mve 156 janvier 09 - CCI Moulins Vichy
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mve JANVIER 2009 N° 156 Bimestriel 2,44 EUROS CCI certifiée par MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MOULINS-VICHY Partenaire de l’action www.moulins-vichy.cci.fr SOMMAIRE DOSSIER pp. 4 à 9 Hôtels-restaurants : le temps des mutations ENTREPRISES pp. 10 à 13 Les Transports moulinois, 130 ans d’histoire familiale Jacques Décoret, une étoile en sa maison COMMERCES pp. 14 à 16 Fil à fil dans le tissu économique HÔTELLERIE/RESTAURATION Aux Bons Amis à Cindré p. 17 ✐ Pour toute information relative aux activités de la CCI : contact CCI Moulins : 04.70.35.40.00 Vichy : 04.70.30.41.00 www.moulins-vichy.cci.fr Dispositif de soutien aux entreprises (voir page 18). ÉDITORIAL L’ESPOIR PLUS FORT QUE LA CRISE l n’est pas facile de formuler des vœux pour l’année 2009 dans un magazine économique sans parler de “la crise”. Celle-ci ne doit pas être prise à la légère, bien sûr, à l’heure où de nombreuses entreprises traversent des difficultés et sont parfois obligées de recourir au chômage technique ou à des licenciements. La CCI s’est rapidement lancée dans un tour d’horizon de ses ressortissants, contactés téléphoniquement par les responsables de nos services Industrie et Commerce, afin de connaître leurs besoins et les aiguiller, le cas échéant, vers les dispositifs d’aide mis en place par les services de l’État. Nous avons mis en place un numéro Vert, gratuit, le 0.800.03.2009, à destination des entreprises (voir page 18). Mais il n’est pas question de céder au catastrophisme ambiant. Les plus anciens d’entre nous ont connu d’autres crises, longues, éprouvantes. Le monde économique les a toutes surmontées, parfois péniblement. Loin de désespérer, cette crise doit “booster” les entreprises, les stimuler, les inciter à chercher de nouvelles solutions, de nouveaux I marchés, peut-être d’autres façons d’aborder la relation avec le client. L’hôtellerie-restauration, sujet du dossier de ce numéro de MVE, est justement confrontée à ce défi, qu’elle prend à bras-lecorps, avec un plan volontariste de prévention et de développement ou, pour les Logis de France, un travail sur l’image et la communication. Dans chaque numéro de ce magazine, nous consacrons plusieurs pages aux bénéficiaires de prêts de plates-formes d’initiative locale (PFIL), des créateurs ou repreneurs d’entreprise, de tous âges et de tous horizons, qui se lancent avec passion dans le grand bain économique. Vous verrez dans ce numéro que la crise n’a pas érodé leur enthousiasme, instillé le doute dans leur tête. Leur énergie et leur motivation doivent être un exemple pour toutes les entreprises de l’Allier, petites et grandes, solides ou fragiles. À chacun d’entre vous j’adresse, au nom des élus et des collaborateurs de la CCI, mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour cette année 2009. Henri Legrand, président de la CCI de Moulins-Vichy MVE.– Directeur de publication : Gilles Forissier – Éditeur : CCI de Moulins-Vichy, BP 1729 Moulins Cedex, tél. 04.70.35.40.00, Mail : [email protected] – Rédaction, composition et mise en page : Bleu autour, 03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule, tél. 04.70.45.72.45 – Imprimerie : Quillier, 03150 Varennes-sur-Allier – Périodicité : bimestrielle – Dépôt légal : Janvier 2009 – Tirage : 6.500 exemplaires. Toute reproduction des articles, informations et clichés photographiques publiés dans cette revue est subordonnée à l'autorisation du directeur de la publication. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV –Janvier 2009 – N° 156 3 DOSSIER HÔTELS-RESTAURANTS : le temps des mutations L’hôtellerie-restauration fait sa révolution à marche forcée mais à pas lents, pour suivre les exigences d’une clientèle de plus en plus “zappeuse” et les mises aux normes sans cesse perfectionnées. Un véritable défi pour ce poids lourd de l’économie dans l’Allier. ouveau logo, communication internationale, naissance des “cocottes” aux côtés des “cheminées”. En 2009, pour ses 60 ans, le réseau des Logis de France change son image. Un changement qui n’a rien de cosmétique mais traduit une volonté de « se moderniser sans perdre son âme ». Avec 37 établissements dans l’Allier, les Logis sont de loin la principale chaîne d’hôtelsrestaurants (voir encadré page 6) du département. Une chaîne aux maillons volontaires et à l’identité soigneusement entretenue : « Il y a 3.000 Logis en France, 3.000 bâtis différents, 3.000 cuisines », assure N 4 Michel Sabot, président des Logis de France de l’Allier depuis 1999. Et même si le réseau se porte bien, avec l’arrivée de quatre nouveaux membres dans l’Allier (le Moulin Marin à Lapalisse, la Maison du Lac à Thionne, l’hôtel du Rhône à Vichy et le Centrotel à Montmarault) en 2008, les Logis ne se reposent pas sur leurs lauriers. Ainsi l’apparition des “cocottes” distinguant le niveau de restauration des Logis est une innovation qui « remonte de la base » : « L’âme des Logis, c’est un chef, une patronne, un couple de propriétaires. La restauration représente en moyenne 60% du chiffre d’affaires d’un Logis. Beaucoup de Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 chefs estimaient que ça n’était pas assez mis en avant. » D’une à trois “cocottes” et des “tables distinguées” apparaîtront dans le guide 2009 aux côtés des classiques “cheminées” vertes qui symbolisent le niveau de l’hôtellerie. Dans l’Allier, 36 établissements sont concernés : douze ont une cocotte, quinze en ont deux, sept en ont trois, tandis que l’hôtel du Parc (Moulins) et le Grenier à Sel (Montluçon) bénéficient du titre rare de “table distinguée”. « C’est une identification, pas une classification, insiste Michel Sabot. Nous ne sommes pas un guide Michelin. Une cocotte correspond à une cuisine simple et très bonne. » Comme pour le versant hôtellerie, les 3.000 Logis ont été visités par des clients mystères, mais la fédération (désormais internationale) des Logis de France « reste souveraine » dans l’attribution des cocottes. « Nous sommes la seule chaîne qui différencie ainsi la qualité de l’hébergement et du couvert », ajoute Michel Sabot. « Tout le plan de communication se déroulera sur 2009. Il sera présenté dans l’Allier lors de l’assemblée générale, le 16 mars à Vichy. Les premiers guides (900.000 exem- DOSSIER plaires sont diffusés) seront distribués fin janvier. Tous les Logis auront de nouvelles enseignes, prises en charge par la fédération, d’ici fin avril. » « Tirer les établissements vers le haut » Le réseau des Logis traduit, à son échelle, les préoccupations de l’ensemble de l’hôtellerie-restauration : « Notre grille de classement est évolutive. On cherche à tirer les établissements vers le haut. Nous n’avons pas la prétention de ne faire que du haut de gamme, mais nous devons être en corrélation avec ce que demande le client. Pour entrer dans le réseau des Logis, en 2009, il sera par exemple hors de question d’avoir des chambres sans sanitaires complets. Pour les anciens qui ont une cheminée, ce sera encore accepté, mais il faudra que 80% des chambres aient des sanitaires complets. À terme, il faudra être à 100%, ou la nature fera les choses. » Se moderniser ou périr, tel est l’enjeu pour de nombreux propriétaires d’hôtels-restaurants dans l’Allier, département pionnier avec la mise en place d’un plan de prévention et de développement grâce aux efforts combinés du Groupement