DOMINIQUE PAUWELS NORMAND CHAURETTE DENIS
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DOMINIQUE PAUWELS NORMAND CHAURETTE DENIS
L’AUTRE HIVER OPÉRA FANTASMAGORIQUE DOMINIQUE PAUWELS NORMAND CHAURETTE DENIS MARLEAU STÉPHANIE JASMIN LOD muziektheater © Stéphanie Jasmin MONS 2015 CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE LE MANÈGE.MONS UBU COMPAGNIE DE CRÉATION MONTRÉAL DESINGEL ANVERS LES THÉÂTRES DE LA VILLE DE LUXEMBOURG MAISON DE LA CULTURE AMIENS MUSIQUES NOUVELLES MONS CENTRE NATIONAL DES ARTS OTTAWA FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES MONTRÉAL FUNDAÇAO CALOUSTE GULBENKIAN LISBONNE LA ROSE DES VENTS SCÈNE NATIONALE LILLE MÉTROPOLE L’AUTRE HIVER L’AUTRE HIVER, le nouvel opéra de Dominique Pauwels, a comme point de départ la relation tumultueuse entre les deux poètes légendaires Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. L’histoire sera réécrite par l’auteur Normand Chaurette et mise en scène par le duo Denis Marleau - Stéphanie Jasmin, qui collabore à la scène depuis de nombreuses années. Denis Marleau est non seulement une figure renommée dans le monde du théâtre québécois, mais également en Europe où ses spectacles notamment Les Aveugles continuent à tourner. Sa vision artistique se distingue par des choix littéraires forts, une mise en scène extrêmement précise et l’emploi innovant des technologies audiovisuelles. L’AUTRE HIVER CRÉDITS Musique & installation sonore Dominique Pauwels Livret Normand Chaurette Mise en scène, scénographie, vidéo Denis Marleau & Stéphanie Jasmin Interprètes Musiques Nouvelles : Laurent Houque (violon), Karel Coninx (altviolon), Jean-Pol Zanutel (cello), Berten D’Hollander (flutes), Cédric Debruycker (clarinettes), André Ristic (piano) Chef d’orchestre Filip Rathé Chanteuses Lieselot De Wilde & Marion Tassou Création lumières Eric Soyer Costumes Greta Goiris, Judith Stokart Vidéo et montage Pierre Laniel Sculpteur masques, effigies Claude Rodrigue Maquillages et coiffure Angelo Barsetti Assistant au décor Stéphane Longpré Assistance à la mise en scène tbc Coordination technique Nic Roseeuw Technique tbc Programmateur son Maarten Craeynest Déléguée de production Kristel Deweerdt Production LOD muziektheater, Mons 2015 Capitale européenne de la Culture, le manège.mons, UBU compagnie de création, Montréal Coproduction deSingel Anvers, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Maison de la Culture d’Amiens, Musiques Nouvelles Mons, Théâtre français du Centre National des Arts Ottawa, Fundaçao Calouste Gulbenkian Lisbonne, La Rose des Vents scène nationale Lille métropole Villeneuve d’Ascq, Festival TransAmériques Montréal Avec le soutien de Stad Gent, le Conseil des Arts du Québec, le Conseil des Arts du Canada Avec le soutien de Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication (communication) n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues. 3 L’AUTRE HIVER PLANNING Première | Mons | Le Manège 7 mai 2015 Tournée | Mons | Le Manège 8-10 mai 2015 | Anvers | deSingel 15-16 mai 2015 | Gand | Opera Vlaanderen 21-22 mai 2015 | Rotterdam | festival Opera Dagen mai 2015 | Amiens | Maison de la Culture dates à confirmer | Ottawa | Montréal Mai 2016 4 L’AUTRE HIVER PRÉSENTATION mon ange mon pauvre ange, se dissipa, fusée distordue, débris noir… Il y eut un soir, mais il n’y eut pas de matin.... Deux voyageurs sortis de nulle part sur le pont d’un bateau désert se rencontrent. Il sera question entre eux de la voix de la mer, d’une leçon de français à des écoliers de Londres et de la beauté des armes à feu… Ils se présentent dans les règles de l’art : Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. Sur un autre pont, un enfant sommeille. Le chant d’une mère enveloppante et absolue s’élève du tumulte des vagues. En écho à cette scène presque rêvée, une conscience cherche son ange déchu ; l’illumination aujourd’hui perdue qui éclairait son enfance. Je est un autre. Sorte d’opéra fantasmagorique du 21ème siècle, l’Autre Hiver met en scène deux chanteuses, l’ensemble Musiques Nouvelles, un chœur d’enfants et un chœur de femmes. Des personnages vidéographiques s’entremêlent ainsi avec de réelles présences sur le plateau, composantes d’une petite humanité qui accompagnent les deux voyageurs en dérive dans ce bateau immobilisé par la glace. L’Autre Hiver, le nouveau opéra de Dominique Pauwels, est écrit par Normand Chaurette, une voix importante de la dramaturgie québécoise, et mis en scène par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin. Directeurs artistiques d’UBU à Montréal, leur démarche singulière se distingue par l’utilisation inventive des technologies de l’image et du son au service d’une dramaturgie contemporaine ou de textes inédits. 