le pc et les bus de terrain font bon ménage dans l
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le pc et les bus de terrain font bon ménage dans l
058_061 19/07/05 15:49 Page 58 S olutions R eportage AUTOMATISMES LE PC ET LES BUS DE TERRAIN FONT BON MÉNAGE DANS L’AGROALIMENTAIRE ■ Pour reconstruire son usine victime d’un incendie, Alsace Lait a laissé à APV le soin de définir l’architecture Vu à d’automatismes la mieux adaptée. Avec le prix et les Alsace délais pour seules contraintes, la filiale du groupe Lait Invensys n’a pas hésité à confier toutes les fonctions d’automatisme à des PC. Les bus de terrain Profibus et AS-i assurent les connexions à l’instrumentation (capteurs de process et vannes) tandis qu’Ethernet TCP/IP sert à “remonter” les informations vers deux serveurs. Les postes de supervision, de traçabilité et de maintenance sont également raccordés sur TCP/IP. Reportage Q uand un carrefour est dangereux, il faut souvent attendre qu’il y ait un accident pour ajouter un stop, des feux tricolores ou un rond point. Pour les sites industriels, c’est un peu la même chose. Les accidents d’une usine chimique à Seveso, de la centrale nucléaire de Three Miles Island ou plus récemment d’un silo à Blaye constituent des exemples éclatants d’accidents qui ont fait avancer les choses. A chaque fois, il y a eu des retombées pour l’instrumentation de process. Nul doute qu’après l’explosion de l’usine chimique AZF de Toulouse, beaucoup espèrent… L’incendie d’une partie de l’usine d’Alsace Lait à Hoerdt (près de Strasbourg) le 1er avril 2000 a fait moins de bruit. Pas de victimes mais beaucoup de dégâts. Ce genre de situation est évidemment propice à la réflexion, et la décision de reconstruire ne se prend pas dans l’instant. L’industriel réfléchit s’il n’y a pas mieux à faire, s’il ne serait pas par exemple plus efficace de réorganiser la répartition du travail entre ses différentes usines et d’en profiter pour se payer à peu de frais un nouvel atelier pour lancer un nouveau process de fabrication. Pour Alsace Lait, 58 le contexte était plus simple. La société n’avait pas d’autre usine que celle de Hoerdt, elle n’avait pas de “vieux” process (l’usine avait été construite en 1987) et il n’était pas question pour elle de sortir de sa spécialité de produits laitiers frais (lait de consommation, lait UHT, crème, yaourts à boire). Dès lors, la décision est vite prise : il faut reconstruire, et le plus vite possible. Comme les causes de l’incendie sont rapidement identifiées (un problème de courtcircuit au niveau des câbles électriques) et que les assurances ne se font pas tirer l’oreille pour indemniser le préjudice subi, les choses ne traînent pas. Un cahier des charges est élaboré, avec deux contraintes majeures : des délais très courts et des prix très serrés. Et des pénalités importantes en cas de non-respect des délais. Sur le plan du process, par contre, rien de bien contraignant, celui-ci peut être mis en œuvre avec des équipements tout à fait standards. Alsace Lait profite cependant de l’opportunité pour se doter d’un outil de production permettant de faire évoluer sa gamme de produits frais (fromages blancs tri-couches, boissons laitières en petits contenants, laits fermentés répondant à l’axe santé, etc.). Lorsque Alsace Lait lance son appel d’offres pour reconstruire son atelier sinistré, APV est évidemment intéressée. La société, qui appartient au groupe britannique Invensys (Foxboro, Eurotherm, Triconex, Wonderware, etc.), est, en effet, spécialisée dans l’ingénierie des process agroalimentaires, aussi bien les équipements que les systèmes de contrôle-commande. Elle est d’autant plus intéressée par le projet d’Alsace Lait qu’elle n’équipait pas jusque-là l’industriel alsacien. Le principal défi à relever est celui du temps. La première tranche du système automatisé doit redémarrer le 15 septembre 2000, à peine 5 mois après l’incendie. Quand on sait qu’il faut compter habituellement 18 mois pour réaliser ce genre d’application, on mesure l’ampleur de la tâche. Et ce d’autant qu’une mini-laiterie devait être mise en place (début juillet) pour parer au plus pressé. Pour gagner sa course contre le temps, APV a les coudées relativement franches. Il faut dire qu’Alsace Lait, comme beaucoup de