La toussaint pour s’évader
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SÉJOUR AFRICAIN
Dans l’antre des fauves, sous
le soleil du Kenya, séjour de
8 jours/7 nuits, en chambre double et en demie pension au Paladien « océan village » de
Mombasa. Installé au bord de la mer, sur une
plage de sable blanc, l’hôtel est construit autour
de bungalows, au toit de « makuti », décorés
selon le style swahili. Belles excursions-safaris à
la journée vers les grands parcs animaliers les
plus proches. Départ le 1er novembre. À partir
de 599 € ht par personne. Nouvelles Frontières –
0 825 000 825 (0,15 € la minute) ou www.nouvelles-frontieres.fr
WEEK-END À LISBONNE,
LA GASTRONOMIQUE
Au détour de ses ruelles discrètes et de ses larges places, Lisbonne dévoile ses pasteis de Belem (petits flans à la
cannelle) ou ses canoas, sorte de poissons
cuits servis dans un plat de terre cuite.
Le tout avec une Sagres (la bière locale) ou
un petit verre d’aguar diente. À partir de
267 € le week-end : vols directs A/R ttc,
hébergement de 3 nuits en chambre double
en hôtel 2 étoiles et petit-déjeuner. www.govoyages.fr
Stéphanie Clément-Grandcourt
bonne
assiette
Femmes
cassées,
un film
contre
l’ostéoporose
L’ostéoporose est une maladie silencieuse,
sournoise. 2,8 millions de femmes
en souffrent, 600 000 seulement
sont dépistées, soit à peine 1 femme sur
5. Raison de plus pour en parler avec éclat.
L’Alliance pour une meilleure santé osseuse
organise le tour de France* d’un film, signé
Mireille Darc, Les Femmes cassées.
Il montre pour la première fois le calvaire que
vivent les femmes, jeunes ou âgées,
qui souffrent de cette maladie. Il s’agit
de frapper les esprits, de mettre en avant
les dangers d’une mauvaise alimentation,
du tabagisme, de la sédentarité. À travers
l’histoire de quatre femmes que l’actrice a
rencontrées, avec son regard et ses questions
de femmes, ce film met en évidence la façon
insidieuse dont l’ostéoporose a détruit leur
vie. Le capital osseux se construit pendant
l’enfance et s’entretient tous les jours.
Une mauvaise alimentation, des apports en
calcium insuffisants, une mauvaise fixation
du calcium due au manque de vitamine E,
le tabac et la sédentarité sont les causes
premières de cette affection. La solution passe
d’abord par l’assiette, les produits laitiers
qui associent bons apports en calcium et
vitamine E existent. Encore faut-il convaincre
les Françaises de leur importance vitale.
Nathalie Hutter-Lardeau
directrice d’Atlantic Santé
www.agence.atlantic-santé.info
* Dates et lieux sur www.osteoporose.fr ou
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p. 20 - Économie Matin N°43
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ENTREPRENDRE
décryptage
Actionnaires, parlez-vous IFRS ?
Le nouveau compte de résultat…
P
our améliorer la lisibilité des états
financiers, faciliter la comparaison
de la performance entre les sociétés françaises et étrangères, l’Union
européenne a choisi d’adopter un
référentiel comptable international unique,
les normes International Financial Reporting
Standard (IFRS). Au 30 juin 2005, la première
publication selon les normes IFRS a révélé
une certaine diversité de formats de comptes
de résultat. On y trouve des indicateurs financiers variés, comme « Ebitda », « marge opérationnelle », « résultat opérationnel courant »,
« MBA d’exploitation », « résultat des activités
ordinaires »... Avec pour conséquence une comparaison pas aussi aisée que prévu ! Une réaction récente de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF, ex-Cob) a rappelé aux sociétés la
nécessité de définir les indicateurs utilisés et de
stabiliser leur utilisation d’un exercice à l’autre.
Et pour cause : les normes IFRS abandonnent
un schéma strict de présentation du compte de
résultat, comme celui de la déclaration fiscale, et
laissent une grande liberté aux sociétés.
