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Un essai de modélisation de la continuité d’usage en cas d’appropriation de l’internet mobile Kaouther Jelassi* Enseignant-Chercheur ESCP Paris Stéphanie Hérault Maître de Conférences Université de Paris 1 - Laboratoire Prism * ESCP Paris, [email protected], 0620077947 Un essai de modélisation de la continuité d’usage en cas d’appropriation de l’internet mobile Résumé : Les modèles d’adoption d’une technologie bien qu’ayant été validés dans de nombreux domaines dont celui de l’utilisation de l’internet mobile ont montré certaines limites. Ils passent en effet sous silence la notion d’appropriation, par l’utilisateur, de la technologie de l’information, continuum permettant d’aller au delà d’une adoption « initiale ». Notre recherche propose une synthèse de la littérature sur les modèles d’adoption et de continuité d’usage ainsi que le concept d’appropriation puis propose la validation d’un modèle d’intention de continuer l’usage sur un échantillon d’individus s’étant approprié la technologie (n=270). Nous étudions ensuite les voies de formation de la continuité d’usage (attitudinale versus comportementale) via une matrice usage x satisfaction. Nos résultats démontrent une excellente adéquation de notre modèle à nos données empiriques, avec une prééminence du rôle de l’utilité dans la formation de l’intention de continuer l’usage. Nous établissons ensuite la primauté de la satisfaction sur l’usage pour expliquer la valence de la continuité d’usage. Des recherches complémentaires sont nécessaires notamment pour disposer d’une opérationnalisation fiable et valide du concept d’appropriation d’une technologie. Mots-clés : Appropriation, adoption, satisfaction, EDT, usage, internet mobile, SST Abstract : While technology adoption models have been validated in many areas including internet mobile use, certain limitations have also been revealed. Appropriation concept, continuum that go beyond an “initial” adoption, was left uninvestigated. This study synthesizes literature on adoption, use continuance and appropriation and furthermore validates a continuance intention model from a sample of individuals who have already appropriated the technology (n=270). We then examined the use continuance formation (attitudinal versus behavioral) via a “Use x Satisfaction” matrix. Our results demonstrate our model’s successful application to empirical data, with usefulness playing a predominant role in shaping the user’s continuance intention. Finally, we establish the primacy of satisfaction over usage to explain continuance intention. Further research is essential, particularly to establish a reliable and valid operationalization of the appropriation concept. Key-words: Appropriation, adoption, satisfaction, EDT, use, internet mobile services, SST Introduction Aujourd’hui, les investissements des annonceurs dans le développement de sites ou d’applications mobiles s’élèvent à 300 millions d’euros1. Si l’internet mobile confère aux mobinautes2 des facultés d’ubiquité intéressantes, des travaux indiquent que certains individus ne poursuivent pas l’usage de cette technologie au delà d’une première utilisation. Plus que l’adoption, c’est donc la mesure de la continuité d’usage qui déterminerait le mieux la propension de la technologie de l’information à être utilisée dans le futur (Karahanna et al., 1999; Bhattacherjee, 2001). Par exemple, l’usage d’une technologie de l’information peut disparaître si l’enthousiasme s’affaiblit après une première expérience d’utilisation de la technologie de l’information (Thong et al., 2006). Pour autant, à ce jour, les recherches ont surtout focalisé leur attention sur les déterminants de l’acceptation d’une technologie de l’information plutôt que sur les facteurs incitant les individus à continuer à utiliser cette technologie de l’information. Analyser les comportements des utilisateurs après l’étape binaire d’adoption s’avère donc indispensable pour aider les différents acteurs de la sphère mobile à assurer la pérennité d’usage de leurs services. Au delà d’une adoption « initiale » de la technologie (Isaac et al., 2006), il convient donc d’étudier dans une modélisation de l’intention de continuité d’usage, l’appropriation par les utilisateurs (DeSanctis et Poole, 1994). L’objectif de notre recherche est de valider empiriquement un modèle d’intention de continuer l’usage des services internet mobiles basé sur un échantillon d’individus s’étant approprié la technologie. Après une synthèse de la littérature sur les modèles d’adoption et le concept d’appropriation, nous présenterons les résultats du test du modèle. Les résultats de cette recherche seront discutés puis nous conclurons après avoir exposé quelques voies de recherche futures. 