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Inades-Formation
Servir le bien commun
RAPPORT ANNUEL 2014
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
RAPPORT
D’ACTIVITES
2014
Inades-Formation
08 B.P. Abidjan 08 - Côte d’Ivoire
[email protected]
www.inadesfo.net
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
1
LE RESEAU INADES-FORMATION
Nos Mission,
stratégiques
vision
et
orientations
Inades-Formation est une organisation non
gouvernementale (ONG) panafricaine qui s’est fixée
pour mission de travailler à la promotion sociale
et économique des populations, en accordant une
importance toute particulière à leur participation
libre et responsable à la transformation de leurs
sociétés.
Le réseau Inades-Formation est composée de 10
associations nationales que sont Inades-Formation
Burkina, Inades-Formation Burundi, InadesFormation Cameroun, Inades-Formation Congo
démocratique, Inades-Formation Côte d’Ivoire,
Inades-Formation Kenya, Inades-Formation Rwanda,
Inades-Formation Tanzanie, Inades-Formation Tchad
et Inades-Formation Togo.
Le secrétariat général de l’institution est basé à
Abidjan..
Pour réaliser sa vision, un monde rural prospère et
influent, Inades-Formation travaille suivant deux
orientations stratégiques, notamment :
• Œuvrer pour une société civile rurale
renforcée, maîtresse de son destin.
• Evoluer vers un réseau d’Associations
nationales fortes, autonomes et solidaires,
jouant pleinement leur rôle dans une association
internationale forte.
Nos axes de travail et public cible
Les différents projets et activités d’Inades-Formation
sont formés autour des cinq axes de travail suivants :
• La promotion de l’agriculture Familiale ;
• Le financement du monde rural ;
• La gestion des ressources naturelles ;
• La décentralisation et le développement local ;
• L’influence des politiques de développement.
Le public cible d’Inades-Formation est constitué des
populations défavorisées et tout particulièrement
les jeunes, les femmes et les hommes vivant en
milieu rural. Inades-Formation accompagne plus
particulièrement les communautés paysannes.
Notre méthode d’intervention
Inades-Formation utilise une approche propre à elle
appelée ADOP (Accompagnement des Dynamiques
Organisationnelles Paysannes).
L’ADOP est une approche de développement
intégrée et participative, dont le but est de stimuler et
d’accompagner un processus de changement social,
économique et politique, que les paysans et paysannes
initient et qu’ils gèrent et contrôlent. L’ADOP repose
sur des principes essentiels et étroitement liés entre
eux. Ces principes sont : la centralité du paysan dans
le processus d’accompagnement, la construction
d’une vision à long terme comme point de départ
pour l’accompagnement, l’accès aux ressources
stratégiques et leur contrôle comme élément essentiel
dans la réalisation de la vision que les paysans
et paysannes se donnent, la recherche-actionformation comme démarche d’accompagnement, et
la construction des alliances et partenariats pour des
efforts conjugués.
L’accompagnement se fait en situation paysanne
dans les villages (ateliers de réflexion, sessions de
formation, appuis conseils, voyages d’études et
d’échanges, mise en contact, visites de suivi, théâtre
forum, etc.) ou à travers les cours par correspondance.
Un travail soutenu de lobbying et de plaidoyer
est entrepris, en vue d’influencer les politiques de
développement en faveur du développement du
monde rural dans un contexte de mondialisation
des économies et de libéralisation du commerce
international des produits agricoles.
Comme élément d’appui à l’accompagnement,
Inades-Formation entreprend des études et
recherches dans les domaines économique et social
sur le continent africain et publie une variété de
documents de recherche, de réflexion prospective
et de documents pratiques, destinés aux paysans et
paysannes et aux acteurs du développement.
De manière générale, à travers l’accompagnement
des dynamiques organisationnelles paysannes,
Inades-Formation vise le renforcement des capacités
des paysans et paysannes à :
• s’auto-organiser et à gérer le travail en
groupe,
• être de véritables acteurs de leur
développement,
• accéder aux ressources stratégiques, à les
valoriser et à les contrôler,
• prendre en main les différents aspects
techniques de leurs activités de développement
économique et social,
• défendre leurs droits et leurs intérêts
stratégiques,
• prendre en compte les rapports de pouvoir
entre les catégories sociales.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
2
SOMMAIRE
Remerciements ............................................................................................................................. 04
Message du président ................................................................................................................. 05
I.
Promotion de l’agriculture familiale ............................................................................ 06 - 14
II.
Microfinance communautaire ...................................................................................... 15 - 28
III.
Gestion communautaire des ressources naturelles .................................................. 20 - 25
IV.
Décentralisation et développement local ................................................................... 26 - 30
V.
Plaidoyer et influence des politiques ........................................................................... 31 - 35
VI.
Etudes et recherches ........................................................................................................ 36
VII.
Publications ...................................................................................................................... 37
VIII.
Vie associative ................................................................................................................. 38
IX.
Bilan financier ................................................................................................................. 39 - 40
SIGLES ET ABREVIATIONS
AG
AGI
AIAF
AN
BN
CAI
COPAGEN
CSPS
DPSE
ECAGRI
FM
FO
FONSDEV
GEC
IMF
MINAGRI
MIRAH
OGM
OP
OSC
PANAFCI
ROPPCA
SAT
SG
SIM
UGEC-ZA
UOP
UOPC
UROPC
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Assemblée générale
Assemblée générale internationale
Année internationale de l’agriculture familiale
Association nationale
Bureau national
Conseil d’administration international
Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain
Centre de santé et de promotion sociale
Dispositif de Planification, Suivi-Evaluation
Entreprenariat collectif agricole
Fumure minérale
Fumure organique
Fonds de solidarité pour le développement
Groupement d’épargne et de crédit
Institution de microfinance
Ministère de l’Agriculture
Ministère des Ressources Animales et Halieutiques
Organisme génétiquement modifié
Organisations paysannes - Organisation des producteurs
Organisations de la société civile
Plateforme d’action nationale pour l’agriculture familiale en Côte-d’Ivoire
Réseau des OP pour la Production et la Commercialisation d’Arachide
Service d’appui technique
Secrétariat Général
Système d’information sur le marché
Union des groupes d’épargne et de crédit de la zone Attitogon (Togo)
Union des organisations de producteurs
Union des organisations des producteurs de céréales
Union régionale des organisations des producteurs de céréales
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
3
REMERCIEMENTS
Inades-Formation a pu poursuivre et
consolider son action durant l’année 2015, grâce
au soutien financier, matériel et humain de ses
partenaires. Nous tenons à remercier tous ces
partenaires.
Nos remerciements s’adressent particulièrement à :
Pays-Bas
• Cordaid
• CTA.
Suisse
• Swissaid.
Allemagne
USA
• Katholische Zentralstelle für Entwicklungshilfe,
• Fondation New Field.
Evangelische Zentralstelle für Entwicklungshilfe,
Bischöfliches Hilfswerk Misereor,
• EED
Aide multilatérale
• Les organisations internationales : Pnud, Unicef,
Belgique
Union européenne, Fida.
• Les associations qui mettent des volontaires à
• Broederlijk-Delen/Agcd.
notre disposition : l’Ageh, Ded.
Canada
Les donateurs privés
• Crdi, Développement et Paix, USC-Canada,
Nous voulons aussi témoigner notre gratitude à tous
ceux qui, individuellement, nous soutiennent par des
dons de toutes sortes.
Inter-Pares.
Espagne
• Alboan, Entreculturas, Forum rural mondial,
Manos Unidas, Proclade et le Gouvernement
basque.
France
• Agence Française de Développement (AFD),
Dans nos pays d’implantation
Les autorités des Etats des dix pays où InadesFormation est implanté, qui accueillent et facilitent
son action et, plus particulièrement, les autorités
ivoiriennes qui aident, de multiples manières, la
bonne marche du Secrétariat général à Abidjan.
Coopération française,
Nos partenaires de travail
Développement (CCFD- Terre Solidaire).
Enfin, nous disons merci à tous ceux qui travaillent
avec nous sur le terrain : paysannes, paysans
et leurs organisations, missions religieuses,
Ong et organisations publiques ou privées de
développement.
• Comité catholique contre la Faim et pour le
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
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LE MOT DU PRESIDENT
Tous pour l’Agriculture familiale
M. Lambert MIMPIYA,
Président du Conseil
d’Administration
International d’InadesFormation
2014, année internationale
de l’agriculture familiale,
a été une année d’intense
plaidoyer en faveur de
l’agriculture familiale. Sur
tous les continents, les
organisations de la société
civile et les agriculteurs se
sont mobilisés pour mettre
l’agriculture familiale au
cœur des débats.
Inades-Formation dont l’un des domaines d’action
prioritaire est la promotion de l’agriculture familiale
n’a pas été en marge de ce grand événement.
Déjà engagé dans le plaidoyer qui a conduit à la
déclaration de 2014 comme année Internationale de
l’agriculture familiale par l’ONU, l’institution a lancé
les préparatifs de la célébration, au niveau de son
réseau, par un atelier.
A cet atelier, Inades-Formation a pris une direction
précise. L’objectif n’était plus seulement de
promouvoir l’agriculture familiale, au risque de
restreindre les horizons de ce modèle d’agriculture,
mais bien plus encore de promouvoir des systèmes
alimentaires basés sur l’agriculture familiale. L’enjeu
en est véritablement plus grand, puisqu’il faut
désormais prendre en compte tout le processus de
la production à la consommation, autrement dit du
champ du producteur à l’assiette du consommateur.
Par ailleurs, construire un système alimentaire
basé sur l’agriculture familiale exige d’inventer une
nouvelle économie, redistributive des richesses,
soucieuse du bien-être et de l’épanouissement de
tous et de chacun.
Le combat à mener est de conquérir non pas
seulement la sécurité alimentaire mais la souveraineté
alimentaire. Et cela nécessite de faire échec aux
tentatives de contrôle de l’alimentation par les
multinationales et entreprises agroalimentaires, à la
mort programmée de la diversité alimentaire par le
contrôle des semences, à la dépossession des paysans
de leur terre, etc.
particulier sur le développement des cultures
vivrières par opposition aux produits d’exportation
et à l’association des cultures.
Par ailleurs, fort des recommandations de l’atelier
de Machakos, Inades-Formation a mobilisé les
différents acteurs du secteur agricole dans ses
pays d’intervention, impulsant la création et
l’accompagnement de comités nationaux AIAF.
Inades-Formation dans son plaidoyer n’a pas manqué
de demander l’amélioration des conditions de travail
et de vie des agriculteurs et agricultrices familiaux
à travers notamment l’accessibilité des terres pour
les petits producteurs et productrices, la mise en
place d’une sécurité sociale pour les producteurs et
productrices, l’intéressement des jeunes aux métiers
agricoles, l’attribution d’au moins 10% des budgets
nationaux à l’agriculture comme promis par les
Etats africains et l’adoption de politiques agricoles
favorables à l’agriculture familiale.
Au final, la célébration de l’AIAF a permis d’obtenir
des gouvernements des engagements pour une
meilleure valorisation de ce modèle d’agriculture.
Toutefois, le combat est encore loin d’être gagné et
la célébration de l’AIAF n’a constitué qu’un point
de départ pour un plaidoyer plus accru en faveur
de l’agriculture familiale aux niveaux national et
international. Les promesses de célébration doivent
être suivies jusqu’à leur réalisation et d’autres sont
encore à arracher aux gouvernants.
C’est pourquoi l’année Internationale de l’agriculture
familiale a débouché au niveau mondial sur
l’AIAF+10 ; 10 ans pour poursuivre le plaidoyer pour
un positionnement fort de l’agriculture familiale
dans les différents Etats.
C’est pourquoi, les différents programmes
d’accompagnement et d’appui-conseil, entamés en
2014 par les bureaux nationaux, ont mis un accent
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
5
I. PROMOTION DE L’AGRICULTURE FAMILIALE
Promouvoir l’agriculture familiale est l’un
des principaux axes de travail du réseau InadesFormation. Ainsi, durant l’année 2014, Année
Internationale de l’Agriculture Familiale, le réseau
a-t-il poursuivi ses appuis aux organisations
paysannes et aux producteurs en vue d’accroître
leur rendement et contribuer au développement
des systèmes alimentaires basés sur l’agriculture
familiale.
I.1. Préserver la diversité alimentaire avec
l’igname jaune en Côte d’Ivoire
L’une des menaces à la souveraineté
alimentaire tient à l’introduction des semences, dites
à meilleur ou haut rendement, dans l’agriculture
conduisant à l’abandon, par les paysans, de
nombreuses variétés locales. Ce qui entraine la perte
progressive de diverses cultures locales. Ces cultures
locales sont pourtant parfois mieux adaptées aux
conditions locales et riches en propriétés.
C’est le cas de l’igname jaune en Côte d’Ivoire,
traditionnellement cultivée dans le département
de Divo, dans la région du Lôh-Djiboua au Sud du
pays. Les populations avaient abandonné la culture
de cette variété d’igname, typique de leur région, en
raison de son long cycle au profit des variétés issues
de la recherche.
disette, et ses propriétés bénéfiques pour la santé,
notamment dans le traitement du diabète.
Aussi, depuis 2011, Inades-Formation Côte d’Ivoire,
dans l’accompagnement de la coopérative Klouagba,
travaille à la relance de cette culture avec le double
objectif de contribuer à la sécurité alimentaire
des populations rurales et à la préservation
communautaire de cette ressource génétique. Pour ce
faire, il a mis en place un système communautaire de
multiplication et de diffusion des semences d’igname
jaune.
En 2014, la diffusion progressive des semences à de
nouveaux producteurs, démarrée dans 4 villages du
département de Divo s’est étendue à 8 villages.
334 producteurs dont 71% de femmes se sont adonnés
à la culture de l’igname jaune. Elle est désormais
beaucoup consommée par les familles engagées dans
le projet et est de plus en plus commercialisée sur les
différents marchés du département de Divo et même
au-delà.
Inades-Formation Côte d’Ivoire a expérimenté la
culture de l’igname jaune, typique de la région
forestière de Divo, dans les conditions agroécologiques
du nord de la Côte d’Ivoire, zone savanicole soumise
à un faible régime pluviométrique. Les premiers
résultats montrent que les plans se développent bien
dans cette région du nord du pays.
Des études effectuées par Inades-Formation Côte
d’Ivoire ont mis en évidence l’importance de cette
igname comme aliment de soudure, en période de
Récolte d’Igname jaune
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
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I.2. Les exploitants agricoles dans
le département du Mayo Kani, au
Cameroun s’organisent pour l’acquisition
d’équipements de production
Dans le Mayo Kani, au Cameroun, les
exploitations
agricoles
constituent
l’activité
principale de la grande majorité de la population.
Pourtant, la région souffre d’une famine récurrente
due à l’insuffisance de la production agricole et à la
pauvreté des populations.
En effet, les exploitants agricoles y sont confrontés à
de nombreuses difficultés affectant leur production
et partant leurs revenus. Il s’agit entre autres de la
dégradation des terres - résultant des activités
humaines excessives - , le changement climatique qui
entraîne la mauvaise répartition des pluies, l’érosion,
la perte de fertilité, la salinisation des sols, etc.
A tout cela s’ajoute le manque d’équipements de
production adaptés, du fait du faible pouvoir d’achat
des exploitants agricoles.
Aussi, Inades-Formation Cameroun, qui a entrepris
d’accompagner les organisations paysannes du
département du Mayo Kani, notamment celles de
l’Arrondissement de Kaélé, dans la lutte contre
l’insécurité alimentaire, a-t-il inscrit l’accès des OP
aux équipements de production parmi ses priorités
de 2014.
