Le voyage du patrimoine Le voyage du patrimoine Le voyage du
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Le voyage du patrimoine Le voyage du patrimoine Le voyage du
www.echo62.com 119 Sept. 2011 - no ISSN 1254-5171 p. 5 Photo Magali Crombez Que sécral ! sé conme un clo, ch’t’un cat d’a-ou… Nausicaà p. 10 & 22 Photo Christian Defrance 20 ans déjà ! GPI, p. 25 Contrepoints62 Le voyage du patrimoine DOSSIER pages 16 à 19 Photo Or tie la rentrée des orgues Photo Rémi Vimont cyclisme « durable » 2 x p r e s s Photo A. Top e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Hébergements touristiques autour de Lens-Liévin Objectif Cerendac ! Pour accompagner les porteurs de projets d’hébergement touristique sur une des 36 communes du territoire de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, une cellule associe le conseil général du Pas-de-Calais, la Call, l’Agence de développement et de réservation touristique du Pas-de-Calais et l’Office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin. Cette cellule aide à définir, élaborer et concrétiser les projets. Une réunion d’information (démarches à effectuer, subventions, potentiel du territoire) est organisée le samedi 8 octobre à 10 h 30 à la Maison du projet Louvre-Lens (rue Bernanos à Lens) Rens. Maison du Département du développement local de Lens-Liévin 0321789247 Call 03 21 79 05 56 Le n° 120 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 3 au 7 octobre. Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent [email protected] / 03 21 54 35 49 Directeur adjoint de la rédaction : Philippe Vincent-Chaissac [email protected] / 03 21 54 35 63 Rédacteur en chef : Christian Defrance [email protected] / 03 21 54 36 38 Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek [email protected] / 03 21 54 35 03 Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon [email protected] / 03 21 54 35 36 Rédactrice graphiste : Magali Crombez [email protected]/ 03 21 54 35 42 Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille [email protected] / 03 21 54 35 44 Secrétaire de rédaction (rubrique agenda) : Claude Henneton [email protected] / 03 21 54 36 15 Rédacteur : A. Top [email protected] / 03 21 54 34 86 Journaliste pigiste : Bernard Queste Directeur commercial-communication : Fabien Rollin [email protected] / 03 21 54 38 62 Assistante commerciale : Angélique Marien [email protected] / 03 21 54 34 94 Assistante d’édition : Élisabeth Colle [email protected] / 03 21 54 35 75 Secrétaire de direction : Murielle Fossier [email protected] / 03 21 54 33 45 Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 631 856 exemplaires Impression IPS, Fouilloy La première pierre a été posée, rendez-vous est pris avec le Centre de ressources numériques pour le développement de l'accès à la connaissance (Cerendac) à la fin de l’année 2012. Cet équipement hors du commun – le deuxième en Europe avec celui de Rome accueillera le planétarium de la Coupole et aura pour noble tâche de renforcer la dimension scientifique et pédagogique du Centre d’histoire et de mémoire du Nord – Pas-de-Calais. Un investissement de 5,6 millions d’euros (le conseil général du Pas-de-Calais est le principal financeur, accompagné par l’État et la Région) qui vient encore un peu plus renforcer l’attractivité de la Coupole. Sur notre photo, le dôme de Coupole et le chantier du « futur » dôme du Cerendac vus du ciel. Xavier Dectot, directeur du Louvre-Lens En prenant la direction du Louvre-Lens en mars dernier, Xavier Dectot, alors conservateur au musée de Cluny depuis dix ans, savait qu’à 38 ans s’offrait à lui un vrai challenge. Début juillet, lors de sa première sortie officielle sur l’immense chantier où s’activent plus de soixante entreprises, il a prouvé qu’il avait bien appréhendé le dossier dans toute sa complexité, qu’elle soit technique ou artistique. Casque, baudrier fluo et bottes de rigueur, il s’est lancé dans des explications détaillées sur la philosophie du projet « bien avancé et dans les temps », l’ouverture au public étant fixée au 4 décembre 2012. Sous sa conduite, on s’y croirait déjà. Voici le hall d’accueil (accessible gratuitement), avec vue plongeante, derrière une paroi vitrée, sur les réserves du musée (visitables sur rendez-vous) et en prime une animation interactive numérique. Puis la galerie du temps, vaste espace d’exposition non cloisonné, le cœur du musée lensois. Un peu plus loin, à partir de la galerie de verre, un panorama exceptionnel sur l’environnement du LouvreLens avec d’un côté les terrils, de l’autre les cités minières, le stade Bollaert. La visite de chantier est aussi passée par l’étonnante allée souterraine, haute de cinq mètres, permettant l’acheminement des œuvres à la galerie d’exposition par un monte-charge complètement intégré à la construction puisque posé avant même la structure en béton. S’il est resté discret sur la teneur de la première exposition programmée à l’ouverture, Xavier Dectot a insisté sur la nécessité de voir les habitants de la région s’approprier le Louvre-Lens, musée édifié au milieu d’un parc ouvert à tous. Si un Suédois vous propose de le rejoindre à Linghem, ne prenez surtout pas la direction de ce petit village du canton de NorrentFontes connu pour sa « Butte »! Linghem est aussi une localité de deux mille âmes située à l’est de Linköping… en Suède. Localité dont il est souvent question dans les romans très noirs, des « polars polaires », de Mons Kallentoft, lus avec jubilation cet été. Quand une agence de voyage propose une semaine à Gouves, inutile de faire la fine bouche en prétextant bien connaître cette commune du canton de Beaumetz-lès-Loges… Gouves est aussi un village paradisiaque près d’Heraklion sur l’île de Crète! Un match à Lens… en Suisse, ça vous dit? Europe et Pas-deCalais, à vous de jouer. Chr. D. Sucré. Et si l’on parlait de la pluie et du… mauvais temps. Bien sûr il y a les guerres, les famines, les émeutes, la crise, la dette américaine, l’affaire DSK. « Bien sûr il y a nos défaites, bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes » chantait Brel… Mais voir cet été pourri. Nous comptions tant sur juillet et août pour stocker de la lumière et de la vitamine D. Nous espérions un peu de chaleur pour faire fondre la morosité ambiante. Nous voulions un ciel étoilé pour élargir notre esprit si terre à terre. Et nous avons eu des maux de gorge, des coups de blues, des bulletins météo avalés de travers. Alors comme ça, l’annonce au printemps d’une possible canicule n’était encore qu’un parapluie ouvert pour le principe de précaution? Chr. D. Salé. 360° 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 La proximité conventionnée Photo CMAR « La fusion des chambres de métiers et de l’artisanat du Nord et du Pas-de-Calais en un nouvel établissement public d’envergure régionale n’est pas synonyme d’éloignement avec les territoires ». Alain Griset, président de la CMAR Nord – Pas-deCalais, tenait à le rappeler : « La chambre de métiers de région reste profondément attachée à l’une des particularités qui a toujours fait la force de notre réseau en général, des entreprises artisanales en particulier : la proximité ». Le 4 juillet, le centre interconsulaire de Saint-Pol accueillait la signature de convention entre la CMAR et le Pays du Ternois, portant sur les programmes Dev’Com+ et RH+. Une manière « d’enfoncer le clou » pour Marc Bridoux, président de la communauté de communes du Saint Polois, et de permettre aux chefs d’entreprises de prendre du recul en s’appuyant sur les compétences et le professionnalisme des agents consulaires. En effet, le programme Dev’Com+ a été mis en place pour apporter un appui en matière de stratégie commer- e x p r e s s Cuisines en fête à Locon Les Gîtes de France - Pas-deCalais participent pour la première fois à l’opération « Cuisines en fête ». Avec la collaboration de l’office de tourisme intercommunal de Béthune-Bruay, une table d’hôtes géante sera dressée dans la cantine scolaire de Locon le dimanche 25 septembre à partir de 11 heures et tous les habitants de la commune sont invités ! Le menu avec spécialités régionales sera préparé par les propriétaires de gîtes du département. 450 « Sac Ados » ciale (analyse de l’activité, augmentation de la rentabilité et développement du potentiel de l’entreprise), tandis que de son côté, le dispositif RH+ entend donner aux entreprises les moyens de se doter d’une équipe compétente sur laquelle s’appuyer afin de faire face aux changements de réglementa- tion, à la concurrence ardue ou encore aux exigences de la clientèle. Particularité de la convention, l'engagement important du Pays du Ternois dans la démarche, en cofinançant à hauteur de 34% le coût de l'opération. En 2011, 18 entreprises devraient être accompagnées. Deux-Caps, Grand Site et grand art M I-AOÛT, à quelques jours d’intervalle, Allain Leprest et Pierre Quinon nous quittaient, à la grande tristesse de tous ceux qui les ont suivis et applaudis. L’un et l’autre ont décidé de partir. Des choix qui surprennent mais qui ne sont pas si rares… Car en France, 10 000 personnes se suicident chaque année, faisant deux fois plus de morts que sur les routes. Ce phénomène de société, présenté comme un épiphénomène lorsqu’il fait la une des médias, est pourtant très rarement ouvertement abordé. Il est vrai que les causes de ce mal qui ronge notre société sont multiples et qu’en cherchant à expliquer, l’on risque fort de mettre en évidence un mal-être grandissant pas politiquement correct. La pression constante qui s’exerce sur chacun et se cache derrière les mots compétition, rentabilité, objectif, concurrence, stratégie… aiguise les appétits des uns et sape le mental des autres. Au boulot, en famille, sur la route… Le droit à l’erreur n’existe pas, le droit à la différence non plus, sous peine de sanctions immédiates qui ont « l’immense mérite » de maintenir la tête sous l’eau. Conséquence, beaucoup usent d’expédients (alcool, drogues, tranquillisants…) qui nuisent à leur santé et expriment leur envie de partir… à la retraite, dans la campagne profonde, sur les chemins de pèlerinage ou vers l’éternité. Jusqu’au jour où ce clapotis des âmes se transformera en déferlante destructrice. Peut-être… Philippe Vincent-Chaissac L’opération Sac Ados, organisée par le conseil général, offre à des jeunes généralement exclus des vacances, la possibilité de « partir » ; le Département donnant un coup de pouce financier (130 € en chèques vacances) ainsi que l’accompagnement indispensable pour la préparation de leur voyage. Après une expérimentation réussie en 2009, le départ de 359 jeunes en 2010, le Département a permis à 450 jeunes de partir avec Sac Ados en 2011. Cafés Le 1er juillet dernier à la Maison du département du Boulonnais à Wimille, le site des Deux-Caps a affirmé son appartenance au réseau des Grands Sites de France – officialisé le mardi 29 mars 2011 par le ministère de l’Écologie – en découvrant, après la réunion du comité de pilotage de l’Opération Grand Site, l’objet d’art, en verre, symbolisant le label Grand Site de France sculpté par Bernard Dejonghe (notre photo), et en signant la convention de partenariat pour la gestion durable du site pour la période 20112017. Partenariat entre le conseil général du Pas-de-Calais, les huit communes du périmètre du site des Deux-Caps, les intercommunalités, l’État, la chambre d’agriculture, Eden 62, le parc des Caps et Marais d’Opale… Une journée « émouvante » pour Dominique Dupilet, président du conseil général, rappelant que le « titre » de Grand Site de France est « l’aboutissement de quarante ans de combats, et l’engagement à respecter l’honneur d’être labellisé ». Un label que les « partenaires » feront en sorte qu’il soit partagé « par tous les habitants du Pas-de-Calais et par l’ensemble des Français ». Tout n’est pas gagné, il y a une volonté unanime « de continuer à avancer ». torréfié par Cafés, Thés et accompagnements pour les particuliers et les professionnels de la restauration Accueil de groupes : découverte du métier de torréfacteur, dégustation, initiation à la caféologie 10, rue des Alliés Aire-sur-la-Lys Tél. 03 21 39 22 20 www.lecomptoirdulys.com 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Hardinghen accueille la fête du Parc Hardinghen Boulogne • N s’informe, on s’amuse, on découvre, on déguste, dans la bonne humeur et sous le triple signe de la convivialité, du terroir, de l’écoévénement ! La fête du Parc des Caps et Marais d’Opale, incontournable rendez-vous de la rentrée, mettra à l’honneur cette année la commune d’Hardinghen et à travers elle toute la communauté de communes des Trois-Pays. O Le syndicat mixte du Parc et ses partenaires investiront le centre d’Hardinghen le dimanche 11 septembre, de 10 heures à 19 heures. Sous le signe du terroir, le village agricole permettra aux visiteurs d’assister à la préparation des chevaux boulonnais et d’admirer la maniabilité des attelages, le savoir-faire des chiens de berger… Toujours avec le terroir en filigrane, les présentations et les animations rythmeront toute la journée : les joutes et les danses villageoises du Camp du Drap d’Or, les jeux de ducasse, un quiz pour les enfants, des démonstrations de torchis, de poterie, de ferronnerie d’art, du théâtre, des déambulations artistiques… La nature et les jardins, les patrimoines, l’écoconstruction, les loisirs au naturel inspireront d’autres villages thématiques de la fête. Sans oublier le marché des artisans et producteurs de terroir pour découvrir et déguster de nombreux produits locaux. Sous le signe de l’éco-événement, la fête du Parc affichera clairement sa volonté d’être éco-responsable : réduction des consommations d’eau et d’électricité, limitation des volumes de déchets, tri sélectif et compostage… Le syndicat mixte du Parc s’est engagé dans une compensation carbone de tous les déplacements de son équipe pour l’organisation. Et tous les exposants présents se sont engagés à réduire leur impact environnemental. Le centre du village sera fermé à la circulation des véhicules à moteur. Des parkings seront prévus aux différentes entrées (Locquinghen, Bœucres, Hardinghen), un parking vélo sera installé dans le village. Des navettes bus accessibles aux personnes à mobilité réduite partiront du parking de Locquinghen. Rens. 03 21 87 90 90 [email protected] www.parc-opale.fr La Glaneuse au charbon ! Hardinghen, un millier d’habitants, et des chapitres de son histoire écrits à l’encre noire ! On résume trop vite l’épopée de la houille dans notre département aux seuls secteurs de Lens, Auchel, Marles, etc. On oublie le Boulonnais. Oui, le vert Boulonnais fut aussi pays noir, et cela dès la fin du XVIIe siècle, à Réty. Mais l’exploitation du charbon commença vraiment en 1720 à Hardinghen avec le vicomte JeanJacques Desandrouin, déjà créateur de la verrerie. Six mille tonnes en 1786. Une aventure à laquelle vinrent se mêler les frères Cazin. Durant la Révolution, les mines du Boulonnais - elles comptaient 500 mineurs eurent un réel intérêt économique et on creusa un peu partout pour tenter de trouver du charbon… jusqu’à Condette. Les mines d’Hardinghen donnèrent 100 000 tonnes de 1700 à 1800 et 682 000 de 1865 à 1880, pour retomber à 295 000 de 1881 à 1885. À cette époque, les mines furent abandonnées et « personne n’en voulait plus » écrit Alfred Renouard dans la revue La Nature en 1890. Sauf Ludovic-Joseph Breton qui racheta concessions et fosses le 22 août 1888. Frère du peintre Jules Breton, cet ingénieur, directeur de la compagnie des mines de Ligny et Auchyau-Bois de 1872 à 1879, directeur des travaux du chemin de fer sous-marin entre la France et l’Angleterre de 1879 à 1883, exploita, seul, un lambeau houiller oublié. Baptisée La Glaneuse, sa première et unique fosse comprenait deux puits, pour l’extraction et pour la circulation des ouvriers. En octobre 1888, le puits d’extraction atteignait le terrain houiller à 54 mètres de profondeur et 6 mètres plus bas une veine de 60 centimètres d’épaisseur. La production de charbon s’éleva à 1 154 tonnes en 1889... La Glaneuse fut abandonnée le 1er novembre 1901. Chr. D. Plantons le décor fête ses 20 ans E plante, tu plantes, nous plantons, les habitants du Nord Pas-de-Calais plantent… des arbres! Quatre millions d’arbres plantés - soit un par habitant - grâce à l’opération Plantons le décor qui fête ses vingt années d’existence. Solidement enracinée dans 22 territoires de la région - il y avait trois parcs naturels au départ -, cette opération est l’une des initiatives d’Espaces naturels régionaux en faveur de la préservation des paysages et de la conservation du patrimoine végétal régional. Pour souffler ses vingt bougies, Plantons le décor accueille le public au Musée de Plein air de Villeneuve-d’Ascq les 10 et 11 septembre, de 10 h à 18 h. J Coordonnée par ENR, relayée par vingt-deux communautés de communes, communautés d’agglomération ou pays, Plantons le décor est une opération ouverte au grand public, aux entreprises, aux collectivités, aux associations, aux écoles. Plus de 3 millions d’habitants (75 % de la population régionale) ont ainsi la possibilité de commander des arbres, arbustes, fruitiers et de réaliser leur projet de plantation tout en respectant la mosaïque des paysages du Nord - Pas-de-Calais. Tout a commencé du côté du site des Deux Caps avec une opération de commandes groupées destinées aux agriculteurs désireux de créer des brise-vent. Opération élargie à l’ensemble des agriculteurs des territoires des parcs naturels régionaux. Puis le Département du Pas-de-Calais prit le relais avec Oxygène 62 rejoint par le Nord (Oxygène 59). En 1991, le Parc Scarpe-Escaut et le Centre régional de ressources génétiques lançaient Plantons un arbre fruitier dans nos jardins… Vingt ans plus tard, Plantons le décor (appellation qui vit le jour dans un livret pédagogique pour les enfants) représente 60000 arbres et arbustes plantés chaque année. Le « catalogue » détaille 100 variétés de pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers et plus de 50 variétés d’arbres et arbustes. Plantons le décor est aussi une opération de proximité grâce aux 30 points de livraison. La fête des 10 et 11 septembre au Musée de Plein air, rue Colbert à Villeneuve-d’Ascq sera un véritable « chemin de la nature » en 14 stations: apprendre l’art du compost, déguster les parties comestibles des plantes de la haie, construire des gîtes à insectes, découvrir des nichoirs, mettre en place une haie vivante tressée, implanter une prairie fleurie… et planter le décor en commandant en ligne sur les bornes d’accès au site www.plantonsledecor.fr INGT ans. Vingt ans déjà que Boulogne • Nausicaà s’est installé au bord de la plage de Boulogne-sur-Mer, faisant rêver plus de 12,5 millions de visiteurs. Ouvert le 18 mai 1991, Nausicaà -Centre national de la mer-, est bien plus qu’un simple aquarium mais un vrai lieu de découverte de l’environnement marin. Unique en son genre, à la fois ludique, pédagogique et scientifique, essentiellement axé sur les relations entre l’Homme et la Mer. Nausicaà, 20 ans de passion 20 ans de poissons Boulogne-sur-Mer V 5 Le bassin tactile, un endroit magique pour les enfants où les raies se laissent caresser tel un chat. Photo Magali Crombez Il y a d’abord les aquariums géants, Exposition temporaire explorations sous-marines, technologies et nouveautés de pointe dans la magie d’une mise en Depuis avril 2011, la nouvelle exposition scène grandiose: tout est là pour rêver, temporaire « Histoires d’Iles » est un mais aussi comprendre et faire com- dépaysement total avec des animaux aussi prendre. Explications précises, média- fascinants qu’insolites pour le visiteur: thèque spécialisée, films, expositions tem- requins zèbre, crabes royaux, tortues à nez poraires, conférences, programmes de cochon, hippocampes dragons, pieuvre pédagogiques, animations: la mission du géante… Rares sont les animaux que centre est avant tout de sensibiliser le vous pourrez prétendre avoir déjà vus. Photo Nausicaà propose également à l’occasion public à une meilleure Mag ali Cr om de ses 20 ans la visite des coulisses. gestion des océans et be z Accompagné d’un soigneur, vous aurez de leurs resla possibilité, sur réservation, de sources… découvrir l’envers du décor et Inutile donc d’aller rencontrer les bébés poissons, bien loin pour en la nurserie, l’élevage des prendre plein les yeux. méduses… Ces 20 soigneurs Avec ses 35000 pensionHippocampe sont à la fois laveurs de carnaires, parmi lesquels requins, dragon reaux, cuisiniers, infirmiers méduses, espèces aux noms aussi ou encore biologistes ou élecbarbares que curieux comme la raie-guitare fouisseuse ou encore le requin-tapis triciens, et contribuent à faire de tacheté…, Nausicaà est un océan au Nausicaà ce qu’il est devenu : LA réfégrand complet, juste derrière une simple rence des centres de découverte de l’envitre. Vous pourrez regarder les animaux vironnement marin. évoluer au-dessus ou dans des tunnels de Avec l'exposition "Cap au Sud", vous serez verre en dessous de l’eau, et comprendre immédiatement conquis par la réalité du qu’il est nécessaire de protéger toute site. Comme propulsé aux commandes d’un navire, tout y est, même l’odeur! cette biodiversité de plus en plus rare. Le bassin tactile où les raies prendront Vous pourrez admirer les manchots du un malin plaisir à se laisser caresser est Cap sur leur petite île, non loin du cinéma certainement l’endroit le plus prisé des 4D. « J’ai trouvé, s’exclame une petite chères têtes blondes. Ils sont aussi admi- fille, plus tard je serai vétérinaire pour les ratifs devant les requins, le lagon tro- manchots! ». En 20 ans, Nausicaà a cerpical et ses multiples poissons, le spec- tainement suscité bien des vocations! Le tacle des lions de mer ou encore la forêt merveilleux monde de Nemo existe vraitropicale où les caïmans les attendent ment, il est à Boulogne-sur-Mer. Magali Crombez tranquillement. À la rencontre de l’océan mondial sur les tablettes lumineuses. Nausicaà c’est : • 5000 m2 d’expositions • 4,5 millions de litres d’eau • 40 aquariums ou terrariums • 35000 pensionnaires • 1000 espèces différentes de poissons • 300 espèces d’invertébrés et d’algues • 250 kg et 3 m de long, les mensurations du plus gros pensionnaire qu’est le requin-taureau • 20, l’âge de Nausicaà, l’âge des plus vieux pensionnaires et le nombre de personnes mobilisées pour le soin des animaux • 300 aquariums de réserve • 150 000 enfants en groupe visitent annuellement Nausicaà • 23 tonnes de nourriture annuelle dont environ 15 rien que pour les 6 lions de mer. • 140 personnes travaillent à Nausicaà Nausicaa Boulevard Sainte-Beuve 62200 Boulogne-sur-Mer - Tél. 03 21 30 99 99 - Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h30. Accessible aux handicapés. http://www.nausicaa.fr Photo Magali Crombez L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Le dernier cressonnier de la vallée de la Course pose sa pelle Photos M.