Fêtes, jeunesses et prévention - Plateforme d`Echanges et d
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Fêtes, jeunesses et prévention - Plateforme d`Echanges et d
Fêtes, jeunesses et prévention Réalités sociales et enjeux de politiques publiques Christophe Moreau – sociologue à JEUDEVI Chercheur associé au LARES/Université Rennes 2 Un phénomène universel Un temps « à part », non productif, une ponctuation Un ciment social ◦ La fête souligne les passages (saisons, naissance, mort, mariage, changement de statut…) ◦ Fonction de célébration (le religieux, le sacré, la tradition), de répétition ◦ Répartition des rôles (jeunes célibataires, officiants…) Un lieu d’expérimentation émotionnelle ◦ Diffusion culturelle (masques, danse, musique, costumes…) ◦ Rupture avec le temps ordinaire (transgression, démesure, psychotropes, vertige) Les invariants de la fête A – Dimension cérémonielle – intégration La célébration de l’ordre habituel, la visibilité sociale, la mise en scène de soi et le respect des conventions - Affirmation et mise en scène d’un ordre social, des hiérarchies, des identités instituées - Prégnance des codes, règles, rituels, respect des conventions, - Régulation, maîtrise des émotions, « la tenue », l’attente - Un sas d’entrée dans la fête , un « passage obligé » Trois dimensions à la fête 1/3 B – Dimension de la liesse – le carnavalesque Un désordre provisoire qui vient consolider l’ordre habituel par contraste ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ Inversion, retournement des identités Licence, autorisation de ce qui n’est pas permis en temps normal Fusion avec les autres, indifférenciation Perte d’horizon temporel, immédiateté du vécu Libération émotionnelle, vertige et démesure Les barrières sociales s’estompent mais une seconde barrière (éthique plus universelle) subsiste Trois dimensions à la fête 2/3 C – Dimension du charivari En fin de nuit, les jeunes hommes célibataires exercent un rôle de « justiciers » ◦ Dépassement des lois ◦ Sanctionner l’illégitime ◦ Accès de violences La seconde barrière (éthique plus universelle) peut s’estomper Trois dimensions à la fête 3/3 Allongement de la jeunesse, massification des populations jeunes et notamment étudiantes en zones urbaines Quête de place, de reconnaissance, et d’appartenance (concours entre les villes) Appropriation de l’espace public, tension sur les espaces (techno, jeudis soirs) et de l’espace numérique Festivalisation de la société et marketing urbain (Di Meo, Gravari Barbas) Fête moins intégrative et plus ségrégative (Marlière) Développement des zones off, des espaces de marge Les facteurs de changement 1/2 Trajectoires matrimoniales moins cadrées par le social, mais démystification de la sexualité Fin des codifications festives : lieux, habits, régimes alimentaires, programmes, danses ne sont plus prescrites (Nahoum Grappe) Hypothèse d’un affaiblissement de la dimension cérémonielle au profit de la liesse : évidement culturel, risque d’ennui, nécessité de « remplir » Des expériences pour porter et partager des responsabilités sur la question de la nuit (Gwiazdzinski – Adrénaline – Teknotonomy…) Un effet positif des politiques de santé publique Dialectique public/privé, intégration/marginalisation Les facteurs de changement 2/2 Conformisme poli Cérémonie Rester soi, sédimenter des expériences Se contenir et consommer Restriction Obligation Attente Vécu émotionnel canalisé Sortir de soi, ECM Liesse Fusionner avec les autres Bouger, danser Licence Transgression Présentéisme L’évolution des pratiques festives Autonomie émotionnelle Moins d’attente ou Cérémonie Disparition partielle D’obligation en situation de fête Par ailleurs pression scolaire et sociale Liesse Hypothèse Injonction à la licence Perte de sens Fuite en avant Transgression massive Régulation sécuritaire inadéquate Cultures juvéniles et pratiques festives Les ados sont bien portants pour la grande majorité, plein de vitalité Des risques spécifiques à cet âge, avec des différences fortes entre les genres 15 % de « vulnérables » 5 à 10 % de mal être selon les études ◦ ASE 1 à 3 % ◦ Délinquance 1 % ◦ PJJ 0,5 %, 90 % de garçons ◦ Pédopsychiatrie, 2 à 3 % ◦ Grossesses précoces (4,3/1000) et IVG (9/1000) ◦ Suicides, 5% G, 8% F Concentrations de vulnérabilité sur des zones géographiques Une demande récurrente d’écoute, de relation à l’adulte Données de cadrage sur les adolescents Fréquentations d’équipements