Juin 2016 - Écho du Pas-de
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Juin 2016 - Écho du Pas-de
www.echo62.com Juin 2016 - no 161 ISSN 1254-5171 p. 3 p. 6 Photos © Stephan Muntaner Echti qui s’trondelle à l’ompe, i n’éro pont d’cops d’solel p. 15 Photo Jérôme Pouille Long Ma et Kumo à Calais Lens-Lille (Ligue 1), le 3 mai 2015 p. 22 Photo D.R. L’été de l’archéologie SHAKESPEARE MADE IN 62 Notre dossier pages 16-17 Photo Jérôme Pouille My Taylor is lensois & 24 H 3 juillet 2016 - Parc d’Olhain (62) 360° L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Sommaire 4 Prendre le train comme en 36 Vie des territoires 16 Dossier 18 Identité 19 Vie pratique 20 Expression des élus du Conseil départemental 21 Grande Guerre 22 Sports 24 Arts & Spectacles 26 À l’air livre 28 Agenda 32 Coup de jeune Gare d’Arques, gare de Blendecques, Coupole d’Helfaut, halte d’Esquerdes, quai de Setques, gare de Lumbres… devenue office de tourisme. Le CFTVA Chemin de fer touristique de la vallée de l’Aa - serpente entre Arques et Lumbres sur 15 kilomètres de voie ferrée. Créée en 1990, l’association du CFTVA dut batailler ferme avec Jean-Marc Chambelland en « locomotive » pour faire rouler le matériel ferroviaire qu’elle avait acquis en 1992. Une bataille du rail qui a débouché sur une grande victoire touristique. Après un quart de siècle de présidence, J.-M. Chambelland a passé le flambeau à Guillaume Taufour, 26 ans, fils de conducteur d’autorail Picasso ! En mai, deux autorails des années soixante-dix sont arrivés en gare d’Arques et permettront au CFTVA d’augmenter la capacité d’accueil de groupes. Ils rejoignent les « Picasso » et le train vapeur. Le CFTVA organise et la ville d’Arques ont également monté une exposition sur les 80 ans des premiers congés payés (été 1936). Intitulée « Le Train et la magie des congés payés », elle se tiendra jusqu’au 30 juin en mairie d’Arques, à l’Espace Info Tourisme. Entrée libre. Le programme de l’été sur www.cftva62.com Découvrir et partager le Pas-de-Calais L’Écho du Pas-de-Calais BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès 62190 Lillers Tél. 0321543575 http://www.echo62.com Directeur de la publication : Michel Dagbert [email protected] Rédacteur en chef : Christian Defrance / 03 21 54 36 38 [email protected] Rédacteurs : Marie-Pierre Griffon / 03 21 54 35 36 [email protected] Géraldine Falek / 03 21 54 35 03 [email protected] Maquette et réalisation : Magali Crombez / 03 21 54 35 42 [email protected] Photographe : Jérôme Pouille/ 03 21 54 35 44 [email protected] Rubrique agenda : Valérie Vincent [email protected] Administration : Angélique Devis [email protected] Accueil : Élisabeth Colle [email protected] Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 624 000 exemplaires chez Rotocentre, Saran (45). L’Écho du Pas-de-Calais n° 162 de juillet-août 2016 sera distribué à partir du 4 juillet 2016 En 2016, le Guide touristique du Pas-deCalais a été complètement repensé, « conçu davantage comme une carte postale que comme un catalogue » souligne Sophie Warot-Lemaire, présidente de Pas-deCalais Tourisme. L’objectif est de proposer aux habitants comme aux touristes un outil pratique et simple à manipuler, permettant de comprendre le territoire en quelques pages et de trouver facilement tout ce qu’il y a à découvrir, à visiter. Ce guide touristique inclut une carte, une présentation des trois grandes destinations du département : la Côte d’Opale, les Vallées et Marais et le territoire Autour du Louvre-Lens, une liste complète de l’offre touristique : musées, sites de mémoire, jardins, activités sportives, bases de loisirs… Des rubriques complémentaires sont liées aux événements, à la gastronomie, au sport et à la nature. Le guide donne évidemment des renseignements pratiques sur les services de Pas-de-Calais Tourisme : le réseau des « greeters », la centrale de réservation résa 62, le service groupes. Un guide incontournable de 102 pages pour trouver ou retrouver les sites majeurs du Pas-de-Calais, mais aussi ses grands rendez-vous, ses nouveautés et ses « bijoux méconnus ». Guide consultable sur Calaméo : http://fr.calameo.com/read/001734845ac9e5ee25640. La version papier est disponible sur demande à l’accueil de Pas-de-Calais Tourisme : [email protected] / 03 21 10 34 60. Sucré Salé Pendant près d’un an, la Fac des sports et de l’éducation physique de Liévin a accueilli le metteur en scène Mohamed El Khatib. Parmi les objectifs de la résidence, le spectacle Stadium a mobilisé le talent des artistes, des professionnels de l’université d’Artois et… des supporters du RCL. Une étape de création vient d’être présentée. Elle a invité au prestigieux LouvreLens les bouillants aficionados artésiens… Le public de La Scène qu’on sait policé, amateur d’art, a craint au début que soient resservis les toujours mêmes clichés sur le Pas-deCalais. Il a dû admettre que la présentation a offert aussi une remarquable compréhension de la grande famille sang et or. Il a été ému du bon sens de nombre de témoignages et touché par les paroles vibrantes. Et poétiques. M.-P. G. Carton rouge à cette panique qui a poussé les Français à faire la queue devant les stations-service. Logiquement cette ruée vers le gazole n’a fait qu’aggraver la pénurie. Carton rouge à ceux qui ont allumé la mèche de cette panique que les économistes ont baptisée « auto-réalisatrice : quand on anticipe quelque chose pour que cela arrive ». Tout le monde s’y est mis (médias, réseaux sociaux, etc.) pour dire que la catastrophe était inévitable. Tout le monde y a cru et sans ronger son frein on a sorti les jerricans, rempli des réservoirs… presque pleins. Forcément les cuves se sont vidées. La panique nous a fait réaliser que nous étions perdus sans l’auto ! Il n’y a pas de plomb dans l’essence mais on devrait nous en mettre dans la cervelle. Chr. D. Photo Jérôme Pouille 2 360° L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Calais Le 161 à la carte • Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour desquelles s’articulent les neuf territoires du conseil départemental. • Guînes • Tardinghen Réty • Setques • Boulogne -sur-Mer Saint-Omer • • Arques Montreuilsur-Mer Bours • Rollancourt Contes •• Hesdin • • • Liévin Aubignyen-Artois Ligny-StFlochel • Rouvroy Étaples • p. 22 Foncquevillers • p. 24 Guînes • p. 23 Hersin-Coupigny • p. 32 Hénin-Beaumont • p. 13, p. 25 Hesdin • p. 8 Labuissière • p. 10 Lens • p. 12, 23, 25 Ligny-Saint-Flochel • p. 9 Locon • p. 10 Mont-Bernanchon • p. 11 Réty • p. 4 Rollancourt • p. 15 Rouvroy • p. 3 Setques • p. 7 Tardinghen • p. 5 Tilloy-les-Mofflaines • p. 15 Idée fixe Carvin Lens • • Hénin-Beaumont AnzinSt-Aubin •• Arras • Retrouvez-les dans ce journal : Anzin-Saint-Aubin • p. 27 Arques • p. 2 Aubigny-en-Artois • p. 9 Bapaume • p. 14 Béthune • p. 10 Bours • p. 8 Calais • p. 6 Carvin • p. 13 Contes • p. 8 Doudeauville • p. 5 • • St-Pol-surTernoise • • Labuissière • • Locon Hersin-Coupigny • Carte Eden 62 • Béthune • Mont-Bernanchon • • x p r e s s L’ADMR déménage Doudeauville Étaples Echti qui s’trondelle à l’ompe, i n’éro pont d’cops d’solel Celui qui passe son temps à l’ombre n’aura pas de coups de soleil. Celui qui ne s’expose pas aux dangers ne risque rien. Source : André Accart e • 3 • Foncquevillers On ne sait pas trop comment ponctuer la formule qui fait le tour des médias, des réseaux sociaux, des places publiques, des propos de comptoir au café du coin. Ça va mieux avec un point d’interrogation ? Comme le font tous ceux qui galèrent mais travaillent sans rechigner à la tâche et sans voir les choses bouger, en espérant toutefois des jours meilleurs. Ça va mieux avec un « poing d’exclamation » ! Comme le font les opposants à la politique actuelle, de l’extrême gauche à l’extrême droite, les frondeurs et les gens debout. Avec un point. Parce qu’effectivement pour un pan non négligeable de la société ça va de mieux en mieux. Avec une virgule, ou plutôt des points de suspension… Histoire de suspendre les hostilités, la perception anxiogène du monde qui nous entoure. Histoire de positiver un chouïa. Voir le verre à moitié plein et les trains qui arrivent à l’heure. Sans céder à la tentation du bisounours, de la « Pernaut attitude », sans fermer les yeux ou porter des œillères, nous pourrions de temps en temps lâcher l’info en continu voyeuriste, le choc des images, l’instantané de la mauvaise nouvelle. Bien sûr on ne peut résolument pas rayer d’un trait de plume ou d’un clic de souris le traumatisme des attentats, du terrorisme mais pourquoi ne pas nous focaliser sur « les initiatives, les victoires sur la fatalité, les engagements têtus, les progrès trop ignorés, les démarches de paix, les réconciliations durables, les prouesses de toute sorte » pour reprendre l’invitation en 2006 de l’écrivain et chroniqueur JeanClaude Guillebaud. Facile à dire ! 2006 c’était avant la crise, avant le Bataclan, mais « tout ce qui mine de rien permet aux sociétés humaines de tenir encore debout » ça nous ferait du bien. L’information positive nous manque par les temps qui courent, quelle que soit notre situation. Car les bonnes nouvelles ne sont pas forcément synonymes de manipulation, ignorance, lâcheté, conservatisme… Il suffit de trouver la bonne manière de les donner, avec guillemets et parenthèses, et la bonne attitude pour les recevoir, sans majuscules. Ça va mieux en le disant. Point à la ligne. Chr. D. Tilloy-lesMofflaines Bapaume • Après des années à Béthune, la fédération ADMR 62 (référence du service à la personne) s’est installée dans de nouveaux locaux à Fouquières-lesBéthune. Le travail des salariés et les conditions d'accueil y seront plus agréables. Après l'assemblée générale qui aura lieu le vendredi 17 juin à 14 h, l'inauguration se déroulera à partir de 17 h en présence de la préfète du Pas-de-Calais et du président du conseil départemental. Conseil départemental La prochaine séance plénière du conseil départemental du Pasde-Calais se tiendra les 20 et 21 juin à l’hôtel du Département à Arras. L’hémicycle sera à nouveau au complet ; l’élection départementale partielle dans le canton d’Arras 1 (après annulation des résultats de mars 2015) s’étant déroulée les 29 mai et 6 juin. « Que serais-je sans toi? » Les admirateurs d’Aragon et Ferrat nous pardonneront d’utiliser le titre de la sublime chanson au profit… de la médiathèque de Rouvroy ouverte en août 2014 et portant le nom de Jean Ferrat ! « Que serais-je sans toi » se disent les usagers de cet équipement lumineux réunissant médiathèque, cybercentre, point d’information citoyen, espace d’exposition et auditorium. 11 000 livres et 900 DVD sont à la disposition des lecteurs sans oublier le pôle presse et ses 30 titres. Et jusqu’au 22 juin, la médiathèque propose aux collégiens et lycéens une opération « Objectif révisions ». 25 places assises sont proposées pour réviser individuellement ou en groupe dans l'auditorium. Des étudiants et professeurs répondront aux questions, une sithothèque (bibliothèque du web) livrera des ressources utiles pour les révisions, sans oublier l’accès à internet en wifi ou sur les postes informatiques, les annales et livres d'exercices à consulter sur place ! Que seraisje sans le bac ? • Renseignements : 03 21 18 60 60. 4 Boulonnais L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Peuvion RÉTY • Dans la tourbillonnante actualité, le mot « passeur » est immédiatement associé aux migrants, livrant sa face la plus sombre. On oublie que le passeur est aussi la personne qui transmet la connaissance d’une œuvre, d’un auteur, d’un artiste, d’un contenu culturel. D’un mode de vie différent. « Nous sommes des passeurs entre des mondes qui se côtoient peu » estime Claude Pérard, le fondateur de TIM’Scoop, un collectif de photographes amateurs, citoyens reporteurs. De Réty à Quito ! Photo Andrée Dans le vif du sujet… photo Les Virades de l'espoir ̀ a Rinxent 2015 Par Christian Defrance -M Photo Marie adeleine Ja kubowsly Festival Slack ! Au milieu des années soixante-dix, à 19 ans, Claude Pérard découvre la photographie, « un outil formidable, ça a fait tilt ». Il crée le comité d’animation de Réty pour faire partager sa trouvaille. Très vite, Claude file vers le reportage, passant onze semaines en Turquie pour y « capter » la vie quotidienne et rapporter la matière d’une exposition. La photographie n’a plus quitté ce psychosociologue de formation qui a visité divers domaines professionnels (et autant de contrées) sans jamais perdre de vue ses objectifs… d’appareil photo. Un parcours très éclectique dominé par une vision très humaniste et durable de la société. Dans le département de la Drôme, à Romans-sur-Isère, il a vécu dix années dans le quartier dit « sensible » de la Monnaie, cultivant là « l’art de l’humain ». Avec pour fil d’Ariane la photographie, que l’arrivée du numérique a rendu finalement encore plus accessible. En 2007, Claude Pérard a lancé TIM’Scoop - jeu de mots à partir des termes anglais « team » (équipe) et « time » (temps) sans oublier le côté « coopératif ». Un concept simple: repérer des apprentis reporteurs et les inciter à photographier la vie quotidienne des gens qui les entourent, de près ou de loin. Claude était là pour accompagner, conseiller, mettre sur pied des restitutions, des projections. L’initiative a fait florès dans la Drôme et son « déclencheur » a souhaité l’exporter. Pourquoi pas dans le Boulonnais où il avait amorcé son retour ? « Ce n’est surtout pas un club photo! On ne parle pas technique. Une bonne photo c’est celle dont le contenu a du sens, peu importe son piqué, sa netteté. Je ne suis pas pour le culte de l’image pour l’image » dit-il. Les regards (très attentifs) de la TIM’Scoop de Réty se sont posés sur des habitants, des commerçants, des employés municipaux. Andrée a « brossé le portrait » de Wioves, son hameau de naissance, cinquante ans après l’avoir quitté. Et 250 personnes ont assisté à la projection des photographies du groupe, « un moment fort de partage collectif ». Pâte à modeler Ce fut chose faite en juillet 2009 à Réty, Claude réunissant 14 photographes amateurs. Chacun a choisi son thème et s’est mis à la recherche de « l’autre », à assouvir sa curiosité. Fort de cet engouement, TIM’Scoop a élargi son champ d’action vers Ferques, Marquise, Ambleteuse, Leubringhen, Hervelinghen, Landrethun-le-Nord. Les « citoyens photographes » du TIM’Scoop des Deux-Caps immortalisent des fermes, des artisans, des églises, des jeunes, des aînés, un cimetière, un marché, un quartier prioritaire de Romans-sur-Isère et la Drôme, la Terre des Deux-Caps mais aussi la Tunisie, la Turquie peut-être ou l’Équateur… L’ambition de Claude Pérard (reporter dans les années 2000 au sein d’une grande agence de presse) est « d’avoir fin 2016 un TIM’Scoop sur chaque continent ! » Au-delà du reportage, il y a la solidarité. C’est l’essence même du projet « Objectif Ngaparou », un jumelage photographique entre des jeunes de cette ville côtière du Sénégal et des jeunes du Boulonnais (six partiront à Ngaparou en juillet 2017). Ces derniers seront peut-être les invités d’un futur Café-Photo, rencontre qui permet à un reporter photographe social ou humaniste de présenter son travail. Marie-Laure Lecerf et Laurent Piton sont passés au Vieux Jack à Landrethun-le-Nord pour évoquer leur rencontre avec les réfugiés de la Jungle de Calais ; au Cat’s Bar à Hydrequent, Stéphane Desbois a exposé ses portraits de femmes réalisés lors d’un tour du monde en famille. Marquise (où les photos grand format seront « placardées »), etc. « La manière de vivre d’aujourd’hui » résume Claude Pérard. « Nous avons une brigade de photographes amateurs travaillant pour le futur, leurs photos sont des témoignages que l’on appréciera avec le recul nécessaire. » Chaque restitution permet aux habitants de « redécouvrir » leur village, de « rendre visible » ce qu’ils ne voient plus, à force de routine, de repli sur soi. Sur le territoire de la Terre des Deux-Caps, TIM’Scoop a aussi « braqué » ses appareils photo sur des entreprises locales. Claude Pérard « himself » s’est intéressé à la société René Lenglet - constructions industrielles - implantée à Marquise depuis 1930. Une exposition, organisée au Château Mollack en janvier dernier, a permis de mettre côte à côte ses clichés et des photos historiques de l’usine. L’entreprise Chaux et dolomies du Boulonnais, créée à Réty en 1963, est à son tour dans le viseur de TIM’Scoop. Les citoyens photographes jouent pleinement leur rôle de passeurs, ils mettent en valeur la ruralité « sans esprit de clocher », les gens (sans distinction aucune); ils transmettent directement l’esprit de la photographie sociale. « TIM’Scoop est un humus de possibles, une pâte à modeler » répète Claude Pérard, le terreau et le matériau qui permettent de susciter des rencontres, d’aller vers les choses et les êtres, d’avoir une ouverture sur le monde… pour que des trajectoires, des images, des intentions, des sensations se télescopent, se « TIM’Scoopent ». I • Contact: Tél. 06 60 77 89 84 Boulonnais L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 C’est dans les gènes et dans les prairies 5 Objectif 1 000 brebis ! Par Chr. D. Photo Chr. D. Par Christian Defrance TARDINGHEN • Bernard Boulet présente avec fierté une « championne très stylée » primée lors du récent concours départemental de Radinghem. C’est une génisse de treize mois « dont la grandmère provient d’un embryon importé du Canada » ! Un peu plus loin, il s’arrête devant une vache laitière « dont les filles ont donné 34 veaux en Australie ». Au passage, il évoque un éleveur italien qui vient de visiter sa ferme et « a flashé sur une génisse, fille de championne ». À la ferme du Châtelet, à deux pas de la plage, Bernard Boulet et ses deux fils développent une « philosophie de la vache » où se mêlent génétique et passion. Bernard Boulet a 52 ans, il est arrivé en 1988 dans cette ferme qui appartenait à la Cristallerie d’Arques. De gérant il est devenu propriétaire en 2006 en rachetant les bâtiments. « Un gros morceau à avaler » avoue celui qui « depuis le berceau s’intéresse aux belles et bonnes vaches ». Au Châtelet il a très vite misé sur la génétique, achetant dès 1988 des génisses « de haute valeur ». Cette orientation lui a permis de briller dans les concours (du Salon de l’agriculture à Paris à Terres en fête) et d’exporter. « Les investissements génétiques - 12 animaux achetés en 25 ans - ont toujours été raisonnés afin de bénéficier d’un retour sur investissement par la vente d’embryons ou de veaux mâles, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Australie, en Nouvelle-Zélande, etc. » Sélection génétique, transplantation embryonnaire, typage ADN n’ont plus de secret pour Bernard et ses deux fils: Romain, installé avec son père en 2015 date de la création du GAEC Boulet, et Valentin, 21 ans, aide familial, qui vient de passer cinq mois au Québec « chez des pros de la génétique ». Vents contraires… Photo Chr. D. La ferme est en quelque sorte un laboratoire où les progrès de la génétique permettent Bernard Boulet et ses fils ont accueilli le président et des vice-présidents du Département lors du « Jeudi du Conseil départemental » dans le Boulonnais. d’améliorer la fertilité, la résistance aux mammites… Depuis cinq ans, Bernard Boulet travaille sur le « gène sans cornes » pour éviter l'écornage, douloureux pour l'animal et fastidieux pour les éleveurs. Si les Boulet père et fils continuent de soigner leur diversification très pointue, ils rencontrent aujourd’hui « des vents contraires. C’est la tempête, la vente d’embryons a nettement baissé ». Une autre tempête secoue la ferme du Châtelet avant tout destinée à l’élevage avec un cheptel de 340 têtes (300 Prim’Hosltein dont 100 laitières et 40 Blondes d’Aquitaine) : la réforme européenne de la politique agricole commune, PAC pour les initiés. « Le prix du lait est trop bas, nous sommes trop endettés, nous ne sommes pas suffisamment soutenus » fulmine Bernard Boulet. 2015 fut une année difficile comme le furent 2012 avec ses pluies diluviennes d’automne bradant la récolte des fourrages, 2011 avec sa sécheresse printanière… 2016 sera encore difficile. L’éleveur ne cache pas sa grande inquiétude : « La ferme du Châtelet est une exploitation performante appelée à disparaître, il y a une incohérence totale entre l’investissement, les charges, le temps passé et le maigre revenu qui en résulte ». Les charges, le prix du lait et par-dessus le marché le risque de submersion marine dans le marais de Tardinghen collé à la ferme ! Si Bernard est dépité, ses fils - la vingtaine, tous deux diplômés de l’Institut de Genech - ont pourtant décidé de prendre le relais. Contre vents et marées. Prendre le relais pour continuer à « choyer leurs bêtes dans leurs ‘Trois étoiles’ » : de vastes hangars où sont abrités vaches, veaux, taureaux. Choyés et bien nourris grâce aux 50 hectares d’herbes, aux 50 de maïs, sans oublier les 8 hectares de blé. « Nous rentrons 1 000 ballots de paille par an ! » Le maintien des prairies, de façon raisonnée, est une autre préoccupation récurrente des Boulet, soucieux d’apporter une plus-value au Grand Site de France des Deux-Caps. « On ne reconnaît pas suffisamment notre travail » regrette encore Bernard qui n’a vraiment pas la langue dans sa poche… Poches où ne traînent jamais ses mains ! Car il lui en a fallu du courage et de la persévérance pour aller au bout de sa « philosophie de la vache » et pouvoir présenter, hier comme aujourd’hui, des championnes, à l’image de Candi-Robe, la plus belle des Red Holstein du Salon de l’agriculture en 2013. I DOUDEAUVILLE • Vous pouvez les voir au cap Blanc-Nez, sur les coteaux calcaires de Wavrans-sur-l’Aa, dans les landes d’Heuringhem, au pied des remparts de Montreuil… Bernard Machen fait paître ses 900 brebis sur les plus beaux sites naturels du Pas-de-Calais. « Je travaille depuis plus de quinze ans avec Eden 62 et tout se passe bien » confie l’éleveur, spécialisé dans le mouton boulonnais, à Michel Dagbert venu visiter sa bergerie… presque vide. Son troupeau est plus efficace que les tondeuses et autres débroussailleuses. Le conseil départemental mais aussi le Parc des Caps et Marais d’Opale, la ville de Montreuil-sur-Mer… ont parfaitement compris le rôle écologique des brebis de Bernard Machen, sans aucun doute l’éleveur le plus connu, le plus récompensé du département. Il a commencé en 1989 avec 18 bêtes, dans la ferme du hameau de Beaucorroy. Sérieux et passionné, il a su trouver la bonne voie du circuit court pour vendre ses agneaux de moins de six mois à des bouchers de toute la région. Mais ce n’est pas de tout repos ! Il faut aller surveiller, deux fois par semaine, le troupeau sur les différents sites, il faut faire beaucoup de route pour aller à l’abattoir (Bailleul, Fruges…). Bernard Machen rêve d’un abattoir à Setques (RN 42 et A26) au cœur d’une zone d’élevage. Il ne manque jamais d’évoquer la question avec les décideurs politiques et économiques, en ajoutant que son objectif est bien de passer à brève échéance à un troupeau de mille brebis. I 6 Calaisis L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Photos © Stephan Muntaner CALAIS • Durant quatre jours, du 23 au 26 juin, la cité des Six Bourgeois et le Channel, scène nationale, accueillent un cheval-dragon et une araignée géante! Il galope et crache du feu. Elle s’accroche aux bâtiments. Pas de panique. Long Ma, corps de cheval et tête de dragon, et Kumo sont deux machines monumentales créées par la Compagnie La Machine dirigée par François Delarozière que les Calaisiens connaissent bien. Avec Long Ma et Kumo, un spectacle grandiose Par Christian