L`Ecusson est-il en danger ?
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L`Ecusson est-il en danger ?
GRATUIT N°11 UNE à NÎMES I Le e -magazine des gens qui aiment leur ville I AVRIL 2011 I L'Ecusson est-il en danger ? Photo Yves Alogna Immobilier www.uneanimes.com ut BD re : sg e sa le Olivier , un nîmois exilé à Bali, témoigne ns La Saga des Costières de Nîmes Le mariage de Mourousi Fanfare "Les Peillasses" lors de la Primafresca S O M M A I R E Travaux, commerces, urbanisme, sécurité et habitat Le centre ville est-il en danger ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 4/5 Faut-il coucher le premier soir ? selon Sandra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 6 Le mariage de Mourousi dans le Rétro Le secret de sa nuit de noces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7 La saga des Costières de Nîmes et les repas romains avec Jean-Louis et Fanny pages 8/9 Olivier Ferrari, interview d'un exilé Nîmois heureux à Bali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 10/11 Les autres gens, la bande dessinée qui vient du Net . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 12/13 Gilles Guilhot, portrait d'un agitateur de papilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 14 Un mois, un mot nîmois... Pousaranque : nom féminin signifiant un puits sans fond. "Cette activité est une pousaranque ! " Mot proposé par Renée la grand mère de Benoit Locatelli, cave du Mas Guérin à Nîmes. 2 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 UNE à NÎMES Directeur de la publication et rédacteur en chef : Jérôme Puech. Rédacteurs : Sandra Graziani, Fanny Romieu et JeanLouis Verrier. Photographes: Alain Bérard et la rédaction. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Agence Binome. Relecture: Aurélia Dubuc. Nous écrire: uneanimeslemag@ gmail.com. Site : www.uneanimes.com. Retrouvez tous les n°. Mensuel et gratuit. Dépôt légal numérique BNF. Diffusion: 5 100 destinataires mail. Aurélia Dubuc "Sous le charme" N CARTE D'IDENTITÉ Née à Cherbourg en 1978, Aurélia Dubuc écrit pour la presse magazine féminine depuis 13 ans. Ses domaines de prédilection ? La santé, la psychologie, la beauté et la mode. Chroniqueuse à France Bleue Gard Lozère. SIGNE PARTICULIER Aurélia a cofondé le Café- Citoyen de Nîmes en septembre dernier. www.cafescitoyens.fr ous avons paraît-il sept âmes sœurs à travers le monde. Existe-t-il aussi sur la planète sept villes faites pour nous ? Il semblerait en tout cas que j’ai trouvé la mienne. Des amis d’enfance, habitués à la pluie et aux températures cherbourgeoises, s’étonnent que je me sois aussi bien acclimatée au soleil de plomb qui écrase le centre-ville l’été. Des proches, connaissant mon affection pour les animaux, sont surpris de me voir apprécier une belle corrida. Des collègues parisiennes se demandent encore pourquoi je me suis exilée loin de la capitale et de ses opportunités professionnelles. Mais les coups de foudre ne suivent aucune logique et les amours adolescentes nous marquent à tout jamais. Je n’avais que 11 ans lorsque je suis tombée sous le charme de cette ville. Et si je lui ai fait des infidélités parisiennes, marseillaises ou toulousaines, je suis toujours revenue vers elle. Nîmes ? Nîmes c’est avant tout le lourd parfum des lauriers-roses et l’entêtante mélodie des cigales qui baignent mes souvenirs d’adolescente en vacances dans le Sud. Nîmes, c’est la saveur de la rouille et des tellines achetées aux Halles. Nîmes, ce sont les accords des Gipsy Kings ou la voix de mon fils qui, sur le chemin de la crèche, s’arrêtait toujours quelques minutes pour admirer le majestueux « cocrodile » de la place aux Herbes. Bientôt, les enfants n’auront plus besoin de moi pour les accompagner à l’école. Mais pour l’heure, je savoure encore nos trajets à pied le long des Quais de la Fontaine, consciente de la chance que nous avons de vivre entourés de tant de beautés. UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 3 la Une à Nîmes L'Ecusson est-il en danger ? Travaux pour le Tram-bus, insécurité, commerces en difficulté, crise sociale et économique… les Nîmois qui aiment leur ville et leur centre ville ont-ils de bonnes raisons de s’inquiéter ? «Une à Nîmes » se frotte à une certaine morosité ambiante. S i la ville de Nîmes est composée de quartiers plus ou moins identitaires, Le pari du TCSP en ville ». Le rendez-vous est donc fixé l’Ecusson appartient d’une certaine façon en 2013 afin de savoir si l’Ecusson