5 L’AUTRE HIVER EXTRAIT DU LIVRET Il y eut un soir où, contrairement aux autres soirs, les chants se mirent à se brouiller dans leurs échos. Au lieu de s’atténuer en harmonies dociles , comme j’étais habitué de les entendre, ils se mirent à cracher des segments de cantiques hostiles à nos voix. Je me retournai pour implorer mon ange de me protéger, mon ange, mon pauvre ange, toutes fleurs fanées à ses doigts, toutes fleurs incendiées , montait de façon fort inélégante, mon ange amalgamé dans des vagues de carbone obscur et disséqué par des craquements, des torsions, des bris de coraux extirpés des glaces, il montait, barbouillé d’horribles écailles, sa peau crevassée de gerçures, horreur! il était nu ! échevelé, aphone, déchiré, je vis ses ailes se dissoudre dans les nuées noires chargées de meurtrissures, d’ecchymoses, d’hématomes et d’horribles lacérations qui englobaient l’univers. Ce que nous avions toujours rêvé de la nuit , ces traînés saupoudrées de blancheur inhérente à la douceur des voyages, à la pâleur des nuages, à l’opalescence des arc-en-ciel en gestation pour nous consoler d’une quelconque mélancolie advenant la pluie, aux grands bras élevés des mères silencieuses enveloppées de manteaux teintés du crépuscule pour nous épargner les dissensions relatives aux traîneries des heures faisant descendre avec l’obscurité le plaisir des rêves à l’enfant resté sur la terre qui s’endort, ce que nous avions toujours rêvé de la nuit , disparaissait avant nous, désertait nos têtes, emportant le repos, et mon ange, mon pauvre ange n’avait plus de voix, que de pauvres lèvres en forme de : “sois tranquille, je reviendrai” déjà, sa bouche décomposée transformait sa promesse en mensonge et dans le dernier écho des voix d’enfants , mon ange, mon pauvre ange, se dissipa, fusée distordue, débris noir… Il y eut un soir, mais il n’y eut pas de matin........ | Normand Chaurette | 6 L’AUTRE HIVER BIOGRAPHIES | DOMINIQUE PAUWELS | étudie au Conservatoire de Gand, au Sweelinck Conservatorium d’Amsterdam et à l’IRCAM de Paris. En 1991, il obtient son diplôme de fin de cycle en composition musicale et cinématographique au Berklee College of Music de Boston, dans le Massachusetts. Ensuite, il s’intéresse de plus en plus aux technologies informatiques et aux logiciels de composition. Depuis 1991, Dominique Pauwels compose régulièrement pour la télévision, notamment pour les émissions flamandes Het eiland, De Parelvissers, De slimste mens, De Ronde, Man bijt hond en Iedereen Beroemd. Il se voit fréquemment confier différents projets de composition pour le théâtre (musical), le cinéma et la publicité. Il est ainsi notamment l’auteur de la musique de Lifestyle (1998, Victoria), Pas tous les Marocains sont des voleurs (2001, Arne Sierens), No Comment (2003, Needcompany, Jan Lauwers), et DeadDogsDon’tDance/DjamesDjoyceDeaD (2003, Jan Lauwers & Frankfurter Ballet). Depuis 2004, Dominique Pauwels est compositeur en résidence chez LOD. Il a collaboré avec la chorégraphe Karine Ponties et le metteur en scène Guy Cassiers avec qui il crée Onegin, Wolfskers et Sang et Roses qui a été présenté dans le cour d’Honneur du Palais des Papes à Avignon. Il prépare en ce moment avec Guy Cassiers la création de MCBTH, un opéra basé sur Macbeth. Avec la metteur en scène Inne Goris il crée plusieurs spectacles à succès. Le projet de théâtre en plein air MUUR (2010), l’installation musicale dans un container, Rêveries (2011) et le spectacle jeune public Papa, Maman, Moi et Nous (2011). En 2012 il écrit la composition musicale pour le spectacle-installation vidéo Hautes Herbes avec Inne Goris et le vidéaste Kurt d’Haeseleer. Le travail de collaboration entre Inne Goris et Dominique Pauwels est présenté sous forme de rétrospective au festival international de Manchester en juillet 2013. | DENIS MARLEAU | En marge de la pratique théâtrale québécoise, commence à se faire connaître dans les années 1980 par ses spectacles-collages conçus à partir de textes avant-gardistes qui sont joués à Montréal au Musée d’art contemporain ou à Paris au Centre Pompidou. Au début des années 1990, la démarche théâtrale de Marleau prend une nouvelle dimension avec des grandes formes scéniques: Les Ubs (1991) d’après Alfred Jarry, Roberto Zucco (1993) de Bernard-Marie Koltès, Woyzeck (1994) de Georg Büchner et Maîtres anciens (1995) de Thomas Bernhard qui s’ouvrent également à d’autres créateurs tels les compositeurs Mauricio Kagel, Denis Gougeon et le sculpteur Michel Goulet. Il se consacre aussi aux écritures d’aujourd’hui, celles de José Pliya, de Jon Fosse tout en abordant des auteurs du grand répertoire : Wedekind, Lessing, Goethe, Beckett, Tchekhov, Shakespeare. Denis Marleau