Defrance Bon nombre de Calaisiens se souviennent en effet des machines de spectacles imaginées, conçues par François Delarozière et déambulant dans la ville: Le Grand géant en 1994, Les Girafes et le Petit géant en 1998, Le Retour du géant en 2000, L’Éléphant et la Petite géante en 2006, L’Araignée en 2011… Ses spectacles musicaux, gastronomiques ont tous été présentés au Channel. François Delarozière est aussi un artisan de la rénovation des anciens abattoirs en 2007. Passé de Royal de Luxe à La Machine, ce concepteur génial et scénographe inspiré, a révolutionné le théâtre de rue, et d’action dans la rue. « Un théâtre infusé, dit-il, qui surgit là où on ne l’attend pas. » La Compagnie La Machine revient donc à Calais cet été pour une unique représentation en Europe du spectacle « Long Ma, l’esprit du cheval-dragon ». Kumo a caché le temple Long Ma est né dans les ateliers de La Machine à Nantes où il est sorti pour la première fois en juillet 2014. Quinze entreprises ont été impliquées dans la réalisation du cheval-dragon (70 000 heures de travail). Il fut en octobre 2014, à Pékin, la grande attraction du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Fait de bois et d’acier, Long Ma pèse 48 tonnes, mesure 12 mètres de haut, 16 mètres de long et quinze manipulateurs sont de la partie pour qu’il se déplace à la vitesse de 6 km/h. Ses yeux s’ouvrent et se ferment, son cou se lève et s’abaisse, il respire… Kumo, l’araignée géante (qui a déjà posé ses pattes à Calais), pèse 38 tonnes et mesure de 6 à 13 mètres de haut, elle se déplace à la vitesse de 1,5 km/h. Elle porte un prénom japonais car elle a été créée pour les festivités du 150e anniversaire de l'ouverture du port de Yokohama au commerce international. Quid du spectacle ? Depuis le 9e étage du ciel, Long Ma, créature cosmique, observe les hommes et veille sur eux. Kumo a subtilisé le temple sacré de Long Ma. Dès lors, le cheval-dragon parcourt les mers et les océans à la recherche de son temple disparu. L’araignée géante s’est réfugiée à Calais où elle a dissimulé le temple. Alerté par son apparition, Long Ma arrive dans la cité avec l’intention de récupérer son temple… Ils s’affrontent dans un déluge de sons et d’effets tonitruants. Ce spectacle, entièrement gratuit, investissant les espaces publics, sera l’un des moments forts de cet été. Quatre jours de déambulations, des sorties nocturnes les vendredi 24 juin et samedi 25 juin à partir de 22 h et un final du tonnerre le dimanche 26 juin dans l'après-midi. La Machine est une compagnie de théâtre de rue fondée en 1999 et dirigée par François Delarozière. Elle est née de la collaboration d’artistes, techniciens et décorateurs de spectacles autour de la construction d’objets de spectacle atypiques. Le travail que la compagnie développe dans l’espace public concerne en premier lieu le théâtre, l’urbanisme et l’architecture. « Construire un objet en mouvement, c’est créer une architecture vivante. Le mouvement est l’expression de la vie » affirme François Delarozière, né à Marseille en 1963, compagnon de Royal de Luxe (gigantisme et marionnettes à fils) dès 1983, avant de fonder La Machine en 1999. Il explore l’art des machines en mouvement et leur capacité à susciter une émotion chez le spectateur avec une conception plus plasticienne que narrative du théâtre de rue. À l’occasion de la venue du dragon Long-Ma à Calais, le musée des Beaux-Arts organise du jeudi 23 juin au dimanche 27 novembre 2016 une exposition autour d’une vingtaine de machines de François Delarozière : machines de la Symphonie mécanique ou du Dîner des petites mécaniques, ou encore les machines aéro-florales qui font rougir les pommes ou parler les plantes. Un univers drôle et décalé à découvrir en famille. I • Contact: www.longma.calais.fr Audomarois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 7 Du bon côté de la barrière Photos Jérôme Pouille Par Christian Defrance SETQUES • Une barrière de passage à niveau dans un jardin ! Non non vous ne rêvez pas… Au-dessus des fleurs, le feu clignote. La sonnerie retentit. S’il avait enfin trouvé une poulie pour la manivelle, Daniel Lelièvre pourrait lever sa barrière. La dernière « trouvaille » de ce ferrovipathe. Ce n’est pas une affection mais une passion, celle des trains et du monde ferroviaire. Le jardin de Daniel se trouve à deux cents mètres de la ligne sur laquelle roule le train touristique de la vallée de l’Aa. Il n’y a pas de hasard. Daniel Lelièvre n’a rien à voir avec le lièvre de la fable de La Fontaine (Le lièvre et la tortue) : « Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter, pour dormir et pour écouter d'où vient le vent, il (le lièvre) laisse la tortue aller son train de sénateur ». Daniel, 67 ans depuis le 26 avril, a toujours vécu à cent à l’heure. Cuisinier durant trente-cinq ans « chez Durand » à Arques, il a aussi passé un nombre incalculable de dimanches et de jours fériés à préparer de bons petits plats pour des repas d’aînés, des communions, des mariages. Sa spécialité : le velouté aux asperges. Rien à voir avec le sandwich SNCF. Pourtant, les trains le hantent depuis belle lurette. Son père, ouvrier au dépôt du chemin de fer de Lumbres, manipulait les sabots de frein. Le petit Daniel regardait et écoutait, il n’a jamais oublié le bruit caractéristique du freinage. Un peu plus tard, jeune marié, il a traîné avec le grand-père de sa femme, mécanicien « loco » à Calais qui lui a légué ses lunettes. Daniel n’a donc pas pris le train en marche, sa passion l’attendait sur le quai. C’est marqué SNCF Curieux, bricoleur, récupérateur, Daniel Lelièvre a très vite commencé à mettre de côté tous les objets liés au rail. Ils se sont empilés dans la maison où le couple s’est installé en 1970, rue de l’Usine. Gros objets et petits trains qui pouvaient en cacher d’autres. Il y a dix-huit ans, Daniel a été confronté à de gros problèmes de santé, un parasite dans le cerveau qu’il a combattu avec ténacité et courage. Guéri (avec toutefois quelques séquelles auditives) et mis en invalidité, il a « tout sorti » ! Entendez tout ce qu’il avait engrangé sur le chemin de fer. Une petite cabane au fond du jardin est devenue un petit musée du rail. Duraille aussi d’enrichir la collection mais Daniel a commencé à se balader le long des voies ferrées désaffectées - la glorieuse ligne d’Anvin à Calais par exemple - en espérant tomber sur des pièces anciennes… « Je marche et je trouve. Je n’ai jamais autant marché » sourit-il. Il fréquente les marchés aux puces et avoue que le bouche-àoreille fait des merveilles. « On dépose des objets devant ma porte ! » Avec acharnement, Daniel Lelièvre s’est constitué un attirail (allant des années trente aux années soixante-dix) digne d’un éminent spécialiste. Casquettes, sifflets, téléphones de voie, lanterne du chef de gare, sabots de frein évidemment… « Le chariot à bagages va arriver » se réjouit le ferrovipathe qui va jusqu’à stocker des boutons de veste de contrôleur. « Pourvu que ça soit marqué SNCF, je prends. » Imaginez son enthousiasme quand il y a huit mois un ami médecin lui a signalé que la barrière (de 1935) soudée à l’entrée de l’ancienne gare de Lumbres avait été démontée et jetée dans une benne. Avec l’aval de la mairie, il a tout récupéré, en plusieurs morceaux (dont un socle de 350 kilos), et réussi à recomposer la barrière à l’identique, ou presque. Elle est passée de 9 mètres à 6,50 mètres. Après avoir coulé une dalle, Daniel a planté la fameuse barrière au bout d’sin gardin. Ce qui ne manque pas d’étonner tous ceux qui empruntent la rue de l’Usine. Quand il n’est pas en train de démonter, remonter, souder, huiler, Daniel Lelièvre se réfugie dans une ancienne étable où a grandi son « chef-d’œuvre », une maquette ferroviaire avec petits trains bien sûr, un village, une foire aux manèges ; le tout avec son et lumière ! « Jusqu’à dix heures du soir, je suis dans les trains » dit-il, entre sa maquette, ses archives, sa photothèque. Quand sa femme l’appelle pour aller se coucher, il passe par le salon jeter un dernier coup d’œil à la vitrine remplie de locomotives (JOUEF pour les connaisseurs). « Vous avez travaillé à la SNCF ? » lui demande-t-on régulièrement. « Pas du tout » répond Daniel qui n’est pas du tout attiré par la modernité ferroviaire. Le TGV ce n’est pas sa tasse de thé… « J’ai tous les anciens horaires et je constate qu’on n’a pas gagné beaucoup de temps. » Le ferrovipathe de Setques préfère largement l’époque de la micheline, du garde-barrière, de leur train-train quotidien. I Montreuillois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 HESDIN • « D’un côté il y a la mer, de l’autre l’Artois… et nous au milieu ! » Ainsi parle Alain Barbier, président de l’office de tourisme des 7 Vallées. Dans son « nous » le président à la faconde quasi légendaire inclut Ternois Tourisme. Les deux associations travaillent main dans la main depuis huit bonnes années. Les visiteurs du donjon Photo Chr. D. 8 L’échappée verte est belle Par Christian Defrance Une documentation touristique ment par l’office de tourisme des sensibiliser les habitants (La Lettre commune, une stratégie com- 7 Vallées à Hesdin, Ternois T7 est distribuée l’été dans les boîtes mune, au service d’un territoire Tourisme et l’office de tourisme aux lettres) souligne Alain Barbier. composé de 173 communes (69 Les Vertes Collines du Saint- Il faut surtout convaincre les élus pour les 7 Vallées, 104 pour Polois à Saint-Pol-sur-Ternoise. des 7 Vallées et du Pays du Ternois Ternois Tourisme) qui que le tourisme c’est Pour découvrir ce territoire 7 Vallées Ternois, possèdent toutes un important, c’est du déve« il suffit de quitter les grands axes routiers indéniable pouvoir de loppement éconoqui le traversent du nord au sud (RD 928 et séduction. Premier termique. » Pour cette mis916) et d’est en ouest (RD 939, 349 et 343) ». ritoire rural à avoir sion, A. Barbier peut signé un contrat de compter sur son alter ego rayonnement touristique (mis en Les équipes sont efficaces, réactives, René Choquet, président de Ternois place par la Région), 7 Vallées omniprésentes sur les réseaux Tourisme et maire de Fiefs, comTernois ne manque pas de res- sociaux, le site Internet est à jour, mune propriétaire du gîte de la sources, de richesses aussi bien les salons ne sont pas négligés. Les Méridienne Verte. René Choquet est dans le tourisme de mémoire professionnels (hébergement, res- un « greeter » qui possède une (Azincourt est la meilleure illus- tauration, artisanat) suivent le mou- vision claire de l’offre touristique. tration) que dans le tourisme de vement, participent aux ateliers « Aujourd’hui, le tourisme c’est per« nature », le tourisme du bien- numériques et linguistiques, aux manent, il n’y a plus de saison… » être ou encore le tourisme social éductours. 16 ouvertures de gîtes, Alain Barbier le rejoint sur ce point et solidaire. Ressources et chambres d’hôtes ont été recensées et affirme que « 7 Vallées Ternois richesses exploitées intelligem- en 2015. « Nous n’oublions pas de doit se démarquer, toujours innover ». Attirer les Belges grâce aux jardins et parcs, les Anglais (40 % de la « clientèle » à Hesdin) avec la nature, la mémoire, le patrimoine… Le président (bénévole) de l’office de tourisme des 7 Vallées aimerait développer le VTT, travailler sur la forêt d’Hesdin « cathédrale de vieux hêtres ». « Nous avançons sereinement » assurent Alain Barbier et René Choquet en dépliant la nouvelle édition de la carte touristique. De Sempy (le moulin « que l’on voit de partout » sera rénové) à Frévent en passant par Vieil-Hesdin, de Douriez à Bours en passant par Wamin, aux quatre coins de ce grand territoire, il y a quelque chose à découvrir, à visiter, à déguster, à butiner, à sentir, à pêcher. 7 Vallées Ternois a choisi un joli slogan « l’échappée verte ! », celle qui précède un peloton de bonnes adresses. I • Contact: Office de tourisme des 7 Vallées à Hesdin - 03 21 86 19 19 www.tourisme7vallees.com Ternois Tourisme à Saint-Polsur-Ternoise - 03 21 03 46 16 www.ternois-tourisme.com S’il est fermé au public en 2016, le donjon de Bours - maison forte du XIVe siècle classée monument historique en 1965 - est appelé à devenir une pièce maîtresse de la stratégie touristique de 7 Vallées Ternois. Mairie de la commune de 1982 à 2014, le donjon sera transformé en centre historique. La restauration du clos et couvert réalisée en 2014 et 2015 concernait la toiture, les parements et les menuiseries. La restitution des voûtes d'arêtes en cave permet au monument de retrouver ses fondations d'origine. Les travaux se poursuivent actuellement à l’intérieur de l’ancienne résidence de chevalier. Le 28 avril dernier, lors de son « Jeudi du conseil départemental » dans le Ternois, Michel Dagbert a fait le tour du donjon, découvert « l’architecture intérieure compliquée avec escalier droit, escalier en vis ». Il a écouté avec attention la présentation du projet de centre historique consacré à la vie quotidienne d’un seigneur médiéval, développé par la communauté de communes du Pernois. M. Dagbert a souligné les soutiens (techniques, archéologiques, administratifs, financiers) du Département qui a d’ailleurs conseillé à l’intercommunalité de déposer un dossier auprès de l’Europe avec à la clé une enveloppe FEDER (Fonds européen de développement économique et régional) réservée de 880000 €. Le président du conseil départemental du Pas-de-Calais a souri lorsque Bernardette Noé, maire de Bours, a précisé que « les gens aimaient se marier dans le donjon » et « que la tour a sa part de mystère puisqu’elle abriterait un fantôme… » Mais Madame le maire n’a encore jamais vu « la lumière blanche nocturne ». Il était une fois un marais Alain Barbier a eu un vrai coup de cœur pour le marais de Contes (à 8 kilomètres d’Hesdin) où la Fédération du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique a mené à bien un chantier ambitieux. L’enjeu était de taille pour la biodiversité et le loisir pêche. Utilisé à partir du XIXe siècle pour l’extraction de la tourbe (les dépressions creusées par l’homme ont donné naissance à des étangs), ce marais s’étend sur près de 64 hectares dont 15 en eau et se situe dans le lit majeur de la Canche. Suite à une étude approfondie de la zone humide et plus précisément du milieu aquatique, il était nécessaire de restaurer le site afin de lui permettre de retrouver ses fonctionnalités écologiques initiales. Un sentier pédagogique a été créé afin de sensibiliser les pêcheurs, les promeneurs et les chasseurs. Le Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais a recensé à Contes 187 espèces de plantes, 49 d'oiseaux et 20 de libellules. • Contact: 03 91 92 02 03 - www.peche62.fr Ternois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 9 Photo CD62 En route pour de nouveaux travaux Par Christian Defrance On l’appelle « la 39 », elle est une sorte de Nationale 7 pour les gens du Nord… Pardon, des Hauts-de-France! La RD - route départementale - 939 qui va d’Arras au sud de la Côte d’Opale est un axe essentiel, un « itinéraire structurant », toujours très chargé durant l’été. Quand elle était encore nationale, les usagers rêvaient de la voir passer à deux fois deux voies sur ses 80 kilomètres. Le Département du Pas-de-Calais - à qui l’État a transféré la gestion des routes nationales - transforme le rêve en réalité. Lancé en 2009, l’aménagement de la RD 939 se veut « cohérent et efficace ». Hesdin - Montreuil, c’est fait. Pour Aubigny-en-Artois - Ligny-Saint-Flochel, la concertation est lancée. La RD 939 traverse l’Arrageois, le Ternois, le Montreuillois. Chaque jour, des automobilistes l’empruntent pour se rendre au travail, chaque week-end ils l’empruntent pour rejoindre le littoral. Chaque jour elle accueille en moyenne 12000 véhicules avec des pointes à 25000 sur la section Arras - SaintPol, avec plus de 1500 poids lourds en moyenne. Cet itinéraire est très hétérogène, mélangeant deux fois une voie et deux fois deux voies, avec des limitations de vitesses, de nombreuses traversées d’agglomération, moult carrefours. En octobre 2015, le conseil départemental du Pas-de-Calais a approuvé le schéma d’itinéraire de la RD 939 et décidé la mise à deux fois deux voies de la partie Arras - Saint-Pol avec réalisation de giratoires, afin d’améliorer la sécurité routière, fluidifier le trafic et contribuer au développement économique des territoires irrigués. La section Étrun Aubigny-en-Artois (7 kilomètres, 23 millions d’euros) est d’ores et déjà concernée par les travaux. Un gros chantier qui a démarré le 1er juin 2015 avec la création d’un carrefour giratoire à Haute-Avesnes (intersection de la RD 939 avec la RD 62) mis en service le 16 octobre 2015. Il se poursuit en 2016 avec la réalisation dès ce mois de juin du pont franchissant la RD 939 et portant la RD 49E4 sur le territoire de Capelle-Fermont, indispensable au passage des engins agricoles. Une déviation provisoire a été faite en mai pour libérer les emprises nécessaires à la construction du pont qui sera terminé au plus tard au printemps 2017. Coût global: 1,5 million d’euros. 2016 et 2017 verront également le doublement de la 939 entre Étrun et Haute-Avesnes: deux fois deux voies sur 3,5 kilomètres, avec une glissière en béton entre les voies. Coût: 6,5 millions d’euros. Durant les neuf mois de travaux, la circulation sera maintenue sur la 939 avec réduction de vitesse sur la zone du chantier. Mais un itinéraire de substitution sera dessiné à partir du giratoire d’Étrun et de l’intersection entre RD 939 et RD 74 à Aubignyen-Artois. En 2017, le Département aménagera le giratoire avec la RD 74 à Aubigny et entamera le doublement de la section Haute-Avesnes - Aubigny-enArtois. Quel tracé? La suite des opérations est déjà dans tous les esprits. Le 2 mai dernier, le Département a donné le départ d’une concertation publique sur l’aménagement de la liaison Aubigny-en-Artois - Ligny-SaintFlochel. Jusqu’au 1er juillet 2016, les habitants, les acteurs du territoire peuvent donner leur avis sur les trois scénarios et les six fuseaux de tracé étudiés. À l’issue de cette concertation, « véritable outil d’aide à la décision », le Département retiendra un fuseau et poursuivra les études. L’enquête publique est envisagée au cours du second semestre 2017, les travaux démarrant au plus tôt en 2019 après l’étape d’archéologie préventive. Photo Chr. D. Comme à la maison Le dossier de concertation est en ligne sur le site du département www.pasdecalais.fr Une exposition présentant le projet, les différents tracés est installée dans les mairies d’Averdoingt, Tincques et Aubigny-en-Artois. Le public peut faire part de ses remarques sur le projet à travers les registres de concertation mis à disposition dans les 15 communes concernées et les 2 communautés de communes (se renseigner à l’accueil) ; par courrier électronique [email protected] - et courrier postal à adresser au Département, Hôtel du département - Direction de la Modernisation du Réseau Routier, rue Ferdinand Buisson, 62018 Arras cedex 9 « La maison est conviviale, familiale ! » Paul Diéval, ancien maire de Penin, est un résident heureux de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) d’Aubigny-en-Artois et n’a pas manqué de le dire à Michel Dagbert qui lors du « Jeudi du conseil départemental » dans le Ternois a visité cet Ehpad, baptisé Résidence François-Xavier de Saulty. Une belle résidence où brille la pierre blanche, où tout (des couloirs aux chambres) est lumineux, aéré, fonctionnel. Plus rien à voir avec l’hospice créé en 1847 suite au legs effectué par le comte François-Xavier de Saulty pour accueillir les pauvres et les nécessiteux. Transformée en maison de retraite en 1992, l’ancienne manufacture de chaussures du comte est devenue un Ehpad en 2002, l’établissement étant complètement rénové et étendu à 71 lits et places en 2010. « Le taux de remplissage est de 100 %, confie le directeur Hervé Rivillon. Les gens me disent : ‘Je veux Aubigny’ ! » Jean-Michel Desailly, maire et président du conseil d’administration de l’Ehpad, tient le même discours : « Notre résidence est une référence ». Un jardin, deux espaces sensoriels de stimulation, des animations régulières (anniversaires, chiens visiteurs, exposition de peinture, etc.), un personnel soignant très attentif : l’établissement est bel et bien une maison pour les résidents. 10 Artois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 L’art contemporain a du coffre ! BÉTHUNE • Une reconversion aussi inattendue que réussie. L’ancienne banque de France de Béthune est officiellement depuis le 21 avril dernier un lieu culturel destiné à accueillir le « must » de la création artistique contemporaine internationale. Porté par Artois Comm. (Béthune-Bruay), accompagné par divers partenaires dont le Département du Pas-deCalais, le Centre de production et de diffusion en arts visuels a été inauguré par de très nombreuses personnalités politiques, notamment Michel Dagbert, président du Département, Nathalie Delbart, vice-présidente du Département chargée de la culture et Emmanuelle Leveugle, conseillère départementale. Les élus et les premiers visiteurs ont eu l’occasion de découvrir un lieu unique comprenant quatre niveaux d’exposition dont un au sous-sol (dans ce qui était hier encore la salle des coffres). Labanque, c’est son nom, se déploie sur 2 120 m2, dont 1 575 accessibles au public. Lequel appréciera tout autant les audacieuses expos appelées à s’y tenir que le mobilier d’époque conservé. C’est cela aussi le choc des cultures ! Les trois premières expositions sont à voir jusqu’au 28 août. 2016 : « Profondeur de champ » de Mounir Fatmi, « Dépaysement » de Michaële-André Schatt, et « Terrils d’Europe du Nord » de John Davies. • Contact: Labanque, 44 place Georges-Clemenceau, 03 21 63 04 70. Unité pour personnes handicapées vieillissantes LABUISSIÈRE • À quelques centaines de mètres du donjon, à deux pas de l’église classée et du château-foyer Norguet (jadis la maison des Houillères), on a posé le 10 mai dernier la première pierre d’une future Unité pour personnes handicapées vieillissantes. Située dans le cadre verdoyant de la rue des Charitables, la structure disposera de 32 chambres construites dans un ensemble qui ne manquera pas d’allure (puisque mélangeant divers matériaux dont, à l’extérieur, le bois et le zinc). À la manœuvre ou plutôt à la truelle, bon nombre de personnalités politiques et de représentants de l’APEI (Association de Parents d'Enfants Inadaptés) de Béthune, gestionnaire du site, tout entier dédié au handicap. Entouré de la vice-présidente Odette Duriez, des conseillers départementaux Isabelle Levent et Bernard Cailliau, Michel Dagbert a rappelé que la collectivité qu’il préside est celle des « solidarités et de la bienveillance ». Elle est donc un partenaire majeur de la future Unité pour personnes handicapées vieillissantes qu’elle accompagnera au titre de l’aide sociale (pour un montant de 235000 euros par an). Retour dans le quartier historique de Labuissière pour la coupure du ruban tricolore fin mai 2017. I Une Marpa tournée vers le Levant Par Christian Defrance LOCON • Marpa : Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie, petite unité de vie imaginée dans les années 80 par la MSA, le régime de protection sociale agricole, afin d’offrir aux personnes âgées en milieu rural un autre choix que l’isolement à domicile ou la maison de retraite en ville. Ce concept du logement privatif avec des espaces de vie collective, un « vrai chez soi » tout en conservant activités et relations sociales antérieures, séduit. Il y a en France près de 200 Marpa. Chaque année, dix à quinze nouvelles voient le jour. Celle de Locon sera la 8e du Pasde-Calais. « C’est une longue histoire qui a commencé en 2008 » explique Francis Caron, ancien maire de cette commune de 2400 habitants et désormais président de l’association de gestion de la Marpa de Locon. Dès son installation dans le fauteuil majoral, en 2008 donc, Francis Caron avait souhaité engager une étude pour la réalisation d’un Ehpad, Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, « pour vivre à Locon du début à la fin ». Très vite, sur les conseils d’un directeur d’Ehpad justement, et alors que la crise financière commençait à sévir, l’idée fut abandonnée… Mais le même directeur proposa une autre piste, la Marpa: « Ce n’est pas un béguinage, ce n’est pas un Ehpad, c’est entre les deux ». Francis Caron fut convaincu, rencontra la MSA qui accepta d’apporter son soutien financier au projet. Le plus compliqué dans l’histoire Marpa = « liberté » fut de trouver un terrain, un La Marpa de Locon a ouvert ses bailleur social, un architecte portes le 1er juin. « Nous nous (l’agence Atlante à Villeneuve donnons deux ans pour la remd’Ascq). En décembre 2014, plir » assure Francis Caron. Un Michel Dufossé, le nouveau couple a d’ores et déjà « signé » pour l’un des maire (il avait deux T2 de 50 longuement Les Marpa du Pasmètres carrés, travaillé sur le de-Calais : La ainsi qu’un dossier en tant Bergerie à Hermies, nonagénaire que premier Les 2 Vallées à pour un T1 « et adjoint) et Fauquembergues, La il veut son bout Francis Caron Résidence du Petit de jardin ». 