pourra à tous les Nîmois. C’est à la fois l’espace bénéficier des effets positifs du pari osé public le plus fréquenté et le plus habité. du TCSP. En attendant, les habitants, les Aussi surprenant qu’il soit, l’Ecusson a un usagers, les clients, ceux qui travaillent habitat plus dense que les quartiers de dans l’Ecusson s’apprêtent à vivre une Valdegour ou de Pissevin. De ces faits, il période troublée par les différents sens fait l’objet d’une attention particulière des de circulation et les nombreux panneaux pouvoirs publics en matière de propreté, sécurité, d’urbanisme actuels travaux du Transport en Commun en Site Propre (T.C.S.P.) relancent donc toute la problématique : l’écrin de la ville va-t-il rendre l’âme, l’âme Nîmoise ? 4 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 de chantier. La sacro-sainte Féria de (secteur sauvegardé), de commerces …Alors les laisseront jamais leur voiture au parking de l’autoroute pour venir faire leur course il faut admettre que le quartier de de des Comités de Quartiers, « les gens ne A l’époque où les grandes villes adoptent Nîmes une partie des Nîmois reste dubitatif «temporadas les transports en commun « écologistes», sur l’après- travaux TCSP. C’est le cas d’Alain Lorgeas, le Réboussier de l’Union devra elle aussi s’adapter à cette contrainte temporaire pour ses ». La bataille jurique autour de l'abatage des arbres exprime une inquiétude citoyenne "verte". la Une à Nîmes Optimisme et discount Signal d’alerte essentiel, la vitalité économique liée à la vie des commerces de l’Ecusson fait actuellement débat devant les difficultés réelles ressenties. Il faut dissocier le commerce local et celui des enseignes nationales qui assurent un rôle de locomotive. Pour Sandrine Martinez du magasin « Topaze» à quelques pas de la magnifique place du marché, « le commerce de centre ville se porte bien et se portera toujours bien parce que nous avons une clientèle fidèle au centre ville ». Elle préconise de ne pas écouter la sinistrose véhiculée par les médias et surtout de proposer des animations dans son commerce. Méthode « coué » ou « positive attitude» ? Toujours est-il que Sandrine, chargée de communication de la Coupole, enfonce le clou « malgré les difficultés, il faut dire que l’offre marchande et l’environnement sont les atouts du centre ville ». Cette dernière dément en souriant toute fermeture de la FNAC. Au contraire, elle promet de nouvelles ouvertures à commencer par « New Yorker » Une qualité de vie hors du commun qui s’installe sur 800 m2. Sandrine réaffirme la nécessité de proposer des animations commerciales qui créent du trafic. Le commerce à forte identité Nîmoise semble lui aussi « sauver les meubles » comme le Café Nadal ou la boulangerie Croquants Villaret. Mais derrière les vitrines qui brillent, d’autres déchantent. C’est le cas du magasin de haute couture « Guy Mauve » de la rue Général Perrier. Enfin, l’inquiétude enfle à la vue de commerces « bas de gamme » fleurissant à côté de grandes enseignes. Lorsque les vitrines ne sont plus décorées que d’affiches fluo et de prix bas, la menace du discount vestimentaire commence à faire peur. L’Ecusson est agréable à vivre avec ses places, ses terrasses gorgées de soleil, ses animations et son charme. C’est précisément ce qui a décidé Pierre Edouard Thibaud, 24 ans, à prendre un appartement ce mois-ci au cœur de ville. Il est favorable à l’arrivée du Tram. Ce jeune communiquant pour la marque Nîmoise Eroïk met cependant un bémol à son enthousiasme. « J’ai le sentiment que l’on fait tout pour inciter les jeunes à sortir à Montpellier avec tous les risques de l’alcool au volant sur la route du retour… ». Un témoignage qui rassurera les plus sceptiques. Le centre ville n’est pas en danger. Il est seulement un espace bousculé par un contexte difficile lié à la crise et aux travaux actuels. Les charmes de l’Ecusson, en pleine évolution, sont-ils en train de disparaître ? A suivre de près ou alors attendons la fin des travaux. Jérôme Puech n Les 5 critères d'appréciation Cadre de vie La sécurité Il demeure actuellement toujours agréable de circuler à pied dans l’Ecusson avec ses places à l’italienne, son patrimoine, son habitat. La rénovation des façades offre à l’Ecusson une image positive de ville du sud. La propreté des rues est satisfaisante. C’est une des grandes préoccupations des Nîmois qui se rendent au cœur de ville. Il faut noter un parallèle entre le sentiment d’insécurité ressenti et la surveillance