Paroles d`Experts n°76 - Ordre des Experts

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Paroles d`Experts n°76 - Ordre des Experts

PE 76 ok.qxp_Mise en page 1 21/06/2016 14:18 Page1
PAROLES
D EXPERTS
N° 76
LE MAGAZINE DES EXPERTS-COMPTABLES DE RHÔNE-ALPES
À LA UNE DE L’ACTU
Laurent Fiard,
président du Medef
Lyon-Rhône
PORTRAIT
Bernard Plasencia,
président du Groupe
DBP Mayet
COMMENT
BIEN PRÉPARER
SON RECRUTEMENT
Emmanuelle Duez,
fondatrice de WoMen’Up
2e TRIMESTRE 2016
SOMMAIRE
p. 16 À LA UNE
@ Xavier Chabert
© OC
> L’interview de Laurent Fiard,
Président du Medef Lyon-Rhône
L’ACTU DE LA PROFESSION
ÉDITO
PAR JACQUES MAUREAU
M
algré une météo peu clémente, l’été est bel et bien arrivé. Cette
nouvelle saison représente traditionnellement, pour nous
experts-comptables, une trêve… Après une période fiscale toujours aussi intense et le bouclage de nos commissariats aux comptes, il
est temps d’avoir une réflexion stratégique : entretiens annuels, plans de
formation, choix d’investissements… le deuxième semestre est une
période primordiale pour l’évolution de nos cabinets.
Ce numéro de Paroles d’Experts est là une nouvelle fois pour vous ouvrir
des voies de réflexion et vous accompagner dans vos choix, notamment
en matière de gestion des ressources humaines et de recrutement.
Parallèlement, les équipes du Conseil Régional de l’Ordre, élus et salariés,
vous ont préparé un sommaire riche dont vous trouverez le détail dans
les pages qui suivent, avec comme objectif de vous donner les moyens
d’aborder de nouvelles missions.
Vous trouverez également dans ce numéro des interviews de personnalités
qui, en acceptant d’être présents dans notre « Paroles d'Experts », reconnaissent ainsi le rôle grandissant de la profession d’expert-comptable
dans la société civile locale.
Vous noterez tout particulièrement la journée des Rencontres de l’Ordre
qui se déroulera le lundi 11 juillet et se terminera par l’Assemblée Générale
de notre Conseil Régional de l’Ordre. Il est important que chacun d’entre
nous, par sa présence à cet événement, manifeste son intérêt et son
engagement pour la profession. Les élus comptent sur vous le 11 juillet
dans un lieu exceptionnel, le Parc OL, qu’il vous sera possible de découvrir
en visites privées.
À côté de l’organisation de manifestations ambitieuses, le Conseil Régional
de l’Ordre est aussi mobilisé autour du grand chantier de la régionalisation.
En effet, au même titre que les grands services de l’État, la profession est,
elle aussi, impactée par la réforme territoriale et les élus du Conseil
Régional Rhône-Alpes doivent d’ores et déjà se pencher sur les modalités
d’un rapprochement avec le Conseil Régional de l’Ordre des ExpertsComptables d’Auvergne.
À compter du 1er janvier 2019, il ne subsistera plus qu’un Conseil Régional
de l’Ordre, regroupant ainsi les membres inscrits au Tableau de l’Auvergne
et de Rhône-Alpes. Certes incontournable, cette réforme territoriale est
aussi un challenge pour notre profession. La fusion des régions doit s’effectuer au profit de chacun de ses membres. Ainsi, dès aujourd'hui, mais
également tout au long de la prochaine mandature, il conviendra de
mettre en place une organisation optimisée pour chacun d’entre nous,
en conjuguant particularismes locaux et organisations déjà existantes.
Je vous souhaite à tous un excellent été et pour ceux qui en prennent,
de reposantes vacances.
2e T R I M E ST R E 2016
p. 4 > Le Baromètre Statexpert du 1er trimestre 2016.
p. 6 > Prestation de serment des nouveaux experts-comptables
p. 7 > Condamnations et Tableau de l’Ordre.
p. 8 > Présentation du Congrès Régional des 8 et 9 novembre.
p. 10 > Compte-rendu de la campagne Allo Impôts 2016.
L’ACCÈS A LA PROFESSION
p. 12 > Conférence Advanced’Expert et Soirée de la Nuit qui compte.
EN DÉBAT
p. 14 > Faut-il spécialiser nos collaborateurs ?
EN DÉPARTEMENTS
p. 18 > L’ADECS conforte les actions de l’Ordre en Savoie.
p. 19 > L’actualité en départements.
DOSSIER
p. 20 > Le recrutement : un enjeu pour la profession
LES BONNES PRATIQUES
p. 26 > Les conditions d’utilisation du titre « expert-comptable ».
p. 27 > Être un professionnel du chiffre : une circonstance aggravante pour
les juridictions.
p. 28 > La formation LAB Rhône-Alpes - les chiffres au 1er juin 2016.
p. 29 > Impôt sur le revenu : quid du prélèvement à la source ?
PORTRAIT
p. 30 > Bernard Plasencia, gérant du groupe DBP Mayet.
EN RÉGION
p. 32 > L’interview de Jean-Michel Aulas, Président de Cegid et de l’OL.
p. 33 > Alain Audouard, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat
du Rhône.
p. 34 > L’AFECA veut rassembler les femmes experts-comptables.
Lyon Place financière et tertiaire bientôt trentenaire.
C’EST MA PASSION
p. 34 > Olivier Romeuf, coureur de trails et ultra-trails.
PLAISIRS ET DÉCOUVERTES
p. 36 > Test auto. Opel Adam Rocks S : une petite qui a vraiment du style !
p. 37 > Les 5 rendez-vous de l’été au Musée des Confluences.
p. 38 > Restaurant l’Embarcadère à Jassans-Riottier.
EN COUVERTURE :
COMMENT
BIEN PRÉPARER
SON RECRUTEMENT.
Édité par le Conseil Régional de l’Ordre
des Experts-Comptables Rhône-Alpes.
51 rue Montgolfier, 69451 Lyon cedex 06.
Tél.: 0472 60 26 26. Fax: 0478 62 23 35.
Directeur de la publication: Jacques Maureau.
Directrice de la rédaction: Odile Dubreuil.
Maquette et édition déléguée: Rosebud SARL.
10 rue des Marronniers - CS 40215 - 69287 Lyon Cedex 02.
Tél.: 0825 12 57 25. Fax: 0472 44 92 04.
Photos de Une : Marie-Amélie Journel et Bruno Crozat
Toutes les photos de ce numéro sont « Droits réservés »
Rédacteurs journalistes: Jacques Donnay, Bruno Crozat,
Valérie Maître-Latour, Vincent Lonchampt, François Sapy.
Relecture: Sylvie Mosser.
Numéro ISSN: 2266-2669.
Publicité: EC Rhône-Alpes. 0472 60 26 26.
Impression: Chirat (Saint-Just-la-Pendue).
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 76
3
BAROMÈTRE STATEXPERT RHÔNE-ALPES
Des indicateurs en progression
mais toujours des points de vigilance
«P
OUR LA PREMIÈRE
depuis la
création du
baromètre Statextepert, tous les
indicateurs sont en progression,
que ce soit le niveau d’activité, le
niveau d’emploi et le niveau
d’investissement. Ces résultats
sont donc satisfaisants, en
particulier la reprise des
investissements (+ 4,5 %) qui
démontre que les chefs
d’entreprise retrouvent de
l’optimisme et se projettent dans
l’avenir. Et, objectivement, les
indicateurs sont meilleurs
qu’attendus au regard des retours
des chefs d’entreprise au
quotidien. Mais, si le baromètre
est globalement positif, il reste
des points de vigilance,
notamment concernant les TPE
dont la progression de l’emploi
(+ 0,8 %) est moins forte qu’au
sein des PME (+ 2,5 %). Il faut
aussi noter que le premier
trimestre 2016 était calme au
niveau social. Il faudra donc
attendre le prochain baromètre
Statexpert pour voir si le
mouvement anti-loi El Khomri a
une incidence sur l’activité des
entreprises », analyse Jacques
Maureau, président de l’Ordre des
Experts-Comptables
Rhône-Alpes.
4
FOIS
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 7 6
2e T RI M E ST RE 2 0 1 6
PROCHAINES
RENCONTRES
DE L’ORDRE
DES
EXPERTSCOMPTABLES
RHÔNE-ALPES
P
ROGRAMMÉES LE
11 JUILLET
PROCHAIN dans l’enceinte du Parc OL, à
Décines, les Rencontres
proposeront un programme d’une richesse
exceptionnelle. Dans le
contenu des réunions,
tout d’abord, avec
notamment un atelier
commun aux contrôleurs
qualité, contrôleurs
adjoints de stage, présidents d’associations
locales et nouveaux professionnels inscrits sur le
thème : « Comment réussir le changement technologique, humain, organisationnel, législatif et
commercial ? ». Animé
par Raphaël Balaÿ,
consultant expert en
conduite de changement,
cette conférence proposera quelques bonnes
pratiques pour le mettre
en œuvre.
L’Assemblée générale, qui
débutera à 17h, sera à
l’avenant avec l’intervention très attendue de
Philippe Arraou, président
du Conseil Supérieur.
Avant que le traditionnel
cocktail, réunissant
autour de la profession
les partenaires et les personnalités de la région,
vienne clore cette journée d’échanges, de partage d’expériences et de
connaissances.
LUNDI
PARTENARIAT
L’ORDRE RHÔNE-ALPES,
DE NOUVEAU PARTENAIRE
DES TROPHÉES DE L’ARTISANAT
P
ARTENAIRE DEPUIS L’ANNÉE DERNIÈRE des Trophées de l’arti-
sanat, organisés par le
groupe Progrès et l’UPA RhôneAlpes, Jacques Maureau, Président
de l’Ordre des Experts-Comptables
Rhône-Alpes, a remis cette année
le Trophée du coup de cœur du jury
2016 à Noël-Emeline Claudel
(Confitures et Biscuits de NoëlleEmeline), en rappelant que l’ex-
du Jury pour la meilleure reprise
d’activité.
pert-comptable était aux côtés
des artisans pour les accompagner
dans tous leurs projets. Ces
Trophées visent à mettre en valeur
l’artisanat en Rhône-Alpes au travers des parcours et des créations
récentes. Différents prix ont été
décernés : Trophées du bâtiment ;
Trophées des services et de la production ; Trophées des métiers de
bouche et Trophée Coup de cœur
RETROUVEZ
L’AGENDA
DE L’ORDRE
ET L’ACTUALITÉ
DES CLUBS
EN SCANNANT
CES QR CODES
© Le Progrès Philippe Just
RENCONTRES
Jacques Maureau et Noël-Emeline Claudel
FINANC’& VOUS
Suite au succès de l’édition 2015,
l’Ordre des Experts-Comptables
Rhône-Alpes s’est de nouveau
engagé aux côtés de la CGPME
pour apporter aux dirigeants l’expertise de la profession en matière
de financement, lors de la journée
Financ’& Vous. Dans ce cadre,
deux interventions de l’Ordre ont
été programmées : un atelier sur
l’optimisation de la relation avec
les partenaires financiers coanimé
par Olivier Mazeran, vice-président, et une micro-conférence sur
le dispositif de suramortissement
fiscal des investissements productifs. Parallèlement, des consultations sur le financement ont
été proposées, tout au long de la
journée.
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 7 6
5
NOUVELLE
IDENTITÉ NUMÉRIQUE
Refonte du
site Internet
du Conseil
régional de
l’Ordre
PRESTATION DE SERMENT
88 nouveaux experts-comptables
en Rhône-Alpes
P
MICHEL DELPUECH, la promotion 2013-2014 des nouveaux
experts-comptables rhônalpins a prêté serment, mercredi 18 mai 2016, dans les salons de la
préfecture du Rhône. En présence de Pierre Grafmeyer, vice-président du Conseil Supérieur de
l’Ordre des Experts-Comptables, et de Jacques Maureau, président du Conseil de l’Ordre Rhône-Alpes,
les 38 femmes et 50 hommes composant cette nouvelle promotion ont fait officiellement leur entrée
dans la profession. Répartis dans les 8 départements de Rhône-Alpes, ils viennent renforcer la profession,
qui compte désormais 2 091 experts-comptables sur l’ensemble du territoire régional.
ARRAINÉE PAR LE PRÉFET DE RÉGION
Dans la foulée du Conseil
Supérieur, qui a entièrement
refondu son site web il y a
deux ans, le Conseil Régional
a décidé de s’engager sur la
même voie.
P
et le site
Internet du Conseil Régional de
l’Ordre dévoilera son nouveau graphisme et ses nouvelles fonctionnalités.
Désireux de jouer la carte de la cohérence
et de l’harmonisation avec le nouveau site
du Conseil Supérieur, les élus régionaux ont
ouvert la porte à une petite révolution.
Car le nouveau site ne se contente pas d’un
simple lifting: les changements seront perceptibles en profondeur. Responsive, pour
faciliter le parcours des visiteurs quel que
soit le support utilisé (ordinateur, tablette,
smartphone), il proposera notamment deux
accès clairement distincts. Le premier, dédié
au grand public, aux chefs d’entreprises et
aux étudiants, reprendra la logique informative du site actuel. Le second, en
revanche, ne sera accessible qu’aux expertscomptables et aux stagiaires via leur compte
expertpass. Outre le respect des questions
de confidentialité, cette option permettra
aussi de présenter et de traiter un même
sujet sous deux angles différents. « Tous les
visiteurs n’ont pas le même niveau d’expertise, ni besoin des mêmes informations »,
précise le Conseil Régional de l’Ordre.
Ce nouveau site sera lancé courant juillet.
Dans la foulée, la newsletter mensuelle destinée aux membres et aux partenaires de
l’Ordre sera également revisitée à partir du
mois de septembre. Enfin, des liens plus
directs seront établis vers les réseaux
sociaux : Facebook, Twitter, Youtube et
Linkedin.
6
© Jean-Luc Mège
LUS QUE QUELQUES JOURS,
Prestation de serment des nouveaux experts-comptables rhônalpins
SUR LE TERRAIN
LES RENCONTRES DU PRÉSIDENT
Vendredi 8 avril : Matinée sur la croissance
pour les entrepreneurs dans les quartiers au Crédit
Agricole Centre Est à Lyon.
Mercredi 25 mai : Dîner de la Chambre départementale des huissiers de justice à Lyon.
Lundi 30 mai: Soirée de lancement du catalogue
Lundi 11 avril: Signature d’une convention avec du CREF au Radiant Bellevue.
la Maison de l’Économie Développement (MED
74) à Annemasse.
Lundi 6 juin: Assemblée Générale du Cédage au
musée des confluences.
Jeudi 21 avril : Intervention à l’IGS avec Joseph
Tricoli, contrôleur principal du stage.
Jeudi 9 juin : Les Trophées de l’artisanat, remise
du prix coup de cœur du jury.
