Mexique 65 - Secretaría de Relaciones Exteriores
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Mexique 65 - Secretaría de Relaciones Exteriores
LE MEXIQUE aujourd’hui Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 75, Janvier 2007 Yucatán, Hacienda Temozón sommaire éditorial Au mois de décembre dernier, après que le président Felipe Calderón ait présenté au Congrès mexicain ses projets de loi de finances et de budget de la Fédération pour 2007, députés et sénateurs ont adopté sans tarder et dans un climat de dialogue et de concertation ce paquet économique qui servira à appliquer, entre autres, les programmes gouvernementaux en faveur de l’éducation, de la lutte contre la délinquance et la pauvreté. Rappelons que, dans le cas de la loi de finances, les députés fédéraux ont approuvé ce projet à l’unanimité et que, en ce qui concerne le budget pour 2007, seuls 20 des 500 députés se sont prononcés contre. Cette situation révèle que les différends apparus à la suite du processus électoral du 2 juillet dernier ont été surmontés et qu’il existe une nouvelle relation d’entente entre les pouvoirs exécutif et législatif. Il apparaît clair que les huit groupes parlementaires siégeant au Congrès fédéral sont disposés à dépasser les querelles et à travailler en faveur du bien commun. L’adoption de cette série de projets a également été le fruit des efforts entrepris personnellement par le président Felipe Calderón qui, durant toute la phase des négociations, est resté attentif à l’évolution de celles-ci et a gardé le contact avec les acteurs politiques des partis impliqués. Sans faire de distinctions idéologiques et avec une grande volonté de dialoguer, le chef de l’Etat mexicain et son ministre des Finances, Agustín Carstens, ont tout mis en œuvre pour que le paquet économique 2007 soit adopté dans les temps prévus par la loi et sans aucun type de sursaut politique. Dans une lettre adressée aux dirigeants des partis politiques et aux coordinateurs des groupes parlementaires, le président Felipe Calderón a reconnu que l’approbation de ces projets «démontre que la pluralité et le débat démocratique constituent les meilleurs chemins pour parvenir à des accords et à des consensus dans l’intérêt de l’ensemble des Mexicains». «La co-responsabilité est le signe de temps nouveaux. L’action menée conjointement par les pouvoirs exécutif et législatif représente aujourd’hui la meilleure voie pour servir le Mexique», a indiqué le chef de l’Etat aux acteurs politiques qui ont récemment annoncé qu’ils entameront dès le mois de janvier les débats et les analyses portant sur la réforme fiscale. Cette dernière, qui n’a jamais pu être approuvée par le Congrès en raison de l’absence de consensus politiques, cherche à améliorer les conditions de recouvrement fiscal de l’Etat mexicain afin de disposer de davantage de ressources qui favorisent la croissance économique du pays. Des analystes nationaux et internationaux reconnaissent que la négociation et l’adoption du paquet économique 2007 dans un climat de concertation et de dialogue inaugurent la nouvelle façon de gouverner du président Felipe Calderón, dont l’esprit négociateur sera le dénominateur commun de cette administration. Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller Ministre conseiller : Mabel Gómez Oliver Rédacteur en chef : Eduardo del Río (presse et communication) Rédactrice : Dina Carvalho e-mail : [email protected] ISSN : 1952-8566 politique intérieure - Le gouvernement fédéral présente une stratégie pour lutter contre la pauvreté Création d’un programme de réorganisation à la frontière sud Mise en place du dispositif Michoacán Message présidentiel à l’occasion de la nouvelle année 2007, une année électorale dans 14 Etats du pays p. 2 p. 3 p. 3 p. 4 p. 5 politique étrangère - L’ONU adopte une convention relative aux droits des personnes handicapées Rencontre Mexique-Chine p. 6 p. 7 relation bilatérale - Alstom Transport modernisera le métro de Mexico Pineda Covalín au musée du Quai Branly p. 8 p. 9 économie - Feu vert des députés à la loi de finances Le budget fédéral 2007 est adopté L’UNAM prône un consensus national pour une croissance de qualité Le secteur industriel progresse de 4,6% en octobre p. 10 p. 11 p. 12 p. 13 dossier spécial - Mexique, premier investisseur en Amérique du Sud p. 14-15 culture - Mort du cinéaste Tomás Pérez Turrent Découverte historique à Tulum p. 16 p. 17 carnet de route - Mexico, rencontre de la tradition et de la modernité p. 18-19 L’ambassade du Mexique en France, à travers sa publication « Le Mexique aujourd’hui », souhaite une bonne année 2007 à tous ses lecteurs. Cathédrale de Santa Prisca, Taxco, Guerrero 2 Politique intérieure Le gouvernement fédéral présente une stratégie pour lutter contre la pauvreté Au cours de sa campagne électorale ainsi que durant ses premiers messages à la tête du pays, le président Felipe Calderón a renouvelé l’engagement de son gouvernement à affronter le problème de la pauvreté qui touche des millions de personnes dans plusieurs régions du pays. A l’occasion de sa première visite de travail, qui s’est tenue le 6 décembre dernier à Tlacoachistlahuaca (Etat de Guerrero), considérée comme l’une des localités les plus pauvres du Mexique, le président Felipe Calderón a annoncé la mise en place d’une stratégie pour venir en aide aux cent municipalités présentant les problèmes de retard les plus importants. Le but de ce programme intitulé «Stratégie intégrale pour le développement social et économique des municipalités» sera de créer les infrastructures et les services pour favoriser le progrès dans les entités les plus nécessiteuses. Lors de ce déplacement, le chef de l’Etat mexicain était accompagné du gouverneur de Guerrero, Zeferino Torreblanca, membre du Parti de la révolution démo- cratique (PRD), et de la ministre du Développement social, Beatriz Zavala. A travers ce programme, des activités en matière d’enseignement, de santé, de nutrition, de travaux pour amener l’eau potable, de drainage, d’électricité, de routes et de téléphone, mais surtout de projets productifs qui créeront des emplois et permettront un meilleur niveau de vie pour les habitants, seront développées. Le président reconnaît l’action menée par la Marine mexicaine Au cours d’une rencontre avec des représentants de la Marine mexicaine, le président Felipe Calderón a assuré que le rôle de celle-ci contribue à l’unité, à la stabilité et au renforcement du pays. Le chef de l’Etat a reconnu la collaboration permanente des marins dans la lutte contre la délinquance organisée ainsi que leur participation dans les actions menées par l’actuelle administration. En sa qualité de commandant suprême des forces armées, Felipe Calderón a demandé de continuer à agir avec un haut sens de la justice, avec discipline et dévouement à l’égard de la société. Le président a indiqué, qu’en collaboration avec les gouvernements étatiques et municipaux, les programmes sociaux seront suivis. En outre, il a proposé de rétablir et d’étendre le drainage, de construire une usine de traitement des eaux noires, d’investir dans des projets productifs et d’améliorer les routes. Durant sa visite dans l’Etat de Guerrero, le président Felipe Calderón a souligné que le Paquet économique 2007 qu’il a soumis à la Chambre des députés cherche à améliorer l’accès aux principaux droits sociaux établis dans la Constitution, à savoir l’alimentation, la santé, l’éducation, le logement et la sécurité. • Les politiques de sécurité publique seront évaluées Dans le but de poursuivre la bonne application des programmes gouvernementaux en matière de sécurité publique, des spécialistes d’universités et d’institutions extérieures évalueront les actions menées par les corporations policières de l’ensemble du pays. La Chambre des députés a approuvé la création d’un Programme national d’évaluation des politiques publiques de sécurité, un projet présenté par le groupe du Parti de la révolution démocratique (PRD), lequel permettra d’améliorer le travail des corps fédéraux. Doté d’un budget initial de 5,1 millions de dollars, ce programme aura pour finalité de vérifier le bon fonctionnement des corps policiers et l’application correcte des ressources allouées à la lutte contre la délinquance organisée. Par ce projet, qui est similaire à celui qui existe déjà dans d’autres pays latino-américains, les législateurs mexicains disposeront de moyens supplémentaires pour décider du budget relatif à la sécurité publique. 