des métiers de l’hôtellerie (GMH), des CCI et du Conseil général. L’apparition de nouvelles normes d’hygiène, de sécurité et d’accueil des personnes handicapées a inspiré ce plan : « Au niveau national, deux ans ont été perdus, affirme Jean-Michel Chavarochette, président du GMH. Dans l’Allier, il faudrait qu’on arrive à communiquer avant les autres sur la qualité de notre hébergement. Pour cela, ce serait bien d’avoir au moins 80 établissements aux normes. » Ampleur du chantier Co-financés par les hôteliers, les CCI et le Conseil général, les audits ont été lancés avant l’été : « Une trentaine ont déjà été réalisés. L’audit se penche sur la sécurité, l’hygiène, l’accès aux handicapés et les risques professionnels. Il définit un coût global approximatif et dit quelles sont les priorités. » Les premiers résultats donnent une idée de l’ampleur du chantier : « On va d’un minimum de 8.000€ de travaux à certains établissements où il faut tout refaire. » Le plan s’adresse en particulier aux nombreux hôteliers-restaurateurs arrivant (ou arrivés) à l’âge de la retraite et de la période cruciale de la transmission : « Il faut que leur patrimoine soit “reprenable”. L’audit, c’est un peu un contrôle technique. L’autre cible de ce plan, ce sont les hôteliers-restaurateurs en exercice qui souhaitent se développer, pour qu’ils ne fassent pas n’importe quoi. S’ils doivent casser pour la mise aux normes, il faut qu’ils en profitent pour améliorer le confort. » ☞ Nombre d’hôtels en chute E ntre 1997 et 2007, l’Allier a vu le nombre de ses hôtels passer de 315 à 186, soit un effondrement de 41% – le plus important de la région sur cette même période. Les villes d’eaux (Vichy, Bourbon, Néris) représentent 46% des chambres. L’Allier est le seul département de la région où les hôtels 3 étoiles régressent (-33%) et où les chambres non classées représentent encore plus de 20% de l’offre. Source : service Observation économique et études de la Chambre régionale de commerce et d’industrie d’Auvergne (CRCIA). Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 5 DOSSIER ☞ Au-delà des travaux, le plan de prévention et de développement apporte du conseil en termes de commercialisation, de marketing. L’hôtelier doit devenir un « commercialisateur » de services sur-mesure, un « prescripteur de territoire ». Une « révolution culturelle » amorcée depuis plusieurs années, accélérée par des groupements tels que les Logis de France et qui doit s’étendre à tous les professionnels. Une affaire de survie, là encore : « Il faut aller chercher la clientèle. Tout le monde se bagarre. Il faut se prendre en main, nouer des partenariats avec le Comité départemental de tourisme ou les offices de tourisme. Il faut une offre de prestation qui corresponde aux attentes des “tour opérateurs”. L’offre d’hébergement ne doit pas arriver à un seuil de non-retour. » ✍ Service commerce-hôtellerie-tourisme : 04.70.35.40.36. Indépendants majoritaires a plupart des hôteliers-restaurateurs de l’Allier sont des indépendants. Derrière les Logis de France (37 établissements), les chaînes volontaires sont modestement représentées : Arcantis (1), Hôtellerie familiale (4), Best Western (1), Châteaux et Hôtels de France (3), Citôtel (2), Contact Hôtel (2) et Inter Hôtel (3). L sont précieux s lu p s ts le tualité Nos atou , la ponc é n ig o s il un trava s délais, dans no iance t la conf e té li é id la f endant quises p c a le tè clien de notre érience. es d’exp 30 anné Un désir de Petite Auberge à Busset « I ci, c’est notre pays… d’adoption. » Stéphane et Christine Botreau sont originaires respectivement de la Mayenne et du Var, mais ils ont travaillé une dizaine d’années dans les meilleurs établissements de Vichy. Ils habitent dans la Montagne bourbonnaise, à une douzaine de kilomètres de Busset. Dans cette commune, ils avaient repéré La Petite Auberge, le genre d’établissement où ils aimeraient se poser après la trentaine et se mettre à leur compte. « On nous avait fait des propositions pour reprendre des restaurants en ville, mais on voulait travailler à la campagne. Un jour, sans rien savoir, nous nous sommes arrêtés à la Petite Auberge pour demander si elle n’était pas à reprendre. Son propriétaire se préparait justement à prendre sa retraite… » En trois mois, l’affaire fut conclue, leur banquier s’étant montré coopératif et… rassuré : « C’est bien que ce soit des gens du métier comme vous qui reprennent. » Il fallait aussi que la clientèle reprenne le chemin de la Petite Auberge : « On ne voulait pas bousculer la clientèle, mais on tenait aussi à faire une cuisine à nous. » Stéphane Botreau a conservé bien sûr le menu du jour et introduit par petites touches sa cuisine, « du traditionnel raffiné », des plats qui suivent les saisons, de la pintade aux choux à la friture de truitelles, un foie gras et du saumon fumé tous “faits maison”, comme la pâtisserie. « En fait, en quelques mois, la clientèle s’est bien renouvelée, et notre chiffre d’affaires a augmenté plus vite qu’on avait prévu. Ce sont aussi bien les ouvriers des chantiers de Saint-Yorre qui montent ici que les personnes en chambres d’hôtes que le château nous envoie régulièrement. Si on ajoute les banquets des associations locales et des familles, nous nous sommes bien intégrés ici. » Stéphane et Christine Botreau peuvent maintenant penser sereinement à de futurs travaux pour rendre encore plus agréables les deux salles, les deux terrasses et peut-être rouvrir des chambres pour satisfaire la demande. Études et projets AGENCEMENTS DE MAGASINS tous commerces Fabricant A. Demard & Fils 6 A. DEMARD & FILS ZI “Le Coquet” – 03260 Saint-Germain-des-Fossés Tél. 04.70.58.04.92 – Fax : 04.70.58.04.99 www.promebat.fr – [email protected] Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 DOSSIER Le poids La Maison du Lac du collectif la pêche pour l’hôtellerie L es financeurs n’y croyaient pas : un hôtel, là-bas, à Thionne… Mais Lydiane et David Carneiro n’ont guère hésité à quitter Dompierre où ils travaillaient dans l’hôtellerie-restauration pour créer leur hôtel, en pleine campagne, aux Clayeux, non loin du château des Fougis. Ils ne partaient pas de rien puisque les Clayeux accueillaient déjà les chambres d’hôtes créées par les parents de Lydiane avec l’idée de les transmettre au jeune couple de professionnels. Lydiane et David Carneiro devront cependant consacrer encore une dizaine de mois à transformer les bâtiments en une véritable structure hôtelière, avec une cuisine professionnelle, une salle, sept chambres, un salon, une réception, et une bonne touche de charme campagnard. Si les deux jeunes professionnels ont autant la pêche, c’est aussi parce qu’ils ont depuis le début une idée assez précise de la vocation de leur Maison du Lac : « Nos atouts ici sont le cadre, la campagne et les activités de randonnées, et bien sûr la pêche dans l’étang de deux hectares et demi qui se trouve juste derrière l’hôtel. La Maison du Lac porte bien son nom, c’est ici un lieu idéal pour les pêcheurs qui peuvent y pêcher le sandre, la carpe, le brochet, le gardon ou encore la perche sans permis et gratuitement ; nous fournissons même le matériel. Nous sommes aussi proches du PAL, et nos chambres s’adressent à ses visiteurs. C’est donc plutôt une clientèle familiale que nous recherchons. Nos chambres sont aménagées dans cet esprit, et le restaurant n’accueille pas plus d’une trentaine de couverts. D’ailleurs, nous