Lundi 25 avril : Prestation de serment de la Mercredi 15 juin : Intervention lors de la pléCRCC de Chambéry.
nière d’ouverture du Salon des entrepreneurs à
Mercredi 25 mai : Rendez-vous avec Philippe Lyon.
Masson, président de la commission formation
professionnelle, François Lantin, co-directeur du
CLEA et Pierre Poizat - incubateur Lyon 3.
Mercredi 15 juin: Soirée Acteurs de l’économie
- 10e prix de l’esprit d’entreprendre.
CONDAMNATIONS-RÉPRESSION DE L’EXERCICE ILLÉGAL
n Le Tribunal Correctionnel de Grenoble a rendu un jugement en
n Le Tribunal de Grande Instance de Grenoble a, en date du
deux temps. Le 15 septembre 2015, il a déclaré Monsieur B. coupable
des faits qui lui étaient reprochés et condamné ce dernier au paiement
de la somme de 5 000 € à titre de dommages et intérêts et 800 € sur
le fondement de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale. En outre,
par jugement du 15 mars 2016, ce même Tribunal a également
condamné Monsieur B. à une amende de 3 000 €.
3 février 2016, pris acte d’une part, de l’engagement de la société M.
et Monsieur M. de cesser toutes activités relevant de l’Ordonnance
du 19 septembre 1945 et d’autre part, du remboursement par ceuxci de l’ensemble des frais engagés par le Conseil Régional de l’Ordre
des Experts-Comptables Rhône-Alpes dans le cadre de ses mesures
d’instruction.
n Le Tribunal Correctionnel de Lyon a, en date du 14 janvier 2016,
n Le Tribunal Correctionnel de Privas a, en date du 10 mars 2016,
déclaré la société S.T.B. et Madame Erol à titre personnel, coupables du
délit d’exercice illégal de la profession d’expert-comptable, pour les faits
postérieurs au 21 avril 2012. En répression, la société S.T.B. a été condamnée au paiement de la somme de 5000 € à titre d’amende et Madame
Erol à deux mois d’emprisonnement avec sursis. Enfin, la société S.T.B.
et Madame Erol ont été condamnées conjointement et solidairement
à payer au Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, la
somme de 5000 € à titre de dommages et intérêts et 1500 € sur le
fondement de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale.
reconnu la Société BS Entreprise et Madame Rousseau coupables du délit
d’exercice illégal de la profession d’expert-comptable et a prononcé la
fermeture de ladite structure à titre de sanction. En outre, Madame
Rousseau a été condamnée à une amende de 15000 € et a été interdite
d’exercer une profession commerciale ou industrielle, de diriger, d’administrer, gérer ou contrôler une société pendant 5 ans. Enfin, les prévenues
ont été condamnées solidairement à payer au Conseil Supérieur de l’Ordre
des Experts-Comptables, la somme de 5000 € à titre de dommages et
intérêts et 1000 € au titre de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale.
Tableau du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes SESSION DU 24 MAI 2016
INSCRIPTIONS
Experts-comptables indépendants
Anne-Claire CAYLA - Eybens (38)
Sophie CHAPUIS - Villeurbanne (69)
Julien LINARES - Lyon (69)
Trung Son NGUYEN - Lyon (69)
Julien PANAFIEU - Lyon (69)
Antoine ZERBO - Lyon (69)
HOLDING JB - Lyon (69)
INNOVEX - Grenoble (38)
JÉRÔME GARRIGUES CONSEIL - Epagny (74)
JPR - Saint-Péray (07)
KALICO - Mably (42)
LIN AUDIT ET CONSEIL - Lyon (69)
LYON CITY EXPERTISE - Lyon (69)
NH EXPERTISE ET CONSEILS - Lyon (69)
PT FRANCE - Lyon (69)
RD CONSULTANTS - Valence (26)
ZCONSEILS - Lyon (69)
Experts-comptables salariés
SUSPENSIONS A LEUR DEMANDE
Experts-comptables
Charlie BEBOUA - Meylan (38)
Nathalie LECHENARD - Lyon(69)
Jean-Michel RIVERA - Lyon(69)
Sociétés
Bureaux secondaires de sociétés
CONFLUENCES - Lyon (69)
CROSS AGILISTER - Lyon (69)
Réinscription
Alexandre ALIX - Saint-Laurent-de-Chamousset (69)
Dimitri GARCIA - Rillieux la Pape (69)
Frédéric JAY - Lyon (69)
Thierry PAULET - Saint-Étienne (42)
Nicolas PERTHUIS - Meylan (38)
Matthieu VERNET - Valence (26)
Lornah VYDELINGUM - Sciez (74)
RADIATIONS A LEUR DEMANDE
LOLODORF - Sorbiers (42)
Société de participation d’expertise comptable
SAREG HOLDING - Morzine (74)
Bureaux secondaires de sociétés
Arrivées région
Bertrand BIENIEK - Lyon (69)
Jocelyn LAURET - Lyon (69)
Philippe TRUFFIER - Amancy (74)
Sociétés d’expertise comptable
ACL CONSULTING - Eybens (38)
AKTAES - Oullins (69)
ARG GRAND BORNAND COMPTABILITÉ ET
CONSEILS - Le Grand Bornand (74)
AVISIO COMPTA - Limas (69)
CABINET SCE - Villeurbanne (69)
CEGEXCO OUEST 2 - Craponne (69)
DESAIGON CONSULTING - Lyon (69)
ELLEMVER - Poisy (74)
EMEREX CONSEIL - La Fouillouse (42)
FIDUCIAIRE DRÔMOISE - Montélimar (26)
FINANCIERE ROMUALD COLAS - Saint-Didier-auMont-d’Or (69)
GEFIREX RHONE-ALPES 2 - Davézieux (07)
GT EXPERTISE & CONSEILS - Pierrelatte(26)
HM AUDIT EXPERTISE - Lyon (69)
ABG & ASSOCIÉS - Doussard (74)
AHA EXPERTISES ET CONSEILS - Charlieu (42)
ANC2 - Sarras (07)
ANC2 - Tournon (07)
ANC2 - Le Cheylard (07)
ANC2 - Lamastre (07)
EXENCO - Lyon (69)
FED- FIDUCIAIRE D’EXPERTISE ET DE DEVELOPPEMENT - Charbonnières (69)
HMB - Pont d’Ain (01)
JANVIER ET ASSOCIÉS - Lyon (69)
Bureaux secondaires d’A.G.C
AGC DU RHÔNE ABC - Taluyers (69)
AGC HAUTE-SAVOIE - Cluses (74)
Bureaux secondaires personnes physiques
Maldoror DAVIER - Charbonnières (69)
Frédéric JANVIER - Lyon (69)
Simon PAOLI - Lyon (69)
Cédric PENCOLE - Le Grand Bornand (74)
NOVEXALP - Viviers-du-Lac (73)
SARL ANNICK BIDEAU - Villeurbanne (69)
SARL JP GRANADOS AUDIT EXPERT COMPTABLE Lyon (69)
SAS ARIELE VIOLLAND-RIZZETTO - Cluses (74)
SOFIDEC LYON - Lyon (69)
SUDESCO - Pont-de-Beauvoisin (38)
TJA CONSEIL - Beaumont-les-Valence (26)
Experts-comptables
Christian AUBERT - Meylan (38)
Jean-Luc BARRAT - Châteauneuf-sur- Isère (26)
Pierre BERNARD - Villard-de-Lans (38)
Francis BLAISE - Megève (74)
Michel CHAPPUIS - Chavanod (74)
Mustapha GOURCHENE - Seynod (74)
Jean-Frédéric LOUX - Voiron (38)
Raphaël PERICHON - Valence (26)
Jenny-Marine REBELLIN-MUSITELLI- Annecy-le-Vieux (74)
Jean-Louis RIVIÈRE - Voiron (38)
Salarié d’AGC - 83 Ter
Jean-Louis BOUVET - Tournon (07)
AMC CONSULTANT - Grenoble (38)
ARMAND & GROS EXPERTS-COMPTABLES
ASSOCIÉS - Moutiers (73)
FIDURALP - Modane (73)
IN EXTENSO RHONE-ALPES DISTRIBUTION - Lyon (69)
SUDESCO - Domarin (38)
Bureau secondaire personne physique
Dominique DUBESSAY - Saint-Martin-d’Hères (38)
CHANGEMENTS DE SECTION
EC salariés à EC indépendants
Aurélie FAYET - Mably (42)
Jérôme GARRIGUES - Epagny (74)
Alexandre HAZIZA - Lyon (69)
Cédric NUGUES - Meylan (38)
CHANGEMENTS DE RAISON SOCIALE
Sociétés
ACB CONSEIL - Valence (26)
ARMAND & GROS EXPERTS-COMPTABLES
ASSOCIÉS - Albertville (73)
AUDIT COMPTA ET CONSEIL - Samoëns (74)
AUDIT EXPERTS FINANCE - Lyon (69)
CABINET L.CULINE - Lyon (69)
CHAPELEY MARAIS - Cluses (74)
FIDURALP - Saint-Jean-de-Maurienne (73)
IN FINE - Voiron (38)
JB FINANCE & CONSEIL - Villeurbanne (69)
MEDIANE EXPERTISE - Chaponost (69)
AA HOLDING devient ALPES AUDIT PATRIMOINE Montbonnot St Martin (38)
AGC CONSEIL D’ENTREPRISE devient 2 BC CONSEIL Villeurbanne (69)
AVVENS GALET OLDRA devient GALET OLDRA Annecy-le-Vieux (74)
GEC devient RSM GEC - Limas (69)
HCM devient FIDURALP - Saint-Jean-de-Maurienne (73)
IN EXTENSO RHONE-ALPES SOLUTIONdevient IN EXTENSO RHONE-ALPES DISTRIBUTION- Villeurbanne (69)
J.HOMINAL ET ASSOCIÉS devient N.GUIGUE
PICQUIER - J.HOMINAL - Lyon (69)
7
© DR
Congrès Régional 2016
Experts-comptables, commissaires aux comptes, au service des entreprises en difficulté
Les 8 et 9 novembre, le Conseil Régional organise,
pour la première fois, un Congrès régional de deux
jours au Centre de Congrès de Saint-Étienne, sur
le thème de la prévention des difficultés des entreprises. Plus de 500 professionnels – experts-comptables, commissaires aux comptes, représentants
des mondes économique et judiciaire…– sont
attendus dans la cité forézienne à cette occasion.
Jacques Maureau,
président du Conseil Régional de l’Ordre
« NOTRE RÉGION MÉRITAIT
UNE MANIFESTATION
DE CETTE AMPLEUR »
Pourquoi avoir décidé d’organiser un vrai Congrès régional de
deux jours en lieu et place de la traditionnelle Université des
Experts ?
Notre région méritait un congrès de deux jours sur un thème aussi
important que l’entreprise en difficulté. Ce nouveau format permet
notamment de rassembler les acteurs complémentaires que sont les
experts-comptables et les commissaires aux comptes, mais aussi de
nous assurer de la participation d’intervenants de très haut niveau du
monde juridique et judiciaire.
Odile Dubreuil, vice-présidente du Conseil Régional de l’Ordre
« UN ÉVÉNEMENT
INÉDIT DANS LA RÉGION »
Pourquoi avoir décidé de transformer l’Université des Experts en un
véritable Congrès régional de deux jours?
Nous voulions organiser un véritable événement rhônalpin qui soit un réel
reflet de l’unité de la profession et ce, en invitant les commissaires aux comptes.
N’oublions pas que la plupart des experts-comptables ont les deux casquettes.
Par ailleurs, la tenue de cet événement pendant deux jours contribue à nos
impératifs de formation, tout en offrant un cadre très convivial! Nous avons
choisi la Loire pour sa proximité avec l’Auvergne, ce qui nous a donné l’occasion
d’inviter des confrères issus de notre nouvelle grande région.
Sur le plan logistique, c’est une véritable gageure?
Oui, car il a été assez difficile de faire coïncider les agendas de tous. Nous avons
également été confrontés à des organisations territoriales différentes entre nous,
les experts-comptables organisateurs, et les commissaires aux comptes invités.
Mais les avantages sont aussi significatifs. Nous avons pu notamment organiser
des formations homologuées de grande qualité. Inviter les commissaires aux
comptes à cette manifestation nous a aussi permis d’avoir une masse critique
suffisante pour disposer d’intervenants de très haut niveau du monde judiciaire.
Concrètement, comment la manifestation a-t-elle été organisée?
Les responsabilités sont réparties entre le COS (Comité d’orientation stratégique)
qui gère les aspects intellectuels du congrès et le COPIL (Comité de pilotage)
qui est responsable de la logistique.
Pourquoi avoir choisi le thème de la prévention des difficultés
des entreprises ?
Nos deux professions sont concernées par le sujet, mais pas de la même
façon. Pour les commissaires aux comptes, il s’agit essentiellement
d’une approche légale et juridique. Pour notre part, nous devons faire
preuve d’une approche innovante, pour être encore plus proches des
dirigeants qui peuvent rencontrer des difficultés. Nous avons les compétences techniques pour les accompagner, mais nous devons désormais
avoir une approche structurée et offrir aux entrepreneurs concernés
de nouveaux services, en matière de financement, notamment.
Justement, comment va se dérouler le Congrès? Quels vont être les
moments forts de la manifestation?
L’accueil se fait dès le 8 novembre à 7h30 autour d’un café. À 8 heures, le programme de formation démarre avec les « kiosques partenaires ». Il s’agit de
sessions de formation de 20 minutes assurées par nos partenaires auxquelles
on peut assister sans réservation. Dans la foulée est organisée la première
conférence, avant l’ouverture officielle du Congrès, à 10 heures (voir le programme en encadré). La soirée du 8 novembre, au Musée d’art moderne de
Saint-Étienne, promet aussi d’être un grand moment, puisque les congressistes
bénéficieront d’un accès privé aux collections, lors du cocktail dînatoire.
Voyez-vous d’autres missions associées à ce thème pour les
experts-comptables ?
Oui, il est clair que, pour les experts-comptables, la prévention des
difficultés de l’entreprise doit être un réflexe au quotidien. Qu’il s’agisse
de la gestion de la trésorerie, de l’anticipation des difficultés aux côtés
du dirigeant… l’expert-comptable doit affirmer sa présence. Cela passe
aussi par un travail psychologique avec le chef d’entreprise qui doit
être accompagné dans toutes les dimensions de ses difficultés.
Quel a été le principal challenge sur le plan de l’organisation?
Organiser une manifestation pendant deux jours constitue un événement
inédit. Nos confrères ne sont pas habitués à bloquer ainsi un tel moment dans
leur agenda. Mais cela permet, à l’inverse, d’instaurer des moments très conviviaux ainsi que la présence de spécialistes reconnus. Concernant une thématique,
les experts-comptables pourront même convier leurs clients pour leur faire
profiter de la richesse des échanges. Le pari est en passe d’être gagné, en tout
cas, puisque nous attendons environ 500 personnes pendant deux jours.
