Mai 2013 Télécharger le pdf.

Transcription

PASSION DES
montres
www.passiondesmontres.be
10
ans
Les nouveautés
de Bâle et de Genève.
Dossier spécial :
Les Métiers d’Art
Supplément gratuit du 18 mai 2013 distribué avec
Le moins qu’on puisse écrire, c’est que la récente rencontre mondiale de
la Haute Horlogerie de Genève a été placée sous le signe de la prudence.
Peu d’investissements dans des mouvements inédits et de nouvelles
collections originales. De bonnes ou mauvaises raisons expliquent
cette évolution. D’abord, malgré des résultats financiers encore souvent
spectaculaires, les marques du groupe Richemont craignent de souffrir
bientôt de la crise économique qui frappe le sud de l’Europe.
Ensuite, leur évolution spectaculaire en Asie marque un peu le pas et surtout
sur la Chine où elles réalisent, pour certaines, plus de la moitié de leur
chiffre d’affaires. D’où des séries limitées de complications spectaculaires
qui ne réclament que l’intervention d’un petit nombre de maîtres horlogers
d’exception et une surabondance de performances d’artisans en métiers
d’art, que l’on nous dit œuvrant en silence, dans les coulisses des grandes
manufactures horlogères (voir notre dossier spécial dans les pages qui
suivent). Or, en examinant de plus près quelques-unes des plus belles
collections présentées dans ce registre, au SIHH, une même signature
apparaît régulièrement : celle d’Anita Porchet.
L’auteur de ces petits chefs-d’œuvre est, en fait, une artiste genevoise
indépendante, qui exerce son talent, par ailleurs exceptionnel, non pas
dans le cadre d’une grande maison mais dans le secret de son atelier
genevois ! Hommage soit donc rendu à la modeste et géniale Anita, grâce
à qui, cette année, l’honneur et la fierté de plusieurs grandes maisons
est sauf... et qui nous offre de petites merveilles sous les signatures de
}
Anita Porchet
Merci Anita
} edito
Piaget, de Vacheron Constantin ou encore de Chanel. En fait, la « Grande
Mademoiselle», n’est-ce pas Anita ?
RÉ DAC TE UR E N C H E F
00.03 I édito
Mimi
Ingenieur Chronographe Racer. Réf. 3785:
à vrai dire, le bien-être est la dernière chose à laquelle on penserait
sur le «Grand huit des Ardennes», avec ses descentes vertigineuses,
ses remontées subites et ses nombreux virages. Lorsque vous
foncez sur le circuit de Spa Francorchamps, la technologie conventionnelle ne fait pas l’affaire. L’Ingenieur Chronographe Racer est
dotée de l’un des mouvements de chronographe les plus efficaces
jamais construits par IWC, le calibre 89361. Il permet d’afficher les
heures et les minutes chronométrées sur un seul compteur situé à
12 heures, tandis que l’aiguille du chronographe mesure les temps
jusqu’à une minute. Grâce à l’échelle tachymétrique, celui qui porte
cette montre peut aussi calculer sa vitesse moyenne sur une distance
de 1 000 mètres. Sur simple pression d’un poussoir, la trotteuse
reprend instantanément un nouveau chronométrage à partir de zéro, à
côté du chiffre rouge «60» dans la minuterie. Ce design s’inspire de
l’écran digital lumineux se trouvant sur le volant de la voiture de
MERCEDES AMG PETRONAS Formula 1™ Team. De plus, le dos de
l’Ingenieur Chronographe Racer s’orne d’une gravure représentant une
voiture de Formule 1. Cette montre est faite pour les circuits. Cela dit,
pour vous, Spa, ce serait quoi?
IWC. CONÇUE POUR LES HOMMES.
B O U T I Q U E S I WC S C H A F F H AU S E N : PA R I S I V I E N N E I R O M E I M O S CO U I N E W YO R K I P É K I N I D U B A Ï I H O N G KO N G I G E N È V E I ZU R I C H
I WC .CO M
Pour plus d’information contacter le +31 207 110 868 ou [email protected]
CONÇUE POUR LES HOMMES
POUR QUI SPA
N’EST PAS SYNONYME
DE DÉTENTE .
azert
UNE HISTOIRE ALLIANT
ESTHETIQUE ET PERFORMANCE
Fondée en 1832 à Saint-Imier, Longines dispose d’une longue tradition marquée
par l’élégance de ses réalisations. The Longines Avigation Watch Type A-7
puise son inspiration dans la riche histoire de la marque et dans sa relation avec
le monde de l’aviation. Les qualités de performance et de précision, primordiales dans
ce domaine, se distinguent dans ce chronographe d’exception, doté du mouvement
monopoussoir à roue à colonnes exclusivement développé pour Longines.
Son design caractéristique, marqué par sa taille imposante et son cadran décalé,
séduit dès le premier regard et illustre le savoir-faire réputé de Longines.
www.longines.com
azer
The Longines Avigation Watch Type A-7
Des 405 pièces composant le mouvement,
QRXVHQDYRQVPRGLƃ«HWDMRXW«
7RXWFHODSRXUXQSHXSOXVGHU«VHUYHGHPDUFKH
La réserve de marche du 'ǗǪǥǝǨǗǦǞ 8ǦǊ'ǥǭǤ, indique l’autonomie
modifié 62 composants, ils ont conservé dans le 'ǗǪǥǝǨǗǦǞ 8ǦǊ'ǥǭǤ
de marche, portée à 60 heures. Les constructeurs ont utilisé un spiral
le design et la construction qui ont fait leurs preuves. Beaucoup de travail
oscillant librement, développé par la 0ǗǤǫǜǗǡǪǫǨ, et un balancier à
caché ne se révèle qu’aux connaisseurs – une particularité des montres
masselottes excentrées pour garantir la précision. Si les horlogers ont
A. Lange & Söhne, appréciée depuis toujours. www.lange-soehne.com
Rue au Beurre 24–26 · Bruxelles · Tél. +32 2 511 95 98 · www.degreef1848.be
octobre 2013
} sommaire
Nouveau, inscrivez-vous à notre newsletter «Passion des Montres» sur www.lesoir.be/inscriptionmontres
00.82
Radioscopie
d’une star
SIHH 2013
Un Salon en
demi-teinte
00.12
00.86
Sagas Minerve,
Steffen et Hamilton
00.24
Nos coups
de cœur
00.96
A la conquête
de la longitude
Nouveau langage
horloger
00.34
00.100
Vitesse, émotion &
glamour
00.62
Temps record
00.104
Souvent femme
varie
00.76
Le chronographe
en pleine forme
Rédacteur en chef : Jean Perini assisté de Nicola P.
Téléphone : 0032 4 343 50 50
E-mail : [email protected]
Graphisme : Michèle Gérard. Téléphone : 0032 2 225 54 07
E-mail : [email protected]
Coordination : Rossel Advertising, Nicolas Ansotte
Téléphone : 0032 2 225 55 86. E-mail : [email protected]
Éditeur Responsable : Patrick Hurbain, 100 rue Royale, 1000 Bruxelles
Impression : Remy-Roto
Sihh 2013
}
Genève : un
salon
en demi-teinte
Le petit monde de la montre de luxe pratique
remarquablement l’art de paraître serein, calme
et tranquille quelles que soient les circonstances !
Dans l’ambiance feutrée des espaces de marques,
l’optimisme est toujours de rigueur : « Tout va pour le
mieux dans l’univers féérique des maisons horlogères
helvétiques. » --Certaines grandes signatures vont
même jusqu’à faire état de progressions à deux
chiffres tellement spectaculaires qu’elles finissent par
ne plus être crédibles, voire provocatrices, surtout
pour les visiteurs-détaillants grecs, portugais ou
espagnols qui, dans le contexte économique actuel,
avaient même hésité à faire le déplacement.
Ce phénomène s’est constaté une fois encore lors du
récent Salon international de la haute horlogerie qui
s’est ouvert dans le cadre de Palexpo à Genève. En
fait, la réalité du secteur horloger international est tout
à fait contradictoire et l’édition 2013 de ce SIHH en
est le reflet parfait.
© SIHH 2013
}
Un nouvel
Eldorado
Car, une fois encore, les marques horlogères ont
démontré leur art consommé de « faire bonne
figure » en toutes circonstances, en masquant
sous
d’incroyables
Grandes
Complications,
d’étonnantes Marqueteries de Paille et autres
Métiers d’Art, l’absence de vraies nouveautés.
Pour
mieux
comprendre
cette
évolution
surprenante sur un marché habituellement
surabondant en créations, il suffisait de lire –
entre les mots – un communiqué publié en fin de
Salon et annonçant la création en septembre
prochain
de
« Watch
& Wonder », premier
Salon horloger organisé à Hong Kong par
l’ensemble des marques du groupe Richemont.
Elles précisent : « Ce sera un rendez-vous privé
et exclusif dédié à la culture, au savoir-faire,
et au patrimoine de la haute horlogerie ! »
Une exposition qui s’adressera, bien sûr, aux
collectionneurs et autres passionnés de belles
montres mais aussi aux grands clients chinois…
à qui on réserve les véritables nouveautés et
créations originales qui forcément n’étaient pas
présentées à Genève !
00.13 I Sihh 2013
Une politique
à risques
« Il est évident que, ces dernières années, le centre du monde s’est déplacé sur l’Asie, et
plus particulièrement sur la Chine. Mais les grandes manufactures horlogères ont grand
ALAIN BOUVERNE
tort d’oublier trop vite que, si ces nouveaux consommateurs ont une telle admiration pour
Alain
Bouverne,
détaillant
belge
implanté
au cœur
de Gand,
fréquente
le Salon
de Genève
depuis
plusieurs
décennies. Il
constate, lui
aussi, que
la stratégie
mise en
œuvre ces
derniers
temps, par
certaines
grandes
marques,
comporte
certains
dangers.
00.14 I Sihh 2013
leurs réalisations, c’est nous qui en avons construit l’édifice ! Et c’est l’image que nous en
avons, nous Européens, de cet édifice qui les pousse à l’acte d’achat ! Ce raisonnement
trouve de plus en plus sa justification dans le fait que le consommateur chinois devient
un voyageur, qui vient s’imprégner de notre culture, de notre civilisation, de notre art de
vivre… avant de rentrer chez lui. Quand je vois certaines marques prestigieuses prendre
le risque de compromettre leur avenir sur le marché européen – où elles ont construit
leur réputation et leur fortune – pour gagner des parts de marché sur des continents « en
devenir », je crains qu’à moyen terme elles prennent de grands risques ! Heureusement
je me réjouis de constater que certaines grandes maisons (… comme Rolex) n’ont pas
opté pour ce genre de stratégie et que leur politique d’expansion ne se fait pas au
détriment de leur clientèle habituelle.
En parcourant, cette année, le Salon de Genève je me suis posé une seule et même
question : à quoi attribuer le manque de créativité et l’absence de vraies nouvelles
collections ? (à l’exception de la nouvelle « Clifton » Baume & Mercier). Habituellement
nous sommes plutôt enclins à nous plaindre de l’inflation de nouveaux produits présentés
à l’occasion de chaque édition du SIHH, et de la nécessité, pour nous, de faire des
investissements qui ne sont pas toujours prévus.
J’imagine deux explications
plus ou moins valables à la frilosité constatée
cette année :
le contexte économique qui pousse le fabricant à plus de sagesse et de prudence face
aux investissements très lourds que réclame la mise en œuvre de nouveaux mouvements
et de collections inédites. Le prix de l’or qui a atteint, lui aussi, des sommets à moins
que la véritable raison ne soit de réserver l’avant-première de leurs nouveaux chefsd’œuvre à nos amis chinois !
Par ailleurs je voudrais souligner une autre tendance marquante constatée cette
année : l’inflation « galopante » des prix avec des augmentations importantes que l’on
pratique jusqu’à deux fois par an. Un jour viendra où le consommateur ne comprendra
plus la justification du prix d’une montre et ne sera plus prêt à suivre la marque.
Malheureusement, nous avons déjà pu constater certains « accidents industriels » de ce
type, ces derniers temps.
Lors de sa visite du Salon,Alain Bouverne était accompagné de son jeune fils qu’il prépare
à pouvoir prendre son relais et qui venait à Genève pour la seconde fois. Une bonne
raison pour noter, avec intérêt, une de ses réflexions, déjà pleine de sagesse : «Cette visite,
ici et à Bâle, est doublement importante pour un détaillant tel que nous. D’abord, parce
qu’elle nous permet de découvrir, en peu de temps, l’ensemble des nouveautés du
marché. Ensuite, parce que nous sommes « mariés » avec nos partenaires, les marques
horlogères, et ce contact annuel nous donne la possibilité de juger si le mariage va
dans la bonne voie et si notre conjoint mérite toujours notre fidélité !»
cartier.com
calibre de cartier
CHRONOGRAPHE 1904-CH MC
LE 1904-CH MC, NOUVEAU MOUVEMENT CHRONOGRAPHE À REMONTAGE AUTOMATIQUE, A ÉTÉ CONÇU,
DÉVELOPPÉ ET ASSEMBLÉ PAR LA MANUFACTURE CARTIER DANS LA PLUS GRANDE TRADITION HORLOGÈRE.
UN MOUVEMENT ÉQUIPÉ DE SYSTÈMES INGÉNIEUX POUR UNE PLUS GRANDE PRÉCISION : UNE ROUE À
COLONNES QUI COORDONNE L’ENSEMBLE DES FONCTIONS CHRONOGRAPHE, UN EMBRAYAGE VERTICAL
DESTINÉ À AMÉLIORER LA PRÉCISION DU DÉPART ET DE L’ARRÊT DU CHRONOMÉTRAGE, UNE REMISE À ZÉRO
LINÉAIRE ET UN DOUBLE-BARILLET POUR GARANTIR UNE QUALITÉ DE CHRONOMÉTRIE HORS PAIR.
BOÎTIER EN OR ROSE 18 CARATS, MOUVEMENT CHRONOGRAPHE MÉCANIQUE MANUFACTURE À REMONTAGE
AUTOMATIQUE, CALIBRE 1904-CH MC (35 RUBIS, 28’800 ALTERNANCES PAR HEURE, RÉSERVE DE MARCHE
D’ENVIRON 48 HEURES), QUANTIÈME À GUICHET À 6H, COURONNE À PANS EN OR ROSE 18 CARATS, CADRAN
OPALIN ARGENTÉ AZURÉ, DEUX COMPTEURS AZURÉS AVEC BISEAUX FINITION OR. BRACELET ALLIGATOR.
Chez IWC
la collection des montres « Ingénieur » a fait l’objet d’un renouvellement complet, mis
en œuvre sous le signe du nouveau partenariat que la manufacture de Shaffhausen
a signé avec la team de Formule Un « Mercedes AMG Patronas ». Ces trois prochaines
années, la marque œuvrera en tant que « Official Engeneering Partner » de l’équipe
Mercedes Benz. C’est la raison pour laquelle on retrouve dans cette nouvelle collection,
bon nombre de matériaux fréquemment utilisés dans la construction de voitures de
compétition tels que les fibres de carbone, la céramique et le titane.
En tête de la nouvelle gamme « Ingénieur », un véritable bolide : la spectaculaire
« Ingénieur Tourbillon force constante », habillée d’un boîtier en platine et en céramique.
Le mécanisme force constante est intégré dans le tourbillon, entraîné avec un couple
maximum par deux barillets, qui fournissent également l’énergie nécessaire au module
des Phases de Lune.
Pour que la force soit constante
Dans un mouvement horloger à remontage
Nos
coups
de
cœur
du
Salon
manuel, la tension du ressort de remontoir
étant plus forte en début de course que vers la
fin, la force d’entraînement varie constamment.
Pour éviter ce problème, les ingénieurs d’IWC
ont imaginé d’intégrer un mécanisme à force
constante dans le tourbillon.
Pour ce faire, ils ont développé un mécanisme
spécifique qui désengrange préalablement
l’échappement de rouage et assure ainsi que
l’amplitude des oscillations du balancier soit
constante, critère essentiel pour la précision
de marche, pendant au moins 48 heures.En
d’autres termes, le flux énergétique du ressort
est délivré de façon décroissante, au fur et à
mesure qu’il se détend.
En 2006, la maison Dewitt avait déjà présenté
un Tourbillon doté de ce système, et au récent
Salon de Bâle,la manufacture Girard-Perregaux
a annoncé que, désormais, l’échappement
constant sera intégré aux nouveaux modèles
de haute horlogerie de la marque. (voir dans
notre rubrique « Complications »)
Dans ce même peloton de tête, figure également la nouvelle « Ingénieur Calendrier
Perpétuel Digital Date et Mois », avec boîtier en aluminium de titane. Comme avec
le principe du « boost » en Formule Un, le mécanisme de la Date Sautante prélève de
l’énergie lors du changement, qu’il stocke et libère ponctuellement à la fin du mois et
de l’année.
Derrière ces deux créations high-tech, les autres modèles « Ingénieur » se distinguent
par deux types de design : d’un côté des garde-temps puissants et épurés, habillés de
boîtiers en acier fin, et de l’autre, des montres sport dont les habillages sont inspirés par
les nouveaux matériaux, issus de la Formule Un.
00.16 I Sihh 2013
CHRONO HAWK
Chronographe mécanique à remontage automatique Girard-Perregaux.
Boîtier en acier et caoutchouc, fond saphir.
COLMAN - EIERMARKT 7 - 2000 ANVERS | GINOTTI - APPELMANSTRAAT 3 - 2018 ANVERS
MANALYS - BOULEVARD DE WATERLOO 11 - 1000 BRUXELLES
* Mé c a n i q u e d u te m p s d e p u i s 1 7 9 1
*
Chez Piaget,
on rend hommage une nouvelle fois à
la beauté féminine, avec la continuité
de deux collections qui ont participé au
succès de la marque.Diverses inspirations,
souvent en référence aux créations des
années 70, s’affirment à nouveau dans la
collection « couture précieuse » : la montre
manchette maille refait son apparition
avec des cadrans en nacre qui se marient
parfaitement avec l’or rose. Les parures
graphiques, aériennes ou stylisées, mettent
Chez Panerai,
en lumière le savoir-faire historique des
chaînistes de Piaget. Tout comme la montre
on privilégie cette année les références aux
« inspiration lanière » – must de raffinement
profondeurs marines, propres à la marque,
très couture – rend hommage au style des
avec une nouvelle gamme de montres
années 80 de la marque.
« Submersible », composée de trois modèles
originaux,dotés de mouvements entièrement
développés et assemblés en interne, dans la
manufacture de Neuchâtel.Il s’agit de trois
montres « Luminor Submersible 1950 » : la
« 2000 m 3 Days Automatic Titanio » , l’autre
« 3 Days Power Reserve Automatic Bronzo »,
et enfin la « 3 Days Automatic Ceramica ».
La famille des mouvements de manufacture
Panerai s’agrandit également avec deux
nouveautés importantes dans le domaine
des chronographes: le calibre P.9100,premier
mouvement de chronographe Panerai à
remontage automatique avec fonction
flyback, et le calibre P.9100/R, qui associe
au chronographe une fonction compte à
rebours pour le départ des régates. Ajoutons
À côté de ce travail faisant souvent référence
à la vocation joaillière de Piaget, son savoir-
Chez Roger Dubuis,
faire strictement horloger s’est superbement
on met à l’honneur quelques pièces
exprimé, cette année, au travers de deux
horlogères particulièrement sophistiquées
autres réalisations : un nouveau souffle pour
(voir la page complications), et on exalte
la collection « Limelight », nouvelle icône de
un bouquet de nouveautés, autour de la
la marque, dans sa tenue de gala, avec
ligne « Excalibur » créée en 2005. Dynamique
ses courbes sensuelles et son sertissage
des formes, angles vifs, force du design…
précieux, dans l’esprit de fantaisie des
autant de caractéristiques qui forgent la
années 60. Une pièce horlogère d’exception,
personnalité de cette collection originale.
à savoir « L’Emperador Coussin Ultra-Thin
Pour l’exprimer de façon spectaculaire, la
Minute Repeater », qui signe un double
marque a créé, à Genève, une véritable
record dans sa catégorie (et dont nous
atmosphère chevaleresque, qui rappelle la
vous parlons plus longuement dans nos
symbolique de la Table Ronde, de la quête
pages « complications »).
du Graal et de la noblesse des combats.
Inspirée des compagnons du Roi Arthur,
encore dans la cuvée 2013 des nouveautés
« l’Excalibur Table Ronde » reprend les codes
Panerai, plusieurs rééditions basées sur le
forts de la ligne : boîtier puissant, lunettes
boîtier « Radiomir 1940 » (qui précédera
cannelées, fixation du bracelet par 3
la forme avec protège-couronne de la
cornes. Douze chevaliers reproduits en trois
« Luminor », définitive depuis 1900). Enfin, la
dimensions, coulés dans de l’or et sculptés
surprise du SIHH était, à coup sûr, le nouveau
à la main, forment un cercle en lieu et place
« Tourbillon Squelette », première montre de
d’index. Au centre, un cadran en émail et
poche Panerai et réalisé en céramique
qui protège un mouvement automatique,
noire, avec un boîtier de 59 mm.
développé dans la maison.
À noter également dans cette même
collection
« Excalibur »,
chronographe
avec
un
très
chiffres
beau
romains
élancés, lunettes cannelées et les trois
