EPF Lausanne – architecture urbaine de grande
Transcription
EPF Lausanne – architecture urbaine de grande
2 2014 Le magazine destiné aux clients d’Ascenseurs Schindler SA next floor EPF Lausanne – architecture urbaine de grande finesse Löwenbräu Areal – le château de la culture à Zürich-West Archhöfe Winterthour – il a valu la peine d’attendre Marmaray Istanbul – d’Europe en Asie en 3 minutes Solar Impulse – une aventure réussie Sommaire 4 EPF Lausanne: centre de congrès ultramoderne sur le campus de l’EPFL 8 Zürich-West: la Löwenbräu Areal agrandie resplendit d’un nouvel éclat 12 Winterthour: le centre Archhöfe valorise le quartier de la gare principale 16 Durchmesserlinie Zürich: alliance entre architecture moderne et fonctionnalité appropriée 19 Projet Marmaray à Istanbul: de l’Europe en Asie en 198 secondes 22 Zoo de Zurich: le nouveau parc d’éléphants est une référence sur le plan européen 25 Entrepôt à herbes de Ricola: nouvel emblème de Laufon 28 Entretien avec Martin Pfister: «Solar Impulse – pour moi: une aventure réussie» 30 next news – projets globaux passionnants du monde de Schindler Photo de couverture: Pour des congrès, des symposiums et des expositions à rayonnement international: le Swiss Tech Convention Center (STCC) de l’EPFL. Mentions légales Editeur Ascenseurs Schindler SA, Marketing & Communication, CH-6030 Ebikon Rédaction Beat Baumgartner Adresse de la rédaction next floor, Zugerstrasse 13, CH-6030 Ebikon/Lucerne, [email protected] Gestion des adresses [email protected] Photo de couverture Manuel Rickenbacher Mise en page aformat.ch Litho click it AG Impression Multicolor Print AG Tirage 32 000 ex. Edition next floor paraît deux fois par an en allemand, en français et en italien Copyright Ascenseurs Schindler SA, reproduction sur autorisation et avec indication de la source www.schindler.ch Editorial Excellent Chères clientes, chers clients, Si vous lisez entièrement les différents articles du nouveau numéro de next floor, vous découvrirez que, de nos jours, l’architecture suisse se situe à un niveau vraiment élevé. Cela ne concerne pas seulement les tours et bâtiments de grande hauteur qui, par ailleurs, ne sont pas si nombreux dans nos contrées. Cela vaut en particulier pour des constructions fonctionnelles conventionnelles telles que, par exemple, l’entrepôt à herbes de Ricola à Laufon, le centre commercial et d’habitation Archhöfe à Winterthour, le nouveau centre de congrès de l’EPF à Lausanne et les autres constructions mentionnées dans cette édition. Nombre de ces nouveaux bâtiments sont magnifiquement conçus sur le plan technique et exemplaires au niveau architectural. Effectivement, la Suisse dispose d’un grand réservoir d’excellents architectes grâce à ses différents établissements formateurs de renom tels que les EPF, l’Accademia di architettura à Mendrisio ou les diverses hautes écoles spécialisées. De plus en plus dans les bâtiments modernes, les ascenseurs et les escaliers mécaniques ne servent pas simplement à faciliter la mobilité verticale et à surmonter les barrières architecturales. Ils deviennent des éléments de conception en tant que tels qui s’adaptent au langage des formes de l’architecture environnante ou qui la définit. Pour cette raison aujourd’hui, nous ne vous proposons notamment pas que des lignes de décoration standardisées pour l’aménagement de votre nouvel ascenseur. Si vous désirez concrétiser vos propres idées s’harmonisant à l’architecture de votre bâtiment, l’option «Graphic Walls» est la solution idéale. Vous pouvez ainsi concevoir vous-même les parois et le plafond de votre ascenseur et conférer à ce dernier votre propre touche. Nous vous aidons volontiers à la réalisation de vos idées en matière de design. Rainer Roten CEO Schindler Suisse next floor 3 Architecture Suisse Le Centre des congrès 4 Le Swiss Tech Convention Center (STCC) de l’EPFL a été inauguré ce printemps. Intégrant des technologies avant-gardistes, il offre des conditions d’accueil idéales pour les congrès, symposiums et salons internationaux. de l’EPFL devient la référence Texte Jean-louis emmenegger PHOTOS Manuel Rickenbacher L e campus de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) s’agrandit encore, cette fois-ci dans son quartier nord. C’est là que des immeubles avec des chambres pour 516 étudiants ont été construits en 2013 et que des commerces et sociétés de services se sont installés, créant ainsi un vrai «campus vivant». Entre les bâtiments où se donnent les cours, les laboratoires et le nouveau STCC, passe le fameux métro M1 qui relie le centre de Lausanne à Ecublens et qui dessert les stations de l’UNIL (Université) et de l’EPFL. Financé par deux fonds immobiliers C’est juste à côté de la ligne du métro M1 et des nouveaux immeubles de logements pour étudiants que le Swiss Tech Convention Center a été construit. Les 225 millions de francs du projet ont été financés par deux fonds immobiliers du Credit Suisse (CS Real Estate Fund Hospitality et CS Real Estate Fund LivingPlus), sur la base d’un partenariat public-privé. Avec ses lignes pointant vers le ciel (la charpente des deux poutres métalliques pèse près de 1000 tonnes) tel un gigantesque diamant ou un catamaran, sa grande esplanade devant l’entrée et le vaste hall d’entrée intérieur, le Centre de convention donne au premier coup d’œil une image très dynamique. Mais le dynamisme et la technique se trouvent aussi – et surtout – à l’intérieur! Une salle entièrement modulable Pour cette cité de la science où l’on compte d’innombrables salles de cours et laboratoires, des bureaux et près de 12 000 personnes (étudiants, professeurs, chercheurs, etc.) dans toutes les spécialités scientifiques, rien d’étonnant à ce que les architectes et ingénieurs parlent de «technologies d’avant-garde»! Et pourtant, ce qui a été réalisé au STCC est encore plus novateur et futuriste que ce l’on pourrait imaginer. A l’intérieur, l’auditoire peut être aménagé en quatre configurations distinctes et modulables: l’organisateur peut choisir la grandeur de la salle selon le nombre de personnes qu’il attend (jusqu’à 3000 personnes assises, avec le balcon). Mais ce n’est pas tout! Grâce à un système spécial, les sièges se trouvent sous le plancher: en pivotant et en s’élevant, ils viennent prendre leur place dans leur traverse de la salle. Il est ainsi possible d’adapter le nombre de rangées de sièges aux nombre de participants. Pour garantir une bonne vision de chacun en direction de la tribune et de l’écran géant, les sièges situés à l’arrière montent plus haut que ceux se trouvant devant. Cette technologie novatrice (technologie Gala) des sièges escamotables a été développée par une entreprise canadienne. L’installation dans le STCC est la plus grande en Suisse. c next floor 5 Architecture Suisse Facts & Figures Maître d’ouvrage EPFL (Ecublens) Confédération suisse HRS Real Estate SA (St-Sulpice) Credit Suisse Real Estate Asset Management Architectes Richter Dahl Rocha & Associés architectes SA, Lausanne Planning 2006 (appel d’offre) à 2014 (inauguration) Démarrage du chantier début 2011 Coût de construction env. 225 millions de francs Ascenseurs et monte-charge 4 escalators Schindler 9300 3 ascenseurs Schindler 5300 (1000 kg, 13 personnes) 1 monte-charge Schindler 2600 (1600 kg) Des escaliers roulants élégants amènent rapidement et avec sûreté les visiteurs du foyer du STCC au niveau de la galerie. 