• Les contraintes imposées par les normes IFRS :
la norme IAS 1, Présentation des états financiers,
privilégie la présentation du compte de résultat
la plus pertinente et fiable pour chaque société.
Avec pour seul impératif la présentation au minimum des lignes : revenus, charges financières, résultat des sociétés mises en équivalence,
impôts, résultat des activités abandonnées et
encours de cession, part du groupe dans le
résultat, part des minoritaires dans le résultat,
résultat net, et résultat net part du groupe par
action, dilué et non dilué.
• La norme laisse à l’appréciation de l’entreprise
une liberté d’ajout de lignes dans la mesure où
elles contribuent à la compréhension de sa performance, avec si nécessaire une note explicative. Dans le nouveau référentiel, la distinction
française de « résultat exceptionnel » n’existe
plus. Il est réaffecté dans les autres lignes du
compte de résultat. L’élément clé de mesure de
la performance demeure finalement le résultat
net ou le résultat net par action !
Lorraine Brochot
EM Lyon - diplômée d’expertise comptable
manager audit KPMG
? LA
‘‘Existe-t-il encore un avantage
fiscal si je m’équipe pour
QUESTION économiser l’énergie ?’’
Oui !
La loi de finances pour 2005 du 30 décembre
2004 a mis en place un crédit d’impôt spécifique pour ce type de dépenses engagées entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009.
Il s’applique :
• Aux dépenses d’acquisition de chaudières à basse température et de chaudières
à condensation installées dans un logement
achevé depuis plus de deux ans.
• Aux travaux d’isolation thermique réalisés dans un logement achevé depuis plus
de deux ans au titre de l’acquisition et à l’achat
d’appareils de régulation de chauffage.
• Enfin au coût des équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie
renouvelable ou des pompes à chaleur, quelle
que soit la date d’achèvement de l’immeuble
où ils sont installés.
Le taux du crédit d’impôt est fixé à 15 % pour
les dépenses d’acquisition de chaudières à
basse température, à 25 % pour les dépenses
d’acquisition de chaudières à condensation,
de matériaux d’isolation thermique, d’appareils de régulation de chauffage, et à 40 %
pour les équipements de production d’énergie renouvelable ainsi que pour les pompes
à chaleur.
Pour un même contribuable, ces dépenses
sont prises en compte, pour la période du 1er
janvier 2005 au 31 décembre 2009, dans la limite de 8 000 euros pour une personne seule
et de 16 000 euros pour un couple. Majorée
pour tenir compte de la situation de famille
du contribuable.
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conseil en management
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vos droits
Sollicitation
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professionnelle :
gare aux dégâts !
Le dirigeant d’une société d’annuaires
professionnels, Annuaire Pro,
a été condamné pour avoir présenté
de manière ambiguë, et par conséquent
trompeuse, des sollicitations laissant
croire à une simple vérification
de coordonnées professionnelles
(tribunal correctionnel de Colmar,
19 juillet 2005). En retournant le
formulaire, par télécopie ou courrier
simple, le professionnel sollicité
s’engageait sur plusieurs années
à payer – très cher – une insertion
dans un annuaire professionnel
inexistant ! Le stratagème avait
été élaboré par une société suisse
(le siège social d’Annuaire Pro était
situé à Colmar), le responsable juridique
était domicilié en Allemagne, et d’autres
intermédiaires utiles au traitement
du courrier implantés en Slovaquie !
Le tribunal de Colmar a condamné
sur le fondement de la publicité
trompeuse le gérant de la société
à 9 mois de prison avec sursis,
35 000 euros d’amendes et à verser
solidairement avec la société
1,2 million d’euros de dommages
intérêts aux 4 417 parties civiles
(les parties ont néanmoins interjeté
appel). Ces poursuites sont le résultat
d’un véritable travail d’investigations
entamé en 2002 par la Direction
générale de la concurrence,
de la consommation et
de la répression des fraudes.
