le temps d`un autre regard

Magazine des paroisses du secteur de l’Armagnac
n° 11
échos
d’ Armagnac
Bimestriel - mai-juin 2013
VACANCES Le temps
d’un autre regard
■■saint-jacques ■
■■ N.-d.-de-la-douze-■
■■ N.-d.-de-la-gélise
des-coteaux-d’armagnac et-du-midour
S’initier
L’histoire de la vitalité
Le Grenier solidaire
à l’eucharistie
d’un village
page 5
page 13
pages 2-3
Paraboles
32
jardins gersois
Travaux et plaisirs
pages II - III
2
Saint-Jacques-des-Coteaux-d’Armagnac
édito
Besoin
de respirer
un autre air
Un hiver plus rude, plus triste
qu’à l’ordinaire, paraît-il ;
un déficit de lumière source
de pessimisme. Aussi le désir
de respirer un autre air est-il
plus fort. L’été tant attendu
s’annonce. Il y a un temps pour
que jaillisse au plein soleil, la
capacité d’épanouissement.
Nous voici prêts à bondir
vers nos rêves de vacances,
de voyages, de rencontres, de
découvertes nouvelles. Il y a
aussi un temps pour admirer,
se reposer, contempler : une
source oubliée au fond d’un
vallon, une petite chapelle
restaurée, une œuvre d’art dans
un musée, une sculpture qui nous
livre le génie de son auteur…
Véritables trésors. Tant de
beautés surprenantes qui invitent
à ralentir notre allure. Elles
verront s’arrêter celles et ceux qui
sentent le besoin de se reposer,
de savourer un peu de fraîcheur,
un parfum subtil. Admirer et
contempler ces petites choses
que sont un insecte, le chant
d’un oiseau, communier avec
ceux qui offrent au passant leurs
talents pour créer, entretenir,
mettre en valeur notre monde.
Moments trop rares dans le
tourbillon des activités qui se
bousculent dans nos agendas.
« Et Dieu se reposa le septième
jour… » (Genèse 2, 1) Avec lui,
peut-être serez-vous nombreux
à laisser monter une prière
d’émerveillement accompagnée
de ce chant « Mon Dieu, tu es
grand, tu es beau… » qui cherche
à se frayer un chemin dans vos
cœurs. Puisez-y un peu de cet
air neuf, tant attendu. Et vous
retournerez régénérés vers vos
compagnons de vie, heureux de
cet air nouveau qui vous aura
redonné des couleurs en ce temps
de crise de confiance.
Claude Baudé
échos d’Armagnac - n°11 - mai-juin 2013
Cors de chasse et patchwork L’histoire de la vitalité
d’un village
Sabazan est une commune voisine d’Aignan, longée par la
Riberette. Dominée par son église romane Saint-Jean-Baptiste,
massive et élégante, impressionnante par ses dimensions et son
grand clocher carré. Échos d’Armagnac a recueilli l’histoire des
Veneurs du Midour et fait le point des animations d’aujourd’hui.
Les veneurs du Midour : début d’une belle aventure.
Les Veneurs du Midour
L’aventure commence en 1927 avec
l’abbé Devic et Amédé Dupuy et s’est
prolongée en 1932 avec Victorin
Senargous.
« Les veneurs du Midour » étaient une
société de trompes de chasse créée par
des aînés souhaitant intéresser les jeunes
à cette musique, car les distractions
étaient rares à cette époque.
L’ensemble musical, composé de quinze
Sabazanais (quinze cors de chasse) âgés
de 18 à 75 ans finançait ses déplacements
en organisant des kermesses et du théâtre
dans les granges des environs ; les femmes
étaient chargées de la confection des
costumes.
Les veneurs ont ainsi pu voyager dans
toute l’Europe, se déplaçant en bus,
parfois pour une semaine.
Puis, l’aventure s’est achevée en 1959,
par manque d’intérêt pour cet instrument
passé de mode qu’est le cor de chasse.
Changement de registre
Mais Sabazan ne vit pas qu’avec son
passé. Depuis bientôt dix ans, un atelier
de création artistique, la Cigale, a ouvert
une salle d’exposition et de vente de
patchwork, broderies et mosaïques. Pour
Anne-Marie, Brigitte et Dany ces travaux
sont avant tout un loisir qu’illustre le
nom de l’association (sinon elle se serait
appelée la Fourmi…).
Elles accueillent d’autres artistes et
leur atelier est ouvert les trois premiers
dimanches de l’avent, pour les fêtes de
Saint-Mont et quatre dimanches en juillet
et août. Leur seul déplacement est à Viella
pour les vendanges de la Saint-Sylvestre.
Continuité et retour aux sources
Et comme si l’histoire se renouvelait,
Sabazan après avoir commencé en
musique avec les Veneurs du Midour,
continue aujourd’hui avec le quatuor
vocal Chorrelidia dirigé par Roland
Saint-Jacques-des-Coteaux-d’Armagnac
3
La paroisse saint-jacques en fête, le 5 mai
La fête de clocher en clocher
Comme chaque année, depuis 12 ans déjà, la paroisse propose
une journée de fête. C’est Fustérouau qui nous accueillait cette
année dans un lieu idéal. Entre l’église et la salle des fêtes, la
place piétonnière entourée de verdure favorisait la rencontre et
les échanges. De plus, le soleil avait répondu à l’invitation !
Nous avons besoin des joies de la fête, elle nourrit les cœurs,
redonne l’espérance. La joie ne serait-elle pas la signature du
Créateur, qui se donne et se communique à nous dans tout ce
qui nous réjouit et nous fait vivre ? (extraits du mot d’accueil)
La messe, une assemblée vivante, reflet de notre société
humaine.
Les jeunes enthousiastes au retour de leur pèlerinage à Rome.
Le verre de l’amitié, c’est le moment où le temps s’arrête pour
permettre à chacun de réaliser le besoin de rencontre amicale.
L’après-midi le concert de la chorale « Incant à Sion » nous a
charmés par ses chants variés. Une occasion pour beaucoup de
découvrir ces nouveaux talents.
Sousbies. Cette formation, à la demande
de diverses organisations, anime des
matinées ou soirées avec des chants
baroques.
