Juin 2013 - Association ELA
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Juin 2013 - Association ELA
JUIN 2013 ● 4€ ● Revue trimestrielle de l'Association EuropEenne contre les Leucodystrophies 82 Prix Ambassadeur 2013 Événements > Retour sur la journée nationale “Mets tes baskets dans l’Entreprise” > Bilan de la 22e Assemblée Générale et du Colloque familles/chercheurs 3e édition de l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise” Au 6 juin 2013, près de quatre-vingts entreprises partout en France se sont mobilisées en faveur de la lutte contre les leucodystrophies. Soit près de 16 000 salariés qui ont enfilé leurs baskets pour la bonne cause. Munis de leur podomètre, ils ont multiplié leurs pas tout au long de leur journée de travail avec pour seul leitmotiv : “Chaque pas compte !” Sachant qu’un centime d’euro par pas est reversé par les entreprises, les collaborateurs ont redoublé d’efforts pour faire grimper le compteur : certains sont allés directement à la rencontre de leurs collègues plutôt que de leur téléphoner, d’autres ont banni les ascenseurs, et d’autres encore ont participé à des animations sportives sur le temps du déjeuner en compagnie de parrains fidèles de l’association. Sommaire Médecine Actualités scientifiques • 4 Appel d’offres recherche 2013 • 6 Lancement d’un essai de thérapie génique de la MLD • 7 Lancement d’un essai clinique pour les patients adultes atteints d’AMN • 8 Un comité de suivi veille à l’état d’avancement de la biobanque • 9 Mets tes baskets et bats la maladie Prix Ambassadeur 2013 • 10 Bilan de la 19e édition de “Mets tes baskets…” • 12 En route pour la 20e édition de “Mets tes baskets…” • 12 Joël Dicker, une jeune plume pour la 10e Dictée d’ELA • 12 Bilan de la 3e édition de “Mets tes baskets dans l’Entreprise” • 13 À Toulouse, 150 collaborateurs ont enfilé leurs baskets • 15 Événements 22e Assemblée Générale et colloque familles/chercheurs • 16 Rockaway à L’Olympia • 21 Un derby de la Garonne en faveur d’ELA • 22 Des paniers de basket pour battre la maladie • 23 Succès grandissant pour la Course des ruelles • 23 Une méga zumba pour ELA à Sélestat • 23 De fins limiers lillois mènent l’enquête au musée • 24 Saint-Georges-Lagricol fidèle au poste pour soutenir ELA • 24 Près de chez vous • 25 Quêtes • 25 ELA Europe > Allemagne L’association BVL devient ELA Allemagne • 26 > Luxembourg Une vente de peluches au Cora de Fœtz • 26 Un coup d’envoi remarqué au profit d’ELA Luxembourg ! • 26 > Belgique Quand Guillaume rencontre le Chef Alexandre Dionisio • 27 Tous en baskets pour battre la maladie • 27 > Espagne ELA Espagne commémore la Journée des maladies rares • 28 ELA Espagne fait un don de 5 000 € à la Fondation de recherche ELA • 28 > Italie e 5 colloque scientifique sur les leucodystrophies et rencontre familles ELA/chercheurs • 29 > Suisse Quête décès • 30 e édition du Noemie’s Hope Benefit Concert • 30 11 Rencontre avec le groupe pop-rock Tafta, parrain d’ELA • 31 Nouveau site Internet • 31 Médico-social Sexualité et handicaps, entre rien et tout • 32 Décès • 35 Zoom sur… Léa François • 36 Bloc-notes Photo du trimestre • 38 L’application ELA est disponible • 38 Agenda • 38 ELA Infos : Revue trimestrielle d’ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies) : 2 rue Mi-les-Vignes • CS 61024 • 54521 Laxou cedex Tél. 03 83 30 98 34 • Fax 03 83 30 00 68 • Courrier électronique : [email protected] Directeur de la publication : Guy Alba • Rédaction : Marion Blaise, Marie-Claude Blondeau, Guillemette Chatellard, Isabelle Collette, Carine Cormary, Jean-Luc Corti, Marie-Josée Duran, Josiane Eckmann, Philippe Faveaux, Christelle Ferry, Jean-Paul Friedrich, Christian Gex, Agnès Haumonté, Yann Laurain, Dominique Lejeune, Myriam Lienhard, Elisabeth Luder, Giselle Martínez-Rey, Gaël de Miomandre, Angélique Morville, Cindy Oger, Delphine Pernot, Pascal Priamo, Pascal Prin, Barbara Rabot, Camille Ragot, Maïté Rohr, Stéphanie Russo, Jean-Claude Satta, Christelle Sturtz, Linda Taormina, Jean-Jacques Vigneront, Laétitia Visconti • Crédit photos : Emmanuel-Alain Cabanis/INSERM, Sébastien Cabaret, Michel Depardieu/INSERM, Patrice Latron/INSERM, Jérémy Spierer SD • Conception et réalisation : Phonem Communication • Impression : La Nancéienne d’Impression • Abonnement annuel : 16 € • Numéro : 4 € Commission paritaire : n°0111 H 84204 • Reproduction d’articles ou d’extraits d’articles autorisée après accord donné par la rédaction de la revue. Mention obligatoire : “Extrait du bulletin d’information d’ELA, Association Européenne contre les Leucodystrophies”. EDITO Une enquête pour mieux répondre à vos attentes Convaincus que l’association ELA tire toute sa légitimité de ses membres, nous nous efforçons de bien comprendre vos attentes pour mieux y répondre dans le respect des missions qui sont les nôtres : accompagnement des malades et de leur famille, soutien à la recherche médicale, sensibilisation du public et développement à l’international. La 3e enquête de satisfaction menée auprès des familles par le Boston Consulting Group, et dont les résultats ont été présentés à l’Assemblée Générale, a été réalisée dans cet esprit. Elle nous permet de mesurer l’adéquation entre vos souhaits et nos propositions, nos actions et leurs résultats. L’erreur serait de penser que cela va de soi et qu’il suffit de maintenir un cap pour aller dans la bonne direction. Ce n’est pas le cas. Une enquête similaire menée en 2008 n’avait pas donné les mêmes résultats. Votre souhait de mieux équilibrer nos investissements entre la recherche et le soutien aux familles se confirme et nous en avons tenu compte. Pour preuve, il y a cinq ans, quand nous dépensions un euro pour “aider”, nous investissions quatre euros pour “rechercher”. Depuis 2012, l’écart s’est bien resserré puisque le rapport n’est plus que de un pour deux. Faut-il en déduire que notre action recherche a pu souffrir de ce rééquilibrage dans un budget qui n’augmente pas suffisamment ? La réponse est clairement non, et ce pour plusieurs raisons. Nous avons recentré nos appels d’offres sur les leucodystrophies et la réparation de la myéline limitant ainsi la dispersion de nos moyens (l’enquête prouve que vous êtes nombreux à penser que c’est la voie à suivre). Nous avons mieux défini nos objectifs de recherche et renforcé les critères d’évaluation pour ne retenir que les meilleurs projets. Enfin, certains programmes arrivés à maturité, comme la thérapie génique de l’adrénoleucodystrophie, ont suscité l’intérêt de sociétés de biotechnologie qui poursuivent les essais cliniques à leur compte, ce qui libère d’autant nos ressources pour d’autres approches. En résumé, à financement constant, voire même avec moins d’argent, on fait mieux aujourd’hui qu’hier. Loin de nous l’idée de s’en contenter, mais c’est tout de même rassurant. Vous êtes également assez nombreux à préférer une concentration des financements sur quelques équipes sélectionnées et à vouloir privilégier la réparation de la myéline. En limitant l’appel d’offres annuel au profit de projets de recherche co-construits avec certains laboratoires, et en nous concentrant sur des programmes de réparation de la myéline réservés aux leucodystrophies, nous allons dans ce sens. Quant aux autres principaux besoins que vous soulignez dans l’enquête - l’accès aux informations médicales, aux consultations spécialisées (kiné, orthophonie, orthopédie, ergothérapie), aux rencontres avec d’autres familles, au soutien moral et financier… nous avons conscience qu’ils ne sont pas suffisamment couverts et nous devons tout faire pour y remédier. Vous savez que vous pouvez compter sur nous. D’ailleurs, vous nous le rendez bien, puisque vous avez placé le soutien et l’investissement des équipes ELA comme les premiers points forts de l’association. Nous vous remercions pour cette reconnaissance et nous aurons tous à cœur de mériter votre confiance. Guy Alba, Président 3 MEDECINE Actualites scientifiques lll Un régime alimentaire enrichi en cholestérol pour traiter la maladie de Pelizaeus-Merzbacher chez la souris Maladie : Maladie de PelizaeusMerzbacher (PMD) Modèle expérimental : Souris PLP-tg72/72, modèle animal de la PMD Type d’étude : Approche thérapeutique Laboratoire : Dr Gesine Saher, département de Neurogénétique, Institut Max Planck de Médecine Expérimentale, Göttingen, Allemagne La maladie de Pelizaeus-Merzbacher (PMD) est une forme de leucodystrophie due le plus souvent à la duplication du gène PLP1 nécessaire à la fabrication de la protéine PLP de la myéline. Surabondante, cette protéine devient nocive pour les oligodendrocytes, les cellules fabriquant de la myéline. Des chercheurs ont démontré qu’un manque de cholestérol peut limiter la synthèse de la myéline dans le système nerveux central. Un apport de cholestérol 4 pourrait-il être efficace ? Cette étude tente d’y répondre. Pour ce faire, des tests ont été menés en laboratoire sur des souris atteintes de PMD. Nourries avec un régime alimentaire enrichi en cholestérol, les souris malades récupèrent un taux normal d’oligodendrocytes. La protéine PLP qui s’accumule dans la cellule est quant à elle améliorée, la teneur en myéline augmentée, l'inflammation réduite et les troubles de la fonction motrice en progrès. S’il permet de prévenir la progression de la maladie même une fois les premiers symptômes apparus, ce traitement ne réduit pas la surexpression du gène PLP1. Cependant, il favorise l’incorporation de la protéine PLP à l’intérieur des couches de myéline. Pour résumer, si le cholestérol alimentaire ne permet pas de guérir la PMD, il possède en revanche un fort potentiel pour soulager les oligodendrocytes des agressions dues à la surabondance du gène PLP1. L’amélioration de l’état de santé des souris malades par le biais de cette thérapie ouvre de nouvelles perspectives pour traiter les patients atteints de PMD. Source : G. Saher, F. Rudolphi, K. Corthals, T. Ruhwedel, K.F. Schmidt, S. Löwel, P. Dibaj, B. Barrette, W. Möbius, K.A. Nave. Therapy of Pelizaeus-Merzbacher disease in mice by feeding a cholesterol-enriched diet. Nat Med. 2012, 18(7):1130-5. lll Le manque de perfusion sanguine du cerveau, facteur prédictif de la progression des lésions cérébrales dans l’adrénoleucodystrophie Maladie : Adrénoleucodystrophie (ALD) Sujets : Vingt patients atteints d’ALD Type d’étude : Physiopathologie Laboratoire : Dr Florian S. Eichler, département de Neurologie, Hôpital Général du Massachusetts, MA, USA L’adrénoleucodystrophie (ALD) est une maladie génétique qui se caractérise par une accumulation d'acides gras à très longues chaînes (AGTLCs) au niveau du cerveau, de la moelle épinière et des glandes surrénales. Largement employées dans l’observation médicale de l’ALD, les techniques d’imagerie médicale conventionnelle que sont l’IRM de diffusion ou de spectroscopie, permettent de détecter de façon très précise les lésions cérébrales. Pour la première fois, cette étude s’intéresse à l’IRM de perfusion dans le cadre de l’ALD. Concrètement, après avoir injecté un produit de contraste, l’IRM de perfusion permet d’étudier les changements MEDECINE microvasculaires de la substance blanche, zone du cerveau et de la moelle épinière comportant les fibres nerveuses dont la couleur blanche est due à la gaine de myéline les entourant. Au total, vingt patients souffrant de différentes formes d’ALD, ainsi que sept sujets sains, ont été étudiés entre 2006 et 2011. Les résultats ont montré que le volume sanguin cérébral des patients atteints d’adrénomyéloneuropathie, la forme adulte de l’ALD, ainsi que des patients asymptomatiques et des femmes porteuses du gène responsable de l’ALD, est tout à fait normal. En revanche, ce volume sanguin cérébral est fortement diminué (80 %) au centre des lésions cérébrales (zone A) chez les huit patients atteints de la forme cérébrale d’ALD étudiée. Dans la zone de contraste adjacente (zone B), elle est relativement préservée. Et en dehors de cette zone (C et D), elle est de nouveau réduite de façon significative (60 %). Les zones distantes de myéline d’apparence normale (zone E) chez ces patients présentent un volume sanguin cérébral normal (voir figure). L’IRM conventionnelle réalisée chez ces patients pendant deux ans a permis de constater l’évolution des lésions cérébrales dans la zone D mal perfusée. Le volume sanguin cérébral dans cette même zone D chez un patient dont la progression de la maladie a été stoppée par une greffe de moelle osseuse réussie est revenu à la normale. Pour résumer, l’ensemble de ces données indique clairement qu’une perfusion sanguine réduite du cerveau représente un marqueur précoce de la progression des lésions chez des patients ALD avec une forme cérébrale. Source : P.L. Musolino, O. Rapalino, P. Caruso, V.S. Caviness, F.S Eichler. Hypoperfusion predicts lesion progression in cerebral X-linked adrenoleukodystrophy. Brain. 2012, 135(Pt 9):2676-83. lll L’insuffisance surrénalienne dans l’adrénoleucodystrophie n’est pas corrigée par une greffe de moelle osseuse Maladie : Adrénoleucodystrophie (ALD) Sujets : Vingt patients atteints d’adrénoleucodystrophie avec atteinte cérébrale et greffés Type d’étude : Essai clinique Laboratoire : Dr A. Petryk, Département d'Endocrinologie Pédiatrique de l'Université du Minnesota, Hôpital d’enfants Amplatz, Minneapolis, MN, USA Actuellement, la greffe de moelle osseuse représente le seul traitement capable d’arrêter la progression du déficit neurologique due à l’adrénoleucodystrophie lorsqu’elle est effectuée à un stade très précoce de la maladie. Comme son effet sur l’insuffisance surrénalienne reste inconnu, les dossiers de vingt patients ALD greffés entre 2001 et 2010 à l’Université du Minnesota ont été analysés. Résultat : seize patients présentaient une insuffisance surrénalienne avant la greffe et celle-ci ne s’est pas améliorée après l’intervention. Les quatre autres patients montraient une fonction surrénalienne normale avant la greffe. Après traitement, trois des quatre patients ont développé une insuffisance surrénalienne un à deux ans après la greffe. Seul un patient a gardé une fonction surrénalienne normale quatre ans après la greffe. L’étude montre que l’atteinte surrénalienne persiste même après une greffe de moelle osseuse et suggère que la plupart des patients sans insuffisance avant greffe la déclareront une fois la greffe effectuée. On conseille donc aux patients présentant une fonction surrénalienne normale avant la greffe de se faire contrôler afin de dépister l’apparition éventuelle d’une insuffisance surrénalienne. lll Effets bénéfiques de la curcumine dans un modèle de la maladie d’Alexander Maladie : Maladie d’Alexander Modèle expérimental : Cellules humaines, modèle de la maladie d’Alexander Type d’étude : Approche thérapeutique Laboratoire : Dr Isabella Ceccherini, Laboratoire de Génétique Moléculaire, Institut Giannina Gaslini, Gênes, Italie La maladie d'Alexander est une maladie neurodégénérative de la substance blanche du cerveau due à une mutation du gène GFAP. Elle survient le plus souvent dans les premières années de la vie. Dans nos cellules se nichent des petites protéines dites de choc thermique. Ces chaperonnes moléculaires y jouent un rôle crucial : elles assurent le bon repliement des protéines auxquelles elles sont associées et participent au système d’élimination des protéines dans une cellule. Chez les patients atteints de la maladie d’Alexander, l’accumulation des protéines mutantes GFAP, localisées au même endroit que ces protéines de choc thermique, modifient le squelette des cellules et provoquent un dysfonctionnement du système d’élimination des protéines. Résultat : les cellules s’autodétruisent ! Des scientifiques ont testé l’effet de la curcumine, une épice connue pour ses vertus neuroprotectrices, sur un modèle cellulaire de la maladie d’Alexander. En fonction de la dose utilisée, la curcumine est capable d'induire l’expression des protéines de choc thermique et de réduire celle des protéines GFAP anormales. Autrement dit, cette épice semble être bénéfique pour lutter contre les effets pathogènes des mutations du gène GFAP. Source : T. Bachetti, E. Di Zanni, P. Balbi, R. Ravazzolo, G. Sechi, I. Ceccherini. Beneficial effects of curcumin on GFAP filament organization and down-regulation of GFAP expression in an in vitro model of Alexander disease. Exp Cell Res. 2012, 318(15):1844-54. Source : A. Petryk, L.E. Polgreen, S. Chahla, W. Miller, P.J. Orchard. No evidence for the reversal of adrenal failure after hematopoietic cell transplantation in X-linked adrenoleukodystrophy. Bone Marrow Transplant. 