3 Politique intérieure Création d’un programme de réorganisation à la frontière sud un changement de format ment du président Felipe Calpour les formulaires desderón a été de rétablir l’ordre tinés aux demandes d’emlégal et les flux migratoires ploi dans les zones agrià la frontière sud du Mexique coles, et un programme pour faire de cette région, tel temporaire de travail au Le président Felipe Calderón (à d.) accompagné qu’il l’a spécifié au cours d’une Mexique pour les Guadu gouverneur du Chiapas, Sabines (à g.) Juan visite de travail dans l’Etat du témaltèques. Chiapas, «une porte de développement et non En outre, un projet sera élaboré pour une porte de délinquance». réexaminer la situation migratoire de ceux qui Pour parvenir à cet objectif, le gou- se trouvent déjà dans la région. Les actes de vernement fédéral mexicain a mis en place corruption et de violation des droits des migrants une stratégie basée sur cinq points: 1) Res- seront punis. pecter et protéger les droits des migrants; Lors de son déplacement au Chia2) Faciliter la régularisation des sans-papiers; pas, le chef de l’Etat mexicain a indiqué: «Nous 3) Renforcer le contrôle des entrées et sor- présenterons des propositions en vue ties et lutter contra la corruption dans les ser- d’adopter des engagements et des actions bilavices migratoires; 4) Moderniser l’infrastructure térales pour lutter contre le trafic de migrants, la traite de personnes, la falsifiet 5) Garantir la sécurité des habitants. Pour cette raison, il a été annoncé cation de documents et le crime organisé. que la stratégie gouvernementale débutera au Je pense que nous devons tous analyser ce travers de trois actions: un travail coordon- dont nous avons besoin à notre frontière sud né entre autorités migratoires et de sécurité; et la façon de convertir celle-ci en porte de Une des priorités du gouverne- Principaux points du discours du président Felipe Calderón à la frontière sud • Droit des Mexicains, des Guatémaltèques et des Centraméricains à une vie digne; droit de tous à une vie digne; mise en place d’actions qui permettront de restaurer la qualité de vie, une vie sûre qui permette la prospérité dans cette région. • Migration de millions de personnes: hommes, femmes, jeunes, personnes âgées, enfants, ce qui démontre que nous n’avons pas été capables, en tant qu’êtres humains, de créer des opportunités dans le pays où nous sommes nés. • Aujourd’hui, je viens à cette frontière sud pour réaffirmer mon engagement vis-à-vis de la réorganisation de celle-ci et ma volonté de favoriser une migration ordonnée, sûre et digne dans le plein respect des droits de l’homme. développement». Au cours de ses différentes interventions dans l’Etat du Chiapas, le président Felipe Calderón a affirmé que les migrants «ne sont pas des délinquants, ce sont des gens honnêtes qui subissent l’humiliation et la violation de leurs droits». • Mise en place du dispositif Michoacán Dès le début de son mandat à la tête de l’Etat mexicain, le président Felipe Calderón a insisté sur la nécessité de lutter contre la délinquance organisée qui sévit dans plusieurs régions du pays, une des principales mesures pour garantir la sécurité des Mexicains. En ce sens, le gouvernement a lancé dans le courant du mois de décembre un dispositif intitulé «Opération commune Michoacán», qui a pour objectif de combattre les groupes délictueux dont les actions illégales ont progressé depuis quelques mois dans cet Etat du pays. Réalisé en étroite collaboration avec le gouverneur de cette entité, Lázaro Cárdenas Batel, plus de 5.000 éléments fédéraux participent à ce dispositif, parmi lesquels des soldats du ministère de la Défense nationale, des marins du ministère de la Marine et des éléments de la police fédérale préventive. Les actions menées dans l’Etat de Michoacán ont permis d’arrêter plus de 80 trafiquants de drogue présumés, de localiser au moins 5.123 plantations de marihuana d’une superficie de 540 hectares, de saisir des armes et des cartouches de haut calibre et de s’emparer d’un total de 19,7 tonnes de pseudoéphédrine en provenance de Chine, une des saisies les plus importantes de l’histoire. A travers ce dispositif, des piquets et des points de contrôle ont été installés sur les routes départementales et nationales de l’Etat, ce qui a permis de réduire de façon significative les flux de trafic de substances illégales. Le gouvernement fédéral mexicain a rappelé que la lutte contre le crime orga- nisé ne fait que commencer et qu’elle durera longtemps. Il s’agit, comme l’a signalé le chef de l’Etat mexicain, d’un effort entrepris en collaboration avec les différentes dépendances du pouvoir exécutif. D’après les prévisions du cabinet de sécurité, formé par les ministères de l’Intérieur, de la Défense nationale, de la Marine, de la Sécurité publique et du bureau du procureur général de la République, cette lutte permettra de récupérer les espaces publics que la délinquance organisée a dérobés à la société mexicaine. • 4 Politique intérieure Message présidentiel à l’occasion de la nouvelle année vernement sera à l’occasion de la nouvelle toujours disposé année, le président Felipe Calà dialoguer et à derón Hinojosa a affirmé qu’en collaborer avec le 2007, son gouvernement trapouvoir législatif vaillera sans relâche pour créer pour parvenir les emplois et la sécurité que les aux accords si Mexicains demandent, ainsi nécessaires au que pour lutter contre la pauMexique. Felipe vreté. Le président Calderón, président Le chef de l’Exécutif mexicain a signadu Mexique a exprimé ses vœux les meilleurs lé que le pays disaux Mexicains et les a encouragés à travailler pose d’une loi de finances et d’un budget qui unis pour le présent et l’avenir du pays. permettront de répondre aux demandes les Il a indiqué que c’est avec le travail plus justes et les plus urgentes de la populaet l’effort de tous que pourront être atteints tion. les objectifs fixés, tels que la mise en place d’une Dans son message, Felipe Calderón assurance-santé pour les enfants nés sous son a souligné que dans le budget pour 2007, les administration. ressources destinées à la sécurité publique ont Après avoir une nouvelle fois ren- été augmentées. Il sera ainsi possible d’intensifier du hommage aux législateurs pour la res- la lutte frontale contre la délinquance, en plus ponsabilité avec laquelle ils ont examiné et d’équiper et de mieux former les policiers mexiapprouvé le paquet économique 2007 (cf. cains. rubrique «Economie»), le chef de l’Etat a proEn 2007, un programme pour préposé d’utiliser avec efficacité, austérité et trans- venir les addictions sera instauré et les opéparence les ressources publiques du pays. rations permettant de rétablir les conditions Il a également précisé que son gou- minimales de sécurité dans plusieurs régions Dans un message adressé à la nation du pays seront poursuivies, afin de récupérer peu à peu les rues, parcs et écoles. Le chef de l’Exécutif a mis en avant que son gouvernement s’est engagé en faveur de la stabilité et de la croissance économique, ainsi que de la promotion de l’investissement nécessaire pour créer les emplois requis. Il a manifesté qu’au cours de cette année il y aura davantage d'aides aux micro, petites et moyennes entreprises, qui sont les principales sources de travail. En outre, le Programme de premier emploi verra le jour, en collaboration avec la sécurité sociale, ainsi qu’un plan afin que les mères qui travaillent aient accès à une garderie pour leurs enfants. Par ailleurs, le président Felipe Calderón a indiqué qu’il est prévu de venir en aide aux paysans des zones forestières, pour leur permettre de s’occuper de leurs forêts et de leurs bois et ainsi d’accroître les bénéfices qu’ils en tirent. Il a précisé qu’en 2007, les dépenses sociales progresseront également, permettant d’investir davantage dans l’éducation, la santé et le logement, ce qui multipliera les opportunités de développement pour tous, en particulier pour les plus démunis. • Guillermo Ortiz Mayagoitia, nouveau président de la Cour suprême La Cour suprême de justice de la nation (SCJN en espagnol) a élu le ministre Guillermo Ortiz Mayagoitia au poste de président du plus haut tribunal du pays et du Conseil de la magistrature fédérale (CJF en espagnol) pour la période 2007-2010. A l’issue d’un tour unique, les membres de ce haut tribunal ont opté à 7 voix pour Guillermo Ortiz Mayagoitia, contre 3 voix pour Juan N. Silva Meza et 1 pour Sergio Valls Hernández. Lors de son discours en tant que nouveau président de la SCJN et du CJF, Guillermo Ortiz a souligné la transparence du processus de l’élection, conformément au règlement intérieur du haut tribunal. Par ailleurs, cette élection a «généré d’importantes réflexions et un exercice intense d’analyse, de comparaison et d’évaluation de la part de l’ensemble de ses membres». Guillermo Ortiz Mayagoitia