1. Revue de la littérature : de l’adoption initiale à l’appropriation 1.1 - Modèles d’adoption d’une technologie Proposé initialement par Davis (1989), le modèle TAM (Technology Acceptance Model) a pour objectif d’expliquer, par un ensemble de déterminants, l’adoption des technologies de l’information. Il adapte la théorie de l’action raisonnée (TRA) de Fishbein et Ajzen (1975) au domaine des innovations technologiques. Le modèle TAM pose deux construits centraux : l’utilité perçue de la technologie et sa facilité d’utilisation perçue. Davis et al. (1989) définissent l’utilité perçue comme « le degré d’aptitude d’une personne à penser qu’utiliser un système particulier augmentera sa performance au travail». La facilité d’utilisation perçue est définie comme : « le degré d’aptitude d’une personne à penser qu’utiliser un nouveau système se fera sans efforts». Le modèle TAM reste le modèle de référence d’acceptation des technologies grâce à de nombreuses validations empiriques. Des travaux ont validé le rôle de l’utilité perçue et de la facilité d’utilisation perçue dans la détermination de l’intention d’usage (Adams et al., 1992 ; Igbaria et al., 1995). Depuis, ce modèle a été enrichi de caractéristiques plus affectives (et/ou expérientielles) (Childers et al., 2001), de conditions facilitatrices, de facteurs liés à l’insécurité (confiance, risque perçu) (Lui H. K. et Jamieson R., 2003) ou encore de variables de nature sociale (Venkatesh et Davis, 2000 ; Venkatesh et Bala, 2008). En addition aux construits d’origine, Childers et al. (2001) introduisent par 1 2 Source AFMM 2011 (Association Française du Multimédia Mobile) Selon Médiamétrie, on dénombre 25,8 millions de mobinautes en France au 3ème trimestre 2013. exemple le concept d’amusement perçu pour modéliser le rôle de la motivation intrinsèque. L’amusement perçu est défini comme « le degré avec lequel l’usage de la technologie peut être perçu comme amusant en tant que tel et ce, indépendamment des conséquences en matière de performances attendues de son usage ». D’autres travaux mobilisent également cette variable de nature affective voire expérientielle pour expliquer l’adoption d’une technologie (Taylor et Todd, 1995 ; Heijden, 2003 ; Galan, Giraud, et Meyer-Waarden, 2013). Igbaria et al. (1995), en supposant que l’utilité perçue est un exemple de motivation extrinsèque et que l’amusement perçu représente la motivation intrinsèque, ont établi que l’amusement perçu est positivement corrélé avec la durée d’utilisation. De nombreux résultats de recherches soulignent la suprématie de l’utilité perçue sur d’autres types de construits dans l’explication de l’adoption d’une technologie (Davis, 1989 ; Venkatesh et Davis, 2000 ; Pavlou, 2003). Ils indiquent également l’influence positive de la facilité d’utilisation perçue sur l’utilité perçue : en effet, quand la technologie est jugée complexe, cela amoindrit son utilité perçue et peut ainsi amener l’individu à s’en détourner et ne plus souhaiter l’utiliser à l’avenir. Lee et al. (2007) ont étudié les croyances post-adoption des utilisateurs dans trois pays différents. Ils ont constaté que l’utilité, la facilité d’utilisation et l’amusement déterminaient la satisfaction de l’utilisateur et que cette même satisfaction avait un impact important sur l’intention de continuer l’usage de ces services internet mobiles. Thong et al. (2006) ont montré que la satisfaction était déterminée par l’utilité perçue, la facilité d’utilisation perçue, l’amusement perçu et la confirmation. 