développe aussi une relation forte et privilégiée avec des auteurs québécois comme Gaétan Soucy – Catoblépas (2001) –, Pierre Perrault – Au coeur de la rose (2002) –, et Normand Chaurette – Le passage de l’Indiana (1996), Le petit Köchel (2000), Les reines (2005), Ce qui meurt en dernier (2008). En résidence au Musée d’art contemporain de Montréal, il conçoit et réalise une « fantasmagorie technologique », Les aveugles (2002), objet hybride entre l’installation et le théâtre de masques. De 2000 à 2007, il est directeur artistique du Théâtre français au Centre national des Arts à Ottawa. Il y a créé, entre autres, Quelqu’un va venir (2002) de Jon Fosse, La dernière bande (2002) de Beckett et Othello (2007) de Shakespeare. Il a mis en scène Une fête pour Boris (2009) de Thomas Bernhard, Jackie (2010) d’Elfriede Jelinek et Agamemnon (2011) de Sénèque Le Jeune à la salle Richelieu de ... 7 ... la Comedie-Française. Plus récemment, il a monté L’histoire du roi Lear (2012) au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) de Montréal, Les femmes savantes (2012) de Molière aux Nocturnes du château de Grignan, pièce jouée au TNM cet automne et en tournée par la suite au Québec. En janvier 2013, il créera Le dernier feu de Dea Loher au théâtre Espace GO de Montréal. | STÉPHANIE JASMIN | est diplômée en histoire de l’art de l’École du Louvre à Paris et a ensuite étudié en cinéma à l’Université Concordia de Montréal où elle obtenu un diplôme en réalisation. Codirectrice artistique d’UBU, elle agit depuis 2000 comme conseillère dramaturgique et collaboratrice artistique aux côtés de Denis Marleau sur toutes les créations de la compagnie, dont les trois fantasmagories technologiques : Les aveugles (2002) de Maurice Maeterlinck, Dors mon petit enfant (2004) de Jon Fosse et Comédie (2004) de Samuel Beckett. Elle réalise aussi les intégrations vidéo scéniques dans plusieurs pièces, notamment Ce qui meurt en dernier (2008) de Normand Chaurette, Une fête pour Boris (2009) de Thomas Bernhard, Agamemnon (2011) de Sénèque Le Jeune à la Comedie-Française et L’histoire du roi Lear (2012) au TNM de Montréal. Elle cosigne avec Denis Marleau la mise en scène de l’opéra Barbe-Bleue (2007) de Bartók au Grand Théâtre de Genève, de Jackie (2010) d’Elfriede Jelinek créé à l’Espace GO et la réalisation de trente mannequins animés par la vidéo dans l’exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier (2011) au Musée des beaux-arts de Montréal. Elle a écrit et mis en scène Ombres (2005) à Espace libre, à Montréal. Depuis quelques années, elle œuvre aussi comme dramaturge auprès de la chorégraphe Estelle Clareton. | NORMAND CHAURETTE | s’est fait connaître en janvier 1980 par une adaptation pour la scène de son texte radiophonique Rêve d’une nuit d’hôpital qui a reçu le Prix Paul-Gilson de l’Association radiophonique des programmes de langue française (Lausanne, 1976). Depuis, il a publié une douzaine de pièces dont les plus connues sont Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans (1981) ; Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues (1986) ; Les Reines (1991) ; Le Passage de l’Indiana, (pièce créée dans le cadre de la cinquantième édition du Festival d’Avignon, 1996) ; Stabat Mater I (1997) ; Stabat Mater II (1999), et Le Petit Köchel (2000). Normand Chaurette a reçu de nombreux prix et distinctions au Canada et en Europe, dont le prix Chalmers en 1991, les prix du Gouverneur Général du Canada en 1996 et en 2001, Le Grand Prix Tchicaya U Tam’si de l’Association Beaumarchais et le Prix CIC Paris en 1997. Son théâtre est coédité par Leméac et Actes Sud-Papiers. La plupart de ses pièces ont été créées à Montréal depuis 1980 ; en outre, elles ont été produites à Toronto, Edmonton, Vancouver, New York et dans de nombreuses villes aux États-Unis ; il a aussi été joué à Paris (il est le premier auteur québécois à avoir été produit à la Comédie-Française, avec Les Reines au Théâtre du Vieux-Colombier en 1997), Barcelone, Bruxelles, Florence et Édimbourg. Ses textes ont été traduits en anglais (par Linda Gaboriau), en allemand, en catalan, en espagnol et en italien. Normand Chaurette a aussi signé de nombreuses traductions de pièces de Shakespeare, ainsi que des textes français à partir de traductions littérales d’Ibsen et de Schiller. Depuis 2003, il se consacre principalement à l’écriture de scénarios pour le cinéma. Il a écrit le scénario de Roméo et Juliette, dont la distribution comprend Jeanne Moreau, et qui est réalisé par Yves Desgagné. Depuis 1995, Normand Chaurette et Denis Marleau d’UBU compagnie de création, ont développé une grande complicité qui leur a valu une place de choix sur la scène internationale, grâce notamment aux festivals d’Avignon en 1996 et 2000. Quatre fois récipiendaire du Prix du Gouverneur Général du Canada, il a aussi reçu de nombreuses distinctions à l’étranger. Depuis 2005, il est membre de l’Ordre du Canada. 