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mve FÉVRIER 2003 N° 119 2,44 EUROS/16F MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MOULINS-VICHY Partenaire de l’action Mailev @ Le lien entre le message électronique et le service postal télépost Envoyez tous vos courriers d’un simple clic … une lettre … un courrier électronique … une télécopie ou www.laposte.fr/maileva JOURNÉES PORTES OUVERTES LE 22 MARS 2003 DE 10H À 16H SOMMAIRE CONTES D’ENTREPRISES : Un couple de packagers à Besson (pp. 4 et 5). « Un vieux libraire un peu savant »… (pp. 5 et 6). Un maçon à l’ancienne de 35 ans (pp. 6 et 7). TRAVAILLEZ DANS DE MEILLEURES CONDITIONS RANGEMENT SUR MESURE KIT MÉTALLIQUE À POSER SOI-MÊME ACTUALITÉ : Flash-Back (pp. 8 et 9). COMMERCE : Huit ans d’ouverture dominicale à Vichy (pp. 11 et 12). Vivantes animations (p.13). ENTREPRISES : Mewa fait son trou dans le tissu industriel local (pp. 15 et 16). Les trois métiers de Thévenet (pp. 17 et 18). La nouvelle assise de Sediver (p.19). FORMATION : L’apprentissage : une palette de futurs métiers (pp. 20 et 21). ÉDITORIAL • Aménagement tous types de véhicules • Conception personnalisée • Montage possible CONTACT DANS VOTRE RÉGION Établissements LEBROU Marc Route de Paris – 03300 CUSSET Tél. 04.70.98.37.87 – Fax. 04.70.97.72.04 MODERNE APPRENTISSAGE D ésuet l’apprentissage ? Bien au contraire ! Cette formation en alternance est l’une des plus actuelles et l’une des meilleures réponses aux besoins des entreprises en personnel qualifié. C’est aussi l’une des rares formations qui concerne ausssi bien le commerce, les services que l’industrie, touche tous les diplômes, du CAP à l’ingénieur, et qui, de plus, débouche très souvent sur un emploi. Autant de raisons pour lesquelles votre Chambre, partenaire des entreprises, défend cette formation et la développe tant au sein du CFH (Centre de formation hôtelière) qu’en son Institut européen de la qualité totale (IEQT). Et, dans ses pages « formation », MVE évoque régulièrement, comme dans ce numéro, plusieurs parcours d’apprentis au sein d’entreprises de la circonscription. C’est l’occasion pour la CCI de rappeler qu’elle est habilitée à collecter et à répartir la taxe d’apprentissage (date limite du versement : le 28 février) – une démarche toujours faite en respectant les vœux des entreprises – ce qu’elle fait en orientant prioritairement le fruit de la taxe vers les organismes de formation implantés sur la circonscription, servant en cela le développement du territoire. Soulignons enfin que la Chambre prend en charge gracieusement les formalités liées à la taxe d’apprentissage, un service que nous savons apprécié par les entreprises. Henri Legrand, président de la CCI de Moulins-Vichy Foirexpo Moulins : la CCI à la rencontre des entreprises L a 54e édition de Foirexpo Moulins, qui se tiendra du 7 au 16 février au parc des expositions des Isles à Avermes (où elle se déroule depuis 2001), sera l’occasion pour la CCI de présenter une vingtaine d’entreprises de sa circonscription. Votre Chambre est en cela fidèle à l’un de ses axes de travail : renforcer la proximité avec les entreprises. En observant les produits et entreprises sur le stand intitulé “La CCI, partenaire de leurs actions”, les visiteurs (re)découvriront celles qui sont installées tout près de chez eux. L’accent sera mis sur le soutien que la CCI apporte aux entreprises, notamment en ce qui concerne la formation et l’exportation. Deux temps forts sont prévus : une présentation des entreprises participantes (mardi 11 février) et une démonstration des méthodes d’enseignement à distance développées par le Centre d’études des langues (jeudi 13 février). MVE.– Directeur de publication : Gilles Forissier – Éditeur : CCI de Moulins-Vichy, BP 1729 Moulins Cedex, tél. 04.70.35.40.00, e-mail : [email protected] – Rédaction, composition et mise en page : Bleu autour, 03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule, tél. 04.70.45.72.45, Mail : [email protected] – Imprimerie : Quillier, 03150 Varennes-sur-Allier – Contact publicité : Michel Morel, tél. 04.70.98.35.21 – N° de commission paritaire : 1040 ADEP – Dépôt légal : février 2003 – Tirage : 6.500 exemplaires. Toute reproduction des articles, informations et clichés photographiques publiés dans cette revue est subordonnée à l'autorisation du directeur de la publication. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 3 CONTES D’ENTREPRISES UN COUPLE DE PACKAGERS À BESSON Besson, dans le canton de Souvigny, vaut bien Paris pour exercer le métier de packager, autrement dit réaliser des livres clés en main pour le compte d’éditeurs. En témoignent deux anciens Parisiens, Hubert et Marie Deveaux, qui, de surcroît, deviennent des acteurs touristiques bourbonnais en ouvrant chambres et table d’hôtes. L e packaging est un métier rare, surtout pratiqué à Paris où une quinzaine de structures l’exercent. Parmi elles figurait avant 1996 la SA Hubert Deveaux, créée en 1992 par deux anciens de chez Larousse qui venaient de s’épouser, Hubert et Marie Deveaux. Laquelle avait précédemment édité des livres de littérature jeunesse et s’était liée d’amitié avec Internet une consœur confirmée, Nicole Maymat, fondatrice avec l’imprimeur Dominique Beaufils des éditions moulinoises ipomée. C’est ainsi qu’elle découvre le Bourbonnais et, plus particulièrement, le village de Besson dont elle s’amourache au point d’y acquérir une petite maison de vacances. Hubert Deveaux, venu là plus tard, est à son tour séduit. Et le couple envisage Hubert et Marie Deveaux. 4 assez vite de venir s’établir et travailler à Besson, non dans la (trop) petite maison de Marie Deveaux mais dans un bel ensemble de bâtiments situé au pied du village et dit Le Couvent, une ancienne et petite seigneurie qui abrita jadis un couvent avant d’être transformée en école privée jusqu’à sa fermeture lors de la dernière guerre. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 Avec le fruit de la vente de son appartement parisien, le couple achète et commence à rénover ces lieux où il transfère en 1996 le siège de sa société. Il n’en conserve pas moins un bureau parisien qui ne tarde cependant pas à s’avérer inutile : Internet abolit les distances et, surtout, le couple, pour n’avoir pas à revenir à Paris tous les huit jours, s’attaque à la réalisation de gros livres, en l’occurrence plusieurs dictionnaires 1 pour les Éditons Fleurus à destination des enfants. Ces ouvrages représentent près des trois quarts de l’activité de la SA Hubert Deveaux et Cie depuis son installation en Bourbonnais. Pour le reste, elle a signé différents livres (un guide santé, des manuels de tourisme, cuisine, jardinage, etc.) pour le compte de plusieurs autres maisons, telles Privat, Sélection du Reader’s Digest ou Rustica. « Nous nous chargeons de tout, de la recherche des auteurs, illustrateurs et photographes à la réalisation de la mise en page assurée sur place ou éventuellement sous-traitée », expliquent Hubert CONTES D’ENTREPRISES et Marie Deveaux. Pour ce faire, ils négocient un budget global avec les éditeurs grâce auquel ils rémunèrent forfaitairement le travail des intervenants extérieurs. Quant à leurs propres ressources, elles consistent principalement en droits d’auteurs proportionnels au prix des ouvrages. « Nous avons donc intérêt à faire des livres qui se vendent, ce qui nous amène souvent à réinvestir dans leur réalisation la marge prévue pour nous dans le budget initial. » Convivialité Un bon business sans le stress parisien et dans la convivialité propice à la belle ouvrage, insistent nos packagers qui n’hésitent pas à inviter chez eux leurs collaborateurs et amis. Leur sens de l’accueil va plus loin. L’été dernier, ils ont organisé avec succès un concert gratuit de musique baroque au Couvent, où ils entendent bien rééditer l’expérience. Surtout, dans un bâtiment jouxtant l’ancienne salle de classe transformée en atelier, ils ont aménagé des chambres d’hôtes haut de gamme et, dans leur maison, s’apprêtent à ouvrir une table d’hôtes avec, au piano, Hubert Deveaux lui-même. Lequel, jamais à court d’idées, entend de surcroît proposer à ses visiteurs des promenades en voiture à cheval. « Ici, conclut-il, on est dans l’humain. » ■ 1. D’abord le Petit Fleurus pour les élèves de maternelle, CP et CE1 tiré à 150.000 exemplaires et mené à bien en neuf mois. Ensuite le Fleurus junior tiré à 85.000 exemplaires pour les 8-10 ans : 20.000 mots, 1.000 noms propres, 3.000 illustrations, 160 planches et deux ans de travail. Enfin, toujours pour les mêmes publics, deux dictionnaires bilingues (français et anglais), dont l’un est paru et l’autre sortira en septembre 2003, ainsi qu’une petite collection de titres encyclopédiques. « UN VIEUX LIBRAIRE UN PEU SAVANT »… … c’est ce que rêve de devenir Jean-Luc Devaux en s’aidant de l’informatique. Mis à part son âge, 40 ans tout juste, il l’est pratiquement déjà, dix-sept années après avoir ouvert à Moulins sa librairie de livres anciens qu’il vend surtout sur catalogue et depuis peu via Internet. G amin, dit-il, « j’étais un rat ». Moins de la bibliothèque de Moulins qu’il fréquentait toutefois avec assiduité, que de l’aéro-club d’Avermes, situé à deux pas de chez lui. Son rêve de piloter des avions prime alors tout, même les livres de Gide qu’il découvre à peine adolescent. Alors, plutôt que d’entrer dans la filière littéraire qui s’ouvre à lui, il suit des études d’électricité sans trop les rattraper. Mais il vole. Sur un planeur dès 16 ans et, vite, sur un avion, pour décrocher tôt son brevet de pilote professionnel. Puis survient la rencontre avec Gérard Oberlé, un libraire expert établi dans le Morvan qui prend des cours de pilotage à Avermes et qu’un jour il emmène d’un coup d’aile à Genève pour une vente de livres. Plutôt que de le laisser attendre son retour à l’aéroport, Gérard Oberlé lui propose de venir l’accompagner et c’est la révélation : « Je découvre que les livres anciens existent. Ça m’a tout de suite plu. » Une passion pour la vie Adieu donc les avions et direction le Morvan où, durant trois ans de stage, il apprend le métier auprès de ce spécialiste qui ne Jean-Luc Devaux. vend que sur catalogue et intervient comme expert lors de ventes. En 1985, après avoir rédigé moult et moult fiches de catalogue, il décide de s’en retourner à Moulins voler de ses propres ailes et, à la Toussaint, ouvre boutique rue FrançoisPéron, à l’ombre de la cathédrale, dans de vieux murs* parfaitement adaptés qu’occupait jusque-là une entreprise de plomberie. Sur les beaux rayonnages en bois, robinets