par les 12-21 ans (enquêtes réalisées en Bretagne, entre 2002 et 2008, JEUDEVI/LARES/Université Rennes 2) • Associations sportives : concernent entre 35 % (milieu urbain) et 60 % (milieu rural) des adolescents et jeunes • Equipements culturels, concerts : concernent autour de 25 -30 % des adolescents et jeunes • Espaces jeunes : concernent entre 10 % (urbain) et 20 % (rural) des adolescents et jeunes • Fréquentation régulière des espaces publics : environ 25 % des jeunes, un pic à 16-17 ans Les réseaux sociaux et la construction identitaire • Internet est devenu un vecteur de socialisation; cela permet d’entretenir des relations sans être dans une situation de face à face traditionnelle; sentiment d’avoir un plus grand contrôle de la situation et de soi-même; Internet permet de se cacher derrière une identité factice • • • • 99 % des 12 17 ans sont des internautes 77 % se connectent tous les jours 77 % participent à des réseaux sociaux 57 % jouent en réseau • 84 % ont un téléphone portable ; en moyenne 182 SMS par semaine (26 par jour) • En moyenne, 16 H sur internet, 14 H devant la télévision (Ministère de la culture, 2010) Qu’est-ce qu’une fête réussie ? Sur 920 personnes, échantillon aléatoire non redressé – JEUDEVI/ADRENALINE Les amis •75 % La musique •59 % L’ivresse •59 % Trois éléments indissociables Qu’est-ce qu’une fête réussie ? Sur 920 personnes, échantillon aléatoire non redressé – JEUDEVI/ADRENALINE Les amis •75 % La musique •59 % L’ivresse •59 % La célébration •46 % La rencontre •39% L’oubli du temps •20 % Les lieux de la fête Pic 18 24 ans 14% 11% 11% 5% 8% 8% 69% 48% 19%22% 26% Pic 25 29 ans Les caractéristiques d'une fête réussie 84,7% Ambiance sympa, on rit, on s'amuse 75,2% J'ai retrouvé des amis Du bon alcool, une ivresse positive, sans excès 58,8% On a écouté de la bonne musique 58,8% 46,4% Une occasion spéciale (anniversaire, crémaillère,… 45,9% J'ai rencontré des nouvelles personnes 38,6% On a dansé 33,3% On a mangé 32,2% Le lieu de la fête (discothèque, maison, bar…) Une fête improvisée, des choses imprévues 20,7% J'ai oublié le temps, j'ai fait une nuit blanche 20,2% 17,6% Ambiance magique, un état particulier 12,9% Fête de famille, ou fête intergénérationelle Vêtements inhabituels, déguisement Ivresse en excès 7,9% 1,1% Que "consomme-t-on" pendant la fête? 100% 88% 90% 80% 70% 60% 53% 49% 50% 50% 40% 30% 20% 10% 7% 0% Pas du tout/Un peu Beaucoup/Toujours Un contexte plutôt cérémoniel, ancré dans la visibilité et les pratiques sociales Oubli du temps, ambiance improvisée, magique, particulière, déguisée pour 20 % (pic 25-29 ans) Rompre avec le quotidien = 7 %, tous revenus, tous genres ; plutôt célibataires, plutôt 20-24 ans ou + de 30 ans Plutôt pour soi et pas pour la communauté Rester dans le réel « Publicisation » et maintien des contacts (25 % via les TIC) L’ennui est la menace n° 1, puis les excès, les violences, des atteintes à autrui Chacun souhaite contribuer à l’organisation, notamment autour du partage de « consommables » Conclusions sur le vécu social Typologie des comportements festifs Des comportements différenciés en fonction de l’histoire, de la construction identitaire, des valeurs, de la vision de l’avenir… Des jeunes font du « sur place », d’autres avancent A contexte et accessibilité des produits similaires Nos recherches croisent : « l’habileté sociale » « la régulation émotionnelle » Singularité Repli sur soi Limitation relationnelle Restriction Risque maîtrisé Refoulement Fêtard Alternance = liberté, autonomie Conformité Besoin des autres Adhérence fusionnelle Satisfaction Risque recherché Présentéisme Le fêtard alternance idéale Fête synonyme d’ivresse entre copains, de sociabilité culturelle Alternance entre le temps du lycée/des études et le temps festif Projection dans le temps, projets Appartements, maisons, plages Festival initiatique Épisode discothèque Singularité Repli sur soi Limitation relationnelle Restriction Satisfaction Risque maîtrisé Refoulement Risque recherché Présentéisme Conformiste Relation ++ Jouissance peu valorisée Fête pour s’assembler Conformité Besoin des autres Adhérence fusionnelle Le conformiste sociabilité forte, et restriction Tendance habituelle à la restriction Entrée dans la fête par mimétisme, participation au collectif de copains Attente d’une régulation par le monde adulte Alcool convivial, dimension gustative, commensalité Sorties au moment du lycée (1ère, terminale) qui