Secma Fun Buggy 340 / PGO BugRider 200. Deux philosophies

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Secma Fun Buggy 340 / PGO BugRider 200. Deux philosophies: tubulaire or not
tubulaire ? ...
Soumis par Mac Rodgers - Nuts06 - MadMax06
10-02-2007
SECMA
Fun Buggy 340 / PGO BugRider 200
Deux
philosophies : tubulaire or not tubulaire ?...
Alors
que quelques exemplaires commencent à rouler « pour
de vrai », réunir le SECMA FunBuggy 340 et le PGO
BugRider 200 sur la piste de glace de l’école de conduite de
Val d’Allos, relève du désir de présenter plus
longuement et simultanément ces deux nouveautés
« buggy » de la fin de l’année 2006,
Le
choix de ces deux véhicules est un parti pris : ces
engins sont l’essence de ce qu’il est convenu d’appeler
désormais les « buggys de poche » (*).
Ils sont petits, compacts, légers, animés par un moteur
de petite cylindrée. Du fait de leurs caractéristiques,
ces buggys sont maniables et vifs, et distillent à priori des
sensations typées « fun ».
Sans
les opposer, ils nous parait intéressant d’en faire la
présentation, sinon comparée, au moins simultanée,
pour au moins deux raisons :
D’abord
parce que ces deux engins seront probablement les « standards »
des buggys de cette catégorie.
D’autre
part, parce que leurs différences bien marquées, tant
au niveau du look, que de la conception ou du comportement, en font
des engins suffisamment éloignés pour que nous
puissions parler de deux « philosophies »
différentes.
PGO/SECMA,
c’est l’industrie Taiwanaise opposée à la
Française. Tubulaire, ou poutre centrale. La conception de ces
puces, est suffisamment éloignée, pour que ces engins
marquent leur territoire, en affichant chacun de leur côté,
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une spécificité bien différente.
(*)
Le terme « buggy de poche » a été
utilisé en premier par F ROUGER, Président Fondateur du
B.P.A.F. Cette notion est définie dans l’article 1er des
statuts de cette association : Quadricycle lourd à moteur
(limité à 20CV et à 400 kg) dans lequel le
conducteur est assis près du sol, devant un volant lui
permettant de piloter le véhicule. Le BPAF, précurseur
en matière de communication autour de ces drôles
d’engins a choisi de collaborer avec le magazine LMDQ. En ces temps
où beaucoup se mettent à parler « buggy »,
il nous semblait important de rappeler quels sont ceux qui le font
dans LMDQ.
Les
enjeux de la présentation
La
course à l’armement étant ce qu’elle est dans le
secteur du loisir motorisé, la politique commerciale générale
met en avant des engins équipés de moteurs toujours
plus puissants. PGO et SECMA répondent à leur façon
à cette tendance, en mettant sur le marché des engins
qui prennent en compte l’exigence des utilisateurs en ce qui
concerne l’augmentation des capacités dynamiques, tout en
restant dans un compromis qui préserve le rapport
poids/puissance.
L’intérêt
pour nous d’essayer le PGO bugrider 200cc est parfaitement
identifié. Mr. O Peraudin questionné au mondial de
l’auto 2006 sur le positionnement de ce buggy dans la gamme PGO
misait grandement sur ce modèle. Celui-ci devait restituer
l’excellent comportement « fun » du 150, tout
en apportant des performances proches de celles du grand frère
équipé du bon moteur Kymco 250.
Bref,
le challenge pour le 200, c’est conserver toutes les qualités
qui ont fait du 150 une star de la catégorie (comportement
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chassis et fiabilité moteur) tout en proposant de
meilleures performances. Il deviendrait alors à même
d’être une alternative très intéressante du
fait de son prix, et de l’absence des quelques défauts qui
caractérisent le 250. (Caractère sous vireur, et
refroidissement mal maîtrisé).
Car
enfin, sans parler du futur 500, la question du positionnement du
200cc dans la gamme buggy PGO est légitime : comment son
prix le place-t-il entre le 150 et le 250 ?
Pour
le SECMA, la problématique est différente. Nous avions
été impressionnés cet été par la
qualité de fabrication dont jouit ce modèle. Mr RENARD,
le concepteur et fabricant de cet engin, nous a convaincus de sa
capacité à construire un engin original de qualité.
Le souci réside plus dans le caractère atypique du
résultat. La « famille » SECMA ne suit
pas la prescription du marché. Le Fun Quad, base sur laquelle
a été conçu le fun buggy, a toujours souffert
d’un déficit d’image. Pourtant, le produit se vend très
bien à l’exportation. En dix ans d’existence, le bilan est
excellent, tant au niveau de la fiabilité que de la
satisfaction des utilisateurs.
Devant
l’engin, ou plus exactement embarqué dedans, il nous faut
évaluer si le caractère déroutant du fun buggy,
est gommé par les qualités intrinsèques de la
bête. Est il « fun » ? Est il
« buggy » ?