cornes qui fixent le bracelet. Point d’orgue
du savoir-faire de la manufacture, « le
Poinçon de Genève » est estampé au verso
de la montre.
L’HISTOIRE SEMBLE VOUÉE À SE RÉPÉTER.
L A NÔTRE CERTAINEMENT PAS.
1242 calibres originaux en 180 ans, un record mondial.
Depuis 1833, la Grande Maison a conçu 1242 calibres mécaniques parmi les plus petits
et les plus compliqués au monde. Chacun d’entre eux est adapté aux proportions du
boîtier de la montre, dans un souci d’élégance et de performance. De l’iconique Reverso
au fascinant Sphérotourbillon, les Inventeurs de la Vallée de Joux, passés maîtres en
l’art des grandes complications, continuent d’écrire l’histoire de la Haute Horlogerie.
www.jaeger-lecoultre.com
VO U S MÉ R I T E Z UNE V RA IE M ON T R E.
Chez Cartier,
les
Chez
Jaeger-LeCoultre,
exceptionnelles. Alors que la plupart des
marques présentes au Salon de Genève
grande
à
l’encontre
des
éclatantes. Ici les aiguilles semblent flotter
facture, avec une pléiade de pièces
d’une
tournent
apparences, tantôt mystérieuses, tantôt
on fête le 180e anniversaire de la manu-
témoignent
heures
à travers le cristal de roche sans lien avec
le mouvement, dans la grande tradition
des premières pendules mystérieuses dites
« miracle de l’horlogerie ».
prudence
dans leurs investissements en nouveautés,
Là, les
face au contexte économique actuel, les
quand, de montre, le bijou devient broche.
formes
s’affolent, imprévisibles,
ingénieurs et horlogers de la Vallée de
Ailleurs, 100 métiers relèvent des défis d’une
Joux se sont montrés, une fois de plus, à la
rare complexité, de l’orfèvre à l’émailleur,
mesure de leur réputation.
du guillocheur à l’horloger, du graveur au
joaillier (voir nos pages consacrées aux
C’est l’occasion de rappeler qu’à ce jour,
Jaeger-Lecoultre peut revendiquer un savoirfaire qui repose sur le dépôt de 400 brevets
et la création de 1.242 mouvements inédits.
L’anniversaire de la Grande Maison est
donc l’occasion de présenter une collection
jubilée, véritable festival horloger. En tête
des performances réalisées, la « Master
Grande Tradition Tourbillon Cylindrique à
Quantième Perpétuel Jubilee », avec un
Métiers d’Art). Depuis plus de cent ans,
Cartier joue à apprivoiser le mystère…
Comme cette montre qui offre un affichage
mystérieux des heures et des minutes, avec
deux aiguilles qui paraissent flotter dans le
vide, comme par magie. Ou cet autre gardetemps exceptionnel qui cristallise l’attention
sur un double tourbillon mystérieux qui
effectue une révolution complète sur luimême en soixante secondes.
nouveau mouvement automatique dont le
tourbillon est équipé d’un spiral cylindrique,
L’illusion devient totale lorsque cette même
véritable spectacle horloger et gage d’une
cage se met à effectuer une seconde
précision extrême. En hommage à Antoine
rotation, dont chaque tour est réalisé
Lecoultre, est dédiée une collection de trois
en cinq minutes ! Au sommet de son art
montres dont la « Master Ultra Thin Jubilee »,
d’horloger, Cartier
la montre mécanique à remontage manuel
exploit technique, avec la montre « Rotonde
la plus plate du monde, comme le fut la
Quantième
montre de poche créée chez Jaeger, en
capable d’afficher les temps les plus courts
1907.
de la vie, et de contrer les imperfections du
présentait
Perpétuel
un
autre
Chronographe »,
calendrier grégorien.
Last but not least, dans ce coup d’éclat
jubilaire,
un
garde-temps
tout
à
fait
exceptionnel, dixième opus de la déjà
fameuse
série
«
Hybris
Mechanica
»,
réservée aux grandes complications de la
manufacture : «un Gyrotourbillon 3 Jubilee »,
auquel on a intégré – et c’est une première
– un chronographe à affichage digital. Nous
vous en parlons plus longuement dans nos
pages dédiées aux grandes complications.
Le secret du mystère
Pour créer l’illusion de la lévitation des
aiguilles ou de la cage de tourbillon, les
concepteurs horlogers de Cartier se sont
inspirés des trucs et astuces de Jean-Eugène
Robert-Houdin, le
père
des
magiciens
modernes. Ici, ils ont fait appel à un disque
saphir traité anti-reflets, dans lequel une
forme aux dimensions du tourbillon a été
ouverte en vue de donner l’illusion la plus
parfaite possible d’une cage en lévitation.
Pour parvenir à générer la rotation, on
a placé à la périphérie du plateau de
saphir, une crémaillère transformant le
disque en une grande roue dentée qui
effectue la révolution en cinq minutes.
00.20 I Sihh 2013
www.greubelforsey.com
GMT
Boîtier en or gris
11, Boulevard de Waterloo – 1000 Bruxelles
Tél. + 32 2 512 61 18 – www.manalys.com
Chez Baume & Mercier,
on retrouve avec bonheur les valeurs
esthétiques qui ont fait le succès de la
marque et une nouvelle ligne « Clifton »,
librement inspirée d’un modèle qui a connu
son heure de gloire, dans le courant des
années 50. Depuis 1830, la maison suisse
s’est donné comme objectif de produire des
montres appréciées pour le classicisme de
leur design, la qualité de leur mouvement…
et la volonté de toujours s’inscrire dans un
luxe accessible.
Ce sont ces mêmes valeurs que, à partir
de 1918, Paul Mercier, homme d’affaires
avisé et doublé d’un esthète, a voulu
diffuser à travers le monde, pour rendre
accessible la maîtrise horlogère suisse au
plus grand nombre. Ces dernières années,
on a reproché souvent à Baume & Mercier
d’aller s’égarer sur le terrain des marques
de mode et de perdre son âme, en voulant
rivaliser avec les créations de couturiers à
petits prix. Avec la collection « Clifton », la
marque retrouve avec bonheur l’équilibre
parfait entre classicisme et modernité : il
est présent dans chaque détail du gardetemps, du boîtier au cadran, en passant
par la ligne des aiguilles. Tout comme elle
a choisi de doter toutes les références de la
ligne nouvelle, de mouvements mécaniques
de facture suisse de haute qualité et de les
faire monter à la main par ses horlogers,
dans ses installations de Brenets.
Sur le plan stylistique, on retrouve une belle
fluidité, mêlant élégance et intemporalité.
C’est l’esprit du New York des années 50,
avec les lignes des boîtiers déclinés en or
et en acier, tout comme dans l’art de traiter
graphiquement l’affichage horaire. « Nous
ressentions le besoin de revenir à l’essentiel :
une montre ronde, classique et élégante !,
confie Alexandre Peraldi, qui dirige le « Studio
Design » de Baume & Mercier, au siège de
la marque à Bellevue, dans la banlieue de
Genève.
Comme nous le faisons chaque année,
nous retournons aux archives de la maison
pour essayer de rétablir des liens avec le
passé. C’est comme cela que nous avons
retrouvé une pièce des années 50 qui
nous intéressait, parce que très simple et
amusante, avec un cadran extrêmement
lisible.
00.22 I Sihh 2013
Comme
nous
le
faisons
maintenant
systématiquement, nous avons commencé
par développer la pièce emblématique,
qui figurera en tête de la collection : une
montre en or, avec des cornes rapportées,
le biseau qui fait le tour de la pièce, le
cadran bombé pour suivre le galbe du verre
saphir dont la forme reprend à l’identique
celle des glaces acryliques des montres
anciennes. On a ajouté une grande « petite
seconde » qui est généreuse et qui évoque,
elle aussi, les montres de poche.
Enfin, pour rester dans l’esprit de l’horlogerie
traditionnelle, nous avons intégré dans
cette « Clifton 1830 », un calibre manuel,
de manufacture, adapté pour Baume &
Mercier par la manufacture La Joux-Perret
et visible par le fond saphir. À titre indicatif,
nous avons présenté cette collection fin
2012 en Chine et nous avons constaté
qu’elle connaît un grand succès auprès
des femmes, qui la trouvent élégante et,
surtout, très confortable !
En termes de design… c’est bon signe ! »
À Bâle
}
avec l’équipe
Tollet
Un salon professionnel est souvent le meilleur baromètre
pour prendre le pouls d’un marché, percevoir ses
tendances, ses craintes et ses espoirs.
L’édition 2013 de Baselworld, la rencontre mondiale
annuelle de l’horlogerie et de la bijouterie, s’est
révélée, à cet égard, très révélatrice. Comme nous en
avons maintenant pris l’habitude, nous nous sommes
adressé à l’un des leaders belges du détail horloger
- en l’occurrence la Maison Tollet - pour recueillir ses
impressions, ses coups de foudre et ses éventuelles
déceptions, après la visite de l’Exposition.
À Bruxelles, Tollet est presque devenu
une institution dans la profession,
où elle exerce en famille depuis 1902.
Aujourd’hui, Didier Tollet est à la tête de six magasins
établis dans la capitale et à Waterloo, et représente
un large éventail des plus belles marques horlogères.
Couvrant aussi bien le segment du luxe que celui du
garde-temps plus accessible, il délègue chaque année à
Bâle deux équipes - correspondant à ces deux types de
points de vente - composées aussi bien de professionnels
de la vente que d’horlogers appartenant à ses ateliers.
Ils sont ces « envoyés spéciaux » dont nous avons relevé
les premiers avis et commentaires, et avec qui nous avons
établi un « hit-parade » d’une dizaine de marques et
modèles qui ont particulièrement séduit l’équipe. Mais à
tout seigneur tout honneur…et voyons d’abord l’opinion
du patron sur ce périple horloger.
« Après une édition relativement décevante
Le quatrième groupe de cette redoutable
du Salon de Genève, en janvier dernier, le
compétition, confronté
marché horloger attendait avec impatience
mondialisation du marché : celui des
le renouveau – tant souhaité – de la Foire
centaines
de Bâle et la découverte de ses nouvelles
qui tentent de relever le défi, avec pour
infrastructures. À ce point de vue, nous
armes
n’avons pas été déçus et le résultat de ce
leur créativité. On dit, dans les couloirs
travail – réalisé en 350 jours et nuits – est
de Bâle, que les jours de certaines de
spectaculaire, et parfois à la limite de la
ces marques sont peut-être comptés en
démesure.
fonction des investissements que réclament
de
lui
marques
essentielles, leur
aussi
à
la
indépendantes
dynamisme
et
l’industrialisation des techniques horlogères,
Il faut souligner le travail du bureau
la conquête des nouveaux marchés et
d’architectes suisses qui a élaboré et
l’inflation immobilière dans les grandes
supervisé ce projet magnifique. Et des
capitales du luxe où il faut implanter des
véritables
de
« flagship » -- ou disparaître ! Cette évolution
l’horlogerie » que sont les stands de Rolex
mérite toute l’attention des professionnels
et autres grands du luxe. C’est d’ailleurs la
du métier – et plus particulièrement du
première impression qui vous éclate aux
réseau des détaillants traditionnels, comme
yeux en entrant dans le hall principal de la
c’est le cas de la Maison Tollet. Car, à moins
Foire : il est devenu le lieu d’affrontement des
de subir la pression inéluctable des grands
quatre grands camps qui se partagent (…
groupes, c’est avec ces marques que nous
et surtout se disputent) le marché mondial
devons aussi bâtir notre avenir et avoir
de la montre ! En plein centre, en position
l’assurance de donner satisfaction aux
dominante, le leader du marché : le Swatch
divers types de clientèles qui sont les nôtres.
Group et sa dizaine de marques, dont
D’autre part, ce sont souvent ces marques
la bonne santé et l’agrandissement des
qui nous permettent de proposer dans nos
surfaces… ne sont pas toujours synonyme
vitrines des produits de bonne facture à prix
d’une
accessibles.
«
nouvelles
évolution
cathédrales
esthétique
marquante
(à l’exception du « petit palais » consacré
à Breguet, aboutissement logique d’une
À Bâle, l’évolution de ce segment était
marque devenue aujourd’hui l’exception,
évidente avec la présentation de nouvelles
et dont feu Nicolas Hayek aurait eu raison
montres, souvent très séduisantes, signées
d’être fier !). Face à ce colosse, l’outsider
Oris, Frederique Constant, Bell & Ross,
LVMH a tenu à ce que son rang et sa
Victorinox… ou encore celles qui savent
progression sur le marché soient considérés
« rester à leur place » au sein du Swatch
à leur juste valeur… en s’attribuant deux
Group
positions dominantes à l’entrée du domaine
même Certina ! À titre anecdotique, il est
avec les « places fortes » de Tag Heuer et de
intéressant de souligner également, pour
Bulgari !
marquer cette évolution, la progression
:
Longines, Hamilton, Tissot
et
intéressante de Tudor… à l’ombre de son
Troisième acteur important de cet « opéra
grand frère Rolex ! »
horloger » : le groupe de quatre grandes
marques encore indépendantes – à ce
jour : Rolex, Patek Philippe, Chopard et
Breitling dont l’aquarium monumental fait
toujours le bonheur et l’admiration des
visiteurs de tous âges !
00.25 I Bâle 2013
Les coups de cœur
de l’équipe
Chez Breitling
Parmi les nouveautés qui nous ont
vraiment impressionné, nous placerons,
à coup sûr, la collection 2013 de
Breitling. La manufacture poursuit sa
volonté de faire du bon travail avec
sa jeune collection de mouvements/
manufacture, et les pièces magnifiques
qu’elle réalise dans la série dédiée à
Bentley. Mais son « coup de maître » est
certainement le développement de sa
première montre-bracelet avec balise de
Chez Zenith
détresse bifréquence. En 1995, la marque
Avec l’arrivée de sa nouvelle direction
avait déjà frappé un grand coup en
générale (… et le soutien financier de
lançant la première montre-bracelet avec
plus en plus marqué par du groupe LVMH,
microémetteur de détresse intégré, vendue
auquel elle appartient) la manufacture
à 40.000 exemplaires, elle a déjà permis de
Zenith retrouve enfin le niveau technique
sauver de nombreuses vies.
qu’elle n’aurait jamais dû abandonner.
Forte de ce succès, Breitling présentait
C’est une vraie floraison de nouveautés
à Bâle, l’« Emergency II », dotée d’un
qu’elle propose cette année aux amateurs
émetteur bifréquence, répondant aux
de belles montres et aux inconditionnels
spécifications du système international
(ils sont nombreux) du merveilleux
d’alerte par satellite Cospas-Sarsat, et
mouvement « El Primero ». Les horlogers et
permettant à la fois de lancer l’alerte et de
ingénieurs de Zenith rendent hommage
guider les opérations de localisation et de
à la conquête du ciel avec six nouvelles
sauvetage. L’« Emergeny II » se distingue
montres « Pilot, montre d’aéronef type 20 »
par de nombreuses innovations dont une
dont une série rend hommage au fameux
batterie rechargeable révolutionnaire, un
« Baron Rouge », ce surdoué des airs dont
émetteur bifréquence miniaturisé et un
les exploits restent dans les mémoires.
système d’antennes intégrées. Le système
Cospas-Sarsat se base sur un réseau
de satellites en orbite basse et en orbite
géostationnaire. Depuis son lancement
en 1985, il a permis de sauver plus de
26.000 vies. La montre-balise présentée
par Breitling est destinée aux domaines les
plus divers : aviation, navigation, alpinisme,
trekking, randonnée, exploration, sports
extrêmes, et aux quatre coins du monde.
00.26 I Bâle 2013
Chez Longines
La marque est devenue l’une des plus
« successful » du Swatch Group, et sous
la houlette de son président, Walter Von
Känel, elle va de succès en succès. La
recette : des montres classiques, élégantes,
d’excellente qualité et dans une gamme
de prix qui reste accessible. Pour cet
esprit, Longines lance une nouvelle
collection dont les modèles sont pourvus
exclusivement de calibres automatiques,
et proposés sous la marque « Conquest »
déposée déjà en 1954. « Conquest
Classic » se décline en trois tailles (c’est
aussi un des atouts de Longines). Les
modèles féminins offrent un diamètre de
29,50 mm, avec cadran noir ou argenté
Chez Omega
pour la touche sportive ou en nacre avec
Depuis des années, de nombreux
diamants pour le soir. Les chronographes
ingénieurs et horlogers ont tenté de
Chez Hermès
proposent un diamètre de 41 mm, avec
résoudre un problème que connaissent
Le temps est à l’imaginaire chez Hermes.
un mouvement exclusif, développé
toutes les montres : leur sensibilité aux
Nouveaux chapitre d’une histoire débutée
spécialement par ETA. Cette série inédite
champs magnétiques (dont celui
en 2011, « Arceau Le Temps Suspendu »
de Longines est revenue avec l’esprit des
d’un simple téléphone portable) qui
adopte un boîtier de 38 mm et prolonge
chronographes produits dès 1881 pour
peuvent mettre en péril leur précision
l’interlude sur le temps qui a initié le
les amateurs de courses hippiques et les
et leur fiabilité. La manufacture Omega
premier modèle. Par simple pression sur
jockeys de New York. Un retour aux sources
a composé récemment une équipe
le poussoir situé à 09 h, la poésie opère
pour la marque qui parraine aujourd’hui
d’ingénieurs d’ETA, d’Asulab et de
lorsque les aiguilles des heures et des
les plus grandes compétitions mondiales, à
Nivarox pour concevoir et réaliser la
minutes viennent se suspendre aux
Ascot, Chantilly ou Dubaï.
« Seamaster Aqua Terra 15.000 gauss »,
environs de 12 h. Voici le temps effacé
un chronomètre coaxial de 41,5 mm qui
du cadran, dissocié de l’heure civile qui
s’avère très performant pour contrecarrer
poursuit sa course grâce au mouvement
ce phénomène. Contrairement aux
manufacture. Une aiguille facétieuse
autres tentatives réalisées jusque-là pour
tournant à rebours signe cette marche
réduire ce problème de magnétisme,
continue de la mécanique. Par un même
le mouvement de la montre n’est pas
geste, les aiguilles reprennent leur place et
protégé par un « enclos » de sécurité, mais
le temps… reprend son cours !
c’est l’utilisation des matériaux non ferreux
soigneusement sélectionnés qui résout le
problème. À signaler également dans la
nouvelle collection Omega, deux versions
magnifiques de la « Speedmaster » :
l’un dans une céramique noire et sombre
à souhait, l’autre avec déjà le fameux
échappement coaxial qui s’intègre dans
le très classique « Chronographe 57 ».
Chez Bell & Ross
La jeune équipe des designers de Bell
& Ross poursuit sa réinterprétation des
différents instruments de bord du cockpit
d’un aéronef… en transformant un simple
appareil de mesure en un excellent gardetemps ! Trois nouvelles « mutations » sont au
catalogue cette année, sur le thème « From
Chez Tudor
Quelques chiffres intéressants pour mieux
The Cockpit To The Wrist ! » : la BR01 Horizon,
Petit à petit, le phénomène prend de
situer un fabricant horloger, très apprécié
inspirée du « Compass Gyroscopique » qui
l’ampleur… et l’image des montres Tudor
des passionnés de belles montres, mais
indique le cap, la BR01 Altimeter, inspirée
– depuis toujours « seconde montre » de
encore trop peu connu du grand public.
de l’anémomètre, la BR01 Turn Coordinator
Rolex – commence à sortir des esprits.
qui s’inspire du variomètre. Point fort
Pour bon nombre de professionnels
des concepteurs : aucune concession
et d’amateurs éclairés, la marque est
sur la lisibilité, priorité absolue chez les
considérée comme l’une des plus
professionnels… et pour chaque montre
performantes du marché horloger, avec
Bell & Ross.
un rapport qualité/prix bien au-dessus de
Chez Maurice Lacroix
La manufacture Maurice Lacroix, située
depuis 38 ans au cœur du Jura suisse,
c’est une production de 90.000 montres
par an, sur base de douze mouvements/
manufacture ! Étaient proposées à Bâle :
deux nouvelles versions de la montre
la moyenne. Malheureusement, l’ombre
« Pontos », l’une destinée aux plongeurs,
tutélaire du grand frère continue à
