Les syndromes myéloprolifératifs - février 2016
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Les syndromes myéloprolifératifs - février 2016
Les syndromes myéloprolifératifs Aurélie De Pasqual, CHR Verviers Hémopathies malignes se développant aux dépends du tissu myéloïde. Prolifération clonale et maligne d’une ou plusieurs lignées cellulaires myéloïdes. Maladie chronique dont l’évolution terminale peut se faire sous la forme d’une leucémie aigue. Hyperplasie secondaire des populations fibroblastiques médullaires souvent observé conduisant vers la myélofibrose. Hématopoïèse extra médullaire fréquente. Leucémie myéloïde chronique (LMC) Maladie de Vaquez ou polycythémie essentielle (PV) Thrombocytémie essentielle (TE) Myélofibrose primitive (MFP) TE 27,4% PV 44,7% Early PMF 17,6% PMF 7,7% ET/PV 2,5% Affections Classiques Anomalies moléculaires LMC 100% BCR-ABL PV - 95% JAK2 V617F (exon 14) - 5% mutations exon 12 JAK2 TE - 60% JAK2 V617F - 20% CALR - 5% MPL W5I5L/K MFP - 60% JAK2 V617F - 25% CALR - 10% MPL W5I5L/K Atypiques Affections Anomalies moléculaires Leucémie chronique à neutrophiles - 80% CSF3R - 10% JAK2 V617F Leucémie chronique à éosinophiles - 10% FIPILI-PDGFRα Syndrome hyperéosinophile - 10% translocation PDGFR-β Leucémie chronique à basophiles - 3% JAK2 V617F Leucémie myélomonocytaire chronique - 3% JAK2 V617F Leucémie myélomonocytaire juvénile -30% mutation PTPN11 - 15% mutations NFI - 15% mutations RAS Mastocystose systémique - 100% mutation KIT Syndrome myéloprolifératif 8p11 - 100% translocation FGFRI Syndrome myéloprolifératif non classés -20% JAK2 V617F Syndrome myéloprolifératif résultant d’une anomalie acquise et caractéristique d’une cellule hématopoïétique, la translocation (9;22) ou chromosome de Philadelphie dont le résultat est une protéine de fusion, le BCR-ABL. Prolifération myéloïde prédominant sur la lignée granuleuse. Epidémiologie : 20% des leucémies, 1,3 cas/100000 habitants/an. Ratio homme/femme : 2/1 Age moyen : 50-60 ans Formes BCR-ABL négatif = mauvais pronostic. Début insidieux, découverte fortuite fréquente. Symptômes : AEG, fièvre, splénomégalie fréquente. Biologie : hyperleucocytose > 50000/mm3 prédominant sur les PNN, myélémie avec tous les stades de maturation. Médullogramme : moelle riche avec hyperplasie myéloïde, blastose > 5%, tous les stades de maturation présents. Confirmation formelle en biologie moléculaire: BCR-ABL positif. Phase chronique (3-4 ans): patient asymptomatique, bon état général. Phase accélérée (16 mois): AEG, fièvre, progression splénomégalie, augmentation hyperleucocytose, blastose médullaire accrue mais > 20%, résistance au traitement. Phase d’acutisation (décès en 6 mois): tableau de leucose aigue, blastose médullaire > 20%. Score de SOKAL : âge du patient, taille de la rate (en cm), taux de plaquettes (G/L), % de blastes (adapté à l’age). Score d’Hasford: âge du patient, taille de la rate (en cm), taux de plaquettes (G/L), % de blastes, % d’éosinophiles, % de basophiles. de Sokal permet d’obtenir trois groupes de patients avec une médiane de survie significativement différente. Indice 1. 2. 3. faible risque (score < 0,8) et survie médiane de 60 mois. risque intermédiaire (score entre 0,8 et 1,2) et survie médiane de 44 mois. risque élevé (score > 1,2) et survie médiane de 32 mois. Traitements antérieurs et peu efficaces à long terme : 1. 2. 3. 4. Splénectomie et arsenic. Busulfan . Hydréa. Interféron. Allogreffe était le seul traitement curateur mais morbi-mortalité importante. Traitements par inhibiteurs des tyrosines kinases depuis 2008. Première génération : Imatinib (Glivec). Deuxième génération : Dasatinib (Sprycel) et Nilotinib (Tasigna). Troisième génération : Bosutinib (Bosulif), Ponatinib (Iclusig). Objectifs thérapeutiques : 1. 