6 Les lignes architecturales dynamiques donnent au STCC son image ultramoderne. c Présence visible de Schindler Dans le Centre de congrès, avec son design et ses équipements futuristes, où tout a été pensé jusqu’au moindre détail, Schindler est présent avec quatre grands escalators, trois ascenseurs et un montecharge. M. Dominique Briachetti, ingénieur de ventes de Schindler, se félicite de la collaboration avec les responsables du STCC: «Nous sommes fiers de notre contribution à ce bâtiment ultramoderne, avec nos installations modernes et fiables.» Rappelons d’ailleurs que Schindler SA a installé une centaine d’ascenseurs sur le site de l’EPFL! Cellules solaires à colorant: une première mondiale Les concepteurs du STCC ont aussi profité des découvertes scientifiques des professeurs et équipes de chercheurs de l’EPFL. Ainsi, la façade ouest intègre 300 mètres carrés de cellules solaires fabriquées selon le principe inventé et breveté par le Prof. Michael Graetzel de l’EPFL. Ces cellules sont utilisées en première mondiale dans un bâtiment public. Ces nouvelles cellules solaires sont une innovation récente des plus remarquées pour les panneaux solaires photovoltaïques produisant de l’électricité. Ce système du Prof. Graetzel reproduit le principe de la photosynthèse. Ces cellules solaires développées par l’EPFL ont un double avantage: elles sont indifférentes à l’angle d’incidence de la lumière et peuvent même être posées à la verticale sans perte de rendement. De plus, elles laissent passer la lumière et aucun matériau rare n’est utilisé pour leur fabrication. Ajoutons que des panneaux solaires photovoltaïques classiques ont été installés sur la toiture du STCC. Efficience énergétique La construction du STCC a donné l’occasion au bureau d’architectes mandaté (Richter Dahl Rocha & Associés architectes SA) et à l’EPFL d’installer des équipements de production d’énergies renouvelables afin de répondre aux exigences d’efficacité énergétique fixées par le Service de l’énergie du Canton de Vaud. Un exemple est le chauffage du Centre, assuré par un raccordement au chauffage à distance de l’EPFL, qui fonctionne avec une pompe à chaleur utilisant l’eau du lac. De plus, le chauffage du Centre récupère l’énergie de climatisation nécessaire aux laboratoires du campus. On peut ainsi dire que le STCC n’est pas qu’un bâtiment à l’efficacité énergétique reconnue, mais qu’il est un élément supplémentaire dans un système d’optimisation énergétique plus global. n next floor 7 Architecture Suisse «White» pour l’art, «Red» pour le commerce, «Black» pour l’habitation: l’audacieuse Löwenbräu Areal à Zurich, agrandie pour devenir triade, resplendit d’un nouvel éclat. Rencontre avec deux occupants totalement différents. Le château de la culture à Zürich-West c 8 Habiter en profitant d’un panorama exceptionnel: vue sur la halle au marché et le viaduc depuis le 16ème étage de la tour Löwenbräu. Texte Matthias Mächler PHOTos Julien Vonier I l y a une année, avant l’ouverture de la première saison suivant la transformation, on se posait des questions: l’aile réservée à la culture de la Löwenbräu Areal inspirera-t-elle la même sensation qu’autrefois? Ou en est-il fini avec ce mix séduisant de grands événements et d’intimité qui a été généré à chaque vernissage par l’étroit escalier continuellement bondé dans le bâtiment devenu délabré? Certaines voix chagrines se sont élevées: le nouveau temple à la culture stylisé aurait aussi bien pu être érigé à Sydney ou à Copenhague, où se trouve l’identité unique et incomparable? Malgré cela, tout le monde est venu, s’est pressé les uns contre les autres sur l’étroit escalier malgré la présence de nouveaux ascenseurs; l’atmosphère locale en a été transformée. «L’histoire de la nouvelle Löwenbräu est un véritable succès – pas seulement pour Zurich», souligne Beatrix Ruf. «La solution architecturale, la proximité de la gare mais avant tout l’offre énorme d’art contemporain dans un écrin relativement petit ont fait sensation de New York à Singapour.» La directrice encore en place de la Kunsthalle de Zurich (elle ira cet hiver au Stedelijk Museum d’Amsterdam) a, en l’espace de 13 ans, aidé son institution à obtenir une réputation mondiale et a été impliquée de manière prépondérante dans l’extension de la Löwenbräu Areal. Mais il s’en est fallu de peu qu’elle prenne la fuite. Reprenons donc les choses dans l’ordre: la Löwenbräu Areal a été construite en 1897 et a coûté deux millions de francs. Un investissement considérable: un demi-litre de bière se vendait à l’époque 20 centimes. La construction compacte en briques rouges, la cheminée, les silos sont rapidement devenus le symbole du quartier. 1986 a été l’année de la fin de la brasserie: le concur- rent Hürlimann a absorbé Löwenbräu et fermé le site. Cela tombait bien pour une mouvance culturelle encore jeune à ce moment-là: des galeries telles que Hauser & Wirth, Eva Presenhuber et Bob van Orsouw, la Kunsthalle de Zurich et le musée Migros de l’art contemporain ont pris leur quartier dans l’aile nord. En peu de temps, la Löwenbräu s’est ainsi métamorphosée en un lieu des plus importants en matière d’art contemporain sur le plan international. Avenir peu clair pendant longtemps Cependant, l’avenir était comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de ces pionniers. L’assainissement urgent du site a été retardé pour différentes raisons. «Tous les projets qui auraient pu assurer notre avenir à long terme ont avorté», souligne Beatrix Ruf. «Si nous avions trouvé un autre endroit, nous aurions déménagé.» c next floor 9 Architecture Suisse c Au cœur de l’actualité: la Löwenbräu Areal se trouve au centre du quartier tendance de Zürich-West. Hall d’entrée dans la partie administrative (en haut), façade de la tour d’appartements (en bas), allée dans la partie culturelle (en haut à droite) et ascenseur blanc au musée Migros de l’art contemporain (à droite). Lors d’une toute dernière tentative, un accord a tout de même pu être trouvé en 2012: la Migros, la Ville de Zurich et la Fondation Kunsthalle Zürich ont acquis, à part égale, le site culturel pour 27 millions de francs. Beatrix Ruf traverse la Kunsthalle et mentionne: «En fait, la Löwenbräu actuelle est restée semblable à l’ancienne sur de nombreux points – mêmes sols gris, mêmes fenêtres industrielles sur toute la hauteur des locaux. Le bureau Gigon Guyer a simplement transposé l’architecture historique dans notre temps pour réaliser l’extension. Nous nous sentons très à l’aise dans ces lieux.» L’ancien et le nouveau s’harmonisent aussi à l’extérieur: la façade de briques de l’ancienne brasserie a été complétée d’un cube blanc couronnant l’aile culturelle, d’un bâtiment administratif rouge au sud pendant qu’à l’arrière, une tour noire abritant des appartements surplombe le toit de la brasserie. Dans la cour intérieure, l’immense cheminée rappelle l’histoire et l’ancienne rampe de chargement est utilisée par un marchand de meubles. Avec ces éléments en forme de tour, les cours, et le «donjon» noir, on se sent comme dans un château des temps modernes. c «Château de la culture» avec un passé important «La Löwenbräu est un château de la culture – et nous sommes les bouffons», sourit Marc Jäggi, le respon- 10 Facts & Figures 2010 3 ans Maître de l’ouvrage PSP Properties AG, Zurich Löwenbräu Kunst AG (pour le projet White) Architecte ARGE Löwenbräu (Gigon Guyer / Atelier WW) Début du projet Août Durée du chantier Ascenseurs 10 Schindler 5400, dont 2 conçus comme ascenseurs sapeurs-pompiers sable des programmes de Radio 24. La radio locale la plus réputée de Suisse s’est assurée l’occupation d’un étage dans le bâtiment administratif rouge. Une chance, souligne Jäggi: «La Löwenbräu est tendance et centrée dans la zone de la ville riche en événements; nos reporters se rendent partout rapidement. En outre, la Löwenbräu a un riche passé et un présent bien vivant – cela convient très bien à Radio 24.» Après les deux petits studios d’émission, Jäggi se rend dans la grande halle: contrairement à l’ancien emplacement, tous travaillent ici dans un même local – les journalistes, le marketing, la vente. «De cette façon, nous nous sommes rapprochés sur le plan humain», souligne le chef de la programmation. «La compréhension envers les tâches les plus diverses est devenue meilleure.» Très peu de chose a changé pour les fans de la radio: auparavant, on pouvait observer les animateurs à travers une grande vitre en buvant un café; aujourd’hui, on les voit