1.2. L’intention de continuer l’usage Bhattacherjee et al. (2008) définissent l’intention de continuer l’usage comme le degré avec lequel un utilisateur est décidé à continuer à utiliser un produit ou un service dans le futur, se distinguant ainsi de l’adoption de la technologie qui prend uniquement en compte la décision initiale d’utiliser la technologie (Isaac et al., 2006). De nombreux travaux analysent le comportement du consommateur après la phase d’achat en se basant sur la théorie « espérance-confirmation » (Churchill et al., 1982 ; Oliver, 1980 ; Yi, 1990). Cette théorie a été largement utilisée en comportement du consommateur pour étudier le ré-achat d’un produit ou l’intention de continuer l’usage d’un service et a servi de base à la recherche sur la qualité de service (Parasuraman et al., 1985, 1988). Présente dans la littérature le plus souvent sous l’acronyme « EDT » (Expectation Disconfirmation Theory), cette théorie trouve son origine dans la théorie de la dissonance cognitive de Festinger (1957). Deux étapes fondent le modèle sous-jacent : l’attente et l’attitude post usage du produit ou du service dépendent de l’attente et de l’attitude initiales et de la confirmation et de la satisfaction post utilisation. Les consommateurs ont en effet un niveau d’attente initial du produit ou du service avant achat ou utilisation ; ils vont utiliser le produit et le service et ainsi avoir une perception de sa performance. La performance perçue est comparée à la performance attendue, cette différence mesure la disconfirmation. L’intensité et la direction de la disconfirmation déterminent le niveau d’insatisfaction. Le modèle EDT postule que les croyances que le consommateur possède sur un objet avant utilisation conduisent à la formation d’attentes en terme de performance. Ces attentes peuvent être vues comme des probabilités de croyances (Oliver, 1980). L’usage réel va conduire à une confirmation ou à une disconfirmation qui donnera lieu à la formation de nouvelles croyances à propos de l’objet, introduisant ainsi l’idée d’une dynamique et fournissant ainsi une explication au changement d’attitude. 2 1.3. De la nécessité de prendre en compte l’appropriation Les modèles théoriques d’adoption d’une technologie considèrent que l’adoption résulte d’un choix binaire (acceptation ou rejet) de la part de l’utilisateur. Plusieurs travaux (Tenhunen, 2008 ; Horst et Miller, 2006) montrent par exemple que les personnes décident d'adopter ou de rejeter une technologie en fonction de leurs expériences antérieures avec des technologies similaires et des pratiques existantes. De nombreux travaux soulignent néanmoins les limites des modélisations de l’adoption, considérant en effet que l’adoption d’une technologie va audelà d’une adoption « initiale » (Isaac et al., 2006). Pour aller plus loin, les chercheurs ont ainsi introduit la notion d’appropriation d’une technologie. Le concept d’appropriation est lié à la théorie SST (Social Shaping of Technology) qui considère le design et l’usage d’une technologie comme fonctions de phénomènes culturels et sociaux (Williams et Edge, 1996). Selon cette théorie, les êtres humains ne sont pas toujours influencés par les applications technologiques telles que conçues initialement par les ingénieurs et/ou les designers car en les utilisant, les individus peuvent redéfinir, changer, décliner leurs usages (MacKay et Gillespie, 1992). C’est dans ce cas que l’on « parle » d’appropriation, par l’utilisateur, de la technologie. La notion d’appropriation d’une technologie suppose qu’elle n’est pas le fruit du travail isolé d’un ingénieur concepteur mais la résultante ou combinaison de forces et de processus sociaux. Par exemple, le compte e-mail n'est pas seulement utilisé comme un outil de communication, mais aussi comme un périphérique de stockage. Le téléphone mobile peut être perçu comme un produit à la mode, exprimant la valeur de signe de l’implication d’un individu, ou un moyen d'assurer la sécurité (Campbell, 2007). La dualité de la technologie (Orlikowski, 1992) et la théorie de la structuration adaptative (DeSanctis et Poole, 1994) postulent que l’appropriation d’une technologie comporte des processus multidimensionnels impliquant les individus, la société et des objets technologiques. Une technologie peut en effet modifier ou orienter les activités humaines en offrant de nouvelles opportunités et contraintes mais elle peut aussi être modifiée durant le processus d’appropriation et donc être utilisée d’une manière et pour des objectifs qui n’avaient pas été envisagés par les designers originaux. Des travaux récents sur l’appropriation des terminaux mobiles souligne les inter-relations entre le téléphone mobile et les systèmes sociaux ainsi qu’entre les pratiques et les capacités humaines (Dix, 2007 ; Tenhunen, 2008). Selon Dix (2007), l’appropriation n’est possible que si l’individu