23 p o s a i e n t Preures à Preures, logements peu« enfin » la preNova Villa à Neuvillevent accueillir mière pierre de Saint-Vaast, Le Clos 24 personnes leur Marpa, rue des 2 Sources à au maximum. L o u i s Saulty, Les Sources à Les T1 (33 Duquesne, Fillièvres, Marpa du mètres carrés), dans le secteur Pays de Lumbres à le T1 bis (38 dit des BasNielles-lès-Bléquin. mètres carrés) Champs, à et les T2 sont quelques hectomètres du cœur de la com- tous de plain-pied et disposent mune. Depuis février 2015, d’un accès privatif. Ils sont Francis Caron a suivi de très aménagés pour accueillir des près le chantier de 3 millions personnes à mobilité réduite : d’euros, cet ex-ingénieur EDF portes larges, poignées ergonos’investissant pleinement dans miques ; ils sont équipés d’un l’association de gestion créée en coin cuisine et d’une salle de bains avec toilettes. 2014. Dans une Marpa, les résidents apportent meubles et objets personnels, ils peuvent recevoir famille et amis. Francis Caron insiste sur cette « liberté » des locataires mais aussi sur la présence d’un réfectoire où tous peuvent prendre ensemble le repas du midi (compris dans le loyer), sur le salon réservé aux animations. Il ajoute la laverie, la salle de repassage, la salle informatique. « Une prestation de qualité », avec la sécurité (le personnel est présent de jour comme de nuit), l’adaptation à la situation de chaque résident selon son degré de perte d’autonomie. La Marpa accueille des personnes fragilisées dont la vie a été bouleversée : isolement géographique et social, veuvage, et l’objectif est bien de favoriser le lien social, de se connecter à la vie sociale de la commune (club des aînés, chorale, etc.). « Il faudra trouver un nom à notre Marpa » sourit Francis Caron en précisant qu’elle est implantée dans un domaine baptisé « Résidence du Levant » qui compte également douze terrains à bâtir et verra peut-être « pousser » un béguinage. • Contact: mairie de Locon Tél. 03 21 68 69 69. Les résidents versent chaque mois une « redevance » qui s’élève en moyenne à 950 (1974 pour un couple) incluant loyers, charges locatives, charges mutualisées. Selon leur situation, les résidents peuvent prétendre à trois types d’aides: Allocation personnalisée au logement (APL), aide sociale attribuée par le conseil départemental aux résidents à faibles ressources, Allocation personnalisée à l'autonomie (Apa). Artois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 11 MONT-BERNANCHON • Chaque année depuis 2013, la Communauté Artois-Lys lance un appel à projets pour imaginer et réaliser un jardin original en accord avec le thème mondial annuel proclamé par l’ONU. Cette année, le jardin de Geotopia mettra donc à l’honneur « les légumineuses ». Entrez dans la ronde Par Géraldine Falek Sur les 15 projets de jardin reçus et examinés en mars dernier, c’est celui proposé par l’Atelier AA qui a retenu toute l’attention du jury. Ce jardin porte un joli nom « La ronde des précieuses ». On y sent déjà toute la poésie qu’Anna Maquet et Alice Humbert, paysagiste et architecte à Lille, ont mis dans ce projet. Et, quand on découvre leurs esquisses, on comprend que Geotopia ne pouvait rêver meilleure illustration pour le thème ONU 2016 mais aussi pour les missions qui l’animent depuis 2008 ! En effet, le programme de cette « Maison de la Nature » offre aux habitants des 21 communes d’ArtoisLys des animations qui tournent au rythme des saisons: sur les thèmes du sol en hiver, de l’eau au printemps, sur la vie à l’été et sur le ciel à l’automne… Et c’est du concret: comment restaurer une zone humide, se former au jardinage biologique, apprendre à bien recycler ses déchets, mais également à s’approcher des étoiles grâce à l’ob- servatoire d’astronomie… Et justement, dans cette « ronde des précieuses » il y a tout ça ! En plus de proposer une délicieuse invitation à (re)découvrir la ressource vitale que représente la culture de ces légumineuses, les deux jeunes femmes ont conçu ce jardin - dont tous les matériaux (plancher, compost, rames, étiquettes…) sont recyclés « comme un espace de vie, un cœur de méditation ». C’est un jardin extraordinaire Toutes deux voulaient avant tout créer « un lieu privilégié pour méditer sur le monde et son existence ». Au centre du jardin, un parquet en bois invite à s’asseoir : « Sa dimension à taille humaine permet même de s’allonger. Tout cela le corps au sec ! » Chacun est invité à s’y retrouver, à prendre son temps, pour observer les plantes, le ciel, la lumière et la petite faune qui y vit. Le jardin est organisé comme une ronde tourbillonnant à l’infini. En août, la récolte devrait permettre aux jardiniers de repartir avec des semences et d’essaimer à leur tour ces précieuses légumineuses. En plus d’être incroyablement riches d’un point de vue nutritif, ces plantes nourricières régénèrent la terre. Les cultiver est une manière simple de prendre soin de notre alimentation - et du terrain ! « Planter ce nutriment précieux, c’est aussi l’occasion d’enrichir en azote le site de Geotopia pour les années à venir » notamment avec le travail d’aération du sol réalisé pour le modelage des buttes “permaculturelles”, c’està-dire inspirées par le fonctionnement de la nature. I • Informations: Inauguré en mai dernier, le jardin est en accès libre aux heures d’ouverture. • Contact : Geotopia, rue des écoles 62350 Mont-Bernanchon Tél.: 0321616006 - www.geotopia.fr Trente et une variétés de haricots, fèves et pois sont semées au pied d’une centaine de rames de bambous, installées sur des buttes de culture. Elles sont accompagnées d’œillets d’Inde, roquettes et radis… pour attirer tous les insectes bénéfiques dans la ronde. Au fil du temps, les légumineuses poussent, s’entortillent dans le tourbillon des rames. La ronde des précieuses va prendre vie… La soixante-huitième Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2016 “Année internationale des légumineuses”. La Communauté ArtoisLys proposera dans ce cadre, une exposition sur cet aliment aux vertus exceptionnelles ainsi que des animations lors de sa “Fête des I.D.”, les 24 et 25 septembre prochains… Qu’est-ce que les légumineuses ? Elles désignent un type de cultures récoltées uniquement pour l’obtention de grains secs. Lentilles, haricots rouges ou blancs, pois chiches, pois secs ou pois cassés en sont les types les plus consommés. Il y a aussi des espèces moins connues comme les lupins, les pois bambara, les doliques, les féveroles… Leur capacité à fixer l’azote permet d’améliorer la fertilité des sols et donc la productivité des terres agricoles. En produisant une empreinte carbone plus faible, les légumineuses réduisent indirectement les émissions de gaz à effet de serre. Mais surtout, les légumineuses possèdent une grande valeur nutritionnelle ! Source importante de fibres alimentaires, d’acides aminés et d'autres nutriments indispensables, ce super aliment a une faible teneur en matière grasse et ne contient pas de cholestérol. Riches en protéines - plus riche encore que les protéines animales ! - les légumineuses ont un indice glycémique faible (qui indique leur effet sur le taux de glucose dans le sang) et ne contiennent pas de gluten ! Des conseils et des recettes sur www.fao.org/ pulses-2016/fr 12 Lens-Liévin L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Visite de l’église du Millénium : Inscription au patrimoine mondial de l’Unesco : L’histoire de l’immigration polonaise Le Bassin minier souffle sa quatrième bougie Photo © Yann Cussey Par M.-P. G. Par Marie-Pierre Griffon Le 30 juin 2012, le Bassin minier a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et depuis, chaque début de l’été, la Mission bassin minier fête l’anniversaire du prestigieux événement avec les habitants. Visites guidées, promenades à vélo, expositions, soirées, ateliers… tout est mis en œuvre pour faire découvrir au plus grand nombre les richesses du pays minier et pour démontrer qu’il n’est pas toujours nécessaire de s’envoler au bout du monde pour découvrir des sites remarquables. Il suffit parfois de regarder au bout de la rue… L’aigle blanc couronné sur un des vitraux latéraux. LENS • Dans le cadre du Bassin minier fête le patrimoine mondial, l’office de tourisme et du patrimoine de LensLiévin et le dispositif Pays d’art et d’histoire proposent des visites guidées de l’église du Millénium. Celle que les Lensois ont pris l’habitude d’appeler « l’église polonaise ». I • Informations: Prochaine visite : ven. 24 juin à 18 h. Tarifs : de 1 € à 6 €. Réservation indispensable, 03 21 67 66 66 www.millenium-lenspl.fr is : -9b o9 La Mission Bassin minier est un outil d'aménagement créé pour développer et promouvoir le territoire. Depuis 2013, la structure lance chaque année un l’appel à projet pour fêter l’inscription sur la liste du patrimoine mondial. Un comité d’organisation, composé d’une trentaine de partenaires, arbitre propositions et souhaits. 2016 est marqué par « pas mal de nouveautés », pour reprendre les mots de Malory Henneau de la Mission Bassin minier. La balade à vélo de Lens à Hénin-Beaumont CA HC est l’une d’elles. Samedi 2 juillet de 10 h à 16 h 30, les amateurs se préparent à 20 ou 25 kilomètres de visite guidée. Une chasse au trésor anime Lens tout l’été. En famille ou entre amis, il faut trouver un mot mystère pour participer au tirage au sort final. Le roadbook est à récupérer à l’Office de Tourisme et du Patrimoine de Lens-Liévin… cale à la cité 21 de Harnes (18 juin à 9 h 45), un concert de la Concordia à Loos-en-Gohelle (18 juin à 17 h 30), une visite de la base 11/19 ou 9/9bis, le festival des Rutilants à Oignies, un travail plastique à Montigny-en-Gohelle… Quatrevingts événements ponctuent le Nord – Pas-de-Calais, en dépit de l’Euro 2016 qui mobilise évidemment quantité de forces sur le territoire. Point d’embrasement des terrils cette année mais 65 % des manifestations sont gratuites. Les 35 autres sont accessibles à partir de 50 cts jusqu’à… 55 € pour le dîner spectacle Kubiak et Polonia à WallersArenberg (Nord) le 25 juin. I t Pho « Pas mal de nouveautés » Photo Audrey Chaillan CPIE CDT À elle seule, elle symbolise toute l’histoire des immigrés polonais venus travailler le charbon. Un des guides conférenciers, Tino Cioffi, s’appuie sur les immenses vitraux latéraux réalisés par l’artiste verrier Andrzej Kulesza pour raconter « l’histoire riche et tourmentée de la Pologne ». L’une des œuvres de verre représente le blason du pays : un aigle blanc couronné. Au-delà du geste artistique, c’est un geste politique. À l’époque de la création du vitrail, dans les années 60, le rideau de fer était encore solidement baissé et la couronne, évidemment censurée. Après la destruction totale de Lens et de l’église du centre-ville lors de la 1re guerre mondiale, une chapelle de bois a été élevée, à proximité de la fosse n° 1. Quand l’église Saint-Léger a été rebâtie, la petite chapelle – Sainte-Élisabeth – a servi plus spécialement aux familles polonaises. Fragile, vétuste, il a fallu un jour abattre l’édifice. Il a été reconstruit grâce à une souscription internationale. Des dons des communautés polonaises sont arrivés du monde entier, y compris des USA et du Canada. L’église a été nommée du Millénium pour célébrer le millième anniversaire du baptême de la Pologne, elle accueillie une statue de la Vierge Noire de Czestochowa (Jasna Gora, en Silésie) et a reçu en 1981 la visite de Lech Walesa, leader du Solidarnosc. Aujourd’hui, elle est classée monument historique. Après une heure trente passée aux côtés du guide, le visiteur ne devrait plus rien ignorer de l’histoire, des croyances et des traditions de la communauté polonaise. Il aura même la chance de croquer dans des krouchtikis et du makotch pour un petit goûter très convivial. Du 18 juin au 3 juillet, celles des 250 communes du Bassin minier qui souhaitent partager leur patrimoine ouvrent grandes leurs portes aux visiteurs. Par l’intermédiaire des offices de tourisme, et avec l’aide de Tadao, chacune à sa manière met en valeur les trois siècles d’industrie minière qui ont laissé une empreinte exceptionnelle sur le territoire. Une expo à Aquaterra d’HéninBeaumont ; un travail photographique de Patrick Devresse et des CM1 de l’école Bruno de Dourges à la bibliothèque Patrick-Defrancq ; balade musi- • Informations : Page Facebook : Le Bassin minier fête le Patrimoine mondial - ww.bassinminierenfete.fr Réservations indispensables auprès des offices de tourisme (pour le Pas-de-Calais). Lens-Liévin 03 21 67 66 66 ; Béthune-Bruay 03 21 52 50 00 Hénin-Carvin L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 13 La priorité des jeunes ? Le travail ! Photo Chr. D. Par Christian Defrance CARVIN • Cassandra, Émilie et Teddy ont moins de 25 ans. Des « électrons libres » qui, après l’école, n’ont pas trouvé leur chemin et se sont plus ou moins égarés entre chômage, petits boulots, gros doutes… Ils étaient devenus très « vulnérables » sur le marché du travail. Aujourd’hui, Cassandra, Émilie et Teddy retrouvent le sourire. La Mission locale de l’agglomération d’Hénin-Carvin les a guidés vers le dispositif « Garantie jeunes » pour construire un parcours intensif d’accès à l’emploi et à la formation. Ils se rapprochent des étals de ce marché du travail. Teddy, Carvinois de 21 ans, a décroché un Bac STG et entamé un BTS de comptabilité. « Ça ne me plaisait pas du tout. J’ai abandonné et passé une année à ne rien faire! » Teddy « n’aime pas trop le contact » et il se voit bien magasinier; la « Garantie jeunes » qu’il a intégrée en février l’aide à trouver sa voie. Du coaching Depuis février 2015, via la Mission locale d’Hénin-Carvin, 303 jeunes (32 promotions) ont été sélectionnés pour rejoindre ce dispositif lancé par l’État. Ces jeunes sont plus ou moins diplômés, parfois en grande précarité, confrontés aux problèmes de mobilité. Qu’ils soient plutôt débrouillards comme Cassandra ou plutôt effacés comme Teddy, tous se sentaient « délaissés ». Cassandra insiste: « J’ai besoin qu’on soit derrière moi ». La « Garantie jeunes » répond à leurs attentes. « Ce n’est pas une formation, il n’y a pas de forma- La « Garantie jeunes » s’inscrit dans la dynamique de la garantie pour la jeunesse décidée par la Commission européenne qui ambitionne de proposer rapidement des solutions aux jeunes sortis du système éducatif. Piloté par le ministère de l’Emploi, via les Missions locales, la « Garantie jeunes » est destinée aux jeunes de 16 à 25 ans, pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du RSA. Ce dispositif s’adresse également aux entreprises, notamment aux plus petites qui rencontrent des difficultés de recrutement et peuvent ainsi diversifier leur « vivier » en accueillant des jeunes pour une immersion professionnelle. Lancée en octobre 2013 dans 10 départements, la « Garantie jeunes » a été étendue à 62 nouveaux départements (dont le Pas-de-Calais) en décembre 2014. Fin décembre 2015, on comptait 46000 jeunes entrés dans le dispositif depuis 2013, 35000 en cours d’accompagnement. 94 % ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation; près de 80 % sont très peu qualifiés ou n’ont aucun diplôme; 21 % résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville; 18 % n’étaient pas connus des Missions locales et ont été orientés par l’aide sociale à l’enfance, la PJJ, les SPIP, etc. teurs mais des conseillers généralistes ». Un accompagnement global sur l’ensemble de la dimension professionnelle et sociale. En clair « on se centre sur la personne, ses capacités, ses compétences, ses points faibles ». Un véritable coaching. La « Garantie jeunes » c’est d’abord un mois « tous ensemble », un groupe qui tisse des liens, partage des informations sur le monde du travail, apprend à œuvrer en équipe. Les conseillers multiplient les anecdotes (comme la différence entre le réseau et le piston!), évoquent leur vécu pour « rendre l’emploi plus humain ». Des enquêtes permettent aux jeunes de se recadrer sur un métier. La « Garantie jeunes », ce sont ensuite des immersions dans le monde du travail. Les jeunes cherchent des entreprises, des collectivités qui peuvent les accueillir durant 15 jours - convention signée pour bosser. Teddy dans une jardinerie, Émilie dans une mairie… Cassandra a carrément passé le cap de l’immersion en signant un contrat de travail de quinze jours avec une boulangerie. « Nous leur demandons 80 jours d’immersion au minimum sur l’année » renchérit Florian Fryson, directeur de la Mission locale d’Hénin-Carvin. Mais « aller vers l’emploi durable » Photo Chr. D. Cassandra vit à Carvin, elle a 24 ans « je suis une vieille ! » s’esclaffe-telle. Après avoir tenté un Bac pro de comptabilité (et échoué), elle a suivi un paquet de formations, démarré un service civique. « Depuis mes 17 ans, je me suis toujours débrouillée pour trouver du boulot, j’ai un peu tourné en rond… » Avec la « Garantie jeunes », depuis le début du mois d’avril, Cassandra a déjà les idées plus claires sur son avenir. Elle sera agent d’accueil. Émilie a 20 ans, elle est originaire de Courrières. Bac ES en poche, elle envisageait de devenir ASV, auxiliaire spécialisée vétérinaire, « mais je n’ai pas été prise et je n’avais pas de plan B. » Après deux mois de « Garantie jeunes », Émilie n’a pas encore dessiné un nouveau plan, elle hésite entre l’animation jeunesse et le médico-social. Elle pourrait même reprendre des études ! « C’est une exception » souligne Maxime, conseiller de la Mission locale. En 2016, 19 départements supplémentaires ont rejoint la « Garantie jeunes » dont la généralisation pourrait intervenir en 2017. Les Missions locales accompagnent les jeunes avec des ateliers collectifs, des conseillers référents; les aident à résoudre leurs difficultés en matière de mobilité, de santé, de logement, etc. avec leurs partenaires des territoires. Les Missions locales appuient les jeunes dans leurs recherches d’expériences d’emploi et de formation. 1600 € de crédits d’accompa- est bien l’objectif de la « Garantie jeunes », Florian Fryson insistant également sur « l’évolution de l’autonomie du jeune dans son projet de vie ». La « Garantie jeunes », c’est aussi une allocation forfaitaire mensuelle de 461,72 € pour faciliter des démarches d’accès à l’emploi ou encore pour boucler un budget permis de conduire. Cassandra, Émilie et Teddy sont optimistes, leur chemin est désormais pavé de bonnes intentions; le CDI n’est pas garanti mais ces jeunes sont prêts à apporter pièces et main-d’œuvre pour qu’il le soit. I gnement par jeune et par an sont attribués à chaque Mission locale participant à l’expérimentation. Le conseil départemental met ses compétences en matière d’action sociale au service des jeunes et participe à leur repérage. Le 21 avril dernier, Michel Dagbert, président du conseil départemental du Pas-de-Calais et Daniel Maciejasz, viceprésident du conseil départemental mais aussi président de la Mission locale de l’agglomération d’Hénin-Carvin, sont venus à la rencontre d’un groupe de jeunes. Il fut beaucoup question de mobilité, d’orientation scolaire et de Mission locale dont les actions ne sont sans doute pas encore assez connues: « Il faut aller chercher les jeunes » a souligné D. Maciejasz. • Contacts: 80 rue Monpencher, ilôt Carnot, à Hénin-Beaumont 03 21 20 64 64; antenne de Carvin 189 avenue de la République 03 21 08 59 95; antenne de Leforest rue LéoLagrange 03 21 77 09 85; antenne de Montigny en Gohelle 23 rue Jean-Jaurès 03 21 76 20 11; antenne de Rouvroy 3 rue de la Mairie 03 21 75 99 20; plateforme de services à Hénin-Beaumont rue Élie-Gruyelle 03 21 76 13 37. 