Enfin, la municipalité a également créé
un « Espace Abel Sempé » en hommage
à l’homme politique natif de la commune
qui fut un résistant courageux, maire
BRICODARTI
BRICOLAGE - JARDIN
CHASSE - PÊCHE
ALIMENTS POUR ANIMAUX
MOTOCULTURE
AIgnAn - 05 62 09 13 58
Le vin et la poule farcie réjouissent les cœurs !
d’Aignan, conseiller général, sénateur,
et aussi un producteur d’Armagnac de
notoriété certaine.
On voit que Sabazan sait faire
preuve d’éclectisme et d’une vitalité
incontestable.
François Fabre
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• Repas d’affaire
• Étape VRP
• Chambre tout confort
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Sépultures
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• Aline Harambat, 73 ans
Aignan
• Lucette Alleyson, 59 ans,
inhumée à Saint-Amand
Matériel Médical
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Dimanche 8h à 13h
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n°11 - mai-juin 2013 - échos d’Armagnac
4
Notre-Dame-de-la-Douze-et-du-Midour
L’association culturelle de Cazaubon-Barbotan les Thermes
Développer le tourisme
Régie par la loi 1901, cette
association propose plusieurs
manifestations annuelles où
peinture, sculpture et poèmes
sont présentés.
L
’association culturelle de Cazaubon
s’inscrit dans une logique de valorisation du patrimoine local et
l’encouragement aux historiens locaux
à publier leurs œuvres.
Une fête médiévale :
le 15 septembre 2013
Une messe médiévale avec chants en latin, assurés par la chorale de Cazaubon.
public de locaux et de curistes encore
très nombreux à cette période de l’année
- un repas médiéval en partenariat avec
la société de chasse de Cazaubon
- un marché médiéval.
Favorisez le commerce local !
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échos d’Armagnac - n°11 - mai-juin 2013
Jean-Michel Augre
Tout fait découvrir aux visiteurs le tissu
commercial cazaubonais ainsi que son
patrimoine identitaire, églises, ancien
couvent, hospice.
La presse locale est très présente : le
bulletin municipal, Radio D’Artagnan,
la voix de l’Armagnac, Le Petit Journal,
Sud Ouest, La Dépêche, Le Canard
PomPes funèbres
de A à Z
19, rue J. Cappin 32150 Cazaubon
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Gascon, Échos d’Armagnac, sans oublier
les affiches et prospectus.
Le tout est animé par l’implication de
plus en plus importante de bénévoles
(près de 30 personnes).
Une animation soutenue
Agrément n° 2002-32-070
Elle propose pour la quatrième année
l’organisation d’une fête médiévale
dans le cadre de l’une des journées
du patrimoine. Ce projet s’inscrit de
façon pertinente dans le développement
touristique local.
Cette manifestation a pour but de
valoriser l’empreinte médiévale encore
existante sur la commune :
- visite de la ville aux flambeaux le
samedi soir
- conférences sur l’histoire du village
- découverte de vieux métiers de l’an mil
- organisation d’une chasse au trésor
ouverte à tous
- animation par une troupe de troubadours, jongleurs et soldats
- la présentation de la fauconnerie avec
oiseaux
- la visite du vieux Cazaubon et dans la
vieille église, découverte par un diaporama et une maquette de ce que fut le
village au XIIIe.
- Une messe médiévale avec chants en
latin, assurés par la chorale de Cazaubon
dirigée par Agnès Claria rassemble un
adélie
• « la palette de mai », vernissage
permettant aux artistes locaux
d’exposer leurs œuvres
•« la palette des Drôles », pour
que les enfants expriment leurs
talents
TransporT de malades assis
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tél. 05 62 09 53 67 port. 06 82 75 58 28
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rication
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artisanale
Garens
Saveur
Tradition
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• 9, rue Gascogne (fermé le jeudi)
05 62 09 55 76
32150 Cazaubon
Notre-Dame-de-la-Douze-et-du-Midour
Le Grenier solidaire
écoute et fraternité
5
carnet
BAPTÊMES
Cazaubon
• Samedi 27 avril,
Mathys Bousquet
Le Grenier solidaire, c’est d’abord et avant tout un lieu
d’accueil, de partage, d’écoute et de fraternité.
• Samedi 11 mai,
Samuel Duprat
• Samedi 18 mai, Zoé Leroy
A
utour d’un café, d’un thé, d’un
gâteau réalisé par l’un ou l’autre,
c’est « table ouverte » aux joies
et difficultés du quotidien à l’entraide.
Rompre la solitude, se faire des amis…
Moments conviviaux où les bénéficiaires
et les conjoints des bénévoles n’hésitent
pas à donner un coup de main, à être
présent s’ils le peuvent. L’argent recueilli
est redistribué aux personnes en situation
de précarité pour les accompagner vers
un retour à l’autonomie.
Le Grenier solidaire ouvre ses portes à
tous. Les bénévoles du Secours catholique vous accueillent : l’occasion de
rencontrer et d’échanger avec Michèle
Battaglia, Annie Dillies, Françoise
Lebreton, Claude Rolland et Gilbert
• Samedi 18 mai,
Battaglia. Le Grenier solidaire recueille
des meubles, tables, chaises, armoires,
du couchage (lits, matelas propres), de
la vaisselle, des objets divers qui auront
ainsi une nouvelle vie. Le principe est
simple : vous déposez les objets qui ne
vous servent plus et, contre une modique
participation, nos visiteurs emportent ce
qu’ils viennent d’acquérir. les meubles
et objets déposés peuvent aussi servir
à meubler gratuitement ou à tout petit
prix des personnes sinistrées, ou en
grande difficulté. Il est important de
savoir que seuls les bénévoles cités plus
haut sont accrédités pour recevoir les
différents dons.
Antoine Gorenflos
• Dimanche 19 mai,
Louane Nassan
Lias
• Samedi 4 mai,
Clémence Blocquel
SéPULTURES
Estang
• 10 avril, Michel Marsan,
75 ans
• 5 mars, Jeanne Lencauchez,
88 ans
Nathalie Piernas
• 10 avril, Suzanne Lacaze,
90 ans
> Dépôts sur
rendez-vous au
06 73 66 09 95 ou le
jeudi après-midi
de 14 à 17 heures,
à la Maison des associations (premier
étage) ou au local de
la place du Bataillon
de l’Armagnac.