travailler via une webcam. Selon Jäggi: «La Löwenbräu nous permet de faire une radio moderne – et de planifier l’avenir.» Quelques fois, le responsable des programmes s’esquive, fait une promenade sur le site, regarde à travers une fenêtre, lève la tête pour admirer une façade. Il s’inspire de l’histoire, de l’architecture, de toute l’atmos phère de ces lieux. Et un détail lui fait à chaque fois plaisir: lorsqu’il pénètre tôt le matin dans le hall d’entrée du bâtiment administratif, une chaleureuse mosaïque de pierres imbriquées dans le sol en béton l’accueille en lui rappelant, qu’en son temps, la Löwenbräu Areal était une brasserie. On peut y lire cette inscription: «Hopfen und Malz, Gott erhalt’s!», soit en traduction libre: que Dieu préserve le houblon et le malt. n next floor 11 Architecture Suisse Multifonctionnel et centré: le complexe Archhöfe à Winterthour 12 Quatre escaliers mécaniques au centre du mall desservent les trois niveaux commerciaux. Le centre Archhöfe près de la gare principale de Winterthour a déjà une longue histoire. Toutefois, il a valu la peine d’attendre: le bâtiment multifonctionnel avec mall commercial, appartements et une offre importante de prestations de service valorise de façon prépondérante l’ensemble de ce quartier. Texte Reto Westermann PHOTOS Manuel Rickenbacher L a partie sud de la place de la Gare à Winterthour a fait l’objet d’une métamorphose: au lieu de la vieille construction métallique avec un revêtement en plexiglas, on y trouve, depuis l‘été 2013, un grand toit moderne en forme de champignon qui protège la station de bus et ses voyageurs des intempéries. Et juste en face, également depuis l’été dernier, la façade du centre Archhöfe s’élevant sur sept étages marque la silhouette de la ville. A cet endroit, il y avait auparavant un parking couvert provisoire caractérisé par sa laideur, une station-service ainsi qu’une parcelle laissée en friche. Site avec son histoire Le complexe Archhöfe est un bâtiment multifonctionnel composé d’un centre commercial, de bureaux, de cabinets médicaux et de 68 appartements. De la première idée à l’achèvement de l’immeuble, il a fallu une bonne dizaine d’années. Initialement, un bâtiment avec centre commercial et appartements pour personnes âgées devait s’ériger sur ce terrain qui appartenait à la société zurichoise Halter AG et à la ville de Winterthour. Le bureau d’architecture local BDE avait déjà remporté le concours organisé en 2003. Etant donné que le projet avait été massivement retardé en raison d’un recours, les locataires potentiels s’étaient retirés. Ainsi, le concept initial n’a pas pu être mis en œuvre et l’idée de rassembler toute l’administration communale dans la nouvelle construction a germé. Toutefois, cette réflexion n’a pas eu de suite en raison d’un veto du législatif. Ensuite, la combinaison d’un centre commercial, d’un hôtel et de logements a rencontré de nouveau peu de résonance auprès des investisseurs – la présence d’un hôtel ayant été analysée comme critique. «Finalement, nous nous sommes souvenus de l’idée originale mais avec une part plus importante d’appartements cohabitant avec des bureaux – au lieu de chambres d’hôtel», mentionne Pascal Welti. Ce dernier a dirigé le développement et la réalisation du projet chez Halter. La nouvelle combinaison a également convaincu la BVK, institution de prévoyance professionnelle pour le personnel du canton de Zurich, qui a racheté le projet et le terrain. Le chantier a enfin pu commencer en août 2010. L’histoire du site où se trouve actuellement le centre Archhöfe était autrefois déjà agitée. Au 19ème siècle, on y trouvait de petites fabriques textiles qui utilisaient l’énergie de la rivière Eulach à l’aide d’un barrage de régulation. Le mot «Arch» est aussi une ancienne dénomination pour le terme «barrage». Il y a une bonne centaine d’années, ce cours d’eau a été relégué sous terre et les fabriques textiles ont fait place à la mai- c next floor 13 Architecture Suisse c son du peuple de l’association des travailleurs. P endant des décennies, l’hôtel et la grande salle ont été le point de rencontre des travailleurs syndiqués. En 1968, un parking couvert provisoire a été érigé à côté de l’hôtel et tout de même exploité pendant des dizaines d’années jusqu’à sa démolition en 2010. La maison du peuple avait déjà été rasée en 2004. Centre commercial de trois étages Avec ses 85 mètres de longueur, une largeur de 75 mètres et sept niveaux, le centre Archhöfe fait partie des grandes constructions à l’échelle de Winterthour. Avec ces dimensions, il perpétue une tradition qui a son origine au XIXème siècle. A l’époque, les remparts, dont le site du centre Archhöfe faisait partie, ont été enlevés tout autour de la vieille ville et remplacés par des grandes constructions. Parmi elles, par exemple, nous trouvons le célèbre musée Oskar Reinhart am Stadtgarten ou le siège principal de l’assureur Axa Winterthur. Dans une certaine mesure, les architectes de ce projet se sont également inspirés de l’existant: le ton de la façade en béton est une interprétation moderne des façades en grès des autres grandes constructions urbaines. Et la cour intérieure, autour de laquelle ont été placés bureaux et appartements, retrouve une forme semblable à celle des constructions en îlots de la vieille ville voisine. Comme les appartements de cette partie de la ville, la plupart des logements du centre sont également orientés dans deux directions. En tant que locataire, on a le choix entre la vue sur la vie active de 14 la ville et l’intimité de la cour intérieure végétalisée. La pièce maîtresse du centre Archhöfe est le mall de trois étages qui s’étend sur toute la longueur du bâtiment. Des ouvertures entre les étages, des puits de lumière ainsi que de grandes fenêtres du côté de la place de la Gare créent des axes visuels et laissent pénétrer énormément de lumière du jour. Des escaliers mécaniques au centre du mall ainsi que deux ascenseurs sur le côté desservent les trois niveaux commerciaux. On est frappé par la réalisation douce et noble du secteur réservé à la vente doté de sols terrazzo, de bois de chêne, de grands luminaires et d’un marquage soigné des différents commerces. Six accès Les trois niveaux du mall commercial sont chacun orientés sur un groupe cible principal: les commerces ont été sélectionnés de telle façon qu’ils complètent l’offre de la rue commerçante voisine de la vieille ville. «Nous nous considérons non pas comme un concurrent mais comme un complément à la vieille ville», souligne le manager du centre Sascha Bauer. Ainsi, avec leur filiale dans le complexe Archhöfe, différentes marques sont présentes pour la première fois à Winterthour. A l’étage au-dessus du mall, nous trouvons des cabinets médicaux, un centre de fitness, des bureaux, une garderie d’enfants ainsi que d’autres prestataires de service. Ce secteur est atteignable via six cages d’escalier, chacune dotée d’un ascenseur. Ces installations desservent également les quatre sous-sols destinés au parking et aux surfaces de stockage ainsi que les trois niveaux Avec sa taille et la matérialisation claire des façades, le centre Archhöfe perpétue la tradition des grandes constructions autour de la vieille ville de Winterthour. Facts & Figures Durée du chantierAoût 2010 à juillet 2013 Inauguration Août 2013 Surface utile 44 800 m2 InvestisseursBVK – Prévoyance professionnelle du personnel du canton de Zurich Halter AG l Développements, Zurich Architecte Entreprise totale BDE Architekten GmbH, Winterthour Halter AG l Prestations globales, Zurich Center Management Halter AG l Immobilier, Zurich Ascenseurs et escaliers mécaniques 9 ascenseurs de personnes Schindler 3300 4 ascenseurs de charge Schindler CUST (LIHSAG) 1 ascenseur de charge Schindler 2600 4 escaliers mécaniques Schindler 9300 Proposition de lecture «BDE Architekten – Archhöfe Winterthur», Edition Niggli, 2013, 58 francs L’architecture du centre Archhöfe se caractérise par des matériaux clairs (en bas à gauche), la grande «fenêtre de la ville» du mall avec vue sur la place (en haut à droite) et la cour intérieure végétalisée (en bas à droite). d’appartements dans la partie supérieure du bâtiment. Avec le nouveau toit champignon recouvrant la station de bus et l’ouverture du centre Archhöfe une année auparavant, la métamorphose du secteur de la gare de Winterthour n’est en fait pas encore tout à fait terminée. Les travaux de la nouvelle traversée des voies sont actuellement en cours. Cette dernière facilitera le passage des cyclistes et des piétons sous les voies CFF et améliorera la liaison entre le secteur du centre Archhöfe et le site Sulzer également en mutation de l’autre côté des voies. n next floor 15 Mobilité En attendant le flux des pendulaires La nouvelle gare souterraine Löwenstrasse à Zurich allie architecture moderne et fonctionnalité appropriée. 