Après donc les appuis techniques
fournis,
notamment le renforcement des capacités
techniques et organisationnelles, la mise en contact
des Organisations Paysannes avec différents
partenaires ainsi que les appuis en mobilisation
des ressources financières, il s’est agi pour InadesFormation Cameroun de faciliter l’accès des unions
de GIC (Groupement d’Intérêt Communautaire)
de producteurs à des équipements de production
adéquats à savoir des attelages, constitués de
paires de bœufs de labour, de charrues et de divers
Evoluer
vers
un
système
d’information sur les marchés à
gestion participative
Des nombreux défis que doivent relever les
petits producteurs, l’accès des produits agricoles au
marché et à un prix rémunérateur demeure un enjeu
fondamental. Relever ce défi nécessite entre autres
une meilleure organisation de la commercialisation et
surtout un renforcement du pouvoir de négociation
des petits producteurs à travers un accès régulier aux
informations sur les marchés. En effet, l’information sur
le marché vient renseigner les parties prenantes sur
les quantités disponibles et leur valeur monétaire au
champ, dans les marchés de gros et de détail. L’acteur
qui détient l’information est plus influant au niveau
des transactions commerciales. Par ailleurs, l’absence
d’informations correctes et appropriées sur les marchés
constitue un obstacle majeur aux efforts déployés en
vue d’améliorer les revenus des petits producteurs.
Le système d’information sur les marchés (SIM), qui
s’appuie sur les technologies de l’information, devient
dès lors un indispensable outil d’aide à la décision en
favorisant la maitrise des marchés agricoles. L’objectif
d’un SIM est d’aider principalement les agriculteurs
à suivre les tendances du marché et à s’assurer que
leur production répond à la demande en vue de tirer
le meilleur profit de leur effort. Toutefois, il est à noter
que dans la plupart des cas, les SIM mis en place depuis
les années 1980 pour accompagner la libéralisation
des marchés ont été fréquemment critiqués pour leur
incapacité à répondre aux besoins des opérateurs,
leur lourdeur administrative et leur fragilité financière.
Le constat général est que lorsque les financements
extérieurs s’estompent, la fourniture de l’information
aux acteurs s’arrête aussi.
Face à cette situation, Inades-Formation réfléchit depuis
2013 au développement d’un modèle de système
d’information géré par les organisations paysannes et
autres parties prenantes. Tout en s’appuyant sur les
méthodes habituelles ou informelles utilisées par les
commerçants, les producteurs et leurs organisations
pour accéder aux informations sur les marchés, la
vision du SIM pour Inades-Formation consiste à amener
les organisations paysannes à développer des SIM
comme centres de services autogérés, performants
et durables dans leur fonctionnement au service des
petits producteurs.
Des expérimentations de ce modèle de SIM sont en
cours actuellement dans le réseau Inades-Formation
notamment au Burkina Faso (sésame et niébé),
en côte d’Ivoire (vivriers) et au Togo (céréales et
semences). De nouvelles initiatives de développement
de SIM autogérés sont prévues dans le réseau InadesFormation notamment au Tchad et au Burundi.
Des élèves dégustent l’igname jaune
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
7
accessoires, avec l’appui financier du Programme de
micro financement du Fonds pour l’Environnement
Mondial (FEM) du PNUD.
La traction animale a été choisie pour la rapidité
d’exécution des opérations culturales (labour et
sarclage en particulier) permettant d’augmenter
les surfaces cultivées, et surtout de respecter
le calendrier agricole. L’objectif poursuivi par
l’agriculteur est la préparation d’un lit de semences
dégagé d’adventices et décompacté en surface pour
favoriser la pénétration des pluies et la germination
rapide des semences.
Dix (10) premières OP ont été sélectionnées sur la
base des critères fixés de manière participative par
les membres.
Les membres des différentes organisations
bénéficiaires ont donc mis en place un système de
mobilisation de ressources financières, preuve d’un
engagement et d’une détermination à apporter des
solutions durables à leurs difficultés.
Un comité de gestion a été mis en place et a élaboré
un dispositif de gestion qui prévoit une véritable
implication des membres des OP à la gestion de ces
équipements communautaires.
Il a été ainsi retenu qu’après l’utilisation de
ces équipements communautaires pour des
actions communautaires, les membres pourront
individuellement les utiliser, à titre privé, dans leurs
exploitations ; et cela moyennant le paiement d’un
prix social.
Cette contrepartie sera reversée dans les caisses
internes des OP pour d’une part, assurer l’entretien
des équipements et la durabilité de l’action, et d’autre
part faire face à d’autres besoins financiers.
Grâce à ces équipements communautaires, des
producteurs ont pu labourer leurs parcelles dès les
premières pluies, et semer à temps. D’autres ont
agrandi leurs superficies cultivables augmentant par
la même occasion leur production. Ce qui a permis de
réduire la durée de la période de pénurie alimentaire.
Par ailleurs, la gestion des biens communautaires telle
que pratiquée, est considérée comme un élément de
renforcement de la cohésion entre les membres des
OP et de consolidation du sentiment d’appartenance
à leurs organisations.
Ces appuis matériels qui arrivent alors que les
organisations paysannes sont déjà techniquement
formées, ont donné un visage nouveau à
l’accompagnement des dynamiques paysannes par
Inades-Formation Cameroun.
I.3. Les organisations paysannes au
Togo définissent un modèle de groupage
des produits agricoles pour faciliter leur
commercialisation
Face à la faible capacité de négociation des
petits producteurs vis à vis des commerçants et autres
opérateurs présents sur le marché, ainsi que le cout
élevé de la collecte et du transport des produits, les
organisations paysannes accompagnées par InadesFormation Togo ont mis en place des dispositifs
régionaux de collecte et de vente groupée, dans
le cadre de son projet d’appui au développement
agricole au Togo (PADAT).
Le projet touche 762 organisations de producteurs
de céréales à la base (OPC) composés de 23 847
producteurs. Ces 762 organisations sont regroupés
autour de 66 points de groupage, réparties dans les
5 régions économiques du Togo : 9 dans la région
Maritime, 14 dans les Plateaux, 10 dans la Centrale,
18 dans la Kara et 15 dans les Savanes.
Afin d’élaborer et de
mettre en place de façon
Mobilisation du foin pour les bœufs de labour au Cameroun
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
8
participative un dispositif de collecte et de vente
groupée, des ateliers régionaux ont été organisés.
des produits.
Au total 132 leaders d’organisations paysannes
représentant les 66 centres de groupage ont participé
à ces ateliers qui ont permis de concevoir un modèle
de groupage. Les travaux réalisés ont permis de
mieux comprendre, au niveau de chaque région, le
système actuel de groupage et de commercialisation
des produits agricoles, afin de définir un système
mieux fonctionnel dans lequel le rôle, le type de
relation et le positionnement des acteurs sont bien
connus.
Les 132 leaders avaient été auparavant outillés pour
une mise en marché groupée équitable et avantageuse
des produits agricoles grâce aux formations reçues
principalement sur les techniques de collecte et
de stockage, la définition de plan prévisionnel de
collecte, les techniques de contractualisation et de
commercialisation des produits agricoles, l’adoption
des schémas de groupage, la constitution de
répertoire de clients potentiels, la mise en place de
documents de gestion de collecte et vente groupée
I.4. Le développement de la production
semencière dans la Province du Bandundu
en RDC
Les semences et plants de qualité, constituent des
intrants essentiels pour accroître la productivité
agricole. Toutefois, plusieurs contraintes d’ordre
institutionnel, réglementaire et technique limitent
le développement de la production semencière
et rendent difficile l’accès des paysans des zones
reculées à une large gamme de semences et plants
de qualité.
Pour faciliter l’accès des petits producteurs aux
semences de qualité, Inades-Formation Congo a
lancé en 2014, grâce à l’appui financier de BD, un
programme d’accompagnement des organisations
paysannes dont l’objectif est de contribuer à
l’amélioration durable de la sécurité alimentaire
Schéma du modèle de groupage
FONCTIONNEMENT DU SCHEMA
• Les OP de base font la collecte primaire
ou la centralisation des données selon
qu’elles aient des infrastructures de
stockage ou pas. Elles rendent compte
aux UOP sur la disponibilité des produits
(types, Quantités, Qualités) et recherche
le marché.
• Les UOP font la collecte secondaire ou la
centralisation des données selon qu’elles
aient des infrastructures de stockage ou
pas. Elles rendent compte, pour celles
qui en sont membres, à l’UROPC sur la
disponibilité des produits (types, Quantités,
Qualités) et recherche le marché.
• L’UROPC, quant à elle, fait la
centralisation des données, informe la
CPC et les acheteurs sur la disponibilité
des produits (types, Quantités, Qualité) et
fait la recherche le marché.
Relation d’appui financier entre les IMF et les acteurs de groupage des produits
Relation de prestation de service entre les acteurs de groupage des produits et les transporteurs
Relation de commercialisation des produits entre les acteurs de groupage des produits et les acheteurs
Relation d’appui technique entre les services d’appui technique et les acteurs de groupage des produits
Relation de gestion et d’information entre les acteurs de groupage
Relation de partage d’information et de recherche de marché entre les Acteurs de groupage des produits et la Faîtière
National
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
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et à la réduction de la pauvreté pour les paysans
agriculteurs des territoires de Bagata, Bulungu et
Inongo dans la Province de Bandundu en République
Démocratique du Congo.
Le programme concerne directement 3 112
agriculteurs et les pêcheurs, membres de 109 OP
regroupées dans 7 unions paysannes (UADNTO,
COP MIKWI, AFPAD, RPBM, MPBL, FODESIA et
FPMA).
Durant l’année 2014, à travers des sessions de
formation et de sensibilisations, des visites terrain
et appuis-conseils, Inades-Formation Congo a
accompagné les bénéficiaires pour la mise en place de
5 Champs semenciers (Fermes Pilotes Semencières)
d’arachide, de maïs et de manioc d’une superficie
totale de 14,5 Ha et 10 champs écoles paysans (CEP).
14 Agri-multiplicateurs de semences ont été formés et
outillés en raison de 2 personnes par union. 10 Agrimodèles porteurs des 10 champs écoles paysans ont
également été formés et 5 dispositifs de distribution
de semences de qualité mis en place dans 5 sites
(Lareme, Mikwi, Sia, Mbelo Ndumbu).
14 Facilitateurs ont été aussi formés pour
accompagner les OP réunies autour des CEP et 5
Comités de suivi installés.
En cette première année d’intervention du projet,
l’on constate globalement un début de mutation
des techniques traditionnelles vers les nouvelles
techniques de production de semences chez les
bénéficiaires. Particulièrement à Inongo où les
paysans, jadis pêcheurs, viennent d’adopter la
culture de l’arachide.
Pour les années à venir, la mise en place des CEP
va se poursuivre. Inades-Formation Congo compte
accompagner les bénéficiaires pour l’ouverture et
l’opérationnalisation de centres semenciers pilotes de
proximité tout en revalorisant les savoirs et pratiques
paysannes de gestion des semences.
Formateur dans le champ de multiplication d’arachide
à Lareme RDC
Les outils d’analyse des
performances des OP expérimentés
au Burundi, au Rwanda et au Congo
Le désengagement des Etats du secteur
productif dans le cadre de la libéralisation des
économies africaines, devraient conduire les OP à se
professionnaliser. Mais force est de constater que la
plupart d’entre elles est confrontée à des problèmes
organisationnels et de durabilité économique et
sociale. La question de durabilité et d’autonomisation
des groupes en situation de post-accompagnement par
Inades-Formation se pose donc avec acuité.
Répondre à cette problématique demande de
travailler sur l’introduction de repères pour évaluer
progressivement le niveau d’autonomisation sur
différentes dimensions.
Les exigences de l’esprit coopératif et de la gestion
optimale des services capables de faire durer les
organisations coopératives, en tant que locomotive des
initiatives, mais aussi l’utilité ajoutée pour les membres
et les populations environnantes des coopératives,
nécessitent un autre type de fonctionnement que celui
des associations ordinaires. Il s’agit notamment de la
capacité des organisations accompagnées à anticiper
sur les indicateurs de performances organisationnelles,
économiques, sociales et environnementales à atteindre,
compte tenu des services à rendre à leurs membres et
à la communauté en vue de renforcer leur durabilité
organisationnelle, économique et sociale.
En 2013 et 2014, des réflexions vers une
approche visant le développement des outils d’analyse
des performances des OP ont été menées par le
Secrétariat Général d’Inades-Formation.
En 2014, dans le cadre de l’expérimentation de ces
outils d’analyse des performances, dans trois BN
(Burundi, Rwanda, Congo), les agents ont été initiés à
l’utilisation des indicateurs de performance comme une
des stratégies d’accompagnement des OP en matière
d’entreprenariat collectif agricole.
Les outils d’analyse des performances des OP ont
été définis (indicateurs de performances, des critères
d’appréciation des indicateurs et seuil d’indicateurs,
procédure d’évaluation) et exploités par les BN pilotes. Il s’agit entre autres:
Au niveau organisationnel : la structuration et
fonctionnalité des organes ; la capacité de mobilisation
des adhérents, la performance dans la gestion et
l’administration, le respect des règles et procédures, etc.
Au niveau économique : la capacité de mobilisation,
de fructification et de redistribution des ressources
financières, le développement de centres de services
autogérés, l’évolution des productions et des ventes de
l’organisation, l’évolution des revenus des membres de
l’organisation.
Au niveau social et environnemental : l’évolution du
capital social, la participation au développement local
et à la gestion durable des ressources naturelles,
l’amélioration des conditions de vie des membres.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
10
I.5. Les producteurs de café, coton et
thé, accompagnés par Inades-Formation
Burundi s’ouvrent aux
vivres de
souveraineté
Afin de contribuer à la sécurité alimentaire,
les producteurs accompagnés par Inades-Formation,
initialement organisés autour des filières café, coton
et thé, apprennent la diversification des cultures en
intégrant l’élevage et les cultures vivrières.
En effet, depuis 2013, plusieurs caféiculteurs se sont
initiés à l’apiculture. Cette diversification qui répond
à l’esprit de l’ECAGRI, s’est poursuivie en 2014 et les
producteurs de thé et de coton ont emboîté le pas
aux producteurs de café en cultivant des produits
vivriers.
La diversification a permis aux coopératives d’élargir
leurs activités, d’améliorer leur rendement et aussi
d’accroître leurs membres avec un engouement des
femmes et des jeunes. C’est le cas par exemple des
coopératives de café qui ont été rejointes par des
apiculteurs. L’effectif a atteint plus de 600 membres
par coopérative.
Les principales cultures pratiquées, en activités
secondaires par les producteurs, sont le riz, le maïs,
le haricot et l’apiculture.
30 producteurs par coopérative ont été formés
aux bonnes techniques culturales. Ils pratiquent
désormais le compostage, les semences sélectionnées
et l’application mélangée de la fumure chimique et
organique. Ainsi, ils protègent l’environnement avec
l’agroforesterie, l’aménagement des terrasses et la
plantation des haies antiérosives.
La coopérative Mboneramiryango de Kibimba au
centre du pays, dispose d’un champ de bananiers
qui produit des rejets au profit des membres,
principalement des jeunes pour les intéresser au
métier de l’agriculture. Elle s’apprête également
tout comme la coopérative Tuvugirikawa de
Mparamirundi au nord du pays, à transformer le
manioc pour produire une farine de qualité et ainsi
ajouter de la valeur à ce produit..
Concernant les apiculteurs, des ruchers écoles ont
été identifiés pour servir d’apprentissage aux autres
pour la tenue et la conduite des ruches modernes.
Afin de réduire les coûts de production, certains
apiculteurs modèles ont été formés à la fabrication
de ruches artisanales, moins coûteuses et fabriquées
en matériaux locaux avec la même capacité de
production que les ruches modernes.
La production de miel en 2014 a augmentée de 23%
avec 17.835 kg de miel par rapport au seuil de 2013
(14.500 kg), entraînant du coup une augmentation
des revenus des ménages des apiculteurs.
