Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations
Transcription
Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations
Conférence de presse : Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations Journal Indépendant d’Informations et d’Analyses - Deux éditions Arabe et Française N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 Directeur de Publication CHEÏKHNA OULD NENNI Site web www.mapeci.com www.nouakchottinfo.com E-mail: [email protected] 11 ANNÉE N° 927 ÈME Prix: 100UM Etranger: 1Euro - 1US$ Accords de pêche Mauritanie-UE: Le ministère des pêches investi par les pêcheurs artisanaux Entretien avec la Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre chargé des Technologies Nouvelles En ce début de siècle, on vit le triomphe de la société de l'Information et de la Communication. Une ère qui consacre le règne de l'Internet dont la toile de fond est l'amplification des disparités : numérique, économique, politique…une ghettoïsation des pays en retard dans ce domaine. Pour parer au plus pressé et prendre le taureau par les cornes, le Secrétariat d'Etat auprès du Premier Ministre Chargé des technologies Nouvelles (SETN) a mis en place une batterie d'initiatives et un arsenal juridique afin que la Mauritanie soit un acteur et non un consommateur dans ce réseau international. Nouakchott-Info : Mme la Secrétaire d'Etat, pouvez-vous nous donner des indications sur la situation et les réalisations de votre Département ? Ils ont littéralement pris d'assaut, mardi 14 février, le ministère des pêches pour protester contre la signature de nouveaux accords de pêche entre la Mauritanie et l'Union Européenne. Des accords qu'ils considèrent noués au détriment de leurs intérêts. Pour contenir la grogne des pêcheurs artisanaux, le ministre leur a proposé de les rencontrer dans une semaine. Une tentative de noyer le poisson dans l'eau, répliquent t-ils! C omme en témoignent les différentes banderoles déroulées face aux responsables européens de la commission pêche de l'Union Européenne, les pêcheurs artisanaux accusent le vieux Continent de les spolier de leurs ressources. Pour défendre leur pain quotidien, ils ont pris d'assaut, tôt le matin, le ministère des pêches. Pour eux, la signature en catimini des nouveaux accords ne présage de rien qui vaille. A défaut de mettre fin au fait accompli de la signature, prévue en présence des ambassadeurs de l'UE accrédités à Nouakchott, ils ont quand même tenu à marquer de leur présence, leur affiche au refus d'une telle signature. Samba Bouna Diagne, président de la fédération nationale des pêches, section Nouakchott, est complètement sidéré. Pour lui l'arrivée des nouvelles autorités avait suscité beaucoup d'espoirs de voir l'intérêt général primer sur toutes les autres considérations. "Avant le 3 août, nous n'avions pas le choix. Nous étions obligé d'accepter n'importe quoi. Aujourd'hui compte tenu des changements politiques opérés et des difficultés de production, signer un tel accord équivaut à tuer la population en lui enlevant le pain de la bouche". Comme s'il Mognana Sow: Dès sa création, le SETN s'est attelé à la mise en place de ses structures ainsi que la mise en chantier d'activités opérationnelles, sur fond de développement d'une coopération diversifiée bilatérale, multilatérale et décentralisée. Au cours de cette croyait encore à une éventuelle période, le SETN a possibilité de retenir les respon- réalisé l'informatisasables du ministère des pêches tion de son adminisd'apposer leurs signatures sur le tration, initié pludocument d'accord final, Samba sieurs projets et Bouna Diagne met en garde que porté assistance si un tel accord était scellé, "ce aux autres adminisserait l'arrêt de mort" de l'activi- trations dans le té artisanale au sein du secteur domaine de des pêches. "Il n' y aura plus que l'Informatique et de du sable" pour les autochtones, l'Internet. dit-il presque en larmes car, Ainsi, le SETN a ajoute t-il, "si le gouvernement va développé une action soutenue visant à assurer : le développement de y gagner aujourd'hui des miet- l'Informatique et de l'Internet ; la formation et la vulgarisation des NTIC ; tes, demain ce sera la désola- la Recherche et la Veille technologique ; le développement de l'économie tion pour tout le monde". numérique ; la préparation du cadre juridique ; les appuis multisectoriels ; le renforcement de la coopération au service des NTIC ; la présence Des accords qui tuent la aux niveaux régional et international de la Mauritanie dans le domaine des NTIC. pêche artisanale Dans le domaine informatique, l'action du SETN a porté sur la réalisaCette mise en garde est lartion de plusieurs projets prioritaires à savoir l'informatisation de gement partagée par Mohamed l'Administration, l'Internet de l'Administration publique, le développement Vall Ould Ma'élim, représentant de sites web, la mise en œuvre de la Convention Microsoft et la réalisades mareyeurs, qui atteste qu'ils tion d'études relatives à l'Informatique. Cette année verra la distribution sont près de sept mille au profit de l'ensemble des services administratifs, d'un lot de 1000 ordimareyeurs à vivre directement nateurs et la réalisation de plusieurs sites web. S'agissant de l'Internet de l'activité artisanale. "La situadu Gouvernement, il y a lieu de rappeler que plus de 90% des administion est déjà difficile " explique-t-il trations au niveau de Nouakchott sont d'ores et déjà raccordées au , calculatrice au poing. réseau. Pour ce qui de l'Internet, le SETN gère l'ensemble des Suite page 3 connexions Internet de l'Administration publique. Aussi, plusieurs études relatives au développement de l'Internet en Mauritanie ont été réalisées par le Département. En ce qui concerne la formation, le SETN a organisé plusieurs sessions de formation, mis en œuvre des actions de vulgarisation, tenu des séminaires et ateliers et réalisé diverses études. Dans le cadre de la vulgarisation, je me permet de rappeler que plusieurs actions ont été entreprises, afin de sensibiliser le grand public à l'usage des NTIC (Organisation de la " Caravane Internet " qui a visité tous les chefs lieux de wilaya ; l'équipement des 14 Lycées en ordinateurs et liaison à Internet par Radio BLR etc.) Dans le domaine de la veille technologique, le SETN a mis en place l'Observatoire des Technologies de l'Information en Mauritanie (OTIM) qui a mission de suivre et de communiquer aux décideurs et acteurs du développement, l'état des lieux de l'évolution des NTIC tant en Mauritanie que dans la sous-région et dans le monde et d'encourager la plus grande diffusion possible des NTIC en faveur du développement national. Quant à la recherche, une étude relative à la réalisation d'un Plan d'action pour la recherche technologique en Mauritanie est déjà réalisée. Suite page2 INTERVIEW 2 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 927 Suite de la Une Entretien avec la Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre chargé des Technologies Nouvelles LA RONDE DU Délinquance: Un voleur qui opère au grand jour e car qui se dirigeait vers l'arrêt bus abordait l'avant-dernière ligne droite dans cette direction après un bref stationnement au niveau du point rond situé non loin de la mosquée marocaine. Le minibus était si bondé que l'on s'accrochait à qui mieux mieux. Profitant de cette situation marquée par une confusion générale, un intrus en profita pour déplumer les passagers. Le jeune homme qui agissait à visage découvert et que tout le monde prenait pour l'encaisseur fit le tour des passagers en les interpellant en ces termes : " la monnaie s'il vous plait ! " Et l'on ne se fit pas prier plus longtemps et chacun s'exécuta. Et après une belle moisson, le faux encaisseur se retira en prenant congé du car sur la pointe des pieds. Un vieux passager intrigué par l'éclipse de l'encaisseur (le faux) commença à se poser des questions ce qui ne manqua pas d'étonner et d'inquiéter les autres clients qui se demandaient : " N'était-il donc pas l'encaisseur ? " Non répondit, le vrai encaisseur enfin sortit de son mutisme. Le vieux qui avait bien suivi tout ce manège car il était assis tout près de la porte de sortie accusa l'encaisseur d'être complice. Il jurait sur les dieux qu'il avait bien vu le faux encaisseur faire et qu'il l'avait laissé agir. Au début, il nia tout en bloc mais l'insistance du vieux qui était sûr de ce qu'il disait et l'offensive générale menée par les passagers finirent par l'amener à reconnaître sa bêtise. Mais il ne s'avoua pas vaincu et prétendit que ce type n'était pas un inconnu et qu'il se postait souvent à cet endroit précis pour tendre la main aux usagers des minibus. Mais ce jourlà, les clients ne voulurent rien entendre et ils étaient tous convaincus que l'encaisseur était bel et bien de mèche avec celui qui leur a joué ce sale tour. Conséquence, ils jurèrent unanimement de ne plus débloquer le moindre sou pour payer une nouvelle fois leurs places. Ce malentendu donna lieu à un bras de fer qui tourna à l'avantage des passagers qui descendirent les uns après les autres sans payer une nouvelle fois ce qui n'était évidemment pas du goût de l'encaisseur qui, malheureusement pour lui, ne pouvait rien faire. Enseignement: Un instituteur mal inspiré e vendeur de méchoui gara son four mobile juste devant la porte de la salle de classe qui ouvrait sur la rue. A sa vue, le maître apparemment débordé par les cris des jeunes enfants qu'il ne pouvait plus contrôler, se dirigea vers le nouveau venu dont la cargaison répandait une odeur enivrante de viande grillée de quoi donner de l'appétit . L'instituteur en choisit les morceaux qui lui convenaient et qui étaient à la portée de son maigre bourse. Il les fit découper, en jeta dans sa bouche et regagna sa classe en mâchonnant et en tenant à la main la viande qu'il venait d'acheter. Il déposa le méchoui sur son bureau et bouffait sans gêne comme un vrai affamé. Les gosses excités par ce comportement piaillaient de plus belle. Triste image que celle de cet éducateur qui apparemment ne fait rien pour inculquer à ses élèves les bonnes manières. Au contraire, il leur donne là un mauvais exemple et ne se rend