-P. Griffon et J.-M. Cadet Cherche successeur urgemment Enquin-surBaillons Montreuil • Roland Martin, dernier cressiculteur du secteur : « sur les marchés, dans les magasins, tout le monde réclame son cresson !» À la veille de la 2e guerre mondiale, Enquin-sur-Baillons et ses voisines vivaient du cresson. Chaque famille s’adonnait à la culture de la plante charnue qui pousse les pieds dans l’eau vive des sources, les « fontaines ». L’eau se jette ensuite dans la rivière. Ce « cresson de fontaine », est différent du « cresson de rivière » qui se cultive directement dans le lit du cours d’eau. Aux dires des spécialistes, l’un et l’autre n’ont pas le même goût. M. Martin préfère… le sien. Et encore, il trouve celui de Parenty (là où il habite), légèrement plus piquant que celui d’Enquin. Une sorte de coteau de cresson. Quatre kilomètres séparent les deux villages. Roland Martin les a parcourus par tous temps. En plus des parcelles qui lui appartien- E cresson fait partie des légumes frais qui contiennent le plus de vitamine C. Il renferme toutes les vitamines B, il est le champion pour l’apport en calcium… et en plus « il est délicieux ! ». L’affirmation est de Francis Sénéchal, maire d’Enquin-sur-Baillons, charmant village de la vallée de la Course qui a compté en son temps 24 parcelles de cressonnières. Il faut croire que cultiver cette petite plante vert foncé est aussi gage de bonne santé car aux dires du Premier magistrat, les cressiculteurs vivent vieux ! Ce n’est pas pour autant que la culture du cresson a de beaux jours devant elle. Le dernier producteur de la vallée de la Course, Roland Martin, va poser son balai et sa pelle et trouve « ignoble que ce beau métier ne se reprenne pas. » À bon entendeur… L former son produit, de créer du tourisme gourmand (à l’image de la nent chocolaterie de Beussent, près de à deux pas, qui reçoit chez lui, 40 000 visiteurs par an), il louait au tout reste à faire. Jean-Michel village 1 ha Cadet, conseiller agricole à la La cressonnière, jadis. de cressoncommunauté de communes du nière. C’est un espace canton d'Hucqueliers multiplie les recouvert de graviers d’où jaillissent des bonnes idées ; il est prêt à aider le represources. En construisant de petites neur du métier. Idem pour le maire diguettes et en bouchant ici et là, le culti- d’Enquin-sur-Baillons. « Les portes vateur assèche le terrain et sème de juin peuvent s’ouvrir pour des gens dynaà juillet. Il repique et récolte les pre- miques ! » La commune serait désolée de mières bottes en septembre, jouant sur voir partir son fleuron et de voir partir les carrés de graviers, laissant filer ou en marais ses cressonnières. Certes, retenant l’eau… Le cresson est un pour reprendre les mots de M. Martin, légume d’hiver. Pour un maraicher, « on est tenu ! ». On ne compte ni les quand tous les légumes ont poussé, c’est samedis ni les dimanches, encore moins le complément d’activité idéal. Pour le les courses pour vendre aux marchés du professionnel qui a l’idée de trans- Portel, de Boulogne, de Desvres... Mais La cressonnière d’Enquin-sur-Baillons disparaît, la nature reprend le dessus. quelle joie de travailler entre un cri d’épervier et un bruissement de libellule. Roland Martin peine à ranger son balai. « S’il ne connaît pas la culture, le repreneur, ça ne me dérangerait pas de lui montrer le métier ! ». Marie-Pierre Griffon Rens. Mairie d’Enquin-sur-Baillons : 03 21 81 09 39 Photo M.-P. Griffon Club Cigales d’Hucqueliers Investir sur l’homme plutôt qu’en Bourse Se poser des questions sur ce que nous mangeons, ce que nous achetons, témoigne d’une certaine maturité. Comment en effet ignorer l’impact de notre consommation sur l’homme et sur la planète? Ce qui est vrai de la consommation l’est aussi de l’épargne; de plus en plus d’investisseurs s’inquiètent de la manière dont on utilise leur argent. Nombre d’entre eux se penchent désormais sur l’Épargne solidaire. Dans le canton d’Hucqueliers, un nouveau Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire (dites: Cigales) est né. Le Nord – Pas-de-Calais compte une cinquantaine de Cigales. Un taux record! Est-ce l’héritage de la légendaire solidarité régionale? Peut-être. Le premier club a été créé il y a 26 ans; celui d’Hucqueliers est né il y a 9 mois. Dix-huit Cigaliers y mettent en commun une partie de leur épargne; ils ont choisi d’investir sur une personne plutôt qu’en Bourse. Enrichissement humain Chaque membre verse, selon ses moyens, dix, vingt… euros mensuels. La somme, quelle qu’elle soit, donne le même poids à tous. Lors de leurs réunions, les investisseurs examinent les demandes de création ou de développement d’entreprise. Les propositions qui ont des valeurs auxquelles croient les Cigaliers sont a priori retenues. Ce sont souvent des sociétés locales, de petite taille, qui ont une composante sociale, écologique, qui ne nuisent pas à l’environnement physique et humain… et qui ont des prévisions économiques réalistes. Si le Cigalier n’espère pas nécessairement gagner de l’argent, il ne cherche pas non plus à en perdre! L’enrichissement intellectuel, en tout cas, est immédiat. Les Cigaliers apprennent à connaître le fonctionnement d’une entreprise, les instances administratives locales et participent forcément au débat économique local. Aller plus loin? Pour que toutes les chances soient réunies, les entrepreneurs sont parrainés. Ils bénéficient ainsi des compétences et des réseaux des Cigaliers. « Nous ne voulons pas être seulement un groupe qui prête de l’argent, commente Fanny Thys, secrétaire de la structure, mais un Fanny Thys et Didier Findinier. Prêter, soutenir, parrainer. groupe qui soutient ». Pour Didier Findinier, membre du club, « Les Cigales permettent un cadre officiel au prêt d’argent, mais avant, on se tapait dans la main et cela suffisait… ». L’homme nourrit l’espoir « d’aller plus loin ». Il rêve que revienne l’époque où « chacun connaissait, quand il suffisait de tendre la main pour être soutenu ». Didier Findinier veut faire le pari qu’ « il y a du bon en chacun ». Quand ça va mal, il faut être utopiste. M.-P. G. Rens. Charline Neuts : 03 21 90 33 08 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Pour le maintien à domicile des malades d’Alzheimer et apparentés Une équipe spécialisée dans le Ternois ERMETTRE aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée de continuer à St-Pol-sur-Ternoise • vivre à domicile, de limiter ou de ralentir leur perte d’autonomie grâce à une activité de stimulation, et d’accompagner et soutenir le patient et sa famille dans la prise en charge du maintien à domicile, tels sont les objectifs de l’équipe pilote mise en place dans le Ternois à la demande de l’ARS (Agence régionale de santé). Le SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) des cantons de Saint-Pol et Heuchin a été retenu pour mener cette expérience sur ces deux cantons ainsi que sur la majorité des villages de ceux d’Aubigny-en-Artois, AuxiAutour de Jean-Paul Delbar, vice-président de l’association et de Valérie Fresne, cadre de santé, une partie de l’équipe spécialisée le-Château, Avesnes-le-Comte et Le Parcq, soit cent vingtAlzheimer à domicile. huit communes, en secteur rural. Saint-Polsur-Ternoise Photo B. Queste P Ainsi que l’explique Valérie Fresne, cadre de santé du SSIAD, « des lits supplémentaires nous ont été attribués par l’ARS depuis décembre 2010 dans le cadre de cette équipe spécialisée Alzheimer à domicile (ESAD) pour prendre en charge des personnes atteintes d’Alzheimer et d’autres troubles cognitifs, de séquelles d’AVC, de désorientation… L’équipe se compose de trois aides-soignantes en soins de gérontologie, une ergothérapeute à mi-temps, un infirmier coordinateur à quart temps, d’un psychomotricien (poste non pourvu) ». « Tout le monde est fortement impliqué dans cette expérience, y compris les services administratifs du SSIAD notamment pour le secrétariat, ainsi que les bénévoles de l’association. Personne ne compte son temps » souligne le vice-président Jean-Paul Delbar. Quinze séances sur un an Pour bénéficier des soins de l’ESAD, pris en charge par l’Assurance maladie, soit quinze séances d’accompagnement et de réhabilitation réparties sur douze mois avec un renouvellement possible, il faut impérativement une prescription de la part du médecin traitant, d’un médecin hospitalier (gériatre, neurologue, psychiatre), d’un médecin du centre de consultation de la mémoire. C’est ensuite à l’équipe d’évaluer les besoins du patient et des aidants (le conjoint et la famille en général) pour le maintien à domicile, notamment grâce à une visite sur place permettant de définir les capacités cognitives du patient, de voir si son environnement est adapté à sa maladie, de prendre en compte l’organisation physique du logement, d’identifier les éventuels obstacles au maintien à domicile… autant d’informations qui conditionnent les soins spécifiques apportés ensuite. Cela peut être la remise en mémoire de certains événements pour des malades Alzheimer, sans pour autant évoquer des faits déclenchant une réaction de rejet, se remettre à lire un journal ou un livre, refaire de la cuisine ou toute autre activité du quotidien, ne serait-ce que jouer aux cartes ou même chanter… « C’est pourquoi le travail de l’équipe et particulièrement des aides-soignantes en accord avec les familles est très important, car on ne peut calquer un cas sur un autre, chacun est particulier » insiste l’ergothérapeute Delphine Musart, citant en exemple une dame de 91 ans qui a refait un potager ou un couple ayant retrouvé sa complicité à travers des recettes de gâteau. Des gestes qui revalorisent la personne auprès de sa famille et de son entourage. « Nous avons un très bon retour des familles car nous leur apportons, à elles et aux patients, une autre façon de vivre » conclut Valérie Fresne en rappelant que les aidants inscrivent sur un cahier d’échanges les activités qu’elles font, comment ça se passe… Il existe aussi un groupe de parole où chacun peut faire part de son vécu. Depuis la création du service en janvier dernier, une trentaine de personnes ont été prises en charge mais, au cœur de l’été, seulement dix-huit places sur trente étaient occupées. S’il est bien connu sur les cantons de Saint-Pol et Heuchin, l’ESAD n’a pas encore pris son rythme de croisière sur le reste du territoire où il peine un peu à se faire connaître. Il suffit pourtant d’une simple prescription du médecin traitant pour qu’un dossier soit monté avant une éventuelle intervention. Un appel est donc lancé aux praticiens du Ternois pour qu’ils en parlent aux familles et fassent appel à l’ESAD. Les familles peuvent d’ailleurs s’adresser directement au siège à Saint-Pol où le dossier sera étudié. Pour une vie meilleure des malades et de leur entourage, il suffit parfois de frapper à la bonne porte, celle de l’ESAD du Ternois. Bernard Queste Équipe spécialisée Alzheimer à domicile, 88 rue Wathieumetz à Saint-Pol-surTernoise (locaux du SSIAD, ancienne DDE), Tél. 03 21 03 34 24 9 Photos Chr. D. L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Bien aiguillés sur le chemin de la sécurité et de la régularité IENS, on dirait le ding d’un micro-ondes ! Mais ce n’est pas le moment de réchauffer son plat… Un train est annoncé. Ce petit coup de gong est un bruit familier pour les opérateurs de la circulation ferroviaire du « poste 1 » à Béthune. Familier et synonyme de concentration maximale. T Un train arrive en gare de Béthune – grâce au système informatique de suivi des trains et grâce au téléphone aussi, on sait exactement où il se trouve -, il faut alors « former son itinéraire », mettre les appareils de voie en position, ouvrir le signal à l’attention du conducteur du train. Mais qui sont ces opérateurs de la circulation ferroviaire? Une formation exigeante « Les gens ne nous voient pas et ignorent complètement ce que nous faisons. Or, sans nous, les trains ne roulent plus », lance Nicolas, agent de circulation, pendant que son collègue « aiguilleur » manœuvre les leviers de commande des aiguilles. Des leviers encore présents dans les postes électromécaniques datant des années cinquante comme celui de Béthune. Le rôle, la mission de ces « cheminots » sont effectivement méconnus; ils sont pourtant indispensables, garantissant sécurité et régularité, gérant la circulation des trains en temps réel. Ces « aiguilleurs du rail » ont suivi une formation longue et exigeante, ils sont évalués tous les ans, leurs faits et gestes sont scrupuleusement enregistrés, analysés. Ils n’ont pas le droit à l’erreur. En jetant un coup d’œil au tableau de contrôle optique – petites lumières blanches et rouges, ça clignote de partout! – qui donne une « vision du terrain » (les voies, les aiguil- lages, etc.) entre Lens et Hazebrouck, on mesure très vite à quel point la tâche des aiguilleurs est pointue avec des procédures bien définies. Revenons à notre train qui va maintenant quitter la gare de Béthune après que l’agent d’escale (le chef de gare c’est du passé) a effectué les vérifications d’usage. Le signal de sortie est ouvert, le départ donné. Nicolas scrute les feux arrière de ce TGV! « Nous faisons aussi la surveillance des trains en marche. » Dernièrement, le poste 1 a repéré une boule de feu sur un train de marchandises. Frein serré. « Nous l’avons arrêté le plus rapidement possible, plus aucun train n’allait sur Lens. » Sécurité avant tout. Tout est rentré dans l’ordre, des usagers ont râlé à cause des retards, sans savoir que les aiguilleurs avaient évité un incendie, un déraillement. Chaque jour en gare de Béthune, près de trois cents trains se croisent (un toutes les cinq minutes) – 80 % de voyageurs – le plus normalement du monde. Presque comme par enchantement. Derrière cette normalité, une concentration de tous les instants et une grande capacité de réaction, l’anticipation devenant un réflexe. Face aux incidents surtout, ils sont nombreux et dus essentiellement à des actes de malveillance. « Deux incidents par jour! Des pannes bien sûr. Des enfants sur les voies, des vaches… » explique Olivier, responsable du poste d’aiguillage de Calais, un PRCI: poste à relais à commande informatique datant de 1993. De 80 à 300 à l’heure Ici effectivement, tout est informatisé et on ne voit ni trains ni rails à proximité immédiate. Six agents veillent sur cent kilomètres de voies ferrées jusqu’à Saint-Omer, deux cents signaux et aiguilles, 300 mouvements quotidiens dont une cinquantaine de Paris-Londres et du fret dans le Tunnel sous la Manche, 850 itinéraires possibles ! Avec des vitesses allant de 80 à 300 kilomètres à l’heure. Pour le commun des mortels, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Les « cheminots » calaisiens, tous expérimentés, collés à leurs ordinateurs, maîtrisent parfaitement le sujet. Numéro de train reconnu, validation, un clic et « ça passe ». Comme à Béthune, sécurité et régularité guident toute leur activité, plus intense d’ailleurs le matin et le soir. Sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec les trois-huit, les aiguilleurs du rail ouvrent des voies, les ferment; ils dévient des trains, les arrêtent! Quand le vôtre n’arrivera pas à l’heure, ne cédez pas à la tentation de la colère et dites-vous que des anges gardiens ont précieusement jalonné les « sillons » du destin. Christian Defrance L’EIC - Établissement Infra Circulation - Nord - Pas-de-Calais piloté par la direction de la circulation ferroviaire rassemble 900 agents dont les aiguilleurs missionnés par RFF, Réseau ferré de France. L’EIC exploite 2 700 km de voies (380 de ligne à grande vitesse), une centaine de postes d’aiguillage. Le groupe SNCF est organisé en six branches, il compte 246 000 salariés dans 120 pays, transporte un milliard de voyageurs chaque année et cent millions de tonnes de marchandises. Il gère 3 000 gares, 2 000 postes d’aiguillage. Ajoutons 29 213 km de voies (1 875 de lignes à grande vitesse), 3 000 locomotives, 115 000 voitures et wagons ! La SNCF recrute des opérateurs de la circulation ferroviaire. Pour accéder au métier d’opérateur circulation, il faut un Bac suivi de trois mois de formation interne SNCF. Pour suivre la formation d’attaché technicien supérieur et accéder à la maîtrise, il faut Bac +2 ou 3 suivi de 22 mois de formation interne SNCF. Candidatures à déposer sur www.emploi.sncf.com et envoyer une lettre de motivation et un CV à EIC Nord - Pas-de-Calais 100 boulevard de Turin - Tour de Lille 17e étage 59777 Lille 10 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Grand prix d’Isbergues - Pas-de-Calais Cyclisme, territoire et développement durable E grand prix cycliste d’Isbergues – Pas-deCalais n’est pas seulement un événement Béthune • sportif, une « classique » qui réunit les inconditionnels du vélo, ravis de suivre un peloton de coureurs professionnels… ce qui n’est pas fréquent en terre artésienne. Le grand prix est depuis longtemps « une fête populaire au sens noble du terme » répète Guy-Michel Dupont, président du comité d’organisation ; un comité très attaché aux notions de bénévolat, de partenariat… Le grand prix est aussi un événement, « ce qui arrive et qui a quelque importance pour l’homme » dit le Petit Robert, important pour le territoire de la communauté de communes Artois-Flandres. Isbergues L Important et « identifié » dans le contrat territorial de développement durable que l’intercommunalité a signé avec le conseil général du Pas-de-Calais. Rappelons que ces contrats, d’une durée de trois ans, rythment depuis 2006 les politiques en faveur du développement local menées dans le Pas-de-Calais. Le contrat est une « feuille de route » cohérente, porteuse d’une ambition partagée et tournée vers la qualité de vie des habitants, la prise en compte des besoins de la jeunesse, l’organisation de l’es- pace, la production de richesses dans une optique de développement durable, la valorisation des ressources du territoire… Le GPI appartient pleinement aux ressources d’Artois-Flandres; il traverse, anime depuis plus de soixante ans les 14 communes qui composent cette « communauté ». Dans le cadre de leur feuille de route, le Département et la CCAF ont travaillé ensemble sur la 65e édition du grand prix d’Isbergues – Pas-de-Calais qui se déroulera le dimanche 18 septembre, en lien étroit et permanent avec le comité d’organisation. Dans un premier temps, il s’agit d’offrir aux spectateurs – et habitants du territoire – un nouveau « village »: chapiteau de 40 mètres carrés installé sur le site de départ de la course à Isbergues où seront rassemblées des animations, des expositions… Le conseil général sera naturellement présent mais aussi la gendarmerie avec selon G.