16 Dans la gare souterraine, l’architecte Jean-Pierre Dürig a volontairement planifié des espaces clairs et ouverts afin que les passagers puissent avancer le plus rapidement possible sans être confrontés à des obstacles. Texte David Eppenberger photos Julien Vonier P ersonne au monde n’utilise plus les chemins de fer que les Suisses et les Suissesses. Officiellement, 2307 kilomètres par habitant ont été effectués l’année dernière dans notre pays; soit 556 kilomètres de plus que dix ans auparavant. La Suisse ne va pas perdre de sitôt cette position de tête. L’Union des transports publics (UTP) table sur une nouvelle croissance de 40% pour le transport des personnes d’ici 2030. Les quais des grandes gares deviendront donc petits. Il y a cinquante ou cent ans, personne ne comptait sur une telle évolution, même pas les planificateurs de gare d’alors. Raison pour laquelle des masses de gens forment actuellement des bouchons aux heures de pointe sur des escaliers trop étroits et dans des passages tortueux. Mais il manque souvent de place pour des extensions en matière de construction qui permettraient de pouvoir gérer raisonnablement les flux de passagers. Se rabattre sur le sous-sol Mais l’urgence rend inventif: on ne peut expliquer que de cette façon le fait que l’on soit venu à Zurich à la folle idée de construire une gare supplémentaire 16 mètres en dessous de la station ferroviaire existante et aussi sous la rivière passant à cet endroit, la Sihl. La gare souterraine Löwenstrasse est en service depuis cette année. Elle représente la première partie et le cœur de la Durchmesserlinie qui permet à la gare principale de Zurich de perdre définitivement son statut de gare en cul de sac. Déjà il y a 25 ans, la gare souterraine du S-Bahn Museumstrasse était inaugurée; elle est reliée à la station Stadelhofen via un tunnel urbain. Cependant, la nouvelle gare souterraine se caractérise par ses dimensions nettement plus importantes. Pour le moment, seules quelques lignes du S-Bahn y circulent en direction d’Oerlikon en empruntant une courbe à gauche allant directement sous la ville via le nouveau tunnel du Weinberg de 4,8 kilomètres. La seconde partie de la Durchmesserlinie sera mise en service fin 2015, cette ligne s’étendra sur une distance de 9,6 kilomètres. Des trains à longue distance Genève-SaintGall pourront désormais aussi traverser une grande partie de la ville de Zurich de façon souterraine et directe. A l’autre extrémité de la ligne, soit à la gare d’Oerlikon, régnera alors une atmosphère de métro: un train partira pour la gare principale toutes les deux minutes. c next floor 17 Mobilité Escaliers mécaniques Schindler sur des trains de chantier c Dans la nouvelle gare Löwenstrasse, un certain calme règne e ncore. Le clapotis de la fontaine, située à la halle Sihlpost dans un oasis de calme créé à cet effet, veille acoustiquement à apporter une atmosphère détendue. Les fauteuils sponsorisés par une grande maison de meubles sont encore vides. Le trio d’escaliers mécaniques juste à côté, qui amènent les passagers aux nouveaux quais 31 à 34, se trouvent souvent en mode «Stop & Go». Les larges passages laissent deviner ce qu’il se passera ici dans quelques années lorsque, non seulement les S-Bahnen, mais également les intercitys de Genève s’y arrêteront. L’architecte Jean-Pierre Dürig a volontairement planifié des espaces plats et rapides. Les pendulaires doivent trouver leur chemin le plus vite possible, dans un environnement étonnamment clair pour une gare souterraine, sans obstacles dérangeants qui pourraient interrompre le flux des passagers. L’appareil d’oblitération se trouve devant le pilier et non à côté, les possibilités de s’asseoir sont rares, les commerces font défaut. Ici, personne ne doit stationner longtemps, dommage en fait pour le plafond doré au-dessus des larges quais. L’indication «A gauche, en mouvement. A droite, immobile» se trouve placée vers les escaliers mécaniques. Ce comportement provenant du quotidien des pendulaires est définitivement adopté par le management du flux des passagers. De plus, des marques de semelles jaunes sont apposées sur les escaliers mécaniques et visualisent le fait de rester sur place ou d’avancer sur les installations. De la clarté à l’obscurité Au sein de la gare Löwenstrasse nombreuses sont les dispositions orientées sur le flux des pendulaires toujours plus croissant et rapide. Mais pas partout: un étage plus haut, des passages et halls souterrains réaménagés proposent de magnifiques possibilités de se restaurer et de faire des emplettes. Celui qui rêve en traversant le passage clair de la Gessnerallee et flâne le long des commerces, va finalement atterrir relativement brusquement dans la lugubre halle Landes museum vieille de plus de vingt ans avec son plafond et ses murs noirs. La descente dans la gare existante Museumstrasse du S-Bahn toute sombre, sur le seul escalier mécanique bondé de pendulaires, est un peu angoissante. Les gens se tiennent serré sur le quai trop étroit. On ne souhaite ici qu’une seule chose: plus de lumière et plus de place. n 18 Dans la gare souterraine Löwenstrasse, 57 escaliers mécaniques Schindler du type 9300AE-20 sont en service. La pose des installations dans des espaces réduits a constitué pour les spécialistes un véritable défi en termes de logistique et d’organisation. Une partie des escaliers mécaniques ont dû être spécialement acheminés par des trains de chantier avant d’être installés avec une précision millimétrée. Pour tous les escaliers mécaniques, les CFF se sont décidés en faveur du paquet d’économie d’énergie Ecoline Premium qui permet aux installations de consommer 60% de moins d’énergie que les modèles conventionnels grâce à la vitesse de marche lente et au mode «Stop & Go». L’entraînement optimisé du type 9300 AE-20 est en plus parfaitement adapté à la dénivellation et peut économiser jusqu’à 27% d’énergie comparé à un escalier plus ancien. Les escaliers mécaniques Schindler répondent à des exigences élevées en matière de sécurité: parmi elles, nous relevons l’éclairage de l’interstice entre les marches ou les brosses sur les mains courantes et les socles qui empêchent mains et chaussures de se coincer. Par ailleurs et spécialement à la gare Löwenstrasse, des interrupteurs d’arrêt d’urgence supplémentaires ont été montés dans les tiers inférieurs et supérieurs des escaliers. «Cela a été nécessaire car des chariots à bagages sont également transportés sur les escaliers mécaniques», souligne Kai Uwe Möllmann, chef de projet Durchmesserlinie chez Schindler. Schindler Global De l’Europe en Asie en 198 secondes A Istanbul, un métro spectaculaire relie les quartiers de Sirkeci et d’Üsküdar et donc ainsi l’Europe et l’Asie. Il circule dans un tube en béton au fond de la mer en plein milieu du Bosphore et transporte ses passagers d’une rive à l’autre en trois minutes environ. Pour ce projet, Schindler a livré dix ascenseurs et 63 escaliers mécaniques. next floor 19 Schindler global Texte Christian Schreiber photos Thomas