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Le Supplément de Loyer de Solidarité : éléments d’information et enquête CA du Plateau de Saclay Dispositif interorganismes de projet de Paris-Saclay Mars 2012 Rappel sur le Supplément de Loyer de Solidarité : Textes de référence : Article 71 de la Loi ENL du 13 juillet 2006, décret du 21 août 2008, Loi MLLE du 25 mars 2009. Le SLS a pour objectif de majorer le loyer des ménages dont les revenus ou la composition familiale ont évolué et qui dépassent de minimum 20% les plafonds de ressources admissibles pour accéder au parc locatif social. Le SLS est en principe, une contrepartie du droit au maintien dans les lieux dans un souci de mixité sociale. Le SLS ne s’applique logiquement que dans le parc de logement conventionné et soumis aux plafonds de ressources. Les exonérations et modulations de SLS : Le SLS ne s’applique pas uniformément à tous les patrimoines, les Zones Urbaines Sensibles et les Zones de Revitalisation Urbaine en sont exonérées de droit selon le même principe de mixité sociale. Les collectivités locales et territoriales peuvent, dans le cadre du Programme Local de l’Habitat (PLH) et sur justifications, proposer aux services de l’Etat d’étendre l’exonération de SLS à certains quartiers présentant des fragilités sociales et économiques. Enfin, les organismes Hlm peuvent dans le cadre des Conventions d’Utilité Sociale, faire varier le SLS à la hausse ou à la baisse dans chaque zone (A, B1, B2 et C) en modulant le coefficient de dépassement des plafonds de ressource. Le calcul : Afin de calculer le montant du SLS applicable à chaque ménage, l’organisme Hlm organise chaque année, sur les patrimoines concernés (hors quartier ZUS et ZRU, ainsi que les programmes ayant bénéficiés de certains financements ILN, PLI, PAP, PCL…) une enquête auprès des ménages afin d’en connaître les revenus. Cette enquête est obligatoire, en cas de non réponse le locataire est redevable d’une indemnité forfaitaire de traitement de dossier et se verra appliquer le coefficient de dépassement des plafonds de ressource maximal. Si toutefois, le locataire venait à répondre tardivement, les sommes imputées seraient réajustées et le trop perçu remboursé (hormis l’indemnité forfaitaire qui reste acquise à l’organisme). Le mode de calcul du SLS étant lié à de nombreuses variables, les sommes versées par les ménages assujettis peuvent être très différentes parfois faibles, quelques euros et parfois élevées : plusieurs AORIF – Dispositif de projet Paris-Saclay - Mars 2012 1 centaines d’euros. La composition familiale, le niveau de dépassement des plafonds de ressource, le supplément de loyer de référence applicable à la zone (1bis à 3) et la surface habitable du logement entrent en compte pour le calcul du SLS. La composition familiale permet de fixer le plafond de ressource à appliquer au ménage en fonction duquel est calculé le coefficient de dépassement de plafond de ressource (CDPR). Plus les ressources sont élevées, plus le CDPR est élevé, il est fixé pour chaque taux de dépassement par l’Etat et peut être modulé par l’organisme dans des limites elles-aussi, fixées par l’Etat. Le coefficient finalement retenu est appliqué au supplément de loyer de référence indexé sur l’IRL du 3ème trimestre et actualisé chaque année, il est fixé en €/m² de surface habitable. Le calcul du SLS est donc un exercice extrêmement rigoureux et encadré par la loi, qui est actualisé chaque année pour prendre en compte les évolutions des ménages. La seule marge de manœuvre à disposition de l’organisme relève de la modulation du CDPR qui est limitée dans son amplitude