petites entreprises de l’industrie agroalimentaire, n’a pas de service “automatismes” à proprement parler. Elle fait de ce fait confiance à ses fournisseurs pour préconiser les meilleures Un contrôle-commande basé sur des PC industriels, des capteurs et actionneurs raccordés sur des bus de terrain : Alsace Lait n’a pas hésité à faire confiance aux technologies innovantes pour reconstruire une partie de ses ateliers… MESURES 740 - DÉCEMBRE 2001 058_061 19/07/05 15:49 Page 59 S olutions Les PC Integrator de contrôle-commande de l’installation sont localisés dans des armoires. Compte tenu que la majorité des capteurs et actionneurs est réalisée à l’aide de bus de terrain, les armoires sont très peu “chargées”. Sur la porte de l’armoire (à gauche), on peut voir les enregistreurs encastrés… La présence d’enregistreurs papier sur un site faisant largement appel aux ressources de l’informatique industrielle peut sembler anachronique. Mais la profession du lait a ses us et coutumes : les températures de pasteurisation sont “relevées” par des capteurs spécialisés et consignés par les enregistreurs. Les raccordements des capteurs en question sont fait par des liaisons analogiques fil à fil classiques. solutions techniques. « Nous sommes avant tout des exploitants. Le cahier des charges que nous avions élaboré abordait, essentiellement, l’aspect fonctionnel de l’installation. Avec un point crucial : la traçabilité. Dans notre métier, il est important d’avoir une visibilité complète et détaillée sur toutes les opérations effectuées pour fabriquer nos produits, y compris les opérations de nettoyage. Surtout s’il s’agit de produits “Label Rouge », explique Michel Bock, responsable qualité à Alsace Lait. La marque Label Rouge stipule que les produits achetés par le consommateur ont été fabriqués avec un lait sélectionné et garantit qu’il n’y a pas pu avoir de mélange. R eportage les applications agro-alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques (les principaux marchés d’APV). « Pour automatiser ce type de process, on a besoin de davantage de mémoire que pour un automatisme de machine. Il faut en moyenne 4 fois plus de mémoire par entrée/sortie. Dans ces conditions, un calculateur est mieux adapté qu’un automate programmable classique », explique M. Dommange. Cette raison, et quelques autres, explique que le PC est devenu stratégique pour APV, et que ce choix s’inscrit dans la durée (voir encadré “Un choix stratégique”). Pour ce qui est des langages, la continuité est encore plus forte. L’application développée sur PDP 8 en 1968 était programmée en Paracode, un langage littéral très orienté automatismes de process et donc aisément accessible aux gens du métier. Paracode a traversé toutes les générations de calculateurs. Au fil des ans, il s’est enrichi et il comporte aujourd’hui environ 250 instructions de base, 10 fois plus que pour la première version. Mais si Paracode est toujours-là, il lui faut compter avec l’arrivée des “Soft Logic”, ces ateliers logiciels qui permettent de faire tourner sur des PC des programmes d’automatismes écrits avec les langages standards de la norme IEC 1131-3 (donc les mêmes langages que ceux proposés par les constructeurs d’automates programmables). APV, qui a toujours cherché à adopter les standards du marché, ne pouvait ignorer cette évolution. « Nous véhiculer les informations de process. Au-dessus, il faut un contrôleur, sur lequel tourne le programme applicatif. Alsace Lait n’imposant rien à ce niveau, APV fait appel à son contrôleur maison Integrator. « Ce contrôleur que nous avons annoncé en 1999 utilise les standards du PC. Il capitalise la longue expérience que nous avons acquise dans les automatismes sur calculateur », explique William Dommange, responsable du service Automation d’APV. Les premières applications remontent à 1968. Le calculateur utilisé à l’époque était un PDP 8 de Digital Equipment (aujourd’hui Compaq) sous OS8. Depuis, les standards de l’informatique industrielle ont, pas mal, évolué mais APV est restée fidèle à son approche. Aujourd’hui, place au PC, jugé plus adapté que les automates programmables pour avons retenu le “Soft Logic” InControl de Wonderware et y avons intégré notre Paracode. Nous pouvons ainsi utiliser la même plate-forme PC