14 Arrageois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 ARRAS ET ROLLANCOURT • Près de 70 lieux en France organisent les “APIdays” dédiés à la sauvegarde de l’abeille. Depuis la première édition, le Département du Pas-de-Calais est pleinement associé à la démarche, initiée par l’Union nationale de l’apiculture française. Oh APIdays Par Géraldine Falek Rendez-vous aux APIdays Pour leur 6e édition, les APIdays prendront une nouvelle forme en offrant, dès le vendredi 17 juin, des visites pédago- giques aux collégiens. Le samedi 18 juin, chacun est invité à découvrir les ruchers et les initiatives apicoles des partenaires départementaux, dans plusieurs sites du Pas-de-Calais. Ces journées seront bien sûr l’occasion de visiter le rucher départemental et de profiter in situ des nombreuses animations : expositions, ateliers, dégustations de miels… et aussi des nombreux lots à gagner en répondant au quiz national. Animées par le Département du Pas-deCalais, en partenariat avec le lycée agrienvironnemental de Tilloy (qui assure la gestion du rucher départemental) et de nombreux autres partenaires, ces journées sont gratuites et ouvertes à tous. I Photos CD 62 Pour ce rendez-vous annuel des ruchers partenaires "Abeille, sentinelle de l'environnement" le Département du Pas-deCalais invite petits et grands à découvrir l’apiculture au travers de nombreuses animations pédagogiques. En plus de développer des mesures concrètes pour favoriser une activité apicole durable, le Département prend activement part – dans le cadre de son Agenda 21 - à la défense du rôle crucial de l’abeille. En installant six ruches, dont une transparente, visible dans le hall de l’Hôtel du Département— il sensibilise les habitants du Pas-de-Calais à la nécessité de protéger les abeilles pour maintenir la biodiversité. • Contact : Programme complet sur ww.pasdecalais.fr Renseignements au 03 21 21 91 21. Alexandre Cousin et sa compagne, Suzy Lesniewski ont créé Cit'abeille il y a 4 ans maintenant. Installée dans l’enceinte de la citadelle d’Arras, leur activité est structurée autour de l’abeille noire, « une espèce rustique et indigène qui rentre moins en concurrence avec les autres insectes pollinisateurs -eux aussi en danger ! » En plus de lutter contre la disparition massive des abeilles, Alexandre a rénové cette ancienne poudrière du XVIIe siècle avec des matériaux 100 % écologiques. Enseignant à mi-temps au lycée agricole de Tilloy-lès-Mofflaines, il a fait le choix d’une pratique raisonnée de l’apiculture, inspirée de préceptes biologiques et biodynamiques, qui respectent les rythmes de l’abeille et exclut tout traitement chimique ou antibiotique des colonies. Comme beaucoup d’apiculteurs, Cit’abeille vient de connaître deux récoltes dramatiques qui motivent une diversification de leurs sources de revenus « pour ne pas trop tirer sur des essaims déjà bien affaiblis ». Pour compléter leur activité apicole, ils ont planté un verger sur Achicourt qui sera lui aussi refuge LPO. Ils accueillent également 3 chèvres pour faire de l'écopaturage mais aussi produire du lait d’ici deux ou trois ans. Militant pour la construction d’un monde durable, Alexandre semble un peu rassuré devant le regain d’intérêt des urbains pour l’abeille « pas mal de ruchers s’implantent en zones urbaines ou semi-urbaines… paradoxalement devenues plus propices à la survie des abeilles par la diversité de la flore et la présence moindre de pesticides dans l’environnement ». La prochaine labellisation « Accueil paysan » de Cit’abeille devrait encore développer les visites de sensibilisation du public —qui peut soutenir leur démarche écologique en parrainant une de leurs ruches. • On peut suivre Cit’abeille sur Facebook -Tél. : 06 47 14 65 09 La Beillerie à Rollancourt Photo CD 62 Cit’abeille à Arras Photo Cit’abeille Rencontre avec deux apiculteurs qui s’investissent toute l’année pour sensibiliser tous les publics à la prise de mesures concrètes pour la protection de l’abeille et le développement de l’apiculture. Originaire de Tourcoing, Bernadette Callens a su persuader son époux de quitter la région lilloise pour s'installer à Rollancourt dans une belle demeure, dotée d’un grand parc qui offre depuis tout le nectar et le pollen nécessaires pour encourager le travail de leurs abeilles. Quatre ans après, Bernadette est toujours aussi enthousiaste « J’ai commencé à prendre des cours dans l’Avesnois… une fois les mains dans une ruche, j’ai su tout de suite que c’était ce que je voulais faire ! C’est mon mari qui a eu l’idée de ce rucher école ». Depuis, grâce à la création de l’association La Beillerie, ils accueillent les particuliers dans les locaux attenants à leur propriété. Avant même de former des apiculteurs, Bernadette conseille aux jardiniers « de se passer des poisons que sont tous les herbicides et pesticides chimiques ! » Tous deux savent faire partager leur passion « il faut comprendre et respecter la nature, le rôle des insectes pollinisateurs est vital pour son équilibre comme pour la préservation de la biodiversité. » La question de la pollinisation est centrale pour Bernadette. Et cela ressemble à une équation sans appel : sans ruches pas d’abeilles, sans elles pas de pollinisation et sans pollinisation pas d’avenir. Quand on sait que 35 % de nos ressources alimentaires dépendent des insectes et à 80 % des abeilles… « nos petits-enfants pourraient nous haïr de n’avoir pas fait le nécessaire pour sauver notre terre ». Ils encouragent vivement tous ceux qui le peuvent à installer des ruches « les abeilles ne se déplacent que dans un rayon de 4 km – essaimer 1 ou 2 ruches un peu partout est bien plus efficace pour sauver les abeilles que d’avoir —trop peu— de grosses colonies ». • Leurs cours sont dispensés le samedi tous les quinze jours avec le concours du Syndicat du Montreuillois. Renseignements au 03 21 04 83 50 Arrageois L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 15 La réapparition du prieuré Saint-Albin ? Photo Jérôme Pouille Par Christian Defrance BAPAUME • Un site exceptionnel. Les archéologues du Centre départemental d’archéologie du Pas-de-Calais en sont convaincus, les vestiges mis au jour derrière le nouveau magasin Lidl, rue de la République, permettront d’apporter un nouvel éclairage sur l’histoire de la ville. La découverte fut fortuite. En décembre 2015, des ouvriers s’affairaient au creusement d’un bassin de stockage des eaux de pluie pour ce supermarché. Une pelleteuse révéla des pierres et des ossements humains. Immédiatement prévenue, la mairie alerta la direction régionale des affaires culturelles et le service régional de l’archéologie. Le chantier fut arrêté et sécurisé. Très vite, un archéologue du centre départemental mesura l’importance du site ; les premières constatations permettant a priori d’identifier des traces de l’ancien prieuré Saint-Albin dont on ne connaissait pas l’emplacement exact. Prieuré qui disparut en 1641 lors de la destruction de Bapaume. Du 5 avril au 27 avril derniers, sept archéologues départementaux ont passé le chan- tier « au peigne fin ». Trois fondations, trois murs importants (qui pourraient être ceux d’une église) ont été dégagés. Tout autour, sur plusieurs niveaux, les archéologues ont répertorié des tombes de différents types : fosses en pleine terre, linceuls, coffrages avec logette céphalique, cercueils en bois avec des clous mais aussi un sarcophage de deux mètres de long, quatre tombes à fumigation. Ces dernières témoignent d’une pratique peu commune : une poterie remplie d’encens était placée dans la tombe. Les archéologues ont précieusement sorti deux poteries entières avec du charbon à l’intérieur. Ces poteries comme les ossements ont rejoint le Centre de conservation et d’étude archéologiques du Pas-de-Calais à Dainville où ils seront nettoyés, inventoriés, étudiés. Le site « Saint- Avant la fin des trois semaines de fouilles, les habitants ont pu découvrir le site et apprécier les explications d’une médiatrice archéologique. Albin » est donc exceptionnel, très bien conservé, avec un potentiel énorme. Il suscite beaucoup de questions relatives notamment aux plusieurs niveaux de cimetières datant du IXe au XVIIe siècles. Des réponses viendront avec les études appro- fondies et peut-être avec une reprise des fouilles. La ville de Bapaume a affiché sa volonté de conserver le site… qui pour le moment a été soigneusement rebouché. Le prieuré Saint-Albin retrouve la mémoire. I 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Shakespea Le Pas-de-Calais est shakespearien. Des liens indéfectibles existent entre notre département et le dramaturge anglais, figure de proue de la culture occidentale. Tout le monde connaît William Shakespeare, Roméo et Juliette, Hamlet, Macbeth! Comme on frappe les trois coups avant le début d’une pièce de théâtre, trois « pistes » permettent de confirmer que le Pas-deCalais est décidément shakespearien. Celle d’Azincourt tout d’abord, village du canton d’Auxi-le-Château, connu dans le monde entier grâce à Shakespeare qui a célébré la victoire anglaise de 1415 dans sa pièce Henry V. Saint-Omer ensuite, et la bibliothèque d’agglomération où l’on a retrouvé à l’automne 2014 un exemplaire de la première édition in-folio de la collection des œuvres théâtrales de Shakespeare, publiée en 1623 et traditionnellement appelée First Folio. Condette enfin, et le château d’Hardelot à côté duquel un théâtre élisabéthain est sorti de terre. To see or not to see, that is not the question car la réponse est évidente : il faut voir le théâtre élisabéthain, nouvelle « star » incontestable du Château d’Hardelot. Unique en France, il est le 17e théâtre élisabéthain dans le monde, le plus ancien étant le « Globe », à Londres, le théâtre de Shakespeare - l’édifice actuel date de 1996, construit d’après les plans de 1599. Il est rond, rassurant, tout en bois et les 300 bambous (des chaumes venus de Bali) de 12 mètres de haut, qui entourent le bâtiment, interpellent le regard. Ce théâtre élisabéthain est à la fois un aboutissement et le début d’une nouvelle aventure. En 2000, le Département du Pas-de-Calais devenait gestionnaire du site du Château d’Hardelot et engageait en 2007 la restauration du manoir de style néo-Tudor érigé sur les ruines médiévales. En 2009, la création du Centre culturel de l’Entente cordiale rimait avec l’ouverture au public du château. Pour « faire vivre le lieu dans l’esprit franco-bri- Du 24 juin au 26 juin, inauguration du théâtre élisabéthain. Du 30 juin au 16 juillet, 7e édition du Midsummer Festival (lire page 24) Photo Jérôme Pouille www.chateau-hardelot.fr tannique », une programmation culturelle saisonnière fit émerger le Midsummer Festival, clin d’œil au Songe d’une nuit d’été. Puis pour creuser davantage dans la veine shakespearienne, le Midsummer accueillit un théâtre élisabéthain nomade, la Tour vagabonde. « Ça marchait et l’idée fut d’aller plus loin » raconte Valérie Painthiaux, directrice du Centre culturel de l’Entente cordiale. Le conseil (encore) général s’est alors doté en 2012 d’un théâtre éphémère de 300 places, mais affichant la volonté de pérenniser la programmation, le président Dominique Dupilet souhaita la construction d’un théâtre élisabéthain « en dur ». Andrew Todd, Britannique installé à Paris, remporta le concours d’architectes à l’été 2013. Son projet était « d’inspiration élisabéthaine avec une vision contemporaine », rond, avec un toit, des sièges, une ventilation naturelle. Mariage de la tradition et des exigences du XXIe siècle : écologie, sécurité, confort, accessibilité. Lors de sa visite en France en juin 2014, la reine d’Angleterre, Elisabeth II fut impressionnée par la maquette. La construction démarra fin 2014, « un chantier prototypal, précise Valérie Painthiaux, car il a fallu relever le défi de la forme ronde en utilisant des panneaux CLT en bois lamellé croisé, en épicéa pour être précis afin de favoriser les performances acoustiques ». Le théâtre élisabéthain s’est monté « comme un Lego ». À l’intérieur, la séduction boisée est totale. Mélèze, chêne brut ciré, des parfums, une ambiance incomparable renforcée par la lumière naturelle (la verrière peut être occultée) et une incroyable proximité entre la scène et les spectateurs (388 places assises), « personne ne sera à plus de dix mètres ». L’agence Todd a imaginé une double configuration : théâtrale respectueuse des codes élisabéthains, et musicale ou lyrique. « Le seul au monde avec une fosse d’orchestre ! » Shakespeare aurait adoré. Une nouvelle aventure « Notre gageure est de trouver les forme artistiques idéales pour ce lieu » lance V Painthiaux. Le week-end inaugural - les 24 25 et 26 juin - permettra d’en teste quelques-unes. « Un week-end de fête illus trant toutes les potentialités. » Chaque jou (le vendredi de 19 h à 23 h 30 (feu d’artifice le samedi de 11 h à 21 30, le dimanche de 11 à 17 h), des visites théâtralisées d’une dem heure, par groupe, avec moult personnage une danseuse, des comédiens à la mode sha kespearienne permettront de découvrir ce équipement culturel, geste architectural for ouvert à tous les publics sans élitisme, u écrin dans lequel se nichent l’Histoire et l modernité. L’avènement de ce théâtre élisa béthain est suivi de près par nos am anglais, en pleine commémoration du 400 anniversaire de la mort de William Shakespeare. Et au lendemain du réfé rendum sur le Brexit… « Le théâtre élisabéthain est un projet entièrement porté par le Département, à hauteur de 6 millions d’euros, avance Michel Dagbert, président. Si l’on met en perspective, cela représente 40 % du coût d’un collège. » Élément structurant du Centre culturel de l’Entente cordiale, le théâtre va permettre au Département « de développer sa politique culturelle volontariste mais pas seulement » ajoute-t-il. Les politiques éducatives, environnementales, sociales et sportives pourront y trouver un lieu unique d’expression et de valorisation. « Sur le plan financier, ce lieu va nous permettre de mettre en place une démarche de location d’espace (conférences, séminaires) et de mécénat ». Dossier L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 17 Photo ©CASO2015 e made in 62 Par Christian Defrance et Marie-Pierre Griffon Roméo et Juliette sont collégiens Sans surprise, les garçons ont aimé les scènes de poursuite; les filles ont adoré les scènes d’amour. Quand on a 14 ou 15 ans, Roméo et Juliette de Shakespeare se résume parfois aux clichés. Laurence Bailleux, leur professeur de Français leur a permis de les dépasser. Elle a démultiplié les astuces pour permettre aux 19 élèves de la 3e 3 du superbe collège Langevin-Wallon de Grenay (remis à neuf par le Département) d’inscrire l’œuvre et l’auteur dans l’histoire des arts. La tragédie est au programme des troisièmes. Alors que les collègues de Mme Bailleux ont choisi de travailler Antigone, elle a préféré offrir aux jeunes Roméo et Juliette. Avec un certain succès. Une année, elle a même réussi à les faire jouer la scène du balcon… au balcon du bâtiment. Point de théâtre en espace cette fois-ci. La condition de connaître par cœur le texte n’était pas satisfaite. Les élèves ont déjà des difficultés à lire l’ouvrage en entier… Qu’importe, ils se sont quand même partagé les personnages et ont lu à voix haute trois scènes de la tragédie romantique. Non sans rire. Ils reconnaissent qu’il est extrêmement gênant de clamer haut et fort des mots d’amour devant les copains de classe! La question de l’influence a été traitée. Comme Shakespeare s’est inspiré du mythe de Pyrame et Thisbé (relaté dans les Métamorphoses d'Ovide), nos contemporains ont tiré de l’œuvre des adaptations. Elles ont séduit les jeunes. Grâce à Mme Bailleux les collégiens ont visionné avec enthousiasme quelques passages du film Romeo + Juliette, réalisé par Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio et Claire Danesun. Ils ont écouté attentivement le slam de Grand Corps Malade qui a transposé l’histoire au monde d’aujourd’hui. La famille de Juliette est juive, celle de Roméo va à la mosquée, mais Grand Corps malade a eu pitié: pour les amants « Pas de fiole de cyanure, n'en déplaise à Shakespeare ». Ceux qui ignoraient le suicide au poison de Roméo ont désormais compris la phrase de l’artiste et, pour reprendre les mots souriants de leur professeure: « Ils I ont kiffé la chanson! ». First Folio est le nom donné à la première compilation publiée des œuvres théâtrales de Shakespeare imprimée sept ans après sa mort en 1623. En 2014, la découverte d’un nouvel exemplaire rarissime, le 233e à la bibliothèque d’agglomération de SaintOmer, par le responsable du fonds ancien Rémy Cordonnier, a fait le tour du monde. Authentifié par l’Américain Eric Rasmussen, spécialiste de Shakespeare, l’ouvrage avait certainement été apporté par un Anglais dans la cité audomaroise qui abritait un ordre jésuite accueillant les catholiques fuyant les persécutions des protestants en Angleterre. Le nom de Neville apparaît sur la première page. En février 2015, ce trésor national a été montré à Londres (et notamment au Globe); durant l’été suivant, 7000 visiteurs sont venus l’admirer à la bibliothèque de SaintOmer. Le First Folio a bien sûr été la vedette des Shakespeare Days organisés par l’agglomération de Saint-Omer du 1er avril au 1er mai derniers. Il retournera à Londres et fera l’objet d’une exposition spéciale au théâtre du Globe du 4 juillet au 4 septembre prochains. Un 234e First Folio a été découvert en Écosse en avril dernier, à quelques jours du 400e anniversaire de la mort du père de Roméo et Juliette. Shakespeare s’est éteint le 23 avril 1616 à l’âge de 52 ans dans sa ville natale de Stratford-upon-Avon, pour une raison qui reste mystérieuse. En 1616, l’Angleterre vivait encore au rythme du vieux calendrier julien, n’adoptant le grégorien qu’en 1752. La date officielle de décès de Shakespeare est passée au 3 mai… Mais on continue de commémorer sa mort le 23 avril. Photo Jérôme Pouille Le terme « élisabéthain » fait référence au règne d’Elisabeth Ière, reine d’Angleterre de 1558 à 1603. Un XVIe siècle idyllique pour les auteurs (plus d’un millier de pièces écrites) et les comédiens… Les troupes se produisent dans les cours d’auberge, les granges, les arènes de combats de coqs ! Les spectacles sont très populaires à Londres. On boit, on mange, on se bat, on vole. Intempérance, indécence provoquent l’ire du maire, mais la reine aime le théâtre. Des salles se construisent. Le premier véritable théâtre élisabéthain permanent est bâti en 1576 à Shoreditch, en dehors de la Cité de Londres, par et pour la compagnie de James Burbage. Compagnie où l’on retrouve Shahespeare en 1594, acteur et dramaturge. Il y reste jusqu'en 1598, année du transfert de la troupe au Théâtre du Globe qui peut accueillir 3 000 personnes. On imagine l’atmosphère qui règne dans cet univers… Les premiers théâtres publics anglais s’organisent peu ou prou comme une cour d’auberge : bâtiment circulaire ou octogonal (mais le Globe a 14 côtés), trois étages et quatre autres espaces (l’avant-scène, l’arrière-scène, le balcon et la scène). Le public est debout. L’organisation de la scène permet de représenter plusieurs lieux différents sans changer de décors, comme le faisaient les troupes du Moyen Âge. La scène est très peu décorée, on y ajoute seulement quelques objets. Les costumes sont somptueux et coûtent très cher. Seuls les hommes peuvent être acteurs, les rôles féminins sont joués par des jeunes hommes n'ayant pas encore mué et travestis. En 1642, les Puritains obtiennent la fermeture de tous les théâtres londoniens. La classe de 3e 3 du collège de Grenay et Mme Bailleux, professeur de français ou comment faire aimer un des plus grands auteurs de culture anglaise du XVIe siècle. 18 Identité L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Grand Site de France Cap vers le renouvellement du label Par Christian Defrance Pour les Deux-Caps, joyau de la Côte d’Opale, « une pépite » répète Michel Dagbert le président du conseil départemental, « la pointe du diamant » selon Anne Vourc’h, directrice du Réseau des Grands Sites de France, l’obtention du label était une récompense plus que méritée. « Un dossier de plus de quarante ans, explique JeanPaul Mortreux, directeur de la Maison du Site des Deux-Caps. Dès 1978, nous figurions sur une première liste de 26 sites classés ». Autour du Gris-Nez et du Blanc-Nez sur une superficie de 7 500 hectares avec un linéaire côtier de 23 kilomètres, huit communes (Sangatte, Escalles, Wissant, Tardinghen, Audinghen, Audresselles, Ambleteuse et Wimereux) et 17 000 habitants, ont pris à bras-le-corps « le projet de préservation, de gestion, de valorisation sans délaisser le développement local ». En 2001, un comité technique et un comité de pilotage étaient mis en place ; le Département du Pas-deCalais proposant à ses vingt partenaires une gouvernance partagée pour l’écriture du dossier de candidature au label Grand Site de France. Cette gouvernance partagée a fait la singularité des DeuxCaps, troisième plus Grand Site de France en superficie, le premier en population. Des équilibristes Depuis 2011, le Département du Pas-de-Calais et ses partenaires historiques (8 communes donc, 4 intercommunalités, l’État, Eden 62, le Parc des Caps et Marais d’Opale, le Conservatoire du Littoral, Pas-de-Calais Tourisme, etc.) mènent « une mission d’équilibriste au quotidien ». Il s’agit de faire régner l’harmonie entre habitants et touristes (2,5 millions de visiteurs), entre préservation et développement économique et social. Équilibre et mouvement ne sont pas inconciliables. Les investissements ont été nombreux, sur le Gris-Nez, dans les traversées de villages, pour la mobilité douce et les escapades nature sans voiture, la création de sentiers de découverte des communes… Demain le Blanc-Nez sera à son tour valorisé. L’idée est de souligner que le Grand Site de France des DeuxCaps « n’est pas une destination comme les autres. C’est une expérience à vivre, des rencontres à faire, des émotions à partager ». C’est aussi un territoire où des gens vivent et travaillent, des agriculteurs notamment (60 % de terres agricoles sur tout le périmètre) avec lesquels la concertation est permanente. « Nous ne voulons pas mettre sous cloche les DeuxCaps » insiste Michel Dagbert qui fait du renouvellement du label « un objectif de premier ordre ». Il faut établir un bilan et poser les enjeux du futur dossier en mariant continuité et volonté de faire du site un « territoire où la protection, la gestion et la valorisation des sites classés et des paysages resteront pour nous une priorité tout en contribuant à son développement économique et social » poursuit le président du conseil départemental. L’implication des habitants est essentielle et sera amplifiée : « Plus on parlera du Grand Site de France des Deux-Caps, trait d’union entre deux agglomérations (Calais et Boulogne) plus il s’épanouira et plus ces villes renforceront leur pouvoir d’attractivité » admet le directeur de la Maison des Deux-Caps. Deux-Caps, Dunes de Flandre, Baie de Somme Évaluation et élaboration du dossier pour le renouvellement du label rythmeront l’année 2016, une validation étant attendue fin 2017 après la visite de l’inspecteur national des sites et le « grand oral ». Photos Jérôme Pouille En 2011, le site des Deux-Caps entrait dans la cour des Grands Sites de France. Quatorze lieux exceptionnels détenteurs d’un label très exigeant, géré par le ministère de l’Écologie et attribué pour une durée de six ans. Les Deux-Caps et tous ses « acteurs » qu’ils soient politiques, économiques, touristiques s’investissent d’ores et déjà « pleinement et méthodologiquement dans la démarche de renouvellement du label Grand Site de France à l’horizon 2017 » pour reprendre les propos de Ludovic Loquet, vice-président du conseil départemental du Pas-de-Calais en charge du sport et de l’environnement. Le comité de pilotage est coprésidé par Michel Dagbert et Fabienne Buccio, préfète du Pasde-Calais ; le comité technique de suivi par Ludovic Loquet et le sous-préfet de Boulogne-sur-Mer ; Pascale Buret-Chaussoy, conseillère départementale, siégeant au conseil d’administration du Réseau des Grands Sites de France. Comme les Deux-Caps, six autres Grands Sites de France sont entrés en « phase de renouvellement ». Alors que les Dunes de Flandre affichent une volonté de classement, que les Deux-Caps et la Baie de Somme sont labellisés depuis 2011, la façade côtière des Hauts-de-France a réellement fière allure. I Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 19 Photo M. C. De surprises en pains surprises Par Magali Crombez SAINT-NICOLAS-LÈS-ARRAS • En apparence, Sylvie et Yves sont à la tête d’une boulangerie traditionnelle, mais ce n’est qu’en apparence car Sylvie a eu une idée… Celle qui devrait, elle l’espère, révolutionner son métier mais aussi sa vie au travers d’un ouvrage qu’elle a réalisé sur le thème des pains surprises en les transformant de manière ludique et décorative. À la base, cette ancienne assistante de direction, qui a également beaucoup travaillé en tant que serveuse chez de nombreux traiteurs, n’aurait jamais pensé faire de son vaste esprit créatif, un lien direct avec son métier actuel de boulangère qu’elle exerce depuis 14 ans. Tout a commencé par un pain surprise raté, à cause d’un changement de four, et par conséquent une mauvaise cuisson… Il devait cependant être impérativement livré dans les délais… C’est alors que Sylvie Morgant eut l’idée originale de remplacer la mie, pas suffisamment cuite, par de la mie colorée qu’elle avait en magasin. S’ensuivit une petite mise en scène et voilà que fut créé son premier pain surprise ori- ginal et surtout unique en son genre. Ce fut un franc succès. De l’hélicoptère à l’avion, de la poule au mouton, ou encore de la montgolfière au carrosse, l’imagination de Sylvie Morgant est sans limites et les clients en redemandent. D’où l’idée d’en réaliser un livre ludique dans lequel figurent des thèmes différents, des saveurs de garniture différentes, mais aussi des présentations et des assortis de couleurs différentes, Sylvie a