Biladi n°701
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Biladi n°701
Mauritanie/France N° 701 du 17 Avril 2013 - hebdomadaire d’informations générales B’ IL A DIT… Prix : 200 UM L’enregistreur enregistré… B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. Dès son entrée sur scène, Mohamed Ould Abdel Aziz s’est épris d’une passion : écouter. Ecouter ses partenaires et ses adversaires, ses amis potentiels et ses ennemis probables. Le coup d’Etat contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a été, d’abord et avant tout un coup d’Etat grâce, ou à cause, des écoutes. Lire en page 4 B’ IL A DIT… A toutes les attitudes et les altitudes, on vole… B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. Le commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire, Mohamed Abdallahi Ould Khattra, vient de recevoir une mise en demeure de la part de l’Inspection Générale de l’Etat. Lire en page 4 MESSAOUD OULD BOULKHEÏR Objet de toutes les convoitises Pouvoir et opposition se disputent en sourdine l’alliance avec Messaoud Ould Boulkheïr. Chaque camp cherche par tous les moyens à l’attirer vers son côté. Le vieux leader harratine, toujours intraitable, tente, lui, de tirer tout le monde de son côté pour l’application de sa fameuse initiative pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Lire en page 5 Offensive de l’opposition à Paris L ÉDITO es enregistrements révélés, par l’agent de renseignements malien, par rapport à l’implication du président Aziz, dans une histoire louche de blanchiment de faux dollars, continuent de défrayer la chronique. Pourtant au niveau officiel, c’est le silence absolu. On n’en parle pas du tout de cette ‘’fabrication’’ de l’opposition. Même si le sujet hante tous les esprits. Au cours de sa dernière réunion, le gouvernement, dans une tentative de noyer la question des enregistrements, a décidé de communiquer plus fort que d’ordinaire. Quatre ministres ont tenu un point de presse dans lequel ils ont expliqué les projets ‘’grandioses’’ que le gouvernement entend mettre en chantier et qui vont ‘’changer la vie du citoyen mauritanien à tous les niveaux’’. Dans ce cadre, ils ont exposé un projet pharaonique pour l’alimentation à partir du fleuve des quatre villes du nord en eau pour les besoins humains, animaux et industriels. Et pour convaincre l’opinion du sérieux de l’affaire, le conseil des ministres a nommé un conseiller au ministre de l’Hydraulique chargé de l’affaire décidée séance tenante sous les injonctions du chef. Exit l’étude, la recherche des financements. L’important n’est pas de réaliser le projet, mais plutôt d’en parler pour détourner l’attention de l’opinion de certains sujets qui fâchent. Le ministre des affaires économiques, qui a fait un long exposé sur les réalisations actuelles et à venir du régime, est allé jusqu’à dire qu’on peut, sous peu de temps, exporter certains produits à l’extérieur. Sans même désigner de quels produits s’agissait-il ! Mais la sortie des ministres n’a pas dérangé le programme de l’opposition qui a décidé de créer une commission d’enquête, en son sein, afin de fouiller dans les révélations faites contre le président et l’une de ses collaboratrices. Objectif : déranger le pouvoir et éviter que ne soit oubliée ou dépassée cette affaire gênante. Pour dépasser cette affaire, le pouvoir aurait dû agir autrement. Au lieu de lancer des chantiers chimériques qui ne trompent pas grand monde, il devrait plus tôt soigner son image à travers plus de démocratie et d’ouverture. Cela lui coûterait moins cher et lui apporterait davantage de dividendes politiques qui vont dans le sens de l’histoire avec un grand H. Hebdomadaire d’informations et d’analyses BP : 1122 Nouakchott Tél : 00222 524 02 75 - 00222 524 02 75 Fax: 00222 524 02 75 e-mail : [email protected] www.rmibiladi.com DIRECTEUR DE PUBLICATION : Moussa Ould Hamed Tél : 22- 41-28-68 REDACTEUR EN CHEF: Abdelvetah Ould Mohamed : 44 30 14 40 COMITE DE REDACTION : Abdoulaye Ciré Bâ Mohamed Mahmoud Ould Targui Coulibaly Nouhoum Mohamed Mahmoud Ould Taleb Moussa Ould Hamed Ould Bladi RESPONSABLE COMMERCIAL : Mohamed Lemine Tel: 4640 69 76-3307 99 00 CORRESPONDANT A ATAR: Gueye Ahmet Tel: 4640 99 67 COLLABORATEURS Cheikh Sidya Charly MAQUETTE : Cheikh Oumar Tel: 46 74 67 35 / E-mail: [email protected] Siége: Immeuble BMCI, 5eme Etage, Apt: 508 TIRAGE : Imprimerie Nationale N° 701 du 17 Avril 2013 2 INSOLITES INSOLITES Justin Bieber aurait aimé avoir La plus haute statue de Jean Paul compté Anne Frank parmi ses fans II au monde érigée en Pologne Le chanteur idole des adolescents Justin Bieber a été l'objet de nombreuses critiques dimanche après avoir écrit à l'issue d'une visite de la Maison d'Anne Frank à Amsterdam qu'il aurait aimé compter au nombre de ses fans cette jeune Juive morte dans un camp de concentration. Le musée a expliqué sur sa page Facebook que la star canadienne de 19 ans avait visité pendant plus d'une heure "avec ses amis et ses gardes du corps" la maison où Anne Frank et sa famille s'étaient cachées des nazis. "Cela a été vraiment inspirant d'avoir été en mesure de venir ici. Anne a été une fille vraiment bien. Avec un peu de chance, elle aurait été un belieber", c'est-à-dire un(e) des fans, pour la plupart des pré-adolescentes ou des adolescentes, de Justin Bieber, a écrit ce dernier dans le livre d'or, d'après le musée. Le Journal d'Anne Frank raconte de manière émouvante les deux années passées par la jeune fille avec sa famille dans le centre d'Amsterdam à vivre dans une cache qui est aujourd'hui un musée. Elle a péri en 1945 à l'âge de 15 ans dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, dans le nord de l'Allemagne. Dans un des commentaires parus sur Facebook, le petit mot laissé par le chanteur sur le livre d'or est qualifié de "bêtise crasse". "Je ne peux comprendre comment quiconque, même un adolescent aussi célèbre soit-il, peut quitter la Maison d'Anne Frank sans avoir la moindre notion d'histoire, de l'Holocauste et des choses innommables faites à tant d'innocents", est-il écrit dans un autre. Justin Bieber fait actuellement une tournée européenne et s'est produit samedi dans la ville néerlandaise d'Arnhem. Manifestation pour défendre la mimolette en plein coeur de New York Offrant de petits cubes de mimolette à des passants ravis, une quarantaine d'amateurs ont joyeusement manifesté samedi à Greenwich village à New York, contre le blocage par les autorités américaines de plusieurs centaines de kilos de ce fromage. Beaucoup étaient habillés en orange, chapeaux, lunettes, colliers, pour cette manifestation à Washington square, organisée en 48 heures sur Facebook et Twitter. "Il nous restait huit boules de trois kilos, nous avons décidé de les offrir et de faire un peu d'éducation", a expliqué à l'AFP Benoît de Vitton, représentant pour les Etats-Unis de la coopérative normande Isigny Ste-Mère, située à Isignysur-mer (ouest de la France). Depuis mars, a-t-il expliqué, les cargaisons de mimolette sont bloquées par les autorités américaines qui estiment qu'elles ont "des mites (de fromage) en trop grande quantité". "Ils ont peur des allergies", a-t-il ajouté, précisant que pourtant "rien n'a rien changé depuis 20 ans". Parmi les protestataires, quelques Américains, telle Jennifer Palmer, une avocate venue avec sa fille de cinq mois et son époux, après avoir vu l'appel à la manifestation sur Facebook. "Je voulais soutenir la mimolette", a expliqué cette Texane ayant vécu trois ans en France. "Nous adorons la mimolette". "C'est un merveilleux fromage, il ne faut pas laisser faire ça", estimait aussi Bill Millhouser, un retraité habitant à Washington, qui venait d'en goûter pour la première fois. Isigny Ste-Mère exporte en moyenne quelque 60 tonnes de mimolette par an aux Etats-Unis. La plus haute statue du pape polonais Jean Paul II au monde a été inaugurée samedi à Czestochowa, une ville du sud de la Pologne et grand lieu de pèlerinages des catholiques qui s'y rendent pour prier devant le tableau de la vierge noire. "La statue pèse 10 tonnes et mesure 13,8 mètres de haut. Elle est plus grande que celle au Chili, qui mesure 12 mètres", explique à l'AFP Leszek Lyson, auteur du projet et propriétaire d'un parc de loisirs en banlieue de Czestochowa. Lors de la cérémonie, la statue a été bénie par l'archevêque de Czestochowa, Mgr Waclaw Depo. Paradoxe de l'histoire, la plus haute statue du pape polonais s'érige dans un parc de miniature où sont représentées