avec une petite touche rétro, et une
masquer les qualités de robustesse et de
étanchéité à 600 mètres. L’autre, plus
fiabilité des produits Tudor… alors que, dans
sportive et plus nerveuse, grâce à un
la famille, le « Quality Control » est du même
alliage en « Powerlite » noir, kaki ou bleu.
niveau. Pour la première fois, la marque
Mais la star du salon était la « Masterpiece
se présentait à Bâle en « indépendant »
Seconde Mystérieuse », actionnée par un
et proposait plusieurs modèles originaux,
nouveau mouvement/maison, qui propose
dont une « Heritage Chrono Blue » inspirée
une lecture linéaire des secondes, à tour
du chronographe « Montecarlo » lancé en
de rôle verticale et horizontale. L’illusion
1970, et dont on parlait beaucoup dans
d’optique est provoquée par une aiguille
les couloirs.
bleue qui tourne sur son axe, comme en
lévitation. Il s’agit de deux séries de montres
limitées à 125 pièces chacune.
00.28 I Bâle 2013
U LT I M E D I S C R É T I O N
PIAGET ALTIPLANO
La montre automatique la plus plate du monde
Boîtier en or blanc, 5,25 mm d’épaisseur
Le mouvement automatique le plus plat du monde
Calibre Manufacture Piaget, 2,35 mm d’épaisseur
www.piaget-altiplano.com
Antwerpen - FROHMANN FRERES - tél.: 03/231.16.43 - JUWELIER SLAETS - tél.: 03/213.50.81
Bruxelles - TOLLET FRIPIERSTÏLs,IÒGEMAISON CHARLES DESITTER - tél.: 04/222.36.76
Victorinox
La montre « Chrono Classic » fait partie des
best-sellers de la marque Victorinox Swiss
Army depuis des années. Elle accomplit
en 2013 une mue importante, tant du
point de vue esthétique que technique. En
effet, elle reçoit un nouveau mouvement
quartz qui lui permet de passer de l’état de
montre classique à celui de chronographe.
Elle affiche le centième de seconde de
manière numérique grâce à deux disques
rotatifs. Deux nouvelles couleurs de
cadrans participent à ce renouveau, avec
un décor guilloché recouvrant ces disques,
comme aux origines de la marque. Boîtier
de 41 mm.
Oris
Souvent en tête de ce peloton, Oris franchit
d’année en année le parcours difficile des
griffes horlogères qui ambitionnent de se
faire un nom sur un marché où chaque
jour apparaissent de nouveaux candidats.
Son atout majeur : la créativité et la
modernité, sans renier les valeurs du passé
et une certaine rigueur de forme. Pour
exemple, ce « Royal Flying Doctor Service »
qui rend hommage à ce qui fut le service
aéromédical le plus complet du monde
dans les zones reculées d’Australie. A côté
des graduations orange des pulsations, un
second fuseau horaire original, puisqu’il
Les petites
marques qui
montent…
indique les changements de 30 minutes
caractéristiques à ce pays. Édition limitée à
deux mille exemplaires.
Louis Erard
Louis Erard, la maison du Noirmont remise
à l’oeuvre par Alain Spinedi en 2003, a
déjà fait pas mal de chemin avec, en
permanence, la même stratégie : proposer
sur le marché des montres mécaniques
de bonne tenue, dans un style toujours
élégant et qui n’hésitent pas à réinterpréter
des petites complications qui font le
Tissot
bonheur des amateurs de fine mécanique.
L’ horloger propose ici sa pièce maîtresse
Deuxième marque suisse en volume
: un « Régulateur Réserve de Marche »
(derrière Swatch) avec plus de trois
hommage aux instruments des débuts
millions de pièces vendues à travers le
monde (c’est plus de 10% de la totalité des
exportations helvétiques), Tissot n’hésite
de la chronométrie, dans une expression
esthétique tout à fait contemporaine
Quarante millimètres riches en variations,
pas à réaliser de temps en temps, quelques
dans un esprit « Haute Horlogerie à prix
exercices qui tiennent plus de l’art horloger
doux ».
que de la production industrielle. La Tissot
T « Complication Squelette » participe à
cette volonté en associant un vrai travail
d’expertise, avec un sens du design
ultramoderne. Le résultat : cinq « rayons »
qui s’étendent sous un glace, pour offrir
une vue spectaculaire sur un mouvement
mécanique squeletté, à remontage
manuel.
HERM£SLETEMPSR¤INVENT¤
DRESSAGE
LAMONTREHERM£SDOMPTELETEMPSPOURENMA©TRISERLAMESURE
AUCOEURDUMOD£LEDRESSAGER¤SONNELETICTACDUMOUVEMENTM¤CANIQUEDEMANUFACTUREH
DELACONCEPTIONAUXULTIMESR¤GLAGESDELAFABRICATIONDECHACUNEDESPI£CES
LEURFINITIONMANUELLELAMONTREHERM£SMETSONEXIGENCEDÈXCELLENCEETDEBELLEFACTURE
AUSERVICEDELAPR¤CISION
w w w.info -fulltime.be
Patek Philippe
Comme chaque année, la maison
Patek Philippe réserve aux visiteurs de
Bâle quelques « petites merveilles » dont
cette nouvelle référence de la collection
« Calatrava », dont on sait qu’elle a forgé
la renommée de la manufacture par ses
lignes rondes. La nouvelle montre joue
l’originalité et la personnalisation possible
du garde-temps, avec son couvercle qui se
détache entièrement du dos de la pièce
et se rend invisible grâce à sa charnière
située à l’intérieur. À noter, la boîte de
39 mm, sa lunette concave, ses cornes
Jacquet Droz
Depuis sa création, la « Grande Seconde »
légèrement courbées et sa silhouette
a toujours été pour Jacquet Droz, une
affinée. Sous cette architecture bat le
source d’inspiration inépuisable, et elle
mouvement automatique 324SC.
en a fait son emblème. En 2011, elle
lançait un modèle en acier assorti d’un
Trois
autres
coups de
coeur
de bâle
Urban Jürgensen
Les montres Urban Jürgensen sont
probablement celles qui ont été parmi les
plus discrètes lors de la rencontre horlogère
des bords du Rhin. Pourtant logées dans un
petit pavillon en annexe de la Foire, elles
constituent une vraie « première » dans
l’évolution technique du garde-temps. Ces
montres sont dotées d’un échappement
dit « à détente », apparu au XVIIIe siècle
et considéré comme le sommet de la
précision chronométrique et du rendement technique mais réservé jusque-là aux
chronomètres de marine. Sous l’impulsion
d’un vrai pionnier (aujourd’hui disparu)
Peter Baumberger, cette adaptation
accompagne le retour d’une marque qui a
donné ses lettres de noblesse à l’horlogerie,
et dont le spécialiste allemand Helmutt
Crott a repris récemment le flambeau.
Un parcours à suivre de très près,
00.32 I Bâle 2013
dans les mois qui viennent.
« Quantième ». Cette année, la ligne
s’enrichit de deux nouvelles déclinaisons
au design particulièrement contemporain.
Les cadrans bleu (comme ici) ou chocolat
font la part belle aux « Côtes de Genève »,
multipliant les reflets en fonction des jeux
de lumière. Mais la sobriété reste la règle,
avec un affichage épuré de la date et
de l’heure, sur ces modèles de 43 mm de
diamètre.
Infos & folders :
Tel : 02 772 25 50
Quand
l’art
horloger
}
langage
Au-delà de sa fonction de lecture ou de mesure du temps, une montre peut être également un miroir de la culture et
de l’histoire. C’est dans cette perspective que, depuis des siècles les artisans de la haute horlogerie se transmettent, de
génération en génération, un véritable patrimoine culturel et un savoir-faire ancestral : celui des Métiers d’Art. Graveur,
sertisseur, émailleur, guillocheur… autant de talents exceptionnels qui s’exposaient, cette année encore, dans le cadre
luxueux du Salon annuel de la Haute Horlogerie à Genève. Sous leurs doigts, s’écrit une nouvelle page de l’histoire
créative de l’horlogerie, territoire d’expression des savoir-faire d’excellence.
00.34 I métiers d’Art
devient
Heures fabuleuses
de Cartier
Elles se jouent du réel au fil des métamorphoses d’un bestiaire facétieux, inventant
un temps à rebours des apparences. Des
montres ultra-précieuses, bijoux d’excellence et de savoir-faire, dans la grande
tradition
d’une
horlogerie
qui
sait
se
transformer. Ici, Cartier imagine des montres
capables de jouer tous les rôles, tour à tour
broche, pendentif, montre… ou les trois à la
fois.Là,le joaillier des rois ressuscite d’anciens
métiers oubliés, explorant les limites d’un
artisanat riche de mille… De leur talent,
surgit alors un bestiaire imaginaire, tant à
la fois solaire et luminaire, selon l’éclairage
donné par l’artisan. Ces magiciens de
l’unique conjuguent matière et couleur, afin
que le glacis de la nacre, la blondeur fauve
de la paille, la transparence de l’émail, la
luminosité d’une agate participent à l’effet
produit, au relief à donner, au contraste à
révéler, au graphisme à saisir.
Comme
UN POISSON
dans l’eau
Irisé de nuances bleues translucides, le
poisson dans son corail laisse éclater
l’orange acidulé pour former une montre
ronde, comme un hublot, par-delà lequel le
regard s’immerge en profondeur.
Le savoir-faire : « L’émail plique-à-jour »
Inventé par l’émailleur Charles Riffault, il
consiste en la réalisation d’émaux transparents, sans support, tenus seulement
grâce à une monture en fil métallique. La
technique sera reprise par René Lalique et
les bijoutiers de l’art nouveau dès 1890.
Sous
le regard du
PRÉDATEUR
A travers cette montre Santos XL, aux tons
nuancés et sombres des gris et de noir
bleuté, le faucon impose sa force sur un
fond mat et minéral ou éclate l’émail
orangé de sa pupille.
Le savoir-faire : « L’émail champlevé »
A l’aide d’une pointe sèche, l’émailleur
trace un dessin. En épongeant ses contours,
il évide les champs qu’il va remplir d’émail,
opaque ou transparent, réduit en poudre.
Plusieurs couches et cuissons de la pièce
vont se succéder.
00.36 I métiers d’Artews hommes
Sur un Áer
CHEVAL andalou
Pour faire valoir l’éclat du clair de lune, sur l’échine de cette fringante monture, l’artisan
joue des ombres et des pans de lumière, dans les nuances de bleu nuit, comme une
apparition nocturne enchantée.
Le savoir-faire : « L’émail grisaille »
L’artisan recouvre le cadran d’une couche d’émail bleu, brillant et passé au four. Ensuite,
étape par étape, il dessine le sujet au pinceau avec du blanc de limoges, qui va évoluer
au fil des huit cuissons successives. Ici, l’émailleur atteint près de 40 heures.
Dans la crainte
du FÉLIN
Pour restituer les dégradés fauves du redoutable lion et enflammer sa crinière, Cartier
mélange les tons chauds et la brillance soyeuse. Du blond au roux, la matière se teinte de
six nuances pour sublimer le graphisme puissant de l’animal.
Le savoir-faire : « La marqueterie de paille »
De la paille est assemblée, brin par brin, et préalablement fendue puis aplatie au piloir,
avant d’être découpée à la scie à marqueter, comme on pratique avec le bois.
Et soudain
surgit le CROCODILE
Interprétation étonnante du prédateur, vibrante de relief et d’éclats lunaires obtenus à la
faveur d’un savoir-faire qui consiste à révéler les nuances de la pierre, du noir bleuté ou
blanc irisé. Cette montre hypnotique est dotée d’un mouvement à tourbillon volant, avec
poinçon de Genève.
Le savoir-faire : « L’agate naturelle gravée »
L’agate est une pierre fine de calcédoine, faite de dépôts successifs de couleurs. Elle
est gravée ici en dégradés de bleus, dont le glypticien fait ressortir l’écume, sculptant la
pierre au risque de la briser.
Face à face
avec la
PANTHÈRE
Magnétique, solaire, le fauve rayonne sur le
cadran de la montre Rotonde de Cartier et
semble défier la course. Retrouvant un métier
d’art, vieux de plusieurs millénaires, l’artisan
pose avec cette technique d’orfèvrerie, un
nouveau regard sur un savoir-faire d’une
grande sophistication.
Le savoir-faire : « La granulation étrusque »
Véritable semis de grains d’or, la technique
de la granulation consiste à réaliser des
billes à partir de fils d’or découpés puis
roulés dans de la poussière de charbon
de bois et chauffés à la flamme … Les
grains d’or sont alors assemblés un à un et
fusionnent avec la plaque d’or afin de créer
le relief sensuel du motif.
Ceci n’est
pas une
montre, c’est
un PAON
Un paon dont l’envol le sépare de son cadre
en marqueterie de nacre. Parfois clippé sur
le cadran pour sculpter les temps… Parfois,
s’évadant pour dévoiler un champ fleuri
d’or gris et émaillé de rouge et de vert, dans
une pluie de brillants.
Le savoir-faire : « La marqueterie de nacre »
Après sélection selon le ton et la couleur, la
nacre est travaillée pour obtenir l’épaisseur
requise et une base totalement blanche.
Elle est ensuite polie jusqu’à obtenir l’effet
irisé qui sublime son caractère naturel.
www.baume-et-mercier.com
Ces deux mots figuraient sur la porte du
studio de création de Gabrielle Chanel, rue
Cambon. Ouvrant les portes de l’univers
intime de la fameuse « Mademoiselle », la
nouvelle collection de montres de joaillerie
2013 est conçu comme un écrin qui dévoile
les symboles que la créatrice chérissait et les
éléments dont elle aimait être entourée.
Tantôt le camélia devient motif mobile en
titane, serti de diamants et effectuant son tour
en 60 secondes, sur un cadran saphir vernis
noir. Tantôt il prend des reflets subtils lorsqu’il
se pare d’une précieuse marqueterie de
nacre blanche. Ailleurs, des scènes choisies
de paravents en laque de coromandel de
Gabrielle Chanel, sont sublimées sur des
miniatures en émail « Grand Feu », selon la
Mademoiselle Privé
chez Chanel
technique dite « de Genève ». Chacune des
montres dues au talent de l’émailleuse suisse
Anita Porchet (voir ci-après) est réalisée sur
une boîte en or blanc, sertie de neige en
diamants. Le mouvement est mécanique, à
remontage automatique.
Enfin, la constellation et le lion rugissant
resplendissent en émail « Grand Feu » bleu
translucide, sur quelques pièces numérotées,
réalisées spécialement en Suisse.
Malgré les révolutions successives qui ont traversé l’horlogerie,
la maison Piaget a toujours été au premier plan, pour permettre
aux métiers d’art de s’épanouir dans le cadre de ses collections
horlogères. Et si elle a été précurseur dans la sophistication des
mouvements mécaniques extra-plats, tout comme dans la réalisation
de garde-temps d’exception, (voir notre rubrique « complications « ),
la manufacture continue à cultiver avec passion ce patrimoine, en
l’intégrant quasi chaque année dans ses nouveautés. Ce fut encore
le cas au récent SIHH, avec une nouvelle montre Altiplano, dédiée une
fois de plus, à la très fameuse rose «Yves Piaget « . C’est l’émailleuse
– vedette de l’année (voir notre éditorial) Anne Porchet qui a été
chargée de réaliser cette pièce unique : une rose en noir et blanc.
En 2012, l’artiste avait déjà travaillé sur le même sujet, en optant pour
le réalisme, avec la couleur fuchsia de la fleur originale. Ici, elle a opté
pour le noir et blanc, avec un fond de couleur autour de la fleur, sur
le pourtour du cadran. « Le plus difficile était de donner du relief et du
contraste à la rose, malgré qu’elle soit en ivoire et blanc. En fait, pour y
arriver, j’ai délibérément intégré de la couleur dans mes noirs et blancs,
pour donner vie à la rose. On ne le voit pas, mais on le perçoit !
L’épreuve du feu
chez Piaget
Le travail d’Anita est tout en patience et en tension : « Il arrive que
l’émail soit réticent, que les couleurs se rétractent, qu’elles changent
à la chaleur. Il faut avoir les nerfs bien solides pour accepter qu’après
15 passages successifs, tout le travail soit à recommencer ! L’émail,
c’est vraiment l’épreuve du feu ! Alors qu’aujourd’hui tout est grand
et que tout va vite… je vis dans le lent et le tout petit !Chez Piaget, ils
ont bien compris que je peux peindre une rose ou une pivoine en un
mois, mais au bout de la cinquième, je ne peux plus. J’ai besoin de
passer à autre chose. Et dans ce cas, l’édition de la rose sera limitée à
cinq pièces » ! « Notre émailleuse sait aussi faire preuve de colère froide,
lorsqu’on l’interroge sur l’avenir de son métier et la profusion de ce
que l’on appelle les « émaux à froid » qui ne sont en fait que des vernis
synthétiques. « En Suisse, le mot « émail » n’est pas protégé. Or, trop de
maisons font un raccourci et baptisent » émaux des vernis qui ne sont
pas passés à l’épreuve du feu. C’est pour cela qu’ils n’ont pas une
vie aussi longue. Une raison de plus, pour réinventer notre métier, le
protéger et savoir le faire vivre dans son temps. »
Nature enchantée de
Van Cleef & Arpels
À travers ses nouveautés horlogères, le joaillier exprime une fois
encore sa vision du « Temps Poétique » et place cette collection
2013 sous le signe de l’enchantement. Puisant parmi ses sources
d’inspiration favorites, la maison met à l’honneur danseuses et fées,
fleurs exotiques et papillons, s’unissant en une même ode à la poésie
des heures. Tandis qu’un souffle délicat semble animer la « Ballerine
Enchantée », une brise caresse les cadrans enluminés par des artisans
virtuoses et fait danser les déjà fameux « charms » aériens.
Avec un porteBONHEUR autour
du cadran
Van Cleef & Arpels raconte, avec ses
« charms », une nouvelle histoire de chance !
Symbole d’une grande importance dans la
culture asiatique, la fleur de lotus émergeant
des eaux pour s’épanouir à la lumière du
soleil évoque l’accomplissement de soi,
l’éveil et la pureté. L’harmonieuse corolle
du lotus rose compose ici un tableau d’une
grande douceur, conjuguant les nuances
poudrées aux reflets aquatiques. Le charms
reprenant les contours stylisés de la fleur
devient lui-même un précieux talisman,
porteur de sérénité.
Le savoir-faire : « L’émail champlevé »
Les cavités esquissant la forme de la fleur de
Lotus sont remplies d’émail cuit à plusieurs
reprises puis délicatement poncé. Comme
tournée vers le ciel, la fleur est auréolée d’un
dégradé de gemmes serties sur la lunette :
diamants, saphirs et tourmalines Paraíba.
HIS
ORIQUE
HISTORIQUE CALIBRE ROYAL®
Calibre à multiples complications intégrées en première mondiale.
Réserve de marche 88 heures sur un seul grand barillet - Double
grand guichet jour et date à triple saut instantané - Grande phase de
lune précise à 122 ans - 21600 alternances/heure - Grand balancier
à vis compensatoires - Automatique dans les deux sens - Remontage
direct du barillet.
Entièrement conçu et réalisé dans nos laboratoires et ateliers de
Haute Horlogerie, ce calibre exceptionnel est unique au monde.
HISTORIQUE car sa technique unique réunit maintenant dans un
TĸTLNHYKL[LTWZİT\S[PWSLZJVTWSPJH[PVUZSHWYķJPZPVUSHHIPSP[ķ
et l’élégance. HISTORIQUE car le Calibre Royal® doté de 9 brevets
mondiaux est une exclusivité Pequignet Manufacture renouant avec un
savoir-faire HISTORIQUE et sans égal de la Haute Horlogerie Française.
MO U V E M E N T D ’ U N N O U V E A U T E M P S
www.calibre-royal.com
H A U T E H O R L O G E R I E À M U L T I P L E S C O M P L I C A T I O N S , F A B R I Q U É E E N F R A N C E À M O R T E A U , J U R A - P E Q U I G N E T. C O M
Blanpain Distribution 02 344 48 57
Au risque de succomber
à la TENTATION
Mystérieuse créature aux ailes diaphanes, le papillon vient peupler
les rêves d’une belle endormie. Se posant délicatement sur le cadran,
il compose une scène joyeuse et estivale. Les couleurs vives – jaune,
vert, rouge – et la générosité des volumes invitent à succomber à la
gourmandise.
Le savoir-faire : « L’émail cabochonné »
Plusieurs techniques d’émaillage s’associent sur ce cadran tapissé
de nacre blanche. L’émail plique-à-jour, tout en transparence, est
appliqué au pinceau dans les alvéoles de l’aile supérieure, formée
de fines cloisons d’or. L’émail cabochonné, non poli, offre aux fraises
leur relief bombé, tandis que les feuilles, préalablement nervurées, se
parent de vert grâce à la technique de l’émail champlevé.
« La ballerine enchantée Lady Arpels » est sculptée en relief et sertie
