Toujours plus haut - Négoce Agricole Centre Atlantique
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29e congrès annuel du NÉGOCE AGRICOLE CENTRE-ATLANTIQUE Compétitivité des filières viandes et céréales en France et dans le monde Présentation des interventions ! t u a h s u l p s r Toujou Vendredi 31 mai 2013 à Limoges 1 Sommaire Le naca en chiffres.............. 4 édito........................................... 5 « Imbrication des filières viandes et céréales dans le monde » exposés carl gaigné............................. 7 « Vers une ré-association des productions animales et végétales à l’échelle des territoires ? » yves tregaro........................... 8 « Fin des quotas laitiers et évolution de l’élevage allaitant » christophe perrot............. 10 « Les évolutions possibles de l’élevage allaitant en France : plusieurs scénarios envisagés » Le NACA en chiffres • 102 entreprises - 1,79 milliard d’euros de chiffre d’affaires - 2008 salariés - 2,858 millions de tonnes de collecte • Les entreprises de collecte et d’approvisionnement - 92 négociants - 1218 salariés - 1,354 milliard d’euros de chiffre d’affaires HT - 516 millions d’euros de chiffre d’affaires HT d’approvisionnement - 2,455 millions de tonnes de collecte céréales - 403 mille tonnes de collecte oléo-protéagineux • Les grossistes et activités connexes - 10 entreprises - 790 salariés - 438 millions d’euros de chiffre d’affaires HT Jean-Claude Lamy Co-Président du NACA 4 Gérard Piveteau Co-Président du NACA Jean-Michel Bodin Co-Président du NACA Imbrication des filières viandes et céréales dans le monde P arler de la production de viande toutes productions animales confondues, c’est évoquer parallèlement Jean-Guy Valette Directeur du NACA progression économiques qui en découlent. La fin des quotas laitiers, la poursuite de la consommation d’environ 2% par an ces dix spécialisation des ateliers de production, dernières années. la concentration des outils industriels Les raisons sont à la fois dues à des s’accompagnent de la disparition de techniques et aux de publiques mises en place et des logiques la éléments la territoires, lié aux effets des politiques efforts l’élevage sur de multiples régions. réalisés en matière de santé animale, et à Mis en place en 1984, les quotas laitiers l’augmentation constante de la population ont vu à ce jour le nombre de vaches et du revenu par habitant. Parallèlement, la FAO estime que la demande en viande devrait pratiquement doubler entre 2010 et 2050 par rapport à aujourd’hui. Néanmoins, beaucoup de questions restent posées sur la capacité des principaux producteurs et consommateurs (Chine, Indre, Brésil), ainsi que la disponibilité des matières premières pour les productions animales. Face à ce constat, l’Union Européenne, après avoir connu de fortes réductions des exportations jusqu’en 2010, a vu ses tendances s’inverser plus récemment. laitières pratiquement divisé par 2 ; le cheptel laitier contribuant malgré tout fortement à la production de viande bovine. Sur la même période, les habitudes alimentaires modifiées, avec se sont actuellement plus de 30% des volumes commercialisés par les industriels en viande hachée. A la veille de la révision de la PAC, alors que les prix des matières premières ont augmenté fortement entraînant une dégradation sensible du revenu des éleveurs, les réflexions entamées entre En ce qui concerne la France, nous pouvons filière céréale et élevage pourraient évoquer une forte imbrication entre les prendre filières allaitantes et laitières, avec une d’accompagner dynamique reconnue du bassin allaitant. secteur de l’élevage. Face à ces éléments, Néanmoins, la baisse de production de différents scénarios sont possibles pour viande bovine se poursuit (-6% en 2012 par rapport à 2011), avec une prévision de - 2% en 2013. L’Institut de l’Elevage note également une baisse de la consommation de viande sur toute l’Europe. Fort de ces constats, nous pouvons nous en compte la nécessité significativement le l’élevage allaitant en sachant que seul le revenu d’une production lui permet de se maintenir et de générer de nouvelles installations. Autant d’éléments que les entreprises du négoce agricole souhaitent prendre en compte. interroger sur un mouvement historique édito de spécialisation des exploitations et des Jean-Guy Valette 5 Vers une ré-association des productions animales et végétales à l’échelle des territoires ? O n assiste depuis plusieurs décennies à une spécialisation croissante des territoires dans les productions a été fortement influencée par la baisse du prix végétales ou animales et à une concentration des marchés agricoles, l’action publique et la spatiale des filières animales. Les facteurs présence (parfois) d’économies d’échelle. physiques comme le climat et la disponibilité des Néanmoins, terres ont vu leurs impacts sur la localisation des relatif des intrants chimiques, l’amélioration des infrastructures (transport), l’internationalisation pourraient certains laisser changements penser qu’une récents meilleure productions agricoles se réduire en raison des valorisation des matières organiques d’originale changements technologiques intervenus dans la animale est possible. D’une part, la hausse des production, le transport et la transformation. En prix des intrants et de l’énergie à long terme s’affranchissant des « contraintes » naturelles, constitue un facteur favorable à une ré-association l’affectation spatiale des productions agricoles spatiale des productions animales et végétales. STH (Surface Toujours en Herbe) en % de la SAU (Surface Agricole Utile) 6 Carl Gaigné Toutefois, l’utilisation croissante de l’engrais organique requiert non seulement des prix relativement élevés des engrais minéraux, mais aussi une gestion des engrais organiques relativement économe en travail. Pour ce dernier point, les évolutions technologiques sont cruciales. Par ailleurs, les innovations technologiques permettent d’exporter le lisier sous forme d’engrais organique pour ne pas être limité par la quantité de terre disponible pour l’épandage. D’autre part, l’accroissement du niveau et de la volatilité des prix des céréales ainsi Directeur de l’UMR SMART - Unité Mixte de Recherche - Structures et Marchés Agricoles, Ressources et Territoires à l’INRA de Rennes. Il a collaboré à de nombreux travaux relatifs aux filières animales et leur implantation dans les Territoires. Ses analyses du développement péri urbain, de même que ses approches sur la globalisation et le commerce international, lui donnent une bonne vision locale dans le concert de l’économie mondialisée. qu’une accentuation des risques de défauts d’approvisionnement peuvent constituer un puissant levier favorisant le retour de territoires mixtes en termes de production animale et végétale. La production de céréales au sein des élevages peut être un moyen de maîtriser les coûts liés à l’alimentation animale et de s’assurer de disposer des quantités suffisantes de matières premières pour nourrir les animaux dans un contexte d’incertitude croissante sur les prix et les Céréales en % de la SAU (Surface Agricole Utile) quantités disponibles de céréales. Cependant, les gains associés à l’autonomie des systèmes alimentaires dans un contexte de fortes tensions sur les marchés des céréales devront être élevés pour compenser les gains à la spécialisation. A contrario, au maintien différents de la facteurs dissociation poussent spatiale des productions animales et végétales. Le mouvement de concentration de la production au niveau des industries aval et amont devrait vraisemblablement se poursuivre en France, quel que soit le type d’activités. La contractualisation et l’intégration verticale au sein des filières animales renforcent la concentration spatiale des productions animales. De même, la fin des quotas, ainsi qu’un éventuel découplage de la PMTVA*, peuvent provoquer davantage d’agglomération. Carl Gaigné *PMTVA : Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes 7 Fin des quotas laitiers et évolution de l’élevage allaitant M is en place en 1984 par la Commission européenne pour faire face à un déséquilibre structurel du marché communautaire des produits laitiers, le régime des quotas laitiers prendra fin le 1er avril 2015. Comme en 1984, cet événement majeur pour la filière laitière ne sera sans doute pas sans conséquence pour la filière bovine allaitante tant celles-ci sont fortement imbriquées : environ 40 % des volumes qui transitent par les abattoirs français sont encore issus du troupeau laitier, de nombreux producteurs de lait ont été contraints du fait des quotas laitiers de se tourner vers d’autres spéculations, notamment vers des ateliers bovin viande, pour augmenter le chiffre d’affaires de leur exploitation. Dans ce contexte, quelles sont les évolutions possibles pour la