des reproductions d'architecture sacrale, notamment les sanctuaires de Lourdes, de Fatima et de Saint-Jacques de Compostelle. "Au sens propre, c'est effectivement la statue de Jean Paul II la plus élevée au monde, mais en fait le pape s'est déjà édifié lui-même durant tout son pontificat un très grand monument", ajoute M. Lyson. Pour lui et sa famille, qui avait eu l'occasion de rencontrer Karol Wojtyla dans les années 1960, bien avant qu'il ne devienne le souverain pontife, ce pape polonais défunt est la plus grande autorité morale. "Je me suis toujours laissé guider dans ma vie privée par l'enseignement de Jean Paul II. Il a été et il reste très important pour moi", explique cet homme de 54 ans. "C'est aussi à lui que je dois la vie d'un de mes fils qui a failli mourir noyé et qui, je le crois profondément, a été sauvé grâce à Jean Paul II", ajoute-t-il. Depuis sa mort en 2005, Jean Paul II est entouré d'un culte populaire par les catholiques en Pologne qui attendent avec impatience sa canonisation. En 2011, la plus haute statue du Christ au monde, plus haute que le Christ de Rio de Janeiro, a été érigée à Swiebodzin, dans l'ouest de la Pologne à proximité d'une autoroute. La police de Dubaï va patrouiller en ... Lamborghini La police de Dubaï a lancé sur les routes une voiture de patrouille de marque Lamborghini, d'une valeur de 550.000 dollars, pour "renforcer l'image de luxe et de prospérité" de l'émirat-Etat. La voiture va patrouiller sur les zones touristiques de Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, ou Jumeira Beach Residence, a précisé la police de Dubaï dans un communiqué publié jeudi. Le véhicule surpuissant du constructeur italien Aventador est peint aux couleurs blanc et vert et ne sera apparemment pas destiné à faire la chasse aux fous du volant. Son utilisation par la police est présentée comme un signe de la santé retrouvée de Dubaï qui avait connu fin 2008 une crise économique après la chute brutale de l'immobilier. Le parc de véhicules de la police de Dubaï est composé essentiellement de puissantes voitures de marque allemande et de 4X4 de marque japonaise. Récemment, la police de Dubaï a annoncé l'introduction de voitures de patrouille de marque Camaros, du constructeur américain Chevrolet, sur les grandes autoroutes ceinturant la ville où certains conducteurs fortunés se laissent aller à la griserie de la vitesse. L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détiendraient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler à la direction du journal. Merci 3 MAURITANIE/FRANCE À LA UNE Offensive de l’opposition à Paris Une délégation de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), un collectif d’une douzaine de partis politiques, composée du président du Rassemblement pour la Démocratie et l’Unité(RDU), Ahmed Ould Sidi Baba, du vice - président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), Lô Gourmo Abdoul et du président de l’Union Nationale pour l’Alternance Démocratique (UNAD), Abdel Ghoudouss Ould Abeidna, a été reçue L à l’Elysée le mercredi 10 avril dernier. constitutionnel, le même accord prévoyait une série « de réformes consensuelles en vue de la consolidation de la démocratie et du raffermissement de l’Etat de droit ». Les délégués de la COD ont par ailleurs longuement évoqué la gestion unilatérale des affaires publiques de la part du régime Aziz et « la forclusion » du mandat de toutes les institutions républicaines : sénat, assemblée nationale et conseils municipaux. Un constat qui ramène la Mauritanie à une nouvelle situation « de crise institutionnelle ». Signalons que la cellule africaine de l’Elysée est composée d’un groupe de collaborateurs proches du président français. Sa mission : veiller à la sauvegarde des intérêts de la France en Afrique. Dans la longue et tumultueuse histoire des relations entre l’ancienne métropole et ses ex colonies, l’action de cet « instrument diplomatique » a souvent été au centre d’une vive controverse à la fois sous les régimes de gauche et de droite, d’où le concept répugnant de la « Franc Afrique». es opposants mauritaniens ont eu un long entretien avec la responsable de la cellule africaine de l’Elysée, Mme Hélène Le Gal. Une rencontre au cours de laquelle ils ont présenté un long exposé sur la situation politique du pays à travers la lucarne de la COD. Une réalité caractérisée par « une crise profonde et multi dimensionnelle (politique, économique et sociale) née du changement anticonstitutionnelle du 6 août 2008, qui n’a pas été réglée par le scrutin présidentiel du 18 juillet 2009». Un blocage persistant attribué au refus du pouvoir actuel Bataille pour de procéder à la mise en œuvre de plusieurs clauses de un renversement d’alliance l’accord convenu à Dakar le 2 juin 2009. Au-delà de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, Dans le timing, les trois responsables de la COD ont été qui a permis un retour factice de la Mauritanie à l’ordre reçus à l’Elysée pendant que le président du Rassemble- ment des Forces Démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, chef de fil institutionnel de l’opposition, dont le parti est également membre de la coordination, se trouvait à Paris. Il a été plusieurs fois reçu à la rue SolSuite en page 7 N° 701 du 17Avril 2013 4 ACTUALITÉ B’ il a dit “L’enregistreur” enregistré… B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. Dès son entrée sur scène, Mohamed Ould Abdel Aziz s’est épris d’une passion : écouter. Ecouter ses partenaires et ses adversaires, ses amis potentiels et ses ennemis probables. Le coup d’Etat contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a été, d’abord et avant tout un coup d’Etat grâce, ou à cause, des écoutes. Les écoutes téléphoniques, car le palais présidentiel était déjà, dit une source présidentielle, dans ce qu’elle dit, à Biladi, mis sur écoute. Truffé, ce haut lieu de la République, de petits micros et autres bidules intelligents pour écouter l’infime soupçon de bourdonnement de l’insecte le plus inoffensif du palais. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi était mis sur écoute, dans ses rencontres les plus secrètes, les plus intimes parfois. La passion avait déjà possédé le colonel, devenu général, entre temps, tendant la main et l’oreille au poste du premier magistrat du pays. Putschiste, il ne se contentait plus des écoutes téléphoniques. Les vidéos intègrent la curiosité de l’homme. Et aucune personne n’est épargnée d’une mise sur écoute. Les hommes politiques, les journalistes et tant d’autres citoyens paisibles sont enregistrés par celui-là même qui leur accordait audiences, et qui était N° 701 du 17 Avril 2013 déjà en passe de troquer ses habits militaires contre d’autres plus ‘’civils’’. Les jours se suivent. Les écoutes et les enregistrements audio et vidéo se suivent au rythme de la curiosité républicaine. Une cellule d’écoute est mise sur pied à la présidence de la République. Elle dirige ses antennes capteurs vers les sons et voix des hommes et femmes les plus proches du président, généraux, colonels, ministres et bien d’autres hauts dignitaires de la Mauritanie Nouvelle. Il n’y a pas question, pour le président de la République, de rater la moindre discussion, l’insignifiante, ou signifiante, scène de ménage, survenue au cours d’échanges téléphoniques entre monsieur et madame, le général, le ministre…etc. Le général Mohamed Ould El Hadi, alors directeur général de la sûreté nationale, dont la mission consiste, entre autres, à écouter, a perdu son poste pour débarquer au garage de la périphérie du commandement, justement, à cause de quelques échanges téléphoniques rendus à l’oreille du premier citoyen du pays. L’ex directrice adjointe du cabinet du président de la République, Zeinebou Mint Ely Salem, celle-là, n’avait pas tout simplement pris ses précautions. Elle ne savait peut-être pas, la pauvre, que les messages électronique des collaborateurs directs ou indirects du président sont les mieux partagées et les moins protégées au palais. B’... Au commencement fut l’écoute… On ne sait pas vraiment expliquer l’obsess i o n présidentielle à vouloir coûte que coûte – ou é c o u t e qu’écoute- enregistrer toutes les conversations. On s’en souvient encore de ces enregistrements, tombés entre les mains d’un média électronique largement diffusés et rediffusés sur la toile. Où on n’entendait le colonel Meguett discutant avec Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, alors