a « apprivoisé » la technologie, s’il se sent habile avec elle et s’il la maîtrise suffisamment pour l’utiliser de la manière souhaitée. Cette vision suppose donc qu’une condition préalable nécessaire à l’appropriation serait une facilité d’utilisation perçue élevée. Selon Dix (2007), l’appropriation peut également se produire lorsqu’il n’existe pas d’outil pour la tâche souhaitée par l’individu. L’auteur donne ainsi l’exemple d’individus qui s’envoient à eux-mêmes des liens vers des sites internet car les applications de bookmarks et e-mail sont distinctes et donc ne permettent pas un usage simultané. La technologie offre donc de nouvelles opportunités à l’utilisateur mais ce dernier peut décider de l’utiliser d'une manière différente de l’usage pour lequel la technologie a été conçue à l’origine (conception versus usage) et bénéficier d’autres opportunités non envisagées par les concepteurs tel que le stipulent les théories structurationnistes (Orlikowski, 1992 ; DeSanctis et Poole, 1994). Ces modifications ont lieu pendant le processus d'appropriation par l’utilisateur. L’utilisateur, en donnant du sens à la technologie, l’adapte, l’intègre dans sa vie quotidienne, se l’approprie et réinvente certains usages (DeSanctis et Poole, 1994 ; Ling, 2004) que cela se produise à un niveau micro (au niveau de l’individu) ou 3 macro (au niveau de l’organisation). L'appropriation suppose la participation permanente de l’utilisateur. Le processus d'appropriation doit être vu comme un continuum formé par les expériences individuelles, les besoins, les valeurs et les croyances (Silverstone et Haddon, 1996 ; Green et Haddon, 2009). Ce processus d’appropriation est influencé par les facteurs macro-environnementaux, les compétences et les capacités individuelles, les pratiques, l'imagination (créativité) de l'utilisateur final, ses expériences et ses connaissances (Isaac et al, 2006). 2. Cadre conceptuel et hypothèses de recherche 2.1. Opérationnalisation des construits Les différents construits mobilisés dans cette recherche sont issus de la littérature et d’une approche qualitative basée sur la démarche préconisée par Churchill (1979) et enrichie par les travaux de Rossiter (2002). Les échelles reprises ou créées ont été validées par une approche quantitative sur 110 mobinautes. La liste des construits et des items retenus est présentée en annexe 1. En ce qui concerne l’opérationnalisation du concept d’appropriation, nous nous basons sur les définitions d’Isaac et al. (2006) et de DeSanctis et Poole (1994) qui considèrent que l’appropriation suppose une pratique quotidienne et significative de la technologie. Ainsi, l’usage ayant été opérationnalisé selon 3 dimensions que sont la fréquence, l’ancienneté d’usage et l’intensité, nous considérons que seuls les individus ayant une ancienneté d’au minimum 6 mois et une utilisation quotidienne de l’internet mobile se le sont approprié démontrant ainsi une appropriation suivant l’adoption initiale aux modalités binaires (Isaac et al., 2006). En conséquence, notre échantillon final d’analyse comprend 270 individus ayant déclaré utiliser l’internet mobile depuis plus de 6 mois et se connecter quotidiennement. 2.2. Hypothèses de recherche L’objectif de notre recherche est de tester un modèle d’intention de continuer l’usage de l’internet mobile intégrant trois construits post-adoption (utilité, facilité, amusement) en tant qu’antécédents de la satisfaction (figure 1). Notre modèle s’appuie pour partie sur le modèle TAM (Technology Acceptance Model) de Davis, Bagozzi et Warshaw (1989) mais aussi sur le modèle de Bhattacherjee (2001), lui-même adapté de la théorie d’Oliver (1980). In fine, ce sont 270 questionnaires qui ont été exploités (voir annexe 2). UTI H6 H10 SAT H3 H1 H5 H9 FAC H8 H2 H4 H7 INT AMU Figure 1. Cadre conceptuel 4 Dans le contexte des services internet mobiles, le lien entre facilité d’utilisation et utilité perçue a été confirmé par de nombreuses recherches (Hong et Tam, 2006 ; Lu et al., 2009 ; Nysveen et al, 2005 ; Thong et al, 2006). Ainsi, nous supposons que la facilité d’utilisation exerce une influence positive sur l’utilité de l’internet mobile. H1 : La facilité d’utilisation de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’utilité. Van der Heijden (2004) a étudié l'acceptation de systèmes d'information hédoniques et a validé empiriquement l’effet positif de la