8
POINTS DE VUE CROISÉS DES RAPPORTEURS GÉNÉRAUX DU CONGRÈS
Isabelle Siaux, élue au Conseil Régional
Jean-Paul Bouvard, vice-président de la Compagnie
de l’Ordre des Experts-comptables
Régionale des Commissaires aux Comptes de Lyon
COMPRENDRE
DIFFICULTÉ DES ENTREPRISES
DAVANTAGE LE RÔLE
DE CHACUN
MIEUX VAUT PRÉVENIR
QUE GUÉRIR
Pourquoi avoir choisi comme thème à ce Congrès « les entreprises en difficulté »?
Ce thème est celui des journées nationales de la prévention que nous
organisons pour la première fois en région, conjointement avec la CRCC
de Lyon, sous la forme d’un Congrès. Pendant deux jours, les expertscomptables et les commissaires aux comptes de la région pourront
échanger sur cette problématique commune, actualiser leurs connaissances et rencontrer les professionnels du droit ainsi que les acteurs du
monde judiciaire. L’objectif est de mieux comprendre le rôle de chacun,
pour mieux travailler ensemble afin de trouver les solutions pour aider
nos clients en difficulté. En effet, l’interdisciplinarité et l’anticipation sont
les facteurs de réussite en la matière.
Que pensez-vous de la présence des commissaires aux comptes à
cet événement et qu’en attendez-vous?
C’est la première fois que les experts-comptables et les commissaires
aux comptes co-organisent un Congrès dans la région. Nous en attendons
une réflexion collective sur toutes les pistes à explorer pour faire naître
des solutions afin d’apporter à nos clients en difficulté toute une palette
de compétences. Des solutions à privilégier en amont, pour permettre
aux entreprises de rester en bonne santé économique. J’aime assez l’idée
d’établir un parallèle avec la médecine préventive. Sur le terrain, les
experts-comptables et les commissaires aux comptes travaillent déjà
ensemble avec le même objectif : celui d’assurer la continuité de l’exploitation d’une entreprise le plus longtemps possible et de sauver les
branches d’activités viables. Aux premières difficultés, ce sont les expertscomptables qui interviennent alors que les commissaires aux comptes
ont davantage un rôle d’arbitre. Quelquefois, nous devons tailler dans
le vif pour sauver la vie de l’entreprise, ou en tout cas préserver le maximum de fonctions vitales.
En lien avec ce thème, quels seront les principaux sujets
abordés?
Les deux premières conférences aborderont de manière technique les
différentes procédures, qu’elles soient amiables ou collectives, ainsi que
le rôle de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes. Nous en
profiterons pour faire le point sur la loi de sauvegarde des entreprises.
Deux conférences sont en outre prévues sur des problématiques liées
à la prévention. Également au programme, une plénière du Club Fiscal
et une série de tables rondes où professionnels du droit et du monde
judiciaire, mais aussi chefs d’entreprise, apporteront leurs témoignages…
Enfin, il est prévu que les services de l’état interviennent en synthèse
de tous ces échanges.
De quelle manière apportez-vous votre contribution à ce Congrès?
La Compagnie des Commissaires aux Comptes est associée à l’élaboration
du programme intellectuel. Nous interviendrons surtout dans le registre
des procédures afin d’en rappeler les avantages et les inconvénients et
aussi réactualiser les informations. Nous serons également utiles pour
combiner les approches humaines et pragmatiques avec les dispositifs
légaux contraignants et encadrés.
Pierre Schmidt, rapporteur général et délégué départemental Isère Sud
ACCOMPAGNER DANS L’ADVERSITÉ
« Accompagner les dirigeants, y compris dans les
moments délicats, est une belle situation de travail,
qui nous impose d’élargir notre périmètre d’intervention.Cet effort implique de faire preuve de pédagogie, de persuasion, afin de réussir à remobiliser
nos clients sur ces problématiques. La loi sur la sauvegarde des entreprises a dix ans. C’est un droit très
LE PROGRAMME DU CONGRÈS
Le 8 novembre
7 h 30 : accueil
À partir de 8 h : kiosques partenaires
8 h 30 - 10 h : premières conférences
10 h : ouverture officielle du Congrès
pragmatique et souvent réformé, retouché, pour
coller à la "vraie vie". C’est donc le moment de faire
le point de nos connaissances et pratiques, et d’explorer notamment la fiscalité, omniprésente dans
la vie des affaires.
Qui mieux que l’expert-comptable peut aider au
rebond, à la poursuite d’une entreprise? Il s’agit
10 h 30 -12 h 30 : conférence du Club Fiscal
12 h 30 -14 h 30 : cocktail déjeunatoire
13 h 30 -14 h 30 : kiosques partenaires
14 h 30 -18 h 30 : tables rondes
19 h 30 : soirée conviviale avec cocktail
dînatoire au Musée d’art moderne de
Saint-Étienne
d’une partie noble de notre métier: accompagner
dans l’adversité. Notre travail est reconnu et attendu
par le monde consulaire des affaires et les intervenants en la matière. À nous d’être collectivement
à niveau, car ces missions, qu’elles soient dans le
cadre de notre accompagnement ou dites "sans
assurance", nous concernent pleinement. »
Le 9 novembre
8 h : accueil
8 h 30 -10 h : conférences
10 h 30 -12 h 30 : table ronde
12 h 30 -14 h 30 : cocktail déjeunatoire
13 h 30 -14 h 30 : kiosques partenaires
14 h 30 -16 h : table ronde
16 h - 16 h 30 : clôture des travaux
9
KIT IMPÔT ET CAMPAGNE ALLO IMPÔT 2016
LE CONSEIL RÉGIONAL DE L’ORDRE
MOBILISE LA PROFESSION
Qu’elle soit pré-remplie ou non, effectuer sa déclaration d’impôt reste un moment d’angoisse, voire de « souffrance », pour beaucoup. Cette année encore, le Conseil Régional de l’Ordre a pris la mesure du problème
avec deux initiatives: l’une destinée aux experts-comptables pour les aider dans leur démarche auprès de
leurs clients, la seconde dédiée au grand public.
Marie-Paule Raphard
« Un Kit Impôt parfaitement adapté
aux besoins de nos collaborateurs »
Odile Dubreuil
« Les experts-comptables, ce n’est pas
que pour les entreprises. »
E
L
« Nous avons particulièrement apprécié le Kit Impôt et nous espérons vivement que le Conseil Régional de l’Ordre réitèrera l’opération l’année prochaine, confirme-t-elle. C’est la première fois qu’un tel outil nous est fourni. C’est
une excellente idée, car cela correspond aux problématiques que nos collaborateurs
devront aborder. »
Interrogée par le Conseil Régional de l’Ordre en début d’année, Marie-Paule
Raphard avait confirmé qu’elle était intéressée par le Kit Impôt. Un peu plus d’un
mois après l’avoir reçu, elle assure ne
pas regretter son initiative. « Les slides
étaient pertinents, puisque les collaborateurs du cabinet retrouvaient à
99 % les questions qu’ils doivent aborder lorsqu’ils sont en face d’un client.
On était vraiment dans le concret, alors
que bien souvent les kits d’animation
restent très théoriques. »
Habituée à organiser des réunions avec
ses collaborateurs, Marie-Paule
Raphard a programmé une séance de
travail sitôt le Kit Impôt reçu. « J’avais
demandé auparavant à tous mes collaborateurs qui font les déclarations
d’impôt de parcourir le document
résumé. Au cours de la réunion qui a
suivi, nous avons projeté le kit d’animation et nous avons passé en revue toutes les problématiques, en pointant du
doigt les questions sensibles. » Un travail d’autant plus essentiel à ses yeux, que
les déclarations sont de plus en plus complexes à réaliser.
ILS TÉMOIGNENT (ENQUÊTE DE SATISFACTION 2016)
« Les collaborateurs ont retrouvé dans ce kit les cas qu’ils
ont à gérer eux-mêmes. »
« À renouveler chaque année! Très bonne initiative utile à tous. »
10
A PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION communication de l’Ordre
Régional dresse un bilan positif de la campagne Allo
Impôts 2016 : « Cette année, dans notre région, nous
avons mis les moyens nécessaires pour toucher le grand public.
Le journal régional de France 3 nous a sollicités deux fois pour
une intervention. À cela s’ajoute plus d’une demi-douzaine d’interventions en direct sur les radios de la région. Sans oublier les
spots diffusés sur ces mêmes radios qui rappelaient le numéro
gratuit Allo Impôt. »
Odile Dubreuil se félicite également de la diversification des
moyens de communication utilisés. D’abord en travaillant
davantage avec la presse papier, mais aussi en testant de nouveaux moyens pour atteindre le grand public, comme le marquage au sol sur les trente principaux arrêts de bus et stations
de métros à Lyon.
« Cela s’apparente désormais à une communication de masse
et la situation l’imposait, car beaucoup de contribuables sont
perdus face à leur feuille d’impôt, analyse-t-elle. Notamment
ceux qui sont désormais obligés de télédéclarer sur Internet,
lorsqu’ils déclarent plus de 40 000 euros de revenus. Qui mieux
que l’expert-comptable peut délivrer des conseils ? »
Avant de conclure sur une autre note positive: « Les élus comme
les confrères ont joué le jeu
et se sont mobilisés sur les
médias. Résultat : les retours
sont excellents. Nous avons
mis les moyens, mais le message est désormais passé : les
experts-comptables, ce n’est
pas que pour les entreprises. »
© Bruno Crozat
© Jacques Donnay
XPERT-COMPTABLE ASSOCIÉE, Marie-Paule Raphard ne cache pas sa satisfaction:
« Les élus comme les
confrères ont joué le
jeu et se sont
mobilisés sur les
médias. »
L’ACCÈS À LA PROFESSION
ADVANCED’EXPERT - 3 E ÉDITION
UN PEU PLUS DE 90 ÉTUDIANTS PRÉSENTS
À LA CONFÉRENCE ADVANCED’EXPERT
O
RGANISÉE LE JEUDI 2 JUIN dans les locaux
de l’Ordre, en lien avec la Compagnie
Régionale des Commissaires aux
Comptes de Lyon, ainsi que les associations
ANECS et CJEC, la troisième édition de la conférence Advanced’expert a réuni plus de 90 étudiants de l’académie du Rhône engagés dans la
filière de l’expertise comptable. Comme les
années précédentes, l’ambition de cette rencontre était de faire connaître le Diplôme d’Expertise
Comptable à ces étudiants, inscrits pour l’heure
en master CCA, DSCG et écoles de commerces,
et de les encourager à poursuivre dans cette voie.
Abondant dans le même sens qu’Agathe CorgiéTreseler, élue du Conseil Régional de l’Ordre et
présidente de la commission attractivité, Sylvain
Boccon-Gibod (CRCC Lyon), Loïc Végas (ANECS),
Olivia Bour (ANECS) et Anne-Hélène Mathieu
(CJEC) se sont appliqués pendant deux heures
à présenter de manière concrète le stage et le
Diplôme d’Expertise Comptable, ainsi que les
débouchés et la vie en cabinet, devant ces jeunes
diplômés susceptibles de rejoindre la profession
à brève échéance.
Reprenant un modèle qui avait séduit les deux
années précédentes, les organisateurs avaient
choisi de présenter cette conférence de manière
ludique, avant de la conclure autour d’un cocktail.
Une démarche reprise à l’identique jeudi 9 juin
à Grenoble, où le Conseil Régional de l’Ordre a
organisé la première conférence Advanced’Expert
sur l’académie de Grenoble.
SOIRÉE ÉTUDIANTE
UNE NOUVELLE
« NUIT QUI COMPTE »
POUR LES ÉTUDIANTS
DE LA FILIÈRE
Rendez-vous désormais traditionnel, la « Nuit qui
compte » fête cette année l’âge de raison!
I
NITIÉE IL Y A 7 ANS pour renforcer
les liens au sein de la filière de
l’expertise comptable et conforter la fierté d’appartenance de ses
plus jeunes membres, la « Nuit qui
Compte » remplit, année après
année, sa mission avec succès. Le
nombre important d’inscrits pour
cette 7e édition, organisée en partenariat avec la Compagnie Régionale des Commissaires aux
Comptes de Lyon, le CREF et SAGE,
le jeudi 30 juin, en atteste. En dépit
de la concurrence proposée par un
¼ de finale de l’Euro de football
2016, que les plus acharnés pourront suivre sur un écran prévu à cet
12
effet, quelque 600 personnes sont
attendues au Sucre pour célébrer,
dans la bonne humeur, la fin de l’année universitaire.
500 étudiants se retrouveront ainsi
sur le toit de la Sucrière, et se joindront à la centaine de professionnels inscrits pour échanger avec eux
sur la vie en cabinet. Des discussions
sans aucun doute placées sous le
signe de la décontraction et de l’enthousiasme, influencées par l’Euro
de football! D’ailleurs, côté détente,
les organisateurs ont prévu cette
année des babyfoots pour rester
dans le ton, mais également l’élection des Miss et Mister Europe, sans
oublier un speed meeting, au cours
duquel ils pourront aborder, en
toute décontraction, des théma-
tiques comme le cursus, les missions et la vie en cabinet.
DÉBAT
EN
DÉBAT
FAUT-IL SPÉCIALISER
NOS COLLABORATEURS?
Gage d’efficacité pour les clients, la spécialisation des collaborateurs reste un débat d’actualité au sein des
cabinets d’expertise-comptable. Guillaume Collin, expert-comptable associé à Caluire, estime que ce choix
stratégique, s’il est bien géré, s’avère profitable pour tout le monde. Sans remettre en cause cette analyse,
Olivier Mazeran, Vice-président de l’Ordre Régional, redoute cependant les effets négatifs de cette option
en matière de gestion des ressources humaines.
GUILLAUME COLLIN
Expert-comptable associé
OLIVIER MAZERAN
Vice-président de l’Ordre
des Experts-Comptables Rhône-Alpes
© TC
© DR
« RENDRE UN SERVICE
OPTIMUM AU CLIENT »
LA SPÉCIALISATION PERMET de gagner en productivité, car cela
entraîne la mise en place de la standardisation des dossiers,
mais aussi en sécurité, puisque le collaborateur affirme progressivement
une compétence sans cesse plus affinée. En social, par exemple, il maîtrisera parfaitement la convention collective du métier sur lequel il
intervient, ainsi que les différentes pratiques qu’il sera amené à rencontrer fréquemment dans les dossiers qu’il suit.
Au quotidien, je constate que les collaborateurs apprécient cette façon
de travailler pour la sécurité qu’elle leur apporte dans l’accomplissement
de leurs tâches. Pour le cabinet, cela permet de se positionner comme
un véritable « expert » maîtrisant les différentes problématiques de
l’activité du client, ce qui a souvent pour effet de le rassurer. Au sein
du cabinet, nous mettons en avant la spécialisation des collaborateurs
par secteur d’activité (automobile, profession libérale…) plutôt que
la spécialisation par domaine d’activité (social, fiscal…).