de diamants dans la tradition des fameux « clips » gracieux et
ludiques créés dès les années 40 à New-York. Les voiles de son tutu se
superposent avec légèreté et transparence, tandis qu’une première
corolle en émail champlevé habille la danseuse, les voiles du dessus,
telles deux ailes ajourées, s’animent afin d’indiquer l’heure. Cette
saynète se détache sur un fond guilloché dont le motif renforce le
dynamisme du cadran. Plusieurs couches d’émail translucide Grand
Feu sont ensuite appliquées afin d’apporter profondeur et éclat à
l’ensemble.
Toute la grâce d’un
PETIT RAT
Le savoir-faire : La Maison met une nouvelle fois l’accent sur sa vision
poétique du temps grâce à un mouvement heure à la demande,
double rétrograde. Sur les montres à affichage rétrograde, les aiguilles
ne tournent pas autour d’un axe mais décrivent un arc de cercle
avant de revenir à leur position initiale, prêtes à entamer une nouvelle
course. Ici, lorsque l’utilisateur actionne le bouton poussoir situé à 8h,
le tutu de la ballerine s’anime. Le jupon indiquant les heures s’élève
en premier, suivi par l’autre jupon qui vient se positionner sur l’échelle
des minutes. Afin de permettre la lecture, ils restent en place, puis
regagnent simultanément leur point de départ. L’une des prouesses de
cette complication réside dans la fluidité du mouvement, la ballerine
semblant bouger ses ailes avec grâce et lenteur.
Collection Villeret
Quantième Complet
Demi-Savonnette
Correcteurs sous cornes brevetés
Mécanisme calendrier et
phases de lune sécurisé
Réf. 6664-3642-55B
www.blancpain.com
Nouveau Âorilège
pour Vacheron
Constantin
Cette nouvelle déclinaison de la collection « Métiers d’Art » rend
Apportant un soin sans retenue à la conception de son livre, il a fait
hommage à la délicatesse de l’illustration botanique de l’Angleterre
appel aux plus grands peintres naturalistes, et s’est allié les meilleurs
du 18 siècle. Issues du célèbre ouvrage de Robert John Thornton, The
graveurs de Londres. Les mezzotintes, un procédé permettant de
Temple of Flora, publié en 1799, les plantes investissent les cadrans
d’obtenir de subtils dégradés de couleurs, et les aquatintes, une
des montres qui réunissent plusieurs métiers d’art de la manufacture :
technique proche de l’eau-forte, sont parfois rehaussées de couleurs
l’émaillage, le guillochage et le sertissage. Composé de près de 90
appliquées à la main. Pour célébrer le patrimoine culturel de cet
planches, cet audacieux projet d’édition surpasse tout ce qui a été
ouvrage, Vacheron Constantin a fait appel au savoir-faire unique de
publié jusque-là. Docteur en médecine, Thornton s’est passionné pour
ses artisans et une fois encore, au talent de l’émailleuse genevoise
la botanique.
Anita Porchet (voir article plus avant).
e
FIRST CREATED IN 1953
TISSOT HERITAGE NAVIGATOR
AUTOMATIC
Classic Heritage timepiece providing 24 time zones,
set in a 316L stainless steel case with an officially certified
automatic chronometer (COSC) movement,
and water resistance up to 3 bar (30 m/ 100 ft).
IN TOUCH WITH YOUR TIME
Get in touch at www.tissot.ch
La montre REINE
Hommage à la Reine d’Angleterre, ce strelitzia, originaire d’Afrique du Sud, est parvenu
en 1773 au jardin royal de Kew. Symbole de fidélité et de chance, il se pose avec grâce
sur le cadran de la montre. Les différents motifs de guillochis et les couleurs éclatantes
des émaux, renforcent le sentiment de relief du cadran.
La montre LYS
BLANC
Afin de souligner la splendeur de la fleur, le peintre de la planche figurant
dans l’ouvrage de Thornton a opté pour un arrière-plan foncé, que l’on
retrouve sur le cadran de la montre. Les pistils semblent s’animer et prêts
à se mouvoir, tandis que les reflets subtils des pétales accentués par le
délicat guilloché capturent la lumière dans l’émail.
La LIMODOROM
de Chine
La sensation de douceur qui émane du cadran de la montre provient de la délicatesse
des fleurs dont le rouge flamboyant contraste avec les nuances crémeuses et se marie
avec force au vert vif de la tige.
BR 01-92 AIRSPEED . BR 01-92 HEADING INDICATOR
Bell & Ross Benelux : +32 (0)2 268 79 53 · e-Boutique : www.bellross.com
Fleurier
création de deux montres de poignet et d’une
s’avère particulièrement active dans son
pendulette de table. Véritable mosaïque de
soutien au monde de l’art musical, c’est le
couleurs, la marqueterie fait ressortir la fibre
cas principalement avec sa collaboration
musicale inhérente à chacune des trois
au fameux festival de Montreux. Nouvelle
pièces et illustre parfaitement l’engagement
initiative dans ce domaine : l’illustration de
de la marque aux cotés de ce mode
la musicalité par la marqueterie, avec la
d’expression.
La
manufacture
horlogère
de
Œuvre musicale chez
Parmigiani
Deux modèles
ICONIQUES
de la marque
Le savoir-faire :
« La marqueterie de bois »
Chaque cadran de ces montres
comporte
plus
de
cinquante
segments de bois teintés, dessinés,
C’est la fameuse « Tonda Tourbillon » que
découpés puis assemblés avec
la manufacture a choisie pour porter sur
minutie pour que la surface soit
son cadran les deux décors originaux
parfaitement plane à l’œil nu. Le
et représenter une scène musicale
marqueteur travaille toujours en
qui prend vie sous les oscillations
superposant dix couches de
régulières de la complication horlo-
feuilles de bois, sélectionnées en
gère. Deux modèles uniques évoquent
fonction de la couleur souhaitée.
un paradigme où l’image et le son
Il va les clouer puis les découper
se confondent : la « Tonda Woodrock »,
avant de procéder à l’étape
version
cruciale :
britannique
de
la
« Tonda
l’assemblage, ou
la
Woodstock », version américaine. Le choix
moindre faille ou la plus petite
de la guitare s’imposant pour sa proximité
crevasse peut invalider l’ensemble
avec le bois et pour rendre hommage aux
du travail. Si chaque segment est
deux pays qui ont été le berceau de la
parfaitement
musique rock.
sera parfait.
logé,
l’ensemble
Hommage bétonné chez
Girard-Perregaux
« Le logis, c’est
le temple
de la famille! »
Ainsi s’exprimait Charles-Edouard Jeanneret
– dit le Corbusier – célèbre architecte dont
la Chaux-de-Fonds, sa ville natale, fêtait
en 2012, le 125ème anniversaire de la
naissance. Implantée dans cette même cité
du Jura, la maison Girard-Perregaux a tenu
à s’associer à l’événement en présentant
une étonnante « Trilogie Vintage 1945 » : trois
montres évoquant les trois lieux incarnant le
concept de « logis » et dont la gravure des
cadrans et des rotors a été confiée à l’Ecole
des Arts appliqués de la Chaux-de-Fonds.
Le savoir-faire :
La première montre reproduit fidèlement
le bas-relief de nacre de l’un des travaux
de jeunesse de l’architecte et ses débuts
de graveur-ciseleur. La deuxième édition
associe un boîtier en métal et un bracelet
en peau de vache, rappelant la fameuse
« Chaise Longue » du créateur. C’est son
aussi fameux système « Modulor » qui est
évoqué sur le cadran. Performance inédite,
le troisième modèle propose un cadran en
béton, nécessitant trois jours de travail pour
être coulé, séché et terminé en finitions
mains.
De l’arme à l’heure
chez Lebeau-Courally
Depuis le Moyen-Âge, la ville de Liège est un centre
important d’armes à feu. Dès la fin du XIXe siècle,
elle deviendra le berceau de l’armurerie de prestige,
dont la société Lebeau-Courally représentera la
référence absolue, à partir de 1800. Celle-ci vient
de donner son nom à une très belle collection de
montres de luxe – fabriquées en Suisse – et, en toute
logique, le maître graveur qui opère habituellement
sur les fameux fusils de chasse a laissé éclater son
talent, sur une nouvelle montre maison.
Le savoir-faire :
Personnalisée à la demande du client et suivant le
thème ou le sujet qu’il veut illustrer, la montre « Le
Comte » inscrit la gravure sur une pièce en or rose, avec
mouvement mécanique et fonction GMT, ainsi qu’une
très belle grande date, parfaitement synchronisée,
et une indication jour/nuit originale. A noter, la « clef
du fusil », en place à 09h00 est emblématique de la
marque qui déclenche l’ouverture du fond, faisant
l’objet de la gravure.
FONCTIONS LED EXCLUSIVES
NIGHT VISION
Éclairage prolongé
Stroboscope
Stroboscope sans
interruption
TIME VISION
Illumination du cadran
LOCATOR
Indication de
fin de vie de la pile
NIGHT VISION
Inspirés du célèbre couteau suisse, les garde-temps Victorinox
Swiss Army sont le reflet de la qualité et de la fonctionnalité que la
marque s’engage sans cesse à offrir.
Garantie de 3 ans I Swiss Made I Fonctions LED exclusives I 42 mm I
Étanche à 50 mètres I Verre saphir résistant aux rayures et à triple
traitement antireflets I Réf. 241596 I Prix 575€
SHARE
THE NIGHT VISION
EXPERIENCE
Info: O2 658 O1 2O l [email protected]
SWISS ARMY KNIVES CUTLERY TIMEPIECES TRAVEL GEAR FASHION FRAGRANCES l WWW.VICTORINOX.COM
L’art en miniature
chez Bovet
Depuis 1822, Bovet s’illustre en pionnier de la haute
horlogerie et se distingue particulièrement dans l’art
de la gravure, et surtout de la peinture miniature.
Manufacturées par Dimier 1738, maison artisanale de
belle horlogerie, ces nouvelles créations sont habillées
par le boîtier « Amadeo » qui permet de transformer
le garde-temps en une montre bracelet réversible,
tantôt montre de table, tantôt montre gousset, et cela
sans nécessiter l’usage du moindre outil.
Le savoir-faire :
Fleurier, le petit village ou naquit la maison Bovet, est
situé au cœur de la vallée dite « aux mille fleurs ».
C’est donc tout naturellement que ses artisans
ont dédié leur talent à la peinture de pensées, iris,
nénuphars, magnolias, bégonias, lys, pivoines… et
surtout roses, déposées sur nacre noire ou blanche
avec des détails d’une telle finesse qu’on semble
en deviner le parfum! La texture soyeuse de la fleur,
comme son volume, sont fidèlement restitués dans ce
qui constitue un véritable conservatoire britannique.
Ailleurs, la nacre exprime le reflet d’un bracelet de
perles, qui vient couronner la délicatesse d’une rose
et des 94 diamants qui la composent.
00.56 I métiers d’Arts hommes
©2012 EBEL - EBEL.COM - REF 1216071
EBEL Beluga Grande. Une interprétation gracieuse et élégante
soulignée par l’alliance de l’acier et des diamants.
EBEL.COM
Infos & folders :
Tél.: 02 772 25 50
L’art fait Maison
Jaeger-
Depuis les premières années de sa création en 1833, les arts décoratifs n’ont plus
de secret pour la grande Maison de la Vallée de Joux. L’émail, la gravure et le sertissage
de pierres précieuses sont autant de métiers virtuoses qu’elle associe – en interne – au
gré de ses créations horlogères et artistiques, et qu’elle maîtrise sous son propre toit.
Dès ses origines, la montre icône de la Manufacture – la Reverso – est apparue
comme un espace d’expression artistique unique en horlogerie et très rapidement,
des centaines d’exemplaires furent gravés et décorés d’initiales, de blasons
familiaux, d’armoiries royales et d’emblèmes variés.Toujours personnellement adressée
à celui ou celle à qui elle est destinée, la « Reverso» révèle un aspect énigmatique :
celui de montrer à la face du monde ce qui était dissimulé à l’intérieur ! Au fil de son
histoire, elle s’est prêtée à la représentation de tous les désirs de ses propriétaires :
portraits miniatures, gravures exotiques et même représentations érotiques.
chez
LeCoultre
A l’occasion de son récent anniversaire, Jaeger-Lecoultre a voulu donner à l’émaillage,
une scène à la mesure de son art, avec la « Grande Reverso Blue Enamel « . La montre
attire le regard dans les profondeurs océanes de son visage d’émail Grand Feu.
Réalisé dans la plus pure tradition de l’émaillage dont les racines plongent dans
l’Antiquité, son cadran en or gris émaillé a subi une vingtaine de passages au four
à près de 800º avant d’obtenir cette teinte bleue électrique. La dernière couche
d’émail translucide lui confère une pureté et une brillance exceptionnelles, destinées
à braver le temps avec sérénité. La prouesse artisanale est encore mise en valeur
par un guilloché réalisé à la main avant émaillage. Se déployant avec élégance
depuis le centre, le décor en relief dessine un voile de nuages dans le ciel du cadran.
Une autre
saga continue
En 1904, le financier belge Adolphe Stoclet commande
à Gustave Klimt, la réalisation des mosaïques murales du
luxueux palais qu’il construit à Bruxelles. Parmi les esquisses du
peintre, le célèbre tableau « Le Baiser » où il cristallise toute sa
richesse décorative. Jaeger-LeCoultre vient de lui dédier une
nouvelle série limitée à 10 exemplaires de la pendule « Atmos
Marqueterie », incarnation des valeurs de l’Art Nouveau,
réinterprétée par les traditions artisanales de la Manufacture.
Plus de 1200 pièces de bois découpées individuellement,
laissées brutes ou recouvertes de feuilles d’or à la manière
de Klimt, puis collées les unes contre les autres, tapissent le
cabinet de l’Atmos, d’une marqueterie entièrement réalisée
à la main. Doté d’un système mécanique discret, par le biais
d’un bouton dissimulé dans le décor, ce cabinet s’ouvre
majestueusement.
Le temps
des rencontres
Une autre expression de la pendule « Atmos » démontre
cette année que, parfois, le temps sait être un allié : celui qui
vient de permettre à trois grandes maisons (Hermès, JaegerLeCoultre et les Cristalleries de Saint-Louis) de conjuguer leur
expertise pour créer, en édition limitée à 170 exemplaires, un
garde-temps... qui vit de l’air du temps ! Jeu de transparence
et d’opalescence, association du verre et du métal, union
d’artisanats d’exception, la pendule « Atmos Hermès » est
une étonnante sphère de cristal, dans laquelle vient se loger
un mouvement horloger quasi perpétuel. Une construction
ingénieuse dont les 190 composants sont assemblés au sein
de la Manufacture.
,
La marqueterie de
paille chez Hermes
Le travail artisanal est au cœur de l’esthétique de la Maison
Hermès. Les savoir-faire y sont sans cesse célébrés : travail
du cuir, bien sûr, mais aussi de la soie, du cristal, de l’argent.
En rééditant en 2010 certaines des pièces de mobilier les
plus emblématiques de Jean-Michel Frank, Hermès remet à
l’honneur la marqueterie de paille, un savoir-faire devenu rare.
Présentée, aujourd’hui, sur un cadran de montre « Arceau », elle
requiert une technique complexe de miniaturisation. D’une
extrême minutie, la réalisation de ces cadrans doit sa réussite à
un très long travail préparatoire. La paille de seigle qu’elle utilise
n’est plus produite que par une seule exploitation agricole, en
France. Plus longue et moins nouée, elle est fauchée à la main
pour une sélection optimale des sections utilisables. Teintée
sur place dans la masse puis mise à sécher à plat, la paille,
assujettie à la climatologie, l’hygrométrie et les différents bains,
ne dévoile jamais les mêmes nuances de couleur. Ses reflets
naturels illuminent, avec subtilité, les motifs de la marqueterie.
Ouverts avec une fine lame puis aplanis manuellement avec
un outil en os, les brins sont ensuite sectionnés. Le geste est
précis et nécessite une grande force physique. Jouant sur les
couleurs et le sens des brins, l’artisan assemble ses motifs sur un
papier millimétré. Collée comme l’est la reliure en cuir d’un livre,
la marqueterie de paille est ensuite assemblée sur le cadran
de la montre. Pour célébrer ce savoir-faire, Hermès horlogerie
propose cette nouvelle version « H Cube » de la montre Arceau,
créée originellement par Henri d’ORIGNY en 1978.
Bien sûr,
on retrouve les attaches asymétriques, caractéristiques du
modèle ; leur forme, dessinée comme pour laisser passer une
étrivière, évoque l’univers sellier de la maison Hermès. Mais la
graphie italique si particulière des index de l’Arceau s’est ici
effacée pour laisser tous les honneurs à l’exceptionnel travail
de marqueterie de paille du cadran. Equipés du mouvement
à remontage automatique H1928 de la manufacture Vaucher,
une exclusivité pour la Maison Hermès, ces deux modèles ont
une réserve de marche de 55 heures. Un bracelet en alligator
mat bleu indigo vient assortir ses couleurs au cadran de
paille.
00.61 I métiers d’Artews homm
complication
Temps
}
RECORD
La manufacture de la Vallée de Joux est
probablement l’une des rares à pouvoir se
targuer d’avoir marqué l’univers de la Grande
Complication. En effet, la maison du Brassus
réalise régulièrement – et sans interruption depuis
1882 – des montres dotées de cette complexité,
que l’on considère comme majeure en haute
horlogerie.
Cela fait donc plus de 131 ans que ses maîtreshorlogers se sont fait une spécialité de ces
trois fonctionnalités avancées, réunies sur un
même garde-temps et de ce que l’on appelle,
dans le métier, la base d’une montre à Grande
Complication
Ultra-Sportive
chez Audemars Piguet
Complication : la répétition des minutes, le
calendrier perpétuel et le chronographe à
rattrapante.
En 2002, Audemars Piguet avait déjà réalisé
cette performance dans un modèle « Royal
Oak » à l’antithèse de la très classique « Jules
Audemars » retenue jusque-là. Cette année, et
pour la première fois de son histoire, c’est la très
sportive « Royal Oak Offshore », née en 1993, qui
devient une icône de haute horlogerie, avec
ce mouvement d’exception. Cette montre de
44 mm de diamètre intègre un mécanisme
permettant de sonner à la demande les heures,
les quarts et les minutes en cours. Par ailleurs,
elle affiche au cadran toutes les informations
calendaires à perpétuité, ainsi que les cycles
lunaires. Enfin, animée par un cœur mécanique
à remontage manuel, elle permet d’effectuer des
chronométrages et de lire les temps intermédiaires
grâce à l’ajout de la fonction rattrapante.
Pour prendre la dimension exacte de ce petit
chef-d’œuvre, il faut savoir qu’il est réalisé
individuellement par un seul et unique artisan qui
lui consacrera plus de 820 heures de travail, pour
y intégrer les 648 composants qui l’animent.
Pour permettre de révéler le travail de
« squelettage » réalisé par l’horloger, l’essentiel du
cœur de la montre est rendu visible, au travers
d’un cadran en saphir transparent, et, grâce à un
fond ouvert.
Cette montre – limitée à une seule série de 3
pièces – est faite de titane, assortie d’une lunette,
d’une couronne et de poussoirs en céramique
noire. À noter sur le plan esthétique, la finition
manuelle des ponts et des pièces découpées
qui sont polies microbillées, dans un travail d’une
dextérité incroyable qui représente l’équivalent
d’un tiers du prix du mouvement.
00.63 I complication
La plupart des grandes maisons horlogères
maîtrisent parfaitement la miniaturisation et la
sophistication des complications horlogères. Mais
l’une d’entre elles – en l’occurrence Piaget
– s’est fait une spécialité depuis 1957 de
réaliser ce genre de performances, dans des
mouvements extra-plats.
Déjà à l’époque, Piaget présentait le fameux « 9P »
à remontage manuel, d’une épaisseur de 2 mm
seulement, et en 1960, le calibre 12P, mouvement
automatique le plus plat du monde : 2,3 mm
d’épaisseur.
Mais le challenge se complique encore plus
sérieusement lorsqu’il s’agit d’aborder l’une
des difficultés majeures de la mesure du temps :
la fameuse « Répétition Minutes ». C’est donc
aujourd’hui chose faite, avec l’« Emperador
Coussin Répétition Minutes Automatique » qui
signe un double record de finesse dans sa