souhaitons nous-mêmes travailler à cette échelle, à deux. » David Carneiro a fait le choix d’une « bonne cuisine traditionnelle », avec les produits du pays, qui accompagne les activités de loisirs mais aussi les repas familiaux ou les réunions associatives qui trouvent ici un cadre à la fois ouvert et privé en pleine campagne. Dans ses premiers pas, La Maison du Lac a vite trouvé un tremplin avec le réseau des Logis de France : « Nous nous sommes d’abord fait connaître par le bouche-àoreille. Nous avions prévu de demander plus tard à entrer dans les Logis de France, mais le président des Logis de France et le technicien de la CCI nous ont incités à ne pas attendre, compte tenu des nouvelles orientations que le réseau prend. Nous avons pu rapidement y entrer et nous figurerons dans le guide 2009 avec deux cheminées, trois cocottes et les labels pêche, randonnée et vélo. Les Logis seront ainsi “la” structure porteuse de notre activité. » P our Christophe Vif, qui dirige l’Hôtel de Paris à Jaligny-surBesbre, l’appartenance au réseau des Logis de France est l’opportunité, à saisir, d’être présent dans les salons et autres manifestations touristiques. Dans ces derniers, les Logis de France et le Comité départemental du tourisme (CDT) se partagent un stand sur lequel Christophe Vif vient régulièrement représenter sa profession et son établissement : « Je suis présent sur les stands à Roanne et à Clermont-Ferrand où je peux trouver une clientèle de proximité qui est bonne pour notre activité de restauration. Il faut vraiment se faire connaître de cette clientèle qui est attirée par le Pal, mais qui ignore souvent tout de l’existence de Jaligny… D’autres collègues des Logis sont présents sur le stand dans des salons plus excentrés, voire à l’étranger parce que cela correspond plus à leur clientèle. Mais nous sommes cependant peu nombreux à prendre le temps de faire les salons. Je pense que c’est un tort car c’est une réelle opportunité de se faire connaître et aussi, nousmêmes, de mieux connaître notre secteur en découvrant les autres stands. Notre présence contribue également à l’animation des stands car ceux-ci doivent être attractifs pour être efficaces ; nous y proposons des dégustations, nous faisons découvrir des spécialités de l’Allier, nous offrons des repas. » Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 7 DOSSIER Le havre de Tronget H ôtel du Commerce. Le nom fleure bon la halte pour commis-voyageurs, le havre du VRP. Planté à Tronget sur l’ancienne nationale 145 Moulins-Limoges, détrônée par la RCEA qui file à quelques kilomètres, l’établissement de Robert et Monique Auberger compte encore « une très grosse clientèle de VRP », fidélisés par l’accueil et l’entrecôte charolaise « qui déborde de l’assiette » et matelasse les soirées étapes. Sous ses airs pimpants, la maison est une survivante : « Il n’y a plus rien en hôtellerie dans la région. Pourtant, il y a une attractivité touristique, avec Souvigny, Noyant, Bourbon. » Créé par le père et l’oncle de Robert Auberger en 1948, l’hôtel s’est modernisé pour ne pas disparaître : « Après avoir travaillé avec mes parents, je leur ai racheté le fonds en 1985. On est entrés dans le réseau des Logis de France au début des années 80, dans le guide Hôtels et Auberges de France, pour être répertoriés sur un guide national. Nous avions une dizaine de chambres, classées une étoile tourisme, dont la qualité n’était plus acceptable en 1990. On a été encouragés par les Logis et la CCI à construire un ensemble deux étoiles et deux cheminées, pour toucher une clientèle de passage nationale et internationale. On a créé un bâtiment de onze chambres, au moment de la guerre du Golfe. Obtenir un crédit n’était pas facile. Mais grâce à ces travaux (2 MF), on a eu un surcroît de clientèle. Dès la création de l’hôtel, on a prévu une chambre pour les handicapés. Sans les chambres, notre établissement n’était plus viable. » À 60 ans, Robert Auberger pense sérieusement à la retraite : « On cherche depuis mars 2008 et on se donne encore un ou deux ans. Ça sera long. Comme on veut vendre le fonds et les murs, c’est un gros investissement. » Le couple partira avec la fierté d’avoir entretenu un patrimoine familial : « On investit sans arrêt pour maintenir en état, pour suivre les normes d’hygiène, de sécurité. On ne fait pas les riches. Nos clients ne veulent pas qu’on parte. On est là toute l’année, on est devenus des amis. » 8 Le Pavillon d’Enghien à cheval sur sa singularité G érant de discothèque et salariée du Novotel, JeanPaul et Catherine Belabed ne se destinaient pas à devenir hôteliers à Vichy. « On cherchait un appartement à acheter et rénover, se souvient Jean-Paul Belabed. Mon beau-père nous a suggéré d’acheter un hôtel. Les agences nous ont pris pour des rigolos, sauf une, rue de Paris, qui nous a fait visiter un seul hôtel, rue Callou. » Une ancienne pension de famille de 32 chambres que le couple achète et rénove à son goût, en 1981 : « On est passés de 32 à 18 chambres, personnalisées, originales. C’était ça ou ne rien faire du tout. On voulait un hôtel sympa, pas trop traditionnel, où on se sente bien. » Le rythme de la saison thermale les lasse rapidement : « En hiver, on vivotait, on grignotait ce qu’on avait gagné pendant la saison. Alors on a acheté la maison à côté de l’hôtel, pour créer un restaurant et avoir un apport en hiver. Avant, le restaurant de l’hôtel n’était que pour les curistes. » Grâce à ce nouveau bâtiment, le Pavillon d’Enghien s’étoffe d’une piscine et passe à 22 chambres ; et la cuisine de Catherine Belabed, synthèse inspirée de terroir et d’Orient, joue un rôle important dans la vie de l’hôtel-restaurant : « C’est du 50-50 dans le chiffre d’affaires. » Le Pavillon d’Enghien, classé trois étoiles, fait partie des Logis de France depuis son ouverture : « On a beaucoup de Nordiques, qui sont très guide des Logis de France. Les Français s’y mettent de plus en plus, les commerciaux se baladent avec le guide, ils aiment l’accueil familial. On appelle le client par son nom de famille. » Le couple investit tous les deux ans : « On a modernisé cinq chambres, changé la moitié du parc de télévision pour mettre des écrans plats. On a des chambres au goût du jour, avec des couleurs gaies, un vrai cocon très féminin – en hôtellerie, il vaut mieux plaire aux femmes qu’aux hommes. La clientèle veut un confort maximum, des chambres spacieuses. On va en supprimer quatre pour agrandir les autres. Les gens sont prêts à payer le prix, ils en ont marre qu’on se moque d’eux. » Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 DOSSIER Grand hôtel thermal en cure permanente T rois étoiles et trois cheminées, trois bâtiments des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : le Grand Hôtel MontespanTalleyrand est un des fleurons de l’hôtellerie de l’Allier, avec ses suites aux somptueux plafonds à la française, son vaste escalier, l’éclat d’une pierre auréolée de la gloire des cures royales à Bourbon-l’Archambault. À voir ce bijou d’élégance et de sérénité, rien n’indique qu’il a frôlé la catastrophe. « Quand on l’a repris, en 1976, c’était l’hôtel le plus vétuste de la ville », se souvient Marcel Livertout. « Il appartenait à ma famille lointaine, qui voulait s’en séparer. J’étais alors directeur dans la restauration à Megève. Je l’ai visité, et j’ai eu le coup de cœur pour la pierre. J’étais jeune, dynamique, j’avais envie de m’investir, et