lors de son élection à la tête de la Cour suprême Monsieur Ortiz a en outre reconnu que les temps actuels sont importants pour le pouvoir judiciaire de la Fédération, lequel, à l’instar d’autres institutions du pays, a subi des transformations dans son chemin vers la démocratie et l’Etat de droit. De plus, il a énuméré dix défis que la SCJN devra relever au cours de la prochaine période, à savoir rendre des jugements justes «qui donnent à chacun ce qui lui appartient»; agir en tant qu’arbitre entre les organes de l’Etat et les ordres juridiques qui composent le régime fédéral; perfectionner les modèles visant à rendre justice et encourager les réformes du pouvoir judiciaire, par rapport à l’autonomie du pouvoir législatif. • 5 Politique intérieure 2007, une année électorale dans 14 Etats du pays L’année 2007 qui commence sera marquée par une intense activité électorale dans 14 Etats mexicains, où seront disputés 1.703 postes d’élection populaire. En ce sens, les principaux partis politiques du pays ont d’ores et déjà entamé leurs activités prosélytiques. Ainsi, la première année de mandat du président Felipe Calderón se caractérisera par des élections de gouverneur dans les Etats du Yucatán et de la Basse-Californie, actuellement dirigés par le Parti d’action nationale (PAN) et à Michoacán, qui se trouve entre les mains du Parti de la révolution démocratique (PRD). En outre, plusieurs scrutins se dérouleront tout au long de l’année en vue de renouveler le Congrès et les présidences municipales dans les 14 Etats suivants: • Etats actuellement gouvernés par le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI): Veracruz, Oaxaca, Chihuahua, Sinaloa, Durango, Tamaulipas et Puebla. • Etats actuellement gouvernés par le Parti d’action nationale (PAN): Tlaxcala, Aguascalientes, Basse-Californie et Yucatán. • Etats actuellement gouvernés par le Parti de la révolution démocratique (PRD): Zacatecas, Michoacán et Chiapas, où a récemment été élu le gouverneur Juan Sabines. • Etat Date Type d’élection Yucatán 20 mai • Gouverneur • 106 maires • 25 députés Durango 1er juillet • 39 maires • 25 députés Zacatecas 1er juillet • 58 maires • 30 députés Chihuahua 1er juillet • 67 maires • 33 députés Basse-Californie 8 juillet • Gouverneur • 5 maires • 25 députés Aguascalientes 5 août • 11 maires • 27 députés Oaxaca 5 août • Veracruz 2 septembre • 212 maires • 50 députés Chiapas 7 octobre • 118 maires • 40 députés Oaxaca 7 octobre • 152 Sinaloa 14 octobre • 18 maires • 40 députés Michoacán 11 novembre • Gouverneur • 113 maires • 40 députés Puebla 11 novembre • 217 maires • 41 députés Tlaxcala 11 novembre • 60 maires • 31 députés Tamaulipas 11 novembre • 43 maires • 32 députés 42 députés maires Total: 1.703 postes d’élection populaire, dont 3 gouverneurs et 1.219 maires 6 POLITIQUE extérieure L’ONU adopte une convention relative aux droits des personnes handicapées L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté le 13 décembre dernier la Convention sur les droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif, dans le but d’intégrer au sein du droit international des droits de l’homme, un instrument qui garantisse le respect des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des plus de 650 millions de personnes handicapées dans le monde, soit environ 10% de la population mondiale. Cette Convention est le fruit d’une proposition du Mexique présentée à l’Assemblée générale de l’ONU en 2001 et représente une des principales et des plus réussies initiatives proposées dans ce domaine ces dernières années. Adoptée par consensus, cette Convention, bien que ne créant pas de nouveaux droits, empêche la discrimination afin que les droits fondamentaux des handicapés, les mêmes dont bénéficie toute personne, soient bien compris et garantis par les États. Elle vise à «promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées» et à «promouvoir le res- pect de leur dignité intrinsèque». Lors de son intervention auprès de l’Assemblée générale qui s’est tenue à New York, le président du Conseil national contre la discrimination, Gilberto Rincón Gallardo, a souligné que la Convention adoptée comblera un important vide en matière de protection juridique dans ce domaine. Il a également indiqué qu’il s’agitlà du premier instrument à tenir compte de tous les traités relatifs aux droits de l’hom- me. La Convention contribue en outre à un changement de culture quant à la façon d’envisager la personne handicapée, qui est ainsi pleinement reconnue comme sujet de droit et membre actif de la société, jouissant de toute l’autonomie nécessaire pour participer à la vie civile. Il s’agit cependant d’un Le Mexique se joint à la condamnation sur la négation de l’Holocauste A l’occasion d’un communiqué de presse publié le 13 décembre dernier, le gouvernement du Mexique, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, s’est joint à la condamnation internationale de l’organisation en Iran de la «Conférence sur l’Holocauste», qui remet en question la véracité historique de celui-ci durant la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement fédéral mexicain a estimé que la tenue de cette conférence transgresse l’esprit de la résolution 60/7 du 21 novembre 2005, par laquelle l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 27 janvier «Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste» et a rejeté toute négation de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce soit en tout ou en partie. Le Mexique a considéré que ce type d’actions n’apporte pas d’éléments constructifs qui permettent d’avancer dans la recherche de la paix au Moyen-Orient. premier pas, a-t-il estimé, en soulignant la nécessité d’accomplir maintenant des avancées concrètes, en commençant par la ratification et l’entrée en vigueur de la Convention dans les plus brefs délais. La Convention renforce les droits dont disposent les handicapés dans des domaines clefs comme la liberté de mouvement, la santé, l’éducation, l’emploi et la participation à la vie politique. En ce sens, le Mexique a joué un rôle de premier ordre tout au long du processus de négociation du traité car, outre le fait d’avoir présenté les propositions permettant au Comité spécial chargé de préparer la Convention de poursuivre ses fonctions, il a activement participé à l’élaboration de ce document. Il a notamment coordonné les négociations sur les dispositions quant à l’application et au contrôle international, lesquelles permettront de garantir que les Etats membres remplissent leurs obligations en vertu de la Convention, ainsi que l’article relatif à la coopération internationale, sans précédents dans les traités sur les droits de l’homme. Fruit de quatre ans de négociations au cours desquelles ont participé près de 170 délégations, la Convention relative aux droits des personnes handicapées est le «premier traité sur les droits de l’homme adopté au XXIe siècle». Par ailleurs, à la demande du Mexique, les organisations non gouvernementales ont eu une participation directe et active, jamais vue auparavant lors de négociations sur ce type d’instruments. Saluée par plusieurs Etats membres comme une «victoire pour les droits de l’homme», la Convention sera ouverte à la signature au siège de l’ONU, à New York, le 30 mars 2007. Son entrée en vigueur ne pourra être possible que si 20 Etats membres la ratifient. Le Mexique envisage de signer et de ratifier la Convention très rapidement, a annoncé Gilberto Rincón Gallardo. • 7 POLITIQUE extérieure Rencontre Mexique-Chine Le 18 décembre dernier, la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Patricia Espinosa Cantellano, a reçu le ministre du Département international du Comité central du Parti communiste chinois, Wang Jiarui, qui effectuait une visite au Brésil, au Mexique et au Venezuela. Au cours de cette rencontre, la ministre Espinosa a renouvelé l’engagement du gouvernement du Mexique à consolider l’Accord d’association stratégique souscrit entre les deux pays, ainsi que le Programme d’action commune 2006-2010, convenu dans le cadre de la deuxième réunion de la Commission binationale Mexique-Chine, qui s’est tenue les 18 et 19 mai 2006. Elle a par ailleurs rappelé le fort potentiel de la relation bilatérale, en particulier dans le domaine économique. En ce sens, elle a souligné l’importance pour le Mexique et la Chine de déployer de nombreux efforts pour travailler avec leurs secteurs productifs respectifs afin de renforcer les échanges économiques et favoriser un plus grand flux d’investissements. Lors de sa visite au Mexique, le ministre chinois Wang Jiarui s'est notamment entretenu avec le président du Sénat, Manlio Fabio Beltrones La chef de la