Rémunérations en bibliothèques
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Rémunérations en bibliothèques
Rémunérations en bibliothèques Salaire indiciaire Pour calculer votre salaire, consultez le barème en € (grille des rémunérations selon l’indice) sur : http://www.fonction-publique.gouv.fr/IMG/bareme_b.pdf Ce barème vous indique le montant de votre traitement annuel brut correspondant à l’indice indiqué sur vos arrêtés et sur votre fiche de paye. Divisé par douze, vous obtenez votre traitement mensuel brut. On applique à ce montant la retenue pour pension (7,85% du traitement brut) et on obtient le traitement mensuel net. Il faut y ajouter éventuellement l'indemnité de résidence et le supplément familial de traitement (voir : http://www.fonction-publique.gouv.fr/article722.html?artsuite=1 ) pour obtenir votre rémunération mensuelle nette. Il faut ensuite y appliquer les autres retenues ( voir : http://www.fonction-publique.gouv.fr/article831.html ) : CSG, CRDS, contribution de solidarité, régime de retraite additionnelle. Il faut également en retrancher des retenues éventuelles de cotisation à une mutuelle. Pour connaître la grille indiciaire, consultez la page web « statuts et grilles indiciaires » du site du SNASUB/FSU Au salaire indiciaire s’ajoute des primes et indemnités différentes selon les corps : Primes et indemnités communes aux personnels de bibliothèques et aux personnels administratifs - IAT (indemnité d’administration et de technicité) : les IAT sont versées aux corps de catégories C et en catégorie B jusqu’à l’indice INM 349. - IFTS (indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires) : les IFTS sont versés aux corps de catégories A et en catégorie B au-delà de l’indice INM 349. Cependant, pour 2006, le ministère a versé aux établissement une enveloppe permettant de payer les montants indiqués ci-dessous (1,75 fois le taux de base) : Indemnité IAT IFTS Personnels concernés Taux de base Magasiniers spécialisés classe normale 426,59 € Magasiniers spécialisés hors classe 440,84 € Magasiniers en chef 445,96 € Magasiniers en chef principaux 452,04 € AB classe normale : échelons 1 à 7 558,94 € BAS 2e classe : échelons 1 à 5 558,94 € AB classe normale : à partir du 8e échelon 810,43 € AB classe supérieure et cl. exceptionnelle 810,43 € BAS 2e classe : à partir du 6e échelon 810,43 € BAS 1ère classe et hors classe 810,43 € Bibliothécaires : à partir du 2e échelon 1 019,12 € Bibliothécaires : à partir du 7e échelon 1 389,89 € Coef. multipl 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 Montant annuel 746,53 € 771,47 € 780,43 € 791,07 € 978,15 € 978,15 € 1 418,25 € 1 418,25 € 1 418,25 € 1 418,25 € 1 783,46 € 2 432,31 € Montant mensuel 62,21 € 64,29 € 65,04 € 65,92 € 81,51 € 81,51 € 118,19 € 118,19 € 118,19 € 118,19 € 148,62 € 202,69 € Attention ! leur montant peut varier d’un établissement à l’autre (à ce jour, nous avons des exemples d’établissement versant de 1 fois à 3 fois le taux de base !). De plus, certains établissements peuvent déjà pratiquer la modulation individuelle des prime « pour tenir compte de la manière de servir de l'agent ». Dans ce cas, dans une même bibliothèque, vous pourriez toucher moins que certains de vos collègues. Primes et indemnités spécifiques aux personnels de bibliothèques - Indemnité de sujétions spéciales pour les personnels de magasinage : - Prime de technicité pour les bibliothécaires, - Indemnité spéciale pour les conservateurs - Prime de rendement pour le conservateur général Prime ou indemnité Indemnité de sujétion spéciale Personnels concernés Magasinier spécialisé classe normale Magasinier spécialisé hors classe Magasinier en chef Prime de technicité Assistant des bibliothèques Bibliothécaire adjoint spécialisé Bibliothécaire Indemnité spéciale Conservateur 2ème classe Conservateur 1ère classe Conservateur en chef Prime de rendement Conservateur général Taux moyens (annuel) 716 € 796 € 796 € 1043 € 1203 € 1443,84 € 3159,96 € 4743,15 € 5691,99 € 14% du traitement annuel brut Taux maximum (annuel) 716 € 796 € 796 € 1043 € 1203 € 1443,84 € 5266,66 € 7905,40 € 9486,75 € 22% du traitement annuel brut Les primes : complément de salaire ou politique managériale ? Foin d’hypocrisie sur le « mérite » ou « la manière de servir », les primes et indemnités sont avant tout considérées par les personnels comme un complément de salaires, parfaitement justifié au vue de la faiblesse de ceux-ci et de l’érosion du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Pourtant, les