accrue de cette partie de la ville (caméras, présence policière et autres). Les commerces L' animation Elle est en berne compte tenu des travaux et du contexte économique. Les plus fragiles disparaissent (Mac Douglas, Pier Import, Guy Mauve, Le Murphy’s ….). Le bout du tunnel permet encore d’espérer un certain renouveau et une nouvelle attractivité face aux zones périphériques. Elle fait débat pour les jeunes qui aimeraient pouvoir faire la fête sans prendre de voiture. Dans l’idéal, il en faut pour tous les goûts et sans gêner autrui. Pas facile. La dernière « Primafresca » a démontré la réactivité des jeunes à ce genre de formule. Espaces naturels La verdure et la présence de l’eau sont de nature à apaiser les Nîmois qui fréquentent l’Ecusson. Le débat autour de l’abatage des arbres a montré leur attachement aux éléments naturels. L’Ecusson en est-il assez pourvu ? UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 5 Chico Bohème by Sandra l i t u a F co ucher de suite ? ars j’ai fait « nique de M es trois ce d’un ami ans la chro z de l’absen re éorie «d re re th u u e ss a la 'h s d u s à - Vous vo allusion passer au chez lui à plu arcèle avant de ui débarque q e » t m qui le h le m u o o C b . rendez-vous e dépressive énudés» d in x. s p rp co e co n s e n d o etite ent sentimentau ou de b s malheurs rapprochem ’établir une p d se s r é lu te ay p n ss st e co e i e ra j’a gée, ont à dir pour lui mener le s a 'il it u a q rr u ce je suis parta o n p faço r il ne antages que Car de toute allez vivre ca s u : vo ir e u liste des av so q r ue ce x vaut cte le premie cas là. Mieu important q ce s n a d passage à l’a » n « no ! cou. sait pas dire 2ème soir… mbes à son e ja d s s a se p re e d tr n ê re eutdonc p - Il n’y aura p petit z ve u o p reille, au s o u l’ vo à si ir e s vo lis sa s g t dire voulez-vous si vous - S’il vou . » ça veu rt u .. co lle e g p n - Comment p lo 'a u n s verra plus… ant ! e histoire a matin, « o ellement av débuter un , on ne se re sé un bon xu e se lu c te n ê o b c la a e sté qui histoir z-vous pas n'avez pas te e.....Le mec moins aure i u ses çà arriv lu a ri ce is rp a U su M O s ... le Si si inaires. urs de prélim s pas moment. loupé les co ne vous ête s, é rm plane fe x s u u s ye t de vo e son Ex E d . é in re b avec qui, le rm m te o et i l’ te qu’il avait sa maison e - Savoir s poussant s n a d n rendu comp e rs lit d toujou ule dans le téléphone retrouvez se de inonde son ts n e e non m se gémis e. Histoir g a s s des le e â m m s prêt lors que le , donc pa e é in simulation a e rm d te ire…. ans la salle uvelle histo de o n e est déjà d n t u n e à ez rand mom ous servir bain.....Un g u mieux v ive A ct êtes e s p u rs o e v p i n e part s à , lin p de solitude m la e ir tr vaut là udra sort sa, mieux re e h T où il vous fa d'humour re è M urs ! dose de seco us ussi partir vo a s u vo e u q e ir e fa ir r d et ing pou z-vous our un cast ième rende is o tr entraînez p u o r ie film X..., Alors prem bé»? la voix off de hétchébom tc « e la rt o r p u o m p co se ment il longue r t savoir com e faire une ple, cherche d m t n - Mieux vau xe e ie v r a n p o n a les tin, va t'il, A part si l’ et que l‘o ressemblen rt s e rd s au petit mat é ca d la p u s d ne peut uner ? Se traversée avie, doit-on nnes, on sl te o n g le petit déje a u r Yo u xs rendeze sins de l'e hormones u premier e de ménag a m t s m ils aux maga ’e fe C e n . ’u … onfiance le rvices d pas savoir z. Faites c re vais te faire u lui offrir les se a je s ri s é u o ch dès fois c’est çà vous que v la vie qui ais tu es un à m , t o ? Mais oui e ig t fr c n n ti remplir to à votre ins ses. ménage et elles surpri b e d e rv ! e r rés doux rêveu un s a p st ’e n ue ce t s’assurer q coupé - Mieux vau qui n’a pas » ce n sa is u p n Vous ne «Tanguy e ôômmman. ô M c e av et ne serez le cordon ec sa mère av is a m ja yez ! rivaliserez r son fils !! Fu u o p n ie b z jamais asse r qu’il ne ent s’assure m le a g é t u e. Ce serait - Mieux va -masochism o d sa le s a e de Jeanne pratique p uver en tenu o tr re se e d ennuyeux r! ée au bûche Darc accroch D "Prendre ses jambes à son cou" 6 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL2011 Dans le Rétro La Maison Carrée en chambre nuptiale Ou l'histoire extravagante de la nuit de noces de Yves Mourousi A peine la Maison Carrée rénovée, celle-ci n’a pas encore livrée tous ses secrets. Un ancien employé municipal aujourd’hui à la retraite, Robert