Par-delà l’intégration de ces nouvelles activités,
les coopératives de café, de thé et de coton ont
poursuivi leurs efforts d’amélioration dans la gestion
des OP. Les interventions d’appui ont consisté en
grande partie au renforcement des capacités sur des
thématiques diverses, afin de rendre leurs leaders
capables de maîtriser la gestion, la transformation et
la commercialisation du café vert.
A cet effet, Inades-Formation Burundi a organisé
des formations sur la gestion des centres de collecte
de cerise sur base des grilles de suivi, la gestion
technique de la station de lavage, la gestion financière
et comptable, a appuyé l’élaboration des prévisions
et de la campagne, ainsi que le suivi de la mise en
œuvre des activités des coopératives. En outre, le
renforcement des capacités sur les standards de
certification au commerce équitable a été poursuivi.
Les coopératives de café ont donc acquis pour celles
qui n’en avaient pas encore, des stations de lavage de
Des leaders des coopératives burundais en visite à la coopérative Ituze du Rwanda
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
11
café. Ainsi, 5 sur 6 coopératives accompagnées ont
organisé et géré leurs propres stations de lavage. Les
producteurs de coton ont quant à eux mis en place 3
coopératives.
I.6. L’appui aux Filières Agricoles porteuses
dans le Mayo Kebbi (PAFAM) au Tchad
Malgré un grand potentiel agricole, la
situation alimentaire globale du Tchad reste
déficitaire (PAM 2011). C’est pour répondre à ce
déficit qu’Inades-Formation Tchad a lancé le projet
d’Appui aux Filières porteuses dans le Mayo Kebbi
(PAFAM).
Le PAFAM est orienté sur le développement de
filières agricoles (mais, riz, arachide, sésame) à fort
potentiel économique pour le petit paysan.
Il s’agit en particulier d’aider les paysans regroupés
par filière à s’organiser et à fonctionner suivant une
stratégie de développement concertée ; de les aider
à augmenter leur production grâce à l’utilisation de
technologies améliorées, adaptées à leurs systèmes de
production, à la production de semences améliorées,
ainsi qu’à améliorer le stockage, la commercialisation
et la transformation des produits.
Six organisations faitières (AOPK, APIBASE,
OPLO, OPAG, OPBL, AAOPP) comprenant 2.292
groupements, répartis dans tout le Mayo-Kebbi sont
accompagnés. Le projet compte toucher près de 36
400 producteurs et productrices.
Ainsi, durant l’année 2014, des paquets techniques
appropriés ont été mis à la disposition des
producteurs. Ces paquets techniques comprenaient
la notion de protection des terres agricoles, le semis,
le respect du calendrier cultural, la production de la
matière organique et son utilisation, etc.
523 producteurs dont 146 productrices ont bénéficié
des formations sur les itinéraires techniques dits «
économiques ».
Formation sur la fabrication d’une ruche artisanale
au Burundi
La place de la femme dans les
communautés de pêche d’Adiake
La pêche représente la principale activité
des populations riveraines des plans d’eau dans les
localités d’Adiaké. On y trouve 45 % de la population
de tout le littoral dont une forte majorité d’étrangers,
tantôt employés comme une simple main-d’œuvre
par les autochtones (Adiaké). A l’aide de la pirogue,
motorisée ou non, les principaux matériaux utilisés
sont les filets, les nasses, les palangres et les pêcheries,
confectionnés pour la plupart par les pêcheurs euxmêmes.
Dans les communautés de pêche, les femmes sont
généralement plus nombreuses que les hommes. Le
fumage du poisson constitue leur principale activité.
Les techniques de fumage varient peu d’un village à
un autre. Deux types de fumoir sont couramment
utilisés: le fumoir en forme de parallélépipède et le
fumoir circulaire en tôle, le plus utilisé. A cela s’ajoute
le fumoir en terre utilisé seulement dans quelques
concessions.
Les principales espèces fumées sont l’ethmalose, le
mâchoiron, le brochet et le mulet Etalé, le poisson est
d’abord déshydraté à forte dose de fumée pendant 40
minutes, puis soumis au feu doux pendant 6 à 8 heures,
le but étant de lui assurer un état de conservation
prolongée.
Le poisson se conserve aussi par la méthode de salage.
C’est l’une des méthodes de conservation les plus
vieilles. Le poisson frais saupoudré de sel, perd une
partie de son eau, ce qui provoque un raffermissement
de la chair. Il s’en suit le séchage qui achève la
déshydratation du poisson.
Après ces transformations (fumage et séchage), le
poisson est généralement transporté sur les marchés
où se déroulent les opérations de vente.
Dans l’ensemble, les revenus bruts générés par les
activités de pêche sont très faibles. Ils sont en moyenne
de 37.000 FCFA par mois pour une fumeuse simple
et de 300.000 FCFA lorsque l’époux de la fumeuse
possède de grands filets de pêche.
Le revenu est utilisé pour les besoins de la famille,
bien entendu, mais aussi pour l’achat du poisson frais,
l’amortissement du matériel de fumage, l’achat du bois
de chauffe et le transport du poisson vers les points
de vente. Aussi ces revenus permettent d’épargner
dans le Fonsdev de leur village. Toutes ces dépenses
contribuent à réduire la marge bénéficiaire de la
femme et freinent ainsi son épanouissement social.
De par leurs activités, les femmes des communautés
de
pêche
d’Adiaké
sont
incontournables.
Malheureusement, leurs revenus demeurent encore
insuffisants du fait de la faiblesse périodique des
prises due à la surexploitation des plans d’eau et aux
nombreuses charges liées à l’équipement de pêche,
aux activités de transformation du poisson, et à la vie
familiale.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
12
Pour la production de semences, 84 producteurs et
productrices, regroupés au sein des Comités Villageois
d’Adoption et de Diffusion des Innovations Agricoles
(COVADIA), structures rattachées aux coordinations
des filières, ont été retenus. Ces derniers ont été
formés sur les techniques de production de semences
par le Bureau National de Semences et de Plants
(BNSP) qui ont des expériences dans le domaine de
production des semences améliorées.
En plus de la formation, les semenciers ont reçu
des dotations en semences de base, des intrants
(engrais), des équipements agricoles (100 houes) et
des emballages (455 sacs et 40 bâches).
Dans la perspective de pérennisation de l’activité,
une clé de répartition des semences à produire
a été retenue afin de constituer un fonds pour le
renouvellement de semences.
Grâce aux actions menées et à l’engagement
véritable des cibles, les rendements de la production
d’arachide, de maïs et de sésame ont augmenté de
manière significative.
Le projet a également contribué à la mise en place de
synergies entre des acteurs de niveaux très différents
au niveau du département en mettant en contact,
les services techniques déconcentrés de l’Etat, les
autorités administratives, les ONG et organisations
d’émanation communautaires.
I.7. Le développement des filières
Oléagineuses
par
une
production
optimisée connectée au marché
Les producteurs de sésame et d’arachide des
régions du Mandoul, du Logone oriental et du Moyen
Chari dans le Sud du Tchad ont bénéficié de l’appui
d’Inades-Formation dans le cadre du projet de «
soutient au développement des filières oléagineuses
arachide, sésame, karité et noix de cajou par une
production optimisée connectée au marché ».
Ce projet vise à favoriser l’augmentation et la
diversification des revenus des populations rurales du
Tchad par un meilleur fonctionnement et la création
de valeur ajoutée dans les filières concernées, dans
un environnement protégé et incluant des approches
novatrices (TIC).
5000 producteurs de sésame et d’arachide, issus de
la faîtière ROPPCA (qui regroupe près de 15000
producteurs), 50 organisations de producteurs et 20
unités de transformations gérées par des femmes,
sont concernés par le projet.
Au cours de l’année 2014, les activités ont porté sur
la formation des producteurs sur divers thèmes à
savoir les itinéraires techniques de production de
l’arachide et du sésame, la gestion des exploitations
agricoles familiales (EAF), la production durable,
la restauration de la fertilité des sols, le stockage, la
vente groupée, la production des plants de karité et
d’anacardier, la commercialisation, etc.
Grâce à ces formations, les producteurs ont adopté
les bonnes pratiques agricoles, notamment les semis
en ligne et respecté le calendrier cultural. Ce qui leur
a permis d’augmenter leur rendement et la qualité de
leur produit, conduisant ainsi à une augmentation
des revenus des ménages.
D’autres part, des producteurs ont été formés et
accompagnés à la multiplication des semences
d’arachide et du sésame pour rendre ces semences
disponibles dans les villages et accessibles aux OP
accompagnées.
Un conseil agricole d’OPA, répondant aux besoins
des producteurs et axé sur les résultats, capable
d’intégrer les membres dans des stratégies de ventes
Visite de parcelle semencière du sésame au Tchad
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
13
groupées a été mis en place. En outre, le projet a
subventionné des matériels agricoles et post-récolte
particulièrement 13 décortiqueuses rotatives, 05
égousseuses et 17 malaxeuses, qui ont servi de
matériels test et de démonstration.
Les appuis conseils portant sur la structuration des
OP, la bonne gouvernance dans les organisations, la
gestion financière, les rôles des membres du bureau,
l’importance de la vente groupée, les négociations,
ont permis aux bénéficiaires de bien négocier le
marché et de faire des ventes groupées rentables.
Ce fut le cas par exemple l’Union de Koumra qui a
réalisé un crédit stockage de l’arachide sous forme de
warrantage en partenariat avec le BELACD. Après
avoir vendu la moitié de leur stock en décembre à
400 F CFA/coro, ils ont stockés la deuxième moitié
(600 sacs) qui a été vendue en mars à un meilleur
prix (800 F CFA /coro) avant que le prix ne chute à
nouveau à 600 F CFA/coro en avril.
Enfin, pour maintenir la dynamique, 118
bulletins d’information sur le marché de l’arachide,
du sésame et du karité ont été publiés. Des messages
radio ont été diffusés chaque semaine par les
radios locales ainsi que des émissions interactives
radiodiffusées chaque trimestre. Le téléphone
constituait également un moyen de diffusion des
informations via les sms aux producteurs et autres
acteurs.
I.8. Des champignons pour lutter contre
la malnutrition et la pauvreté au Rwanda
Le champignon comestible est riche en
protéines et peut remplacer efficacement la viande
chez l’être humain. Il constitue donc l’une des
options les moins chères pour améliorer la situation
nutritionnelle des ménages pauvres.
Ainsi, Inades-Formation Rwanda s’est engagé à
vulgariser la technologie de fabrication des semences
de champignons comestibles en appuyant la mise en
place d’une unité de production de mycéliums pour
la coopérative KAIMU-URUGERO, dans le Secteur
Muhura, District de Gatsibo, Province de l’EST.
Pour l’année 2014, les interventions d’InadesFormation Rwanda dans la filière champignon ont
touché directement 39 personnes dont 36 femmes,
chefs de ménages et cultivateurs. Toutefois près de
15.000 personnes, dont les ménages des membres
de la coopérative, les clients de la coopérative et les
membres de leurs ménages bénéficient indirectement
du projet. La coopérative a bénéficié des appuis
dans le suivi de son business plan, elle a également
bénéficié d’un appui financier pour soutenir l’effort
des membres dans la constitution d’une mutuelle
d’épargne et de crédit.
Désormais, chaque membre de la coopérative connait
et applique les différentes étapes de production des
champignons comestibles. La coopérative dispose
d’une unité de production de champignons qui
multiplie des tubes de champignon à vendre. Elle
produit des champignons pour accroître les revenus
monétaires, mais aussi pour servir de champ de
démonstration aux acheteurs de tubes et autres
visiteurs. Ainsi, le projet contribue à l’amélioration
des conditions de vie des membres de la coopérative
qui réalisent des gains financiers grâce à la vente des
tubes de champignons et des champignons.
La population environnante qui a bien compris que
le champignon est très nutritif, intègre de plus en
plus la consommation du champignon dans leurs
habitudes alimentaires, d’où une forte demande.
Pour les années à venir, Inades-Formation
Rwanda entend aider la coopérative à augmenter la
production des champignons et agrandir le rayon de
travail en mettant en place des comptoirs de vente en
vue d’atteindre davantage de consommateurs.
Culture de champignons au Rwanda
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
14
II. MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIERES ENDOGENES
Le réseau Inades-Formation s’est engagé
à accompagner les populations rurales pour la
mobilisation et la valorisation de leurs ressources
financières endogènes en vue de répondre à leur
besoin de financement. Cet accompagnement s’est
matérialisé par la mise en place d’institutions de
microfinances villageoise, à caractère social, créée
par les communautés. Ces structures permettent de
mobiliser des ressources financières endogènes sous
forme d’épargnes des membres et de les redistribuer
sous forme de microcrédits pour la réalisation
d’activités de développement et autres besoins
sociaux des membres.
Ainsi, diverses actions de formation et de suivi ont
été réalisées par Inades-Formation pour faciliter la
mise en place et la bonne gestion de ces institutions
de microfinances communautaires appelées Fonds de
Solidarité pour le Développement (FONSDEV).
A côté de ses Fonsdev sont également développés des
Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC).
II.1. Les institutions de microfinance
communautaire face aux nouvelles
réglementations
:
lutter
pour
la
reconnaissance légale des Fonsdev
Depuis quelques années, les Fonsdev
doivent faire face aux nouvelles réglementations du
secteur de la micro-finance qui imposent de lourdes
conditions pour la reconnaissance en tant qu’IMF.
Aussi les communautés avec l’appui d’Inades-
Répartition des membres des Fonsdev par catégorie en 2014
Formation réfléchissent à des solutions idoines pour
permettre aux Fonsdev de continuer d’exister dans
le respect des lois.
Le Secrétariat Général appuie les Bureaux Nationaux
dans la recherche de solutions. En 2014, InadesFormation Burkina, Inades-Formation Burundi
et Inades-Formation Cameroun ont bénéficié des
appuis pour l’analyse des réglementations régissant
la microfinance dans chacun de ces pays, en vue
d’identifier les principales contraintes ainsi que les
voies pour y répondre.
Les principales contraintes relevées se rapportent
aux moyens humains, techniques et financiers ainsi
qu’aux conditions de l’agrément.
En effet, les réglementations exigent des personnes
qualifiées pour la gestion des IMF, ce qui n’est pas
évident à trouver (tant en terme de disponibilité
qu’en terme de prise en charge) pour les Fonsdev qui
se veulent des structures paysannes, créées et gérées
par les paysans, pour les paysans.
Quant aux moyens techniques à savoir les kits
ordinateurs, les sources d’énergie devant servir à
alimenter le circuit de production, le logiciel de gestion
utilisé, etc. les Fonsdev n’ont pas suffisamment de
moyens financiers pour s’en procurer.
Enfin, le coût des documents à réunir pour obtenir
l’agrément et des frais à payer du fait de l’agrément
paraissent assez énormes pour une organisation
paysanne de cette nature.
Suite à l’appui du SG, les Bureaux Nationaux ont
poursuivi les réflexions et la recherche de solutions.
Ainsi, Inades-Formation Burkina a mené une étude
Nombre des membres des Fonsdev par pays en 2014
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
15
sur les options possibles pour les Fonsdev, afin de
mieux orienter les actions en leur faveur. InadesFormation Cameroun a formé les gestionnaires des
Fonsdev sur les lois nationales régissant l’activité de
crédit et épargne vis-à-vis du financement du monde
rural et organisé des réunions de concertation avec
les autres intervenants sur lesdites lois.
Inades-Formation Burundi a quant à lui organisé un
atelier pour réfléchir sur la conformité des Fonsdev
avec la réglementation en vigueur et analyser la
possibilité de conduire une action de plaidoyer
pour un cadre légal spécifique de micro finance
communautaire au Burundi.
Diverses options sont ainsi analysées en vue
de trouver la solution la mieux adaptée pour que
les Fonsdev et les GEC puissent garder leur facilité
d’accès pour les plus pauvres.