2012, 47(10):1377-8. Figure publiée avec la permission d’Oxford University Press 5 MEDECINE lll Découverte du gène ADAR1, nouveau gène responsable du syndrome d’AicardiGoutières Maladie : Syndrome d’Aicardi-Goutières Sujets : Quatre patients avec un syndrome d’Aicardi-Goutières Type d’étude : Génétique Laboratoire : Dr Yanick Crow, Département de Médecine Génétique, Université de Manchester, Royaume-Uni Le syndrome d’Aicardi-Goutières est un trouble inflammatoire d’origine génétique qui touche en particulier le cerveau et la peau. Dans sa forme la plus caractéristique, la maladie imite une infection virale développée au cours de la grossesse. Cette infection est associée à la production d’une protéine antivirale appelée l’interféron alpha, responsable de la réponse auto-immunitaire caractéristique de la maladie. Au fil des années, cinq gènes mutants (TREX1, RNASEH2B, RNASEH2C, RNASEH2A, SAMHD1) ont été identifiés par séquençage génétique comme étant responsables de la maladie. Récemment, une nouvelle analyse génétique a été réalisée chez quatre patients ne présentant pas de mutation sur les cinq gènes mutants connus. Résultat : un nouveau gène, ADAR1, a été découvert. Depuis, il a été retrouvé chez huit nouveaux patients. Notez que dans chaque famille étudiée, le père et la mère sont eux-mêmes porteurs sains du défaut génétique. Le défaut du gène ADAR1 influe-t-il sur l’expression de l’interféron comme pour les cinq gènes connus ? Cela semble être le cas car les chercheurs ont observé que l’expression des gènes induits par l’interféron est plus forte dans les cellules des patients porteurs du gène mutant ADAR1. Vu que les protéines ADAR (issues de ce même gène) jouent un rôle essentiel dans le métabolisme des acides nucléiques, porteurs de l’information génétique, on pense que le gène ADAR1 limiterait l’accumulation des acides nucléiques de type ARN (la copie de l’ADN) dans la cellule et ainsi l’induction d’une réponse autoimmunitaire. Source : G.I. Rice, P.R. Kasher, G.M. Forte, N.M. Mannion, S.M. Greenwood, M. Szynkiewicz, J.E. Dickerson, S.S. Bhaskar, M. Zampini, T.A. Briggs, E.M. Jenkinson, C.A. Bacino, R. Battini, E. Bertini, P.A Brogan, L.A. Brueton, M. Carpanelli, C. De Laet, P. de Lonlay, M. del Toro, I. Desguerre, E. Fazzi, A. GarciaCazorla, A. Heiberg, M. Kawaguchi, R. Kumar, J.P. Lin, C.M. Lourenco, A.M. Male, W. Marques Jr, C. Mignot, I. Olivieri, S. Orcesi, P. Prabhakar, M. Rasmussen, R.A. Robinson, F. Rozenberg, J.L. Schmidt, K. Steindl, T.Y. Tan, W.G. van der Merwe, A. Vanderver, G. Vassallo, E.L. Wakeling, E. Wassmer, E. Whittaker, J.H. Livingston, P. Lebon, T. Suzuki, P.J. McLaughlin, L.P. Keegan, M.A. O'Connell, S.C. Lovell, Y.J. Crow. Mutations in ADAR1 cause AicardiGoutières syndrome associated with a type I interferon signature. Nat Genet. 2012, 44(11):1243-8. Veille et vulgarisation scientifique assurée en collaboration avec l’INIST-CNRS, Institut de l’Information Scientifique et Technique. Appel d’offres recherche 2013 La Fondation ELA invite la communauté scientifique internationale à soumettre des projets de recherche innovants dans le domaine des leucodystrophies et de la réparation de la myéline. Une façon de promouvoir une meilleure connaissance des leucodystrophies dans le monde et le développement de thérapies prometteuses. • Leucodystrophies mal caractérisées** : Screening à haut-débit pour l’identification de biomarqueurs – Etude de l’histoire naturelle en utilisant des bases de données cliniques et des biobanques – Développement de modèles animaux ou cellulaires – Etudes des mécanismes pathogéniques et approches thérapeutiques. • Candidats éligibles : Etudiants dans leur dernière année de doctorat, exceptés ceux issus de laboratoires où un membre du Conseil Scientifique de la Fondation exerce son activité • Financement : Salaire des étudiants pour une année • Date de limite de candidature : 28 juin 2013 • Leucodystrophies de cause indéterminée : Identification des gènes responsables de la maladie – Mise en place de cohortes en utilisant des bases de données cliniques et des biobanques. Les thématiques de recherche retenues cette année : • Leucodystrophies bien caractérisées* : Etudes précliniques et cliniques testant les thérapies géniques, cellulaires, enzymatiques ou pharmacologiques – Développement de modèles animaux et cellulaires proches du phénotype de la maladie chez l’homme. Les études s’intéressant aux mécanismes pathologiques seront recevables et pourront être financées pour deux ans maximum seulement si elles ont comme objectif clair le développement de stratégies thérapeutiques (identification de cibles nouvelles conduisant aux médicaments, développement et caractérisation de modèles expérimentaux permettant un criblage pharmacologique), si elles sont d’une qualité exceptionnelle et innovante. 6 • Réparation de la myéline : Thérapies favorisant la remyélinisation dans des modèles précliniques de leucodystrophie chez l’animal. * Comme l’adrénoleucodystrophie/adrénomyéloneuropathie, leucodystrophie métachromatique, maladie de Krabbe, maladie de Canavan, maladie de Pelizaeus-Merzbacher. ** Celles dont les gènes ont été récemment identifiés ou dont les gènes ont des fonctions inconnues. Le dossier de candidature complet peut être téléchargé sur le site www.ela-fondation.com Pour plus d’informations, contactez la Fondation de Recherche ELA en envoyant un courrier à l’adresse suivante : 2 rue Mi-les-Vignes - CS 61024 - 54521 Laxou Cedex - France. E-mail: [email protected] MEDECINE Lancement d’un essai de thérapie génique intracérébrale de la leucodystrophie métachromatique (MLD) Chaque année, ELA redouble d’efforts humains et financiers pour mettre en place des essais thérapeutiques. Le but ? Evaluer l’innocuité et l’efficacité de traitements innovants. Les autorisations réglementaires étant réunies pour la thérapie génique intracérébrale de la MLD, l’essai, financé par ELA à hauteur de 2,4 millions d’euros, va pouvoir démarrer pour plusieurs enfants atteints. L’essai clinique de thérapie génique intracérébrale de la MLD, dont l’investigateur principal est le professeur Patrick Aubourg, chef du service de Neuropédiatrie à l’hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre et directeur d’une unité de recherche à l’Inserm, a reçu l’autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et du CPP Ile-deFrance (Comité de protection des personnes) pour commencer à traiter des enfants atteints de formes précoces de leucodystrophie métachromatique. lll De quoi s’agit-il ? Cette maladie est la conséquence de la mutation du gène ARSA (arylsulfatase A) qui conduit à la production de l’enzyme qui porte le même nom (l’enzyme ARSA). En temps normal, cette enzyme est responsable de la dégradation de sulfatides, des lipides complexes présents dans les neurones et les oligodendrocytes, cellules qui servent à fabriquer la myéline, l’enveloppe protectrice qui entoure la fibre nerveuse à la manière d’une gaine électrique. Aujourd’hui, dans les formes précoces de leucodystrophie métachromatique, aucun traitement ne peut empêcher l’évolution de la maladie une fois les symptômes apparus. Celle-ci entraîne alors un déclin rapide des fonctions intellectuelles et motrices. L’objectif de cet essai clinique est donc d’évaluer la tolérance (l’absence d’effets secondaires de l’intervention ou du médicament luimême) et l’efficacité d’un nouveau médicament expérimental dont le nom savant est AAVrh.10cuARSA. À la base de ce vecteur-médicament ? Un virus, de type AAV (Virus Associé à l’Adénovirus). Mais n’ayez crainte, celuici a été rendu inoffensif : il ne peut pas se multiplier et devenir infectieux pour l’enfant traité comme pour son entourage. Concrètement, le vecteurmédicament va permettre d’introduire directement dans le cerveau le gène thérapeutique fonctionnel. Ainsi, le gène normal ARSA va s’exprimer dans les cellules du cerveau (neurones et cellules de la myéline) et permettre une production d’enzyme ARSA normale. Notez que cette enzyme peut aussi sortir des cellules où elle s’exprime pour aller corriger d’autres cellules déficientes à côté. C’est l’effet boule de neige. lll Le traitement L’administration du vecteur-médicament, injecté simultanément à douze endroits dans le cerveau des enfants malades, sera réalisée lors d’une intervention neurochirurgicale sous anesthésie générale. L’opération ne devrait pas excéder trois heures. Rassurez-vous, les petits orifices réalisés pour l’injection cicatriseront vite et de façon naturelle. lll Quels risques ? Si le risque zéro n’existe pas, sachez que le vecteur-médicament a été produit dans des conditions pharmaceutiques propres à une utilisation chez l’homme. Il répond aux normes requises par l’ANSM et la FDA (Food and Drug Administration). De plus, ce mode d’administration d’un vecteur-médicament a été récemment expérimenté chez quatre enfants atteints d’une autre maladie lysosomale du cerveau. Résultat : tout s’est très bien passé, aucun enfant n’ayant développé de complications dues à l’intervention neurochirurgicale. En outre, la tolérance et l’efficacité du traitement expérimental sur l’atteinte cérébrale des enfants seront évaluées au cours d’hospitalisations régulières de trois à quatre jours, tous les trois mois pendant deux ans. Lors de ces visites de contrôle seront pratiqués un examen clinique et neurologique de l’enfant traité, une IRM cérébrale, des tests électrophysiologiques (potentiels) et des tests biologiques qui nécessiteront une prise de sang et une ponction lombaire. lll Pour participer à l’essai Cinq enfants (filles ou garçons) âgés de plus de six mois et de moins de cinq ans, répondant à des critères bien précis, pourront participer à cette étude. L’intervalle de temps entre la date d’apparition des premiers symptômes et la date d’inclusion doit être inférieur à douze mois. S’il est âgé de plus de seize mois, l’enfant doit être capable de marcher quelques pas seul ou avec une aide d’un seul côté. Cet essai sera réalisé sur deux sites : au service de Neuropédiatrie de l’hôpital Bicêtre et au service de Neurochirurgie de l’hôpital Necker à Paris. Les familles sont invitées à prendre contact avec le Pr Patrick Aubourg et le Dr Caroline Sevin, responsables de l’essai par téléphone au 01 45 21 31 63 ou 01 45 21 30 17, ou par email aux adresses suivantes : [email protected] ou [email protected] Pour obtenir des informations sur l’essai clinique, veuillez contacter Carine Cormary ([email protected], 01 71 72 28 01). Et pour obtenir des informations complémentaires sur l'association ELA et les services offerts aux familles, renseignez-vous auprès de Cindy Oger, responsable de l’accompagnement des familles ([email protected], 03 83 30 82 63). 7 MEDECINE Lancement d’un essai clinique pour les patients adultes atteints d’adrénomyéloneuropathie Grâce au concours de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), du Dr Aurora Pujol et de la Fondation IDIBELL, un essai clinique, financé à 100 % par ELA à hauteur de 400 000 €, va bientôt être lancé à l’hôpital Bicêtre (France) pour le traitement de l’adrénomyéloneuropathie (AMN). Les récents travaux de recherche du Dr Aurora Pujol ont permis de montrer que la pioglitazone permettait d’améliorer les déficits moteurs observés chez la souris ALD. Les résultats obtenus justifient d’évaluer ce médicament chez des patients AMN. Souvenez-vous ! En janvier 2012 se tenait à Paris (France) le 1er Symposium scientifique sur l’adrénomyéloneuropathie (AMN), la forme adulte de l’adrénoleucodystrophie. Organisé à l’initiative d’ELA en collaboration avec la fondation américaine Stop ALD, cette réunion fut l’occasion pour une vingtaine d’experts internationaux d’identifier de nouvelles thérapies avec un potentiel pour cette pathologie aujourd’hui incurable. Les travaux de recherche menés par le Dr Aurora Pujol en Espagne ont permis d’identifier la pioglitazone, un médicament commercialisé sous le nom d’Actos® (laboratoire Takeda), comme traitement prometteur. Un essai clinique, dont l’investigateur principal est le Pr Patrick Aubourg, responsable du Centre de référence des leucodystrophies à l’hôpital Bicêtre et directeur d’une unité de recherche à l’Inserm, va bientôt être lancé. Baptisé “Pioglitazone dans l’adrénomyéloneuropathie”, cet essai a reçu l’autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et du Comité de protection des personnes (CPP) pour commencer à traiter des patients adultes. lll De quoi s’agit-il ? L’adrénomyéloneuropathie est une maladie génétique rare qui se traduit par le dysfonctionnement d’un gène appelé ABCD1. Concrètement, ce gène indispensable à l’élimination de certains acides gras dans l’organisme est purement et simplement défectueux. Le problème, c’est que l’accumulation des acides gras dans les cellules nerveuses provoque un stress oxydatif très nocif et des anomalies au niveau de la mitochondrie, un générateur important d’énergie pour les cellules. Au final, le signal nerveux est altéré et le patient perd progressivement son équilibre et ses fonctions motrices. Actuellement, aucun traitement ne peut arrêter l’évolution de l’adrénomyéloneuropathie. lll Le traitement La pioglitazone est un médicament connu pour réduire le stress oxydatif dans l’organisme et stimuler les fonctions normales de la mitochondrie. En laboratoire, une correction des anomalies de la mitochondrie est observée dès six semaines de traitement chez les souris malades. Après deux à quatre mois de thérapie, l’évolution des déficits moteurs est stoppée chez toutes les souris traitées. Pour les besoins de l’essai, les patients prendront des comprimés de pioglitazone quotidiennement (30 mg/jour) pendant deux ans. lll Déroulement de l’essai L’essai permettra d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la pioglitazone dans le traitement de l’AMN sur une durée de deux ans. Pour ce faire, les patients seront hospitalisés deux à trois jours tous les six mois. Par efficacité, on entend l’arrêt ou le ralentissement de la dégradation des fonctions motrices des membres inférieurs qui survient inéluctablement en l’absence de 8 traitement. Des tests moteurs et neuroradiologiques, ainsi que des analyses biologiques seront réalisés. Par tolérance, on entend l’absence d’effets secondaires du traitement. Des examens cliniques (échocardiogramme et électrocardiogramme) et biologiques (analyse urinaire et sanguine) seront effectués. lll Quels risques ? Toute prise médicamenteuse n’est pas dénuée de risque. Il a été montré une association entre la durée d’exposition à la pioglitazone et le risque de cancer de la vessie (risque inférieur à 6 cas sur 10 000) chez des patients diabétiques âgés sous traitement depuis plus de deux ans. Afin de dépister ce risque, l’examen urinaire devra être normal au moment de l’inclusion. Et cet examen sera renouvelé tous les six mois, y compris lors du suivi de tolérance. lll Pour participer à l’essai Trente patients âgés de plus de 18 ans et de moins de 66 ans, atteints d’AMN, pouvant marcher pendant six minutes avec au plus une canne et répondant à des critères bien précis, pourront participer à cet essai. Ce dernier sera réalisé à l’hôpital Bicêtre. Les patients peuvent dès à présent prendre contact par téléphone avec le Pr Patrick Aubourg et le Dr Céline Bellesme, responsables de l’essai, au 01 45 21 31 63 ou 01 45 21 78 62, ou bien par email aux adresses suivantes : [email protected] ou [email protected] Pour obtenir des informations sur l’essai clinique, veuillez contacter Carine Cormary ([email protected], 01 71 72 28 01). Et pour obtenir des informations complémentaires sur l'association ELA et les services offerts aux familles, renseignez-vous auprès de Cindy Oger, responsable de l’accompagnement des familles ([email protected], 03 83 30 82 63). MEDECINE Un comité de suivi veille à l’état d’avancement de la biobanque Le 30 avril dernier s’est tenu le premier comité de suivi du projet D3B Leuko dont le but est de créer une banque d’échantillons biologiques, ou une biobanque, associée à une base de données cliniques pour les patients atteints de leucodystrophies. À la demande d’ELA, ce comité de suivi va permettre de faire le point sur l’état d’avancement du projet avec l’ensemble des partenaires financiers et opérationnels (CHU, ARS). lll Le futur Centre de ressources biologiques lorrain travaux est suspendu au déménagement du dernier petit laboratoire qu’occupe l’EFS dans cet espace qui n’aurait lieu qu’en juin 2014. Conscients de la menace que cela ferait courir sur le projet, les représentants des collectivités territoriales (région et communauté urbaine) vont intervenir