-M. Dupont « une grosse mobilisation ». Le deuxième volet est celui de la solidarité. Pour être encore plus proche des habitants, le grand prix mène des opérations inédites reliées aux préoccupations sociales du Département. Ainsi, une dizaine de jeunes, repérés par la Maison du DépartementSolidarité de Lillers, ont été confiés au Club cycliste d’Isbergues-Molinghem afin de se familiariser avec la pratique du cyclisme. Le jour du grand prix, ces jeunes rejoindront les élèves des écoles de cyclisme qui ouvrent traditionnellement le circuit juste avant les pros. Toujours dans le domaine de la solidarité et de la proximité, huit bénéficiaires du RSA (des volontaires) seront impliqués dans l’organisation du GPI: sécurité, restauration, etc. « C’est une première et une vraie prise de conscience que nous pouvons aider des bénéficiaires du RSA pour revenir dans la vie active » assure Guy-Michel Dupont prêt à leur faire rencontrer d’ailleurs les partenaires privés du GPI. Un 65e GPI, qui sera suivi de bout en bout par une « équipe » du collège Maurice-Piquet, effectuant un reportage inclus dans un projet pédagogique autour du vélo. Initiative inscrite elle aussi dans la « feuille de route » Département-CCAF. Chr. Defrance La Bon Samaritain, première bière française sans gluten ERNIÈRE née de la gamme proposée par la Brasserie artésienne, la Bon • Béthune Samaritain vient au secours des amateurs de bière présentant une intolérance au gluten. Deux années de recherches techniques auront été nécessaires à Thomas Pierre, créateur d’un produit qui reste avant tout une bière de haute qualité. « Le projet Brasserie artésienne » est une succession de succès… la bon Samaritain ne devrait pas déroger à la règle. La Brasserie artésienne est heureuse de vous annoncer la naissance d’une jolie blonde, sœur jumelle de la Saint-Glinglin, la Bon Samaritain, première bière française sans gluten… ce n’est peut-être pas l’invention du siècle, mais pour les amoureux de la mousse ne tolérant pas cette protéine de réserve, cela ressemble à une délivrance! L’intolérance au gluten, maladie digestive parmi les plus fréquentes, ne connait qu’un seul et unique traitement: un régime strict, sans gluten et à vie s’il vous plaît. Un casse-tête quotidien pour des malades obligés de renoncer à certains aliments de base. Le gluten est présent partout: le pain, les pâtes, la farine en contiennent, adieu biscuits donc, hamburgers, pizzas et Photo A. Top Auchy-les-Mines D Joffrey Pollet, le commercial et Thomas Pierre, le brasseur : un duo de choc pour une affaire qui marche. pâtisseries. Statistiquement*, une personne sur 100 en Europe serait concernée, avec en France, seulement 10 à 20 % des cas diagnostiqués. (*source: Association française des intolérants au gluten) Le bon filon? Amoureux de la bière, apprenti chimiste dans l’âme, Thomas Pierre se lance dans la sphère brassicole en 2007 au sein de la pépinière d’entreprises située à Auchy-les-Mines. Ses deux premières créations – la Saint-Glinglin et la Weed – remportent un franc succès. Avec l’appui d’un ami agent commercial, Thomas Pierre alimente cavistes et épiceries fines du Nord – Pas-de-Calais, avant de s’attaquer à la grande distribution. Sa production s’intensifie –80000 litres en 2011 contre 55000 en 2010 – certains distributeurs du Benelux entrent même en contact avec le jeune entrepreneur, de quoi procurer un certains capital confiance: « Notre réputation est bonne, nous n’avons que des retours positifs. Je ne m’inquiète pas ». Pas d’inquiétude, d’autant que le chef d’entreprise Vermellois d’origine semble être capable de saisir la balle au bond. « Je fais partie d’un groupe de musique – Lezardtésiens- et à l’occasion du festival Les Enchanteurs, nous avons fait la première partie de Marcel et son orchestre. Franck Vandecasteele – le chanteur- m’a alors glissé qu’il n’avait pas bu de bière depuis 15 ans, la faute à une intolérance au gluten ». Pas tombé dans l’oreille d’un sourd! « Cela a été très compliqué, j’ai mis deux ans à trouver le moyen de faire un produit sans gluten qui conserve le goût de la bière… il va sans dire que le secret sera bien gardé ». Brassée avec les ingrédients d’une bière classique, la Bon Samaritain est « déglutenisée », avant d’être analysée par un laboratoire indépendant; lancée depuis peu (en juin), Thomas n’a pas encore de retour sur investissement. Une chose est sûre, il devrait faire des heureux. A. Top Plus d’info sur la Brasserie artésienne et diaporama sonore sur www.echo62.com 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Du 7 au 9 octobre : salon des Métiers d’art à Lens Jean-Jacques Labaëre et la CCI remettent et polissent leur ouvrage EAN-JACQUES Labaëre a des pastilles effervescentes dans les poches. Prononcez « métier d’art », il s’envole, Hénin-Beaumont • accroché aux bulles qui claquent sur les établis, les tablettes et les pupitres, qui frappent sur les miroirs, les poteries et les céramiques. Voilà cinq ans qu’il est l’initiateur pétillant du salon des Métiers d’art. Objectif : faire vivre les artisans d’art. « Certains veulent sauver les bébés phoques ou les pandas, rit-il, moi, j’essaie de sauver mes copains locaux, nationaux, internationaux… ». Une centaine d’entre eux a rendez-vous avec le public à Lens du 7 au 9 octobre pour montrer son talent. Lens J Pour Jean-Jacques Labaëre, restaurateur de luminaires anciens, tout est parti d’un constat : impossible de trouver un apprenti ! L’homme se désole des clichés qui enferment les filières professionnelles dans la case mauvais élèves. « Il faut dire aux jeunes que l’apprentissage offre un bel avenir. Le ministère de la Culture a répertorié 217 métiers d’art. Certains sont totalement ignorés et ont besoin de relève ! ». Beaucoup seront présents à la Halle Bertinchamps. Pour faciliter leur venue, le prix des stands est minime. Il est encore plus bas quand les professionnels montrent leur savoir-faire. Faire bien et gratuit Mis en œuvre par la CCI et une équipe d’organisateurs efficaces, le salon des Métiers d’arts ouvre grandes les portes de la Halle Bertinchamps, salle d’envergure à l’entrée de Lens. Il y aura des créatrices de bijoux, de perles en verre soufflé, de vêtements et de chapeaux. Il y aura des ébénistes, des restaurateurs de meubles d’époque et de luminaires. Il y aura un chocolatier et une robe de chocolat ; un couvreur d’ardoises… L’entrée ne sera pas payante. « Nous voulons faire bien et gratuit ! martèle JeanJacques Labaëre. Nous voulons montrer que les métiers d’art sont tout droit sortis du passé, qu’ils font le lien avec le présent et qu’ils sont tournés vers l’avenir. » Le salon des Métiers a débuté avec une bande de copains, il compte aujourd’hui une centaine d’exposants, et se veut demain de rayonnement international. Le projet a passionné la ville de Lens, le groupe Euralens et en particulier la Région. Fort de leur appui et dans la perspective de l’ouverture du Louvre, Jean-Jacques Labaëre a proposé d’imaginer un « Pôle métiers ». Trentecinq personnes réfléchissent actuellement à la possibilité de créer une « Rue des Artisans » à Lens, sur le modèle parisien à succès « Un jour, un artisan ». Dans cette rue, une douzaine de boutiques pourrait recevoir tour à tour un maroquinier de luxe, un vitrailliste, un sculpteur de verre, un orfèvre… content de montrer sa manière de travailler… Les professionnels pourraient s’y succéder chaque semaine ou chaque mois. Dans cette rue aussi, une ruche d’artisans permettrait aux jeunes professionnels de démarrer sans frais pendant six mois ou un an avec des outils partagés. Dans cette rue également, des locaux à usage professionnel et des logements seraient proposés aux artisans d’art et un centre de ressources serait à disposition du public. Vous cherchez un graveur héraldiste, un luthier en guitare, une créatrice de chapeaux rigolos ? Le centre donnerait noms et adresses… Mille idées sont émises et l’une d’elles concerne la formation. Le groupe se demande s’il ne serait pas avantageux pour les uns et les autres d’adapter la formation aux opportunités et aux besoins des métiers de l’art, de la culture, des musées. Le champ de réflexion s’étend du CAP au doctorat et inclut les formations initiales et continues, l’apprentissage, l’alternance, l’enseignement secondaire et supérieur… Les enjeux sont considérables dans un secteur qui connaît un taux de chômage qui avoisine les 15 % et qui s’apprête à recevoir le plus beau musée de France. Marie-Pierre Griffon Paris – Louvre – Lens 2012 « L’Odyssée de la culture » ça use énormément entendre Jean-Jacques Labaëre, inventeur permanent, le projet semble partir dans tous les sens. Il part surtout en direction du Pas-de-Calais, de Lens en particulier. La « Marche inaugurale » Paris – Louvre – Lens, comme l’ont baptisée les étudiants de l’université d’Artois, s’adresse aux personnes greffées ou diabétiques, aux élus, aux VIP, aux accidentés de la vie, aux randonneurs, aux athlètes, aux étudiants… Enfin… à tous ! C’est le vœu de l’initiateur de l’événement. La marche sera populaire afin de permettre à chacun de se sentir plus concerné par l’arrivée du Louvre à Lens, le 4 décembre 2012. À En 2008, avec deux copains, JeanJacques Labaëre, le spécialiste du luminaire à Dourges, a relié Hénin-Beaumont à Paris en quatre jours et demi. 220 kilomètres à pied pour le plaisir et voir naître l’idée de contacter Jean-Marc Legrand, directeur du projet Louvre-Lens. La balade un peu folle entre potes venait d’un coup de se transformer en « Marche inaugurale »*. Depuis lors, une centaine de personnes s’est mobilisée pour organiser l’événement qui débutera le 21 novembre. Il s’achèvera au moment de l’inauguration. Quatre cents kilomètres Chine, cette Odyssée de la culture se promènera - plus modestement - du jardin des Tuileries au Familistère de Guise; du musée Matisse du Cateau-Cambrésis au monument canadien de Vimy. « Au départ Henri Loyrette, le PDG du Louvre, me donnera symboliquement un objet qui sera remis au Louvre-Lens, » explique Jean-Jacques Labaëre. Il ajoute en souriant: « je le placerai dans mon sac à dos; je lui ai juste demandé que ce ne soit pas la Victoire de Samothrace! » sont tracés, étudiés en fonction des attraits culturels qu’ils traversent, soit cent quarante symPartenaires boles de culture, privés et publics musées, statues, La Mission Bassinéglises, cathéminier, l’Office de toudrales, et chârisme et du patrimoine teaux. Un peu à la de la communauté d'agglo manière du musée de Lens - Liévin, la du Louvre-Paris qui Fédération française de ranpropose des œuvres de l’Amérique aux fron- Jean-Jacques Labaëre, inventeur donnée pédestre, l’université d’Artois, le musée du Louvre, tières de l’Inde et de la permanent et bon marcheur. l’association Louvre-Lens, la Région, les entreprises du territoire… nombres de partenaires privés et publics apportent leur contribution. Avec bienveillance et enthousiasme. La Fédération française de randonnée pédestre travaille au « roadbook », à la mise en place du chemin. Chacune des étapes sera dédiée à un thème: les étudiants en Staps; les greffés; les élus… et certains morceaux d’étape seront ouverts au public. Les bonnes volontés (et bons marcheurs) pourront accompagner le groupe de quinze personnes qui couvrira la totalité du parcours. À vos souliers, prêts? M.-P. Griffon Rens. A2L, Odyssée de la culture, BP 244 – 62305 Lens cedex *De Paris à Lens, « L’Odyssée de la culture » est une marche exceptionnelle qui arrivera le jour de l’inauguration du musée. Elle est différente de la Route du Louvre qui est un parcours qui relie chaque année la métropole au bassin minier L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 13 Photo M.-P. Griffon Il était un Petit Home Maxi bonheur dans la micro-crèche Home sweet home. Dans la véranda, bains de balles. ANS les gazouillis et les babillages¸ les petits s’affairent. Se glisser dans la piscine à balles, puis en sortir prestement, de préférence par le toboggan. Lancer, puis ranger les balles, de préférence en dehors de la piscine, justement. Un gros boulot. Autour d’eux, les auxiliaires de puériculture sourient. Les enfants se jettent dans leurs bras puis reprennent leur travail. Se glisser, sortir, lancer, ranger… L’ambiance du Petit Home, la micro-crèche de Lens, est affairée, heureuse et chaleureuse. centre de Lens, une vraie maison avec cuisine et salle à manger, salle de bains et chambres à coucher dans lesquelles on peut se cacher. Une maison comme à la maison. Les horaires d’ouverture sont différents d’une crèche traditionnelle, les lieux n’ouvrent pas avant huit heures mais ferment à 20 h. « Culturellement, c’est toujours la femme qui se sacrifie ! », Sylvie Nourricier, éducatrice spécialisée, pose l’index sur la difficulté des mères à mener une carrière. Comment trouver un job avec un enfant sur les genoux ? Comment gravir les échelons d’une profession avec des réunions de parents d’élèves à 17 h, des visites chez le spécialiste à 14 h, des congés pour enfant malade ? Pour tenter d’aplanir les difficultés et devant le cruel besoin de garde d’enfants dans le Lensois, l’idée de créer un établissement d’accueil a émergé. Sylvie Nourricier est administratrice de l’association Passervices. La structure lensoise s’est donné la mission d’aider la population à une autonomie socioprofessionnelle. Lors d’un diagnostic social effectué dans le bassin minier, ses membres ont constaté qu’une place de garde d’enfant était offerte pour Lâchez les ballons D Lens Lens • quatre demandes ; que pour treize communes alentour, le rapport passait à un sur six. Les listes d’attente sont homériques. Alain Tajchner de Passervices et Sylvie Nourricier ont eu envie d’alléger le problème. Ils ont créé « Le Petit Home » en centreville, à proximité des administrations, des services, des commerces… Une vraie maison Avec l’aide financière du conseil général et du conseil régional, par l’intermédiaire d’un Fidess (Fonds d’investissement pour le développement de l’entreprenariat social et solidaire), Le Petit Home a ouvert ses portes fin 2009. C’est une micro-crèche, à michemin entre l’assistante maternelle et la crèche collective, pour 10 enfants de moins de six ans. Encadrés par quatre professionnels, les petits sont accueillis dans une maison du Au Petit Home, le lien entre la mère et l’enfant est serré, resserré. Les mamans sont invitées à venir allaiter leur bébé, à partager le repas des plus grands de temps en temps, à boire une tasse de café… On organise avec les parents qui le souhaitent un samedi aprèsmidi récréatif, un pique-nique espagnol, un lâcher de ballons. « C’est mon plus beau souvenir ! » lâche Sylvie Nourricier, la bien nommée. Pour le premier anniversaire de la structure, des ballons gonflés à l’hélium ont été donnés au vent. Y étaient accrochées les photos de chaque enfant qui avait posé le pied ou le chausson au moins une fois, « à la maison ». L’occasion pour la directrice de regarder au-dessus de son épaule. « Que de chemin parcouru ! » Un chemin joyeux pavé de mixité sociale, cultuelle et culturelle. Le lien social Certains enfants restent « à plein-temps », d’autres ne font que passer. Pour permettre parfois à maman de passer le permis, un entretien d’embauche, un bilan de compétences… La tarification est unique pour toutes les familles. Il leur en coûte 6 € de l’heure, et 5 € par jour pour les repas, la collation, le goûter, les frais d’entretien et les sorties culturelles. Il suffit de présenter ensuite sa facture à la Caf pour bénéficier parfois d’une déduction ou d’un crédit d’impôts. La création d’un autre Petit Home est murmurée dans une commune limitrophe; un comité de pilotage devrait se réunir en septembre. Incontestablement, la formule est un succès. Elle permet aux enfants de grandir dans un lieu de taille sécurisante et aux parents, issus de mondes différents, de se connaître, de s’apprécier. Le lien social est le secret d’une vie de grande qualité. Autant donner l’exemple aux petits hommes… Marie-Pierre Griffon Rens. 16 rue du Champs de Mars, 03 66 63 20 00 www.lepetithome.org 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Une Cyber-base dans mon école ! ’ÉCOLE primaire de Bapaume accueille en son sein la première Cyber-base du département. L’outil informatique, officiellement inauguré le Arras • 1er juillet, était déjà ouvert au public depuis le début de l’année, permettant ainsi à tous les usagers de la commune de goûter aux joies des travaux numériques, sous le regard bienveillant d’un animateur spécialement formé. Naviguer sur la Toile, s’informer, communiquer, effectuer des démarches administratives… le projet, mis en place dès 2010, remplit aujourd’hui parfaitement sa mission d’intérêt général : réduire les inégalités d’accès aux technologies de l’information et de la communication. L P to ho A. Bapaume p To L’utilisation d’internet, et plus largement de l’outil informatique, tend à se banaliser. Plus de 70 % des ménages français disposent d’une connexion. Pour autant, la fracture numérique persiste. Des fossés existent aussi bien en terme de possession de matériel que de son utilisation : un fossé générationnel, le plus important, laissant les personnes âgées en marge des nouvelles technologies, un fossé social qui exclut les personnes les plus démunies, un fossé social enfin, moins connu et moins important que les deux précédents, qui évince les moins instruits. Fruit de la collaboration entre la Caisse des dépôts et les collecti- vités territoriales, les espaces Cyber-base donnent les ficelles d’une navigation sur le web efficace, sécurisée et utile. L’utilisation des nouvelles technologies n’est pas innée, et pourtant, elle devient indispensable. La cyber-base de l’école primaire de Bapaume offre donc un accès à internet, une consultation de cédéroms culturels et éducatifs, la possibilité de réaliser des travaux de bureautique et multimédia, et en prime, des ateliers d’initiation. L’inauguration de la cyber-base bapalmoise a été l’occasion pour Jean-Paul Delevoye, président du Conseil écono- mique, social et environnemental, de la communauté de communes de la région de Bapaume et bien sûr maire de la commune, de présenter à ses hôtes -Marie-Jeanne Philippe, recteur de l’académie de Lille, Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts, et Dominique Mirada, directeur régional – les atouts de son terri- Pas moins de 30 postes informatiques sont mis à la disposition non seulement des écoliers, mais aussi de l’ensemble des concitoyens. toire, en matière d’équipements (via le centre culturel Isabelle-de-Hainaut et le futur bassin d’apprentissage de la natation), de projet (création prochaine d’une monnaie complémentaire et solidaire notamment) et enfin en matière de dynamisme économique. A. Top RDT 62 : jouer la carte de l’autocar OQUELICOTS, épis de blé dessinés sur les « ailes ». Les autocars de la RDT 62, la Régie départementale de transports basée à Bapaume, ne passent pas inaperçus. Établissement public à caractère industriel et commercial, la Régie, qui a fêté ses cinquante ans l’an dernier, est à la fois un outil et un laboratoire pour le conseil général du Pas-de-Calais. Trois projets sont en pleine phase d’expérimentation. C Jusqu’au 31 décembre 2011, la tarification unique est en place sur la ligne Bapaume-Arras (attribuée à la RDT 62 en 2005). « Le prix était un frein: 3,70 €, ça fait cher pour des étudiants, des personnes en insertion » rappelle JeanJacques Cottel, président du conseil d’administration. Avec l’aval du Département, le tarif à l’unité est donc passé à 2 € et 1,50 € pour les abonnements de dix voyages. L’objectif étant d’inciter des automobilistes « à aller bosser en prenant l’autocar pour un prix inférieur à la voiture ». Aménagement des horaires, fréquences plus soutenues, la ligne Bapaume-Arras « est pratiquement urbaine » avec une trentaine de communes desservies. La communication faite autour de la tarification unique, l’engouement des élus locaux semblent porter leurs fruits et la RDT 62 espère aller bien au-delà des 66 voyageurs relevés en moyenne sur la ligne (auxquels il faut ajouter près de 500 scolaires). La deuxième « expérience » vise à ouvrir des circuits scolaires au public, avec tarification unique à 2 € à la clé. « Des circuits ne sont pas forcément complets, une dizaine de places sont alors laissées aux usagers » précise Bernard Delbé, le directeur. Il faut savoir que la RDT 62 assure pour le conseil général 31 services spécifiques de transport (collèges, RPI, lycées) concernant 1500 enfants. Enfin, la RDT 62 teste le transport à la demande depuis le mois de mai dernier, uniquement pendant les vacances scolaires. « C’est très timide » reconnaissent MM. Cottel et Delbé, persuadés toutefois que « ce service proche du terrain devrait répondre à un besoin ». Le transport à la demande n’est pas « un taxi »! Les usagers ayant appelé la veille, la Régie construit une ligne virtuelle avec points d’arrêt (ceux du réseau Colvert), horaires… et tarification unique. Une expérience en tout cas suivie de près par le conseil général penché sur son schéma départemental de mobilité. Au-delà de ces trois expériences, la RDT 62 continue « à bien peser sur son secteur » (le sud de l’Arrageois) en desservant Arras, Cambrai et la gare d’Achietle-Grand où le TER prend le relais vers Lille, Amiens, Paris. Chr. D RDT 62 : 03 21 50 83 72 L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 15 La transformation du Pharos OUR beaucoup dans l’Arrageois, le mot « Pharos » sonne plaisamment. Il est attaché à des souvenirs de spectacles de qualité. Le Pharos était hier une salle de spectacle dans le quartier Saint-Pol d’Arras. Il est aujourd’hui un « pôle culturel », qui englobe la médiathèque Verlaine, son cyber-centre, et des salles d’ateliers. Au cœur d’un quartier en pleine mutation, il est totalement transformé. P Photo M.