Eugster A travers l’épaisse brume, de nouveaux tankers pointent continuellement à l’horizon, bateaux ayant absorbé le bleu turquoise de la mer de Marmara. Ils font route vers le Bosphore, une des voies maritimes les plus importantes au monde. Tel le tanker grec «Minerva» qui a déjà navigué jusqu’à Istanbul avec sa coque profondément immergée signalant une grande inertie. Les vagues claquant à gauche et à droite sur ses parois rouillées ne lui laissent aucun répit. Et tous les bateaux de passagers, les vedettes rapides et autres bateaux à vapeur touristiques font tourner leur installation à plein régime afin d’atteindre l’autre côté avant que le «Minerva» ne leur coupe la route. Deux ferries doivent malgré tout changer de cap et attendre. C’est le quotidien pour le capitaine et une normalité pour les passagers qui veulent changer de continent à Istanbul. Il faut s’attendre à des petits retards lorsque l’on veut traverser le Bosphore; ce dernier ne Le tunnel est l’élément le plus important du gigantesque projet de transport «Marmaray» – terme dans lequel la mer de Marmara et le mot turque pour rail forment une unité. Istanbul a construit trois gares souterraines. Actuellement, une douzaine de stations à la surface sont modernisées ou en cours de construction. A la fin, un tronçon ferroviaire à trois voies avec 72 arrêts doit serpenter à travers Istanbul, sur lequel les trafics longue distance et régional pourront circuler de la même façon. Près de trois milliards de francs ont été budgétés pour le projet. Mais il n’y a plus de communiqués officiels depuis bien longtemps signalant si le cadre financier est respecté ou pas. Visiblement, personne encore n’a utilisé le crayon rouge, comme on peut le constater aux grandes stations de métro: les portails d’entrée sont aussi grands que ceux des stades de football, tout est revêtu de granit, d’onéreuses mosaïques garnissent les parois. Mais, dès que l’on sort de cet environnement, on se retrouve en plein milieu du charmant chaos d’Istanbul. Les piétons traversent la route sépare pas seulement la métropole turque mais aussi l’Europe de l’Asie. Pour les touristes, être en route 20 ou 25 minutes pour se rendre sur l’autre continent ne représente aucun souci. Mais, pour les trois millions de Stambouliotes qui, chaque jour, doivent passer sur l’autre rive pour se rendre à leur travail, la chose est perçue différemment. Heureusement, la situation s’est détendue car, depuis une petite année, un tube de béton, dans lequel circule un nouveau métro, repose dans la mer à plus de 50 mètres de profondeur. A cet endroit, le nombre de tankers naviguant en direction de la mer Noire ne joue plus aucun rôle. On monte dans un wagon à la station Sirkeci (en Europe) et 198 secondes plus tard, chronomètre en main, on ressort à Üsküdar (en Asie). Aux heures de pointe, il y a une rame toutes les deux minutes qui emmène ses passagers sur l’autre rive à une vitesse maximale de 100 km/h. 75 000 passagers par heure et par direction peuvent être pris en charge étant donné qu’il n’y a presque que des places debout. lors de chaque petite ouverture, les motos utilisent les trottoirs, les voitures se garent sur les arrêts de bus ou de telle façon que le tram ne peut plus passer. Bien qu’un trafic important existe également à la surface de l’eau, les passagers de ce type de transport ressentent une atmosphère nettement plus détendue. Il est fort probable que chacun trouve une place assise. De là, on peut admirer la rive, les grandes mosquées, la colline de la vieille ville avec la basilique Sainte-Sophie ou le palais de Topkapi, pendant qu’une fine brise de mer nous rafraîchit agréablement. Plusieurs fois, des sommeliers passent devant nous avec du «Çay» (thé). «C’est comme un petit temps mort. On peut ainsi tirer la prise et se détendre», souligne Hakki qui passe sur l’autre rive tous les jours avec le transbordeur pour passagers. Il est certain que le métro est une bonne chose pour les pendulaires. «Mais j’ai tout le temps du monde, c’est pourquoi je me déplace sur l’eau.» Hakki a travaillé comme traducteur et guide pour des touristes germanophones, il apprécie maintenant sa retraite. Trois millions de pendulaires passent chaque jour d’une rive à l’autre 20 Facts & Figures «Le projet Marmaray, ainsi que la mise en œuvre d’autres projets considérables tels que l’extension des transports publics turcs, ne reflète pas que le renforcement de la réputation de Schindler», souligne Gaetano Conca, CEO de Schindler en Turquie. «Le projet contribue aussi beaucoup à la croissance à deux chiffres que nous vivons actuellement en Turquie.» Pour le projet Marmaray, Schindler a livré 4trottoirs roulants de 65 mètres chacun; ils font partie des plus longs en Europe 10 ascenseurs 63 escaliers mécaniques du type Schindler 9300 Cela se passe à près de 50 mètres sous terre. Raison pour laquelle de nombreux ascenseurs et escaliers mécaniques ont été installés. Dans le nouveau métro, les places assises sont prisées. Des sièges ne sont installés que sur les côtés, il y a de la place pour plus de passagers. Ainsi, le métro peut transporter jusqu’à 150 000 personnes par heure dans les deux directions. Le premier pont inauguré en 1973 Lors de l’inauguration de la ligne Marmaray, Hakki s’est souvenu des années 60 et 70 lorsque l’on devait attendre des heures pour obtenir une place sur un bateau. «En cas de brouillard, aucun capitaine n’appareillait et c’était le chaos total.» A l’époque, il n’y avait aucune liaison routière entre les deux rives. Le pont Atatürk avec ses six voies de circulation, d’une longueur d’un kilomètre, a été inauguré seulement en 1973. De tels ouvrages n’existaient alors qu’aux Etats-Unis. On s’était vite rendu compte qu’il n’allait pas suffire et, 15 ans plus tard, les Stambouliotes inauguraient le pont Fatih Sultan Mehmet. Aujourd’hui, 420 000 véhicules empruntent quotidiennement ces deux liaisons. Le trafic actuel à Istanbul est huit fois plus important que celui de 1980. Durant ces quatre dernières décennies, le nombre des habitants a passé de 2,5 à 15 millions environ. Par conséquent, il était grand temps de créer une nouvelle liaison entre l’Europe et l’Asie. Et d’une manière surprenante, le nouveau métro est à l’origine du fait que les historiens doivent corriger leurs ouvrages. En effet, lors de la construction d’une gare souterraine, des tombes vieilles de 8000 ans ont été découvertes. Les journaux s’en sont donnés à cœur joie: «Découverte du plus vieux Stambouliote.» Il n’existait jusqu’alors aucune preuve d’une colonisation aux environ de 6000 ans avant J.-C. De plus, les archéologues ont mis au jour un port du IVème siècle et ressortis trois douzaines de bateaux dont la longueur allait jusqu’à 15 mètres. Ce point cocasse ne fait qu’à peine sourire l’équipage du «Minerva» et on ne voit maintenant plus que la poupe du tanker grec. Il fait retentir la sirène une dernière fois comme s’il voulait prendre congé d’Istanbul. Ou était-ce seulement un avertissement pour les petits bateaux? n next floor 21 Focalisation: clients La «Champions League» dans Pour ses occupants de poids, le nouveau parc reflète les aspects de la nature sauvage. 