L`AGE INDUSTRIEL : L`EXEMPLE DE LA COUTELLERIE
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L`AGE INDUSTRIEL : L`EXEMPLE DE LA COUTELLERIE
L’AGE INDUSTRIEL : L’EXEMPLE DE LA COUTELLERIE THIERNOISE 1. QU’EST-CE QUE LA COUTELLERIE ? Un accompagnateur du musée vous présentera la coutellerie thiernoise. Le couteau est le plus ancien de nos objets quotidiens et son histoire recouvre pratiquement celle de l’Humanité. Il est utilisé depuis la Préhistoire dans toutes les civilisations. Autrefois réservé aux classes sociales aisées, son usage s’est démocratisé, grâce notamment à la production industrielle massive du 19e siècle. Il est devenu aujourd’hui un objet usuel commun. La fabrication de « coutellerie » recouvre toute la gamme des objets tranchants : les divers couteaux bien sûr mais aussi les ciseaux, poignard, machette, lames de rasoir, de cutter ou de robot ménager….. LEXIQUE ILLUSTRE : LES DEUX GRANDS TYPES DE COUTEAU virole culot Le couteau droit lame soie côte platine ressort lame Le couteau fermant platine côte Niveau 0 - salle introductive Les origines de la coutellerie à Thiers semblent remonter au 13e siècle. Au 15e siècle, 27 couteliers sont dénombrés dans la cité. En ...………., date à laquelle ils se regroupent en métier ou ………………., ils sont déjà 170. En 1855, on estime que la coutellerie emploie près de 20.000 personnes. La rivière ……………. va leur fournir pour des siècles l’énergie …...….……… nécessaire au fonctionnement de leurs rouets, moulins et usines. © Service éducatif/musée de la coutellerie/Thiers 2007 2. LES METIERS TRADITIONNELS DE LA COUTELLERIE Niveau 0 - salle vidéo A partir de la vidéo, complétez le tableau suivant: Principaux métiers ou « rangs » Que fait-il ? Avec quels outils ? Dans quel lieu ? Feu, enclume, marteau ………………….. Emouleur ……………………. Il travaille la corne pour le manche. Ateliers en ville, travail à domicile Monteur ……………………. Polissoire ou roue à polir (roue en cuir puis en feutre ou flanelle) De nombreux artisans, très spécialisés, interviennent dans la fabrication du couteau : c’est la …………………………... Répétant toute leur vie le même geste, ils développent ainsi une grande ………………... ou …………………….... Quelle conséquence cela va-t-il avoir sur la production et sur le prix de revient du couteau? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. Les ateliers des différents artisans sont dispersés dans la ville et la campagne avoisinante. Pour passer de l’un à l’autre, les fournitures sont transportées dans des hottes par les ……………………... . A la tête de cette chaîne de fabrication, le ……………………………. distribue le travail et le centralise. © Service éducatif/musée de la coutellerie/Thiers 2006 3. L’INDUSTRIALISATION DE LA PRODUCTION * De l’atelier à l’usine : Niveau 1- salle 1 L’ESTAMPEUR place la pièce chauffée sous le marteau pilon où elle est écrasée entre deux matrices en creux L’ouvrier CHAUFFEUR chauffe la barre d’acier LE MARTINAIRE étire la soie de la lame avec le marteau à ressort L’ouvrière DECOUPEUSE découpe l’excédent de métal, appelé chatille, à l’aide d’un découpoir à bras. Observez attentivement le tableau d’Albert Bauré représentant l’intérieur des forges Delaire en 1912. Par rapport à la vidéo, quels changements se sont opérés en matière de : - Outils : - nombre de personnes : - caractéristiques de la main d’œuvre: - lieu de travail : Quelle énergie actionne ces machines ? * Les conditions de travail : - Nommez les éléments qui montrent la pénibilité du travail. - Quels sont les risques encourus par les ouvriers ? Dans la seconde moitié du 19e siècle, l’industrialisation progressive de la forge modifie le cycle de fabrication. Les ouvriers sont désormais des salariés dépendants d’un patron et attachés à une machine. La mécanisation fait naître de nouveaux métiers : estampeur, mécanicien-outilleur. Les conditions de travail pénibles sont tardivement encadrées par la loi. © Service éducatif/musée de la coutellerie/Thiers 2007 4. LA SOLIDARITE ENTRE COUTELIERS Niveau 1 - salle 3 En l’absence de toute protection sociale au 19e siècle, les ouvriers organisent des formes de solidarité. Dès 1664, les émouleurs fondent une coopérative d’achat pour leurs meules, afin d’en surveiller et contrôler le débitage et l’acheminement. * Les Sociétés de secours mutuels : La première société de secours mutuels est fondée en 1850 à Thiers. Borne lumineuse En 1883, est fondée une Chambre syndicale. Elle se dote d’une société de secours mutuels. Extrait des Statuts. - Soulignez les deux catégories d’artisans concernés ……………………………………………………….. - Dans quel but cette société a-t-elle été créée ? ………………………………………………………………………………………………………………... - Comment fonctionne-t-elle? Lisez l’article 22 ………………………………………………………………………………………………………………... - En 1945, l’Etat prend en charge les aides sociales: que met-il en place ? ………………………………………………………………………………………………………………… * A partir de 1900, de nombreux syndicats voient le jour. - Rappelez ce qu’est un syndicat. ……………………………………………………………………………………………….. - Quelle loi les autorise-t-elle? En quelle année ? …………………………………………………………………………………………………. - Qui fonde le premier syndicat à Thiers ? ………………………………………………………………………………………………….. - Qu’est-ce qui les a poussés à créer un syndicat ? ………………………………………………………………………………………………….. - Citez un syndicat créé après 1900. ………………………………………………………………………………………………….. Panneau mural Si le syndicalisme naît tardivement à Thiers, et de façon très catégorielle, les Thiernois ont en revanche développé précocement différentes formes d’entraide mutuelle : trois sociétés de secours mutuels distribuent des allocations journalières aux malades, versent des pensions et retraites à partir de 60 ans ou indemnisent les accidentés du travail. © Service éducatif/musée de la coutellerie/Thiers 2007 5. LA COMMERCIALISATION DE LA PRODUCTION Niveau 1-salle 5 * La table des marques, une garantie de qualité : Depuis 1567, obligation est faite à tout fabricant d’apposer sa marque, (sous la forme d’un « logo » car n’oubliez pas qu’à cette époque peu de personnes savaient lire) sur ses produits. Cette signature, garante de l’origine et de la qualité du couteau, était enregistrée sur une plaque en plomb puis en argent. - Pour quelle raison les couteliers frappaient-ils leur marque sur cette table ? - Aujourd’hui, de quelle manière un fabricant peut-il protéger sa création ? Détail de la Table d’argent, utilisée de 1812 jusqu’en 1857 * Les techniques de commercialisation : Les techniques des couteliers sont classiques mais efficaces. Pour chacune d’elles, retrouvez dans la salle un exemple puis indiquez un objet ou le nom du fabricant qui l’utilise : • participation à des expositions et à des foires industrielles : ……………………………………………………………………………………………………………………… • création de vitrines exceptionnelles ou de produits d’étalage : …………………………………………………………………………………………………………………… • le colportage ou la vente ambulante : …………………………………………………………………………………………………………………… • catalogues des produits : …………………………………………………………………………………………………………………… • réseau de distribution à l’étranger : ………………………………………………………………………………………………………………… L’efficacité commerciale repose sur la modicité des prix à la vente. Thiers ne concurrence pas les centres de Nogent et Paris spécialisés dans les couteaux de luxe. Son créneau reste la coutellerie de qualité commune ou moyenne avec une très grande variété de modèles. Les couteaux thiernois, d’un excellent rapport qualité/prix, trouvent des débouchés massifs en France et dans toutes les parties du globe. © Service éducatif/musée de la coutellerie/Thiers 2006
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