facilité d’utilisation sur l’amusement. Cela conduit à notre deuxième hypothèse : H2 : La facilité d’utilisation de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’amusement. Davis et al. (1992) ont trouvé une influence positive de l’utilité perçue sur l’amusement. Plus l’utilisateur trouve le service utile plus il se réjouit et apprécie son expérience. Nous pouvons donc émettre l’hypothèse 3 : H3 : L’utilité de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’amusement. De nombreux travaux présentent l’utilité, la facilité d’utilisation et l’amusement comme déterminants de la satisfaction (Zeithaml et al., 1996 ; Karahanna et al., 1999 ; Brady et Robertson, 2001 ; Van der Heijden, 2003 ; Yang et al., 2009 ; Deng et al., 2010). Par conséquent, nous proposons les hypothèses suivantes : H4 : L’amusement perçu de l’internet mobile exerce une influence positive sur la satisfaction. H5 : La facilité perçue de l’internet mobile exerce une influence positive sur la satisfaction. H6 : L’utilité perçue de l’internet mobile exerce une influence positive sur la satisfaction. Selon Lin et al. (2005), les utilisateurs d’une technologie dont l'expérience est ludique sont plus absorbés et intéressés par le service. Les auteurs ont montré que l’amusement est corrélé à l’intention de continuer l’usage. Cela conduit à notre septième hypothèse. H7 : L’amusement de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’intention de continuer l’usage. Thong et al. (2006) ont validé empiriquement l’effet positif de la facilité d’utilisation sur l’intention de continuer l’usage. D’où, notre postulat : H8 : La facilité d’utilisation de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’intention de continuer l’usage. Limayem et al. (2007) et Bhattacherjee et al. (2008) montrent le rôle primordial de la satisfaction dans la formation de la continuité d’usage. Nous proposons donc l’hypothèse suivante : H9 : La satisfaction de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’intention de continuer l’usage. Bhattacherjee et al. (2008) ont validé l’effet significatif de l’utilité perçue sur l’intention de continuer l’usage. Il est donc postulé que : H10 : L’utilité de l’internet mobile exerce une influence positive sur l’intention de continuer l’usage. 5 3. Résultats Composé de cinq variables réflexives (utilité, facilité d’utilisation, amusement, satisfaction et intention de continuer l’usage), notre modèle a été évalué à l’aide du logiciel SmartPLS 2.0 (M3) Beta (Ringle, Wende et Will, 2005). Nos résultats démontrent une très bonne fiabilité (le rhô de Dillon-Goldstein le plus faible s’établit à 0,87 largement supérieur à 0,70), une très bonne validité discriminante (la racine carrée de l’AVE - Average Variance Extracted - est supérieure aux corrélations du construit avec les autres variables latentes et l’examen des cross-loadings est satisfaisant) ainsi qu’une validité convergente très satisfaisante (l’AVE - Average Variance Extracted- est bien supérieure à 50% pour l’ensemble des variables) (annexes 3 et 4). Le tableau 1 ci-après synthétise l’ensemble des résultats concernant les relations directes de notre recherche et la figure 2 représente le modèle validé empiriquement. Hypothèse Effets sur l'utilité H1 : Facilité Utilité Effets sur l'amusement H2 : Facilité Amusement H3 : Utilité Amusement Effets sur la satisfaction H4 : Amusement Satisfaction H5 : Facilité Satisfaction H6 : Utilité Satisfaction Effets sur l'intention H7 : Amusement Intention H8 : Facilité Intention H9 : Satisfaction Intention H10 : Utilité Intention + + + + + + + + + + [R2] / Path Valeur de Statut de Coefficient t l’hypothèse [0,3557] 0,5964 13,399* X [0,3142] 0,2985 4,3652* X 0,3287 4,8647* X [0,3382] 0,2918 5,3169* X 0,2541 5,2573* X 0,1531 3,1343* X [0,3997] 0,1379 2,2509** X 0,0637 0,7681 0 0,1327 2,3628* X 0,4256 5,1749* X Tableau 1. Résultats des tests d’hypothèses directes * **Coefficient significatif. Les valeurs du test t de Student supérieures à │2,575│ (│1,96│) indiquent des paramètres significatifs au seuil de 1% (5%). x: hypothèse validée 0: hypothèse invalidée 6 UTI [0,3557] 0,1 SAT [0,3382] 0,4 0,3 0,5 0,2 0,1 FAC 0,2 0,2 0,1 INT [0,3997] AMU [0,3142] Figure 2. Modèle validé A la suite de la validation de notre modèle structurel et afin de limiter la globalisation des effets induits par ce type de modélisations, nous avons souhaité étudier plus précisément