filière viande bovine et les bassins allaitants charolais et limousin ? Une nouvelle allocation des pâturages permanents et des surfaces fourragères ? D’après les données du RA 2010 et les traitements de l’Institut de l’Élevage, la France compte 19 600 éleveurs ayant deux troupeaux de vaches, l’un laitier, l’autre allaitant. Ils détiennent 11 % des effectifs de vaches allaitantes. Ils sont, pour le plus grand nombre, situés dans le croissant laitier, 8 Yves Tregaro plus particulièrement en Bretagne, en Normandie, dans le Chef de l’Unité Produits Animaux, Pêche et Aquaculture à la Direction Marchés, Etudes et Prospective de FranceAgriMer. Grand Est et dans le Sud du Massif Central. Spécialiste des questions touchant à l’économie des productions animales (organisation des filières, localisation des production, commerce international, négociation commerciales internationales et bilatérales,...). Certains, pour valoriser des hectares de surfaces herbagères, Il a récemment contribué à deux ouvrages, le Demeter 2012 dossier « Filières viandes françaises » - et le cahier Demeter N°14, qui avait pour thème « Agriculture et Finances : quelles régulations pour une allocation optimale des capitaux ? ». protéagineux et la réforme de la PAC 2014-2020 placent ces Depuis 1984, pour diverses raisons, des producteurs lait situés au cœur du croissant laitier ont accru la taille de leur exploitation via un atelier bovin viande et ainsi ont contribué au maintien de la production de viande bovine en France. ont constitué un troupeau de vaches allaitantes. D’autres ont fait le choix de monter un atelier d’engraissement, approvisionné à partir, soit des élevages laitiers pratiquant le croisement industriel, soit plus rarement de broutards allaitants et nourris à partir d’ensilage de maïs. La fin des quotas laitiers et la contractualisation laiterie – producteur de lait, la hausse du prix des grains et des oléoéleveurs dans un contexte favorable à conduire une réflexion sur l’évolution de l’organisation de leur exploitation : maintien des deux troupeaux, arrêt de la production laitière, vente du troupeau de vaches allaitantes, arrêt ou maintien de l’atelier d’engraissement. Au final, c’est donc entre 10 % et 20 % d’éleveurs de bovins qui sont concernés par ces choix décisifs pour l’avenir de leur exploitation. rapports Le maintien des effectifs de vaches allaitantes est « pâturages permanents / SAU » depuis 2005 et « vaches directement conditionné à la demande des ateliers laitières / vaches allaitantes », ainsi que des cheptels de d’engraissement, d’une part, français et, d’autre part, génisses laitières et allaitantes permet d’appréhender italiens et dans une moindre mesure espagnols ou encore les dynamiques régionales, notamment à proximité des du pourtour méditerranéen. Or, actuellement, les ventes bassins céréaliers et de la bordure interne du croissant d’animaux maigres sur le marché italien se stabilisent au laitier où les polyculteurs-éleveurs sont très présents et mieux, voire s’érodent et certains engraisseurs français où les modifications des systèmes sont les plus probables. s’interrogent sur l’intérêt économique de maintenir leur Des indicateurs comme l’évolution des Une baisse des disponibilités en viande issues du troupeau laitier Les produits élaborés (notamment en steak haché, boulette, cheveu d’ange,…), dont la demande est croissante, sont fabriqués en grande partie à partir de viandes issues des quartiers-avant de vaches laitières. Or, leur nombre ne cesse de diminuer, conséquence de l’amélioration des performances techniques (1,3 % par atelier au regard du prix de vente des céréales et oléoprotéagineux. Conscients des évolutions possibles en termes de disponibilités et de prix, certains industriels, pour partie déjà engagés dans une telle démarche, envisagent de renforcer leurs partenariats avec les éleveurs (contractualisation vache allaitante et/ou jeune bovin). Yves Tregaro an sur les dernières années) et cette tendance ne devrait pas être démentie après 2015. Ainsi, en proportion, la demande des abattoirs en viande provenant du troupeau allaitant ne cesse de progresser, avec pour conséquence une hausse du prix moyen des carcasses à l’entrée des outils industriels. De façon concomitante à la fin du régime des quotas laitiers et à concentration de la production laitière dans les exploitations spécialisées du croissant laitier et à la contraction