diplomatie mexicaine a dressé un bilan de la collaboration entre les deux nations au sein de forums et d’organismes internationaux, notamment à l’Organisation des Nations unies, et au sein du dialogue entre les économies émergentes du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud) et les pays industrialisés membres du G8. Durant leur entretien, les deux ministres ont échangé des points de vue sur des thèmes internationaux d’intérêt commun, dont la reprise des pourparlers à six (Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Japon, Russie et Etats-Unis) sur la situation dans la péninsule coréenne. Sur ce point, Patricia Espinosa a réitéré le soutien du Mexique aux efforts entrepris par la Chine pour encourager une solution basée sur le dialogue et la négociation. La visite du ministre Wang Jiarui s’inscrit dans le cadre du dialogue politique de haut niveau qui caractérise la relation entre le Mexique et la Chine. Au cours de son séjour au Mexique, Wang Jiarui s’est entretenu avec des sénateurs, des députés et avec des dirigeants de partis politiques. • Entrée en vigueur de l’Accord d’association stratégique entre le Mexique et le Chili dans la recherche, le développement et l’innovation technologique, ainsi que des législatifs du Mexique et du Chili, mécanismes de coopération commune l’Accord d’association stratégique vers des pays tiers. souscrit par les deux gouvernements De plus, l’Accord créera un Forum de le 26 janvier 2006 à Viña del Mar la société civile, destiné à promouvoir la (Chili), est entré en vigueur le 20 participation de chefs d’entreprise, d’unidécembre dernier. versitaires, de représentants d’organisaL’Accord d’association strations syndicales et d’autres organisations tégique, unique en son genre entre non gouvernementales des deux nations, deux démocraties au niveau hémidans le dialogue entre le Mexique et le sphérique, a pour objectif l’instituChili. tionnalisation, sous un seul instruPour superviser l’application de l’Acment juridique, du dialogue policord, un Conseil d’association a été mis en tique, des relations économiques et place, lequel devra se réunir prochainecommerciales et de la coopération ment pour émettre un règlement interentre les deux nations. ne. De la même façon, les trois organes exéPar ailleurs, l’Accord ins- Les présidents du Mexique et du Chili à l'occasion de leur rencontre au début du mois d'octobre 2006 cutifs de l’Accord, à savoir les commissions taure un fonds pour financer des actions conjointes d’un montant annuel, pour chaque pays, d’un mil- des affaires politiques, de la coopération et de libre-échange, devront lion de dollars, ce qui permettra de stimuler la coopération commune être intégrés. Après avoir été ratifié par les pouvoirs 8 bilatéral Alstom Transport modernisera le métro de Mexico Le gouvernement de la ville de Contrat attribué à Alstom Transport Mexico a attribué à l’entreprise Alstom Transport un contrat de 56 millions d’euros en vue d’équiper 25 rames de métro sur la ligne 8 de son réseau d’un nouveau système de propulsion. Alstom avait fourni les rames actuellement en service en 1982. Dans le cadre de ce nouveau contrat, elle en assurera également la maintenance pendant dix ans. Alstom remplacera donc les systèmes de propulsion existants par une technologie de propulsion pilotée par ordinateur, légère, compacte et éprouvée, avec à la clef des économies d’énergie, des réductions de coûts et une fiabilité globale accrue. Selon Alstom, «cette technologie moderne et sûre réduira de façon significative la consommation d’énergie des rames, ainsi que les coûts de maintenance, tout en améliorant la fiabilité». Valeur: 56 millions d’euros Objectif: moderniser 25 rames de métro sur la ligne 8, remplacer les systèmes d’énergie et de propulsion Durée: 10 ans Délais de livraison: entre août 2007 et février 2008 Usine: les pièces à remplacer seront fabriquées à Ridderkerk aux Pays-Bas et dans l’usine de Ticomán au Mexique Les systèmes de commande seront produits sur le site Alstom Transport de Ridderkerk aux Pays-Bas, tandis que le système de propulsion sera pour l’essentiel fabriqué et installé à l’usine STC (Sistema de Transporte Colectivo) de Ticomán au nord de Mexico. L’entreprise a indiqué que les livraisons s’échelonneront d’août 2007 à février 2008 et qu’elle se chargera de l’entretien Publicité et de la supervision du fonctionnement des rames jusqu’en 2016. Par ailleurs, Alstom a rappelé qu’elle est présente sur le marché mexicain depuis plus de 40 ans. Elle assure actuellement la maintenance de 450 locomotives de plusieurs compagnies dans le pays. L’entreprise française commercialise des services de génération d’énergie et de transport en rails dans plus de 70 pays. • 9 bilatéral Pineda Covalín au musée du Quai Branly La marque mexicaine d’accessoires de mode Pineda Covalín a mis à la vente ses produits au musée du Quai Branly, lequel expose une des plus importantes collections mondiales d’art ancien de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique. A l’occasion d’une manifestation au restaurant «Les ombres» du musée, un des endroits à la mode en ce moment à Paris, la créatrice et fondatrice de la marque, Cristina Pineda, a présenté les articles de sa société. Dans un premier temps, la marque qui fabrique ses produits au Mexique, bien qu’avec des matériaux souvent importés, vendra des masques et des étoles dans la boutique du musée. La boutique du musée du Quai Branly ou encore musée des arts premiers aura l’exclusivité des produits en France, lesquels sont également commercialisés dans d’autres musées célèbres du monde entier, dont notamment trois musées aux Etats-Unis: le Museum del Barrio à New York, le Seatle Museum et le MOMA à San Francisco. Ses produits ont été sélectionnés par des experts de la Réunion des musées nationaux (RMN). Selon des sources de la RMN, la vente de produits de la marque mexicaine a été autorisée car elle «alliait la création contemporaine aux traditions». Parmi les objets exhibés figurent entre autres des estampes de papillons monarque. La société prévoit d’accroître le type d’articles qui sera commercialisé dans le musée en mars prochain, mois durant lequel sera exposée une nouvelle collection. L’entreprise Pineda Covalín assure que sa mission est «de répandre la richesse de la culture et des traditions mexicaines dans le monde avec des motifs originaux» sur ces articles, comme les cravates, les sacs à mains et des produits raffinés d’une façon générale. Chaque dessin est unique et inspiré des thèmes culturels et historiques du Mexique: culture préhispanique, traditions, mysticisme et peintres célèbres comme Frida Kahlo et Diego Rivera. • Pineda Covalín, le Mexique à travers la mode A travers un parcours au sein de l’art mexicain, Cristina Pineda et Ricardo Covalín racontent l’histoire de leurs racines,de leurs coutumes, culture et tradition avec le glamour qu’ils sont les deux seuls à pouvoir lui conférer. Ainsi, entre accessoires, vêtements, chaussures et sacs à main à base de soie, d’argent et de cuir, le stylisme mexicain expose toute sa richesse culturelle de façon contemporaine et avant-gardiste, où se concentre une bonne partie de l’essence du pays, allant de la géographie à la vie plastique. Il n’est donc pas difficile de trouver des créations qui rappellent,entre couleurs et symboles, les zones désertiques du nord du Mexique, en combinaison avec des toiles de Heriberto Juárez, Frida Kahlo ou Diego Rivera. Dans un équilibre d’esthétique et de textures, les histoires narrées dans la collection Pineda Covalín rendent intemporelles les racines préhispaniques du Mexique et nous nous font découvrir la splendeur du monde maya à Palenque, au milieu de la beauté contemporaine des tehuanas (sorte d’étole) et de la richesse naturelle d’un village de Michoacán qui conserve jalousement le papillon monarque. Doté d’une reconnaissance qui dépasse les frontières nationales, Pineda Covalín séduit les goûts les plus exquis d’un monde contemporain et éclectique qui sait trouver dans les canaux de Xochimilco, la beauté et la tradition d’un village mexica flottant sur l’eau et qui s’enorgueillit de ses chinampas (surface cultivable artificielle), ainsi que de la solidité et de la nouvelle culture formée et décrite par son architecture coloniale. Alors qu’un dessin huichol raconte toute la vision cosmologique d’un peuple, le maïs, l’arbre de vie et les offrandes apparaissent au sein d’éléments qui arrondissent la grâce des accessoires qui accompagnent les vêtements en soie et en cuir. Entre improvisations légères et sensuelles de bustiers, la collection Pineda Covalín trouve parmi les festivités mexicaines les plus variées, le culte à la mort et les célébrations du mois de décembre, où le papier mâché sert de prétexte pour les créations les plus captivantes de l’art de la confection. 