2. 3. réponse hématologique : normalisation de la formule (leucocytes < 10000/mm3, plaquettes < 450000/mm3), pas de myélemie et disparition de tous les symptômes et signes cliniques (splénomégalie) réponse cytogénétique : % chromosome de Philadelphie (RCC = 0%, RCP = 135%, RCm = 35-95%, pas de réponse = 100%). réponse moléculaire : réduction du BCRABL de 3 log par rapport aux valeurs initiales. Imanitib (Glivec) : 1. • • • • • inhibiteur tyrosine kinase. prise avec repas. élimination hépatique, pas d’adaptation posologique selon la fonction rénale. Effets secondaires : rash, rétention hydrique avec œdème palpébral, digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), pancytopénie. Contre-indiqué en cas de grossesse. Posologies 1. 2. 3. En : Phase chronique : 400 mg/j en une seule prise. Phase d’accélération : 600 mg/j en une seule prise. Phase blastique : 600 mg/j en une seule prise. Combinaison chimiothérapie d’induction + lmatinib améliore les résultats (obtention RC) et permet d’orienter vers une allogreffe. l’absence d’effets indésirables sévères, augmentation de posologie si évolution (600 mg/j voire 800 mg/j en phase chronique et 800 mg/j en phase accélérée ou blastique). Interactions médicamenteuses via le CYP 3A4 du cytochrome P450 : Inducteurs enzymatiques (diminution des concentrations plasmatiques d’Imatinib ) : Dexamethasone, Phenytoine, Carbamazepine, Rifampicine, Phénobarbital, millepertuis. Inhibiteurs enzymatiques (augmentation des concentration splasmatiques d’environ 40 %) : antifongiques azolés (Itraconazole, Ketoconazole, Voriconazole), Erythromycine, Clarithromycine, Telithromycine, Ritonavir, le jus de pamplemousse [17]. est également responsable d’une inhibition du CYP 3A4 et augmente la concentration des molécules suivantes : Imatinib Simvastatine Ciclosporine Alcaloïdes de l’ergot de seigle Quinidine Terbinafine Inhibiteur calcique Interaction avec CYP 2C9 : contre-indication avec warfarine. Résistance primaire : rare et du à maladie réfractaire d’emblée ou échec thérapeutique précoce. Résistance secondaire : fréquent et du à un échappement avec perte de la RH, perte de la RCC, acquisition d’anomalies caryotypiques additionnelles, augmentation du taux de transcrit BCRABL. 2. Dasatinib (Sprycel) : inhibiteur puissant (> 300 fois l’activité in vitro de l’Imatinib). • prise en dehors ou avec repas. • métabolisation hépatique. • phase chronique : 70 à 100 mg/j. • phase accélérée ou blastique : 140 mg/j. • actif sur la plupart des mutations sauf T315I. • • Effets secondaires : troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées) ou une rétention hydrique sévère chez 7% des patients (épanchements pleuraux et péricardiques importants, ascites, œdèmes pulmonaires ou anasarque), • pancytopénie, allongement QT, anorexie, fièvre, asthénie, rash, infections, douleurs musculosquelettiques, céphalées. Contre-indiqué chez patients avec maladies cardio-vaculaires et pulmonaires. Interactions médicamenteuses similaires à celles de l’Imatinib. Risque potentiel d’interaction avec les substrats du cytochrome CYP2C8 (glitazones). Précautions nécessaires chez les patients traités par antiagrégants plaquettaires ou anticoagulants. Solubilité pH-dépendante : éviter les IPP au long cours. Prise d’anti-acide 2h avant ou après. • Contre-indiqué en cas de grossesse. 