auprès de la direction de l’EFS pour qu’une solution alternative soit rapidement trouvée. Néanmoins, cette situation de blocage a d’ores et déjà un impact négatif : le déménagement des échantillons actuellement stockés à ClermontFerrand, qui devait avoir lieu début 2014, ne sera certainement possible qu’au mois de juin 2014. lll Une gouvernance dans le respect de l’identité de chacun En septembre dernier, le CHU de NancyBrabois (54) a mis à la disposition d’ELA un bâtiment situé près de l’Etablissement Français du Sang (EFS) (celui-ci devrait déménager prochainement dans de nouveaux locaux construits en ville). La perspective de ce regroupement doit L’équipe d’architectes a ainsi pu se amener le comité de suivi à réfléchir à un lancer dans le projet d’aménagement des mode de gouvernance dans le respect de locaux qui prend en compte l’identité de chacune des composantes. l’implantation des différents besoins Intégrer un collectif plus large matériels (congélateurs, cuves de contribuera à la pérennité de la banque stockage d’azote…), mais aussi tout ce d’échantillons biologiques qu’ELA met en qui est nécessaire à la manipulation des place. À un moment où l’argent public échantillons stockés dans des conditions comme privé se fait rare, c’est aussi en optimales. assurer une utilisation optimale. Il faudra Les autorités publiques ont émis également être attentif à ce que la fortement la demande de profiter du spécificité d’ELA ne soit pas noyée dans projet d’ELA pour sortir de l’actuelle cet ensemble. dispersion des lieux de stockage sur Nancy. Les aménagements proposés et les équipements prévus vont permettre de répondre à ce souci d’optimisation Plan avant-projet définitif de l’investissement public en rassemblant dans un seul et même endroit l’ensemble des échantillons biologiques des différentes biobanques. Les représentants du CHU ont tenu à souligner le rôle fédérateur majeur qu’a pu jouer ELA dans ce regroupement qui était essentiel pour l’avenir. Cette perspective plus globale est aussi une garantie : d’une part, les synergies qui sont amenées à se développer entre les différents acteurs permettront de réduire les coûts de fonctionnement ultérieurs et, d’autre part, cela évitera également le risque de voir la banque d’échantillons biologiques sur les leucodystrophies isolée. À l’heure actuelle, le démarrage des lll La base de données cliniques Le plus grand enjeu du projet repose sur le développement du système d’information dédié aux leucodystrophies. En dépit des distances géographiques, il devra répondre aux besoins exprimés par les professionnels de santé de pouvoir travailler ensemble et d’une façon plus collaborative pour le bénéfice des patients. Ce système d’information est aussi le meilleur moyen de constituer des bases de données (biologiques, cohortes de patients…) essentielles à la recherche clinique, épidémiologique et au développement de nouveaux médicaments. Composition du comité de suivi : • La Préfecture de région en charge de la gestion du Fonds européen de développement régional (Feder) : Mme Marie Chanal • Le Conseil Régional de Lorraine : M. Christophe Choserot et M. Jean-François Doriat • La Communauté Urbaine du Grand Nancy : M. François Werner et Mme Claire Simonnet • Le CHU de Nancy : M. Olivier de Pesquidoux et le Pr Jean-Michel Vignaud • L’Agence Régionale de Santé de Lorraine : Dr Nelly Dequidt • ELA : M. Guy Alba et M. Philippe Faveaux 9 Mets tes baskets Les parrains d’ELA réunis sur la scène du Théâtre Marigny à Paris Prix Ambassadeur 2013, un moment d’exception pour récompenser l’engagement des élèves Pour la 8e édition de la cérémonie du Prix Ambassadeur, qui s’est déroulée le 7 juin, l’association ELA a donné rendezvous, au Théâtre Marigny à Paris, aux élèves qui se sont le plus mobilisés durant l’année scolaire. Dès 11 heures, dans l’atmosphère feutrée du Théâtre Marigny, les 203 ambassadeurs présents ont accueilli chaleureusement Cyril Hanouna et Sandrine Quétier, parrains d’ELA et animateurs de la cérémonie. Les deux présentateurs ont tout d’abord reçu sur scène Guy Alba, président fondateur de l’association, et Zinédine Zidane, parrain emblématique venu une nouvelle fois montrer son soutien fidèle à ELA : “En tant que parrain, je me dois d’être présent à cet événement afin de remercier tous les enfants pour leur mobilisation tout au long de l’année. C’est très important qu’ils continuent de penser aux familles concernées par la maladie !” Habituée de l’exercice, puisqu’elle avait déjà présenté l’édition 2012, Sandrine Quétier tenait à souligner le travail extraordinaire fait autour d’ELA : “Je suis très fière d’être aux côtés de 10 l’association. Je suis admirative de l’engouement des jeunes, de cette mobilisation enthousiaste de tous. Aujourd’hui, cela me fait chaud au cœur de voir que ces enfants se battent pour d’autres et de les savoir réunis au Théâtre Marigny pour partager ensemble un moment fort. ELA est une grande famille. Ensemble, on arrivera à battre cette maladie. J’y crois ! Les jeunes doivent continuer à se battre pour ELA.” Il s’agissait en effet de remercier les ambassadeurs pour leur engagement Gad Elmaleh tout au long de l’année scolaire dans le cadre de la plus grande opération solidaire et citoyenne d’ELA “Mets tes baskets et bats la maladie”. Lancée en 1994, cette campagne a permis de collecter cette année encore plus de 2 millions d’euros, une somme considérable qui permet à l’association d’assumer ses deux missions prioritaires : financer la recherche et accompagner les familles dans leur quotidien. Ce fut d’ailleurs le sujet de la première intervention lancée par Cyril Hanouna et Sandrine Quétier. Un moment fort en émotion avec un reportage vidéo tourné chez la famille de Margaux, atteinte d’une leucodystrophie, et de Solène, sa sœur jumelle. La petite famille au complet est venue témoigner devant tout le public de l’importance du Mets tes baskets soutien d’ELA dans le quotidien d’une famille touchée par cette terrible maladie. L’occasion également pour Karine, la maman, de remercier tous les élèves qui soutiennent ELA et de leur rappeler avec émotion l’importance d’avoir un regard bienveillant sur le handicap. C’est ensuite au tour du Dr Céline Bellesme, neuropédiatre spécialiste des leucodystrophies, de rendre compte des avancées médicales et de présenter les essais thérapeutiques en cours. Des explications simples pour bien faire comprendre à tous les élèves présents combien la recherche sur les leucodystrophies est compliquée. Les parents de Joris, qui participent actuellement à l’un de ces essais thérapeutiques, ont pu témoigner à leur tour du soutien d’ELA et du caractère fondamental de la recherche. Des interventions poignantes qui ont rappelé aux spectateurs les difficultés quotidiennes liées aux leucodystrophies et l’espoir que représentent pour eux les actions solidaires menées par les ambassadeurs. Le courage des familles a été applaudi avec émotion par l’ensemble du public. Eric Nogaro, professeur d’EPS qui a organisé l’événement “Mets tes baskets et bats la maladie” dans son collège du Chesnay (78) en mai dernier, a rejoint la scène pour partager son expérience. Cette belle opération a été saluée par la Ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin, et par Stéphane Diagana, parrain et membre d’honneur d’ELA. Le champion d’athlétisme, régulièrement présent sur les opérations “Mets tes baskets…”, a exprimé l’admiration que lui inspirait l’implication des jeunes. En fin de cérémonie, les surprises réservées aux ambassadeurs ont fait la joie de tous. Mickaël Miro et Merwan Rim, deux chanteurs et parrains de l’association, ont pris leur guitare pour ELA et ont avoué être particulièrement émus de mettre leur talent au service de la lutte contre les leucodystrophies. Outre ces prestations très réussies, l’apparition de Gad Elmaleh a créé l’événement. L’humoriste, très touché par la cérémonie et l’engagement des familles et parrains de l’association, a profité de sa présence tous les soirs au Théâtre Marigny pour offrir un extrait de son nouveau spectacle aux ambassadeurs. Son sketch sur le football, véritable clin d’œil à Zinédine Zidane, a enchanté tous les spectateurs. Si les ambassadeurs avouent tous avoir été très touchés par les témoignages des familles, ils ont également apprécié cette deuxième partie plus festive. Ainsi, Marion, 12 ans, collégienne en Haute- De gauche à droite : Zinédine Zidane, Guy Alba, Stéphane Diagana et George Pau-Langevin Savoie, témoigne : “Après avoir fait la dictée et collecté des dons dans mon entourage, j’ai couru pour les enfants d’ELA qui ne le peuvent pas et j’ai remporté le cross de mon collège. C’est pour ça que j’ai été nommée ambassadrice par mes professeurs. Aujourd’hui, je suis venue au Théâtre Marigny pour recevoir une récompense et rencontrer des malades, mais aussi des parrains de l’association. C’était très émouvant… Et j’ai adoré le sketch de Gad Elmaleh et les chansons de Mickaël Miro et de Merwan Rim !” La cérémonie s’est clôturée sur les paroles de la chanson “ELA, ELA” écrites par l’école de Mions sur l’air célèbre de France Gall. Une quarantaine de parrains ont entonné à la suite de Zinédine Zidane, Sandrine Quétier et Cyril Hanouna ces paroles porteuses d’espoir : “Ensemble, nous allons nous battre, ELA, ELA, on court pour toi.” Cyril Hanouna, Sandrine Quétier et Zinédine Zidane Les ambassadeurs dans la salle du Théâtre Marigny 11 Mets tes baskets Bilan de la 19e édition de “Mets tes baskets et bats la maladie” En juin, l’année scolaire touche à sa fin et avec elle se termine la 19e campagne “Mets tes baskets et bats la maladie”. Retour sur une opération réussie. L’édition 2012-2013 de la campagne solidaire “Mets tes baskets et bats la maladie” a été marquée par une très forte mobilisation cette année. Pour preuve : plus de 920 établissements scolaires, soit près de 270 000 élèves, ont mis leurs baskets et couru symboliquement pour leurs camarades atteints d’une leucodystrophie. Si on y ajoute ceux qui ont participé à la Dictée, ce sont près de 400 000 élèves qui ont été sensibilisés cette année. Ecoles, collèges, lycées… Tous ont participé à cette initiative éducative et citoyenne parrainée par le ministère de l’Education nationale et le ministère des Sports, de la Jeunesse, de la Vie associative et de l’Education populaire Depuis son lancement en 1994, l’opération “Mets tes baskets…” a déjà rapporté 21,5 millions d’euros, soit plus de la moitié des sommes consacrées par ELA à la recherche médicale et à l’accompagnement des familles. C’est dire si la mobilisation des établissements scolaires est indispensable à l’association. lll En route pour la 20e édition de “Mets tes baskets…” C’est officiel ! Le lancement de la prochaine campagne “Mets tes baskets et bats la maladie” aura lieu le 14 octobre avec la 10e Dictée d’ELA rédigée par Joël Dicker (lire son portrait ci-dessous). Comme chaque année, le texte sera empreint du combat des enfants d’ELA et permettra d’instaurer un moment d’échange sur la solidarité dans les classes. Ce premier temps fort sera suivi 12 de l’événement sportif pendant la semaine nationale du 14 au 19 octobre. Après avoir cherché des parrains financiers qui acceptent de soutenir leurs efforts, les élèves prêteront symboliquement leurs jambes à ceux qui ne peuvent plus courir. Les établissements scolaires pourront organiser cette opération pendant la semaine nationale, ou à une date de leur choix durant l’année scolaire. Pour s’inscrire l’année prochaine, contactez : • Yann Laurain, responsable événements Tél. : 03 83 30 98 14. E-mail : [email protected] • Barbara Rabot, chargée de mission Tél. : 03 83 30 98 16. E-mail : [email protected] Joël Dicker, une jeune plume pour la 10e Dictée d’ELA Pour lancer la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie”, c’est Joël Dicker, “Goncourt des lycéens” en 2012, qui s’est attelé à l’écriture de la Dictée. Né en 1985 à Genève, Joël Dicker se plonge dans le monde de l’écriture dès l’âge de dix ans en fondant “La Gazette des animaux” qui lui vaudra d’être désigné “Plus jeune rédacteur en chef de Suisse” par la Tribune de Genève. À 25 ans, il publie “Les Derniers jours de nos pères” et obtient le “Prix des écrivains genevois”. Ce premier succès lui ouvre les portes du monde de l’édition. Et c’est par une collaboration franco-suisse que son ouvrage est publié en France. Tout juste diplômé en droit, le jeune auteur entame l’écriture de son nouveau roman. Inspiré par l’Amérique, vaste pays qu’il a sillonné durant son enfance puis plus tard à vélo, il publie “La Vérité sur l’Affaire Harry Queber”. Unanimement salué par la critique, le roman est désigné “Grand Prix du roman de l’Académie Française” et remporte le “Goncourt des lycéens” en 2012. Selon ses propres termes, Joël Dicker considère que “la puissance d’une histoire, le souffle d’une épopée, la force d’une introspection et l’intelligence d’une réflexion” sont les véritables critères de la littérature. Un adage qu’il va mettre au service de l’association ELA en s’attelant à l’écriture de la 10e Dictée. À travers ce texte et sa plume, ELA souhaite sensibiliser la jeunesse au combat mené par les malades et les familles contre les leucodystrophies. Mets tes baskets Bilan de la 3e édition de l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise” Ils étaient plus de 16 000 salariés de près de quatre-vingts entreprises au jeudi 6 juin à avoir mis leurs baskets pour ELA dans le cadre de l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise”. Pour sa 3e édition, cette journée de mobilisation interne, organisée en faveur de la lutte contre les leucodystrophies, a permis de collecter des dons pour financer la recherche scientifique et l’accompagnement des familles. L’occasion pour tous les collaborateurs de rencontrer des personnes concernées par la maladie, mais aussi des parrains de l’association, tels que Zinédine Zidane. Munis d’un podomètre distribué le matin même sur leur lieu de travail, plus de 16 000 salariés de près de quatre-vingts entreprises ont multiplié leurs pas en faveur d’ELA sans pour autant changer leur journée de travail. Car pour chaque pas effectué, les entreprises participantes se sont engagées à reverser 1 centime d’euro à ELA. Sachant qu’en moyenne un salarié effectue 3 à 5 000 pas par jour, l’objectif était d’effectuer plus de 40 millions de pas à travers la France. Mission accomplie ! Depuis trois ans, l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise” au profit d’ELA fait florès. La preuve : les deux premières éditions ont permis de collecter 413 000 € en faveur de la lutte contre les leucodystrophies. Et la journée nationale, organisée chaque année en juin, a vu son nombre de participants doubler en seulement un an. L’occasion pour les collaborateurs, comme pour les dirigeants, de créer du lien, de la convivialité et du bien-être au travail tout en s’investissant dans un combat solidaire. lll Athlétisme, tennis de table, simulation d’aviron… La Française des Jeux (FDJ), partenaire historique d’ELA, a participé à l’opération à la fois à Boulogne-Billancourt (92), Moussy-le-Vieux (77) et Vitrolles (13). Sur chacun des sites, des temps forts ont eu lieu, notamment à Boulogne où des pu échanger avec Sébastien, concerné par la maladie, ainsi que Caroline Bourg, actrice et marraine d’ELA. L’occasion pour eux de partager un moment fort autour de multiples animations (minigolf, gymnastique ludique...). “Depuis trois éditions, je trouve que les participants deviennent de plus en plus altruistes, remarque Anne, coordinatrice de l’opération. C’est un vrai plaisir d’organiser cette récréation car tout le monde joue le jeu.” Autre lieu, autre mobilisation. A Puteaux (92), dans le quartier d’affaires de La Défense, les 3 000 salariés de Technip se sont largement mobilisés pour ELA, y compris l’équipage solidaire d’une plateforme pétrolière offshore embarquée au large du Congo ce même jour. L’occasion pour les collaborateurs présents au siège de l’entreprise de faire connaissance avec la famille du petit Ewen affecté par la maladie, mais aussi de profiter d’un happening de Zinédine Zidane, parrain emblématique de l’association. “Je suis sensible au combat des familles. Elles ont besoin de votre soutien. Alors ayez une pensée pour elles pendant cette journée”, propose la star mondiale du football. “Cette forte implication de la part des collaborateurs et le succès de l’opération nous donne l’envie de nous inscrire dans la durée”, annonce déjà Elisabeth, coordinatrice de l’événement. Chez PWC, 3 000 participants, répartis dans toute la