l’intensité de la continuité d’usage en fonction de deux variables : l’usage et la satisfaction. Ainsi, deux modalités pour chaque variable ont été formées. « Faible » vs « intensif » en ce qui concerne l’usage et « faible » vs « forte » pour le construit de satisfaction. La matrice obtenue (tableau 2) permet de mettre en lumière l’intensité de la continuité d’usage dans chacun de ces 4 cas : 1er cas : les individus dont l’usage et la satisfaction sont faibles (n=22 individus) ; 2ème cas : les individus dont l’usage et la satisfaction sont forts (n=89 individus) ; 3ème cas : les individus dont l’usage est faible et la satisfaction forte (n=60 individus) ; 4ème cas : les individus dont l’usage est intensif et la satisfaction faible (n=7). Il est difficile de dresser des enseignements du 1er cas et du 4ème cas compte tenu de la faiblesse de la taille des sous échantillons (n=22 et n=7). En effet, très peu d’individus de notre échantillon ont déclaré un faible degré de satisfaction, que leur usage de l’internet mobile soit faible ou intensif. Usage faible Satisfaction faible = 3,95 Satisfaction forte3 = 4,4 0,72 1er cas ; n = 22 0,7 3ème cas ; n = 60 = 4,47 Usage intensif 0,5 4ème cas ; n = 7 = 4,7453 0,42 2 ème cas ; n = 89 Tableau 2. Matrice d’intensité de l’intention d’usage en fonction de l’usage et de la satisfaction4 3 4 Différence de moyennes usage faible vs usage intensif significatif dans le cas d’une satisfaction forte (t = 2,69) n = 178 = 270 – individus avec usage moyen (50 individus) et satisfaction moyenne (42 individus) 7 4. Discussion et implications managériales L’hypothèse H1, hypothèse centrale des modélisations de type « TAM » est validée. Les individus percevant la technologie utile et ayant multiplié les usages jusqu’à une certaine appropriation de la dite technologie la trouvent facile à utiliser. Les hypothèses H2 et H3 sont également validées et apportent un éclairage intéressant quant à l’amusement perçu en cas d’appropriation de la technologie : en effet, ces hypothèses valident l’influence de l’utilité et de la facilité sur l’amusement ce qui tendrait à valider l’influence de construits cognitifs sur un construit de nature plus affective en cas d’appropriation. Ce résultat paraît congruent dans le domaine plus général du comportement du consommateur qui stipule une hiérarchie séquentielle débutant par un stade cognitif dans le cas de produits ou de services pour lesquels les individus démontrent un fort degré d’implication et/ou d’intérêt. Les hypothèses H4, H5 et H6 sont validées conformément aux travaux antérieurs : facilité, utilité et amusement influencent positivement la satisfaction. Conformément aux résultats des recherches antérieures (Ramayah et al., 2002 ; Kim et al., 2009 ; Liu et Li, 2010 ; Baroudi et al., 1986), les hypothèses H7, H9, H10 valident l’utilité perçue, l’amusement et la satisfaction en tant qu’antécédents de l’intention d’usage des services internet mobiles. Seule l’hypothèse H8 a un effet non significatif. La facilité d’utilisation perçue n’impacte pas l’intention de continuer l’usage mais ses effets sur l’utilité, la satisfaction et l’amusement sont significatifs. Nous pouvons conclure que l’utilisateur qui perçoit l’internet mobile comme facile pourra apprécier son expérience et reconnaître son utilité d’où sa satisfaction. Cependant, la facilité du service n’influe pas directement sur la décision future ; elle permet d’évaluer et d’apprécier le service. En ce qui concerne notre matrice usage x satisfaction et dans le cas d’individus ayant montré une forte satisfaction à l’égard de l’usage de la technologie (2ème et 3ème cas du tableau 2), la mesure de l’intensité de la continuité d’usage apporte un éclairage intéressant. En effet, en cas de satisfaction élevée, que l’usage de la technologie soit intensif ou non, l’intensité de l’intention de continuer l’usage est forte (en moyenne). Les construits ayant été mesurés par des échelles de Likert en 5 points, les individus démontrent une forte intention de continuer l’usage (moyenne supérieure à 4,4 sur 5 quelle que soit l’intensité de l’usage de la technologie). Ainsi, c’est donc la satisfaction plus que l’usage qui déterminerait ici l’intention de continuer l’usage. Ainsi, cette variable de nature attitudinale semble avoir un pouvoir prédictif plus important sur l’intention de continuer l’usage (l’influence est plus