et tuyaux cèdent la place à des livres anciens : « J’avais constitué un petit fonds quand je travaillais ➤ Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 5 CONTES D’ENTREPRISES ➤ chez Gérard Oberlé qui, les premières années, m’a aidé en me donnant des livres en “communication” », comprendre en dépôtvente. C’est parti. Pour toujours : « J’ai envie de mener ça jusqu’au bout. » C’est-à-dire ? « De faire un catalogue exhaustif de tout ce qui me sera passé dans les mains, explique-t-il. Car j’appartiens à la première génération qui peut espérer atteindre cet objectif grâce à l’informatique ». Un énorme travail de bibliographe encore en perspective. Mission pédagogique En attendant, Jean-Luc Devaux est devenu, sinon déjà le « vieux libraire un peu savant » auquel il aimerait ressembler demain, du moins un professionnel reconnu bien au-delà des frontières du Bourbonnais. En effet, il réalise seulement 20% de ses ventes dans sa boutique, où le seconde une personne à temps partiel. Pour le reste, il mise essentiellement sur ses deux catalogues annuels, tirés à présent à 3.000 exemplaires par l’imprimerie moulinoise Pottier et expédiés aux quatre coins de France et du Bourbonnais, ainsi que dans d’autres pays européens qui abritent plus de 10% de sa clientèle. Et, depuis un an, il commercialise une partie de son fonds sur un site Internet, www.chapitre.com, qui génère déjà davantage de ventes que celles réalisées à la boutique. Bien sûr, parmi les livres qu’il achète dans les salles des ventes ou à l’amiable auprès de particuliers, souvent à l’occasion de successions, beaucoup ont trait au Bourbonnais mais ils ne représentent qu’un quart des ventes et n’intéressent qu’un petit tiers des destinataires de son catalogue. Ce dernier propose donc un choix très éclectique de livres anciens décrits par le menu, défauts y compris, que le libraire a tendance à exagérer pour ne pas décevoir ses clients et éviter qu’ils ne lui demandent de reprendre les ouvrages comme les y autorise la loi régissant le commerce par correspondance. Mais, dit Jean-Luc Devaux, « les libraires anciens ne sont pas de simples marchands : ils ont une mission pédagogique, ils jouent le rôle d’éditeurs au sens noble du terme, remettant en lumière des auteurs méconnus au gré de leurs trouvailles. Car, sur la masse incommensurable des textes ayant été publiés, seule une quantité infime a survécu et a été réimprimée. Or, le reste, l’essentiel, est un fonds utile et recherché. Sans parler du plaisir de la lecture, ce “vice impuni”, disait Valery Larbaud, qui vaut mieux qu’une ennuyeuse vertu ! » ■ * La façade arrière du bâtiment, de style gothique “flamboyant”, est classée depuis 1937. UN MAÇON À L’ANCIENNE DE 35 ANS Le jeune François-Xavier Beaufils fait rimer restauration et tradition dans la région moulinoise et jusqu’en Bretagne. Non sans succès : le voici déjà à la tête d’une quinzaine de compagnons qui interviennent sur de prestigieux monuments historiques. J « ’avais envie d’un métier manuel, a priori le travail du bois, plutôt l’ébénisterie, et j’ai suivi une formation de… tailleur de pierre à l’école du bâtiment de Felletin, dans la Creuse. C’était suite à une ren- 6 contre avec un ancien professeur de cet établissement. Il disait que cette spécialité manquait de bras. J’ai eu de la chance, poursuit FrançoisXavier Beaufils, ce métier m’a vite plu : la pierre résiste, elle ne Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 répond pas vraiment comme on voudrait, il faut pratiquer… » Une formation complémentaire à l’École des monuments historiques Saint-Lambert, à Paris, et voici le jeune tailleur de pierre opérationnel. Deux activités s’offrent à lui : la marbrerie, bien trop mécanisée à son goût, et la restauration, qui lui plaît. Alors notre jeune diplômé, successivement employé par plusieurs entreprises, effectue un petit tour de France pendant trois ans, avant de se stabiliser un an à Grenoble… dans les airs, s’y établissant comme artisan spé- CONTES D’ENTREPRISES cialiste des interventions en hauteur qui permettent d’éviter le montage de lourds échafaudages pour reprendre des joints, recaler des ardoises, enlever la végétation, effectuer des relevés : « J’ai appris sur le tas ; on utilise plus les techniques de la spéléo que de l’escalade dans la mesure où il s’agit surtout de descendre. » Puriste Un an plus tard, il est de retour à Moulins. Son épouse, Ariane, qui travaillera bientôt avec lui, attend leur premier enfant. Et “son” Bocage bourbonnais lui manque, « une région riche d’un beau patrimoine mais sans que ses habitants en aient toujours conscience. » Nous sommes en 1991. Il crée l’entreprise artisanale Beaufils, qui adoptera la forme d’une SARL dix ans plus tard, et se lance, d’abord seul, dans la restauration de murs et couvertures, la taille de cheminées, l’application de badigeons de chaux. Vite, les commandes affluent et il constitue autour de lui une équipe, aujourd’hui forte d’une quinzaine de personnes, y compris lui et son épouse. En 1997, l’entreprise, à l’étroit dans ses murs moulinois, s’installe dans des locaux adaptés à Coulandon. Mais sa croissance n’altère pas l’exigence de FrançoisXavier Beaufils qui se reconnaissant « puriste », adopte les façons de faire et les matériaux « à l’ancienne » et rejette l’utilisation mécanique de produits industriels « qui sont inertes, qui ne vivent pas ». Ainsi n’utilise-til pas de ciment pour les enduits mais de la chaux en pâte achetée dans l’Allier mais aussi en Grèce et dépourvue d’adjuvents qui créent un confort d’utilisation. Bref, il fait, sans conces- Ariane et François-Xavier Beaufils devant l’Hôtel Mora, à Moulins. sion, de la belle ouvrage pour des clients qui partagent la même sensibilité. Peinture à la colle de peau de lapin Dans l’Allier, l’entreprise travaille davantage pour des particuliers que sur des monuments historiques. Mais, en Bretagne, « une région que j’aime, où nous avons été accueillis à bras ouverts et réalisons un tiers de notre chiffre d’affaires à partir de notre atelier proche de Dinan », c’est l’inverse. Nul n’est prophète en son pays, même si, constate le jeune chef d’entre- prise, « nous commençons à y être reconnus ». L’avenir ? « Le but n’est pas de croître encore mais de restaurer de belles choses, de réaliser des chantiers où l’on peut s’éclater. » Et d’en revenir à ses chères techniques à l’ancienne, comme l’utilisation de « peinture à la colle de peau de lapin, une “détrempe”, qui donne un aspect mat, qui laisse respirer le support », ou comme l’application de stucco, « autrement dit d’enduits fins à base de chaux et de poussière de marbre qu’on vient “ferrer” en quatre, cinq ou six couches pour qu’il soit le plus fin possible et qui produit de belles nuances, des marbrures… » ■ depuis 1898 – SA au capital de 1.000.000€ Fabrique, Raffinage et Négoce d'huiles alimentaires — HUILES DE NOIX – NOISETTE 38, avenue Charles-de-Gaulle – BP 08 – 03120 LAPALISSE Tél. 04.70.99.10.52 – Télécopie : 04.70.99.30.60 TÉLEX : 990 641 – SITE INTERNET : www.huileries-lapalisse.com Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 7 ACTUALITÉ FLASH-BACK Cette rubrique, qui balaie l’actualité économique des dernières semaines, est nourrie d’informations recueillies par la rédaction de MVE ou puisées dans la presse, essentiellement dans La Montagne (L.M.) ENTREPRISES • ANETT RENAÎT DE SES CENDRES. Détruite par un incendie en juin dernier, la blanchisserie industrielle du groupe Anett s’est réinstallée six mois après avec ses trente salariés sur son site de SaintGermain-des-Fossés. La mobilisation de la municipalité et la volonté du groupe de conserver une implantation stratégique au centre du département ont permis d’obtenir le permis de construire en quelques semaines et d’engager la reconstruction d’une nouvelle usine, plus grande et plus performante que la précédente. L.M. • PSA ACCROIT SA PRODUCTIVITÉ. La fonderie PSA PeugeotCitroën de Sept-Fons, qui produisait déjà en 2001 510 tonnes/jour de pièces automobiles en fonte grise, atteint un excellent niveau de productivité. C’est le résultat de la modernisation et de l’informati- sation de l’outil de travail qui s’effectue au rythme d’investissements annuels de 10 à 12 millions d’euros. L’investissement a aussi permis l’embauche de 200 personnes en quatre ans, dont 80 nouveaux postes en 2002. L.M. • EURONÉTICS MET LA CLEF SOUS LA PORTE. Lancé en 1998 avec le concours de Manurhin Défense, le projet de clefs et barillets électroniques de l’entreprise Euronétics s’est clos sur la liquidation judiciaire de cette dernière. Manurhin Défense, rattachée à Giat-Industries, comptait reconvertir une partie de ses activités dans la fabrication de ce produit, mais Euronétics s’était finalement installée dans le Nord. L’avenir des 400 salariés des sites Manurhin de Bellerive et Cusset reste ainsi plus que jamais lié à la restructuration de Giat-Industries. Cette dernière semble inéluctable, mais Manurhin Défense l’aborde- Indicateurs économiques P arce que les indicateurs économiques de base sont devenus d’un usage quotidien pour la gestion de l’entreprise, MVE publie régulièrement les plus significatifs. La sélection et l’actualisation de ces derniers sont réalisées par les deux centres de documentation et d’information (CDI) de la CCI-MV où d’autres données chiffrées plus spécifiques sont disponibles. (tél. 04.70.35.40.24 ou 04.70.30.41.24). • Prix à la consommation (base 100 en 1998) : 106,5 (novembre 2002), variation sur 12 mois de +2,2%. • Taux d’inflation sur 2001 : 1,7%. • Indice du coût de la construction : 1.170 (3e trimestre 2002), moyenne de 1.158. • Plafond mensuel de la sécurité sociale 2003 : 2.432€ (15.952,87F). • SMIC horaire brut à compter du 01/07/02 : 6,83€ (44,80 F). • Taux de chômage dans l’Allier en novembre 2002 : 8,9% (Auvergne : 8% ; France : 9%). 