au même moment l’établissement thermal était repris par une société jeune et dynamique. » Après un temps de réflexion, place aux travaux. Il faut alors repartir de zéro : « Il n’y avait aucun confort, pas de WC dans les chambres. On est passés de 67 à 45 chambres, en créant des suites, des chambres familiales. » Depuis, l’hôtel met à profit la morte saison thermale (de novembre à mars) pour une cure de rajeunissement : « Chaque année, on refait dix chambres – papier, moquette, salle de bains. On réinvestit 10% du chiffre d’affaires. Là, je viens de déposer un dossier pour améliorer la sécurité. » L’hôtel qui tournait avec 100% de curistes s’est diversifié : « Les curistes représentent désormais 40% de la clientèle. J’ai toujours cherché à diversifier les activités. Au bout de dix ans, vers 1986, je suis entré dans le réseau des Logis, grâce à un conseiller de la CCI. Ça nous a apporté notre première vraie ouverture. À l’époque, le tourisme commençait tout juste à se développer dans l’Allier. » Avec la CCI, le Comité départemental de tourisme, les offices de tourisme, Marcel Livertout rencontre les tour opérateurs, élabore des produits touristiques, des séjours de remise en forme – le nouveau créneau de l’établissement thermal. Président pendant neuf ans des Logis de France de l’Allier, il a ferraillé avec la fédération nationale pour la création d’une grille d’évaluation fiable, indépendante : « Avant, c’étaient les animateurs Logis de France des CCI, des CDT ou des offices de tourisme qui visitaient les établissements, les contrôlaient et donnaient le nombre de cheminées. J’étais prêt à quitter les Logis parce que ce label ne correspondait plus selon moi aux attentes de la clientèle. Maintenant, il y a les clients mystère, plus de copinage, et c’est très bien comme ça. La grille de contrôle évolue et nous oblige à évoluer. » La présence du Grand Hôtel dans le guide Hôtels de Charme a drainé une clientèle « européenne » sensible à « l’accueil, la qualité de la prestation, qui recherche des demeures anciennes restaurées ». L’établissement figure dans de nombreux guides : « La diversification des activités nous a sauvés de l’asphyxie. En variant les commercialisations, le chiffre d’affaires a toujours évolué. » Serveuses et garçons de café dans la course à Vichy A lors que l’hôtellerie-restauration est une des principales activités à Vichy, il n’existe pas actuellement d’événement grand public pour communiquer sur ce point fort. C’est à partir de ce constat que Marie-Line Seidler, responsable de Sefitel, prestataire de services autour de la communication installée à Bessay, a eu l’idée de relancer à Vichy une grande course – au pas et avec un plateau garni – de serveuses et garçons de café. Avec les conseils de Metin Urer, le patron du Santa Fe, Marie-Line Seidler a voulu rafraîchir et tonifier la formule : la course se déroulera de la place de la Gare aux QuatreChemins, avec retour par un itinéraire différent, dimanche 14 juin. Il y aura aussi des épreuves de maniabilité, des animations, des tombolas, et si les professionnels, en tenue, sont en vedette, la course sera ouverte à tous les publics. « Ce sera un événement de divertissement, sportif, ludique, conçu pour dynamiser la population vichyssoise et soutenir l’activité économique locale, précise Marie-Line Seidler. Les professionnels de l’industrie de l’hôtellerie pourront profiter de cette occasion pour communiquer auprès de leur clientèle en devenant sponsors, partenaires ou acteurs de cette journée. Les autres entreprises pourront concourir sous leur nom et ainsi donner une image dynamique de leur boutique, bureau ou société. » Soutenue notamment par la Ville, l’office de tourisme ou encore l’association des commerçants de Vichy, et avec un tel programme, la grande course prend un bon départ. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 9 SAGA D’ENTREPRISE LES TRANSPORTS MOULINOIS 130 ANS D’HISTOIRE FAMILIALE En 1879, Alfred Topenot s’installait en face de la gare de Moulins pour décharger les wagons du PLM. La petite affaire a traversé crises et guerres mondiales, devenant en 1938 les Transports moulinois. Dopée par la messagerie express, la deuxième entreprise de transports rassemble aujourd’hui 160 salariés sans perdre de vue son caractère familial. a faisait aussi du déménagement. Il avait de grandes caisses en près l’effet papillon, l’effet ver à soie ? Sans le bois, les précurseurs des containers. » les premiers temps sont charme et les mûriers des jardins moulinois, plus durs qu’héroïques : « Ils ont connu beaucoup de diffiAlfred Topenot aurait peut-être posé ses cultés. Alfred Topenot est mort jeune, et c’est sa femme qui a valises à Clermont-Ferrand, et cette saga ne e continué le travail ; les femmes ont beaucoup compté dans traiterait probablement pas du 130 anniversaire des l’entreprise. Pendant la Première Guerre mondiale, mon Transports moulinois. « Il était originaire de Chagny, grand-père a été mobilisé, et c’est sa mère qui l’a remplacé. » explique Henri Legrand, descendant d’Alfred Topenot et En 1929, le père d’Henri Legrand, Jean, épouse la fille unique patron des Transports moulinois de 1969 à 1996. Le PLM lui du couple Topenot, Marie-Jeanne. Diplômé de avait demandé de venir pour installer une l’École centrale de Lyon, l’ingénieur entre dans antenne à Moulins et Clermont-Ferrand. Il est Camionnage l’entreprise de transports pour aider son beauarrivé par le train à Moulins, il a vu les jardins en et face de la gare, la rotonde. Il trouvait que l’en- déménagement père. En 1938, les transports Topenot s’unissent aux transports Chalmin et Buffet pour former les droit était bien, un air de campagne. En plus, il Transports moulinois : « Mon grand-père était le gérant de la élevait des vers à soie, et il y avait des mûriers à Moulins, et SARL. Mais quand la guerre a éclaté, tous les camions ont été donc des feuilles pour ses vers. Alors il n’est pas allé à réquisitionnés, mon père et mon grand-père mobilisés ainsi Clermont-Ferrand, il a trouvé un emplacement rue qu’une partie du personnel. Mon grand-père est resté prisonMarcellin-Desboutin. » nier 18 mois, mon père cinq ans. » L’entreprise y est restée jusqu’en 1987, avant son déménageEn 1945, il faut relancer une entreprise passée de 70 à 50 ment rue Jacques-Cœur, dans la zone industrielle d’Yzeure. employés : « Les camions avaient été réquisitionnés par les À l’origine entre rails et jardins, Alfred Topenot se lance dans Français, puis par les Allemands. Il a fallu en racheter. Avec le le « camionnage » : « Il déchargeait les wagons du PLM, et 10 Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 SAGA D’ENTREPRISE d’affaires avec sa flotte de camions bleus sillonnant l’Allier. L’entreprise s’est complètement informatisée, et a décroché la certification ISO 9002 pour la messagerie express. Quant aux camions jaunes (une peinture qui « couvrait » bien au temps des premiers véhicules) estampillés Transports moulinois, ils font eux aussi partie du paysage local, desservant d’autres entreprises doyennes de l’agglomération (Chapier et Jean-Christophe Legrand. Desamais, entre autres), ainsi que les grandes et moyennes surfaces, et les particuliers de tout le département. rationnement, les “bons matière”, c’était difficile de se Accompagnant la renaissance de Desamais, l’expansion des relancer. ». Six ans plus tard, au décès de son beau-père, Jean Transports moulinois a