catégorie : 4,8 mm pour le calibre, 9,4 mm pour le
boîtier. Un modèle réalisé entièrement en interne
avec la double expertise des deux unités de
Piaget : celle de la « Côte-aux-Fées »
pour le calibre, et celle de « Plan-les-Ouates »
pour le boîtier.
La mise au point de ce petit chef-d’œuvre a
mobilisé pas moins de six ingénieurs dédiés
à ce travail durant trois ans. Car assembler,
ajuster et décorer des composants aussi fins
ne laisse aucun droit à l’erreur. Ainsi, certaines
roues présentent une épaisseur de 0,12 mm
seulement, soit à peine plus qu’un cheveu (0,08
mm). Quelques pièces mesurent même 0,07
mm ! Le boîtier de 48 mm joue un rôle essentiel
dans la transmission du son, et pour offrir la
meilleure résonance possible, il a été évidé au
maximum et quatre brides le lient au calibre pour
assurer la transmission de la vibration du timbre.
Alors qu’une conversation habituelle atteint
en moyenne 60 décibels, le son est ainsi d’une
impressionnante intensité avec pas moins de 64
décibels et d’une pureté parfaite.
Enfin, à côté d’une sonnerie aussi intense
que régulière, Piaget a réussi à créer un son riche
de trois partiels quasiment harmoniques.
Une autre performance.
Complication
Une nouvelle partition
chez Piaget
© HERBELIN
Peu importe l’heure,
seule compte la magie de l’instant
www.michel-herbelin.com
C’est une première dans l’histoire de la montre :
la nouvelle « Excalibur Quatuor » est entièrement
fabriquée en silicium ! Ce matériau est déjà
utilisé depuis les années 2000 pour des pièces
techniques, en fonction de sa légèreté associée
à sa dureté. Ce n’est pas sans raisons qu’on l’a
appelé le « Cristal métallique ». Mais l’originalité
de cette nouvelle montre repose sur une
caractéristique technique bien plus importante,
dans le but de repousser encore les limites en
matière de précision : l’intégration dans le boîtier,
non pas d’un, mais de quatre balanciers-spiraux !
Ecoutons l’explication de Grégory Truttin, directeur
du développement des mouvements Roger
Dubuis : « En raison de la gravité terrestre, la
montre est soumise à des écarts de marche
générés par les positions sans cesse mouvantes
du poignet. Fonctionnant par paires, les quatre
balanciers-spiraux de l’« Excalibur Quatuor »,
positionnés de manière spécifique, compensent
de manière instantanée les écarts de marche
dus à ces changements de position. C’est dire
que ce que le tourbillon accomplit d’ordinaire
en une minute – à savoir tenter de compenser
la gravité terrestre – l’« Excalibur Quatuor » le
réalise de manière instantanée. Par ailleurs,
grâce à ses quatre balanciers décrivant chacun
quatre alternances par seconde, la capacité
d’oscillation de la montre « Excalibur Quatuor »
est multipliée d’autant, tous les balanciers
n’oscillant pas simultanément. Un nouveau gage
de précision qui détrône le « tic-tac » d’une montre
classique au profit d’une douce harmonie. Enfin,
la montre propose également une lecture de la
réserve de marche totalement inédite. Alors qu’un
double affichage en croissant de lune tourne au
même rythme que les barillets, soit environ
4 ½ tours par jour, l’aiguille suit,
mais à une vitesse moindre.
Au fur et à mesure que la montre se décharge,
l’aiguille suit à son propre rythme le mouvement
des barillets, de façon à se positionner
précisément sur les deux croissants de lune pour
indiquer la réserve de marche.
Complication
Quatre solistes
chez Roger Dubuis
real watches for real people
Oris Aquis Depth Gauge
Automatic mechanical movement
Patented depth gauge function
Unidirectional, revolving top ring with ceramic inlay
Water resistant to 500 metres
www.oris.ch
Les passionnés de belle horlogerie connaissent
bien, maintenant, ce duo de concepteurs hors
du commun qui se sont rencontrés en 1992
chez Renaud et Papi, où ils faisaient déjà des
merveilles. Robert Greubel est alsacien
et a commencé sa carrière en travaillant avec
son père horloger. Il a fait ses premières armes
chez IWC, à Schaffhausen, avant de rejoindre
Stephen Forsey.
Stephen Forsey est né à St Albans, en Angleterre,
et s’est très vite fait un nom, en tant que
restaurateur de montres anciennes, chez Asprey, à
Londres. C’est en 2004 que les deux compères ont
présenté leur première pièce – le Double Tourbillon
30° - sous le label « Greubel Forsey ».
Et deux ans plus tard, le groupe Richemont leur
apportait son soutien financier sous forme de
l’acquisition de 20 % de leur capital.
Depuis, leur évolution se fait calmement et
avec sagesse, mais toujours ponctuée de
pièces d’exception – réalisées à une dizaine
d’exemplaires – dans le cadre de la superbe
ferme-atelier qu’ils ont rénovée. Greubel Forsey
présentait cette année, au SIHH, plusieurs grandes
complications nouvelles, dont une superbe
« Quadruple Tourbillon Secret » disponible en
seulement 8 pièces en or rouge
et 8 pièces en platine.
Un différentiel sphérique
Le Quadruple Tourbillon est la deuxième invention
fondamentale de Greubel Forsey. Chacun
des quatre tourbillons contribue de manière
indépendante à l’obtention d’un résultat de
marche précis, notamment dans les positions
stabilisées. En effet, le principe du Quadruple
Tourbillon repose sur l’utilisation de quatre cages
indépendantes regroupées par paires reliées à
un différentiel sphérique. Ce dernier transmet la
moyenne de marche des quatre tourbillons et
améliore ainsi la performance chronométrique de
l’ensemble des organes réglants.
Alors que les différentiels plats font partie des
éléments courants dans les garde-temps
(généralement utilisés conjointement avec les
indicateurs de réserve de marche), les différentiels
sphériques (comme ceux utilisés dans les
voitures) sont extrêmement rares en raison de la
difficulté de la fabrication de leurs composants
complexes.
Complication
dissimulée
chez Greubel Forsey
Complication
Le renouveau
chez Girard-Perregaux
La manufacture Girard-Perregau
Girard-Perregaux a connu des
moments difficiles après le décès en 2010 de celui
qui avait impulsé un nouvea
nouveau souffle et réalisé
avec elle de vraies merv
merveilles : Luigi Macaluso.
Par bonheur, la relève est
es assurée dans la famille
Macaluso avec le jeune Stefano qui a pris les
command
commandes de cette belle maison, dont le
groupe
roupe PPR
P détient maintenant plus de 50 % du
capital. Plusieurs nouveautés spectaculaires,
présentées en début d’année, viennent confirmer
ce renouveau.
Tout d’abord, l’une des pièces les plus élégantes
et les plus raffinées de la collection 2013 :
une « Tourbillon Bi-Axial » en titane. Parfaite
expression moderne du mouvement iconique
de la marque. Il met en œuvre deux cages
concentriques permettant
à l’organe réglant
d’effectuer des rotations
pluridimensionnelles, et
ainsi, de compenser les
écarts de marche dus
à la gravité terrestre. Il
ressort de l’ensemble, une
impression de légèreté et
de délicatesse, véritable
ballet aérien de deux
cages qui ne pèsent que
0,80 gramme et totalisent
pourtant plus de cent dix composants. Cette
édition est limitée à 8 pièces dotées chacune de
72 heures de réserve de marche.
Deuxième avancée importante dans l’évolution
de la maison : l’intégration désormais aux
mouvements de haute horlogerie de la marque,
de l’échappement constant, fruit de plus de
5 ans de recherches. Derrière ce concept se
cache l’une des préoccupations constantes des
horlogers depuis des siècles : assurer la continuité
de la précision et la régularité d’un mouvement
mécanique. En fait, comme on règle le débit d’un
robinet, il s’agit de réguler le débit de l’énergie
reçue du barillet de la montre, pour animer le train
de rouage et la vitesse de rotation des aiguilles.
Le principe est donc que, avec l’échappement
à force constante, quelle que soit l’énergie
contenue dans le barillet, l’échappement restitue
un débit constant au balancier.
Cette jeune manufacture – à qui on reproche
souvent d’être trop discrète – a été fondée en
2002, sur une vision très avant-gardiste de son
président, David Zanetta, passionné d’art et grand
collectionneur, et de son directeur technique,
Denis Flageollet, brillant constructeur horloger.
9 dépôts de brevets, 17 innovations mondiales et
15 calibres manufacturés développés en 10 ans
de recherche, traduisent l’excellence de cette
maison, jusqu’à ce jour indépendante.
Ces artisans de garde-temps d’exception, au style
reconnaissable par le mélange de classicisme
Complication
omplication
Émotion horlogère
chez De Béthune
et d’audace contemporaine, tentent en
permanence de réinventer l’art de mesurer
le temps, avec un principe :
ne pas faire plus, mais faire mieux !
Illustration de cet adage : le nouveau « Régulateur
Tourbillon DB16 », présenté en début d’année.
Avec cette montre, De Béthune rend hommage
une nouvelle fois à la grande horlogerie classique,
dans un véritable ballet de complication.
Dans un boîtier conçu dans l’esprit des maîtres
horlogers du XVIIIe siècle, s’inscrit un calibre
très contemporain. Autour d’un tourbillon en
silicium et titane, battant à 36.000 Alt/h., l’un des
plus rapides et des plus légers de l’horlogerie.
Le mouvement est également équipé d’un
indicateur de puissance, des secondes et d’un
indicateur rétrograde de l’âge de la lune.
La lecture du quantième perpétuel et des phases
de lune est magnifiée par le guillochage argenté,
spécifique à la manufacture. La pièce dispose de
4 jours de réserve de marche.
Splendeur Cathédrale
chez Claret
Respectueux de l’esprit des montres anciennes qu’il avait pour vocation de restaurer,
Christophe Claret a présenté, en juin 2012, une nouveauté qui associe deux des plus
belles complications horlogères : un Tourbillon 60 secondes et une répétition Minutes,
avec carillon Westminster, quatre timbres et quatre morceaux, mis en valeur par des
ponts étagés du style Charles X, dans une boîte mariant les métaux précieux et le titane.
À remontage manuel, cette « Soprano » tire son énergie d’un double barillet, assurant
ainsi à la marche une réserve de 72 heures. « Avec cette création, nous avons cherché
à obtenir la plus grande richesse musicale possible. Voilà pourquoi elle est capable de
jouer les quatre notes du fameux carillon ! », précise Christophe Claret.
Pour ce faire, l’accent a été mis sur la fabrication des timbres en acier tréfilé, sur la
qualité de leur assemblage et de leur accordage, sur la conception de la boîte et de
son interconnexion avec le mouvement. « Afin d’obtenir des notes au plus proche de
notre univers sonore, nous avons fait appel à un facteur de piano de Neuchâtel, pour
développer un logiciel spécifique qui détermine la fréquence exacte de chaque timbre,
au moment de l’accordage », souligne encore l’horloger.
Quoique très compliquée à fabriquer, et de taille relativement importante, la montre
affiche un diamètre de 49 mm (note de la dactylo : après vérification sur le site de Claret :
45 mm) et une épaisseur de 15,32 mm. Editée à 8 pièces en or gris et 8 en or rose.
l‘heure simplifiée
N°01
www.meistersinger.net
Prix: 1.098 €
Nous vivons dans un monde stressant. Avec notre
montre, nous pouvons aller sur la lune, sauter en parachute d’une hauteur de
39 kilomètres, plonger à une profondeur de 10.000 mètres et connaître l’heure précise dans
50 villes du monde.
Pour MeisterSinger une montre est faite “seulement” pour indiquer l’heure. Et encore... à travers un cadran original,
hors norme. C’est cette simplicité dans le design et la fonctionnalité qui nous apporte cette sérénité. Avec une seule
aiguille tout devient plus simple, les indications deviennent des émotions et nous font profiter de chaque moment de la vie.
Calmement, sans prétention, différemment !
Infos : G-Time +32 2 658 01 20
Divinité dans la mythologie grecque, l’Hybris
personnalise un sentiment violent, la passion,
la démesure. C’est sous ce vocable « Hybris
Mechanica » que la manufacture de la
Vallée de Joux a placé les différents opus qui
forment, depuis quelques années, les grandes
complications horlogères de la maison.
Dans le cadre de son 188 anniversaire, elle
e
présente la dixième pièce de cette série,
réunissant la précision du tourbillon sphérique
et le premier chronographe à affichage
digital instantané présenté dans une grande
complication. Ce tourbillon étonnant retient
immédiatement l’attention dès qu’on découvre
le visage de cette nouvelle pièce. Même pour
les passionnés d’innovation horlogère qui ont
déjà tenté de percer tous les secrets des deux
premiers tourbillons sphériques développés par
la Manufacture, ce mécanisme apparaît sous un
jour entièrement neuf.
Il se compose de deux cages qui décrivent
respectivement leurs rotations en une minute et
en 24 secondes – soit 2,5 fois par minute et doit
son existence à l’inventivité des ingénieurs et des
horlogers de la manufacture, mais également
au recours à des équipements étonnants, tel un
automate de fabrication à cinq axes. Enfin, seule
l’utilisation de matériaux ultralégers, à l’instar
de l’aluminium, permet de réaliser un véritable
exploit de micromécanique en confectionnant un
ensemble constitué de plus d’une centaine de
pièces dont le poids total demeure inférieur à un
gramme. Les ingénieurs et horlogers de JaegerLeCoultre ont conjugué inventivité technique
et raffinement. Ainsi, la cage en aluminium du
gyrotourbillon a subi un traitement de surface
améliorant ses capacités à réfléchir la lumière.
En effet, la légèreté et la résistance offertes par
l’aluminium sont généralement liées à une perte
d’éclat qui réduit dans une mesure considérable
le réfléchissement des rayons lumineux. Ici, ce
matériau possède des propriétés de réflexion
qui font entrer la lumière au cœur du tourbillon
sphérique. (photo 2)
Dans cette construction, un nouvel élément retient
également l’attention. Associés à un balancier
en or 14 carats bleui, les mouvements du spiral
surprennent par leur tridimensionnalité.Après le
spiral cylindrique du Gyrotourbillon 2,
les horlogers de la Manufacture ont mis au
point un spiral sphérique doté de deux courbes
terminales, garant des meilleures performances
chronométriques. (photo 1)
Complication
« Master Grande Tradition
Gyrotourbillon 3 Jubile »
chez Jaeger-LeCoultre
Un mariage peu fréquent
quent
Jaeger-LeCoultre
ger-LeCoultre
tre a développé, pour ce gardetemps,
s, un chronographe à affichage
chag
digital
instantané
tané
dont
la
précision
s’annonce
remarquable,
quable, car il s’agit du premie
premier chronographe
associé
é à un tourbillon sphé
sphérique volant. Un
cadran rond et p
parcouru
arcouru p
par une simple aiguille
des secondes,
ondes, qu
qui
ui com
commence à se mouvoir à
l’enclenchement
chement d
du chronographe, et dont la
pointe désigne,
ésigne à l’arrêt, les subdivisions d’une
échelle classique de 0 à 60 où sont portés les
chiffres des dizaines par souci de clarté. Toutefois,
plutôt que de comptabiliser ses rotations sur
un compteur annexe, les horlogers de JaegerLeCoultre ont opté pour un affichage digital
instantané, composé de deux guichets aux
dimensions généreuses, juxtaposés à 3 heures sur
le cadran du chronographe.
Autre précision, le chronographe de la Master
Grande Tradition Gyrotourbillon 3 Jubilee est de
type monopoussoir, une caractéristique historique
qui rappelle les réalisations de la fin du XIXe siècle.
Une finition traditionnelle
Le dixième opus de la série Hybris Mechanica
se caractérise par la présence de trois cadrans
indépendants. Le cadran des heures et des minutes
se distingue par sa décoration opalin argenté
traditionnelle. Il est surmonté par de nouvelles
aiguilles Dauphine. Pour sa part, l’affichage du
chronographe
possède
une
finition
soleillée
rhodiée dont l’esthétique classique est entièrement
mise au service de la lisibilité alors que le cadran
consacré à l’indication jour/nuit a été poinçonné.
La platine quant à elle a été martelée à la main
selon une ancienne technique redécouverte et
minutieusement appliquée dans les ateliers de
la Manufacture. Ces savoir-faire qui exigent une
dextérité et une constance hors pair s’inspirent de
la montre de poche réalisée en 1898 par JacquesDavid LeCoultre afin de célébrer son intronisation
dans le cercle étroit des horlogers d’exception.
et » :
La « chronometrie Breguet
novation
Un perpétuel esprit d’innovation
Par
ses
inventions,
innombrables
de
la
créations
montre
ntre
et
perpétuelle
au Tourbillon, Abraham-Louis
-Louis Breguet a
constamment cherché à améliorer la
précision et la fiabilité de ses montres.
ntres. C’est
ce même esprit d’innovation qui anime
aujourd’hui les ingénieurs et les maîtreshorlogers de la Manufacture Breguet La
« Classique Chronométrie 7727 » en est
la pure synthèse et couronne plusieurs
années de recherches dans les domaines
de la haute fréquence, du magnétisme et
des nouveaux matériaux.
Un axe de balancier plus stable
Grâce au champ magnétique traversant
Avec le pivot magnétique, les ingénieurs
l’axe, le balancier se maintient dans une
et horlogers de la Manufacture Breguet
position stable : il est insensible aux chocs
ne se sont pas contentés de maîtriser les
de faible intensité (les plus fréquents) ainsi
effets négatifs du magnétisme dans une
qu’aux accélérations subis par la montre.
montre mécanique, mais sont parvenus à
Il reprend quasi-instantanément sa position
les dompter pour améliorer sensiblement
Patek Philippe :
De l’énergie pour plus d’une
semaine
correcte après les chocs accidentels les
le pivotement, la rotation et la stabilité de
plus forts. Moins soumis aux frottements
l’axe du balancier. En utilisant deux contre-
qu’un balancier traditionnel, notamment
pivots intégrant chacun un micro-aimant
en position verticale, ses performances sont
En concevant sa nouvelle montre-bracelet
particulièrement
chaque
ainsi naturellement plus élevées. Maintenu
pour hommes référence 5200 Gondolo
extrémité de l’axe du balancier, Breguet
dans cette « gravité artificielle », l’axe du
« 8 Days, Day & Date Indication », PATEK
a conçut un système dynamiquement
balancier ne perçoit plus les différences de
Philippe a pensé à tous les inconditionnels
stable qui se centre ou se corrige de lui-
position de la montre et les conditions de
de garde-temps à remontage manuel. La
même suite à une perturbation. Le pivot
pivotement sont en permanence identiques.
manufacture a développé spécialement
magnétique se compose d’une tige en
En cas de choc déplaçant l’axe sur le côté,
pour ce modèle un nouveau mouvement
acier au carbone pour l’axe du balancier
le système agit comme un pare-chute,
rappelant à bien des égards la série
et de deux aimants en « terres rares »
grâce aux forces magnétiques de rappel
commémorative référence 5100 «10 Jours»,
placés derrière les rubis de pivotement.
générées par le déplacement de l’axe qui
qui a marqué, il y a treize ans, le début
L’un des aimants étant plus puissant que
le recentrent de manière automatique afin
du troisième millénaire. Mais ce calibre
l’autre, l’axe de balancier est en contact
de rétablir le flux magnétique maximal. Le
s’est vu adjoindre des composants high-
permanent avec le rubis côté cadran et
résultat est un axe de balancier plus stable
tech
semble ainsi être suspendu.
et nettement plus résistant aux chocs. La
en Silinvar® créés par la cellule
puissant
à
« PATEK Philippe Advanced Research », qui