8 Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 rait avec quelques atouts, un rapport parlementaire ayant estimé que les sites bourbonnais étaient les plus performants du groupe. L.M. COMMERCE • CENTRE DES QUATRECHEMINS : PREMIERS BILANS. Huit mois après l’ouverture du nouveau centre commercial de Vichy, Gérard Morin, président de l’Association des Quatre-Chemins, qui regroupe vingt locataires du site, estime que « les premiers objectifs sont pratiquement atteints en volume d’affaires ». La création des 6.000 m2 de nouvelles surfaces commerciales semble relancer l’attractivité marchande du centreville, au vu de l’affluence dans les rues commerçantes de Vichy pendant les week-ends et les fêtes de fin d’année. L’impact des QuatreChemins devrait encore être accru par l’ouverture de la brasserie, du casino et des cinémas, ouverture différée en raison d’un contentieux entre le groupe Partouche et le groupe MDC, propriétaire des lieux. L.M. FORMATION • L’AFPI, 30 ANS AU SERVICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE. Anniversaire justifié lorsque l’on sait que l’AFPI NordAuvergne (Association de formation professionnelle de l’industrie de l’Allier, basée à Désertines) a succédé en 1998 à l’Asfopema (Association de formation et de perfectionnement des métiers de l’Allier), créée quant à elle en 1972. Organisme de formation des employeurs (de l’industrie métallurgique à l’origine, de tous les secteurs depuis 1984), l’AsfopemaAFPI a assuré à ce jour la formation de 40.000 stagiaires au cours de sessions allant de deux jours à LE POINT SUR L’INTERCOMMUNALITÉ D ébut 2003, sur les 320 communes que compte l’Allier, il n’en reste plus qu’une cinquantaine en attente de regroupement. En 2002, la circonscription de la CCI-MV a vu notamment la création des communautés du Donjon-Val libre, de Varennes-Forterre et du Pays saint-pourcinois, dont font partie La Ferté-Hauterive et Saint-Loup. La CCI-MV a accueilli à Vichy, en novembre dernier, les représentants d’unions commerciales de centre-bourg du Forez (région de Montbrison) pour une rencontre avec leurs homologues de la circonscription de Moulins-Vichy. De fructueux échanges en sont résultés, le Forez apportant notamment une expérience en matière d’annuaires professionnels et de carte de fidélité, tandis que l’Allier suscitait l’intérêt avec ses mises en réseau et le regroupement des achats de matériel pour les animations commerciales. deux ans. Le domaine de ces formations s’est élargi au fil des années, au-delà du seul maintien de la compétence des salariés. L’AFPI peut ainsi aider les entreprises à la mise en place de leurs nouveaux collaborateurs et répondre rapidement à leurs besoins par des formations individualisées, en “juste à temps et juste nécessaire”. L.M. GASTRONOMIE & DIÉTÉTIQUE • PASSIONS ÉQUILIBRÉES, GASTRONOMIQUES ET DIÉTÉTIQUES. Le chef vichyssois Pierre-Yves Lorgeoux a une passion égale pour la gastronomie et pour la diététique, comme en témoigne depuis 1995 sa carte et ses menus du Sofitel Thalassa Les Célestins. Pierre-Yves Lorgeoux partage aujourd’hui avec les lecteurs gourmets ses Passions équilibrées en leur livrant, sous ce titre, ses recettes et ses conseils. Cet ouvrage, publié en Auvergne par les Éditions du Miroir, est aussi un album alléchant par ses photographies en quadrichromie dues à Patrick André. Info ■ Pour les communautés antérieures, l’année 2002 aura été marquée par la prise en main du nouvel outil territorial. • La communauté d’agglomération de Vichy, désormais dénommée Vichy Val d’Allier (lire p.22), vient de présenter le projet d’agglomération qui orientera son action pour les dix prochaines années. Quant à celle de Moulins, elle s’appelle désormais Moulins Communauté (lire p.22). • La communauté du pays de Lapalisse aborde sa sixième année avec une charte intercommunale décennale de développement et d’aménagement. Elle prépare aussi l’avenir en signant une convention avec des apprentis pour les inciter à s’installer au pays et à maintenir ainsi une activité artisanale rurale : ces jeunes obtiendront soit une bourse de 1.000€ à l’obtention de leur CAP, soit une bourse de 10.000€ s’ils s’installent sur le territoire communautaire dans les dix années. • La communauté de communes Val de Besbre-Sologne bourbonnaise met, elle aussi, l’accent sur le développement économique : elle vient à son tour d’adhérer à la plate-forme d’initiative locale (Pfil) Moulins Initiative pour soutenir la création et la reprise d’entreprises. L’année 2003 sera marquée par la mise en place des communautés les plus récentes, telle celle de Varennes-Forterre. Pour le président de celle-ci, Xavier Cadoret, cette première étape passe par l’avis d’experts, comme la CCI-MV, sur le territoire, en préalable au projet de développement économique. Xavier Cadoret souhaiterait aussi que les communautés de la région se concertent afin de dégager des complémentarités, se répartir les filières, comme il sera d’ailleurs de mise dans les futurs pays. Les quatre communautés encore en pointillés devront sauter le pas dans les prochains mois. La future communauté du pays de Lurcy-Lévis est déjà bien avancée : le Sivom qu’elle remplacera fin 2003 a élaboré en 2002 un projet de territoire, “Mieux vivre au pays”. Ce dernier orientera le choix des compétences communautaires qui sont habituellement posées avant le projet, donc pas toujours en adéquation avec ce dernier. À noter aussi que le Sivom a travaillé avec des spécialistes, notamment les techniciens de la CCI-MV, parfaitement informés sur les procédures et les aides appropriées aux actions programmées. La communauté du Bocage Nord (autour de Bourbonl’Archambault) et celle du Bocage Sud (autour du Montet) ne parviennent pas à s’entendre sur leurs limites. De l’autre côté de l’Allier, le canton de Chevagnes est divisé : sa partie occidentale (autour de Chevagnes) a refusé d’être absorbée par la communauté d’agglomération de Moulins, tandis que sa partie orientale (autour de Beaulon) souhaite intégrer son bassin de vie centrée sur Bourbon-Lancy. Faute de consensus, la décision finale reviendra au préfet. ■ MUSÉE DES ARTS D’AFRIQUE ET D’ASIE À VICHY : RECONVERSION RÉUSSIE O uvert au début de l’été 2002, le Musée des arts d’Afrique et d’Asie n’est pas tout à fait nouveau à Vichy puisqu’il prend la suite du Musée du missionnaire, créé en 1922. Mais le redéploiement dans huit salles thématiques (au lieu de deux) aménagées dans l’ancien établissement d’hydrothérapie (16, avenue Thermale) a donné aux collections un nouvel attrait. Ainsi, malgré le passage de la gratuité à l’entrée payante, le nombre de visiteurs a grimpé de 2.000 en 2001 à 3.900 (dont 1.000 entrées gratuites pour les enfants) en 2002. Les 4.000 pièces du fonds composent maintenant une ouverture passionnante sur les arts d’Afrique et d’Asie, et le nouveau lieu enrichit indéniablement la muséographie vichyssoise et l’attractivité de la station. L’association laïque qui gère le site (ainsi que la Maison du missionnaire, toujours active, notamment avec des séminaristes asiatiques ou africains en stage linguistique à Vichy) n’en restera pas là : une salle de musique interactive sera créée en 2003 et le musée s’ouvrira plus largement vers les scolaires. À noter qu’il rouvrira le 15 avril prochain, de 14h à 18h (fermeture le lundi). Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 9 HÔTELLERIE/RESTAURATION ■ PREMIER PAS DE DEUX À LA RONDE DES SAISONS (MOULINS) ■ LE PIQUENCHÂGNE S’INSTALLE À SAINT-YORRE L P e démarrage sur les chapeaux de roues de la Ronde des saisons n’est en rien dû à une publicité tapageuse. Il s’est fait sur le seul bouche à oreille, la qualité étant la meilleure des trompettes de la renommée. Encore que le parcours du duo qui mène la danse avenue Marcellin-Desboutin puisse en faire pâlir d’envie plus d’un. C’est ainsi qu’après un CAP obtenu au lycée Abel-Boisselier de Vichy, quelques saisons dans le Cantal et un stage de perfectionnement en pâtisserie chez le Vichyssois Daniel Four, Marc Seive s’est retrouvé successivement commis de cuisine chez Troisgros, au palais de l’Élysée (pour son service national), à La Marée (avec Gérard Rouillard, Meilleur ouvrier de France) et enfin au Ritz avant de devenir chef de cuisine pendant trois ans au Caveau du Palais. C’est alors que son père l’appelle pour prendre la responsabilité de L’Étoile des Alpes, un établissement des Arcs qui allie boucherie, charcuterie, traiteur, fromagerie, épicerie, etc. Responsabilité qu’il assume pendant quatre ans, avec, en intermède, un stage de pâtisserie et traiteur salé à l’école Lenôtre, à Paris. À L’Étoile des Alpes, Marc Seive fait la connaissance d’un autre Bourbonnais, Patrice Giraud, quant à lui natif de Saint-Pourçain où, après un apprentissage chez un charcutier-traiteur de Varennes, il travaille pendant quelque temps chez Jean-Pierre Ferrière et chez un Meilleur ouvrier de France, M. Chavassière. Après quelques places comme commis de cuisine à Paris et dans la région parisienne, il est venu aux Arcs pour prendre la responsabilité de la boucherie. Mais le temps de la retraite étant venu pour le père de Marc Seive, les deux amis cherchent à s’installer dans leur région d’origine. Ils découvrent par hasard le bar La Petite vitesse (on est tout près de la gare SNCF), l’acquièrent et le rénovent entièrement eux-mêmes avec comme seule aide l’Accre 1. « De toutes les bonnes maisons où j’ai eu la chance de travailler, raconte Marc Seive, celle où j’ai le plus appris est La Marée. Ce Mof 2 étoilé Michelin pratique une cuisine Escoffier, et je marche dans ses pas. Nous ne voulons pas de chichis dans les assiettes, mais une cuisine traditionnelle variée, avec des produits frais du terroir et une pointe d’originalité. » Vous avez dit originalité ? Exemples : outre la pincée de cannelle qui vient souvent décorer et parfumer le bord de l’assiette, on trouve, au fil de la carte et des menus – à 10,50€ (le midi), à 13,80, à 22,90, à 32 et 38,10€ –, une escalope de foie gras au miel, une cassolette d’escargots et de grenouilles au champagne, du bœuf au confit de coing, du filet de saint-pierre aux agrumes et une Fleur d’automne qui est un millefeuille de chocolat accompagné d’une glace aux marrons. Tout cela met l’eau à la bouche des Moulinois, et La Ronde des saisons, avec ses quarante couverts, semble d’ores et déjà trop exiguë. Or il est impossible de pousser les murs. Aussi notre duo d’amis songe-t-il à trouver plus grand d’ici un ou deux ans. D’ici là, pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, il envisage de servir le vin à la demi-bouteille voire au verre. À suivre. arce qu’ils souhaitaient donner une autre dimension au restaurant Le Piquenchâgne qu’ils exploitaient depuis 1991, rue de Paris à Vichy, Nathalie et Daniel Vincent ont retroussé leurs manches. Séduits par une vaste bâtisse ancienne située à la sortie de Saint-Yorre sur la route de Puy-Guillaume, ils ont multiplié les démarches pour concrétiser leur projet, rechercher les entreprises pour réaliser les travaux, coordoner l’intervention de celles-ci, veiller au respect des normes en vigueur, obtenir les financements nécessaires fut leur quotidien pendant plusieurs mois. Aujourd’hui, le résultat obtenu est à la hauteur des efforts déployés. Après une rénovation complète, ils peuvent dresser de 60 à 80 couverts (contre 25 maximum à Vichy) dans deux salles ensoleillées qui leur permettent d’accueillir des groupes, clientèle pour laquelle ils recevaient de plus en plus de demandes. « L’achat s’est fait en 1998, mais nous n’avons déménagé qu’en mars 2002 et les travaux, conduits par Michel Auclair, maître d’œuvre gannatois, ont duré huit mois. Total, avec les équipements de cuisine : un investissement de 457.000€. Les aides, pour lesquelles les dossiers ont été déposés par l’intermédiaire du conseiller tourisme de la CCI, ont couvert 20% des 305.000€ de travaux. Depuis la réouverture, le 15 novembre, une partie de notre clientèle vichyssoise est revenue et nous nous en sommes rapidement créé une nouvelle. » Il faut dire que les menus (à 12€ le midi, 16, 23 et 29€) de cette Table régionale d’Auvergne (depuis 1992) sont appétissants : commencez par une gelée de volaille fermière de l’Allier en terrine à la moutarde de Charroux, continuez avec un sandre aux incontournables auvergnats (lentilles vertes du Puy, embeurrée de chou, pomme de terre et poitrine de porc) à la sauce marchande au saint-pourçain, et terminez sur un plateau de fromages AOC, le tout arrosé de châteaugay, de côte roannaise ou de saint-pourçain — vous ne regretterez pas le déplacement (vaste parking assuré). L’été prochain, vous bénéficierez même de l’agrément d’une terrasse. Enfin, les Vincent ont en projet d’aménager, d’ici trois ou quatre ans, sept chambres dont ils espèrent obtenir le classement “deux cheminées” des Logis de France. 