se poursuivent jusqu’à l’entrée en couple Estimation ≈ 50% d’une population Conformiste Contexte : cadre adulte, discothèque Risques : rompre l’ennui, conflits mal gérés, environnement familial, petits trajets Perspectives : contenu festif, dialogue réflexif, intériorité, gestion des conflits, compétences sociales (famille, cérémoniel), passages, politique de la nuit, prévention par les pairs, transports 1 adulte / 50 jeunes Singularité Repli sur soi Limitation relationnelle Restriction Satisfaction Risque maîtrisé Refoulement Risque recherché Présentéisme Libertin Relation ++ jouissance ++ Conformité Besoin des autres Adhérence fusionnelle Fête pour délirer Le libertin sociabilité forte, et jouissance Communauté émotionnelle, valorisation de la fête et de l’ivresse Partage d’une esthétique commune, y compris par la mobilité (festivals) Rejet de la discothèque Sorties précoces qui se prolongent dans le cycle de vie (même après installation en couple) Drogues stimulantes (alcool forts, coke, ecstasy) Justification idéologique des comportements Volonté d’authenticité, profiter de sa jeunesse, dans un cycle de vie segmenté Renouvellement constant du réseau de sociabilité Rôle important des pairs pour « l’auto surveillance » Responsabilité collective idéalisée ; sentiment illusoire de sécurité Estimation ≈ 30 % d’une population Libertin Contexte : centre urbain, mobilités, espaces privés – avec l’autre Risques : banalisation et précocité de l’alcool, installation dans des consommations, défis, sécurité collective illusoire Perspectives : auto protection, image de soi, différer la satisfaction, anticiper les conditions de retour, attention à ses proches, diffusion culturelle, professionnels de la nuit, réduction des risques, Singularité Repli sur soi Limitation relationnelle Casse cou Fuite de soi Incapacité à s’arrêter Fête pour s’absenter Restriction Satisfaction Risque maîtrisé Refoulement Risque recherché Présentéisme Conformité Besoin des autres Adhérence fusionnelle Le casse cou identité fragmentée, et restriction faible Malaise existentiel, se cherche en se fuyant Difficulté de maîtrise des consommations, chroniques et isolées Drogues anesthésiantes (héroïne, kétamine, alcool à forte dose…) Plutôt garçon, isolé de ses pairs Instabilité relationnelle Indépendance ou rupture à l’égard des parents ou de l’autorité Estimation < 10% d’une population Sorties/expérimentations précoces dans le cycle de vie (collège) et en progression jusque tard dans l’âge adulte ; report de l’installation en couple Période discothèque intensive puis diversité de soirées dans les bars, chez des amis, à des concerts, festivals ; « l’occasion fait le larron » Pas de cohérence chronologique entre temps festif et temps habituel Prégnance du risque, de l’accident ; Insignifiance ou déni de l’accident Réactions au drame ou à la répression, mais pas dans la durée Danger de la rupture en soirée (partir seul, « péter un plomb », décompensations psychiatriques) Casse cou Contexte : à côté, repli sur soi, voiture l’autre impossible Risques : esseulement, déni de soi, no limites, installation dans poly consommations Perspectives : réinstaurer de l’histoire et du dialogue avec autrui, expériences positives, estime de soi, partager ses affects, ne pas laisser seul, accompagnement social 1 « adulte » / 1000 « jeunes » Gestion publique de la fête La fête est un phénomène social à prendre très au sérieux Des conflits peuvent naître et s’amplifier sur les espaces publics La fête est complexe : apollinienne ou dionysiaque, privée ou publique, populaire ou de quartier, familiale ou entre amis… Les obligations et normes sont de plus en plus contraignantes (cafés concerts, teknivals, spectacle vivant) Elle doit être gérée collectivement, les risques afférant à la fête ne pouvant être portés seuls par les organisateurs La législation peut cadrer la fête mais pas se substituer aux négociations de proximité Les constats faits lors des États Généraux de la Fête à Rennes - 2005 Approche globale de la question, à moyen terme Renforcement de la présence adulte Partage des responsabilités entre Etat, et collectivités Coordonnateur national et fiche réflexe (cf infra) Des secteurs d’action publique différents : ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ Sécurité Santé Jeunesse Culture Social Transports Mobiliser et soutenir les associations Impliquer les acteurs privés (cf infra) S ’appuyer sur