« Classique Chronométrie » présente ainsi
ont été couronnés de nombreux brevets
une marche moyenne exceptionnelle de -1
au cours des dernières années. Résultat :
à +3 secondes par jour.
un magnifique mouvement « de forme »,
avec une réserve de marche de huit jours
garantis, des affichages de la date par
aiguille et du jour dans un grand guichet
– tous deux instantanés – et une esthétique
qui ravira les amoureux de belle horlogerie.
Quant au boîtier rectangulaire cambré,
dans le plus pur style Art déco, il illustre
une fois encore le savoir-faire inégalable
de PATEK Philippe dans le design et la
construction de montres.
www.ab.be
le tsar Nicolas II avec un fusil de chasse manufacturé Lebeau-Courally
150 ans d’artisanat sans
égal, se dévoilent dans
une montre exclusive
Depuis 1865, la maison Lebeau-Courally est réputée pour produire les plus
prestigieuses armes de chasse, répondant aux critères de qualité les plus
exigeants. Ces créations ont été soigneusement manufacturées pour les
grands de ce monde, comme le tsar Nicholas II de Russie ainsi qu’un grand
nombre de maisons royales.
La manufacture trouve son origine à Liège et cultive depuis sa naissance le savoirfaire artisanal ainsi qu’un esprit d’indépendance. Grâce au rachat en 2010 par
Knokke Zoute - Flagship Store
Kustlaan 179
8300 Knokke Zoute België
T +32 50 62 91 33
www.lebeau-courally.com
Brussels - Leysen
Place du Grand Sablon 32
1000 Bruxelles
T +32 25 13 62 60
www.leysen.eu
Calibre LC 651-24h,
Grande Date
Indication Jour & Nuit
2ième fuseau horaire
Fond officier
Série limitée
la famille Joris Ide, Lebeau-Courally peut envisager sereinement la continuité
à long terme de ses valeurs culturelles.
Tout l’héritage de Lebeau-Courally se traduit désormais dans une collection de
montres aux calibres raffinés, manufacturés dans le canton de Bern en Suisse.
Plusieurs détails subtils réfèrent sans ambiguïté au monde de la chasse. Toutes
nos collections horlogères sont produites en quantités limitées et numérotées
individuellement pour vous garantir la possession d’un garde-temps unique à
grande valeur ajoutée.
Liège - Desitter
Rue des Dominicains 15-17
4000 Liège
T +32 42 22 36 76
www.bijouteriedesitter.be
Hasselt - Heleven
Kapelstraat 48
3500 Hasselt
T +32 11 25 52 77
www.heleveneddy.com
Le chronographe
}
Un centenaire en
FORME
Alors que son principe de fonctionnement nous paraît très
suisse de la Vallée de Joux – exilé à Londres – imaginera
contemporain et que son succès va croissant d’année
un mécanisme permettant le retour de l’aiguille à son
en année, la montre-chronographe cache, sous son
point de départ.
mécanisme, une origine déjà centenaire. Nous la devons
Aujourd’hui, attribut emblématique du « Sport-Chic », le
à la passion du jeu et des paris hippiques d’un certain
chronographe fut, dans ses premiers temps, un outil fort
Nicolas RIEUSSEC qui, en 1822, imagina un mécanisme
précieux pour l’industrie, l’armée, la médecine… et, plus
pointeur de l’arrivée des courses.
tard, la mesure de l’exploit sportif. Pour ce monde de la
Fixé sous l’aiguille des secondes, un petit réservoir d’encre,
compétition sportive, quelques grands noms donneront
percé à son fond d’un trou, permettait de déposer un point
au garde-temps ses lettres de noblesse : Minerva et
du liquide sur le cadran, pour marquer le temps… avant
Longines, Omega et Tag Heuer, suivi de Breitling, qui
de se relever (voir à ce sujet la montre Montblanc).
poursuit, encore aujourd’hui avec succès, la « conquête
Ce sera seulement soixante ans plus tard qu’un horloger
des temps courts ».
00.76 I les chronographes
pleine
}
Le « GI Chronograph » de Concord
Concord dévoile cette année à Bâle une
version entièrement nouvelle de son légendaire
chronographe GI. Tout en respectant le design
emblématique qui a fait son succès, la marque
lui apporte quelques correctifs esthétiques bien
venus : une couronne un peu plus grande, une
lisibilité améliorée et une boîte ergonomique qui
épouse parfaitement les courbures du poignet.
La lunette reste caractéristique, avec ses huit
inserts en céramique. Boîtier titane de 47 mm.
Étanche à 200 mètres.
L’Hyperchrome Automatic
Chronograph » de Rado
}
La marque Rado a été l’une des premières à
maîtriser l’usage de la céramique en horlogerie.
Avec cette nouvelle collection « Hyperchrome »,
elle présente une vraie évolution technique : un
procédé de moulage par injection qui permet
la création d’une seule pièce – monocoque –
Le « Chrono 4 Geant Full Injection »
d’Eberhard & Co
Les amateurs de belle horlogerie accordant
}
pour aboutir à un boîtier qui forme la base de
la montre terminée. Il intègre complètement les
« cornes » et les très élégantes « parenthèses ».
volontiers leurs faveurs à ce fameux « Quatuor »
Mouvement automatique, avec 42 heures de
d’Eberhard. Ils apprécieront cette nouvelle
réserve de marche. Etanchéité à 100 mètres.
édition « Full Black » dont le caractère technique
a poussé le fabricant à limiter sa production à
500 exemplaires. La boîte en acier et la branche
du bracelet sont recouvertes d’un revêtement
en carbone. Par ailleurs, la carrure de 46 mm
subit un processus – lui aussi à la base d’atomes
de carbone – pour durcir l’acier. Mouvement
mécanique à remontage automatique.
L’« Ingenieur Chronograph Racer »
de IWC
Baptisé « Machine Haute Efficacité », le calibre
89361 qui équipe ce nouveau chronographe a
demandé quatre ans de travail de la part des
ingénieurs et horlogers d’IWC à Schaffhausen.
}
Leur ambition : augmenter encore l’efficacité
du fameux remontage « Pellaton », l’une des
inventions brevetées de la manufacture. Ils ont
intégré, dans ce nouveau garde-temps, deux
fonctions particulièrement appréciées sur les
circuits automobiles : l’échelle tachymétrique
pour établir la vitesse d’un véhicule et la fonction
« flyback » pour arrêter le chronométrage en cours
sur simple pression d’une touche et de reprendre
instantanément une nouvelle mesure en relâchant
simplement la touche. Boîtier en acier de 49 mm –
étanche à 120 mètres.
« El Primero Stratos Flyback Striking 10th »
de Zenith
Parce que la chance sourit aux audacieux, Zenith a eu la
bonne idée d’accorder son parrainage à l’audacieux Félix
Baumgartner. Le 14 décembre 2012, il va – pour la première
fois au monde – franchir le mur du son en chute libre avec
au poignet le chronographe « El Primero Stratos Flyback
Striking 10th » de Zenith. Il s’est élancé d’une capsule spatiale
suspendue à un ballon, élevé jusque 38.969 mètres d’altitude –
}
soit quatre fois plus haut que le vol des avions de ligne – et s’est
jeté dans la stratosphère, où la température est de -62°.
Le saut durera 9 minutes, avant d’atterrir en parfait état comme
sa montre !
Le « Transocean Chronograph 38 »
de Breitling
Dès son lancement en 2012, cette très belle
}
montre – certifiée Cosc – a connu immédiatement
le succès grâce à son boîtier aux volumes épurés
en or rouge ou acier, ainsi qu’à ses cadrans
proposés en noir, argent ou bleu nuit. Elle opte
cette année pour une version ramenée sur 38 mm
de diamètre, pour séduire une clientèle féminine,
de plus en plus nombreuse à opter pour
le chronographe. Le mouvement mécanique est à
remontage automatique. Étanche à 100 mètres.
Le « Conquest Classic » de Longines
Partenaire des plus belles courses de plat au
monde, Longines a souhaité proposer une
collection de garde-temps à arborer dans
l’effervescence des ronds de présentation des
champs de courses de Chantilly, Hong Kong, Royal
Ascot ou Dubaï. Dans l’esprit des chronographes
produits dès 1881 pour les amateurs de courses
et les jockeys de New York, la marque horlogère
suisse lance « Conquest Classic ». D’un diamètre
de 41 mm, les chronographes sont équipés du
mouvement à roue à colonne L688 spécialement
développé et réalisé en exclusivité par ETA pour
Longines. La boîte est proposée en acier, en acier
}
et or rose ou en or rose. Le cadran, argenté ou noir,
indique les heures, les minutes, une petite seconde
à 9 heures, la date ainsi que les fonctions du
chronographe : secondes centrales, compteur de
30 minutes à 3 heures et compteur de 12 heures
à 6 heures. Longines a pensé également aux
femmes, avec une version de 40 mm de diamètre
et un modèle avec cadran en nacre serti de
12 diamants.
}
Le « Breguet type XXII 3880 10 Hz Or
rose » de Breguet
L’emblématique Breguet Type XXII est complété
cette année par un modèle inédit en or dont la
fréquence du mouvement a été augmentée à
10 Hz (72’000 Alt/h) grâce à son échappement à
spiral plat en silicium. Une précision et un pouvoir
réglant exceptionnels pour ce chronographe
dont l’aiguille des secondes effectue une rotation
complète en 30 secondes. Les graduations des
minutes sur le rehaut, sous forme de tirets rouges
et blancs, indiquent si le compteur est dans sa
première ou deuxième révolution. L’instrument
est aussi doté d’une finition flyback, d’un second
fuseau horaire et son indication sur 24 heures,
ainsi que la date. Une petite seconde effectuant
une rotation complète en une demi-minute vient
parachever cette très belle montre. Mouvement
automatique, dans un boîtier en or rose de 44 mm.
Le chronographe
La « Speedmaster in Black Ceramic »
d’Omega
À la fois sportif et racé, ce nouveau modèle
emblématique de la marque suisse fera probablement
}
partie des best-sellers de l’année 2013. Le cadran en
céramique noire, fabriqué à partir d’oxyde de zirconium,
est assorti au boîtier en céramique de 44,25 mm poli et
satiné. Il est ponctué d’index appliqués en or blanc 18
carats et deux compteurs noirs. À noter que les aiguilles
des heures, des minutes et du chronographe sont
revêtues de Super-LumiNova, de même que les deux
points à 12 heures, pour une lisibilité optimale, quelle
que soit la luminosité ambiante.
L’ « Admiral’s Cup AC-ONE 45 Chronograph »
de Corum
C’est en 1960 que la Maison CORUM a écrit la première page
de la collection « Admiral’s Cup », et depuis plus de cinquante
ans, ce modèle reste parmi les plus demandés de la marque.
Cette année, en voici une nouvelle déclinaison baptisée
« AC-ONE », dont les lignes redessinées gardent, pourtant,
jalousement préservés, les codes dodécagonaux originaux.
Le boîtier de 45 mm de diamètre gagne en rondeur et sa
}
construction – conçue par Strates – est faite d’inserts en titane
traités PVD noir. Le boîtier est façonné en titane grade 5 et abrite
un calibre chronographe automatique, pourvu d’un quantième.
Le « Chronographe Automatique 10 ATM »
de Raidillon
En juin 2001, les premières montres RAIDILLON étaient
présentées sur le fameux circuit belge dont elles portent
}
le nom du virage le plus célèbre. Ces garde-temps,
d’initiative belge mais de mouvements suisses, sont
bien implantés maintenant à travers tout le pays, et
chaque année, ils nous proposent un beau choix de
nouveautés. Ainsi, ce nouveau chronographe – édité
lui aussi à seulement 55 exemplaires – est doté d’un
mouvement « Valjoux 7750 » mécanique automatique
d’excellente facture. Sur un boîtier de 42 mm,
s’inscrivent les guichets du jour et de la date. Aiguilles
argentées, avec Super-LumiNova.
SAPPHIRE SYNERGY
Movado.com
Collection disponible
à partir de 450€
Infos & folders :
02 772 25 50
Radioscopie d’une star
} la «Lange 1» de
A. Lange
..
& Sohne
Ils sont un petit nombre, ces garde-temps
exceptionnels qui réunissent en un seul modèle,
ces qualités rares qui en font, au fil des ans,
des montres mythiques. Souvent, lors de leur
apparition sur le marché, ils n’ont pas fait
l’événement ; parfois même, ils ont connu des
débuts difficiles ! Quels sont les ingrédients qui
composent l’ADN de ces stars horlogères dont le
succès traverse le temps ? À moins d’être sorciers
ou d’être dotés du génie de Gérald Genta, à
qui l’on doit tant de succès : « Constellation »
d’Omega – « Royal Oak » d’Audemars Piguet –
« Nautilus » de Patek Philippe – « Pasha » de Cartier
– « Ingénieur » de IWC, bien rares sont les gourous
de la montre de luxe, capables de prédire à
coup sûr la réussite de telle ou telle création.
Une seule chose est certaine : c’est au prix d’une
mystérieuse alchimie que se produira peut-être le
phénomène. Et s’il était prédictible, bon nombre
de manufactures y souscriraient immédiatement.
Cependant, il nous a paru intéressant de tenter
d’analyser, avec l’aide de vrais professionnels,
quels sont les principaux composants de ces
succès horlogers, qui se confirment au fil des
années.Pour inaugurer cette série d’analyses,
nous avons demandé à Jacques Wittmann,
un passionné de l’infiniment petit, qui dirige la
maison De Greef à Bruxelles, de procéder pour
nous à l’analyse du modèle horloger qui lui
paraît le plus accompli et le plus représentatif de
00.70 I c’est du belge
ces stars : la « Lange 1 » de A. Lange & Söhne
Une révolution
esthétique
Pour comprendre l’étonnante réussite de ce qui fut, d’abord, une
modeste maison d’horlogerie, réfugiée dans un coin perdu de Saxe,
qui finira par produire les montres les plus convoitées du monde, il
faut procéder en deux périodes. La première se déroule aux environs
de 1840, quand un jeune et talentueux horloger, Adolph LANGE,
ouvre à Glashütte, petite ville pauvre dans la campagne de Dresde,
un atelier- école qui fera très vite la renommée de la région. Les
montres A. Lange & Söhne vont compter parmi les garde-temps les
plus prestigieux et, encore aujourd’hui, sont considérés comme le
sommet de la qualité.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, la manufacture est
expropriée… et il faudra attendre la réunification de l’Allemagne
en 1990, ainsi que le retour à Glashütte d’une autre génération,
avec Walter Lange, pour qu’elle connaisse sa seconde vie. 145 ans
– jour pour jour – après l’arrivée de son arrière-grand-père dans la
région, l’héritier Lange recrée une nouvelle entité, qu’il va consolider
financièrement
en
l’intégrant
dans
LMH
(Les
Manufactures
Horlogères) qui regroupe déjà une partie de Jaeger-LeCoultre
et IWC. En fait, celui qui va faire de Lange & Söhne une référence
dans le monde de la beauté horlogère s’appelle Gunter Blumlein.
Agé de 66 ans, il dirige alors IWC à Schaffhouse, et c’est lui qui va
insuffler dans la manufacture, les notions d’excellence, d’exigence
qualitative, d’élégance et de raffinement qui feront sa réputation.
Montre phare de la maison, la « Lange 1 » va faire l’événement
auprès des collectionneurs et des professionnels, dès son lancement
en octobre 1994, et derrière son grand classicisme, constituer une
véritable révolution, aussi bien technique qu’esthétique.
Un virage
asymétrique
Alors que, traditionnellement, les informations figurant sur la montre
sont axées sur le centre de la pièce, ici on va opter – et c’est vraiment
une petite sensation à l’époque – pour l’indication décentrée des
éléments : heures, minutes, date et réserve de marche. La position
de chacun n’est pas le fruit du hasard : dans une parfaite harmonie
géométrique, les centres du cadran des petites secondes, du
cadran principal et de la grande date forment un triangle isocèle. Il
est amusant de noter que l’on retrouve cette tendance asymétrique,
quasi 20 ans plus tard, dans la collection « Hybris Mechanica » de
Jaeger-Lecoultre.
00.83 I langes hommes
Une « Grande Date »
célèbre
Elle fait encore l’admiration de tous les amoureux de belles montres :
la « Grande Date » de la « Lange 1 » va aussi remettre en cause tout
ce qui se fait jusque-là. Inspirée d’une horloge fabriquée en 1841
par la maison pour l’Opéra de Dresde, elle permet un affichage
d’une taille quatre fois supérieure à celle des montres de même
format. D’abord elle est de type digital et ce, grâce à une vraie
première pour l’époque : la juxtaposition à niveaux différents de deux
disques, et non plus d’un seul, qui vont réclamer un sérieux apport
complémentaire d’énergie. Sur le plan esthétique, l’usage de chiffres
arabes grand format permettra une lisibilité plus rapide et plus aisée.
Pour l’anecdote, à l’exception d’un essai sur fond noir qui ne sera
plus réédité, les chiffres sont toujours en noir sur fond blanc.
Autre innovation : alors que dans 9 cas sur 10, la mise à date s’opère
habituellement par la couronne, elle intervient ici par un poussoir de
correction rapide à 10.00H (Attention ! À ne jamais faire intervenir
entre 21.00H et 03.00H, sous peine de rupture du mécanisme)
Une réserve
généreuse
Alors qu’il s’agit, pour l’utilisateur d’une information pratique
importante, l’indicateur de réserve de marche est habituellement
réduit à sa plus simple expression. Ici, les 72 heures de la grande
réserve dont dispose la « Lange 1 », grâce au double barillet qui
l’équipe, font l’objet d’un affichage aussi simple que large.
Un mouvement
harmonieux
Innovation et tradition : telles sont les caractéristiques de ce calibre
dont plusieurs éléments sont empruntés aux montres de poche
que Lange a réalisées, au début de sa création. Caractéristique
principale : la fameuse platine « trois quarts » en maillechort laminé,
décorée de fines côtes de Genève, avec ses rubis de rouage
littéralement enchaînés dans l’or et ses vis en acier bleui. Enfin,
raffinement suprême, un coq de balancier gravé délicatement à la
main, comme le sont terminés la plupart des 365 composants.
00.84 I langes hommes
Minerva
L’horlogerie
} comme à
,
l ancie
La signature « Minerva » résonne dans le cœur des
collectionneurs et des passionnés de belle horlogerie,
comme une référence au plus haut niveau de la montre
suisse de qualité. Elle a fait sa première apparition sur un
cadran de montre en 1923, dans le cadre d’une petite
manufacture située à Villeret, dans le Jura suisse et créée,
en 1858, par deux frères Charles-Yvon et Hyppolyte Robert.
Sous leur impulsion, la maison va rapidement construire
sa renommée dans un univers bien spécifique : celui de
la chronométrie, avec la production de chronographes
que l’on considérera très vite comme parmi les meilleurs,
à l’égal de ceux de son voisin Longines. Au cours de
son histoire, MINERVA, produira ainsi deux mouvements
automatiques qui confirmeront sa réputation – le 9 CH et le
13-20 CH – et entrera même dans le livre des records avec
ses compteurs mécaniques de poche au 1/100 sec.
En 1935, seconde période de son histoire, avec son
rachat par la famille Frey, qui multipliera à son tour les
réussites techniques et permettra à Minerva de devenir le
chronométreur officiel de nombreuses compétitions de ski,
dont les jeux olympiques de Garmisch-Partenkirchen. Des
ateliers de Villeret sortiront également plusieurs tourbillons,
des montres à fuseaux horaires, des calendriers complets
et quelques « phases de lune », considérées comme parmi
les plus belles jamais réalisées.
00.86 I saga chez Minervaws hommes
Un nouveau SOUFFLE
Alors que l’entreprise vient de passer dans les mains d’une société
d’investissement italienne, elle va connaître une nouvelle vie avec la
rencontre du numéro un mondial de l’écriture de luxe : Montblanc.
Après son rachat en 1985 par le groupe Richemont, la marque à
l’étoile blanche a revendiqué d’aussi grandes ambitions dans le
nne
secteur horloger, que celles qu’elle a démontrées dans l’art du stylo.
Pour ce faire, elle savait pouvoir compter sur la puissance financière
de son nouveau tuteur, sur la compétence de ses dirigeants… et,