même pas compte qu'il est en train de se discréditer. C'est là malheureusement le lot d'une bonne partie de cette nouvelle génération d'enseignants ayant embrassé le métier non pas par vocation mais par pur hasard sinon par simple instinct de conservation. Cela n'est pas juste et le plus beau métier du monde mérite beaucoup mieux. On est sûr qu'avec de tels comportements les pionniers de l'enseignement se retournent actuellement dans leurs tombes. En effet, l'instituteur était un exemple vivant de perfection. Il était le prototype dont le comportement et les manières forçaient l'admiration et suscitaient le respect. C'était un phare qui éclairait la cité et servait de repère à tous. Malheureusement, ce modèle d'enseignant n'existe plus et il va falloir le réhabiliter. Malheureusement, l'Etat qui devrait s'atteler à cette tâche ne fait pas grand chose. Et comme tout le monde s'y accorde, l'éducation est jusque-là la grande oubliée de la transition. Au chapitre de l'économie numérique, l'action du SETN a porté sur l'élaboration du DAO de l'étude de faisabilité techno-économique du Technopôle de Nouakchott ainsi que le développement du Portail de l'Artisanat dans le cadre du projet de commerce Electronique. Aussi et je tiens à le souligner, dans le cadre de la définition du régime juridique des NTIC dans notre pays, le SETN a élaboré plusieurs avant-projets des textes juridiques portant, notamment sur : la Loi relative aux preuves et commerce électroniques ainsi que le Décret d'application ; la Loi relative au cryptage ainsi qu'un Décret d'application et un Arrêté relatif au cryptage ; le Décret relatif à certaines infractions en matière informatiques et sites Internet publics ; le Décret relatif aux Fournisseurs d'accès Internet et aux cybercafés ; Arrêté ministériel sur la charte de nommage des sites Internet nationaux. Par ailleurs, au sujet des appuis sectoriels, le SETN a mis en place, en concertation avec le Ministère de la Santé, le Projet de Télé médecine. Pour ce qui est de la coopération le SETN tisse un réseau de coopération et d'échanges fructueux tant sur le plan bilatéral que multilatéral. J'ajoute qu'en ce qui concerne nos réalisations notamment dans le cadre de l'informatisation de l'administration publique, le SETN a réalisé les projets suivants : la mise en place d'un Centre de Données (Data center) ; la mise en exploitation du Réseau Intra net de l'Administration ; l'achat de 700 ordinateurs et 200 ordinateurs portables au profit des services administratifs et l'achat de 200 imprimantes. S'agissant de l'Intra net de l'administration publique, 20 sites comprenant Ministères ou administrations au niveau de Nouakchott sont connectés à l'Intra net du Gouvernement. Pour le projet télé médecine, tous les hôpitaux régionaux et les centres de référence au niveau de Nouakchott sont raccordés au réseau national de télé médecine. NI : Quel bilan faites-vous de la Stratégie nationale de Développement des Technologies Nouvelles ? MS : En concertation avec les administrations, le secteur privé et la société civile, le SETN a élaboré une Stratégie Nationale et un Plan Directeur pour le Développement des Technologies Nouvelles sur la période 2002-2006. Cette stratégie a été élaborée en prenant en compte la situation et les capacités du pays, les expériences menées par d'autres pays africains, les attentes et besoins des différents acteurs (administrations, secteur privé et société civile). Cette stratégie s'articule autour de huit axes stratégiques qui sont : 1) L'installation des moyens d'accès pour tous à la société de l'information ; 2) La Valorisation des Ressources Humaines ; 3) La modernisation de l'Etat par l'outil numérique ; 4) L'adaptation des aspects juridiques aux NTICs ; 5) Le développement des usages des Technologies Nouvelles dans le secteur privé ; 6) Le développement des contenus numériques (visibilité de la Mauritanie sur le Web) ; 7) Les renforcements technologiques sectoGF PF WNL Z _J riels ; (8) Les activités motrices générales du SETN pour le renforceGF HF WNL Z J _J E _F MT T /KW ment du secteur des technologies nouvelles. Les programmes ont été élaborés à partir de la Stratégie de Développement des Nouvelles Technologies (2002-2006). Cette stratégie a été mise à jour en juin 2005 pour la période 2006-2008 en fonction des résultats de la période 2002-2005. Effectivement, nous n'avons pas atteint l'ensemble des objectifs qu'on s'est fixés en raison particulièrement de la rareté des ressources financières. Nous avons en 2005 en collaboration avec le PNUD recouru à une assistance extérieure pour une évaluation à mi-parcours de cette stratégie. Cette évaluation indique que l'état d'avancement sur la réalisation des objectifs est en moyenne de 40 %, toutes axes confondues. Nouakchott-Info : Où en êtes-vous avec la modernisation de l'Administration, c'est-à-dire, l'intra net ou le e-gouvernement ? MS : Le Processus est en cours. Notre action dans ce cadre est spécifique, et concerne la modernisation de l'Etat par l'outil numérique. C'est ce qui est à l'origine de la mise en œuvre du Programme d'Informatisation de l'Administration publique. Ce programme se décline en 5 axes principaux : les équipements, la formation, les réseaux de communication administrative, le développement d'application et le déploiement de l'Internet et des technologies associées. Dors et déjà, nous avons acquis un millier d'ordinateurs pour le compte de l'administration. Nous allons déployer des réseaux locaux au niveau de chaque département. La formation d'un millier de fonctionnaires devra débuter très prochainement. Actuellement, tous les départements disposent d'un point d'accès au backbone de l'Administration. A l'heure où je parle, 17 administrations utilisent effectivement ce réseau mais essentiellement pour l'Internet car les autres services sont en cours d'implantation. Le département a engagé aussi le câblage interne de tous les bureaux, ce qui permettra aux agents d'accéder plus facilement au réseau. NI : Le monopole de la Mauritel sur le téléphone et l'Internet est-ce un choix politique ou une contrainte économique due à l'étroitesse du marché ? MS : Il n'y a plus de monopole de Mauritel sur la téléphonie Fixe et l'Internet depuis le 30 juin 2004. Depuis cette date, l'Autorité de Régulation conformément à la loi, a engagé un processus de concertation avec tous les acteurs en vue de lancer une procédure d'octroi de licences sur les segments de la téléphonie Fixe et de l'Internet. Nous espérons que ce processus puisse aboutir avant la fin de l'année. NI : Au niveau national, quelles sont les dispositions prises ou les mesures envisagées pour réduire les disparités entre régions ? MS : Vous savez que la réduction de cette disparité met en jeu plusieurs acteurs : notre département, celui de l'Intérieur, l'Autorité de Régulation, l'Agence d'accès universel, les opérateurs de télécommunications, etc. Ce n'est donc pas une tâche aisée. Ce que je peux vous dire c'est que, en concertation avec tous es acteurs, nous comptons coordonner Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 nos efforts pour que cette disparité soit réduite au maximum. De notre côté, nous avons déjà mis en œuvre des campagnes de vulgarisation, ainsi que des projets pilote dans toutes les régions du pays. Mais c'est une tâche difficile et le problème est de portée mondiale, et cela a constitué l'un des sujets de discussion du Sommet mondial sur la société de l'information. NI : Y a-t-il des politiques incitatives de réduction des taxes, primes ou remises pour les importateurs ? MS : Le matériel informatique n'est plus soumis aux taxes d'importation depuis 2001. Normalement, ceci doit contribuer à faire baisser le prix du matériel informatique. Nous ne prévoyons pas encore de systèmes de primes ou de remises, qui sont des outils difficiles à mettre en œuvre dans notre contexte. Par contre, nous envisageons dans notre stratégie, la mise en place d'une technopole qui permettra de mutualiser certaines ressources au bénéfice de nos entrepreneurs. NI : Quels services peut offrir le Secrétariat d'Etat aux citoyens mauritaniens ? MS : Notre département est un département transversal et offre des services de support aux autres secteurs qui, eux, sont en contact direct avec le citoyen : la santé (avec le projet télémédecine), l'éducation avec l'introduction des TIC dans l'éducation, etc. Cela dit nous avons mis en place un observatoire qui fournit beaucoup sur l'utilisation des TIC en Mauritanie. Nous avons par ailleurs développé des programmes de formation qui pourraient en partie bénéficier aux citoyens. NI : Quelle est la position de la Mauritanie par rapport à l'initiative de Me Abdoulaye Wade dénommée le Fonds de Solidarité Numérique pour la réduction de la fracture numérique ? MS : Notre pays, par la voix du Chef de l'Etat lors de son discours à l'occasion du Sommet Mondial de la Société de l'Information à Tunis en novembre dernier, a soutenu cette initiative, dont nous espérons la concrétisation. Mais vous savez que beaucoup d'obstacles se dressent encore sur son chemin. NI : Le recensement administratif à vocation électorale va démarrer le 16 février prochain. Quelle est la contribution de votre département dans cette opération et dans celle visant à sécuriser la fiabilité des données ? MS : Nous participons activement au RAVEL, qui constitue comme vous le savez, un tournant historique pour notre pays. Notre département a déjà fourni des efforts importants, notamment par la mise à la disposition du Ministère de l'Intérieur, d'équipements informatiques qui vont permettre de saisir les données issues de ce recensement. Il est également présent dans les groupes de travail qui supervisent cette opération et participera à l'élaboration des solutions, notamment techniques, qui seront mises en œuvre à cette fin. Je saisis cette occasion pour inviter tous mes concitoyens à se faire inscrire afin qu'ils aient enfin leur mot à dire dans la gestion des affaires publiques de leur pays. UWT UT X WJ HZ J NQQNX UF W R T Z XXF I NT U ACTUALITÉ 3 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 927 Suite de la Une Accords de pêche