conduit, en 2006, à une extension des Legrand devient le patron de la société : « J’y suis entré en bâtiments, rue Jacques-Cœur, pour 1,6 M€ : « On a désor1952, se souvient Henri Legrand. Je voulais faire carrière dans mais un bâtiment de 3.000 m2 pour la logistique, avec 53 l’armée, mais mon père m’en a dissuadé. Il trouvait que la portes à quai, et 600 m2 de bureaux. » Jusqu’à présent interne, famille avait déjà bien donné. » la croissance est devenue externe avec, à l’automne 2008, le Longtemps axée sur le déménagement, l’entreprise trouve un rachat des transports Rosetti, à Creuzier-le-Vieux, dont elle « second souffle » au début des années 70, avec la messagerie a repris 23 chauffeurs. France Express : « Ç’a donné un esprit nouveau à Au fil du temps, Jean-Christophe Legrand a vu le notre entreprise. Pouvoir livrer toutes les communes métier de transporteur se durcir : « Il est plus Croissance concurrentiel, les clients sont de plus en plus de l’Allier deux fois par jour, c’était innovant. On changeait les camions tous les deux ans, pour qu’ils ne raisonnable exigeants. On livre par exemple pour le compte de tombent pas en panne. Ils roulaient jour et nuit, et Géodis-Calberson, on a intérêt à être efficaces. » refroidissaient pendant le week-end. » L’année 2008 a été rude, avec une facture de carburant qui a En 1996, Henri Legrand se retire et transmet l’entreprise à explosé. En décembre, la crise économique n’avait pas encore ses fils Jean-Christophe et Jean-Philippe, respectivement fait sentir ses premiers effets, mais Jean-Christophe Legrand président et directeur général de la SA devenue SAS. « Nous ne se leurrait pas : « Il y a quelques entreprises de l’Allier qui ne sommes pas seuls, précise d’emblée Jean-Christophe ferment ou licencient, le pouvoir d’achat baisse, donc il y aura Legrand. Nous sommes entourés d’une équipe de direction moins de consommation, et donc moins de livraisons. Mais on avec Alain Deguelle, directeur administratif et financier, va traverser cette crise, en améliorant notre productivité, nos Marc Baugé, responsable informatique et qualité, Benoît tournées. Avec le comité d’entreprise, on a eu l’idée de donner David, responsable commercial, et Yves Tillier, responsable la parole aux salariés pour réorganiser au mieux. Ces ateliers d’exploitation. » nous ont permis d’engranger beaucoup d’informations. Cette Dans un secteur d’activité marqué par le turn-over, la fidélité bonne initiative serait par ailleurs à renouveler. » des salariés est une des fiertés de la famille Legrand : « Il y a Y aura-t-il une nouvelle génération Legrand à la tête des toujours eu un esprit de proximité avec le personnel, souligne Transports moulinois ? À 51 ans, Jean-Christophe Legrand Henri Legrand. Pendant la Première Guerre mondiale, les n’y songe pas encore. ■ employés mobilisés écrivaient à ma grand-mère “Madame et chère patronne”. 1968 a marqué un tournant dans les rapports sociaux, mais on a toujours été proches des chauffeurs. » Cet esprit familial, Jean-Christophe Legrand s’attache à le conserver malgré la croissance de l’entreprise : « On était à moins de cent salariés quand on a repris la direction, on en est à 160 aujourd’hui. » Avec son frère, il est entré dans l’entreprise comme simple chauffeur – une évidence : « On a tous les deux été bercés par les Transports moulinois. On habitait au milieu des bâtiments du 5, rue Marcellin-Desboutin. D’ailleurs, j’y habite toujours. Enfants, ça nous fascinait, tous ces camions, le personnel. On connaissait tous les chauffeurs. » Les héritiers de la “dynastie Topenot-Legrand” ne se sont pas contentés de gérer le capital familial, notamment la messagerie France Express pour laquelle leur père « a fait le bon choix » et qui représente aujourd’hui 50% du chiffre Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 11 ENTREPRISES APSG : LA BONNE SANTÉ DE LA SÉCURITÉ L e climat de crise favorise les réflexes “sécuritaires”, la protection des biens et des entreprises. Un phénomène qu’a pu observer – et apprécier – la société APSG, créée en 1999 sur l’agglomération vichyssoise par Frédéric Martin. « Notre chiffre d’affaires a augmenté de 45% en 2008 – environ 2 M€ – et 2009 se présente plutôt bien », explique-t-il dans ses bureaux loués par Vichy Val d’Allier (VVA) avenue de la CroixSaint-Martin, à Vichy. « Les chefs d’entreprise sont très anxieux et craignent les conséquences que pourraient provoquer des mises en chômage technique. Et les gens font sécuriser de plus en plus leurs biens, avec des alarmes 24/24. » Avec ses 40 salariés en CDI (30 à Vichy et dix sur l’agence de Clermont-Ferrand), APSG veille ainsi sur 4.000 clients sur l’Allier et le Puy-de-Dôme, de l’aéroport de Clermont-Ferrand au Palais des Congrès-Opéra en passant par le tribunal de grande instance de Cusset, le CREPS de Vichy ou les locaux de VVA et du Conseil général. Depuis peu, la société dispose d’un “point de départ” sur Moulins : « Nous avons une grosse demande des entreprises et des collectivités locales là-bas. » Au point que la création d’une agence n’est pas exclue. Tous qualifiés (le certificat de qualification professionnelle sécurité est obligatoire depuis le 1er janvier 2008), les salariés d’APSG sont souvent issus de la gendarmerie et de la police – comme l’assistante de direction Marlène Coquelard, qui a passé cinq ans dans la police nationale : « Nous travaillons beaucoup avec la cellule de reclassement de la gendarmerie nationale. Nous avons également beaucoup de policiers et de gendarmes adjoints. Mais cela devient très difficile de recruter. La sécurité est un travail exigeant, avec de grosses contraintes horaires, le travail de nuit, les week-ends. » Toutes les embauches sont validées par le préfet, et doivent répondre, au-delà des aptitudes professionnelles, à des critères de moralité. Les missions d’APSG s’étendent aussi aux alarmes médicalisées : « Tous nos salariés ont une formation de secouristes. Nous travaillons pour une association de maintien à domicile. C’est un secteur qui se développe, et qui représente actuellement une centaine de clients. » 6e CONCOURS RÉGIONAL DES BONNES PRATIQUES QSE-DD L ’association Auvergne Qualité Performance (AQP) lance son 6e concours régional des bonnes pratiques Qualité, Sécurité, Environnement et Développement durable (QSE-DD). Il est ouvert aux entreprises de tous secteurs et de toutes tailles, adhérentes ou non à AQP. L’association organisatrice s’engage à valoriser les lauréats et les entreprises qui présentent de bonnes pratiques. Lors du concours 2008, 24 entreprises ont présenté 37 dossiers – soit deux fois plus qu’en 2007. Cinq trophées avaient été remis. Inscriptions : jusqu’au 31 janvier 2009 Évaluations : du 23 février au 24 avril. Réunion du jury : le 14 mai. Remise des trophées : le 4 juin (aéroport d’Aulnat). Le dossier d’inscription peut être téléchargé sur le site www.aqpauvergne.fr, demandé au 04.70.30.41.40 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected] 12 PRODUCTIC GRANDIT C réée en 2002 par Robert Boursat, Productic s’est vite développée dans sa spécialité de l’usinage des métaux, mettant la société à l’étroit dans les locaux de la pépinière de la CCI à l’aérodrome de Moulins-Montbeugny. D’où le projet de Robert Boursat de se réinstaller, toujours sur le site de l’aérodrome, dans un bâtiment de 800m2 financé par ses propres moyens (avec une aide de 30.000€ accordée par le Conseil général). Les