Enfin, la spécialisation permet de développer l’esprit critique du collaborateur et donc de rendre un service optimum au client. Un spécialiste de la boulangerie saura immédiatement, quand il analyse une
marge, si elle correspond aux ratios du métier. Si ce n’est pas le cas,
il pourra alerter le client pour voir avec lui ce qui pose problème. À
partir de là, le cabinet joue pleinement son rôle de conseil et de partenaire de l’entreprise.
14
« LA RÉPÉTITION DES
TÂCHES PEUT ENTRAÎNER
DE LA LASSITUDE »
JE NE PENSE PAS qu’il y ait de règle absolue sur ce sujet et la taille du
cabinet influe sur l’approche retenue. Ceci étant dit, il est évident
que, pour le cabinet, la spécialisation a des avantages sur le plan économique.
Mais il ne faut pas oublier la dimension ressources humaines, qui constitue
un sujet majeur pour nos cabinets. La profession rencontre des difficultés
pour recruter de nouveaux talents et je suis convaincu que la spécialisation
à outrance amène les collaborateurs à se lasser plus rapidement par la
répétition des tâches. Elle leur ôte la nécessaire prise de recul et l’ouverture
d’esprit nécessaire à nos missions de conseil, contrairement à un portefeuille
clients plus diversifié. Au final, le turn over est important, voire coûteux, et
le client doit changer fréquemment d’interlocuteur.
La spécialisation peut se traiter autrement. Ainsi, au cabinet, nous distinguons
le pôle PME du pôle TPE. Les besoins sont différents, tant dans la technicité
attendue du collaborateur et le type de conseil à délivrer que dans la gestion
de la relation client. La segmentation par métier (pôle social, fiscal, conseil
en gestion, profession libérale) est également une option envisageable, en
y affectant par exemple un collaborateur référent, spécialisé sur un sujet
et reconnu par les autres comme l’interlocuteur privilégié pour répondre
à des problématiques spécifiques. Cette démarche permet de développer
les coopérations entre les équipes, apporte une stimulation intellectuelle
tout en responsabilisant les collaborateurs et en donnant du sens à leurs
interventions. C’est également une approche transposable à une segmentation transversale par secteur d’activité : les métiers du bâtiment, de l’immobilier, de l’automobile, de l’assurance…
LAURENT FIARD,
PRÉSIDENT DU MEDEF LYON-RHÔNE
« Il est urgent de retrouver
une dynamique positive »
Le président du Medef Lyon-Rhône tire la sonnette d’alarme : il ne faudrait pas que le contexte social tendu
ne casse la difficile reprise de la croissance des entreprises. Des sociétés dont l’avenir passe, d’après lui, inexorablement par l’économie numérique. Et dans cette mutation, les experts-comptables ont un rôle à jouer.
PAROLES D’EXPERTS : Lors du blocage des
raffineries pétrolières par le
mouvement anti-loi El Khomri, vous
avez dénoncé un « sabordage de
l'économie ».Vous ressentez que la
grogne sociale a un effet sur l'activité
des entreprises?
LAURENT FIARD : Il y a clairement un
impact. Nous avons été alertés par un
grand nombre d’adhérents pour qui les
blocage d’entrepôts ou les barrages routiers ont eu un effet direct. Mais, surtout,
le climat social perturbé joue négativement sur la confiance des chefs d’entreprise. Ils sont exaspérés d’être touchés
de plein fouet par une poignée d’irresponsables qui font tout un barouf de la
loi El Khomri, ou plutôt de ce qu’il en
reste. Trop, c’est trop. Tous les chefs d’entreprise mouillent le maillot pour être
compétitifs, mais il est impossible de
réformer ce pays. Et dans un environnement fragile, cela fait perdre la confiance.
l’avenir. Car, vu le climat actuel, certains
patrons ont peur d’investir ou d’embaucher. Il est donc urgent de retrouver une
dynamique positive.
Vous craignez que le contexte social
casse le frémissement de l’économie
dont on parle depuis quelques mois?
Les entrepreneurs sont toujours au combat. Mais il ne faut pas casser l’optimisme
et l’enthousiasme au risque de se priver
d’investissements qui serviront dans
Dans ce contexte, comment définissez-vous le rôle du Medef?
Le Medef représente des milliers d’emplois, de tous les secteurs d’activité, et
d’entreprises de toutes tailles dans une
dynamique de réseau et d’entraide. Nous
avons donc la capacité d’être influents
16
La presse lyonnaise a rapporté dernièrement l’exemple d’un patron de
start-up qui a jeté l’éponge par
« découragement face aux
contraintes franco-françaises ». Ce
n’est quand même pas un peu exagéré d’en arriver là?
Non, on touche là au cœur du problème.
Les entrepreneurs se lancent un véritable
défi avec la création d’entreprise. Et
quand on voit toutes les contraintes, cela
ne m’étonne pas que certains jettent
l’éponge. L’exemple que vous me rapportez est tout sauf exagéré. Et il n’y a qu’à
voir aussi les entreprises françaises qui
ont transféré leur siège social à l’étranger.
Car s’il n’est plus possible d’entreprendre
en France, on entreprend ailleurs !
sur les projets de développement économique qui pourraient redonner
confiance aux entreprises. Par nos prises
de parole, mais aussi à travers tous les
mandats où nous sommes représentés
à Lyon : Chambre de commerce et d’industrie, tribunal de commerce, organismes paritaires…
« Le climat social perturbé joue
négativement sur la confiance des
chefs d’entreprise. Ils sont exaspérés
d’être touchés de plein fouet par une
poignée d’irresponsables qui font tout
un barouf de la loi El Khomri, ou plutôt
de ce qu’il en reste. Trop, c’est trop. »
La Métropole de Lyon a lancé récemment son nouveau slogan « Métropole d’entrepreneurs ». Cette affirmation, c’est la réalité ou
principalement une campagne de
communication?
Ce n’est clairement pas que de la communication, mais une affirmation factuelle comme le démontrent les chiffres
© Olivier Chassignole
BIO
Laurent Fiard
de création d’entreprises. Et dans le
contexte actuel compliqué, il est important d’appuyer sur nos points forts : la
capacité d’être un écosytème où tout le
monde travaille ensemble : entreprises,
représentants politiques, universitaires…
Car il existe une vraie dynamique dans
la région, comme j’ai encore pu le constater dernièrement lors du Salon des entrepreneurs de Lyon.
Vous avez placé la digitalisation des
entreprises au cœur de votre mandat
à la présidence du Medef LyonRhône. Sentez-vous que votre travail
d’évangélisation commence à produire des effets?
Oui, cela commence à être bien ancré
dans l’esprit des chefs d’entreprise. Lors
des deux dernières éditions du Printemps
des entrepreneurs, le numérique et l’in2e T R I M E ST R E 2016
novation étaient au cœur des débats.
Avec un message simple : pour trouver
la croissance et préparer l’avenir, il faut
« Nous avons donc la
capacité d’être influents
sur les projets de
développement
économique qui
pourraient redonner
confiance aux
entreprises.»
innover. Et le numérique est « LA » bonne
opportunité pour le faire. Et cela n’est
pas réservé aux start-up, mais à toutes
les entreprises.
Dans ce contexte de mutation, quel
doit-être le rôle des experts-comptables d’après vous?
Pour moi, l’expert-comptable s’inscrit
dans la dynamique de croissance des
entreprises. Il a un rôle de co-pilote du
chef d’entreprise. Il est donc important
que ces professionnels soient toujours
plus dans le conseil pour les prises de
décisions stratégiques. Car les entreprises
ont besoin d’être accompagnées par des
experts, d’autant plus avec la mutation
de l’économie. Aujourd’hui, 80 % des
entreprises doivent être valorisées à partir
de leurs actifs immatériels : capital
humain, technologies, notoriété… Et tout
cela ne se voit pas dans un bilan ou un
compte de résultat. Les experts-comptables doivent donc aider la valorisation
de ces actifs immatériels, il en va de la
santé des entreprises.
Élu à la
présidence du
Medef
Lyon-Rhône
depuis
juin 2014,
Laurent Fiard
(51 ans) insuffle
une nouvelle
nouvelle
dynamique au
Medef, en
faisant de la
transformation
numérique des
entreprises le
pilier de son
mandat.
Pas étonnant,
venant de la
part du patron
de la société
d’édition de
logiciels Visiativ,
qui a réalisé
83 millions
d’euros de
chiffre
d'affaires l’an
dernier, et
emploie près
de 500
collaborateurs.
En plus de la
direction de sa
société cotée en
bourse, Laurent
Fiard est très
actif depuis de
nombreuses
années dans le
milieu patronal.
Il a notamment
été président du
cluster Edit
avant de
prendre la tête
du Medef
lyonnais.
17
EN DÉPARTEMENTS
SAVOIE
L’ADECS conforte les actions
de l’Ordre en Savoie
Créée en 1999, l’Association des experts-comptables de Savoie réunit une cinquantaine d’adhérents qui ont
décidé de mettre la profession au centre du jeu à chaque fois qu’une action ou un débat s’engage sur la vie
et la place de l’entreprise.
P
des forces économiques du territoire, l’ADECS a également décidé
de se concentrer sur l’information
des experts-comptables savoyards,
à commencer par les plus jeunes,
mais aussi du grand public. « Ainsi,
tous les ans, nous organisons une
présentation décalée de la loi de
finances sur un format court d’une
heure et demie, destinée à tous »,
détaille le président de l’ADECS.
Avant de souligner, pour conclure,
qu’il souhaite également donner
une dimension plus conviviale à l’association. « Fédérer, c’est bien, mais
pour poursuivre ce travail de notoriété et d’information, nous devons
être tous mobilisés. La soirée organisée le 23 juin au bord du Lac du
Bourget avait pour objectif de renforcer le sentiment de confraternité
et d’appartenance à la profession.
Car si nous voulons être plus visibles
et plus pertinents auprès de toutes
les instances du département, nous
devons être plus nombreux. »
Fort d’un Conseil de 10 membres,
l’ADECS et ses adhérents s’efforcent
surtout d’amplifier la présence de
l’Ordre sur le territoire. « Tout simplement parce que cela relève de la
gageure pour notre Ordre d’être présent dans toutes les instances, dans
tous les lieux où la profession peut
avoir son mot à dire », poursuit-il.
De la Préfecture aux Chambres
consulaires, l’ADECS s’attache à
cette mission partout où les
experts-comptables peuvent parler
de l’entreprise.
« Notre travail d’information paie:
la profession est de plus en plus sollicitée, reconnue et respectée. Mais
malgré ces efforts, faute d’effectifs
sur le terrain, l’Ordre ne parvient pas
à être suffisamment présent à
chaque fois qu’il le faudrait et cela
est regrettable. Il faut absolument
éviter de pratiquer la politique de la
chaise vide », analyse-t-il.
Outre ce travail de terrain auprès
18
Vincent Bouvier
© DR
RÉSIDENT DE L’ADECS, Vincent
Bouvier est convaincu que les
experts-comptables de Savoie
doivent être sur le terrain. «L’objectif
est de fédérer les confrères du département autour de la marque
“Experts-Comptables”. L’ADECS a
donc pour vocation de jouer son rôle
pour relever ce défi », une mission
réalisée en totale concertation avec
le délégué départemental de l’Ordre,
Régis Merlin. « Nous travaillons naturellement ensemble, sous l’impulsion
de l’Ordre, afin d’être le plus efficace
possible. Le délégué a d’ailleurs un
siège permanent au Conseil
d’Administration de l’association »,
assure Vincent Bouvier.
« La soirée organisée le 23 juin au bord du Lac du
Bourget avait pour objectif de renforcer le sentiment
de confraternité et d’appartenance à la profession. Car
si nous voulons être plus visibles et plus pertinents
auprès de toutes les instances du département, nous
devons être plus nombreux. »
EN DÉPARTEMENTS
LOIRE SUD
RENCONTRE AVEC BPI FRANCE
«
© DR
NOUS ALLONS ORGANISER au début du mois de juillet, en
collaboration avec l’Association des Experts-Comptables
de Villefranche et Beaujolais (AVEC), une réunion d’information avec BPI France. Dans le cadre de l’ouverture de sa délégation à Bourg-en-Bresse, qui couvrira les territoires du secteur
Ain / Val-de-Saône / Beaujolais, BPI France a souhaité nous rencontrer
pour renforcer ses relations avec les expertscomptables. À cette
occasion, ils nous présenteront leurs services
et tout ce qu’ils peuvent
proposer pour que
notre travail avec eux
gagne en fluidité. Cette
réunion aura lieu à
Villefranche-sur-Saône
et la trentaine d’experts-comptables de
l’association AVEC sont
invités à y participer. »,
détaille Franck Rigaud,
délégué départemental Rhône Nord.
Franck Rigaud
MISE EN PLACE
D’UNE
CHRONIQUE
MENSUELLE
DANS
LA PRESSE
© DR
RHÔNE NORD
Didier Berger
«
DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE, nous avons mis en place, en partenariat
avec le journal l’Essor, à Saint-Etienne, une chronique mensuelle qui
porte sur des sujets d’actualité, explique Didier Berger, Délégué départemental de Loire sud. « Cette rubrique s’appelle « Le décryptage de l’expertcomptable » et nous abordons, sur une double page, des sujets assez techniques.
Nous les mettons naturellement à la portée d’un lectorat qui n’est pas constitué
que de spécialistes du monde de l’entreprise. Ainsi au mois de février, nous avons
abordé la question de la valorisation de l’entreprise, au mois de mars, c’était les
nouveautés de l’Impôt sur le revenu, en juin la pénibilité… Pour réaliser ce travail,
nous avons constitué une petite équipe d’une dizaine d’experts-comptables. »
ISÈRE SUD
ACTUALITÉS RÉGLEMENTAIRES, JURISPRUDENTIELLES & PROFESSIONNELLES
EN SECTEUR ASSOCIATIF : ÉVOLUTIONS NOTABLES ET PERSPECTIVES
D
E NOMBREUX CONFRÈRES commissaires
aux comptes et experts-comptables se
sont retrouvés ce mardi 19 avril 2016,
sous l’égide d’une organisation commune de la
Chambre Régionale des Commissaires aux
Comptes (CRCC), de l’Ordre Régional des
Experts-Comptables et de l’Association des
Experts-Comptables et Commissaires aux
Comptes des Alpes (ADECA).
Hervé Roche, président de la CRCC de Grenoble,
et Francis Hugon, administrateur à l’ADECA, ont
animé devant 80 auditeurs et experts un 12/14
très documenté en proposant un résumé de
l’actualité en matière de secteur non-marchand.
« C’est devenu une tradition et un échange
agréable entre confrères », a commenté
Mohamed Rachid, président de l’ADECA, qui
propose de renouveler ce type d’événement,
également organisé à Gap.