• 11 avril, Daniel Barbe, 84 ans
Monclar
• 15 mars, Thérèse Negri,
85 ans
Cutxan
• 28 mars, Roger Bernadet,
76 ans
Ayzieu
• 16 avril, Nicole Boulagnon,
66 ans
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n°11 - mai-juin 2013 - échos d’Armagnac
6
Secteur pastoral de l’Armagnac
Conseil pastoral
Savoir écouter et informer
Au lendemain de la messe
de clôture, monseigneur a
participé au conseil pastoral
du secteur de l’Armagnac.
D
ans notre diocèse, les conseils
pastoraux sont nés à la suite de
la réorganisation des paroisses
et dans l’esprit du concile Vatican II.
Les laïcs ont été appelés à collaborer
avec le prêtre, curé du secteur, à
l’annonce de l’Évangile.
Ce conseil pastoral se doit d’être à
l’écoute des attentes des paroissiens,
mais également à l’écoute des réalités
du terrain. C’est un lieu de réflexion
et de propositions.
Pour être visible, il se doit d’informer
mais encore plus de communiquer
auprès des communautés.
Le conseil se réunit cinq à six fois
par an.
Il compte 17 membres, il est constitué
de prêtres, d’un diacre, d’une religieuse, de laïcs, les uns représentants
les principaux mouvements ou services du secteur, et d’autres délégués
des quatre paroisses.
N’hésitez pas à les interpeller !
M.-F. Lepoutre
“
Monseigneur Gardès avec les laïcs.
Ce conseil pastoral se doit d’être à l’écoute des attentes
des paroissiens, mais également à l’écoute des réalités
du terrain.
contact
• Abbé Charles Ferran
• Jean-Pierre Roussel
• Sœur Marie-Renée
• Abbé Claude Baude
• Marie-France Lepoutre
• Danielle Bie
• Jean-Patrice Favre
• Patricia Favre
• Jean-Claude Fontan
• Sabine Previsani
• Jean-Jacques Four
• Simone Saint Joanis
• Reine-Marie Lanyou
• Abbé Pierre Sourdois
• Annie Fraval
• Christian Nux
• Liliane Tadiello
Conseil pastoral du 8 avril avec Mgr Gardès.
échos d’Armagnac - n°11 - mai-juin 2013
Église du Gers en mouvement
Portrait : Malek Taghriti
Réinséré grâce à Emmaüs
Malek a quitté son pays d’origine, le Maroc, depuis plus de quinze ans.
A
rrivé en France, sans papiers,
Malek est accueilli dans la communauté d’Emmaüs d’Auch où il
réside pendant huit ans. Les responsables
d’Emmaüs l’aident dans ses démarches
administratives pour l’obtention de son
permis de séjour. Dans la communauté,
il a trouvé un accueil chaleureux où
tout le monde est traité de la même façon. Après quarante-huit heures pour se
poser, il se met au travail comme tout
compagnon. Ils travaillent tous dans un
esprit de service. Ils sont nourris, logés
et assurés sociaux ; l’ambiance y est fraternelle, dans le respect de chacun quelle
que soit son origine, et les raisons pour
lesquelles ils arrivent là.
Malek, après quelques temps de travail
en tant que compagnon, est devenu responsable adjoint, ce qui lui a beaucoup
apporté pour repartir avec plus d’assurance dans la vie.
Il quitte la communauté, conforté par ce
passage, pour s’installer seul dans un appartement et assumer un emploi. Il a été
agent de sécurité, employé chez Valoris,
et depuis plus d’un an, il est salarié à
Garros Services, à Auch. Il fait partie
de l’équipe et participe à tous travaux :
Malek et le camion du service où il travaille.
maçonnerie, enlèvement d’encombrants
et de graffitis. Sa famille lui manque
beaucoup, mais une de ses sœurs, qu’il a
beaucoup aidée, vit tout près de chez lui
et ils se soutiennent mutuellement tant
sur le plan pratique qu’affectif.
À 48 ans, il doute un peu d’un avenir
professionnel solide, mais si sa volonté
et son sérieux continuent à l’animer, il
ne doit pas désespérer de l’avenir.
I
allô ! Monseigneur
Une écologie
divine et humaine
Beaucoup parlent d’écologie. Ce
mot (du grec oikos et logos, maison
et verbe) désigne le discours sur
l’entretien de la maison ou du jardin
qui nous est confié. L’écologie
est non seulement un respect
de l’environnement, mais d’un
environnement qui nous est offert
en cadeau. Dès le début de la Bible,
le Seigneur nous confie ce jardin :
« Le Seigneur Dieu planta un
jardin en Eden à l’Est et il plaça là
l’être humain qu’il avait façonné. »
Il s’agit bien d’un cadeau. C’est
Dieu qui crée l’environnement de
l’homme, même si ce dernier est
aujourd’hui toujours tenté de se
mettre à la place de Dieu.
En 1988, le théologien allemand,
Jürgen Moltmann, écrivait
« Dieu dans la création. » Face
à la crise écologique du monde
contemporain et aux manipulations
génétiques, l’auteur veut faire de
la foi chrétienne en la création
un facteur de paix avec la nature.
Redécouvrons la beauté de cette
nature qui nous est confiée, sans
oublier, bien sûr, la nature humaine,
accomplissement de l’acte créateur.
Rendons grâce pour ce cadeau qui
nous est fait. Dieu nous a placés en
ce beau jardin en Eden ! Et si l’Eden
devenait gersois !
+ Maurice Gardès
archevêque d’Auch,
le 13 avril 2013
Colette Sabathé
billet
Chrétiens en Syrie : mourir ou partir ?
L’archevêque d’Auch a reçu de Syrie un
courrier dont voici quelques extraits.