travaux ont commencé dès septembre dernier et le bâtiment est maintenant hors d’eau, pour une livraison vers la fin de l’hiver. Le passage de 300 à 800 m2 permettra le développement de l’outil de production, objet lui aussi d’importants investissements et de projet de nouvelles embauches. VIAMÉCA TROIS ANS APRÈS E n décembre 2005, le contrat de pôle de compétitivité créant Viaméca était signé à la CCI de Clermont-Ferrand. Pôle de compétence centré sur l’ingénierie des systèmes mécaniques, Viaméca est aujourd’hui le plus vaste de France puisque, à partir de Clermont et de Saint-Étienne, il s’étend sur 22 départements – dont l’Allier – et concerne 4.000 entreprises de plus de dix salariés. À partir de ses grands objectifs – mettre en réseau des compétences, faire émerger des projets “collaboratifs” et des partenariats technologiques, promouvoir les bonnes pratiques, accélérer le processus d’innovation –, Viaméca a mis sur les rails plus de 120 projets labellisés. Ces derniers représentent déjà un budget de 83 millions d’euros, dont 31 millions à titre d’aides apportées par l’Europe, l’État, Oseo et des collectivités locales. Au cours de ces trois premières années de rodage, le pôle de compétence a aussi affiné ses objectifs, notamment en ajoutant la dimension “développement durable” à son travail sur l’ingénierie des systèmes mécaniques. Viaméca a également affirmé ses ambitions à l’international en se rapprochant de pôles et autres “clusters” étrangers (Espagne, Italie, Allemagne et Russie) ou encore en formant avec cinq autres pôles français la plate-forme Mécafuture. Celle-ci a une vocation européenne : elle constitue notamment un portail d’accès vers le programme européen Manufuture dédié au développement industriel manufacturier. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 PARCOURS D’ENTREPRISE ENTREPRISES c JACQUES DÉCORET UNE ÉTOILE EN SA MAISON Du restaurant Jacques Décoret à la toute nouvelle Maison Décoret, pas de tapis rouge, mais une belle détermination, une première étoile et toujours Vichy. ela pourrait ressembler à un parcours rêvé : le jeune passionné de cuisine qui quitte SaintPierre-Laval pour apprendre le métier au lycée professionnel de Cusset – où il rencontre Martine, sa future épouse –, devient rapidement meilleur apprenti de l’Allier, se forme dans les meilleures maisons, de Troisgros à Régis Marcon, en résumé, s’installe à Vichy en 1998 avec le titre de Meilleur ouvrier de France (MOF) et obtient une étoile au guide Michelin dès 1999. Et dix ans plus tard, le restaurant Jacques Décoret se sublime en Maison Décoret en s’installant rue du Parc dans un “chalet” qui traduit le goût franc et raffiné du chef. Un chalet qui aura fait parler de lui avant même son ouverture à cause de sa véranda qui, quelle que soit sa teinte, porte un balcon inattendu, pour dîner avec vue sur le parc des Sources, le cœur de Vichy, une toile de fond dont personne ne contestera le charme. De ces dix ans, on pourrait aussi ne parler que de la cuisine de Jacques Décoret qualifiée de créatrice, recréatrice, avec parfois une touche récréative, rapidement remarquée par les médias : « C’est vrai, toutes les semaines des journalistes viennent nous voir, mais quand j’ai débuté à Vichy, je n’en connaissais pas et je n’ai jamais eu d’attaché de presse. Je ne pensais pas que mon petit restaurant de l’avenue de Gramont pourrait intéresser au-delà de notre région. Mais c’est d’avoir trouvé mon identité qui a dû retenir l’attention. » Parcours du combattant Jacques Décoret aurait d’ailleurs bien aimé affirmer cette identité plus rapidement : « Quand nous nous sommes installés avenue de Gramont, de notre seule initiative, on s’est donné un an et demi pour s’installer plus au large, car là-bas la cuisine ne faisait que 30 m2. Nous avons beaucoup cherché dans la ville, jusqu’à ce qu’on découvre le chalet de la Compagnie fermière. Nous avons alors contacté la Ville et la sous-préfecture pour qu’ils fassent l’intermédiaire. » C’est une autre cuisine que de faire avancer le dossier pour que la Compagnie fermière se dessaisisse du chalet dont elle est concessionnaire, que l’État en redevienne le propriétaire à part entière et le revende à la Ville. Le parcours du dossier va durer des années et lorsque Jacques Décoret croit pouvoir annoncer l’ouverture de sa Maison à l’automne 2005, il faudra encore attendre trois ans. « Cela a duré six ans, c’est trop long. Pendant ce temps, on dépense beaucoup d’énergie pour pas grand-chose et on perd sa “niaque” dans ces conditions. Certains pensent qu’on a déroulé un tapis rouge à Jacques Décoret… Je précise aussi que l’investissement fait par la Ville dans la transformation du chalet sera remboursé sur une quinzaine d’années par nos loyers. » Depuis septembre dernier, Jacques et Martine Décoret peuvent enfin recevoir leurs clients dans un lieu qu’ils ont pensé dans le détail avec l’architecte Jean-Michel Brouillat, qui a remodelé la Clos des Cîmes de Régis Marcon. La Maison Décoret – pas seulement une table, mais des chambres – respire une élégance sobre qui évoque l’art de vivre du Japon, un pays dont la découverte en 1991 n’a cessé d’inspirer Jacques Décoret. « Tout est neuf ici, mais la cuisine suit toujours la même pensée. » Une cuisine qui reste à découvrir avec ses préparations et ses cuissons dont Jacques Décoret a le secret. Sa carte vaut quelques citations, presque au hasard, “L’Escargot de bourgogne pris dans une coque de pain, jeunes pousses de cresson, graines de tournesol, trait de ricotta”, “Un pigeon Meiral cuit aux deux cuissons, servi avec le manioc en grain et en feuilles pour accompagner un consommé de dattes fraîches Meidjool”, “En 2000, une idée, la carotte de Vichy en sucre, en mousse, confite, une glace de persil plat”. Le restaurant ne désemplit pas depuis septembre et les gastronomes viennent de plus en plus loin pour goûter La Maison Décoret et découvrir Vichy. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 13 COMMERCE FIL À FIL DANS LE TISSU ÉCONOMIQUE Créateurs ou repreneurs d’entreprise, ils se sont lancés en 2008 en s’appuyant souvent sur les conseils de la CCI Moulins-Vichy et sur les prêts des plates-formes d’initiative locale (PFIL), Moulins Initiative et Vichy Initiative. Petits pas et pieds de nez à la crise. Alexis Hervier et Jennifer Forestier, Foot & Balls (Yzeure) ootballeur professionnel originaire de Vichy et actuellement à Yzeure, Alexis Hervier approche de la trentaine et de la période charnière de la reconversion. Avec sa compagne Jennifer Forestier, il a ouvert en septembre dernier un complexe de sport en salle (football, squash, badminton) à Yzeure, rue Jacques-Cœur, dans l’ancien dépôt de France Boissons. « Quand Alexis jouait en Arles, il a vu beaucoup de projets comme celui-ci, explique Jennifer Forestier. Moi, j’avais envie F 14 de monter quelque chose pour les enfants, donc nous avons regroupé nos projets. Normalement, ce genre de complexe est très masculin. En proposant un espace enfants et une structure gonflable, on l’ouvre aussi aux familles. Depuis l’ouverture, ça marche très bien, Alexis a même du mal à aller aux entraînements de son club. Un concurrent a ouvert un mois et demi après nous, mais il y a de la place pour deux. Le squash a pris tout de suite, parce que ça n’existait pas sur l’agglomération, le foot a décollé plus tard. Les anniversaires pour les enfants ont beaucoup de succès, on a aussi beaucoup