Mauritanie-UE: Le ministère des pêches investi par les pêcheurs artisanaux "Une marée de 4 à 7 jours coûte aujourd'hui près de 150 mille ouguiyas. Les plus chanceux d'entre nous, et ils sont rares de nos jours, sauvent les meubles en réduisant la perte des investissements. Si on doit aujourd'hui assister à un nouvel accord, il ne nous reste plus qu'à récupérer notre matériel". Mais les pêcheurs artisans ne sont pas les seuls à souffrir d'une éventuelle crise du secteur. D'autres activités en annexe, comme les usines locales qui rachètent la production artisanale, les usines de glace aussi, les boutiques, les taxis et même les âniers, peuvent subir de plein fouet le marasme dans ce secteur. Pour Mohamed Vall, l'intérêt du pays devrait conduire les autorités à interdire tout simplement la reconduction d'accords qui ouvriraient l'accès aux ressources halieutiques car, dit-il, il y a " beaucoup d'hypocrisie dans la pratique de pêche européenne. S'ils brandissent d'une main les bienfaits du respect de l'environnement, de l'autre, ils détruisent par leurs techniques de pêche, tout ce qui se trouve sur la route des chaluts ; même les hommes n'échappent pas à cette destruction" maugrée-t-il faisant allusion aux accidents survenus en mer et dont les principales victimes sont les pêcheurs artisanaux, souvent surpris dans leur propre zone de pêche par le passage d'un chalut de navire européen. L'accusation est très grave, mais les pêcheurs persistent et signent. Ainsi pour Bamba M'Bareck Fall, président de l'Union nationale des coopératives pour le développement de la pêche artisanale, les bateaux européens ne respectent jamais la limite des 6 milles. Ils sont parfois à quelques mètres seulement de la berge. Samba Bouna Diagne Pour lui, au-delà des critiques qui peuvent être faites à la reconduction des accords de pêche, qu'il rejette, beaucoup de problème inhérents à leur gestion par le département, font perdre au pays et aux pêcheurs d'énormes Med Vall Ma'élim possibilités économiques. Pour ce dernier, la législation n'est pas respectée et l'irresponsabilité des hommes en charge du secteur est à l'origine d'un manque à gagner très important pour le pays. Les exonérations sont tues, les intrants connaissent une flambée sans précédent, des projets dont le financement est acquis sont sabotés à l'autel des caprices d'individus. Pourtant ces trois hommes impliqués dans la pêche artisanale savent de quoi ils parlent. Leur préférence pour des accords de partenariat privé, à travers la constitution de société mixte, en Mauritanie serait à leurs yeux plus bénéfique que ces accords pour permettre l'accès à la ressource, sans incidence réelle sur le développement économique et social du pays. L'accès aux ressources ne garantit, selon eux, aucun transfert de technologie, ni de savoir-faire pour le pays. Pire, les pratiques de pêche des navires européens menaceraient les équilibres fragiles de l'environnement marin. O I Conférence de presse : Bedi Ould Ebnou évoque un conflit de générations "Il est flagrant que les décideurs appartiennent à une génération révolue et que la majorité de la population appartienne à une toute autre génération. C'est cet état de fait qui me semble devoir s'écrouler aujourd'hui avec l'ancien régime." C 'est au Chinguetti Palac e qu e Bedi Ould Ebnou, le porte-parole du Forum de l'Opposition en Exil, rentré au bercail quelq ues jours plus tôt, a tenu, ce mardi soir 14 février 2006, à l'invitation du Centre AraboAfricain d'Information et de Développement, une conférence de presse à laquelle ont participé nombre de journalistes et de personnalités de la classe politique et de la société civile. On notait, en effet la p résence de Cheikh Ou ld M'Haimed du Front Populaire, Mohamed Jemil Mansour, Ely Ould S neib a, Saleh Ou ld Hanena, Mohame d Ou ld Cheikhna, N aji Mohamed Limam, Samory Ould Bey, etc. Dans son mot d'introduction, Bedi Ould Ebnou, après avoir salué son "ami Mohamed Salem Ould Dah et son Centre Arabo-Africain", a appellé à "la rénovation de la classe politique, mise en dynamique mais à laquelle s'oppose farouchement la "tribalisation" extrême pratiquée par l'ancien régime qui est encore vivante et la mise en connexion entre la diaspora et les mauritaniens d e l'intérieur." D évelo ppa nt so n discours, Ould Ebnou dira : "je pense qu'il y a sérieusement une opportunité historique qui s'offre à ce pays depuis ce que j'appelle entre guillemets l'ind épendance. Je pense que l'administration héritée de la colonisation, les m entalités héritées d u système colonial ont été largement pour beaucoup dans ce qui a perduré jusqu'au moins le 3 août dernier. Je pense que la classe politique, la classe sociale, ceux qui décident au niveau politique, économique, social, au niveau des tribus et d es régions, sont pour l'essentiel des gens issus de l'ancienne génération, celle qui a formé et mis en place ces structures mentales avant que l'Etat existe. Or, la majorité aujourd'hui des citoyens de ce pays sont nés après l'indépendance, et on voit un malaise chez ma génération d ans le rapport q u'elle entretient avec ces appartenances traditionnelles, tribales, etc. C'est cet état de fait qui me semble devoir s'écrouler aujourd'hui avec l'ancien régime. Cela doit s'inscrire dans un front historique et ce front n'est pas pour moi une espèce de rassemblement de partis puisque j'appelle à la rupture avec ce que j'appelle "l'Etat-interprète" qui joue un rôle d'intermédiaire entre les locaux et les étrangers y compris dans son fonctionnement administratif, social, de l'armée, etc. Cet Etat ne peut que s'écrouler puisque les 2/3 de ses citoyens sont nés après l'indépendance, après l'émergence de ce noyau d'Etat. Il est flagrant que les décideurs appartiennent à une génération révolue et que la majorité de la population appartienne à une toute autre génération." " Esclavage et justice sociale, le problème est politique " Répondant à notre première question de savoir pourquoi tenir sa conférence sous les c ouleurs d u Centre Ara boAfric ain et no n du Fro nt Populaire auquel il appartient, il répondra : "mes relations avec le Front Populaire sont plus qu'excellentes, quant au choix du cadre dans lequel je m 'exp rime aujourd'hui, il revient tout simplement à la proposition faite par le Centre Arabo-Africain d'Information et d e Développ ement q ue j'ai acceptée avec bonheur, j'estime qu'il n'était pas pertinent aujourd'hui, en tant que portep arole du Forum de l'Opposition en Exil de m'exprimer sous une bannière qui p ourrait être co nsidérée comme étant partisane ". Sur la q uestio n rela tive à son appel à la rénovation de la classe politique actuelle au sujet de laquelle nous lui avons rappelé que le discours de l'opposition aussi bien à l'intérieur q u'à l'extérieur q u'il représe nte, ayant volé en éclats depuis le départ de Ould Taya, cet appel à la rénovation de la classe politique ne constitue-t-il pas une tentative de piéger la transition, car c'est un appel à une confrontation entre la classe politique traditionnelle et celle qui émerge qui risque de servir d'alibi pour les militaires de rester faute d'avoir trouver une classe politique capable d'assurer son relais, Ould Ebnou affirmera : "En tous cas, je n'appelle pas à la guerre mais à la rénovation au niveau des structures mentales. Je pense d'ailleurs que la plupart des leaders des p artis p olitiqu es sont euxmêmes tout à fait d'accord. Ce n'est pas une question d'individus ou de la place qu'occupent certains individus en tant que tels mais de certaines mentalités qui règnent encore, que tout le monde consacre encore y compris les victimes de cette situation. Tout changement pyramidal qui vient de haut ne marchera pas. Il ne faut pas s'attendre à ce que le changement vienne du CMJD ou des chefs des partis politiques, il faut que ce soit une dynamique populaire qui finalement s'impose par elle-même, y compris aux partis politiques existants. Toute dynamique qui ne s'impose pas par le peuple et pour le peuple, en général est vouée à l'échec parce qu'elle relève toujours de ce que j'appelle "l'Etat factice" issu de l'ancienne administration tout à fait déconnectée des réalités locales." Répondant à une question de M. Saidou au sujet de la cohabitation des négro-mauritaniens et des maures, des déportés et du passif humanitaire, Ould Ebnou dira que "la Mauritanie continue, malheureusement, à ruminer depuis l'indépendance trois questions centrales : la question de la cohabitation, dite "nationale" par certains mouvements politiques qui commence à être résolue aujourd'hui au vu des journées nationales de concertation, la question de l'esclavage et la question de la justice sociale." Mais le problème, dira-t-il, est d'abord un problème politique. R T MF R J I T Z QI P MF Y Y F Y Affaire Zeidane Ould Hmeida : La police disperse une nouvelle manif de ses proches A u moment où la police s'apprêtait à sortir Zeidane Ould Hmeida de la prion centrale où il est incarcéré depuis son déferrement fin janvier 2006, les parents de celui-ci, armés de posters présentant l'ancien ministre du Pétrole comme un héros et des banderoles réclamant sa libération ont envahi le parc de la prison. La police a du faire usage de matraques pour disperser la foule et frayer un passage sous bonne escorte du véhicule transportant Zeidane Ould Hmeida. Devant le juge, Ould Hmeida ne pipera mot arguant qu'il exige la présence de ses avocats pour parler. Il convient de rappeler que c'est la troisième fois que l'ancien Ministre comparaît devant le juge d'instruction du 2ème cabinet qui instruit son dossier. Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 ECONOMIE 4 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 927 Le secteur industriel mauritanien: Les industries de transformations, un avenir incertain ! Ainsi donc, mis à part le secteur minier et celui de la pêche complètement extravertis, et dont le pays tire l'essentiel des recettes d'exportation, l'industrialisation en Mauritanie demeure assez faible, si l'on sait que le nombre des entités manufacturière (41 en janvier 2005) est resté stagnant depuis presque deux décennies. L 'industrialisation, ne l'oublions pas, a toujours était considérée comme une force qui contribue à la progression économique d'ensemble. Son importance n'est plus à démontrer pour les pays en voie de développement (PVD), et particulièrement pour la Mauritanie qui y trouvera le support d'une politique économique d'indépendance réelle. Ceci est d'autant plus vrai que notre pays possède un potentiel industriel considérable dont la judicieuse mise en œuvre par des opérateurs économiques nationaux peut assurer une base solide d'industrialisation : des ressources naturelles importantes, fer, cuivre, gypse, sel, phosphate, terres rares; une des côtes les plus poissonneuses du monde ; un secteur agricole (agriculture, élevage, gomme) occupant une grande partie de la population et qui mérite d'être modernisé ; et en fin une large ouverture sur la mer. " La faiblesse de l'industrialisation est presque unanimement considérée comme la caractéris- tique la plus évidente des pays du tiers-monde, à tel point que l'on tend à faire du terme de sousdéveloppement un synonyme de non industrialisation et du terme développement l'équivalent d'industrialisation ", notait A.O.Hirsman, Stratégie du développement économique. Les retombées bénéfiques Le secteur industriel exerce des effets d'entraînement sur d'autres secteurs tels que les transports, la pêche, les banques, les services et les activités commerciales, tout en stimulant par ses impacts de liaison, en amont et en aval, la création de nouvelles branches d'activité. Le code des investissements, avec ses différents liftings, en vue d'assainir l'environnement institutionnel dans lequel évoluent les entreprises industrielles, a toujours insisté sur la valorisation des matières premières locales et la création d'emplois. En effet, il semble qu'il existe bien un surplus agricole transformable qui devrait être exploité ne serait-ce que pour diminuer la dépendance du pays vis-à-vis de l'extérieur en matière d'importations, particulièrement pour les produits alimentaires qui y occupent une importante place. Plusieurs produits locaux sont concernés, comme le lait, la gomme arabique, les aliments pour ruminants à base de céréales, de son et de farine de pois- sons, l'eau minérale sans oublier les produits de carrière et autres. D'un autre côté, en distribuant des revenus salariaux, les industries, non seulement, réduisent les inégalités sociales, mais augmentent également le Revenu National en intégrant dans le circuit économique une partie de la population jusqu'ici oisive. Enfin, face à une tradition commerçante bien établie, qui a conduit à l'hypertrophie du secteur tertiaire (commerce et services), l'industrialisation permet de dégager une plus-value locale plus importante qui peut donner un souffle nouveau au marché intérieur. Cependant la réalité est bien différente, car les sous-secteurs porteurs sont concentrés, non pas dans le secteur secondaire mais bien dans le tertiaire. Aujourd'hui, la situation du secteur de l'industrie de transformation n'est donc pas brillante, le nombre de salariés est en constante diminution, et la valeur ajoutée ne cesse de décroître. Le taux d'intégration, (rapport entre la valeur ajoutée et la production) s'amenuise car les entreprises génèrent de moins en moins de valeur ajoutée. Le tassement de la croissance s'explique, jusqu'en 2003, en grande partie, par les mauvaises performances répétées du secteur de la pêche (-20% en volume en 2002), de l'agriculture et de l'élevage (-10%), et des mines (-7.3%), qui sont pourtant les principales activités productives du pays. En revanche, la croissance depuis 1998 repose à 80% sur le dynamisme des services : transport et télécommunications (+13.8% en 2002), le commerce et la restauration (+3.8%), et les administrations publiques (+7.8%). Le BTP contribue largement aussi à la croissance (+13%). Les obstacles à l'industrialisation Seul l'agro-alimentaire connaît un certain dynamisme, et occupe désormais la première place des entreprises manufacturières par le nombre d'unités (13 sur 41 unités), le volume des investissements, les emplois créés, la production et la valeur ajoutée. La valeur ajoutée générée par ce secteur représente 34% de la valeur ajoutée nationale. Les investissements dans ce domaine sont aussi très importants, ils représentent 37% des investissements industriels. Globalement, le nombre de salariés est en baisse constante, 37 unités industrielles employaient en 1987 plus de 2225 personnes contre 1294 pour 41 entreprises opérationnelles en janvier 2005. Ainsi les industries locales ont perdu, en moyenne, plus de 40% de leur effectif sur une quinzaine d'année. Prises individuellement, on se rend compte qu'à titre d'exemple, les industries textiles (suite) ont quasiment remercié tout leur personnel. Contrôlées essentiellement par le secteur privé, les industries manufacturières ne représentent que 3% du Produit Intérieur Brut (PIB) et continuent de buter sur nombre d'obstacles. Les plus importants sont : l'étroitesse du marché local, le faible pouvoir d'achat des consommateurs, la dépendance quasi totale des matières premières et des produits semi-finis importés, la concurrence des produits étrangers, qui bénéficient de l'ouverture du marché avec la libéralisation du commerce extérieur, et le coût élevé des moyens de production (énergie, devises, etc.). Le tableau peut encore s'assombrir, si l'on prend en considération l'isolement volontaire de la Mauritanie qui n'appartient qu'à un seul ensemble régional, l'Union du Maghreb Arabe (UMA). D'aucuns avancent que ce choix risque de rendre inconfortable la situation du pays lors des négociations avec l'Union Européenne dans le cadre des Accords de Cotonou où les groupes déjà constitués comme l'Union Economique et Monétaire de l'Ouest Africain sont mieux placés. R T MF R J I T Z QI F MR J I J QPT W_ R J I F MR J I I E _F MT T /KW Le leader du Rfd reçu par la coordination tripartite C'est une coordination des cadres issus de trois villes : Nouakchott, Méderdra, et Rosso. Ils ont opté pour le parti du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) d'Ahmed Ould Daddah qu'ils ont reçu au cours d'une cérémonie festive à Nouakchott avec la douce et pénétrante voix de la diva Malouma Mint Meidah... D ès 19 heures, les sympathisants de ce groupe de cadres, les militants du RFD, les curieux de Nouakchott prennent d'assaut la concession située sur l'axe routier de Nouadhibou où une douzaine de tentes avaient été dressées pour l'occasion. Dès vingt heures déjà, une foule estimée par les observateurs présents à 1500 personnes, occupe les tentes avant même l'arrivée des invités officiels auxquels des sièges sont réservés dans la partie Nord des tentes. La commission d'organisation était débordée au point de devoir faire appel la police afin d'évacuer les sièges en prévision de l'arrivée de Ould Daddah et sa suite. Ce dernier n'arrive qu'une heure trente plus tard. Dans sa délégation figurent quelques barons du régime de Ould Taya, en l'occurrence Kaaba Ould Elewa, Moctar Ould Bousseif, Abderrahmane Ould Moine, Yahya Ould Abdi l'ex-député d'Aleg, le maire de Kiffa, l'exdéputé de Kankossa Ould Hama Khattar, l'ex-sénateur Baham Ould Mohamed Laghdaf, les deux ex-walis Mohamed Ould Boilil (qui vient de rejoindre le RFD) et Mohamed Sid'Ahmed. L'homme d'affaires Salimou Ould Taki. Parmi la direction du RFD, on note la présence de Mohameden Ould Babbah vice-président du parti et quelques autres responsables. L'érudit Hamden Ould Tah est aussi du cortège, ainsi que l'avocat Salek Ould Bah. Parmi les élus du Trarza, il faut noter la présence de l'ex-sénateur de Mederdra Ewah Ould Louleid, de Abdallahi Ould Dewa maire de Awleigatt et de l'ex-maire de Nouadhibou Abdallahi Ould Minnih. D'autres personnalités non moins importantes de la sphère politico-économique locale et nationale assistent aussi à cette rencontre : Baba Ould Ahmed Youra, l'homme d'affaires Yacoub Ould Hamza, Mohamed El Moctar Guaguih, Dah Ould Brahim Vall et Moctar Ould Sid'Ahmed… Dès le début de la cérémonie, les haut-parleurs vibrent au rythme des tubes de Malouma, qui rappellent à l'assistance les deux campagnes électorales de 1992 et 2003. Le présentateur Baba Ahmed, anime dans les intervalles du mini-concert, les différentes interventions, ses poèmes politico- satiriques sur le programme politique du RFD. Un incident vite clos Le premier à prendre la parole au nom de l'initiative des cadres est Sidi Mohamed Ould Cheikh Ahmedou, un des principaux initiateurs de la rencontre. Dans son intervention improvisée, Sidi Mohamed souhaite d'abord la bienvenue à tous ceux qui ont accepté de faire le déplacement pour assister à l'événement et remercie de tout cœur, tous ceux qui ont accepté d'adhérer à cette initiative qui, dit-il, suscite l'espoir de tout le monde pour la transparence et la justice des futurs scrutins. "Cette grande assistance témoigne de notre grande mobilisation au sein du Rassemblement des Forces Démocratiques " conclura Ould Cheikh Ahmedou. Ensuite la parole est donnée à Amar Ould Cheikh Saad Bouh. il adresse ses remerciements à tous pour avoir fait le déplacement. Ould Cheikh Saad Bouh par la suite rappelle la probité morale du président du RFD, notamment lors de ses fonctions de ministre et en tant que gouverneur de la BCM. Ce qui pour lui est une preuve de son aptitude à assumer les charges présidentielles. Sid'Ahmed Ould Sidi Heiba à sa suite, a lu une motion d'adhésion au RFD ,des cadres de cette intiative. Le clou de la rencontre a été planté par le groupe de Malouma Mint Meidah qui a remis au souvenir toutes les chansons composées en l'honneur d'Ahmed Ould Daddah et son parti. Puis le groupe Ahel Meidah a pris le relais, épaulé par Mohamed Salem et Loubaba qui ont fait vibrer l'assistance. A noter qu' un petit incident a failli gâcher la soirée n'eut été l'intervention de quelques sages personnes. En fait, Sidi Ould Ely n'ap- Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 préciait pas l'un des morceaux de la chanteuse Loubaba qu'il a qualifiée de provoquant et antidémocratique. Mais trente minutes plus tard, l'incident était clos. Rappelons que l'initiative tripartite des cadres