surtout, sur son fantastique réseau mondial de distribution. Par contre,
une chose lui manquait cruellement : de vraies racines horlogères,
avec un passé authentique dans la mesure du temps.
Henry-John Belmont, fraîchement retraité de la direction de la
manufacture Jaeger-Lecoultre, et devenu membre du comité de
Richemont, va prendre en charge cette « reconversion ». Son idée :
mettre la main sur une vraie et ancienne maison horlogère suisse,
au passé prestigieux, et lui redonner vie, sous les auspices de
Montblanc, dont la production de montres commence à connaître
du succès. En 2000, ce sera chose faite avec Minerva, rebaptisée
pour la circonstance « Institut de Recherche en Haute Horlogerie ». Sa
vocation : développer les techniques artisanales traditionnelles des
garde-temps de qualité et leur maîtrise souvent manuelle, pour une
production de quelques centaines de pièces. Faut-il encore confier
cette perle rare à un véritable homme de métier, capable de la faire
vivre dans le respect de l’excellence et à l’ombre du monde semiindustriel de Montblanc.
DEMETRIO CABIDDU
L’homme du changement
chez Minerva.
« Nous voulons nous
inspirer le plus possible
de l’authenticité des
technologies du passé».
par s’attaquer aux complications les plus sophistiquées et
développer les calibres les plus mythiques dont la montre
qui sera portée sur la lune par Neil Armstrong est Buzz
Aldrin. Après avoir dirigé le département « prototypes » de
la Nouvelle Lemania, il rejoindra en 1991, celui que l’on
considère comme l’un des pères de l’horlogerie moderne :
« C’est un processus très ancien, et que nous savons plus
Gérald Genta. Pendant dix ans, le duo fera merveilles avec
long et plus difficile à réaliser. C’est aussi le challenge
des réalisations étourdissantes… avant que Bulgari ne
que nous voulons relever avec Minerva ».dit-il. Ce maître
mette fin à l’aventure. En 2001, Montblanc et le groupe
horloger nous vient de Sardaigne qu’il a quittée à l’âge
Richemont offriront enfin à cet homme aussi chaleureux
de 15 ans pour aller vivre, dans la vallée de Joux, ce qui
que passionné, le rêve de sa vie professionnelle : la direction
était déjà pour lui une passion : la magie de l’horlogerie !
de la manufacture de Villeret. Là, il va pouvoir atteindre
Refusé partout, car considéré comme trop jeune, il finira par
le sommet de son art : réaliser des quantités limitées de
« arracher » une place d’apprenti dans l’une des sociétés
pièces, en produisant en interne chaque composant de
« d’ébauches » les plus renommées de l’époque : Lemania
mouvement, « comme à l’ancienne ». Et pour que chacun
(devenue aujourd’hui la manufacture de Breguet, dans
y trouve son compte… chacune de ces petites merveilles
le Swatch Group). Il y franchira tous les échelons, et finira
sera signée « Montblanc » !
00.88 I saga Minervaws hommes
« On a beau être
Steffen
prévenu, quand,
un beau jour,
on est atteint
par le virus
de l’horlogerie
on ne sait jamais
jusqu’où
il peut vous
»
emporter !
,
affirme
Un
caractère
}
C’est, à coup sûr, la réflexion que doit se faire Ronald
Steffen, cet anversois de 48 ans, dont la passion des belles
montres l’a poussé à aller jusqu’à développer sa propre
marque éponyme : Steffen Timepieces.« Depuis ma jeunesse,
j’ai des sentiments très particuliers pour les montres. Par ma
formation de graphiste, orienté plus particulièrement vers
le design, j’ai un regard exigeant en matière de forme et
de fonctionnalité. Pour moi, un garde – temps réussi doit
être l’expression d’un lien créatif entre l’esthétique et le
savoir-faire, entre la forme de l’objet et le mouvement qui
l’anime. Ce sont ces critères qui me paraissaient tellement
importants que j’en ai fait la philosophie de base de la
collection que j’ai créée raconte Ronald. Son parcours
professionnel illustre d’ailleurs parfaitement cette exigence
de fonctionnalité dont il fait preuve. Après une première
activité dans la photographie de mode, il s’oriente vers
le développement de produits et le conseil en publicité.
Sa clientèle – principalement anversoise – est composée
surtout de grossistes et fabricants en bijouterie. C’est à
leur contact qu’il va découvrir leurs attentes… en termes
d’horlogerie, et, en 2005, il va franchir le pas en donnant
naissance à sa propre griffe. Son concept est simple mais
exigeant : un design original, qui respire la confiance,
combiné aux technologies les plus avancées. Pour lui,
c’est la simplicité qui est capable de fasciner, et former
l’essence même de la beauté. Il en résultera une montre
à forte personnalité, conçue en Belgique mais assemblée
en Suisse, réalisée dans dix exécutions mais produites
en nombre limité, avec chaque exemplaire numéroté.
Passionné d’histoire romaine, Ronald Steffen donnera à
chacun de ses modèles, une dénomination latine : ce sera
d’abord la Julius, suivie de la Galileo, de la Leonardo et
bientôt d’une nouvelle Octavius.
Actuellement, les montres Steffen – avec un prix moyen de
2000 euro – sont en vente dans quelques boutiques du
nord du pays, et aux Pays-Bas où elles rencontrent déjà un
beau succès.
Hamilton
Le
rêve
,
}
america
On l’oublie trop souvent : les
10.000 exemplaires grâce à des méthodes industrielles.
Etats-Unis ont donné naissance
C’est une réplique de cette très belle pièce qui a été
à quelques-unes des grandes
proposée en 2012 aux collectionneurs pour marquer le 120e
marques
encore
anniversaire de la marque. Enfin, il faut souligner également
présentes aujourd’hui sur nos
le lien étroit qui unit Hamilton avec le monde de l’aviation.
marchés. Parmi elles, Hamilton
Cette relation a débuté en 1919 grâce à son chronographe
est probablement l’une des plus
d’aéronautique, qui s’avéra très précieux comme outil de
représentatives de ce qui s’est
navigation au premier service postal aérien aux Etats-Unis,
fait aux USA, au siècle passé. Elle
entre Washington et New York… et, plus tard, aux grandes
a été fondée le 14 décembre
compagnies telles que TWA, Eastern Airlines ou encore
1892 à Lancaster en Pennsylvanie et a connu ses premiers
Northwest. Ces premiers garde-temps étaient montés dans
succès sous le vocable de « Watch of Railroad Accuracy ».
une boîte en bois ou en métal, où ils étaient maintenus à
En effet, ses premières séries de montres deviennent très
l’horizontale par un système de ressorts pour amortir les
vite indispensables aux employés des chemins de fer
chocs.
américains et permettent d’enrayer les nombreux accidents
Aujourd’hui, cette tradition d’audace dans les cieux
de l’époque, dus à la complexité des 50 fuseaux horaires
est
différents qui quadrillaient le réseau. Autres secteurs de
ambassadeur de la marque, Nicolas Ivanoff, l’un des
prédilection dans lequel la production horlogère d’Hamilton
meilleurs pilotes acrobatiques au monde ! Son étonnante
a joué, dès 1920, un rôle prépondérant : les forces armées
machine orange et noire, le puissant Edge 540, se retrouve
américaines dont la marque a reçu le titre prestigieux de
dans les principaux championnats européens… quand elle
« fournisseur officiel ».
n’est pas précieusement stationnée, les mois d’hiver, dans
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’usine arrêtera même
les hangars de l’aérodrome de Saint-Hubert !
horlogères
la production de montres pour les civils afin de pouvoir se
consacrer pleinement à l’approvisionnement des troupes
américaines, en leur livrant au total un million de gardetemps. Robustes, efficaces et facilement lisibles, les fameuses
montres - qui ont inspiré aujourd’hui la ligne « Khaki Field »
- faisaient partie du paquetage de chaque militaire avant
son départ pour le front.
En 1940, Hamilton va collaborer aussi très étroitement avec
la marine américaine, pour laquelle ses horlogers vont
développer de véritables outils de navigation. En particulier
son fameux chronomètre de marine, fabriqué à plus de
symboliquement
représentée
par
un
prestigieux
Elvis 1961
in
Une véritable
STAR
À Hollywood, patrie du 7e art, Hamilton a réussi le tour de force de
placer ses produits dans de nombreux blockbusters et de créer un
véritable réseau de costumiers lui permettant d’être présent dans les
plus grandes productions de ces dernières décennies.
C’est en 1951 que la première Hamilton figura dans le film « The
Frogman ». Puis en 1961, c’est Elvis Presley qui porta à son poignet,
dans le film « Blue Hawaïï », la fameuse Ventura devenue, depuis, une
montre icône.
Depuis, la relation entre Hamilton et la capitale américaine du
et du lever du soleil. Chaque apparition Hamilton dans un film est
cinéma n’a fait que s’intensifier, avec plus de 400 apparitions dans
soigneusement étudiée et planifiée. Ces relations avec le cinéma, de
des films de tous genres, sans compter les collaborations avec
toute évidence très fortes, Hamilton a voulu encore les conforter. En
les Chinois, Français ou encore dans certaines superproductions
2006, la marque a créé un prix, non pas pour les stars, mais pour les
indiennes tournées à Bollywood. Cette relation s’est développée à
artistes qui travaillent derrière les caméras : les « Hamilton Behind The
tel point que ce sont les réalisateurs, responsables accessoires ou
Camera Awards ». Les grandes stars hollywoodiennes se déplacent
costumiers qui contactent Hamilton afin de développer des produits
chaque année à Los Angeles pour remettre personnellement les
spécifiquement adaptés à leurs scénarios. Parmi ces nombreux films
récompenses aux costumiers, réalisateurs, scénaristes, etc.
à succès, on peut citer le fameux « 2001 l’Odyssée de l’Espace » de
Les « Hamilton Behind The Camera Awards » connaissent un tel succès
Stanley Kubrick, « Die Hard 4.0 », « Independance Day », « A Beautiful
que leur première version asiatique s’est déroulée en septembre
Mind » ou encore la saga « Men in Black ». Afin de mieux s’imaginer
2012 à Pékin et a honoré le cinéma chinois et asiatique.
la collaboration entre Hamilton et les majors hollywoodiennes, on
peut prendre l’exemple du film « I Am Legend ». Dans le scénario,
Robert Neville vit à New York et dans un monde touché par un
virus qui rend mortellement dangereux de sortir la nuit. La « Khaki
Twilight » portée dans le film permet de régler l’heure du coucher
00.93 I saga Hamiltonws hommes
Sylvain Dolla, CEO d’ Hamilton
00.94 I saga Hamiltonws hommes
Le personnage est parfaitement à
l’image de sa marque: jeune, souriant et
chaleureux dans son accueil comme un
sémillant PDG américain qui vous reçoit
dans un coin de son salon ! Pourtant,
Sylvain Dolla est français et a quitté
son Sud-Ouest natal, pour rejoindre le
Swatchgroup, y faire ses premières armes,
et prendre les rennes d’Hamilton.
S.D. « Je suis fasciné, dit-il, par la culture industrielle du Groupe, la
puissance de son outil et sa volonté de garder, en permanence,
les pieds dans le sol. C’est cet outil qui nous permet d’offrir à nos
clients de la belle horlogerie, à des prix qui sont de plus en plus
abordables.
P.M. « Quels sont vos clients actuels et vos marchés les plus
importants dans le monde ? »
S.D. « Nous sommes présents et actifs sur environ 70 marchés, avec
une gamme de produits qui se situe entre 200 et 1200 FS. Mais
nos points forts sont surtout le Japon, l’Italie… et, bien entendu, les
Etats-Unis où la marque est née. Jusqu’il y a encore 2 ans, notre
distribution n’y était pas très qualitative. Mais, aujourd’hui, tout a
changé et nous sommes présents dans les meilleurs points de
vente.
P.M. « Quel est votre type de clientèle aux USA ? »
S.D. « Elle a beaucoup évolué ! Et il est loin le temps où j’y
entendais régulièrement cette réflexion : « My grand-father had a
Hamilton ! « Aux Etats-Unis, nous avons deux types de clientèles.
D’abord, les « primo-accédants « à la montre mécanique… qui
trouvent facilement leur bonheur dans nos collections. Ensuite,
la clientèle des collectionneurs, qui épluchent nos catalogues, et
savent parfaitement ce qui leur faut. Mais, au total, notre client
de prédilection est celui qui affiche des affinités pour le design
et privilégie les montres de caractère. Nous ne renions pas nos
origines américaines. Mais il nous parait important de rectifier le
décalage que l’on constatait trop souvent entre la perception
de la marque Hamilton et la réalité des produits. La chose est en
bonne voie ! »
« Einstein
avait tort.
La vitesse
n’est pas la
seule chose
qui peut
changer
le temps.
La passion
d’une
montre,
le peut
aussi. »
L’Oro en plein cœur
de Louvain-la-Neuve et
face à la gare.
Pellone Roberto
GUCCI . MICHEL HERBELIN . VICTORINOX . TISSOT . NAUTICA . MEISTERSINGER. ARMANI
LONGINES . MESSIKA . DINH VAN . TISENTO . PESAVENTO . CK . AURODESIGN . JOAILLERIE L’ORO CREATION...
Place de l’Université, 11
1348 Louvain-la-Neuve
Tél. : 010 45 97 54
Passage Agora, 29
1348 Louvain-la-Neuve
Tél. : 010 45 02 48
www.loro.be
Bijouterie
Un génie solitaire
John Harrison
00.96 I la longitude
,
}a la con
de la longitude
Pendant quatre siècles, savants et astronomes s’obstinèrent en vain à rechercher
une méthode fiable pour calculer une donnée indispensable à la navigation : la
longitude. Jusqu’au jour où un horloger anglais solitaire permettra enfin d’éviter
les nombreux naufrages provoqués par l’incapacité des marins à s’orienter
correctement en mer. Véritable génie de la mesure de précision et « portable » du
temps, John Harrison consacrera quarante ans de sa vie à cette recherche, luttant
contre les intrigues politiques, les embûches académiques, les faux scientifiques et
les pseudo-savants.Une quête qui prendra souvent l’allure d’une incroyable saga.
C’est cette passionnante histoire que raconte l’évrivain américain Dava Sobel,
Prix Pulitzer, dans son livre « Longitude » *, véritable roman policier de l’épopée
horlogère!
Le rôle
du temps
Les latitudes (ou parallèles) ceinturent le
Déjà en l’an 156, l’astronome Ptolémée
grands cercles autour de la terre ! Tout marin
dessine – tout à fait arbitrairement – les
digne de ce nom établira sans trop de peine
latitudes et les longitudes sur les 27 cartes
sa latitude en se basant sur la hauteur du
de son atlas du monde, le premier du genre.
soleil ou la position des étoiles au-dessus
Alors qu’il fait de l’équateur le parallèle
de l’horizon ! C’est en suivant strictement
zéro de latitude, il choisit de faire passer
la même parallèle que Christophe Colomb
la longitude zéro par les îles Fortunées,
découvrira l’Amérique sur le chemin qui
aujourd’hui les Caraïbes. Plus tard, elle
aurait dû le conduire aux Indes. Par contre,
passera successivement par les Açores, le
la détermination des méridiens de longitude
cap Vert, Rome, Copenhague, Jérusalem,
implique une autre fonction : celle du temps !
Saint-Pétersbourg, Pise ou Paris. Car s’il est
Et c’est ici que la mesure de ce temps et
facile de fixer le parallèle de latitude zéro par
l’horlogerie de précision vont jouer un rôle
les lois de la nature, le méridien de longitude
prépondérant. Car la base du calcul de
zéro va dérouter – c’est le cas de le dire –
la longitude repose sur la connaissance
les esprits les plus savants pendant des
exacte et simultanée de l’heure à deux
millénaires. Mais, tout d’abord, un bref rappel
endroits
pour ceux qui n’ont pas fait de la géographie
longitude en mer, il faut savoir l’heure sur le
leur
navire… et, au même instant, l’heure à son
matière
scolaire
de
globe de l’équateur aux pôles alors que
les méridiens des longitudes courent, eux,
du pôle Nord au pôle Sud, formant ainsi de
prédilection !
différents.
Pour
connaître
sa
quete
port d’attache ! Et c’est en convertissant
cette différence horaire que l’on obtient la
distance géographique ! Comme la terre
met vingt-quatre heures pour effectuer sa
Un déÁ
légendaire
des chercheurs et des scientifiques pendant
plusieurs décennies et sortir de l’ombre, l’un
des plus grands génies de l’horlogerie : John
Harrison.
rotation de trois cent soixante degrés, il suffit
La recherche d’une solution au problème
de mesurer la différence entre l’heure sur
de la longitude va bientôt enfiévrer toute
le navire et celle au port de départ pour
l’Europe. Des astronomes de renom relèvent
déterminer le nombre de degrés parcourus
le défi tels Galileo Galilei, Edmund Halley
vers l’est ou vers l’ouest ! Aujourd’hui, avec
ou encore Isaac Newton mais en vain !
Un faiseur de
rouages
notre très performant chronographe au
Expérimentateur obstiné, Galilée entreprend
On sait peu de choses des origines de John
poignet, la chose est simple ! Mais pendant
de prouver la fiabilité d’un casque de
Harrison, si ce n’est qu’il naquit le 24 mars
des siècles, les effets du roulis, des tempêtes,
navigation à bord d’un bateau, mais la
1693 dans une famille modeste du comté
des fluctuations de température et de la
méthode ne gagnera jamais de partisans.
du Yorkshire. Aîné de cinq enfants, il se
pression barométrique sur les bateaux
Galilée lui-même admet que, même sur
révèle très vite avide de lecture et de savoir.
y ont rendu pratiquement impossible la
terre, les battements du cœur peuvent faire
Il se passionne pour les théories de Newton
mesure exacte du temps et par conséquent
sauter Jupiter hors du champ de vision du
et les lois du mouvement. C’est ainsi qu’à
l’établissement de sa position précise.
télescope ! Alors que des observatoires sont
peine âgé de 20 ans, il construit en 1713
créés à Paris, Londres et Berlin, appelant la
sa première horloge ! (On peut encore la
Lune et les étoiles à leur secours, des esprits
voir aujourd’hui au Musée de l’Hôtel de
moins rigoureux élaborent des stratagèmes
Ville de Londres !) Chose étonnante : elle
basés sur les coups de canon de navires
est entièrement en bois, seul matériau qu’il
vigiles « à l’ancre » en haute mer ou encore
avait sous la main ! Comment a-t-il entendu
sur la fameuse « poudre de sympathie ». Les
parler du fameux « Prix de la Longitude » ?
gouvernements des grandes puissances
On l’ignore, mais dès 1720, le jeune horloger
maritimes – l’Espagne, les Pays-Bas, l’Italie –
s’était déjà taillé une certaine réputation
offrent des bourses mirifiques pour stimuler
dans
Il faudra quatre siècles pour aboutir à une
la recherche d’une solution. Enfin, en 1714,
réalisation étonnante : l’horloge du manoir
solution fiable à ce problème et, jusque-
le Parlement britannique met en œuvre
de Brocklesby Park… qui donne toujours
là, un nombre impressionnant de marins
une « Loi de Longitude » qui va déclencher
parfaitement l’heure à ce jour ! Sculptée
périront dans les flots. On ne comptera pas
le processus de découverte : il offre une
dans le bois de gaïac – bois tropical qui
les naufrages provoqués par l’incapacité
somme équivalente à plusieurs millions de
secrète sa propre huile – elle ne réclame
des navigateurs à faire un point précis. A titre
dollars actuels à qui fournira le premier le
quasi aucune lubrification ! Autre trouvaille :
d’exemple, le 22 octobre 1707, quatre navires
moyen « pratique et utile » de déterminer
l’usage de métaux différents qui, lorsqu’un
de guerre britanniques qui regagnaient
cette fameuse longitude. Le départ d’une
composant se dilate ou se contracte, en
leur port, s’échouèrent par erreur sur les îles
course
d’obstacles, de
raison des fluctuations de température,
Scilly – non loin de l’Angleterre – et près de
rebondissements et souvent de « coups