22 Tout est simplement éléphantesque dans le nouveau parc Kaeng Krachan: le cadre, la technique, l’événement! Le projet pionnier du zoo de Zurich définit de nouvelles références. Même dans le standard: tout est parfait. le monde des zoos Texte Christoph Zurfluh photos Julien Vonier C haque mercredi et dimanche, un loto est annoncé. A cette occasion, un des animaux met sa trompe dans la caisse avec les boules et souffle comme il se doit pour un véritable éléphant: à fond. Sur le devant sortent les chiffres du loto puis des popcorns. Ces derniers pour récompenser l’animal. Le «loto à la trompe» n’est qu’une des nombreuses attractions au parc Kaeng Krachan, le nouveau monde animal fantastique sur la colline du Zürichberg. Dans les milieux spécialisés, on est unanime à dire qu’il définit en tout point de nouvelles références. Naturellement, c’est aussi une question d’argent: le second pôle d’attraction du zoo de Zurich – à côté de la halle Masoala – a coûté 57 millions de francs. Seize millions de plus que prévu. Tout d’abord, il faut pouvoir se le permettre. Aujourd’hui tout le monde est heureux de ce nouveau parc d’éléphants: la direction du zoo, les donateurs privés qui ont amené la somme complète, les visiteurs et naturellement les pachydermes qui ont déjà pu s’habituer à leur nouvel espace depuis le printemps dernier. Ceyla-Himali, Farha, Druk et Indi, Chandra, Maxi, la petite Omysha et le nouveau mâle Thai – les huit éléphants zurichois se sentent à l’aise dans leur nouvelle et spacieuse propriété qui ressemble étonnamment à leur environnement naturel. C’est justement la philosophie que le zoo de Zurich poursuit depuis des décennies: les visiteurs ne doivent pas regarder des animaux dans des cages mais avoir l’impression de se déplacer dans leur espace de vie. Pour celui qui flâne dans ce nouveau parc, c’est un peu comme s’il était en Thaïlande: pour la scénographie, non seulement le parc national thaïlandais du même nom a servi de modèle mais une grande partie de l’«ameublement» vient de ce pays – de la sculpture sur le bord du chemin jusqu’à l’aménagement du s olide Thai Lounge avec sa vue magnifique sur les installations intérieures. Par ailleurs, le kiosk Pranburi sert logiquement non seulement des hot-dogs mais aussi des brochettes satay, des soupes et des currys thaïs. Celui qui veut apprécier l’ensemble de cette aventure, doit naturellement lui consacrer un peu de temps. Car, dans le parc Kaeng Krachan, les éléphants ne se tiennent pas simplement prêts à être observés mais se déplacent selon leur Ascenseur 1 humeur dans leur site de 11 000 mètres Schindler 5300, charge utile 675 kg, carrés dotés de rochers, de chutes 1,0 m/s, 3 arrêts d’eau, de bassins pour se baigner ou se Ascenseur 2 vautrer, de 60 gros arbres de bois Schindler 5300, charge utile 675 kg, mort et de locaux de repli loin du 1,0 m/s, 2 arrêts regard du public. 40 emplacements de nourriture, dont 18 gérés par ordinateur, tiennent les éléphants en haleine 24 heures sur 24: celui qui a faim doit se déplacer et faire un effort comme dans la nature sauvage. Maxi, le mâle, a perdu 200 kilos durant les premiers mois. Cependant, il a bien supporté son amaigrissement vu son poids de 5,7 tonnes. Sinon, le concept se base sur la liberté de mouvement: les pachydermes peuvent faire ce qu’ils veulent. Le rôle de leader est repris par l’animal et non par l’homme. Le «contact protégé» devient la norme: les soigneurs c Facts & Figures next floor 23 Focalisation: clients Le toit spectaculaire de la maison des éléphants n’est soutenu par aucun pilier sur une longueur de 85 mètres. tallations de chauffage, de ventilation et de traitement de l’eau veille à garder le bon climat dans un volume équivalent à 70 villas de taille moyenne. Ces installations sont très discrètes, on les remarque à peine. «Le concept, c’est aussi cela», souligne Andreas Hohl. «La technique, dont font partie les deux ascenseurs Schindler, doit dans la mesure du possible rester invisible pour les visiteurs afin de ne pas déranger l’impression de naturel.» Les bâtiments eux-mêmes doivent aussi disparaître dans le paysage. «Nous construisons des espaces de vie, pas des maisons», souligne Andreas Hohl. C’est une des raisons pour laquelle, au début de ce projet qui a duré 8 ans, l’architecture n’était pas l’élément important mais plutôt la conception du paysage. sont toujours séparés de l’animal par une barrière de sécurité. Egalement pour la propre protection des animaux car les éléphants sont non seulement très adroits (ils peuvent même dévisser des boulons avec leur trompe), ils ont aussi une incroyable force – un mouvement maladroit suffit pour qu’un malheur arrive. Pour encourager la motivation à collaborer, les éléphants sont récompensés avec des friandises lors de l’entraînement (facultatif) donné hors public. Dans ce domaine, l’homme n’intervient pas plus. Les pachydermes disposent maintenant de six fois plus de place par rapport à leur ancien espace. «Certes, nous ne sommes pas les plus grands», souligne le «ministre des travaux» Andreas Hohl, «Cologne l’est deux fois plus. Mais le projet est simplement Top Class sous tout rapport.» Le chef de projet mentionne en souriant que l’on se trouve dans la «Champions League» du monde des zoos. Le toit de 6800 mètres carrés est un élément particulièrement spectaculaire conçu comme une coque audessus de la maison des éléphants – sans aucun pilier sur une longueur de 85 mètres! La construction en bois avec ses 271 ouvertures fait penser une canopée et a fait fureur sur la scène européenne de ce corps de métier. Un gigantesque système très complexe d’insc 24 Ce n’est pas le seul point qui nous a réussi. «Si l’on considère la complexité de cette installation, nous pouvons être plus que satisfaits du résultat», explique Andreas Hohl. Pendant ce temps, le mâle Maxi se promène dans les environs, plonge sa trompe dans le bassin, aspire douze litres d’eau d’un seul coup pour les regicler dans sa bouche. Puis il regarde autour de lui d’un air satisfait et se rend, d’un pas pesant sur le sable, vers le rocher artificiel où il pense trouver quelques friandises. Quelle vie d’éléphant! n Durable: la façade du nouvel entrepôt à herbes de Ricola est en terre battue du Laufental. Tous les matériaux de l’enveloppe du bâtiment proviennent d’un rayon de dix kilomètres. Dans une autre dimension A Laufon, au mois de mai, la firme Ricola a mis en service son nouvel entrepôt à herbes où 1,4 tonnes d’herbes fraîches sont traitées chaque année. La construction signée Herzog & de Meuron est déjà devenue un emblème. Celui qui peut y pénétrer sera vraiment émerveillé. next floor 25 Focalisation: clients Solide: le magasin vertical a de la place pour 1704 palettes – ou 300 tonnes d’herbes. Le bâtiment de douze mètres de haut est entièrement alimenté par l’énergie de l’air refoulé de la fabrique de bonbons voisine. Texte Matthias Mächler photos Manuel Rickenbacher D es architectes du monde entier, et d’autres qui veulent le devenir, se rendent «en pèlerinage» dans la petite ville de Laufon, dans le demi-canton de Bâle-Campagne. Un entrepôt à herbes en est la raison. Mais à vrai dire, pas n’importe lequel. Le bâtiment, que Ricola a fait ériger dans ce doux paysage de collines pour 16 millions de francs, est différent, plus beau et avant tout plus grand que tout ce que l’on connaissait: un monolithe ocre de cent mètres de long, douze de haut, avec des façades en terre battue provenant du Laufental. Le spectacle visuel est une chose, l’infrastructure intérieure en est une autre. Daniel Bhend est responsable de cette dernière. Pendant plus de 4 ans, le chef du département Technique/Engineering de Ricola a, avec son team, calculé, planifié et cherché des solutions avec les architectes de Herzog & de Meuron. L’important n’est pas que le bâtiment enchante de quelconques esthètes mais satisfasse aux exigences de production continuellement croissantes. «Nous étions auparavant dépendants de partenaires externes mais maintenant nous avons rapatrié tout le savoir-faire et pouvons garantir que la qualité sera également présente à l’avenir», souligne Bhend qui ouvre la porte de l’arrivage. Ce dernier se trouve sur la colline où l’entrepôt est construit: de l’extérieur, il est semblable à un bunker avec une seule entrée très discrète. Il laisse à peine deviner le monde sophistiqué qui se cache derrière ses murs. Les paysans déchargent sur la rampe les sacs volumineux contenant certaines des 13 herbes médicinales qui ont fait de Ricola le fabricant de bonbons aux herbes le plus réputé au monde: du sureau à la menthe et à la sauge en passant par la mauve et la guimauve. Ce dépôt intermédiaire dénudé est envahi d’un parfum dont on ne peut que rêver sur bien d’autres places de travail. 