de la production de veaux de boucherie, l’accélération de la diffusion du progrès génétique via la génomique et l’utilisation des semences sexées dans les élevages pourraient se traduire par une poursuite de la diminution des effectifs de vaches laitières et par une augmentation des disponibilités en veaux mâles croisés destinés à l’engraissement, animaux qui seront probablement recherchés par les abattoirs du fait de la Source : FranceAgriMer d’après BDNI (vaches allaitantes assimilées aux animaux femelles de races allaitantes de plus de 24 mois), Bassin allaitant Charolais : 18, 36, 21, 58, 71, 89, 23, 02, 42, 63, Bassin allaitant Limousin : 19, 23,87. baisse des effectifs de vaches laitières. Quelles conséquences pour les éleveurs des bassins allaitants et charolais ? Une demande accrue des industriels en viande provenant du troupeau allaitant est probable, plutôt de la viande rouge (vache de réforme, génisse, bœuf), car le consommateur français la préfère à la viande de jeune bovin, et à un prix modéré, car ces viandes viennent se substituer à celles des vaches laitières. 9 Les évolutions possibles de l’élevage allaitant en France : plusieurs scénarios envisagés L es 128 000 détenteurs de vaches allaitantes français sont d’une diversité extrême et renvoient, en première approche, l’image d’une très forte atomisation de la production. De cette population composite, on peut cependant isoler un « noyau dur » d’environ 60 000 exploitations, soit un peu moins de la moitié des détenteurs qui concentrent 80% des vaches. Il s’agit des exploitations détenant plus de 20 vaches allaitantes et dont l’activité d’élevage est fortement polarisée par cet élevage allaitant (à l’exclusion des troupeaux mixtes avec production laitière). Ce noyau dur d’acteurs stables et impliqués impose de fait sa stratégie et ses évolutions à la France allaitante. Créé dans les années 90 grâce à de fortes croissances individuelles et des gains de productivité rapides, le système allaitant spécialisé a atteint progressivement la parité de revenu avec les éleveurs laitiers. Le début des années 2000 a été particulièrement chahuté : crises sanitaires (ESB et fièvre aphteuse), climatiques (sécheresse en 2003) et politiques publiques de gestion des marchés recherchant une « maîtrise » du cheptel. Néanmoins, organisations professionnelles et pouvoirs publics ont pu construire des réponses adéquates favorisant une consolidation de ce système de production. En particulier, le plan de modernisation des bâtiments-équipements a permis une amélioration de la compétitivité, des conditions d’élevage des animaux, des conditions de travail des éleveurs. Ces deux phases ont été couronnées de succès, aboutissant à la création d’un système de production original à l’échelle européenne (exploitations familiales à plein temps spécialisées en élevage allaitant), puis à son adaptation au début des années 2000 (aides aux investissements, bonne lisibilité du soutien apporté par le maintien du couplage de la PMTVA – Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes, fonctionnements herbagers et économes encouragés avec les aides françaises du second pilier, prime à herbe et CTE- Contrats Territoriaux d’Exploitation). 10 Les exploitations étaient engagées dans un mouvement d’investissement-modernisation puissant, sans aucun doute gagnant jusqu’en 2006. Mais le changement de contexte agricole de 2007 a révélé les fragilités de ce modèle de développement : faible taux de valeur ajoutée et poids des aides dans l’équilibre des comptes d’exploitation. En effet, la flambée du prix des intrants a réduit à néant la valeur ajoutée produite dans de nombreuses exploitations, en particulier en zones difficiles où la productivité est limitée. En même temps, la réforme des aides du second pilier (CTE notamment) a révélé la sensibilité des exploitations au niveau du soutien public. La baisse du montant d’aides par exploitation à partir de 2007, ajoutée à la baisse du prix de vente des animaux, combinée avec la brusque montée du prix des intrants et la hausse tendancielle des charges fixes liées aux investissements a pris en étau le revenu des exploitations pour l’amener à des niveaux historiquement très bas. Pour ce système de production spécialisé en vaches allaitantes, il s’agit d’une sorte de crise de croissance. Christophe Perrot Les déterminants économiques qui pèsent énormément sur le court terme ne