pour les applications “machine” (programmation en Architecture d’automatisme MES serveurs In Track In SQL serveur serveur 3 Postes In Touch : • Synoptiques • Conduite • Alarmes • Courbes 1 poste de development MES Client Profibus et AS-i pilotés par des PC S’agissant d’une installation neuve, sans grande contrainte (pas d’atmosphère explosive), APV envisage immédiatement la solution “bus de terrain”. Ne serait-ce que pour l’économie réalisée au niveau du câblage, comparativement à une solution avec des liaisons fil à fil classiques. De fait, APV n’hésite pas : l’installation comporte 260 capteurs de process raccordés sur des bus de terrain Profibus PA et 1 600 vannes TOR (tout-ou-rien) connectées sur des bus AS-i. La quasi-totalité des capteurs de process (niveau, débit, pression, conductivité) sont fournis par Endress+Hauser, les vannes TOR par APV. Profibus PA tout comme AS-i se contentent de MESURES 740 - DÉCEMBRE 2001 Ethernet TCP/IP PC Industriel PC Profibus-DP NEP Profibus-DP Réception Stockage PC Profibus-DP Pasteurisation PC Profibus-DP Crème PC Profibus-DP UHT Dans cette architecture, toutes les informations issues des PC qui pilotent le process sont remontées via Ethernet TCP/IP vers des serveurs. Les autres applications (supervision, MES, maintenance…) vont chercher sur ces serveurs les informations dont elles ont besoin. 59 058_061 19/07/05 15:49 Page 60 S olutions R eportage Le PC, un choix stratégique 1968, donc avant que n’apparaissent les premiers automates programmables (“inventés” par Modicon en 1970). Elle ne s’est pas déjugée depuis. Elle a changé de standard en cours de route, tout en faisant preuve d’une grande prudence. Le PDP8 a “tenu” près de 10 ans. En 1977, APV développe un calculateur basé sur un processeur Z80 de Zilog dont la carrière se prolongera une douzaine d’années. En 1989, elle adopte le standard VME avec une architecture multiprocesseurs à base de microprocesseurs Motorola, qu’elle proposera pendant 10 ans. On peut imaginer que le PC Integrator annoncé en 1999 est, lui aussi, là pour longtemps. Mais le choix d’un calculateur obéit aussi à des raisons techniques. La simulation de partie opérative justifie également le recours à un PC. Comme leur nom l’indique, les simulateurs de partie opérative servent à simuler sur un PC le comportement de l’équipement à automatiser. Un de leurs objectifs est de valider le programme applicatif (qui tourne sur un automate ou un PC) avant son installation sur le site, et de réduire ainsi les délais (et les coûts) de mise en route. APV a systématiquement recours à la simulation de partie opérative. « En utilisant un PC aussi bien pour la simulation de partie opérative que pour l’exécution du programme applicatif, il n’y a pas de paramétrage à effectuer pour mettre la simulation en route, d’où un gain de temps important », argumente William Dommange, responsable du service Automatismes d’APV. Enfin, le PC facilite l’intégration d’équipements et de logiciels hétérogènes. Il s’agit en effet d’un standard “ouvert”, pour lequel il existe de nombreuses cartes et produits compatibles. Cette hétérogénéité est l’essence même du PC et IEC-1131-3) et les applications “process” (Paracode) », explique M. Dommange. Le choix d’InControl/Wonderware coulait un peu de source. Wonderware a rejoint Invensys en 1998, deux ans Michel Bock, Alsace Lait : « Nous avons de grandes exigences en termes de traçabilité. Le système de contrôle commande remonte toutes les informations utiles concernant la production, y compris les opérations de nettoyage ». 60 il est “naturel” pour un intégrateur de mixer dans les applications des équipements de toutes origines. C’est ainsi qu’APV raccorde indifféremment des entrées/sorties déportées (sur Profibus DP) de Wago, Moeller, Rockwell Automation, Schneider ou Siemens. On n’imagine pas une application automate aussi hétérogène (même si, avec les bus de terrain, rien ne s’y oppose en théorie). Les PC utilisés fonctionnent sous Windows NT4, un système d’exploitation sensiblement plus fiable que ceux utilisés dans les applications de bureautique classiques. Un arrêt intempestif est cependant toujours possible (cela arrive même aux automates). La remise en route, du fait qu’il faille “rebooter” Windows NT4, prend nettement