Dumont, témoigne de l’extraordinaire anecdote : la nuit de noces d’Yves Mourousi, alors présentateur du journal de 13 heures de Tf1 et de sa femme, Véronique, s’est déroulée à l’intérieur même de l’édifice romain. La scène se déroule dans la nuit du 28 au 29 septembre 1985. Un des plus grands mariages « people » des années 80 s’est conclu avec la promesse de Jean Bousquet, Maire de Nîmes à l’époque, faite au futur couple. Un mariage PEOPLE Les Nîmois se souviennent de l’événement couvert par toute la presse un soir de Féria des Vendanges. Beaucoup ont gardé en mémoire cette sortie de l’église Saint Paul sous les « vivas » de la foule. Ce mariage était l'événement de l'année 1985, des milliers de journalistes étaient présents à Nîmes. Le marié a fait venir le ToutParis, acteurs, réalisateurs, artistes, journalistes... Près de 2 millions de personnes sont dans les rues de Nîmes lors de cet évènement. Les témoins s’appellent Dominique Baudis et Bernard Tapie. La forte médiatisation de leur mariage leur vaut d'être moqués par Coluche et Thierry Le Luron lors d'un faux mariage. Yves Mourousi révélera plus tard son homosexualité. Un Nîmois livre l’histoire impensable Robert Dumont était à l’époque en charge de la Maison Carrée. Il témoigne un peu gêné : « Le Maire m’avait convoqué dans son bureau afin de me confier cette mission étrange et rocambolesque ». L’employé municipal est chargé, sous le sceau de la confidence, d’aménager la Maison Carrée en suite nuptiale et de confier les clés au couple en mains propres. La discrétion la plus absolue est exigée. Rien ne filtrera jusqu’à aujourd’hui. «Passablement ivres, ils sont arrivés à l’aube devant les majestueuses portes de l’édifice » précise t-il. « J’ai ouvert la porte et ils sont entrées. Ils étaient beaux comme des empereurs ». La Maison Carrée a fait l’objet de diverses utilisations: écurie, mairie, temple, musée…il faudra désormais ajouter « chambre nuptiale ». La maman d’Yves Mourousi étant une Princesse russe, on comprend mieux le rêve d’Empereur de sa majesté du 13h. Jérôme Puech n Exposition Maison Carrée Proposée par Nemausensis et Georges Mathon Fox Taverne - Nîmes - rue de l'Horloge- Tout le mois d’avril. 450 ans d'iconographies de la MAISON CARRÉE. Rens : www.nemausensis.com UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 7 Plaisirs d'Epicure Les Costières de Nîmes De l'histoire à la bouteille A Nîmes quand on parle des Costières, on pense à deux choses : le vin et le stade où se déroulent les matchs du Nîmes Olympique. Les Costières sont en fait au départ une zone géographique se situant au sud de Nîmes, sur un plateau allant jusqu’à la Camargue. D'est en ouest, il s'étire sur une distance de 40 kilomètres environ, entre les communes de Beaucaire et de Vauvert. E n 700 av J.C, Les Grecs de Rhodes s’installent sur la côte méditerranéenne de ce qui n’est pas encore la Gaule. Ils donnent leur nom au Rhône (Rhodano) et fondent les cités d’Hérakléa (Saint-Gilles-du-Gard) et de Rhodanousia (en face d’Arles). Le gouverneur romain Fonteius profite de son mandat pour attribuer les territoires rhodaniens des Volques Arécomices aux colons grecs de Massilia. En 19 avant notre ère, les légionnaires, vétérans de la campagne égyptienne, sont installés à Nemausus (Nîmes). La culture de la vigne est liée à l’eau. Là où il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de vignes. Après l’annulation du décret d’interdiction sur les vignes en Gaule, en 280, Cassius Severanius, gouverneur de la Narbonnaise, ordonne de replanter massivement le vignoble du pagus nemensis (Costières) car aussi surprenant que cela puisse paraître la culture de la vigne était interdite. Les cépages pour les rouges et les rosés se composent de Carignan, de Grenache, de Mourvèdre, de Syrah et de Cinsault. Dans les blancs, les cépages principaux sont le Grenache blanc, la Marsanne, la Roussanne, la Clairette, le Bourboulenc, le Maccabeo et le Rolle. Le vignoble est implanté sur un sol caillouteux appelé «gress ». La composition du sol, alliée à l'ensoleillement exceptionnel, permet aux eaux de pluie de s'infiltrer dans la couche de cailloux et de former une nappe phréatique discontinue. Cette disposition offre à la vigne une alimentation en eau régulière tout au long de l'année, évitant ainsi aux ceps la sécheresse estivale. Les galets servent également la vigne car ils emmagasinent la chaleur du soleil pendant la journée et la restitue pendant la nuit. Vignes toquées 2011 