verso pnr - Villefranche de Conflent
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VAUBAN ET VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT Vous êtes ici au cœur du Conflent, où le fleuve Têt a creusé la montagne. A l’échancrure des falaises, la ville verrouille l’unique passage entre la Cerdagne et le Roussillon. La ville, dès sa naissance, au XIème siècle, cœur de l’âge féodal, se protège derrière ses remparts. A partir du traité des Pyrénées, en 1659, l’Etat doit fortifier sa nouvelle frontière, c’est le rôle de Mont-Louis, Prats-de-Mollo, Amélie-les-bains, Le Perthus, Perpignan, PortVendres et Villefranche-de-Conflent. Ici, Vauban a brillamment su s’adapter aux contraintes et aux atouts du site, dans la construction et dans les matériaux utilisés. Par la qualité de ceux-ci -marbre rose, briques appelées « cayrous », lauzes bleues, fer forgé- comme par la réutilisation maximale de l’enceinte médiévale, Villefranche-de-Conflent représente ainsi le « chef-d’œuvre du pragmatisme ». Sa devise, « Non commovebitur », « Elle demeurera inébranlable », témoigne du caractère imprenable de la cité. Trois cents ans après le passage de l’ingénieur, les remparts cerclant la ville, le Fort Libéria surplombant la cité, et la grotte casematée dite « Cova Bastera » sont autant d’incarnations de son talent. Villefranche-de-Conflent, gardienne de cette mémoire, vous ouvre ses portes pour partir à la découverte d’un mythe au décor de Grand Siècle. LES REMPARTS LE FORT LIBERIA Sur le seul point haut que l’ennemi aurait pu occuper avec des canons, Vauban fait élever en 1680 un fort, baptisé plus tard « Libéria », pour veiller sur la ville. Avec la place forte de Mont-Louis, ce sont les deux seules créations ex nihilo de Vauban en pays Catalan. Le Fort est l’emblème de l’adaptation de la fortification bastionnée aux contraintes du relief : il est constitué de deux hexagones imbriqués et précédés vers la montagne d’un fossé taillé dans le roc. La prouesse technologique se dévoile au fil de la visite : Vauban dès 1669 complète et modernise l’enceinte médiévale : il fait construire notamment six bastions, ouvrages de forme pentagonale construits en saillie de la muraille. Celle-ci est exceptionnelle car Vauban l’a doublée, la rendant ainsi efficace contre les nouveaux armements. Celle du niveau inférieur s’appuie sur les restes des murs et tours médiévaux. C’est un couloir aménagé dans l’épais- les chemins de ronde, où se déploie une balustrade en fer forgé catalan ; le fossé et sa galerie de contrescarpe, accessible au moyen d’escaliers qui procurent la sensation d’une descente sans fin au cœur de la montagne ; les galeries aux portes tricentenaires renforcées de ferrures travaillées ; le souterrain dit des « Mille Marches », adjonction du XIXème siècle, qui permet de descendre jusqu’à la ville. Le Fort, à la vocation militaire, a aussi servi de prison pour des femmes, enfermées suite à l'Affaire des poisons qui impliqua la favorite de Louis XIV. LA COVA BASTERA Dix ans après les remparts, lorsque Vauban construit le fort, il aménage aussi une grotte sur la montagne au sud de la place forte, car elle constitue une casemate naturelle, pièce protégée des bombardements qui peut servir de logement aux soldats, de stockage pour les armes, les munitions, les provisions. Elle est aussi LE MUSEE DU PLAN-RELIEF Les plans-reliefs, ou maquettes, exaltent les projets de fortification en trois dimensions pour le plaisir et le prestige du RoiSoleil. Tout à la fois pratique et ostentatoire, le plan relief de Villefranche est aujourd’hui exposé au Musée, préambule indispensable à toute visite de la ville. seur de la muraille percé de meurtrières qui conserve plusieurs traces de la présence des soldats : graffitis, estafilades dans le marbre creusées par des sentinelles aiguisant leurs armes… Le chemin de ronde supérieur est entièrement couronné d’une toiture de lauzes épaisses protégeant les défenseurs des tirs de mousquet, ancêtre du fusil, venant de la montagne, ce qui est exceptionnel dans l’architecture bastionnée. Fonds cartographique : Agence d’urbanisme de l’agglomération de Besançon Informations touristiques Point information Camping Hôtel Centre culturel / Musée Point de vue un emplacement de tir. Il suffit donc de murer l’entrée de la grotte, d’aménager meurtrières, « bouches à feu » pour les canons, et aérations en façade. La grotte était reliée à un fossé menant aux remparts de la ville par un escalier souterrain fermé par de lourdes portes à chaque palier. Au XXème siècle, le fossé a été comblé pour le passage de la route nationale 116. Aujourd’hui, la grotte propose de façon ludique une plongée dans le temps long, à l’échelle de l’histoire de la Terre, de la préhistoire jusqu’à nos jours, en passant par l’époque de Vauban.
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