président séquestré. Un autre enregistrement donnait la voix d’une paisible fille, qui était en charge du protocole de l’ancienne première dame, Khattou Mint El Boukhari. On peut dire que la République selon Ould Abdel Aziz se fait ou se défait en fonction des écoutes téléphoniques. Au commencement fut l’écoute téléphonique. A la fin elle sera… Aujourd’hui, après la révélation de ce que l’opposition appelle déjà Ghanagate, on est presque dans le comique. C’est l’histoire de l’arroseur arrosé. L’enregistreur enregistré. ‘’L’écouteur’’ écouté. Hypothèse sur hypothèse, toutes les thèses sont devenues possibles depuis ce coup là ! Il ne savait peut-être pas que lorsqu’il mettait Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, président de la République, sur écoute, Mohamed Ould Abdel Aziz était déjà écouté, lui, depuis Suite en page 6 5 MESSAOUD OULD BOULKHEÏR Pouvoir et opposition se disputent en sourdine l’alliance avec Messaoud Ould Boulkheïr. Chaque camp cherche par tous les moyens à l’attirer de son côté. Le vieux leader haratine, toujours intraitable, tente, lui, de tirer tout le monde de son côté pour l’application de sa fameuse initiative pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. L ACTUALITÉ Object de toutes les convoitises saoud qui a conservé de bons rapports avec lui et qui tient à ce que les relations entre les hommes demeurent excellentes. Surtout que le président de l’Assemblée nationale paraissait, ces derniers temps, mécontent parce qu’il n’a pas pu décrocher un rendez-vous avec le président pour l’entretenir de son initiative après sa rencontre avec les pôles politiques. En plus de cela, Ould Boulkheïr était irrité par la création de la nouvelle agence de lutte contre rta Selon une source de l’APP, citée par Sahara Medias FM, la rencontre s’est déroulée dans une atmosphère courtoise. Mais pas plus de détails. A-t-il était question de la fameuse initiative ? A-t-elle été acceptée par Aziz qui a toujours déclaré publiquement qu’il n’y aura pas de formation de gouvernement d’union national, principal élément de l’initiative de Messaoud ? Sur toutes ses questions, silence radio. Le président Messaoud est parti en voyage à l’intérieur sans rendre compte à personne, ni parmi ses soutiens, ni parmi ses alliés. Certaines informations évoquent, pourtant, que Messaoud estime que son audience avec le président était “positive” et qu’il continue de faire campagne pour l’organisation d’élections consensuelles… On niveau de l’opposition, certains responsables ont déclaré à la presse qu’ils allaient se réunir, la semaine prochaine, avec Messaoud et qu’ils ont déjà traité la question de son initiative de “manière positive”. Là aussi, s’agit-il tout simplement d’une manœuvre visant à conserver de bons rapports avec le leader haratine ou s’agit-il plutôt d’une nouvelle volonté politique qui anime désormais les membres de la COD ? e leader historique des Haratines ne cesser de marquer des points sur une scène politique qui ne lui a été pas très favorable dans le passé. Son parti vient d’enregistrer un ralliement très symbolique, celui du maire de Digueni, Mohamed Ghali Ould Elbou. Un notable Laghlal, maure blanc, connu pour ses attitudes hautaines et ses manières franchement aristocratiques. Le président de l’APP a tenu à faire le déplacement pour célébrer cette adhésion. Lors de la cérémonie d’adhésion du désormais nouveau militant du parti de l’APP, l’émotion était si forte que Messaoud a laissé échapper des larmes. Il y avait de quoi ! L’histoire de notre société est en train, apparemment, d’être réécrite en fonction des nouveaux rapports qui existent entre les différentes composantes… Au moment où Messaoud se trouvait dans son Hodh natal, on ne parlait que de lui à Nouakchott. Il a été reçu dimanche par le président de la République et la Coordination de l’Opposition démocratique a fait circuler la nouvelle (est-ce exprès ?) qu’elle allait répondre de manière positive à son initiative. Deux événements très commentés ces jours-ci dans l’opinion, mais qui pourraient ne pas produire les conséquences attendues au sein de la classe politique. Partie de Poker… Par rapport à la rencontre avec le président de la République, il semble qu’elle n’a rien de politique. Elle a été Très commentée au sein de la classe politique, la renconpréparée par le député de la majorité, Khalil Ould Teyib, tre entre Messaoud et Aziz risque de ne rien apporter à la un soutien très affiché de Aziz et un ancien ami de Mes- situation politique toujours bloquée par l’intransigeance des uns et des autres. La démarche de Messaoud ne convainc aucune partie. Le pouvoir prépare déjà, à sa manière, les prochaines échéances électorales. Son chef reçoit à longueur de journées notables et activistes politiques afin d’assurer une victoire éclatante pour son parti. Comment, le cas échéant, pouvait-on s’attendre à une ouverture du pouvoir sur son opposition ? Dans le camp de l’opposition, on semble toujours accroché au slogan “Aziz dégage” et travaille plus que jamais pour cela. Surtout que l’opposition croit avoir trouvé la parade à travers la constitution de sa propre commission d’enquête sur l’affaire des enregistrements qu’ils appellent “Ghanagate”. Il est vrai donc que les deux clans politiques font la cour à Messaoud, cherchent à le ménager et à l’avoir de leur côté. On est devant une partie de poker où chacun essaie de ne pas faire de faute et de gagner du temps en attend que l’autre tombe dans l’erreur d’énerver Messaoud… Mohamed Mahmoud Ould Targui N°701 du 17 Avril 2013 6 ACTUALITÉ B’IL A DIT… quelque temps, dans une capitale africaine. Ou bien le savait-il et était déjà, pensait-il, récipiendaire de toutes les conversations qu’il a eues avec ces présumés mafiosi de la part de ses maîtres chanteurs. Et il s’était permis alors, dans son génie, de s’inspirer de cette philosophie de l’écoute. Et depuis lors, il écoute. Toujours. Il écoute. C’est bien vrai. Mais, en réalité, en dépit de toutes ces écoutes, il ne fait que s’écouter lui-même. Il s’écoute parler. On imagine bien les tonnes de discussions enregistrées par les services d’écoute de la présidence, du fameux BED et de bien d’autres officines à oreilles bien affûtées. Ailleurs, il faut bien se doter d’une structure pour prendre en charge toutes ces discussions, les décortiquer, écouter, réécouter, décrypter, analyser, synthétiser... Une cellule à part entière. Des experts connaisseurs de tout ou presque. Qui sauraient décliner chaque mot dit, chaque phonème, dans n’importe quelle langue. Il lui faut, pour cette cellule, une encyclopédie grandeur nature, bien à elle ; essayer de recruter quelques intelligences, un peu partout, au niveau des différents centres de décryptage. Mais on est en Mauritanie. L’intelligence étant toute relative, on se contente de coopter par affinité clientéliste. C’est ce qui rend toute cette stratégie d’écoutes, d’enregistrements et de décryptages des exercices d’amateurisme au mieux, sinon de voyeurisme. Il n’est pas étrange, ici, de nos jours, sous le règne de la rectification pour le citoyen mis sur écoute – l’écouté- de se voir aborder par un gars, qui lui dirait : ‘’ En fait, c’est vous monsieur tel, téléphone Mattel…le Mauritel… et le Chinguittel, et les différents téléphones de votre épouse et de votre traiteur méchoui ? Je suis chargé, justement, de vous écouter, làhaut. Dites-moi, hier vous avez discuté une heure durant avec un ami. Et vous n’avez parlé que Samuel Beckett, et d’un homme qui est dans la chambre de sa mère… puis un autre, qui arrive, ensuite vous avez parlé de la lune, de la reptation, des cailloux et des gens qui attendent…’’ On n’a pas compris ça. Et même les experts de décryptage n’ont rien compris. Dites-moi, ce Beckett-là, ce n’est pas Moustapha Chafi, par hasard ou Ely Ould Mohamed Vall ?’’ Dites-moi, s’il te plait et je te promets que je débrancherai la connexion dès que tu commences à dire des mauvaises choses sur le président !’’ C’est bien possible et on en sait quelque chose, au niveau de B’il a dit et redit. On est en Mauritanie, la banalisation est de mise. Il y a combien de partis politiques déjà ? Combien de journaux ? Les écoutes, c’est à l’image de tout cela. Trop d’écoute ‘’tu’’ l’écoutes. A toutes les attitudes et les altitudes, on vole… B’... B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. Le commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire, Mohamed Abdallahi Ould Khattra, vient de recevoir une mise en demeure de la part de l’Inspection Générale de l’Etat. Il devrait rembourser la très modique somme de 12 millions d’ouguiyas, au trésor public. Un petit montant. C’est vrai. Mais, quand on voit la misère qu’il y a dans les quartiers précaires des métropoles et des villages paumés du monde rural, on ose bien croire à la dépense outrancière de ce montant au niveau du seul cabinet du commissaire à l’acN° 701 du 17Avril 2013 B’ il a dit Suite de la page 4 tion humanitaire. Comme on ne peut pas manquer de marquer l’indignation contre les dizaines d’emplois népotistes offerts par le commissaire aux Droits de l’Homme. Or, il est bien loin, le temps où les rapports de l’IGE émeuvent les plus hautes autorités du pays. La lutte contre la gabegie a été un slogan bien utopique. Puisque la cascade de rapports accablants tel responsable ou tel responsable sont légions. Entassés dans les archives sombres de la présidence de la République. Il n’y aura pas de poursuite contre Ould Khattra. C’est une notabilité qui draine des voix qui disent, dans ce qu’elles disent, oui. Oui au rectificateur ! Et un oui au rectificateur, en période pré-électorale, vaut mieux qu’un petit montant de douze millions et une pléthore d’emplois complaisants. Et pour Hassenna Ould Ely, le directeur général de M.A.I, qui doit justifier plus d’un demi-milliard d’ouguiyas de dépenses non justifiés sous forme de marchés, on aimerait bien savoir le prix de la rançon, qui allait le dédouaner. Devrait-il compter sur un réservoir électoral, afin de contenir, sinon atermoyer, le courroux présidentiel ? Ou tout simplement s’appuierait-il sur quelque artifice invisible. Jusque-là, c’est vrai, la Mauritanian AirLine volait, dans les basses altitudes. On ne pensait qu’elle saurait faire dans les abysses de l’altitude. Mais, Avec Hassenna, si on s’en tient, au rapport de l’IGE, on vole, chez les MAI, même si les avions sont cloués au sol. Mohamed Yahya Ould Horma : Rattrapage et satisfaction… B’... B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. L’arrivée au département de la communication de la seconde personnalité de l’Union Pour la République, Mohamed Yahya Ould Horma, est tout sauf un signe d’une quelconque ouverture. Il faudrait chercher dans le registre de la crispation et de la surenchère. Ould Horma espère un peu rattraper le temps perdu. Le temps qu’il a, négligemment, raté pour ne pas compter déjà, depuis l’époque Maaouya, parmi les thuriféraires les plus zélés. Il s’était tu pendant tout le règne de Maaouya. On le croyait même différent. Refusant la salissure ambiante de l’époque. Un homme debout, en somme, prétendait-on. Or, à l’époque, les thuriféraires savaient vivre. Et s’adonnaient, essentiellement, comme axe central de leur démarche et marche, de et vers la courbette, à mettre en exergue la magnificence de l’homme fort de l’époque. Ould Horma observait la scène. Il n’en était pas satisfait. On allait comprendre son insatisfaction bien des années plus tard, lorsqu’il a été introduit et mis sur la sellette publique par le truchement de son ancien bienfaiteur et bienfaiteur de son actuel bienfaiteur, Mohamed Ould Bouamatou. La satisfaction de l’homme apparait des plus belles, ou mauvaises. Il faut bien magnifier le prince. Mais il faut surtout médire l’opposition. C’est un peu la petite touche du nouveau ministre de la communication. Se courber à la reptation au premier citoyen du pays, c’est utile, pour lui. Mais, vociférer et proférer des avanies et anathèmes à l’adresse de l’opposition, c’est vital. Il vit, enfin bref, il essaie de marquer ses premiers signes de vie. A peine nommé ministre de la communication, il donne à ce département, censé pourtant promouvoir la liberté d’expression, le goût du totalitarisme et de la pensée unique. B’... Le dernier voyage de la normalité… Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, va en France. C’est prévu pour demain, jeudi. On dit, dans ce qu’on dit, qu’il resterait un bon bout de là-bas, à Paris. On parle d’une opération. Une opération suite à la maladie la plus médiatisée de la Mauritanie. Une maladie conséquente à un tir par méprise, dit-on, attribué, officiellement, assumé, solennellement, par un officier de l’armée la plus opérationnelle de toutes les armées du Sahel. On ne sait pas la nature de l’opération chirurgicale. Mais, on évoque un retour à une certaine normalité présidentielle. Comme si depuis son retour, on est en face d’un président anormal. On n’a rien remarque, certes, chez l’homme, après ce retour de la convalescence parisienne. Mais, on observe depuis son retour, c’est peut-être de côté-là qu’il faudrait chercher l’anormalité, à l’émergence d’une face presque caché, jusqu’ici de l’homme. Comme si un tir ami ne vient jamais seul. Une avalanche de scandales s’est abattue sur le premier citoyen du pays. Népotisme, favoritisme, affairisme. Et la dernière des dernières la voix qui vient de très loin. Tout cela serait, peutêtre, conséquent au coup du 13 octobre. Un coup ami, qui dégénère. Et grave. On espère bien un retour à la normalité. Et finir d’avec cette anormalité, qui produit chaque jour une nouvelle image de l’homme. Paris a peut-être la solution. D’un retour à la normalité. En tout cas, la capitale hexagonale a toujours été une étape obligée ou presque pour un retour à la normalité mauritanienne. On dit, dans ce qu’on dit, que ce voyage-là est le dernier voyage pour les besoins de soins présidentiels. Donc, le dernier voyage de la normalité. En somme. On verra bien… B’... 7 ACTUALITÉ MAURITANIE/FRANCE Offensive de l’opposition à Paris ferino, siège du Parti Socialiste (PS) français, membre de l’Internationale Socialiste (IS), au même titre que le RFD. Au menu, plusieurs entretiens avec les responsables de la principale formation de la gauche, revenue aux commandes depuis mai 2012, avec l’élection du président François Hollande. La suite de l’histoire est servie par un communiqué « ambigüe » (selon l’avis de nombreux observateurs) à travers lequel le PS affirme son soutien au RFD « pour la tenue rapide d’élections libres, démocratiques et transparentes». En fait, là on est au cœur d’un véritable paradoxe, car le parti dirigé par Ahmed Daddah campe sur une position maximaliste, exigeant le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz et ne semble accorder aucun crédit à la tenue d’élections dont les résultats seraient connues d’avance conformément à une vieille culture de fraude des régimes « militaires » de Mauritanie. La concomitance de la présence de la délégation de la COD et du leader du RFD est elle fortuite ? Suite de la page 3 Vall, qui disposerait de solides amitiés, d’un bon nombre de réseaux parisiens et surtout « du crédit » d’avoir conduit à bon port une transition marquée par une série de réformes démocratiques. La COD capitaliserait également une nouvelle alliance objective, et totalement inattendue. Celle de l’homme d’affaires et banquier Mohamed Ould Bouamatou, désormais « en guerre ouverte » contre son ex protégé et cousin, devenu président de la République. Une affaire présentée comme « le dernier avatar d’une gabegie généralisée » par le journaliste français Nicolas Bau, la réduisant ainsi à une bataille pour le contrôle de l’économie nationale. Toutefois, en face « le putschiste » du 6 août 2008 dispose encore de plusieurs cartes incontestables, estiment de nombreux analystes. Il s’agit de la perception encore « favorable » des réseaux sécuritaires de l’hexagone et du « soutien » de l’ambassadeur de France à Nouakchott. La signature, dimanche dernier, du ministre des affaires étrangères français à Nouakchott, d’une convention qui encadre le partenariat entre les deux pays confirme l’attachement des autorités françaises au partenariat avec Aziz. La guerre au Mali et la perspective d’envoyer des troupes mauritaniennes dans ce pays sont autant d’atouts qui pèsent en faveur du très contesté Aziz. A cette interrogation, de nombreux analystes répondent par la négative. Car il est prêté à l’opposition mauritanienne la volonté de pousser la France à revoir « son soutien inconditionnel » au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Une alliance née du traitement faussement sécuritaire de la question du putsch du 6 août 2008 par le régime de Nicolas Sarkozy, complètement embarqué par l’écran de fumée entretenu à travers le discours sur la lutte contre le terrorisme. Surtout que l’opposition éconduite dans sa tentative de rencontrer