Le
Secma, c’est un concept « imposé » par
le constructeur. Qu’en est-il de la satisfaction du pilote à
l’utilisation, et pour quel usage ?
PREMIER
CONTACT
Dès
le premier regard, tous surprend dans le SECMA FunBuggy : la
bouille joviale, la couleur piquante, les commandes atypiques, les
sièges intégrés. Ses dimensions aussi sont hors
normes : hyper compact et presque aussi long que large. Les
plastiques omniprésents semblent fragiles et cassants. Vu la
surface, il ne doit pas faire bon les changer ! Bref, même
si elle rappelle un peu l’autre constructeur Français, la
conception de ce buggy est résolument et délibérément
innovante… On aime ou on n’aime pas, mais au moins on sort du
lot !
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Pour
sa part, on reconnaît immédiatement dans le PGO BugRider
200 l’archétype du buggy asiatique. Il est étonnement
similaire à son prédécesseur en 150cc de la
gamme PGO. Mais cela est plutôt de bon augure puisque ce
dernier jouit d’une excellente réputation. Les différences
les plus flagrantes sont la disparition de la boule de remorque et le
pot d’échappement en position transversale arrière.
D’ailleurs, il y a fort à parier que le silencieux se
transformera rapidement, avec plus ou moins de succès, en
pare-choc ! Il semblerait aussi, d’après l’importateur,
que l’inverseur de marche et le tendeur de chaîne aient été
améliorés sur ce modèle. La peinture métallisée
est flatteuse dans tous les coloris. Reste à savoir si elle
est suffisamment résistante.
A
BORD
Installé
dans le SECMA FunBuggy, on est agréablement surpris de tant de
place pour un véhicule de si petit gabarit. Les grands ne
seront pas obligés de se contorsionner et deux adultes
cohabitent facilement. Les ceintures à enrouleur sont
pratiques à condition d’être en plat et de prendre le
réflexe de chercher la bouche du conducteur à sa main
droite.
Le
curieux commodo, que l’on imagine plus facilement au guidon d’un
Quad, tombe vraiment bien sous la main. Dommage toutefois que les
feux de détresse soient un peu difficiles à actionner
une fois attaché.
Il
manque un cale-pied pour le pied gauche, comme souvent
lorsque les pédales sont regroupées à droite. Il
faudra aussi faire attention que le passager n’appuie pas sur
l’accélérateur par mégarde.
Le
volant est agréable bien qu’il masque partiellement le large
cadran du tableau de bord. Ce dernier est assez complet puisqu’il
dispose même d’une jauge à essence. Ce qui est rare
dans cette catégorie.
Le
rétroviseur central manquera seulement à ceux qui y
sont habitué. Les amusants rétroviseurs latéraux
sont plaisants mais avaient tendance à se dérégler
en roulant sur notre véhicule d’essai.
Dans
l’ensemble, la vie à bord d’un FunBuggy est plutôt
sympathique et conviendra au plus grand nombre.
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Assis
au volant du PGO BugRider 200, on retrouve une ambiance sport.
Fermement sanglé dans un harnais et entouré de tubes,
on se sent immédiatement en grande sécurité.
Comme toujours dans ce cas, le harnais est un peu laborieux à
ajuster. Les grands gabarits auront beaucoup de mal à trouver
leur place, même le siège repoussé au maximum, et
deux adultes un peu forts devront être très intimes pour
se plaire dans cet intérieur.
Les
3 rétroviseurs compensent partiellement une visibilité
arrière médiocre. Difficile de se retourner pour
regarder ainsi serré dans le buggy !
Les
commandes, toutes regroupées au tableau de bord, sont faciles
à utiliser. Le compteur reste assez simple mais bien lisible en
toutes circonstances. Les pédales s’actionnent
respectivement au pied gauche pour le frein et au pied droit pour
l’accélérateur. Une disposition à laquelle on
prend vite goût et qui autorise des fantaisies de pilotage. La position des
leviers de frein à main et de marche arrière est loin
des habitudes automobiles mais s’avère courante pour un buggy
tubulaire.
Tout
en étant agréable, l’installation à bord du
BugRider sera mieux appréciée par les « Pilotes »
et autres amateurs du sentiment « Course ».
EN
ROUTE
Arrive enfin le moment de démarrer
le SECMA FunBuggy. Le bruit du 340cc n’est pas réellement
envoûtant. A mi-chemin entre la 2CV et la voiturette sans
permis. Bien servi par un couple important et un régime de
fonctionnement très bas, le manque de puissance constaté
sur la fiche technique ne se fait pas ressentir. Le moteur est au
final assez agréable et rarement pris en défaut. La
vitesse maximum est correcte et rapidement atteinte. La direction est
directe et vive.