« La matière est compliquée, et le budget parfois
étriqué! Nous acceptons cependant ces missions
le plus souvent, sans doute parce que nous
sommes touchés par le syndrome de la gestion
désintéressée, et parce que dans ce type d’interventions, nous sommes très visibles, et incarnons
nos professions devant des Assemblées et des
Conseils d’Administration », a souligné Pierre
Schmidt, Délégué départemental de l’Isère sud
du Conseil Régional de l’Ordre des Expertscomptables.
Il n’y a pas vraiment de « droit des associations ».
Les textes sont diffus (code civil, code du commerce, droit public, règlements variés, circulaires,
etc.) et l’actualité est constante, comme le prouvent la loi Economie Sociale & Solidaire du
31 juillet 2014 et ses décrets de 2015, la loi dite
Macron et la récente circulaire Valls.
Le langage associatif est spécifique voire trompeur: on parle de sociétaire pour les associations
(et d’associé en société), les trésoriers présentent
des excédents plutôt que des bénéfices, et finalement d’importantes responsabilités sont prises
dans ce cadre désintéressé. Il est donc primordial
de se former et se tenir à jour dans ce domaine,
qui représente beaucoup d’emplois et une réalité
économique indiscutable.
« Nous acceptons cependant ces missions le plus souvent, sans
doute parce que nous sommes touchés par le syndrome de la
gestion désintéressée, et parce que dans ce type d’interventions,
nous sommes très visibles, et incarnons nos professions devant des
Assemblées et des Conseils d’Administration. »
19
DOSSIER
© Fotolia
DOSSIER
LE RECRUTEMENT,
UN ENJEU
POUR LA PROFESSION
Le marché de l’emploi est tendu, les candidats sont plus rares, les attentes de la jeune
génération de professionnels ne sont plus les mêmes, d’autres secteurs
captent les talents: le recrutement est devenu un enjeu pour la profession.
Alors comment relever ce défi?
«Il
faut savoir sortir du cadre! » Pour Béatrice
Boiteau, National Business Director
adjoint audit & expertise comptable,
direction des grands comptes chez Hays,
l’ouverture d’esprit est un point essentiel
d’un bon recrutement. « Il y a une tendance à recruter des clones:
DCG, DSCG. Les résistances sont culturelles mais, aujourd’hui,
les besoins du marché s’orientent vers le conseil avec des collaborateurs
plus généralistes. » À l’Institut de gestion et d’études financières
(IGEFI), rattaché au groupe IGS, Patrick Humbert, son responsable, explique : « L’IGEFI forme des jeunes en alternance
qui s’écartent progressivement de l’expertise comptable. Beaucoup
sont attirés par l’audit, la finance et le contrôle de gestion en entreprise. Il y a 5 ans, seulement 10 % des étudiants de notre filière
20
choisissaient d’aller en entreprise plutôt qu’en cabinet, ils sont 30 %
aujourd’hui. »
La pénurie
« Le marché du recrutement se tend de plus en plus: nous constatons
une pénurie de talents en augmentation sur la quasi-totalité des
régions(1) », affirme la société Hays dans son étude des tendances
du recrutement en 2016 sur les métiers de l’audit et de l’expertise comptable. Pour Coline Duroni, consultante en recrutement audit, conseil et expertise chez Page Personnel à Lyon,
« le marché est particulièrement restreint pour les candidats ayant
déjà 3 à 4 ans d’expérience. Ceux qui quittent l’expertise comptable
pour l’audit financier ou le contrôle de gestion ne reviennent plus
sur ce marché de l’emploi. Ils sont perdus pour la profession. »
DOSSIER
DOSSIER
Les valeurs changent
Le marché évolue, les jeunes diplômés ont aussi changé, les
modes de recrutement doivent s’adapter et les cabinets faire
des efforts pour favoriser l’intégration des nouveaux candidats.
« Les 20-35 ans, la fameuse génération Y, ne passent pas avec le
monde de l’entreprise le même pacte psychologique que leurs aînés.
Les baby-boomers envisageaient leur vie dans la même entreprise
et les quadras de la génération X passaient un contrat d’employabilité
afin de progresser au sein de l’entreprise ou ailleurs. Les Y, quant
« LES Y, QUANT À EUX, ATTENDENT UN
ÉPANOUISSEMENT DANS LA DIVERSITÉ DES
TRAJECTOIRES ET CELA BOULEVERSE LA DONNE. »
à eux, attendent un épanouissement dans la diversité des trajectoires
et cela bouleverse la donne », affirme Emmanuelle Duez, fondatrice de WoMen’Up et du Boson Project.
Anticiper
« Plus tôt on s’y prend, mieux c’est, affirme Béatrice Boiteau. Il
faut entre un et deux mois pour recruter un collaborateur, entre
deux et quatre pour un chef de groupe et au-delà de quatre pour
un expert-comptable ou directeur. » Pour Julien Frutoso, directeur
du bureau de Page Personnel à Lyon, « il faut commencer à
penser à un recrutement dès que le nombre de dossiers devient trop
important, ou que les collaborateurs sont en surcharge de travail.
Quand les équipes sont submergées, le risque de turnover s’accroît. »
Anticiper, c’est commencer par clarifier qui l’on veut recruter,
s’interroger sur les compétences que le cabinet possède en
interne, faire connaître la volonté de recruter en interne et
détailler une fiche de poste précise. « Quelles sont les évolutions
futures du cabinet ? Quelle place le nouveau collaborateur va-t-il
prendre dans l’organisation ? Comment le ferai-je évoluer dans
trois ans ? » Pour Béatrice Boiteau, il est essentiel de se poser
ces questions très en amont du recrutement.
À quoi sert un cabinet de recrutement ?
Les coûts directs d’un recrutement ne sont pas très élevés,
mais les coûts indirects et les coûts induits sont importants
et difficiles à chiffrer. Sans oublier les erreurs de casting, qui
coûtent cher ! Si la partie technique des compétences d’un
candidat est simple à évaluer, sa personnalité, ses motivations,
son comportement futur sont beaucoup plus difficiles à mesurer. C’est l’une des plus-values des cabinets de recrutement.
Ils possèdent des batteries de tests techniques et de personnalité, et surtout une expertise précieuse en entretien. Certains
candidats ne souhaitent d’ailleurs pas être contactés directement pour des raisons de confidentialité, ils vont naturellement
se tourner vers un prestataire externe de recrutement.
1 - Étude de rémunération nationale / Tendances générales du recrutement et
des rémunérations en 2016 - Focus Régions, p. 24 - Société Hays et Cadremploi.
ENTRETIEN
« UNE PERSONNALITÉ ADÉQUATE
SELON LES BESOINS DU CABINET »
Si les cabinets d’expertise comptable maîtrisent l’évaluation des compétences techniques d’un candidat,
déterminer la personnalité adéquate est une tâche plus difficile. Béatrice Boiteau, National Business Director
adjoint audit & expertise comptable, direction des grands comptes chez Hays.
Quelles sont les compétences
comportementales qu’un cabinet
demande à un candidat ?
Il y a les compétences que l’on doit retrouver
dans tous les postes: la rigueur, la technicité, mais
tous les associés ont un degré d’exigence différent,
ce qui laisse plus de marge quant au profil à recruter. Il peut s’agir d’évaluer la confiance en soi, le
sens des responsabilités, la capacité à être force
de proposition par exemple, ou le degré de maturité du candidat s’il doit travailler seul.
Comment définit-on le savoir-être recherché?
Notre démarche en termes de recrutement
consiste dans un premier temps à rencontrer
l’expert-comptable pour comprendre ce qu’il
attend, son type de management, prendre l’ambiance du cabinet, voir les locaux, croiser les
collaborateurs, repérer les codes vestimentaires.
Cette rencontre est primordiale.
Quel est le rôle de l’entretien ?
C’est un travail d’approfondissement et de com-
préhension où l’on échange avec le candidat
sur la manière dont il voit l’évolution de la profession, et où l’on analyse son aspect comportemental : ponctualité, rigueur, sourire… Les
prises de références nous permettent d’obtenir
des informations sur son sens du service, son
esprit d’équipe, son relationnel avec les clients…
Nous faisons en outre sur demande des tests
de personnalité pour des postes à dimension
managériale.
21
DOSSIER
DOSSIER
TÉMOIGNAGE
L’ALTERNANCE EST UNE FILIÈRE
DE RECRUTEMENT
Les cabinets ont toujours formé des alternants et des stagiaires, mais la profession peut encore aller plus
loin pour être plus attractive auprès des jeunes qui plébiscitent aujourd’hui l’alternance.
«
LA RELATIVE PÉNURIE DE COLLABORATEURS COMPTABLES est une opportunité
pour développer le recrutement en
alternance », affirme Patrick Humbert, responsable de l’Institut de gestion et d’études financières (IGEFI). La formation en alternance dans
les métiers de la comptabilité regroupait 402
étudiants en Rhône-Alpes au 31 décembre 2015,
soit une véritable filière de recrutement.
Cependant la profession peut aller plus loin
puisque moins de 25 % des cabinets accueillent
ces 402 alternants. « L’alternance est un véritable
investissement et un cabinet a toutes les chances
de réussir l’intégration à long terme d’un candidat,
s’il mène et conduit le recrutement d’un alternant
avec les mêmes exigences que pour tout autre
recrutement », souligne Patrick Humbert.
Nombre de contrats
de professionnalisation
Patrick Humbert
sur un plan technique, mais c’est celui qui
démontre une véritable appétence à la transmission.
« L’ALTERNANCE EST UN VÉRITABLE
INVESTISSEMENT ET UN CABINET A TOUTES LES
CHANCES DE RÉUSSIR L’INTÉGRATION À LONG
TERME D’UN CANDIDAT, S’IL MÈNE ET CONDUIT LE
RECRUTEMENT D’UN ALTERNANT AVEC LES MÊMES
EXIGENCES QUE POUR TOUT AUTRE
RECRUTEMENT. »
22
402
PAR DÉPARTEMENTS
© DR
Pour cela, les cabinets doivent s’organiser.
L’alternance exige un tuteur, les alternants de
la génération Y ont besoin d’être très bien
accompagnés. Pour Christian Pesin, chargé de
l’alternance au Lycée Madame de Staël à SaintJulien-en-Genevois en Haute-Savoie, « le tuteur
doit pouvoir dégager du temps, une alternance
réussie est un accompagnement avec un tuteur
volontaire et reconnu au sein du cabinet ». Ce
n’est pas forcément le meilleur chef de mission
FORMATIONS
EN ALTERNANCE
FINANCÉES PAR AGEFOS PME
RHÔNE-ALPES
POUR LA BRANCHE
DES EXPERTS-COMPTABLES
(EN COURS AU 31/12/2015)
Délégation de la Haute-Savoie
Délégation de la Loire
Délégation de la Savoie
Délégation de l’Ain
Délégation de l’Isère
Délégation de Drôme-Ardèche
Délégation du Rhône
Total général Rhône-Alpes
43
26
27
16
46
24
220
402
LES PRINCIPAUX DIPLÔMES
DSCG
DCG
BTS Comptabilité
Gestionnaire paie et social
Licence Pro Métiers
de la comptabilité
Master Management
et gestion des entreprises
144
87
35
31
21
21
DÉTAIL PAR NIVEAU DE FORMATION
Niveau II et I :
2e Cycle enseignement sup.
Niveau III : B.T.S. D.U.T.
203
140
DOSSIER
DOSSIER
ENTRETIEN
« LA GÉNÉRATION Y
N’EST PAS UNE GÉNÉRATION »
Emmanuelle Duez est la fondatrice de WoMen’Up, think tank travaillant sur le triptyque Gen Y, mixité et
networking, pour définir le contour de l’entreprise du futur. Elle a également créé The Boson Project,
cabinet de conseil spécialisé dans la mutation des organisations.
Comment caractérisez-vous la
génération Y ?
Le phénomène générationnel Y est l’un des
symptômes d’un monde en profonde mutation
dans lequel l’entreprise va devoir elle aussi se
transformer. Ce n’est ni une histoire de jeunesse,
ni une histoire de génération. Elle vient cristalliser
les évolutions d’un monde où la planète, les
relations de business, les idéologies, les valeurs
fondatrices de notre société sont en plein bouleversement.
© DR
Mais encore ?
C’est la génération « première fois »: la première
génération mondialisée (50 % de la planète a
moins de 30 ans), la première génération qui a
grandi dans l’univers numérique, la première
également qui émerge dans l’économie de la
connaissance, à portée de clic. Cela change
considérablement le rapport à l’autorité, à la
connaissance et à la transmission de cette
connaissance, à l’apprentissage.
Emmanuelle Duez
« C’EST UNE GÉNÉRATION QUI A BESOIN DE SENS. LES Y VEULENT
TROUVER UN SUPPLÉMENT D’ÂME AU SEIN DE LEUR MISSION, AVEC
UNE TRANSPARENCE DES RÈGLES DU JEU. CAR CE QUI EST
OPAQUE EST PAR NATURE SUSPECT. »
Quelles sont les conséquences en matière
de recrutement ?
C’est une génération qui a besoin de sens. Les
Y veulent trouver un supplément d’âme au sein
de leur mission, avec une transparence des règles
du jeu. Car ce qui est opaque est par nature suspect. Ils ont besoin de reconnaissance : il faut
savoir les valoriser, les mettre en lumière, les
faire grandir. Ils considèrent que l’entreprise doit
les aimer et le leur dire. Enfin la confiance est
très importante. Cette génération attend qu’on
lui fasse confiance a priori et qu’on contrôle a
posteriori : « Fais-moi confiance et on verra si
tu as bien fait de le faire. »
23
DOSSIER
DOSSIER
TÉMOIGNAGE
« L’INTÉGRATION FAIT PARTIE
DU PROCESSUS DE RECRUTEMENT »
Trouver la perle est une chose, la garder en est une autre. La réussite d’un recrutement s’évalue à moyen,
voire long terme. Les premières semaines, les premiers mois sont d’autant plus importants qu’ils s’inscrivent
dans un marché en pénurie.
comptable ne possèdent pas de RH ou de DRH
et l’intégration n’est pas forcément une donnée
à laquelle ils pensent constamment, précise Julien
Frutoso, directeur du bureau lyonnais de Page
Personnel. Alors, si le cabinet ne possède pas
déjà cette pratique, nous le conseillons lors du
recrutement. »
Pendant toute la période d’essai, nous allons l’appeler régulièrement et une fois la période d’essai
passée, nous restons en contact. »
« Il est courant que les cabinets d’expertise
Julien Frutoso et Coline Duroni
© DR
U
N NOUVEAU COLLABORATEUR est arrivé
lundi. Il n’avait pas de bureau, ni de téléphone, ni de quoi prendre des notes, personne ne lui avait donné les codes de l’Intranet,
encore moins de livret d’accueil. Ce n’est pas de
la fiction, cela arrive. « Je me souviens d’un candidat, bon mais timide. Il n’osait pas aller audevant de l’équipe, il déjeunait tout seul. Si cette
situation avait duré, il serait parti au bout de 3
semaines », raconte Coline Duroni, consultante
en recrutement audit, conseil et expertise de
l’agence Page Personnel à Lyon. « Nous mettons
particulièrement l’accent sur le fait que le process
de recrutement va jusqu’à l’intégration durable
du candidat dans le cabinet d’expertise comptable.