-P. Griffon Arras Arras • Visite de chantier. Le quartier ouest à Arras a vu cinq immeubles détruits, cent soixante dix-huit logements reconstruits (dont une cinquantaine individuels), plus de quatre cents autres réhabilités. Le grand bouleversement ! La salle de spectacle n’échappe pas au remaniement. « Il fallait tout changer sans rien changer ! » dit Philippe Rapeneau, adjoint à l'urbanisme et au patrimoine. L’élu souligne l’importance pour les habitants de s’approprier les lieux. Ainsi, la coque du Pharos reste inchangée mais l’accueil est reconfiguré, l’entrée est placée côté parking et se fait de plain-pied, de nouveaux espaces sont créés. La salle de spectacle descend d’un niveau, des extensions sont construites, un parking, un parvis… au total 17 mois de travaux. Le nouveau Pharos aura une capacité d’accueil de 320 places debout, 170 assises, gradins dépliés. Le coût total des travaux pour le bâtiment hors études s’élève à 2 250 millions d’euros. Le projet est réalisé en partenariat avec l’ANRU, la Région et la Communauté urbaine d’Arras. On parle d’une réouverture de la structure en janvier 2013. Pendant les travaux Fabien Cousin a pris la tête du pôle culturel. Très attiré par les musiques actuelles, il leur fera la place belle. Le professionnel entend travailler la complémentarité avec le Thérasport, la thérapie par le sport E À 30 ans, elle dispense des cours de sport adapté à domicile dans tout l’Arrageois et le Ternois. Employée durant deux années à l’hôpital de Maubeuge en addictologie, titulaire d’un master Staps spécialité « amélioration des conditions de vie par les activités physiques adaptées », la jeune femme offre son savoir-faire chez vous, via des séances de soixante minutes adaptées à chaque pathologie. Marie-Laure explique la diversité de ses interventions, tout autant destinées aux malades chroniques qu’aux individus souffrant de maux passagers: « Je peux aussi bien traiter les personnes atteintes de problèmes cardiaques ou de diabète que celles témoignant de problèmes d’obésité ou de cellulite. J’aide également à la récupération post-accouchement. Autant dire que mes activités adaptées à chacun pourraient devenir de véritables prescriptions médicales! Pour le moment, elles sont considérées comme des services à la personne assujettis d’ailleurs à des crédits d’impôt ». À chaque pathologie son exercice Que ce soit pour le mal de dos ou le vieillissement, le diabète, la dépression, les problèmes cardiaques ou encore l’insuffisance respiratoire, le mieux n’est pas d’attendre que ça passe! Marie-Laure s’indigne un Photo A. Top Saint-Laurent-Blangy Arras • T si l’activité physique devenait une prescription médicale comme une autre ? C’est en tout cas le souhait de Marie-Laure Mellier, professeur de sport adapté, qui s’est lancée en avril 2011 dans l’aventure de l’auto-entreprenariat avec conviction : « Mes études, mon vécu, mes recherches m’amènent à dire aujourd’hui que le sport peut améliorer sensiblement les conditions de vie ». Anxiété, stress, dépression… le sport permet (aussi) d’améliorer la santé mentale. peu: « On ne fait pas pratiquer assez de sport aux malades. Ne rien faire n’est pas la solution ». Mieux encore, le sport peut prévenir certains traumatismes, via le stretching, le footing et le renforcement musculaire. Il convient bien évidemment d’adapter son effort à ses symptômes et pour cela la jeune chef d’entreprise a plus d’un tour dans son sac: marche active, tae bo et step en tête… vous souhaitiez reprendre le sport, retrouver votre poids de forme, mais vous ne saviez pas comment vous y prendre, peut-être que la solution se trouve entre Arras et Saint-Pol-sur-Ternoise. A. Top Rens. 06 43 40 04 11 [email protected] centre-ville et les festivals alentours : Faites de la Chanson, Les Enchanteurs, L’autre cinéma, Colères du présent… En attendant la fin des travaux, il propose des manifestations culturelles « hors les murs », des expos et ateliers de pratique artistique ; théâtre, création céramique, chorale, photo, vidéo. Pierrot Pop Lunaire de la Cie Tekné sera le premier spectacle théâtral. D’octobre à décembre, il sera présenté à la médiathèque et à la maison de quartier. Marie-Pierre Griffon 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 S L’église, c’est Byzance ! Depuis les années 70, les paroissiens de la très impressionnante église Saint-Martin d’Hénin-Beaumont se lamentaient. La bâtisse se détériorait, l’humidité ruisselait sur les peintures, les mosaïques s’émiettaient, la grande croix et les étoiles qui surplombaient les fidèles étaient redescendues sur terre depuis longtemps. « Les travaux en bon père de famille n’ont pas été faits depuis une vingtaine d’années », regrette Georges Bétrémieux, référent paroissial et mémoire de l’église. Sans son acharnement à signaler les dégradations au fur et à mesure, et celui d’Henri Claverie, historien local qui n’a cessé d’envoyer ses dossiers à la Drac, l’église aurait été détruite. Abattue, rasée, oubliée comme l’a été la superbe et délicate église Sainte-Marie, rue Robert-Schumann, à quelques vols d’oiseau. Le comble a peut-être été atteint quand le cadavre d’un pigeon mort est tombé devant l’organiste. Les carreaux cassés ont donc été bouchés… avec du plastique. Fin 2002, Georges Bétrémieux, amoureux de son église, a décidé de rédiger un état des lieux et de le remettre au maire. En même temps, la Drac a établi le sien. L’année suivante, alors que la ville décidait enfin de prendre le problème à bras-le-corps, l’église était classée « Monument historique ». Son caractère exceptionnel était enfin reconnu. De l’église d’avant la Grande Guerre, il ne reste rien. Les bombardements ont tout rasé. Des projets « farfelus et très chers » ayant été refusés cinq fois par le conseil La résurrection de Notre-Dame Hénin-Beaumont L’édifice a été classé en 2003 au titre des Monuments historiques municipal, après dix ans de conflits, le maire Adolphe Charlon a décidé de faire appel à Maurice Boutterin, architecte en chef du Gouvernement qui avait obtenu le Premier prix de Rome. Il semble que le professionnel soit venu à Hénin-Beaumont avec un projet tout fait qu’il a adapté aux dimensions imposées. Il a conçu l’édifice dans un style gréco-byzantin et en trois années l’entreprise Broucke l’a achevé. En 1932 s’élève ainsi l’église Saint-Martin, que d’aucuns comparent à Sainte-Sophie de Byzance. Un corps central cubique surmonté d’un tambour hexagonal, lui-même coiffé d’un dôme à deux calottes. Le corps s’appuie sur deux chevets. L’art néo-byzantin se niche également à l’intérieur de l’édifice, avec ses couleurs, le brun rouge, l’orangé, les mosaïques, les lignes droites, les proportions des personnages… Selon M. Brétrémieux, la structure s’inscrit avec les plus petits bâtiments dans un triangle isocèle et l’ensemble (comme la plupart des surfaces de l’église) se présente dans un rapport de formes correspondant sensiblement aux règles du Nombre d’Or. Pas moins. Les travaux, d’un montant prévu de 450000 €, répartis entre la Drac, le Département, la ville et une souscription publique, mobilisent les énergies, les spécialistes, et même les laboratoires qui analysent le béton. Le chantier est immense, il pourrait durer des années… Marie-Pierre Griffon Dernière ligne droite pour l’église Notre-Dame de Calais. Entamés en 2009, les travaux de rénovation arrivent à leur terme. Trois tranches successives de réfection auront été nécessaires pour redonner à celle qui a accueilli l’union d’Yvonne Vendroux et du Capitaine Charles de Gaulle son lustre d’antan. Un juste « châtiment » pour le plus ancien monument de la cité dentellière. En 2012, l’église Notre-Dame de Calais devrait pouvoir exhiber fièrement l’ensemble de ses trésors. « Enfin! », auraiton envie de dire, comme Dominique Darré d’ailleurs, président de l’Association pour la mise en valeur du patrimoine architectural du Calaisis, qui ne boude pas son plaisir. Amoureux de cette église multisécuPhoto A. Top laire et plus largement du patrimoine, ce personnage incontournable se plait à raconter l’épopée -plus ou moins Il y joyeuse- de Notre-Dame à des a un touristes de plus en plus nomp e u breux. Construite en plusieurs plus d’un an, murs étapes, par les Français d’abord au extérieurs, toiXIIIe siècle, puis par l’occupant anglais un tures, sol et plafonds siècle plus tard, elle donne à voir un style Tudor étaient dans un état de particulier, rectangulaire, avec voûtes lambrissées, fenêdésolation. L’État, le Conseil général et la ville de Calais ont mis la main au porte- tres hautes et arcs en forme d’anses de panier, sans oublier la monnaie… le résultat ne s’est pas fait attendre. petite perle, un tableau de 4,90 m de hauteur pour une largeur Calais Le du p Photo M.-P. Griffon ! Le week-end des Journées du patrimoine – le 3e du mois de septembre – l’est pour douze millions de Français. Qu’ils soient historiques ou plus modestes, les monuments (15 000 ouverts en 2010), les œuvres d’art nous parlent. Ils répondent à bon nombre de questions que nous nous posons sur notre Histoire, nos racines, l’évolution de nos cités. Chaque année, un thème national permet de lire encore plus précisément entre les pierres… Pour la 28e édition, les samedi 17 et dimanche 18 septembre, le « voyage du patrimoine » invite les lieux à s’interroger sur l’histoire d’un patrimoine nourri d’influences régionales, nationales, européennes voire mondiales. Dans un Pas-de-Calais qui est depuis la nuit des temps un « carrefour de l’Histoire », ce « voyage du patrimoine » ne manquera pas de bagages ! Pour inviter les habitants de notre département à un périple dans le temps comme dans l’espace, nous avons retenu deux églises, des villas, un chemin de pèlerinage, une place avec son hôtel de ville, un « façadier »… ACRÉ de plus de trois mètres, signé Gérard Seghers. L’architecture unique en France voire en Europe continentale, à l’instar de ce retable baroque monumental, objet de beaucoup d’attention, sculpté en 1628 par le sculpteur flamand Adam Lottmann. Épargné par le bombardement allié qui détruisit - à trois jours de la Libération - le clocher et la toiture de l’église, le retable a subi néanmoins les outrages du temps, comme la non moins remarquable chapelle de la Vierge. Une vitrine de Calais Complètement abandonnée, c’est au moment où le retable menaça de s’effondrer que les pouvoirs publics prirent la mesure de l’urgence. « Le clocher avait été restauré par les Monuments historiques dans les années 70 – l’église est « classée » depuis 1913 – mais n’avait plus été entretenue depuis », explique Dominique Darré, qui ne comprend toujours pas cet abandon. « Il n’y a pas eu de réelle volonté de remise en état au sortir de la guerre, disons que ce n’était pas la priorité. C’est l’association qui a lancé le projet de rénovation dans les années 80 ». Projet qui a sommeillé une quinzaine d’années, avant de se réveiller pour de bon en 2000. S’en est suivi un véritable travail d’enquête pour réintégrer le mobilier volé –des atlantes ont été retrouvées… à Atlanta! trouver les entreprises, locales au possible, capables de redonner à l’édifice sa superbe. Le soir, la journée de travail achevée, Dominique Darré propose une visite commentée de l’avancée des travaux. En une année l’avancement est impressionnant. Simplement l’endroit est méconnaissable. Le président de l’AMVPAC ne cache pas son empressement. « Nous aimerions que les travaux soient achevés en 2012. Avec les Jeux olympiques, les touristes devraient être encore plus nombreux et il me semble que l’église Notre-Dame est une formidable vitrine ». A. Top Retrouvez le diaporama sonore « En compagnie de Dominique Darré » sur www.echo62.com Le voyage du patrimoine L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 e voyage patrimoine Itinéraire culturel européen, la via Francigena s’inscrit dans la droite ligne des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Tombée quasiment dans l’oubli et pratiquée par quelques pèlerins qui s’inscrivaient dans une démarche purement cultuelle, elle fait l’objet d’un regain d’intérêt depuis que les territoires concernés ont pris conscience du potentiel culturel et touristique. C’est à Sigéric, l’archevêque de Canterbury, que l’on doit la description de cet itinéraire dont l’existence est de fait attestée en 990. Sigéric qui s’était rendu à Rome, à pied, pour aller quérir son pallium. Au retour, il prit note des « villes » traversées : Aoste, Lausanne, Pontarlier, Reims, Laon et chez nous, Arras, Bruay et Thérouanne villes reliées entre elles par la chaussée Brunehaut et un chemin appelé du Pire, des Anglais ou des Poissonniers, selon les communes traversées. Thérouanne, puis Guînes et Sombre, petit port du littoral aujourd’hui disparu, entre Wissant et le cap Blanc-Nez. Le kilomètre 0 de la via Francigena est matérialisé par une pierre gravée, installée au pied de la cathédrale de Canterbury d’où partent quantité de pèlerins et de randonneurs. En deux étapes, ils sont dans le Pas-de-Calais qu’ils traversent de part en part… Mais si l’itinéraire est bien balisé dans ce sens, il n’est pas rare de rencontrer Photo Ortie Via Francigena Voie de pèlerinage, de randonnée et d’échange 17 D’une villa à l’autre des groupes qui marchent dans l’autre sens, celui décrit par Sigéric… Lorsque cultuel et culturel se rencontrent, ce sont les histoires de Lugle et Luglien, princes irlandais assassinés au VIIe du côté de Ferfay-Burbure, de Benoît-Joseph Labre mort à Rome en 1783, qui sont racontées. Benoît Labre dont la maison natale, typique maison artésienne à Amettes, impose le silence et le recueillement avant de partir à la découverte du site de la cathédrale rasée de Thérouanne, des abbayes de Wisques et de Licques, de l’antique route de la Leulène… De la forêt et de la ville de Guînes. Puis viennent la mer révélée par le magnifique belvédère du mont de Couple et le moment tant attendu de franchir le pas de Calais pour rallier Canterbury. Au-delà de l’itinéraire de pèlerinage, du parcours de randonnée et de l’attrait touristique d’aujourd’hui, il faut souligner le rôle que la via Francigena, voie des Francs, a dû jouer au Moyen Âge et sans doute même bien avant, dès la période gauloise. Les historiens et les archéologues ont à ce sujet des pistes à travailler et des hypothèses à confirmer mais il est évident que la via qui a vu passer des religieux, des marchands, etc. a aussi véhiculé des pensées et des techniques de travail. Et permis aux hommes, marcheurs et pèlerins d’hier, randonneurs d’aujourd’hui, de se rencontrer. Philippe Vincent-Chaissac L’association Le Charme de Wimereux, née en 2002, n’a jamais éprouvé de difficulté à « coller » aux thèmes nationaux des Journées du Patrimoine! « Encore moins cette année », sourient Catherine Dallenne et Catherine Gras. « Le voyage du patrimoine » a immédiatement séduit cette association de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine wimereusien et notamment de ses villas. Il suffit de faire le tour des noms de ces magnifiques maisons pour entrer dans le vif du sujet. Les Mauriciens, Paul et Virginie, Le Sphinx, Albatros, Nautilus… Autant d’invitations à voyager dans le temps comme dans l’espace. Et à l’occasion des Journées du patrimoine 2011, l’association a la bonne idée de renouveler sa collaboration avec le Rollmops Théâtre de Boulogne-sur-Mer, sous l’égide de l’office de tourisme. Une vingtaine d’acteurs seront « sur le pont » ou sur les balcons - le samedi 17 septembre à partir de 20 h 30. Une centaine de villas seront illuminées et au fil de trois circuits, des saynètes permettront à partir de l’architecture des villas, de leur histoire, de leurs propriétaires, de « voyager » vers le Moyen Âge, vers les mers du Sud, l’Égypte ou encore dans l’univers de Jules Verne. « La plupart des villas (800 répertoriées au début du siècle précédent quand Wimereux était le « Saint-Trop’ » de la Côte d’Opale, 150 intéressantes Photo Christian Defrance Dossier aujourd’hui…) racontent de belles histoires », poursuit Catherine Gras qui comme deux autres guides, chaque jeudi après-midi durant tout l’été, a partagé son enthousiasme avec les touristes. Avec cette particularité de s’arrêter dans des villas où les propriétaires présents se chargent de l’accueil ! L’association Le Charme de Wimereux collecte, engrange, vérifie des informations, des documents afin de réaliser un très attendu catalogue des villas. Pour que ce voyage dans le patrimoine ne dure pas que l’espace d’un week-end. Rendez-vous le 17 septembre à 20h30 devant la mairie de Wimereux. La villa Excelsior, « la plus haute de Wimereux », fut construite en 1896, commandée par l’étonnant Maurice Dibos. Cet ingénieur naval, né à Paris en 1855, fut un inventeur (la bouée éclairante, un appareil micro-téléphonique pour casque de scaphandre), un aérostier (il survola Madagascar à bord d’un dirigeable), un mutilé de la Grande Guerre (il s’était engagé à 60 ans !)… Installé à Wimereux dans les années vingt, Maurice Dibos devint maire de la ville et fit encore parler de lui en « testant » sur le toit de sa villa « une machine à écarter le brouillard » ! Cet incroyable personnage, entre le professeur Tournesol et Jules Verne, devait s’éteindre en 1931. Chr. Defrance Wimereux Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Aire à l’heure de Versailles Véritables Lagarde et Michard de l’histoire d’Airesur-la-Lys, Aubert et Fournier livrent un nouveau volet de leurs recherches, fruit de la fréquentation quotidienne des monuments d’une cité dont le passé est intimement lié à la « grande » Histoire de France. Après 128 pages consacrées au Bailliage - le Corps de garde, un des huit premiers monuments historiques du Pas-de-Calais en 1886 - en 2006, Gérard Aubert et Jean Fournier nous font visiter en 256 pages le beffroi, l’hôtel de ville et la Grand-Place triangulaire. Un ensemble architectural exceptionnel au centre d’Airesur-la-Lys. Les quatre chapitres sont autant de portes pour entrer dans le contexte historique avec ses sièges successifs, pour rencontrer les architectes, les bâtisseurs… et Louis XIV. La reconstruction du beffroi et de l’hôtel de ville étant une conséquence directe des guerres du Roi Soleil qui affirmait ainsi son pouvoir sur Aire redevenue française seulement en 1713. Et la réalisation du grand projet architectural d’Héroguel (Aubert et Fournier ont épluché ses plans et ses devis) débuta le 2 septembre 1715… le lendemain de la mort du souverain. Photo B. Queste 18 Étapes dans Rémi Beauregard et sa vision protectrice du patrimoine Rémi Beauregard est revenu sur l’un de ses premiers chantiers, la rénovation du monument aux morts de Bully-les-Mines. Un travail il est vrai spectaculaire. « En 1715, à la mort du roi, les échevins et les bourgeois d’Aire veulent être, eux aussi, à l’heure de Versailles » écrivent les deux historiens. Aire à l’heure de Versailles est le titre de la conférence qu’ils donneront le samedi 17 septembre à 20 h, salle de l’Area à Aire, à l’occasion des journées du Patrimoine et pour saluer la sortie du livre. Un voyage entre Aire et Versailles jalonné de trophées guerriers, balustrades, pilastres plats, chapiteaux corinthiens. Avec la faconde d’Aubert et Fournier. Chr. Defrance Le Beffroi, de Gérard Aubert et Jean Fournier, 29 euros, est édité par ateliergalerieditions (03 21 12 10 08). ISBN 978-2-916601-05-2 L’ouvrage est disponible à Aire-sur-la-Lys, à la librairie du Beffroi, dans les maisons de presse et à l’office de tourisme. Le programme complet des journées du Patrimoine sur www.ot-airesurlalys.fr Façadier, c’est ainsi qu’il définit son activité. Mais avant d’en arriver là, Rémi Beauregard, est passé par un parcours complètement étranger au ravalement de façades et à la restauration de monuments classés, les deux principales branches de son entreprise artisanale, Beauregard Patrimoine, implantée à Liévin, à l’écloserie d’entreprises de l’Abregain. Ce Martiniquais d’origine a d’abord étudié et travaillé dans la plasturgie jusqu’en 2006, dans la région, avec toujours deux idées en tête : créer sa propre société et s’intéresser particulièrement à redonner une vie et des couleurs aux bâtiments d’un certain âge, qu’ils soient publics ou privés. La découverte au cours de ses études des monuments de Barcelone a selon