de comités d’entreprise, de groupes d’amis qui viennent jouer. » Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 Dominique et Catherine Fayolle, Crêperie du Théâtre (Cusset) ongtemps salarié de sociétés de restauration, Dominique Fayolle a « franchi la barrière » et monté une crêperie-salon de thé à Cusset, la Crêperie du Théâtre. « J’y pensais depuis plus de vingt ans, mais je n’en avais jamais eu l’opportunité. » La société qui l’a licencié, avec son épouse Catherine, a exaucé le vieux rêve : « On avait une revanche à prendre sur ce licenciement. Et comme on se sentait bien à Cusset, on a eu envie de s’y implanter. » Sous-dimensionnée par rapport à la taille de la ville, la restauration cussétoise a vu, fin novembre, arriver en renfort cet établissement à la décoration soignée, ouvert en continu de midi à 22 heures, « ce qui n’existait pas ici et répondait donc à une attente de la clientèle », souligne Dominique Fayolle. L COMMERCE Installée dans l’ancien bureau information-jeunesse, à côté de la Taverne Louis XI (le seul restaurant gastronomique de Cusset), la Crêperie du Théâtre a démarré en fanfare : « On est souvent complets midi et soir. On a embauché deux personnes à mi-temps, en cuisine et en salle. On travaille des produits frais, du bon jambon, de la farine bio, de la pâtisserie maison, pour se faire plaisir et faire plaisir. » Séverine Grenier, vêtements Rond’ Et Jolie (Vichy) ébut novembre, Séverine Grenier a ouvert Rond’ Et Jolie dans le passage Clemenceau. Un magasin de vêtements taille 42 à 54-56, pour adolescentes et femmes fortes. Et un sacré changement de cap : « J’ai été surveillante dans un collège de Gannat pendant 13 ans. Étant forte, j’en avais marre de ne trouver que des vêtements qui ne taillaient pas comme il faut. Alors j’ai eu l’idée de monter une boutique. Au collège, je voyais des adolescentes fortes, qui avaient le même problème que moi, qui ne s’habillaient qu’en survêtement. » Il lui a fallu un an pour monter son projet, avec l’aide d’un ami D conseiller en entreprise. La tournée des salons du prêt-à-porter lui a permis de trouver des fournisseurs spécialisés, « qui créent des vêtements qui mincissent, pas des sacs, des vêtements qui cachent les rondeurs et suivent la mode. » La chance est de son côté et la fait tomber sur un local disponible et en très bon état : « Les anciens commerçants m’ont même donné l’agencement. » Les premières semaines de commerce la ravissent déjà : « Je me sens mieux ici que dans un collège, j’ai l’impression de servir à quelque chose. Le fait que je sois forte brise la glace, les clientes n’ont pas de complexes. J’en vois beaucoup qui sont très malheureuses, qui ne s’aiment pas. Deux ont pleuré dans le magasin. Il y a tout un travail d’écoute. » Michel Mornac, ADEPRO (Yzeure) a création d’entreprise est “tombée” sur Michel Mornac sur le tard, presque par défaut : « Les plus de 40 ans, on n’en veut plus. Alors comme c’était frustrant de ne pas avoir de reconnaissance, je me suis lancé. » Licencié de son entreprise après en avoir été le directeur pendant cinq ans, il a ouvert en octobre ADEPRO (pour Arts de la table, Décoration, Emballage, Professionnels) sur la route de Lyon, en face du Crédit agricole : « Ce n’est pas une revanche, je ne voulais pas rester au chômage, et je devais créer mon entreprise. Ça s’est fait assez facilement, je suis connu dans la région et les fournisseurs m’ont suivi. » Son entreprise s’adresse aux professionnels (traiteurs, boulangers, restaurateurs, cantines) dans un rayon de 50 km, mais touche aussi les particuliers, qui viennent au magasin s’équiper en matériel de laboratoire pour cuisiniers pointus ou chercher des décorations pour les fêtes : « Je prépare un espace mariages. » Ses locaux vastes lui ouvrent la perspective d’un petit atelier de production pour des emballages personnalisés : « J’ai plein d’idées et de projets. » Et déjà quatre salariés. L Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 15 COMMERCE Marie-Line Robert, vêtements Cassiope (Moulins) près dix ans de bar-tabacpresse avec son mari, place Garibaldi à Moulins, Marie-Line Robert a pu revenir à un commerce plus « féminin », réellement adapté à ses goûts. « J’étais responsable de parfumerie à Rouen pendant dixsept ans. Comme mon mari prenait sa retraite et qu’il me restait quelques années à travailler, j’ai eu envie de prendre un commerce pour femmes. » En septembre 2007, elle crée Cassiope, magasin de vêtements « moyen et haut de gamme pour les 30-50 ans modernes et chics », rue de la Flèche à Moulins. Un choix réfléchi : « J’ai contacté les franchises, mais les loyers étaient élevés, et entre les mass markets et les boutiques pour femmes plus âgées, très classiques, il y avait ce créneau. Je me suis engouffrée dans la brèche. » Sans avoir peur du vide : « Le démarrage a été délicat. C’était très difficile de trouver des fournisseurs, et les collections étaient déjà passées. Là, j’ai pris un virage, et je serai vraiment au point au printemps 2009. » ■ A Fabrice Lacogne, Nature et Déco (Villeneuve-sur-Allier) spaces verts le jour, peu d’espace rêve, la nuit. « Je fais du gardiennage de 19 h 30 à 7 heures, je dors le matin, et l’après-midi, je travaille dans mon entreprise. Et quand j’ai de gros chantiers, je ne dors pas. Je tiens le coup, pour l’instant. » Prudent, Fabrice Lacogne jongle avec son double emploi en attendant que sa société d’entretien et de création d’espaces verts, Nature et Déco, soit vraiment lancée : « Je préfère prévenir que guérir. Je me suis donné un an pour que l’entreprise soit bien développée. J’ai ouvert le 2 juillet, à Villeneuve-sur-Allier. L’activité a été un peu calme en août, et c’est bien reparti en septembre. » Boulanger de formation, le trentenaire a rapidement renoncé à sa vocation, « à cause du prix des fonds », et s’est reconverti au gardiennage. Mais depuis deux E 16 ans, l’appel de la nature le taraudait : « J’adore travailler à l’extérieur. » Le prêt de Moulins Initiative lui a permis d’acquérir l’alpha et l’oméga du jardinier pro, la tondeuse autoportée et la débroussailleuse : « Le bouche à oreille fonctionne bien. J’ai une clientèle de particuliers dans un rayon de 30 à 40 km autour de Villeneuve. » De quoi espérer prendre un peu de repos, enfin. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 HÔTELLERIE Coup de cœur, coup de fourchette Aux Bons Amis À CINDRÉ UNE FORMATION ÉPICÉE AU CFH V oici la prochaine formation proposée par le Centre de formation hôtelière de Vichy : 2, 3 et 4 février 2009 : Les épices, les herbes et les aromates dans une cuisine inventive (animé par Laurent Schreiber) pour les chefs d’entreprises et le public des stages PPS (Promotion professionnelle et sociale) organisés et financés par le Fafih : salariés, saisonniers, extras et demandeurs d’emploi professionnel de l’hôtellerie-restauration. Pour plus de précisions, contacter le CFH au 04.70.30.41.44. O uvert “en fanfare” le 14 juillet sous la nouvelle enseigne Aux Bons Amis, le restaurant de Cindré a fait sa révolution grâce à ses nouveaux gérants, Pascal Bordes et Séverine Fernandez. En quelques mois, l’établissement créé à l’origine par la commune s’est transformé en une bonne adresse où le tour de main du cuisinier, l’amabilité de madame en salle et l’agrément du lieu suscitent le coup de cœur. La recette ? Prenez un jeune professionnel originaire de la Forterre (de Tréteau exactement) bien formé à son