plus de temps que pour un automate programmable classique. Mais dans l’application d’Alsace Lait, cela n’a pas grande importance. De toute façon, au-delà d’un certain temps, les équipements de process doivent être repris en marche dégradée. APV a installé environ 50 Integrators, certains fonctionnant 24 h/24, 7 jours sur 7, en particulier dans des applications d’usine de séchage de lait pour des tailles allant jusqu’à 2 500 entrées/sortie. Mentionnons enfin qu’APV ne fait pas exclusivement appel aux PC pour réaliser ses applications d’automatismes. Les automates programmables interviennent encore dans 20 % des applications… APV Systems 6, rue Jacquard - BP 684 27006 Evreux Cedex Tél.: 02 32 23 73 00 - Fax. 02 32 23 74 99 La généralisation des bus de terrain a énormément simplifié le câblage des différents capteurs (essentiellement de Endress+Hauser) et actionneurs (vannes de APV) présents sur le site. nées) de Wonderware. Ces différents choix sont au cœur de l’application réalisée à Alsace Lait. Ethernet TCP/IP pour remonter les informations L’architecture est classique. Les principaux sous-ensembles de l’atelier (pasteurisation, crème, UHT, réception/stockage ) sont pilotés par 4 contrôleurs Integrator d’APV, qui sont en fait des PC “shoebox” (boîte à chaussures). Ceux-ci sont localisés dans des armoires. La connexion des capteurs et actionneurs, on l’a dit, se fait par des bus de terrain Profibus et AS-i. Il existe aussi une application de nettoyage en place (NEP), si importante dans les industries agro-alimentaires. Celle-ci est également pilotée par un PC mais il s’agit ici d’un PC industriel standard sur lequel sont raccordées (via Profibus DP) des entrées/sorties déportées Flex I/O de Rockwell Automation et (via AS-i) des vannes TOR. Toutes les informations des PC Integrator et du PC industriel sont acheminées via un réseau Ethernet TCP/IP vers deux serveurs de données. L’ensemble des 6 000 entrées/sorties que comporte l’application est rafraîchi en 60 ms. Les postes de conduite, de MES (contrôle qualité, traçabilité) et de maintenance, également raccordés sur Ethernet TCP/IP, vont chercher sur les serveurs les informations dont ils ont besoin. après APV. La synergie entre les deux entreprises ne s’arrête d’ailleurs pas-là puisque APV intègre également dans ses applications InTouch (supervision), InTrack (MES) et InSQL (base de don- Wiliam Dommange, APV : «S’agissant d’une installation nouvelle et n’ayant pas d’historique à gérer, nous avons eu les coudées franches pour définir l’architecture du système. Nous avons privilégié des contrôleurs de type PC et des capteurs sur réseau de terrain Profibus PA ». Photo montage ■ APV a commencé à utiliser des calculateurs dès Le PC Integrator, qui pilote les bus de terrain Profibus et AS-i sont très compacts (ils mesurent 136x282x79 mm) MESURES 740 - DÉCEMBRE 2001 058_061 19/07/05 15:49 Page 61 S olutions Le nouvel atelier en quelques chiffres ■ Investissement nouvel atelier + mini-laiterie : 90 MF ■ Fabrications • Fromage blanc : 20 000 t • Crème : 8 500 t, dont 5 000 t Label Rouge • Yaourt à boire : 2 000 t • Lait de consommation : 12 millions de litre • Lait UHT : 40 millions de litres • Lait fermenté : 1 million de litres • Préparations pour industrie (ingrédients tarte) : 1 000 t Sur le réseau Ethernet se trouve également un PC dédié aux applications de maintenance. La réalisation et l’installation de l’application n’ont pas posé de problème particulier. Y compris au niveau de l’intégration des différents capteurs de process et des vannes raccordées sur les bus de terrain. L’affectation des adresses AS-i des vannes a été réalisée sur place à l’aide d’une pocket (d’APV, le fournisseur des vannes). L’affectation des adresses Profibus PA des capteurs a été faite à l’aide des boutons présents sur chaque capteur. Depuis le poste central, il est possible de paramétrer à distance les capteurs de process (avec un logiciel fourni par Endress+Hauser, le fournisseur des capteurs). Pour le reste, APV ne s’est pas compliqué la vie. Les informations de diagnostic embarquées à bord des capteurs, considérées comme une avancée des bus de terrain (même si, avec Hart, celles-ci sont aussi accessibles via une liaison standard 4-20 mA) ne sont pas utilisées ici, car