lui été le déclic dans cette volonté de valoriser le patrimoine bâti. Fasciné par tous ces bâtiments qui donnent un caractère et une identité à une ville ou une commune, Rémi Beauregard cherchait depuis longtemps un moyen de les entretenir dans le cadre d’une activité professionnelle, mais son beau-père (un élu de la région lensoise aujourd’hui décédé), l’avait dissuadé de monter son entreprise, l’estimant alors trop jeune. En 2006, après quatre années passées au sein de l’Afpa en tant que formateur en plasturgie pour l’automobile, il s’est décidé à créer sa petite entreprise en 2007, se dotant de sa première machine, un hydrogommeuse. « J’ai choisi ce système parce qu’il respecte le support, grâce à des produits naturels, de l’eau et une pression réglable à partir de 1,5 bar. C’est moins agressif qu’un sablage traditionnel à 6 bars. De toute façon, quand le support est trop faible, je cherche une autre solution » souligne le patron de Beauregard Patrimoine en précisant que le gommage s’applique aussi bien à la rénovation de façades, de bâtiments historiques qu’à des statues, des monuments aux morts et même les coques de bateaux sur les sites portuaires. Variété de techniques Quand cette technique, « qui bénéficie aujourd’hui de la préférence de nombreux architectes et même des Bâtiments de France », en raison de sa douceur et de son efficacité, n’est pas adaptée, l’artisan liévinois se tourne vers d’autres procédés tels que l’aérogommage (sans eau mais avec l’inconvénient de dégager beaucoup de poussière), ou encore le traitement chimique pour lutter contre la prolifération des végétaux cryptogrammes (algues, mousses, lichens…) ou le nettoyage des graffitis, terrasses, palissades. Sans compter les solutions préventives anti-graffitis notamment ou hydrofuges… Pour Rémi Beauregard, ce sont en général des opérations relativement peu coûteuses, surtout pour les collectivités qui souhaitent rénover ou entretenir leur patrimoine, mais aussi pour les particuliers, parce qu’il y a un effet à long terme, « mais ce qui manque chez nous c’est une véritable culture des monuments et bâtiments historiques comme elle existe par exemple en GrandeBretagne. Il faudrait une prise de conscience des élus ». Et pourquoi pas des particuliers d’ailleurs ? Employant aujourd’hui trois salariés, le chef d’entreprise fait parfois appel à des spécialistes pour certains chantiers. Pour la taille de pierre ou la sculpture, lors de la restauration d’une église ou d’un monument aux morts par exemple. L’artisan, actuellement basé en pépinière d’entreprise à Liévin, compte bien accroître son activité en s’attachant les services d’un commercial et en allant s’installer si possible dans une ancienne maison d’ingénieur des mines. Elle pourrait lui servir de vitrine grandeur nature. Des projets « accompagnés » par la chambre de métiers à travers le dispositif Dev Com + et un dossier Ardan (Action régionale pour le développement d’activités nouvelles). Bernard Queste Beauregard Patrimoine, ZAL SaintAmé, rue de l’Abregain à Liévin. Tél. 03 21 14 28 44 ou 06 19 90 61 24 www.beauregardpatrimoine.fr Dossier Le voyage du patrimoine L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 19 le Pas-de-Calais Once upon a time Dickens au château d’Hardelot Un voyage avec les Journées du patrimoine vous emmènera inévitablement au château d’Hardelot, Centre culturel de l’Entente Cordiale où un autre grand voyageur est à l’honneur jusqu’au 23 octobre, Charles Dickens. Constituant en quelque sorte le lancement du bicentenaire de la naissance du grand écrivain anglais en 2012, l’exposition présentée au château rassemble des objets familiers, des manuscrits qui permettent de faire plus ample connaissance avec The Inimitable, avec sa francophilie. La France était « un passage obligé » pour Charles Dickens, grand admirateur de la Révolution française. Boulogne-sur-Mer et la côte furent un autre passage obligé pour cet homme curieux qui séjourna au… Chalet Dickens à Condette. Reprenant les propos de Dominique Dupilet, président du conseil général lors du vernisssage de l’exposition, un journaliste du Times a écrit : «Dickens was a little bit one of ours ». Dickens était un peu l’un des nôtres. Entrée : 2 euros, entrée gratuite pour les moins de 18 ans, les étudiants, les demandeurs d'emploi et les bénéficiaires du RSA. Mont-Saint-Éloi chantier archéologique autorisé au public L’abbaye du Mont-Saint-Éloi est une incomparable vitrine de l’archéologie et de ses méthodes. Ouverte le 8 août dernier, la « campagne » 2011 du Centre départemental d’archéologie (avec une dizaine de personnes placées sous la responsabilité de Jean-Michel Willot) devrait apporter des éléments de réponses sur la nature des premiers établissements religieux, et sur la localisation de l’abbatiale gothique par rapport à l’abbatiale classique. Fin de la « campagne » juste après les Journées du patrimoine durant lesquelles le grand public pourra visiter le chantier de fouille, guidé par des médiateurs du patrimoine archéologique. Un voyage au cœur du Moyen Âge. Les deux tours de l’abbaye du Mont-Saint-Éloi sont la propriété du conseil général du Pas-deCalais depuis le 1er janvier 2008. Ces tours sont actuellement en cours de consolidation et l’immense échafaudage se voit de loin… Elles seront moins fragiles à la fin de l’année 2012 devenant un véritable atout touristique et patrimonial pas très loin du Louvre-Lens. Pour revenir au volet archéologique du site, la campagne de fouille programmée sur trois ans avec le soutien du ministère de la Culture est la suite « heureuse » et exceptionnelle du diagnostic réalisé d’août à septembre 2010 qui a permis de mettre au jour les fondations de l’abbatiale du XVIIIe siècle, divers objets mobiliers et une aire sépulcrale. Jusqu’en 2013, l’archéologie permettra d’enrichir l’histoire de l’abbaye du Mont-Saint-Éloi, connue en partie grâce à des sources manuscrites, des plans anciens… nécessaires mais pas suffisants. Visite guidée du chantier archéologique les samedi 17 et dimanche 18 septembre à 14h, 15h, 16h et 17h. Une exposition sur les découvertes archéologiques sera présentée au point Info Tourisme du Mont-Saint-Eloi à côté des tours de l'abbaye ; une conférence sera proposée le 17 septembre à 18h par le responsable d’opération, Jean-Michel Willot. 20 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Conseil général du Pas-de-Calais rentrée des collèges A rentrée des classes « sent le neuf » pour les élèves des collèges des Sept Vallées à Hesdin, du Val d’Authie à Auxi-le-Château et Jean-Moulin à Berck-sur-Mer ; trois établissements ayant ouvert leurs grilles après une reconstruction (Hesdin), une restructuration avec extension (Auxi) et une restructuration (Berck). Une fin de travaux pesant 15,3 + 16 + 20 millions d’euros ! La rentrée est plus classique dans les 123 autres collèges du Pas-deCalais, pour 60 000 élèves. Des collégiens dont le conseil général reste « le premier supporter » ! Tout à fait de circonstance à l’heure de l’opération Pas-deCalais 2012. Cette opération destinée à transformer le Pas-de-Calais en camp d’entraînement pour les sportifs du monde entier préparant les Jeux olympiques de Londres (du 27 juillet au 12 août 2012), touchera très concrètement les collèges situés près des équipements construits ou rénovés dans l’optique de Pas-de-Calais 2012. Du sport mais aussi des animations sur l’olympisme (comme l’Opéra-tion Torche réunissant collégiens français et anglais), une exposition (Au cœur de l’olympisme)… et de la natation. Le conseil général financera transport et entrées à la piscine pour les 6e qui ne savent pas encore nager. Qui dit Londres dit anglais, langue pour laquelle le Département « impulse une politique ambitieuse d’apprentissage » : sorties éducatives au Centre culturel de l’Entente Cordiale, séjours d’échanges dans le Kent, journal 1, 2, 3… Yes ! BBC rime avec télé british, ce sont aussi trois lettres qui règnent dans la plupart des nouveaux collèges : Bâtiments Basse Consommation, le Département veillant à concilier action éducative et développement durable. Dans le même esprit, des clubs Eden (animés par le personnel d’Eden 62) ont vu le jour dans une cinquantaine de collèges, et l’opération Manger autrement affiche sa prédilection pour les produits locaux, bio et les filières courtes. « Faire de nos collégiens des citoyens avertis et en bonne santé » affirme Françoise Rossignol, vice-présidente du Département en charge des collèges. Absolument tous en bonne santé puisque pour manger à la cantine, les collégiens boursiers (dont le représentant légal réside dans le Pas-de-Calais) peuvent bénéficier d’une aide à la restauration scolaire. Mesure qui connaît un franc succès, le nombre des demipensionnaires ayant augmenté de 10 % entre 2009 et 2011, alors que le nombre de collégiens n’a presque pas bougé… sauf pour cette rentrée 2011-2012 qui compte 1 200 élèves supplémentaires. L’aide à la restauration scolaire n’est pas le seul coup de pouce donné aux familles par le conseil général. Le président Dupilet évoque régulièrement les 50 millions d’euros investis chaque année pour financer en totalité les transports scolaires, du primaire au lycée. Combien d’euros par élève ? Il suffit de sortir la calculatrice scientifique offerte aux 20 000 collégiens entrant en 6e ! Des politiques volontaristes menées en pleine période de restrictions budgétaires et Dominique Dupilet de souligner que « le Département ne baisse pas les bras et continue à soutenir les collégiens en maintenant le budget consacré aux collèges ». Contre vents et marées ! Et le président d’insister sur le désengagement de l’État « qui continue de baisser le budget de l’Éducation, ce qui a pour conséquence une baisse du nombre d’enseignants par élève et le regroupement de collèges ». Insupportable aux yeux de D. Dupilet. « L’éducation est plus que jamais notre priorité, l’avenir de nos enfants est en jeu, ce n’est pas rien! » répète Dominique Dupilet, président du conseil général du Pas-de-Calais. « Le collège est une étape décisive dans la construction et le développement des citoyens de demain. Il est essentiel qu’une grande institution comme le Département accompagne les collégiens dans ce moment important. Il faut que les établissements soient des lieux de vie où les élèves peuvent s’épanouir pleinement et pour cela le Conseil général est le premier supporter de ses collégiens! » 120 millions d’euros sont consacrés aux collèges, soit la somme de Chr. Defrance 80 euros par habitant du Pas-de-Calais. Photos Philippe Vincent-Chaissac L « Notre plus grand atout est d’avoir compris qu’un collège n’est pas uniquement un bâtiment dans lequel les élèves apprennent, mais qu’il est bien plus que ça » renchérit Françoise Rossignol, vice-présidente en charge des collèges, universités et IUFM. « Un collège est un lieu de vie qui doit être agréable afin que chaque élève se construise, ainsi le Département ne se cantonne pas à ses compétences et va plus loin en menant une vraie politique volontariste d’accompagnement des collégiens qui passe, par exemple, par la volonté de faire du repas un moment de vie et d’éducation. » Un budget supplémentaire de 6,65 millions d’euros est consacré à la restauration scolaire. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 En direct de l’atelier culinaire Tarte fine à l’abricot et amande amère Par David Taccoen, chef à domicile et « toque en chef » de l’atelier Le Culinaire Préparation : 15 mn • Cuisson : 20 mn • Coût : € • Difficulté : L’abricot est conseillé, en médecine chinoise, pour ses vertus rafraîchissantes mais il est aussi censé améliorer notre vision nocturne… Il est en tout cas, séché ou frais, très riche en potassium, et le meilleur allié des sportifs. Voici une recette de tarte fine à base de ce fruit très léger et à l’apport calorique très modéré. De plus, la petite pointe d’amande amère dans votre crème pâtissière donnera à votre préparation, la petite touche des grands chefs. Ingrédients • Une pâte feuilletée à étaler • Des abricots pas trop mûrs Pour la crème pâtissière : • 1 l de lait • 6 jaunes d’œufs • 70 g de farine • 250 g de sucre • De l’extrait d’amande amère La crème patissière Attention, préparez-la la veille ou quelques heures avant pour quelle soit froide. • Mélangez énergiquement les jaunes d’œufs et le sucre, puis ajoutez la farine. • Portez le lait à ébullition et versez progressivement le lait bouillant sur votre mélange hors du feu. • Remettez sur le feu et cuire 2 mn en tournant de manière continue jusqu’à ce que la crème épaississe. • Rajoutez ensuite quelques gouttes d’extrait d’amande amère liquide. • Réservez au frais. Préparation de la tartelette • Étalez votre pâte feuilletée en une épaisseur pas trop fine et découpez des disques à l’aide d’un couteau, autour d’un emportepièce. • Disposez-les sur une feuille de papier cuisson, sur la plaque de votre four. • Déposez une couche épaisse de crème pâtissière sur toute la surface puis ajoutez par-dessus des quartiers d’abricots en rosace. • Saupoudrez d’un peu de cassonade et passez au four à 190°c pendant 15 à 20 mn. Vous pouvez rajouter quelques pistaches, une boule de glace vanille et un léger coulis de fruits rouges pour la décoration de votre assiette. Dégustez la tarte tiède, ça n’en sera que meilleur ! Recette recueillie par Magali Crombez - Photos Jérôme Pouille David Taccoen, chef à domicile et cours de cuisine Le Culinaire - 06 60 99 14 68 - [email protected] 21 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac Le Grand prix Le Bruaysien John cycliste d’Isbergues Gadret sera-t-il là? – Pas-de-Calais est On l’espère bien sûr la plus belle car le 4e du dernier Tour d’Italie jouit épreuve professiond’une belle cote de nelle du départepopularité. Mais ment et verra c’est plus certain encore cette année pour Anthony la participation de Ravard, le récent dix-huit équipes. vainqueur de la Toutes les formaClassic de l’Indre. tions françaises Autre interrogation: seront au départ et quel sera le visage si, à l’heure où nous de Cofidis? Sans écrivons ces lignes, doute une belle les noms des couéquipe pour épauler reurs engagés ne Tony Gallopin qui sont pas tous voudra conforter sa connus, il y a quand même quelques cer- Tronet lors des derniers 4 jours de Dunkerque place de leader de la coupe de France titudes. Avec avait été très en vue. (avant la dernière Bonnet, Chainel, Delage, Fedrigo, Geslin, Guesdon, épreuve en Vendée), sachant que son Ladagnous et Offredo, la formation FDJ dauphin Romain Feillu (Vacansoleil) annoncée a vraiment fière allure et il figure sur la liste des engagés. Enfin, il est faudra compter sur elle… Mais l’opposi- un maillot que l’on est sûr de voir: celui tion sera forte avec des garçons comme de Roubaix Lille Métropole dont les couGreipel (Lotto), Bideau, Malacarne ou reurs redoublent d’efforts lorsqu’ils sont Pichon (Bretagne Schuller), un certain sur nos routes régionales: Boulo, Colin, McEwen (Radioshack), ou encore Casper Daeninck, Flahaut, Kneisky et le et Engoulvent (Saur Sojasun). Reste à Calaisien Tronet que l’on avait beaucoup connaître les coureurs que la Leopard- vu lors des derniers 4 jours de Trek ou AG2R – La Mondiale enverront. Dunkerque. Photo Ph. Vincent-Chaissac Les grands du Pas-de-Calais Adrien Petit Discipline : cyclisme Né le 26 septembre 1990 à Arras Domicilié à Habarcq Profession: sous contrat dans l’équipe Cofidis Club actuel: Sprint Club de l’Artois Chez les Petit, la passion du vélo est héréditaire. Après la Seconde Guerre mondiale, Marcel fut un brillant sociétaire du Véloce-club auxilois… Son fils Alain se mua très vite en jeune prodige du cyclisme qui aurait pu devenir un pro des Six-Jours. Adrien, le petit-fils a donc forcément connu une enfance très vélocipédique… Mais c’est d’abord vers le football qu’il s’est tourné (11 ans de pratique) avant de faire un peu de VTT et de signer au VC Arras en cadets. Comme son père, il a rapidement fait ses preuves sur deux roues (4 victoires). Il a intégré le Team Wasquehal (en juniors) sous le maillot duquel il s’est distingué : dix victoires dont la Beverbeek Classic en Belgique. Rejoignant, en 2009, l’excellent club picard du CC Nogent, il s’ouvrait de nouveaux horizons et se frottait au monde des professionnels sur les courses continentales comme le Grand prix de Lillers. Après une première saison d’apprentissage, il enregistrait quelques beaux résultats, remportant Bordeaux-Saintes et des étapes sur le Tour de Normandie, le Tour de l’Eure-et-Loire et la Boucle de l’Artois, course organisée par le papa. De quoi faire le grand saut dans le monde des professionnels sous le maillot de Cofidis qu’il a souvent montré sur les 4 jours de Dunkerque (4e de 2e étape à Iwuy), l’une des belles épreuves auxquelles il a participé cette saison avec Paris – Roubaix (91e), Kurne – Bruxelles – Kurne (9e), le Grand prix Samyn (43e), Cholet – Pays de Loire (18e), puis les tours de Belgique (4e de la 5e étape), de Slovénie… et plus récemment du Danemark qui l’a vu retrouver la forme après une période difficile (abandon sur le championnat de France par exemple). Rouleur, baroudeur, pas mauvais au sprint… Les spécialistes du cyclisme prédisent un bel avenir dans les classiques à Adrien Petit qui pourrait être au départ du Grand prix d’Isbergues… L’occasion de Septembre 2011 montrer tout le bien que l’on pense de lui. Les championnats du monde de canoë-kayak qui ont eu lieu à Szged (Hongrie) revêtaient cette année une importance redoublée puisqu’ils permettaient d’attribuer les premiers quotas olympiques. Huitièmes de la finale du K4 sur 500 m, Marie DelattreDemory (de Saint-Laurent-Blangy) avec Sarah Troël, Sarah Guyot et Adeline Morel, a terminé 8e de la finale A et offert un premier quota à la France. Marie Delatttre-Demory devrait donc disputer à Londres ses troisièmes Jeux olympiques. Toujours en kayak, mais sur 200 m, le Boulonnais Maxime Beaumont a terminé à la 4e place, à un dixième de seconde du podium. Une performance également synonyme de quota olympique. En revanche, Thomas Simart (C1 200 m) de Saint-Laurent-Blangy, le vice-champion du monde qui disputait-là sa première course de l’année après une longue absence pour cause d’opération, et Matthieu Goubel, de Boulogne-sur-Mer (C1 1000 m) sont certes entrés en finale mais n’ont pas décroché le précieux sésame. Il faudra donc attendre les prochaines échéances pour espérer la qualification. De même pour Matthieu Beugnet (Saint-Laurent-Blangy) associé à Matthieu Goubel dans le C2 1 000 m, éliminé en ½ finale. Aux championnats du monde juniors à Brandebourg (Allemagne), la paire k Canoë-kaya ) )) française composée d’Anaïs Cattelet (de Saint-Laurent-Blangy) et d’Hélène Voilly (Auxerre) est montée sur la 3e marche du podium sur 500 m. Un peu plus tôt, en juillet, à Budapest (Hongrie), Anaïs Cattelet, avait été sacrée vice-championne d’Europe en C1 200 m et championne d’Europe avec Hélène Voilly, en C2 500. À Saint-Jean-de-Losne (Côte d’Or), Pierrick Martin (Saint-Laurent-Blangy) a été sacré champion d’Europe de marathon des moins de 23 ans ; Gwendoline Morel est vice-championne d’Europe en C2 associée à Inès Devraines (Strasbourg). L’ a s s o ciation Mini marathon d’Eurotunnel organise la dixième édition de la Foulée du cap qui aura lieu le dimanche 18 septembre. Cette épreuve sportive de 6,5 km ou de 14,5 km en courant, ou de 6,5 km en marchant, a la particularité ne pas donner lieu à un classement. Elle se déroule en bord de mer sur le sable dur à marée basse, entre Wissant et Blériot-Plage, en passant par le site magnifique du cap Blanc-Nez. En 2010, il y a eu plus de 400 participants; 500 sont attendus cette année. Les bulletins d’ inscription sont à retirer jusqu’au 15 septembre dans les mairies de Blériot-Plage et Calais ou à imprimer sur le site www.fouleeducap.com d Course à pie L’équipe du mois ))) ) septembre 2011 Créée en 1983, en même temps que l’équipe féminine, la section masculine de kayak polo de Saint-Omer a pratiquement toujours joué au plus haut niveau. Par le passé, elle n’a connu la relégation en N2 qu’à trois reprises (relégation assortie d’une remontée immédiate) et fini deux fois 3e du championnat de N1. Mais depuis 10 ans, l’équipe n’arrivait pas à décrocher un nouvel accessit. Chose faite début juillet avec à nouveau une 3e place en championnat, résultat à la saveur un peu particulière car il consacre la montée d’un groupe composé de joueurs qui arrivent à maturité (Thomas Barthélémy, Dimitry Vandenabeele et les internationaux Romain Morel et Matthieu Lalliot) et de jeunes formés au club. Pour les dirigeants qui ont inlassablement formé depuis des années, c’est une récompense. C’est aussi une étape car ils ne comptent pas en rester là et espèrent bien décrocher dans l’une ou l’autre des prochaines saisons, un billet pour la coupe d’Europe, compétition que leurs collègues féminines disputeront encore en 2012, grâce à la victoire dans le tournoi des As. Sachant pouvoir compter sur un réservoir conséquent de jeunes joueurs, avec une équipe en N2 et des cadets qui brillent sous les couleurs du comité régional, les Audomarois semblent en tout cas suffisamment armés pour atteindre cet objectif. Ce qui conforterait encore un peu plus le kayak polo dans le Pas-de-Calais. Photo Philippe Vincent-Chaissac 65 Grand prix cycliste d’Isbergues Kayak polo Dimanche 18 septembre - Départ 12h e Canoë kayak club de Saint-Omer 3e du championnat de France de Nationale 1 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Les étoiles de l’été L’équipe de France de judo avec Teddy Riner, est venue en stage au Touquet et à Étaples. L’occasion de rencontrer le local Matthieu Bataille qui préparait là, avec ses camarades, les championnats du monde organisés fin août à Paris. 