En attendant que la bonne formule soit
rapidement trouvée, dans les différents pays où ses
initiatives sont développées (Burkina Faso, Burundi,
Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Kenya, Togo), les
Fonsdev et GEC ont continué d’assumer leur mission
de mobilisation de l’épargne locale et d’octroi de
crédits aux membres.
II.2. Plus de neuf cent (900) millions de
FCFA mobilisés en épargne locale
Pour encourager leurs membres à l’épargne,
les Fonsdev et GEC proposent divers produits
d’épargne. Ainsi, en RD Congo, il existe 5 types
d’épargne à savoir l’épargne solidaire ; l’épargne à
terme ; l’épargne à vue ; l’épargne Tontine et l’épargne
Épargne collectée et crédits accordés ces 3 dernières années par
les Fonsdev
Célébrations de la femme par
les Groupement d’Epargne et de
crédits (GEC)
Les femmes des GEC ont pris l’habitude de
célébrer les journées dédiées aux femmes, mettant ces
moments à profit pour sensibiliser leurs paires.
Cette année 2014 n’a pas dérogé à la règle. La journée
mondiale de la femme et celle de la femme rurale ont
été bien célébrées.
-
La journée mondiale de la femme, le 8 mars a
été célébrée par les GEC de Yobo autour du thème:
« l’autonomisation économique des femmes, c’est
le progrès pour toutes et pour tous ». Des causeries
débats dans les trois villages de la zone et émission
sur une radio locale ont meublé cette célébration. Les
femmes des GEC à travers des exemples ont montré
comment les femmes en étant autonomes sur le
plan économique contribuent à l’épanouissement de
leur ménage, de leur milieu et de leur communauté.
Elles ont également sollicité le soutien des hommes
sans lequel, ce progrès pour toutes et tous ne serait
qu’illusion. Elles n’ont pas oublié de mentionner avec
joie leur appartenance au GEC, un instrument promu
par Inades-Formation Togo, qui contribue énormément
à la résolution de plusieurs problèmes au sein de
leurs ménages et communautés. Elles ont invité leurs
consœurs des autres villages à intégrer les GEC pour
leur épanouissement économique et social.
-
Dans les cantons de Djamdè et d’Atchangbadè,
la journée de la femme rurale fut une occasion pour
marquer la célébration de l’année internationale
de l’agriculture familiale (AIAF) autour du thème:
«Femmes rurales face aux défis de développement
de l’agriculture familiale». Après avoir relevé leur
contribution, combien importante dans la production
agricole et la sécurité alimentaire au Togo, les femmes
ont interpellé les autorités locales aussi bien au cours
des causeries débats dans les villages qu’à la rencontre
d’apothéose, sur la nécessité de leur faciliter l’accès à
la terre et à la formation. Cette sollicitation a eu un
écho favorable auprès du Chef de Canton qui n’a pas
manqué d’insister sur la loi qui reconnaît le droit à la
femme d’hériter de la terre au même titre que l’homme.
Il a rassuré les femmes sur la disponibilité des autorités
locales à sensibiliser la population à ce sujet.
-
Les femmes de l’UGEC-ZA des cantons
d’Attitogon-hompou, ont quant à elle choisi de
marquer l’événement autour du thème : « Le mariage
et l’espacement des naissances » .
Dans le développement, les femmes ont essentiellement
parlé de ce qui a motivé le choix du thème, expliqué
le bien-fondé de l’espacement des naissances et enfin
donné des indications sur comment s’y prendre pour
observer cette pratique tout en précisant les services
techniques qui travaillent sur le sujet dans leur localité.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
16
parrainage. Les membres y trouvent toujours une
formule qui leur sied dans laquelle, ils s’inscrivent.
Au Burundi, trois Fonsdev sont accompagnés
par Inades-Formation. Installés dans le centre et le
nord du pays ainsi qu’en Province Gitega, ces derniers
comptent 4985 adhérents dont 780 associations. Ils
ont mobilisé comme épargne en 2014, 403.155.964 BIF
contre 314.978.225 BIF en 2013 soit une augmentation
de 31%.
Les 6 Fonsdev du Burkina Faso, installés dans
les zones de Passakongo, de Soukuy, de Firguindi, de
Bouro, de Koumana et de Toroba et totalisant 2641
membres, ont collecté un montant cumulé de 179 292
975 FCFA en 2014 réalisant ainsi une augmentation
de 15% par rapport à 2013.
En Côte d’Ivoire quatre Fonsdev ont
été accompagnés. Les bénéficiaires sont des
communautés de pêcheurs des départements
d’Adiaké et d’Aboisso au Sud-Comoé et des
communautés agricoles de la région du Gbêkê. Les
Fonsdev comptent au total 474 membres dont 378
adhérents individuels et 80 à travers 8 associations.
Pour l’année 2014, ils ont collecté globalement 11 111
550 F.CFA contre 5 365 000 F.CFA en fin 2013. Une
performance due aux sensibilisations effectuées pour
inciter les populations à adhérer aux Fonsdev.
Le Kenya compte cinq unités de Fonsdev
installées dans les comtés de Machakos et Kitui.
Au cours de l’année 2014, 350 nouveaux membres
ont adhéré aux Fonsdev portant le nombre total
d’adhérents à 3397. Ces derniers ont mobilisé plus
de 20 millions Kshs au cours de l’année réalisant une
augmentation de 12%.
personnes dont 832 membres pour les 3 Fonsdev avec
39% de femmes et 7606 membres pour les GEC avec
77% de femmes. Ces membres sont essentiellement
des producteurs agricoles, des femmes à faible
revenu, exerçant de petites activités génératrices de
revenu et les membres de certaines Organisations de
Producteurs de Céréales qui souhaitent mobiliser les
fonds pour pré financer les intrants agricoles. Durant
l’année 2014, 78 nouveaux GEC ont été formés portant
leur nombre à 294.
Les Fonsdev ont accru leur encourt global de 14 %
passant de 32 630 335 en 2013 à 37 324 596 en 2014.
Quant aux GEC, 89 ont connu une fin de cycle en
2014. Ces derniers ont mobilisé une épargne valorisée
de 91 052 815FCFA dont 18% représentent les intérêts
générés par les crédits.
Malgré les difficultés auxquelles sont confrontées les
Fonsdev et les GEC et le fait qu’ils ne soient pas tous
au même niveau de développement, les Fonsdev ont
mobilisé en tout plus de neuf cent millions de F CFA
et le nombre de membres augmentent.
Leur présence dans les communautés est bénéfique
à plus d’un égard car ils constituent des services de
proximité pour les paysans, permettent de sécuriser
les ressources financières des membres et pratiquent
des taux d’intérêt sur crédits relativement faibles par
rapport aux autres IMF.
Inades-Formation Togo, accompagne quant
à lui, deux types d’institutions communautaires à
savoir les Fonsdev et les GEC (groupe d’épargne et
de crédit).
Ces Fonsdev et GEC regroupent environs 8 438
Les Fonsdev et GEC à travers la mobilisation
de ressources financières endogènes ont pour
objectif de contribuer à l’amélioration des conditions
de vie de leurs membres et au développement
de leur communauté. Aussi, l’épargne collectée
II.3. Grâce aux Fonsdev, de plus en plus
de producteurs à faible revenu ont accès au
crédit et à d’autres services
Un expert en finance conseille un membre du Fonsdev de Mwala qui avait bénéficié d’un prêt pour financer sa production de
légumes (Burundi)
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
17
est redistribuée sous forme de crédits. Ils offrent
également des services non financiers aux membres.
Les crédits accordés, même s’ils ne sont pas élevés
permettent aux bénéficiaires de satisfaire leur besoins
de base à savoir assurer la santé des membres de
la famille, payer les charges de scolarisation des
enfants et ou réaliser diverses activités économiques
notamment le petit commerce, l’achat d’équipement
de travail, etc.
Ainsi, en Côte d’Ivoire, c’est un total de 4
250 000 F.CFA qui a été octroyé par deux Fonsdev
notamment ceux de M’Brathy et d’Eplemlan à 11
membres.
Les Fonsdev du Burkina Faso ont accordé
des crédits d’un montant cumulé de 69 212 500 FCFA
à 797 bénéficiaires, soit 21% de plus que l’année 2013.
Au Burundi, les demandes de crédits ont
été satisfaites à 92% portant le taux de satisfaction
des membres en rapport à l’amélioration de leurs
conditions de vie de 39% en 2013 à 55% en 2014.
Deux nouveaux produits y ont été lancés : « le Crédit
solidaire» lancé dans les Fonsdev Turibamwe et
Mirukiro, et «le crédit mensuel», qui avait déjà fait
preuve de succès dans les deux autres Fonsdev, a été
lancé à grande échelle dans le Fonsdev Turibamwe.
Pour le Kenya, les prêts ont aussi connu une
augmentation de 47%, au bénéfice de 615 membres.
Au niveau du Togo, les GEC ont octroyé 4 543 crédits
d’un montant cumulé de 94 459 500FCFA et les
Fonsdev 11 950 000FCFA de crédit au bénéfice de 56
membres.
En dehors des crédits, les Fonsdev contribuent de
plus en plus au développement de leur communauté
par des réalisations d’intérêt général. C’est le cas
du Fonsdev de Passakongo au Burkina Faso, qui a
pris l’initiative de construire une banque de céréales
pour les membres de la communauté. La banque de
céréales, gérée par les responsables du Fonsdev, a été
construite pour permettre aux producteurs de faire
face aux difficultés de conservation de céréales. Cette
Visite du Président du conseil d’Administration
d’Inades-Formation Burundi au Fonsdev Nkuzangukuze
Formation des Assistants techniques
locaux en microfinance communautaire
Abandonnées et/ou laissées à la traîne par les
banques et la microfinance classique, les communautés
rurales s’organisent pour pouvoir accéder aux services
financiers dont elles ont besoin. Ces dernières
années, dans de nombreux pays africains, nous voyons
apparaître des institutions d’épargne et de crédit
souvent créées par les populations elles-mêmes comme
solution à leurs besoins de financement. Ainsi, les
ménages à faibles revenus ont un accès permanent à un
éventail de services financiers de qualité pour financer
leurs activités génératrices de revenus, accumuler
solidairement des actifs, pour stabiliser la consommation
et se protéger contre les risques. C’est ce mouvement
de la communauté qui a donné naissance à ce que nous
qualifions de microfinance communautaire.
Ces structures de solidarité financière mises en
place par les communautés rurales connaissent souvent
des problèmes de fonctionnement et de gestion.
Les responsables et les gestionnaires de ces structures
sont généralement choisis parmi les leaders paysans
sans nécessairement une formation préalable en gestion
des structures communautaires de financement. Ainsi,
malgré leur bonne volonté et leur honnêteté, beaucoup
d’entre eux manquent de compétences techniques.
Il faut renforcer leurs capacités pour qu’ils arrivent à
accomplir correctement leur mission au service de
la communauté. C’est ce constat qui a amené InadesFormation à concevoir et développer le Programme
de formation des Assistants techniques locaux en
microfinance communautaire. Les
personnes
formées
feront
un
accompagnement de proximité et démultiplieront la
formation reçue par l’appui à la création de nouvelles
structures et l’appui conseil aux structures existantes.
Elles aideront ainsi leurs communautés à mettre en
place des institutions de microfinance communautaire
pour que les membres de ces communautés accèdent
facilement à des services financiers de proximité de
bonne qualité et durables. La formation en techniques d’accompagnement
des structures de microfinance communautaire est
articulée autour des six modules suivants :Techniques de
conduite d’une étude de faisabilité pour l’implantation
d’une structure de microfinance communautaire;
techniques de mise en place et de gouvernance d’une
institution de microfinance communautaire; techniques
d’enregistrement des opérations dans la comptabilité;
techniques d’analyse des informations financières;
techniques d’organisation et de mise en œuvre du
contrôle interne ; techniques de sensibilisation et
de communication dans une IMF communautaire.
Le programme de formation concerne les agents de
développement et s’adresse aussi bien aux gestionnaires
et membres des structures paysannes de solidarité
financière qu’aux animateurs endogènes, aux techniciens
d’appui au développement rural, aux étudiants, etc. Les
modules de formation ont été testés en situation réelle
au Cameroun et en Côte d’Ivoire en 2013 et 2014.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
18
réalisation vient s’ajouter à la mise à disposition
auprès de la communauté d’une égreneuse et d’une
bascule.
A Soukuy toujours au Burkina Faso, pour éviter
que les producteurs ne bradent leur production, le
Fonsdev s’est constitué comme un partenaire dans
le système de warrantage initié par les membres
de la communauté. Cela a permis de relancer cette
initiative qui date de trois ans mais qui sombrait, faute
de partenaire financier pour soutenir l’initiative.
Enfin, Tous les Fonsdev sont dotés d’une source
d’énergie (plaque solaire) et d’un équipement
informatique. Cette source d’énergie donne aux
membres de la communauté la possibilité de
recharger leur portable et aux élèves d’étudier avec
de la lumière.
II.4. Renforcer les capacités des gestionnaires
pour des Fonsdev plus professionnels
Pour améliorer la gestion des Fonsdev et
les rendre efficients pour un meilleur service à leurs
membres, Inades-Formation apporte un appui à
l’organisation, la structuration et au fonctionnement
des FONSDEV à travers des formations et les appuis
conseils.
Il s’agit entre autres des formations des gestionnaires
et caissiers à la bonne gouvernance, à la gestion des
caisses, à l’établissement de tableaux de bord et de
plan d’action.
De même les appuis conseils portent sur divers
thématiques tels la diversification des produits
financiers, la recherche de nouveaux membres, l’appui
à la mise en place de stratégies de remboursement
des crédits...
Inades-Formation apporte, en outre, des appuis pour
l’établissement de partenariat avec les institutions et
organisations susceptibles de les soutenir.
Pour exemple, au Togo, le renforcement
des capacités a permis de disposer de volontaires
locaux qui poursuivent la formation et le suivi des
groupes dans leur milieu. Ainsi 78 nouveaux GEC
mis en place en 2014 ont été formés et suivis par les
volontaires locaux. Dix (10) nouveaux membres ont
manifesté leur désir à être former pour assurer le rôle
de volontaire local.
Ces formations ont également permis aux Fonsdev
bénéficiaires d’améliorer leur capacités technique
à tenir la caisse, à organiser et tenir des assemblées
générales, à se doter de plan d’affaires, à proposer de
nouveaux produits financiers, à améliorer les taux de
recouvrement des crédits, etc.
Répartition des Fonsdev dans les pays d’intervention d’Inades-Formation
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
19
III. GESTION COMMUNAUTAIRE
DES RESSOURCES NATURELLES
Pour lutter contre la dégradation de
l’environnement
et le changement climatique,
entraînant l’infertilité des sols, la disparition du
couvert végétal, la perte de la diversité biologique,
etc. Inades-Formation accompagne les producteurs
et les communautés rurales à une gestion durable des
ressources naturelles.
Ainsi, à travers divers projets, les associations
nationales du réseau forment et accompagnent
les communautés à la gestion communautaire des
ressources naturelles et à la résilience au changement
climatique.
III.1. La population de la province de
Kirundo au Burundi engagée dans la
protection de ses bassins d’eau
Inades-Formation Burundi, à travers son
projet « Promotion des initiatives communautaires
de gestion des ressources naturelles et d’adaptation
aux changements climatiques », vise à faire prendre
conscience à la population burundaise en général et
celle de la province de Kirundo en particulier des
menaces du changement climatique et les amener à
adopter des mesures de gestion durable des ressources
naturelles pour arriver à un développement durable.