3. Nilotinib (Tasigna) : • • • • • • • inhibiteur puissant (> 25 fois plus puissant que Imatinib). actif sur la plupart des mutations sauf T315I. métabolisation hépatique. prise 1h avant repas et ne rien consommer 2h après. phase chronique : 400 mg 2x/j. effets secondaires : céphalées, nausées, vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, prurit, fatigue, hypophosphatémie, augmentation des taux de lipases, pancytopénie. incidence accrue d’artériopathie périphérique => contre-indiqué chez patients diabétiques et/ou avec antécédents cardiovasculaires. Interactions médicamenteuses similaires à celles de l’Imatinib et Dasatinib. Effet moindre suite à l’usage des IPP. Contre-indiqué avec les anti-arythmiques (Cordarone). Contre-indiqué en cas de grossesse. Imatinib, Dasatinib et Nilotinib remboursé en première ligne. Obtention de RC hématologique, cytogénétique et moléculaire plus profonde et plus rapidement avec Dasatinib et Nilotinib. Choix dépend du profil du patient (vie active) et des antécédents. 4. Bosutinib (Bosulif) : • • • • • inhibiteur puissant (> 200 fois plus puissant que Imatinib). prise orale unique non liée aux repas. pas actif sur la T3I. phase chronique : 400 mg/j (étude Avillon en cours). effets secondaires : diarrhées, nausées, vomissements et douleurs abdominales, thrombopénie. 5. Ponatinib (Iclusig) : • • • inhibiteur puissant et actif contre toutes les mutations. prise unique : 45 mg/j premier trimestre, adaptation entre 15-30 mg/j par la suite. indications : LMC en phase chronique, accélérée ou blastique résitant/intolérant au Dasatinib ou Nilotinib ou avec mutation T315I. LLA Phi+ résitant/intolérant au Dasatinib ou Nilotinib ou avec mutation T315I. BCR-ABL Non muté M244V L248V G250E Q252H Y253F Y253H E255K E255V D276G E279K V299L F311L T315I T315A F317L F317V M351T E355G F359V V379I L384M L387M H396R H396P E459K Bosutinib Imatinib Dasatinib Nilotinib Ponatinib Syndrome myéloprolifératif prédominant sur la lignée rouge. Ratio homme/femme : 2/1. Age moyen : > 40 ans. Mutation JAK2 > 95% des cas. Découverte souvent fortuite. Dosage EPO effondré. Médullogramme : hyperplasie érythroblastique. Diagnostic requiert : 2 critères majeurs et 1 mineur ou 1er critère majeur et 2 mineurs. Critères majeurs : 1. Hb > 18,5 g/dl homme, > 16,5 g/dl femme ou autre évidence d’augmentation de la masse globulaire. 2. Présence mutation JAK2 V617F ou autre mutation fonctionnelle similaire (exon 12). Critères mineurs : 1. 2. 3. Biopsie médullaire montrant une hypercellularité pour l’âge avec hyperplasie des 3 lignées. Taux d’EPO effondré. Présence de colonies érythroïdes spontanées in vitro. Diagnostic différentiel : 1. Fausse polyglobulie : Β-thalassémie mineure hétérozygote. pseudo-polyglobulie microcytaire sur carence martiale. hémoconcentration. 2. Polyglobulie secondaire à une hypersecrétion inappropriée d’EPO: tumeurs (hémangioblastome cérébelleux, cancer du rein, cancer du foie, cancer ou adénome thyroïdien, phéochromocytome, méningiome). atteintes rénales : sténose artère rénale, polykystose rénale, kystes rénaux. autres : hépatome, androgènes, maladie de Cushing, fibrome utérin. 3. Polyglobulie secondaire à une sécrétion appropriée d’EPO : Insuffisance respiratoire chronique. Vie en altitude. Intoxication chronique au CO. shunt D/G. tabagisme. syndrome d’apnées du sommeil. Risque Facteurs de risque Bas Age < 60 ans Et absence d’ATCD thrombotique Et Pt < 1000000/mm3 Et absence de facteurs de risque CV (tabac, HTA, hypercholestérolémie, diabète) Intermédiaire Ne rentre pas dans les autres critères Haut Age > 60 ans Ou ATCD de thrombose Ou Pt > 1500000/mm3 Objectifs 1. 2. 3. thérapeutiques : maintien HT > 45%. prévention risque thrombotique. contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires. Traitements : 1. 2. 