Les chrétiens de Syrie, devant le désespoir et les dangers qui les entourent,
doivent choisir entre deux coupes aussi
amères l’une que l’autre : mourir ou
partir. Les affrontements et les combats
se généralisent et passent d’une ville à
l’autre, laissant beaucoup de dégâts et
de désolations. Dans ces points chauds
il est possible de mourir de plusieurs façons : bombardements, échanges de tirs,
voitures piégées, francs-tireurs, hôpitaux fermés, manque de médicaments,
etc.
Partir c’est mourir autrement. Quitter
son pays, sa maison, son église, ses
amis, son école, son cimetière, c’est
mourir lentement. Arracher l’homme à
ses racines équivaut à sortir le poisson
de l’eau. Une vie biologique se poursuivra ailleurs. Mais l’âme ne quittera
jamais la terre natale. Ces pauvres
chrétiens, qui ne trouvent pas l’utilité
de mourir sur place dans cette guerre
de non-sens, ont vu leurs confrères
aisés quitter la Syrie. Les plus modestes
n’ont qu’à regarder l’Église en bouée de
sauvetage. L’appel du nouveau pape
François à Pâques en faveur de la Syrie
bien-aimée résonne dans leurs cœurs.
Les Églises sœurs du monde entier
prient et affectionnent ce petit troupeau
sans pouvoir apaiser la tempête. Ils
viennent nombreux chaque jour demander à l’Eglise une protection ou de l’aide
pour trouver un visa. Leur angoisse est
plus profonde de constater l’indifférence
et le silence mondial devant leur long et
lourd calvaire.
Un évêque de Syrie,
extraits choisis par Jacques Fauré
mai-juin 2013 - pARAbolES 32
II
Église du Gers dans la société
Jardins gersois
Travaux et plaisirs
Dans le Gers, jardiner est important. Pour se nourrir ou se détendre,
cette activité concerne plus ou moins tout le monde. Elle est aussi
un lieu de vie où l’on apprend le respect de la nature.
l
es Gersois aiment jardiner. En témoignent de nombreuses manifestations : foire au jardinage de Pavie,
journées du jardinage de Monfort, marché aux fleurs de Montaut-les-Créneaux,
etc. La place manque pour tout citer.
Il y a aussi les jardins à but social ou
thérapeutique, jardins de la solidarité ou autres. Au service des nombreux
jardiniers, amateurs ou professionnels,
les magasins de jardinage sont souvent
ouverts le dimanche. On jardine à tout
âge, pour le plaisir, par nécessité, ou pour
souffler après une journée de travail,
ColIn, 11 AnS
Le jardin, un monde
Colin est à l’école en CM2
à Riscle. Dès l’âge de trois
ans, chez sa nounou qui était
agricultrice, il était passionné
par les travaux de la ferme,
le jardinage, l’élevage. En
grandissant, Colin se crée
un univers traduisant sa
passion : « J’aime les champs,
les animaux et ce qui est
À l’abbaye de Flaran
tout en acceptant les aléas de la météo.
Jardiner suppose un apprentissage, par
les livres mais plus encore par relation
entre jardiniers. Quatre d’entre eux font
part ici de leur expérience. Mais tous ont
intérêt à visiter le jardin de l’abbaye de
Flaran « remodelé au XVIIIe siècle en
jardin d’agrément à la française. Les
panneaux indicateurs y sont adaptés
pour les personnes malvoyantes ou non
voyantes ». Et son jardin d’inspiration
médiévale est ouvert aux enfants.
nécessaire d’apporter à la
nature pour la développer
et la respecter. » Dans sa
chambre, il conserve des
graines et dresse des plans
pour que tout cela soit
concrétisé dans le carré de
jardin que lui ont réservé
ses parents. Il dialogue avec
un voisin qui lui explique
comment faire pour que tout
soit bien. Il est curieux de
Les jardins de l’abbaye de Flaran
(conseil général) sont ouverts
aux enfants à travers trois activités.
Un parcours-jeu intitulé « Flaran
côté jardin » permet aux enfants de
découvrir le jardin. Une autre visite
« L’abbaye par les cinq sens » met en
valeur le jardin grâce aux textures des
plantes et leurs senteurs. Enfin, existe
aussi un projet, sur l’année, de jardinécole à l’abbaye. « Jardin d’hier, jardin
d’aujourd’hui. » Chaque année, les
élèves d’une classe sont aussi invités à
cultiver leur propre jardin médiéval.
Jacques Fauré
conseils recueillis à la télé.
Il apprend à éviter l’emploi
des pesticides, à respecter
les petites bêtes qui vivent
sous terre et concourent à
la qualité du sol. Sa détente,
c’est de s’allonger sur l’herbe,
regarder les insectes, les
oiseaux et les nids. Voilà le
monde de Colin.
Colin apprend vite.
pAUlETTE GAvARRET
5 000 variétés d’iris
Enseignante à la retraite, d’un dynamisme à toute épreuve malgré ses 80 ans, Paulette
cultive ses deux hectares de parc et jardin, à Vic-Fezensac. Issue d’une famille d’agriculteurs,
elle a depuis son enfance la passion du jardin, l’amour et le respect de la terre.
Avec 5 000 variétés d’iris, une centaine de rosiers, des graminées d’ornement de toutes
sortes, elle passe la plus grande partie de son temps dans ce jardin extraordinaire. De ces
plantes vivaces, elle connaît tous les noms en latin et leurs origines. Il n’y a presque pas
d’herbe dans ses parterres où elle n’utilise que « de l’huile de coude » pour les combattre.
Dans ses temps libres, elle visite des jardins, fait visiter le sien et s’adonne à la peinture…
de fleurs exclusivement. Saura-t-elle communiquer cette passion à ses petits enfants ? C’est
à souhaiter, vue sa joie de vivre communicative et une grande culture botanique.
Paulette est contre l’utilisation des désherbants.
pARAbolES 32 - mai-juin 2013
III
Flaran Jardin. © ConservaTion dÉParTeMenTale du PaTriMoine eT des MusÉes du Gers / Flaran, G.laborde
Église du Gers dans la société
Dossier réalisé par Bernadette Armengaud, Claude Baudé, Alain Huc de Vaubert, Colette Sabathé.