la réflexivité des jeunes Se prémunir de l’ethnocentrisme et de la normativité Développer de l’analyse de pratiques et de la formation Enjeux d’ organisation publique • L’espace et le temps • Le vécu émotionnel • Les compétences sociales – Accompagner l’entrée dans la fête et accompagner vers la sortie (seuils) – Co gestion des espaces – Structuration de l’espace/évènement public – Structurer la rencontre par des émotions partagées et la diffusion culturelle – Utiliser et montrer des ressources festives (danse) – Gestion des affects, des conflits, estime de soi – Appartenance intergénérationnelle – Constituer du passage, du sens commun – Soutenir la participation sociale – Soutien aux compétences sociales des jeunes – Informer et mobiliser les parents Enjeux possibles autour de la gestion publique de la fête 10 000 participants Autour de 57 évacués + 50 à 100 accueillis sous tente, = entre 1 et 1,5 % de conduites « pathogènes » 370 policiers et gendarmes, 100 sapeurs pompiers, 50 secouristes ; 50 agents municipaux mobilisés - 300 000 euros + organisation de la surveillance des délits, photographies, arrestations Un taux de 1 encadrant pour 17 jeunes, ◦ (VS 1/50 dans une discothèque sécurisée) Mai 2011 : 6000 personnes, 22 hospitalisées pour hyper-alcoolisation ; 23 interpellations, pour des rixes ou des états d'ivresse publique manifeste ; + 2 personnes « sauvées », l’un de la noyade, l’autre était monté sur une grue… soit 25 à 50 personnes en « mise en danger » sur 6000, soit 0,5 à 1 %. Retour sur l’apero géant de Nantes – Mai 2010 et 2011 Grade 0 : Obligation régalienne de sécurité : assurer la sécurité sur la voirie, les routes etc. Grade 1 : intervenir pour la gestion de l’espace public et de la voirie : gestion des poubelles, des toilettes Grade 2 : intervenir pour renforcer la présence « adulte » et la réduction des risques : renforcer le nombre d’acteurs « santé » sur site, proposer de l’eau, de l’alimentation, mobiliser des jeunes Grade 3 : intervenir pour « l’aménagement du site » : proposer une localisation adaptée aux contraintes de sécurité et aux attentes des jeunes (symbolique de la centralité, du pouvoir), proposer des « chill out » ou sas de dégrisement, proposer un contenu culturel (musique, danse, arts visuels) Grade 4 : proposer des seuils en termes d’horaires, d’âges, informer les parents, les participants Grade 5 : organiser des pratiques culturelles, multi polaires (évènements simultanés dans plusieurs lieux) Grade 6 : Communication médiatique : nécessité de dialoguer avec les médias Responsabilités possibles des acteurs publics autour des regroupements spontanés Législation sur les stupéfiants Pouvoir de police du maire= ◦ ◦ ◦ ◦ Informer les autorités Mobiliser la police municipale Faire raccompagner un mineur chez lui Consultations jeunes consommateurs rattachés au CSAPA (centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie) ◦ Dispositifs de prévention de la délinquance Code de santé publique : politique de réduction des risques en direction des usagers de drogues, et des nuisances pour l’environnement ◦ Associer les élus, les habitants des quartiers, le tissu associatif local, le CAARUD (centre d’accueil, d’accompagnement et de réduction des risques à destination des usagers de drogues) et les acteurs de prévention (ANPAA, associations étudiantes), les animateurs jeunesse, les agents du service culture, les missions locales, les PIJ Le cadre légal Responsabilité administrative du maire ◦ ◦ ◦ ◦ Sureté et commodité du passage dans les espaces publics Tranquillité publique Bon ordre dans les endroits où ont lieu des rassemblements Possibilité de prendre des arrêtés sur la vente d’alcool à emporter, entre 20H et 8H Responsabilité pénale du maire, en cas d’imprudence, de négligence, de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité Il n’existe pas à ce jour d’exemple répertorié de condamnation de maire en lien avec des consommations de drogues licites ou illicites Responsabilité du maire Liberté de rassemblement = une manifestation ne peut être interdite que s’il n’existe aucune possibilité de préserver l’ordre public. Dans un état de droit libéral, « la liberté est la règle, la restriction de police l’exception ». Si un organisateur se fait connaître, le ministre de l’intérieur entend « privilégier le dialogue » et préconise la mise en place d’un encadrement négocié Manifestation, rassemblement, défilé sur l’espace public doivent être déclarés en préfecture, indiquant le lieu, la date, l’heure, nom et adresse de l’organisateur, et doivent assurer la sécurité, la santé des participants, la salubrité, l’hygiène et la tranquillité publique. ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ Dialoguer avec les organisateurs Veiller au respect de l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs Organiser un dispositif de prévention RDR Garantir tranquillité publique et protection civile Assurer une bonne coordination Favoriser convivialité et intergénérationnel, présence des familles Limiter la durée de l’évènement Se faire aider par les associations de jeunes En cas de rassemblement Rappel du cadre législatif et réglementaire ◦ (déclaration en préfecture pour + 500 personnes, 15 à 30 jours au préalable) Phase 1 : cellule de réaction rapide ◦ Faisabilité, dialogue, partage des responsabilités, garanties de sécurité ; un médiateur désigné dans chaque département DDCS, un coordonnateur plan MILDT ; possibilité d’interdiction via le maire ou le préfet (si lieu privé) ; si maintien, saisie + contravention 5è cat Phase 2 : préparation technique : concertation, espaces, secours, riverains, annuaire Phase 3 : premières heures d’installation : secours, flux, concertation, prévention, eau, déchets Phase 4 : pendant la manifestation : points de situation, surveillance Phase 5 : fin de la manifestation, nettoyage, bilan Fiche réflexe en cas de rassemblement festif (référent national, et référents départementaux ) Protocole de bonne conduite (UMIH, SNAM-CGT, validé par la Direction Général du Travail ) Nouvelle règlementation concernant le caractère lucratif ou pas d’un spectacle dans un café cultures et, en conséquence, le statut professionnel ou amateur des artistes qui y participent ; applicable dès fin 2011. Circulaire interministérielle aménageant la licence d’entrepreneur de spectacles pour les cafés Nouvelle formation sur l’organisation des spectacles dans les cafés cultures est en cours de construction entre l’UMIH et les services du Ministère de la Culture. Le Fonds d’aide à l’emploi artistique direct sera expérimenté de janvier à juin 2012 dans les régions Pays de Loire et Aquitaine, avant d’être étendu à l’ensemble du territoire français à partir de juin 2012. Résultats de la « plateforme nationale des cafés culture » www.adrenaline.asso.fr Le rôle des maires Le cadre juridique Les conseils techniques MILDT - AMF 2011 Echanges, constats, analyses sur la situation dans l’Ile de la Réunion 2000 adolescents âgés de 17 ans Sous représentation des étudiants et des apprentis Niveaux d’usages nettement inférieurs à ceux mesurés en métropole, quels que soient le produit et la fréquence d’usage. Seules les épisodes d’alcoolisation ponctuelle et les ivresses apparaissent plus fréquents en 2008 qu’en 2005, (stagnation en métropole). Escapad 2008 – La Réunion Echantillon ESCAPAD 2008 90 87 86 84 80 70 Elèves ou étudiants 60 50 En apprentissage 40 Autres, insertion, emploi, chômage 30 20 10 5 8 12 11 4 3 Métropole Bretagne 0 Réunion Données ESCAPAD 2008 39 40 35 30 26 26 25 20 Episodes répétés d'usage d'alcool ponctuel sévère (>= 3 fois dans mois) 20 15 12 9 10 5 9 Usage régulier d'alcool (>=10 fois/mois) 9 Ivresse répétée (>= 3 fois dans année) 3 0 Réunion Métropole Bretagne Réunion Métropole Bretagne Expérimentation de poppers 3 14 17 Expérimentation d'ecstasy 1 3 2 Expérimentation de cocaïne 1 3 3 Expérimentation d'héroïne 1 1 1 Données ESCAPAD 2008 50 46 42 45 40 Usage quotidien de tabac 34 35 30 29 30 Expérimentation de cannabis (>=1 fois/vie) 25 20 16 15 10 5 4 7 7 0 Réunion Métropole Bretagne Usage régulier de cannabis (>=10 fois/mois) Modes de vie à 17 ans ESCAPAD 2005 46 50 45 39 40 35 30 25 43 29 25 24 32 Bar une fois/semaine 27 Sortie entre amis une fois/semaine 20 20 discothèque une fois/mois 15 10 5 0 Réunion Métropole Bretagne Contexte de la dernière consommation ESCAPAD 2005 56 60 50 40 30 20 Avec parents 49,5 36 30 28 23 42 37 23 35 32 31 24 15 15 10 Chez soi ou chez amis Café bar pub Discothèque Dehors 0 Réunion Métropole Bretagne www.dat974.fr Fiche réflexe en cas de rassemblement festif Plateforme nationale des cafés culture http://www.adrenaline.asso.fr/ http://www.jeudevi.org/ La fête et les jeunes, espaces publics incertains, C. Moreau, A. Sauvage, Apogée, 2007 Quelques ressources Merci de votre attention …
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