rémunération, moindre coût, « managériale notions de « valeur professionnelle » et de part « variables et personnelles » de la sont aujourd’hui réactivées par un Etat soucieux de réaliser des gains de productivité au c’est-à-dire en faisant des économies sur le dos de ses fonctionnaires, grâce une politique » qui passe par la modulation individuelle des primes et indemnités. Un des avatars de cette politique est un rapport de 2004 du Comité d’enquête sur le coût et le rendement des services publics, sous l’égide de la Cour des comptes1. Le nom de ce comité résume tout le programme : comment obtenir plus de résultats avec moins de moyens en jouant de la modulation individuelle des primes comme méthode. Pour l’Etat, l’avenir est à la rémunération « trinôme », c’est-à-dire composé de trois éléments : - le salaire, lié au statut via l’indice - une bonification liée à l’emploi occupé (sous forme de NBI ou d’indemnité spécifique) - une part « variable et personnelle » liée au mérite (prime ou indemnité modulable) Reconnaissons que la notion d’individualisation est assez consubstantielle de l’idée même de primes (c’est pourquoi nous y opposons la revendication d’intégrer les primes dans le salaire par la revalorisation de la grille indiciaire), même si les conditions de leur instauration, les revendications salariales et le rapport de force syndical avaient réussi jusqu’à présent à neutraliser cette dimension en défendant notamment la notion d’indemnités dues à un corps pour les conditions particulières d’exercice de ses fonctions (par exemple les indemnités spécifiques aux personnels de bibliothèque). Le choix du vocabulaire n’est d’ailleurs pas neutre entre prime et indemnité. Le lien est évident à faire avec l’évaluation notation. L’Etat le fait lui-même dans nombre de documents, dont le rapport de la Cour des comptes déjà cité, même si cette logique n’a pas été poussée jusqu’au bout dans 1 COMITÉ D’ENQUÊTE SUR LE COÛT ET LE RENDEMENT DES SERVICES PUBLICS. La gestion des régimes indemnitaires et la modulation des primes, Avril 2004. http://www.ccomptes.fr//organismes/comite-enquete/bilan-activites/org31.htm les décrets sur l’évaluation notation et les textes d’applications qui ne parlent pas officiellement des conséquences sur la politique indemnitaire. L’AMUE (Agence de Mutualisation des Universités et Etablissements d’enseignement supérieur) préconise ainsi d’utiliser les entretiens d’évaluations prévus par la réforme de l’évaluation notation comme « éléments d'aide à l'attribution de la NBI, à la modulation applicable au régime statutaire et, le cas échéant, au régime indemnitaire propre à l'établissement (le compte rendu d'entretien pouvant servir de justificatif à la modulation), à l'attribution de la prime informatique ». Le rapport de la Cour des comptes étudie entre autres la situation de l’enseignement supérieur et cite en exemple l’INP de Grenoble qui pratique une modulation individuelle du simple au double ! A la BnF, on a observé des modulations allant du simple au triple. Nous combattons cette politique d’individualisation qui a pour but de diviser les collègues et nuit à la cohérence du service public. Nous revendiquons l’harmonisation des primes sur le taux le plus favorable de la prime de participation à la recherche perçue par nos collègues ITRF (16% de l’indice de référence). Au-delà, nous demandons l’intégration des primes au salaire car c’est le moyen le plus juste de respecter l’égalité de traitement entre tous, à commencer par les contractuels. Cela serait la reconnaissance que ces primes et indemnités ont été créées, historiquement, en réponse aux revendications salariales. Cela permettrait aussi de compenser les inégalités entre corps de la fonction publique ; les personnels IATOS de l’éducation nationale étant les plus mal lotis, de toute la fonction publique d’Etat, pour le régime indemnitaire. C’est enfin le meilleur moyen de revaloriser le traitement des actifs avec un effet positif sur les pensions de retraite. Cela implique bien sûr de revenir sur la réforme des retraites qui instaure depuis le 1er janvier 2005 un nouveau prélèvement obligatoire sur les primes. La retraite complémentaire obligatoire par point instaurée par la loi de 2003 sera en effet bien moins avantageuse, et plus inégalitaire, que le calcul des pensions sur les derniers mois de traitement. (Dernière mise à jour : 01/10/2006)
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