10 économie Feu vert des députés à la loi de finances La Chambre des députés du Mexique a approu- vé à l’unanimité la loi de finances pour 2007, qui prévoit des ressources d’un montant approximatif de 210,3 milliards de dollars. Dans le cadre de la session ordinaire qui s’est déroulée au sein du Palais législatif de San Lázaro, la loi de finances pour la première année de gouvernement du président Felipe Calderón a été adoptée par 425 votes en sa faveur, 0 contre et 1 abstention. Elle a été soumise à la considération du Sénat. Cette législation fédérale prévoit des fonds supplémentaires de 2,9 milliards de dollars par rapport au projet présenté par le chef de l’Exécutif le 5 décembre dernier. Sur ces 2,9 milliards, 1,3 milliard de dollars émanent de recettes fiscales, 363,3 millions de l’impôt sur le revenu et 1,1 milliard de la taxe sur la valeur ajoutée. Les députés en faveur d’une réforme fiscale en 2007 Les coordinateurs des huit partis politiques siégeant à la Chambre des députés ont annoncé qu’ils entameraient en janvier 2007 les travaux permettant d’élaborer une réforme fiscale progressive et de fond, en vue de son approbation au cours du premier semestre de 2007. Dans un communiqué signé par le Conseil de coordination politique, envoyé aux 500 députés mexicains, les dirigeants de ces partis ont indiqué qu’ils s’engagent à procéder dès le mois de janvier 2007 à l’analyse et à l’étude de la réforme fisca- le, une des réformes dites structurelles qui, à ce jour, n’ont pu être adoptées. Dans ce texte, le Conseil de coordination a également fait part de sa satisfaction quant au consensus auquel sont parvenus les huit groupes parlementaires pour l’approbation du paquet fiscal et de la loi de finances, que le président Felipe Calderón a présentée et qui a été amendée par cette Chambre. Les députés pour leur part se sont félicités de cet accord et se sont engagés à poursuivre leur action sous cet angle. En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles représentent 834,7 millions de dollars de rendement minimum garanti de la compagnie Petróleos Mexicanos (Pemex), le cours du baril de pétrole brut étant passé de 42,5 dollars à 42,8 dollars, soit une hausse de 325,1 millions. D’autres types de revenus, calculés par désincorporations et vente d’actifs, totalisent 431,2 millions de dollars alors que les paiements différés pour 2008 s’élèvent à 185,9 millions, ce qui permettrait d’obtenir les 2,9 milliards de dollars supplémentaires. De cette façon, la loi de finances de la Fédération pour l’année prochaine passera de 207,6 milliards à 210,3 milliards de dollars. La différence de 2,7 milliards entre ces deux sommes est le fruit de la révision des recettes que les députés ont effectuée par rapport au projet initial présenté par le gouvernement fédéral et est la conséquence d’un recouvrement plus efficace d’impôts comme la TVA ou encore l’impôt sur le revenu. La loi de finances pour 2007 établit des mesures afin que le ministère des Finances et du Crédit public mexicain puisse disposer des moyens nécessaires pour le recouvrement des taxes, pour procéder au recensement des contribuables et pour savoir à combien s’élève l’évasion fiscale. Rappelons que les négociations entre députés des huit partis représentés au Parlement en vue de l’approbation de cette initiative, reflètent les possibilités qui existent au sein du pouvoir législatif de parvenir à des accords allant au-delà des différends politiques entre ses membres. • 11 économie Le budget fédéral 2007 est adopté Avec 449 votes en sa faveur, 20 contre et 4 abstentions, la Chambre des députés du Mexique a approuvé à l’unanimité les articles et annexes du projet de budget de la Fédération pour 2007 fixé à 205,3 milliards de dollars, dans lequel les ressources allouées à plusieurs domaines d’activités ont été revues à la baisse. Selon ce projet, le budget de l’Institut fédéral électoral (IFE) pour 2007 a été ajusté de 66,7 millions de dollars et représente 688,8 millions de dollars. Par ailleurs, celui attribué à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a été réduit de 17,57 millions, s’élevant à 91,78 millions de dollars. Sur les 6,58 milliards de dollars que la Commission du budget et les coordinateurs du PRI, PAN et PRD* ont obtenu pour 2007, 1,1 milliard de dollars seront destinés au programme routier. En ce qui concerne le secteur éducatif, il voit son budget augmenter de 1,6 milliard de dollars, dont 760 millions pour l’enseignement supérieur, 73 millions pour l’enseignement secondaire et 179 millions pour l’enseignement primaire. Quant au secteur de la culture, il perçoit un budget en hausse de 104,2 millions de dollars, alors que le domaine spor- tif reçoit un peu plus de 23 millions et le programme hydraulique 463,5 millions supplémentaires. Pour ce qui est des autres secteurs, celui qui englobe les prévisions et les contributions aux systèmes de l’enseignement primaire, normal, technologique et d’adultes, hausses de salaire et autres mesures, s’est vu attribuer un budget en hausse de 386,4 millions de dollars. Les révisions à la hausse ont notamment touché le ministère des Finances et du Crédit public, dont le budget est passé de 2,8 milliards de dollars à 3,2 milliards, alors que celui de l’Agriculture a progressé de 4,4 milliards à 5,4 milliards de dollars. De même, le budget alloué au ministère des Communications et des Transports est passé de 2,55 milliards à 3,6 milliards de dollars et celui de l’Economie de 635 millions à 763,2 millions de dollars. Pour leur part, les fonds consacrés au ministère de la Santé se sont élevés de 5 milliards à 5,15 milliards de dollars et ceux de la Réforme agraire de 374 millions à 442,4 millions de dollars. En revanche, le budget destiné au Fonds pour les catastrophes naturelles (Fonden en espagnol) a diminué, passant de 46,3 millions à 12,5 millions de dollars, tandis que celui pour l’infrastructure des communications de la zone métropolitaine s‘est accru de 18,3 millions à 152,7 millions de dollars. A son tour, le Fonds métropolitain a augmenté de 92,7 millions à 278,1 millions de dollars, contre 23,1 millions pour le Fonds de soutien au développement durable rural. Les prévisions et les contributions aux systèmes de l’enseignement primaire normal technologique d’adultes a progressé de 3,38 milliards à 3,7 milliards de dollars. En revanche, les contributions aux services de l’enseignement primaire et normal de la ville de Mexico ont subi une baisse, le budget alloué étant passé de 2,45 milliards à 2,43 milliards de dollars. Quant aux entités assujetties au contrôle budgétaire direct, la Commission fédérale de l’électricité (CFE) a également été concernée par une réduction budgétaire, ses ressources passant de 17 milliards à 16,87 milliards de dollars. De la même façon, la société Luz y Fuerza del Centro a enregistré une baisse de 2,55 milliards à 2,53 milliards de dollars, à l’instar de la compagnie Petróleos Mexicanos (Pemex) dont le budget est passé de 13.382,1 milliards à 13 milliards de dollars. • * Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), Parti d‘action nationale (PAN) et Parti de la révolution démocratique (PRD) 12 économie Des économistes de l’UNAM demandent un consensus national pour parvenir à une croissance de qualité La situation du pays en matière financière est stable, mais il est nécessaire d’éta- blir un consensus national pour parvenir à une croissance de qualité, avec des effets sociaux positifs et une vision placée sur le long terme, a indiqué le Centre de modélistique et de prévisions économiques (CEMPE) de la Faculté d’économie (FE) de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Cet organisme a précisé qu’il y aura un développement soutenu au cours des prochaines années, malgré un ralentissement en 2007 qui fixera le produit intérieur brut (PIB) à 2,66%, puis à 3,8% en 2008 et à 4,8% en 2009. Par ailleurs, il prévoit que la consommation et l’investissement privé continueront à être stables en 2007, bien que le taux de chômage avoisinera les 4%. Le taux de change, conformément aux pronostics, sera de 11,40 pesos pour un dollar, alors que le cours du pétrole atteindra 37,68 dollars le baril en moyenne. «En aucun sens, nous ne voyons de problèmes économiques d’envergure», a affirmé Eduardo Loría, membre du CEMPE, qui s’est en outre prononcé en faveur d’une vision «minimaliste» où, au lieu de progresser en matière de grandes réformes Publicité structurelles, il propose de réaliser des changements dans la micro-économie, comme par