1. Accre : Aide aux chômeurs créateurs-repreneurs d’entreprise. 2. Mof : Meilleur ouvrier de France. 10 Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 Nathalie et Daniel Vincent. COMMERCE HUIT ANS D’OUVERTURE DOMINICALE À VICHY A u même titre que l’ensemble des villes touristiques et/ou thermales (article L. 221-8-1 du code du travail), Vichy applique cette dérogation à l’ensemble des commerces du centre-ville 1 – quel que soit leur secteur d’activité 2. Une dérogation qui relève de la législation sociale (interdiction de faire travailler un salarié plus de six jours de suite) et dont les dispositions figurent aussi dans le code du travail, lequel prévoit de nombreux cas de figure, en fonction du type d’activité commerciale. À Vichy, la demande (renouvelable chaque année) émanant des commerçants est accordée (ou non) par le préfet de l’Allier, après avis de la CCI. Hors du cadre préfectoral, les commerces peuvent être ouverts 7 jours sur 7, la seule limite étant le respect du repos des salariés. Il est donc tout à fait possible qu’un commerçant, seul ou avec des membres de sa famille, travaille du lundi matin au dimanche soir. Dans ce cas de figure, aucune demande d’autorisation n’est nécessaire. C’est le cas de Frédéric Parrot, propriétaire depuis dix ans de la confiserie Au bon bec. « La confiserie est un produit impulsif, indique-t-il. L’ouverture le dimanche est donc une nécessité. Le week-end représente environ 50% du chiffre d’affaires de la semaine. » À l’inverse, jugeant que son secteur d’activité ne se prête guère aux achats d’impulsion des promeneurs du dimanche, après l’avoir pratiquée douze années durant, Martine Couraud (bijouterie Cybelle) a abandonné l’ou- Conformément au souhait de la CCI-MV et de l’association Vichy-Commerce, le conseil municipal de Vichy votait, le 22 décembre 1994, le projet de dérogation au repos dominical dont bénéficient aujourd’hui quatre-vingt-cinq commerçants vichyssois. Le point huit ans après, avec l’arrivée du centre des Quatre-Chemins. verture dominicale de sa boutique ouverte en 1986. « Et puis ma clientèle est déjà constituée », conclue-t-elle. Dans tous les cas, le salarié qui travaille le dimanche doit bénéficier d’un temps de repos hebdomadaire (35 heures consécutives). Celui-ci peut être organisé selon une ou plusieurs modalités au regard des circonstances et de la catégorie d’entreprise ou d’activités concernées. Après avoir repris les rênes de la librairie À la page depuis avril 2002, Cathy Pailet n’a pour l’heure pas fait le choix de l’ouverture dominicale, “contrainte” par les 35 heures que les salariés de la librairie Dans la galerie du centre commercial des Quatre-Chemins. appliquent depuis janvier 2002. Gérard Morin, propriétaire du magasin Sport 2000 dans le centre commercial des QuatreChemins, atteste de l’importance du dimanche laborieux : « Le week-end représente entre 35 et ➤ Appliquer le repos hebdomadaire A fin de contrôler l’application de la règle du repos hebdomadaire dans les entreprises où le repos n’est pas donné collectivement toute la journée du dimanche, le code du travail (art. L. 221-10) impose l’organisation d’un affichage et la tenue d’un registre mentionnant les noms des salariés soumis à un régime particulier de repos et indiquant ce régime. Les infractions à la réglementation sur le repos hebdomadaire sont réprimées par une contravention de cinquième classe, soit 1.524,49€ (10.000F). En cas de récidive dans le délai d’un an, l’amende est doublée et l’infraction à un arrêté de fermeture tombe sous le coup des sanctions édictées par l’article R.262-1 du code du travail. Les contraventions donnent lieu à autant d’amendes qu’il y a de personnes illégalement employées. En cas de pluralité de contraventions, l’amende est appliquée autant de fois qu’il a été relevé d’infractions et de salariés concernés. Source : Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie – septembre 2000. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 11 COMMERCE SOUS LE SIGNE DE L’ANIMATION Une fois de plus, lors des fêtes de fin d’année, ➤ 45% du chiffre d’affaires annuel. Le dimanche peut rapporter autant que le samedi, avec un nombre d’heures d’ouverture moindre. Le dimanche, nous complétons l’effectif avec des étudiants qui sont en CDI à temps partiel. Les salariés, eux, travaillent un dimanche sur deux. En tarif horaire, le dimanche est payé double. » Marie Vazeilles, responsable depuis dix ans du magasin Arguments (prêt à porter masculin, moyen et haut de gamme) a opté pour un système de prime « plus motivant pour les salariés. Les dimanches, le personnel touche une prime exceptionnelle en plus du salaire, soit 70€ pour trois heures de travail. Mais il n’y a pas de récupération des heures travaillées ». Pour Arguments, l’ouverture dominicale représente environ « 20% du chiffre d’affaires ». ■ 1. Sont concernés les commerces situés dans le périmètre suivant : boulevard de Russie, boulevard des États-Unis, avenue Victoria, place de la Liberté, place du 8Mai 1945, boulevard Gambetta, place de la Gare, avenue Paul-Doumer, rue A.Jardet, place de l’Hôtel-de-Ville, rue du Maréchal-Foch, place de la Victoire, place d’Allier, place de la Source-del’Hôpital, avenue Aristide-Briand. 2. « Tout commerce de détail de biens et services destinés à faciliter l’accueil du public dans les communes touristiques ou thermales et dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente » indique l’article L. 221-8-1. 12 nos associations commerciales ont montré leur vitalité et leur rôle d’animateurs de la vie locale, en partenariat avec de nombreux acteurs, dont la CCI de Moulins-Vichy. Revue. • Moulins.– Des dizaines de paniers gourmands offerts par les 70 adhérents de l’association Moulins centre de vie (MCDV), un village-marché de Noël place de l’Hôtel-de-Ville, des animations de rue organisées par l’association des 15 commerçants de la place de la Liberté, des festivités proposées par la Ville, etc. — le Noël moulinois était particulièrement alléchant, cette année, et l’attraction de la ville en fut renforcée. cadeaux d’une valeur cumulée de 21.000€. Près de 2.000 personnes y ont participé. • Le Donjon et Saint-Germaindes-Fossés proposaient l’opération « Chance de Noël » avec des dotations en bons d’achats de, respectivement, 2.000 et 2.300€. • Yzeure.– Un marché de Noël sur quatre jours, des spectacles et une patinoire temporaire (la seule de l’Allier) ouverte pendant plus d’un mois. Les animations organisées par l’association des professionnels d’Yzeure, la municipalité et le comité de jumelage avec Bendorf étaient sous le signe d’un Noël nordique. • Les marchés de Noël apportent un style d’animation apprécié du public et un surcroît d’attraction commerciale. Rappelons le succès des marchés de Noël du Vernet (40 exposants le 1er décembre), de Dompierre-sur-Besbre (une trentaine d’exposants les 7 et 8), du Donjon (en fait un marché de la Saint-Nicolas dans les rues le 8), de Varennes-sur-Allier (54 exposants les 6 et 7), d’Yzeure (vingtquatre exposants du 12 au 15) et de Moulins (15 exposants du 20 au 24). • Bourbon-l’Archambault, Dompierre-sur-Besbre, Lapalisse, Lusigny et Varennes-surAllier proposaient d’attractives opérations « Loto-Cado » avec le concours de plus de 200 commerçants, la distribution de • Varennes-sur-Allier.– L’Acia (Association des commerçants, industriels et commerçants) a mis les bouchées doubles, cette année, agrandissant et embellissant avec tonnelles et chapiteau l’accueil du marché de Noël. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 BILANS DE COMPÉTENCES Une partie de la recette de la buvette et le bénéfice du lâcher de ballons ont été consacrés au Téléthon. Enfin, l’Acia a conclu son premier « Loto-Cado » (organisé avec l’appui de la CCIMV) par un show réunissant 400 concurrents. Cette activité a d’ailleurs valu à l’Acia d’être distinguée comme l’association commerciale française qui a organisé le plus de manifestations (neuf) en 2002. Une réussite que son président, Robert Angiolini, attribue aussi aux partenariats tissés avec, notamment, la municipalité, le groupe nivernais Sophora, l’office de tourisme et les chambres consulaires. • Lusigny.