Le SECMA FunBuggy tourne court… mais
attention aux écarts à allure soutenue. Le freinage est
efficace mais demandera, là aussi un dosage parcimonieux. La
suspension semble dure et malmène les occupants au passage de
nids de poules. Enfin, les personnes à bord sont assez bien
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protégées des intempéries, comme des
projections, grâce à la carrosserie et aux gardes-boues
bien enveloppants.
Le moteur 200cc du PGO BugRider est
discret, aussi bien au niveau du bruit que des sensations. Les
performances sont décevantes et le gain puissance attendu par
rapport au BugRider 150cc n’est pas au rendez-vous. Plutôt
inexplicable vu l’augmentation de cylindrée. Le buggy testé
a-t-il un problème ? Ce point restera à vérifier
attentivement dans le futur. Au roulage pourtant, le PGO BugRider est
confortable et très silencieux. La positionne étonnante
de l’échappement trouve sans doute ici une explication. La
direction reste précise et légère dans toutes
les situations. L’arbre AR rigide confère logiquement au PGO
BugRider un tempérament joueur qu’il faudra apprendre à
maîtriser.
HORS
DES SENTIERS BATTUS
Polyvalent,
le SECMA FunBuggy est efficace en tout-terrain… même si le
confort se dégrade dramatiquement. Finalement, ce n’est pas
le différentiel qui limite ses capacités de
franchissement, mais sa dangereuse propension à se retourner
sur les côtes très raides. Une répartition des masses
tout à l’arrière et un gros couple en sont les causes
certaines. Mieux vaut ne pas penser aux dégâts
occasionnés au matériel et aux personnes lors d’un
tel tonneau. Effectivement, l’avant est tellement léger
qu’il est facile de le soulever à bout de bras pour
d’examiner le dessous du chassis... et constater à
quel point le klaxon est vulnérable. En contrepartie, sa
motricité exceptionnelle permet au SECMA FunBuggy de grimper
prudemment et à basse vitesse des obstacles impressionnants.
Ici,
le PGO BugRider ne demanderait qu’à s’exprimer s’il
n’était pas encore une fois pénalisé par son
moteur. Les suspensions, alliées aux sièges baquets,
permettent un excellent confort et un maintien ferme des occupants
même sur terrain défoncé. Les erreurs de
pilotage restent sans conséquence y compris en cas de
tonneau… toutefois à déconseiller ! Les
franchissements abrupts lui sont malheureusement interdits. Très
maniable, le PGO BugRider sera plus à l’aise en situation de
glisse où il fait merveille. Pour peu qu’il sache le manier,
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le pilote y prendra un immense plaisir.
Conclusion
A
la fin de la journée le 200cc PGO reste pour nous une énigme.
C’est un bon buggy, puisqu’il ressemble trait pour trait au 150,
ne s’en distinguant que par son moteur. Il en a le caractère
joueur, il donne même une sensation de confort supérieure.
L’impression de supériorité s’arrête là…
Le moteur semble moins vivace que celui du 150, et même si la
vitesse de pointe paraît légèrement supérieure,
on se demande bien ou sont passés les 50cc supplémentaires.
Embarqués à deux, le 200 est poussif ! Il a du mal
à monter dans les tours, et la comparaison avec le 250 est
complètement oubliée : Le 200cc de chez PGO ne
s’approche pas des performances du grand frère équipé
Kymco. Dans ces conditions, le Bugrider 200 reste un buggy à
conseiller, c’est un bon buggy de poche qui vous procurera les
sensations adossées à ce type d’engin. Mais compte
tenu de l’écart de prix avec le 150, nous sommes dubitatifs
sur l’opportunité de cette cylindrée dans la gamme.
Pour
le SECMA, il en va autrement. C’est un engin qu’il faut apprendre
à utiliser. Il faut « s’y faire ».
Rebutant de prime abord, surtout si vous n’accrochez pas au look ou
a la couleur (il n’y en à qu’une !), il saura
pourtant vous séduire par son caractère. Celui-ci est
fort et unique.
Il
faudra dépasser l’impression de bonhomie donnée par
le bruit du moteur. (Non, non on n’est pas dans un 2cv !). Il
faudra accepter l’assise ferme et le confort sommaire rendu par les
suspensions pourtant efficaces. Bref, c’est globalement le concept
qu’il faut adopter : être assis « sur »
un chassis équipé d’un moteur au couple
exceptionnel et qui fonctionne a 3000t/mn. Il s’agit alors de
piloter un engin hyper compact à la direction des plus directe
et réactive.
Le
fun buggy : on en devient fan ou on passe sa route !
N’espérez pas lui imposer votre conduite. Mais une fois
cette humilité intégrée, l’engin est plaisant,
d’une efficacité redoutable, et d’une habitabilité
hors pair. Dommage que son prix public ait augmenté dés
le début de sa commercialisation.
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Textes :
François ROUGER (Mac Rodgers) et Frédéric
BENEDETTI (Nuts06)
Photos :
Laurent MAIN (MadMax06)
(Article 19 du 04/01/2007)
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