23 L’équipe de France de volleyball a pris l’habitude de s’entraîner à Calais. Fin mai elle était venue y préparer la ligue mondiale… Et fin juillet début août, elle y est revenue deux fois avant d’entamer une série de matches amicaux en vue des championnats d’Europe (du 10 au 18 septembre en Autriche et République tchèque). Des stages qui ont été l’occasion de revoir l’Harnésien Nicolas Maréchal en bleu. Sylvain Chavanel a été sacré champion de France de cyclisme professionnel sur route à Boulogne-surMer, devant Anthony Roux et un certain Thomas Voeckler. Calais, ville étape du Tour de France à la voile, a été le cadre de deux parcours bananes remportés par Bertrand Pacé sur Sud de France / Languedoc – Roussillon et Daniel Souben sur Courrier Dunkerque. L’on en était aux premiers jours de course mais le ton était déjà donné puisque les deux skippers ont pris les deux premières places du classement général. Jimmy Pahun (Ile de France) a gagné l’étape Blankenberge – Calais. Toute la ligue Nord – Pas-de-Calais d’athlétisme s’est mobilisée pour les championnats du monde cadets qui ont eu lieu au stadium Lille Métropole à Villeneuve-d’Ascq. De très belles performances ont été réalisées à cette occasion et les tricolores ont connu les joies du podium, entre autres avec MichaëlMeba Zézé, 3e du 100 m. Le successeur de Christophe Lemaître ? Saint-Omer a accueilli les phases finales des championnats de France de kayak polo. En terminant 3e de la compétition, les Audomaroises étaient très déçues. Mais ce ne fut que de courte durée car la semaine suivante, elles remportaient le Tournoi des As et se qualifiaient pour la prochaine coupe d’Europe. À 52 ans, Jeannie Longo a e n c o re fait très fort lors des championnats de France. Vainqueur du contre-lamontre et 3e de l’épreuve en ligne remportée par Christel Ferrier-Bruneau. Kayak polo encore avec les équipes de France en stage à Saint-Omer, pour y préparer les championnats d’Europe de Madrid, début septembre. Et cela juste avant la venue des Polonais. Il est vrai que le site audomarois a de quoi satisfaire les plus exigeants… Et cela pourrait bien encore s’améliorer puisqu’il est question d’ajouter deux bassins aux deux déjà existants. De quoi renforcer le potentiel du site qui veut accueillir rapidement un championnat d’Europe des nations. 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Arras, ce “petit Versailles”… Roulez carrosses ! voiture du sacre de Charles X et le char funèbre de Louis XVIII coupent le souffle. À la fois d’une somptuosité indécente et d’une fascination magique, les carrosses de Versailles qui seront présentés au musée des Beaux-arts d’Arras sont d’incroyables chefs-d’œuvre. Ils font partie des pièces maîtresses remarquables qui attireront sans doute la foule. Il suffit de se rappeler le succès populaire du mariage de Kate et William en juillet dernier pour se convaincre que l’univers des rois fait toujours rêver… L A Photo Hadrien Lanoote fortes chez les élus du territoire. Savez-vous que le Roi Soleil était venus à Arras en 1667? JeanJacques Aillagon raconte volontiers que le créateur du célèbre château « aimait faire la guerre en Flandre », mais tient à ajouter: « nous, nous allons apporter la paix en venant avec du culturel! » Comme il l’a fait avec le centre Pompidou-Metz, avec la décentralisation du Louvre à Lens, l’ancien ministre de la Culture poursuit son œuvre de démocratisation du patrimoine historique français quand il n’est pas exploité. Il porte ce patrimoine là où est la population, et là où, bien sûr, il rencontre des ambitions culturelles Convention décennale Depuis juillet, l'Établissement public du Château de Versailles a donc signé une convention de partenariat avec la ville d'Arras et la Région. Le château s’est engagé à exposer, pendant dix ans, une partie de son patrimoine au musée des BeauxArts de la ville. Les collections seront présentées à travers des expositions thématiques de dixhuit mois chacune. La première s’appellera Roulez carrosses ! Elle présentera, en mars 2012, 80 œuvres issues de la collection hippomobile de l'établisse- Marie Vermeulin Pavel Guerchovitch Le char funèbre de Louis XVIII, monumental corbillard qui a conduit la dépouille du roi, des Tuileries jusqu’à la nécropole des rois de France, l’abbaye de Saint-Denis. ment. Tableaux, sculptures, chaises… et quatorze voitures remarquables, qu’elles soient carrosses, berlines, ducs ou calèches. Celles-ci ont été réunies à Versailles par LouisPhilippe. Entreposées dans la Grande écurie du roi, elles n’étaient que très rarement montrées. Les visiteurs pourront découvrir le carrosse de Charles X qui n’a roulé que trois fois : le jour du sacre du roi, pour son entrée à Paris et pour le baptême du Prince impérial ; la petite voiture de promenade du fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette ; la voiture du mariage de Napoléon 1er et de MarieLouise en 1810… En attendant d’être exposées, ces œuvres grand format s’apprêtent à être déplacées. Un transport excessivement délicat. Roulez carrosses ? Pas si facile… M.-P. G. Rencontres musicales en Artois La Musique de chambre pour tous ÉTHUNE 2011, Capitale régionale de la culture, a été imaginée pour que chacun puisses accéder à l’art, d’une manière ou d’une autre. Spectacles dans la rue, expositions gratuites, portes ouvertes… Les « Rencontres musicales en Artois » sont une autre manifestation de haute tenue, mise à la portée de tous. Pour les non-initiés, il faut juste ne pas avoir peur des mots et laisser aller sa curiosité. Le festival apporte la musique de chambre au cœur des communes d'Artois, de Ruitz à Béthune, d’Auchel à Hesdigneul. « Nous proposons de belles partitions, porteuses de raffinement, de savoir, de spiritualité, de mille notes dont vous pourrez vous émouvoir, » annonce le président Jean-Marie Duquesne. D’accord, laissons-nous toucher… B François-Frédéric Guy et Nima Sarkechik Photo D.R. Démocratisation du patrimoine Brigitte Engerer Photo Vincent Guedès Photo Anton Solomoukha Tout débute en décembre 2009. Quand Daniel Percheron, président de Région propose à Jean-Jacques Aillagon, président de l'établissement public de Versailles, d’adopter une des statues des jardins, « l’Europe » de Pierre Mazeline. Le Nord – Pas-deCalais participera à la restauration de l’œuvre abîmée tandis que sa copie sera installée à Arras. « Et pourquoi ne viendriez-vous pas visiter notre petit Versailles à nous ? », aurait alors suggéré M. Percheron à celui qui fut ministre de la Culture. Le projet de convention de partenariat Versailles-Arras venait de se dessiner… Les artistes qui se produiront du 9 octobre au 25 novembre à ces 16e « Rencontres musicales en Artois » sont de grands noms ou vont le devenir. Susurrez à l’oreille des mélomanes, les noms de Marie Vermeulin (qui a remporté le concours Olivier Messiaen), Brigitte Engerer (célébrissime pianiste), François-Frédéric Guy et son ancien élève francoiranien Nima Sarkechik… ils frémissent. La chance, est que tout le monde peut accéder aux frissons. Il y a belle lurette que le festival a laissé l’élitisme et les répertoires limités sur le côté du chemin. Il a pris le grand large. Là où les artistes internationaux et les jeunes talents sont éclatants. Monique Engammare, la responsable artistique, a couru les festivals, comme chaque année. Elle a retenu les musiciens qui ont la technique, bien sûr, mais aussi ce « plus », qu’elle « sent ». Les artistes, eux, sont toujours heureux de participer à ces « Rencontres ». Ils aiment jouer et papoter avec des publics mélangés, dans des lieux étonnants, l’église restaurée de La Buissière, le Cinéthéâtre d’Auchel, l’espace culturel de Barlin… Liszt et l’Art déco Le festival célébrera le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt sous les doigts de Brigitte Engerer. Avec quelques nocturnes de Chopin et le Carnaval, de Schumann, elle donnera un magnifique concert de musique romantique. Le programme a été bâti également avec une attention particulière à la mise en valeur des bâtiments Art déco, voulue par Béthune 2011, capitale régionale de la culture. Sera donc mise en lumière la musique du début du XXe siècle. Celle qui a vu s’épanouir les Ballets russes, le groupe des Six, Maurice Ravel, Stravinski, Milhaud, Poulenc, Éric Satie… Les jeunes talents du secteur, devenus des « pros », Clément Lefebvre, Sabrina Moulaï et Pavel Guerchovitch, donneront l'Histoire du Soldat de Stravinski (version trio) ; elle sera racontée par le comédien Romain Dubout. Le final aura lieu le 25 novembre au théâtre municipal de Béthune avec le sextuor Opus 62. Il offrira un concert surprise autour des années 20. M.-P. G Tous les concerts ont lieu le dimanche à 16 h (sauf celui du 25 nov. à 20 h). Le prix des places varie entre 7 et 13 euros, des tarifs réduits sont proposés, l’entrée est gratuite pour les moins de 16 ans. Les élèves de toutes les écoles de musique sont les bienvenus. Rens et programme : 03 21 68 22 79 rma.ouvaton.org Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 25 Exposition au centre historique minier de Lewarde : « Esprit mine », le gisement de talents E centre historique minier de Lewarde a mis en place une immense et exceptionnelle exposition d’art contemporain, « Esprit mine ». L’événement rend hommage aux hommes des entrailles de la terre et montre combien le regard sur la culture minière et le charbon ont changé. Des artistes locaux, régionaux, internationaux, y présentent leurs travaux. Des œuvres rares. On doit leur choix judicieux et leur juxtaposition ambitieuse à Carine Fol, directrice du Art et marges, musée de Bruxelles. La mise en espace sur l’ensemble du site permet au visiteur une balade éclairante. L peindre les semelles de ses clients. D’Augustin Lesage (1876-1954) peintre médium qui a abandonné la mine pour se consacrer exclusivement à son art. Une de ses œuvres, majeure, symétrique, minutieuse, de 1925, accueille le public… La culture minière n .-P. Griffo La 2e partie de l’exposition explore la thématique de la culture minière par le biais de compositions plus abstraites. Faire le mur de Bertille Bak, petitefille de mineur, est un film à la fois drôle et douloureux. En 2009, il avait déjà bouleversé le Lab-Labanque de Béthune. Mémoire fossile d’Arnaud Demuynck et AnneLaure Totaro, est un film d’animation tendre, réalisé par gommages de couches de mine de charbon. Jacques Trovic, joyeux artiste naïf, ou auteur d’art brut, présente ses monumentales tapisseries ; colorées de paillettes, et singulièrement poétiques. Autre poésie avec un autre auteur d’art brut, Jean-Michel Photos M Une centaine d’œuvres d’art besoin impérieux de la raconter. sont exposées. Elles représen- Il en va ainsi du Belge Félicien tent toutes les facettes du dia- Delvigne (1883-1972) et de ses logue entre la mine et l’art: des cahiers de souvenirs imagés. mineurs artistes, des artistes D’Anselme Boix-Vives (1899inspirés par la mine et des 1969), utopiste et mineur artistes qui ont intégré le charbon dans leurs créat i o n s . Peinture, photographie, installation vidéo, film d’animation, performance… toutes les formes sont proposées, de l’intime au spectaraffik culaire. verdoze G collectif O du » s de fond, qui La thématique ff Les « Gra n’a cessé de créer des tableaux « Les artistes mineurs » est la 1re facette de colorés après la mort de sa l’exposition. C’est un hommage femme. De Juanma Gonzalez aux gueules noires qui ont (1945-2007), mineur puis corconnu la mine et qui ont eu le donnier, qui s’est un jour mis à Wuilbeaux qui dessine ce qu’il sait et non ce qu’il voit. La porte d’or La 3e partie de l’expo est consacrée au rapport entre la matière charbon et la mémoire. Cléa Coudsi et Éric Herbin s’y amusent avec une métaphore de l’extraction. Ils ont créé une installation attrayante « Black sound », qui gratte le charbon. L’œuvre a été construite pour le projet européen COAL et présentée en 2009 à Culture commune – Scène nationale du Bassin minier. Marie-Jo Lafontaine donne une installation vidéo monumentale; Bruno Gérard s’est immergé dans la salle d’extraction pour y murir des œuvres carrées géantes, noires et blanches ; Baudouin Oosterlynck dépose du graphite sur une peau, placée sur un haut-parleur. Le son s’y matérialise en petits terrils qui se font et se défont. Le Québécois André Fournelle est l’artiste magique par lequel s’ouvre l’exposition. Il a créé une incroyable « Porte d’or », où le charbon est dentelle, où l’or est sous les pieds du visi- André Fournelle et « La Porte d’or ». teur. Sculpteur engagé, fondeur, il travaille inlassablement sur le thème de la croix (l’interdit) et du passage initiatique. Son travail est saisissant. L’exposition se poursuit à l’extérieur avec les « Graffs » du collectif Overdoze Graffik. Les œuvres, peintes à la bombe sur 24 bâches de 1,80 m sur 2,80 m, apportent leur contribution généreuse au respect unanime pour ceux qui ont forgé la culture de la région. M.-P.G. Rens. 03 27 95 82 82 www.chm-lewarde.com Plus d’information sur www.echo62.com Du 16 septembre au 9 octobre, Contrepoints62 «Q UI l’eut cru? » rit Sébastien Mahieuxe directeur artistique du festival Contrepoints62. Ces dernières années ont vu Haendel et la musique baroque amasser les foules dans des églises « pleines à craquer » du Pas-de-Calais! Efficace audace. Organiser un festival d’orgues était osé… mais le maillage d’associations énergiques était tellement serré sur le territoire, qu’il était possible. Voilà six automnes que les orgues soufflent sur le Pas-de-Calais. L’occasion pour tous les publics de se laisser emmener par Liszt, Fauré, Vivaldi et Bach; l’occasion de découvrir un patrimoine exceptionnel à l’église Saint-Pierre de Nielles-lès-Ardres, SaintMartin d’Auxi-le-Château, ou Saint-Vaast de Béthune. Au singulier, le mot orgue est du genre masculin. Au pluriel, il est féminin - quand il n’y a qu’un seul instrument; ou il est masculin - quand il y en a plusieurs. Juste comme les mots amour et délice. Le hasard n’existe pas et les beaux orgues du Pas-deCalais sont objets de ravissement… Presque tous. Quand, il y a sept ans, le ministère de la Culture a demandé un inventaire des orgues du Pas-deCalais, cent cinquante-quatre orgues, dont vingt-six protégés par les monuments historiques et quelques ruines, ont été relevés. Ici et là, des associations passionnées de rénovation entretenaient certains instru- Photo Rémi Vimont Les orgues soufflent sur le Pas-de-Calais Les orgues de Saint-Omer ments. L’idée de réhabiliter ce patrimoine est née, l’idée de le valoriser également. Tout en douceur, Contrepoints 62 est apparu. Aujourd’hui, le public vient à la fois de l’Euro-région et des villages alentour car rester « populaire » est le leitmotiv du directeur artistique. Le festival programme des chefs-d’œuvre confirmés de la musique sacrée et des œuvres moins connues. À chaque orgue son répertoire. On ne fait pas la même musique sur l’orgue baroque français d’Auxi-le-Château, qui sonne comme au XVIIIe siècle, que sur l’orgue XVIIe flamand mésotonique de Nielles-lès-Ardres. Franz Liszt est le fil rouge de l’événement. Alexandre Guilmant, organiste et compositeur né à Boulogne-sur-Mer et mort il y a cent ans, aussi. On entendra le Requiem de Fauré ou La Passion selon Saint Matthieu dans la cathédrale de Saint-Omer. On écoutera les concertos de Haendel dans l’église rénovée de l’église Notre-Dame de Calais, en s’attardant peut-être sur la lumière qui passe le vitrail, sur le drapé d’une statue ou sur le lit d’un enfant Jésus. L’automne sera doux. Marie-Pierre Griffon Tarif plein : 5 €. Gratuit : étudiants, - de 18 ans, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi. Rens. et réserv. 03 21 21 47 30 www.pasdecalais.fr Programme page 31 26 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Textes Jean-Yves Vincent et Marie-Pierre Griffon fin de l’été 1886. L’œuvre s’appelait alors le bréviaire. Un joli livre. Les éditions Invenit, ISSN 2105-5238, prix 9 € LUCIEN SUEL JULES-ALEXIS MUENIER, La retraite de l’aumônier SYLVIANE ROSE WARNAUTS ET RAIVES Le mystère des deux abbayes Les Temps nouveaux B. PONSEEL ET PH. CARON Saint-Omer Regards Croisés Une découpe circulaire dans la couverture et le lecteur découvre un pan de la soutane, les mains tenant un bréviaire, des roses, un arrosoir… et, bien sûr, on ouvre pour découvrir l’œuvre dont l’original est exposé au musée de Cambrai. Regard vagabond, la couleur devient mots, le peintre et le poète se rencontrent par delà les années. Muenier a peint l’ecclésiastique à la Saint-Omer, les quartiers, les rues… photographiés à cent ans d’intervalle! C’est l'esprit de la collection Regards Croisés qui confronte cartes postales anciennes et clichés actuels. Une balade empreinte de nostalgie par deux auteurs passionnés. Wisques, près de Saint-Omer. Cette petite commune du Pas-de-Calais connue pour ses deux abbayes va être le théâtre, en cette nuit sombre et pluvieuse de novembre, d'un étrange accident de la circulation. La découverte du corps d’un homme dénudé entraîne le commissaire Lefort et le capitaine Morel dans une sombre aventure où violences, meurtres, sexe et religion s'entremêlent. Éditions Sutton ISBN 978-2-8138-0392-4, prix 21 € Éditions Beaurepaire, ISBN: 9782357670891, Prix: 17 € L’engrenage, un film du collège George-Sand à Béthune Voilà un film qui mérite de faire le tour des collèges et de lancer les débats. 16 minutes qui valent tous les discours sur l’alcool et ses méfaits chez les ados. L’engrenage est une fiction écrite, interprétée par dix élèves de 3e du collège George-Sand à Béthune, réalisée et montée (huit jours de boulot) par Armand Wahnoun - Les films du Chêne - intervenant dans les établissements scolaires dans le cadre du Plan d’éducation aux images mis en place par le conseil général du Pas-de-Calais. Dès le mois d’octobre 2010, ces élèves volontaires se sont retrouvés tous les mercredis après-midi avec Armand et Didier Zietek, leur professeur de SVT, pour écrire le scénario (une ado se laisse entraîner par des copains sur une mauvaise pente), effectuer les repérages et... jouer la comédie ! « C’était pas gagné d’avance, ils ont très bien travaillé » a reconnu le réalisateur qui, avec une autre équipe de G.