pensé à tout. 32 recettes originales pour épater vos convives. « Ce sont les clients qui m’ont encouragée à continuer sur cette voie et à réaliser ce livre » souligne Sylvie Morgant. « Avec le pain, on peut faire de nombreuses choses. Je discute beaucoup avec mes clients et ils me donnent des idées que je récompense si je les utilise. Ce sont des échanges de bons procédés. Et puis, plutôt que de jeter le pain dur, je le transforme pour faire de nouvelles propositions ». Ce livre paru aux Éditions Morgant, n’est que le premier d’une série d’ouvrages à venir. Et Sylvie Morgant connaît déjà le thème du prochain : les pains surprises “rigolos”. Des recettes et des mises en forme adaptées aux enfants et facile à mettre en œuvre. Sylvie est ouverte à toute demande particulière. Cette entrepreneuse très ambitieuse aimerait décupler ses idées novatrices. Son but serait d’abandonner le métier de vendeuse de petits pains et, se lancer dans la formation à domicile de groupes ou pourquoi pas à la télé. Avis aux amateurs. I • Informations : “Pains surprises festifs” par Sylvie Morgant Éditions Morgant 51 rue Anatole France 62223 Saint-Nicolas-lès-Arras Prix : 20 € + 5,30 € de frais de port. ISBN 978-2-9555257-0-8 Services publics itinérants Le 20 mai dernier, Nicolas Bays (député du Pas-de-Calais) a remis au Premier ministre son rapport sur les services publics itinérants, dans lequel il recommande Dans le cadre du programme de la Transition Énergétique pour la Croissance Verte et la mise en place au niveau national de ce mode de services publics. Il s’agirait de comme l’avait annoncé la ministre Ségolène Royal, le chèque énergie à l’avantage des venir en appui des 1 000 maisons de services au public qui verront le jour d’ici la fin personnes les plus modestes est expérimenté dans quatre départements dont le Pas-dede l’année. « Le service public est le patrimoine des Français qui n’ont pas de patriCalais. moine, c’est le fil qui nous relie tous à la solidarité nationale. Dans mon rapport, je Une personne seule disposant d’un niveau de Revenu Fiscal de Référence (RFR) annuel de propose de lui redonner une seconde jeunesse en lui donnant la mobilité pour 5 500 € a reçu un chèque de 144 € par an ; un couple de retraités disposant d’un RFR total qu’aucun territoire ne soit laissé de côté. » de 8 000 € un chèque de 190 € par an et Pour évaluer la faisabilité de ce dispositif, Nicolas un couple avec deux enfants disposant Bays a également proposé que le dispositif soit d’un RFR total de 10 000 € un chèque de expérimenté dans trois départements, le Jura, Prévention des expulsions 227 € par an. Les ménages n’ont aucune l’Aisne et le Pas-de-Calais. Pour ce dernier, c’est Personne n’est à l’abri d’un accident de la vie, alors quand surviennent les démarche à effectuer, les chèques le territoire couvert par les communes du problèmes d’impayés de loyer ou de remboursements d’un prêt immobiénergie ont été automatiquement attriSyndicat intercommunal de la zone industrielle lier, il faut réagir dès le premier mois, surtout ne pas laisser la situation se bués avant début juin. dégrader… Affichant une « volonté commune de prévenir les expulsions, de Artois Flandre (SIZIAF) qui a été choisi. Cette Le chèque, valable jusqu’au 31 mars de trouver des solutions avant que les situations ne se détériorent un peu expérimentation devrait débuter d’ici le début de l’année suivant son émission, pourra l’année 2017. Les services mobiles iront à la renplus », l’État, la CAF et le Département du Pas-de-Calais se sont associés être utilisé pour le paiement d’une facil y a quatre mois dans la prévention des expulsions via la création d’un contre des habitants les plus en difficulté, du fait ture d’énergie du logement (électricité, de leur âge, de l’éloignement, ou de leurs faibles numéro vert. gaz naturel, GPL, fioul, bois…) ou d’une moyens pour se déplacer. En composant le 0 805 29 62 62 (appel gratuit depuis un poste fixe ou un redevance en logement-foyer ou encore Le SIZIAF : Annequin, Auchy-les-Mines, Billyportable), tout locataire ou propriétaire en proie à des difficultés trouve au pour le paiement de travaux de rénovaBerclau, Cambrin, Cuinchy, Douvrin, Festubert, bout du fil un juriste de l’ADIL (Agence départementale d’information sur tion énergétique du logement. le logement) en capacité de répondre à toutes les questions en matière Givenchy-lès-la Bassée, Haisnes, Noyelles-lèsAprès cette phase expérimentale, le d’impayés de loyer ou de remboursements de prêt ou d’expulsion ; d’inVermelles, Richebourg, Vermelles, Violaines, chèque énergie sera généralisé sur le former sur les outils juridiques existants ; de conseiller et d’orienter vers la Bénifontaine, Hulluch, Loos-en-Gohelle, territoire national, en remplacement solution la plus adaptée ; d’établir un contact avec les services sociaux comMeurchin, Pont-à-Vendin, Vendin-le-Vieil, des tarifs sociaux. pétents. Wingles. Numéro Vert 0 805 29 62 62, du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30. Le chèque énergie 20 Expression des élus du Conseil départemental Juin 2016 Une action de proximité dans la concertation Depuis le 2 mai dernier et jusqu’au 11 juillet prochain, le Département a ouvert une vaste concertation au sujet de la mise à 2X2 voies de la RD939 entre Aubigny-en-Artois et Ligny-Saint-Flochel. Pendant des décennies des travaux ont été attendus sur cette RN 39, qui traverse le Pas-de-Calais, d’Arras à la Côte d’Opale, sans que rien ne se fasse. Avec les 600 km de routes transférées au Département en 2006, notre Majorité a souhaité engager un vaste plan de développement et de sécurisation de celle devenue RD 939. Depuis la mise à 2X2 voies entre Hesdin et Montreuil est effectuée, de même que le tronçon entre Etrun et Haute Avesnes ainsi que cette déviation de Saint-Pol-surTernoise, attendue depuis 1974 ! Chaque jour plus de 12 000 véhicules empruntent cette route, dont bon nombre de poids lourds. Elle est un axe essentiel pour le quotidien de la population mais aussi pour le tourisme et l’activité des entreprises. Vous êtes également près de 25 000 à l’emprunter les jours de week-end avec de célèbres bouchons à la clé. Que ce soit pour la sécurité, le développement économique, le quotidien ou le ponctuel, l’intérêt de ces travaux n’est plus à démontrer. Mais réussir une route ce n’est pas simplement poser une couche de macadam! Dans un projet aussi complexe, il faut aussi pouvoir prendre en compte les conditions de vie des riverains, la continuité des communes, le maintien l’activité agricole, le respect de l’environnement, le développement du covoiturage et des liaisons douces cyclables. Aussi, notre Majorité a souhaité engager une large concertation avec les acteurs locaux (maires, chambre d’agriculture, CCI, associations…), organiser 3 réunions publiques avec la population et rendre possibles les contributions par internet à partir de différentes options chiffrées (retrouvez les documents sur le site du Département). Nous consacrons chaque année 91 M€ pour les 6 200 km du réseau routier Départemental et notre engagement pour la RD 939 reste total. Cette concertation pour que chacun puisse donner son avis dans un dossier très complexe va bien au-delà de ce que la loi nous impose. Au moment où certains souhaitent l’affaiblissement des collectivités locales, il n’est donc pas inutile de se rappeler qu’elles permettent une décision publique plus efficace, plus responsable et plus démocratique. Notre Groupe demeure très attaché à cette décentralisation qui libère les territoires. Laurent DUPORGE Président du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen La campagne de communication « avec nous » au secours de la majorité départementale. Les élus socialistes et communistes tentent de faire oublier qu’avec eux 2016 rime avec matraquage fiscal, endettement et gestion à la petite semaine. Selon eux, l’augmentation des impôts se justifie par un effort partagé entre les habitants et l’institution départementale. Mais qu’en est-il réellement de ces fameux 28 millions d’euros d’économies annoncées… En réalité, la moitié de ces économies de fonctionnement n’en sont pas. Pour exemple : 7,5 M€ sont récupérés sur l’épargne des établissements du secteur du handicap et de la protection de l’enfance (en 2016 et 2017). Le département a exigé cet effort unilatéral du jour au lendemain aux structures qui ont fait preuve d’une bonne gestion. 3.1M€ liés à l’effort demandé aux organismes associés comme les 1.1 M€ récupérés sur l’épargne de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. 2.5M€ économisés en raison de la baisse des prix des carburants cette année. L’autre moitié est bien réelle mais difficilement assumée. Il s’agit de la réduction de certaines politiques ou de leur suppression. -3.2M€ pour la culture -1.1M€ pour l’insertion des habitants du Pas-de-Calais -0.9M€ qui correspond à la suppression des bourses d’enseignement pour le second degré et de la prise en charge des mutuelles étudiantes. -0.6M€ qui correspond à la suppression de la politique départementale en matière de santé -0.6M€ pour l’entretien des routes départementales -0.8M€ pour le sport départemental En parallèle, les charges de personnel continuent d’augmenter (9,8M€ en 2016). Le groupe Union Action 62 est conscient des difficultés financières du département du Pas-de-Calais. Mais nous pensons qu’avant de solliciter l’effort des habitants et des associations de façon aussi importante, nous aurions dû montrer l’exemple au sein même de l’institution et engager un réel plan d’économie. Michel PETIT Président du groupe Union Action 62 Le déni de réalité est la politique de la catastrophe « Ça va mieux » serinent Hollande et ses courtisans. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Pas moins que vingt ministres sont venus dans le Pas de Calais, qu’ont-ils vus ou entendus ? Au regard des réalités économiques et sociales leurs propos sont des décors de villages Potemkine loin du vécu réel des gens. 20% de notre population vit sous le seuil de pauvreté, pauvreté bien pire dans les 64 quartiers urbains de la politique de la ville où la précarité des jeunes dépasse les 25%. Parlons de la fuite des cerveaux, sur 7,5% d’ingénieurs formés dans la région 4,5% la quittent souvent pour l’étranger. Inquiétant. Chômage effrayant, économie en ruine, nos malheurs continuent, s’aggravent. L’Eldorado européen est une chimère. La loi travail voulue par Bruxelles imposé par le 49-3 mène droit dans le mur. 86% des français nient le « ça va mieux » José EVRARD Président du groupe Front National Après le 49-3 du gouvernement pour faire passer, sans vote, sa loi contre le droit du travail rejeté par + de 75% des français, les élus communistes poursuivent leurs actions pour son retrait aux côtés des agents du Conseil départemental, des salariés, des citoyens, des étudiants. Ludovic GUYOT Président du groupe Communiste et Républicain Respect du pluralisme démocratique, du droit et des personnes Les textes sont signés de leur(s) auteur(s), placés sous leur seule responsabilité éditoriale. Les auteurs s’engagent à respecter les législations en vigueur sur la liberté d’expression, le droit au respect des personnes et le droit à l’image, contenues notamment dans les Lois du 29 juillet 1881, du 1er août 2000 modifiant la Loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, celle du 21 juin 2004 pour la confiance en l’économie numérique, le Code Civil et le Code Pénal. 21 L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Bataille de la Somme Une grande tragédie Plus d’un million de morts, blessés et Elles explosèrent le 1er juillet au matin 10000 visiteurs sont attendus. En disparus, originaires de vingt-cinq et à 7h30, 100000 hommes partirent raison de la capacité limitée sur le site, pays. 400000 Britanniques, 400000 à l’assaut. C’était une belle journée seules les personnes munies d’un Allemands, 200000 Français. La d’été, ce fut un cauchemar pour la ticket pourront assister à la cérémonie. bataille de la Somme fut l’une des plus première vague d’attaquants britan- Les inscriptions au tirage au sort pour terribles de la Grande Guerre, le sym- niques fauchée par les mitrailleuses le public britannique et irlandais sont bole d’un conflit largement interna- allemandes. closes. Les inscriptions pour le public tional. Elle dura français sont égale- quatre mois et demi, ment closes. Les du 1er juillet au habitants des com- 18 novembre 1916. munes de Thiepval et Lancée à la suite de d’Authuille bénéfi- l’échec des grandes cieront de places offensives françaises réservées. de 1915, cette gigan- retransmission sur tesque Une offensive grands écrans est franco-britannique prévue à Amiens, avait pour ambition Albert, Péronne et de rompre le front Arras. allemand mais elle n’apporta pas la percée espérée (avec À la mi-journée, 60000 soldats bri- Le 2 juin 2016 a eu lieu l'ouverture du Bapaume et Péronne comme objectifs tanniques avaient été tués ou blessés; musée « 14-18 Batailles de la principaux), se muant en bataille les pertes allemandes étant estimées à Somme » à Thiepval, juxtaposé au d’usure. 6000 hommes. Dix fois moins! Centre d’accueil et d’interprétation. Pour les Britanniques, le 1er juillet 1916 Pour la commémoration du cente- est le jour le plus sanglant de leur his- Pour le 100e anniversaire du déclen- naire, le conseil départemental de la toire: 58000 pertes dont 20000 chement de la bataille, la principale Somme a souhaité améliorer les morts. cérémonie aura lieu le 1er juillet 2016 à conditions d’accueil et développer le La date de l’offensive avait été initia- 12 h au Mémorial de Thiepval (le centre d'interprétation en y ajoutant lement fixée au 29 juin 1916 mais elle monument commémoratif britan- un musée offrant de nouveaux espaces ne débuta que deux jours plus tard en nique le plus imposant, érigé en 1932). d’exposition, consacrés aux batailles raison de considérations d’ordre Organisée pour la première fois de la Somme et aux disparus de toutes météorologique. Le 24 juin, un bar- conjointement par les gouvernements nationalités. rage roulant lança un million d’obus français et britannique, elle réunira sur les lignes allemandes de la vingt-huit chefs d’État, la reine Somme, le plus grand bombardement Elizabeth II et les membres de la • Informations: d’artillerie jamais observé à l’époque. famille royale. Six cents écoliers fran- www.somme14-18.com Le génie britannique avait creusé des çais et britanniques tunnels et placé des mines sur les seront acteurs de positions stratégiques ennemies… cette Le Mémorial de Thiepval cérémonie. I « La Grande Guerre en Artois sud, prémices de la bataille de la Somme » : la ferme auberge-écomusée de Souastre présente une exposition sur les combats des villages de Gommecourt et Hébuterne qui se sont déroulés le 1er juillet 1916, premier jour de la bataille de la Somme. www.fermedesouastre.com Photo Jérôme Pouille Échos de l’ANZAC Day 2016 L’ANZAC Day a marqué le début des cérémonies internationales de Somme 2016. Chaque année, le 23 avril en Nouvelle-Zélande, le 25 avril en Australie et à travers le monde, l’ANZAC Day commémore la bataille sanglante de Gallipoli entre Australiens, NéoZélandais de l’ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) et l’armée ottomane en 1915, mais aussi l’engagement des troupes de l’ANZAC en France et en Belgique. Ces troupes sont arrivées sur le front occidental à partir de mars 1916. Un siècle plus tard, la cérémonie néo-zélandaise s’est déroulée le 23 avril dernier au cimetière de Caterpillar Valley près de Longueval dans la Somme. Deux jours plus tard, la cérémonie du Point du jour au Mémorial national australien de Villers-Bretonneux (Somme) a débuté à 5 h 30. Ce Mémorial est hautement symbolique pour l’Australie qui a décidé d’y créer un nouveau centre d’interprétation à demi-enterré, il sera inauguré le 25 avril 2018. Pour l’ANZAC Day 2016, le Mémorial de Villers-Bretonneux a accueilli 6 000 touristes, en majorité australiens. Le 25 avril dernier encore, à 14 h 30, le service commémoratif du « Digger » (surnom donné au soldat australien) a rassemblé hauts représentants australiens et français (la préfète Fabienne Buccio, le député Jean-Jacques Cottel, etc.) dans le Parc commémoratif de Bullecourt (notre photo). Le 11 avril 1917 et du 3 au 17 mai 1917, dans ce village du sud-est de l’Arrageois, deux batailles pour prendre et tenir un petit bout de la « ligne Hindenburg » coûtèrent la vie à 10 771 jeunes Australiens. Dix mille morts. Auxquels s’ajoutent 50 000 autres tués sur tous les fronts. Gallipoli. Passchendaele. Fromelles. Pozières. Le Parc commémoratif et le Monument aux forces australiennes furent inaugurés le dimanche 26 avril 1992, sur la route de Bullencourt à Riencourt par le gouvernement australien. Et le 25 avril 1993, la statue du Digger était dévoilée ; œuvre du sculpteur de Melbourne Peter Corlett dont le père avait combattu à Bullecourt. « For those who survived the fighting at Bullecourt, it was an experience of horror and devastation they could never forget ». Photo D.R. I • Informations: Le musée Jean-et-Denise-Letaille raconte l’histoire des soldats australiens ayant combattu en avril et mai 1917 dans le secteur de Bullecourt. 1 bis rue d’Arras à Bullecourt - 03 21 55 33 20 Sports L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Photo Jérôme Pouille 22 Taylor Moore pourrait bien devenir la prochaine pépite du RC Lens. Ce jeune anglais qui habite dans le Pas-de-Calais depuis l’âge de 7 ans n’a pas fini de faire parler de lui. Toujours le sourire aux lèvres. Il n’a pourtant pas été épargné cette saison, lui qui a déjà côtoyé les plus grands en Ligue 1. À seulement 19 ans, il est l’un des espoirs de notre département. Défenseur des Sang et Or en Ligue 1 et Ligue 2, capitaine de la sélection anglaise et de l’équipe lensoise des U19 lors de la finale de la coupe Gambardella du 21 mai au Stade de France, Taylor sait se motiver, respecter et accepter. Rencontre quelques jours avant cette finale… Étoile montante du Pas-de-Calais Taylor Moore Par Magali Crombez Comment es-tu arrivé au RCL ? Comment as-tu géré tes études en parallèle avec le football ? En arrivant dans le Pas-de-Calais, je me suis tout naturellement inscrit à l’AS Étaples qui était à côté de chez moi, et j’ai été détecté par Lens vers l’âge de 10 ans. Tout d’abord invité en tournoi, le club de Lens m’a rapidement proposé d’intégrer son équipe. J’ai intégré la préformation de U14 à U16 et faisais mes études au collège Jean-Macé à Hénin-Beaumont, où j’étais interne. Ensuite, j’ai basculé vers le centre de formation en U16-U17. Je mangeais à La Gaillette, j’y dormais aussi. Nous y sommes très bien encadrés. Le club insiste beaucoup sur l’importance des études et aide les jeunes dans leur vie de tous les jours au centre de formation. Nous avions des horaires à respecter et des contraintes mais j’avais la chance d’y vivre quotidiennement. Mais ça, on s’en rend compte après. Je suis allé au lycée Henri-Darras à Liévin, où j’ai obtenu mon bac ES, mention assez bien. Je me suis ensuite inscrit en licence LEA mais je n’ai, cette année, pas pu gérer les partiels comme je l’aurais souhaité. Je compte bien cependant m’y réinscrire l’année prochaine de manière plus consciencieuse. À quel poste joues-tu ? Défenseur ou milieu de terrain. J’évolue aux deux postes. J’apprends toujours, même si je sais que, peut-être un jour, je vais devoir me poser sur un poste défini. La saison 2015-2016 a été un peu compliquée pour toi, n’est-ce pas? Être ballotté entre les U19, la CFA et la Ligue 2, c’est un peu déstabilisant non? Ce fut effectivement une année tumultueuse. Passer de la Ligue 2, à la CFA et aux U19 dans une même saison, c’est effectivement frustrant et psychologiquement difficile à gérer. Je vais participer avec les U19 à la finale de la coupe Gambardella le 21 mai en lever de rideau de la Coupe de France au Stade de France. Ça n’est pas tous les jours que l’on peut vivre cela! La dernière fois que Lens l’a gagnée, c’était en 1992. (Lens s’est malheureusement incliné le 21 mai face à Monaco 3-0. Taylor, à peine remis de blessure, n’a pas eu d’autre choix que de sortir en cours de match. NDLR). De plus, je pense que c’est positif de jouer parfois avec ceux de mon âge. C’est aussi bénéfique pour eux que pour moi. Je prends plaisir à jouer avec eux. Je n’ai pas été épargné cette année certes, mais même si je le vivais très mal au début, j’ai appris à voir le bon côté des choses et me dire qu’à 19 ans, j’ai déjà vécu des choses incroyables. Je me sers de cela pour rebondir et aller de l’avant. Je respecte le choix des coachs. La CFA, c’est un championnat compliqué. On joue face à des hommes qui ont beaucoup plus d’expérience. Nous, on a 18-19 ans, même 17 ans pour certains. Cette année, il nous a été difficile de répondre présents sur certains matchs. Ensuite, il y a également la sélection anglaise dont je suis le capitaine et dont je fais partie depuis l’âge de 17 ans. Nous nous sommes qualifiés pour l’Euro 2016 des U19 qui se jouera cet été. Nous avons déjà été champions d’Europe en U17 et nous espérons le rester avec les U19. La préparation aura lieu au Mexique, c’est une belle expérience! Et puis, c’est toujours une fierté de jouer pour mon pays. Même si j’ai été formé et eu la chance de jouer à Lens, je reste plutôt anglais dans l’âme. Cette sélection m’a aidé à garder la tête hors de l’eau lors de cette saison compliquée. C’était un objectif pour moi de “partir en sélection”. Je mets toujours la barre très haut. Et j’y suis arrivé. Finale de la coupe Gambardella U19 Lens Monaco, 21 mai 2016 au Stade de France. Des bruits courent sur le fait que le club pourrait te vendre afin de remonter ses finances? Même si je sais que le fait de jouer avec la sélection anglaise attire forcément l’attention de mon pays d’origine, j’ai toujours pris plaisir à travailler à Lens, c’est le club que j’aime. Il a toujours été honnête avec moi, cela ne fait pas partie de leurs intentions. Pour autant, je sais aussi que j’arrive en fin de contrat l’année prochaine et qu’il faudra que l’on trouve des solutions ensemble quant à mon avenir. Ces huit années passées au club ont toujours été basées sur la confiance. Arrives-tu à vivre du football ? Oui, je vis du football. Je n’ai pas le salaire des joueurs de Ligue 1 mais je peux me débrouiller seul, je suis autonome financièrement. Mes parents m’aident à épargner mon argent, et me posent un cadre qui me permettra également de garder la tête sur les épaules. Tes projets pour l’année prochaine ? J’espère évoluer au RCL en Ligue 2. Lens a toujours su mettre les jeunes en valeur. C’est un atout pour moi. Ça a été le cas cette année. Cependant, beaucoup de choses risquent aussi de dépendre du rachat du club. Tes pronostics pour l’Euro 2016 ? Je vois bien l’Angleterre vainqueur et la France en demi-finale (rires). Nul doute que ce joueur alimentera la chronique de la planète foot dans les années à venir. Sa maturité et son ambition sont de véritables atouts pour un club qui lui fait confiance. Taylor est un jeune garçon très abordable. Il a un capital football à la hauteur de son capital sympathie. Fort ! I Photo rclens.fr Quelle est ton histoire Taylor, et comment es-tu arrivé dans le Pas-de-Calais? Je suis né le 12 mai 1997 à Londres et j’y ai vécu jusqu'à l'âge de 7 ans. J’ai fait mes débuts dans le football au club de West Ham en Angleterre. Mes parents avaient acheté une résidence secondaire dans un village du Montreuillois où nous passions régulièrement des week-ends. Un jour, ils ont décidé de vivre une année en France. Pour mon frère