importante que pour la variable de nature comportementale à savoir l’usage). Nos résultats comportent plusieurs implications managériales. La mise en lumière du rôle important de l’amusement dans la détermination de la satisfaction suggère aux développeurs de sites ou d’applications mobiles de créer des services pour les utilisateurs comportant une dimension ludique importante. Pour améliorer l’expérience vécue, les équipementiers télécoms ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile doivent augmenter le débit fourni et améliorer la qualité de leur réseau afin de favoriser l’usage de ce type d’applications assez gourmandes en ressources (jeux en ligne, réseau sociaux, etc). Les constructeurs de terminaux mobiles ont également un rôle à jouer en ce qui concerne notamment l’ergonomie des 8 supports de ces applications (consommation d’énergie, puissance de processeur et de mémoire, etc.). 5. Limites et voies de recherche Une première limite tient au mode de recueil des données. Dès lors que l’on s’intéresse à un usage, le recueil déclaratif de cette variable induit de fait une subjectivité qui n’existerait pas en cas d’observation directe des comportements (recueil de mesures objectives) (Straub et al., 1995). A l’instar de nombreux travaux qui étudient les relations entre les attitudes et comportements, comment ensuite parvenir au sein d’un même panel à mettre en lien des attitudes obtenues en déclaratif et des comportements observés ? Les sociétés spécialisées dans l’observation des comportements (panels) garantissent en effet la fiabilité de leurs données par le fait même que les individus observés ne sont pas « perturbés » par une interrogation durant les phases de collecte des données. Une voie possible serait de créer un panel ad hoc. Une deuxième limite tient à notre choix d’opérationnalisation du concept d’appropriation selon une règle de décision empirique basée sur l’ancienneté et l’intensité d’usage. Mais où placer le « curseur » de l’appropriation s’il s’agit d’un continuum ? L’appropriation ne dépend pas uniquement de l’intensité de l’usage mais d’autres facteurs comme la multi-contextualité, le temps, etc (Isaac, 2006). Des travaux sont donc nécessaires afin de proposer une mesure fiable et valide de l’appropriation d’une technologie. A notre connaissance, seules ont été développées des échelles de mesure ayant trait au consensus d’appropriation au sein du groupe (Salisbury et al., 2002 ; Allport et Kerler, 2003). Peu de travaux se sont attachés en outre à la prise en considération conjointe de l’adoption et de l’appropriation et ce, principalement pour une raison d’ordre méthodologique : l’adoption d’une technologie est habituellement appréhendée au moyen d’une régression logistique (de type logit par exemple, Hérault et Belvaux, 2014). L’appropriation nécessite pour sa part de mettre en œuvre une démarche de nature plutôt qualitative. Donc, pour appréhender le concept d’appropriation d’un objet technologique spécifique, des travaux complémentaires mobilisant une méthodologie qualitative combinant notamment des entretiens et des réunions de groupes constituent l’étape suivante de ce travail (Dey, 2013). Une poursuite des recherches en faveur du développement d’une échelle de mesure de l’appropriation d’une technologie semble incontournable. En troisième lieu, d’autres construits comme l’innovativité, l’intrusion dans la vie privée (Hérault et Belvaux, 2014), et des variables liées à l’environnement social de l’utilisateur mériteraient d’être intégrés au sein d’une modélisation de l’intention de continuer l’usage. On peut raisonnablement imaginer que l’usage d’une technologie dans un contexte professionnel et/ou privé puisse conduire à des processus d’adoption et/ou d’appropriation différents. En quatrième lieu, on observe une sur-représentation du genre masculin au sein de notre échantillon qui comprend en effet près de 80% d’hommes. Il pourrait être intéressant d’étudier les effets modérateurs du genre à l’instar de travaux qui ont par exemple montré que les femmes avaient exprimé un besoin plus important que les hommes en terme de facilité d’utilisation et d’utilité perçue (Khedhaouria et al., 2013). D’autres variables peuvent exercer une influence modératrice comme la timidité (Mlaiki et al. 2012). Enfin, la validité externe peut être améliorée en distinguant les catégories de services internet mobiles. Nous