exemple éliminer les monopoles ou réduire la concentration dans des secteurs tels que les télécommunications, les transports et les institutions bancaires. Il faut chercher, a-t-il poursuivi, «à appliquer des politiques publiques qui auront une incidence sur le domaine de la sphère microéconomique, afin d’accroître la capacité et la qualité de la croissance». Pour sa part, Hugo Contreras, professeur à la Faculté d’économie, accompagné de l’universitaire Víctor Alarcón, a analysé le possible ajustement du compte courant des Etats-Unis, qu’il a jugé de grande importance en raison de sa condition de centre cyclique de l’économie mondiale. Il en a conclu que ce phénomène pourrait se dérouler au cours du premier trimestre de 2007, tout en prenant en compte le déclin attendu de la croissance du PIB pour la fin de cette période. • 13 économie Le secteur industriel progresse de 4,6% au mois d’octobre D’après des données fournies par le ministère des Finances mexicain, l’activité industrielle a enregistré au mois d’octobre 2006 une augmentation réelle de 4,6% par rapport à la même période de 2005, en raison notamment de l’évolution favorable dont ont fait preuve l’ensemble des secteurs qui la composent. Toutefois, des chiffres désaisonnalisés ont dévoilé une variation de -0,62% en octobre dernier en comparaison avec le mois de septembre 2006. Au cours du dixième mois de l’année, l’industrie manufacturière a progressé à un taux annuel de 4%. De cette façon, la production des entreprises de transformation s’est élevée de 4,2%, grâce notamment à la bonne santé affichée par les véhicules automoteurs, par les viandes et les produits laitiers, par les produits à base de minéraux non métalliques, par la bière et le malt, par les boissons alcoolisées, par les «autres produits alimentaires», par les industries de base de fer et d’acier, par le matériel et les appareils électriques, par le papier et le carton, par les vêtements, par le ciment hydraulique, par les produits pharmaceutiques, par les produits métalliques structurels et par les machines et l’équipement non électrique. Quant à la production des entreprises maquiladoras d’exportation, elle s’est accrue de 2% par rapport au mois de référence, en raison d’une plus grande production des «autres industries manufacturières», des articles en plastique, de l’équipement et des appareils électriques, de matériel et appareils électriques et électroménagers et de machines et équipements non-électriques. L’industrie de la construction a progressé de 7,3% au mois d’octobre dernier par rapport au taux atteint durant le même mois de 2005, reflet d’une forte demande de matériaux tels que des profils de fer et d’acier, du bois, des briques de différentes sortes, du ciment, des structures métalliques, du béton prémélangé, du sable et gravier, du plâtre, des accessoires sanitaires et de l’asphalte, entre autres. Au cours du mois de référence, la génération d’électricité, de gaz et d’eau a été supérieure de 5,3% à celle d’un an auparavant. Quant au secteur de la mine, il a affiché une variation de 3,7% durant le mois en question, associée à l’accroissement de la production non-pétrolière de 7% du fait d’une plus importante obtention d’or, d’argent, de charbon minéral, de silice, de fluorine, de cuivre et de manganèse, et de la hausse de 0,9% de la production pétrolière à la suite de l’extraction de gaz naturel. Durant les dix premiers mois de l’année, l’activité industrielle du pays a enregistré une croissance de 5,4% en comparaison avec la même période de 2005. Si l’on prend en compte les composants de ce secteur, la construction est la branche qui a le plus progressé sous ce laps de temps (+7,1%), suivie de l’industrie manufacturière (+5,2%), de la génération d’électricité, de gaz et d’eau (+5%) et de la mine (+2,7%). Dans leurs prévisions, les analystes économiques tablaient sur un taux de croissance de 4,6% en octobre, avec un niveau maximum de 5%. • Des investissements fixes bruts en hausse D’après des données du ministère mexicain des Finances et du Crédit public, au cours du mois de septembre 2006, les investissements fixes bruts ont enregistré une progression de 10,8% par rapport au niveau observé un an auparavant. Des chiffres désaisonnalisés font état effectivement d’une variation positive de 1,27% en septembre 2006 en comparaison avec le mois précédent. Les investissements fixes bruts dans les machines et l’équipement total ont augmenté de 13,7% en rythme annuel en septembre. Si l’on se réfère aux composants, les investissements dans les machines et l’équipement d’origine importé se sont accrus de 17,2%. Dans ce domaine, les acquisitions d’appareils mécaniques, de chaudières et de leurs pièces détachées, de machines et de matériel électrique, d’instruments et d’appareils d’optique et médicaux, d’outils en métal commun et de produits de fonte de fer ou d’acier. Quant aux investissements fixes dans les machines et l’équipement d’origine nationale, ceux-ci ont augmenté de 6,5% en sep- tembre 2006 par rapport au même mois de 2005. Dans ce domaine, les acquisitions qui ont le plus contribué à cette croissance ont été celles relatives aux véhicules automoteurs; aux carrosseries et aux remorques pour véhicules automoteurs; aux chaudières, brûleurs et radiateurs; aux machines et équipement industriel électrique; aux moteurs électriques, générateurs et similaires; à l’équipement et aux périphériques pour le traitement informatique; aux appareils photographiques et photocopieuses; aux réservoirs métalliques; aux machines pour le bois et les métaux; aux «autres machines et équipement» et aux machines et équipement pour aliments et boissons, principalement. 14 dossier spécial Mexique, premier investisseur en Amérique du Sud D’après des chiffres officiels fournis à l’agence de presse nationale Notimex, les investisse- ments mexicains en Amérique du Sud ont atteint en 2006 un montant accumulé historique de près de 25,563 milliards de dollars. Selon ces données, le Mexique est le pays latino-américain à avoir le plus investi dans la région, grâce notamment à l’insertion efficace des grandes entreprises de ce pays au sein des marchés internationaux. «Plus clairement, le Mexique est le principal investisseur latino-américain dans la région», a indiqué à Notimex le chef de l’unité des investissements et des stratégies d’entreprise de la Commission économique pour l’Amérique latine (Cepal), Michael Mortimore. Il a également signalé que l’influence de l’Accord de libre-échange nordaméricain (Alena) souscrit par le Mexique, les Etats-Unis et le Canada, a entraîné une nouvelle dynamique dans les entreprises mexicaines, lesquelles ont bénéficié d’opportunités d’investissement en Amérique du Sud. «Les entreprises mexicaines qui ont été les plus actives en matière d’internationalisation sont Cemex, Bimbo, América Móvil et Telmex, qui ont su profiter des opportunités en Amérique latine et qui ont développé une stratégie pour atteindre ces marchés», a-t-il ajouté. Les chiffres remis à Notimex par les ambassades et par les services commerciaux du Mexique en Amérique du Sud, ainsi que par les gouvernements de cette zone et les chambres de commerce, ont révélé que le Brésil est la principale destination des investissements mexicains dans la région. Les investissements mexicains accumulés au Brésil ont dépassé en 2006 la somme de 10,2 milliards de dollars, s’agissant principalement dans ce cas des compagnies Teléfonos de México (Telmex) et América Móvil, groupes appartenant à Carlos Slim. Lors d’un entretien avec Notimex, le conseiller commercial du Mexique au Brésil, Roberto Díaz, a précisé que les inves- tissements des chefs d’entreprise mexicains dans ce pays sud-américain «ont bondi» en 2003, après avoir occupé pendant de nombreuses années des places secondaires. Entre 2000 et 2006, Telmex et sa filiale de téléphonie mobile América Móvil ont investi au Brésil plus de 8 milliards de dollars, et ont pris la tête du processus d’irruption de capitaux mexicains dans toute l’Amérique du Sud. Telmex et América Móvil sont présentes dans huit pays sud-américains (Argentine, Brésil, Colombie, Chili, Equateur, Paraguay, Pérou et Uruguay), dans lesquels ces sociétés ont accumulé des investissements pour un montant supérieur à 10 milliards de dollars. Les autres compagnies à s’être fortement implantées en Amérique du Sud sont Bimbo (boulangerie industrielle), Cementos Mexicanos (Cemex, cimentier), le groupe Vitro (fabrication de vitres), la maison d’édition Televisa, Imsa (métalmécanique) ainsi que les entreprises de construction ICA, Protexa et Tribasa. En Argentine, au Brésil, en Colombie, au Pérou et au Venezuela, le Mexique figure parmi