8 L’AUTRE HIVER TEXTES DE RÉFÉRENCES | DENIS MARLEAU & STÉPHANIE JASMIN | | DORS MON PETIT ENFANT | Denis Marleau | UNE FÊTE POUR BORIS | Denis Marleau Têtes chercheuses La rigueur de sa vision, la précision de son travail formel, l’intelligence de son regard sur les textes font de Denis Marleau l’un des créateurs majeurs de notre scène théâtrale. De José Pliya à Maurice Maeterlinck, en passant par Frank Wedekind, Ce metteur en scène, scénographe et adaptateur creuse une démarche artistique à la fois exigeante et personnelle. Cofondateur et directeur artistique de la compagnie UBU, il a aussi été directeur artistique du Théâtre français au Centre national des arts à Ottawa de 2000 à 2007. Un des grands ambassadeurs du théâtre québécois à l’étranger, il est un habitué des scènes européennes. Le Festival d’Avignon l’a invité à six reprises, lui offrant même, en 1997, la Cour d’honneur du Palais des Papes (Nathan le sage). Au printemps 2011, il est devenu le premier metteur en scène québécois à diriger une pièce, Agamemnon de Sénèque, à la vénérable institution de la Comédie-Française. Depuis 2002, Denis Marleau partage la direction de la compagnie avec Stéphanie Jasmin. Formée notamment à l’École du Louvre, cette historienne de l’art et diplômée en film production y collabore en tant que conseillère dramaturgique et artistique, ainsi que conceptrice de la vidéo. Travaillant en étroite symbiose, les deux artistes ont signé ensemble la mise en en scène d’un opéra (Le Château de Barbe-bleue, en 2007) au Grand Théâtre de Genève et Jackie d’Elfriede Jelinek. À l’été 2011, ils ont également conçu les projections audiovusuelles qui animaient une trentaine de mannequins dans la grande exposition La Planète mode de Jean-Paul Gaultier au Musée des beaux-arts de Montréal. Ils mettaient ainsi à profit une étonnante expertise technologique, développée notamment dans Les aveugles et Une fête pour Boris. Fortement nourrie par les arts visuels, leur démarche déborde les limites du théâtre. En trois décennies, UBU a signé une quarantaine d’oeuvres qui l’ont imposé comme une force créatrice d’exception. La troupe se taille rapidement une niche singulière, en portant sur scène des auteurs qui étaient alors peu montés ici : Schwitters, Kagel, les futuristes russes, les dadaïstes, mais aussi Beckett et Jarry. Son répertoire à l’enseigne de l’avantgarde ou de l’absurde, mais aussi son mariage avec d’autres formes artistiques, sa théâtralité marquée à la fois par le ludisme et une exécution d’une haute virtuosité technique : tout distingue d’emblée la compagnie. Espace de recherche, UBU diversifie son champ dra- ... 9 ... maturgique avec les créations d’auteurs québécois comme Normand Chaurette et Gaétan Soucy, ainsi que des incursions chez Büchner, Koltès, Thomas Berhhardm, Jon Fosse, Tchekhov ou Elfriede Jelinek. Si elle ne dispose pas de lieu à elle, la réputée compagnie a pu compter assez tôt sur la diffusion puis la coproductions à l’étranger, conditions nécessaires à son épanouissement. En cette année anniversaire, la compagnie célèbre avec éclat en revisitant Les Aveugles, en reprenant Oulipo Show, avec la distribution d’origine de 1988, et en présentant L’Histoire du roi Lear sur la scène du TNM. Marie Labrecque - Textes publiés dans L’emporte-pièces 4, programme annuel du Théâtre du Nouveau Monde, | LES AVEUGLES | Denis Marleau saison 2011-2012 10 L’AUTRE HIVER LA MUSIQUE DE DOMINIQUE PAUWELS | FONCTIONNEL ? | Tout le monde connaît la musique de Dominique Pauwels. Ou plutôt : ceux qui vivent en Flandre ou aux Pays-Bas connaissent certainement l’une des innombrables musiques de générique qu’il a composées pour des programmes de la BRTN et de Woestijnvis (Alles kan beter, Man bijt hond...). De la « musique fonctionnelle », c’est ainsi qu’il appelle cette partie de son œuvre. Depuis 2004, Dominique Pauwels est l’un des composteurs attitrés de LOD. En complicité avec ses compagnons de route Guy Cassiers (Onéguine ; Belledonne ; Sang et Roses) et Inne Goris (MUR ; Papa, Maman, Moi et Nous ; Hautes Herbes) il explore les multiples rapports possibles entre le théâtre et la musique. Dominique Pauwels est un équilibriste musical. Son travail balance entre l’expérimentation et le lyrisme, entre la technologie et l’intuition, entre l’autonomie musicale et la plus-value théâtrale qu’il peut apporter à un spectacle grâce à sa musique. Lorsque Dominique Pauwels écrit de la musique pour le théâtre, la composition peut en principe aussi être interprétée en dehors du