3. saignées. Cardioaspirine quel que soit l’âge. Hydréa chez patients avec risque thrombotique élevé. Syndrome myéloprolifératif prédominant sur la lignée plaquettaire. Prédominance féminine. Age moyen : 60 ans, 2 ème pic 30 ans. Mutation JAK2 dans 60% cas, mutation Calréticuline 50% JAK2 négatif. Découverte fréquemment fortuite. Risque thrombotique jusqu’à 1000000/mm3. Risque hémorragique > 1000000/mm3. Médullogramme : hyperplasie lignée plaquettaire. Diagnostic 1. 2. 3. 4. requiert 4 critères : élévation persistante pt > 450000/mm3. biopsie médullaire montrant une prolifération essentiellement de la lignée mégacryocytaire (augmentation nombre et taille des mégacaryocytes matures). Pas d’élévation significative de la granulopoïèse ou de l’érythropoïèse. Absence de critère diagnostique WHO en faveur d’une maladie de Vasquez, d’une myélofibrose primitive, d’une LMC, d’un SMD ou néoplasie myéloïde présence de la mutation JAK VF ou d’un autre marqueur clonal ou en l’absence de marqueur, pas d’évidence de thrombocytose réactive Risque Facteur de risque Bas Age < 60 ans Et absence d’ATCD thrombotique Et Pt < 1000000/mm3 Et absence de facteurs de risque CV (tabac, HTA, hypercholestérolémie, diabète) Intermédiaire Ne rentre pas dans les autres critères Haut Age > 60 ans Ou ATCD de thrombose Ou Pt > 1500000/mm3 Objectifs 1. 2. 3. thérapeutiques : maintien pt < 600000/mm3. prévention risque thrombotique. contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires. Traitements : 1. 2. 3. saignées. Cardioaspirine quel que soit l’âge et si Pt < 1000000/mm3. Hydréa chez patients avec risque thrombotique élevé. Anagrélide (Xagrid) inhibiteur de l’agréation plaquettaire à la base. effet direct sur le mégacaryocyte sans atteinte sur les autres lignées. efficacité dans 70-80% cas. effets vasolidateur et inotrope induit des effets secondaires tels que céphalées, palpitation et rétention hydro-sodée => bilan cardiologique préalable nécessaire. Primaire ou secondaire (TE, PV). Se caractérise par une fibrose médullaire, cytopénie progressive, splénomégalie et symptômes B. Usage de score pronostic DIPSS, aaDIPSS et DIPSS + (âge, HB, GB, % blastes, symptômes B, caryotype, support transfusionnel). Seul traitement curateur = allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Survie SMP ET: Median survival: 21.763 yrs±2.1 prePMF: Median survival: 14.44 yrs±1.1 PMF: Median survival: 9.72 yrs±3.1 PV: Median survival: 14.76 yrs±1.5 Critères 1. majeurs : présence d’une prolifération et d’atypies des mégacaryocytes généralement accompagné d’une fibrose réticulinique ou collagénique, ou, en l’absence d’une importante fibrose réticulinique, les changements mégacaryocytaires doivent être accompagnés d’une cellularité médullaire accrue caractérisée par une prolifération granulocytaire et d’une érythropoïèse souvent réduite (myélofibrose préfibrotique). 2. 3. absence de critère OMS de polyglobulie de Vaquez, LMC BCR-ABL +, SMD ou autres troubles myéloïdes. mise en évidence de la mutation JAK2 V617F ou d’un autre marqueur clonal ou, en l’absence des marqueurs clonaux, absence de preuve que la fibrose médullaire soit secondaire à une infection, un trouble auto-immun ou une autre maladie inflammatoire chronique, une leucémie à tricholeucocyte ou autre néoplasme myéloïde, une tumeur métastatique ou myélopathies. Critères mineurs : leuco-érythroblastose 2. augmentation LDH sérique 3. anémie 4. splénomégalie palpable 1. Critères requis : documentation d‘un diagnostic antérieur de PV tel que définie par les critères OMS. 2. fibrose médullaire de grade 3-4. 1. Critères supplémentaires (deux requis) : 1. 2. 3. 