Keaton et moi, c’était comme des vacances de longue durée ! Onze ans plus tard, la famille s’est agrandie de 2 garçons supplémentaires nés en France, et nous sommes restés dans le Pas-de-Calais, nous y sommes bien. Papa partage son temps entre la France et l’Angleterre. Il est chef d’entreprise dans le domaine des télécommunications. Retrouvez l’intégralité de cette interview sur notre site internet echo62.com Sports L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Lens à l’heure de l’Euro 2016 et de la Fan zone LENS • Le mythique stade BollaertDelelis, et sa nouvelle structure métallique, accueilleront quatre rencontres de l’Euro 2016, championnat d’Europe UEFA de football. Le 11 juin à 15 h, l’Albanie (avec Lorik Cana son capitaine qui évolue à Nantes) affrontera la Suisse ; le 16 juin à 15 h se déroulera le très attendu AngleterrePays de Galles ; la République tchèque et la Turquie se mesurant sur la pelouse de Bollaert le 21 juin à 21 h. Et le 25 juin à 21 h, le chaudron lensois sera le théâtre d’un huitième de finale entre le premier du groupe D (celui de l’Espagne) et le troisième du groupe B, E ou F. Pour suivre toute la compétition, une Fan zone avec un écran géant de 78 mètres Le 5e meeting international de l’Artois se déroulera le 17 juin. Un 4 fois 1000 mètres et le lancer de marteau féminin ouvriront la soirée à 18 h. Entrée libre. ME ATHLÉTIS Nando de Colo, né à Sainte-Catherine (il fêtera ses 29 ans le 23 juin) et très attaché à l’Arrageois, est sans conteste le meilleur joueur d’Europe. Avec son club, le CSKA Moscou, il a remporté l’Euroligue face au club turc de Fenerbahce. Il a été exceptionnel durant la prolongation marquant dix points et réussissant huit lancers francs sur huit. Sans surprise, Nando a été élu meilleur joueur de la phase finale. Avec l’équipe de France, Nando de Colo participera au tournoi qualificatif olympique du 5 au 10 juillet à Manille synonyme peut-être d’envol vers les Jeux Olympiques de Rio en août prochain. BALL BASKET- Adrien Bart, 24 ans, licencié à l’ASL SaintLaurent-Blangy (et petit-fils d’un ancien adjoint au maire d’Aire-sur-laLys) s’est qualifié pour les Jeux olympiques dans l’épreuve du canoë monoplace 1 000 mètres en battant un autre 62, Mathieu Goubel (5e au Jeux de Londres en 2012). Le Boulonnais Maxime Beaumont, 34 ans, ira lui aussi à Rio dans les épreuves de kayak monoplace (K1) et kayak biplace (K2). Les 11 et 12 juin, le stade nautique de la Liane à Boulogne-sur-Mer accueille la Coupe du monde de canoë féminin. Rens. www.boulogneck.fr AYAK CANOË-K Le Lituanien Aidis Kruopis a remporté le Paris-Arras Tour 2016, épreuve qui change de nom pour devenir en 2017 « À travers les Hautsde-France ». Rendez-vous les 19, 20 et 21 mai 2017, Arras restant la ville d’arrivée. CYCLISME GO L F Le Najeti Open de golf fête son 20e anniversaire du 16 au 19 juin carrés sera aménagée dans le centre-ville de Lens, place Jean-Jaurès, ouverte dès le 10 juin à 18 h 30 pour France-Roumanie (match à 21 h) et pouvant accueillir 7 500 personnes. Jusqu’au 10 juillet, date de la finale de l’Euro 2016, la Fan zone tournera à plein régime (16 dates) avec parfois plusieurs retransmissions le même jour. Si la France est en finale le 10 juillet, 10 000 supporteurs sont attendus place JeanJaurès. Précisons que 75 à 100 agents de sécurité seront mobilisés à l’intérieur de la Fan zone Les trois entrées se feront côté rue de Metz, face à la rue Anatole-France, et au niveau du mail piétonnier (rue de Paris). L’accès est gratuit. I au golf de Saint-Omer. Le tournoi permettra de suivre deux grands espoirs du golf français : Romain Langasque, vainqueur du British Amateur l’an passé et premier amateur français à passer le Cut du Masters à Augusta en avril dernier ; et Matthieu Pavon, 2e au Montecchia Open en Italie. Pour cette année particulière, le club de Saint-Omer prolonge sa politique de démocratisation du golf avec la mise en place d’un nouveau village ouvert à tous, avec des animations pour les non-golfeurs comme le pump track (circuit de bosses pour VTT & Trotti trail), Rugby Golf et pour les golfeurs autour du traditionnel putting-green géant et du practice. Pour sa première année chez les juniors, Gaëtane Deberdt licenciée à l’Amicale laïque judo de Fruges a décroché, à Lyon, le titre de championne de France dans la catégorie des moins de 52 kilos. Elle espère participer aux championnats d’Europe en septembre prochain. J U DO Qu’on ne s’y trompe pas, la pétanque est un sport à part entière, la Fédération française de pétanque et de jeu provençal étant affiliée au Comité national olympique et sportif. Le comité départemental du Pasde-Calais compte environ 1 700 licenciés et se réjouit d’organiser un championnat de France dans notre département. Les 11 et 12 juin, les meilleures triplettes de France chez les vétérans pointeront et tireront à Guînes. Quelques stars de la pétanque seront de la partie comme Christian Fazzino (500 titres nationaux et internationaux) ou encore Paul Lemeteyer ancien champion de France amateur… de cyclisme et vainqueur de l’étape ClermontFerrand - Fontainebleau (359 km) du Tour de France 1967. PÉTANQU E I 23 24 Arts &Spectacles L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Théâtre élisabéthain : les spectacles populaires et élégants À Foncquevillers, laissez-vous sustenter… What else ? Par M.-P. G. Olivia Frémineau, Moule, frite, photographies, 2014. Par Marie-Pierre Griffon Le château d’Hardelot fête l’ouverture de son théâtre élisabéthain les 24, 25, 26 juin, en tambours et trompettes. Exactement, en danse, cirque, arts de la rue, théâtre et musique… À partir du 30 juin, il donne sa 7e édition du Midsummer Festival. Le baroque s’y disputera le théâtre, le pop et le lyrique. Amateurs de spectacles de qualité, de rire ou de chic, préparez vos entrées gratuites ou à prix modéré ! 7e édition du Midsummer Avec le Midsummer Festival, le département du Pas-de-Calais met en lumière chaque été les liens entre France et Angleterre, à travers le patrimoine et la culture. Le rendez-vous est désormais incontournable. Cette année, du 30 juin au 16 juillet, Shakespeare et Purcell conduiront l’événement. Opus 1 : jeu 30 juin, 20 h : concert baroque « A Fancy », musiques de scène au temps des Stuarts, œuvres de Purcell et Charpentier, Céline Scheen et l’ens. Caravansérail, direction Bertrand Cuiller. Ven 1er juillet, 20 h: opéra baroque « King Arthur », Purcell, Vox Luminis, direction Lionel Meunier. Sam. 2 juillet, 20 h : concert baroque « Tribute to Shakespeare », œuvres de Purcell, The Fairy Queen, les 14, 15 et 16 juillet, 20 h. Un opéra fantasque, d’après Shakespeare et Purcel. Ensemble Contraste, Cie Deracinemoa. Haendel, Veracini, Graun, Benda, Les Talens lyriques, direction Christophe Rousset. Dim 3 juillet, 18 h: concert « A Purcell collection », ens. Les Inventions et Voces 8. Opus 2 : Voix de femmes, parole d’humanité : ven 8 juillet, « Tribute to Kathleen Ferrier ». Sam 9 juillet, 20 h : théâtre « Une chambre à soi », de Virginia Woolf avec Anne de Boissy. Dim 10 juillet, 16 h : récital pop « Les Sonnets shakespeariens », Norah Krief. Opus 3 : jeu 14, ven 15, sam 16 juillet 20 h : lyrique. Opéra fantasque, « The Fairy Queen » d’après Shakespeare et Purcell, ens. Contraste, cie Deracinemoa. I Photo Olivie Frémineau l’orgue de barbarie par nos amis de la Cie Tire-Laine pour des karaokés… Rien de moins. Les trois jours de fête risquent d’être inoubliables et à l’image du département : enthousiasmants et chaleureux ! • Informations: Rens. Château d’Hardelot, Centre culturel de l’Entente cordiale, 1 rue de la Source, Condette. www.chateau-hardelot.fr Tél. 03 21 21 73 65. Trois jours d’inauguration : gratuit. Tarifs du Midsummer, entre 20 € et 5 € Photo Pascal Brunet Pour l’inauguration de son théâtre, le conseil départemental offre le week-end rêvé à qui aime l’humour prodigieux, l’étonnement, la classe décalée et la dérision so british. Depuis des années, les publics français et anglais ont posé leur enthousiasme sur la pelouse du château, dans de petites salles ou ce qu’on appelait le théâtre éphémère. Désormais, l’excellence culturelle a son lieu privilégié. Trois jours gratuits, teintés de couleurs franco-britanniques et éclectiques fêtent son ouverture. On y retrouve la compagnie anglaise Wet Picnic qui décidément adore le Pas-de-Calais, le clown Gilles Defaques du Prato, la cie Deracinemoa et ses visites guidées folingues, la cie Les Goulus qui égratignent avec délice la « French attitude », les musiciens de l’ensemble Contraste qui proposent un grand medley de Purcell aux Beatles… Et entre autres, un feu d’artifice, des installations sonores dans des carcasses de voiture, un food truck dans un bus impérial, un opéra minute de la Clef des chants, des morceaux des Beatles à Source d’inspiration ou matière première, la nourriture a toujours été un formidable attrait pour l’art visuel. Depuis Les Saisons de Giuseppe Arcimboldo jusqu’à la Banana d’Andy Warhol en passant par les sculptures de l’artiste italien Maurizio Savini - entièrement en chewing-gum - les artistes ont saupoudré l’histoire de l’art de fantaisie et d’humour. L’exposition de l’été à la Brasserie à Foncquevillers, « (Sus)tentations », a bien l’intention de décrocher des sourires. Mais pas que. Le parcours met aussi à l’index la malbouffe, la surconsommation, les produits industriels et le gaspillage. Sus au sucre et vive « les aliments simples, à la portée de tous, à redécouvrir avec plaisir, » ce sont les mots de Véronique Damagnez, la directrice des lieux. Quand la pédagogie s’accroche à l’art contemporain ou quand l’éthique bouscule l’esthétique. « De la racine à la fourchette, la révolte est dans l’assiette! » rit la directrice. Elle a mis en scène dans l’ancienne brasserie du village une quinzaine d’artistes de réputation internationale qui interrogent notre rapport à la nourriture. Installations, photographies, sculptures et vidéos… s’attardent sur les attitudes et les habitudes de notre société. Les œuvres proposent « un regard acéré sur les mutations, jusqu’à la création culinaire en passe de devenir un art à part entière ». Jusque fin septembre, sont présentées les samedis et dimanches de 11 h à 18 h et sur rendez-vous, les œuvres d’Agnès b., Michel Bouillon (avec « Les Fruits », 1653, une peinture issue de la collection du musée des beaux-Arts d’Arras), Marie José Burki, Martine Camillieri, Latifa Echakhch, Olivia Frémineau, Dinah Fried, Erwan Frotin, Alexandre Gauthier, Wolfgang Laïb, Lang/Baumann, Aline Morvan, Emma Perrochon, Nicolas Tourte et Lina Tornare qui filme Alexandre Gauthier, le chef étoilé du restaurant La Grenouillère. De la gourmandise, de la poésie, de la contestation, de la douceur, de la violence, de l’imaginaire, du détournement… et surtout de l’élégance, I même entre la moule et la frite. • Contact: La Brasserie - 5, rue Basse 62111 Foncquevillers www.artbrasserie.com, entrée libre. [email protected] 06 87 91 57 82 Arts &Spectacles L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 25 L’été au Louvre-Lens : Charles Le Brun, peintre du Roi-Soleil Par M.-P. G. Jusqu’à la fin de l’été, le Louvre-Lens présente « Le Rubens français ». Comprenez Charles Le Brun, premier peintre du Roi Louis XIV pendant près de trente ans. L’artiste, surdoué depuis l’adolescence, a réalisé (ne serait-ce qu’à Versailles), les décors de la galerie des Glaces, l’escalier des Ambassadeurs, le salon de la Paix et le salon de la Guerre. Pas moins. Ceux qui ont eu la chance il y a quelques semaines d’admirer le remarquable et patient travail de restauration d’un carton de l’artiste, dans les sous-sols du musée lensois, ont attendu l’événement avec impatience. Dans une muséographie qui restitue autant la magnificence de l’époque que l’intime du chevalet, 235 chefs-d'œuvre présentent la première exposition monographique majeure de l’artiste depuis plus de cinquante ans. pensait alors que la similitude des traits correspondait à une similitude de caractère… Parmi les œuvres présentées, certaines sont issues de collections privées et n’ont jamais été exposées. D’autres sont des révélations récentes. Notamment le « Sacrifice de Polyxène » (1647). L’œuvre a été découverte il y a trois ans, en excellent état, lors la rénovation du grand palace parisien Le Ritz, dans la suite Coco Chanel. Elle a été achetée par le Met, Metropolitan museum de New York, pour 1,44 million d’euros. I Charles Le Brun, Portrait équestre du chancelier Séguier, huile sur toile, vers 1660, Paris, musée du Louvre les chantiers décoratifs royaux jusqu’à la façade du château. Au-delà de ses travaux spectaculaires, il réalise des tableaux plus intimes, des œuvres touchantes qui permet- tent d’entrapercevoir une part plus personnelle de ton talent. Il laisse aussi de curieux dessins sur les expressions, comparant les physionomies humaines et animales. On • Informations: 99 rue Paul Bert, 62300 Lens. Tél. 03 21 18 62 62. De 10 h à 18 h (dernier accès 17 h 15), tous les jours (sf le mardi). Tarifs 5 et 10 € ; - de 18 ans gratuit. Visites guidées du mer. au dim. et les jours fériés de 15 h 30 à 16 h 30. Visites "Repérages" lun., mer., jeu., ven. et dim. à 11 h 30 et 15 h 30. Sam. à 11 h 30. Présentation rapide et éclairante. Dans la bulle immersive : « Les grands décors de Charles le Brun ». Ven., sam. et dim. à 15 h. Durée : 30 min. Gratuit, dans la limite des places disponibles. Photo Arnaud Fonteyne Charles Le Brun conçoit et dirige les travaux de décoration du château de Vaux-leVicomte, invente les décors des somptueuses fêtes données par Fouquet - alors surintendant des Finances. Il crée des modèles de tapisserie, se charge d’orner le château de Colbert (Sceaux) et sa chapelle, peint des autels, des églises et des intérieurs civils. Directeur des Gobelins, il marque profondément les arts décoratifs. Il dirige l’exécution de meubles d’un raffinement exceptionnel, donne des modèles de vase, de vaisselle en argent… Comme premier peintre de Louis XIV, il a la direction de tous © RMN-GP (musée du Louvre) / Franck Raux De la magnificence à l’intime HÉNIN-BEAUMONT • La jeune femme place ses bouchons d’oreilles et chausse des gants. Elle pose la plaque d’acier sur le sol, soulève un des marteaux et tape. Et tape. Et tape méthodiquement. Peu à peu, le métal épouse la surface choisie et la copie. En négatif. Catherine Zgorecki relève l’empreinte des lieux ; elle révèle leur topographie. Avec fidélité et ténacité, elle met en exergue les failles et les interstices, les traces du passé des hommes du Pas-de-Calais. Catherine Zgorecki empreinte le passé Par M.-P. G. L’artiste est la petite fille de Kasimir Zgorecki, mineur d’origine polonaise devenu un immense photographe. Le fonds de ce professionnel est un trésor pour la mémoire collective. Un peu comme son aïeul, la plasticienne imprime à sa manière les traces du temps. Alors que Kasimir photographiait le présent pour l’avenir, Catherine capture le passé pour aujourd’hui. Ce passé industriel et minier qui a construit le Pas-deCalais; ce passé qui a traversé la paix et la guerre. « Nous sommes le produit de nos influences sociales, familiales, culturelles, explique-t-elle, cela constitue ce à « leur activité avant que les lieux que nous sommes aujourd’hui ». ne soient abandonnés ». Elle veut « garder une trace du lieu brut « La seconde peau » dans son jus » sans nostalgie. La Catherine Zgorecki s’attache aux plaque d’acier ôtée de son supéléments qui nous entourent, port - comme si elle levait « une « ancrés dans notre inconscient » seconde peau » - « devient un et qu’on ne regarde plus. Elle objet plastique à part entière. Un martèle un mur de la Cité 3 objet de salon ». Catherine d’Auchel « amenée à dispa- Zgorecki ne représente pas, elle raître »; elle immortalise les tra- cartographie. Les données de verses des terrils jumeaux qui géolocalisation sont le titre chas’effacent; elle retient la trace cune des touchantes pièces de la d’un blockhaus oublié au Parc des série « Les empreintés – on est îles et laisse la rouille se placer. tous des empr[ei]unteurs ». Elle Depuis trois ans, elle s’intéresse enregistre ce qu’elle tape et crée ainsi au « passage des gens » et des habillages sonores quand elle expose. « Le bruit m’intéresse, les résonnances, le bruit du vent, la tôle qui fait gling dans la voiture… » Car La plasticienne (dotée d’un diplôme supérieur des Arts appliqués) est aussi musicienne. Quand elle enfile sa guitare et sa voix rock, elle s’appelle By.K. Elle chante la grève des mineurs britanniques et les voyages sauvages. C’est rude et sensuel, tantôt rassurant, tantôt inquiétant. Toujours lumineux. I • Renseignements: 06 85 73 20 12 - [email protected] - Page fb et sur Calaméo: Catherine Zgorecki. You tube: Catherine Zgorecki // Empreinte fosse 99bis – Oignies (reportage ILTV). • Prochaines expo-ventes: "Art travers champs", les 4 et 5 juin à Saillysur-la-Lys et "Solid'art" les 17, 18 et 19 juin au Palais Rameau à Lille 26 À l’air livre L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Lire et relire avec Eulalie, la revue du Centre régional des Lettres et du Livre Nord – Pas de Calais L’histoire du 62 en 80 pages Par Christian Defrance Lire… Relire… Double je, Franck Thilliez Coquelin cadet Il est 8h47 ce jour-là et un type débarque dans le bureau de Mélanie, une jeune lieutenant de police. Il a « une quarantaine d’années, cheveux noirs en pétard, mal rasé, les paupières lourdes sur des yeux dont l’un était bleu et l’autre gris pierre ». Il a la main en sang. Il vient de commettre un meurtre. Voilà le début de la nouvelle de Franck Thilliez qui a servi de trame à une exposition organisée à Paris au Palais de Tokyo autour de l’artisanat et de l’art contemporain. L’intrigue se déroule dans ces milieux de l’art et Mélanie va plonger dans une histoire de dingues ! Enfin, pas tout à fait ! Grâce à Ariane, l’épouse du meurtrier, elle va retrouver le fil d’une étrange affaire où les obsessions jouent à cache-cache avec le réel. La nouvelle est imprimée au verso d’une grande affiche de l’exposition. Le suspense est autant dans la forme – on déplie, ça devient presque un jeu – que dans le récit. Un double je(u) ! Robert Louis Fleuve éditions, ISBN 978-2-265-11635-1, prix: 2,90 € Coquelin était le nom d’acteurs parmi les plus célèbres du XIXe siècle. La famille est boulonnaise, le père boulanger et les deux frères deviendront comédiens, on baptisera l’un Coquelin cadet et l’autre Coquelin aîné. Ils s’illustrent tous deux sur la scène de la Comédie française. Puis Coquelin aîné crée notamment Cyrano de Bergerac, la pièce la plus connue du répertoire que son auteur Edmond Rostand lui dédie d’ailleurs. Coquelin cadet va plutôt se faire un nom dans le vaudeville et surtout le monologue. Il a écrit plusieurs ouvrages sur cet art et un autre sur le rire où il s’amuse à décortiquer les situations qui le provoquent. Sa fin est malheureusement sans humour : interné de force, il s’éteint à Suresnes en 1909, non sans avoir réussi à s’échapper de l’asile, être retourné à son appartement et avoir constaté la disparition totale de ses meubles et tableaux. R. L. Les œuvres de Coquelin cadet sont disponibles dans votre bibliothèque municipale, et aussi gratuitement en ligne sur le site de la BNF: http://data.bnf.fr/12408026/coquelin_cadet Et aussi… Régionalisme Derniers proverbes et expressions en patois du NordPas-de-Calais, Bernard Baralle et André Accart – Le premier tome, publié en 2004, avait déjà séduit de nombreux amateurs de patois. Cette mise à jour ne reprend pas moins de 1 269 proverbes et expressions, traduits, commentés, illustrés. (Éditions Nord Avril, ISBN 978-2-36790-054-4, 14 €) Poésie Furet, Clara Regy – L'auteure creuse, fouille et déterre des souvenirs de petite fille bien enfouis. À travers une écriture saisissante et vive, elle fait revivre un coin de sa mémoire. Des résurgences poétiques qui lui ont valu le prix des Trouvères 2015. (Éditions Henry, ISBN 978-2-36469-125-4, 10 €) Jeunesse L'extraordinaire encyclopédie de bestioles farfelues du monde merveilleux de Dayorkycie, Jekyll et Vanessa – Le lecteur sera surpris et séduit par ce bestiaire décalé répertoriant des créatures étranges et originales sous les yeux du professeur Krézyfoul. (Le Téètras Magic, ISBN 979-10-90381-32-2, 19,50 €) Polar Montagne de sang, Christophe Piteux – Sous couvert d'une enquête policière très renseignée, la science se mêle aux légendes, créant ainsi une atmosphère particulière. Amateurs de scènes gores, vous serez comblés. (Éditions Fleur sauvage, ISBN 979-10-94428-20-7, 18,90 €) Christophe Drugy a accompli une véritable performance en résumant l’histoire du Pas-de-Calais en moins de 80 pages! « Ce fut un exercice redoutable, il fallait faire des choix » avoue ce professeur d’histoire à Lille, diplômé de la Sorbonne et de Lille 3. Il a publié à la fin de l’année 2015 « Le Pas-de-Calais de 1500 à nos jours » chez Archives & Culture, une maison d’édition qui lui avait déjà confié « Le Nord de 1500 à nos jours » dans la collection « Un département, une histoire ». L’ouvrage est divisé en trente-cinq chapitres, des doubles pages thématiques et chronologiques avec à gauche un excellent résumé de la période ou du sujet abordés et à droite un « zoom » sur un personnage, un groupe social, un événement. « Un guide utile pour découvrir ou se réapproprier le passé d’un département qui n’est pas assez connu » souligne Christophe Drugy, 45 ans, né à Paris mais très attaché au Pas-de-Calais, « terre » de ses ancêtres paternels installés entre Arras, Bucquoy et Bapaume; et « sujet principal » de son cursus universitaire. Il a en effet consacré son mémoire de maîtrise d’histoire à Étaples et « une communauté des gens de mer au 18e siècle », son DEA (Diplôme d’études approfondies) à Hesdin et aux Hesdinois de Louis XIV à Napoléon. La lecture de cette histoire du Pas-de-Calais est aisée, enrichissante, humaine. On y croise des personnages célèbres, de Mahaut d’Artois à Blériot en passant par Robespierre, et des anonymes, paysans, pêcheurs, soldats, mineurs (de 1842 à 1990) qui ont forgé le destin d’un « Pas-de-Calais pluriel ». Pluriel et « loin des clichés », Christophe réussit effectivement à présenter les « visages multiples » du département, frontalier, bordé par la mer… Un département à la fois artésien, boulonnais, audomarois, montreuillois, calaisien. Quelques cartes permettent de suivre la genèse du Pasde-Calais, du XVIe siècle aux sept arrondissements actuels. Christophe Drugy précise que sa « rapide synthèse illustrée » est particulièrement destinée aux généalogistes. Ce qui a fait dire à Jean-Louis Beaucarnot, ponte de cette discipline que « Le Pas-deCalais de 1500 à nos jours est un livre d’histoire écrit avec une sensibilité de généalogiste ». On trouve ainsi une page sur « les noms de famille après la période napoléonienne » avec l’évocation du fameux « Répertoire des noms de famille du Pas-de-Calais en 1820 » publié en 1962 par les Archives du Pas-de-Calais. Chr. Drugy s’est même penché sur le cas Dagbert: 23 personnes portaient ce nom à Boulogne en 1820, 24 à Outreau. Et toujours en 1820, Cagnicourt et Rémy totalisaient 48 Hollande. La généalogie est aussi importante que l’histoire aux yeux de Christophe Drugy. Dès l’âge de 12 ans, en 1983, alors qu’il vivait en Dordogne, il avait souhaité devenir membre de l’AGP, Association généalogique du Pas-de-Calais. Il ne l’a jamais quittée, assurant aujourd’hui la vice-présidence. Il est également le secrétaire général de la Fédération française de généalogie avec laquelle il prépare un grand événement, le 33e congrès international de généalogie et d’héraldique qui se tiendra à Arras en 2018, la Fédération française de généalogie en profitant pour fêter ses 50 ans. « Le Pas-de-Calais de 1500 à nos jours », Archives & Culture, 10 €. ISBN 978-2-35077-255-4 À l’air livre L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 27 Imagine all the cartoonistes Par Marie-Pierre Griffon ANZIN-SAINT-AUBIN • Le cinquième festival de la bande dessinée illustrera la salle des fêtes Les Viviers les 11 et 12 juin prochains. Entre 3000 et 5000 visiteurs sont attendus. Rien d’étonnant, comme chaque année les organisateurs ont invité de grands noms de la BD: Benoît Feroumont à la tête du « Royaume » et qui signe une nouvelle aventure de « Spirou », Jean-Luc Loyer couronné avec son « Grand A », Nadou et son tome 5 des Légendaires « Origines »… Au total une trentaine d’auteurs de belle pointure, certains du coin, d’autres du bout de la France, d’Allemagne, d’Italie et bien sûr de Belgique. sements partenaires. Une autre, sur la bédé muette « Petit Poilu », est accessible à tous. Le salon refuse obstinément de n’être qu’une chasse aux dédicaces. Photo Anzin Vidéo Les visiteurs passionnés ont planifié leur week-end depuis belle lurette. Ils savent que la bédé est aussi noble que le cinéma, le théâtre ou la sculpture… Pour les autres, les non-initiés, le salon est l’occasion de découvrir l’extrême richesse du 9e art. La diversité des origines, des histoires, des goûts, des styles, des thématiques. Imagin’Artois, présidée par Franck Mac Farlane, est la jeune association organisatrice du festival. À l’initiative de nombre d’actions culturelles sur le territoire, sa vingtaine de membres a créé autour du salon une kyrielle d’animations, d’expos, de jeux, d’ateliers, en particulier de sérigraphie… Elle place l’événement chaque année sous un thème. 