– Autre exemple d’efficacité et d’ouverture, l’Ucal (Union des commerçants et artisans de Lusigny), présidée par Pascal Lecomte, a conclu l’animation de fin d’année par le tirage d’un loto le 12 janvier (nombreux lots financés par la brocante de printemps de l’Ucal) et par un beau geste, applaudi par les 300 personnes présentes : l’attribution de la recette de la buvette et des galettes des rois (environ 450 euros) à la collecte pour doter l’Auvergne d’un TEP Scan. ■ ■ UNE CONVENTION CIBC-ACCP C es deux entités ont déjà été longuement présentées dans nos colonnes (MVE de mars 2001 et février 2002). Rappelons que l’Association pour la certification des compétences professionnelles (ACCP) a été créée à l’initiative du réseau des CCI et que celle de Moulins-Vichy (en association avec celles de Montluçon-Gannat et de Clermont-Issoire) héberge un centre de validation apte à délivrer aux salariés des certificats de compétences en entreprise (CCE) répondant à la norme européenne et véritable reconnaissance de l’expérience professionnelle. Quant aux centres interinstitutionnels de bilan de compétences (CIBC), ils sont regroupés en juin 2000 en une fédération nationale que préside le Vichyssois Jean-Pierre Vacher. Le 16 janvier dernier, cette dernière et l’ACCP ont signé une convention de partenariat afin d’enrichir mutuellement leurs démarches respectives. Pour Jean-Pierre Vacher, « cette convention se veut opérationnelle et elle se concrétisera au fil d’actions communes visant à mettre en œuvre tous les moyens d’information et de communication nécessaires au développement conjoint du bilan de compétences et du CCE ; elle vise également à articuler les deux dispositifs pour qu’ils soient au service de projets professionnels les plus proches possible de la réalité économique de l’entreprise ; enfin, elle instaure un échange de pratiques qui permettra d’enrichir à la fois les référentiels de certification et le portefeuille de compétences ». Cette articulation se fera dans le cadre de « points relais conseil VAE », label que les CIBC ont obtenu grâce à un savoir-faire acquis logiquement tout au long de l’histoire de la validation des… acquis. * VAE : Validation des acquis par l’expérience. Lors de la signature de la convention dans les locaux de la CCI-MV. Vends plein centre de Vichy, dans immeuble grand standing, exclusivement destiné aux professions libérales : ARC ESPACE – 11-13, rue Jean-Jaurès – 03200 VICHY Superbe cabinet de 88 m2 TOUTES PRESTATIONS : salle d’attente – accueil secrétariat – deux bureaux – salle de rangement escaliers intérieurs – deux entrées séparées – parkings au sous-sol Peut convenir à un ou plusieurs praticiens – Clause d’exclusivité Prix de vente : 150.000 euros Téléphone : 06.08.42.33.67 – E-Mail : [email protected] Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 13 ENTREPRISES ■ ÉCONOMIES DE CARBURANT ET BAISSE DE POLLUTION AVEC ABC SYSTEM ■ UN COUP DE PFIL POUR ÉCOLLECTE F C abricant de sièges aujourd’hui retraité, André Marsande est un passionné d’automobile qui a créé à SaintGérand-le-Puy, il y a tout juste un an, une entreprise, ABC System’s, dont l’objet est de fabriquer et de diffuser un écoLes économiseurs nomiseur de carburant anti-pollution qui réduit la consomde carburant mation de 10 à 15% en gazole et de 15 à 20% en essence anti-pollution ainsi que les émissions de monoxyde de carbone (CO) de fabriqués par 50 à 65% environ. Basé sur le magnétisme d’aimants garanABC System’s tis à vie*, ce système autonome et sans entretien (nommé ABC System, qui est une marque déposée) est le seul qui, grâce à une protection efficace, ne perturbe pas l’électronique embarquée. Quatre modèles permettent de couvrir la gamme des véhicules, de la 2 CV au camion de 38 tonnes (sauf moteurs HDI, CDI ou équivalents, soit actuellement 20% seulement du parc roulant) en passant par les engins de chantier et agricoles, sans oublier les chaudières à fuel et les groupes électrogènes. L’objectif d’André Marsande est de produire 5.000 ABC System en 2003, 10.000 en 2004 et 15.000 en 2005, via l’embauche, à terme, de quatre ou cinq salariés pour l’assemblage et la finition. * Oxygène et carburant étant tous deux négatifs, leur mélange ne peut se faire correctement que si le carburant est chargé positivement en passant entre ces aimants. L’appareil lui-même, qui est vendu de 114 à 297€ selon le modèle, est garanti un an. ✐ Renseignements au 04.70.99.89.60 (tél./fax). ■ PARMI LES PROCHAINS SALONS… • Créativa-Grenoble (salon des loisirs créatifs) à Grenoble-Alpexpo, du 30 janvier au 2 février. Noter déjà le Créativa-Île-de-France, Espace Champerret (Paris), du 22 au 25 mai. • Franchise-Expo Paris (salon international de la franchise et du commerce organisé) à Paris-Expo, porte de Versailles, du 14 au 17 mars. ✐ Renseignements et documentation auprès de Richard Bruyat (04.70.35.40.36). 14 Quelques-uns des produits, collectés par Ecollecte. réée à Creuzier-le-Vieux en mai 2001 par Olivier Soares, diplômé en génie électrique et ancien technico-commercial en bureautique et informatique, la société Écollecte est une structure spécialisée dans la collecte de trois types de produits en fin de vie : les consommables informatiques et bureautiques (cartouches laser et jet d’encre usagées, bidons de toner vides, rubans encrés, etc.), les éléments électriques et électroniques (ordinateurs, écrans, imprimantes, onduleurs, photocopieurs, télécopieurs, GSM, etc.) et les déchets de ces mêmes éléments (piles et accumulateurs usagés, néons, tubes fluorescents, lampes au mercure, etc.). Avec deux tonnes de cartouches collectées en décembre dernier, par exemple, le premier de ces secteurs représente à lui seul la moitié de l’activité d’Écollecte, dont le chiffre d’affaires 2002 s’établira à plus de 35.000€. La spécificité d’Écollecte, qui travaille en partenariat avec Écosynthèse*, est de proposer aux entreprises un contrat global de collecte qui concerne 100% de leurs déchets (même les non-recyclables) et qui est assorti de documents assurant la traçabilité et le respect de la réglementation. Parmi ses principaux clients, citons Bosch, Siemens, Wavin, les préfectures de l’Allier et du Puy-de-Dôme, le Conseil général et les chambres consulaires de l’Allier, etc. À signaler, par ailleurs, qu’Écollecte fut la seule entreprise du bassin vichyssois présente en 2002 sur le stand collectif Auvergne au salon Pollutec… Tenue à bout de bras par le seul Olivier Soares, gérant non salarié, Écollecte n’avait jusqu’à présent bénéficié d’aucune aide financière. Cependant, sa démarche méritait un coup de pouce pour lui permettre de passer à la vitesse supérieure, son champ d’action demeurant très vaste eu égard au marché potentiel et en l’absence de réelle concurrence. C’est pourquoi Olivier Hornberger, le Monsieur Environnement de la CCI de Moulins-Vichy, a aidé Olivier Soares à monter un dossier de demande auprès de la plate-forme d’initiative locale (Pfil) de Vichy avant la fin du délai imparti, en mai 2002. Dossier reçu cinq sur cinq par la commission ad hoc puisque celle-ci vient de lui attribuer une avance remboursable de 11.600€ qui va permettre à Écollecte d’améliorer sa trésorerie et de recruter son premier salarié. Ce coup de pouce se présente au bon moment : l’entreprise va devoir acquérir un troisième véhicule afin de faire face au contrat qu’une société nationale vient de passer avec elle pour la collecte exclusive de piles sur toute l’Auvergne auprès des organismes d’État, industriels, grandes surfaces, déchetteries, etc. Un contrat qui devrait générer entre 10% et 20% de son chiffre d’affaires 2003. Enfin, Écollecte s’apprête à déposer un concept et une marque de conteneur en carton, le Recypack, pour la collecte des déchets de mercure. * Écosynthèse, que dirige Fabien Tournut, est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) dont le centre de transit et de stockage, unique en Auvergne, est basé à Riom depuis 1994. Là, l’entreprise démantèle et traite une partie des déchets ou les oriente sur des sites spécialisés. ✐ Contact au 04.70.98.44.15 ou sur www.ecollecte.fr Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 ENTREPRISES MEWA FAIT SON TROU DANS LE TISSU INDUSTRIEL LOCAL L S Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 15 Photo : Jean-Marc Teissonnier, Ville de Moulins - Service Communication. ’histoire a commencé sur pécialisée dans le nettoyage de lavettes industrielles, Internet en novembre 2001 : Jean-Pierre Duvercette entreprise allemande va faire démarrer en 2005 ger, alors en charge du dévelopsa première unité française de production à Avermes pement industriel à la CCI de Moulins-Vichy 1, reçoit un couravec, à la clé, 130 emplois. Une implantation riel du cabinet franco-allemand Kisters France qui recherche, où la CCI a joué un rôle important. dans le centre de la France, un terrain capable d’accueillir l’unité de production que veut installer en France le groupe allemand Mewa 2, lequel y possède déjà trois sites de collecte et de redistribution 3. Aussitôt, Jean-Pierre Duverger appelle le cabinet pour lui faire part de plusieurs possibilités d’implantation. Puis il consulte ses partenaires institutionnels et techniques (Moulins Habitat et la communauté d’agglomération de Moulins) pour définir le site le mieux adapté, notamment par rapport aux besoins en adduction et en traitement de l’eau. De gauche à droite : Henri Legrand, Wolgang Kunz (PDG de Kisters France), Pierre-André Périssol, Hélène Chessel (Moulins Habitat), M. Zeyer (Datar Allemagne), C’est la zone des Petits-Vernats, à Alain Denizot (maire d’Avermes), Gabriele Gebauer, Yang Song Avermes (où prospère déjà la (géologue), Rolf Biesse, M. Kuttelwesch, Jean-Georges Leloup et Jean-Pierre Duverger. base ITM), qui est retenue. JeanPierre Duverger invite alors le cabinet Kisters France à venir directeur de Bosch Yzeure, la demande de Pierre-André visiter le lieu. Ce qui est fait une témoin d’une implantation allePérissol, président de la commupremière fois, le 20 décembre mande réussie. nauté d’agglomération, un dos2001, avec ces même parteLe contact est bon, mais plusier technique très détaillé est naires, et une seconde fois, le 6 sieurs sites sont en compétition, élaboré afin de présenter l’offre mars 2002. Cette fois, le présidont Vierzon. Il faut donc encore moulinoise globale, dent Henri Legrand Le souhait travailler la partie environnemenle mois suivant, à accueille également, d’une politique Wiesbaden, siège de tale, Mewa souhaitant mener à à la CCI de Moulins, Avermes une politique exemdeux ingénieurs de environnementale Mewa. Sont à ses plaire en ce domaine 5. Olivier côtés le président chez Mewa, deux exemplaire Hornberger, chargé de mission Henri Legrand et bureaux d’études environnement de la CCI, assiste Jean-Pierre Duverger, pour la français (VRD et géologie), le alors Jean-Pierre Duverger dans CCI-MV, Alain Laval, directeur BDQE 4 et le représentant de ce travail mené en collaboration de la communauté d’aggloméral’Agence régionale de dévelopavec la Drire 6 et le BDQE. tion, Jean-Georges Leloup, pour pement (ARD), Jean-Georges À la demande de Mewa, une l’ARD, et Samuel Dumonceau, Leloup, germanophone. seconde visite technique (avec la ➤ qui représente Patrick Michiels, À la suite de cette rencontre et à ENTREPRISES ■ LE 20e SALON CENTRE-EXPO DÉSAMAIS Mewa propose notamment un service