4. anémie ou perte durable du besoin de saignée (en l’absence de traitement cytoréducteur) ou d’un traitement cytoréducteur pour une érythrocytose. sang périphérique de type leucoérythroblastique. splénomégalie croissante définie soit par une augmentation de la splénomégalie palpable (> 5cm) ou apparition d’une splénomégalie palpable. développement de ≥ 3 symptômes constitutionnels (> 10% poids en 6 mois, sudations nocturnes, fièvre inexpliquée). Critères requis : documentation d‘un diagnostic antérieur de TE tel que définie par les critères OMS. 2. fibrose médullaire de grade 3-4 1. Critères 1. 2. 3. 4. supplémentaires (deux requis) : Anémie et diminution du taux HB de 2 g/dl. sang périphérique de type leucoérythroblastique. splénomégalie croissante définie soit par une augmentation de la splénomégalie palpable (> 5cm) ou apparition d’une splénomégalie palpable. développement de ≥ 3 symptômes constitutionnels (> 10% poids en 6 mois, sudations nocturnes, fièvre inexpliquée). ! Y penser en cas de thromboses splanchniques ! ! Y penser en cas de manifestations thrombotiques récidivantes ! Exposition à plusieurs risques : risque accru de fausse couche (30-35% cas). risque de retard de croissance intrautérin. prématurité (7% cas). risque de mortalité néonatale (5,3% cas). Etude des FR pour chaque patiente : atcd de thrombose ou hémorragie. complications lors de grossesses antérieures. fausses couches répétées durant le premier trimestre. retard de croissance intra-utérine ou mortalité néonatale. pré-éclampsie sévère. âge > 35 ans thrombocythémie persistante. Patiente avec faible risque (pas de FR) : Aspirine 80-100 mg/j durant la grossesse. Patiente avec 1 FR (risque élevé) : HBPM prophylactique et Aspirine 80-100 mg/j durant la grossesse. Patiente à haut risque (évènement TE pendant grossesse/ 6 derniers mois/ thrombose ou hémorragie sévère lors d’une grossesse antérieure) : HBPM + Aspirine + INF-α. Arrêt Aspirine 1-2 semaines avant l’accouchement. Arrêt HBPM 12h avant accouchement pour les prophylactiques, 24h pour les thérapeutiques. Reprise Aspirine et HBPM après accouchement pour une durée de 6 semaines. Hydréa est tératogène. Anagrélide passe la barrière placentaire et expose le fœtus à une thrombopénie sévère. arrêt progressif 3 mois avant la conception et relais par INF-α. Ruxolitinib (Jakavi) inhibiteur de tyrosine kinase JAK 1 et 2. prise orale bi-quotidienne (dose totale 40 mg/j). indiqué dans le traitement de la maladie de Vaquez, thrombocythémie essentielle et myélofibrose primaire en cas de résistance/intolérance à l’Hydréa et pour la prise en charge des symptômes B et liées à la splénomégalie. extrêmement efficace avec médiane de survie > 2 ans. point négatif : critères de remboursement stricts ! Patient doit présenter 2 des facteurs de risque pronostique suivants : 1. 2. 3. 4. 5. Hb < 10 g/dl GB > 25 000/mm3 symptômes constitutionnels âge > 65 ans bastose sérique > 1% Et patient doit également répondre aux critères suivants : 1. 2. 3. 4. 5. splénomégalie palpable ≥ 5 cm sous le rebord costal (confirmé par échographie abdominale ou IRM). pt > 100 000/mm3. blastose sérique < 10%. espérance de vie > 6 mois. n’entre pas en ligne de compte pour une transplantation de cellules souches hématopöéitéiques. SMP s’apparentent à des maladies chroniques d’évolution lentement progressive pour la plupart. Evaluation des FR est essentielle. Diverses molécules existent et sont bien tolérées. Evolution rapide et brutale ! Allogreffe de cellules souches = seul traitement curateur. Efficacité Ruxolitinib mais prescription limitée!
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