26 Refroidissement par évaporation innovant Entièrement automatique et – comme l’ensemble du bâtiment – totalement alimenté avec l’énergie de l’air refoulé de la fabrique de bonbons voisine, les sacs d’herbes sont placés sur une bande transporteuse, passent dans une galerie souterraine et remontent au cœur du nouvel entrepôt par l’ascenseur. C’est là que l’on prend vraiment conscience des dimensions du bâtiment: il est élevé et clair malgré toutes les gigantesques colonnes de palettes. Daniel Bhend explique avec une fierté non dissimulée: «Grâce au refroidissement par évaporation, nous n’avons pas besoin de climatisation: l’humidité est constamment inférieure à 50%, les températures oscillent entre 20 et 25 degrés. Je dois bien le dire: avec ce système, nous avons réussi à mettre en œuvre une innovation orientée vers l’avenir.» Si les herbes étaient auparavant livrées coupées, elles arrivent maintenant entières et sont triées dans cette halle après un premier contrôle visuel: une partie fait un tour dans une des deux chambres de séchage, une autre va directement à la transformation. Et si des insectes sont présents, ce qui arrive rarement, ces herbes sont en quelque sorte désinfectées dans la chambre froide. Pendant ce temps, les visiteurs empruntent une étroite cage d’escalier pour se rendre à l’étage où un imposant local s’ouvre devant eux. La table d’une longueur à n’en plus finir, les chaises, la cuisine: tout est en bois indigène, très élégant, bien mis en scène par d’habiles introductions de lumière – mais ce n’est pas le plus important. Car la chose principale se passe derrière de grandes vitrines: avec ses bandes transporteuses et ses «oreilles» de dépoussiérage, l’installation de coupage des herbes nous fait penser à une gigantesque sculpture ressemblant à un insecte. On peut y voir un seul travailleur: il répartit de la mélisse citronnelle sur le tapis roulant. Dans cet environnement Ricola et Schindler entretiennent une collaboration depuis de longues années. A la maison mère, située à la Baselstrasse 89 à Laufon, quatre anciens ascenseurs de personnes et un ascenseur de charge de Schindler sont en service. Dans la nouvelle construction de 2006, un ascenseur de personnes ainsi que deux monte-charge hydrauliques ont été installés. Dans le tout nouvel entrepôt à herbes, qui a été achevé en 2014, un Schindler 3300 a été monté. De plus, des ascenseurs Schindler se trouvent dans différents bâtiments de Ricola à Laufon. Bien conçu: pendant plus de 4 ans, le chef du département Technique/ Engineering de Ricola, Daniel Bhend, (au-dessous) a réfléchi avec les architectes à la parfaite infrastructure. futuriste, sa fourche à foin détonne comme un corps étranger. L’installation peut traiter 350 kilos d’herbes par heure. Les petites pierres sont également retirées tout comme les arbustes et les éléments métalliques. «Les herbes propres sont aspirées», explique Daniel Bhend. «La machine répartit les herbes fines et les grossières pour obtenir un mélange équilibré et les déversent dans des sacs qui vont attendre dans le magasin vertical avant d’être utilisés.» Un magasin vertical ayant de la place pour 1704 palettes – ou 300 tonnes d’herbes. En outre, un sas, qui n’a pas encore été utilisé, a été installé. Bhend: «Il se pourrait bien que les exigences pharmaceutiques changent – nous sommes prêts.» Mélange d’herbes par programmation Maintenant, tout est prêt pour l’acte de magie en soi: si la fabrique de bonbons a besoin d’être réalimentée, un des six employés va chercher dans le nouvel entrepôt les bons sacs avec le gerbeur à fourche rétractable, les amène dans le local de mélange où dix containers sur des balances sont prêts à être utilisés. Le reste fait partie de la programmation: si les herbes étaient, jusqu’en avril dernier, encore mélangées à la main, le système aujourd’hui effectue cette tâche – jusqu’à ce que le bon mélange atterrisse à nouveau dans des sacs à la station réservée à cet effet. Puis ces derniers sont descendus avec l’ascenseur et empruntent la galerie de sortie. «Je vous ai épargné la visite de l’installation de ventilation sur le toit, avec ses gigantesques monoblocs», souligne Daniel Bhend en souriant: «Appréciez plutôt encore un peu cette façade unique en soi!» n next floor 27 Durabilité «Pour moi: une aventure réussie» Esprit pionnier et innovateur: Martin Pfister (à gauche), Senior Engineer chez Schindler, travaille depuis 2012 au sein du team des électriciens de Solar Impulse. Facts & Figures 2003 Etude de faisabilité réalisée par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne Lancement du projet 26 juin 2009 Le prototype HB-SIA est dévoilé 7 avril 2010 Premier vol d’essai avec le prototype 7 et 8 juillet 2010 Premier vol de nuit de l’histoire de l’aviation solaire (26 h non-stop) De mai à juin 2012 Premiers vols intercontinentaux De mai à juillet 2013 Mission Across America 9 avril 2014 Présentation de Solar Impulse HB-SIB, l’avion pour le tour du monde 2 juin 2014 Premier vol d’essai avec Solar Impulse HB-SIB Automne 2014 Début des vols d’entraînement (premier vol à haute altitude inclus) Septembre 2014 Abu Dhabi est choisi comme ville de départ/arrivée Mars 2015 Tentative du tour du monde. Route: Abu Dhabi–Inde–Chine–Hawaii–Côte est US–Europe– Abu Dhabi 28 novembre 2003 28 passionnant. Et justement dans la branche de l’ascenseur, les disci plines s’imbriquent toujours plus. La mécanique, l’électronique et la technologie de l’information doivent bien s’harmoniser. Qu’y a-t-il donc encore de spécial? Le travail est très dynamique. Selon le résultat des tests, les priorités sont redéfinies dans les plus brefs délais. Cela demande de la flexibilité, caractéristique également applicable à l’horaire de travail: les vols d’essai ont quelques fois lieu pendant des jours fériés et débutent à trois heures du matin. Mais ils sont toujours passionnants, en particulier pour moi en tant que profane en aviation. En tant qu’un des partenaires principaux, Schindler soutient le projet innovateur Solar Impulse. Ce dernier a pour objectif de faire le tour du monde pour la première fois avec un avion propulsé uniquement par l’énergie solaire. Combien de vols d’essai seront exécutés? Cela dépend fortement des différents résultats. A ce jour, le pilote d’essai Markus Scherdel a effectué dix vols avec le nouvel avion. Bertrand Piccard et André Borschberg ont réalisé en septembre les premiers vols d’entraînement, dont un premier à haute altitude. C’està-dire un vol durant lequel le pilote était pour la première fois tributaire d’une alimentation en oxygène. D’ici le départ du tour du monde, quelques vols seront certainement encore réalisés. Texte Sibylle Lagler photos COM / Solar Impulse Au mois d’avril 2014, Bertrand Piccard et André Borschberg ont présenté le nouvel avion HB-SIB. Depuis lors, ce dernier a déjà effectué quelques vols d’essai réussis. Les dernières préparations pour le tour du monde en 2015 battent leur plein. Martin Pfister, Senior Engineer chez Schindler y participent. Il travaille depuis 2012 au sein du team des électriciens de Solar Impulse. Martin Pfister, vous travaillez pour Solar Impulse depuis 2012. Quelles sont vos tâches? Notre team est responsable de tout l’équipement électrique et électronique qui comprend différents sous-secteurs. J’ai affaire aux essais de moteur, au générateur solaire et au développement des batteries. J’ai également participé à l’intégration du pilote auto matique et du système de surveillance qui s’y rapporte. De plus, j’ai été responsable du développement d’un logiciel pour analyser les données après les vols. Ce software est actuellement dans une phase de test particulièrement importante. Lors des vols d’essai, je suis également souvent présent afin de détecter et de résoudre le plus rapidement possible d’éventuels problèmes. Pourquoi Schindler et Solar Impulse s’accordent-ils bien? Les deux symbolisent