pouvons également souligner que l’internet mobile est encore appelé à évoluer 9 en fonction des progrès techniques et des attentes des usagers. Il est probable qu’avec l’arrivée actuelle de la 4G (norme LTE, 100 à 150 Mbit/s en téléchargement) et les actions d’amélioration des services internet mobiles (qualité, applications, etc), le niveau d’attente des utilisateurs évolue encore. Conclusion Cette recherche apporte des éclairages supplémentaires aux travaux antérieurs sur les antécédents de l’intention de continuer l’usage d’une technologie de l’information. Notre tentative d’ajustement et d’extension du modèle EDT et du modèle TAM dans le cadre de l’appropriation de l’internet mobile, nous a permis d’étudier le comportement du mobinaute au-delà d’une adoption « initiale ». L’introduction de construits comme l’amusement en addition aux concepts d’origine du modèle TAM a permis d’enrichir notre modèle et de mettre en évidence l’importance de l’utilité, de l’amusement et de la satisfaction dans l’explication de la continuité d’usage d’une technologie de l’information. Une poursuite des travaux est nécessaire pour mettre à jour et mesurer l’impact exercé par d’autres motivations et/ou freins éventuels afin de permettre de mieux identifier les conditions qui permettront une diffusion pérenne des technologies liées à l’internet mobile au sein de la population française. 10 Bibliographie Adams D., Nelson R. R. et Todd P. (1992), Perceived usefulness, ease of use and usage of information technology: A replication, MIS Quarterly, 16, 227-248. Allport, C.D. et Kerler, W.A. (2003), A research note regarding the development of the consensus on appropriation scale, Information Systems Research, 14, 4, 356-359. Baroudi J.J., Olson M.H. et Ives B. (1986), An empirical study of the impact of user involvement on system usage and information satisfaction, Communications of the ACM, 29,3, 232-238. Bhattacherjee A. (2001), Understanding information systems continuance: An expectation confirmation model, MIS Quarterly, 25, 3, 351–370. 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Amusement Perçu Utiliser l’internet mobile me détend. Cela m’amuse d’utiliser l’internet mobile. Je ne vois pas le temps passer lorsque j’utilise l’internet mobile. J’aime utiliser l’internet mobile. Satisfaction Très insatisfait / Très satisfait Très mécontent / Très content Très malheureux / Très heureux Très contrarié / Très ravi Intention de continuer l'usage J’ai l’intention de continuer l’usage des services internet mobiles dans le futur. Je ne pense pas réduire mon utilisation des services internet mobiles dans le futur. Je songe à mettre fin à mon utilisation des services internet mobiles. Alpha de Cronbach Rhô de DillonGoldstein AVE Réflexive Unidimensionnelle 0,80 0,86 62% Réflexive Unidimensionnelle 0,82 0,90 74% Réflexive Unidimensionnelle 0,86 0,90 70% Réflexive Unidimensionnelle 0,83 0,88 66% Réflexive Unidimensionnelle 0,79 0,88 71% Nature Structure 16 Annexe 2 : Structure de l’échantillon final des 270 questionnaires exploités Variables Fréquences Age Moins de 15 ans = 1% [15,24] = 23% [25,34] = 46% [35,50] = 24% [51 ans et plus] = 6% Féminin = 21%, Masculin = 79% Genre Niveau d’études [Bac +5 et plus] = 43% ; [Bac +3 ou +4] = 23%; [Bac +2] = 17%; [Bac et inf.] = 17% Région Ile de France = 59%; Province = 41% Annexe 3 : Cross Loadings AMU FACI AM1 0,8378 0,3472 AM2 0,8486 0,3764 0,395 AM3 0,7934 AM4 0,8759 0,5102 FU1 0,4276 0,8708 FU2 0,4286 0,8751 FU3 0,4194 0,8326 INT1 0,4317 0,4405 INT2 0,3585 0,3295 INT3_R 0,3404 0,3566 SAT1 0,4514 0,5089 SAT2 0,3336 0,3223 SAT3 0,3707 0,2977 SAT4 0,4057 0,3864 UT1 0,429 0,4809 UT2 0,4037 0,5832 UT3 0,3055 0,2813 UT4 0,4411 0,4808 ICU 0,3401 0,3632 0,3352 0,4517 0,3738 0,4187 0,3683 0,9029 0,8091 0,8084 0,429 0,2956 0,2748 0,323 0,6285 0,4269 0,2776 0,4731 SAT 0,3677 0,3803 0,3848 0,502 0,4427 0,414 0,4066 0,3893 0,3432 0,3366 0,7163 0,8368 0,8232 0,8652 0,4084 0,4211 0,2152 0,3373 UTI 0,3414 0,3752 0,372 0,5647 0,5032 0,5507 0,4822 0,5739 0,427 0,4835 0,4854 0,3021 0,2658 0,3418 0,8165 0,8119 0,7005 0,8343 Annexe 4 : AVE > latent variables cross-loadings AVE AMU FACI INT SAT UTI AMU FACI INT SAT UTI 0,7047 0,839464 0,7391 0,4945 0,859709 0,7078 0,4507 0,4507 0,841309 0,6599 0,4951 0,4897 0,4247 0,812342 0,6247 0,5067 0,5964 0,5934 0,4525 0,79038 17
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