et qui s’applique à l’échelle d’une zone sans distinction possible à l’intérieur de ces zones. Les plafonnements du SLS : Le législateur a prévu deux niveaux de sécurité pour s’assurer que les ménages assujettis gardent un loyer limité : - en aucun cas la charge du loyer+SLS ne doit dépasser 25% des ressources du ménage. Ce seuil peut être majoré à la demande des collectivités locales ou territoriales dans le cadre de leur PLH, ainsi la charge admissible peut être portée à 35% des ressources du ménage. - la charge loyer + SLS est plafonnée afin qu’elle n’excède pas, rapportée au m² de surface habitable, le niveau du loyer « Robien » fixé par l’article R441-20-1 du Code de la Construction et de l’Habitation. Enquête SLS menée auprès des organismes Hlm en Décembre 2011 sur le territoire de la CAPS L’enquête a été menée par l’AORIF auprès des organismes adhérents au dispositif de projet de ParisSaclay en fin d’année 2011. Le patrimoine locatif conventionné concerné par l’enquête : Le patrimoine locatif social du territoire recensé par l’enquête PLS 2010 s’élève à 5737 logements. 946 logements sont gérés par des structures qui n’adhèrent pas à l’AORIF (SNI, SNL, SNR, Foncière, Habitat et Humanisme). Par ailleurs un organisme n’adhère pas au dispositif de projet et les patrimoines ont été ajustés pour obtenir une vision plus précise du patrimoine effectivement concerné par le dispositif de projet. Sur 4737 logements enquêtés, 4228 réponses ont été apportées par les organismes. Mise à part Gometz-le-Châtel pour laquelle aucune réponse n’a été apportée par les organismes et Saclay pour laquelle le taux de réponse est faible, les éléments donnés sur les autres communes sont significatifs. A noter que la taille très limitée du patrimoine de Vauhallan ne permet pas de diffuser les résultats de l’enquête et n’en fait de toute façon pas un territoire d’observation pertinent. AORIF – Dispositif de projet Paris-Saclay - Mars 2012 2 Patrimoine enquêté Bures sur Yvette Gif sur Yvette Gometz le Chatel Igny Orsay Palaiseau Saclay Vauhallan Villers-le-Bâcle St Aubin Total Nbre de logement EPLS 2010 571 993 90 738 450 2727 132 4 32 0 5737 Nbre de logement enquêté 263 919 60 738 370 2251 132 4 0 0 4737 Réponses apportées 222 871 0 718 370 1974 69 4 0 0 4228 % de réponse sur le patrimoine enquêté 84,41% 94,78% 97,29% 100% 87,69% 52,27% 100% 89,25% Le SLS sur le territoire de la CAPS : L’analyse de cette enquête se concentre donc sur les communes de Bures-sur-Yvette, Gif-sur-Yvette, Igny, Orsay et Palaiseau, soit 96% du patrimoine enquêté, les informations des autres communes sont données à titre indicatif. Niveaux de SLS constatés Bures-sur-Yvette Gif-sur-Yvette Gometz-le-Châtel Igny Orsay Palaiseau Saclay Vauhallan Total % SLS hors forfaitaire 5,41% 3,90% 4,87% 1,89% 5,17% 10,14% 4,72% % SLS global 5,86% 4,36% 5,29% 1,89% 6,03% 10,14% 5,31% Pour mémoire, en Ile-de-France 4% des ménages logés dans le parc social conventionné sont assujettis au SLS et 10% des ménages dépassent les plafonds de ressources. Les chiffres transmis par les organismes appellent plusieurs remarques : - les taux de SLS communaux sont très majoritairement supérieurs à la moyenne régionale, - La moyenne à l’échelle de l’agglomération confirme la tendance mais doit être prise avec précaution du fait de réponses partielles et du taux particulièrement faible constaté à Orsay qui la tire vers le bas. - Les ménages assujettis au SLS forfaitaire sont ceux qui n’ont pas correctement ou intégralement répondu à l’enquête (fiscales, administratives…). Il est impossible de juger si ces ménages sont ou non, en dépassement de plafond