complet de nettoyage : fourniture et entretien de lavettes en tissu adaptées aux différents usages industriels, réutilisables 35 fois de suite et recyclables. Chaque année, Mewa traite 543 millions de ces lavettes pour le compte de plus de 80.000 entreprises en Europe. de Moulins, la CCI, l’ARD et le ➤ présence supplémentaire de la Drire et du BDQE) est organisée CEEA : il s’agira d’une unité de à Wiesbaden les 18 et 19 juin 20.000 m2, dont la moitié sera 2002, Moulins restant encore en consacrée au traitement pour la lice avec Vierzon. Gabriele protection de l’environnement et Gebauer, Rolf Biesse et M. qui recrutera sur place 70 perKuttelwesch, dirigeants sonnes à partir de du groupe allemand, 2004 et 60 autres dans 30 millions visiteront d’ailleurs ces les deux années suid’euros deux sites, respectivevantes. Vingt d’entre ment les 25 et 26 sep- d’investissement elles seront formées en tembre, pour effectuer langue allemande par leur choix définitif. À cette occala CCI puis techniquement en sion, après une visite ménagée Allemagne. MVE reviendra bien par Pierre-André Périssol au sûr en détail sur cette unité. ■ cabinet de Roselyne Bachelot, 1. Depuis septembre 2002, il est chargé ministre de l’Écologie et du de la même fonction à la communauté Développement durable, l’offre d’agglomération de Moulins en remplamoulinoise est présentée à Mewa cement de François Ricaud. sur DVD et sur le terrain en pré2. Fondée en 1908, Mechanische sence d’une trentaine de déciWeberei Altstadt (Mewa) emploie, dans ses trente unités européennes, quelque deurs économiques et institution3.500 salariés (et non 350.000 comme nels qui répondent à ses quesécrit par erreur dans la presse) et a réalisé tions. un chiffre d’affaires de 295 millions La décision finale en faveur des d’euros en 2001. Petits-Vernats est alors emportée. 3. Ces sites se trouvent en région pariElle sera signifiée à la misienne, près de Lyon et à Vitry-lenovembre 2002. François ; un quatrième est prévu près de Bordeaux. D’où l’intérêt de Mewa pour C’est un investissement de l’Allier… quelque 30 millions d’euros qui 4. BDQE : Bureau de la qualité de l’eau. va concrétiser ce projet, bel exemple d’une collaboration 5. Mewa est certifiée ISO 9001 et 14001. totale entre l’État et ses services, 6. Direction régionale de l’industrie, de la la communauté d’agglomération recherche et de l’environnement. 16 Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 L e salon de la droguerie que la société Désamais organise depuis bientôt vingt ans accueillera, cette année, les 23 et 24 mars au Parc des Isles, 280 exposants (contre 250 en 2002) qui proposeront, sur 7.500 m2 couverts, les produits et techniques référencés chez Désamais (près de 25.000 actuellement) et les nouveautés aux visiteurs professionnels. Ces derniers, qui étaient entre 4.000 et 4.500 l’an dernier, seront encore plus nombreux cette année (4.500 à 5.000 personnes attendues). La majorité de ces professionnels fréquentent le salon durant les deux journées, ce qui implique de nombreuses nuitées dans la région moulinoise (350 chambres ont d’ores et déjà été réservées par la société). Le dimanche soir, une dîner-spectacle avec les Gipsy Kings est réservé aux VIP. Rappelons que Désamais emploie quelque 110 salariés, dont 80 sont basés à Avermes (la société compte quatre agences commerciales : Meaux, Chambéry, Strasbourg et Toulouse). ■ BIENTÔT UN ROADSTER DON FOSTER A près avoir signé un kart tout terrain, le Baroudeur 55, en cours d’homologation, Don Foster met actuellement au point un élégant roadster baptisé Triboo 43 qui sera proposé en deux versions : 20 CV et 500 cm3 pour les titulaires du permis B1, 56 CV et 800 cm3 pour les titulaires du permis B. Grâce à un système breveté, ces deux motorisations, qui autorisent respectivement 80 et 130 km/h, sont interchangeables, ce qui permet au jeune conducteur de prendre la route dès 16 ans puis d’utiliser sa Triboo 43 comme un véhicule classique dès qu’il dispose de son permis B standard. Comme sur les modèles de compétition sur lesquels travaillent ordinairement Don Foster et sa trentaine de salariés, le châssis est tubulaire et comprend deux arceaux de sécurité, la suspension est à roues indépendantes et les quatre freins sont à disques, mais la transmission est à variation continue. Quant à la carrosserie en polyester armé, dessinée en collaboration avec le styliste français Christian Polo, elle est constituée de quatre éléments modulables et conçue pour accueillir de front trois adultes, dont le pilote en position centrale, au sein d’un habitacle que vient couvrir, au choix, une capote ou un hardtop. La fabrication doit commencer en 2004. ENTREPRISES LES TROIS MÉTIERS DE THÉVENET Les bâtiments de la la SA Thévenet sur le parc sur le parc multimodal des Écherolles (Saint-Loup). T rois métiers étaient déjà à l’actif de Joseph et Victor Thévenet, fondateurs vers 1930 d’une malterie-brasserie à Saint-Pourçain-sur-Sioule. L’entreprise, qui compta jusqu’à une vingtaine de salariés, comprenait aussi un dépôt de boissons et une activité de transport (de céréales et de boissons). Tandis que la malterie-brasserie fut arrêtée en 1976, le dépôt de boissons fut repris par l’un des fils de Victor Thévenet, Pierre, avant de passer il y a quelque temps sous le contrôle du groupe Heineken. L’activité de transport, qui avait élargi sa clientèle à d’autres secteurs, connut un tournant décisif en 1986 : afin de répondre à une demande des Laboratoires industriels de Vichy (LIDV), du groupe L’Oréal, la société Thévenet, devenue SARL en 1951, vint s’installer en zone industrielle de Vichy-Rhue sur 11.000 m2. Ce fut le point de départ d’un fort développement sous la houlette de Jean-Paul Thévenet, l’autre fils de Victor et PDG de la SA constituée en 1989. La flotte de Thévenet compte à présent 110 cartes grises (dont 45 tracteurs) et parcourt annuellement plus de 4,2 millions de kilomètres ; son effectif com- De la petite brasserie saint-pourcinoise d’avant-guerre au groupe vichyssois actuel, la famille Thévenet a su faire évoluer ses savoir-faire, aujourd’hui centrés sur le transport et la logistique à l’échelle européenne. Semi-tour d’horizon. prend 76 personnes, notamment en raison du rachat il y a quelques années de deux entreprises (les transports Grangeon, à Creuzier-le-Vieux, et le transitaire Audit, de Gerzat) ; et, malgré une conjoncture 2002 plus difficile, son chiffre d’affaires a atteint 9 millions d’euros (contre 7,6 en 2001 et 6 en 1995), l’ensemble étant placé sous le contrôle d’un holding dont Éric Thévenet, le fils de Jean-Paul, est le gérant. Par ailleurs, l’entreprise n’est pas seulement versée dans le transport (près de 60% du CA) avec titre de commissionnaire. Elle est également, depuis 1986, commissionnaire et transitaire en douane, un métier méconnu qui consiste à gérer tout dossier d’import-export en adoptant les régimes douaniers optimum et en utilisant des réseaux de correspondants implantés dans le monde entier. À Vichy (la maison-mère) et à Clermont-Ferrand (via Audit), la SA vichyssoise réalise 15% de son chiffre d’affaires dans ce domaine, une proportion en progression du fait du nombre croissant de clients régionaux qui s’installent hors Europe communautaire. Thévenet travaille pour des entreprises de la cosmétique, mais aussi de la métallurgie, de l’automobile et des pneumatiques, aucun d’eux ne générant chacun plus de 15% du chiffre d’affaires. L’essor de la logistique La logistique connaît depuis trois ans un développement particulier, notamment dans le secteur du froid positif et négatif en agroalimentaire. En effet, la SA Thévenet s’est dotée d’un entrepôt de 5.000 m3 en froid positif et de deux entrepôts de 5.000 m3 en froid négatif, le second étant actuellement en phase d’achèvement. L’ensemble ➤ Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 17 ENTREPRISES ■ JEUDY INVESTIT L ➤ représente un investissement d’environ 930.000€. Surtout, la SA Thévenet s’est installée début 2000 sur l’ancien site militaire de Saint-Loup, rachetant un terrain au Syndicat intercommunal d’aménagement et de développement de SaintPourçain-sur-Sioule et y louant quelque 8.000 m2 de bâtiments, une location assortie d’une convention d’achat qui se concrétise fin janvier 2003. Cette année verra également la construction de 3.000 m2 d’entrepôts (avec des subventions sollicitées auprès du Département, de la Région et de l’Europe). Une dizaine d’emplois viendront alors s’ajouter aux trois déjà en place. « Grâce à l’embranchement SNCF du site, explique Éric Thévenet, cette implantation nous permet de nous positionner stratégiquement, notamment dans l’optique du grand marché européen, et d’accéder au multimodal (transport par rail pour les grosses quantités sur de grandes distances, et plate-forme locale d’éclatement routier). Une diversification qui s’avère d’autant plus nécessaire que pèsent toujours, sur notre secteur, des incertitudes économiques… » ■ 18 eader national du plant de pomme de terre pour le jardin avec 2.000 tonnes produites en 2002, les établissements Jeudy, basés au Montet et implantés sur sept autres sites avec un total de 45 salariés, viennent de réaliser deux importants investissements avec l’aide du Plan régional d’action en faveur du commerce de gros sollicitée par l’entremise de la CCI de Moulins-Vichy. Les travaux ont été réalisés par la société Cosinus, d’Abrest. Le premier de ces investissements est un quai de chargement-déchargement isotherme qui permet désormais à quatre camions d’opérer sans rupture de la chaîne du froid sur le site de conditionnement d’Escurolles (10.000 m3 de frigorifiques). L’aide régionale s’est élevée à 15% des 136.000€ investis. Le second investissement est un système informatique qui est venu compléter ceux dédiés à la gestion comptable et à la gestion commerciale. Ce système consiste en un logiciel très performant fourni par la société clermontoise Interactif et qui permet aux établissements Jeudy de gérer leurs stocks en temps réel et de répondre à la demande de leurs clients en matière d’étiquetage (gencod, code caisse et même prix consommateur affiché). Matériel ad hoc compris, l’acquisition de ce système est revenue à 48.244€, dont 23.000 apportés par le Plan régional (soit le plafond de cette aide qui subventionne à 50% les investissements de cet ordre). Les établissements Jeudy, qui affichent un chiffre d’affaires 2002 de 25 millions d’euros et vingt-trois exercices bénéficiaires consécutifs, poursuivent ainsi de belle manière leur développement au seuil de cette année où est