Les bénéficiaires directs sont principalement les
personnes exploitants les 3 marrais aménagés
de Kabamba, Buyongwe, Gashoho , Kiremba et
Nyamabuno, les membres de 13 organisations
communautaires de base qui ont été appuyées
dans les travaux de protection des lacs Nagitamo
et Mwungere ainsi que leurs bassins versants, les
pêcheurs organisés en 3 OP autour des lac Mwungere
et Nagitamo et les membres de l’Observatoire
provincial de gestion des ressources naturelles. Au
total 5624 personnes sont directement touchées par
le projet.
Dans ses actions d’accompagnement, InadesFormation Burundi a organisé des ateliers de
formation au profit des coopératives rizicoles mises
en place par les usagers des marais de Kabamba,
Buyongwe et Nyamabuno, dans l’aménagement des
bassins versants de ces marais
Concernant la protection des bassins versants des lacs
Nagitamo et Mwungere, des séances de renforcement
des capacités et l’encadrement des OP de pêche sur
ces lacs ont été réalisés pour les amener à prendre
plus d’initiatives de protection des bassins versants
surplombant ces lacs. Notamment, un atelier de mise
en place des stratégies de pérennisation des actions
de protection des lacs suivi d’un atelier d’évaluation
de la mise en œuvre des stratégies arrêtées ont été
organisés ainsi que des séances de vulgarisation du
code de l’eau à l’attention des OCB et des membres
du comité de l’observatoire provincial de gestion des
ressources naturelles.
Enfin, les membres du comité de l’observatoire
provincial de gestion des ressources naturelles ont
été appuyés dans la mise en place des outils de
gestion (documents de prévisions des recettes et des
dépenses, livre de caisse, livre de banque, fiches de
stock, fiches de suivi des recettes et des dépenses,
canevas de rapport financier) pour assurer la
professionnalisation de leurs actions.
Bassins versants protégés dans la province de Kirundo au Burundi
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
20
III.2.Sauver la forêt de Boussou au
Burkina Faso: les villages riverains de la
forêt prennent des mesures
Jadis dense et regorgeant d’espèces végétales
et animales très variées, la forêt inter-villageoise de la
commune de Boussou qui s’étend sur plus de 7 km,
est aujourd’hui en proie à une dégradation poussée
depuis ces 3 dernières décennies.
En effet, la forêt subit un phénomène de dégradation
qui s’est accéléré du fait de l’accroissement de la
population et de leurs besoins. Ce qui se traduit
par une concurrence âpre dans l’exploitation des
ressources, voire une utilisation abusive de ces
ressources. Hors cette forêt constitue une richesse
d’importance stratégique pour la subsistance des
populations locales (source d’énergie, de matériaux
de construction, d’alimentation, de santé,…).
Face à cette situation, l’association Wend La Panga
a vu le jour en 2013. Elle regroupe plus de 300
personnes venant de 10 villages de la commune de
Boussou et s’est donnée pour mission de sensibiliser
la population. Pour accompagner cette initiative,
Inades-Formation/Burkina a entrepris de réaliser
un diagnostic participatif de la gestion actuelle des
ressources de cette forêt. Ces séances de diagnostic
ont permis aux hommes, femmes, jeunes, vieux,
coutumiers, agriculteurs, éleveurs, chasseurs,
d’arriver à la conclusion que les principales causes
de dégradation de la forêts sont le fait des hommes.
Suite à la restitution de ce diagnostic aux représentants
des villageois, des autorités communales et
traditionnelles et des services techniques de la
commune de Boussou, la communauté a pris le
ferme engagement de ne plus croiser les bras face au
fléau de la destruction de la forêt. Ils ont ainsi décidé
Burkina Faso: un programme de
trois années pour accompagner
les communautés dans la gestion
durable des ressources naturelles
Au Burkina Faso, de nombreux facteurs
affectent la gestion des ressources pastorales,
forestières, fauniques, halieutiques et minières,
principales sources de survie des populations et du
développement économique et social du Burkina Faso. 34% du territoire est ainsi dégradé pour des causes
anthropiques (agriculture, animaux, bois-énergie…) et
climatiques.
Face à ces constats, Inades-Formation/Burkina se
propose d’accompagner les initiatives des communautés
pour une gestion durable de leurs ressources naturelles
à travers le programme d’appui aux initiatives
communautaires de gestion des ressources naturelles.
Ce programme se compose de trois (3) projets qui
sont :
-
Le Projet d’appui à la souveraineté alimentaire,
à la gouvernance locale et à la gestion durable des
ressources naturelles dans la région Nord du Burkina
pour une durée de 3 ans à compter de 2014. Ce projet
vise à accompagner les populations rurales cibles à
gérer leurs ressources naturelles de manière concertée,
rationnelle et durable;
-
Le Projet d’appui à la souveraineté alimentaire
et à la gestion communautaire des ressources naturelles
dans la région de la Boucle du Mouhoun pour une
période de 3 ans (2014- 2016).Il s’agit d’aider ces
communautés à élaborer des chartes foncières en vue
d’une gestion durable de leurs ressources naturelles;
-
Le projet Gourmantour, un projet de promotion
de l’éco-tourisme dans la région de l’Est.
Une pépinière d’arbres à vendre à la communauté pour le planting au Kenya
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
21
de faire chaque année des reboisements et des parefeu pour mieux protéger et restaurer les ressources
de la forêt.
En outre, ils ont prévu la mise en place dans chaque
village d’un groupement de gestion forestière
(GGF) qui sera chargé de mener des actions de
sensibilisation et de surveillance de la forêt contre
la coupe du bois et les feux de brousse. Une union
communale des GGF sera ensuite mise en place pour
coordonner leurs actions.
C’est ainsi qu’au mois de juillet et d’août 2014, la
population des villages riverains de la forêt de
Boussou, ont planté 2000 pieds d’arbres composés
essentiellement d’espèces locales comme le baobab,
le néré, l’acacia nilotica, l’acacia Sénégal. Cette action
s’est poursuivie en novembre 2014 avec l’ouverture
de pare-feu tout autour de la forêt.
Pour la suite, des règles consensuelles seront définies
pour la gestion de la forêt. Des actions comme
l’apiculture, la valorisation des produits forestiers
non ligneux seront intégrées et permettront aux
populations de tirer profit de ces ressources.
III.3.Le programme de gestion des
ressources naturelles au Kenya porte des
fruits
Le programme de gestion des ressources
naturelles (GRN) d’Inades-Formation Kenya
prépare les groupes communautaires et les étudiants
des écoles participant au programme à évaluer
et comprendre les aspects sociaux, biologiques
et physiques pouvant permettre de résoudre les
problèmes liés à la gestion des ressources naturelles.
Dans ce Projet, l’accent a été mis sur l’utilisation,
la conservation et la protection durables des sols,
de l’eau et de la terre dans les trois zones cibles
des comtés de Kitui, Machakos et Makueni. Les
recommandations aux ménages étaient de donner
la priorité à la création d’un plus grand nombre
de structures de conservation des sols et de l’eau ;
d’appliquer des mesures de conservation végétale
comme mécanismes pouvant freiner les effets
néfastes du changement climatique, en particulier
l’agriculture irriguée par les eaux de pluie, dont les
populations de la zone cible dépendent énormément.
Pour atteindre les résultats voulus, plusieurs
stratégies ont été mises en œuvre à savoir les
formations et démonstrations sur le terrain qui ont
permis de construire des gabions pour la conservation
des sols et pour fabriquer des foyers améliorés ; la
mise en réseau et la collaboration avec les services
compétents du Comté lors des différents forums
de sensibilisation ; l’apprentissage par les pairs (de
paysan à paysan).
Pour encourager la motivation et l’apprentissage,
certains paysans ont été encouragés à prendre part à
la Foire annuelle de Machakos de la Société agricole
du Kenya et à y faire des expositions. Cette plateforme a servi d’outil d’apprentissage car les paysans
présents ont interagi avec d’autres paysans et ont
partagé leurs connaissances en matière d’innovations
sur l’efficience de l’eau et la conservation des sols,
entre autres.
A la fin de l’année, ce sont 275 nouveaux ménages
qui ont été touchés. Ces derniers ont réalisé 16,654M
de terrassement de bancs. Ils ont aménagé 6 plans
d’eau avec des revêtements intérieurs de polythène à
Ngaamba (Comté de Makueni) et Kyandula (Comté
de Kitui), dont bénéficient directement 410 ménages
; aménagé 1.500m de liens végétaux et 125 plans de
rétention d’eau de 3 sur 3m.
La communauté de Ngilani au Kenya participe à la réhabilitation de leur barrage de sable
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
22
Ainsi, depuis le début du projet, en juillet 2011, 40%
d’amélioration des terres arables disponibles a été
enregistré, grâce à l’adoption continue de différentes
techniques de conservation des sols et de l’eau.
Le couvert végétal a été également amélioré grâce
au reboisement avec 30.800 plantes résistant à la
sécheresse et 10.800 arbres fruitiers plantés dans
les champs individuels. 40 pépinières d’arbres ont
été créées et 80.000 plants mis en terre par 15 des 22
groupes participants. Au total, 1.200 ménages ont
planté 108 450 nouveaux arbres.
Concernant l’adoption d’une structure de collecte
et de conservation de l’eau (irrigation/rétention),
des 275 ménages touchés, 108 ménages utilisent des
méthodes non permanentes, y compris des gouttières,
des réservoirs en faro-ciment, de petites cuvettes
de terre creusées individuellement et des bidons
en plastique pour collecter ou conserver l’eau. 167
ménages utilisent les bancs, des plantes protectrices,
un minimum de mise en état, de couverture du sol
avec des déchets organiques, comme stratégies
d’humidité et l’irrigation par gouttes pour les écoles.
Les bénéficiaires apprécient les connaissances
acquises, grâce aux différentes initiatives de
renforcement des capacités lors des interventions du
Projet.
RD Congo :
Apprendre aux
femmes rurales à lire et à écrire
pour leur participation progressive
aux initiatives de développement
de leurs communautés
Les femmes des Organisations Paysannes
Agricoles féminines (OPAF) dans les communautés
rurales des territoires de Bulungu et de Masi-Manimba
en RD Congo sont pour la plupart analphabètes. Aussi
Inades-Formation Congo en vue de les aider à réaliser
efficacement des activités génératrices de revenus
(AGR) et renforcer leur participation aux initiatives de
développement de leurs communautés, a décidé de les
alphabétiser.
L’alphabétisation doit leur permettre de savoir lire,
écrire, calculer et choisir les AGR rentables pour leur
OPAF et ménages.
Pour ce faire, 16 formateurs en alphabétisation dont
5 hommes et 11 femmes ont été formés et outillés,
4 Centres d’Alphabétisation ont été implantés. Ces
centres dont 3 se sont dotés de règlement intérieur,
sont construits en paillote sur des sites offerts par les
autorités villageoises.
III.4. Tanzanie : les populations protègent
leur environnement pour lutter contre le
changement climatique
Pour impliquer les hommes dans ces actions,
ces derniers ont été sensibilisés sur l’importance et
l’utilité de leur appui à l’alphabétisation des femmes.
En Tanzanie, grâce au projet changement
climatique mené par Inades-Formation Tanzanie
dans les districts de Kongwa et de Bahi, de la Région
de Dodoma, les populations des villages couverts par
le projet, appliquent de plus en plus les technologies
adaptées au changement climatique. Ainsi, le nombre
Au total, 103 personnes ont bénéficié des cours
d’alphabétisation.
Utilisation de foyers améliorés dans le village d’IDuo en Tanzanie
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
23
de paysans utilisant les foyers améliorés a augmenté.
En fin décembre 2014, un nombre total de 528 foyers
améliorés ont été construits dont environ 80% par les
artisans locaux. Ces foyers construits par les artisans
ont été correctement construits et sont appréciés
par les utilisateurs à cause des avantages qui y sont
liés, à savoir réduire la quantité de bois de chauffe
utilisé, éviter l’irritation provoquée par la fumée et
économiser le temps.
Par ailleurs, les bénéficiaires suivent activement les
indicateurs locaux de prévision météorologique et
emploient ces indicateurs locaux comme mesure
d’information de première main pour préparer la
période de plantation.
Une visite d’échange, organisée par InadesFormation Tanzanie au profit des agriculteurs
participant au projet à Kondoa a permis à ces
derniers de voir les potagers réalisés dans les
fosses et les tranchées à Sand Rivers dans le village
de Kelema, pendant la saison sèche sans aucune
irrigation et d’apprendre ainsi comment exploiter
les vastes fleuves de sable. Ils ont également visité
un étang de poissons construit dans les secteurs secs
proches de Sand Rivers pour la pisciculture et ont
appris comment capter l’eau de Sand Rivers durant la
saison des pluies et la conserver pour la pisciculture
et le jardinage.
A Haubi, les paysans ont fabriqué et utilisé
du compost de Mapambano. Les paysans qui y ont
effectué une visite ont compris que chaque feuille
verte, les résidus des restes de récoltes et des plantes
servent à fabriquer des formes d’engrais décomposé.
Une formation collective sur l’intensification
de pépinières et l’introduction des techniques de
gestion de la régénération des ressources naturelles
par les paysans a également été organisée. Cette
formation a vu la participation de 39 paysans, dont
15 femmes, représentant les 10 villages cibles. Les
participants ont eu l’occasion de voir et d’apprendre
en prenant part à l’expérience de plantation d’arbres
dans le village voisin de Chamkoroma, dans le district
de Kongwa, où les paysans ont passé une journée
sur le terrain à mettre en pratique les connaissances
acquises.
42 membres de la Communauté ont participé à
l’exercice de création de parcelles de bois, à raison
d’une parcelle dans chacun des villages cibles.
III.5. Les producteurs de la région des
Savanes au Togo se mettent aux pratiques
agroécologiques
Pour faire face à la dégradation des sols
et la crise de fertilité qui s’en suit, affectant ainsi
les rendements agricoles, Inades-Formation Togo
mène un programme d’appui à la gestion durable
des ressources naturelles. Ce programme vise
à contribuer à l’adoption de modes de gestion
favorables à la préservation des ressources naturelles
pour un développement durable dans notre pays.
Le projet « Intensification agroécologique de la
production agricole dans les savanes et gestion
durable des ressources naturelles » est l’un des
projets du programme. Coréalisé avec Agronomes et
Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), en partenariat
avec l’Union Régionale des Organisations de
Producteurs de Céréales des Savanes (UROPCS) et
l’appui financier de l’Union Européenne, le projet
vise à favoriser le développement d’exploitations
agricoles diversifiées, basées sur l’adoption de
pratiques agroécologiques et le renforcement des
capacités des organisations de producteurs. Quatre
(4) cantons sont principalement concernés à savoir :
Nandoga et Nano dans la préfecture de Tandjoaré et
Tami et Nioukpourma dans la préfecture de Tône.
Un agriculteur du village Ijaka en Tanzanie explique comment la communauté utilise le pluviomètre
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
24
Les bénéficiaires des actions de ce projet sont
constitués de 800 producteurs de céréales membres
de 50 Organisations de Producteurs de Céréales
(OPC) toutes membres des quatre (4) Unions
cantonales des Organisations des Producteurs de
Céréales (UOPC), 150 maraîchers et maraîchères
membres de 10 groupements maraîchers de la
régions et 50 femmes collectrices de bois énergie.
Pour la réussite des actions, un accent
particulier a été mis sur le renforcement des capacités
des bénéficiaires à travers la mise en place des groupes
thématiques. Ainsi, cent vingt (120) producteurs dont
59 femmes ont été formés par le centre CIDAP sur les
pratiques agroécologiques et en gestion durable des
ressources naturelles.
Actuellement, ces « Paysans formateurs » diffusent
et appuient la promotion de ces pratiques
agroécologiques dans leurs différentes zones
d’intervention respectives. Ils constituent un réseau
d’animateurs endogènes en agroécologie.
En termes de mise en œuvre effective des pratiques
agroécologique, 145 fosses compostières ont été
construites pour produire du compost.