2016 vibrera à l’époque médiévale et, comme tous les deux ans, sera plutôt accès sur la bédé jeunesse. Imagin’Artois a inventé un prix jeunes lecteurs avec deux catégories : 7-10 ans et 11-14 ans. Quatorze collèges et médiathèques sont partie prenante. Depuis l’an dernier, une exposition sur le travail du lauréat est réalisée et tourne dans les établis- Une trentaine d’artistes Une récente enquête sur la situation des auteurs a été réalisée dans le cadre des États généraux de la bande dessinée. Elle révèle un quotidien noir d’encre. 53 % des auteurs qui ont répondu affirment gagner un revenu inférieur au smic brut et 36 % d'entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté. La situation est pire pour les femmes : 67 % des auteures interrogées disent gagner moins que le smic, et moins que le seuil de pauvreté pour 50 % d’entre elles. Une lourde précarité à l’opposé de l’élégante noblesse de l’art et la disponibilité des créateurs. Pendant deux jours, parfois même plus, les illustrateurs, dessinateurs, auteurs, bédéistes, bédéastes, cartoonistes… bouleverseront la commune. La présence entre autres d’Alexe, de [MC], Mig, Bruno Bessadi, Paul Carali, Janry (co-auteur d’une tren- Les 11 et 12 juin prochains, une trentaine d’auteurs de bédé au salon d’Anzin-Saint-Aubin. taine de « Spirou »), Thierry Coppée et ses blagues de Toto, Dav « le dessineux », Nicolas Demare, Alain Dodier, Daniel Lieske, Elric Dufau (dites Elric), Ernst, Gihef, Hamo, Johan Pilet et Jean-Michel Darlot, les auteurs de « Ninn », Yves Plateau, Teresa Radice, Stédo, Sti, Fabien Rypert le papa de « Boogy & Rana », Thomas Labourot, Marc Lechuga, Stefano Turconi, Fabrice Parme, Stivo, Emilio Van der Zuiden, Etienne Willem… coloriera les rues, la salle des fêtes et même… le golf d’AnzinSaint-Aubin. Car on sait recevoir dans le Pas-de-Calais ! C’est même la bonne réputation de l’accueil qui a définitivement séduit les éditeurs et permet la présence des artistes. I • Contact: Imaginartois.fr Prix Amila Meckert Ah ! Ça ira… par Denis Lachaud Par M.-P. G. Créé il y a plus de dix ans par le Département et l'association Colères du présent, le Prix Jean-Amila-Meckert récompense le meilleur livre d'expression populaire et de critique sociale de l'année. Il est décerné à l’occasion du salon arrageois, par un jury composé d'écrivains, de professionnels de la culture et de représentants syndicaux. Le prix du 1er mai 2016 a été attribué au 7e roman de Denis Lachaud, « Ah ! Ça ira… » publié aux éditions Actes Sud. Les spectateurs du bassin minier n’ont sûrement pas oublié le remarquable spectacle Ne Pas, écrit par l’auteur à la fin des années 2000. Cette pièce de théâtre sur les jeunes, mise en scène par Bruno Lajara avec le soutien de Culture Commune, était à la fois dérangeante et essentielle. « Ah ! Ça ira… » est tout aussi lucide et inspiré. Le roman est l’histoire d’Antoine, membre d’un groupuscule qui décide d’enlever, de juger et d’exécuter le président de la République. Après vingt années de prison, en 2037, il retrouve une société encore plus inégale, encore plus mal en point, dans laquelle les migrants sont parqués. L’homme retrouve aussi sa fille Rosa qui l’a longtemps accompagné derrière les barreaux. Rosa (comme la militante Rosa Luxemburg), a les mêmes idées révolutionnaires que son père mais n’a pas choisi pas la même voie. Pour elle et ses amis, loin des idées terroristes, l’engagement se traduit par des passages à l’acte citoyen. « Ah ! Ça ira… » serait un roman d’anticipation dystopique (contre-utopique, quand il n’y a pas d’issue pour l’humanité) si l’auteur n’avait décidé de remplacer la violence par une solidarité de tous les instants. Denis Lachaud engagé, à l’écoute du monde et de ses révolutions, a concocté un ouvrage qui fait fonction d’alerte. Au-delà de l’acte artistique, il y a l’acte politique. I • ISBN 978-2-330-05360-4 Prix : 21,80 € 28 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 Juin En ce moment… Pour l’agenda de L’Écho no 162 de juillet-août (manifestations du 7 juillet au 7 septembre), envoyez vos infos pour le jeudi 16 juin (12 h) date limite. Jusqu’au 17 juin 16 AN 2 016 Étaples-sur-Mer, office de tourisme, exposition photo de JeanMarie Vienne. « Un regard discret et attentif à l’élégance des hommes et des paysages », dans le cadre du festival d’art africain. Rens. 06 74 00 87 84 Montreuil-sur-Mer, galerie Labedello, sculpture et photos (peintures de Sénégalais ayant exposé à la biennale d’art contemporain de Dakar). Rens. 06 76 39 38 84 Jusqu’au 25 juin Douvrin, expo « Radio Plus fête ses 20 ans » à Radio Plus 6 rue Cauwet (06 47 55 88 02) avec un plateau spécial en direct le 18 juin après-midi ; expo « De la piraterie aux piratages, petites histoires des radios libres », centre Georges-Brassens J. 9 juin Arras, 18h30, office de tourisme, « Briques et pierres à Arras du XVIIe au XXe siècles ». À travers la découverte des façades et des édifices. Rens. /rés. www.explorearras.com Arques, collège d’Arques, « L’opérabus dans l’Audomarois « Rigoletto » représentation. Étaples-sur-Mer, office de tourisme, exposition « Littoral, 40 ans de merveilles préservées » Rens. 03 21 09 56 94 Desvres, musée de la Céramique de Desvres, « Vers la montagne aux ours ». Exposition temporaire invitant à entrer dans l’univers fantastique de la plasticienne Laurie Karp qui maîtrise également l’art de la céramique. Rens. 03 21 83 23 23 Jusqu’au 2 juillet Rens. 06 09 51 25 50 Jusqu’au 25 août Wimereux, 14h30-17h30, tous les lundis, jeudis, et samedis (2 juillet, 6 août) visite du Fort de la Crèche. Rens. www.fortdelacreche.fr Jusqu’au 28 août Desvres, musée de la Céramique, exposition « Vers la montagne aux ours ». Entrez dans l’univers fantastique de Laurie Karp. Rens. 03 21 83 23 23 Jusqu’au 29 août Lens, Exposition de l’été au Louvre-Lens, « Le peintre du RoiSoleil » de Charles Le Brun. L’exposition rend hommage au talent éclectique de Le Brun, à travers des peintures aux sujets historiques, mythiques ou religieux… Rens. 03 21 18 62 13, [email protected] Jusqu’au 31 août Arras, carrière Wellington, « Sculptures de bataille ». Exposition des créations d’Éric Toulemonde, sculptures réalisées à partir de l’acier provenant des champs de bataille. Aux heures d’ouverture de la carrière. Rens. 03 21 51 26 95 www.explorearras.com Jusqu’au 20 septembre Longfossé, au Village des métiers d’art de Desvres, « Chéri(e), il y a de l’art dans le jardin ! ». Exposition collective des professionnels des métiers d’art. Rens. 03 21 99 60 20 - www.vmad.fr Rens. 03 21 21 91 22 Zouafques, « L’opéra-bus dans l’Audomarois », « Rigoletto » représentation. Siracourt, 20h30, église, harpe et violon avec Isabelle Fourvelle et Henri Gouton. Rens. /rés. 03 21 47 98 12 www.sillonsdeculture.fr », de Coquelles, jusqu’au M. 28, médiathèque, exposition « Qui a refroidi Lemaure ». Rens. 03 21 46 74 76 Courrières, 18h, médiathèque Mitterrand, « Les biskotos » groupe de rock pour jeune public. Rens. 03 21 74 80 20, [email protected] Le Touquet, 19h, palais des Congrès, Concert de restitution du Cléa du Montreuillois. Gratuit. Anzin-Saint-Aubin, (et D. 12), salle les Viviers, médiathèque Albert Uderzo, Festival de la BD. Rens. 03 21 71 52 29 www.bdanzin.fr Arras, 9h, devant la citadelle, 3e sortie découverte du « Chemin de Compostelle à travers le Pas-deCalais. 18h15, musée, une soirée au musée « Primo rinascimento : pénétrations du goût italien à Saint-omer à la fin du 15e siècle, autour de Guillaume Fillastre ». Gratuit. Auxi-le-Château, (et D. 12), CPIE du Val d’Authie, « Bienvenue dans mon jardin au naturel ». Rens. 03 21 04 05 79 [email protected] Blendecques, « L’opéra-bus dans l’Audomarois », « Bons baisers de Broadway » représentation. Bruay-la-Buissière, skate-park, « Contest Ozflip » V. 10 juin jusqu’au D. 18 septembre, galerie du Bailliage, exposition de photos de Guy Gervais. Rens. /rés. 03 21 39 65 66 Arras, 18h30, office de tourisme, « Le nom des rues ». Plongez dans la petite et grande histoire des rues… Rés. www.exploearras.com Clairmarais, 20h, « La faune à la tombée de la nuit ». Rens. 03 21 11 87 26 - www.lpo62.fr Courrières, 20h30, salle de l’harmonie, back to the roots « Country and Delta Blues ». Rens. 03 21 74 80 20 [email protected] Fauquembergues, collège, « L’opérabus dans l’Audomarois », « Rigoletto » représentation. Rens. 03 21 21 91 22 Ferfay, (et S.11) bois de SaintPierre, son et lumière « La légende des princes irlandais ». Rens. /rés. 03 21 25 26 71 www.lascyrendale.fr Fléchin, jusqu’au D. 12, 5e édition d’une manifestation originale et de qualité, le festival « Mais où vat-on ? », restitution d’une présence artistique transdisciplinaire. Rens. 03 21 21 91 22 Méricourt, 19h30, espace sportif Jules Ladougègue, « Ecomic Strip » par la Cie Annibal… Rens. /rés. 03 91 83 14 85 Camiers, 19h à 1h, salle de sports, découverte du badminton, démonstration au travers d’un tournoi adulte. Rens. 03 21 84 93 11 Coulogne, jusqu’au 19 juin, cercle d’aviron, festival de l’eau. Rens. 06 82 76 34 47 Courrières, 14h à 20h, place Tailliez, scène ouverte aux musiciens. Rens. 03 21 74 80 20 [email protected] Courrières, 20h30, salle de l’Harmonie, secret garden « Tribute de Depeche Mode ». Rens. 03 21 74 80 20 [email protected] Étaples, Maréis, journée mondiale de l’Océan, à bord d’une vedette à passagers, sortie découverte dans l’estuaire de la baie de Canche, pour sensibiliser à l’environnement marin et inciter à sa préservation. Inscription obligatoire 03 21 09 04 00 Grigny, 14h30, église, randonnée dans la forêt d’Hesdin « Il y a plus dans les forêts que dans les livres ». Rens. 03 21 06 57 66 www.gdeam.com Lillers, 21h, l’Abattoir, « The Green Duck ». Rens. /rés. www.abattoirlillers.fr Wavrans-sur-l’Aa, (Coteaux d’Elnes), 14h30, sortie découverte « Les orchidées » avec l’association des guides nature de l’Audomarois. Rens. 03 21 98 05 79 [email protected] Wavrans-sur-l’Aa, dès 15h30, Oye-Plage, 9h30, maison dans la dune, sortie nature « Des orchidées à vos pieds ». Gratuit. Rens. 03 21 32 13 74 www.eden62.fr Recques-sur-hem, 10h à 17h, marché fermier à la Cueillette de Recques (rue de Plouy), accès au jardin pour la cueillette. Rens. /rés. 06 32 40 86 88 D. 12 juin Auxi-le-Château, 8h-19h, salle polyvalente, bourse à la musique. Rens. 06 74 69 64 42 [email protected] Courrières, 17h, église St-Piat, « New gospel family » Rens. 03 21 74 80 20 [email protected] Estréelles, église, randonnée pédestre, 8h30 pour 20 km ou 9h pour 13 km. Rens. 06 70 09 70 85 Hénin-Beaumont, 9h30, Aquaterra, « Initiation à l’observation des oiseaux ». Rens. 03 21 11 87 26, www.lpo62.fr Rens. 03 21 21 91 22 [email protected] Aire-sur-la-Lys, « L’opéra-bus dans l’Audomarois », « Rigoletto » représentation. Rens. /ins. 03 21 23 41 34 Rens. 03 21 06 81 81 Saint-Omer, Rens. 03 21 21 91 22 Hénin-Beaumont, 15h, église SaintMartin de Beaumont, dans le cadre des « Médiévales », conférence de Georges Bétrémieux. Zudausques, S. 11 juin l’atelier Rens. 03 21 87 37 15 www.ville-boulogne-sur-mer.fr Rens. 03 21 38 05 95 www.traildescoteauxdelaa.fr Rens. 03 21 21 91 22 Boulogne-sur-Mer, 20h30, Carré SAM, spectacle théâtre. Saint-Omer, chapelle Saint-Jean, parcours art numérique/patrimoine « une installation hybride en résonance avec le patrimoine du territoire ». salle des fêtes, 3 parcours de marche. Rens. 03 21 21 91 22 Tél. 03 21 74 44 53 Jusqu’au 30 juin Tournehem-sur-la-Hem, « L’opérabus dans l’Audomarois », « Bons baisers de Broadway » représentation. Date limite Sailly-Labourse, M.E.C.S de l’Artois, « Envie de livres ». Rens. 06 70 30 27 70 www.envie-de-livres.com Saint-Omer, 15h30, office de tourisme, visite jumelée « J’ai du bon tabac : revivez l’histoire du tabac et des pipes à St-Omer ». Rens. /rés. 03 21 98 08 51 Selles, rallye équestre du Pays de la faïence. Rens. 06 28 06 57 24 Souchez, dès 7h30, salle de sports, la randonnée des collines. Rens. 03 21 45 00 31 http://lespasdesouchez.wifeo.com Wavrans-sur-l’Aa, dès 8h30, Culture commune : cirque, danse, théâtre… La Constellation Imaginaire est le temps fort des arts dans l'espace public de Culture Commune. Des spectacles, des moments à partager entre amis, en famille, en solo… avec les artistes. Pour cette 2e édition, ce sont 6 jours dans 6 communes avec 17 compagnies et pas moins de 50 représentations. THÉÂTRE DE RUE INTERACTIF : Germinal (de Zola) par la compagnie Les Batteurs de Pavés M. 14 juin, 17h30, RebreuveRanchicourt, cour de l’école YannArthus-Bertrand Me. 15 juin, 17h30, Estrée-Cauchy, place de la mairie J. 16 juin, 17h30, Fouquières-lezBéthune, rue basse V. 17 juin, 16h30, Essars - Cour de l’école Pierre Bachelet S. 18 juin, 17h30, Annezin, parvis de l’église D. 19 juin, 15h, Loos-en-Gohelle, base 11/19 ENTRESORT MUSICAL ET VISUEL POUR CARAVANE : un petit poisson, un petit oiseau... L'Arbre Potager Sam. 18 juin 2016 - 16h, 17h20, 18h20, 20h, Annezin, jardin public Dimanche 19 juin à 13h, 13h45, 14h35 et 15h50, Loos-en-Gohelle, base 11/19 C’est l’histoire d’un tout petit poisson qui, un jour, tombe amoureux d’un tout petit oiseau. Mais comment s’y prendre quand on est dans l’eau ? Installés dans une caravane reconvertie en cabaret de poche, les jeunes spectateurs sont conviés, lors d’un voyage intimiste, à suivre les aventures poétiques et musicales de ces deux personnages ainsi que leurs péripéties pour essayer de se rejoindre et s’aimer. CIRQUE ET VOLTIGE : Quand quelqu'un bouge, collectif de la Bascule Sam. 18 juin 2016, 21h30, Annezin, terrain de basket Sur la piste, il y a des bascules, des engins pour évoluer en l’air qui permettent aux corps de s’alléger un court instant… avant de retomber. Il y a une robe aux paillettes mal cousues, des tapis rapportés de voyages, un cube transformiste, des obstacles… Se dessine là un autre monde, un autre cirque, une autre vie qui bouge, qui tient en équilibre et qui peut basculer, d’une seconde à l’autre. JEU DE GLISSADES ALPHABÉTIQUES : Ouscrapo illustré, Bertrand Boulanger / compagnie Bigre ! En présence de l’illustre Professor Draw-Draw Samedi 18 juin de 11h à 12h et de 15h à 18h30, Annezin, place de l’église Dimanche 19 juin de 12h à 13h et de 14h à 18h, Loos-en-Gohelle, base 11/19 CIRQUE ET VOLTIGE : Rien n'est moins sûr (mais c'est une piste), collectif de la Bascule Dim. 19 juin 2016, 16h45, Loos-enGohelle, base 11/19 Haute voltige tonitruante, acrobatie effrénée, portés inattendus et jonglage savamment orchestré. Un seul, puis tous, puis un autre. Une simple action déclenche toute la machine. Si un commence, tout continue. S’il s’arrête, rien ne va plus. Invasion verticale, occupation horizontale. En haut, en l’air et en travers un saut surgit, c’est fulgurant. Ça fait comme une explosion. On lève les yeux. On trépigne. Et ça repart. Rens. 03 21 14 25 35, [email protected] Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 salle des fêtes, 3 parcours de trail. Rens. 03 21 38 05 95 www.traildescoteauxdelaa.fr « Cagoules et cie, un tiot tour eud’fosse avec ch’caou ». Rens. 03 21 08 08 00 9-9bis.com spectacles de reconstitution historique, visites guidées, ateliers pour les familles, etc. Toutes les animations proposées sont gratuites. www.tourisme-saintomer.com L. 13 juin Aire-sur-la-Lys, 10h à 18h30, jusqu’au D.19, chapelle SaintJacques, foire aux livres + exposition de toiles indiennes. Rens. 03 21 01 05 86 http://www.terre-plus-humaine.fr S. 18 juin Aire-sur-la-Lys, dès 15h, jardin public, théâtre de rue, musique… 18h, grand-place « expo, spectacles et concert », 20h30 concerts en cafés. D. 19 juin M. 14 juin Landrethun-lès-Ardres, 20h30, salle des fêtes, spectacle « Americane Songues » par la compagnie On Off. Rens. 03 21 19 61 98 Lumbres, jusqu’au D. 3 juillet, expositions, randonnées, ateliers… « J’Hem ma vallée ». Rens. 03 21 93 45 46 www.histoire hautpays.com Surques, 9h, le manoir de Brugnobois, randonnée gourmande. Rens. 03 21 87 10 42 www.tourisme-desvressamer.fr Me. 15 juin Audruicq, 15h30, 170 rue Georges-Mauffait, après-midi thématique « La guinguette des petits ». Toucher, sentir, voir… dès 18 mois, gratuit. Sur réservations 03 21 00 83 83 www.ccra.fr Boulogne-sur-Mer, rue de la Baraque-de-l’Empereur, « Visite du calvaire des marins ». 16h, collégiale Saint-Pierre, concert « Les petits chanteurs du Nord. (et D. 19), journées nationales de l’archéologie. S. 18 juin de 14 h à 17 h 30 : visites des fouilles menées dans les fausses-braies du Château Comtal avec des animations autour du relevé archéologique, une animation « jeune fouilleur » (bac de fouille, atelier dessin…) accessible dès 8 ans (accès par le parking du Monument aux Morts, boulevard Eurvin ou par la cour du Château. Gratuit). S. 18, visites guidées à 14h, 15h, 16h et 17h. Visite de la crypte de la Basilique Notre-Dame, tarif : 6 €. S. 18 et D. 19, visites libres de la crypte de la Basilique Notre-Dame et diaporama des fouilles de 10h à 13h et de 14h à 18h. Tarifs : 3 et 5 €. Entrée rue de Lille. www.tourisme-boulognesurmer.com Calais, 14h-17h, parc Richelieu, modélisme naval. Équihen, Rens. 03 21 81 75 10 www.melarosa.fr Marck, 19h, (et J. 16), maison des Islandais aux Hemmes, le théâtre de l’envol « concerto pour deux amants ». Le Touquet, 14h à 18h, corniche du Touquet, « Observez et participez au comptage des phoques de la baie de Canche ». Rens. 06 22 24 01 73 [email protected] Rens. 03 21 06 57 66 www.gdeam.com Méricourt, 14h30, espace culturel, Lillers, 21h, l’Abattoir, « Frédéric venez découvrir plusieurs histoires sur le thème de l’Afrique. Rens. /rés. 03 91 83 14 85 Merlimont, 14h, médiathèque, « Dis-moi ce que tu écoutes » est un spectacle pour les 8-12 ans. Gratuit. Fromet ». Rens. /rés. www.abattoirlillers.fr Norrent-Fontes, exposition de véhicules anciens, 15 h 30 - 21 h 30, place de Norrent et salle des Tilleuls ; 19 juin, « La NorrentFonturière », course pédestre (5 et 10 km). Rens. /ins. 06 23 81 86 03 Ruitz, 14h à 19h, (et D. 19, 10h à 19h), mairie, « Jardins secrets de Ruitz ». V. 17 juin Colembert, sur le site de la Warenne, sortie « nature ». Rens. 03 21 87 33 43 Colembert, panorama au sommet du Mont-Dauphin. Rens. /ins. 03 21 87 90 90 Montreuil-sur-Mer, 20h30, cinémathéâtre, ciné-débat « Mon beau village », « L’embarquement », dans le cadre du festival d’art africain. Rens. 06 74 00 87 84 Oignies, 18h, visite-spectacle Rens. 03 21 52 01 07 www.jardinsecretruitz.com Saint-Omer, 18 et 19 juin, journées nationales de l’archéologie, Rens. 06 50 14 92 70 Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Rens. 03 21 86 90 83 dès 9h, autour de la salle des fêtes, fête du cheval organisée par le comice agricole du canton de Lumbres. Rallye équestre, concours de chevaux boulonnais. Gratuit. Rens. 06 89 96 84 46 ou 03 21 95 57 62 Hucqueliers, dès 10h, face à la Marpa, fête du canton. Rens. 03 21 81 98 14 www.ot-hucqueliers.com Méricourt, 11h30, parking espace sportif Jules Ladoumègue, « Les Mederiales » grande fête populaire. M. 21 juin Hautecloque, 20h30, église, violon, soprano et piano sur le pré, par l’ensemble Lyricatempo. Rens. /rés. 03 21 47 98 12 ou 03 21 03 34 12 Escalles, jusqu’au 7 juillet, office de tourisme, exposition « Cartographie d’une résidence » de Anne Versailles. Rens. 03 21 85 53 20 www.ccsoc.fr Saint-Omer, 19-20h, Musée de l’hôtel Sandelin, concert de chorales dans le jardin du musée. Rens. 03 21 38 00 94 musees [email protected] Zoteux, 9h, restaurant le Marmiton, randonnée gourmande. Méricourt, 19h, espace culturel, diffusion du film « l’incroyable équipe » de Sébastien Grobler. Rens. /rés. 03 91 83 14 85 Mont-Bernenchon, 21h, géotopia, astro « la physique des trous noirs pour les débutants ». Gratuit. Rens. /rés.03 21 61 60 06 www.geotopia.fr Rens. 03 21 87 10 42 www.tourisme-desvressamer.fr Rens. /rés. 03 91 83 14 85 Neufchatel, 8h30 pour 20 km, 9h pour 13km, église, randonnée pédestre. Rens. 06 70 09 70 85 9h30, la plage, marche Rens. 06 70 09 70 85 9h30, équestre, rando douce. l’entente cordiale, week-end inaugural du théâtre élisabéthain. Cléty, Rens. 03 21 08 08 00 9-9bis.com Rens. 06 70 09 70 85 lente, portes ouvertes « Oxygène fitness ». Airon-Saint-Vaast, 15h30, église, Oignies, 15h, visite-spectacle « La gaillette d’Henriette, épisode 1 ». nordique. Dans le cadre de l’inauguration du théâtre élisabéthain du Château d’Hardelot et en partenariat avec La Clef des Chants, un autobus réformé a été aménagé en opéra miniature. On y jouera Carmen le lundi 20 juin à Samer (tous les publics, la place), le mardi 21 juin à Desvres (la place), le mercredi 22 juin à Marquise (Audinghen ou Wissant), le jeudi 23 juin à Boulogne (à la MDS). visite guidée. Site : calais modélisme centre Capelle, Rens. 06 43 84 72 52, [email protected] Rens. 06 60 49 99 64 Boulogne-sur-Mer, Grigny, 9h à 18h, (et D. 19), pépinière Mela Rosa, « plein feu sur les roses 2016 ». Rens. 06 07 65 33 79 La 20h, salle des sports, concert de l’harmonie « La Renaissance ». OPÉRABUS DANS LE BOULONNAIS Aire-sur-la-Lys, Rens. 03 21 95 40 48 Biache-Saint-Vaast, 29 Samer, fêtes des fraises. Me. 22 juin Grigny, 14h à 17h, (ou J. 23), pépinière Mela Rosa, « Stages, pour de beaux rosiers ». Rens. 03 21 81 75 10 www.melarosa.fr Herbelles, stade de football, « Rencontre d’une traductrice » Rens. 03 21 93 81 22, [email protected] Rens. 03 21 33 50 64 Saint-Omer, 14h et 16h : Atelier familles jumelé « Archéo-muséo : de la fouille à la vitrine ». Rens. 03 21 38 00 94 [email protected] Saint-Omer, 15h30, chapelle Saint-Jean, Visite de l’exposition Phenomena « No fly zone » avec traduction en Langue des Signes Française. jusqu’au 28 août, musée de l’Hôtel Sandelin, exposition chefs-d’œuvre en dialogue. Rens. musees-communication@ ville-saint-omer.fr J. 23 juin Oignies, 20h30, 9-9bis, le Métaphone, concert « Alborosie + Rosa Shanti ». Rens. 03 21 84 72 18 ins. 06 16 34 85 85 Wirwignes, 9h, place du village, randonnée sophrologie « Harmoniser le corps et l’esprit ». Visite et dégustation à la chèvrerie « Petit Quenneval ». L. 20 juin Campagne-lès-Guînes, 20h30, église, « Musiques traditionnelles et anciennes à travers l’Europe » par le trio Arzian. Rens. 03 21 19 61 98 Coquelles, 18h30, salle polyva- Jean-Masquelin, concert de l’harmonie municipale avec la participation de l’Artois Jazz Band de Lens. Bonningues-lès-Calais, 10h à 12h, café Le Refuge, « Petit dej’du jeu ». Rens. 03 21 85 53 20 www.ccsoc.fr Saint-Omer, Sainte-Cécile, plage, 1 édition d’une course (sous la forme d’un trail) associée à une course de paddle. re S. 25 juin Ablain-Saint-Nazaire, 20h, salle Rens. 03 21 74 76 92 Rens. 03 21 87 10 42 www.tourisme-desvressamer.fr Camiers, (et D. 26), slalom automobile en côte de Camiers. Rens. 06 18 97 21 66, [email protected] Condette, 17h à 22h, Château d’Hardelot, centre culturel de l’entente cordiale, week-end inaugural du théâtre élisabéthain. « Beatles Prime Time ! ». Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Desvres, 14h30, parking du musée de la Céramique, « Coup d’œil sur les plantes du MontPelé ». Rens. 03 21 32 13 74 www.eden62.fr Desvres, 19h30 à 23h30, place Léon-Blum, « spectacle musical, musique des années 80 à 2015 ». Rens. 03 21 92 09 09 www.tourisme-desvressamer.fr V. 24 juin Condette, 19h à minuit, château d’Hardelot, centre culturel de Exposition “Chefs-d’œuvre en dialogue” au musée de l’hôtel Sandelin de Saint-Omer Du 22 juin au 28 août 2016, le Musée de l’hôtel Sandelin vous propose une exposition exceptionnelle de chefsd’œuvre issus de ses collections de peintures occidentales et de celles du musée des Beaux-Arts de Dunkerque. Brueghel, Ribera, Nattier, Boucher, Corot… autant de maîtres qui dialogueront au sein du musée. Cette exposition propose un parcours à travers les genres : paysages, portraits, scènes de genre, peinture d’histoire, nature morte ou scènes religieuses, du XVe au XIXe siècle. Une rencontre intemporelle où le maître mot sera l’admiration ! Musée de l’hôtel Sandelin 14 rue Carnot - 62500 Saint-Omer 03 21 38 00 94 - www.patrimoines-saint-omer.fr/Les-musees-et-oeuvres/Musee-de-l-hotel-Sandelin Esquerdes, 10h, « Visite d’un refuge LPO + dégustation de plantes sauvages ». Rens. /ins. 06 75 73 44 25, www.lpo62.fr Étaples, musée de la Marine, au fil des photographies de l’exposition « Balade dans la ville au siècle dernier », découvrez le port d’Étaples au XXe siècle. Rens. 03 21 09 77 21 Festubert, 21h, salle des fêtes, bal folk animé Pirlouette. par le groupe Rens. [email protected] Le Portel, sortie pêche en mer, Agenda 30 En ce moment… L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 embarquez à bord de la flottille de flobarts. Rens. /rés. 03 21 31 45 93 Le Portel, 14h-19h, (et D.26 10hJusqu’au 15 octobre Arras, Cité Nature, « 10 ans d’expos, fête le savoir ». Sur 800 m², redécouvrez au travers de cette rétrospective les sept sujets abordés par Cité Nature dans ses expositions : la ville, l’eau, l’Afrique, le corps humain, le sucre, la vache, la forêt. Rens. 03 21 21 59 59 www.citenature.com Jusqu’au 13 novembre 18h), salle G.-Carpentier, salon de la maquette et du modèle réduit. D. 26 juin Bourthes, dès 9h30, foulées de l’Aa, course sur un nouveau parcours nature. 19h, église St-Pierre St-Paul, « Misatango, Misa A Buenos Aires » Martin Palmeri, la chorale Saltarella et l’ensemble à vent de Leffrinckoucke. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Liévin, 20h, chalet Brand, parc Rollancourt, spectacle « Le baladin ch’ti et français » Condette, 11h à 18h, week-end inaugural du théâtre élisabéthain du château d’Hardelot. Dimanche après-midi sur l’herbe « Music on the grass ! ». Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Créquy, 8h à 17h, stade, brocante d’instruments + 5 concerts dans la journée. Calais, Cité de la dentelle, « Décrayonner », première exposition en France exposition consacrée à Anne Valérie Hash, créatrice essentielle de la scène française et à ses treize premières années de création. Près de cent pièces présentées. Ruitz, 14h à 19h, (et D. 26, 10h à 19h), mairie, « J’ai descendu dans mon jardin ». Estrée-Blanche, 9h30, sortie découverte « Les plantes et leurs utilisations médicinales et domestiques» avec l’association des guides nature de l’Audomarois. Rens. 03 21 00 42 30 www.cite-dentelle.fr Rens. 03 21 52 01 07 www.ville-ruitz.fr Rens. 03 21 98 05 79 [email protected] Saint-Omer, 14h, « Le patrimoine prend un coup de jeune ! » - En partenariat entre le Pays d’art et d’histoire de Saint-Omer, le Musée de l’hôtel Sandelin, la Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer, la Maison du Marais et le collège Saint-Bertin. Guînes, 8h30 pour 20 km, 9h pour 13km, maison forestière, randonnée pédestre. Jusqu’au 31 décembre Calais, Cité de la dentelle, galerie contemporaine, « Infinie dentelle ». Exposition des travaux d’étudiants de 3e année de design textile et de design vêtement réalisés en partenariat avec la maison Sophie Hallette, fabricant de dentelles haut de gamme. Renouvellement et mixage des matières, du graphisme et des couleurs, en tissage ou en impression textile, la dentelle n’en finit pas de nous étonner. Rens. 03 21 00 42 30 www.cite-dentelle.fr Lewarde, centre historique minier, les expositions « Écrire la mine et Germinal, fiction ou réalité ». Rens. www.chm-lewarde.com Rens. 03 21 45 61 36 Lillers, 21h, l’Abattoir, « Busker & Keaton » Rens. www.abattoirlillers.fr Rens. /rés. 03 21 98 08 51 Saint-Omer, 15h30, musée de l’hôtel Sandelin, rendez-vous de la Comtesse « À quatre épingles, les vêtements et la mode au 18e siècle » Rens. musees-communication@ ville-saint-omer.fr Wimereux, 10h, office de tourisme, Parcours mémoire « Wimereux, un lieu stratégique 1re et 2e Guerre mondiale » promenade historique commentée. Rens. www.fortdelacreche.asso.fr Rens. 06 30 76 73 15 http://cyclozutkerque.org Rens. /ins. 03 21 90 36 44 [email protected] Rens. www.patrimoine-maritime.com Le Portel, Zutkerque, dès 7h, salle municipale, randonnée cyclo « Les coteaux de la Hem ». Rens. /rés. 07 86 14 22 94 [email protected] Rens. 06 70 09 70 85 Hénin-Beaumont, 15h, Aquaterra, « Paysages », randonnée à la découverte d’une faune et d’une flore sur le terril 205. Rens. 03 21 08 08 00 www.9-9bis.com M. 28 juin Marquise, 19h, église St-Martin, « Du baroque au romantisme » C. Franck, Haendel, Albinoni… Solistes d’Opale Sinfonietta, trio Méphisto. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Rens. 03 21 87 10 42 www.tourisme-desvressamer.fr Rens. 03 21 08 08 00 9-9bis.com Zutkerque, 19h, balade humoristique sur le sentier de la Dame aux loups. Me. 29 juin Boulogne-sur-Mer, 19h, auditorium du CRD « Les Contes de fées » R. Strauss, Kœchlin, Schumann, F. Bara, C. Harmange, M. Lallemand, S. Orient, F. Valette. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Wimereux, Nuit des églises douce. Rens. 06 70 09 70 85 S. 2 juillet Blangerval, 17h, (et D. 3) église, vernissage de l’exposition de peintures de Jean-Luc Hermetz. Rens. /rés. 03 21 47 98 12 www.sillonsdeculture.fr J. 30 juin Boulogne-sur-Mer, 20h00, théâtre Monsigny, « Souffle du Nouveau Monde ». 1816 Liberación, Rhapsodie in Blue, Symphonie du Nouveau Monde, Orchestre universitaire de Lille, direction Luc Bonnaillie. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Brunembert, 9h, ferme, randonnée zen « Cueillette nomade ». Rens. 03 21 87 10 42 www.tourisme-desvressamer.fr Condette, 20h, Château d’Hardelot, centre culturel de l’entente cordiale, concert « A Fancy » musiques de scène au temps des Stuarts. Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Durant la nuit du 2 au 3 juillet, dans toute la France, plus de 600 églises seront à découvrir. Initiée par le Conférence des évêques de France en 2011, la Nuit des églises s’adresse aux habitants, pour qui l’église appartient au cadre de vie quotidien, mais qu’ils ne connaissent pas forcément. Dans le Nord et le Pasde Calais une trentaine d’édifices ouvriront leurs portes le temps d’une soirée. www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr 9h30, mairie, rando Rens. www.cycloclublestrem.fr Rens. 03 21 08 08 00 9-9bis.com Molinghem, 17h-19h, (S. 2 et D. 3, 14h-18h), (L. 4 et M. 5, 16h-19h) salle paroissiale, exposition sur l’histoire de la grotte de Notre-Dame de Lourdes de Molinghem de 1945 à aujourd’hui, et le culte de Marie à Berguette, Guarbecque, Isbergues, Molinghem et Saint-Éloi. Montigny-en-Gohelle, 17h, visitez le musée de Montigny-enGohelle. Licques, Rouvroy, 14h30, église St-Louis, visite-spectacle « Des églises hors du commun ». 10h à 19h, parking St-Jean 2, les stars à l’honneur du festival de sculptures de sable. Tingry, 9h, place du village, randonnée gourmande « Domaine du vieux château ». dès 7h, centre sportif, 25e rando du Val de Lawe. Rens. 03 21 19 61 98 Réservation obligatoire : 03 21 86 45 29 Le Touquet-Paris-Plage, Rens. 03 21 06 72 00 letouquet.com Lestrem, 15h, centre bourg, défilé musical par les harmonies des Trois-Pays. humour » avec Alexis Hazard. Mont-Bernenchon, 18h30, Géotopia, le rendez-vous du potager « Bien gérer l’arrosage des cultures ». Gratuit. Rens. /rés.03 21 61 60 06 www.geotopia.fr Campagnette, 14h, (et D. 3 toute la journée), fête des vieilles mécaniques. Rens. 06 62 80 35 11 Condette, 9h30, château d’Hardelot, marche nordique. Rens. 06 70 09 70 85 Condette, 20h, Château d’Hardelot, centre culturel de l’entente cordiale, concert « Tribute to Shakespeare » de Purcell. Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Esquerdes, 15h, « À la découverte des plantes comestibles ». Rens. 03 21 11 87 26, www.lpo62.fr • Rinxent, église SaintMartin 20 h 23 h, exposition de vête ments liturgiques, visites guidées par l’historien local, concert d’orgue • Leulinghem, église Saint Maurice • Richebourg, église Saint Laurent, 20 h 21 h 30 • Fressin, église SaintMartin, à partir de 22 h, histoire des cloches, visite à la lampe torche avec Sophie Léger, évocation du souvenir de Bernanos par Éliane de Rincquesen • Widehem, église SaintWulmer, 21 h 22 h 30, concert à 21 h par le Cœur d’Opale de Camiers • Zudausques, église Saint Omer et Cormettes, église Saint Folquin, 20 h 21 h 30, balade à la lanterne entre les deux églises… • AuchylèsHesdin, église SaintSilvin et SaintGeorges, 19 h 21 h 30 • Le Touquet, église Sainte Jeanned’Arc, ouverture jusqu’à 22 h 30 • Berck, église NotreDamedes Sables, 21 h 22 h 30 • MerlimontPlage, église NotreDamedesAnges, ouver ture jusqu’à 22 h • Mazingarbe, église Sainte Rictrude, 19 h 22 h, concert par le Conservatoire de Lens, exposi tion par le Comité d’histoire • BlangysurTernoise, église SaintGilles et SainteBerthe • Incourt, église SaintMartin et SaintRoch, 21 h 22 h 30, décou verte du patrimoine de l’église • Wamin, église SaintLaurent et NotreDame de L’Assomption, 20 h 30 22 h 30, exposition de vêtements liturgiques, exposi tion des peintures de Sophie Pénicaud, exposition du reli quaire de saint Laurent • HubySaintLeu, église Saint Leu, 19 h 30 22 h 30, découverte avec l’association de restauration et la chorale « Les voix amies » • Hesdin, église NotreDame, 20 h 22 h • Arras, église SaintJean Baptiste, 19 h 23 h, ouverture aux chandelles • Cuinchy, église SaintPierre, 20 h 23 h • Hardelot, église Saint Augustin, 21 h 23 h • Hallines, église NotreDame deBonSecours, 21 h – 22 h 30, visite de l’église œuvre de Clovis Normand. Fauquembergues, jusqu’au Me. 31 V. 1er juillet Barly, 13h à 19h tous les jours, sauf le lundi, jusqu’au M. 16. Ouverture au public du château de Barly. Visite guidée. Rens. 03 21 48 41 20 [email protected] Condette, 20h, Château d’Hardelot, centre culturel de l’entente cordiale, opéra « King Arthur » de Purcell Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Échinghen, 18h, église St-Martin, « Sur des airs d’opéra et d’opérette », Mimi Pinson, La Traviata, West Side story, Mesdames de la halle… Les solistes d’Opal Sinfonietta K. Howells, M. Schneider, J. Morgane, I. Flieger. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr août, Enerlya, exposition « La vie autour de l’eau » Rens. 03 21 95 44 17 [email protected] Guigny, 20h30, chapiteau, spectacle « Musique, humour » avec Piano Rigoletto. Réservation obligatoire : 03 21 86 45 29 La Madelaine-sous-Montreuil, 14h30, en bord de Canche, « Histoire d’arbres dans les marais de la Caloterie » Rens. 03 21 06 57 66 www.gdeam.com Le Portel, dès 10h, descente de la plage et digue, « fête de la flottille et des traditions maritimes » Rens. 03 21 31 45 93 Vieille-Église, 15h, Ecopôle alimentaire / 800 route du Pont d’Oye, karaoké culinaire. Rens. /rés. 03 21 00 83 83, www.ccra.fr Guigny, 20h30, chapiteau, spectacle « Magie, illusionnisme, Wimereux, 15h, site de la Crèche, Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 « visite guidée du Fort de la Crèche ». Rens. 03 21 87 31 89 www.fortdela creche.asso.fr Tournehem, 9h30, sortie découverte « La forêt » avec l’association des guides nature de l’Audomarois. Rens. 09 80 90 09 05 [email protected] D. 3 juillet Audincthun, L. 4 juillet dès 10h, fête annuelle du comité agricole. Rens. [email protected] Hesdin L’Abbé, 19h, Hôtel Cléry, « Mozart » Condette, 18h, Château d’Hardelot, centre culturel de l’entente cordiale, concert « A Purcell collection ». Quatuors, avec cor ou flûte Quatuor Grupalli, Germain Bonnard, Sébastien Orient. Rens. 03 21 21 73 65 www.chateau-hardelot.fr Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr La Capelle, 9h, salle des fêtes, randonnée pédestre 13 et 28 km. Rens. 06 70 09 70 85 M. 5 juillet Ligny-sur-Canche, 8h à 20h, place du village, découverte du patrimoine régional en bus. Rens. 06 44 88 28 67 [email protected] Oignies, 15h, rdv au 9-9bis « La cité de Clercq, une cité-jardin des années 30 » Rens. 03 21 08 08 00 www.9-9bis.com Oignies, 16h30, visite-spectacle « La gaillette d’Henriette, épisode 2 » Rens. 03 21 08 08 00 www.9-9bis.com Mont-Bernenchon, 18h30, Géotopia, les mardis Apis « Plantes mellifères estivales ». Gratuit. Rens. /rés.03 21 61 60 06 www.geotopia.fr Samer, 19h, salle Polyvalente, « Mesdames de la Halle » opérette bouffe d’Offenbach, musiques de film, L’orchestre Opal Sinfonietta et Julie Morgane, mise en scène R. Sorel, direction B. Schneider, orchestre à cordes des écoles de Musique de Samer et Condette. Oye-Plage, 9h30, maison dans la dune, visite guidée du Platier d’Oye. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Rens. 03 21 36 13 82 http://platier.free.fr Pernes-lès-Boulogne, 18h, église du StEsprit, « Promenade en Buenos Aires » Piazzolla, Carlos Gardel, Grupalli, Pons. Quatuor Grupalli et Guillaume Barli. Rens. /rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Me. 6 juillet Guigny, 20h30, chapiteau, spectacle « Musique, humour » avec « Comme neuf ». Réservation obligatoire : 03 21 86 45 29 Roclincourt, 12h à 18h, aérodrome, le club ULM “les Godasses volantes” organise ses e 10 journées portes ouvertes. Baptême en ULM trois axes et autogires. Saint-Augustin, église de Rebecques « Lecture de contes ». Rens. 06 83 01 41 09 Rens. 03 21 93 81 22 [email protected] Photo Jérôme Pouille Main Square Festival 2016 33 groupes ou artistes (dont les 3 gagnants du Tremplin) occuperont la Citadelle d’Arras pour la douzième édition du Main Square Festival les 1er, 2 et 3 juillet ! L’éclectisme et la fête seront au rendezvous avec entre autres Iggy Pop, Louise Attaque, Nekfeu, L.E.J., Marina Kaye, Editors ou encore Les Insus qui clôtureront en beauté ce festival. Tarifs – Billet 1 jour (1er juillet) : 49 € billet 1 jour (2 juillet) : 49 € ; billet 1 jour (3 juillet) : 49 € (complet) Pass 3 jours : 115 € www.mainsquarefestival.fr 31 12e Faites de la Chanson à Arras, du 18 au 25 juin • Les Joyeux Urbains, 18 juin, Casino, 20 h • Orlando Le Trio, 19 juin, 14 h 30, La Ruche (Célinn en première partie) • Lénine Renaud, 19 juin, Le Pharos, 20 h (Existence Saine en première partie) • Cyril Mokaïech, 19 juin, théâtre, 20 h (Chant’Amateur de Di Dou Da en première partie) • Jérémie Bossone, 20 juin, Le Pharos, 20 h (Chamots en première partie) • Marie-Thérèse Orain, 20 juin, La Ruche, 20 h (Missonne en première partie) • Goun « T’as le bonjour de l’univers », 22 juin, salle Denise-Glaser, 14 h 30, jeune public • « Ferrat c’est un joli nom Camarade », un collectif de chanteuses et chanteurs s’approprient le répertoire de Jean Ferrat, 22 juin, théâtre, 20 h (Chant’Amateur de Di Dou Da en première partie) • Révérence à Véronique Sanson, avec sept interprètes de Di Dou Da, 23 juin, salle des Concerts, 20 h • Presque Oui, 24 juin, théâtre, 20 h (Chant’Amateur de Di Dou Da en première partie) • Merta, 18 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15, concert gratuit • Douze, 19 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15, concert gratuit • Quintet Belvédère, 20 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15, concert gratuit • Les Bizounours Fuckeur, 22 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15, concert gratuit • Dolorest, 23 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15, concert gratuit • Mine de Rien, 24 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15, concert gratuit • La Boîte à chansons dans la cour de l’Hôtel de Guînes s’étend de 18 h à minuit le jour de la Fête de la musique le 21 juin avec les « Défis de la chanson » • Le Marché chante, 18 juin, Place des Héros 11 h 30 • Les Crieuses Publiques, 22 et 23 juin, dans les quartiers d’Arras • L’Hôtel de la Chanson, 25 juin, dans la cour de l’Hôtel de Guînes, à partir de 18 h 15, joyeux mélange des genres artistiques • « Il est minuit Paris s’éveille », 19 juin, Cinémovida, 11 h, film d’Yves Jeuland, entrée libre • Exposition Paroles et Musique du 18 juin au 14 août, Casino (La Cave), tous les jours de 14 h à 18 h (5 €), 150 objets cultes de la chanson française. TARIFS CONCERTS: tarif normal 21,20 € (dont 1,20 € de frais de billetterie); Tarif réduit *16,20 € (dont 1,20€ de frais de billetterie) ; Pass 3 concerts TN 43,60 € et TR* 33,60 € (dont 3,60 € de frais de billetterie) ; Pass 7 concerts TN 88,40 € et TR* 68,40 € (dont 8,40 € de frais de billetterie) * étudiants, moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, groupe à partir de 10 personnes, adhérents Di Dou Da et associations partenaires (Couleurs Jazz, Musique en roue libre, Karambole, Jazz Plus, Graines de chanson, Drôles d’idées, La Colombine et Plan Séquence) BILLETTERIE : Théâtre d’Arras - 03 21 71 66 16 - Billetterie ouverte du mardi au vendredi de 16h45 à 18h45 et le samedi de 11h à 12h30 et de 14h à 18h45 CONTACT : Office de Tourisme - Tél. 03 21 51 26 95 [email protected] - www.explorearras.com - www.didouda-arras.fr 32 Coup de jeune L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016 z nEW gENERATION Photos Jérôme Pouille Florent Cocquere à l’entraînement Par Magali Crombez Les New Generation lors du Fest'Hip-Hop à Barlin, 14 mai 2016 HERSIN-COUPIGNY • « 1,2,3, boum, boum, boum, clac, clac, clac… » au-delà de la musique de fond, une série d’onomatopées rythme vigoureusement les cours de hip-hop du groupe New Generation qui, débordant d’énergie, déambule d’un bout à l’autre de la salle de manière presque mécanique et extrêmement rapide. Une petite graine de star qui gravit tous les podiums et ne cesse d’évoluer grâce au chorégraphe Florent Cocquerez qui gère cette ambitieuse troupe de main de maître, mais aussi de main de fer. L’association Dépendance Urbaine d’Hersin- Naissance d’un groupe star le show avec Black M, qui dira le contraire ! Coupigny, créée en 2011, initie les jeunes à la À la base, New Generation c’est un défi que Les parents sont également mis à contribu- c’est bien là, ce qui justifie la notoriété pratique du hip-hop et du breakdance. Elle s’est lancé le chorégraphe, en formant en tion dans cette aventure, car comme le pré- grandissante de New Generation. Une compte aujourd’hui 170 adhérents. Florent 2014, un groupe avec une sélection d’élèves cise sa maman : « nous nous impliquons au énergie improbable et une ambition très Cocquerez, chorégraphe de ces cours de hip- de ses différents cours de danse hip-hop maximum selon les compétences de affirmée de tous, qui s’avèrent plus que hop est tombé dans la marmite très jeune, et d’Hersin-Coupigny. Ils ont aujourd’hui chacun : les décors de scène, les costumes, payantes car le groupe n’a, à ce jour, subi en fait son métier avec une implication sans entre 8 et 17 ans, respectent une quasi- le maquillage des enfants, les conduites ; encore aucune défaite au cours des multi- failles, quasiment 365 jours par an : « j’ar- parité (6 filles pour 5 garçons) et sont tous tous jouent le jeu et ça dure parfois un ples concours auxquels il a participé. Le rive à vivre de mon métier, de ma passion, totalement impliqués dans l’aventure. La week-end complet du vendredi soir au Coup de Pression C2p - label Wati B (grâce depuis maintenant 2 ans, et pour moi, c’est préparation de certains événements parti- dimanche, aux 4 coins de la région ». auquel les jeunes ont gagné des places VIP le top ! » souligne Florent. De nombreuses culiers comporte des délais très courts. Il Au bout de quelques minutes seulement, pour le concert de Black M à Longuenesse, communes de la région profitent de ses com- leur faut donc travailler d’arrache-pied, des dizaines de répétitions d’une chorégra- où Aymélia, la benjamine du groupe, a été pétences pour lancer des cours, des stages et jusqu’à 20 h par semaine animations en tous genres, dont certaines pendant les vacances sco- peuvent être à destination de personnes laires, en plus des cours handicapées. phie d’être choisie pour un battle avec lui sur scène) ou abordée s’enchaînent dans encore Fest'Hip-Hop, catégorie école de un rythme effréné. Pas une danse à Barlin ce 14 mai dernier en sont de traditionnels des dimanches après-midi, minute à perdre, attention cœur fragile beaux exemples… L’émission La France a Chorégraphe investi à 400 % pour ses pour certaines chorégraphies pour les- s’abstenir ! Dans ce groupe, il faut que les un Incroyable Talent est sur le coup. élèves, le tatouage « Born to dance » de son quelles le délai est parfois de moins de 15 jeunes danseurs soient bons et qu’ils aient Affaire à suivre… de très près ! avant-bras parle pour lui. Cet autoentrepre- jours ! Pour autant, chaque membre du des facultés d’assimilation importantes. neur de 24 ans a même gagné une bourse groupe est formel, le hip-hop est une véri- Tout est choisi, calculé, chronométré, et qui lui a permis de faire une formation de table motivation pour eux, et « à choisir tous répètent inlassablement des mouve- • Contact : danse à Hollywood ! Mais ses ambitions ne entre, être privé de hip-hop ou de portable, ments toujours plus rapides et complexes École de Danse s’arrêtent pas là. New Generation en est la le choix est vite fait ! Ce sera le portable ! avec précision. « Toi, sur le placement pro- Mairie d’Hersin-Coupigny preuve vivante. Et c’est cette « nouvelle Sans aucune hésitation » commentent les chain, tu devras être exactement ici » sou- place de l’Hôtel de ville génération » qui transmettra, d’après ados Thomas, 11 ans et Nicolas, 14 ans. Et ligne Florent qui gère cette petite troupe tel 62530 Hersin-Coupigny Florent Cocquerez, les bonnes attitudes aux générations à venir. ça n’est pas la petite Aymelia, 8 ans, qui a eu l’occasion de monter sur scène pour faire un manager professionnel : « il faut faire preuve d’autorité parfois, car tout doit être Florent Cocquerez - Tél. 06 68 86 90 59 Cours accessibles dès 5 ans. « Born to dance » qui vient parfait, il ne faut pas se disperser ». Et I
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