France, étaient également au rendez-vous. “Je trouve que c’est tout à fait le rôle des entreprises de faire découvrir des associations pour qu’elles puissent bénéficier de la solidarité de tous”, témoigne Dominique, une collaboratrice. “L’opération a rencontré un grand succès en 2012, raconte Serge Villepelet, président de la Fondation PWC Zinédine Zidane avec la famille du petit Ewen milliers de collaborateurs ont pu échanger avec Gwendal, atteint d’une leucodystrophie, et défier des champions sportifs, tels qu’Arnaud Assoumani lors d’une course d’athlétisme organisée sur le toit de l’entreprise, Jean-Philippe Gatien à travers une initiation au tennis de table et Matthieu Moinaux, parrain d’ELA, avec une simulation d’aviron. Comme chaque année depuis trois ans, cet événement prend une dimension particulière assez exceptionnelle à la FDJ : il mobilise en amont à la fois les salariés et la communication interne. Et le jour J, une quinzaine de collaborateurs, tous services confondus, prêtent main forte pour assurer la remise des podomètres le matin ou les animations le midi. “Cette opération nous permet de nous rencontrer et de nous mobiliser pour la bonne cause dans un esprit d’équipe et solidaire. C’est très fédérateur !”, constate Sophie, l’une des coordinatrices de l’événement. “Il y a un fort engouement de la part des salariés pour ce concept original et unique, témoigne Charles Lantiéri, directeur général délégué de la FDJ. C’est une façon de créer un esprit convivial au sein de l’entreprise.” Autre partenaire fidèle depuis trois ans : Mitsubishi, à Nanterre (92), dont 180 collaborateurs ont Des collaborateurs motivés à Saint-Cloud 13 Mets tes baskets France pour la culture et la solidarité. Cette année, nous avons décidé d’organiser l’opération sur tous nos sites afin de sensibiliser toutes nos équipes à la cause d’ELA et d’agir de manière concrète en faveur des personnes touchées par la maladie.” Ainsi, au siège situé à Neuilly-sur-Seine (92), ils étaient nombreux à s’essayer au British Military Fitness, un cours de gym musclé, aux côtés de Zinédine Zidane. A Saint-Cloud (92), l’événement a pris une autre dimension. Regroupés sur le temps du déjeuner dans les allées du Domaine National de la ville, des collaborateurs de diverses sociétés (Garde Manger, Mille Pattes, Global Fresh, la Mairie de Saint-Cloud…) ont pu participer à un rassemblement interentreprises organisé par des salariés de Sport Market. L’occasion de multiplier leurs pas pour ELA le temps d’une course à pied solidaire. lll Une mobilisation interne tout au long de l’année Si la 3e édition de la campagne “Mets tes baskets dans l’Entreprise” a eu lieu cette année le 6 juin, notez bien que chaque entreprise peut organiser librement cette journée de mobilisation interne tout au long de l’année à la date de son choix. Ce fut le cas par exemple de la société Kering, le 28 mai dernier, dont les collaborateurs avaient effectué près de 1 924 356 pas pour soutenir ELA. Ou encore de la société Globecast, filiale d’Orange, le 16 mai dernier à Issy-lesMoulineaux (92). Au total, 250 collaborateurs avaient mis leurs baskets en présence de Solenne, atteinte d’une leucodystrophie, mais aussi de Sandrine Quétier, marraine d’ELA, et de Guy Alba. Et l’opération a été unanimement appréciée par les dirigeants et les collaborateurs pour sa 14 Chez Technip à Puteaux capacité à fédérer les équipes : “Entre midi et deux, tous les collègues se sont retrouvés au stade. Certains ont couru, d’autres ont marché, mais tous se sont fortement mobilisés pour ELA”, témoigne Fanny, coordinatrice de l’opération. “Cette journée est en phase avec les valeurs de l’entreprise où le mot ‘ensemble’ prend tout son sens, souligne Olivier Barberot, PDG de Globecast. Car l’implication de tous est essentielle.” Certains ont aussi organisé une journée inter-entreprises pour ELA, comme celle de Toulouse avec GrDF Suez, GBMP et le Groupe ESC le 11 avril dernier. Une opération réussie, en somme, et très importante pour le développement d’ELA, comme le rappelle son président fondateur, Guy Alba : « Depuis 19 ans, nous mobilisons chaque année des centaines de milliers d’enfants à travers la campagne ‘Mets tes baskets et bats la maladie’. Il était temps que les adultes soient eux aussi sensibilisés directement. Nous sommes au tout début de cette démarche. Nous savons que le potentiel est grand et nous espérons que de nombreuses entreprises nous rejoindront progressivement.” Un grand merci aux entreprises et institutions participantes ! 1 000 Mercis à Paris (75), 8 à Huit à Saverdun (09), Actwin Financements à Toulouse (31), Armacell à Saint-Germain-en-Laye (78), Boston Consulting Group à Paris (75), Bouygues SA à Paris (75), Cabinet de kinésithérapie à Strasbourg (67), Cabinet ORL à La-Teste-de-Buch (33), Capgemini à Toulouse (31), Carbox à Boulogne-Billancourt (92), Castorama à Niort (79), Chez Alex à Noé (31), Comilog Dunkerque à Gravelines (59), Conseil Général de la Meurthe-et-Moselle à Nancy (54), Conseil Général de la Meuse à Bar-le-Duc (55), Crédit Agricole SA à Montrouge (92), Curves à Toulouse et Fonsorbes (31), Dalkia France à Toulouse (31), Direction Régionale des Douanes Midi-Pyrénées à Toulouse (31), DLSI à Forbach (57), Ecole Régionale de la 2de Chance à Toulouse (31), Eiffage Construction Nancy à Maxéville (54), Eiffage CM à Etupes (25), Eiffage Construction Midi-Pyrénées à Toulouse (31), Eiffage Energie Communications Réseaux et Sécurité à Bouxières-aux-Dames (54), L’Equipe à Boulogne-Billancourt (92), ESGC&F à Labège (31), Eurazeo PME à Paris (75), Feu Vert à Ecully (69), Fondation François-Elisabeth au Luxembourg, France Prix à Nantes (44), Galiegue à Coutiches (59), Garde Manger à Saint-Cloud (92), GBMP à Tournefeuille (31), Global Fresh Trading à Saint-Cloud (92), Globecast à Issy-lesMoulineaux (92), GRDF Midi-Pyrénées à Toulouse (31), Hotel Park Inn by Radisson à Roissy-enFrance (95) et à Nancy (54), Ivalua à Orsay (91), Kantar à Chambourcy (78) et à Puteaux (92), KDA Security à Toulouse (31), Kering à Paris (75), Laboratoires Pierre Fabre à Castres (81), La Française des Jeux à Boulogne-Billancourt (92), à Vitrolles (13) et à Moussy-le-Vieux (77), La Poste à Saverdun (09), Le Près de Chez Vous à Brissac-Quincy (49), Maestria à Pamiers (09), Mairie de Saint-Cloud (92), Mairie de Vienne (38), Mitsubishi à Nanterre (92), Novotel à Paris (75), Philippe Labau GRCA à Labège (31), Polytechnique à Paris (75), Pragma Capital à Paris (75), Puma à Illkirch (67), PWC à Neuilly-sur-Seine (92), Quille Construction à Nantes (44), Radisson Blu Hotel at Disneyland Paris à Magny-le-Hongre (77), Radisson Blu Hotel Lyon (69), Radisson Blu Hotel Paris Boulogne à Boulogne-Billancourt (92), Restaurant Del Arte à Labège (31), Restaurant Zimmer à La Wantzenau (67), RTL à Paris (75), Royal Monceau à Paris (75), SAP à Paris (75), SAS Myrse Arbell à Lons-le-Saunier (39), SAVCO à Saverdun (09), Siem Supranite à Paris (75), Socam à Laxou (54), Sonepar à Paris (75), Sport Market à Saint-Cloud (92), SQLI à la Plaine-Saint-Denis (93), St Hubert à Rungis (94), Talentsoft à Boulogne-Billancourt (92), Tapas Café à Strasbourg (67), Technip à Puteaux (92), Toulouse Business School Entiore à Labège (31), Toulouse Interim (31), Toulouse Football Club (31) et Vertone à Paris (75). Mets tes baskets À Toulouse, plusieurs collaborateurs d’entreprises ont mis leurs baskets pour ELA Grand rassemblement inter-entreprises au Palais des Sports de Toulouse (31) le 11 avril dernier ! À l’initiative d’un groupe d’étudiants de l’ESC Toulouse, et avec le soutien du club du FENIX Toulouse Handball, 150 podomètres ont été distribués aux collaborateurs des entreprises participantes (GrDF Suez, GBMP, Groupe ESC…) dans le cadre de l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise”. L’occasion pour l’ensemble des salariés de partager un moment convivial et de rencontrer Natacha et Pierre, tous deux atteints d’une leucodystrophie, et leur famille, mais aussi Gérard Pollet, délégué régional d’ELA récemment élu vice-président de l’association, ainsi que Jérôme Fernandez, champion du monde de handball et parrain d’ELA. “Lorsque notre école nous a demandé de participer à une œuvre caritative et sportive, on a tout de suite pensé à ELA”, raconte Pauline, une étudiante de l’ESC Toulouse à l’origine du projet. Le principe est simple : munis d’un podomètre distribué le matin par les étudiants sur les différents lieux de travail, les salariés volontaires ont fait un maximum de pas pour ELA. Et tous les moyens étaient bons pour faire grimper le compteur : “Depuis ce matin, je trouve tous les prétextes pour bouger, s’amuse Didier, salarié à GrDF-Suez. Par exemple, je peux aller jusqu’au quatrième étage de mon entreprise simplement pour prendre un café, alors qu’il y a un distributeur à côté de mon bureau !” Puis au moment du déjeuner, tous les collaborateurs ont participé à une pause sportive. L’occasion de faire un peu de handball en compagnie de Jérôme Fernandez qui clame haut et fort : “Pour ELA, chaque pas compte !” Mais aussi d’improviser un cours de zumba très rythmé : “J’ai fait exploser le compteur en me déhanchant”, s’exclame joyeusement Charlotte, employée à GBMP. À la fin de la journée, chacun remet son podomètre aux étudiants et chaque pas réalisé est converti en don par les entreprises participantes. “Sachant qu’une personne fait environ 5 000 pas par jour et qu’un pas est égal à un centime d’euro de don, cela nous permet de collecter 50 € par personne pour ELA”, se réjouit Pauline. Au total, près de 800 000 pas ont été effectués tout au long de la journée. “Cette opération va nous permettre de rapporter une belle somme d’argent pour l’association, se félicite Marie-Christine, la maman de Natacha, atteinte d’une leucodystrophie. De quoi aider les familles au quotidien, mais aussi faire avancer la recherche scientifique.” Aux côtés de plusieurs autres entreprises, près de soixante dix salariés du Groupe ESC Toulouse ont montré l’exemple en participant pour la première fois à l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise”. “Il m’a semblé primordial pour notre école, en tant qu’entreprise, d’adopter ce que j’appelle la “responsable attitude”, c’est-à-dire un comportement conforme à ce que l’on enseigne à nos étudiants. Cela se traduit par un esprit d’équipe, bien sûr, mais aussi par la volonté de développer des sujets porteurs d’engagement à la fois sociétal et civique”, résume Pierre Dreux, directeur de l’ESC Toulouse. Une façon utile, également, de tisser des liens au sein même de l’entreprise : “Participer à une opération comme celle-ci permet de créer une certaine cohésion interne, mais aussi de donner du sens en sensibilisant les salariés sur les missions et les enjeux d’une association comme ELA”, insiste Gérard Pollet. La facilité de mise en place du dispositif ainsi que la motivation des employés sont des arguments forts qui donnent l’envie de transformer l’essai à l’avenir : “S’engager sur le long terme aux côtés d’ELA me Les collaborateurs se déhanchent sur le rythme effréné de la zumba pour ELA ! Les salariés se défient au handball ! paraît évident, avoue Pierre Dreux. Pour la prochaine édition, il serait judicieux d’inciter personnellement les collaborateurs à verser un montant supplémentaire par pas. Une manière de créer un point de rencontre entre le don individuel d’un côté et le don corporate de l’autre.” A lui seul, le Groupe ESC Toulouse a réalisé près de 350 000 pas à la fin de la journée. Une jolie collecte en vue ! Jérôme Fernandez, handballeur et parrain d’ELA Photo de groupe avec Natacha et Pierre au centre 15 evenements 22e Assemblée Générale 2013 et colloque familles ELA/chercheurs Émotion, partage et espoir. Ces trois mots résument avec justesse l’ambiance de la 22e Assemblée Générale de l’association et du colloque familles ELA/chercheurs qui se sont déroulés les 6 et 7 avril derniers à l’hôtel Novotel Paris Vaugirard Montparnasse. Pour l’occasion, près de 320 personnes ont fait le déplacement. Retour sur l’événement. Rapport moral Guy Alba, président fondateur d’ELA, accueille chaleureusement les adhérents et présente le rapport moral de l’association : “Malgré la crise, (…) le budget 2012 est en hausse sensible. Preuve que l’engagement de tous au sein d’ELA ne faiblit pas (…). Cette augmentation traduit le dynamisme de notre association et consacre sa stratégie d’investissement à la fois dans les hommes et dans de nouveaux projets (…). Après vingt ans de combat, ELA est devenue aujourd’hui une référence dans son champ d’action, avec de plus en plus de sollicitations d’associations étrangères à la recherche d’un modèle de développement ayant fait ses preuves (…). À chaque fois, c’est l’intérêt direct du malade qui est privilégié (…).” Guy Alba, président fondateur d’ELA, présente le rapport moral pour sensibiliser le plus grand nombre tout au long de l’année sur le combat quotidien des familles et de l’association. Retour sur deux temps forts : • 19e édition de “Mets tes baskets et bats la maladie” Pour l’année 2012-2013, la campagne a mobilisé plus de 400 000 élèves et enseignants, et permis de collecter plus d’1,5 million d’euros. Elle se décline en trois temps forts : > Sensibiliser avec la 9e Dictée ELA, rédigée par Alexis Jenni, lauréat du Goncourt 2011. > Mobiliser avec l’événement sportif organisé tout au long de l’année scolaire. > Récompenser avec la 7e cérémonie du Prix Ambassadeur ELA à Disneyland Paris présentée par Sandrine Quétier, marraine d’ELA. • 2e édition de “Mets tes baskets dans l’Entreprise” Le 7 juin, lors de la journée nationale, plus de soixante entreprises, soit 7 000 participants, ont permis de collecter plus de 250 000 € en marchant pour ELA. Munis d’un podomètre, ils ont multiplié leurs pas convertis en un don de l’entreprise à la fin de la journée. Certains collaborateurs se sont regroupés avenue Hoche à Paris sur le temps du déjeuner et ont pu participer à un baby-foot géant aux côtés de Zinédine Zidane, parrain d’ELA, et à diverses animations sportives en présence de nombreux autres parrains. Bilan scientifique Olivier Coutrix, président de la Fondation de recherche, énonce à son tour le bilan et les perspectives scientifiques à venir. L’occasion de rappeler qu’en 2012, vingt projets de recherche scientifique et médicale sur les leucodystrophies ont été financés pour un montant de 1 727 729 € : huit nouveaux projets pour un total de 810 852 €, onze projets en renouvellement pour un montant de 822 877 € et un nouveau projet PUSH sur le diagnostic des leucodystrophies pour un coût de 94 000 €. Olivier Coutrix, président de la Fondation de recherche ELA Flashcode Rapport d’activités Puis la parole est donnée à Christine Doublé, secrétaire générale, pour exposer le rapport d’activités de l’année écoulée. L’occasion de rappeler qu’ELA a pu compter sur la mobilisation de nombreux parrains, organisateurs d’événements et soutiens médiatiques 16 Christine Doublé, secrétaire générale d’ELA, présente le rapport d’activités Retrouvez l’intégralité des rapports evenements Bilan financier 2012 Ensuite, Pascal Prin, trésorier, détaille le rapport financier 2012 et commente les documents distribués aux personnes présentes. “On constate, pour l’année 2012, un résultat à l’équilibre. L’actif immobilisé varie très faiblement. L’actif circulant présente une plus forte variation qui correspond, d’une part, au reclassement des livrets, des Comptes et Dépôts à Terme du poste “Valeurs Mobilières de Placement” vers le poste “Disponibilités” pour une somme d’environ 1 million d’euros et, d’autre part, à l’augmentation liée à l’engagement de 1 180 000 € à la mission sociale “Financement de la recherche”, répartis à hauteur de 980 000 € en “Disponibilités” et de 200 000 € en “Valeurs Mobilières de Placement”. Le passif fait apparaître des fonds propres à hauteur de 6,3 millions d’euros. Ils correspondent à une politique de réserve d’ELA de conserver l’équivalent de 6 à 18 mois de fonctionnement, missions sociales incluses. Cette décision a été adoptée lors du Conseil d’Administration du 23 février 2013. Elle donne à l’association la latitude de faire face à d’éventuelles difficultés conjoncturelles tout en poursuivant son action. Les fonds dédiés sont constitués du reliquat des fonds affectés à l’informatisation des familles et aux fonds affectés sur l’exercice 2012.” lll Compte de résultats “Les ressources affichées de 4,89 millions d’euros sont en augmentation de 7 % par rapport à l’exercice précédent. Elles correspondent en grande partie à l’augmentation des dons (+ 237 000 €), ce