commémoré le dixième anniversaire du décès d’Henry Jeudy, le fondateur, père de Gilles et Jean-Pierre Jeudy, les actuels dirigeants qui soulignent que « sans les connaissances, la pugnacité et l’efficacité de Stéphane Ladevèze, de la CCI, nous n’aurions tout simplement pas pu effectuer ces investissements déterminants. Notre prochaine étape de développement sera de mettre le pied dans le Puy-de-Dôme, où, actuellement, les agriculteurs expriment le besoin d’une alternative privée au secteur coopératif omniprésent. » ■ ORCHEL, UNE NOUVELLE OFFRE VICHYSSOISE DANS L’HABITAT F ondateur, il y a douze ans à Saint-Éloy-les-Mines, de la société Arpegy (Application des recherches et procédés employant le gypse) qui fabrique et distribue en France et en Europe des accessoires de fumisterie et des produits pour la confection de cheminées, JeanNoël Sautereau a constaté qu’une demande existait en matière de poêle et, surtout, de poêle-cheminée, ce dernier présentant notamment deux avantages sur la cheminée classique : un rendement supérieur (70% à 75% selon la norme DIN, voire 80%, au lieu de 60% pour le récent label Flamme Verte) et la possibilité de le déménager. Aussi Jean-Noël Sautereau a-t-il sollicité et obtenu de divers fabricants européens l’exclusivité de l’importation et de la vente de leurs matériels : Piazzetta, Olsberg, Nordstar et Orchel. Ce dernier, implanté en Belgique, est étroitement associé à Jean-Noël Sautereau et a donné son nom à l’enseigne du show-room qui s’est ouvert le 6 décembre dernier à Vichy, avenue Victoria. Seul de son espèce en Auvergne et le second de France, ce magasin de 300 m2 présente plus de cinquante poêles et poêles-cheminées, dont quatre sont actuellement en fonctionnement. Orchel Jean-Noël Sautereau devant organise deux journées portes ouvertes les des nouveaux modèles de poêles. 25 et 26 janvier avant l’inauguration prévue en février. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 ENTREPRISES LA NOUVELLE ASSISE DE SEDIVER L es inquiétudes soulevées, il y a quelques mois, par l’annonce d’une reprise de Sediver et de ses filiales française, chinoise et brésilienne (alors dans le giron du holding financier italien Intek) par un nouvel actionnaire ont été rapidement levées dès lors que ce dernier s’est révélé être un industriel italien du secteur, le groupe VetroArredo 1. Ce dernier est en effet le leader mondial des pavés de verre et il produit également des isolateurs en verre et du matériel d’éclairage. En reprenant Sediver à Intek, VetroArredo consolide ses capacités industrielles et commerciales et prétend ainsi construire un groupe international leader dans le secteur des verres techniques, Sediver l’étant lui-même dans celui des isolateurs en verre et composite pour le transport de l’énergie électrique de moyenne et haute tension. Renforcé par Sediver, VetroArredo affiche d’ores et déjà un effectif global de quelque 1.700 salariés et un chiffre d’affaires 2002 de plus de 202 millions d’euros 2. S’appuyer sur le savoir-faire Cependant, un verrier n’allait-il pas vouloir se défaire de l’activité composite, qui constitue 25% du chiffre d’affaires de l’unité de Saint-Yorre ? Le groupe, qui associe son management à son capital, a alors clairement signifié sa volonté de conserver celle-ci, gage de maîtrise du marché des isolateurs, ainsi que le statut collectif du personnel Sediver 3. Bien au contraire, VetroArredo entend s’appuyer sur la savoirfaire, la technologie et l’image de Désormais adossé au groupe verrier italien VetroArredo, Sediver va optimiser son organisation pour rester leader de sa branche malgré un contexte international difficile. Sediver pour élaborer son plan de développement en misant à la fois sur la diversification (pavés de verre/isolateurs) et la complémentarité (notamment du point de vue géographique, VetroArredo étant essentiellement implanté en Europe). Ce plan de développement pourrait comporter un montant substantiel d’investissements destinés à rendre le nouveau groupe plus efficace et réactif en termes d’approvisionnement, de production, de recherche et développement, d’assemblage et de marketing. Mais il est largement soumis au contexte mondial incertain, dans la mesure où Sediver, par exemple, exporte 85% de sa production, en particulier au Moyen-Orient… ■ 1. Ce groupe est né en 1991 du rapprochement de deux sociétés verrières renommées, Saivo et Fidenza Vetraria, Isolateurs en cours de fabrication. auxquelles s’est ajoutée Dielve en 2001. Outre Sediver, il gère cinq unités de fabrication où travaillent environ 600 personnes. 2. Ce montant se répartit entre les isolateurs 70%), les pavés de verre (25%) et l’éclairage (5%). 3. Sediver Saint-Yorre emploie 315 salariés (dont 17 au service recherche et développement) et a produit 19.000 tonnes de verre en 2002. Réaménagement en zone industrielle de Cusset L a communauté d’agglomération de Vichy, en concertation directe avec la Ville de Vichy, mène actuellement une étude en vue d’améliorer la circulation des poids lourds dans la zone industrielle des Graves (Cusset) avec, en perspective à long terme, sa liaison avec le futur boulevard est qui devrait relier la ZI avec les abords de la commune du Vernet. Au sein de cette réflexion globale, qui devrait déboucher sur des choix d’aménagement d’ici la fin 2003, figure le prolongement de la rue Ampère en direction du boulevard Alsace-Lorraine en passant directement le long de l’usine Manurhin. Cet aménagement, qui doit tenir compte également du devenir de cette dernière entreprise et des projets de développement (soumis à autorisation de la CDEC) du tout proche hypermarché U, aura pour effet de supprimer les deux coudes à angle fermé que forment la rue Ampère et la rue Lavoisier puis celleci et la rue de Romainville. Il pourrait nécessiter la démolition d’une partie du bâtiment principal de l’ancien site Pourtier, à l’exception notable de celui de 280 m2 qu’occupe, depuis juillet dernier, l’entreprise SMP fondée par Stéphane Baud et spécialisée dans le sablage, le décapage, la métallisation et la peinture au service des industriels, des artisans et des particuliers. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 19 FORMATION L’APPRENTISSAGE : UNE PALETTE DE FUTURS MÉTIERS Appréciée des entreprises, adaptée à leurs besoins, la formule de l’apprentissage touche de plus en plus de secteurs d’activité. Deux exemples parmi d’autres, en fleuristerie et dans le service qualité d’une biscuiterie. Formation taillée sur mesure pour Jessie Lemeux O riginaire de Deux-Chaises, Jessie Lemeux, 20 ans, a toujours été attirée par les fleurs. Après le brevet des collèges, elle intègre le CAP du centre de formation des apprentis (CFA) de Marmilhat (Puy-de-Dôme) en section fleuristerie. « Je ne voulais pas rester à l’école et je souhaitais avoir très vite un pied dans le monde du travail », explique-t-elle. Elle choisit Le Jean-Pierre Rebuffo et Jessie Lemeux au Fleuron d’argent à Moulins. 20 Fleuron d’argent, rue Datas à Moulins – l’un des plus gros fleuristes de la ville – pour préparer son CAP. Au bout de deux ans, toujours aussi motivée par « le plaisir des fleurs et le contact avec la clientèle », elle poursuit dans le même CFA en un brevet professionnel (BP) dans la même spécialité, une formation en apprentissage qu’elle choisit d’effectuer dans… le même magasin. « J’aurais pu aller voir ailleurs mais l’endroit me plaît bien et il est assez difficile de trouver un maître de stage. » Jean-Pierre Rebuffo, le responsable du magasin, est en effet un chaud partisan de la formation en alternance : « Nous avons arrêté de prendre des stagiaires, qui, souvent, manquent de motivation, et préférons les apprentis. Nous les avons plus souvent et nous pouvons mieux les former. » Un exercice auquel il est rompu puisque Le Fleuron d’argent en accueille depuis 1982 ! Cet aller-retour école/vie professionnelle (même nombre de semaines à l’école et au magasin, soit environ 14 en alternance) permet d’être à l’écoute d’un métier qui a beaucoup évolué tant du côté de la matière première (on trouve désormais les mêmes fleurs tout au long de l’année) que des techniques de composition (utilisation des Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 matières plastiques). « Mais ce qui reste primordial, souligne Jean-Pierre Rebuffo, c’est le contact avec le client, qui sait de plus en plus ce qu’il veut. Il faut avoir de la jugeotte et se débrouiller pour satisfaire ses attentes. Il faut être poli, garder le sourire et rester zen. » De précieux conseils pour Jessie, qui, tout en poursuivant au CFA ses cours de biologie végétale, de botanique mais aussi de vente, de dessin et de technologie, caresse l’espoir de créer à terme son propre magasin. La qualité, c’est du gâteau pour Ludivine Loustalniau A près son BTS obtenu à l’École nationale de meunerie et d’industrie céréalière (Paris), la Cantalienne Ludivine Loustalniau pouvait continuer sa formation par une troisième année. « Mais je me suis dit que la voie de l’apprentissage pouvait être un plus sur mon CV et me rapprocher de l’entreprise. » D’où le choix, l’été dernier, d’intégrer la licence de l’IEQT de Vichy (animateur de la qualité) tout en cherchant un stage dans une entreprise de son secteur d’activité et située dans notre région. Ses recherches l’amènent tout naturellement à prendre contact à Bessay avec La Compagnie du Biscuit (groupe issu de la fusion en juin 2002 des biscuits Délos et de Curat Dop – biscuits Chat botté – à Pessac). FORMATION Martine Boucq et Ludivine Loustalniau devant le four à biscuits à Bessay. Laquelle, ayant longtemps pris des stagiaires et jugeant qu’ils n’étaient pas toujours en phase avec l’entreprise, souhaite s’orienter vers des apprentis. Cet excellent timing s’avère vite fructueux pour les deux parties. Après avoir pris Ludivine en stage pendant les deux mois d’été, Martine Boucq, responsable assurance qualité du site bessaytois, décide de signer avec elle un contrat d’apprentissage. Disposant d’une solide formation initiale et d’une bonne connaissance du monde agro-alimentaire et des céréales, la jeune étudiante de 22 ans est tout indiquée pour remplir la mission que veut lui confier son maître d’apprentisssage : mettre en place la norme de qualité ISO 9002 version 2000 sur le site de production de Bessay et dans les services centraux du groupe situés en Gironde. Complètement intégrée au service qualité bourbonnais, Ludivine Loustalniau travaille notamment sur la mise à jour de la documentation, sur la formation des divers services et sur l’utilisation des outils