le chef de la diplomatie française, qui prenait La COD voudrait ainsi profiter de l’arrivée du PS au pou- également part à la 10é réunion du Groupe du Dialogue 5+5 regroupant les 10 pays des 2 rives de la Méditerranée voir pour opérer un renversement d’alliance. Dans cette nouvelle perspective, l’opposition maurita- Occidentale: l’Espagne, l’Italie, la France, Malte et le Portugal plus l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie nienne pense disposer de « nouveaux atouts ». Il s’agit de l’arrivée dans ses rangs de l’ancien et la Tunisie. chef de l’Etat, sous le magistère du Conseil Militaire pour Amadou Seck la Justice et la Démocratie (CMJD), Ely Ould Mohamed AFFAIRE AZIZ / BOUAMATOU Gestes pacifiques… L’affaire Aziz/ Bouamatou a emprunté la semaine dernière un chemin, qui conduirait, si tout va bien, à une paix possible. La GBM a bénéficié finalement d’une créance d’un peu moins de 5 milliards d’ouguiyas auprès de l’ATTM. C’est fini. Le compte de la banque close auprès de la BCM a été crédité par ce montant. Or, la GBM ne saurait pouvoir disposer de ce paiement dans la situation présente. Le statu quo de fermeture n’arrange pas vraiment les choses. Dans une ambiance médiatique où on évoque plus l’éventualité d’un arrondissement des angles entre Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Bouamatou, le Conseil de Politique Monétaire de la Banque Centrale de Mauritanie allait se fendre d’un communiqué. Un communiqué, qui dit qu’il ‘’prend acte du fait que la GBM persiste malgré le blâme et les injonctions formulées le 14/03/2013, dans ses agissements contraires aux lois et règlements régissant l’activité bancaire.’’ Un petit rappel à l’ordre, lu dans ce sens. ‘’Un renouvellement du blâme’’, assorti d’‘’une mise en demeure’’ à l’adresse de ‘’la GBM de respecter l’ensemble de ses engagements y compris les engagements par signature et de procéder à l’ouverture de ses guichets pour garantir aux déposants le libre accès à leurs ressources dont elle est dépositaire.‘’ ‘’Le conseil somme’’, enfin, ‘’la GBM’’, sous peine de s’exposer aux rigueurs de la loi, d’être opérationnelle au plus tard le 15/05/2013.’’ Soit le 15 mai prochain. Un peu plus de deux mois. Raisonnable ultimatum. Par ailleurs, BSA-Gaz, qui a connue, quelques jours après la fermeture de la GBM, bien des difficultés à pouvoir obtenir l’ouverture Suite en page 8 WW.Beyrouk.Com C’EST LE NOUVEAU SITE QUE VIENT DE LANCER NOTRE CONFRERE Mbareck Ould Beyrouk et qui est consacré exclusivement à la culture. Il s’agissait d’abord, a-t- il dit, « d’un site d’auteur destiné avant tout à me présenter, à présenter mes œuvres et mes activi- tés Mais j’ai vite décidé d’en faire une vitrine de notre culture Consultez notre site en français: WWW.rmibiladi.com/fr/ et de notre rapport au monde » On y retrouvera une rubrique quotidienne et des articles de haut niveau écrits par des spécialistes et des hommes de lettres. www.beyrouk.com N°701 du 17 Avril 2013 8 ACTUALITÉ BILLET Les Rois Mages Á l’issue du dernier conseil de ministres, trois membres, du gouvernement se sont présentés à la traditionnelle conférence de presse. Pas le seul ministre de la Communication, habituel porte-parole du gouvernement. Non, trois ministres. Un communicant, un expert en développement, un hydraulicien. Trois Rois Mages porteurs de ces messages qui sont en eux-mêmes des miracles, et qui, à défaut de changer nos vies, nous aident à mourir idiots. Aucun d’eux ne nous a expliqué » pourquoi, en liquidant l’ANAIR et en inventant l’ANLSESILP (Agence nationale de lutte contre les séquelles de l’esclavage, de l’insertion et de la lutte contre la pauvreté), on a dépouillé Demba de ses haillons pour habiller Sneïba d’un misérable slip, à peine un cache-sexe. Tous les trois sont restés muets sur les accusations de narcotrafic visant le chef de l’État, et de la plainte de celuici contre Noël Mamère, député écologiste français au parlement européen. Pas un n’a pipé mot sur les aventures ghanéennes de Couba Ba, et sur les troublantes conversations téléphoniques entre un Irakien, vrai-faux investisseur de dollars bagdadis à l’origine louche, et un colonel pressé d’amasser un trésor de guerre qui boosterait le destin royal qu’un devin bambara lui avait fait entrevoir. Probablement qu’Accra n’étant pas la capitale de la Mauritanie, c’eut été de leur part une faute de goût, doublée d’une intolérable ingérence dans les affaires intérieures du Ghana. Et, s’ils n’ont pas parlé d’accusations aussi mesquines et N ou v ea u SALAM TRANSPORTS Nouvelle Ligne Nouakchott-Dakar et Dakar-Nouakchott Départ Nouakchott: tous les dimanche à 7 heures du matin. Départ de Dakar: tous les lundi à 23 heures. N° 701 du 17 Avril 2013 laides, c’est que des Rois Mages ne s’abaissent pas à de telles trivialités. Des Rois Mages, ça offre la myrrhe et l’encens, et des délices d’Arabie. Sur les sujets pour lesquels ils étaient venus, nos ministres ont été prolixes, et nous ont peint, à trois voix et six mains, avec l’emphase et la volubilité des laudateurs zélés, un tableau idyllique du paradis que, dans sa mansuétude, Abdoul Aziz le Magnifique nous prépare. Une Mauritanie nouvelle, verte et bleue, aux récoltes abondantes, au cheptel prolifique, aux villes redessinées et resplendissantes de propreté, aux rivières de miel. Et surtout une Mauritanie dont l’"Eau" serait la Grande Royale. De l’eau jusque dans l’extrême nord du pays. Vous savez, ces régions où les barons locaux ont pour nom Snim, Tasiast, Xtrata, MCM…. Une eau puisée du fleuve, pulsée à travers un aqueduc de plus de mille kilomètres, qui la déversera, toute fraiche, dans les foyers d’Atar, Chinguiti et Zouérate, dans les canaux des aménagements agricoles, dans les abreuvoirs de Ouadane, dans les installations des industries minières. Surtout, dans celles-là. Un fleuve souterrain, à l’image de celui qui a fait la gloire de la Lybie de Khadafi. Sauf que, si le pétrole libyen coule à flots, et fera longtemps couler les grandes eaux du Grand Fleuve artificiel, les quelques pauvres gouttes, qui nous tiennent lieu de manne pétrolière, étanchent déjà à peine la soif de trois mérous et deux céphalopodes. Innahoo VIENT DE PARAÎTRE Le griot de l’emir Gardien de traditions séculaires et de rythmes ensoleillés, héritier d’une tribu légendaire et désormais dispersée, un griot erre, un luth à la main, entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps anciens où les haines tenaces côtoient les violentes passions. Révolté par l’affront fait à son amie, la belle Khadija, poussée à la mort par l’émir souverain, le griot de la grande tribu quitte la terre des nomades et s’exile à Tombouctou, cité des savoirs et des marabouts. Il y retrouve la paix, la générosité et l’amour. Mais son destin l’appelle ailleurs, au pays des Maures où il porte haut sa voix afin de semer les graines de la révolte. Car, dans ces espaces infinis, c’est la musique des pères qui réveille l’orgueil des hommes et les fureurs du désert. Tel un chant lyrique, ce roman nous transporte dans la poésie des sables, en un temps où les poètes-griots, par la seule force de leur verbe ont le pouvoir de renverser le cours de l’histoire. Viennent à nous les légendes d’un monde qui, aujourd’hui, s’évanouit. AFFAIRE AZIZ / BOUAMATOU Gestes pacifiques… Suite de page 7 d’un crédit au profit de Geogaz, pour assurer sa part de l’approvisionnement du pays en gaz butane, semble connaitre des jours meilleurs. Auparavant, elle a pu compter sur un appui précieux du directeur général d’Attijari Wafa-Bank. En deux reprises, elle répondait favorablement à l’ouverture du credoc pour le compte de la GBM au profit de Geo-gaz. Même si, dans les univers de la BCM, on dit que le dénommé Hassan Oustani, directeur général d’Attijari Wafa-Bank s’est déplacé, luimême, afin de s’excuser auprès du gouverneur, Sid’Ahmed Ould Rayess. Pour avoir tendu la main à une société dans le collimateur des pouvoirs publics. La dernière cargaison revenant à BSA-Gaz, en gaz butane, a été l’objet de l’ouverture d’une lettre de crédit, sans beaucoup de peine auprès de la BMCI, via City Bank-Irelande. Même si la GBM ne s’empresse pas, en apparence, de rouvrir ses guichets, on songe plus à un apaisement qu’à une guerre larvée. Ces gestes quelques peu pacifiques seraient, peut-être, les prémices d’une paix durable. 