spectacle. « Pour moi, la pure fonctionnalité, la musique illustrant ou soulignant tout au plus ce qui se passe en scène, n’est pas intéressante. La musique que j’écris pour le théâtre doit pouvoir se mesurer au spectacle. La somme des deux éléments est plus grande quand la musique ne suit pas servilement la structure et la dynamique de la pièce de théâtre. J’essaie d’en arriver à une forme musicale personnelle possédant un pouvoir expressif à côté de la forme théâtrale et indépendamment d’elle. Si la forme musicale procède du concept théâtral initial, elle a aussi une valeur autonome. Le spectacle s’enrichit ainsi, il acquiert de multiples niveaux. Je considère qu’une œuvre musicale écrite pour le théâtre est réussie quand sa fonctionnalité semble fortuite, même si elle ne l’est pas, bien évidemment. » | LYRISME ET EXPÉRIMENTATION | L’œuvre de Dominique Pauwels est d’une grande diversité, allant du générique accrocheur au quatuor à cordes complexe et accompli. Il faut dire que sa formation est d’une même ampleur, puisqu’il a étudié la composition classique à Gand et à Berklee, s’est spécialisé en musique de film et composition algorithmique, a approfondi ses connaissances de la musique électronique à l’IRCAM et a étudié l’écriture complexe de compositeurs tels que Tristan Murail et Gérard Grisey. Les idées de ces derniers, que l’on appelle les « spectralistes », sont une source d’inspiration majeure pour Dominique Pauwels. Dans les années 1970, ils ont continué à développer plus avant les expériences sonores des impressionnistes français tels que Debussy et les travaux de Giacinto Scelsi. Ils furent les premiers à mettre la dimension du son et du timbre au premier plan musical. Même si Dominique Pauwels admire beaucoup les compositeurs innovants comme Grisey, Francesconi et bien sûr Ligeti, son champ d’action en tant que compositeur pour le théâtre musical est limité par l’environnement dans lequel doit fonctionner sa musique. « La musique utilisée au théâtre doit toujours privilégier la communication avec le public et l’interaction avec l’expression théâtrale », précise Pauwels. « Voilà pourquoi j’ancre toujours mes expériences sonores dans une structure traditionnelle, souvent symétrique. Ces formes traditionnelles sont disponibles, elles prouvent leur utilité depuis des siècles. Pourquoi alors ne ... 11 ... pas s’en servir ? Ma musique doit fonctionner pour les spectateurs au théâtre qui n’ont pas nécessairement un important bagage musical. Mais cette restriction a en même temps un effet libérateur pour moi. C’est précisément cela qui me semble tellement beau dans le théâtre musical, cette quête permanente de l’expressivité, mais avec des moyens d’expression que j’emprunte à l’avant-garde musicale. Pour chaque spectacle, il faut à nouveau rechercher l’équilibre entre la clarté et l’expérimentation. » La clarté et l’accessibilité formelles caractérisant la musique de Dominique Pauwels créent donc l’espace nécessaire à une expérimentation parfois poussée au niveau des sonorités et le timbre, même si cette expérimentation n’est jamais gratuite. L’effet sur le public est toujours la principale préoccupation. La structure « horizontale » limpide et l’expérimentation sonore « verticale » poussée doivent s’équilibrer mutuellement. Leur interaction et leurs rapports changeants déterminent la dynamique et la force expressive des compositions. Des grappes de sons complexes et grossis, par exemple, peuvent être mises en œuvre d’une manière fonctionnelle afin de renforcer le lyrisme et la transparence du passage suivant. | LA MUSIQUE DES PORTES QUI CLAQUENT | Lors de son travail de composition, Dominique Pauwels fait avant tout confiance à ses instincts en matière de musique. Son langage musical est lyrique et explicitement empreint de romantisme. Même si la tonalité est considérablement élargie, elle reste le cadre de référence au sein duquel – ou en dehors duquel – il travaille en tant que compositeur, également dans les œuvres où priment l’électronique et les sonorités synthétiques. L’électronique est d’ailleurs omniprésente dans les compositions de Dominique Pauwels, mais il n’y a jamais recours sans raison. Il faut toujours qu’une logique conceptuelle ou musicale gouverne l’irruption des sonorités électroniques dans la musique acoustique. Le point de départ est toujours la musique composée traditionnellement pour un ensemble d’instruments acoustiques. L’électronique doit ensuite s’insérer tout naturellement dans l’environnement acoustique en fonction d’une logique conceptuelle ou musicale. Ce processus peut démarrer comme une perturbation d’apparence involontaire qui s’étend progressivement jusqu’à s’immiscer dans les parties acoustiques. Les bruits