qui traduit la motivation et la mobilisation de l’équipe d’ELA, des donateurs, de nos parrains et partenaires, et ce, dans un contexte économique et social difficile. Les charges d’exploitation sont en légère hausse. Elles correspondent en majeure partie au développement de l’action “Mets tes baskets dans l’Entreprise”, aux loyers des bureaux parisiens et aux charges liées aux différents recrutements (seconde Assistante Sociale et responsable de la levée de fonds sur une partie de l’année et d’une responsable administrative et financière ainsi que d’une responsable communication sur douze mois). On constate également une augmentation de l’ordre de 270 000 € des subventions accordées aux missions sociales, notamment au financement de la recherche. Les résultats financiers sont en augmentation et s’élèvent à 275 000 € contre – 80 000 € en 2011”. lll Compte EmploisRessources (CER) “Pour rappel, le CER est alimenté par les charges et produits du Compte de Résultats et il permet de présenter l’affectation aux emplois des ressources collectées auprès du public. Le total des ressources s’élève à 4,953 millions d’euros, soit une hausse de 10 % par rapport à 2011. La campagne “Mets tes baskets et bats la Maladie” dans les établissements scolaires a permis de collecter 2,053 millions d’euros, pour un prévisionnel de 2 millions d’euros. La campagne “Mets tes baskets dans l’Entreprise” affiche une collecte de 255 000 €, répartis en fonds publics (153 000 €) et en fonds privés (102 000 € – signature d’une convention). Les sommes collectées lors des différents mailings de l’année représentent 733 000 € (ISF compris) et les manifestations diverses 750 000 €. Dans les autres fonds privés qui s’élèvent à 692 000 € (+ 50 % par rapport à 2011), il faut noter une quote-part de “Mets tes baskets dans l’Entreprise” et une participation des antennes européennes pour le financement de la recherche à hauteur de 384 000 €. Du côté des emplois, 3 millions d’euros ont été dépensés aux missions sociales. Si on y ajoute le résultat de 1,180 million d’euros, la part de celles-ci représente 81 % des ressources. L’augmentation des dépenses concernant l’accompagnement des familles (+ 200 000 €) traduit la volonté d’ELA d’être à l’écoute des familles et de renforcer ce pôle. Les fonds affectés à la recherche représentent 2,1 millions d’euros dont 826 000 € versés à la Fondation et 1,180 million d’euros affectés sur l’exercice. Du côté des frais d’appel à la générosité du public, comme pour ceux liés au fonctionnement, on constate une maîtrise des dépenses. Les sommes collectées auprès du public représentent 3,802 millions d’euros. On peut noter que la majeure partie des fonds privés (subvention, partenariat…) sert à couvrir les frais de fonctionnement et d’appel à la générosité du public.” Pascal Prin, trésorier d’ELA, présente le rapport financier À l’issue de l’Assemblée Générale, les différents rapports (moral, d’activités et financier) ainsi que le budget prévisionnel 2013 sont adoptés à l’unanimité des suffrages exprimés. Puis chaque adhérent procède au renouvellement du tiers sortant du Conseil d’Administration (lire notre encadré). Répartition de l’utilisation des fonds pour un don de 100 € collecté auprès du public 1,30€ € 5 ,9 1 1 ■ missions sociales ■ frais de recherche de fonds ■ frais de fonctionnement 86,75€ 17 evenements Les membres du Conseil d’Administration, de gauche à droite : Jean-Marc Di-Rado, Olivier Coutrix, Christine Doublé, Pascal Noirot, Guy Alba, Gaël de Miomandre, Georges Lauro, Myriam Lienhard, Philippe Levillain, Estelle Royer, Pascal Prin et Gérard Pollet. Absents ce jour : Patrick Ducasse, Jean-Paul Friedrich et Bernard Panza Rapport du commissaire aux comptes Élection au Conseil d’Administration e …/…Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l’association à la fin de cet exercice… /… Les différents rapports (moral, d’activités, financiers) ainsi que le budget prévisionnel 2013 sont adoptés à l’unanimité des suffrages exprimés. Retrouvez l’intégralité des rapports de l’association dans la rubrique “ELA vous rend des comptes” sur notre site www.ela-asso.com, ou demandez-les par écrit à Association ELA – 2, rue Miles-Vignes – CS 61024 – 54521 LAXOU Cedex. À l’issue de la 22 Assemblée Générale, le nouveau Conseil d’Administration de l’association ELA a été élu. À ce titre, Guy Alba a été renouvelé dans ses fonctions de Président. Gérard Pollet a été nommé Vice-président aux côtés d’Olivier Coutrix. Christine Doublé conserve son statut de Secrétaire Générale et Pascal Prin celui de Trésorier. Parmi les membres, nous avons le plaisir d’accueillir pour la première fois Estelle Royer et Patrick Ducasse. Enquête BCG Parallèlement, Quentin Decouvelaere, du cabinet Boston Consulting Group, intervient pour présenter les résultats de l’enquête proposée aux familles adhérentes de l’association. Le nombre des retours a été particulièrement conséquent, puisqu’il est légèrement supérieur à 60 %. Il en ressort une satisfaction des familles concernant les réponses apportées à leurs attentes et le souhait d’un rééquilibrage entre le financement de la recherche et le soutien aux familles. 18 Cyril, atteint d’une leucodystrophie, offre une mosaïque à Guy Alba Un temps fort pour les familles Samedi 6 avril, 10 heures. Pour les familles présentes, cette 22e Assemblée Générale est d’abord l’occasion de “dialoguer avec toute l’équipe d’ELA”, puis de faire “un véritable point sur les activités de l’année et sur les engagements à venir”. C’est aussi l’occasion de “rencontrer des personnes qui partagent le même combat”. “S’il n’y avait pas ELA, qui nous informerait sur les leucodystrophies ?”, remarque un adhérent. Très attendu par les familles, les ateliers pathologies (ALD/AMN, maladie de Refsum, MLD, maladie de Krabbe, syndrome CACH et autres leucodystrophies cavitaires, PMD et autres leucodystrophies hypomyélinisantes, leucodystrophies indéterminées et syndrome AicardiGoutières), puis la table-ronde “Les malades, acteurs de la recherche” ont reçu un bon accueil. L’opportunité d’échanger avec une trentaine d’experts internationaux conviés spécialement pour présenter leurs travaux et exposer les résultats de leurs recherches sur les leucodystrophies. Dans l’ensemble, les evenements Michaël Gregorio prend la pose avec Pablo, atteint d’une leucodystrophie adhérents notent “un bel effort de vulgarisation scientifique”. Puis les familles et les différents intervenants de la journée se sont retrouvés autour du traditionnel cocktail. “C’est le moment où l’on partage nos expériences, échange des informations et rompt avec la solitude et l’isolement. Ici, on a le sentiment d’appartenir à une grande famille !”, avoue un adhérent. L’occasion de croiser Léa François, Marwan Berreni, Michaël Gregorio, Mikelangelo Loconte, Merwan Rim et Jérémie Poppe, six généreux parrains qui ont fait une apparition surprise pour témoigner de leur engagement. À proximité, le stand ELA, qui vend des produits dérivés de l’association (peluches, porte-clés, carnets, t-shirts…) pour collecter des dons, ne désemplit pas. L’équipe de l’association en profite pour présenter ses podomètres dans le cadre de l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise” afin que les adhérents sensibilisent les entreprises qui leur sont proches et les incitent à participer à la journée nationale du 6 juin. Lors du dîner de gala, le jeune Cyril Levillain, né la même année qu’ELA et atteint d’une leucodystrophie, a fait sensation : il a offert une somptueuse mosaïque aux couleurs d’ELA à Guy Alba pour lui témoigner sa reconnaissance. Puis Hiba Farès, directrice de l’hôtel, a pris la parole et a remis un chèque de 1 637,64 € à l’association suite à la participation de ses collaborateurs à l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise” organisée en parallèle de cette journée (lire ci-après). Pendant le repas, magiciens et caricaturistes se sont relayés de table en table pour faire le show. Dimanche 7 avril, 9 heures. C’est avec une vive émotion que Marie-Claude Blondeau, psychologue d’ELA, a animé son dernier groupe de parole sur le thème “Vivre la perte d’un être cher”. L’occasion pour les familles et l’équipe d’ELA de partager un moment très touchant et intime. Puis de lui remettre un bouquet de fleurs, un livre d’or et une quête pour son départ à la retraite (lire son message aux familles). Et pour clore ce week-end, les familles ont participé au forum “Prévention, soin et accompagnement”, animé par la sexopédagogue spécialisée Catherine AgtheDiserens, sur le thème “Sexualité et handicap, entre rien et tout” (lire notre dossier Médico-Social). Le sentiment global qui ressort de ce week-end riche en émotions : “De belles rencontres, de beaux échanges qui incitent même à s’impliquer un peu plus dans la vie de l’association.” Espérons que cet élan soit contagieux ! En haut de gauche à droite : Marwan Berreni, Jérémie Poppe et Merwan Rim. En bas : Mikelangelo Loconte et Léa François 19 evenements Les employés du Novotel mobilisés pour ELA En marge de la journée du 6 avril, les collaborateurs de l’hôtel Novotel Paris Vaugirard Montparnasse n’ont pas chômé. Pour la 2e année consécutive, ils ont enfilé leurs baskets dans le cadre de l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise”. Munis de podomètres et hyper motivés, les employés ont permis au Novotel de convertir leurs pas en euros sans pour autant changer leur journée de travail. “Dans notre métier, on est tout le temps en mouvement, que ce soit dans les étages pour le nettoyage des chambres ou encore au restaurant. Ce n’était donc pas bien difficile de multiplier nos pas et ainsi faire grimper le compteur. C’est même devenu un challenge entre nous !”, s’amuse Hiba Farès, directrice de l’hôtel. Unanimement apprécié par les salariés pour son approche simple, ludique et solidaire, le dispositif est un bon moyen de sensibiliser tout un chacun à la cause d’ELA, y compris les clients de l’hôtel : “A chaque check-in, on en profitait pour remettre des flyers aux clients afin d’expliquer le sens de notre démarche. Et pour ceux qui souhaitaient participer financièrement, des urnes étaient mises à leur disposition à la réception de l’hôtel”, précise-t-elle. À la fin de la journée, lors du repas de gala, Hiba Farès a remis à Guy Alba un chèque de 1637,64 €. Un immense merci ! Marie-Claude Blondeau, psychologue d’ELA Message de Marie-Claude Blondeau, psychologue d’ELA depuis 16 ans “J’ai aimé chacune des rencontres que vous m’avez données de vivre. Vous, dans la tourmente de la maladie avec votre enfant, votre proche, votre être cher. Vous, dans le “tsunami” de la maladie, avec sa cohorte de douleurs, de peine, de chagrin, de colère, d’incompréhension, de sentiment d’injustice, de culpabilité, de lassitude. Moi, sur votre chemin, avec une volonté farouche “de pouvoir un peu alléger votre fardeau”, j’ai aimé faire la connaissance de vos enfants, ces “oiseaux fragiles” pris dans la tempête de ces fichues maladies. J’ai aimé vous accompagner, mesdames et messieurs, dans le vécu difficile de ces maladies qui entravent et abîment vos vies. Vous tous m’avez donné de belles leçons de volonté, de courage et de détermination. J’ai souffert avec vous. J’ai pleuré avec vous aussi. J’ai partagé vos petits et vos plus grands bonheurs. Cette proximité avec vous et avec ce que vous viviez a été ma force. Vous m’avez permis de placer ma tristesse auprès de la vôtre et de me sentir concernée par votre douleur, votre chagrin dans l’épreuve du départ d’un être cher. Et vous m’avez laissée poursuivre le long chemin du deuil à vos côtés. Et tous ceux partis trop vite, trop tôt, restent bien présents en mon souvenir. Je suis rentrée dans votre intimité par une petite porte ouverte. Et je vous remercie de la confiance que vous avez bien voulu m’accorder. Je me retire sur la pointe des pieds par la grande porte. Ce que j’ai vécu est gravé à tout jamais dans mon cœur. Certains diront que tout cela n’est pas très “pro”, mais je ne sais pas fonctionner autrement qu’avec du cœur. Et je trouve cela épatant ! J’ai appris avec vous aussi, comme l’a écrit Johann Wolfgang Von Goethe, écrivain, que “l’on peut bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin”. Je pars, mais je n’oublie rien, ni personne. Je passe le relais à Dorothée Richard, à qui j’offre mes vœux de bienvenue et à qui je souhaite de belles rencontres dans sa fonction au sein d’ELA. Hiba Farès, directrice du Novotel, remet un don à Guy Alba 20 Et ce n’est pas sans émotion que je vous dis : “Au revoir et merci !” Rockaway rêve d’un autre monde pour ELA Ambiance électrique à L’Olympia le 26 mai dernier ! Pour la 6e année consécutive, Rockaway a galvanisé le public lors d’un concert privé organisé au profit de la lutte contre les leucodystrophies. Après Dire Straits, Supertramp, les Beatles, Elton John et Jean-Jacques Goldman, c’est aux mélodies du cultissime groupe Téléphone que s’est frotté celui de Christian Jeanpierre, parrain d’ELA. Un pari audacieux et réussi. La preuve ! evenements La soirée du 26 mai restera dans les annales du rock ! Avec les membres de son groupe Rockaway, Christian Jeanpierre, célèbre journaliste sportif transformé en batteur star pour l’occasion, s’est déchaîné sur la scène mythique de L’Olympia. À ses côtés, on retrouvait ses comparses Benoît Portolano au chant, Fiona Monbet au violon, David Doucerain à la guitare électrique, Thierry Coiffier à la guitare électro-acoustique, Antoine Ledun à la basse, Jérôme Dufour au clavier et Xavier Jeanpierre, le frère de Christian, aux percussions. Tous ont repris avec virtuosité “La Bombe humaine”, “New York avec toi”, “Cendrillon” les plus grands morceaux de Téléphone, et plus encore. La très courageuse Anne Ducasse, une maman d’ELA, a même profité de la fête des mères pour accompagner les musiciens le temps d’une chanson. Résultat : une interprétation magistrale ! Sur scène se sont succédés des invités aussi prestigieux les uns que les autres. Sous un tonnerre d’applaudissements, Amel Bent fait son apparition. Elle prête sa voix tintée de soul à la touchante chanson “Alter Ego” de Jean-Louis Aubert. Le public est conquis. Quelques morceaux plus tard, l’ex tennisman Fabrice Santoro, le rugbyman Pascal Papé et la figure médiatique du football français Guy Roux improvisent une saynète avant d’entonner en chœur le très rock’n’roll “Hygiaphone”. Soudain, le public vibre au son des riffs de guitare légendaires du boss Louis Bertignac qui fait un happening très remarqué sur le célébrissime “Un autre monde”. Une pluie de ballons à l’effigie de la planète Terre, déclenchée par l’ancien footballeur Bixente Lizarazu, s’abat sur les spectateurs. Puis le show se termine par une démonstration de Richard Kolinka, l’immense batteur du groupe Téléphone, sur le populaire “Ça, c’est vraiment toi”. Cela fait six ans que Rockaway se produit à L’Olympia au profit d’ELA. Six ans que le groupe de Christian Jeanpierre, parrain de l’association, se démène pour donner de l’écho au combat contre les leucodystrophies. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette implication paie : le concert fait une nouvelle fois salle comble et le soutien de nombreux partenaires* a permis de collecter 72 000 € pour aider au financement de la recherche scientifique et de l’accompagnement des familles. À ce titre, les supermarchés Casino ont reconduit cette année encore l’opération “Le Printemps ELA” partout en France : du 3 au 13 avril, 130 000 marguerites ont été vendues au profit de l’association. Ultime surprise : ce sont des mains d’Arsène Wenger en personne que Guy Alba, président fondateur d’ELA, a reçu le généreux chèque. Une soirée inoubliable en somme. * BCG, BMB, BTP Concept, Casino, Center Parcs, Colas Idf, EHTP, Eiffage, Eurazéo PME, Eurovia, Fondation LCL, Fresh Food Village, GIGLAM, Jean Lefebvre Idf, Office du tourisme de Méribel, Pierre et Vacances, Razel, STRF et Valérian. 