À l’AnCIEn CARMEl dE CondoM
SERGE, RESTAURATEUR
Tout au long de l’année, le lieu de
vie de l’ancien carmel de Condom
accueille des résidents plus ou
moins blessés par la vie, ainsi que
des personnes de passage, pèlerins
ou touristes. Le domaine de trois
hectares, comportant parc et jardin,
revient à la vie après huit années
d’abandon. Jean-Claude Rovaris en
est le principal artisan : « Au début,
personne ne croyait cela possible. Il
a fallu faucher et débroussailler au
tracteur, puis labourer l’ensemble
avant de reconstituer patiemment
des semis. »
Ce jardin remplit un rôle social.
C’est presque une thérapie de
Pour Mireille et Jean-Claude,
travailler la terre. Jean-Claude est
c’est un travail quasiment à temps plein.
assisté de Mireille et Catherine. Celleci retrouve joie de vivre et vitalité en découvrant les beautés de la nature.
Pour Mireille, c’est une expérience vitale, qui la met en communication avec
l’univers entier. Elles souhaitent partager cet étonnement permanent avec les
autres résidents. « Pour l’instant, cela fonctionne au moment des récoltes et
des longues séances d’épluchage où l’on échange sur tout », témoignent-elles
avec enthousiasme.
Autour de sa maison, Serge entretient
un jardin d’agrément. Pour son bienêtre personnel, il cultive aussi un
potager où il fait pousser toutes sortes
de légumes saisonniers. Dans son
travail, il passe des heures au-dessus
des fourneaux et a besoin de sortir
de la routine, de s’oxygéner, d’aller
prendre l’air.
Pour lui, plus le jardin est grand, plus
il y a de légumes et plus le plaisir
est grand. Plaisir de ramasser les
haricots, les tomates, etc., que l’on a
fait pousser soi-même. Plaisir, à table,
de consommer ses propres légumes et
de pouvoir dire aux invités : ce sont
les légumes du jardin. Plaisir aussi de
cuisiner ces légumes, de les mettre au
congélateur et de les manger l’hiver.
Sans oublier le côté « bio » et financier
de l’affaire.
Serge est heureux, seul dans son jardin,
même s’il doit passer cinq heures à le
désherber après le temps détestable de
l’hiver qui s’achève, avant de pouvoir
ensemencer.
Un jardin pour le partage
Vivre sans jardin : impossible
mai-juin 2013 - pARAbolES 32
Iv
Église du Gers dans son temps
brèves diocésaines
ordination sacerdotale
Arnaud du Cheyron sera ordonné
prêtre à la cathédrale d’Auch
le dimanche 7 juillet à 15 h 30.
La veille, un temps de marche
et de réflexion, sur le thème
de la vocation, sera proposé
aux enfants et aux jeunes.
JMJ à Rio de Janeiro
Du 15 au 31 juillet, quelques jeunes
Gersois, accompagnés par l’abbé
Christian Delarbre, gagneront
le Brésil où les JMJ auront lieu
à Rio du 23 au 28 juillet.
Elles sont précédées d’une semaine
missionnaire dans un diocèse
brésilien et suivies d’un temps
de retraite de deux jours, à l’écart
de Rio.
Musique liturgique
Du dimanche 21 juillet au
dimanche 28 à Lourdes, stage
national de musique liturgique
(animation d’assemblée, direction
de chœur, cithare, guitare, flûte,
clavier, orgue), ouvert même
aux débutants.
Lieu du stage : Centre d’accueil
de l’Assomption à Lourdes
(face à la Grotte).
Informations, inscriptions :
Cathy Le Blanc,
6, impasse de Basso Cambo,
31100 Toulouse.
Tél. 06 32 42 54 14 / 05 61 06 88 42.
lourdes
• Mercredi 19 juin : pèlerinage
diocésain à Lourdes pour les enfants
du catéchisme de 6 à 12 ans.
• Du 17 au 20 août : Lourdes pour
les personnes malades
et handicapées.
• Dimanche 18 août : Lourdes pour
tous.
Contact : Jean-Pierre Roussel
Tél. : 05 62 09 94 54 / 06 87 65 66 90.
Camp pour jeunes
Du jeudi 29 août au dimanche
1er septembre, l’Aumônerie
de l’enseignement public organise un
camp à Aureillan (40).
À partir de 15 ans.
Renseignements : Christine Tougne
06 89 98 94 10.
Site internet du diocèse :
http://auch.catholique.fr
pARAbolES 32 - mai-juin 2013
les saints de nos églises
Saint orens,
évêque d’Auch
o
rens est né à Huesca, sur la frontière de l’Aragon.
Il serait venu trouver la solitude dans la vallée du
Lavedan à quelques heures de Lourdes. On conte
beaucoup de ses pénitences : « Les herbes étaient sa
viande, l’eau sa boisson, sa maison un antre, le ciel son
toit, la terre son lit et un rude cilice comme vêtement,
les reins ceints d’une chaîne de fer » (d’après un de ses
premiers biographes). On lui prête aussi de beaux vers,
car il était poète.
La réputation de sa sainteté attirait les foules vers sa
retraite qu’il voulait de plus en plus solitaire, mais elle
le fit choisir comme évêque d’Auch vers 410. Orens
accepta. Il se dépensa pour extirper l’arianisme et le
paganisme encore répandu. Son talent, sa piété et ses
miracles nombreux le firent choisir par Théodoric, preStatue de saint Orens
mier roi des Wisigoths ariens vers 438, pour intervenir
à Mourède.
comme ambassadeur dans le conflit qui l’opposait aux
Romains. Au moment de l’invasion des Wisigoths, il fut arrêté, conduit enchaîné
à Toulouse, enfermé dans un cachot durant plusieurs mois, et enfin le bourreau
lui trancha la tête d’un coup de hache le 1er mai 439. Il fut enseveli à Auch dans
l’église Saint-Jean-de-l’Aubépine qui prit son nom et devint Saint-Orens (ancien
collège Sadi-Carnot, près du Gers).
Claude Baudé
découverte
À Montégut, la pivoine bleue
La pivoine bleue, c’est la recherche absolue. Depuis des millénaires, les chinois,
grands maîtres en pivoines, ont obtenu des milliers de fleurs différentes en forme et
en couleur, mais la couleur bleue n’existe pas en pivoine. Dans la culture chinoise la
pivoine, depuis l’an mil, symbolise le printemps. C’est la première fleur qui apparaît
dans les jardins.