comprend plusieurs personnalités et notables issus de trois villes : Mederdra, Rosso et Nouakchott. Parmi ces cadres et notables on peut citer entre autres Baba Ould Boubacar Ould Maaloum, Ely Ould Denebja, Amar Ould Cheikh Saadbouh, Sidi Mohamed Ould Cheikh Ahmedou, Ely Ould Abdalla, Hamed Ould Ahmed Blegroun, Beyatt Ould H'bib Ould Ely, Sid'Ahmed Ould Ely Khamlech, Mohamed Ould Boyah, Mohamed Ould Amar Ould Ely, Ghadhy Ould Ely, Ahmed Ould Sidi Moyla, Mohamed Ould Baba Ould Mohamed Lebeid et Yacoub Ould Mohamed El Abd pour ne citer que ceux-là. Les cadres de cette initiative entendent vulgariser ce genre de rencontre dans le futur pour qu'elles aient lieu dans d'autres localité du Trarza (Mederdra et Rosso). R T X_ CULTURE-SOCIÉTÉ 5 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN REGIONS Habitat et Immobilier : " La maffia de la pierre " sévit à Nouakchott "D'ici quelques mois, Nouakchott sera comme Paris " : cette boutade sortie de la bouche d'un nouakchottois, à ne pas s'y méprendre est loin d'être flatteuse pour notre capitale. Elle en dit long sur le calvaire des ménages dont la bourse ne suit plus la progression exponentielle des prix du loyer. Le boom immobilier consacre le règne de l'arbitraire dans le foncier et l'habitat. Des " Khaïma " en tissus au béton armé, Nouakchott s'élargit indécemment. UF W J Q MF I OUT U _J HNXX HNXXJ 36E _F MT T /KW I l y a plus d'une cinquantaine d'années Nouakchott a été créée sur des dunes mouvantes, comme dans un rêve. Au fil des ans, ce rêve est devenu cauchemar pour bon nombre d'habitants de celle ville : habitats chers, absence d'infrastructures sanitaires adéquates, démission des élus locaux. Les populations ne respirent plus. Et pour compléter le tableau déjà sombre, l'apparition d'une caste de "marchands de sommeils " Investir dans la " pierre ", c'est leur créneau. Spéculer, acheter, revendre, faire monter les loyers, cumuler des terrainquartiers à leur nom et au nom des siens. Ils ont des millions d'ouguiya ou du moins en ont l'air. Ils ont accès aux crédits bancaires octroyés avec une facilité déconcertante. Un seul chiffre pour comprendre : 600 millions d'ouguiya. C'est le prix d'un terrain de 150 m2 situé au quartier E Nord, à vendre et qui n'a pas tardé à trouver preneur dès l'annonce. " L'heureux acquéreur : un mauritanien. Profession : " boursicoteur dans l'habitat ". Incroyable non ! D'autant plus incroyable que 80% des fonctionnaires de l'Etat touchent un revenu mensuel compris entre 40 000 et 60 000 ouguiya. Ces spéculations d'un nouveau genre sont apparus selon, certains à la faveur de l'annonce de la découverte et de l'exploitation du pétrole. En réalité, c'est une catégorie de métiers qui existait bien avant. Ils avançaient " masqués "…des courtiers, des agents immobiliers, des propriétaires de quelques dizaines de villas, d'appartements, de titres fonciers… Bref, une vraie maffia de la " pierre ". Ici l'omerta est de rigueur ! Ils se connaissent tous ou presque. Une centaine de membres. Ils ont le monopole du secteur de la nouvelle valeur refuge. Ces gens n'aiment pas voir leur rang grossir. Ici l'appartenance tribale est importante. La richesse familiale essentielle. Yahya…, l'un d'entre eux, auto-proclamé " courtier et " agent immobilier ", dit " gérer un patrimoine de pas moins de 20 appartements situés au centre ville, une demi-douzaine de grandes villas et plusieurs terrains 927 N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 de fortes valeurs. " Pour lui qui a été mis en "orbite "par un parent : "l'arrivée des sociétés étrangères gravitant autour du pétrole, aidant…les agents immobiliers ne résistent plus aux diktats des propriétaires qui exigent des loyers de plus en plus exorbitants. " Ces agences pour la plupart, sont en violation avec la législation locale. Si elles ne souffrent pas d'un défaut d'autorisation d'exercice, ces " courtiers " ayant pignon sur rue, réclament - ce qui est totalement interdit par la loi - le payement du loyer en euros. Ce qui prédomine dans ce marché de l'immobilier et du foncier, ce sont l'implantation sauvage c'est à dire le " gazra " et l'occupation illégale donnant à la Capitale un air de capharnaüm. Pourtant à l'occasion de l'ouverture des festivités commémoratives du cinquantenaire de la ville de Nouakchott, la Ministre de la Culture de la Jeunesse et des Sports déclarait ce 13 février que : " …Voici aujourd'hui Nouakchott, en temps relativement court, devenue un lieu de brassage des cultures des composantes de notre population et du monde, résolument tournée vers un avenir prometteur de modernisation et de progrès." De quelle Nouakchott parle telle ? Nouakchott… grand souk médiéval Depuis une dizaine d'années, des habitants de quartiers populaires assistent impuissants à des délogements " forcés " organisés par ce qu'on nomme désormais la maffia de la pierre. Une organisation qui agit à coup de millions. Seydou Sall est l'une des victimes - si on peut appeler cela comme ça - des méthodes de ce groupe. Pour sa maison située en un point stratégique qu'il avait achetée dans les années 70 pour une bouchée de pain. On lui en a proposé 100 fois le prix. " Difficile de résister pour moi qui ai beaucoup d'enfants à entretenir ", se résignet-il à dire. C'est un secteur sans foi ni loi. Les permis de construction sont délivrés à tour de bras. Il existerait une bourse " fictive " de l'habitat et du foncier. Le téléphone sonne. On décroche. On fait jouer ses relations. La surenchère s'ensuit. On empoche le magot. Le tour est joué…Parti pour un autre terrain, une autre affaire… En revanche, pour le gouvernement, le payement des impôts sur le foncier est juste l'objet d'un tapage événementiel. Paye qui veut. Et ne payent pas les gros bonnets ! En 2004, pas moins de 20 grandes sociétés et entreprises auraient bénéficié d'une exonération frauduleuse de paiement d'impôts. Combien sont-ils, ces citoyens à qui on octroie des hectares de terrain à Nouakchott ? " De son côté, le peuple trinque ! " A la fin du mois, il faut du cash. Rien d'autre. Se pro- mener au marché du 6ème arrondissement, après une matinée de pluie s'apparente à se faire " harakiri ". Le lot quotidien des quartiers périphériques : manque d'eau - ou de qualité douteuse quand elle existe -, absence d'électricité, de fosses, amoncellement de déchets ménagers à même la rue… Résultats: pas de plages aménagées ou protégées, pas d'espaces verts ou de parcs publics propres. Et l'architecture ? Quel mode architectural léguer à l'humanité et aux générations futures ? Peut-on seulement s'enorgueillir de l'architecture du palais des congrès, du stade olympique, du palais de la République… comme patrimoine culturel nouakchottois ? Les chiffres sont là. Selon le dernier recensement général de la population et de l'habitat réalisé en 2000, seulement 10% de la population mauritanienne disposent de toilettes équipées de système d'évacuation. En milieu urbain : 1 ménage sur 4 compte au moins 9 personnes. Conséquences : promiscuité, développement de pathologies comme le paludisme, le choléra, le tétanos… Un paradoxe mauritanien. La superficie nationale est de 1.030.000 km2 pour une population totale estimée à moins de 3 millions : cherchez l'erreur. Dans la Capitale : 1 ménage sur 10, dispose de fosses ou de latrines rudimentaires…de toilettes équipées de chasse d'eau. Les propriétaires n'en font pas une nécessité. Ainsi, les grandes villas - répondant aux normes - trouvent difficilement des locataires : +72% inoccupées. Plus le logement est proche du lycée français, plus cher il est. Une seule issue : les fonctionnaires se rabattent sur les petites villas ou appartements - en nombre très insuffisants : - où les aisances ne sont pas au top. 40% de ces logements ont le sol recouvert de terre ou de sable. A l'opposé : 5% des ménages vivent dans un logement avec sol cimenté ou carrelé. Or, Nouakchott, c'est beaucoup de salariés du public comme du privé qui émargent autour de 50.000 UM. Par ailleurs, les primes proposées aux agents de l'Etat - ne bénéficiant pas de logement de fonction - dépassent rarement 5000 UM. La prime mensuelle pour le logement d'un professeur est de 6000 UM, alors qu'un instituteur n'en a que la moitié. Pire : celles d'un policier ou d'un militaire sont respectivement de 300 et 240 UM. Reste à espérer selon la même Ministre : " que les manifestations du cinquantenaire de la ville attireront l'attention des habitants et qu'en découvrant le passé de leur ville et les grands défis qu'il a fallu relever pour qu'elle voie le jour, ceux ci participeront davantage à son développement et à lui donner l'aspect esthétique et urbain qu'elle mérité. " Rosso: Le printemps des passeurs de clandestins e début de week-end, un grand passeur de clandestins et un policier du commissariat de Toujounine ont tenté aux environs de 20 heures de faire voyager clandestinement des femmes sénégalaises de Rosso à Nouakchott à bord d'une Mercedes 190. Le policier qui était au volant de la voiture a cherché, en vain, à dévier le poste du PK 3 de Rosso. Les policiers du poste qui l'ont aperçu, se sont mis à sa poursuite. C'est au poste de la Gendarmerie au PK10 qu'ils ont pu lui mettre la main dessus. Après l'interrogatoire au niveau du commissariat de Rosso, il s'est avéré que l'une des femmes avait été déjà refoulée. Elle possédait une carte d'identité mauritanienne qui n'était pas la sienne. La carte d'identité lui a été remise par le passeur pour lui permettre de voyager. Interrogé sur la provenance de cette carte le passeur dira que la carte lui a été expédiée de Nouakchott par l'un des parents de la femme et qu'il n'a pas eu le temps, en la lui remettant, de vérifier s'il s'agissait bien d'elle ou d'une autre. Le policier et le passeur ont été arrêtés et sont gradés à vue à la maison d'arrêt de Rosso pour un butin de 58.000 UM. Mais cette affaire n'a pas tardé à faire des émules. Samedi 10 février 2006, c'est un gendarme du groupement d'escorte et de sécurité qui est tombé dans les filets du même poste. Lui aussi cherchait à faire voyager deux sénégalaises de Rosso à Nouakchott. Le gendarme a été confié au commandant de la brigade de Rosso