« NOUS METTONS
PARTICULIÈREMENT L’ACCENT SUR
LE FAIT QUE LE PROCESS DE
RECRUTEMENT VA JUSQU’À
L’INTÉGRATION DURABLE. »
TÉMOIGNAGE
« EN ZONE RURALE, LE PROCESS EST LE
MÊME, MAIS LES ENJEUX SONT DIFFÉRENTS »
Odile Dubreuil, vice-présidente de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes,
chargée de la communication.
«
MA SOCIÉTÉ D’EXPERTISE COMPTABLE
exploite deux cabinets, l’un situé en
ville à Saint-Étienne avec 4 collaboratrices de niveau Bac +5: DSCG et master CCA,
l’autre situé en zone rurale, à La Côte-Saint-André
(Isère), avec 4 collaboratrices de niveau Bac +2
ou Bac +3 et une chef de bureau de niveau DSCG.
Je dois recruter deux collaborateurs d’ici à 6 mois
dans chacun des deux cabinets. À Saint-Étienne,
nous traitons uniquement des dossiers en supervision sur lesquels nous intervenons en équipe.
Un certain nombre de dossiers sont d’envergure
importante et demandent une technicité pointue
24
et un bon niveau en anglais. À ce niveau, une
erreur de recrutement peut être très préjudiciable.
L’avantage de recruter “en ville”, c’est qu’il est
plus facile de trouver ce type de profil avec, par
exemple, le master CCA de l’université de SaintÉtienne. Les candidats sont plus nombreux et je
n’ai jamais eu de souci de recrutement.
Dans le second cabinet situé à La Côte-SaintAndré, la situation est différente. Dans cette petite
ville de 6 000 habitants, la clientèle est plutôt
composée de TPE (professions libérales, artisans
et commerçants). Mes collaborateurs ne travaillent pas en équipe mais en face-à-face avec le
client dont ils sont responsables et qu’ils suivent
de A à Z. Le process de recrutement est différent.
Je reçois davantage de candidats, j’ai besoin d’être
sûre des compétences techniques et surtout relationnelles, de la maturité. Bien que travaillant
sous la supervision efficace de leur chef de mission
et pouvant toujours compter sur l’équipe, il n’en
demeure pas moins que le one-to-one est frontal.
Le recrutement se fait en étroite collaboration
avec ma chef de bureau afin de bien déterminer
les motivations du candidat. Bien évidemment,
nous sollicitons l’assistance d’un cabinet de
recrutement.
© Fotolia
DOSSIER
DÉONTOLOGIE
RAPPEL DES CONDITIONS D’UTILISATION
DU TITRE « EXPERT-COMPTABLE »
Force est de constater que le Conseil Régional de l’Ordre est souvent saisi de questions relatives à l’utilisation
du titre « expert-comptable » dont les conditions strictes semblent finalement méconnues. Un expertcomptable, c’est quoi?
U
N EXPERT-COMPTABLE est un professionnel, titulaire du diplôme français d’expertise comptable, obtenu après un cursus de 8 ans dont
3 ans de stage en cabinet.
• Il est inscrit au Tableau de l’Ordre des experts-comptables.
• Il prête serment lors de son inscription.
• Il est soumis à un code de déontologie et à des normes
professionnelles.
• Il fait l’objet de contrôles réguliers sur son activité professionnelle.
• Il est soumis à une obligation d’assurance civile professionnelle.
ATTENTION, SEUL UN EXPERT-COMPTABLE
INSCRIT AU TABLEAU DE L’ORDRE PEUT
UTILISER LE TITRE D’EXPERT-COMPTABLE.
26
Cas problématiques rencontrés
• Un expert-comptable diplômé qui n’est pas inscrit au tableau doit-il faire mention uniquement
du titre de « diplômé d’expertise-comptable » ou du titre « diplômé expert-comptable »?
L’article 3 de l’Ordonnance de 1945 dispose que « nul ne peut porter le titre d’expertcomptable ni en exercer la profession s’il n’est pas inscrit au tableau de l’Ordre ». Rien
n’interdit cependant à une personne non inscrite au Tableau de l’Ordre, mais titulaire du
diplôme, de l’indiquer. En revanche, elle ne devra à aucun moment laisser penser au public
qu’elle a le titre d’expert-comptable sous peine de faire l’objet de poursuites pour exercice
illégal et usurpation de titre (article 20 de l’Ordonnance de 1945). Ainsi, l’indication du
diplôme doit être suffisamment claire (« diplômé d’expertise comptable ») et éviter
toute confusion dans l’esprit du public.
• Les AGC et salariés autorisés
La réforme de l’Ordonnance de 1945 introduite le 25 mars 2004 a ouvert la possibilité
d’exercer l’activité d’expertise comptable au sein d’associations de gestion et de comptabilité
(AGC). En outre, afin d’accompagner la transformation des CGAH en AGC, le législateur a
prévu à titre dérogatoire (dans un délai allant de 1 à 4 ans) d’autoriser leurs anciens salariés
à exercer la profession d’expert-comptable, en fonction de critères définis aux articles 83
bis, ter et quater de l’Ordonnance du 19 septembre 1945.
Néanmoins, attention, ce dispositif ne leur confère pas la possibilité d’utiliser le titre d’expertcomptable mais la mention « autorisé à exercer la profession d’expert-comptable ».
DOSSIER
LÉGISLATION
ÊTRE « UN PROFESSIONNEL DU CHIFFRE » :
UNE CIRCONSTANCE AGGRAVANTE
POUR LES JURIDICTIONS
L
A COUR DE CASSATION* vient de confirmer
l’amende de 30 000 euros prononcée à
l’encontre d’un professionnel francilien
qui assurait la comptabilité de plusieurs sociétés
aux pratiques frauduleuses. Les gérants avaient
été poursuivis pour faits d’exécution de travail
dissimulé, d’abus de biens sociaux, de faux et
d’escroquerie, avec pour certains, une peine
d’emprisonnement. Ils avaient recours à des systèmes de fausses factures ou d’écritures croisées
dans le but de dissimuler des paiements à des
salariés non déclarés et des détournements de
sommes d’argent à leur profit personnel. Après
ses clients, cela a été au tour de l’expert-comp-
table de se faire condamner.
Ce dernier avait avalisé, accepté et produit des
écritures comptables irrégulières, sans justificatifs
ou dénuées de toute réalité économique, et pour
lesquelles il avait conscience du caractère non
conforme.
Ce comportement s’est poursuivi sur plusieurs années, ce qui a encouragé la poursuite
des infractions dont le professionnel du chiffre avait connaissance.
L’expert-comptable a « conforté, facilité et, surtout (…) encouragé, par son aide et assistance
résultant de ses compétences techniques, les
infractions commises par les gérants, alors que
celles-ci causaient un préjudice à la collectivité
nationale et aux associés et que, compte tenu
de la nature de ses fonctions et de ses règles
professionnelles, il avait le devoir de s’y opposer », en ont déduit les magistrats.
Ainsi, l’expert-comptable a été reconnu coupable
de faux et usage de faux, de complicité d’abus
de biens sociaux et de complicité d’exécution
de travail dissimulé. La Chambre criminelle de
la Cour de cassation confirme en tous points
l’arrêt d’appel.
*Ccass Crim 3 février 2016
27
DOSSIER
LUTTE ANTI-BLANCHIMENT
FORMATIONS LAB RHÔNE-ALPES
LES CHIFFRES CLÉS AU 1ER JUIN
DANS LE CADRE DE LA LUTTE ANTI-BLANCHIMENT, un plan de formation
national gratuit forme, depuis le début de l’année, près de 80000
professionnels sur les obligations liées à la lutte contre le blanchiment
de capitaux et les procédures à mettre en place au sein des cabinets.
En Rhône-Alpes, plus de 1600 experts-comptables sont déjà inscrits,
sur un objectif de 2063 professionnels* à former à travers 74 sessions
inter-cabinets sur l’ensemble des territoires de la région. « Beaucoup
de cabinets pensent, à tort, qu’ils ne sont pas concernés par ces normes
anti-blanchiment. Or, chaque cabinet a un potentiel de dossiers
risqués, même s’il s’agit de petits clients. Et l’expert-comptable peut
être mis en cause au civil et au pénal s’il n’a pas appliqué la norme et
mis en œuvre la vigilance attendue », rappelle Olivier Mazeran, viceprésident du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables.
RÉPARTITION DES INSCRIPTIONS DES EXPERTS-COMPTABLES
ET 83 TER / QUATER
Inscrits en présentiel
50 %
Non inscrits
à ce jour
19 %
Non concernés
4%
* inscrits à titre principal
Inscrits
à la formation CQ
6%
OBJECTIF
Inscrits en
e-learning
12 %
2 063
*
Experts-comptables, 83 ter et quater potentiels à former
80 non concernés (déjà formés, retraite,…)
Formés en janvier
8%
Inscrits en intra
1%
INSCRIPTIONS
81 %
Taux d’inscription
1629
Collaborateurs réviseurs
1 307 en présentiel (25 venant d’autre CRO)
27 en intra
295 en e-learning (10 venant d’autre CRO)
353 en présentiel
182 en e-learning
en e-learning
sessions inter (dont 6 réalisées)
sessions intra (non réalisées)
13
Réparties dans
1660
88
villes
inscrits
contrôleurs qualité
(10 venant d’autre CR)
28
FORMATION
EN E-LEARNING
TAUX D’INSCRIPTION DES EXPERTS-COMPTABLES
PAR DEPARTEMENT
Ain 80 %
formateurs
dont
646
Collaborateurs superviseurs
FORMATION EN PRESENTIEL
7
74
2
535
Experts-comptables, 83 ter et quater
463
646
14
HauteSavoie
81 %
Rhône 80 %
inscrits e-learning 4h
inscrits e-learning 2h
inscrits e-learning
mise à jour
Loire 81 %
Ardèche 81 %
Savoie 89 %
Isère 81 %
Drôme 83 %
DOSSIER
IMPÔT SUR LE REVENU
LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE, UN DÉFI
PÉDAGOGIQUE POUR LA PROFESSION
La mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, programmée pour le 1er janvier 2018, nécessitera
un travail d’information et de formation pour que les entreprises franchissent ce cap sans encombre.
À
COMPTER DU 1ER JANVIER 2018, les entre-
prises devront effectuer le prélèvement
de l’impôt sur le revenu directement sur
« Une fois la période
transitoire passée, cela ne
devrait pas créer de lourdeur
supplémentaire pour les
entreprises, car elles ont déjà
l’habitude de prélever les
cotisations sociales. »
le salaire de leur personnel, pour le reverser
ensuite au Trésor Public. « L’objectif de la réforme
est d’organiser la perception de l’impôt, non plus
sur les revenus de l’année écoulée, mais sur ceux
de l’année en cours », précise Patrick Viault, responsable fiscal et directeur adjoint d’Infodocexperts.
Les experts-comptables auront un rôle majeur
à jouer. Tout d’abord en assurant un travail de
pédagogie en direction de leurs clients, afin d’expliquer le sens de la réforme et les modalités
de sa mise en œuvre dans l’entreprise. Ensuite,
en proposant un accompagnement dans l’adap-
tation des logiciels de paie.
« Une fois la période transitoire passée, cela ne
devrait pas créer de lourdeur supplémentaire
pour les entreprises, car elles ont déjà l’habitude
de prélever les cotisations sociales », assure
Patrick Viault. Pour assumer cette nouvelle obligation, elles pourront s’appuyer sur la
Déclaration sociale nominative (DSN). C’est en
effet par le biais de cet outil, progressivement
rendu obligatoire dans toutes les entreprises,
que l’administration fiscale indiquera, pour
chaque contribuable, quel taux de retenue à la
source devra pratiquer l’entreprise.
Publi-reportage
EXPERTS-COMPTABLES, DONNEZ UNE AUTRE
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29
PORTRAIT
DOSSIER
© Bruno Crozat
De l’éclat dans l’ombre
Il est fort probable que Bernard Plasencia ait déjà fait quelque chose pour
vous… mais vous n’en savez rien! Son groupe, DBP Mayet à Saint-Priest
dans le Rhône, traite depuis 20 ans les surfaces en acier inoxydable:
un garde-corps de piscine, un ustensile de cuisine, un implant médical.
L’inox traverse notre quotidien.
Cet homme est à l’image de sa société: discret et efficace.
«
JE DORS BIEN LA NUIT,
je n’ai pratiquement pas
de turnover et mes collaborateurs ont généralement le sourire quand ils
viennent travailler. » Bernard Plasencia, président du Groupe
30
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 76
DBP Mayet, expose simplement sa philosophie d’entrepreneur. Elle semble
élémentaire : travail bien fait, clientèle
durable, innovation constante.
Zéro rejet
DBP Saint-Priest vient d’emménager
dans de nouveaux locaux, à côté de l’ancienne usine. Cette unité en « zéro rejet »
économise l’eau et respecte les dernières
normes environnementales. « C’est bon
pour l’environnement et c’est aussi bon pour
notre image. » DBP Mayet travaille entre
autres pour Areva dans le nucléaire,
PORTRAIT
Bernard Plasencia devant la nouvelle chaîne automatisée
de traitement des surfaces inox du site de Saint-Priest.
tique. Ces grandes enseignes recherchent
la qualité du service et le respect des
délais. « Dans une société propre, qui ventile
bien ses bains, qui respecte son personnel, qui
met le matériel là où il faut quand il le faut,
réduit les accidents, les risques d’arrêt maladie, il y a obligatoirement moins de turnover.
On peut former le personnel, le garder, le faire
évoluer. C’est plein d’avantages. »
Bernard Plasencia a repris la société EC
Mayet en 2001, l’entreprise de traitement en matériau inox d’un ancien
client. Il développe rapidement le traitement de l’acier inoxydable pour l’industrie pharmaceutique et nucléaire : la
décontamination et l’amélioration des
états de surface ; d’abord en RhôneAlpes, puis en Aquitaine. « L’inox est un
matériau brut, sans peinture, sans chrome,
sans revêtement. C’est une matière neutre
qui s’utilise dans de nombreux domaines »,
explique Bernard Plasencia. Selon
l’usage et le type d’inox, les pièces nécessitent un traitement de surface spécifique. Prenons un étrier d’autocuiseur
par exemple, le morceau d’inox est placé
dans une presse en acier carbone.
Lorsque la presse vient emboutir l’étrier,
elle le contamine de particules ferreuses.