Pour permettre aux bénéficiaires d’apprécier
l’efficacité des pratiques agroécologiques promues,
des champs écoles agriculteurs ont été installés avec
des options diverses en prenant comme culture
principale le maïs. Ainsi, trois associations ont été
développées : utilisation combinée de la Fumure
Organique (FO) et de la Fumure Minérale (FM) sur
le maïs, l’association maïs-soja et de l’association
maïs – niébé avec toujours des parcelles témoin sur
lesquelles les pratiques paysannes sont utilisées.
Les résultats obtenus montrent globalement que les
sols sont pauvres avec un rendement de moins d’une
tonne à l’hectare sans aucune fertilisation (minérale
ou organique). Tous les traitements ont donné un
rendement plus élevé que le témoin absolu. La
M. ANAMING, exploitant agricole au Togo :
« J’ai toujours entendu parler de la production du miel.
Les gens ont dit que c’est très simple et très rentable
mais je n’ai jamais cru.
Comment une personne peut-elle de son propre gré
piéger des abeilles si dangereuses qui piquent et que
tout le monde fuit ? C’est la question que je me suis
toujours posée.
J’ai pris du goût à cette activité promue pour
accompagner les pratiques agroécologiques dont je fais
déjà l‘expérience.
Désormais, je vais employer des abeilles de mon
exploitation d’anacardes pour me fabriquer du bon
miel » combinaison FO + FM a donné un rendement plus
élevé que la FM seule de même que la FO seule et a
amélioré chacun de ses traitements de plus de 49%.
En terme économique, la marge brute du
traitement à la fumure organique seule évaluée à 163
750 FCFA est supérieure à celle de la fumure minérale
seule qui est de 114 461 FCFA soit un accroissement
de 43%.
L’utilisation combinée de la fumure minérale et de la
fumure organique donne une marge brute de 240 528
FCFA ; soit un accroissement de 110% par rapport à
la fumure minérale seule et de 47% par rapport à la
fumure organique seule.
Dans le cas de l’association « maïs - soja », la marge
brute est de 240 579 F CFA et est supérieure à celle
de maïs pur et à celle de la pratique paysanne. La
marge brute de la culture pure de soja, évaluée à 300
625 Fcfa, est plus élevée que celle de la culture pure
de maïs. Cela s’explique essentiellement par le prix
élevé du soja sur le marché (260 à 280 F/Kg contre 100
à 120F/kg pour le maïs).
Un agriculteur de Mwala au Kenya récolte des choux pour la consommation familiale.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
25
IV. DÉCENTRALISATION ET DÉVELOPPEMENT LOCAL
Le développement local passe par une
implication des communautés locale à la gestion
des affaires publiques. Aussi, pour permettre
une participation effective et efficiente des
communautés locales à la gestion des affaires
publiques,
Inades-Formation
accompagne
lesdites communautés en renforçant leur
capacités.
IV.1. Burkina Faso : amener les OSC et les
autorités locales à une gestion concertée
des affaires publiques locales
En vue de promouvoir le développement
local et la démocratie à la base, Le Burkina Faso,
depuis l’adoption de la constitution en juin 1991 s’est
lancé dans un processus de décentralisation. Depuis
2006, Inades-Formation Burkina accompagne ce
processus de décentralisation dont la mise en œuvre
a connu, à cette date, un tournant décisif avec la
communalisation intégrale suite à l’application de
la loi 055-2004 portant Code général des collectivités
territoriales (CGCT).
Les actions d’accompagnement du processus de
décentralisation par Inades-Formation Burkina
se sont déroulées dans le cadre de deux projets en
2014 avec comme bénéficiaires les organisations
de la société civile, les citoyens et les élus locaux
des collectivités municipales et régionales. Les
bénéficiaires directs sont les représentants des
organisations de la société civile (OMR, AUE, APE/
AME, COGES/santé, école) , des élus locaux et
des services techniques déconcentrés de l’Etat qui
participent directement aux différentes activités à
différents niveaux (communale et/ou régionale).
L’objectif visé est d’amener les OSC et les autorités
locales à une gestion concertée des affaires publiques
locales.
Pour ce faire, les stratégies de mise en œuvre des
activités du programme ont varié d’un projet à l’autre
et étaient basées sur les éléments suivants :
L’identification et le renforcement des capacités
d’organisation, de fonctionnement et d’analyse
des OSC des communes ainsi que des conseils
municipaux ;
•
•
•
•
•
•
L’identification et le renforcement des
capacités d’organisation, de fonctionnement
et d’analyse des OSC des communes ainsi que
des conseils municipaux ;
Le renforcement des capacités des acteurs
dans le sens du civisme;
L’éducation à la démocratie et à la citoyenneté ;
Le renforcement des capacités des élus et
des acteurs dans leur rôle pour plus de
performance de la commune ;
Le renforcement du dialogue entre
les différentes familles d’acteurs de la
décentralisation ;
La mise en relation entre les acteurs pour une
meilleure collaboration.
Les résultats obtenus pour l’année 2014 tiennent à la
restructuration globale des organisations du monde
rural touchées par les activités. En effet, suite aux
différents appuis reçus, les organisations du monde
Inades-Formation participe à une interview radiodiffusée en Direct sur les effets de la collecte de sable à Mbaitu FM au Kenya
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
26
rural, principalement dans les communes de Titao
et de Yako, se sont réorganisées entre elles pour
la mise en place de comité de suivi à la base dans
certaines communes. Il s’agit d’un regroupement
d’ organisations du monde rural (OMR) avec pour
mission d’influencer les décisions des détenteurs
de pouvoir au niveau local à travers des actions de
veille, de suivi et d’interpellation de ces derniers.
Plus d’une interpellation a été faite dans les
communes de Titao, Yako et Bondoukuy.
Dans la commune de Bondoukuy en effet, la
coordination des organisations du monde rural,
mise en place avec l’appui d’Inades-Formation
Burkina, a interpellé les autorités communales sur
des aspects majeurs touchant la vie de la commune.
Il s’agit des questions de l’électrification du CSPS,
du ravitaillement en eau potable des habitants de la
commune et du fonctionnement des services de la
commune.
Dans la commune de Yako, les autorités communales
ont été interpellées par certaines organisations du
monde rural sur les questions de salles de classe,
de salles d’accouchement, d’absence de toilette,
etc. 31% de ces recommandations, propositions et
interpellations ont été prises en comptes par les
autorités communales. Même si ces interpellations
n’ont été toutes prises en compte par les autorités,
il est bien de noter l’éveil de conscience de la
population.
Ainsi, dans les communes, 28% de ces OMR
accompagnées participent, sur invitation, aux cadres
de concertations, aux comités thématiques et aux
sessions des conseils municipaux.
IV.2.
Au Kenya, les communautés
se forment pour mieux participer au
développement local
Dans les régions de Mwala, Kitui et
Makueni,
Inades-Formation Kenya mène un
projet de plaidoyer communautaire dont l’objectif
est d’amener les communautés accompagnées à
participer aux processus de prises de décisions sur
des questions touchant à l’agriculture, leur principale
source de subsistance.
A ce titre, diverses séances de sensibilisations
et formations ont été réalisées en 2014. Il s’agit
principalement de sensibilisations/formations sur
la Constitution kenyane, de formations des leaders
communautaires sur les directives nationales
d’exploitation de Sable, de sensibilisations sur le
mandat de l’Autorité de gestion des ressources en
eau (WRMA) et la loi 2002 sur l’eau, etc.
La formation sur la constitution kenyane a permis à
90 membres de l’équipe de plaidoyer communautaire
de Makueni, Machakos et Kitui d’acquérir une
connaissance approfondie des quatre principaux
chapitres de la Constitution kenyane à savoir le
système de décentralisation du gouvernement, des
terres et de l’environnement, la représentation des
populations ainsi que le leadership et l’intégrité.
Ils ont à leur tour sensibilisé près de 20 550 membres
de leur communauté. Ainsi, mieux informés, ils
peuvent désormais engager des discussions sur la
décentralisation en toute connaissance de cause.
Par ailleurs, les populations apprécient de pouvoir
participer au développement de leurs comtés et
amener leur gouvernement à rendre compte.
52 leaders communautaires du groupe de Mwala ont
été formés sur les directives nationales d’exploitation
de Sable, en partenariat avec l’autorité Nationale de
Les membres du WRUA à un atelier sur leurs rôles et mandats
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
27
gestion de l’environnement (National Environment
Management Authority, NEMA). Ce qui les a
conduit à s’engager activement dans la recherche de
solution durable à la collecte de sable qui appauvri
leurs rivières, avec une implication des membres des
assemblées des comtés concernés.
Suite à différentes campagnes de sensibilisation sur
le mandat de l’Autorité de gestion des ressources en
eau (WRMA) et la loi 2002 sur l’eau qui ont touché
autour de 864 personnes, une association d’usagers
des ressources en eau (WRUA Mbiuni) a été créée.
L’association couvre Mbiuni et Kathama et comprend
près de 350 membres avec un comité de 30 membres
élus.
Le comité avec l’appui des membres de leur comté
à l’Assemblée nationale, plaide activement pour
une utilisation durable de l’eau et des pratiques
respectueuses de l’environnement dans leur région.
Ce projet permet donc aux communautés cibles de
s’organisent pour défendre leurs intérêts face aux
actions affectant leur vie et leur environnement.
IV.3. La promotion de la participation
citoyenne pour catalyser le développement
local au Rwanda
En 2014, Inades-Formation Rwanda a débuté
un projet de promotion de la participation citoyenne
auprès des coopératives rizicoles accompagnées
dans 5 secteurs du District de Bugesera, Province de
l’Est.
Ce projet vise à améliorer la participation des
bénéficiaires à la gestion des affaires publiques
locales afin de stimuler le développement local.
Les bénéficiaires directs sont les membres des 8
coopératives rizicoles issues de 25 cellules riveraines
des marais exploités estimés à 3855 personnes. A ce
public s’ajoutent les responsables des cellules et les
différents leaders d’opinions de la zone concernée.
Pour mener à bien le projet, les responsables des
cellules sont impliqués dans le suivi du projet dès
le départ. Les formations à la base sur les différents
thèmes en rapport avec la décentralisation sont
assurées par des formateurs relais dont les capacités
sont renforcées.
Ainsi, au cours de cette première année du projet,
un module de formation sur le rôle et comportement
des animateurs relais dans le renforcement de
l’action citoyenne a été produit. Trois formations ont
été organisées à l’intention des formateurs relais et
des secrétaires exécutifs des cellules sur la politique
de décentralisation et la participation citoyenne à la
bonne gouvernance.
Cinq équipes d’au moins cinq formateurs relais sur la
dynamique de gouvernance décentralisée par secteur
ont donc été formées et une équipe de formateurs
relais est déjà en place.
Les cibles comprennent désormais que la population
est un acteur clé du développement local et qu’elles
se doivent d’initier des actions par elles-mêmes sur
leur territoire.
IV.4. Togo : La commune d’Adéta se dote
d’un plan de développement quinquennal
Avec la loi n°2007-011 du 13 mars 2007
relative à la décentralisation et aux libertés locales, le
territoire national togolais est divisé en collectivités
territoriales que sont la commune, la préfecture, la
région.
Formation des formateurs sur la gestion des conflits au Rwanda
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
28
Il existe deux types de commune, la commune urbaine
(les chefs-lieux de préfecture) et la commune rurale
dont l’assise territoriale est le canton. Dans le 1er
plan quinquennal (2010-2014), quatre cantons ont été
ciblés et accompagnés à travers la planification locale
et la dynamisation des organes de développement
capables de faciliter le processus du développement
local. De 21 communes, le Togo compte aujourd’hui
35 communes urbaines. Pendant que les unes sont
gérées par les délégations spéciales mises en place
depuis 2001, les autres sont créées par la loi mais
n’ont pas de conseil de collectivité.
Le manque de document de planification au sein de
la plupart de nos collectivités rend particulièrement
difficile la question de la participation locale. Or
dans une collectivité où les citoyens et citoyennes
s’impliquent peu dans la gestion de la chose publique,
tout le processus du développement local est vicié.
C’est pourquoi, Inades-Formation a élargi ses zones
d’intervention…
Le projet de Promotion de la Société Civile au Togo
pour la démocratie et la bonne gouvernance locale se
fonde sur la planification et l’exécution des activités
L’essentiel
de
l’accompagnement
d’InadesFormation Togo s’articule autour de deux axes: la
planification locale et la mise en place des organes
de développement pour booster le développement
local.
Les premiers pas ont commencé avec un projet de
renforcement de capacité des femmes de l’UGFRTO
et les principaux acteurs de la commune d’Adéta
sur la décentralisation et la participation citoyenne.
Suite à ce premier projet sur la décentralisation et la
participation citoyenne, la préfecture a sollicité un
accompagnement d’Inades-Formation Togo.
Dans cette optique, Inades-Formation Togo a d’abord
appuyé la mise en place d’un comité de pilotage
chargé de conduire les différentes phases du plan
de développement local. Le comité est composé de
17 membres provenant des services techniques,
de la chefferie, des OSC, des CDQ et personnes
ressources. Les membres du comité ont bénéficié
d’une série de formations sur la décentralisation,
les outils de planification locale, la prise en compte
de certains thèmes transversaux tels que l’approche
genre, la gestion décentralisée de l’environnement, le
développement inclusif dans le processus.
L’élaboration du plan de développement a duré
presque un an avec la participation des différentes
composantes de la commune. Elle a permis à
la commune d’Adéta de définir sa vision et ses
orientations pour les cinq années à venir.
D’ici 2019, la commune d’Adéta est dotée d’infrastructures adéquates et viables où
tous les habitants (hommes, femmes, jeunes filles et garçons, enfants, personnes
âgées, personnes handicapées), prennent conscience, s’épanouissent, vivent en
parfaite harmonie et participent aux actions de développement.
Vision
Orientations
stratégiques
OS 1
Renforcer la cohésion sociale en vue d’un meilleur
développement de la commune
OS 2
Renforcer l’éducation de qualité dans la commune
OS 3
Créer de meilleures conditions de soins sanitaires
OS 4
Créer un cadre de vie décente
OS 5
Créer les conditions favorables au développement des
activités économiques
Vision et orientations de la commune d’Adeta
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
29
Vers la consolidation de la culture d’apprentissage et de l’innovation
à Inades-Formation
Depuis 2006, Inades-Formation s’est engagé, avec l’appui de MISEREOR, dans un processus de conception et
d’implantation d’un Dispositif de Planification, Suivi-Evaluation (DPSE) des effets et impacts des programmes/projets
d’accompagnement des initiatives d’auto-promotion du monde rural.
Les engagements pris pour monter le DPSE ont comme origine une volonté et une conviction qui sont nées et
portées par l’institution même.
Le DPSE est un moyen de rendre plus concret le processus de changement recherché dans la mise en œuvre de
l’approche institutionnelle : le dispositif veut éclairer et tracer le chemin vers la transformation sociale que recherche
Inades-Formation. Il veut contribuer aux dynamiques d’apprentissage et d’innovation à Inades-Formation et ses
groupes cibles.
Dans un premier temps, trois bureaux pilotes d’Inades-Formation (Burundi, Burkina et Togo) ont été accompagnés à
l’expérimentation et l’implantation du DPSE de 2006 à 2010.
L’expérience vécue par ces BN pilotes et les apprentissages accumulés en matière de Planification, Suivi et Evaluation
ont été capitalisés en août 2010 sous forme d’un guide pratique pour l’implantation du DPSE intitulé «Suivre et
évaluer efficacement les programmes et projets de développement».