qualité. « Elle est logique, réactive et elle travaille bien donc ça se passe très bien, résume Martine Boucq. L’apprentissage permet un meilleur suivi, une participation plus régulière et une meilleure connaissance de la personne. Car quelques mois de stage sont trop justes pour mener à bien une mission. » Une maître d’apprentissage également très satisfaite des relations avec l’IEQT qui adresse un état des présences en cours de l’apprenti (un suivi qui n’existe pas dans le cas d’un stage) et qui demande à Martine Boucq de remplir un fascicule de suivi de l’étudiant (motivation, missions, performances, etc.). La formation de Ludivine à l’IEQT (communication, statistiques, droit, comptabilité, mais aussi analyse sensorielle, méthode HACCP, etc.) trouve des applications complètes au sein de l’entreprise qui « dispose d’un an pour juger de mes compétences », analyse-t-elle. Pour que l’apprentissage puisse, peut-être, déboucher sur un emploi à durée indéterminée ? ■ ■ LES FORMATIONS DU CFH L e centre de formation hôtelière de Vichy (CFH) propose cinq formations. À commencer, du 6 janvier au 20 juin, par une formation qualifiante de serveur(se) de restaurant d’une durée de 567 heures au CFH et de 175 heures en entreprise ; elle est sanctionnée par un CFP, titre de niveau 5 du ministère du Travail et de la Solidarité. La deuxième formation, qui débute le 28 janvier et s’achève le 22 mai après 434 heures en centre et 112 heures en entreprise, concerne les femmes de chambre, à qui il sera donné la notion d’accueil en réception. Son financement est assuré par la Région Auvergne avec l’appui du Fonds social européen (FSE). Viennent ensuite des modules d’œnologie destinés à apporter aux particuliers la connaissance des vins à un niveau débutant les 27 et 28 janvier ainsi que les 3, 4, 10 et 11 février (soit douze heures au total). Enfin, le CFH propose deux stages de perfectionnement pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration dans le cadre de la promotion professionnelle et sociale, que ces professionnels soient salariés permanents, saisonniers, en extra ou demandeurs d’emploi (ces deux stages sont d’ailleurs financés par le Fonds d’assurance formation de l’industrie hôtelière) : la cuisine des poissons, les 10, 11, 12 et 13 mars (28 heures), et mieux connaître et vendre les apéritifs les 24 et 25 mars (16 heures). ✐ Renseignements, programmes détaillés et conditions d’inscription au 04.70.30.41.42. LA CCI ET LA TAXE D’APPRENTISSAGE 2003 • Organisme collecteur de la taxe d’apprentissage, la CCI de Moulins-Vichy a recueilli en 2002 près de 1,173 M€ auprès de ses ressortissants et, en respectant les choix de ces derniers, elle a reversé plus de 90% du produit de cette collecte aux établissements formant des apprentis ou dispensant des formations techniques et technologiques autres que l’apprentissage. Le solde approvisionne un fonds qui permet de financer les CFA (centres de formation des apprentis). • Plus de 1.300 entreprises font confiance à la CCI-MV pour assurer le traitement de leur taxe d’apprentissage (sans imputer les frais de collecte et de gestion des dossiers, que la CCI supporte entièrement). Une démarche qu’elles choisissent d’abord pour la sécurité et la facilité. Le bordereau de versement de la taxe d’apprentissage est contrôlé par la CCI qui respecte entièrement les choix d’affectation et transmet directement la déclaration au centre des impôts concerné. La CCI apporte aussi des services complémentaires : alerte de l’entreprise, écoute, fourniture d’un état récapitulatif du traitement de la taxe, transmissions des coordonnées des entreprises aux bénéficiaires. Le choix de la CCI comme organisme collecteur permet de favoriser le développement local car la CCI incite les entreprises à verser leur taxe d’apprentissage, chaque fois que cela est possible, aux établissements de formation de proximité. • Enfin, rappelons que les entreprises accueillant un ou plusieurs apprentis peuvent être exonérées des frais de stage en milieu professionnel à hauteur de 18€ par jour pour un ouvrier qualifié, de 29€ pour un cadre moyen et de 39€ pour un cadre supérieur. ✐ Pour tous renseignements : CCI de Moulins-Vichy - 17, cours Jean-Jaurès - BP 1729 - 03017 Moulins. Tél : 04.70.35.40.64 – Fax. 04.70.35.40.99 – E-mail : [email protected] Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 21 MULTIMEDI@ ■ COMMUNAUTÉS… D’IMAGE Net et pr@tique A LE MESSAGE ÉLECTRONIQUE fin d’être mieux reconnues par leurs populations, les communautés d’agglomération de Moulins et de Vichy viennent chacune de se doter d’une identité visuelle. À Moulins, après une consultation associant notamment des élus et des cadres de la communauté et la présentation d’une quarantaine de projets, la “communauté d’agglo” s’appelle désormais Moulins Communauté. Un choix logique selon Sylvie Fonlupt, le conseil en communication clermontois chargé de la mise en œuvre de cette nouvelle identité, puique la nouvelle entité (26 communes) « ne comprend pas uniquement l’agglomération moulinoise mais un bassin de vie intégrant aussi des territoires ruraux. » Une idée soulignée par le slogan (« Ensemble, construisons notre avenir ») et par le logo, réalisé par la société clermontoise Oliphant, une mosaïque de carrés de tailles (et de couleurs) diverses représentant la diversité des régions présentes sur le territoire de la communauté (Sologne bourbonnaise, val d’Allier et Bocage). Quant à la communauté d’agglomération de Vichy, le choix des élus s’est porté sur le slogan Vichy Val d’Allier pour souligner les éléments forts (le nom internationalement connu, la rivière, et l’élément géographique du val qui englobe les communes de cet ensemble) et un slogan, « Mille sources d’énergie », référence directe aux sources qui irriguent le sous-sol de la région. L’agence Anatum (Limoges) qui l’a conçu a travaillé à partir de documents, de reportages photographiques et d’entretiens réalisés sur ce territoire qui compte 23 communes. Des logos que l’on retrouve déjà, par exemple à Moulins sur les bus, et qu’on devrait voir fleurir bientôt dans les signalétiques urbaines et rurales ou encore sur les documents de promotion de ces communautés, puisque toutes deux exercent une compétence en matière de tourisme sur leurs territoires respectifs. x sont s précieu lu p s le ts nctualité Nos atou né, la po ig o s il a un trav s délais, dans no fiance et la con nt la fidélité es penda is u q c a clientèle de notre rience. s d’expé e é n n a 30 A. Demard & Fils 22 C haque jour, des millions de mails sont échangés entre particuliers et entre professionnels. Quelles sont les principales caractéristiques du courrier du XXIe siècle, désormais partie intégrante de la vie des entreprises ? Éléments de réponses. Comment circule un courrier électronique ? Comme une lettre transite par différents centres de tri postaux, le mail envoyé depuis un ordinateur passe par un serveur de messagerie (serveur SMTP pour Simple Mail Transfer Protocol) d’où il est expédié vers l’adresse du destinataire (de quelques secondes à quelques minutes en fonction du trafic qui s’effectue, rappelons-le, à l’échelle planétaire). Les adresses mails peuvent être accessibles à partir d’un logiciel gérant votre messagerie (Outlook Express par exemple) ou à partir de sites Web (Free, Wanadoo, Yahoo !, Hotmail…). L’apparition de systèmes d’encodage a permis aux messages écrits d’être accompagnés d’images, de son, de vidéos et de fichiers informatiques. À noter qu’un message est théoriquement sauvegardé par le serveur de messagerie jusqu’à ce que son destinataire le récupère. Quel est son degré de confidentialité ? Faible, même si des logiciels de cryptage (dont certains sont disponibles gratuitement sur Internet, comme PGP) peuvent permettre de coder vos messages. Il faut savoir que les fournisseurs d’accès à Internet archivent pendant un temps donné les courriels et que les réseaux internes des entreprises conservent aussi la trace des messages dans leur système. Comment agir face au courrier non sollicité ? Il existe de nombreuses façons de lutter contre le spam (technique qui consiste à inonder les boîtes aux lettres électroniques de courrier) mais la plus élémentaire est toujours de ne pas répondre aux messages, qu’il s’agisse d’investir dans un pays lointain, de souscrire un prêt à taux zéro ou de découvrir de nouveaux sites. Une autre solution efficace est de disposer d’une autre adresse électronique que celle que vous utilisez couramment. Vous pourrez ainsi l’utiliser pour vous inscrire à des forums ou des groupes de discussions, où les spammeurs récoltent leurs adresses. Autre astuce : les logiciels comme Outlook Express permettent de bloquer l’accès de la messagerie au courrier indésirable. Enfin, il n’est pas inutile non plus de prévenir par mail votre fournisseur d’accès, qui tient à jour des listes de spammeurs. Pour en savoir plus sur le courrier électronique, on consultera avec profit les sites Internet learnthenet.com et linternaute.com Remerciements à Franck Raynaud, chargé de mission TIC à la CCI Études et projets AGENCEMENTS DE MAGASINS tous commerces TABAC – PRESSE A. DEMARD & FILS ZI “Le Coquet” – 03260 Saint-Germain-des-Fossés Fabricant Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – février 2003 Tél. 04.70.58.04.92 – Fax : 04.70.58.04.99 SAV 7J/7 Gestion totale de distributeurs boissons chaudes, froides, confiseries, sandwichs, glaces, fontaines eau de source DÉPÔT GRATUIT Un service de qualité pour toutes les entreprises Z.I. – Vichy Rhue – 03300 Creuzier-le-Vieux – Tél : 04.70.31.71.42 – Télécopie : 04.70.96.23.85 Site Internet : www.distaub.fr LA RÉPONSE À TOUTES VOS QUESTIONS DE TRANSPORTS 2002.10.03 Rue Nicolas-Rambourg – 03400 YZEURE Service Messagerie : 04. 70.35.11.50 Service Express : 04.70.44.99.88 Comptabilité : 04.70.44.99.71 Télécopie messagerie : 04.70.35.11.60 Télécopie express : 04.70.44.99.80 E-mail : Site Internet : [email protected] Une équipe dynamique à votre service… www.transports-moulinois.fr LOGIL : le service-clé Pour aider vos salariés à mieux se loger, Logil met à leur disposition : • des prêts à 1,5% l’an (TEG 2,04%) pour l’accession et pour les travaux • des aides gratuites pour financer le dépôt de garantie • des logements locatifs • des formules d’aide en cas de difficultés financières Rendre le 1% Logement encore plus intéressant : MOULINS : 04.70.46.12.98 VICHY : 04.70.97.49.10 MONTLUÇON : 04.70.28.40.22 Les meilleures ventes commencent toujours par un bon achat. 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