À Montégut, Nicole Pardo poursuit cette recherche. Le principe est simple : il faut
sept ans pour faire fleurir une pivoine à partir d’une graine et quinze ans pour
disposer de quelques pieds. On sème, on greffe, on hybride, on taille. Cela donne de
nouvelles variétés, rares et étonnantes, très prisées des collectionneurs. Chaque pied
est unique : une graine, une plante.
Les pivoines sauvages sont les plus anciennes, il y en a en Europe du sud, Caucase,
Géorgie, Amérique et Chine. Tous les croisements ont donné des myriades de couleurs, du blanc au rouge grenat foncé, avec
des formes très diverses.
« Nous sommes plus dans la collection que
dans la grande distribution, le climat et le sol
argilo-calcaire du Gers nous sont très favorables » dit Nicole. Sa spécialité, les hybrides
maisons, on les appelle « les semeurs ».
Alors en apprivoisant une pivoine rose et une
mauve obtiendra-t-elle la « bleue » ?
Jacqueline Durand-Dardenne
Secteur pastoral de l’Armagnac
11
F « ai »tes de l’amitié Trois chorales
au sevice de la joie
F « ai »tes de l’amitié, le titre d’une rencontre artistique qui a pris tout son sens
le samedi après-midi 17 avril, à Barcelonne-du-Gers.
À
l’initiative d’une équipe, AmitiésHandicaps, portant le souci de
la rencontre entre des personnes
venant de divers horizons, trois chorales
étaient au rendez-vous pour animer ce
temps placé sous le signe de l’amitié,
de la musique et du partage. Beaucoup
de monde dans la salle des fêtes pour
encourager cette première initiative.
Tout d’abord, l’interprétation touchante et très rythmée de la chorale
des établissements des Charmettes,
Diusse, Madiran et Castelnau, composée
d’une quarantaine de choristes et de
musiciens, encadrés et guidés par Valérie
Gerbaldi. Suivait, le chœur d’enfants
d’Aire Singing, sage et appliqué sous la
houlette de Laurent Debeze. Ce tour de
chant s’achevait avec La Cantilène de
Barcelonne-du-Gers, dirigée par Ninette
Colard, accompagnée à l’orgue par
Émilienne, 93 ans.
Trois chorales, trois répertoires et styles
différents avec des chants et des airs
connus, repris par l’assistance. Il régnait
dans la salle une ambiance légère, joyeuse
et communicative invitant quelques-unes
dans la danse. Dans ce brassage de
diversités, nous avions tous retrouvé
un esprit d’enfance. Un karaoké, aux
airs populaires, réunissait choristes et
spectateurs pour la joie de tous et, ce
bel après-midi s’achevait avec le verre
de l’amitié et les délicieuses crêpes
confectionnées par les mains généreuses
et dévouées du Secours catholique.
Une première vraiment réussie. L’abbé
Ferran remerciant tout le monde, citait
une phrase de notre pape François :
« l’Église ne peut exister que lorsqu’elle
sait sortir de chez elle pour aller à la
périphérie ».
Signature
La chorale Arc-en-Ciel des Charmettes, Diusse,Castenau Rivière Basse et Madiran.
concert
Concert « Orgue et trompette »
avec Caroline Dubroca-Chaudru
et Yannick Belkanichi
le dimanche 2 juin à 17 heures en
l’église Saint-Pierre de le Houga
n°11 - mai-juin 2013 - échos d’Armagnac
12
Notre-Dame-de-la-Gélise
carnet
BAPTêMES Eauze • 23 mars Louise de Kermel
• 30 mars veillée pascale • Alice Piquemal
• Adrien Piquemal
• Clément Lamothe
• Alban Lamothe
• 27 avril Mathis Ferre
SéPULTURES Bascous • 4 mars André Dufau, 82 ans
Bretagne d’Armagnac • 2 mars Angèle de Marco,
85 ans
• 22 mars Renée Claverie,
89 ans
Castelnau d’Auzan • 28 février Marthe Damblat,
84 ans
• 1er mars Marie Carpe, 97 ans
• 12 mars Raymonde Laurede,
98 ans
• 26 avril Yvette Couerbe,
86 ans
Aide à l’église en détresse
La paix
au premier plan
L’Aide à l’église en détresse est une œuvre internationale
de l’Église. Elle a été fondée en 1947 par le père Werenfried,
religieux prémontré hollandais, dont il a rédigé les directives
spirituelles en juillet 2000. Il est décédé en janvier 2003.
Paris : 40e anniversaire
de l’aide à l’Église
en détresse
à Notre-Dame.
Eauze
• 15 mars Denise Espie, 87 ans
• 25 mars Marthe Mazel, 92 ans
• 3 avril Bernard Gicquel,
77 ans
• 19 avril Amélia Sanchez,
78 ans
• 23 avril Primo Bonotto,
97 ans
Lannepax • 25 mars André de Hondt,
73 ans
• 2 avril Tercisé Ceccarello,
85 ans
Reans • 4 mars André Ding, 85 ans
• 12 mars Marcel Garbay,
89 ans
Saint-Amand
• 19 mars Lucie Duffau, 89 ans
• 18 avril Lucette Quaizac,
59 ans
messes • Le dimanche Tous les dimanches 10 h 30,
cathédrale Saint-Luperc - Eauze.
• En semaine Tous les mercredis 18 heures,
cathédrale Saint-Luperc - Eauze.
échos d’Armagnac - n°11 - mai-juin 2013
- Quelle est sa mission ?
- Grâce à ses 17 pays donateurs dont
la France, l’AED intervient dans 140
pays pour soutenir l’Église. Elle a pour
mission de venir en aide concrètement
aux chrétiens persécutés, menacés ou
réfugiés.
- L’Église est-elle toujours en détresse ?