De suite, entre 2011 et 2013 tous les bureaux nationaux ont été formés et suivis dans la familiarisation et l’implantation
dudit dispositif de sorte que le réseau Inades-Formation se trouve dans une phase d’implantation généralisée de la
démarche de Planification, Suivi et Evaluation des programmes/projets, avec une démarche harmonisée, basée sur les
éléments clés suivants :
•
Le DPSE est un système intégral et participatif qui comprend trois composantes : la planification, le suivi et
l’évaluation avec trois types de suivi, le suivi des effets, le suivi technique et le suivi financier.
•
La planification, le suivi et l’évaluation structurent la gestion de tout programme/projet et de l’institution.
Sans planification, le suivi ne peut pas se faire, sans suivi il n’y a pas d’évaluation, sans le S&E il y a ni apprentissage ni
innovation - les trois éléments sont en corrélation.
Le suivi permet grâce à la base des données collectées régulièrement d’observer le progrès – soit au niveau de
l’institution soit au niveau des programmes/projets - et de l’ajuster. L’efficacité des projets et l’efficacité du personnel,
ainsi que de l’institution sont également visées. Les trois types de suivi sont liés et donnent des informations
différentes qui se complètent.
Le suivi technique et financier permet sur base des plans opérationnels et des budgets d’observer l’évolution de la
mise en œuvre des activités liées à un projet/programme, les intrants et les extrants et l’évolution des dépenses du
budget d’un projet/programme en adéquation avec les activités réalisées.
Le suivi des effets des programmes/projets se concentre sur l’atteinte des objectifs des projets /programmes et tient
ainsi compte de l’élément qualitatif parmi les suivi. Il est essentiellement de caractère participatif dans sa planification,
la collecte des données et les analyse et conclusions, porté par le souhait d’apprendre et d’innover ensemble avec
toutes les parties prenantes et de promouvoir la prise en main et la responsabilisation des groupes cibles.
L’analyse des données et leur interprétation sont très importantes afin d’apprécier les progrès et de tirer les
conclusions pour la suite soit pour les projets/programmes soit pour l’institution.
La cible y participe à l’effet d’un jugement plus objectif, d’une meilleure qualité, et de l’appropriation et de la
responsabilisation.
A Inades-Formation, au niveau institutionnel, l’analyse et l’interprétation se font surtout à travers les bilans réguliers
(mensuels et trimestriels) qui permettent à tout le personnel une mise à jour de toute planification.
L’auto-évaluation annuelle qui regroupe tout le personnel permet de s’approprier collectivement l’ensemble du travail
qui a été fait en faisant le bilan du plan de travail et des résultats obtenus par toute l’institution au cours de l’année
précédente. Les leçons tirées nourrissent l’élaboration du nouvel plan de travail.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
30
V. PLAIDOYER ET INFLUENCE DES POLITIQUES
L’année 2014 a été principalement consacrée
au plaidoyer en faveur de l’agriculture familiale.
Dans tout le réseau, des actions ont été menée pour
montrer l’importance de l’agriculture familiale.
Les associations nationales ont par ailleurs continué
d’accompagner les communautés dans la conduite
de plaidoyers locaux pour une meilleure gestion des
ressources naturelles.
V.1. L’Année Internationale de l’agriculture
familiale célébrée dans le réseau InadesFormation : bilan et perspectives
L’importance de l’agriculture familiale dans
l’alimentation mondiale n’est plus à démontrer.
L’agriculture familiale préserve durablement
l’écosystème, la diversité alimentaire, les valeurs
culturelles, sociales, et à garantir la production et la
consommation alimentaire locale.
En Outre, elle joue un rôle important dans les
économies nationales particulièrement dans les pays
en développement où elle fournit de l’emploi à plus
de la moitié des populations rurales.
En dépit de cette importance, l’agriculture familiale
et les agriculteurs familiaux en particulier souffrent
d’un manque d’attention dans les choix politiques.
C’est pour cette raison que depuis 2008, le réseau
Inades-Formation s’est associé à d’autres acteurs de
la société civile et organisations paysannes en vue
de la reconnaissance de l’importance de l’agriculture
familiale.
Les premières actions de plaidoyer ont abouti à
la résolution n° 66/222 de l’ONU prise à sa 76ème
Assemblée générale, consacrant 2014, Année
internationale de l’Agriculture familiale.
Dès lors, et faisant suite à la conférence sur
l’agriculture familiale de Machakos, InadesFormation s’est engagé à promouvoir les systèmes
alimentaires basés sur l’agriculture familiale.
Ainsi, les différents bureaux nationaux d’InadesFormation avec l’appui-conseil du Secrétariat
général ont activement contribué aux préparatifs et
à la célébration de l’AIAF 2014. Ce à travers l’appui
à la mise en place et l’accompagnement des platesformes nationales.
Consécutivement aux activités réalisées en 2014 par
les BN et le Secrétariat général, il ya eu une prise de
conscience du public sur les enjeux et l’importance de
l’agriculture familiale. Actuellement l’« Agriculture
familiale n’est plus synonyme de métier archaïque ou
rétrograde comme par le passé».
De plus, le travail d’Inades-Formation a permis la
mise en place et la consolidation des plates-formes
nationales dans cinq pays à savoir : Burkina Faso,
Burundi, RD Congo, Côte d’Ivoire et Togo. Dans les
autres pays, des comités de pilotage ont été mises
en place. Ces structures représentant les différentes
catégories socio-professionnelles ont joué un rôle
actif dans l’animation du débat sur l’importance
de l’agriculture familiale dans la souveraineté
alimentaire, l’économie nationale et dans la
réalisation d’une vie digne pour toutes et tous.
Pour Inades-Formation, la célébration de l’AIAF a
été l’occasion de stimuler la réflexion, la mobilisation
sociale et le dialogue politique en lien avec cette
finalité.
Célébration de l’AIAF 2014 au Rwanda : désherbage collectif d’un champ
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
31
En effet, dans les pays d’intervention, les autorités
en charge du développement agricole et les acteurs
de la société civile ont été de nature à réhabiliter
l’importance de l’agriculture familiale. En témoignent
leurs discours, promesses et leur implication dans les
activités de célébration de l’AIAF 2014.
De plus, la co-célébration de la journée mondiale de
l’alimentation édition 2014, par les plates-formes de
promotion de l’agriculture familiale et les ministères
en charge des politiques agricoles ouvre un espace
utile de dialogue politique et de collaboration.
Les événements ont marqué une base solide pour
faciliter les échanges ultérieurs. A travers le réseau, 13
événements populaires organisés ont mis en évidence
le potentiel que présente le domaine de l’agriculture
familiale en termes de savoirs techniques locaux, de
diversité de produits alimentaires et de protection
de l’environnement. Ces événements ont également
accru la visibilité des préoccupations des petits
producteurs agricoles et les défis de l’agriculture
familiale. Ils ont notamment permis de soulever
des préoccupations à effet structurant comme
celles sur l’accès durable aux semences eu égard à
l’introduction des OGM et des intrants organiques,
la sécurisation foncière, la nécessité d’un cadre
légal spécifique à la promotion de la micro-finance
communautaire, le foncier et sur les modalités de
financement en faveur de l’agriculture familiale et des
systèmes alimentaires locaux, notamment à partir de
la prise en compte de la déclaration de Maputo à
travers laquelle les chefs d’Etat et de Gouvernement
africains se sont engagés à consacrer au moins 10%
du budget national au secteur agricole. Les études
initiées permettront d’éclairer les parties prenantes
sur les mesures appropriées.
La célébration de l’AIAF n’a été qu’une étape
intermédiaire. Le chemin vers le positionnement
Des agriculteurs exposant des pesticides organiques foliaires
lors de la foire de la Société agricole du Kenya - Machakos
Un partenariat stratégique COLAT/
SNEF pour la gestion du foncier au
Cameroun
L’agriculture camerounaise est dominée par
de petits exploitants agricoles. 63,5% de la population
active (MINEPAT 2009) pratiquent l’agriculture qui
représente 80% de l’appareil productif agricole du pays. Cette agriculture contribue à 45% au PIB (2001 à
2007). Pourtant, une frange de plus en plus importante
de paysans et paysannes est dépossédée de son capital
de production qu’est la terre. Ces personnes désignées
sous le vocable de « Gens sans terre » sont ainsi
condamnés à disparaître, car, leur espace vital se réduit
d’année en année à cause de la pression démographique
et surtout de la perte de vastes étendues de terres
arables au profit des compagnies à capitaux étrangers.
Cette réalité est perceptible dans certaines localités
telles que MBONJO (dans le MUNGO) et Mbandjock
(dans la Haute Sanaga) où les habitants squattent les
terres de leurs ancêtres, cédées en concession à des
sociétés agro-industrielles étrangères. Les jeunes n’ont
plus d’espace pour les activités agro-pastorales et sont
obligés de s’exiler ou chercher fortune dans les villes. Face aux impacts néfastes de l’accaparement
des terres agricoles, la Coalition des organisations
pour la lutte contre le phénomène de l’accaparement
des terres au Cameroun (COLAT), s’est engagé dans le
combat en faveur d’une amélioration de la gouvernance
foncière au Cameroun. La COLAT est un réseau de plus
d’une vingtaine d’OSC, initiée par Inades-Formation
Cameroun et active depuis 2011. Elle a intégré plusieurs
dynamiques en lien avec la thématique foncière au
Cameroun, à la faveur du processus de la réforme de la
loi foncière enclenchée par le gouvernement.
Lors de l’atelier de lancement de la Plateforme
Nationale de la société civile pour la promotion de la
gouvernance foncière au Cameroun, tenu du 16 au 17
octobre 2014, la COLAT a été désignée comme point
focal du hub régional de la Plateforme SNEF (Stratégie
Nationale d’Engagement sur la gouvernance Foncière)
pour la région du Centre.
En tant que Hub Régional, la COLAT a pour mission de:
l Surveiller l’administration des terres au niveau
régional et local afin d’identifier les aspects de la
mauvaise gouvernance, en vue des interventions locales
de promotion de la bonne gouvernance des terres au
niveau communautaire;
l Sensibiliser, accompagner et soutenir les
communautés pauvres et vulnérables à jouer un rôle
de premier plan dans la négociation et la protection de
leurs droits fonciers;
l Faciliter le suivi et l’évaluation de l’efficacité et les
impacts du processus NES au niveau régional et local.
L’objectif global du processus NES est de contribuer
à créer un environnement de politique foncière qui
prenne en compte les droits fonciers et les intérêts
des groupes vulnérables tel les petits agriculteurs, les
femmes et les populations autochtones. La SNEF, est
une initiative de la Coalition Internationale pour l’accès
à la terre (ILC).
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
32
véritable de l’agriculture familiale comme moyen de
garantir la souveraineté alimentaire pour toutes et
tous, reste long. A cet effet, pour Inades-Formation,
les perspectives tiennent au suivi des initiatives
déclenchées, des réalités spécifiques des pays.
Elles s’inscrivent aussi dans les objectifs post AIAF
2014, AIAF+10 :
V.2. Année Internationale de l’agriculture
ainsi que dans la sensibilisation et la célébration
de l’année internationale de l’agriculture familiale.
Au cours de ces événements, le Gouvernement du
Burundi s’est engagé à œuvrer pour la promotion
de l’agriculture familiale et a reçu des propositions
concrètes formulées par les producteurs au cours des
foras régionaux et du forum national paysan.
Plusieurs recommandations ont été adressées au
Gouvernement à savoir :
La contribution aux débats sur l’adoption et
la mise en œuvre des directives en faveur de
l’agriculture familiale;
Le suivi du plaidoyer pour le renforcement du
financement public de l’agriculture familiale
et la valorisation des systèmes alimentaires y
associés ;
Le plaidoyer pour l’accès durable des
petits exploitants agricoles aux ressources
productives telles que les semences, les
engrais organiques et la sécurisation foncière ;
Un cadre légal propice à la micro-finance
communautaire;
L’adoption des mesures de valorisation
du métier d’agriculteurs comme le droit à
l’assurance et à la retraite ;
Le positionnement des jeunes et des femmes
dans les fonctions de production, conservation,
transformation, distribution, mise en marché
des produits agricoles et alimentaires ;
Le système éducatif national en faveur de
l’agriculture familiale et l’économie locale.
•
familiale 2014: plusieurs recommandations
faites au gouvernement burundais
•
•
•
•
•
•
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Inades-Formation Burundi a joué un rôle actif
dans les états généraux de l’agriculture et de l’élevage,
•
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•
•
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•
•
•
•
•
•
•
Respecter les accords de Maputo et affecter le
gros du budget à l’investissement
Injecter des moyens suffisants dans la
recherche et augmenter l’effectif de chercheurs
dans les différentes régions agroécologiques
du Burundi
Impliquer les organisations des producteurs
agricoles et les multiplicateurs privés dans la
production des semences de qualité
Reconnaître la place des semences locales et
les préserver contre l’invasion des OGM
Harmoniser les outils de vulgarisation à
travers les champs écoles paysans
Mettre en place un fonds de subvention du
taux d’intérêt appliqué sur les crédits agricoles
Mettre en place un fonds de garantie et de
calamité
Protéger l’environnement par le reboisement
Doter de moyens suffisants le programme
national de lutte antiérosive (PNLAE)
Adopter une nouvelle politique de gestion des
terres et interdire l’accaparement des terres
Adopter une politique de limitation des
naissances
Encourager
l’élevage
en
stabulation
permanente
Renforcer les capacités des agriculteurs et des
moniteurs agricoles.
Faciliter le déplacement du personnel
d’encadrement.
Un groupe de travail lors du forum régional sur l’Agriculture Familiale au Burundi à l’occasion de l’AIAF 2014
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
33
V.3. La société civile en Côte d’Ivoire
s’est mobilisée pour la promotion de
l’agriculture familiale dans le cadre de
l’AIAF 2014
Les OSC de l’Afrique de l’Ouest se dotent
d’une stratégie de plaidoyer régional
contre l’accaparement des terres et pour
la promotion de l’agriculture familiale
En Côte d’Ivoire, à l’initiative d’InadesFormation, les organisations de producteurs et
de la société civile se sont organisées pour assurer
les préparatifs et la célébration de l’AIAF 2014. La
Plateforme d’Action Nationale pour l’Agriculture
Familiale en Côte d’Ivoire (PANAFCI) a ainsi été mise
en place. Elle s’est structurée en 7 comités régionaux
et 25 comités relais dans les départements avec plus
de 410 organisations membres issues de différentes
catégories socio-professionnelles réparties sur tout le
territoire.
L’une des recommandations de l’atelier régional
contre l’accaparement des terres agricoles, tenu les 8 et 9
Février 2012 à Ouidah, avec la participation d’une dizaine
de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre aux côtés
de la Synergie Paysanne, consistait au lancement d’une
Campagne régionale pour la lutte contre l’accaparement
des terres à travers une stratégie commune, coordonnée
par la Synergie Paysanne, de concert avec les autres
Organisations.
Pour répondre à cette dernière recommandation, la
Synergie Paysanne à réalisé un état des lieux détaillé
par pays sur les luttes contre l’accaparement des terres
en Afrique de l’ouest et sur cette base a commandité
l’élaboration d’un document de stratégie régionale de
lutte contre le phénomène avec une forte implication des
acteurs identifiés par pays et qui ont activement participé
au processus, dont notamment Inades-Formation en tant
que point focal de la COPAGEN. Il convenait alors pour
ces acteurs d’apprécier et de convenir du contenu de
ladite stratégie avant d’en faire leur document de référence
pour la lutte contre le phénomène d’accaparement des
terres dans la sous région.