21 evenements Un derby de la Garonne en faveur d’ELA Égalité parfaite entre les joueurs du Toulouse Football Club et les Girondins de Bordeaux ! Le 17 mars dernier, ces deux grandes équipes de Ligue 1 se sont affrontées sur la pelouse humide du Stadium toulousain lors d’un match de championnat de France aux couleurs d’ELA. Cette rencontre a été une nouvelle occasion pour le TFC, partenaire de l’association par le biais de sa Fondation, de montrer une nouvelle fois leur soutien pour ELA. Présentation d’ELA sur le programme du match, diffusion d’une vidéo d’information sur les écrans géants, panneaux pédagogiques dans les couloirs du stade… Sur place, tout un dispositif a été mis en œuvre pour sensibiliser les supporters ainsi que les partenaires du club. Le coup d’envoi a été donné par un enfant d’ELA. Cette fois, c’est Loïk, 4 ans, soutenu par Anne-Sophie Barthet, skieuse alpine, qui a eu cette chance. Retransmis en direct à la télévision sur la chaîne BeIN Sport, le match a été suivi par des milliers de téléspectateurs qui ont pu voir les joueurs toulousains arborer fièrement le logo d’ELA sur leur maillot. Fidèle au combat d’ELA depuis plus de 10 ans, la Fondation TFC met un point d’honneur à sensibiliser les joueurs et les jeunes recrues du centre de formation tout au long de l’année. À ce titre, un joueur du club lit tous les ans la dictée d’ELA devant un parterre de footballeurs concernés. En 2012, c’est le défenseur Jonathan Zebina qui s’est pris au jeu. Mais il n’y a pas que les sportifs qui se mobilisent : une fois par an, pendant une journée, les salariés du club sont invités à participer activement à l’opération “Mets tes baskets dans l’Entreprise”. Munis de podomètres, les collaborateurs volontaires enfilent leurs baskets et convertissent leurs pas cumulés pendant leur journée de travail en don reversé par le club. Preuve qu’au TFC, tout le monde s’implique pour ELA ! 22 evenements Des paniers de basket pour battre la maladie “Un excellent moment de solidarité !” Voilà comment Christine Doublé, secrétaire générale d’ELA, résume le week-end du 23 au 24 mars 2013 à Gif-sur-Yvette (91). La section Basket de l’OC Gif a en effet dédié ses matchs à ELA. Alliant sa passion pour le basket-ball et son combat contre la maladie, Christine Doublé a sensibilisé et mobilisé l’ensemble du club, l’espace de deux jours, contre les leucodystrophies. L’équipe 1re senior fille, ainsi que Benjamin, atteint d’une leucodystrophie, ont crié symboliquement : “Ensemble”. Une façon d’être solidaire dans l’épreuve. Engagés avec émotion, les sportifs ont ainsi pu collecter plus de 5 492,91 € pour ELA et ont suscité un vif intérêt dans d’autres clubs qui pourraient bien s’inspirer de cet événement pour endosser à leur tour les couleurs d’ELA. lll Succès grandissant pour la Course des ruelles lll Une méga zumba pour ELA à Sélestat Pour sa 3e édition, la Course des ruelles, organisée par l’association “Nature des 2 ponts”, s’est déroulée le dimanche 10 mars à Colombier (70). Bénédicte Garret, qui a participé à l’organisation de cette manifestation pour sa fille Emma atteinte d’une leucodystrophie, souligne la bonne ambiance dans le village. Le matin, des randonnées de 5 et 10 km ont attiré 400 marcheurs. L’après-midi, Julien Casoli, médaillé paralympique d’athlétisme, a donné le coup d’envoi des courses à pied qui ont réuni près de 150 adultes et 80 enfants. Chaque année, la solidarité dont fait preuve le village pour le combat de la petite Emma a permis de collecter la somme de 5 226 € qui a pu être reversée à ELA grâce aux inscriptions à la journée et aux dons de participants. Près de 180 courageux ont bravé le froid, le 24 février dernier, pour participer à une méga zumba organisée par le club Chris Innov’ Karaté à Sélestat (67). Cet événement fut un excellent moyen de rassembler le grand public au profit de la lutte contre les leucodystrophies. Après un temps de sensibilisation à propos de la maladie, novices comme experts de cette danse très rythmée se sont retrouvés sur la piste dans une très bonne ambiance pour suivre en cadence les pas des professeurs. Le concept dynamique combiné au nombre d’entrées et à l’animation du stand ELA tenu par des bénévoles ont permis de collecter 3 100 € pour l’association. 23 evenements lll De fins limiers lillois mènent l’enquête au musée au profit d’ELA Le 19 mars dernier, 450 curieux se sont improvisés enquêteurs au Palais des Beaux-Arts de Lille (59). À la recherche d’une œuvre disparue, ils ont pu découvrir le musée différemment à la tombée de la nuit. Organisée au profit d’ELA par la Faculté Libre de Sciences Economiques et de Gestion pour ses 50 ans, la 3e édition de “La nuit au musée” s’est déroulée dans une ambiance conviviale et a enthousiasmé l’ensemble des participants. Une équipe ELA a même pris part à l’aventure avec la participation de Benjamin, jeune homme atteint d’une leucodystrophie, et de ses proches, ainsi que de Franck Beria, joueur du LOSC et parrain de l’association. Suivi d’un cocktail dinatoire, le jeu a permis de collecter des dons grâce à une participation aux frais de la soirée d’un montant de 12 € reversés à ELA. C’est dans ce cadre hors du commun que Monique Boutten, la mère de Benjamin, s’est vue remettre des mains d’Emmanuel Pic, doyen de la Faculté, un chèque de 3 000 €. lll Saint-Georges-Lagricol fidèle au poste pour soutenir ELA Ils étaient près de 180 fidèles, le 16 mars dernier, à se mobiliser pour ELA lors de la traditionnelle journée de solidarité à Saint-GeorgesLagricol (43). Comme chaque année depuis douze ans, l’association Saint-Georges Joie, soutenue par la municipalité et quelques associations communales et des villages environnants, a créé l’événement. L’occasion pour les habitants d’exposer les dessins réalisés par les enfants de l’école en hommage à ELA. Mais aussi de récolter des dons pour l’association grâce au tirage de la grande tombola et à la vente d’objets artisanaux fabriqués par les dentelières et les tourneurs sur bois du village. Autre temps fort de la journée ? Une marche de 120 personnes en hommage à Anthony, un enfant atteint d’une leucodystrophie, qui aurait eu 26 ans cette année. Et pour clore cette journée de mobilisation, tous les participants se sont régalés autour d’un repas solidaire. La générosité des donateurs a été encore plus forte que l’an dernier puisqu’elle a permis de récolter 4 124,15 €. Un grand bravo ! 24 PrEs DE ChEz vOus Face à la maladie, les familles, les amis et les sympathisants d’ELA redoublent d’imagination et d‘ingéniosité pour recueillir des fonds. Que chacun y trouve ici l’expression de nos plus sincères remerciements. • La Compagnie d’Arc de Condé-sur-Noireau (14) a collecté la somme de 1 305 € à l’occasion de la journée qu’elle a organisée au profit d’ELA. Quêtes décès • Carole Kagerere de Naives-Rosières (55) • Lors d’une action menée à Saint-Brieuc (22), l’amicale Laïque Plehedel a fait un don de 750 € pour ELA. • Le Handball Club Pays de Bröons (22) a versé à ELA la somme de 300 € en organisant diverses actions en faveur d’ELA. • En choisissant de reverser 1 € à chacune des ventes de leur CD, “Les Marchands de Bonheur” d’Ornans (25) ont pu reverser à ELA la somme de 500 €. nous a remis les 381 € recueillis lors des obsèques de sa maman. • Marie Ruffin de Locmquelic (56) nous a versé 130 € collectés lors du décès de son petit-fils Louis-Arnaud Delannoy, 27 ans, atteint d’une leucodystrophie métachromatique. • La soirée chanson à Calvisson (30), organisée par l’association “Micro Passion” en l’honneur de Marius Garnier et Emmanuelle Richard, a permis de collecter la somme de 1 050 € pour ELA. • Daniel Peyroutet de Lescar (64) a souhaité nous transmettre la somme de 1 060 € • Les deux concerts des professeurs du Conservatoire de Toulouse (31) ont permis à l’association “SOMUC” de reverser à ELA la somme de 1 321 €. recueillie lors des obsèques de son frère. • Valentin Eriaud, en collaboration avec la chorale d'Henri Vauloup, a organisé un concert à Machecoul (44) au profit d’ELA. Cette manifestation a permis de collecter la somme de 1 404 €. • Madame Lemarchand de Bonsecours (76) • L’association “Les Moulinets de l’espoir” de Beaugency (45) a organisé une compétition de pêche sportive sur le site Carpa Trophy au cours de laquelle 300 € ont été reversés. • Avec l’organisation d’une opération “Fromages”, 750 € ont été reversés à la lutte contre les leucodystrophies par le Rotary Club Arras Vauban (62). nous a versé 200 € réunis lors des obsèques de son mari. • A la suite du décès de Rose Coutrix, nous avons reçu des dons pour une somme totale de 330 €. • Vanessa De Miomandre de Belgique nous a • Lors de la soirée paëlla de la Pena Siete qui s’est déroulée à Laroin (64), 630 € ont été collectés. adressé 495 € collectés lors du décès de son grand-père. • La section théâtre de la chorale Sainte-Cécile de Geispolsheim (67) a versé à ELA la somme de 1 000 € correspondant à des dons reçus lors de leur représentation. Nous exprimons nos plus sincères • Lors de la soirée de gala et d’une démonstration organisée par le “Fight Club Montceau” (71), la somme de 280 € a été collectée au profit d’ELA. Quête mariage • Le magasin Simply Market de Thomery (77) a organisé une action solidaire au profit d’ELA permettant de collecter la somme de 539,50 €. Lors de leur cérémonie de mariage, de jeunes condoléances à toutes ces familles. époux ont décidé de faire un don à ELA. Nous • Les organisateurs du carnaval de Tasie (83) ont collecté la somme de 1 283 € en vendant des produits ELA et en faisant une collecte de dons. • L’association “Chant et amitié” a organisé une collecte lors d’un concert choral à Sainte-Anastasie-sur-Issole (83) qui a rapporté 324 € à ELA. les remercions sincèrement et leur adressons tous nos vœux de bonheur. • Vincent Poswick et Pénélope De Pimodan de Belgique, 100 €. 25 ELA EN EurOPE lll L’association Bundesverein Leukodystrophie e.v. devient ELA Allemagne Suisse, Belgique, Luxembourg, Espagne, Italie, la Réunion… Depuis 2000, ELA favorise la création de nouvelles antennes nationales. L’objectif avoué est de sortir les leucodystrophies de l’anonymat, de partager les bonnes pratiques et de mettre en commun les moyens pour développer les missions sociales que sont la recherche médicale, l’accompagnement des familles, l’information et la sensibilisation du grand public. Depuis plusieurs années, ELA entretient des collaborations étroites avec son homologue allemand, le Bundesverein Leukodystrophie e.v. (BvL e.v.), présidé par Günther Förstner. Afin d’optimiser son développement et de mutualiser les efforts dans le combat contre les leucodystrophies, BvL e.v. a souhaité devenir une antenne ELA à part entière en Allemagne et profiter du savoir faire et de l’expérience d’ELA. C’est ainsi que le 7 avril dernier, lors de l’Assemblée Générale de BvL e.v., les membres de l’association ont unanimement adopté le projet. Ainsi, ELA compte désormais une nouvelle antenne à l’étranger. Nous souhaitons la bienvenue dans la grande famille d’ELA à tous ses adhérents ! lll Une vente de peluches entièrement reversée à ELA Luxembourg au Cora de Foetz Suite à une vente caritative de peluches en novembre 2012, JeanPaul Friedrich, président d’ELA Luxembourg, et son fils Max, atteint d’une leucodystrophie, ont eu le plaisir de se voir remettre un chèque de 3 019,90 € par Mme Überschlag et M. Zimmer, responsables de l’hypermarché Cora à Foetz, fidèle partenaire de l’association depuis des années. Un grand merci aux donateurs ! 26 lll Un coup d’envoi remarqué au profit d’ELA Luxembourg ! Le 21 avril dernier, le jeune Max, atteint d’une leucodystrophie, a donné le coup d’envoi du match de football qui oppose le F91 Dudelange, partenaire d’ELA Luxembourg depuis plusieurs années, au Fola Esch, dont l’entraîneur Jeff Strasser est un parrain actif de l’association. Les joueurs du F91 ont arboré fièrement les couleurs d’ELA sur leur maillot. Une belle visibilité ! Le F91 Dudelange (à gauche) s’apprête à affronter le Fola Esch (à droite) sous les yeux de Max et de Jeff Strasser (au centre) ELA EN EurOPE lll Quand Guillaume, atteint d’une leucodystrophie, rencontre le Chef Alexandre Dionisio Le chef Alexandre Dionisio, qui s’est brillamment illustré dans l'émission Top Chef en 2010, vient d’ouvrir son premier restaurant à Bruxelles. Le 25 février dernier, il a rencontré le jeune Guillaume, atteint d’une leucodystrophie, à l’occasion de l’anniversaire de l’adolescent. Le moment a été immortalisé lors d’une séance photo. Le Chef, qui s’est déjà mobilisé pour l’antenne suisse d’ELA en juin 2012, souhaite profondément s’engager pour l’antenne belge. À ce titre, il envisage d’organiser très prochainement un événement en faveur de l’association. Affaire à suivre… lll Tous en baskets pour battre la maladie ! Le vendredi 26 avril, ELA Belgique a déclaré ouverte la 2e édition du jogging-marche entreprises-université. Cette année, le succès était encore au rendez-vous avec plus de 510 participants. L’événement, qui a eu lieu sur le site de l’aéropole de Charleroi, a permis à ELA Belgique de collecter 13 500 € en faveur de la lutte contre les leucodystrophies. C’est Guillaume, un adolescent de 16 ans affecté par la maladie, qui a donné le départ de la course, accompagné de Jérôme Efong Nzolo, parrain de ce challenge et élu trois fois de suite “meilleur arbitre de la compétition”. L’équipe organisatrice remercie toutes les personnes qui sont venues joindre leurs forces contre la maladie lors de cette journée. Le rendez-vous est déjà donné pour l’année prochaine. 27 ELA EN EurOPE lll La délégation d’ELA Espagne à Ségovie commémore la Journée des maladies rares À l'occasion de la Journée Mondiale des Maladies Rares le 28 février dernier, la délégation ségovienne d’ELA Espagne a préparé un programme d'activités dans le but de sensibiliser sur les leucodystrophies et de collecter des fonds pour promouvoir la recherche. Point de départ des festivités : le Festival Folklorique, qui s’est déroulé au Théâtre Juan Bravo du Conseil Provincial de Ségovie, avec les performances du Chœur Nuestra Señora del Rocío, du groupe Los Torronchos (chœurs et danses) et de Laura Segovia avec son “Pincelas de Flamenco”. Les spectateurs sont venus en nombre. Deuxième temps fort : la 4e édition du marché solidaire organisée du 1er au 8 mars au siège de la Chambre de Commerce. Au programme : une vente solidaire, une tombola et une fête pour enfants, théâtre de nombreuses surprises. Egalement proposé par le Centre Caricias, un atelier expérimental d’un genre particulier qui permet au grand public de prendre conscience du handicap dont souffrent les personnes atteintes d’une leucodystrophie. 28 lll ELA Espagne fait un don de 5 000 € à la Fondation de recherche ELA C’est lors de la Journée Mondiale des Maladies Rares, le 28 février dernier, qu’ELA Espagne a choisi de faire un don de 5 000 € à la Fondation ELA pour financer la recherche sur les leucodystrophies. Une bonne nouvelle compte tenu des récentes coupes budgétaires. L’occasion de rappeler que la contribution d’organisations sociales est essentielle pour défendre les droits des patients et permettre de faire avancer la science. À ce titre, ces dons sont rendus possibles grâce aux efforts et au dévouement des délégations d’ELA Espagne, des familles, des entreprises et des personnes sensibles aux problèmes des personnes touchées par ces maladies rares. L’objectif est de tendre vers un possible traitement de la maladie. ELA EN EurOPE lll 5e colloque scientifique sur les leucodystrophies et rencontre familles ELA/chercheurs Organisé sous le haut patronage du Président de la République italienne par ELA Italie, le 5e colloque scientifique international s’est déroulé les 13 et 14 avril derniers à l’Ergife Palace Hôtel de Rome. Le thème de cette rencontre : “Leucodystrophies : l’état actuel de la recherche, les nouveaux protocoles et la maladie au quotidien”. Compte-rendu du week-end. Faire des rencontres, échanger et s’informer sur les dernières avancées en matière de recherche, tels étaient les objectifs des nombreuses familles qui ont assisté au colloque pendant tout le week-end. Trois invités exceptionnels ont participé à la journée d’ouverture du congrès : l’actrice Giulia Bevilacqua, la conseillère communication et droits des citoyens de la ville de Rome, Dr Rosella Sensi et le conseiller régional, Dr Michele Baldi. “Je remercie ELA Italie de m’avoir donné l’occasion de participer à ce colloque. Ces événements sont essentiels pour se rappeler quelles sont les valeurs qui ont de l’importance. Les familles m’ont transmis aujourd’hui leur force et je ne l’oublierai jamais”, témoigne Giulia Bevilacqua en s’adressant directement aux familles présentes. Le Dr Michele Baldi est également intervenu et a insisté sur l’importance des valeurs véhiculées par ELA Italie et par les familles de l’association. Le Dr Michele Baldi et le Dr Rosella Sensi sont restés auprès des familles après leurs interventions. L’occasion de faire des photos et de discuter. La première journée du colloque, dédiée aux ateliers scientifiques, a permis aux médecins de faire le point sur la recherche. À ce titre, le Pr Enrico Bertini (hôpital pédiatrique enfant Jésus de Rome) est intervenu sur “L’état