Balade gastronomique en Costières de Nîmes La culture de la vigne fut facilitée par la construction du canal du Midi à partir du 17e siècle et surtout par sa liaison avec le Rhône par Sète datant du 19e siècle. Le transport du vin fut aussi grandement favorisé par l'apparition du chemin de fer à Nîmes dès 1839. Cependant, un coup rude fut porté aux activités vinicoles par la terrible crise liée au phylloxéra à partir de 1872. Philippe Lamour, à partir de 1955, préside la Compagnie nationale d'aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc où il entreprend une œuvre d'envergure dans le domaine de l'irrigation. En 1986, grâce à son action sur le terrain et à son poids politique, les Costières du Gard sont reconnues par l'INAO comme faisant partie de la famille des AOC. Cette appellation modifia son nom en 1989 en devenant Costières de Nîmes. Aujourd’hui : L’appellation des Costières de Nîmes s’étend sur 24 communes: Aubord, Beaucaire, Beauvoisin, Bellegarde, Bernis, Bezouce, Bouillargues, Le Cailar, Caissargues, Garons, Générac, JonquièresSaint-Vincent, Lédenon, Manduel, Meynes, Milhaud, Nîmes, Redessan, Rodilhan, Saint-Gilles, Sernhac, Uchaud, Vauvert et Vestric-et-Candiac. 8 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 Le promeneur, armé d'un petit sac avec couverts, verre à dégustation, carnet de note et crayon, sera guidé dans les sentiers pour des escales gourmandes dans les vignes. Pour cette nouvelle édition, la balade sera ponctuée de 6 étapes gastronomiques, signées par le chef étoilé avignonnais Christian Etienne. A chaque étape, les vignerons feront déguster les vins de l’AOC Costières de Nîmes. Dimanche 22 mai à Manduel. Départ : de 9h30 à 14h00. Renseignements : 04 66 36 96 20. Plaisirs d'Epicure N La cuisine Antique otre belle citée était nommée il y a de cela bien longtemps Nemausus. Une ville aux allures de Rome avec ses arènes, ses 7 collines, sa Maison Carrée.... Afin de vous immerger au mieux dans ce qui va suivre, revêtez une tunique blanche puis installez-vous confortablement. Il s’agit de prendre pleine possession des habitudes culinaires romaines au moment où ville s’apprête à accueillir « les grands jeux romains » les 23 et 24 avril. L’alimentation romaine n’était pas très raffinée au début de l’Empire. Elle était essentiellement constituée de céréales et de légumes. La viande et le poisson restaient coûteux. Ils étaient partagés pour des occasions particulières ou avec les dieux. Dans une cuisine Romaine on trouvait toujours des ingrédients de base tels que la farine, l’huile, le miel et le garum, sauce condimentaire à base d’entrailles de poisson sèches connu de nos jours sous le nom de Nuoc Mam. Des la fin de la République romaine, les habitudes alimentaires changent. Les attentes culinaires des Romains évoluent. Ils veulent des mets plus raffinés, des spectacles de danse et de chant prennent place au milieu des convives. Il était coutume de boire autant de coupes que le nom de la personne comportait de lettres ! D’où la démesure des banquets qui au fil du temps sont associés au terme d’orgies…. Ne voyez pas là une connotation sexuelle c’était tout simplement des excès en tout genre. Une journée type La journée était ponctuée de trois repas : le Jentaculum l’équivalent de notre petit-déjeuner, le Pradium, repas léger et consommé rapidement, et enfin la Cena, l’un des plus important repas de la journée. Durant en général 3 heures, c’était un rite social qui se déroulait en petit comité dans le triclinium, pièce de la maison apprêté uniquement à la Cena. Divers hors d’œuvre, plats et vins rythmaient ce repas souvent destiné pour conclure une alliance, resserrer des liens ou bien fêter une victoire. Lors de la Cena, les convives étaient allongés sur des lits disposés en fer à cheval autour de la table. Ils utilisaient leur main droite pour attraper les aliments pendant que la main gauche tenait l’assiette. Les romains disposaient déjà de cuillères et de fourchettes. Les couteaux étaient absents de la table. Les Romains fabriquaient plusieurs sortes de vin : le vin de paille, le vin miellé plus connu sous le nom de Muslum (à boire en apéritif bien frais mais avec modération) et le vinaigre coupé d’eau : la Posca. Les vins fermentés étaient interdits aux femmes. Mais heureusement que les mœurs ont bien évolué…. Fanny Romieu n La recette Le poulet à la Varda Si tous ces éléments vous ont mit l’eau à la bouche, voici une recette romaine. Soyez sans crainte, elle