Pour retrouver une surface lisse, polie,
brillante, il est indispensable de décontaminer l’inox et d’améliorer les « états
de surface » par différents traitements.
Arkema ou Arcelor dans la chimie et la
métallurgie, les Champagnes Roederer
dans l’agroalimentaire, Sanofi, Merial ou
Aguettant dans l’industrie pharmaceu-
De très nombreux usages
L’acier inoxydable est indispensable
dans de nombreux secteurs : ustensiles
u DATES CLÉS
1979 : Création d’EC Mayet
1994 : Déménagement d’EC Mayet sur le
site de Saint-Priest
sur le site du Barp.
2009 : Création de DBP Holding.
2010 : Réorganisation de la partie environ-
nement de chaque site de production et
1997 : Création de DBP
agrandissement de DBP Aquitaine.
2000 : Création de DBP Aquitaine.
2011
: Agrandissement de DBP et EC Mayet.
2001 : Rachat d’EC Mayet à Saint-Priest (69)
au groupe Jacquet Inox, 3000 m2 d’ateliers et 2012 : Création du département médical au
Barp.
120 m3 de bains pour les traitements de polissage mécanique et d’électro-polissage.
2016 : Agrandissement d’EC Mayet et créa-
2007 : Déménagement de DBP Aquitaine
tion d’une chaîne de traitement automatisée.
de cuisine, objets usuels, médecine et
chirurgie, bâtiment, construction navale,
automobile, aéronautique, industries
mécaniques, agroalimentaires, chimiques, etc. « Nos clients nous envoient
leurs pièces à traiter mais nous pouvons aussi
bien aller chez eux pour traiter des pièces
difficilement transportables, ou encore les
accompagner dans le traitement de leur propre production en fournissant produits et
matériels. Les trois activités sont très complémentaires. »
Aujourd’hui, le groupe compte 60 collaborateurs sur deux sites. Dernière
innovation : une nouvelle chaîne de traitement de surfaces entièrement automatique. Depuis près de 20 ans, le
groupe DBP Mayet s’est bâti une réputation nationale et internationale sur la
qualité de ses traitements de surface de
l’inox et du titane. Un savoir-faire rare
et précieux, car peu d’entreprises en
France rivalisent avec le groupe de
Saint-Priest.
COMMENT VOIT-IL
SON EXPERTCOMPTABLE
« C’est essentiellement Yann
Collombon, mon associé et
directeur administratif et
financier, qui est en relation avec
lui. Nous lui demandons de la
réactivité et une bonne expertise
afin de bien appréhender les
points forts et les points faibles
de chaque structure de notre
groupe. Nous n’attendons pas de
lui des montages spécifiques
pour gagner trois sous ici et là,
mais une approche de bon père
de famille, de la clarté et de la
transparence… Il est discret et
efficace, à l’image de la société. »
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 76
31
EN RÉGION
BUSINESS ET SPORT
JEAN-MICHEL AULAS, PRÉSIDENT DE CEGID ET DE L’OLYMPIQUE LYONNAIS
« Une assurance de pérennité
pour tous les experts-comptables
qui nous ont fait confiance »
On peut parler pour vous
d’un printemps particulièrement intense avec l’évolution de l’actionnariat de
Cegid et la deuxième place
de l’OL qualificative directement pour la Ligue des
Champions, comment
avez-vous vécu tous ces
évènements ?
Cela a été effectivement beaucoup d’émotions que j’ai très
bien vécues ! Concernant
Cegid, c’est une réelle satisfaction d’avoir finalisé une
solution qui offre à la fois une
nouvelle perspective de développements ambitieux avec
des moyens puissants et une
assurance de pérennité des
investissements de nos clients
et donc de tous les expertscomptables qui nous ont fait
confiance. C’est aussi une
grande émotion au regard de
cette aventure entrepreneuriale initialisée il y a 33 ans à
Lyon avec des confrères de la
région Rhône-Alpes. Concernant l’OL, le fait marquant de
ce début d’année est évidemment l’inauguration et la mise
en service du Parc OL.
Pour nos confrères de la
région justement, l’évolution de Cegid et la page qui
se tourne, 33 ans après
l’avoir créé à Lyon, peut
inquiéter ou au contraire
32
© Aurélie Raisin photographies
En exclusivité pour Paroles d’experts, Jean Michel Aulas évoque librement les deux événements phares de
2016: l’adossement de Cegid à un consortium de puissants fonds d’investissements anglo-saxon et l’ouverture
du Parc OL à Décines.
rassurer sur sa pérennité.
Dans quel contexte avezvous décidé de passer ce
cap?
Ce que j’ai souhaité avant tout,
c’est assurer la pérennité de la
start up que j’avais créée en 1983
en Rhône-Alpes avec des investisseurs experts-comptables et
qui est devenue aujourd’hui une
entreprise internationale. Je
n’oublie d’ailleurs pas le rôle
important qu’ont pu jouer
certains de vos confrères
Rhônalpins à l’origine de l’aven-
ture Cegid. Pour nos solutions
destinées aux experts-comptables, nous avons clairement un
modèle français à exporter!
Nous continuerons d’ailleurs à
nous appuyer sur Aprimex, le
club des Experts-Comptables
utilisateurs des solutions Cegid
et Quadratus, pour rester pertinents et innovants comme aux
premiers jours de Cegid!
Comment voyez-vous
l’évolution de Cegid et les
offres qu’il faudra faire
évoluer pour répondre aux
enjeux des experts-comptables demain ?
Sur la base de nos offres Cegid
Expert et Quadra Expert, la
partie « production comptable, fiscale et sociale » va se
robotiser de plus en plus avec
la généralisation de la dématérialisation associée, et la
partie « services et conseils »
va se développer fortement
autour de nouveaux services
collaboratifs. C’est pourquoi
l’enjeu du Saas devient primordial pour faciliter cette
dimension collaborative dans
un cadre de sécurité et de performance informatique qui
devient de plus en plus
important. Pour les expertscomptables, il nous semble
stratégique de compléter et
d’apporter rapidement et
d’une manière adaptée aux
nouveaux usages numériques,
une palette de solutions de
services dans un mode
connecté avec leurs clients.
Nous pensons que l’expertcomptable doit rester au cœur
de l’activité économique de
son client au travers d’une
présence digitale forte et
directe, voire vitale!
De l’avis de tous, le parc
OL est une grande réussite. Quels peuvent être
les impacts positifs de ce
EN RÉGION
projet sur la vie économique de la région ?
Le Parc OL a effectivement été
accueilli très positivement car
les spectateurs dans leur
ensemble, fans, familles, partenaires, ont trouvé ce qu’ils
espéraient (accessibilité, visibilité, confort, services, catering…). C’est peut-être, là,
notre plus grande satisfaction.
En 4 mois, le Parc OL a déjà
accueilli plus de 600000 spectateurs. Les finales euro-
péennes de rugby ont été un
grand succès avec près de
90 000 spectateurs en deux
jours et le Business Center
connaît la même dynamique
avec 104 événements qui ont
rassemblé près de 18000 personnes. Au mois de juin, 6
matchs de l’Euro 2016, dont
une demi-finale, s’y joueront
puis le 19 juillet, il y aura un
concert de Rihanna. Le Parc
OL aura également le plaisir
de recevoir les experts-comptables rhônalpins le 11 juillet
prochain pour leur journée de
« Pour les experts-comptables, il nous semble stratégique de
compléter et d’apporter rapidement et d’une manière adaptée aux nouveaux usages numériques, une palette de solutions de services dans un mode connecté avec leurs clients. »
rencontres et leur Assemblée
générale. Le Parc OL a su
démontrer sa faculté à accueillir toutes sortes d’événements
ce qui est fantastique quelques
mois seulement après son
inauguration. À terme, ce sont
plusieurs centaines d’emplois
qui seront créés dans les différentes activités du Parc OL
mais d’ores et déjà plus de
2000 à 2200 personnes travaillent sur le site les soirs d’événements.
CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DU RHÔNE
« JE VEUX RENFORCER LES LIENS
AVEC LES EXPERTS-COMPTABLES »
La Chambre de métiers et de l’artisanat du Rhône a pour mission cardinale l’accompagnement des dirigeants
des entreprises de l’artisanat. Son président, Alain Audouard, souhaite donc rapprocher encore ses adhérents
et l’Ordre des Experts-Comptables. Entretien.
Vos adhérents sont essentiellement des
PME. A quelle problématique principale
les entreprises que vous accompagnez
sont-elles confrontées ?
Nos ressortissants sont confrontés à une problématique récurrente des petites entreprises,
à savoir que le chef d’entreprise occupe bien
souvent tous les postes : la direction financière,
les ressources humaines… Et ce sont parfois des
casquettes qu’ils ne maîtrisent pas forcément.
Nous facilitons donc les tâches administratives
des chefs d’entreprises (par le Centre de formalité
des entreprises, l’enregistrement des contrats
d’apprentissage…). Les équipes de la Chambre
peuvent donner des conseils sur un projet d’investissement ou des explications sur un texte
treprise…) auprès d’un expert-comptable lors
d’un rendez-vous individuel gratuit. Et nous étudions actuellement avec le président de l’Ordre
Régional des Experts-Comptables, Jacques
Maureau, ce qu’il est possible de faire ensemble
pour renforcer les liens et apporter encore plus
de conseils à nos entreprises.
de loi par exemple, ou renvoyer vers son réseau
de compétences extérieures.
Quels sont les liens entre votre Chambre
et l’Ordre des Experts-Comptables ?
Dans le cadre d’un partenariat, nous proposons
déjà à nos adhérents de valider leurs projets
(création, développement ou transmission d’en-
C’est-à-dire ?
En plus de ces permanences qui se tiennent tous
les premiers mercredis du mois, nous pourrions
organiser des moments d’information sur des
thèmes porteurs comme, par exemple, les changements de réglementation comptable. Les professionnels de l’Ordre des Experts-Comptables
pourraient faire passer des messages, et répondre
aux interrogations de nos adhérents.
Alain Audouard
© Saby Maviel
Quels sont les services aux entreprises
apportés par la Chambre de métiers et
de l’artisanat du Rhône ?
Le service aux entreprises artisanales est la mission principale de la Chambre de métiers et de
l’artisanat. Nous proposons donc une offre adaptée aux besoins de nos différents publics. Pour
les entrepreneurs, nos services couvrent toutes
les étapes de la vie de l’entreprise, de la
création/reprise à la transmission, en passant
par les phases de développement et de prévention des difficultés.
Vos entreprises perçoivent-elle le « frémissement » de l’économie ?
La situation reste compliquée dans l’ensemble.
Notre baromètre de conjoncture AVISÉ montre
que la trésorerie des entreprises va mieux qu’au
plus fort de la crise, et nous constatons moins
de liquidations d’entreprises. Mais il reste encore
le problème de la visibilité. Avant, le chef d’entreprise pouvait se projeter sur les 6 ou 8 mois
à venir. Aujourd’hui, celui qui a une visibilité à
trois mois peut s’estimer heureux.
33
EN RÉGION
L’EXPERTISE COMPTABLE AU FÉMININ
L’AFECA VEUT RASSEMBLER LES FEMMES
EXPERTS-COMPTABLES
Renseignements : [email protected]
© DR
«
PROMOUVOIR LE CAPITAL FÉMININ au sein des cabinets d’expertise-comptable ». C’est le leitmotiv de Claire Vaudray, présidente du conseil d’administration Handicap International
et diplômée d’expertise comptable, qui a pris depuis la fin d’année dernière la délégation régionale de l’Afeca, une association de lobbying des
femmes diplômées d’expertise comptable administrateurs. « L’objectif
de l’association est de porter la parole des femmes au sein de cette profession très majoritairement masculine. Car nous sommes convaincues
que le capital féminin apporte une véritable valeur ajoutée aux entreprises
et à leurs conseils », expose-t-elle. Alors que l’association est née en
2010 à l’initiative du Président du Conseil Supérieur de l’Ordre des
Experts-Comptables, sa déléguée régionale entend donner une véritable
impulsion à la structure au niveau régional. « Je lance un appel à la mobilisation des talents féminins qui, de mon point de vue, ne se rassemblent
pas suffisamment autour de la question des femmes dans la profession.
Car, même si les mentalités évoluent dans le bon sens, il y a encore des
choses à faire pour les générations futures », affirme Claire Vaudray, qui
voudrait ensuite rapprocher l’Afeca des autres réseaux professionnels
féminins établis dans la région.
Claire Vaudray
LYON PLACE FINANCIÈRE ET TERTIAIRE
« Les experts-comptables
ont un rôle essentiel dans
la place financière »
J
EAN-PIERRE LAC S’APPRÊTE À FÊTER, l’an
© DR
prochain, le trentième anniversaire
de Lyon Place Financière et Tertiaire
qui regroupe plus de 300 professionnels
lyonnais de la finance (experts-comptables, banquiers, investisseurs, avocats
d’affaires…). Une association qui se veut
un carrefour d’échanges, pour créer le
débat et être force de proposition. « Les
experts-comptables ont un rôle essentiel
dans ‘la place financière’. Grâce à leur
travail sur le terrain, ils connaissent parfaitement les problématiques des PME qui
Jean-Pierre Lac
34
composent l’essentiel des entreprises de
la région. Qui mieux qu’un expert-comptable pour évoquer, par exemple, la thématique des besoins en financement ? »,
expose Jean-Pierre Lac. Pour cet ancien
stratège financier du groupe Seb, les
experts-comptables doivent jouer,
aujourd’hui, « le rôle de DAF des entreprises qui ne peuvent pas s’en payer ».
Avec une ligne directrice forte pour Lyon
Place Financière et Tertiaire : « offrir aux
petites entreprises les solutions qui ont
fait le succès des grandes ».
« Grâce à leur travail sur le terrain, ils connaissent parfaitement les problématiques des
PME qui composent l’essentiel des entreprises de la région. Qui mieux qu’un expertcomptable pour évoquer, par exemple, la thématique des besoins en financement ? »
C’EST MA PASSION
DES CHIFFRES AUX SOMMETS
L’ÉQUATION ENTRE VIE PRIVÉE
ET VIE PROFESSIONNELLE
Olivier Romeuf dirige un cabinet d’expertise-comptable à Savigneux dans la Loire. Toute la semaine, il enchaîne
les rendez-vous et démultiplie les contacts. Mais à ses heures de loisirs, été comme hiver, il court en solitaire et
pratique l’alpinisme de haut niveau. Le versant caché d’une personnalité dont la passion est le sport en altitude.
© DR
O
Olivier Romeuf
livier est de tous les trails et ultratrails, quand son emploi du temps
le permet. Printemps, été, automne,
il court de longues distances, jusqu’à
170 km, pendant une quarantaine
d’heures et avec des dénivelés pouvant
atteindre 10000 mètres. Il a ainsi participé à de nombreuses courses, dont le
Grand Trail du Saint-Jacques, les 80 km
du Mont-Blanc, la SaintéLyon, les 100 km
de Millau, le Grand Raid de la Réunion,
entre Saint-Pierre et Saint-Denis, surnommé aussi « La diagonale des fous »,
etc. Il espère en 2017 être qualifié pour
tenter l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB).