jugées redondantes avec l’application de GMAO (Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur) qui a été mise en place. Plusieurs logiciels d’exploitation Sur le plan de l’exploitation, la supervision est assurée par trois PC équipés du logiciel InTouch de Wonderware. L’application InTouch est résidente sur ces postes, les données actualisées se trouvent sur les serveurs. En cas de défaillance des serveurs, les superviseurs vont chercher les informations du process directement dans les contrôleurs de process (les PC Integrator). La supervision proprement dite n’appelle pas de commentaire particulier. Les alarmes liées au process apparaissent à l’écran directement sur l’image graphique de l’équipement concerné. Celles-ci sont “progressives”, à plusieurs MESURES 740 - DÉCEMBRE 2001 seuils, de façon à distinguer aisément une alarme importante d’une alarme secondaire. Les causes des alarmes sont visualisées sur un poste séparé. L’application de MES (Manufacturing Execution Systems), réalisée avec InTrack (également de Wonderware), est basée sur une architecture client-serveur. Les informations liées à la production (bilans matière, informations sur la qualité, etc.) peuvent ainsi être distribuées à l’ensemble des acteurs de l’entreprise. La maintenance est gérée avec le logiciel Maintenance On Line développé par APV. Celui-ci est utilisé pour faire de la maintenance prédictive (il n’exploite pas les informations de diagnostic intégrées sur les capteurs et ne prétend donc pas faire de la maintenance conditionnelle). Périodiquement (tous les lundis matin), les techniciens du site interrogent la base de données qui leur restitue une liste des opérations à effectuer. Tous les organes installés (capteurs, vannes, pompes, etc.) et les équipements (réacteurs, stérilisateurs) sont archivés dans la base de données et “suivis” par le logiciel. Pour la plupart d’entre eux, l’expérience acquise au fil des décennies permet de définir la périodicité de la maintenance. Cette périodicité est bien sûr “pondérée” pour prendre en compte les conditions d’utilisation et les temps de fonctionnement. Mentionnons enfin Nep Expert, le logiciel de nettoyage en place, également développé par APV. Dans l’agro-alimentaire, le nettoyage des équipements revêt une grande importance. Ce logiciel enregistre toutes les opérations de nettoyage effectuées, et les conditions dans lesquelles elles ont été réalisées (par exemple, si un pontage entre R eportage .SEQ REMP_TKI / / / REMPLISSAGE DU TANK 1 PAR REFROIDISSEUR A / / Interdictions INSQ NEP_TK1 /NETTOYAGE TK1 INSQ NEP_REF /NETTOYAGE REFROIDISSEUR INSQ REMP_TK2 /REMPLISSAGE TK2 INSQ SOUT_TK1 /SOUTIRAGE TK1 / / Surveillances / SUON DDP1 /DETECTEUR DE PROXIMITE / / Actions / COMD V11 /VANNE DE ROUTAGE COMC V10 /VANNE DE REMPLISSAGE ATTE 5 COMD POMPE 1 /POMPE D’ENVOI 1 / Pour programmer ses applications de process, APV utilise le langage Paracode, créé il y a une trentaine d’années et amélioré au fil des ans. Ce langage est très orienté “métier”. deux conduites doit être effectué, des capteurs signalent que le pontage a effectivement été fait). Il indique aussi à quel moment le nettoyage doit être effectué et quel type d’équipement doit être nettoyé. Le nettoyage s’impose bien sûr lors du changement de lot de fabrication. Mais il est parfois nécessaire lorsqu’un lot est relativement important et que les équipements fonctionnent sans arrêts, sur une période relativement longue. Dans ces cas-là, des indicateurs placés sur l’équipement alertent l’opérateur sur la nécessité de nettoyer. Mais, in fine, c’est l’opérateur qui décide. Ainsi, il ne va pas arrêter une application qui se termine dans 10 minutes pour démarrer une opération de nettoyage qui peut prendre 1 heure. A terme, toutes ces applications seront vraisemblablement raccordées aux systèmes GPAO (gestion de production) et ERP (gestion intégrée) de l’usine. Jean-François Peyrucat Les produits laitiers sont soumis à des contraintes de fabrication drastiques. Les exigences en traçabilité imposent d’enregistrer en permanence toutes les opérations effectuées (y compris le nettoyage). Cette contrainte a une incidence sur les solutions adoptées pour l’automatisation du process. 61
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