qui, selon une source officieuse, l'aurait libéré. HU0 MT GI › WT XXT Gorgol: Grippe aviaire, fausse alerte Touldé M'Bomé, une localité de l'arrondissement de Toufndé Civé, il a été signalé les 09 et 10 février, la mort suspecte parmi les basses-cours de la localité. Les responsables du service vétérinaire et celui de la santé publique se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts et en déterminer l'origine. Après des diagnostics effectués sur le cadavre de quelques volailles, les responsables sanitaires ont fourni un rapport dans lequel ils ont mentionné qu'il s'agit d'une épidémie virale tout à fait ordinaire s'apparentant à la maladie Newcastle. Une psychose commençait à gagner les populations, compte tenu de la menace de grippe aviaire dont on commence à recenser quelques cas en Afrique et au Nigeria en particulier où l'épidémie a commencé à faire des ravages. Mais pour ce qui concerne le cas précis de Touldé M'Bomé, il faut dire qu'il y eut plus de peur que de mal. A en croire le rapport des autorités sanitaires, ce n'était qu'une fausse alerte. Selon le médecin-chef de Maghama, cependant, les populations doivent observer une grande vigilance et avoir le réflexe de saisir les autorités compétentes, au moindre signe inhabituel constaté chez les volailles. S 'I Assaba: FR FI T Z HU0L T WL T Q NF _J Le PRDR en campagne ous nous verrez donc sur le terrain et ceux qui disaient que nous sommes enterrés verront bien qu'il était trop tôt de l'affirmer !" Ainsi parlait Sidi Mohamed Ould Vall dit Ghrini, le Secrétaire Général du PRDR dans un entretien exclusif accordé à notre journal le 9 février courant (édition n°923). Une affirmation du premier militant du PRDR à laquelle il joindra le geste en envoyant, le même jour, une délégation présidée par le fédéral du PRDR en Assab, Dane Ould Ethmane et comprenant entre autres, Chrif Ould Mohamed Mahmoud, ex-sénateur du PRDS de Kiffa, Mohamed Mahmoud Ould Ghazwani, ex-député PRDS de Boumdeid, Kaber Ould Hamoudi, membre du Comité Permanent du PRDR et Mohamed Vall Ould Bou, homme d'affaires à Boumdeid. La mission de la délégation était de transmettre le message du Parti à ses militants en insistant sur son unité, le processus de rénovation et de modernisation du Parti, son changement de nom, ses textes de base, son discours, ses méthodes de travail et la pratique de la démocratie au sein de ses structures. La mission de cette délégation sera également de sensibiliser les militants du Parti sur le recensement administratif à vocation électorale dont le démarrage est prévu pour le 16 février courant. Cette délégation qui fera le tour de Sélibaby et Boumdeid entamera son périple par un rassemblement populaire à "Legneiba", une localité relevant de la commune de Thani, puis un meeting à Kankossa où plusieurs acteurs politiques de ce département et des maires des communes avoisinantes seront remarqués, notamment Lemrabott ould Benahi, membre du Conseil national du PRDR. Ce meeting de Kankoussa, organisé à 16H verra une participation massive des populations venue de plusieurs communes et localités environnantes. Auparavant, le meeting de Sélibaby, tenu à 10H avait lui aussi fait mouche , comme ce fut le cas le lendemain samedi 11 février à Boumdeid, le message véhiculé par la délégation ayant été très applaudi par les militants dont certains ont pris la parole pour affirmer leur attachement au PRDR, à son unité et à ses valeurs républicaines. Poursuivant leur tournée, les envoyés spéciaux s'arrêteront à Boulahraf, Rdheidhih, Barkéol et bien d'autres communes de l'Assaba où le même discours sur la rénovation du Parti, son changement de nom, sa nouvelle orientation, mais aussi sur la nécessité de se faire recenser dans le cadre du Ravel, sera vivement martelé. Reste à savoir si le cœur et la raison étaient bien là, côté populations de l'Assaba. A en croire certains membres de la délégation, cette mission est une réussite et, comme le disaient Ghrini, "le PRDR est loin de la désintégration." Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 R T MF R J I T Z QI P MF YYF Y DÉBAT 6 UF W P T ÄHMNWT S NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN 927 N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 Vers les sociétés du savoir R F YXZ Z WF + o m m e s -n o u s à l'aube d'un nouvel âge : celui des sociétés d u savoir ? Les bouleversements de la science au XXe siècle ont été à l'origine d'une troisièm e ré vol uti on ind u strie lle , celle des nouvelles technologies, qui sont des technologies fondamentalement intellectuelles. Cette révolution, qui s'est accompagnée d 'une nouvelle avancée de la mondialisation, a jeté les bases d ' u ne économie de la c o n na i ss a n c e, p l a ç a nt l e savoir au cœur de l'activité humaine, du développement et d es t ra ns f o rm a t io n s sociales. C e p e nd a n t, in f o rm a ti o n n'est pas savoir. Et la société mondiale d e l'information en gestation, ne tro uvera tout son sens que si elle f a c i li t e l' é m e rg e nc e de sociétés du savoir, pluraliste s e t p a rti c i p a ti v es , q u i incluent au lieu d'exclure. Peut-on dire pour autant que le XXIe siècle verra l'essor de sociétés du savoir partagé ? Comme le souligne le Rapp ort mondial d e l'U NESCO Vers les sociétés d u s a v o ir c o o r d o nné p a r Jérôme Bindé et publié dans six langues, il ne devrait pas y avoir d'exc lus dans des sociétés apprenantes : car la connaissance est un b ien public qui doit être accessible à tout un chacun. Le s a v oi r p ré s en te e n ef f e t deux qualités remarquables : sa non-rivalité et, une fois expirée la période de protection garantie par les d roits d e propriété intellec tu elle, sa non-exclusivité. La première illustre une p ropriété d e l a c o n na i s sa n c e d é jà mise en relief par Jefferson : son usage par quelqu'un n'em pêc he pa s l'utilisa tion du même savoir p ar q uelqu'un d'autre. La second e s i g ni f ie q u e c ha c u n p e u t faire usage librement d'un savoir relevant du domaine public. On sait bien aujourd'hui que l'essor de sociétés du savoir partagé est la voie qui no u s p erm e ttra d e lu tt er efficacement contre la pauvre té e t d e p ré ve ni r l e s risques sanitaires majeurs tels q ue les pandémies ; d e réduire les terrib les pertes humaines causées par les tsunam is et les temp ête s tropicales et d e promouvoir un développement humain et d ura ble. Ca r d e no uveau x s ty l e s d e d é ve l o p p e m e nt sont aujourd'hui à notre portée : ils ne sont plus fondés, comme jadis, sur " la sueur, le sang et les larmes ", mais sur l'intelligence, les capaci- tés scientifico-techniq ues de tra i te r l e s p ro b l è m e s, l a valeur ajoutée intellectuelle, et l'expansion d es services dans tous les secteurs de l'éc ono mie, c e qui devrait favoriser un dévelop pement citoyen et, face à la société du risq u e, l 'es so r d ' une démocratie prospective. Cinq obstacles s'opposent cep endant à l'avènement de sociétés d u savoir partagé : ·La fracture numérique : pas de connexion, pas d'accès. Certes, le nombre d'inte rna u t e s a u g m e nt e s a ns cesse, atteignant désorm ais près d'un milliard . Mais 2 milliards d'individus ne sont pas reliés à un réseau électrique et n'ont pas ou peu ac cè s au x télé co mm unic ations d e base. - La f rac ture co gni tive, encore plus profonde et bien plus ancienne, divise profondément Nord et Sud, m ais aussi c haque société. · L a c o n c en tra t io n d u savoir, et notam ment des savoirs de pointe, ainsi que des investissements scientifiques et éducatifs majeurs, sur des aires géographiques restreintes, ce qui entraîne l'aggravation de la fuite des cervea ux, d u Su d vers le N o rd , e t en tre p a y s d u Nord. · Le savoir est par principe ob jet de partage ; m ais dès lors qu'il est converti en information, il a un prix. Où se situe le nécessaire compro mi s entre l' univ ersa lité du savoir qui imp lique qu'il soit ac cessib le à tous, et le respect des droits de propriété intellectuelle ? · L'essor de sociétés du savoir partagé est aujourd'hui entravé par l'aggravation de frac tures sociales, nationales, urbaines, familiales, scolaires et culturelles qui affectent un grand nombre de pays, et par la persistance de la fracture entre hommes et femmes : aujourd'hui 29% des filles de la planète ne sont pas scolarisées et les femmes sont sous-rep résentées dans les sciences. Pour surmonter ces obstacles, les nations du monde vont devoir investir massiveme nt da ns l' éd u ca tio n, la rec he rc he , l' in fo d é ve lo p p ement et le développem ent de " sociétés apprenantes ". Il en va du destin d e chaque pay s, c ar les nations qui n'investissent pas suffisamment dans le savoir et dans une éd ucation et une science d e qualité compromettent leur p ropre futur : la fuite d e s c e rv e a u x ri s q u e , à terme, de les vid er de leurs forces vives. Q uelles solutions concrètes p roposons-nous dans le rapport Vers les sociétés du savoir ? En voici quelques exemples : · Investir davantage dans u n e é d u c a t io n d e q u a l it é pour tous : c'est la clé d e l'égalité des chances effectiv e . L e s p a y s d ev ra i e nt consacrer une part importante de leur PNB à l'éducation ; l'aid e publiq ue au développement d oit être davantag e orientée vers l'éducation. · Gouvernements, secteur privé et partenaires sociaux devraient explorer la possibilité de mettre en place progressivement, au c ours du X X I e s iè c l e , u n " c ré d i ttemps " d'éducation donnant droit à un certain nombre d ' a nn é es d ' e ns e ig ne m e nt après la fin de la scolarité oblig atoire : ainsi tous pourraie nt se form er to ut au long de la vie, et auraient une seconde c hance en cas de sortie prématurée du système éducatif. · S 'il faut investir davant ag e d a ns l a re c he rc h e s c i en ti f i q u e , et d a ns u n e re c h er c he d e q u a li t é e n p h a se a v ec l e s d é f i s d u futur, il faut aussi promouvoir d es modalités concrètes et novatrices de partage du savoir, telles que le collaboratoire : cette nouvelle institu t io n vi rt u el l e q u i ré u ni t dans le même mot laboratoire et collaboration permet à des