l’esprit pionnier et innovateur. Schindler s’engage depuis longtemps en faveur d’une mobilité propre et durable. Grâce au développement commun de nouvelles technologies, nous nous approchons toujours plus de cet objectif. Des innovations ciblées révolutionnent la structure du matériau, améliorent sa résistance et réduisent son poids. Grâce à cela, nous optimisons l’efficacité énergétique. Ces découvertes sont prises en compte pour de futurs développements de Schindler. Qu’est-ce qui vous motive dans le travail auprès de Solar Impulse? Ce qui m’attire dans un travail est le fait qu’il n’ait encore jamais été réalisé. Sur le plan technique, le travail est extrêmement varié et, souvent, on se trouve devant des défis qui n’ont encore jamais été surmontés. Pour cela, notre créativité est fortement sollicitée. L’échange entre des équipes internationales et interdisciplinaires est également Les pilotes n’ont-ils pas encore rassemblé assez d’expérience avec le prototype? Le prototype devait simplement montrer qu’il est possible de voler pendant la nuit avec de l’énergie solaire. Solar Impulse 2 doit remplir la mission du tour du monde. Lors des traversées d’océan, l’avion est en vol jusqu’à cinq jours d’affilée et doit, en peu de temps, être à nouveau prêt pour la poursuite de l’expédition. Sa construction est donc plus complexe que celle du prototype et possède quelques nouvelles fonctions. Les pilotes doivent s’adapter à un niveau d’exigences plus élevé. A quels succès avez-vous déjà pu participer avec Solar Impulse? Jusqu’à maintenant, l’événement le plus énorme a été le premier vol d’essai réussi du nouvel avion. Tout le monde au sein du team s’est senti soulagé lorsqu’il était en l’air et a atterri à nouveau. Pour moi, ce fut un des moments les plus émouvants avec Solar Impulse. La présentation officielle de Solar Impulse 2 en avril a aussi été impressionnante. Lors de cette manifestation, j’ai pu me rendre compte à quel point de nombreuses personnes soutiennent le projet. Quels sont vos prochains objectifs? Dans le cadre de Solar Impulse, mon objectif est clair: le HB-SIB, sur le plan électrique, doit bientôt être prêt pour le tour du monde. Chez Schindler, je veux apporter mon expérience accumulée avec Solar Impulse dans de nouveaux projets passionnants. n next floor 29 nextnews Une nouvelle ville dans le désert saoudien Mobilité Schindler pour l’aéroport Changi à Singapour En Arabie saoudite, plus précisément à Djeddah, une toute nouvelle ville pour 95 000 habitants a poussé dans le désert. Schindler Arabie saoudite est l’unique fournisseur des solutions de mobilité pour ce projet. Un projet de logements au nord de Djeddah compte 250 Schindler 3300 AP, le produit standard le plus vendu du Groupe Schindler. Il s’agit ici du plus grand nombre d’ascenseurs installés par Schindler Arabie saoudite dans un seul projet au Moyen-Orient. Le terrain mesure près de 3,2 millions de mètres carrés et ce projet de construction Changi Airport de Singapour, le cinquième plus grand aéroport international du monde, verra sa capacité augmenter de presque 20% grâce au nouveau Terminal 4, passant de 66 à 82 millions de passagers. Schindler livre toutes les solutions de mobilité afin de maîtriser cette croissance. Schindler y installera 58 ascenseurs et escaliers mécaniques, dont 23 unités du nouvel ascenseur de personnes Schindler 5500. De plus, Schindler a conclu un contrat d’entretien de 20 ans avec les exploitants de l’aéroport. Le design simple et fonctionnel du 250 ascenseurs de personnes Schindler 3300 AP 30 58 ascenseurs correspond à une partie importante de l’expansion future de la ville de Djeddah. A la fin des travaux, il sera composé de 25 000 appartements pour près de 95 000 habitants. Salman Bay est le projet consécutif au Wahat Makkah Housing Project et consolide la position de Schindler Olayan dans la construction de logements: «Ce succès incroyable renforce notre stratégie. Les clients de notre région nous considèrent comme un fournisseur international de produits et de prestations de service de qualité dans le royaume», souligne Peter Schwarer, directeur de Schindler en Arabie saoudite jusqu’à récemment. et escaliers mécaniques, dont 23 ascenseurs de personnes Schindler 5500 nouveau terminal de Changi Airport s’est inspiré de l’image d’un pétale d’orchidée. Une verdure luxuriante et la lumière naturelle du jour dominent au sein des halles de l’aéroport. Au centre du terminal se trouve une galerie de 300 mètres de long qui sépare la zone réservée de la partie publique. Le Terminal 4 se situe à côté de l’ancien Budget Terminal et possède une surface de près de 195 000 mètres carrés, y compris une tour de contrôle de 68 mètres de haut. Deux Schindler 7000 à près de 4000 mètres d’altitude S’élever au sein du «Warsaw Spire» dans une cabine à double pont Schindler assure la mobilité à l’Aiguille du Midi, un avant-poste rocheux du massif du Mont-Blanc. En effet, le montage de deux ascenseurs à haute performance Schindler 7000 a commencé en septembre à 3842 mètres d’altitude. Ces deux installations peuvent transporter 300 passagers par heure et garantissent la capacité nécessaire pour la mise en valeur d’une des attractions touristiques les plus importantes en Europe. Les deux Schindler 7000 sont montés dans une gaine de rocher à 3777 mètres d’altitude Le projet primé de gratte-ciel «Warsaw Spire» est équipé exclusivement d’ascenseurs Schindler. Les trois bâtiments seront achevés entre 2014 et 2016. La construction de la tour de bureaux Warsaw Spire a commencé en juin 2011 à Ulica Towarowa dans l’arrondissement Wola de Varsovie. Son design, qui a remporté le prix «Architectural Design of the year, Poland» en 2011, redéfinit la zone administrative urbaine. Le nouveau complexe de bâtiments sera composé de trois parties. Un gratte-ciel de 220 mètres de haut, le «Spire», sera accom- 2 Schindler 7000 dotés d’une course de 65 mètres 41 ascenseurs et mène à la plate-forme panoramique 65 mètres plus haut. A partir de cet endroit, la vue est simplement unique, les visiteurs peuvent entre autres y admirer le plus haut sommet d’Europe, le Mont-Blanc. A couper le souffle, dans le véritable sens du terme à cette hauteur, sont aussi les défis que représente le montage des ascenseurs. La renommée de Schindler entre en jeu en termes de fiabilité et de sécurité en se basant sur sa longue expérience de montage déjà acquise en Suisse à une telle altitude, plus concrètement au Jungfraujoch et au Petit-Cervin. L’installation de tels ascenseurs à haute performance exige une préparation minutieuse. Tous les techniciens doivent passer des contrôles médicaux très sérieux afin de s’assurer qu’ils puissent travailler à cette altitude de manière sûre et efficace. Avec le professionnalisme et l’expérience nécessaires, Schindler France est bien préparé pour ce montage délicat. dont 14 Schindler 7000 à cabine à double pont pagné de deux immeubles de 55 mètres chacun. Cela représentera au total une surface utile de 100 000 mètres carrés environ qui seront occupés, en plus des bureaux, par des prestataires de service et des commerces. Schindler a obtenu la commande pour équiper le complexe Warsaw Spire en solutions de mobilité. 41 ascenseurs Schindler seront installés, dont 14 Schindler 7000 à double pont. Le CEO de Schindler Pologne, Andrzej Stawniak, se réjouit de ce succès: «Le ‹Warsaw Spire› est le premier bâtiment en Pologne – ils sont peu nombreux en Europe – qui est équipé d’ascenseurs à cabine à double pont. Je suis fier de nos spécialistes qui ont été formés à cet effet. Nous sommes ainsi bien préparés à réaliser de tels projets exigeants.» next floor 31 Wheelock Square, Shanghai Mobilité. A Bernex et dans ses environs. Un milliard de personnes utilisent chaque jour les ascenseurs, escaliers mécaniques et solutions de mobilité innovantes de Schindler. Nous devons ce succès à nos 54 000 collaborateurs actifs sur tous les continents. www.schindler.ch