ambiants et la musique concrète – portes qui claquent, bruits de respiration, bribes de texte – peuvent également servir de matériau sonore. « J’ai vraiment l’impression que ces nouvelles technologies ne marquent pas seulement la musique en tant que moyen d’expression ou qu’outil, mais qu’elles influencent aussi considérablement notre façon de considérer la musique et la pratique de composition en tant que telle. Je remarque, par exemple, que je laisse de plus en plus souvent le hasard jouer un rôle dans le travail de composition. Pour moi, c’est terriblement passionnant, justement parce que je ne sais pas où je vais finir par atterrir. “Organiser le hasard” est bien évidemment paradoxal, mais c’est ce que j’essaie de faire de plus en plus en tant que compositeur. Cette ouverture toujours plus grande au hasard, à ce qui est naturel, aux permutations infinies que peuvent subir les compositions est sûrement liée à mon expérience des technologies contemporaines, des algorithmes, et au recours à l’informatique pour le travail de composition. » La nature forcément fragmentaire de la musique dans le contexte théâtral fascine tout autant Dominique Pauwels. Comment suggérer la continuité à travers une succession de passages musicaux ? Comment, en tant qu’auditeur, prolonger les pistes esquissées dans ces fragments ? Comment écrire la musique de façon à ce que l’auditeur soit mis au défi de mettre en rapport les bribes entre eux et avec le spectacle dans son ensemble ? ... 12 ... | LA MUSIQUE EN TANT QUE DRAMATURGIE | Pour les spectacles de théâtre musical, Dominique Pauwels collabore étroitement avec le metteur en scène, souvent en partant de zéro. Il en résulte des situations passionnantes permettant au compositeur de contribuer à définir la trajectoire dramaturgique du spectacle. Même si son approche colle toujours de très près au projet, cette plus-value conceptuelle est un fil conducteur dans son travail pour le théâtre musical. Il part à chaque fois d’une analyse approfondie, tant conceptuelle que formelle, du point de départ théâtral. Il peut s’agir d’un roman, comme pour Autopsie van een gebroken hart, où il avait interprété comme un requiem pour un amour perdu l’œuvre originale de Marcelle Sauvageot, Commentaire. Dans ce spectacle, les mouvements traditionnels du requiem déterminaient le rythme dramatique et constituaient la trame naturelle à l’intérieur de laquelle le thème du chagrin d’amour pouvait être abstrait et extrait de la dimension particulière. Pour Ghost Road (Fabrice Murgia), un spectacle sur le dépérissement d’une civilisation et les traces qu’elle peut laisser, sa contribution dramaturgique a commencé par le choix de la cantatrice. Sur le plateau, la célèbre soprano Jacqueline Van Quaille est la doublure musicale de la comédienne Viviane De Muynck. La soprano, une grande dame lyrique d’un certain âge, chante des airs évoquant sa carrière foisonnante, mais accompagnés et traversés par de nouvelles compositions. Cette intervention musicale crée une plus-value théâtrale et conceptuelle. Les traces du passé et les éléments radicalement nouveaux s’entrechoquent visiblement, mais sans que ce choc soit littéral. Le choix des airs, quant à lui, est aussi subtil que significatif : les œuvres du romantisme tardif telles que les Kindertotenlieder étaient déjà en soi un adieu retentissant à une époque révolue. « À mes yeux, c’est aussi très intéressant du point de vue musical. En fait, il s’agit d’un “remix”, mais envisagé sous l’angle de la musique classique et présenté dans le cadre de la pratique d’interprétation classique », explique Pauwels. Parfois, l’élément théâtral a ses origines dans un concept musical ; ce fut le cas pour La Passion selon Judas (sur un texte de Pieter De Buysser). Comme souvent chez Dominique Pauwels, ce point de départ musical a débouché sur une installation musicale enrichissant clairement la scénographie : les membres du Collegium Vocale n’étaient pas réellement en scène, mais y étaient représentés par le même nombre de petits haut-parleurs. À mesure qu’avançait le spectacle, chacun des chanteurs/haut-parleurs était doublé par un instrumentiste à cordes interprétant sa partie en direct. L’installation se transformait ainsi petit à petit en un orchestre à cordes complet. Dans Macbeth, le conflit entre le monde du théâtre et l’univers musical est même la métaphore principale utilisée pour exprimer l’isolement absolu et l’aliénation de Macbeth. Progressivement, l’expression musicale remplace le moyen d’expression de Macbeth, qui est le théâtre. Des chanteurs prennent la place des acteurs, l’orchestre envahit les dialogues, jusqu’à ce que Macbeth soit l’unique acteur parlant dans un environnement devenu purement musical. Ses répliques parlées reçoivent pour seule réponse un langage métamorphosé en musique. Pour finir, le langage parlé de Macbeth devient un matériau sonore orchestré selon des règles purement musicales ; leur phrasé, articulation et intonation ne sont plus que de vagues réminiscences des paroles prononcées au début de la pièce. En extirpant Macbeth de son univers théâtral et en le laissant s’égarer dans un mode d’expression qui lui est étranger, son isolation totale est exacerbée. Ici, la musique et la dramaturgie se confondent. | Wannes Gyselinck | ... 