9 SPORT COUPE DE FRANCE Pastore finalement dans le groupe du PSG, Lucas absent Javier Pastore, annoncé forfait par son entraîneur pour le quart de finale de Coupe de France contre Evian mercredi, a finalement été retenu mardi dans le groupe, alors que Lucas n'y figure pas. Avant que le groupe officiel ne soit diffusé par le PSG mardi après-midi, l'entraîneur Carlo Ancelotti avait indiqué devant la presse en milieu de journée qu'il ne comptait prendre aucun risque avec l'Argentin, touché à une cuisse. Mais, surprise, l'Argentin figurait dans le groupe retenu pour le déplacement à Annecy, alors que le milieu brésilien n'y figurait pas, avec l'explication "choix de l'entraîneur". En revanche, comme Ancelotti l'avait annoncé devant la presse, le milieu Clément Chantôme, touché aux fessiers, était bien forfait. Ancelotti a expliqué que Jérémy Menez, rétabli d'une blessure à une cuisse, devrait débuter la rencontre sur le banc. Ménez était bien dans le groupe. TOP 14 Dans les buts, comme d'habitude en Coupe, Nicolas Douchez, numéro deux derrière Salvatore Sirigu, sera titularisé à Annecy contre Evian, a confirmé l'entraîneur. Devant, la charnière sera composée de Thiago Silva et Alex, Sakho devant une nouvelle fois s'asseoir sur le banc. Van der Wiel a été confirmé dans le couloir droit par Ancelotti, qui a reconnu hésiter encore entre Maxwell et Armand à gauche. James de Clermont toujours forfait, Skrela incertain contre Toulouse Clermont, dauphin de Toulon en Top 14, sera encore privé de Brock James, pour la réception de Toulouse, 3e, samedi, et peut-être de sa doublure à l'ouverture, David Skrela, incertain, a annoncé mardi le club auvergnat. James, blessé à une cuisse depuis la fin mars, "devrait reprendre la course en fin de semaine" mais "sera trop juste pour la réception des Toulousains", précise le club sur son site internet. Skrela, lui, se plaint toujours de l'inflammation d'un tendon d'Achille qui l'a privé du match au Vélodrome contre Toulon dimanche (26-26). Le joker médical néo-zélandais Mike Delany, arrivé la semaine dernière, pourrait donc connaître une deuxième titularisation consécutive à l'ouverture. Le déplacement à Marseille a laissé des traces: le pilier Clément Ric (KO), le talonneur Ti'i Paulo (visage), le 3e ligne Alexandre Lapandry (malade), le demi de mêlée Kevin Senio (ischiojambiers) et le centre Regan King (ischio-jambiers), tous remplaçants habituellement, ont également déclaré forfait pour le match contre Toulouse. TOURNOI DES 6 NATIONS France-Angleterre en ouverture en 2014, en clôture en 2015 Le traditionnel "crunch" du Tournoi des six nations entre la France et l'Angleterre ouvrira l'édition 2014 et terminera l'édition 2015, ont annoncé mardi les organisateurs. Dernier du Tournoi-2013, le XV de France aura une entrée en matière corsée au Stade de France le 1er février 2014 (18h00 françaises), pour une revanche de la défaite à Twickenham de cette année (23-13). Dans le même temps, les Gallois, doubles tenants du titre, entameront leur campagne au Millennium Stadium face à l'Italie. Les Bleus recevront ensuite le dimanche 9 février l'Italie, qui les avait battus au stade Olympique de Rome (23-18), puis se déplaceront au pays de Galles le vendredi 21 février (21h00) et en Ecosse le samedi 8 mars. Ils termineront au Stade de France face à l'Irlande le 15 mars. En 2015, à quelques mois du Mondial, le XV de France ne recevra que deux fois: l'Ecosse en ouverture le samedi 6 février, puis le pays de Galles le 28 février. Il lui faudra gérer trois déplacements périlleux: Irlande le 14 février, Italie le 15 mars et surtout l'Angleterre le 21 mars, en clôture. Rassemblés par Saydou Nourou T. N°701 du 17 Avril 2013 10 ÉCONOMIES BOURSES Les Bourses européennes en net recul lundi à mi-séance Les Bourses européennes sont orientées en net recul lundi à mi-séance, après un démarrage hésitant, et Wall Street est attendue en baisse, dans un climat d'aversion généralisée au risque après la publication d'indicateurs décevants aux Etats-Unis et en Chine. Après l'annonce vendredi d'une baisse inattendue des ventes de détail et d'une forte dégradation du moral des ménages américains, la Chine a déçu en publiant un chiffre de croissance de son économie au premier trimestre inférieur aux attentes. Le baril de pétrole est tombé sous la barre des 101 dollars, le cuivre touche son plus bas niveau en neuf mois et les devises sensibles aux fluctuations des matières premières, notamment le dollar australien, ont elles aussi fait l'objet de forts courants de ventes. "Les chiffres de croissance en provenance de Chine sont absolument cruciaux pour les matières premières et sont ressortis sensiblement inférieurs à ce qu'attendaient les investisseurs", souligne Nic Brown, responsable de la recherche sur les matières premières chez Natixis à London. "La Chine représente 40% de la demande de métaux de base et toute la hausse de la demande de pétrole vient des pays émergents", rappellet-il. À Paris, l'indice CAC 40 perd 1,02% à 3.691,26 points vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax recule de 1% également et à Londres, le FTSE cède 1,17%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 accuse une baisse de 0,95%. Les futures sur indices signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,37% à 0,54%. En Europe, l'indice des produits de base chute de près de 4,5%, tirant l'ensemble des indices vers le bas. ArcelorMittal accuse une perte de 3,9%, plus forte baisse de l'EuroStoxx50. Les secteurs cycliques sont faibles dans l'ensemble alors que les secteurs défensifs, comme la santé et les services collectifs, tirent leur épingle du jeu. Aux valeurs, le conglomérat allemand Siemens perd 2,75% après avoir averti que le deuxième trimestre de son exercice fiscal serait affecté par des difficultés rencontrées dans ses activités d'équipement ferroviaire et de transport d'électricité. Sur le front du pétrole, le Brent perd près de deux dollars, INSTALLÉ EN ANGLETERRE juste au-dessus des 101 dollars le baril, à ses plus bas des neuf derniers mois après les indicateurs américains et chinois. De même, les cours du cuivre chutent de plus de 3%, à leurs plus bas niveaux en neuf mois, le nickel et l'aluminium sont tombés à leurs plus bas plus de sept mois et le plomb et l'étain à des creux de, respectivement, cinq et quatre mois. La chute spectaculaire de l'or, de 100 dollars par jour, se poursuit également, même si elle est davantage liée à la crainte d'un courant de cessions des réserves des banques centrales et à un désengagement de certains grands fonds vis-à-vis du métal précieux. L'once d'or poursuit sa chute et se traite autour de 1.410 dollars, retrouvant ses niveaux d'avril 2011. Les futures sur obligations à 10 ans allemandes (Bund) sont stables dans la perspective d'une poursuite des politiques ultra-accommodantes des banques centrales, qui contrebalance les inquiétudes face aux difficultés de la zone euro à régler la crise de la dette. Sur le marché des changes, le yen se stabilise face au dollar après que Washington a déclaré qu'il surveillerait de près les politiques mises en place au Japon pour soutenir la croissance. , tandis que l'euro perd du terrain, autour de 1,3072 dollar. Afflelou se donne trois ans pour revenir en France L'opticien français a précisé aux «Echos» que s'il s'était installé à Londres ce n'était en «en aucun cas» pour fuir les impôts français mais pour développer ses affaires en Europe du Nord. L’opticien français Alain Afflelou a annoncé lundi qu’il se donnait trois ans pour revenir en France après son déménagement récent au Royaume-Uni, qui vise à développer son groupe outre-Manche et n’est «en aucun cas» un exil fiscal. «Je vais revenir en France parce que c’est mon pays et qu’on n’a pas le droit de déserter sous prétexte qu’il y a des impôts. S’il faut se battre, c’est ici», a déclaré Afflelou dans une interview mise en ligne sur le site des Echos. «Je me fixe trois ans pour rentrer. Si au bout de trois ans, je n’ai pas réussi ce que j’entreprends, il sera trop tard pour moi pour continuer», a assuré l’opticien qui «espère matérialiser prochainement quelque chose en Angleterre (...), avant la fin de l’année à Londres». Afflelou se montre cependant critique avec la politique fiscale du gouvernement. «Je pense (...) qu’elle n’est pas la bonne. Il faut laisser un peu d’air aux entreprises qui créent des emplois pour qu’elles puissent continuer», at-il souligné. L’opticien a annoncé à la mi-décembre qu’il partait s’installer à Londres pour développer ses affaires en Europe du Nord, à la demande du nouveau actionnaire