métier – bac “service en salle” et BEP “cuisine”. Après un parcours d’une quinzaine d’années couronné par un poste de responsable de salle à la Ferme Saint-Sébastien à Charroux, il rêvait de revenir s’installer au pays avec femme et enfant. Il aurait pu boucler la boucle à Tréteau, où les deux restaurants ont fermé, mais il habitait déjà à Cindré quand l’établissement du bourg fut proposé à la reprise. Ce fut vite réfléchi : « Comme la commune avait créé récemment le restaurant, il n’y avait pas d’investissement à prévoir. Nous n’aurions pas à nous endetter et ça compte quand on se lance, car une bonne gestion est déterminante dans la réussite d’une installation. » Le couple a pris la chance au vol et Séverine n’hésite pas à interrompre sa formation d’aide soignante pour se charger du service en salle : « J’ai été l’élève de Pascal, il m’a vite fait comprendre que c’était important de savoir qui est en face de vous, comment mettre à l’aise les gens par de petits détails, proposer les vins qui accompagneront bien les plats et aussi comment réagir à certaines remarques… » Pascal et Séverine tenaient à travailler en couple : « À deux, c’est la bonne échelle, au-delà les charges seraient trop lourdes ; en dehors des banquets, on se limite à 30 couverts en semaine et à 20 couverts le week-end, pour bien considérer nos clients et ne pas simplement jeter des assiettes sur une table. Notre enseigne n’est pas par hasard “Aux Bons Amis” ». Chacun a vite trouvé sa place ici et du coup le cuisinier a pu donner le meilleur de lui-même : « J’ai une double formation, salle et cuisine, mais depuis l’enfance, la cuisine me passionne, pas trop celle des livres, non, une cuisine au ressenti. Je pars de plats de base et je les améliore d’après une idée qui m’est venue. Par exemple, je fais mon foie gras, mariné au montbazillac. Je travaille surtout avec les produits de saison pour toujours proposer des prix raisonnables. » De la salade de saint-jacques et gambas poêlées au pastis à la daube de joue de bœuf à l’ancienne, on ne mangera pas une cuisine de cantine aux “Bons Amis”, mais Pascal Bordes sait aussi faire, puisque son bail avec la commune comprend la prise en charge de la cantine de l’école maternelle. Six mois après leur installation, Pascal et Séverine ont trouvé leur place au bourg, le bon rythme et leur clientèle : « Une clientèle familiale et de proximité, qui nous est venue surtout par le bouche-à-oreille. Mais on ne va pas déjà s’asseoir sur nos lauriers et on se remettra encore en question. » Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 17 ACTUALITÉ TAXE D’APPRENTISSAGE 2009 : CE QUI CHANGE D epuis la première quinzaine de janvier 2009, les bordereaux d’appel de versement de la taxe d’apprentissage 2009, basée sur les salaires 2008, arrivent dans les entreprises assujetties qui devront verser leurs taxes avant le 28 février. Par rapport aux années précédentes, quelques modifications sont à retenir, notamment une nouvelle simplification administrative pour les entreprises qui ont opté pour la déclaration en ligne via Webtax : elles pourront désormais y entrer directement leur fichier DADS-U (Déclaration automatisée de données sociales unifiées). D'autre part, la majoration du taux de 0,10% de la taxe d’apprentissage est toujours d'actualité cette année pour les entreprises d'au moins 250 salariés ne justifiant pas d'un quota de contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. En revanche, l'effectif moyen de cette population passe de 2% à 3% de l'effectif moyen total annuel. À noter enfin la modification concernant le concours financier que les entreprises assujetties doivent verser aux CFA où sont inscrits leurs apprentis : son montant doit correspondre aux coûts réels de formation des apprentis fixés par les conventions de création des centres de formation des apprentis ou des sections d'apprentissage. Sauf nouvelle disposition législative, le montant minimal forfaitaire n'existe plus. Et rappelons que la CCI de Moulins-Vichy, habilitée à collecter et répartir la taxe d’apprentissage, effectue pour les entreprises qui le lui demandent, et selon leurs instructions, toutes les formalités nécessaires. MOULINS FOIREXPO : STAND ET JEU-CONCOURS DE LA CCI D u 6 au 15 février, le parc des Isles accueillera la 61e édition de Moulins Foirexpo, première grande foire exposition de l’année. La CCI Moulins-Vichy sera comme d’habitude présente, avec un stand intitulé “La CCI vous déroule le tapis rouge”. Au programme : une présentation de l’unité Entreprendre en France (conseil à la création et à la reprise d’entreprises), des équipements créés par la Chambre (les pépinières d’entreprises de l’aéroport de MoulinsMontbeugny et Creuzier-le-Neuf, et le tout nouvel hôtel d’entreprises de Moulins jouxtant les locaux de la CCI) et des formations qu’elle dispense, en particulier à l’Institut européen de la qualité totale (IEQT) et au Centre d’études des langues (CEL). Afin de faire connaître au grand public le CEL, les services de la Chambre ont imaginé un jeu-concours, très accessible, à base de questions linguistiques et culturelles. Il sera mis en œuvre sur le site Internet de la CCI ; des flyers seront disposés sur le stand, et des messages audio seront diffusés durant la foire. Les gagnants auront droit à des paniers garnis de belle valeur remplis de produits alimentaires issus de différents pays européens. 18 Les stagiaires et leurs formateurs. UN COPIEUX STAGE DE CRÉATION-REPRISE V ingt-quatre personnes (onze en hôtellerie-restauration et treize en commerce et services) ont suivi le stage de créateur-repreneur en hôtellerie-restauration que le CFH de Vichy a organisé du 29 septembre au 18 décembre 2008. Ces porteurs de projets, avancés ou à venir, ont été validés par les acteurs du réseau local de la création-reprise d’entreprise. Bénéficiant souvent du financement de l’Assedic Auvergne pour ce stage, ils ont suivi 400 heures de formation, réparties entre l’acquisition de modules spécialisés mais formant un tout nécessaire à la bonne gestion d’une entreprise, et une quinzaine de jours de stage dans un établissement. Les stagiaires disposent maintenant d’atouts sérieux pour convaincre les financeurs, concrétiser leur projet et pérenniser leur création-reprise. Ils peuvent aussi compter sur un suivi des services de la CCI. Ce type de stage s’inscrit bien dans le Schéma départemental d’aide à la transmission-reprise : les établissements hôteliers à reprendre sont déjà nombreux et la croissance de l’activité touristique est favorable aux projets dans ce secteur. Toute l’Auvergne est d’ailleurs concernée par cette situation et nombres de stagiaires venaient de toute la région pour suivre cette formation spécifique au CFH. CRISE : LA CCI AUX CÔTÉS DES ENTREPRISES L a crise financière qui agite le monde et n'épargne pas la France est une mauvaise passe que les entreprises de notre territoire vont traverser. La CCI de Moulins-Vichy a commencé à contacter ses ressortissants pour faire le point avec eux sur leur situation et, le cas échéant, les orienter vers les dispositifs d'aide mis en place par les pouvoirs publics. Quel que soit votre besoin, n'hésitez pas à contacter la CCI sur le numéro vert (gratuit) 0 800 03 2009 mis spécialement en place. Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Janvier 2009 – N°156 LOGIL : encore un nouveau service ! 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