13 L’AUTRE HIVER PARTENAIRES | LOD muziektheater | LOD muziektheater est une maison de production gantoise pour l’opéra et le théâtre musical, un véritable foyer créatif pour les artistes. LOD s’engage à tracer des trajets à long terme avec les compositeurs Kris Defoort, Daan Janssens, Jan Kuijken, Vasco Mendonça, Dominique Pauwels et Thomas Smetryns, ainsi qu’avec les metteurs en scène Josse De Pauw et Inne Goris. Nos portes sont également ouvertes à ceux qui croisent notre chemin artistique, peut-être par surprise, mais jamais par hasard : Patrick Corillon, Pieter De Buysser, Denis Marleau, Fabrice Murgia, François Sarhan. Notre maison veut offrir à tous ces artistes une plateforme commune et les moyens de faire aboutir leurs idées. Depuis 25 ans déjà, nous créons des productions qui finissent souvent par donner le ton dans le paysage actuel de l’opéra et du théâtre musical. The Woman who Walked into Doors et House of the Sleeping Beauties (Kris Defoort, Guy Cassiers), L’Âme des termites et Les Pendus (Josse De Pauw & Jan Kuijken), Mur (Inne Goris, Dominique Pauwels), Ghost Road (Dominique Pauwels, Fabrice Murgia), The House Taken Over (Katie Mitchell, Vasco Mendonça) et An Old Monk (Josse De Pauw, Kris Defoort) ne sont que quelques spectacles incarnant notre approche très large. Il est impossible de coller une étiquette sur les résultats de ces collaborations artistiques, qui restent gravés dans l’esprit. LOD dirige résolument le regard vers ce qui est encore à venir, entre autres à travers notre engagement en faveur des jeunes talents. Par le biais du Réseau européen des Académies lyriques (enoa), nous contribuons à l’avenir du théâtre musical ; l’enoa garantit la qualité des ateliers proposés aux jeunes artistes et ouvre la possibilité d’échanges durables entre les théâtres lyriques de différents pays. C’est à Gand que tout a commencé il y a 25 ans, par « Lunch Op Donderdag (« Déjeuner du jeudi »), par une grande passion du théâtre musical. Les collaborations internationales sont depuis toujours l’un des piliers de nos activités. LOD muziektheater est une maison de production internationale et un foyer de créativité, le regard ouvert sur le monde, proposant des spectacles « Ghent Made ». | LE MANÈGE.MONS MAUBEUGE | Né de la fusion de différentes entités culturelles montoises en avril 2002, le manège.mons tente d’insuffler la culture au centre de la cité via une programmation de qualité, diversifiée et audacieuse. Des spectacles théâtraux, musicaux, de la danse contemporaine, des concerts en tous genres ; des festivals novateurs et divertissants ainsi que des événements thématiques abordant autant de questions d’actualité que des réflexions citoyennes. Deux lignes de force en sous-tendent les saisons : une culture démocratique, accessible au plus grand nombre et une programmation de qualité.Le manège.mons s’inscrit entièrement dans le projet de Mons, Capitale européenne de la Culture en 2015 ! L’occasion pour Mons de développer ses acquis, d’imaginer de nouveaux projets culturels ouverts au plus grand nombre et de tisser toujours plus de liens avec d’autres villes et pays européens. (www. lemanege.com) ... 14 ... | MUSIQUES NOUVELLES - Direction : Jean-Paul Dessy | Musiques Nouvelles défend la diversité formelle, géographique et culturelle des musiques de création. Né en 1962, l’ensemble dirigé depuis 1997 par le violoncelliste, compositeur et chef d’orchestre Jean-Paul Dessy, se métamorphose et s’hybride, intégrant les sonorités d’un paysage musical en mouvement. La formation déploie un intérêt croissant pour les projets pluridisciplinaires associant musique, danse, cinéma, opéra, théâtre, poésie, spiritualité et arts plastiques. Musiques Nouvelles porte les couleurs des compositeurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles et déploie une politique active de commande aux compositeurs de nombreux pays en s’inscrivant dans des projets européens fédérateurs (ECO/ European Contemporary Orchestra, New:Music New:Audiences) et se produisant dans de nombreux festivals nationaux et internationaux. L’ensemble donne à entendre la jeune musique d’aujourd’hui (Forum [‘tactus] des