majoritaire, le britannique Lion Capital qui a racheté l’entreprise en juillet. N° 701 du 17 Avril 2013 HÔPITAUX PARISIENS 155 millions d'euros d'économies «inatteignable» selon Le Guen Alors que cet objectif est fixé à 2013, le président du conseil de surveillance de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) demande «quatre à cinq ans» de plus pour y parvenir. Le président du conseil de surveillance de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et député PS JeanMarie Le Guen a déclaré lundi au Parisien/Aujourd’huien France que l’objectif de 155 millions d’euros d’économies fixé en 2013 aux hôpitaux parisiens était «inatteignable». «Nos études montrent qu’on ne peut pas améliorer notre efficience de plus de 100 millions d’euros», a-t-il ajouté. «Si le gouvernement envisage un plan social à l’AP-HP, qu’il le dise! Si oui, il faudra nous dire quoi couper et où», prévient le député de Paris. «Si on nous laisse quatre à cinq ans au lieu des deux prévus pour le retour à l’équilibre, on peut y arriver», assuret-il. Le Guen réclame «une enveloppe de 1 à 2 milliards d’euros étalée sur cinq ans». Il plaide également pour «l’organisation rapide d’états généraux», avec des professionnels, des patients, des élus afin de redéployer les moyens de l’AP-HP pour plus d’efficacité. La situation financière de l’AP-HP s’est améliorée en 2012, malgré un déficit de 20 millions d’euros. ALLEMAGNE Henkel possède 4 milliards d'euros pour de grosses acquisitions Henkel dispose d'une somme comprise entre 3,5 et quatre milliards d'euros pour financer une importante acquisition, a dit lundi le président du directoire du groupe allemand de biens de consommation courante. "De grosses acquisitions ne sont pas à exclure", a déclaré Kasper Rorsted à l'occasion de l'assemblée générale des actionnaires d'Henkel, propriétaire de marques telles que Persil, Schwarzkopf ou encore Loctite. La dernière acquisition d'importance de Henkel remonte à 2008, quand le groupe a acheté National Starch pour 3,7 milliards d'euros. Depuis cette opération, l'endettement du groupe a été ramené de 3,8 milliards d'euros à 85 millions. Victoria Bryan, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand SPRINT Il «ne s’agit en aucun cas d’exil fiscal», avait-il affirmé en pleine polémique sur le départ de plusieurs fortunes à l’étranger, dont celle, assumée pour des raisons fiscales, de l'acteur Gérard Depardieu pour la Belgique. Avant lui, le patron du géant du luxe LVMH Bernard Arnault avait demandé l’obtention de la nationalité belge. La semaine dernière, le milliardaire français a annoncé qu’il renonçait à demander la nationalité du pays voisin et fait son mea culpa. La société Alain Afflelou revendique la place de premier réseau franchisé d’optique en Europe. L’entreprise, qui vend aussi des aides auditives, est présente dans 9 pays avec 1 200 magasins, dont plus de 750 en France et 260 en Espagne, un pays frappé par la crise. Offre de 25,5 milliards de dollars de Dish Network Le groupe américain de télévision par satellite Dish Network a dévoilé lundi une offre d'achat de 25,5 milliards de dollars (19,5 milliards d'euros) sur l'opérateur mobile Sprint Nextel, pour tenter de faire échouer le projet d'acquisition de ce dernier par le japonais Softbank. Dish Network précise dans un communiqué que son offre, payable en numéraire et en actions, représente sept dollars par action Sprint Nextel, soit une prime d'environ 12% sur le cours de clôture du titre vendredi soir. L'action Sprint Nextel gagnait plus de 10% dans les transactions en avant Bourse après l'annonce de Dish. En octobre, Sprint avait accepté une proposition de rachat de 70% de son capital par Softbank pour 20 milliards de dollars. 11 INTERNATIONALES LA SÉCURISATION DES MARATHONS Un problème insoluble L'explosion simultanée de deux bombes au marathon de Boston, lundi 15 avril, qui a fait au moins trois morts et une centaine de blessés, soulève évidemment la question de la sécurisation des grands événements sportifs. Peuton sécuriser efficacement un parcours de 42 km traversés par plusieurs dizaines de milliers de personnes (il y avait près de 40 000 participants au départ du marathon de Paris dimanche 8 avril, et 27 000 à Boston) ? Ou, dans un autre registre, est-il possible de sécuriser des milliers de kilomètres parcourus par un peloton d'une centaine de coureurs lors du Tour de France? Sans forcément la formuler, cette question de la sécurité a déjà traversé l'esprit de nombreux marathoniens au départ d'une course. 'Oui, je me suis déjà dit que la présence d'un kamikaze dissimulé dans la foule avec un Camelback bourré d'explosifs [sac à dos permettant l'hydratation d'un coureur] ferait un carnage, surtout si ce départ est donné près d'un pont', indique Dominique Chauvelier, médaillé de bronze du marathon aux championnat d'athlétisme en 1990 et quadruple champion de France. A Boston, c'est à l'arrivée, où s'étaient massés des dizaines de milliers de spectateurs pour encourager les coureurs dans les derniers mètres, que les deux bombes ont explosé, à 13 secondes d'intervalle. Selon la police locale et les médecins, des roulements à bille placés dans les engins explosifs ont provoqué des blessures particulièrement atroces. 'Nous avons vu des gens dont les jambes ont été soufflées, a raconté à l'AFP Mark Hagopian, propriétaire de l'hôtel Mark, situé près de la ligne d'arrivée. L'un d'eux n'avait plus de jambes en dessous du genou, mais il était vivant.' Avant chaque match de football, les supporteurs subissent une palpation avant de pénétrer dans le stade et leurs sacs sont systématiquement fouillés. Les bouteilles fermées, qui peuvent servir de projectiles, sont notamment jetées. "Pour un marathon, c'est impossible, explique Joël Lainé, directeur du marathon de Paris. Les sacs qui contiennent les affaires des coureurs sont déposés dans des bus puis acheminer à l'arrivée. Théoriquement, les coureurs n'en ont pas pendant l'épreuve, sauf peut-être des Camelback, mais il y a des ravitaillements le long du parcours." "Le problème est que la sécurité n'est pas du ressort de l'organisation, insiste Joël Lainé. Face à un risque d'attentat, nous somme démunis ! Notre rôle est d'assurer la sécurité des marathoniens sur le plan médical, mais nous n'avons pas la compétence de la police qui est de démanteler des réseaux." Le contexte international est pris en compte par les organisateurs de grandes compétitions. Le drame du marathon de Boston, qui est organisé depuis 1897, intervient près de 12 ans après les attentats du 11 septembre. "En 1991, à cause de la guerre du Golfe, j'avais pris la décision, en accord avec Jacques Chirac, alors maire de Paris, d'annuler l'épreuve, se souvient Joël Lainé. C'était une première mais nous considérions qu'il y avait des risques trop importants." Le mode opératoire laisse penser que cet attentat a été minutieusement préparé. Aucune piste n'est pour l'instant écartée, et l'attentat ne fait jusqu'à présent l'objet d'aucune revendication. "N'importe quel événement avec plusieurs engins explosifs est clairement un acte terroriste, a déclaré un haut responsable à la Maison Blanche. Mais nous ne savons pas qui l'a commis, et une enquête exhaustive devra déterminer si cela a été préparé et commis par un groupe terroriste, étranger ou pas." POLOGNE 44% des jeunes Varsoviens ne veulent pas de voisins juifs Avoir un voisin juif déplairait à 44,1% des jeunes Varsoviens et 40,1% n'aimeraient pas avoir de juifs dans leur classe, selon un sondage commandé par la communauté juive de Varsovie et publié mardi par les médias polonais. Réalisée en mars auprès de 1.250 élèves de 20 écoles secondaires de la capitale par l'institut Homo Homini, cette étude fait apparaître en outre que 60,7% des jeunes interrogés ne voudraient pas de partenaire juif. "Ce sont malheureusement, des pourcentages très élevés. En comparaison avec les études nationales du même type, Varsovie se présente très mal", a commenté un chercheur du centre d'études sur les discriminations de l'Université de Varsovie, Michal Bilewicz, cité par le site internet du quotidien Gazeta Wyborcza. Selon 54,6% des jeunes interrogés, âgés de 17-18 ans, l'aide des Polonais aux juifs pendant l'Holocauste était "suffisante". Seuls 4,9% estiment le contraire et 11,2% pensent qu'elle était même "excessive". "Les résultats de ce sondage nous aideront à préparer des programmes sociaux et éducatifs. Il se révèle que de tels programmes sont