- Oui, partout dans le monde, en Asie, en
Afrique, en Amérique latine et même en
Europe il ne fait pas toujours bon d’être
disciple du Christ ! Dans de nombreux
pays aujourd’hui, la liberté religieuse est
menacée. Des chrétiens continuent à être
assassinés pour leur foi. Certains sont
humiliés, traités injustement, exclus de la
vie sociale et politique par des législations
discriminatoires. D’autres sont menacés
pour avoir pris la défense des petits et
des pauvres. Tous ces chrétiens forment
« l’Église en détresse ». Avec eux, nous
espérons envers et contre tout que la violence et la haine n’auront pas le dernier
mot, mais bien plutôt la réconciliation et
la paix, dons du Christ ressuscité.
- Concrètement que faites-vous ?
- Nous aidons directement ceux qui
souffrent ou qui sont dans le besoin. Par
exemple, ces quelque 19 000 séminaristes
et novices soutenus par l’AED chaque
année dans le monde ; ces 800 prêtres,
religieux et religieuses qui, grâce à des
bourses, deviendront à leur tour des
formateurs ; ces communautés opprimées
ou qui sortent de la persécution et qui
manquent de tout ; ces milliers de prêtres
qui reçoivent une aide de subsistance.
Mais également, tous ces chantiers de
construction (chapelles, séminaires,
couvents…), sans oublier l’aide à la
motorisation, à l’apostolat des médias,
à la diffusion de livres religieux. L’an
dernier nous avons dû refuser 2 000
demandes d’aide !
Propos recueillis par J.-Pierre Roussel
> Pour tout renseignement adressez-vous à votre délégué diocésain :
Anne-Catherine Humbert : « Pouchalan » - 32 800 - Eauze
Notre-Dame-de-la-Gélise
13
Fête de la première des communions S’initier à l’eucharistie
Le dimanche 5 mai, à Eauze, vingt-sept enfants ont communié pour la première fois,
c’est la première des communions.
La première des communions s’inscrit dans une démarche beaucoup plus large qu’il
convient d’appeler l’initiation à la pratique de l’eucharistie.
Un avant et un après
l’essentiel, les mots employés ont aussi
un pouvoir structurant.
Quand les parents inscrivent leur enfant
à la première communion, le besoin
exprimé est tout simple. Ils désirent
que leur enfant « fasse sa première
communion », c’est-à-dire qu’il communie avec ses copains et copines dans
le cadre du dimanche prévu à cet effet
et cela, en présence des oncles, tantes et
grands-parents.
Ils cherchent alors à reproduire ce qu’ils
ont connu à savoir la communion conçue
comme un rite d’initiation, un passage
obligé.
Or, ce que nous avons à offrir est d’un
autre ordre. Ne veut-on pas plutôt initier
à la pratique de l’eucharistie ?
S’il est un événement marquant dans
l’apprentissage de la vie chrétienne, c’est
bien ce qu’on appelle familièrement la
première communion. En fait, il faut
dire la première des communions ce qui
donne déjà à penser que l’événement
n’est pas un acte isolé.
Effectivement, communier pour la
première fois comporte un avant et
surtout un après. C’est d’ailleurs dans
cet après que le geste prend son sens.
La toute première des communions
s’inscrit donc dans une démarche beaucoup plus large qu’il convient d’appeler
l’initiation à la pratique de l’eucharistie.
Les mots sont importants
Par la pratique de la communion eucharistique,
on trouve sa place dans la communauté
Le cœur de la vie chrétienne
La perspective est différente de ce qui
se vivait dans un passé encore tout
récent où faire sa première communion
avait un caractère ponctuel. Pourtant
l’eucharistie - ou la messe pour reprendre
un mot familier - se situe au cœur de la
vie chrétienne et plus particulièrement
de la vie paroissiale.
C’est là que la communauté prend son
visage. Par la pratique de la communion
eucharistique, on y trouve sa place pleine
et entière. C’est en y venant, c’est en
pratiquant que se crée un lien vital entre
le Christ ressuscité et les membres de la
communauté.
Jean-Pierre Roussel,
d’après diverses sources
S’ils traduisent nos pratiques et en disent
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n°11 - mai-juin 2013 - échos d’Armagnac
14
Saint-Vincent-du-Catalan
Pèlerins de Saint-Jacques
Quand le self-service remplace
les gardes des sceaux
Outre l’état de ses pieds, l’un des soucis du pèlerin,
à chaque étape de son chemin, est de trouver le tampon attestant de son passage.
Quelques précisions
pour avoir l’air savant
Nombreux sont les marcheurs se rendant
à Saint-Jacques de Compostelle qui
disposent d’un « Carnet du pèlerin »,
appelé crédential* lorsqu’il est délivré
par une association laïque, et créanciale
lorsqu’il est délivré par le bureau des
pèlerinages de son diocèse d’origine. Il
certifie la qualité de pèlerin.
Ce carnet est composé de plusieurs pages
avec des cases destinées à recevoir les
tampons qui seront apposés à chacune
des étapes.
À Nogaro
Jusqu’alors, les seuls lieux où l’on
pouvait disposer du précieux tampon
étaient l’office de tourisme et la sacristie
de l’église Saint-Nicolas.
Or, si le pèlerin n’a pas d’horaires fixes,
l’office de tourisme, lui, n’est pas ouvert
toute l’année de l’aube au crépuscule ;
quant à la sacristie, c’est seulement à
l’occasion de la messe dominicale. Aussi
n’est-il pas rare de rencontrer dans les
rues des personnes un peu désemparées à
la recherche du cachet qui témoignerait
de leur passage.
Self-service
Pour résoudre ce problème récurrent
et considérant que l’on est jamais aussi
bien servi que par soi-même, l’ANCORE (Association nogarolienne pour
la conservation et la restauration de
l’église) a pris l’initiative de mettre dans
l’église, un tampon à la disposition de
ses visiteurs.
Bien qu’attaché par une chaîne, il reste à
souhaiter que l’objet sera moins convoité
des collectionneurs, que récemment
l’ont été les troncs… probablement des
numismates.
À cette seule condition, voilà un moyen
modeste et efficace de participer à
l’accueil des gens de passage en leur
facilitant la vie.
Jean Saint-Joanis
* Malgré son orthographe, crédential
est du genre féminin.