La DGCCRF appelle les professionnels
à une vigilance toute particulière
face à ces pratiques trompeuses
répandues, organisées et
particulièrement agressives.
Elles touchent des professionnels,
des sociétés, des commerçants ou
artisans trompés par des sociétés
françaises ou étrangères qui n’hésitent
pas à intimider par la menace de
poursuites judiciaires.
Marie Dubarry
avocat au barreau de Paris
[email protected]
D’Alverny Demont & Associés
www.dalverny-demont.com
p. 21
ENTREPRENDRE
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S’associer ?
S’associer dans
un projet ou pour créer
une entreprise offre
souvent un réel attrait. Outre l’assurance
réciproque que procure l’association,
la convergence des talents produit
des effets d’équipe : complémentarité,
créativité et synergie. Deux associés
poursuivent le même objectif avec
tout ce que cela signifie de proximité,
d’échanges et d’acceptation
des différences. Toujours nombreuses.
Entre les différences de vision
et de projet, les différences
de personnalités et de façons de faire,
les différences de perceptions
ou de compétences, le monde
de l’autre est toujours un peu étrange
pour soi, en raison justement de toutes
ces différences. Or, c’est de cette
complémentarité alchimique que ressort
la richesse d’une équipe, dans cette
capacité qu’elle a de produire
ce qu’on nomme « qualité émergente »,
composée des différences et de la
combinaison de deux talents qui se
conjuguent. Mais c’est de là aussi que
naissent les difficultés.
Car qui dit différence dit acceptation des
différences. Qui dit binôme
dit communication continue et partages
fréquents. Et là, on peut mesurer que
« faire équipe » en tant qu’associé peut
se révéler aussi difficile que de faire
équipe avec des collaborateurs dans
la mesure où chacun des deux partage
les mêmes droits et devoirs, chacun est
l’égal de l’autre, mais, entre associés,
sans chef pour départager.
Olivier Devillard
conseil de direction
[email protected]
Auteur de Comment réussir à échouer, Le Seuil.
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Mon expérience sur des problématiques
et dans des secteurs différents m’a conduit
à développer mes capacités dans le marketing
stratégique ainsi que mon sens de l’opérationnel.
Expert en relation client, marketing direct
et « CRM » multicanal (point de vente, catalogue,
force de vente, Internet, centre d’appel), j’ai élaboré
de nombreuses campagnes de lancement,
de recrutement et de fidélisation.
J’ai pratiqué le management d’équipes
pluridisciplinaires importantes
et géré des budgets marketing et communication
sur tous les supports.
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Combien vous paieriez-vous ?
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95 000 euros.
RENTRÉE CHARGÉE POUR
L’ESC ROUEN.
Après avoir obtenu l’accréditation internationale
Equis pour l’ensemble du groupe ESC Rouen,
l’école de commerce réforme son programme
Grande École. « C’est essentiel pour la qualité
des emplois que les étudiants pourront décrocher
sur le marché international », estime Laurent
Hua, directeur général adjoint en charge des
programmes. Principale nouveauté : le lancement
de « parcours européens » avec des universités
partenaires pour inciter les étudiants de réaliser
leur mastère dans trois ou quatre pays différents.
En outre, le groupe change de statut pour devenir
associatif en septembre 2006.
10 MINUTES POUR CONVAINCRE.
Bordeaux École de Management organise
le 20 octobre la deuxième édition du Speed
Business Meeting au Palais Brongniart : jeunes
diplômés à la recherche d’un second poste
et cadres expérimentés en phase de mobilité
pourront y rencontrer une dizaine de grands
recruteurs comme Sagem, Sodhexo ou Ernst
& Young. Après une première sélection sur
dossier, les candidats ont 10 minutes pour
exprimer leur motivation et leurs compétences.
50 postes seront proposés cette année.
Les Commerciaux tome 3 © Bamboo Édition – Radôche, Plumeri & Boitelle – www.bamboo.fr
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