bien plus indispensables que nous n'avons imaginé", a indiqué au quotidien Joanna Korzeniewska de la communauté juive de Varsovie. Le chef de la communauté juive de Varsovie Piotr Kadl- cik a déclaré au portail Interia que ces réflexes antisémites étaient "d'autant plus surprenants qu'il n'y a presque plus de juifs en Pologne". Avant la Seconde Guerre mondiale, la Pologne comptait quelque 3,3 millions de juifs, dont 400.000 vivaient à Varsovie. Ils représentaient 10% de la population du pays et un tiers de celle de la capitale. Aujourd'hui, leur nombre en Pologne est estimé à entre 8.000 et 50.000. CORÉE DU SUD Un hélicoptère de l'armée américaine s'écrase, pas de victime Un hélicoptère de l'armée américaine participant à des manœuvres militaires en Corée du Sud s'est écrasé mardi près de la frontière intercoréenne, sans faire de blessés, a-t-on appris de source officielle. L'hélicoptère, un appareil de transport CH-53 avec cinq membres d'équipage et 16 soldats à son bord, a effectué un "atterrissage difficile" dans le comté de Cheolwon, frontalier de la Corée du Nord, a indiqué un responsable de l'armée américaine. L'agence de presse sud-coréenne Yonhap avait auparavant indiqué que l'appareil accidenté était un hélicoptère tactique UH-60 Black Hawk. Tous les occupants ont été hospitalisés pour des examens. Six d'entre eux, "dans un état stable", restaient en observation mardi soir, selon un communiqué de l'armée US. L'équipage appartient au 31e Corps expéditionnaire de Marines basé à Okinawa, dans le sud du Japon. Des images diffusées par Yonhap ont montré des pompiers affairés autour de la carcasse calcinée de l'appareil. L'incident n'a pas fait de blessés. Il survient dans un contexte de tensions particulièrement vives sur la péninsule coréenne depuis un nouveau train de sanctions pris par l'ONU contre la Corée du Nord après son troisième essai nucléaire le 12 février. La Corée du Nord a condamné les manoeuvres américano-sud-coréennes qu'elle perçoit comme une répétition générale pour une invasion de son territoire, et a menacé Séoul et ses alliés de frappes nucléaires. Quelque 28.500 militaires américains sont stationnés en Corée du Sud depuis la fin de la Guerre de Corée (1950-53). NOUVEAUX PRÊTS EN VUE La troïka salue les efforts de la Grèce L'horizon s'éclaircit pour Athènes. Les créanciers internationaux de la Grèce ont adressé, lundi 15 avril, un satisfecit à Athènes, ouvrant ainsi la voie au versement de nouvelles tranches d'aide, d'un montant total de 8,8 milliards d'euros. En discussions depuis mars, la Grèce et la 'troïka' Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI), ont en effet conclu un 'accord avec les autorités sur les mesures économiques et budgétaires nécessaires pour assurer que reste sur les rails le programme' de redressement économique dicté au pays, en échange de sa mise sous perfusion financière. Jusqu'ici, les tractations entre les deux parties butaient, entre autres, sur la réduction des effectifs de la fonction publique réclamée par les créanciers. Selon les médias, Athènes a finalement accepté la suppression de 4 000 emplois d'ici à la fin de l'année, dont ceux de plus de 2 000 fonctionnaires condamnés pour corruption ou faisant l'objet de sanctions disciplinaires, et de 11 000 autres en 2014. Une décision dont s'est félicité Poul Thomsen, représentant en chef du FMI lors des missions d'évaluation de la troïka : 'Je suis toujours étonné (...) par le tabou politique que constitue le licenciement de personnes dont les performances sont insuffisantes.' La troïka a également convaincu Athènes de geler son plan de fusion de la National Bank et d'Eurobank, respectivement première et troisième banques du pays, de crainte que le nouvel ensemble créé par ce rapprochement ne soit trop gros pour pouvoir être vendu à des acteurs privés. Dans son communiqué, la troïka juge ainsi que la recapitalisation en cours du secteur bancaire grec 'approche de sa conclusion'. N°701 du 17 Avril 2013 12 DERNIÈRE MAURICHRONIQUE Maurichronique : Mon pseudonyme est Président de la République (partie 7) - D’accord ! Bouche cousue. Aucun mot sur les élections. - Dis-moi, tu a vu mes ministres présenter le méga projet de Zoueratt ? - Ben, non ! C’est quoi déjà ? - C’est l’eau du fleuve Sénégal. J’envisage l’amener jusqu’à Zouératt. Génial ? N’est-ce pas ? - Excellent ! Tu vas l’acheminer comment dans des seaux ? Elle portera combien de valises, excuse-moide seaux sur sa tête, Coumba Ba, dans cette affaire ? - Arrête, s’il te plait, arrête, je suis sérieux ! C’est un projet gigantesque. L’eau du fleuve, qui va couler à flots, à Zoueratt ! Dis-moi, dis-mis, s’il te plaît, si les gens parlent de ça ? - J’ai entendu juste quelques anecdotes. Maintenant, je comprends. - Dis-moi, tu as entendu quoi ? Tu comprends quoi ? - Je comprends les anecdotes. Les gens disent que c’est juste une affaire pour noyer les enregistrements. Enfin bref, j’ai entendu fleuve, j’ai entendu eau, j’ai entendu enregistrements. Une affaire de noyade. Là, je comprends. Un naufrage, en somme. Qui irait emporter toutes les voix. Les faire taire à jamais. Et, on n’entendrait que le bruissement des eaux. C’est une idée intéressante, en effet. - C’est comme l’histoire de l’avocat de l’autre. Tu ne lâches pas les choses, toi. Moi, je lâche les choses. Les personnes. Aussi. Même, les animaux, je les lâche. Les chiens. Surtout. Lâche. - Les chiens aboient, la caravane passe ! Je vois. - Attention, là, ce sont les chiens de l’opposition, le journal Biladi et autres caisses de résonance. - La caravane donc serait la vôtre ? Je veux dire le N° 701 du 17 Avril 2013 gouvernement et toi. - En effet ! - Mais, elle ne passe pas, cette caravane. - Passons ! - Elle ne passe pas. - D’accord, elle ne passe pas. Je parle du sujet. - Celui qui fait l’action ? Et ouvre les portes de la fortune à son neveu ? - Non, s’il te plait ! La discussion. Discutons d’autre chose. Ils disent quoi de moi, quand ils me voient enturbanné, les Mauritaniens ? L’autre jour, j’étais à l’hôpital chez les petits là. Et je portais un turban. C’est rare. Depuis l’indépendance aucun président n’est apparu portant un turban. Je veux dire que je suis différent. Tu vois ? - Oui, je vois. Mais, ils te reconnaîtraient, les Mauritaniens, si tu ôtais le turban. C’est comme les irakiens, à l’époque des Omeyades. Avec Al Hajjaj ! Il ne te manque que le verbe. La diction hajjajite. L’action, tu t’es déjà défini, en homme d’action. Tu t’es même dit une fois que tu as fait ton putsch par réaction. Ils connaissent tout ça, les Mauritaniens. - Mouna, je ne te suis plus. Je ne comprends rien. - Demande à l’un de tes conseillers. On n’est pas conseiller pour rien. Il faut voir du côté des cousins. Le poète, si tu veux un dithyrambe à ton adresse. Et, l’autre, le second, l’homme de lettres, l’ancien diplomate. Celui-là, il t’expliquera avec beaucoup plus de dignité et de retenue. Mais, écoute-le. Ecoute-le ! Arrête de t’écouter parler. Et écoute la parole de ceux qui te font pleurer et non celle de ceux qui te font rire. - Moi, je ne ris pas. Jamais. - Je sais. - Là, c’est pleurer. - Je ne pleure pas. Jamais. - Mais, tu sais que Coumba Ba, elle pleure. Elle ‘’rit’’. Aussi. - Elle revient encore ! - Ah bon ! Elle est revenue de sa dernière tournée africaine ? Je ne savais pas ! - Qui, elle ? Je parle de toi, qui reviens sur cette affaire que tu ne lâches pas. Je suis un peu stressé, je vais voyager demain, tu le sais. - Oui, monsieur ! - En France. Ils disent quoi, les gens sur ce voyage ? - Ils parlent d’une opération. - Quelle opération ? - Je ne sais pas. Une opération de blanchiment. - Ah non, jamais. Une opération chirurgicale. Mais, c’est juste au niveau de mon petit index. Rien de grave. - C’est par rapport à la balle amie ? - Non, pas du tout. Je me suis bagarré, tu ne répètes pas ça, s’il te plait, avec mon berger. Oui, l’autre jour. Il commence vraiment à déconner. Depuis que j’ai multiplié par dix mon cheptel camelins, il a commencé à demander une augmentation de son salaire. Plusieurs mois, je me suis retenu. Aucune réaction de la part de l’homme de la chose que je suis. Au finish, je ne pouvais plus me retenir. Gifle ! Coups de poing ! Il m’a un peu écorché avec son bâton sur le petit index. Mais, j’avoue que j’ai gagné cette bataille. Il a compris. Il s’est contenté du montant de mille ouguiyas comme majoration mensuelle. Mouna Mint Ennas
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