a été testée et approuvée ! Faites cuire un poulet dans un mélange de Garum, d’huile et de vin, auxquels vous aurez ajouté un bouquet de poireaux, coriandre et sarriette. Quant il est cuit, pilez du poivre et des pignons, mouillez du jus de cuisson, et retirez les bouquets. Travaillez avec du lait. Versez cette préparation sur le poulet et faites bouillir. Liez avec des blancs d’œufs écrasés, dressez sur un plat et arrosez de la sauce indiquée ci-dessus. UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 9 Les Nîmoiseries du monde Olivier FERRARI Une rubrique pour les nîmois loin de leur terre natale Chaque mois, Une à Nîmes donne la parole à un de nos concitoyens expatriés plus ou moins loin de sa Tour Magne natale. Tous nous ont, jusqu’à présent, conté des mondes forts différents de notre cité des Antonins. Alors après Strasbourg l’européenne, Montpellier la rivale New-York la ville-monde, Séville et le Liban, nous rendons visite à un Nîmois au coeur de l'Asie. 10 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 un nîmois exilé à Bali ! Agent immobilier, maître d'oeuvre et agent import/export, le Nîmois est sur tous les fronts depuis son havre de paix asiatique. Il y a un an, ce quadra a décidé de tout plaquer pour vivre une nouvelle vie en Asie. « A force de travailler sans arrêt et de courir après l’argent », Olivier a senti l’urgence de revoir ses priorités. Il se confie en toute transparence à notre webzine. Les Nîmoiseries du Monde L' I N T E R V I E W À D I S TA N C E . . . Avant de quitter Nîmes aussi soudainement, parle-nous de ton parcours ? Je suis natif de Nîmes et j'aime ma ville parce que c'est MA VILLE et l'on s'y sent bien. J'ai grandi à Nîmes au rythme des saisons marquées par les fêtes foraines tant attendue du Jean Jaurès et bien sûr par les Férias. J'ai vécu une jeunesse hors du commun, avec des amis hors du commun, dans une ville hors du commun. Mes parents étaient commerçants, mon père démolisseur automobile ("férailleur") et ma mère commerçante en boutique. Ils m’ont ouvert beaucoup de portes. J’ai pu m’essayer tous les métiers qui ne nécessitaient pas de diplôme avant de trouver ma voie, le bâtiment. J'ai travaillé très dur pendant de nombreuses années mais je gagnais bien ma vie. Quel a été le déclic pour toi ? En août 2008 j'ai eu l'impression que mon téléphone portable était cassé parce qu'il s'est arrêté de sonner. Mais non c’était « la crise » qui venait d’arriver.. Les chantiers sont devenus plus difficiles à trouver. En même temps je me suis trouvé confronté à un nouveau problème, qui semble insensé quand nous savons que nous avons des millions de chômeurs : je ne trouvais plus de personnel pour travailler. C'est une des raisons qui m’a contraint à fermer mon entreprise. J'ai donc pris le taureau par les cornes et j'ai essayé un autre métier, celui de cafetier. Mais après un premier voyage en Asie, impossible de prendre du plaisir à travailler dans ce secteur : à peine rentré, je ne pensais plus qu’à repartir. Pourquoi avoir choisi l’Asie et l’Indonésie en particulier ? J'ai visité quelques pays d'Asie en passant et repassant par Bali où j'ai fini par comprendre que c'était ici que je voulais vivre. Je dis vivre parce que chaque jour que je passe ici, je vis. Je me suis aperçu qu'en France je survivais. J'ai choisi l'Indonésie qui est incontestablement un pays de non droits comparé à la France qui est le pays de la "Liberté" et pourtant je m'y sens mille fois plus libre. Tout en me trouvant confronté à une nouvelle culture et une nouvelle langue, J'ai retrouvé ici ma joie de vivre et cette petite touche de folie et d'insouciance qui fait que je me sens bien.Je suis vraiment expatrié que depuis août et pourtant je me sens déjà chez moi. Le taux d'insécurité est quasi nul. On peut se promener à n'importe qu'elle heure du jour ou de la nuit, n'importe où, sans aucune crainte. Ici tout est possible, rien n'est jamais vraiment interdit, tout le monde veux travailler. Plus de 80 % de la population vit avec moins de 100 € par mois et pourtant je peux t'assurer qu'ils sont 100 % plus heureux qu'en France. Que fais-tu là bas exactement, quelle est ta journée type ? J'exerce les métiers d'agent immobilier, maître d'œuvre et d'agent import/export. Ma journée type c'est de me réveiller par exemple en plein mois de février avec 28 ° à 8 heure du matin, sacré différence avec la France. J'ai un bureau mais je n'y vais jamais, en fait je travaille chez moi, je consulte mes