de la recherche sur les leucodystrophies, en particulier sur l’adrénoleucodystrophie et la maladie de Pelizaeus Merzbacher”. Puis le Dr Francesca Fumagalli (institut Saint-Raphaël de Milan) a exposé les tenants et les aboutissants de “La thérapie génique de la leucodystrophie métachromatique”. Ensuite, le Dr Isabella Cerccherini (institut Gaslini de Gènes) a présenté “Le diagnostic moléculaire et les études in vitro dans la maladie d’Alexander : les connaissances actuelles et les perspectives futures”. Et le Pr Barbara Tavazzi (polyclinique Agostino Gemelli de Rome) a consacré à son atelier “La maladie de Canavan : diagnostic biochimique et moléculaire”. Enfin, le Pr Vincenzo Leuzzi (polyclinique Umberto 1er de Rome) a présenté le protocole clinique “L-DOPA” appliqué aux leucodystrophies. Le Pr Leuzzi et le Pr Tavazzi, référents pour la partie clinique et biochimique du projet, s’étaient connectés via Skype pour présenter les fondements sur lesquels se base ce protocole. Ils ont fait référence aux symptômes moteurs et cognitifs présents chez la plupart des patients atteints de leucodystrophie et qui pourraient bénéficier d’un traitement L-DOPA, en respectant les règles strictes de sécurité du patient. L’objectif du protocole, selon Silvano Vona, le président d’ELA Italie, est d’être accessible à toutes les formes de leucodystrophies à condition que des améliorations cliniques soient prouvées grâce à ce traitement. Le Dr Imma Florio, pédiatre ELA et coordinatrice des travaux pour le protocole L-DOPA, a été la dernière intervenante de la journée. Elle a apporté son soutien aux familles et son expertise professionnelle. Les ateliers ont tous conduit à des échanges et des sessions de questions/réponses avec les familles. Les médecins y ont répondu favorablement et ont fait preuve d’une grande disponibilité. L’Assemblée Générale d’ELA Italie a clôturé la première journée du congrès. Tous les points inscrits à l’ordre du jour ont été traités et approuvés. En parallèle du colloque, la première réunion d’information des pédiatres a été organisée par ELA Italie et la Fédération italienne des médecins pédiatres dans le cadre du projet “ABBAS” (projet pour l’information sur les enfants ayant besoin de soins particuliers). À cette occasion, des médecins ont animé des sessions théoriques et pratiques. La 2e journée du colloque, consacrée à des démonstrations théoriques et pratiques sur des problèmes liés à la pathologie, a vu émerger trois sessions différentes : • Orthophonie, endoscopie et nutrition, animée par le Dr Antonella Cerchiari (université La Sapienza de Rome) et le Dr Paola De Angelis (hôpital pédiatrique de L’enfant Jésus de Rome). • Pneumologie, présentée par le Dr Maria Beatrice Chiarini-Testa (hôpital pédiatrique de L’enfant Jésus de Rome). • Neuro-réhabilitation, présentée par le Pr Enrico Castelli (hôpital pédiatrique de L’enfant Jésus de Rome). Enfin, le Pr Silvia Rossi a présenté le protocole de rééducation spécifique pour les patients atteints d’une leucodystrophie, créé en collaboration avec ELA Italie. Il vise à améliorer la qualité de vie grâce à l’utilisation d’une machine RAS (Reflex Art Stimulation). Les familles présentes au colloque ont bénéficié du soutien des infirmiers et des assistants de la coopérative sociale “Lo Scudo” et du personnel du Tuttoperamore onlus tout au long du week-end afin que le colloque se passe dans les meilleures conditions possibles. Toutes ont témoigné de leur grande satisfaction suite à leur participation. ELA Italie tient à remercier Mirko Papa pour sa coopération, Federica Nardone et Rachele Samperi, le personnel soignant, Patrizia Moi-Pitzalis, amie de l’association, et Laura Diomede, photographe. 29 ELA EN EurOPE De gauche à droite : Louis, Adeline, Elodie et François Lordet lll Quête décès L’association ELA Suisse exprime ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Étienne Aymon, tragiquement décédé. Son épouse, Mme Maude Aymon, a versé 3 607 € (CHF 4 500) à l’attention d’ELA Suisse. Toutes nos pensées se tournent vers la famille. 30 lll Succès de la 11e édition du Noemie’s Hope Benefit Concert Le 20 avril dernier à Zoug, la 11e édition du Noemie’s Hope Benefit Concert organisée par la famille Lordet en mémoire de leur petite fille emportée par une leucodystrophie à l’âge de 7 mois, a conquis le public. Le public a pu se délecter des talentueuses prestations d’Élodie Lordet, de l’ISZL Riverside Campus Choir, de Camille Haslin au piano, du Jazz-band, du Bel Canto Choir, de Steve Loesche et de l’ISZL Zug Campus Choir. De leur côté, tous les enfants présents ont été invités à participer aux activités ludiques du Dr Rêve de la Fondation Theodora. Et pour clore le concert, un grand lâcher de ballons a eu lieu, porteur d’espoir pour tous les enfants touchés par la maladie. Au total, la somme de 3 206 € (CHF 4 000) a été collectée pour soutenir les missions sociales d’ELA Suisse. Et un chèque de 475 € (CHF 592,70) supplémentaires a été remis par un groupe d’étudiants de l’ISZL, fruit de diverses ventes caritatives durant l’année. ELA EN EurOPE Le groupe Tafta composé, de gauche à droite, de Wally, Laurent, Marc, Luc et Damien au Brunch de l’espoir 2012 lll Rencontre avec le groupe pop-rock francophone Tafta, parrain d’ELA Avec une Victoire de la musique suisse romande en 2010, quatre albums et plus de 300 concerts dans des scènes prestigieuses (Paléo Festival de Nyon, Montreux Jazz Festival, NRJ Music Tour, Le Réservoir à Paris, Le Botanique à Bruxelles…) à leur actif, l’excellent groupe pop-rock suisse Tafta n’a plus rien à prouver. Ou presque. Il manquait un titre à leur palmarès : celui de parrain d’ELA qui fait la fierté des membres du groupe, à savoir Luc, à la basse, Laurent aux claviers et aux chœurs, Marc au chant et à la guitare, Wally à la guitare et Damien à la batterie. Ils racontent leur choix. Pourquoi avoir choisi de soutenir ELA ? C'est l'association qui nous a contactés et nous avons accepté de devenir parrains avec un immense plaisir ! Nous connaissions la cause soutenue notamment par Zinédine Zidane lors de matchs d'exhibition dans lesquels il donne le coup d’envoi accompagné d'un enfant affecté par la maladie. Avoir l'honneur de représenter le combat d’ELA va dans la continuité de notre démarche artistique et humaine. Et si notre modeste participation peut permettre de mieux faire connaître la cause et d’apporter un soutien à la recherche, alors ce n'est que du bonus ! lll ELA inaugure son nouveau site Internet Agenda, actualités, événements, opérations solidaires, boutique, Vous avez fait du chemin depuis la création du groupe en 2001. partenaires, sponsors, parrains… Vous saurez tout sur le combat Quel est votre plus beau souvenir ? d’ELA Suisse contre les leucodystrophies grâce à la mise en ligne Chaque concert, chaque voyage, chaque album et chaque épreuve de son tout nouveau site Internet www.ela-asso.ch ! surmontée au fil de l’eau sont des souvenirs inoubliables. Mais l'un des plus grands moments fut notre participation au NRJ Music Tour à l'Arena de Genève devant plus de 8 000 spectateurs. C’est là que nous avons rencontré les chanteurs Garou et Pascal Obispo. Ce fut une chance immense pour nous de les accompagner sur scène ! Et quel souvenir marquant gardez-vous en tant que parrain d’ELA ? Le Brunch de l'espoir à Moutier en 2012. À cette occasion, nous avons partagé des moments inoubliables avec des familles d’ELA et d'autres parrains de l'association. Et nous avons eu le plaisir d’être accompagnés par une chorale d'enfants des écoles de Moutier sur quelques-uns de nos titres. 31 MEDICO-sOCIAL “Sexualité et handicaps, entre rien et tout…” Cette réflexion constitue un complément à l’article qui avait été publié dans la revue ELA n°70 en juin 2010 abordant la question de la vie affective et sexuelle en lien avec les leucodystrophies dans le temps de l’enfance et l’adolescence. Le texte ci-dessous s’adresse cette foisci à la sexualité adulte. Il est un prolongement de la conférence (du même intitulé que le titre ci-dessus) pour laquelle j’ai été sollicitée par ELA le 7 avril dernier à Paris. lll En guise d’introduction Je remercie d’avance les lecteur-trice-s pour leurs regards nuancés sur mes propos, car il est impossible de détailler chaque expression et chaque besoin dans la vie affective et sexuelle. De plus, les leucodystrophies entraînent des dépendances des plus légères jusqu’aux plus lourdes. La sexualité ne va donc pas se décliner de la même manière si l’on vit en couple et que la maladie apparaît tardivement, que si cette dernière s’est imposée dès le plus jeune âge et a conditionné jusqu’à l’impossibilité de communiquer. Ce sont deux mondes ! D’entrée, je vous prie de m’excuser de développer ainsi un certain nombre de généralités. Elles doivent, à chaque fois, être pensées en fonction de la personne concernée : toute situation est singulière ! lll Corps sexué “Le corps malade ou handicapé est un corps le plus souvent réduit à des incapacités, que l’on assiste, porte, manipule, regarde ou touche souvent uniquement médicalement, mais avec lequel on ne communique pas vraiment, que l’on n’aime pas vraiment !” Le corps handicapé n’est pas le moyen d’expression que la personne vivant avec une leucodystrophie aurait désiré. Il semble même ne pas lui appartenir vraiment. La maladie invalidante réduit la personne à cette dernière et l’y enferme, allant fréquemment jusqu'à la “désexuer”, terme cher à M. Marcel Nuss (France) qui vit avec une maladie 32 génétique qui le contraint à l’immobilité totale. En effet, la maladie ou le handicap peut soit priver, soit exacerber le corps de ses sens. Ce corps sera alors coupé de sa libido ou envahi par cette dernière.“ (…) Comment imaginer le tandem identité et sexualité lorsque le “JE ne peux aller vers le TU, parce que je ne peux pas me relier à l’autre, parce que je ne peux pas bouger mon corps par moi-même, ou très difficilement, que mon énergie vitale est affaiblie, que mon sexe ne réagit pas comme il le devrait… mais qu’au cœur de mon âme je sais que je suis !” ? Souvent, nous, les personnes handicapées ou vivant avec une maladie invalidante sommes soumises à une fin de non-recevoir lorsque nous voulons un peu plus que de la simple amitié. Qui d’entre nous n’a jamais été confronté à la phrase assassine “Je t’assure, je t’aime bien mais je préfère que nous restions amis” ? La question existentielle qui me taraude est celle de mon identité : suis-je bien toujours un homme ou une femme ? Par exemple, suis-je aux yeux des autres… simplement V ou R, de surcroît atteint d’une myopathie et dépendant totalement d’une tierce personne, ou bien encore, suis-je aussi V ou R capable d’aimer et d’être aimé comme n’importe qui ? Moi, V ou R… avec mon handicap physique ou ma maladie invalidante pour qui initier un geste de séduction, une parole d’amour, un projet de vie à deux me sont matériellement difficiles, voire irréalisables sans appareillages techniques et aides humaines tierces (…)”. Suis-je aimable ? Puis-je aimer ? Vais-je être aimé-e en dépit de ma maladie ou de mon handicap ? Avec ma leucodystrophie puis-je désirer l’autre ? Qui pourrait me désirer avec ce corps en difficulté ? Puis-je revendiquer de découvrir et vivre le plaisir sexuel sans forcément la relation d’amour ? Nous le voyons, pour certaines personnes c’est le sens même de l’existence qui est touché. Et reconnaissons que la privation de l’échange amoureux et du plaisir intime en échange d’un corps soumis aux soins démultipliés… creuse la solitude. Nous connaissons les obstacles qui empêchent l’attrait du corps avec ses dysmorphies en lien avec la sexualité : les barrières culturelles, les représentations sociales négatives, les peurs (légitimes parce que la sexualité relève de la pudeur), les lieux encore si souvent inaccessibles, mais aussi les détails plus quotidiens comme les fuites urinaires, les odeurs, l’inconfort dû à certaines positions, mais encore la maladie invalidante qui épuise. lll Créativités Quelles transformations devrions-nous opérer afin que la personne handicapée ne se ressente ni “objectifiée”, ni inutilement “sexualisée” ? Explorons quelques créativités, d’ailleurs nullement exhaustives. Rappelons d’abord que s’interroger d’abord soi-même et se pencher sur nos interactions avec les autres (par rapport aux diverses facettes de la sexualité humaine) avant de juger, de réagir et d’agir envers la sexualité des personnes en situation de handicap… apparaît fondamental. Puis, revisitons nos valeurs personnelles : par exemple, qu’en amour on ne peut pas forcément tout attendre de la même personne. Il faudrait oser multiplier et répartir les diverses affections, les expériences sentimentales, voire les découvertes sensuelles. Cela signifie travailler l’attachement, l’exclusivité et la dépendance affective et psychologique. Avec de l’humour… ce cheminement devient un peu plus léger ! De même, questionnons les concepts de normalité en matière de couple, ayons un regard critique sur l’idéalisation de la vie des autres, acceptons une autre orientation sexuelle le cas échéant… Privilégions la sensorialité et la sensualité pour ne pas nous focaliser sur la seule relation sexuelle : une autre manière de “penser” (et bien sûr de “vivre”) la sexualité ! Si toute expression sensuelle et sexuelle s’avérait impossible, allons à la rencontre de touchers attentifs à nourrir le corps, composés des massages de bien-être qui apportent un apaisement certain, voire cautérisent la solitude, le manque, le possible désert affectif… Lorsque le désir sexuel est présent, il demande à pouvoir connaître son propre corps intime et celui de l’autre, leurs “géographiques sensuelles” et leurs ressources érotiques. Des explorations (masturbations, caresses, corps à corps) sont donc à vivre ! MEDICO-sOCIAL Parmi les différents soutiens techniques disponibles, des moyens médicamenteux et mécaniques et des gadgets sexuels sont à disposition. Ne négligeons pas les consultations sexologiques. Enfin, ouvrons-nous aux explorations d’autres approches jouissives qui ne se limitent pas au seul coït. Pourquoi ne pas déplacer la stimulation des zones érogènes primaires vers la stimulation d’autres zones érogènes afin de déclencher un para-orgasme ? Ce terme recouvre un transfert érogène qui peut déclencher des réactions orgastiques par la stimulation de zones qui ne sont pas directement génitales : mamelons, lèvres, bouche, peau du cou ou toute autre partie sensible du corps. Chez la femme, cette diffusion des zones érogènes semble vibrer plus aisément. Dans une relation de couple dont l’un des membres vit avec la leucodystrophie, cette approche pourrait être très heureuse. Une réponse concrète au manque de touchers sensuels et sexuels existe, du moins dans certains pays (Danemark, Allemagne, Autriche, Hollande, Suisse) : l’assistance sexuelle. Il s’agit d’une suppléance exceptionnelle, qui légitime un certain plaisir ou le plaisir en tant que tel… comme une composante fondamentale de l'humain, en dépit du handicap. Feu M. RenéPaul Lachal, directeur de recherches au CNRS (France), ayant vécu avec une tétraplégie, énonçait la misère sexuelle vécue par certaines personnes handicapées : “Tout moyen dans la sexualité, y compris humain, compense les effets de la déficience. J’ai récemment demandé à mon médecin s’il était d’accord, le moment venu, pour m’assommer de neuroleptiques. Afin de supprimer mon stress et tuer ma libido.” L’assistance sexuelle est une réponse extraordinaire à un cheminement qui sort justement de l’ordinaire ! Elle ne peut être que singulière et fruit d’une construction attentive très adaptée à la demande. Elle vient toujours après une longue réflexion et concertation, elle est de fait porteuse de créativité. Elle stimule un approfondissement de la situation en partenariat. L’interactivité de la prestation développe naturellement la communication. L’assistance sexuelle ne va pas suppléer tous les besoins, mais elle va réactiver des compétences intrinsèques, autoriser des innovations, renforcer la confiance fonctionnelle, confirmer l’identité de genre et l’orientation et enfin favoriser le développement de nouvelles attitudes. L’assistance sexuelle s'inscrit sobrement dans un éventail de prestations diverses, sans hiérarchie de valeur. Quant à la subtile sublimation, elle ne doit pas être écartée, mais elle ne doit pas non plus servir d’alibi aux “bien-pensants” ! Entre rien (qui n’est plus acceptable de nos jours) et tout (qui n’existe pour personne), une marge de possibles existe. Explorons cette dernière, sans banaliser, mais sans dramatiser