chercheurs de travailler en réseau au-delà des frontières. Cette innovation, à laquelle on doit le décrypt ag e d u g é n o m e h u m a in , pourrait changer la relation N o rd - S u d en m a t iè re d e science et freiner la fuite des cerveaux. · Il faut aussi promouvoir la diversité linguistique dans l es no u ve l le s s o c ié té s d u s a v o ir et v a lo ri s e r les savoirs locaux et traditionnels. Mais le Sud peut-il s'offrir le s so c i é té s d u s a v o ir ? N'est-ce pas un luxe réservé au Nord ? Je p ourrais bien sûr répondre, en paraphrasant Lincoln : " Vous trouvez que le savoir coûte cher ? Essayez l'ignorance ! ". Ne faut-il pas tirer les leçons du succès tangib le obtenu par nombre de pays du m onde ? Les uns ont investi massivem e nt p e nd a n t p l u si e u rs décennies dans l'éducation et dans la recherche scientifique et ont pu réduire ainsi consid érab lement la pauvreté absolue. Certains ont d'ores et déjà dépassé nombre de pays riches en terme de PIB par habitant. D'autres pays, qui étaient déjà parmi les plus avancés, ont encore accru leurs chances à l'éc he l le m o nd ia l e , to u t e n a m é li o ra nt e nc o re leur ni ve a u d e d é v e lo p p e m e n t humain et durable. Une planète qui consacre d és o rm ai s 1 000 mi ll ia rd s de dollars par an aux d épenses m ilitaires n'a-t-elle pas les moyens de promouvoir des sociétés du savoir pour to u s ? D e s f ina n c em e nt s importants pourraient aussi être dég ag és en faveur de l'éducation et d u savoir par des p olitiques de réform e courageuses, visant à réduire c er ta i ne s d é p e ns e s improductives, à améliorer la productivité des services p ub lics, à rationa liser le s a d m i ni st ra tio n s, à su p p ri mer un certain nombre de subventions ineffic aces et à lutter contre la corruption. Face à un monde profondément divisé par d e multip le s f ra c ture s, f ac e à la contradiction entre des problèmes globaux et la partiti o n d es sa vo i rs, i l n' e st d'autre solution que le partag e des savoirs. Pour parap hra ser u n p rove rb e a fricain, le savoir est comme l ' a m o u r : c ' es t la s e u l e chose que le partage g randit. P T ÄHMNWT R +I F Y XZ Z WF NWJ HY J Z W L S WF Q I J Q'Z S J XHT L'UFP dit non à la dilapidation des ressources L es coups tordus, le parti de Mohamed Ould Maouloud s'est insurgé contre, dans sa déclaration rendue publique le 13 février 2006 portant sur l'affaire Woodside. Dans ce communiqué, le parti indique que depuis l'annonce de la découverte du pétrole, sa gestion a toujours été un sujet de préoccupation pour la formation politique. Raison pour laquelle, ajoute le communiqué, l'Ufp a appelé à maintes reprises, à une gestion transparente de cette nouvelle richesse. Le parti explique que son souci était fondé sur la gabegie qui a caractérisé la gestion des richesses antérieures et plus particulièrement les ressources halieutiques. A ce titre, la formation politique a rappelé les interventions de ses députés à l'Assemblée nationale évoquant cette question plusieurs fois. Tout comme également, ils ont organisé en 2004 un débat là-dessus avec le front Populaire. S'agissant de la crise avec Woodside, le parti à travers son communiqué, déclare son soutien à la position du gouvernement dans son opposition au bradage des intérêts nationaux et condamne toute tentative de dilapidation des ressources nationales et particulièrement le pétrole. Le parti estime que pour bannir à jamais toute pratique de ce genre, il est indispensable de définir des mécanismes et des règles appropriés et de procéder à un audit général de tous les secteurs de l'économie nationale en vue de faire la part des choses et situer les responsabilités. Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 ACTUALITÉ 7 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN N° 927 MERCREDI 15 FEVRIER 2006 Prochaines consultations électorales: Barrer la route aux délinquants électoraux DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RÉDACTEUR EN CHEF C HEIKHNA O ULD N ENNI MAPECI Société éditrice de Nouakchott Info et Akhbar Nouachott Président du Conseil de direction : Cheikhna Ould Nenni Vice-président : Mohamed Mahmoud Ould Abou El Maali Directeur des Ressources : Lô Amadou Abdoul Directeur Commercial : Moulaye Zein Ould Nenni Coordination Cellule des Ntic : Mohamed Ould Khattat Responsable Méssagerie : Moulaye Ould Zein Secrétariat Central : Birane Amadou Kassé CONSEILLERS DE LA RÉDACTION Mohamed Saïd Ould Hamody Mohamdy Ould Babbah -Mohamed Yehdih Ould Breidileil -Mohamed Lemine Ould Kettab RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Jedna Deida 6306337 SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Moussa Abdelkader Diop 6502496 [email protected] Modiop2001@ yahoo.fr GRAND REPORTER khalidou Diagana 6706095 DESK POLITIQUE ET NTIC : Mohamed Ould Khattat 641 61 17 DESK ECONOMIE : Mohamed Ould Ahmed El Kory DESK SOCIETE: Mosy DESK CULTURE: Elhadj Popèye Cissé DESK SPORTS :Mohamed Ould Feily dit Antar 6708951 COORDINATION DU RÉSEAU DES CORRESPONDANTS : Khalil Sow RÉDACTION : Cheikhna Ould Nenni Moussa Diop Jedna Deida Khalidou Diagana Mohamed Ould Khattat Elhadj Popèye Cissé Mohamed Mahmoud Ould Aboulmaaly Mohamed Ould Feïly, dit Antar Mohamed Ould Ahmed El Kory CORRECTEUR Bakary Gueye STAGIAIRE Mamoudou Kane Saisie Ly Alassane Mamadou DISTRIBUTION: Kane Demba 6414061 Le processus démocratique, de 1991 au 03 août 2006 a été ponctué d'une dizaine d'élections (présidentielles, législatives et parlementaires). Ces différents scrutins ont été tous contestés pour " fraudes massives." Mais plus que le bourrage des urnes et les obstructions à l'inscription sur les listes électorales, c'est l'achat des voix qui a le plus ôté aux scrutins d'avant trois août tout caractère sérieux. Qu'est ce qui a été fait pour qu'il en soit autrement pour les élections à venir ? A u début du processus démocratique, il était ordinaire de voir des militants ou responsables du parti-Etat se promener avec des sachets remplis de cartes d'identité jaunes. Pour renverser les tendances, on en fabriquait en grand nombre et dans l'urgence. La création de la carte d'identité infalsifiable a mis fin à la fabrication rapide et en grande quantité de pièces mais pas à l'achat des consciences. Certes, durant les scrutins d'avant trois août, les chefferies tribales, familiales ou autres exerçaient une pression sur les citoyens pour les amener à voter pour le parti Etat. Mais la vente, à très grande échelle, de voix est due au bas degré de conscience citoyenne des mauritaniens. S'il y a achat de voix, c'est qu'il y a des vendeurs. La mentalité ambiante n'ayant pas fait le voyage du Qatar, certains se demandent ce qu'il faut faire pour que les futurs scrutins ne soient pas ceux de l'argent, des plus offrants. Que faut-il faire pour que les habitants du fin fond des Hodh ou du Guidimagha ne portent leurs dévolus sur celui qui leur offrira quelques sacs de riz ou de blé ? Ces populations, loin des débats sur la transition, qui n'ont pas encore découvert le petit écran et qui écoutent Radio Mauritanie en onde courte, ne connaissant aucun parti politique autre que le défunt PRDS, n'hésiteront pas beaucoup entre les belles idées émancipatrices et les sacs de riz. Les partis politiques, occupés à combattre les candidatures indépendantes, à se partager les morceaux du PRDS, à gérer les adhésions tribalo-ethniques, à répondre aux convocations du Premier ministre ou du ministre de l'intérieur… ne semblent pas préoccupés par ce que sera le poids de l'argent au cours des futurs scrutins. Certes, il y a eu l'idée du bulletin unique défendue par certains. Il permettra de contourner l'obligation faite aux vendeurs de voix de sortir avec les bulletins des concurrents. Mais, Pour que l'argent ne soit pas largement déterminant de l'issue des élections à venir, il faut plus. La Céni interpellée Quatorze ans de clientélisme, de politique du ventre ont fait que certains citoyens-ils sont très nombreux- pendant les campagnes électorales, sont plus portés vers ceux qui débarquent en 4X4 et ont la poche facile. Qu'est ce qui a été fait depuis le trois août pour faire comprendre aux habitants de Thialgou, Adel Begrou, Ghabou…que l'acte de vote est un droit inaliénable ? Rien. Croire qu'ils sont, par le simple fait du coup d'Etat, passés de la condition de marchandise électorale à celle de citoyens libres ayant une claire conscience des enjeux, serait la pire des naïvetés qui pourrait déboucher sur d'amères surprises post-électorales. A moins que ça ne soit médecin NOUADHIBOU El Vagha Ould Mohamed Cheïbani TAGANT Khalil Sow TRARZA Ousseinou M’bareck Diarra BRAKNA Abdoulaye Alassane TIRIS ZEMOUR Harouna Cissé Mise en Page Aliyene Ahmed Salem Boîte postale : 1905 Téléphone : 525.02.71 Fax : 525.54.84 Fils d’agence : AMI - AFP Ilot “P” n° 007 - Tevragh-Zeina Visa n° 015/MIPT/DAPLP du 15.05.1995 site web: www.mapeci.com Tiré sur les Presses de l’Impremerie Nationale Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 927 L'article 111 du Code Pénal Tout citoyen qui aura, dans les élections, acheté ou vendu un suffrage à un prix quelconque, sera puni d'interdiction des droits de citoyen et de toute fonction ou emploi pendant cinq ans au moins et dix ans au plus. Seront, en outre, le vendeur et l'acheteur du suffrage, condamnés chacun à une amende double de la valeur des choses reçues ou promises. après l'enterrement, les partis politiques, le gouvernement et la société civile doivent se lancer dans une opération de sensibilisation de grande envergure pour barrer la route aux acheteurs de conscience, pour que les plus offrants ne l'emportent. On s'en est rendu compte avant le trois août, la voix d'un citoyen, ça ne coûte pas beaucoup. 2000 à 3000 ouguiyas suffisent. 