sont pas les seuls à prendre en considération pour évaluer les capacités d’adaptation des exploitations. La question démographique, gérée en son temps de façon énergique et ambitieuse en France après 1992, va de nouveau fortement imprimer sa marque aux évolutions futures. La chute du niveau d’installation et du taux de remplacement des départs depuis la fin des années 90 conduit à une véritable bulle démographique dont il faudra gérer les conséquences à partir de 2015- 2020. Après une phase où le vieillissement est masqué dans de nombreuses régions par la poursuite de reconversions lait-viande assez nombreuses 3 scénarios sont envisagés afin d’apporter une solution, ou pas, à une possible impasse démographique résultant d’un vieillissement des chefs d’exploitation poussé à l’extrême. La première option est qualifiée de « scénario à l’anglaise » par référence à la pyramide des âges des farmers outre-Manche. Ce n’est pas le scénario le plus probable mais il paraît tout à fait possible pour les exploitations allaitantes françaises. Il se traduirait par le maintien de l’activité à des âges élevés (65 ans et plus) du fait de transmissions de plus en plus difficiles et d’un recours accru à de la main d’oeuvre salariée (comme en Angleterre) avec une baisse très sensible des investissements. L’alternative qui se dessine le mieux aux yeux des experts régionaux est celui d’un déblocage plutôt brutal de la situation dans le cadre d’une restructuration accélérée. Elle part du principe, déjà vérifié sur le terrain, que les exploitations les plus susceptibles de reprendre des grandes exploitations sont elles-mêmes des grandes exploitations, plus crédibles aux yeux des banquiers et des cédants que la plupart des « candidats » déclarés à l’installation dans divers répertoires. Cette évolution conduirait à un doublement rapide des troupeaux moyens : 120 vaches pour les exploitations du noyau dur, 140 pour Agro-économiste au sein du département Economie de l’Institut de l’Elevage Spécialisé dans l’analyse de la diversité des exploitations d’élevage françaises et européennes, de leurs résultats, de leurs trajectoires d’évolution. De l’impact des politiques publiques et conséquences territoriales. les spécialisés. Elle est d’autant plus crédible que ces tailles de cheptel correspondent à des fonctionnements d’exploitations déjà bien connus dans certaines zones… Quelques exemples extrêmes montrent néanmoins que ce scénario pourrait aller beaucoup plus loin tout en ayant des effets très dépressifs sur l’emploi agricole. Dans une zone de moindre pression foncière de l’Est de la France, la reprise d’une exploitation de 200 vaches allaitantes sans successeur a finalement été réalisée par une exploitation elle-même de 200 vaches allaitantes qui a conservé les vaches et une unité de main d’oeuvre sur deux… Le troisième scénario, qualifié de rebond de la politique socio-structurelle selon la terminologie employée au niveau communautaire, correspondrait à une réactualisation des mesures d’accompagnement de la PAC de 1992 (préretraite/installation) qui avait permis de gérer une pyramide des âges très déséquilibrée au début des années 1990 (comparable à ce qui dessine pour 2015-2020). Les effets d’anticipation mais aussi de stimulation générale des installations avaient été si spectaculaires qu’en 2000 la population des chefs d’exploitation n’avait sans doute jamais été aussi jeune. Cette structure démographique conférait alors à la ferme France une capacité d’adaptation et d’innovation essentielle dans des contextes de plus en plus concurrentiels mais elle nécessite un contexte économique favorable (rapports de prix permettant de dégager un revenu de cette activité, politiques publiques permettant de compenser la faible rentabilité du capital investi dans le secteur). Christophe Perrot 11 Une structure au service des négociants agricoles Une présence sur 14 départements 28 Eure-et-Loir Orléans 37 Indre-et-Loire La-Roche-sur-Yon négoce agricole centre-atlantique CS 80004 – Les Ruralies 79231 PRAHECQ Cedex Tél : 05 49 75 69 30 Fax : 05 49 75 82 00 E-mail : [email protected] www.negoce-centre-atlantique.com 79 DeuxSèvres 17 CharenteMaritime 86 Vienne 41 Loir-et-Cher 18 Cher 36 Indre Poitiers 87 HauteVienne 16 Charente 23 Creuse Limoges 19 Corrèze aliénor 2013 - 05 49 62 69 00 - © Peter Wey - Fotolia.com 85 Vendée 45 Loiret
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