les dix premiers investisseurs, alors qu’au Chili, il s’est placé au troisième rang des pays aux plus forts montants d’investissements matérialisés, après l’Espagne et le Canada. Selon Michael Mortimore, un facteur décisif dans l’arrivée des entreprises mexicaines en Amérique du Sud a été l’accès qu’elles ont eu au financement, tant externe qu’interne, que ce soit sous forme d’ADR (American Depositary Receipt), d’émission d’obligations et de vente d’actions sur les marchés boursiers. «Elles ont utilisé ce type d’instruments de financement de façon très active, de même que d’autres mécanismes de gestion financière. Dans ce domaine, les entreprises mexicaines ont été très fortes», a ajouté Monsieur Mortimore. Cet expert, de nationalité canadienne, a indiqué que les investisseurs mexicains «ont su, en premier lieu, identifier les opportunités et obtenir des fonds pour financer ces opportunités». Il a expliqué qu’une autre grande source de financement repose sur les certificats boursiers émis sur le marché interne mexicain, lesquels ont rencontré du sucSuite page 15> dossier spécial 15 Mexique, premier investisseur en Amérique du Sud Investissements directs mexicains en Amérique du Sud Brésil 10.200 Venezuela 4.268 Pérou 3.000 Colombie 3.000 Argentine 2.000 Chili 1.900 Equateur 1.000 Paraguay 110 Bolivie 37,8 Uruguay 15 TOTAL 25.562,8 cès auprès des sociétés de gestion des fonds de retraite (Afores). Un rapport de la Direction générale des relations économiques bilatérales du ministère mexicain des Affaires étrangères a révélé qu’en octobre 2003, les investissements du Mexique en Amérique du Sud ont totalisé 15,8 milliards de dollars. Au vu de ce montant, les capitaux mexicains dans cette région ont augmenté de 61,8% d’octobre 2003 à ce jour (près de 9,763 milliards de dollars) pour se fixer à 25,563 milliards, total le plus élevé jamais obtenu par un pays latino-américain dans cette région. Un exemple de l’accroissement des investissements mexicains est l’Argentine où, voilà trois ans, alors que pays était plongé dans une sévère crise économique et politique, les capitaux en provenance du Mexique n’atteignaient que 650 millions de dollars. Un rapport de l’ambassade du Mexique en Argentine stipule qu’au cours de ces trois dernières années, en dépit des Sources: Ambassades du Mexique en Amérique du Sud; Banque nationale du commerce extérieur du Mexique (Bancomext); Chambre du commerce, de l’industrie et du tourisme Brésil-Mexique; Chambre du commerce et de l’industrie Venezuela-Mexique; Ministères de l’Economie des pays sud-américains. turbulences qui persistaient, les chefs d’entreprise mexicains ont triplé leurs investissements dans ce pays. Les capitaux investis représentent dorénavant 2 milliards de dollars. Ce document a signalé que l’augmentation des investissements résulte du fait que les entreprises mexicaines sont habituées à travailler dans des conditions économiques difficiles et qu’elles ont misé sur la reprise du marché local. Entre 1999 et 2002, le produit intérieur brut (PIB) argentin a diminué de 19,4%, pour entamer une progression à partir de 2003 (+8,7%), ainsi qu’en 2004 (+8,2%) et en 2005 (+8,6%). Après le Brésil, le Venezuela apparaît comme la deuxième destination principale des investissements mexicains en Amérique du Sud, avec 4,3 milliards de dollars, d’après des prévisions de la chambre du commerce et de l’industrie VenezuelaMexique (Cavemex). Suivent le Pérou et la Colombie (3 milliards chacun), l’Argentine (2 milliards), le Chili (1,9 milliard), l’Equateur (1 milliard), le Paraguay (110 millions), la Bolivie (37,8 millions) et l’Uruguay (13,6 millions), conformément à des données fournies par les ambassades mexicaines, la Banque du commerce extérieur du Mexique et les ministères de l’Economie dans ces pays. • 16 culture Mort du cinéaste Tomás Pérez Turrent L’écrivain et scénariste de cinéma mexicain Tomás Pérez Turrent est décédé le 13 décembre dernier à Mexico, des suites d’un infarctus. Ce célèbre réalisateur laisse à la postérité une importante filmographie qui permet de comprendre l’évolution du cinéma mexicain, avec notamment des films comme Canoa, Kino et Las Poquianchis. Tomás Pérez Turrent est né le 15 janvier 1937 à San Andrés Tuxtla (Etat de Veracruz). Il a étudié la philosophie à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et le cinéma dans plusieurs institutions de Paris, ville dans laquelle il a travaillé auprès du fondateur de la Cinémathèque française, durant les années 1960. Il a appartenu au groupe qui a édité la revue Nuevo Cine et a enseigné au Centre d’études universitaires, au Centre d’enseignement cinématographique et à l’Ecole d’écrivains de la Société générale des écrivains du Mexique. Don Tomás, tel que le surnommaient ses proches, a donné des cours et des conférences sur le cinéma au Mexique et à l’étranger. Il a fait partie de nombreux jurys lors de festivals internationaux. Par ailleurs, il a joué dans sept films. Au moment de sa mort, il était reconnu comme un important chercheur et écrivain, auteur notamment d’ouvrages fondamentaux tels que Luis Buñuel: il est dangereux de se pencher au-dedans (en français aux éditions des Cahiers du cinéma, 1993) et Conversations avec Luis Buñuel. Il est le coauteur, avec José de la Colina, de Studios Churubusco 1945-1985, de La fábrica de sueños (L’usine à rêves) et de Nuevo cine latinoamericano (Nouveau cinéma latino-américain). Il a également collaboré à l’édition en espagnol de Histoire du cinéma mondial de George Sadoul, de Luis Alcoriza, de El futuro nos visita, El cine en el año 2000 et de Buster Keaton, publiés par l’université de Guadalajara. En sa qualité de critique, il a exercé dès 1968 comme correspondant de la revue Positif. Il a en outre collaboré à Cinema Domani, La revue du cinéma et Nuestro cine, entre autres publications. Comme scénariste, il a reçu le prix Ariel pour le film Canoa et a été nominé pour Ulama. En 1998, il se voit décerner la médaille Salvador Toscano. Sa filmographie comprend, en tant que scénariste, le film Kino, de Felipe Cazals en 1992 (co-scénariste avec Gerardo de la Torre); Sandino, de Miguel Littin en 1990 (co-scénaristes: Miguel Littin et Leo Benvenutti); L’autre crime, de Carlos González Morantes en 1988 et La fureur d’un dieu, de Felipe Cazals en 1987. Par ailleurs, il a participé à l’écriture du scénario de Ulama, le jeu de la vie et de la mort, de Roberto Rochin en 1986; Les innocentes, de Felipe Cazals en 1986; Vies errantes, de Juan Antonio de la Riva en 1984 (co-scénariste avec Juan Antonio de la Riva). Mais également de Alsino et le condor, de Miguel Littin en 1982; Complot pétrolier, de Paul Leduc en 1981 (adaptation de La tête de l’hydre, de Carlos Fuentes). En 1979, il signe le scénario de Jubileo, de Rafael Castanedo; de Benjamín Argumedo en 1978; de Le rebelle, de Mario Hernández en 1978; de Le complot mongol, de Antonio Eceiza en 1977 (adaptation du roman homonyme de Rafael Bernal); de Las Poquianchis, de Felipe Cazals en 1976 (coscénariste: Xavier Robles); de Mine, vent et liberté, de Antonio Eceiza en 1975 et de Canoa, de Felipe Cazals en 1975 (Prix Ariel en 1976 comme Meilleur thème original). En outre, il a réalisé un court-métrage documentaire intitulé Géologie et Alicia à Paris. • Des Mexicains primés au Festival de cinéma latino-américain Le 12 décembre dernier a eu lieu la cérémo- nie de clôture du Festival de cinéma latinoaméricain de Paris, au cours de laquelle le long-métrage Al otro lado du Mexicain Gustavo Loza a reçu le Grand prix du Festival. Trois histoires courtes qui abordent le problème de l’émigration du point de vue de ceux qui sont restés au pays. Par ailleurs, le prix du meilleur documentaire a été décerné à De Nadie, un film du Mexicain Tin Dirdamal, qui raconte le cauchemar de milliers de Latino-américains au cours de leur difficile traversée du Mexique alors qu’ils tentent de rejoindre les EtatsUnis. Une aventure humaine avant tout, c’est ce que revendique le jeune réalisateur qui signe ici son premier film. 17 culture Découverte historique à Tulum Un squelette dont l’origine semble remonter à près dix mille ans, qui pourrait même être antérieur aux Mayas et le plus ancien du continent, a été découvert dans la zone archéologique de Tulum (Etat de Quintana Roo), a indiqué la chercheuse Carmen Rojas, membre de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH). Selon l’archéologue, la vétusté du squelette a été révélée après une première étude réalisée par des spécialistes des universités d’Oxford et de Californie. Il pourrait s’agir des restes humains les plus anciens du continent américain. Les anthropologues l’ont trouvé à environ cent mètres de profondeur