3000 ouguiyas multipliées par 500 voix, c'est à la portée de certains et ils n'hésiteront pas à mettre la main à la poche. Ce qui doit être expliqué aux mauritaniens, en perspective du marathon électoral de la transition, ce n'est pas " comment voter ?" Ils le savent. Mettre le bulletin dans une urne et le balancer dans une caisse est une gymnastique plusieurs fois répétée. Ce qu'il faut expliquer à tous, c'est que les vendeurs et acheteurs de suffrages sont des délinquants aux yeux du code pénal (Voir encadré). Ils sont passibles de 10 ans d'interdiction des droits de citoyen. Le rôle de la CENI étant de veiller à la propreté des élections, il lui appartiendra, à l'aide du personnel récemment recruté, de montrer du doigt ceux qui seront tentés de jouer la carte de l'Etat de nécessité et de l'ignorance des populations pour se faire élire. P MF QNQT Z /G/I NF L F S F PMF QNT Z GNE _F MT T /KW BUREAU MAURITANIEN DE CONSEILS EN MANAGEMENT DE LA QUALITE * Certification ISO 9001 :2000 * Certification ISO 18001(OHSAS) * Certification ISO 22000 (HACCP) * Formation Normes ISO9001 & Auditeurs * Chasseurs de têtes (recrutement, diagnostic RH) 128 Immeuble BMCI BP: 3672, Nktt -Mauritanie TEL 222 525 72 26 Mobile 6 30 39 13 [email protected] - Site Web: www.cdm2.mr 8 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN SPORTS UF W R T MF R J I T Z QI KJ NQ_ HT Z WWNJ Q>R T MF R J I Raid Sahara : La ministre félicite les athlètes Madame Mehla Mint Ahmed, ministre de la Culture de la Jeunesse et des Sports en présence du Directeur des Sports M.Beyni, a reçu mardi dans son bureau le président de la Fédération Mauritanienne d'Athlétisme M.Mohamed Ould Ghaly, en compagnie des athlètes qui ont représenté notre pays dans le Raid Sahara, qui s'est déroulé du 27 janvier au 5 février 2006 dans la wilaya de l'Adrar. Ce raid de 220 kilomètres repartis entre 5 étapes est considéré pour ses obstacles parmi les plus difficiles dans le monde. Non seulement, il emprunte des routes montagneuseuses, mais aussi sablonneuses et rocailleuses. Les coureurs qui y prennent part viennent d'Europe, d'Afrique et d'Amérique et sont pour la plupart des professionnels. Pour cette année 23 participants venus de 7 pays différents y ont pris part. Nos deux représentants Chrif Ahmed Ould Taleb et El Hacen Ould Sidaty, ont terminé respectivement 3ème et 4ème. engagement et le sérieux de la préparation des athlètes. Bref, la rencontre qui entre dans les habitudes de Madame la ministre depuis sa nomination vise à encourager tous les sportifs qui doivent sentir que le département s'intéresse à ce qu'ils font. Les deux athlètes qui étaient reçus pour la première fois par un ministre des Sports ne cachaient pas leur joie après l'entrevue : " Nous sommes touchés par la sollicitude dont nous avons été l'objet de la part de Madame la ministre. Nous allons redoubler d'efforts pour faire encore de " Vous avez fait honneur à notre pays " S uite à ces performances, Madame la ministre, malgré un emploi de temps chargé a tenu à rencontrer les rencontrer afin de les encourager. Au cours de la rencontre, elle a qualifié leur participation de performance qui mérite tous les encouragements : " Vous avez fait honneur à notre pays dans une compétition difficile aux côtés de professionnels, malgré votre manque d'équipements. Je profite de l'occasion pour vous féliciter et vous annoncer De gauche à droite, le directeur des sports, Mme la ministre et le président de la FARIM consciente de l'importance de la performance des deux jeunes athlètes, a souhaité une plus grande participation dans les différentes compétitions Mme Mehla Mint Ahmed en compagnie des athlètes le soutien inconditionnel du département ". Poursuivant, elle a demandé aux deux athlètes de continuer à travailler avec le même brio pour encore plus de succès. A l'adresse des responsables de la Fédération présents, elle leur demandera de mettre l'accent sur la préparation et le suivi des athlètes : " Il ne faut pas que le travail s'arrête après les compétitions, il faut la continuité. C'est seulement à ce prix que les résultats suivront". Deux athlètes heureux Dans une atmosphère bon enfant, Madame la ministre pour leur permettre d'acquérir plus d'expérience. Les techniciens Beibou Ould Guigui et Adermaz qui avaient encadré les deux jeunes, ont eux aussi, été félicité pour leur Compétitions Africaines des Clubs: Ahmedi et Entente forfaits ! C omme on s'y attendait, le verdict est finalement tombé. Les équipes de l'Ahmedi et l'Entente de Sebkha ne participeront pas au premier tour des compétitions africaines prévues la semaine prochaine dont les matchs allers étaient prévus les 18 et 19 février 2006 à Nouakchott. Donc finalement c'est la Fédération Entente Sebkha, un forfait mal venu Mauritanienne de Football qui a envoyé une lettre de désistement à la Confédération Africaine de Football pour annoncer les forfaits de nos deux équipes. Selon des sources qui lui sont proches, la lettre fait suite à un ultimatum qui a été donné par la fédération aux clubs pour leur permettre de respecter les délais d'engagement. Selon toujours les mêmes sources, les clubs n'ont pas pu respecter les délais fixés pour l'envoi des PTA des officiels qui est de 10 jours avant les rencontres. C'est suite à cela et en dernier recours que la Fédération a décidé de prendre les devants pour éviter que les équipes étrangères ne viennent sans crier gare. Au niveau des clubs, nous n'avons pas d'informations fiables à ce jour. On sait seulement que l'équipe de l'Ahmedi courait après un sponsor de la Mauritel et l'Entente cherchait aussi de son côté. On ne sait pas exactement ce qu'elles ont obtenu. Quoi qu'il en soit ces forfaits n'honorent pas notre football qui sera encore absent au niveau des clubs. La non participation de nos équipes contribuera à creuser l'écart déjà grand avec les équipes de la sous-région. Il faut signaler que les équipes de l'Entente et Ahmedi seront sanctionnées chacune d'une amende de 1500 dollars et probablement d'une suspension des compétitions africaines. Football : Les Rossossois se mobilisent meilleurs résultats parce qu'on s'intéresse à ce que Dimanche dernier la maison des jeunous faisons ", disent-ils. nes de Rosso a abrité une réunion des Même ton du côté des responsables de la Fédération cadres de la ville de venus au chevet du Mauritanienne d'Athlétisme : " football dans la région. L'initiative de Nous sommes contents parce cette rencontre revient à la ligue régioque Madame la ministre mon- nale de football et aux cadres résidents à tre un réel intérêt pour la pro- Nouakchott. Le but est de redonner au motion du sport ", disent-ils. football la place qui lui sied par la mise Cet état de fait nouveau per- en place d'une sélection régionale qui va met d'espérer des lendemains désormais représenter toute la région. meilleurs pour nos sportifs qui Cette solution intervient à un moment étaient las devant le manqué où le football dans la région connaît une d'intérêt manifesté à leur régression au niveau des résultats. égard par les responsables du Aucune équipe de Rosso ne joue parmi département. L'on se rappel- l'élite et les perspectives ne sont prometle, les jeunes basketteurs qui teuses, surtout que la ville doit abriter avaient remporté avec brio le les phases finales de la deuxième divititre de champion du Maghreb sion. Arabe en 2002 et qui n'a- " Ne pas disperser les forces " ans son introduction le présivaient même étaient accueillis dent de la ligue de Rosso M. à l'aéroport. Le ministre de l'éChoueine Sow est revenu larpoque n'avait même pas daigement sur la situation gné envoyé l'un de ses actuelle, qui est selon lui, due à la disperconseillers. Classement des 10 premiers du Raid Sahara: 1-Tony (Slovénie) 5 h 06 2-Christien Dubois (France) 17 h 49 3-Chrif Ahmed Taleb (Mauritanie) 18 h 37 4-El Hacen Ould Sidaty (Mauritanie) 19 h 05 5-Eguel Charlie (France) 21 h 04 6-Dechamps Michel (France) 22 h 15 7-Corne Katell (France-Dames ) 23 h 03 8-Jean Pierre Vozel (France ) 23 h 04 9-Peche Réné (France) 23 h 20 10-Adeline Thierry (France-Dames) 23 h 27 F S YF W KJ NQ_ E _F MT T /KW I NY D sion des forces : " Autrefois, les Rossossois faisaient de bons résultats parce qu'ils étaient mobilisés autour d'une même équipe qui représente toute la région. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas parce que chacun tire vers son équipe de quartier ". M. Sy Abdoul , secrétaire général de la ligue interviendra ensuite pour parler du bilan de la ligue et de ses activités. Dans un débat ouvert, les différents intervenants ont exprimé leurs avis par rapport à l'ordre du jour. Certains ont même préconisé le changement de la ligue qui de leur avis ne fait pas son travail. Finalement, il a été décidé de dépasser ce point et de passer à l'essentiel qui est de mettre en place une commission provisoire chargée de gérer la sélection régionale. Nouakchott Info Quotidien N° 927 DU 15 FEVRIER 2006 Une commission à l'unanimité En commun accord avec la ligue régionale de football , la commission provisoire aura un rôle d'appui pour le développement du football dans la région. Bien qu'elle soit sous la tutelle de ligue régionale de football, elle a son autonomie financière et administrative. Néanmoins tous ces programmes doivent être approuvés par la ligue régionale de football. Elle sera chargée de chercher les fonds pour l'équipe régionale. Sa première mission consistera à amener la sélection de Rosso en 1ère division (D1) et aux phases finales de la coupe du Président. La commission est composée de 11 membres qui ont été désignés en unanimité. Il faut signaler que Mohamed Vall Ould Youssef, vice-président de la ligue régionale de Rosso, a été renvoyé de la salle de réunion par les membres de la commission. Ces derniers ont argué qu'ils étaient venus en perturbateur non en participant comme tout ressortissant de la ville. C'est pourquoi pour avancer, il a été décidé de ne pas le laisser participer à la réunion. H0U MT G / I NF WWF Composition du Bureau : Président : Moussa Diop vice-président Vice-président :Limam Ould Moulaye SGA : Walo Traoré SGA: Zakaria Thiam, Trésorier Général : Cheikh Ould Maouloud Trésorier Adjoint : Mamadou Dièye Commissaire aux comptes :Cheikh Thiam Membres : Ahmed Gueye, Abou Abdoulaye, Diop Brahim Ould Abdoulaye N'Diaye.
Documents pareils
Aziz insiste… pour dialoguer
région du Tiris dans cette ville. Pour donner l’impression annonces mensongères comme celles qu’ils a proférées
au président de travailler, le fameux ministre cartable a devant les élus du peuple…
...