permet que l’un compense inversement la
deux mille marins y perdirent la vie.!
bas » est donné ! Elle va passionner l’Europe
variation de l’autre.
Combien
de marins,
combien de
capitaines ?
épique, pleine
le
métier,
avec
une
première
Chacune de ces trouvailles imaginées alors
la première. C’est sur terre qu’elle passera
conteste la solution horlogère d’Harrison
que l’horloger n’a reçu aucune formation
avec succès des essais de variation de
au profit du calcul de la distance lunaire.
professionnelle formelle, est le fruit de
température et des heures de secousses et
De guerre lasse, le Parlement anglais
sa fantastique créativité et de son souci
mouvements violents ! Mais pour Harrison, ce
décide finalement d’allouer 10.000 livres à
majeur : la précision des mouvements !
n’est pas assez ! Il va littéralement se cloîtrer
Harrison… à condition que celui-ci lui livre le
dans son atelier de Londres et consacrer
secret de ses horloges… et démontre ainsi
encore vingt ans de sa vie à la réalisation
que ses performances ne sont pas dues au
de H-3, sa « curieuse troisième machine » !
hasard ! Et c’est le révérend Maskelyne qui
Entre-temps, les deux autres grands maîtres
est chargé du contrôle ! L’opération se passe
de l’horlogerie sur le continent, le Suisse
très mal, au point que lors du transport des
C’est grâce au soutien de deux personnalités
Berthoud et le Français LeRoy viendront à
précieuses machines, l’une d’elles tombe
tout aussi remarquables que John Harrison
plusieurs reprises à Londres pour admirer
du chariot et s’écrase lamentablement sur
va entrer en contact avec le fameux « Conseil
la « H-1 » (… et le fameux « horloger du Roi »
le sol ! Par accident, bien sûr. Mais, une fois
de Longitude ». L’astronome Edmund Halley –
tentera même de « s’inspirer » du prototype
encore, John Harrison ne se décourage
qui découvrira la comète qui porte son nom
pour en doter les vaisseaux de l’Expédition
pas. En dépit des tracasseries qu’il doit subir
– va l’encourager dans la mise en œuvre
de Lapérouse… dont, malheureusement, le
et de sa vue qui baisse de plus en plus, il
d’une horloge marine… alors que jusque-
naufrage, lui aussi, restera dans les annales
poursuit ses recherches pour développer ce
là ses collègues du Conseil n’étaient que
de la Marine française). « H-3 », qui comporte
qui sera l’aboutissement de sa vie : l’horloge
des savants, des mathématiciens ou des
753 pièces différentes, est la plus légère de
baptisée « H-5 » ! Elle repose aujourd’hui sur
navigateurs ! Autre soutien de poids : celui
ses horloges de marine et la plus compacte,
un coussin de satin rouge au Clockmakers
d’un autre génie anglais de l’horlogerie, de
pour prendre le moins de place possible
Museum de Londres.
vingt ans son aîné, George Graham. Avec
dans la cabine de capitaine. En 1759, soit
l’aide de ces deux hommes et de son jeune
quasi trente ans après la présentation de
frère James, Harrison va consacrer cinq
son premier prototype, John Harrison achève
L’aboutissement
années de sa vie, à élaborer la fameuse
enfin H-4,l’horloge qui finalement remportera
Âgé de soixante-dix-neuf ans, le génial
« H-1 », première d’une série de prototypes
le prix de la longitude. Elle est véritablement
horloger
d’horloges de marine. Construite en laiton
minuscule pour une horloge de marine, et
récompense des efforts de toute une vie.
et animée par des mouvements de bois, elle
ne pèse que 3 livres ! La « Montre » – comme
Très impressionné par les éloges que va
ne ressemble à rien qu’on eût déjà vu ! Elle
on l’appellera dorénavant – est un véritable
faire le fameux capitaine Cook au retour
évoque un vaisseau archaïque, croisement
modèle d’élégance et d’exactitude. Elle est
de son voyage triomphal à propos de
d’une galère et d’un galion, avec sa proue,
aujourd’hui exposée au National Maritime
la fiabilité des horloges d’Harrison, le roi
ses mâts, ses rames… et, surtout, est d’une
Museum de Londres et attire des millions de
Georges III décide d’intervenir : « Au nom
fiabilité redoutable pour l’époque.
visiteurs par an.
de Dieu, Harrison, je redresserai vos torts ! » Il
L’entrée
en lice
va
connaître
enfin
la
juste
harcèle le gouvernement, met en demeure
Les premières D’épreuves en
épreuves
embûches
le Conseil de prendre une décision. Mais, le
Mais Harrison n’est pas au bout de ses
horlogers ! Dans son sillage, l’horlogerie de
peines ! H-4 est mise à l’épreuve par le
marine deviendra une industrie florissante
Conseil lors d’une traversée de l’Atlantique
et contribuera largement à la domination
jusque la Jamaïque. Malgré des résultats
de l’Empire britannique sur les océans de
incontestables, l’horloger subit mille et
la planète !
L’Amirauté anglaise mettra un an avant
d’accepter l’essai en mer de l’horloge
« H-1 » ! Ce premier voyage, pour le moins
mouvementé,
démontrera
de
façon
éclatante les performances de la précieuse
création. Mais Harrison est perfectionniste
et sollicite du Conseil un prêt de 500 livres
pour développer un second prototype,
encore plus fiable. Ce sera la naissance de
« H-2 », en tout point aussi extraordinaire que
24 mars 1776, notre héros malheureux meurt
à l’âge de quatre-vingt-trois ans, faisant
véritablement figure de martyr parmi les
une tracasseries, on ne lui alloue que
1.500 livres sur les 20.000 promises ! Il doit
subir également les attaques insidieuses
d’un nouveau concurrent : le révérend
Maskelyne, dit « l’astronome du marin », qui
* Édité au Livre de Poche.
Champions
Vitesse,
émo
}
glamour
C’est dès le début du siècle passé
que les premiers chronographes
ont équipé les tableaux de bord
des bolides dédiés à la course
automobile, avant de devenir très vite
ces « Toys for Men » que les femmes
sont de plus en plus nombreuses
à arborer. les exigences de ces
nouveaux « aficionados » sont pareilles
à celles des pilotes professionnels
qui réclament des cadrans de grand
format et faciles à lire, des boîtiers
étanches et résistant aux chocs.
Autant de souhaits que les fabricants
horlogers ont bien compris en
proposant maintenant de véritables
« garde-temps de compétition », qui
n’ont rien à envier aux plus brillants
prototypes à quatre roues.
00.84 I movado
tion
La « RM011 Spa Classic »
de Richard Mille
Les 24, 25 et 26 mai prochains se déroulera
la troisième édition de « Spa Classic » sur le
prestigieux circuit de Spa-Francorchamps.
L’« Ingenieur Automatic
Carbon Performance »
de IWC
Richard Mille sera pour la première fois
Partenaire officiel et Chronométreur officiel
de cette course d’exception. Cette piste
Dans le cadre du récent Salon horloger de
Genève, Georges Kern, CEO des montres
IWC, a annoncé que ces trois prochaines
années, la manufacture horlogère œuvrera
en tant qu’« Official Engineering Partner » de
l’équipe Mercedes AMG Petronas Formula
La « Pontos S Extrême »
de Maurice Lacroix
One. Il justifie ainsi cette participation : « Les
ingénieurs de nos deux entreprises partagent
la même passion pour la technique de
Tous les ingrédients de haute technicité
précision et l’innovation. Forts d’un savoir
sont réunis dans cette nouvelle montre
dans l’art de la manufacture, ils repoussent
direc-tement inspirée du « spotty »
les limites de la mécanique et redéfinissent
automobile : aluminium, magnésium, titane,
en
permanence
la
performance
que
zirconium et céramique. L’ensemble est
peut offrir la technique de précision.»
compacté dans un boîtier d’allure très
Cette collaboration n’est pas nouvelle
masculine et très avant-gardiste. Le tout
puisqu’en 2004, IWC annonçait déjà son
a été dessiné par Henrik Fisker, designer
rapprochement avec AMG. En 2013, ce sera
iconique de BMW et Aston Martin. Le
la collection des montres « Ingenieur » qui,
mouvement est mécanique à remontage
avec Mercedes, sera placée dans le peloton
automatique (base Valjoux 7750) avec
de tête. Complètement revisitée, elle prend
46 heures de réserve de marche et une
le départ avec de nouveaux points forts et
étanchéité à 200 mètres. Boîtier sablé de
un look « Formule Un » très avant-gardiste.
43 mm.
vallonnée sera le théâtre d’une compétition
de passionnés d’automobiles qui s’affronteront sur différents plateaux : les 2 grilles
C.E.R., le Group C, Sixties’ Endurance, le
Trofeo Nastro Rosso, le Spa-Classic Jubilee
ouvert aux Porsche 911 pour célébrer leur
demi-siècle d’existence, l’Historic Formula 2
ainsi que deux plateaux Tourisme rappelant
les heures de gloire des 24 heures de
Francorchamps. À cette occasion, Richard
Mille dévoile une RM 011 Spa Classic, une
édition limitée de cinquante pièces.
Ce
calibre
est
à
remontage
automatique
équipé d’un chronographe flyback avec
compte à rebours, d’un quantième annuel
ainsi que d’un rotor à géométrie variable.
Les couleurs de l’événement sont reprises
sur le rehaut supérieur en fibres de carbone
qui est revêtu de bleu ; le rehaut inférieur,
quant à lui, se pare de rouge et de blanc.
Placé à 12 heures, le logo Spa Classic et les
indications rouges et blanches du chrono
contrastent avec le mouvement squeletté
en titane grade 5 traité PVD.
Pour cette
série spéciale, l’ensemble du boîtier est
microbillé, les piliers de la carrure sont polis
et les cache-poussoirs sont traités DLC.
00.101 I champions
La « Bugatti Super Sport Or
Rose » de Parmigiani Fleurier
Deux ans après le succès de la première
Bugatti Super Sport en or blanc – dévoilée
en août 2010, aux côtés de la voiture dont
La « Carrera Jack Heuer » de
TAG Heuer
C’est un hommage à Jack Heuer, petit-fils
du fondateur de la marque et PDG de la
société pendant son âge d’or des années
1960 et 1970, qui est ici rendu dans cette
édition inspirée des chronomètres Heuer à
construction en deux parties, qu’il utilisait
à l’époque sur les circuits automobiles
du monde entier. Certains éléments sont
empruntés à la Formule 1 et à l’aéronautique
: lunette en acier et carbure de titane noir
brossé et poli à la main, cage en titane et
acier sablé finement poli, tachymètre et
pulsomètre sur le cadran.
elle s’inspire – Parmigiani Fleurier présente
cette année une extension du modèle en or
rose. Le Calibre 372 à remontage manuel a
été conçu en cascade sur deux plans afin
La « Sporting RL67 Automotive
Chronographe »
de Ralph Lauren
d’épouser les lignes de la nouvelle Bugatti.
Cette
Posée sur le poignet, la montre présente
l’esprit du créateur américain, passionné
dès lors son mouvement selon un angle de
de voitures anciennes, a été l’une des
90º. Sur le dessus, les ponts de balancier et
plus appréciées lors du lancement de la
d’échappement dessinent un arc de cercle
première collection horlogère signée Ralph
rappelant l’ovale Bugatti. Le balancier est
Lauren. Son originalité : la juxtaposition
également visible, tout comme le pont
d’un boîtier et d’un bracelet en titane,
circulaire de réserve de marche, gradué sur
surmoulé de résine verte, avec un étonnant
dix jours et placé au centre. Six glaces saphir
cadran cerclé d’un bois précieux : de la
permettent d’admirer les 333 composants
loupe d’orme. Voici maintenant la version
de cette nouvelle montre.
chronographe qui, malgré ses 45 mm de
montre
qui
reflète
parfaitement
diamètre, reste très élégante, directement
inspirée du tableau de bord de la Bugatti
Le design du boîtier asymétrique s’inspire du
« Carrera Mikrogirder 10000 » (qui a remporté
l’Aiguille d’Or au Grand Prix d’Horlogerie de
Genève) – avec un léger angle sur la partie
supérieure où se trouvent la couronne et les
poussoirs du chronographe. Le blason de
Jack Heuer et sa signature ornent le fond
en saphir fumé, à travers lequel on peut
admirer le mouvement Calibre 1887.
00.102 I champions
Atlantique Coupé, propriété du couturier.
Le « Chronographe GMT Mille Miglia
2013 » de Chopard
Depuis 25 ans, CHOPARD est le partenaire fidèle de la
célèbre course « Mille Miglia » et confirme ainsi le lien
toujours intime entre la maison genevoise et le monde
de la compétition automobile. Intégralement repensé,
le chronographe GMT qui célèbre l’édition 2013, fait
référence au design d’automobiles de courses historiques.
Le nouveau garde-temps est équipé d’un mouvement
automatique doté d’un second fuseau horaire de 24
heures avec date. D’un diamètre de 42,8 mm, la boîte de
cette « Mille Miglia 2013 » est surmontée d’une lunette de
44 mm. La montre est étanche à 100 mètres.
Le « Bentley Hight Body Midnight Carbon » de
Breitling For Bentley
Les heureux propriétaires de cette nouvelle montre
ultrasportive ne seront pas nombreux car, à édition limitée,
elle sera produite en seulement 1.000 exemplaires. Sous
son look entièrement noir se cache un châssis en titane
avec revêtement à base de carbone. Le « tableau de bord »
de l’engin affiche deux exclusivités : un « chronographe
30 secondes » et un « tachymètre variable », avec indications
soulignées en rouge.Le bracelet caoutchouc avec relief
central s’inspire de la calandre des mythiques Bentley.
Boîtier de 49 mm. Étanche à 100 mètres.
La « Tissot T-Race Touch »
C’est la rencontre entre deux modèles conçus par TISSOT
et qui ont fait leurs preuves : la « T-Race » et la « Racing
Touch » ! L’ensemble est conçu pour offrir 11 informations à
la demande, toutes accessibles du bout des doigts, dont la
fonction de chronographe avec mesure du temps partiel et
du temps intermédiaire. Avec sa boussole, vous ne perdrez
jamais le nord, pas plus qu’avec son calendrier perpétuel,
ses 2 fuseaux horaires, ses 2 alarmes et son calculateur de
marée. Pour animer ce festival, un mouvement à quartz à
fort à faire.
Souvent
femme
}
varie...
Comme le faisait Victor Hugo,
on reproche souvent aux femmes de
changer fréquemment d’avis alors
qu’il s’avère qu’elles sont simplement
plus réceptives que les hommes à leur
environnement, à l’air du temps et aux
fluctuations de la mode.
Les nouvelles tendances relevées, cette
année, dans les collections horlogères
féminines illustrent parfaitement ce
constat. Alors que depuis toujours, le
garde-temps pour dame s’est caractérisé
par sa petite taille, sa légèreté et
la finesse de ses boîtiers, on a vu
récemment bon nombre de poignets
féminins arborer des somptueux
chronographes et autres
« big-bang » jusque-là réservés à
une clientèle moins délicate ! Pour
comprendre cette évolution, il suffisait
d’aller jusqu’au bout de la citation
du poète, qui ajoutait :
« et bien fol est qui s’y fie ! »
00.01
Le « Chronographe Grande Date »
de Blancpain
Dans la tradition de l’une des plus
anciennes manufactures du monde –
fondée en 1735 – la maison Blancpain
propose cette année à la femme une vraie
montre de belle horlogerie. Au cœur
d’un cadran de nacre perlée, souligné
de deux vagues de 17 diamants, s’inscrit
l’affichage romain décentré des heures
et des minutes, formant un contrepoint
aux chiffres arabes du chronographe.
À 6 heures, la grande date est formée
de deux disques. Boîtier de 38,6 mm en
or rouge. Masse oscillante en forme de
pétales.
00.104 I news dames
00.02
00.03
00.04
La nouvelle « X1 » d’Ebel
L’« Interlocking » de Gucci
En toile de fond, un noir intense qui
Cette collection se décline dans les
s’étend du boîtier au bracelet et allie
différentes versions, mais ayant chacune
harmonieusement l’acier et la céramique.
comme point commun la présence
La couronne se pare de quinze diamants,
des deux « G » entrelacés, représentant
48 autres habillent la lunette et huit
les initiales du fondateur de la maison,
brillants supplémentaires jouent les
Guccio Gucci. Le boîtier en acier poli
index sur le cadran. Le bracelet avec ses
de 37 mm est traité en PVD noir ou brun,
maillons en forme de vagues - la signature
rehaussé d’un cadran brossé soleil, avec
emblématique d’Ebel - est en acier poli
et céramique lisse. Boîtier de 34 mm,
La « Ladies Automatic World Heart
mouvement quartz ETA.
Fédération » de Frederique Constant
un sertissage de diamants, ou travaillé en
or rose. Le mouvement quartz est signé
Ronda – bracelet crocodile.
L’actrice Inès Sartre s’est associée à
la campagne « Hearts of Children »
avec le fabricant suisse pour apporter
son soutien à cette cause magnifique.
Cette montre lui est dédiée, avec sa
spectaculaire ouverture « Dubble Heart
Beat » à 12 heures et un rotor gravé du
logo de la Fédération. La montre est
livrée dans un coffret en forme de cœur.
Mouvement à remontage automatique
avec 48 heures de réserve de marche.
dames
Boîtier acier plaqué or rose de 34 mm.
dames
00.05
00.07
00.06
La « Conquest Classic » de Longines
La « Linea » de Baume & Mercier
C’est l’esthétique très classique de ses
Fluidité et élégance ont toujours été les
montres féminines qui a fait la réputation
critères caractéristiques des collections
de Longines dans cet univers où les élus
féminines que la manufacture a proposées
sont peu nombreux. Avec un diamètre
depuis sa création en 1830. Modèle
de 29,50 mm et un sertissage de trente
iconique de la maison, la « Linea » est
diamants, la nouvelle montre « Conquest »
proposée dans cette nouvelle édition
s’inscrit dans l’esprit d’élégance qui
limitée avec un boîtier de 27 mm de
caractérise les compétitions hippiques
diamètre, un mouvement quartz et
que la marque patronne aux quatre coins
un bracelet -interchangeable - en cuir
du monde. Le cadran de nacre blanche
et ses douze indices diamants apportent
la touche finale. Le mouvement est à
remontage automatique. La montre est
étanche jusqu’à 50 mètres.
d’agneau tressé main de couleur beige
La « Limelight Gala » de Piaget
(ou orange). Boîtier en acier poli et cadran
Héritage des folles années 60 et
nacre.
inspiration majeure de cette période, la
collection « Limelight Gala », avec ses
courbes sensuelles et son sertissage
précieux, caractérise parfaitement ce
style incomparable qui a fait de Piaget
le magicien du design en joaillerie. Son
cadran très pur avec ses chiffres romains
noirs jouent d’un commun accord avec le
bracelet satiné. Mouvement quartz 690P.
00.106 I news dames
Passionnément montres...
Duomètre à chronographe
JAEGER-LECOULTRE,
montre chronographe abritant
mouvements totalement
épendants et un seul balancier.
sommet dans l’horlogerie d’art.
La montre est plus qu’un objet, fût-il prestigieux.
Chez CESSION, les montres se dévoilent. Découvrez
leurs histoires, leurs performances et la rigueur des
meilleures manufactures.
Entrez chez CESSION et partageons notre passion.
1MBDFEFM)ÙUFMEF7JMMFt8BWSFt5ÏMtXXXDFTTJPOCF
20
ans
1993
2013
pa n e r a i . c o m
design a n d technology.
luminor 1950 10 days gmt - 4 4mm
$QWZHUSHQ$QYHUV&ROPDQ:DWFKHV&RUQHU3DQHUDL6ODHWV+RUORJHV19%UXVVHO%UX[HOOHV'H*UHHI
0DLVRQ/DVFDU)LOV.QRNNH*LOVRQ-XZHOLHU-RDLOOLHU/XLN/LqJH-RDLOOHULH&KDUOHV'HVLWWHU6$

Mai 2013 Télécharger le pdf.

Transcription

Documents pareils

Les nouveautés de Bâle et de Genève

Passion des www.passiondesmontres.be

Passion des montres 1,2,75,76.indd

Supplément Le Temps 2006

Octobre 2009 Télécharger le pdf.

Supplément Le Temps 2009

Lire l`article en format pdf

Parure intemporelle Bien-être intense Soleil d`hiver à Dubrovnik Un

montres-bracelets des annees 20 a nos jours arts

Claude MAZLOUM CV - Arezzo Fiere e Congressi Srl

variation électronique

Présentation de Dominique Renaud SA

Étape 1 Paso 1 OTTERBOX

p. 8-17 - La Commission des Cadrans solaires du Québec

Premiere510 (Page 1)

les composants cms

Incabloc® SA - Watchmaking

Rapport de Gestion 2007