Jeunes Compositeurs, Attention Musiques Fraîches, etc.) et sensibilise le public en ouvrant ses répétitions, organisant des formations, des conférences et des ateliers pour les enfants. Musiques Nouvelles publie une revue annuelle et poursuit une réflexion continue (entretiens et essais) autour de la création musicale à travers un site web (musiquesnouvelles.com), un blog, des CD et des DVD. En résidence au Manège (Mons) depuis 2002, Musiques Nouvelles y occupera en 2015 le premier pôle de création musicale de Wallonie entièrement dédié au son : l’espace ARSONIC, actuellement en construction, offre un auditorium de 280 places à jauge variable d’une acoustique exceptionnelle, des écrans de projection, une chapelle du silence, un passage des rumeurs propice à recevoir installations et expositions, une salle de répétition et d’émerveillement sonore. (www.musiquesnouvelles.com) | UBU | Dès son premier spectacle, Coeur à gaz & autres textes DADA (1982), UBU s’organise autour du travail de Denis Marleau et d’un noyau de collaborateurs qui s’est progressivement élargi. Trois créations, Merz Opéra (1987), Maîtres anciens (1995) et Les aveugles (2002), vont constituer des étapes charnières dans l’histoire de la compagnie. Chacune d’elles a permis d’étendre son réseau de diffusion à l’échelle internationale, en même temps qu’elles ont été emblématiques d’une démarche singulière. Une démarche qui conjugue l’exploration de nouveaux langages poétiques inspirés des approches musicales et plastiques parmi les plus radicales du 20e siècle ; la représentation scénique qui puise dans le répertoire théâtral ou romanesque contemporain et l’intégration singulière des nouvelles technologies dans l’invention de nouvelles formes. Ainsi, Denis Marleau a abordé la dramaturgie québécoise en créant des oeuvres de Normand Chaurette (Le passage de l’Indiana, 1996 ; Le petit Köchel, 2000 ; Ce qui meurt en dernier, 2009), de Gaétan Soucy (Catoblépas, 2001) et de Pierre Perrault (Au cœur de la rose, 2002). Il s’est aussi intéressé à des auteurs importants de la dramaturgie germanique : de Lessing (Nathan le sage, 1996) à Elfriede Jelinek (Jackie, 2010) ou Dea Loher (Le dernier feu, 2013), en passant par Goethe (Urfaust, 1999), Wedekind (Lulu, 1996), Büchner (Woyzeck, 1994) et Thomas Bernhard (Maîtres anciens, 1996 ; Une fête pour Boris, 2011) ainsi que provenant d’ailleurs dans le monde et dans le ... 15 ... temps : Yukio Mishima (La centième nuit, 1983), Antonio Tabucchi (Les trois derniers jours de Fernando Pessoa, 1997), José Pliya (Nous étions assis sur le rivage du monde…, 2004 ; Le complexe de Thénardier, 2009), Maurice Maeterlinck (Intérieur, 2001 ; Les aveugles, 2002), Jon Fosse (Quelqu’un va venir, 2001 ; Dors mon petit enfant, 2004), Anton Tchekhov (Le moine noir, 2004), Marina Tsvetaïeva (La fin de Casanova, 2006), Samuel Beckett (Cantate grise, 1992), La dernière bande (1994 et 2003), Alfred Jarry (Ubu cycle, 1989 ; Les Ubs, 1991) et Bernard-Marie Koltès (Roberto Zucco, 1993). Outre des incursions dans le théâtre musical et l’opéra avec La trahison orale (1992), de Mauricio Kagel et Barbe-Bleue (2007), de Bartók, la direction artistique d’UBU aborde aussi depuis quelques années des textes du répertoire classique : ceux de Shakespeare (Othello, 2007), L’histoire du roi Lear, 2012), de Sénèque le Jeune (Agamemnon, 2011) et de Molière (Les femmes savantes, 2012). À partir des Trois derniers jours de Fernando Pessoa, et de façon marquante avec la fantasmagorie technologique Les aveugles (2002), les codirecteurs Denis Marleau et Stéphanie Jasmin ont approfondi ensemble leur recherche scénique, notamment avec la vidéo au service du personnage. Une recherche qui s’est élargie également aux images comme partie prenante de la scénographie elle-même. Le tandem artistique d’UBU et son équipe rapprochée (Pierre Laniel, Nancy Tobin, Martin Émond, Claude Rodrigue, Angelo Barsetti, etc.) ont ouvert ainsi un champ de recherche et d’exploration unique au Québec. Depuis trente ans, ce rayonnement international dont la base se trouve à Montréal est porté par des artistes québécois, lesquels ont tous à coeur d’assurer une rencontre forte, constante et régulière avec le public. (www.ubucc.ca) 16 CONTACTS | Valérie Martino | Coordination artistique et internationale [email protected] T +32 9 266 11 33 M + 32 484 59 61 78 | Céline Broeckaert | Diffusion et relations externes [email protected] T + 32 9 266 11 31 M + 32 486 56 96 50 | Marianne Cattoir | Presse et communication [email protected] T +32 9 266 11 39 M +32 472 44 52 15 | LOD muziektheater | Bijlokekaai 3 B-9000, Gent +32 9 266 11 33 [email protected] www.LOD.be 17
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