-Sand (23 élèves de 4e) a conçu un plateau télé - TV Sand - de vingt minutes autour de l’alcool toujours , avec quatre caméras, une régie... Expériences enrichissantes pour ces collégiens, ludiques et pédagogiques. Et des messages de prévention intelligents et efficaces («le mieux c’est de ne pas commencer !»), soutenus financièrement par la Mildt, Mission interministérielle de la lutte contre la drogue et la toxicomanie. La BD intelligente, intéressante, s’attarde sur une histoire de famille ordinaire dans un contexte historique extraordinaire : l’avantguerre. La crise financière, l’affairisme sans scrupule, le nationalisme, les expulsions, la montée de l’extrêmedroite. L’Europe est agitée et meurtrie. Les personnages évoluent dans un contexte qui retentit cruellement aujourd’hui. « Les Temps nouveaux » ne sont jamais loin… En 1938, Thomas revient d’Afrique (du Congo belge), et retrouve dans son village natal la belle Alice qui a épousé son notaire de frère. Jalousie, divergences de vue sur la vie, sur le monde… les hommes s’affrontent, à l’image des politiques. Un grand soin a été apporté aux personnages secondaires, le prêtre sagace, l’aubergiste moralisatrice, la maîtresse renversante et espagnole, qui a fuit les prémices de la guerre civile... L’histoire débute en 1938 et s’achève à la déclaration de guerre. Pour qui ne connaît pas l’histoire, une chronologie très pédagogique est inscrite à la fin de l’album. Les auteurs se sont attachés avec talent au réalisme. Les aquarelles y sont chaudes et chaleureuses, les ombres soignées et remarquables et le trait assuré. Éric Warnauts et Guy Raives ont travaillé à partir de cartes postales anciennes et de documents d’époque. Leur scrupule du détail ajoute à l’évidence au plaisir de la lecture. Le Tome 2 est attendu. Éditions Le Lombard - Collection Signé ISBN 9 78-2-8036-2768-4 Photo Charles Guislain Livres… Portrait d’auteur Charles Antoni “Rêver sa vie” « Le 7 décembre 2008, Arras. Nous en sommes là, comme l’avait prophétisé, il y a deux siècles, en 1802, Thomas Jefferson: « Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières (…) »». Charles Antoni, philosophe et auteur, incruste sur le clavier de son ordinateur des mots incisifs. Il répond par mail à son ami Jean-Pierre Crépin, ex-expert en marketing repenti*. « Je vois que tu es en grande forme! » réplique ce dernier. Oui, Charles Antoni est en grande forme. Ils le sont tous les deux. Ils ont écrit avec ardeur Crise et Mutation, un ouvrage à deux voix, un dialogue par internet. Si nos pouvoirs économiques et politiques avaient lu cet ouvrage, peut-être que le monde tournerait plus rond. Peut-être… Le livre est précurseur, vivifiant. Il décloisonne l’économie et la philosophie, il lance un regard lucide et âpre sur notre monde de paraître, de consommables, d’horizontalité. À lire impérativement, pour sourire et – peut-être – partager des solutions pour une mutation… L’une de ces solutions est la Verticalité, titre d’un des récents et fracassants ouvrages du philosophe. Notre monde a décidément besoin de Charles Antoni et de philosophie (sans paillettes), pour prendre de la hauteur, trouver un sens à la course, comprendre le fonctionnement de la société. « Ce n’est pas facile, ça demande de l’acuité, de la réflexion », dit l’homme. Petit, Charles Antoni voulait être footballeur. Il a été comédien chez Mnouchkine, a tout quitté pour l’Inde, s’est passionné pour le soufisme, et cite le poète portugais Fernando Pessoa. Maître de yoga, de développement personnel quand ces mots-là n’existaient pas encore, ce Corse d’origine a créé à Paris l’excellente revue L’Originel puis une maison d’édition du même nom. Il a posé son stylo à Arras, le temps de rêver. « Il y a nécessité à rêver sa vie, affirme-t-il. Est-ce que nous voulons la construire telle que nous la rêvons? » L’homme a écrit Vis ta vie, dans lequel il se fâche contre l’oubli, s’arrête sur les « magouilles », ou s’interroge sur la politique du futur. L’ouvrage philosophique est tonique et à la portée de tous. Il ne moralise pas, il ne gémit pas, il aide à comprendre pour se comprendre. Crise et Mutation ISBN: 978-2-910677-86-2 Verticalité ISBN: 978-2-910677-85-5 Vis ta vie ISBN: 978-2-910677-66-4 *Créateur du blog culte « Necronomie » Rens. www.loriginel.com Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Les Mauvaises Langues « À ciel ouvert » et à cœur ouvert Blaireaux et Mauvaises Langues sont allés à la rencontre du public « petit à petit » pour se faire un nid douillet dans la chanson en Nord. Plus de cinq cents concerts en douze ans pour les Mauvaises Langues, « sans énorme médiatisation » souligne Philippe Moreau, le chanteur. Et cinq albums sous le signe de la fidélité absolue à Verone Music, label indépendant et entreprenant. Le petit dernier, « À ciel ouvert », est sorti juste avant l’été et chacun s’accorde à reconnaître que c’est « un truc de fou » ! Imaginez un CD enregistré en plein air durant deux semaines. Douze chansons, douze sites différents et emblématiques du Nord – Pas-de-Calais. Un site par chanson quoi ! « Au début on a pensé ‘mais dans quoi est-ce qu’on s’est mis ?’, avant de réaliser très vite que c’était une belle aventure qui restera gravée dans nos mémoires. » Gravée aussi sur un DVD accompagnant le CD et relatant tout, dans les moindres détails. Imaginez encore vingt personnes sur la route, deux camions, un groupe électrogène, un petit dirigeable pour les « vues du ciel ». Car les Mauvaises Langues n’ont pas hésité à enregistrer un titre, le bien nommé « À ciel ouvert », au sommet des remparts de Montreuil-sur-Mer. « Nous souhaitions en même temps travailler sur l’audiovisuel ». Des fous. Partis deux semaines sur les routes au cours de l’été 2010. Les terrils de Loos-enGohelle, le Gris-Nez, la Citadelle d’Arras, le stade Bollaert, etc. « Nous enregistrions dans les conditions du live, ensemble, entre trois et huit prises, en misant sur la spontanéité, en nous mettant en danger » ajoute Philippe. La balle était alors dans le camp des ingénieurs qui ont finalement concocté « un son un peu particulier ». Pourtant, sur cet album pas comme les autres, on reconnaît très vite la griffe des Mauvaises Langues. Paroles et musiques signées Philippe Moreau et Hervé Poinas. Il y a dans « À ciel ouvert » des chansons d’amour, de paternité, un regard citoyen sur notre société avec « Tout à l’égo » ou « Chacun sa m… ». Le groupe s’apprête à passer un automne sur scène avec un spectacle « en pleine construction », une tournée avec une salle parisienne, une « grosse date » au Sébastopol à Lille le 12 novembre, sans oublier la Fête de l’Huma le 16 septembre, Laventie le 17 septembre, SaintOmer le 1er octobre… Encore un truc de fou ! Chr. Defrance www.lesmauvaiseslangues.fr 27 28 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 sept. Pour l’Agenda de L’Écho n 120 d’octobre o (manifestations du 6 octobre au 8 novembre ) 15 AN 2 011 envoyez vos infos pour le 15 septembre. expos, salons… Passé Présent #3, sélection d’œuvres de la collection du Frac Nord - Pasde-Calais : Du 17 sept au 2 nov, musée du Touquet, Prière de s’asseoir (rens. 03 21 05 62 62). Du 1er oct au 8 janv 2012, musée des Beaux-Arts de Calais, L’appartement d’Alice (rens. 03 21 46 48 40). Du 7 oct au 13 nov, Château-musée de Boulogne-sur-Mer, Débats d’objets (rens. 03 21 10 02 24). Du 23 sept au 4 déc, La Plate-forme de Dunkerque, Revisiting Time (rens. 03 28 58 25 66). Arques Du 6 sept au 29 oct, médiathèque, exposition de Lidia Hudzik sur le thème des Jeux et la chasse. Peinture, huiles sur toile, aquarelles et pastels. Mar et sam 9h-12h et 13h30-17h30. Me. 9h-12h et 13h3019h. Jeu 13h30-17h30. Ven 13h3019h. Arras Du 6 au 30 sept, médiathèque du Palais Saint-Vaast, et du 30 sept au 31 oct, office culturel, exposition itinérante autour du livre « Quartiers de vi(ll)e ». Les 16, 17 et 18 sept, Artois Expo, salon de l’immobilier et de l’écohabitat. Rens. 03 21 60 77 77 [email protected] Du 23 sept au 23 oct, université d’Artois et Le Quai de la Batterie, Elaine Ling (photographie). Du lun au ven 10h-18h université (rens. 03 21 60 49 49) ; du mer au dim 14h18h et sur rdv hôtel de Guînes (rens. 03 21 23 43 11). Auxi-le-Château Jusqu’au 18 sept, musée, exposition d’artistes locaux. Du 9 au 18 sept, mairie, généalogie et histoire de France avec le Cercle historique auxilois. Les 17 et 18 sept, 15h, départ hôtel de ville, circuit-découverte du quartier historique de La Montagne et de ses monuments. www.ville-auxilechateau.fr Barlin D. 11 sept, 8h30-18h, espace culturel zone Actigreen, salon toutes collections + trois expositions sur l’histoire de l’automobile, Lady Diana, Bourvil. Beaumetz-lès-Loges Les 24 et 25 septembre, salle polyvalente Julien-Berquin, exposition avicole et cunicole. Faisans, palmipèdes, pigeons, lapins et cobayes. Bois-en-Ardres Les 1er et 2 oct, salon régional de l’artisanat d’art. Boulogne-sur-Mer Jusqu’au 15 sept, galerie du Cloître, bibliothèque des Annonciades, Pièces d’humanité, peintures de Michel MacquetGrégoire, sculptures de Franck Guihal. Du mar au sam 9h-12h et 14h-18h. Rens. 03 21 87 73 21 ou par mail [email protected] Brebières Les 23, 24, 25 sept (9h-20h) et 26 sept (9h-17h30), salles Châtelet et P.-Moreau, salon artistique GérardDhaisne. Invitée d’honneur Josiane Couret. Calais Conteurs en campagne du 16 septembre au 30 octobre Septembre Date limite : Les 10 et 11 sept, La Cour d’Artistes, exposition. Rens. 06 60 84 63 63 www.courdartistes.com Les 24 et 25 sept, Forum Gambetta, Virtual Calais 2.0, salon des jeux vidéo et des loisirs numériques Les visiteurs pourront tester les meilleurs jeux et dernières nouveautés, se former à la pratique des jeux vidéo, découvrir toutes les meilleures nouveautés de l’actualité vidéo ludique ainsi que de nombreuses avant-premières, assister et participer aux shows vidéo musicaux, participer à de nombreux concours, compétitions nationales et internationales. Étaples Jusqu’au 30 sept, musée Quentovic, L’école des peintres d’Étaples, œuvres de nombreux artistes français, britanniques, américains et australiens qui ont séjourné entre 1850 et 1914. Rens. 03 21 94 02 47 Jusqu’au 30 sept, Maréis, Tempêtes, pour découvrir cette manifestation météorologique et son importance dans la vie des marins-pêcheurs. Rens. 03 21 09 04 00 • V. 16, 19h, inauguration, apéroconte, Orsinval, salle des fêtes (F) • V. 16, 19h, inauguration, apéroconte, Étaples, salle de la Pinède (F) • V. 16, 18h30, inauguration, apéroconte, Noordpeene, médiathèque (F) • V. 16, 19h, inauguration, apéroconte, Avesnes-le-Comte, café le Welcome (F) • V 16, 19h, inauguration, apéroconte, Valhuon, salle Décobert (F) • V 16, 19h, inauguration, apéroconte, Beuvry, médiathèque (F) • Ma. 20, 19h, Layla Darwiche, Tap Tap le loup, St-Sylvestre-Cappel, salle des fêtes (JP) • Me. 21, 20h, Layla Darwiche, Le voyage de Messaouda, Fleurbaix, salle paroissiale (F) • V. 23, 20h, Layla Darwiche, Le voyage de Messaouda, Steenbecque, salle des fêtes (F) • S. 24, 19h, Layla Darwiche, Le voyage de Messaouda, Diéval, salle Ste Thérèse (F) • D. 25, 10h30, Layla Darwiche, Tap Tap le loup, Le Quesnoy, théâtre des 3 Chênes (JP) • D. 25, 16h, Layla Darwiche, Le voyage de Messaouda, Embry, salle des fêtes (F) • Ma. 27, 19h30, Patric Rochedy, Le bal des loups, Englefontaine, Art en grange (A) • J. 29, 20h, Patric Rochedy, Les bergères ne sont plus ce qu’elles étaient, Étaples, salle de la Pinède (A) • J. 29, 20h, Jeanne Ferron, Histoires d’en rire, Maresches, salle des fêtes (F) • V. 30, 19h, La Nuit des conteurs, Gravelines (A) Jusqu’au 2 oct, musée de la Marine, L’artisanat maritime au service de la pêche étaploise, découverte des métiers qui s’exerçaient autour de la pêche artisanale : charpentiers de marine, voiliers, tonneliers, cordiers, mareyeurs… Octobre Rens. 03 21 09 77 21 À partir du 10 sept, musée des Beaux-Arts, Calais d’ici et d’ailleurs. Près de 250 œuvres réalisées entre le XVe et le XXIe siècles évoquent Calais et les artistes qui l’ont marquée, de Seghers à Auguste Rodin et Philippe Bazin. Jusqu’au 25 sept, galerie JoëlDupuis, œuvres récentes de Pierre Joubert. Jusqu’au 31 déc, Robert et Antoine Pierini, maîtres verriers. Rens. 03 21 46 48 40. www.musee.calais.fr Du 17 au 22 sept, salon Escoffier, Hardelot Rens. 03 21 33 65 38 • S. 1er , 20h30, Patric Rochedy, La fougère du diable,Villers-au-Bois, salle communale (A) • S. 1er, 20h, Jeanne Ferron, Sur le feu, Roquetoire, salle des fêtes (A) • D. 2, 17h, Patric Rochedy, La fougère du diable, Frémicourt, salle annexe mairie (A) • D. 2, 16h, Jeanne Ferron, Ma mère laie, Steenwerck, salle du temps libre (JP) • Ma. 4, 19h30, Olivier de Robert, Au nom du compère Rapatou, Festubert, salle des fêtes (A) • Me. 5, 19h, Olivier de Robert, Au nom du compère Rapatou, Biefvillers-les-Bapaume, église (A) • J. 6, 19h30, Nefissa Benouniche, S exotiquie S, Delettes, salle des 3 épis (A) • V. 7, 20h, Olivier de Robert, Au nom du compère Rapatou, Monchy-auBois, salle des fêtes (A) • V. 7, 20h30, Nefissa Benouniche, S exotiquie S, Avesnes-le-Comte, la Bergerie (A) • S. 8, 20h30, Olivier de Robert, Au nom du compère Rapatou, Hucqueliers, salle des fêtes (A) • S. 8, 20h30, Nefissa Benouniche, S exotiquie S, Steenwerck, musée de la vie rurale (A) • D. 9, 16h, Olivier de Robert, Au nom du compère Rapatou, Magnicourt-enComté, salle polyvalente (A) • D. 9, 16h30, Nefissa Benouniche, Maghrébinades, Buysscheure, salle Tijse Tasje (F) • Ma. 11, 19h, Théâtre de l’Embellie, Moi Petit Poucet, Coupelle-Neuve, salle communale (JP) • Ma. 11, 19h, Éric Pintus, Les navigations de hasard, Hinges, salle annexe mairie (JP) • Me. 12, 17h, Éric Pintus, Les navigations de hasard, Vieux-Berquin, médiathèque (JP) • J. 13, 20h, Éric Pintus, Frères de fortune, La Flamengrie, salle des fêtes (F) • V. 14, 20h30, Théâtre de l’Embellie, Moi Petit Poucet, Staple, café de la couronne (F) • V. 14, 20h, Thierry Moral, La vie rêvée de Sylvie c’est la vie, NeuvilleSt-Vaast, salle des fêtes (F) • S. 15, 20h30, B. Bidaude et J.-L. Compagnon, Fleur de peau, Noordpeene, salle P.-Hazard (A) • D. 16, 19h, B. Bidaude et J.-L. Compagnon, Fleur de peau, Frasnoy, salle des fêtes (A) • L. 17, 19h30, Bernadète Bidaude, Rencontres passagères, Jeanlain, salle des fêtes (A) • Ma. 18, 20h30, M. Bouhet et J.-L. Compagnon, La petite vadrouille, Coulomby, salle des fêtes (A) • Me. 19, 19h, M. Bouhet et J.-L. Compagnon, Attention à la marche, Jolimetz, salle A.-André (F) • J. 20, 19h, M. Bouhet et J.-L. Compagnon, Attention à la marche, Hoymille, IET/salle de conf. (F) • V. 21, 20h30, M. Bouhet et J.-L. Compagnon, La petite vadrouille, Valhuon, salle du Rietz (A) • V. 21, 20h30, Éric Pintus, Frères de fortune, Labeuvrière, salle du CCAS (A) • V. 21, 20h, Thierry Moral, La vie rêvée de Sylvie c’est la vie, Morbecque, salle A.-Willier (A) • S 22, 20h, Éric Pintus, Frères de fortune, Acq, église (A) • S 22, 18h30, Chemins de traverses 2, Cassel, musée de Flandre (A) • D. 23, 16h, M. Bouhet et J.-L. Compagnon, Attention à la marche, Cavron-St-Martin, salle Vert loisirs (F) • Ma 25, 16h, Claudine Devulder, La petite souris, Villers-au-Bois, salle communale (JP) • Ma 25, 20h, J. Aubineau et B. Gahon, C’est quand qu’on arrive, Salesches, salle des fêtes (F) • Me 26, 20h, J. Aubineau et B. Gahon, C’est quand qu’on arrive, Wailly-les-Arras, salle du foyer rural (F) • Me 26, 18h30, Abakar A. Abaye, Balade dans le désert du Danguéléa, Locon, salle des fêtes (F) • Me 26, 16h30, Claudine Devulder, La petite souris, Neuf-Berquin, salle communale (JP) • J. 27, 20h15, J. Aubineau et B. Gahon, C’est quand qu’on arrive, Beuvry-Gorre, salle de la Prévôté (F) • V. 28, 20h, J. Aubineau et B. Gahon, C’est quand qu’on arrive, Tincques, salle polyvalente (F) • V. 28, 20h, Abakar A. Abaye, Balade dans le désert du Danguéléa, Ecques, salle du foyer rural (F) • S. 29, 20h, Abakar A. Abaye, Balade dans le désert du Danguéléa, Agnezles-Duisans, gîte communal (F) • S. 29, 20h, Goun, Brassens, la révolte tranquille, Framecourt, salle communale (F) • D. 30, 16h30, Goun, Brassens, la révolte tranquille, Neuf-Berquin, salle des fêtes (F) F (familial). A (adulte). JP (jeune public) TP 6 €. TR 3,50 € (- de 18ans, demandeurs d’emploi). Spectacle JP 3,50 €. Nuit des conteurs 15 € (sur réservation). Chemins de traverses 7 €/4 €. Apéros-contes entrée libre. Abonnement 5 spectacles 24 €. Rens. 03 21 54 58 58 www.foyersruraux5962.fr Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com On y va? Beuvry, poésie Les 17 et 18 sept, 10h-18h, maison de la poésie Nord - Pasde-Calais, carrefour poétique automnal. Poètes, éditeurs, artistes… Rens. 03 21 65 50 28. www.maisondelapoesienpdc.fr Villers-Chatel, son et lumière pyroscénique Les 16 et 17 sept, « Souvenirs d’un Grand Duc ». Nouveaux tableaux. Rens. 06 03 51 01 21. www.grandduc.asso.fr Promenades Urbaines de Jacek Hazuka. Du lun au ven 10h-12h et 15h-18h, sam et dim 15h-18h. Isques Du 9 au 11 sept, mairie, Un week-end pour l’Art. Peintures de J.-Claude Bligny, Sylvie Dembront-Menuge, Philippe Destors, J.-Yves Fremaux, David Jamin, Jacques Goupil, Gérard Mortier, Corinne Vilcaz et Thierry Zdzieblo. Sculptures de Ceve et Nacera. Verreries d’Antoine Pierini. Ouvert 10h3012h30 et 15h-19h. La Loge Du 12 au 18 sept, salle communale, exposition généalogique Tiens, v’la min cousin. Généalogies locales, initiation à la recherche généalogique, gestion par l’informatique des travaux généalogiques, … éléments d’histoire sur la commune. Ouvert 14h30-19h en semaine, 10h-19h le week-end. Lens Les 24 et 25 sept, stade LéoLagrange (halle Coubertin), forum des associations et la république des enfants. Stands d’associations, spectacle sur podium, démonstrations sportives, expositions. Du 7 au 9 oct, 10h-19h, halle Bertinchamps, salon des métiers d’art. Exposants d’art, créateurs et restaurateurs de patrimoine. Animations : défilés de mode, initiation à la dentelle, création de poteries ou de céramique, initiation à la dorure. www.salonmetiersdart-artois.com Le Touquet Jusqu’au 2 nov, au musée, « Un musée à la plage », regards sur l’École de Paris, seconde moitié du XXe siècle. Plus de 130 œuvres dont une centaine d’huiles sur toile, acryliques sur toile, aquarelles, dessins, collages… et d’une vingtaine de sculptures (bronze, acier, marbre…). Tous les jours (sauf mar) 10h-12h et 14h-18h. Rens. 03 21 05 62 62. [email protected] Liévin Les 1er et 2 oct, foyer municipal, Genartois 2011. Le Forum est, avant tout, un lieu de rencontre des chercheurs, spécialistes, clubs généalogiques et amoureux des patrimoines nationaux (moulins, églises, géants, métiers anciens, beffrois etc…) Rens. 03 21 72 13 80 http://cga62.blogspot.com Longfossé Jusqu’au 1er oct, Village des métiers d’art de Desvres (chaussée Brunehaut - « Les Courteaux »), François Dewisme présente son arche de Noé. Drôles de bêtes en terre mêlées tout droit venues de l’imaginaire du potier de grès. Jusqu’au 17 déc, « Rétro-spective » 20 années d’expositions à la maison de la Faïence à Desvres et de la diversité des matières, des formes et des décors de la production céramique desvroise. Rens. 03 55 33 10 13 www.vmad.fr Maresquel-Ecquemicourt Du 30 sept au 5 oct, 9h-12h et 14h-17h, salle Marie-Wilquin, œuvres d’artistes du territoire. Rens. 03 21 81 03 54 http://www.canche-authie.fr Marœuil Du 1er au 4 oct, maison des Associations, expo photos du Groupement photographique de l’Artois. Plus de 100 clichés montrent que les gestes ont un langage bien spécifique pour exprimer sentiments, savoirfaire, relations entre personnes ou avec l’environnement. Rens. 03 21 48 11 72 Mont-Bernenchon Les 24 et 25 sept, Geotopia, fête des I.D., rencontres des Initiatives Durables. Rens. 03 21 61 60 06 www.geotopia.fr Neufchâtel-Hardelot Jusqu’au 24 sept, avenue de Neptune, De Bombay à Hardelot... 50 ans de présence de la famille Tata, histoire de plusieurs membres de la famille, présents dans la station au début du siècle dernier. Rens. 03 21 83 51 02 www.hardelot-tourisme.com Nœux-les-Mines Exposition permanente, Hôtel communautaire, À la rencontre de Kijno. Seize œuvres de la donation Kijno permettent de saisir les techniques propres de l’artiste et de suivre l’évolution de ses travaux sur les thèmes majeurs qui jalonnent son œuvre. Animations gratuites : D. 18 sept, L’art dans les assiettes, visite guidée agrémentée d’une dégustation de mets permettant d’évoquer Gauguin et Rimbaud. D. 4 déc, hommage au jazz. Visite guidée ponctuée d’intermèdes musicaux par un groupe de jazz. Rens. 03 21 54 78 00 www.cc-noeuxetenvirons.fr Sains-en-Gohelle Les 1er et 2 oct, 11h-19h, salon des métiers de l’art. Saint-Pol-sur-Ternoise D. 18 sept, 10h-18h place Pompidou, brocante aux livres. Rens. mairie, Mme Camus, 03 21 03 85 69 Les 17 et 18 sept, 11h-19h salle des fêtes et musée municipal, salon des Métiers d’Art. Artistes peintres avec la présence d’Alphonse Vache, tourneurs d’art sur bois, potiers, verriers, encadreurs, maquettistes... Séricourt Les 17 et 18 sept, 9h-18h aux jardins, exposition SéricourtSibiville se racontent. Cartes postales, photos, articles de presse retraçant l’histoire des deux villages. musique Aire-sur-la-Lys S. 24 sept, 20h15, espace Area, apéritif de saison : dégustations visuelles, auditives et gustatives ! Les Dessous d’une Cantatrice par la Cie Mots en Musique. S. 15 oct, 20h15, l’Orchestre régional de flûtes traversières (direction Catherine Reboul). Rens. 03 21 39 78 78 www.ville-airesurlalys.fr L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 profit du village de Kokologho (Burkina Faso). Rens. association Croisette Ternois Kokologho 03 21 04 47 47 Lestrem S. 17 sept, 20h, salle polyvalente, Uncle Jack en concert. Rock Memory Tour (AC/DC, Téléphone, Rolling Stones, Deep Purple…) Rens. et prévente en mairie 03 21 61 30 10 Le Touquet D. 2 oct, musée, concert création « Les imaginaires de l’École de Paris ». Musique, poésie et surprises ... par la Cie musicale le Petit Orphéon. Gratuit sur réservation. Rens./rés. 03 21 05 62 62 [email protected] Lillers S. 10 sept, café-musiques l’Abattoir, Glen Matlock and the Philistines (rock/London), NC. Rens. 03 21 64 07 65. www.abattoirlillers.fr Monchy-Breton S. 24 sept, 20h30, au Germoir (31 rue Principale), bal folk avec Coérémieu. Dans le cadre des portes ouvertes de la Bio. S. 24 sept, salle René-Cassin, festival de musique Les Transes de Marie-Grauette. 15h-18h, activités gratuites pour les enfants. 