e-mails, ma secrétaire arrive, je lui fais répondre aux demandes et je pars sur le terrain. Je rentre entre 16 et 17 heures, je me détends quelques minutes dans la piscine, je prends une douche et je pars rejoindre des amis prendre un verre à la plage tout en admirant le coucher du soleil et les magnifiques Indonésiennes. Qu’y a-t-il de commun entre Nîmes et Bali ? Nîmes te manque t-il ? Ici, si on veut c'est la "Féria" tous les soirs, sans agressions, sans alcootest, sans bagarres et sans risques. Deux seules choses me manquent, ce sont mon fils et mes amis, mais avec le temps, mes amis viennent et reviennent et je fais venir mon fils pour chaque vacances scolaires. Comment sont les gens à Bali ? Les gens sont trop gentils ici, ils n'ont rien et ils donnent tout. Pas de jalousie. Leurs immense sourire perpétuel est à l'image de leur gentillesse. Je ne suis pas défaitiste mais je suis conscient que j'ai fait plus de chemin que ce qui me reste à faire, à 48 ans chaque jour de plus passé ici est un merveilleux cadeau et c'est ici que j'ai décidé de finir mes jours. Propos recueillis par Jérôme n UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 11 Reg' Arts Une journée porte ouverte aux Arènes en 2010 proposée par les "Aficionados practicos" Histoires en bulles Thomas Cadène est scénariste pour bandes dessinées. Il sort ce mois-ci une version papier de sa BD "Les autres gens" consultable en ligne avec un épisode journalier. 12 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 Reg' Arts L e pari, lancé il y un an, était osé : lancer sur la toile Internet une bande dessinée avec un nouvel épisode chaque jour. Une déclinaison en dessin de « Plus belle la vie » en quelque sorte. A l’heure où certains s’interrogent encore sur le devenir du support papier et de l’invention de Gutenberg, Thomas Cadène, le trentenaire Nîmois, a compris avant tout le monde l’intérêt de faire partager son talent de scénariste et ceux de ses amis dessinateurs au plus grand nombre. Fort de ce succès, il sort « physiquement » un album retraçant les premiers épisodes de la vie quotidienne de ses personnages pris dans une intrigue policière. Thomas nourrit ses BD d’histoires Un champ immense de possibles Sa bande dessinée se lit image par image, tableau par tableau tellement celles-ci sont travaillées avec d’infinis détails. Certaines planches rappellent l’univers de « XIII » ou de « Corto Maltese » avec un noir et blanc de polars. L’environnement de chaque scène semble avoir fait l’objet d’une réflexion et d’une grande imagination. L’imagination de Thomas est justement sans limite. « Avec la BD on peut faire ce que l’on veut à contrario d’un film » explique t-il. De New York à Tokyo en passant par Paris, les dessins offrent des décors à ses planches recherchées. Pas moins de 15 dessinateurs ont contribué à l’aventure. Le résultat d’une toile de réseau tissé patiemment par Thomas. Il ne regrette pas d’avoir dit « merde au droit pour une carrière artistique pas toujours évidente ». L’un des personnages est Nîmois. Ainsi « le lecteur a pu reconnaître les arènes, le Mont Duplan, le "Un été, il découvre Issu d’une famille protestante Gambetta, le musée des beaux avec frénésie la série Nîmoise, Thomas se distingue de arts, les Jardins de La Fontaine et ses deux frères grâce à cette fibre Dallas" le trajet vers l’aéroport » explique artistique et finalement grâce à Thomas. Ce clin d’œil quasi«la liberté laissée par ses parents» autobiographique rappelle que ce néo-parisien vit de sa passion malgré ses études pour aller vers sa passion. Son jeune frère, de droit. Scénariste de quatre albums déjà parus Nicolas, écrit beaucoup lui aussi mais il s’agit chez Casterman et Paquet, Thomas nourrit les d’histoires politiques pour des responsables nationaux en vue. Thomas travaille de chez lui à bulles de ces histoires de vie de tous les jours. Paris sans oublier ses profondes racines Nîmoises Le premier dé-clic de crayon s’est fait par hasard et Texanes. Celles de la famille Ewing, bien sur. en montrant son taff à des pros et sur Internet. Son profil de scénariste s’inspire de la culture «séries» Jérôme Puech n américaines. « 6 Feet Under » et «The wire » (sur écoute) sont les meilleurs modèles du genre selon lui. Il cite volontiers «Weeds », « Sopranos» et « La Maison blanche ». Ce penchant pour les BD « Les autres gens », éditions Dupuis 213 pages; 15 dessinateurs. 