non plus. Atténuons les obstacles qui handicapent secrètement l'intime des vies lorsque la maladie se fait invalidante. Catherine Agthe Diserens anime le forum “Prévention, soin et accompagnement” le 7 avril dernier 33 MEDICO-sOCIAL lll Et pour nousmêmes ? Pour être performant dans l’appréciation de la juste distance dans la proximité, l’éducateur, le soignant, le thérapeute… ne devrait pas faire l’économie d’un regard sur sa propre histoire affective et sexuelle, incluant son appartenance sexuelle, ses goûts et attirances. Les sexualités de tous les protagonistes entrent en jeu dans ces interactions quotidiennes. C’est être responsable que de se pencher sur l’impact des orientations et préférences des uns et des autres. Les découvertes faites dans le quotidien du foyer de vie, ou celui du travail, ou encore en séjour de vacances, peuvent remuer, déstabiliser et induire des remises en question importantes. C’est un bon risque à prendre ! Les objectifs d’un accompagnement éclairé entre tout et rien, entre pas assez et trop, la gestion des contradictions apparentes comme protéger et émanciper tout à la fois et, enfin, le temps consacré à réfléchir à son travail… relèvent d’un sacré défi, mais combien passionnant ! Reconnaître les droits de l’autre consiste, en quelque sorte, à abolir la distance de la différence. C’est l’inviter à prendre place à la même table existentielle que soi. L’aliénation s’estompe. “Ainsi, à travers l’infirmité, ce sont les sociétés qui se dévoilent, de façons inattendues, tant le particulier est souvent la meilleure entrée dans l’ensemble d’une culture” - Sticker HenriJacques Catherine Agthe Diserens Sexo-pédagogue spécialisée Formatrice pour adultes Ch. du Couchant 14 1260 NYON (SUISSE) [email protected] Présidente de l’association SEHP suisse (SExualité et Handicaps Pluriels) www.sehp.ch Contacts Service social 03 83 30 82 63 (du lundi au jeudi de 9h à 18h – vendredi de 9h à 17h) Cindy Oger, assistante sociale, responsable de l’accompagnement des familles : [email protected] ou Marion Blaise, assistante sociale : [email protected] Permanences de la psychologue : contactez Marie-Claude Blondeau au 01 45 79 44 76 (mercredi de 8h30 à 13h – vendredi de 8h30 à 12h) lll Un ouvrage à lire absolument ! lll L'équation amour et sexualité est-elle toujours parfaite (les élans du cœur et du corps) ? Comment composer lorsque la déficience intellectuelle égare les conduites ? Quelle aide possible lorsque les sentiments sont emprisonnés ? Le plaisir peut-il se nicher dans un corps entravé ? Comment vivre l'amour quand le sexe est confisqué ? Autant de questions abordées par Catherine Agthe Diserens, pionnière également dans le domaine de l’assistance sexuelle, tout au long de son ouvrage “Sexualité et handicaps, entre tout et rien…”. À travers des réflexions, des portraits, des témoignages et des exemples tirés de la pratique, elle y évoque son expérience et ses convictions pour davantage de créativités en vue de réponses concrètes et diversifiées. Afin que ce droit fondamental à la vie affective, intime et sexuelle – qui appartient à toutes et à tous, que l’on vive avec un handicap ou non – soit respecté ! “Sexualité et handicaps, entre tout et rien…”, Catherine Agthe Diserens, Editions Saint-Augustin, Suisse, 2013, 13 €. Inspiré du titre de l’ouvrage (destiné au grand public) “Sexualité et Handicaps. Entre tout et rien…” de Catherine Agthe Diserens, Editions Saint-Augustin, Saint-Maurice, Suisse, 2013 Vincent Fries, psychologue, concerné par la myopathie (Belgique) Extrait tiré du texte “Les oubliés de l'amour, sexualité, identité, handicap physique”, Vincent Fries (Belgique) et Françoise Vatré (Suisse), 2005 Catherine Agthe Diserens, Françoise Vatré, “Assistance sexuelle et Handicaps. Au désir des corps, réponses sensuelles et sexuelles avec créativités” (2e édition revisitée et augmentée), Editions La Chronique sociale, Lyon, 2006 Mathieu Mathilde, “La sexualité des handicapés sort difficilement de la clandestinité”, Le Monde, octobre 2002 34 DéCès lll Emma Bernardino Emma Bernardino s’est éteinte le 9 mars 2013 des suites d’une leucodystrophie de type syndrome Cach/VWM. Elle allait avoir 6 ans et était originaire des Yvelines (78). Toute sa famille lui adresse ces messages. À notre petite princesse, Les jours passent et nous pensons à toi Tu es loin de nous et nous te sentons près de nous Les nuits s’écoulent longues et mornes Et à notre réveil tu n’es plus là lll François Chidaine Une leucodystrophie de forme AMN a emporté François Chidaine le 26 février 2013. Il allait avoir 46 ans et résidait dans le Gard (30). Sa femme nous adresse cet hommage. François venait d'avoir 46 ans et nous allions célébrer quinze années de mariage. Mais il m'a laissé deux magnifiques garçons, un héritage précieux, avant de partir rejoindre son père Céleste, le 26 février dernier. Nous pensons chaque seconde à toi Nous voyons tes yeux rieurs Nous entendons ton rire Nous pleurons en silence car tu nous manques Et qu’on ne peut plus te serrer dans nos bras Il avait beaucoup de qualités et… des défauts. Comme je l'ai déjà dit à Marie-Claude Blondeau, c'est pour cela que je l'aimais. Mais un jour, nous serons là Et toi à côté de nous Un jour ensemble on rira On courra et dansera dans un jardin en fleurs Un jour ta voix nous dira “je vous aime” Alors nous rêverons que tu nous prennes la main Et qu’ensemble nous allions vers la vie Il n'a jamais fait cas de sa vie et, en dépit de cette maladie apparue dès le début de notre mariage, mais qui avait déjà marqué insidieusement son parcours, c'est lui qui donnait l'impulsion à la famille. Il était vaillant, toujours prêt à continuer, à recommencer, à aller plus loin. Il ne regardait pas son état, ne se plaignait pas, supportait, endurait. C'était un battant. Nous aimions ton visage de sourire et d’amour Il échappe à nos yeux et à nos mains ! Pour s’inscrire, invisible mais présent, dans notre cœur Nous continuerons à aimer et à contempler la beauté lumineuse de ton doux visage Nous t’aimons et t’aimerons infiniment, éternellement Saudades, Saudades Maman et papa Il aimait tellement aller vers les autres pour les encourager, les aider, que beaucoup ont été surpris de sa disparition, ne sachant pas à quel point son affection était grave. Tous ceux qui ont su l'écouter en ont gardé une trace pour leur vie. Ma petite princesse, Chaque jour, tu étais ma lumière, mon rayon de soleil Pour moi, tu étais une étoile qui brillait et éclairait mon cœur Tu étais pour moi unique et personne ne pourra te remplacer Si tu savais à quel point tu me manques Emma, j’aimerais tant revoir la beauté de ton visage, ton sourire si joyeux Nous avons été si complices par le regard, le rire Tu avais beaucoup de fous rires parce que tu aimais quand mon corps se mettait en mouvement, quand je te montrais mes pitreries, comme tu riais ! Je t’aimais, tu m’aimais et comme on s’aimait ! Je t’aime plus que tout au monde, petite sœur chérie, et je t’aimerai à l’infini “Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont des guides Pour d’autres, elles ne sont que de petites lumières Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a Quand tu regarderas le ciel, la nuit Puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles Alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire.” Le Petite Prince, Antoine de Saint-Exupéry Ta sœur Clarisse Heureusement, les garçons ne cessent de parler de lui. Il a passé des heures, des journées à s'occuper d'eux pour que je puisse travailler. Je sais au moins qu'ils auront connu l'amour d'un père et ils se souviennent du bonhomme de neige construit ensemble à Guebwiller, des courses et des glissades dans les dunes du Grau-duRoi, des cabanes aménagées au milieu des arbres de Saint-Dionisy, des balades à vélo sur la voie verte et des câlins dans ses bras forts. Pour finir et après avoir supporté pendant plus de onze années indifférence et mépris de la part de proches et du milieu médical, il a eu le privilège de passer les trois derniers mois de sa vie ici-bas à l'Unité de soins palliatifs de Nîmes, où tout le personnel a été admirable (le mot est faible). Il a enfin été considéré, écouté, choyé même et finalement traité comme il le devait. Et tous l'ont pleuré. Personne sur terre ne m'a aimée comme lui, ne m'a comprise comme lui. Nous avons partagé tant de moments de joies et de peines, tant de rires et tant de pleurs. Il était ma moitié et il me manque énormément. Mon Dieu, Toi qui m'entends, qui as toujours été près de nous, en qui je trouve ma force, aide-moi, aide-nous à continuer… différemment, car Tu n'abandonnes pas ceux qui Te cherchent. Sophie Chidaine, sa femme 35 zOOM sur… Actrice pétillante et sensible, Léa François est capable d’interpréter tous les rôles à la télévision comme au théâtre. Le personnage de Barbara, une jeune fille rebelle qu’elle campe avec brio dans la série télévisée “Plus belle la vie” diffusée sur France 3, est celui qui l’a révélée au grand public. Mais son rôle le plus emblématique est assurément celui de marraine d’ELA. Car lorsqu’il s’agit de défendre les causes qui lui tiennent à cœur, au premier rang desquelles la lutte contre les leucodystrophies, la belle ne joue plus la comédie. Rencontre. Racontez-nous votre premier contact avec ELA ? Il y a maintenant quatre ans, Marwan Berreni et Dounia Coesens, tous deux comédiens dans la série “Plus belle la vie”, m’ont invitée à participer à un événement organisé au profit d’ELA. Passer du temps avec l’équipe de l’association m’a fait prendre conscience du bouleversement qu’occasionne une telle maladie dans la vie Zoom sur Léa François 36 zOOM sur… qu’un devoir ! Si la notoriété de “Plus belle la vie” peut permettre aux téléspectateurs qui nous suivent d’entendre parler du combat d’ELA, alors j’en suis heureuse. Car c’est très facile pour nous de glisser une petite phrase sur l’association à nos fans ou aux journalistes en interview. Et on ne sait jamais : le fait même de parler de la maladie peut permettre de générer des dons et, donc, de faire avancer la recherche sur les leucodystrophies. Le moindre euro est précieux ! quotidienne. On m’a très bien expliqué les choses. J’ai eu l’impression d’être accueillie dans une grande famille ! Vous rencontrez régulièrement les familles d’ELA. Quel moment particulier vous a le plus marqué aux côtés de l’association ? Lors d’un week-end caritatif à l’Alpe d’Huez en faveur d’ELA, j’ai fait la connaissance de Joseph, un bébé atteint d’une leucodystrophie, et de ses parents. Ils ont pris le temps de m’expliquer la façon dont ils ont vécu l’annonce du diagnostic, mais aussi comment se déroule leur quotidien. J’ai eu l’opportunité de leur poser plein de questions sans tabou. C’était ma première rencontre avec une famille d’ELA et je l’ai trouvée extraordinaire ! Que vous inspire le combat contre la maladie que mènent les familles au quotidien ? Je trouve qu’elles se battent comme de véritables guerriers ! Elles m’inspirent profondément. Etre à leur contact me permet de relativiser mes petits soucis. Alors la moindre des choses que je puisse faire en retour, c’est de leur donner un peu de mon temps. Et je vous assure que ce n’est vraiment pas grandchose comparativement au travail réalisé par l’association et tous les bénévoles ! hautement symbolique pour transmettre des valeurs de solidarité. C’est l’endroit idéal pour apprendre ce qu’est la différence, la maladie et le handicap. Ils peuvent ainsi se rendre compte de la chance qu’ils ont d’être en bonne santé. À plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de lire la dictée ELA devant des élèves. Et j’ai été agréablement surprise par les échanges que j’ai pu avoir avec eux. J’ai constaté qu’ils n’hésitent pas à poser des questions et s’intéressent vraiment à la cause pour laquelle ils se mobilisent. J’ai le sentiment qu’ils arrivent parfaitement à cerner les tenants et les aboutissants de la maladie et les objectifs de l’association. Et, en général, les enseignants font un beau travail de sensibilisation. Dans la grande famille de “Plus belle la vie”, vous êtes nombreux à soutenir ELA. Vous faites même partie des comédiens qui revendiquent spontanément leur engagement auprès de l’association dès qu’ils le peuvent. Vous sentez-vous investie d’une mission de sensibilisation auprès de vos fans et des médias ? En tant que marraine d’ELA, je prends mon rôle très à cœur. C’est un plaisir plus Avez-vous conscience du bonheur que vous procurez aux familles lorsque vous offrez un peu de votre temps et de votre bonne humeur ? Quand je vois un grand sourire se dessiner sur le visage d’un enfant qui me reconnaît, je me dis que ma modeste participation lui aura peut-être donné une petite bouffée d’oxygène supplémentaire. Je crois que les familles sont contentes de voir qu’on ne les oublie pas. Lorsqu’on les retrouve chaque année sur des événements caritatifs ou lors de l’Assemblée Générale, il me semble qu’elles apprécient qu’on prenne de leurs nouvelles, qu’on s’intéresse aux progrès de la recherche et qu’on participe à la collecte de dons. Le plus important, selon moi, c’est de passer leur faire un petit coucou pour leur dire qu’on est là et qu’on ne les lâche pas. Pour finir, un mot sur votre actualité ? À la télévision, je continue les tournages de “Plus belle la vie” à Marseille tout au long de l’année. Cela me prend beaucoup de temps, mais j’essaie autant que possible de me rendre disponible pour ELA. Au théâtre, je viens de terminer une tournée avec la pièce “Le club des célibataires” de Françoise Royes aux côtés de Franck Borde et de Willy Liechty, également parrains d’ELA. Et j’ai des pistes pour retourner sur les planches prochainement. Affaire à suivre… Vous en avez été témoin, la plus grosse mobilisation en faveur d’ELA, par le biais de l’opération “Mets tes baskets et bats la maladie”, se passe dans les écoles. Quel effet cela vous fait-il de voir autant de jeunes s’investir pour la bonne cause ? C’est touchant de voir autant d’enfants se mobiliser. D’autant plus qu’ils le font de manière spontanée ! L’école est un lieu 37 BLOC-NOTEs Photo du trimestre Duval al de François lll L’artl. Cetrib s sont pourtant les trois mot les plus t paraître paradoxa e leucodystrophie, Douces, colorées et violentes. Cela peu œuvres de François Duval, atteint d’un des age dég se qui e forc la lifier qua r s expriment avec pou toile ants Ces parl présentés en patchwork sur la photo. uis 18 ans, cet Dep dont certains morceaux choisis sont itif. prim et l ratif, notamment l’art triba figu l’art r pou iste le Pas-de-Calais peint à l’art de ion pass la justesse aux Beaux-Arts de Saint-Omer dans et is Cala de rre t-Pie Sain ge collè au régional L’Indépendant que “la ancien enseignant en arts plastiques odystrophie, il raconte dans le journal leuc une par 1997 en rapé Ratt èle. se révéler aussi bien dans la peinture l’acrylique sans aucun mod (ses) bras (…)”. L’occasion pour lui de pas ! nt eme reus heu mais es, jamb ) i la sculpture sur bois. L’espoir est là maladie a attaqué (ses que dans la poésie, le dessin, mais auss lll L’application ELA est disponible ! Faire un don sécurisé pour ELA ou suivre l’actualité de l’association n’importe où depuis votre smartphone ou votre tablette tactile ? C’est désormais possible grâce à l’application développée gracieusement par l’agence Touticom. Disponible depuis les systèmes d’exploitation IOS (Apple) et Android, cette application solidaire permet de faire un point complet sur les principales missions de l’association, mais aussi sur les différents moyens d’actions mis en œuvre pour sensibiliser le grand public et collecter des dons. De quoi venir en aide aux familles concernées par les leucodystrophies et faire avancer la recherche scientifique. Quant aux nombreux parrains qui soutiennent le combat de l’association, dont le plus emblématique est Zinédine Zidane, une rubrique leur est entièrement dédiée. À télécharger d’urgence ! Téléchargez l’application gratuitement depuis votre smartphone ou votre tablette sur l’AppStore ou PlayStore. l Juillet • 05 : Réunion des antennes ELA au Luxembourg • 18 : Tour d’Europe à pied au profit d’ELA l AOut • 21 : Courses d’Anes à Trouville-sur-Mer (14) • 23 : Week-end des familles ELA à Center Parcs à Chaumont-sur-Tharonne (41) l septembre • 12 : Tournoi de golf féminin The Evian Championship à Evian-les-Bains (74) • 14 : Journée de soutien à Haironville (55) • 28 : Conseil d’Administration d’ELA à Laxou (54) • 29 : Compétition de golf pour ELA à Guerville (78) • 29 : Course Paris-Versailles pour les salariés de Lidl à Paris (75) nda 38