Toutefois, il ne suffit pas d’être sélectionné
pour y participer; encore faut-il avoir été
UTMB
Le sommet mondial des courses nature
L’Ultra-Trail du Mont-Blanc est l’un des plus beaux trails de France, mais y
participer suppose un haut niveau d’entraînement. Les conditions climatiques
peuvent être très difficiles : nuit, vent, froid, pluie, neige… Sur un parcours de
168 kilomètres autour du massif, il traverse trois pays : la France, l’Italie et
la Suisse. Il comprend le passage d’une dizaine de cols à plus de 2 000 mètres
d’altitude, avec 9600 mètres de dénivelé positif, soit bien plus que l’ascension
de l’Everest !
tiré au sort. L’UTMB est LA grande course
mondiale du trail-running!
L’hiver, quand il ne court pas, Olivier pratique le ski d’alpinisme ou le ski de randonnée. Il grimpe seul en peau de phoque
dans le massif du Mont-Blanc, déchausse
dans les zones caillouteuses puis redescend en hors-piste dans la vallée. « Je suis
un passionné de montagne et j’aime courir,
crapahuter et skier quel que soit l’endroit,
dès lors qu’il n’est pas trop fréquenté,
confie Olivier. J’aime les espaces vierges
et le ski de randonnée le week-end me
maintient en forme, en dehors de la saison
de trail. Il me permet de développer le foncier (l’endurance). La semaine, je m’entraîne aussi en plaine et je cours tous les
jours, entre 12 et 14 heures, à proximité
de mon lieu de travail. Je fais alors ce que
l’on appelle des séances de fractionné,
c’est-à-dire un enchaînement de foulées
courtes et rapides, pour améliorer mon
rythme cardiaque. »
Prendre la tangente et de la hauteur
de vue
On imagine mal Olivier Romeuf en loup
solitaire, avec son humeur joviale et sa
facilité de contact. Pourtant, ses escapades en montagne participent à son
équilibre de vie: « J’ai besoin de m’isoler
loin de toute l’effervescence et des
contraintes de timing de ma vie professionnelle, de la surpopulation urbaine,
afin de prendre de la distance, voire de la
hauteur, souligne-t-il. Dire que je me vide
la tête n’est pas tout à fait exact. Au
contraire, je cogite beaucoup en altitude
et c’est d’ailleurs là que j’ai eu mes meilleures idées de développement pour mon
cabinet. J’aime ainsi ne dépendre de personne, à part des éléments naturels ».
S’aventurer seul en montagne l’hiver n’est
effectivement pas sans risque. Avant de
partir, Olivier se renseigne auprès des pisteurs, évalue l’enneigement et consulte
systématiquement le bulletin météo. Il
part toujours équipé d’un Appareil de
recherche de victimes d’avalanche (Arva)
et en tenue très légère pour la montée,
avec dans son sac à dos, une autre plus
chaude pour la descente, sans oublier le
casque. Afin de gagner en stabilité lorsqu’il
dévale la pente au retour, il préfère les skis
de randonnée larges et les chaussures les
plus lourdes.
35
FICHE TECHNIQUE
© Philippe Besseau
© DR
MOTORISATION
1,4 l, 4 cylindres essence turbo, 150 chevaux à
5 000 tr/min, couple 220 Nm à 3 000 tr/min.
DIMENSIONS (M)
longueur 3,747, largeur 1,966, hauteur 1,484
POIDS À VIDE
1 163 kg ; 4 places ; capacité réservoir 35 l.
PUISSANCE ADMINISTRATIVE
8 CV. Émissions de CO2 : 139 g/km
PERFORMANCES
(DONNÉES CONSTRUCTEUR)
0 à 100 km/h en 8,5 secondes ;
vitesse maximum 210 km/h
PRIX PUBLIC CONSEILLÉ : 21 200 €
TEST
OPEL ADAM ROCKS S
Véhicule prêté par Opel Atlantique
Automobiles Vénissieux :
8 rue des Frères Bertrand,
69 200 Vénissieux. 04 72 73 21 21.
À découvrir également
chez Opel Lyon 9e (Vaise),
Bourgoin-Jallieu et Vienne.
UN STYLE
UNE PÊCHE D’ENFER!
&
Fermement décidée à se faire une place sur le segment des citadines haut de gamme, l’Adam Rocks S d’Opel
avance de sérieux arguments. Présentation flatteuse et ultra-personnalisable, motorisation sportive, l’Allemande
vient jouer dans la cour des Fiat 500 Abarth et autres petites bombes. Amatrice de sensations automobiles pures,
Virginie Meunier-Regaldo, Secrétaire général adjoint et Directeur juridique de l’Ordre, livre ses impressions.
Adam, péché de séduction
Virginie Meunier-Regaldo est amatrice de voitures à forte identité. Le premier contact avec
la version Rocks S, dernière-née de la gamme,
ne manque pas d’atouts. Peinture bi-ton, aileron
et jantes laquées donnent le tempo: performance
et style. L’intérieur est tout aussi soigné, une
véritable invitation à la conduite plaisir. Le toit
ouvrant permet de profiter d’un généreux rayon
de soleil, sans courants d’air intempestifs.
Remède contre l’ennui
Un moteur de 150 chevaux dans une citadine
aussi compacte : voilà qui augure de belles sensations. Dès le démarrage, Virginie MeunierRegaldo apprécie la sonorité : prometteuse au
36
ralenti, elle donne tout son tempérament à
mesure que l’aiguille du compte-tours s’approche
de la zone rouge. Ça pousse fort ! La boîte 6
vitesses, la direction franche et précise et le châssis sportif participent à l’harmonie de l’ensemble.
La position de conduite légèrement surélevée
est un atout, la prise en main est instantanée.
Aspects pratiques
Un équipement digne d’une routière, avec un
brin de fantaisie, telle est la recette de la Rocks
S. Si le coffre est réduit, la banquette arrière se
rabat en un clin d’oeil pour les paquets de gros
volume. Le toit rétractable est un réel atout plaisir ; mais on se passera de cette option si l’on
privilégie l’insonorisation. Au centre du tableau
de bord, le pavé tactile multimédia se dote de
toutes les fonctions du smartphone grâce à l’astucieux Mirror link.
Pour qui ?
Sur le segment des citadines néo-rétro premium,
suivre les effets de mode de la concurrence
revient souvent… à se fondre dans la masse.
L’Opel Adam Rocks S joue la carte de l’originalité
à fond, ses conducteurs sont ainsi assurés de ne
pas posséder la voiture de tout un chacun !
Prestations (et tarif) sont élitistes, mais l’essentiel
est assuré : performance, plaisir et aspects pratiques. Son terrain de jeu favori ? La ville pour
ses dimensions, et les plus belles routes de l’été…
pour tout le reste !
CULTURE
AU PALAIS IDÉAL
DES EGO ÉTRANGES
rendez-vous de l’été au
«
L’
Aux portes de Lyon, le musée des
Confluences se dresse tel un phare des
savoirs sur l’histoire de l’humanité.
Au programme cet été, cinq expositions temporaires originales qui nous
feront voyager de l’Afrique à l’Antarctique, observer la terre, étudier
notre personnalité d’après nos souliers
ou encore nous perdre dans un labyrinthe
de curiosités.
de terre dans le monde. En place jusqu’au
17 juillet, cette exposition interactive intéressera aussi les plus jeunes. Dans le même esprit,
allons à la rencontre des « Potières d’Afrique ».
À partir du 28 juin, sont exposées une soixantaine de leurs œuvres réunies par onze céramistes européens qui nous racontent le quotidien de ces femmes et leur savoir-faire.
Changeons de décor pour nous rafraîchir dans
les salles « Antarctica ». Par le truchement de
murs d’images, c’est comme si nous étions
dans cet univers de glace ! On s’immerge
jusqu’à 70 m de profondeur avec les plongeurs
et on remonte sur la banquise au milieu des
phoques et des manchots. Enfin, pour terminer,
on se délasse et on observe ses chaussures.
Dès le 7 juin, l’exposition inédite « À vos pieds »
nous dit tout sur les souliers: leur histoire, leurs
codes et leurs symboles.
HAUTE-SAVOIE
LES JARDINS SECRETS
© A. Robin
© Quentin Lafont – Musée des Confluences
être humain se
définit comme
faber, celui qui
fabrique, et comme sapiens,
celui qui pense. » Cette
phrase extraite d’un
texte du musée des
Confluences pourrait assez
bien en résumer l’ambiance, pédagogique et
distrayante. Tout en verre, béton et inox, c’est
dans sa partie « Nuage », niveau 1, que le
musée regroupe l’ensemble de ses expositions
temporaires. Commençons par l’incontournable « Chambre des merveilles », prolongée
jusqu’au 31 juillet. Çà et là, une accumulation
d’objets et de créations de la nature qui nous
rappelle les cabinets de curiosités du XVIIe siècle. Poursuivons avec « Ma terre première »
à la découverte des matières et architectures
Rue du Palais, 26 390 Hauterives.
Ouvert tous les jours de 11 à 18 h 30.
Plus d’informations au 04 75 68 81 19.
ou sur www.facteurcheval.com
© Virginia Bornand
© Valérie Maître-Latour
MUSÉE DES CONFLUENCES
Jusqu’au 28 août, le château
de Hauterives, à 300 mètres
du Palais idéal du Facteur
Cheval, accueillera plus de
200 œuvres d’une cinquantaine d’artistes singuliers.
« L’étrange » s’est invité sous
toutes ses formes: peintures,
sculptures, photographies,
installations, vidéos, happening ! À l’origine de cette aventure collective : Ben,
le plus connu d’entre tous, notamment pour ses
écritures si pertinentes et impertinentes. Aux côtés
de ses œuvres créées pour l’occasion, il y a aussi
celles de sa collection privée : de « l’escalier sans
fin de Duchamp revisité », jusqu’au « miroir de déséquilibré ». Autour de cette exposition, plusieurs
activités sont proposées : un concours de phrases
étranges à envoyer à Ben, des ateliers pour le jeune
public et des visites guidées hebdomadaires.
Musée des Confluences: 86 quai Perrache, Lyon 2e.
Ouvert tous les jours du mardi au vendredi de 11 à 19 heures, jusqu’à 22 heures le jeudi
et le week-end de 10 à 19 heures. Plus d’informations sur www.museedesconfluences.fr
© DR
Les
DRÔME
Envie de dépaysement cet été, mais sans quitter
la région ? Rendez-vous à Vaulx, près d’Annecy, où
la famille Moumem a créé un des plus beaux jardins
de France, ouvert au grand public jusqu’au 16 octobre. Un voyage de 7 000 m2 dans un décor époustouflant d’influences andalouse, orientale, alpine
et européenne. « Les jardins secrets » sont composés d’une mosaïque de salons, patios et fontaines
bâtis au cœur d’une végétation luxuriante. De multiples plantes vivaces ou saisonnières, aromatiques
ou grimpantes subliment l’architecture insolite du
site. Après une courte introduction par un guide,
la visite se fait de manière libre. Du 10 juillet au
28 août, un service de restauration légère est proposé sur place. Certaines soirées sont animées par
des groupes de musique.
1 561 route de Lagnat, 74 150 Vaulx.
Renseignements au 04 50 60 53 18 et sur
www.jardins-secrets.com
37
Photos © Valérie Maître-Latour
Benjamin Linard
et Élodie Nicolas
UN RE STO
LE CHEF ET SON EXPERT
L’EMBARCADÈRE, À JASSANS-RIOTTIER
L’ESPRIT BLANC ET LE BIB GOURMAND
En bord de Saône et à l’orée d’un parc, l’Embarcadère dispose d’un emplacement privilégié à proximité de
Villefranche et à trente minutes de Lyon. Récompensé d’un Bib gourmand au guide Michelin, c’est aussi une
bonne table avec la garantie d’un repas soigné à prix modéré.
L’
EMBARCADÈRE DISPOSE D’UN
qui invite les
amateurs de navigation à s’offrir une halte gourmande. Sa terrasse
aux beaux jours a une capacité d’accueil de 150 personnes. Côté jardin,
différents espaces sont aménagés dont
un coin lounge et un coin pétanque. À
la tombée du jour, c’est aussi le cadre
idéal pour organiser des happy hours.
Créé il y a cinq ans, l’Embarcadère est
l’un des restaurants de Georges Blanc.
On en retrouve l’esprit dans l’offre des
spécialités, à la carte toute l’année : le
fameux poulet de Bresse à la crème et
les cuisses de grenouilles fraîches sautées. Il en va de même dans le choix
des vins, élaboré par le sommelier du
groupe, Fabrice Sommier, meilleur
ouvrier de France. C’est un label de qualité, mais l’Embarcadère a également
d’autres atouts. Il a son propre chef,
Benjamin Linard, qui mijote chaque saison des plats aussi savoureux qu’éclectiques, comme son gâteau de brochet
38
ACCÈS FLUVIAL
« de nos étangs » aux queues d’écrevisses sauce velours végétal, son œuf
de la ferme croustillant « beaujolaise »,
mais aussi son filet de bar aux saveurs
d’Asie, ou encore son entrecôte de
LEUR EXPERTCOMPTABLE
« Notre groupe comprend une
quinzaine de restaurants et
hôtels, dont l’Embarcadère, créé
en 2011. Le travail de notre
cabinet d’expertise comptable
est très apprécié, au moment des
prévisionnels de démarrage,
pour le suivi des affaires
comptables et à l’heure des
bilans. Nos interlocuteurs, les
mêmes depuis de nombreuses
années, sont toujours de bon
conseil et leurs informations sont
d’une grande fiabilité. »
D’après Antoine Maillon, directeur
général du groupe Georges Blanc
bœuf premium du Texas… Un large
éventail de choix pour satisfaire toutes
les envies d’ici et d’ailleurs. Avant
l’Embarcadère, Benjamin Linard a fait
ses classes dans d’autres grandes maisons : Loiseau et Lameloise en
Bourgogne, le Flocons de sel à Megève,
l’Oasis à Mandelieu… Avec Élodie
Nicolas, chargée de la gestion du restaurant et de l’accueil – tout sourire –
de la clientèle, ils forment un duo parfait.
INFOS PRATIQUES
15 avenue de la Plage
01480 Jassans-Riottier
www.georgesblanc.com / rubrique nos
restaurants: l’Embarcadère
Ouvert midi et soir (sauf le dimanche soir
et le lundi, de décembre à mars).
Tarifs des plats à la carte: de 18 € à 33 €.
Menus à partir de 22 € au déjeuner
et 25 € au dîner.
Possibilité de réservation en ligne
ou au 0474070707.

Paroles d`Experts n°76 - Ordre des Experts

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FAUNE DETERMINANTE

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