effectif, il faut donc considérer que le taux réel de ménage en dépassement de plafond se situe dans le bas de la fourchette définie par les 2 taux de SLS précisés dans le tableau. AORIF – Dispositif de projet Paris-Saclay - Mars 2012 3 Les chiffres exprimés en taux permettent de comparer entre-elles des communes qui ont des patrimoines très variables. Ces taux varient entre 1,89% et 6,03% ce qui peut être considéré comme une fourchette très resserrée mais qui est en réalité une fourchette très large lorsqu’on parle d’assujettissement au SLS. Aussi, il peut être utile de comparer ces valeurs à la moyenne régionale d’Ile-de-France (qui est identique à l’estimation réalisée à l’échelle nationale) pour mieux saisir l’ampleur du phénomène. Il est donc proposer une analyse en taux de variation à la moyenne régionale selon le calcul suivant : (taux local-moyenne régionale)/moyenne régionale x 100 % en SLS hors forfaitaire Bures-surYvette Gif-sur-Yvette Gometz-leChâtel Igny Orsay Palaiseau * Saclay Vauhallan Total Ecart à la moyenne régionale 5,41% 3,90% 4,87% 1,89% 5,17% 10,14% 4,75% Taux de variation du SLS hors forfaitaire 1,41 -0,1 35,25% -2,50% 0,87 -2,11 1,17 6,14 0,75 21,75% -52,75% 29,25% 153,50% 18,75% - % SLS global Ecart à la moyenne régionale 5,86% 4,36% Taux de variation du SLS 1,86% 0,36% 46,50% 9% - - 5,29% 1,89% 6,03% 10,14% 5,35% 1,29% -2,11% 2,03% 6,14% 1,35% 32,25% -52,75% 40,75% 153,50% 33,75% Quelque soit le taux de SLS observé (avec ou sans les forfaitaires), on constate l’importance des taux de variation, en effet un écart de moins de 0,87 % qui peut sembler anecdotique, signifie en réalité un taux d’assujettissement au SLS supérieur de près de 22% à ce qui se constate à l’échelle francilienne. On constate ainsi que Gif-sur-Yvette est dans la moyenne régionale avec un écart à la moyenne inférieur à + ou- 10%. Orsay présente un nombre de ménage en SLS très faible, avec un écart de -52,45% à la moyenne régionale ce qui est d’autant plus notable que la commune ne dispose d’aucune zone d’exonération. Cela peut en partie s’expliquer par la très forte proportion de logements intermédiaires (52% contre une moyenne de 21% à l’échelle de la CAPS) bénéficiant de plafond de ressources 30% supérieurs à ceux des logements sociaux classiques. * Il est utile de préciser qu’à Saclay, le nombre de ménages assujettis au SLS représente 5,30% du patrimoine total de la commune, les réponses manquantes ne pourraient qu’augmenter ce taux déjà très largement supérieur à la moyenne régionale et locale. AORIF – Dispositif de projet Paris-Saclay - Mars 2012 4 Pour les autres communes significatives, les écarts varient fortement de 21,75% à 46,50%, ils restent néanmoins très importants et pointent une nette surreprésentation des ménages en SLS sur leurs territoires. Ces constats peuvent être tempérés en rappelant que les niveaux de SLS sont très variables et peuvent fluctuer d’année en année en fonction de l’évolution des revenus et/ou de la composition familiale. De forts taux d’assujettissement au SLS n’impliquent pas que les SLS payés par les ménages soient eux-mêmes élevés. La question de l’application du Supplément de Loyer de Solidarité sur le territoire de la CAPS présente un réel intérêt. Si la CAPS souhaite approfondir le sujet, il conviendra d’avoir une approche différenciée du territoire en menant des études plus approfondies à des échelles infra communales pour identifier les zones qui méritent un traitement spécifique que ce soit l’exonération ou la majoration du SLS. AORIF – Dispositif de projet Paris-Saclay - Mars 2012 5
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