14 euros 95. Site : www.lesautresgens.com. histoires de séries américaines prend racine dans Thomas Cadene sera présent au Salon de la BD à Nîmes le un interdit. Celui de regarder la télévision. Alors, 21 et 22 mai parvis des Arènes. le jeune Thomas brave l'interdit en « se gavant », un été Nîmois de fortes chaleurs, des épisodes de Images 1 & 2 : Florent Grouazel / Les Autres Gens Image 3 : Alexandre Franc / Les Autres Gens « Dallas » et de « Dynastie ». Image 4 : Vincent Sorel / Les Autres Gens UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 13 Rencontre nîmoise Gilles Agi t ate ur de papilles Por t rait c roq ué p ar Jérôme Pue c h LE PETIT QUESTIONNAIRE UN NÎMOIS « Je ne vois pas». UN ÉVÉNEMENT « Les jardins de la Fontaine car j’aime leur calme et l’architecture exceptionnelle ». UN LIEU « La féria parce que l’ambiance est exceptionnelle. Les gens s’amusent. La ville bouge. Elle est animée grâce à la musique et grâce aux lumières" Il y a des destinées professionnelles qui ne trouvent pas toujours d’explication rationnelle. Celle de Gilles Guilhot, 39 ans, chef de cuisine de l’Annexe, en fait partie. « A l’âge de 10 ans, je voulais être cuisinier…Quand j’allais en cuisine il y avait un truc qui se passait » confie-t-il. C’est son oncle, Bernard Bouton traiteur qui l’invite à découvrir pour la première fois une bande de toqués. A l’heure où les enfants veulent être docteur, astronaute, vétérinaire, pompier ou policier, Gilles épate ses amis d’enfance de Rodilhan en expliquant qu’il rêve de prendre le tablier de tonton. Du coup, très tôt il laisse ses amis d’enfance (Christophe, Philippe et Jérôme) poursuivre leur parcours au collège Les Oliviers tandis qu’il file vers l’école hôtelière de Saint Jean du Gard pour décrocher un BEP et un CAP dans la discipline de sa vie. Après divers stages de circonstance, il débute en novembre 1990 au restaurant de « La Vaunage» à Saint Côme comme commis de cuisine. Le restaurant possède un macaron au guide Michelin. C’est dans les vieux plats qu’il apprend. En 1999, il devient chef de partie au fameux restaurant le « Lisita » qui tutoie les arènes et une réputation dans le milieu des gastronomes Nîmois. En novembre 2007, le voici chef de « l’Annexe », l’établissement d’Olivier et de Stéphane. Exilé en face du stade des Costières, il dirige une équipe de 7 personnes et ravit ainsi 150 à 180 clients jour. Le concept de Brasserie « branchée » pour hommes d’affaires pressés rencontre son succès. La cuisine des poissons et des goûts du terroir Le style de Gilles le passionné ? « J’aime travailler les poissons car ils offrent un éventail de possibilités de garnitures, de sauces, d’huiles ». A 14 ans ses copains, plus affairés aux premières 14 UNEÀNÎMES N°11 I AVRIL 2011 expériences de la vie adolescente, découvrent médusés une lotte en papillote préparée dans la cuisine Mestre, la famille de Karine, sa petite amie de l’époque. Son désir et sa détermination à devenir un magicien des sens font concert. Aujourd’hui, il affiche ses goûts personnels : «mon plat de prédilection restent les girolles à la crème, sautées et persillées, le tout arrosé d’un vin blanc ». Son métier, largement exploité sous toutes les coutures télévisuelles de M6, il le vit au gré des saisons. « On travaille à 90% avec des produits frais ». Labellisé « Militants du goût » par la marque du Département, il prend plaisir à investir l’identité culinaire de notre terroir : pommes reinettes du Vigan, oignons doux des Cévennes, fraises et brandades de Nîmes…Le crédo de l’Annexe est simple « un rapport qualité-prix, un service rapide, une facilité pour se garer » et les assiettes volent de la brigade. Cuisinier, une vie de sacrifices Lorsque je lui demande de poser un regard sur son métier, Gilles rappelle le caractère exceptionnel de son souffle de vie. Dix heures de travail par jour, une vie familiale perturbée pour ce jeune papa de jumeaux (Mathias et Alexandre, 4 ans) et des week-end aux pianos (c’est peut être un détail pour vous…). Ses idoles de la casserole sont sans surprise : «Bocuse, le pape», Gagnière, Ducasse, les Frères Pourcell et les locaux du «Castellas » et de « chez Alexandre » à Garons. « J’ai remarqué que sur les 20 élèves de l’école hôtelière avec qui j’ai appris le métier, seul quatre sont encore dans l’aventure » précise avec humilité Gilles. Mais ce futur quadra possède un bijou de l’existence humaine : il exerce son métier avec sa passion. Gilles agite les papilles des autres et ça lui va bien.
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