Il n’est pas rare de rencontrer des personnes un peu désemparées, à la recherche du cachet qui témoignerait de leur passage.
échos d’Armagnac - n°11 - mai-juin 2013
Saint-Vincent-du-Catalan
15
ASTER (Armagnac Services au TERritoire)
Une volonté de reconstruction
ASTER (Armagnac Services au TERritoire) est une association conventionnée Atelier chantier
d’insertion qui aide des personnes en difficulté socioprofessionnelle à se reconstruire.
Christophe Bozzetto, le responsable de son antenne de Nogaro nous en dit plus.
- ASTER : depuis quand ?
Pour quoi faire ?
- L’association a été créée en 2006. Elle
a pour vocation d’insérer par le travail
des personnes éloignées de l’emploi.
L’éventail des « bénéficiaires » est très
large ; il peut aller de l’accidenté du travail qui n’a pas retrouvé son emploi, au
sans domicile ayant perdu tout repère.
Leur condition commune est que tous
doivent être éligibles à un contrat aidé.
- Quels sont les grands axes
de votre démarche ?
- Les bénéficiaires signent un premier
contrat de travail de six mois, éventuellement renouvelable jusqu’à trois fois.
Je dis éventuellement, car il s’agit avant
tout d’une reprise de contact avec le
monde du travail et ses contraintes. Ce
premier temps d’évaluation fait l’objet,
comme pour les contrats qui suivront,
d’un accompagnement individualisé
pour élaborer un projet personnel et
professionnel. Son renouvellement
suppose donc de la part du bénéficiaire,
une volonté d’évoluer. Le travail en
équipe, le respect des horaires et des engagements, la nécessaire discipline liée
à l’exécution de tâches, expérimenter
la satisfaction du travail bien fait, sont
autant de moyens de retrouver repères
et estime de soi qui généralement font
défaut.
- Quelles prestations propose
l’association et qui sont ses clients ?
- Les prestations que nous assurons
concernent principalement l’entretien
d’espaces verts, parcs et jardins, et
des petits travaux de démolition ou
d’entretien de bâtiments. Nos clients
sont essentiellement les collectivités
locales, les HLM et, ponctuellement,
des entreprises ou des particuliers.
- Un projet personnel et professionnel
suppose des formations…
- Les travaux que nous effectuons demandent des savoir-faire très diversifiés
exigeant des compétences spécifiques.
L’utilisation de tracteurs, nacelles, minipelles, tondeuses ou tronçonneuses,
exige de plus des connaissances en
matière de sécurité. C’est pourquoi des
formations qualifiantes sont dispensées,
qui conduisent notamment à l’obtention
de CACES (Certificats d’aptitude à
la conduite d’engins). Vous imaginez
la pertinence de ces formations dans
la perspective d’un emploi futur et
l’importance de l’accompagnement
individualisé. Le but de notre démarche
est de conduire la personne vers son
autonomie.
Propos recueillis par
Jean Saint-Joanis
Un travail pour retrouver repères
et estime de soi. Comment s’organise
l’ASTER ?
L’association, basée à Condom, est
placée sous la responsabilité d’un
directeur, assisté d’une responsable
de l’administration et des finances,
d’une conseillère d’insertion et
d’un responsable technique pour
l’antenne de Nogaro. L’encadrement
des chantiers est constitué de
quatre encadrants techniques, dont
un à Nogaro. Les bénéficiaires,
actuellement au nombre de 25,
travaillent 26 heures par semaine.
carnet
Baptèmes Urgosse • Roxane Canella
Auburtin
Sépultures
Le Houga • Camille Busquet
• Jacques Bonnet
• Claude Castra
Loubédat • Joseph Duffau
Nogaro Averon Bergelle • Emile Ospital
Manciet • Sabrina Poudret
Sainte Christie
d’Armagnac Cravencères
• Carmen Babot
Monguilhem Le Houga Nogaro • Justin Duhurc
• Simone Sucère
• Jeanne Carrasset
• Claude Géraert
• Pierre Dupouy
• Raymond Bois
• Yvonne Prouadere
• Berthe Gavarra
• Georges Daulieu
Panjas • Fernand Dupèrier
Perchède • Roger Lahille
• Robert Labeyrie
n°11 - mai-juin 2013 - échos d’Armagnac
16
Armagnac
Sainte-Thérèse et Saint-Taurin Apprentissage
par la découverte
La maternelle dans la joie.
L
e 19 octobre dernier avait lieu notre
pèlerinage qui réunissait l’école et
collège Notre-Dame-de-Piétat de
Condom et l’école et collège Saint-Taurin
d’Eauze. Depuis beaucoup d’eau a coulé
sous les ponts…
L’ensemble scolaire Sainte-Thérèse/
Saint-Taurin poursuit sa marche en
avant. Les actions caritatives, la messe
EcolE Sainte-Thérèse
& collègE Saint-Taurin
EAUZE
de Noël, le loto, le concert… sont des
témoignages variés de ce qui se vit à
l’intérieur de l’établissement.
Le voyage au ski pour les 6e, la découverte de l’Italie pour les élèves de 5e, la
traversée de la France vers Londres pour
les élèves de 4e et de 3e, sont autant de
preuves de la vitalité de cette structure.
Une école à taille humaine, une école
De la Maternelle
à la 3e
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évoluer à sa mesure, à sa vitesse : tels
sont les objectifs et la réalité que chaque
membre de la communauté éducative vit
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bimestriel - rédaction : Presbytère - 5, rue des Fossés - 32110 Nogaro - Tél. 05 62 09 03 29
directeur de la rédaction : Charles Ferran
bayard service édition grand sud-ouest
technoclub bat. H - 4 rue Jean-Amiel - 31700 Blagnac - Tél. 05 62 74 78 20 - [email protected]
Directeur de la publication : Georges Sanerot - Régie publicitaire : Tél. 05 62 74 78 20 Imprimerie : Graphi - La Primaube (12)
dépôt légal à parution
Participation annuelle : 15 € - Participation de soutien : 20 € et plus. Crédits photos : Échos d’Armagnac (sauf mentions spéciales)
A votre écoute 7j/7
32240 LANNEMAIGNAN