avec trois autres restes, à l’intérieur de l’un des cenotes (source d’eau douce) situés à proximité du Agenda culturel fameux site archéologique de Tulum. Les restes, découverts au mois de septembre dernier dans un très bon état, constituent une des trouvailles les plus importantes enregistrées dans cette zone au cours de ces dernières décennies. L’archéologue Carmen Rojas a assuré que la culture à laquelle a appartenu ce squelette est antérieure à la culture maya, laquelle a laissé dans la zone des vestiges d’un développement avancé. D’après les résultats des premières études menées, ces restes humains appartiendraient à la fin du Pléistocène. Rappelons que des spécialistes de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire sont présents dans la zone depuis 1999 et ont découvert plus de 100 squelettes de la culture maya appartenant à plusieurs époques photographies de Nacho López Du 16 novembre au 13 janvier 2007 culture maya appartenant à plusieurs époques et plus de 50 pots et autres ruines. Les études publiées ces dernières années dévoilent qu’incontestablement Tulum a été l’une des principales cités mayas des XIIIème et XIVème siècles. Elle était considérée comme un lieu inévitable pour n’importe quelle route commerciale et pour l’exploitation des importantes ressources maritimes de la Côte de Quintana Roo. Tulum aurait fonctionné politiquement comme une cité indépendante du contrôle des autres provinces, jusqu’à l’arrivée des Espagnols au XVIème siècle, ce qui a causé la désertion par les populations qui l’habitaient. De nos jours, Tulum est un point de référence en matière touristique. • caliente… Se mueren los que la mueven» (en espagnol) Exposition «D'une boîte à l'autre», Institut du Mexique à Paris deux approches plastiques de la boîte 119, rue Vieille du Temple – 75003 Paris Et aux lettres par Mario Rui Feliciani Métro : Filles du Calvaire Présentation du livre «Poésie mexicaine du Renseignements au 01 44 61 84 44 XXè siècle», de Claude Couffon et René Le et le Mexicain Saúl Kaminer Du 25 septembre 2006 au 2 mars 2007 Documentaire de Francisco Vargas, «Tierra Mardi 16 janvier 2007 à 19h Gouedic et Lecture de poèmes Musée de la Poste Mardi 30 janvier 2007 à 19h 34 Boulevard de Vaugirard – 75015 Paris Institut du Mexique à Paris Renseignements au 01 42 79 24 24 119, rue Vieille du Temple – 75003 Paris Exposition « Miracles et révélations », Votre avis nous intéresse... Métro : Filles du Calvaire [email protected] Renseignements au 01 44 61 84 44 18 carnet de route Mexico, rencontre de la tradition et de la modernité La ville de Mexico, la métropole la plus ancien- ne d’Amérique, se situe sur le haut plateau central mexicain, à une altitude de 2.000 mètres. La ville est entourée des volcans Popocatépetl et Iztaccíhuatl et est connue pour posséder le meilleur climat du monde entier, avec une température moyenne annuelle de 22°C. Connue autrefois comme la «ville des palais», Mexico dispose de deux zones classées par l’UNESCO comme patrimoine mondial de l’humanité: le centre historique et le parc de Xochimilco. Le centre historique, paré de beaux édifices religieux et historiques tels que la cathédrale métropolitaine, un des monuments architecturaux les plus importants Musée studio Diego Rivera à San Angel de l’Amérique; le palais national, où vous pourrez admirer dans le patio les spectaculaires peintures murales de Diego Rivera qui racontent l’histoire de Mexico ou encore le Palais des beaux-arts, magnifique édifice de style art nouveau et art déco. Quant au parc écologique de Xochimilco, considéré par beaucoup comme «la Venise mexicaine», vous pourrez le visiter à bord d’une trajinera (embarcation en bois décorée de fleurs). Depuis ses larges avenues de commerces et de centres d’affaires, comme le Paseo de la Reforma, jusqu’au point de rencontre clé de la ville, à savoir le Zócalo, en passant par ses rues étroites et pleines d’histoire et de tradition mexicaines, on peut sentir le Mexique le plus profond par de longues promenades à pied ou en vélos-taxis, en autobus panoramiques ou en voiture. Mexico regorge également de vestiges archéologiques de la culture mexica. Ainsi, à travers les ruines et les musées Vue aérienne du Palais des beaux-arts Les tours des quartiers Satélite et Polanco témoignent de la modernité de la ville carnet de route 19 Mexico, une ville remplie d’histoire et de modernité de la ville, vous pourrez connaître les plus grands mystères de sa cosmogonie, ainsi que ses coutumes, quelques-unes d’entres elles continuant à être présentes dans la vie des Mexicains de la capitale. Les musées et les centres d’art comme le Musée national d’anthropologie et d’histoire, le Templo Mayor, à côté du Zócalo, ou le majestueux Palais des beaux-arts sont en effet parfaits pour recevoir ceux qui souhaitent connaître plus à fond les racines et le déveA quelques kilomètres de la capitale se trouve le splendide site archéologique de Teotihuacán loppement de ce peuple à travers des siècles d’histoire de ses civilisations et de ses expressions artistiques pleines de couleurs et d’une étonnante sagesse ancestrale. Au nord, vous pourrez visiter la basilique de Guadalupe, la seconde basilique la plus visitée au monde après la basilique Saint Pierre au Vatican. Vous l’aurez compris, la ville de Mexico est remplie d’histoire mais c’est aussi une nation en pleine croissance, ce qui se reflète dans les monumentaux exemples de la modernité architecturale, distribués dans toute la métropole. Il vous suffira pour le découvrir de vous rendre dans les zones représentatives de l’architecture contemporaine, à savoir les quartiers Roma et Condesa, le quartier de la Cité Universitaire «Ciudad Universitaria», le Corredor Reforma et Santa Fe. Mexico est donc un miroir fidèle de la grande diversité mexicaine, un atout pour petits et grands, repos, négoces, fête mexicaine, aventure, histoire ou tout simplement le plaisir de se sentir dans le plus grand échantillon mexicain. • 20 agenda RESTAURANTS MEXICAINS ¿ES USTED DE NACIONALIDAD MEXICANA? ¿RADICA EN FRANCIA? ¡VENGA A REGISTRARSE! La Embajada de México en Francia lo invita a registrarse ante su Sección Consular a fin de renovar la lista de nacionales mexicanos que viven en territorio francés. Esta información es: • Simple y sencilla de dar • Privada y para uso exclusivo de la Sección Consular • Indispensable en caso de emergencia • Útil para fomentar la comunicación entre la comunidad mexicana Existen dos maneras de llenar el formulario: >Solicítelo a la Sección Consular de la Embajada de México en Francia PRODUITS MEXICAINS 4, rue Notre Dame des Victoires 75002. París >Imprímalo desde Internet y envíelo por correo acompañado de una copia fotostática de su pasaporte: www.sre.gob.mx/francia Para mayor información, comuníquese al 01.42.86.56.20 SECRETARIA DE RELACIONES EXTERIORES Adresses utiles AMBASSADE 9 rue de Longchamp, 75116 Paris ; tél. : 01 53 70 27 70 ; fax : 01 47 55 65 29. INSTITUTO DE MÉXICO 119 rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris ; tél. : 01 44 61 84 44 ; www.mexiqueculture.org SERVICE COMMERCIAL Bancomext 4 rue Notre-Dame-des Victoires, 75002 Paris ; tél. : 01 42 86 60 00. SECTION CONSULAIRE même adresse ; tél. : 01 42 86 56 20 ; CONSEIL DE PROMOTION TOURISTIQUE même adresse ; tél. : 01 42 86 96 13 ; Numéro Vert : 00 800 11 11 22 66 HACIENDA DEL SOL 157, Bd Montparnasse - 75006 Paris Tél. : 01 43 26 26 53 ANAHUACALI 30, Rue des Bernardins - 75005 Paris Tél. : 01 43 26 10 20 AY CARAMBA 59 Rue de Mouzaïa - 75019 Paris Tél. : 01 42 41 23 80 AZTECA 7, Rue Sauval - 75001 Paris Tél. : 01 42 36 11 16 CIELITO LINDO 33, Rue de Charonne - 75011 Paris Tél. : 01 47 00 16 44 LA CUCARACHA 31, Rue Tiquetonne - 75002 Paris Tél. : 01 40 26 68 36 TACO LOCO 116, Rue Amelot - 75011 Paris Tél. : 01 43 57 90 24 LA TIPICA 151, Quai de Valmy - 75010 Paris Tél. : 01 40 34 39 03 EMBAJADA DE MEXICO EN FRANCIA e-mail : [email protected] MAISON DU MEXIQUE Cité universitaire, 9C boulevard Jourdan, 75690 Paris cedex 14 ; tél. : 01 44 16 18 00. www.casademexico.org CONSULATS HONORAIRES Barcelonnette, tél. : 04 92 81 00 27. Bordeaux, tél. : 05 56 79 76 55. MEX & CO 10, Rue Dante - 75005 Paris Tél. : 01 46 34 14 12 IZRAEL 30, Rue François Miron - 75004 Paris Tél. : 01 42 72 66 23 SVD 39, Rue de Bellefonds - 16100 Cognac Tél. : 01 45 82 83 11 COULEURS DU MEXIQUE SARL 3 rue du Fléau - 78125 Saint Hilarion Dijon, tél.: 03 80 68 20 19 Fort-de-France, tél. : 05 96 72 58 12. Lyon, tél. : 04 72 38 32 22. Marseille, tel.: 04 91 54 70 50 Monaco, tél. : 00 377 93 25 08 48. Strasbourg, tél. : 03 88 45 77 11. Toulouse , tél. : 05 34 41 74 40.
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