19h, concert de 6 groupes de musique. Rens. 03 21 88 93 62 Rens. 03 21 03 16 19 Ambricourt Arras S. 8 oct, 20h30, théâtre, concert de Libertrio (parrainé par S.O.S Amitié). Rens./rés. http://sos-amitie-62-arras.fr ou sosam.arrasfree.fr Beaurains Les 17 et 18 sept, le Roots62 festival. S. 17 sept, Slade, Machiavel, Kozmic Blue, Krishna Black, Eagles, Geoff Everett, Karavage. Découverte : the Yeah. D. 18 sept, W.A.S.P, Crucified Barbara, Kajdan Rough Trio, Eliott Murphy, Elektra, Raz’Rockette, Hellium. Découverte : Classic & Troubles. Rens. http://www.roots62fest.fr Béthune S. 8 oct, 20h30, théâtre municipal, Zaz. Rens./rés. 03 21 64 37 37 Bruay-la-Buissière S. 1er oct, à partir de 19h, Stade-parc, Le Bal Rouge. Dès 20h, la Cie Zic Zazou, spectacle musical décalé à bord d’un véritable kiosque ambulant. Calais J. 15 sept, 20h, Temple (11 rue du Temple) la chorale Arpège et le consort de flûtes à bec du Conservatoire de Calais. Au programme : chansons de la Renaissance française et consort de flûtes à bec. Œuvres de Sermisy, Janequin, Arbeau, Chardavoine… Carvin D. 25 sept, 16h, église SaintMartin, récital lyrique avec Barbara Ducret (soprano), Élisabeth Zborowski (mezzo soprano), Cyril Guilmot (baryton) et Dominique Lo Verde (pianiste). Au programme : Verdi, Rossini, Offenbach, Lecocq, Bernstein, Gershwin,… Rens. 03 21 74 49 98 ; 06 08 51 89 35 Croisette S. 8 oct, 20h30, salle des fêtes, bal folk avec Coérémieu. Au 29 Saint-Nicolas-lez-Arras Les 9 et 10 sept, salle Bonne humeur, Blues festival. V. 9, 19h30, Black Cat Joe et Miss Corina. The Jives. Awek. S. 10, 19h30, 47AC. Harpsliders. Peter Nathanson. Rens./rés. 06 09 41 62 35 06 30 17 66 33 www.coffestivalblues.fr Thérouanne S. 24 sept, 20h30, salle des fêtes, Goun, Georges Brassens, la révolution tranquille. Rés. 03 21 95 52 52 théâtre Clarques S. 10 sept, 20h30, hameau de Saint-Jean, La boutique obscure de Georges Pérec, par l’association Pour un théâtre d’Oklahoma. Rés. 03 21 95 52 52 Rang-du-Fliers V. 30 sept, 20h30, salle le Fliers, Leur petite maison dans votre prairie par les Romain-Michel, accompagnés par les musiciens du groupe A deux doigts de la pompe. Le quotidien déjanté de trois frères bohèmes. Rens./rés. 03 21 84 34 00 (OT) 03 21 84 23 65 (mairie) 30 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 humour Arques S. 24 sept, 20h30, salle des fêtes, Fou normal (Topick). Rens./rés. 03 21 12 62 30 [email protected] Loison-sous-Lens S. 24 sept, 20h30, spectacle Beethoven Delire Inside. S. 8 oct, 20h30, spectacle Le Monde de mes Mots. Rens./rés. 03 21 13 03 40 danse D. 2 oct, 10h, poudrerie d’Esquerdes, rdv place de l’église (rés. obligatoire 03 21 93 92 67 ; 06 30 16 96 59). Randonnées organisées dans le cadre d’Octobre rose, le mois de la prévention du cancer du sein et de la sensibilisation au dépistage. D. 2 oct, rdv à 9h salle Birgy à Saint-Venant. Départ collectif à 9h30. Parcours de 3,5 km, 8 km et 12 km. D. 16 oct, rdv dès 8h30 salle des Tilleuls à Norrent-Fontes. Départ collectif à 9h30. Parcours de 3 km et 8 km. Exposition, lâcher de ballons, collation au retour. Vêtement rose souhaité. Auxi-le-Château Biache-Saint-Vaast S. 8 oct, salle des fêtes, spectacle Comics Hip Hop par l’Embardée. D. 2 oct, La Rando d’automne. Trois circuits 9, 12 et 15 km. Accueil pour les départs 8h3010h. Rens. Service culture-animation 03 21 04 10 21 Bully-les-Mines S. 24 sept, De la mine au Louvre-Lens, visite guidée en autocar. Rdv 13h30 place VictorHugo. jeune public Rens./insc. mairie 03 21 44 92 92 Étaples-sur-Mer S. 17 sept, 20h30, salle de la corderie, comédie musicale Le voyage de monsieur Cornichon par la Cie du Chemin. Enfants à partir de 3 ans. Cambrin D. 2 oct, chantier nature (réserve naturelle régionale). Rdv 9h à l’entrée du site du marais. Meurchin D. 18 sept, chantier nettoyage de la nature au marais de la Briquette. Rdv 9h sur le parking du marais. Rens. 06 68 10 84 89. Sorties sur http://www.assonaturegohelle.net Sorrus S. 10 sept, balade contée sur le communal de Sorrus. Rdv à 20h à l’entrée du communal (rue du Marais, près du château d’eau). Prévoir lampe de poche. Rens. 03 21 54 75 00 www.conservatoiresitesnpc.org conférences, rencontres Arras Me. 14 sept, 14h30, Maison des Sociétés, Boilly par Mme Doutriaux. Me. 28 sept, Les grands collectionneurs : Guggenheim par Mme Botte. Rens. 03 21 48 33 05 ou [email protected] Dainville Me. 21 sept, 18h-19h30, Archives départementales, Destins croisés des généraux Frère et Delestraint par le colonel André Mervaux. Rens. 06 68 10 84 89. Sorties sur http://www.assonaturegohelle.net Douvrin nature, randonnées Sortie nature en Caps et Marais d’Opale. S. 10 sept, Le royaume des mycètes : en forêt de Boulogne. Rens./insc. 03 21 87 90 90 Sorties avec les guides nature de l’Audomarois. D. 11 sept, 9h, marais du Romelaëre (zone 2), rdv grange nature à Clairmarais (rés. obligatoire 03 21 12 76 37). D. 18 sept, randonnée de la Mécanique. Parcours route (25, 36, 62, 80 et 100 km). Parcours VTT (15, 30, 40, 50, 60, 70 et 80 km). Parcours pédestres (8 et 13 km). De 7h à 10h, insc. et départ du comité d’entreprise française de mécanique (zone industrielle Artois Flandre) Étaples-sur-Mer S. 17 sept, 14h-17h, sortie nature Les insectes. Rdv au centre nautique de la Canche. Rens. 03 21 84 13 93 Sinfonia Flamenca Le conseil général du Pas-de-Calais présente Sinfonia Flamenca de Juan Carmona avec le Juan Carmona Septet et le Symphonique du Pasde-Calais dirigé par Jean Philippe Vanbeselaere - et avec le concours des Conservatoires à rayonnement départemental d'Arras, Boulognesur-Mer, Calais et Saint-Omer - le 24 septembre à 20 h salle Vauban à Saint-Omer, le 25 septembre à 16 h Phénix d'Outreau, le 1er octobre à 20 h au Casino d'Arras, et le 2 octobre à 17 h au Channel à Calais. Juan Carmona fait partie des guitaristes les plus créatifs de la nouvelle génération flamenca. L’orchestre symphonique du Pas-de-Calais s’apprête à vivre une deuxième grande aventure après l’accueil en 2009 de deux grands violonistes, Didier Lockwood et Mark O’Connor. sports Olhain D. 25 sept, base de loisirs, tournoi de golf, au profit de la recherche sur la sclérodermie. Rens/rés. OT Lens-Liévin 03 21 67 66 66 [email protected] Avec l’association des Jardiniers de France du Pas-de-Calais : Monchy-au-Bois. D. 2 oct, 10h-18h, dans et sur la place de la salle des fêtes, « Les Jardinades en Vertes Vallées ». Exposants, conférences à 10h30 et 15h. Conchy-sur-Canche. D. 9 oct, 10h-18h, dans et autour de la Scierie, fête des Jardins d’Automne. Conférences à 10h30 (un jardin sans pesticide) et à 15h (l’hortensia). Bercksur-Mer. D. 23 oct, 10h-19h, dans et autour de la salle Fiolet (rue E. Lavezzari), fête des Plantes. Exposants, conférences. Du 11 au 17 sept, la Route du littoral, randonnées d’attelages de chevaux de type postier. Une semaine d’aventure sportive, des rencontres, la découverte de la Côte d’Opale, des dunes de Flandre à l’estuaire de la Canche. www.laroutedulittoral.e-monsite.com concours Du 15 sept au 15 déc (date de clôture), concours littéraire « Arts et lettres de France ». Poésie (classique, néoclassique, sonnet, ballade, prix Anne-deBretagne, vers libres, humour) et prose (conte, nouvelle, roman, théâtre, essai, ouvrage historique, biographie. et jusqu’au 31 mars 2012, concours Jeunes (deux catégories : de 7 à 14 ans et de 14 à 20 ans). Poésie (classique, néoclassique, vers libres) et prose (conte, nouvelle, roman). Règlement contre enveloppe timbrée à Jean-Claude Fournier, 6 allée des Mésanges, 62630 Étaples ou sur www.artsetlettresdefrance.fr ateliers Ruisseauville S. 17 sept, 14h-17h, atelier « plus de biodiversité dans son jardin », planter une prairie fleurie et fabriquer un hôtel à insectes. Sur inscription. Rens. 03 21 41 70 07 ou [email protected] « Sinfonia Flamenca » est aujourd’hui interprétée par les orchestres du monde entier : le Russian Philarmony, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre de Tunis, l’Orchestre philharmonique de Brandenburg, le Danubian Symphony Orchestra, l’Orchestre de l’Opéra de Marseille… divers Visites guidées avec l’office de tourisme de Lens-Liévin. S. 24 sept, 14h30, « Sur les Pas des Polonais » circuit en autocar. Départ et retour église du Millenium à Lens. D. 25 sept, 14h30, « Les Cœurs ruraux à l’heure de la Reconstruction » circuit en autocar. Départ et retour devant le Centre Européen de la Paix à Souchez. D. 2 oct, 15h, « Lens Art déco » parcours pédestre. Départ Maison Syndicale des Mineurs, retour gare. Lancement d’un groupe de réflexion sur la conception de modules en paille préfabriqués, à partir de l’expérience belge PailleTech (www.pailletech.be). L’objectif est de réunir des personnes intéressées pour développer ou soutenir cette initiative dans le Pas-de-Calais. Contactez-nous si cela vous intéresse sur [email protected] Journées du patrimoine : Bapaume (D. 18 sept, hôtel de ville, souterrains taillés dans la craie. Les 17 et 18 sept, musée de la Société Archéologique et Historique. D. 18 sept, souterrains du bastion du Dauphin. Les 17 et 18 sept, église SaintNicolas. Les 17 et 18 sept, office de tourisme du Seuil de l’Artois). Achiet-le-Petit (D. 18 sept, église). Grévillers (les 17 et 18 sept, mémorial du général Frère, mémorial du lieutenant Oswald Wainwright). LignyThilloy (S. 17 sept, rallye pédestre, rens. 03 21 07 13 61). Vaulx-Vraucourt (D. 18 sept, expo sur la famille Longueval, conférence, visite église). Villers-au-Flos (les 17 et 18 sept, grotte). Rocquigny (les 17 et 18 sept, initiation au voyage : les vitraux, entre Histoire et révélations, circuit en bus). Bertincourt (D. 18 sept, randonnée sur les traces de Chtiot Vélu). Plus d’infos OT du Seuil de l’Artois 03 21 59 89 84 [email protected] Journées du patrimoine maritime, les 17 et 18 sept : Calais, portes ouvertes au chantier naval (rens. 03 21 82 58 65 – www.patrimoine-maritime.com). Boulogne-sur-Mer, 10h-19h, fête de la Beurière (rue du Mâchicoulis), savoir-faire maritimes, groupes musicaux et folkloriques. Étaples-sur-Mer, portes ouvertes au chantier de construction navale traditionnelle ; également visites guidées de Maréïs et visite libre du musée de la Marine. Hesdin Les festives, 13 au 17 septembre • Ma. 13 sept, 20 h 30, théâtre, « L’Albertmondialiste » Albert Meslay. • Me. 14 sept, 20 h 30, théâtre, « Autoportrait » Cies BVZK et Anyone Else but You. • J. 15 sept, 20 h 30, théâtre, Le cabaret des Popv’Gars. • V. 16 sept, 20 h 30, salle du Manège, « Luna Chile » par Pierre Velghe. • S. 17 sept, 20 h 30, salle du Manège, Fanfaraï (fanfare du Maghreb). TP/7 € et TR/5 €. Réservaons : l’Embardée 03 21 81 53 48 [email protected] Arras D. 2 oct, cité Nature, fête de la vigne. Cueillette et pressurage du raisin, jeux, musique. Rens. 03 21 21 59 59 www.citenature.com Balinghem Les 10 et 11 sept, 10h-19h, salon véhicules de loisirs (mobilhome, remorques, caravanes, camping-car, toile de tente, accessoires de camping et de loisirs). Matériel neuf ou d’occasion, à vendre ou à louer. Animations. Rens. 06 86 97 80 28 Béthune Cafés polyglottes. Me. 14 sept, 18h15, brasserie La Halle (tél. 03 21 56 44 89. lahalle.bethune@ gmail.com). Me. 28 sept, 18h15, le Quilit-Quilit (tél. 03 21 68 30 80. [email protected]). S. 1er oct, grand’place, fête internationale du livre Lettres nomades. Débats, cafés littéraires, expositions, ateliers d’écriture, lectures… Soirée de lecture du recueil Lettres nomades à la Comédie de Béthune et au Palace. En présence des 11 écrivains en résidence Eva Almassy, Carlos Batista, Velibor Colic, Xavier Deutsch, Blaise Hofmann, Eddy L. Harris, Rouja Lazarova, Luis Mizon, Eric Pessan, Lambert Schlechter, Zoé Valdés et du photographe Patrick Devresse. Rens. 03 21 71 40 99 www.escalesdeslettres.com Billy-Berclau Du 19 au 24 sept, centre culturel et dans des quartiers de la commune « Folies livresques » avec l’association Résonances Culturelles d’Avion. Rens. centre F.-Dolto 03 21 37 53 16 www.billy-berclau.fr Bois-en-Ardres S. 1er (14h30-18h30) et D. 2 oct (10h-18h30), salle de l’écogymnase, salon régional de l’artisanat d’art. Bois tourné, jouets, création de bijoux, scrapbooking, dinanderie, peinture sur soie, arts de la table, création textile, etc.), démonstrations, ateliers pour adultes et enfants, … Rens. 03 21 35 28 51 www.ardres-tourisme.fr Bruay-la-Buissière V. 30 sept, 20h30-22h, visite contée, avec Thierry Moral, du Stade-parc et de la piscine Art Déco. Rens. 03 59 41 34 00 www.bruaylabuissiere.fr Busnes Les 10 et 11 sept, foire à l’Échalote. S. 10 sept, 13h marché aux puces. 14h30 ouverture des stands. 19h30 repas Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com dansant animé par l’orchestre Heleniak (rés. 03 21 54 16 32). D. 11 sept, 10h30 ouverture des stands. 11h apéritif salle les Moyettes. Cortège des Confréries gastronomiques. 11h45 Grand chapitre de la confrérie gastronomique de l’ordre de l’échalote et intronisations. 12h30 repas. 15h30 spectacle Star Dance. 16h30 lancer d’échalotes. Pendant les deux jours : vente échalotes, oignons, aulx, tomates… Animations pour enfants, promenades en calèche, jeux, expositions matériel agricole, commerce et artisanat locaux… restauration sur place. Calais Les 17 et 18 sept, visites commentées église Notre-Dame et Bourse du travail. Gratuité musée de mémoire 1939/1945, la Cité internationale de la dentelle et de la mode, musée des Beaux-Arts. Plus d’infos sur www.calais.fr Carvin Les 17 et 18 sept, 10h-12h30 et 14h-18h30, église Saint-Martin, L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 31 visites libres et guidées de l’église classée MH, expos sur les différents courants architecturaux, le cuivre et le fer sur le patrimoine bâti, poteries et sculptures, découverte d’un clavier d’étude de carillon. Rens. 03 21 40 07 63 ; 06 83 71 46 07 Coulogne S. 24 sept, 10h-18h, lycée agricole, fête des plantes, de l’animalerie et de la pêche. Visite libre des jardins, vente de végétaux et de poissons d’ornement. Fressin Delettes Les 17 et 18 sept, Delettes et ses hameaux : histoire et mémoire. En l’église : exposition de documents et photos (sam et dim 10h-18h), visite guidée (sam 15h30), présentation des découvertes archéologiques sur la commune (sam 16h). Annexe de la mairie : projection de film sur la vie du village (sam et dim 10h-18h). Randonnée, départ église (dim 10h). Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. S. 17 (10h-13h et 13h30-18h) et D. 18 sept (10h-13h et 13h3018h), visites libres du château des Créquy, dans le cadre des Journées du patrimoine (visites possibles le week-end jusque fin sept, 14h-18h). Rens. Espace culturel et touristique 03 21 86 56 11 Rens. mairie 03 21 60 90 90 Hardelot Les 24 et 25 sept, rencontres Harley Davidson. Runs, concerts, animations, baptêmes, show bike... Renseignements : http://www.opale-shore-chapter.com Lillers Givenchy-en-Gohelle D. 18 sept, fête du cheval. 11h, parvis de l’église, bénédiction des chevaux. Cavalcade à travers le village. À partir de 14h30, promenades en poney, anima- Contrepoints62, festival des orgues du Pas-de-Calais 16 septembre au 9 octobre V. 16 sept. Saint-Omer, 19h15 cathédrale, Liszt, Franck, Guilmant par Michel Bouvard. À 20h30, Bach, Liszt, Brahms, Mendelssohn par The BBC Singers. S. 17 sept. Saint-Omer, 20h30 cathédrale, Requiem de Fauré par Vlaams Radio Koor, Brussel philharmonic. S. 24 sept. Auxi-le-Château, 20h30 église, Messe et Motets : Vivaldi, Hugard par Le Concert spirituel. D. 25 sept. Auxi-le-Château, 15h30 église, Frescobaldi : Missa della Madonna par JeanCharles Ablitzer. À 17h, Carissimi, Charpentier, Scarlatti par l’ensemble Vox Luminis. V. 30 sept. Calais, 20h30 église NotreDame, Haendel : Motets & Concertos pour orgue par The English Concert, Lucie Crowe & Kenneth Weiss. tions diverses aux écuries. S. 1er oct. Nielles-lès-Ardres, 16h église, Susan van Soldt par Les Witches, Freddy Eichelberger. S. 1er oct. Licques, 20h30 abbatiale, Vivaldi : Ferveur & éclat par l’ensemble Amarillis, Valérie Gabail, Freddy Eichelberger. D. 2 oct. Béthune, 17h église Saint-Vaast, Manchicourt, Britten, Lacôte par le chœur Aedes, Ghislain Leroy, Ami Hoyano. Concert gratuit. S. 8 oct. Saint-Omer, 17h cathédrale, Liszt & Guilmant par Vincent Genvrin. À 20h30, Bach, Liszt : Weinen, Klagen par Claire Chevallier & Sophie Rétaux. D. 9 oct. Saint-Omer, 17h cathédrale, Bach : Passion selon Saint-Matthieu par Akadêmia. Rens./rés. 03 21 21 47 30 - www.pasdecalais.fr D. 25 sept, parc du Brûle, fête du cheval. Région Audruicq Oye-Plage D. 18 sept, 14h-18h, journée de découverte des églises. Témoins privilégiés de la vie de nos villes et villages, les églises vous ouvrent leurs portes et vous dévoilent leur face cachée, l’envers du décor, les détails insolites… le clocher de l’église de Nortkerque est de style art-déco, l’église d’Offekerque abrite des œuvres de Lucien Jonas ou encore l’église de St-Folquin date du XIIIe siècle ? À 18h30, concert du groupe de musique traditionnelle Gobslotc en l’église de Saint- Folquin (dans le cadre des journées du patrimoine). Rens. 03 21 00 83 83 www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr Région Béthune - Bruay Visites-découvertes : tout au long de l’année du beffroi de Béthune ; l’audioguide/Croquepatrimoine ; l’Unité d’art sacré de Gosnay. Visites insolites : « Les balades Art Déco : visite décalée (les 11 et 25 sept, 2 oct), Béthune aux mille couleurs (24 sept), visite nocturne du Stadeparc (les 9 sept, 7 oct), visite contée nocturne du Stade-parc (30 sept). Les circuits bus : « A ciel ouvert : patrimoine minier et art d’aujourd’hui » : Journée découverte (18 sept) ; Au cœur de la vie des hommes (les 16 et 23 sept) ; Les loisirs et la vie quotidienne des mineurs (les 10, 17 et 24 sept). « Sur les routes de l’Art Déco » : d’une mairie à l’autre, l’empreinte de l’Art Déco (18 sept). Rens./rés. OT 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr Villers-au-Bois S. 10 sept, fête des baudets. 9h-17h marché aux puces. 10h structure gonflable et balade en baudets. 12h apéritif concert. 13h30 concours de pétanque. 20h salle des fêtes soirée moules frites. Toute la journée: structures gonflables, promenades en calèche ou à dos d’âne, expo peinture,… Rens. /insc. 06 81 66 61 36. Blog: festibois62.blogspot.com 32 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011 Photos Philippe Vincent-Chaissac à découvrir le château de Laprée Quiestède Dans la lignée des de Lencquesaing Le château qui s’élève sur trois niveaux se compose d’un corps principal avec deux ailes en retour sur le parc auxquelles sont accolés, d’un côté une chapelle, de l’autre une tourelle et un bâtiment à usage d’habitation. breuses: militaires, maires, chevaliers de l’ordre de SaintLouis, de l’ordre de la Légion d’honneur. Nobles et notables qui au fil des siècles ont marqué la vie du village se lisent sur les épitaphes. Il n’en faut pas davantage pour avoir envie de s’immerger un moment dans ce morceau de terroir où se dresse encore fièrement, un peu à l’écart du village, le château de Laprée, demeure historique de la famille de Lencquesaing. Plus qu’une randonnée, le sentier de Laprée est une promenade sur les petites routes goudronnées de la commune. Sur un beau chemin aussi, au détour duquel le promeneur profitera d’une fenêtre végétale pour jeter un coup d’œil sur la propriété qui s’ouvre sur le parc, et l’étang qui inspire au romantisme. La terre de Laprée est propriété des de Lencquesaing depuis le 25 septembre 1669. À la maison seigneuriale « démeublée, délaissée au fermier et entourée de fossés à demi comblés » a succédé le château actuel, construit en brique et pierre de 1737 à 1740, remis en état après la période révolutionnaire, agrémenté d’un parc paysager un peu plus tard et agrandi avec la création d’un second étage, entre 1892 et 1899. Chaque génération a apporté sa note pour faire de Laprée une demeure agréable à vivre, très fréquentée durant les étés. Encore aujourd’hui. Le général Hervé de Lencquesaing (décédé en 1990) et son épouse, puis Édouard-François de Lencquesaing qui a récemment redonné au vestibule ses proportions originelles, ont toujours entretenu le domaine dont les générations futures hériteront. Outre le château, la promenade (7 km, dépliant à l’office de tourisme ou sur internet*), balisée au départ de la place du Souvenir-Français, près de l’église, est également l’occasion de voir d’anciennes cressonnières. À partir de Roquetoire (le village voisin), l’on verra un autre édifice intéressant: le château de la Morande. Philippe Vincent-Chaissac Visite guidée de l’église le dimanche 18 septembre à 14h, 15h, 16h et 17h * http://www.ville-airesurlalys.fr/randonnees.htm Les Amphibiens et reptiles du Nord de la France En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79 Lézard des murailles Illustration : CPIE du Cotentin I MPOSSIBLE de dissocier les noms de Quiestède, village du pays d’Aire, de celui des de Lencquesaing, propriétaires de la terre de Laprée. Un rapide coup d’œil dans le cimetière communal suffit à s’en convaincre. Au chevet de l’église, les sépultures portant le nom de Lencquesaing sont nom- Où l’observer ? Milieux pierreux bien ensoleillés : carrières, terrils, voies ferrées, ... Quand l’observer ? De mars à octobre, de préférence en avril - mai. Le saviez-vous ? Bon grimpeur, il n'hésite pas à escalader des rochers ou des murs.
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