Ainsi, les 23, 24 et 25 septembre 2014 s’est déroulé,
à l’Hôtel NOVELLA PLANET de Porto-Novo, en
République du Bénin, l’atelier de validation de la stratégie
de plaidoyer des OSCs contre l’accaparement des terres
et pour la promotion de l’agriculture familiale en Afrique
de l’Ouest. Cet atelier, organisé par la Synergie Paysanne,
le syndicat national des paysans du Bénin, avec le soutien
de son Partenaire Suisse Pain Pour le Prochain, a réuni
les représentants des organisations de la société civile
du Cameroun (COMMINSUD), de la Côte d’Ivoire
(COPAGEN), du Burkina Faso (ROPPA), du Ghana
(GRAIN et ECASARD), du Niger (Swissaid), du Nigéria
(CCDI), du Sénégal (CRAFS/ ENDA PROMAT), du Togo
(AFSA), et du Bénin pays organisateur (Synergie Paysanne,
JINUKUN, RAPDA-Bénin, PASCiB, PNOPPA, etc.).
Les travaux de l’atelier ont permis d’adopter stratégie
commune de plaidoyer régional contre l’accaparement
des terres en Afrique de l’ouest et pour la promotion
d’une agriculture paysanne plus performante, comportant
deux axes stratégiques:
Axe 1 : Information, sensibilisation et mobilisation des
différents acteurs sur le problème de l’accaparement des
terres ;
Axe 2 : Plaidoyer pour influencer sur les politiques et lois
nationales et régionales relatives à la gestion du foncier.
Pour chaque axe un objectif et des activités ont été retenu.
Des études réalisées ont permis de définir et de mieux
caractériser l’agriculture familiale dans le contexte
de la Côte d’Ivoire. Des rencontres techniques ont
contribué, avec les différentes audiences auprès
de certaines autorités et partenaires, à informer et
sensibiliser les autorités et acteurs sur l’importance et
les enjeux de la promotion de l’agriculture familiale.
La consultation nationale des acteurs impliqués dans
l’agriculture familiale a abouti à l’élaboration d’un
document sur les défis, propositions et engagements
des OP et OSC pour la promotion de l’agriculture
familiale en Côte d’Ivoire. Ce document qui servira
de base pour le plaidoyer futur a fait l’objet d’une
présentation publique.
La PANAFCI a renforcé son positionnement au
niveau national en jouant un rôle actif au sein du
comité national de coordination de la célébration de
l’AIAF 2014 en Côte d’Ivoire en collaboration avec le
MINAGRI, MIRAH, FAO, PAM, etc.
Remise de diplôme aux meilleures agricultrices de la région du
Tchologo en Côte d’Ivoire lors la JMA en présence du Ministre de
l’agriculture
Un plan d’action de la stratégie a également été adopté.
L’atelier a également fait des recommandations à savoir:
2
La création d’une plateforme d’information sur
l’accaparement des terres en Afrique de l’Ouest ;
2
La mise en place d’un mécanisme de soutien des
luttes des OSCs contre l’accaparement des terres dans
chacun des pays de l’Afrique de l’Ouest ;
2
L’accompagnement des communautés locales et
des paysans victimes de l’accaparement des terres dans les
actions en justice contre les accapareurs.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
34
Dans plusieurs localités du pays, des activités de
célébration ont eu lieu (Bouaké, Ferké, Ouangolo,
Diawala, Niellé, Korhogo, Divo, Oumé). Pendant ces
activités, les messages de la PANAFCI en faveur de
l’agriculture familiale ont été largement diffusés à
travers divers supports de communication.
Un accent particulier a été mis sur la femme rurale
qui a été célébrée à Korhogo à l’occasion de la Journée
Mondiale de la Femme Rurale.
Les autorités nationales et locales, les acteurs locaux
et populations ont été informés et sensibilisés sur
l’importance de l’agriculture familiale et les enjeux
liés à sa promotion. Les différents décideurs ont
désormais adopté des messages qui reconnaissent
l’importance de l’agriculture familiale .
La fierté du métier agricole et la valorisation
des produits alimentaires issus de l’agriculture
familiale se sont renforcées dans les milieux ruraux
et urbains, suite aux événements organisés et aux
médias. La tendance à développer un langage qui
méprise l’agriculture familiale a cessé . Par ailleurs,
l’agriculture familiale est présente dans les réflexions
sur les stratégies de développement rural dans de
nombreuses structures de développement.
Enfin, le Vice-Président de l’Assemblée nationale,
dans son allocution à la Journée Mondiale de la
Femme Rurale (JMFR) à Ferké, a apprécié l’action
de la société civile, la PANAFCI en l’occurrence,
pour avoir déclenché une dynamique d’action pour
éclairer et mobiliser les acteurs sociaux et politiques
sur les enjeux de l’AIAF et de la promotion de
l’agriculture familiale. Il s’est engagé par ailleurs à
être à l’écoute de la PANAFCI notamment sur l’une
des propositions concernant les possibilités de vote
d’une loi sur la sécurité sociale pour les agriculteurs
familiaux.
V.4. Le plaidoyer réussi des riziculteurs du
Rwanda pour la fixation d’un meilleur prix
du riz paddy
Inades Formation Rwanda à travers son
projet de renforcement de la recherche et du plaidoyer
en faveur des populations rurales a accompagné les
riziculteurs notamment la fédération FUCORIRWA
et ses unions ainsi que 8 coopératives de BUGESERA
regroupées dans l’union UCOPRIBU dans leur
projet de plaidoyer pour un prix du riz favorable aux
paysans.
Pour
répondre à la problématique
de
la
commercialisation du riz paddy dont le prix de
marché ne tenait pas compte de la valeur réelle du coût
de production, une analyse de la commercialisation
du riz paddy a été faite auprès des coopératives.
Les résultats de l’analyse ont été restitués aux
concernés et ont servi de base de négociation du prix
du riz paddy lors de la dernière saison culturale.
Les riziculteurs via leur organisation faîtière
FUCORIRWA ont réussi à influencer la décision du
Ministère du Commerce en leur faveur et un prix
minimum favorable a été fixé, permettant ainsi aux
riziculteurs de négocier davantage.
Toutes les structures coopératives rizicoles du pays
profitent donc au final du plaidoyer pour la fixation
d’un meilleur prix du riz paddy, soit environ 40000
ménages.
Pour réussir ses actions de plaidoyer, plusieurs
stratégies sont utilisées. Un réseau d’organisations
de la société civile impliquées dans le plaidoyer en
faveur des populations rurales a été mis sur pied
avec les organisations ACORD, BAIR et IMBARAGA
et Inades-Formation Rwanda. D’autres plateformes
telles que CCOAIB et LandNet ont également servi
de canal à Inades-Formation Rwanda pour faire
passer les doléances de son groupe cible.
Célébration de la femme rurale en Côte d’Ivoire lors des festivités de l’AIAF 2014, en présence des autorités locales
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
35
VI. ETUDE ET RECHERCHE
VI.1 Étude de cartographie et images
des bonnes pratiques de gestion durable
des terres dans les différentes zones
agroécologiques du Togo
Cette étude a pour objectif de promouvoir
la coexistence à long terme de l’homme avec la
nature, afin que les fonctions d’approvisionnement,
de régulation, les fonctions culturelles et d’appui des
écosystèmes soient assurées pour les générations
présentes et futures.
La gestion durable des terres est définie comme
l’utilisation des ressources naturelles, y compris
les sols, l’eau, les animaux et les plantes, pour la
production de biens répondant à l’évolution des
besoins humains, tout en assurant à long terme le
potentiel productif de ces ressources et le maintien
de leurs fonctions environnementales.
VI.2 Rwanda : une étude pour améliorer
les stratégies d’intervention auprès des
coopératives
Au cours de
l’exercice 2014,
InadesFormation Rwanda a réalisé une « Étude des facteurs
favorables et défavorables à la bonne marche de la
gestion administrative et financière des coopératives
caféicoles accompagnées par Inades-Formation
Rwanda».
L’objectif de cette étude était de dégager les facteurs
de l’échec des coopératives qui ont bénéficié d’appuis
et de proposer à Inades-Formation Rwanda de
nouvelles stratégies d’intervention.
L’étude a permis de recenser une centaine de
bonnes pratiques de gestion des terres au Togo, de
les décrire et de les cartographier selon les zones
agroécologiques. Suite à cela, un catalogue de dix
(10) pratiques a été conçu pour servir d’outil de
travail pour les services techniques de vulgarisation,
les ONG, le gouvernement, etc.
Ces documents seront utiles dans l’accompagnement
des producteurs agricoles.
Des plants de manioc sur une parcelle expérimentale à Kathama - Kenya
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
36
VII. PUBLICATIONS
Livre blanc de la société civile pour l’agriculture
familiale en Côte d’Ivoire
Le guide de commercialisation du maïs
La PANAFCI a produit un livre blanc à l’occasion
de l’AIAF 2014. Ce livre blanc fait l’analyse des défis
de l’agriculture familiale en Côte d’Ivoire et présente
des propositions de mesures politiques à adopter en
vue de soutenir l’agriculture familiale.
Il porte sur l’analyse de marché, les techniques de
négociation et la prise de décision.
Produire du maïs de bonne qualité
Inades-Formation Côte d’Ivoire en partenariat avec
le FIRCA a produit trois manuels sur le maïs et le riz:
Comment produire du riz de qualité au sein des
petites unités de transformation
Produit en 250 exemplaires, ce manuel/guide est
destiné aux responsables de petites unités ainsi que
tout autre acteur impliqué dans la transformation de
riz paddy en riz blanchi.
Ces deux manuels sont destinés aux responsables des
coopératives accompagnées, aux producteurs-relais
et aux acteurs endogènes du SIM notamment les
gestionnaires des informations produites et diffusées.
Ils ont été élaborés afin de doter ces acteurs d’outils
d’aide à la commercialisation et plus spécifiquement
il est mis à la disposition des producteurs-relais
dans le cadre de leurs missions de restitution des
connaissances sur le maïs aux producteurs à la base.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
37
VIII. VIE ASSOCIATIVE
Durant l’année 2014, les différentes
associations nationales d’Inades-Formation ont tenu
régulièrement leurs réunions statutaires, notamment
les Conseils d’Administration et les Assemblées
Générales.
Ces différentes réunions ont permis aux associés
de se tenir informer et d’apprécier la réalisation des
activités et la mise en œuvre des plans d’actions
par les Bureaux Nationaux, de réfléchir sur la vie
associative, et de valider les plans d’action de l’année
2015.
Au delà de ces réunions statutaires, quelques actions
spécifiques ont été réalisées par certaines associations
nationales.
Ainsi, l’Association Nationale Inades-Formation
Burkina a actualisé le plan d’action pour la
dynamisation de l’AN. Elle a également édité le
cahier de la vie associative et la charte des valeurs
de l’AN.
Au Tchad également, les questions de dynamisation
de la vie associative étaient à l’ordre du jour.
Inades-Formation Tchad a organisé un atelier sur
l’animation de la vie associative en décembre 2014.
Cela a permis aux participants de s’approprier la
culture associative. Ils ont défini des stratégies
de redynamisation de l’association; déterminé les
facteurs de motivation dynamique pour les anciens
et nouveaux membres associés et les stratégies de
mobilisation des ressources pour l’exécution des
activités. Enfin ils ont réfléchi sur la place d’InadesFormation Tchad dans le développement du pays.
Au Burundi, une nouvelle adhésion a été enregistrée
au niveau de l’association.
L’association Inades-Formation Rwanda a
quant à elle procédé à la publication de ses statuts
en tant qu’organisation non gouvernementale dans
le Journal Officiel.
Le Togo qui avait centré sa 14è AG sur le thème de
l’Agriculture Familiale, a organisé une journée de
réflexion sur le thème : « Souveraineté alimentaire :
des systèmes alimentaires basés sur une agriculture
juste prospère et durable ».
Cette journée a rassemblé les membres associés
d’Inades-Formation Togo, les partenaires et les
médias. Ce fut l’occasion pour les uns et les autres
d’approfondir leur compréhension du thème et
d’apporter des contributions fructueuses pour le
développement de l’Agriculture Familiale.
Au niveau de l’association internationale InadesFormation, le Conseil d’Administration International
a régulièrement tenu ses deux réunions à Abidjan.
Séance de travail du Conseil d’Adminstration d’Inades-Formation Rwanda
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
38
IX. BILAN FINANCIER
RESSOURCES FINANCIERES
Le réseau a mobilisé des ressources globales
de FCFA 3 031 millions composées de FCFA 738
millions de ressources propres et FCFA 2 294
millions de subventions directes. FCFA 72 millions
de ressources ont été allouées aux équipements.
Pour son exploitation, le réseau a disposé de FCFA 2
983 millions.
LES DEPENSES D’EXPLOITATION
Les dépenses globales du réseau ont diminué
de 4,7 %. Cette diminution est essentiellement l’effet
d’une variation à la baisse des frais de gestion
(-29,82%), des frais d’activités de l’association
(-62,85%) et des frais directs d’activités. Nous notons
une diminution substantielle des frais généraux dont
le poids par rapport à l’ensemble des dépenses est
passé de 24% en 2013 à 20% en 2014. Cette diminution
est appréciable.
DEPENSES D’EQUIPEMENTS
Le réseau Inades-Formation a réalisé des
investissements pour FCFA 72 millions (dont FCFA
51 millions de subventions et FCFA 20 millions de
ressources propres) contre FCFA 117 millions en
2013.
Ces investissements ont porté essentiellement sur le
matériel roulant, le matériel informatique, le matériel
et mobilier de bureau et le matériel audiovisuel.
SITUATION DES RESSOURCES HUMAINES EN 2014
RESSOURCES HUMAINES
Au 31 décembre 2014, l’effectif du personnel
du réseau est de 172 personnes. Ce personnel est
composé de 24 cadres administratifs, 78 cadres de
formations, 34 Employés de bureau et 36 autres
employés. Il convient de noter qu’en plus de cet
effectif, Inades- Formation Tchad dispose de 22
agents (cadres et personnel d’appui confondus) pour
les projets de l’UE. Au niveau d’Inades-Formation
Togo, ce sont 5 volontaires nationaux qui s’ajoutent à
l’effectif ordinaire.
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
39
RESULTATS CONSOLIDES (EXPRIMES EN FCFA)
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
40
L’EQUIPE INADES-FORMATION
Inades-Formation Burkina
Président : PARE Jean Célestin
Directrice : Mme Aline ZONGO
Adresse : 01 BP 1022 Ouagadougou 01
Tél. : (226) 25 34 28 29/25 34 03 41
[email protected]
Inades-Formation Burundi
Président : M. BASHIRAHISHIZE Egide Directeur : M. SAHINGUVU Richard
Adresse : BP 2520 Bujumbura
Tel. : (257) 22 22 25 92 / 22 22 65 49Fax : (257) 22 22 65 86
[email protected]
Inades-Formation Cameroun
Président : M. NKODO Maurice
Directrice : Mme MBALLA Elisabeth Adresse : BP 11 Yaoundé
Tél. : (237) 22 21 15 51/22 21 17 48
Fax : (237) 22 21 11 44
[email protected]
Antenne de Bamenda
Délégué : M. Khan Emmanuel SAMA
Adresse : P.O. Box 252 Bamenda
Tél. : (237) 33 36 11 80
Fax : (237) 33 36 15 17
Antenne de Maroua
Délégué : Abel DAKGNA
Adresse : B.P. 167 Maroua
Tél. : (237) 22 29 13 82
Fax : (237) 22 29 30 24
Inades-Formation Cote d’Ivoire
Président : M. BIATCHON Séraphin
Directrice : Mme KONE Kadidja
Adresse : BP 1085 Cidex 1 Abidjan
Tél. : (225) 22 50 40 71
Fax : (225) 22 50 40 72
[email protected]
Inades-Formation Kenya
Président : M. KYALO Solomon
Directeur : M. MULI Japhet
Adresse : P.O. Box 1905 90100
Machakos, Kenya
Tél. : (254) 44 21 595
Fax : (254) 44 20 319
[email protected]
Inades-Formation RD Congo
Présidente : Mme MUJITO Sophie
Directeur : M. NTUMBAM. Sylvain
Adresse : BP 5717 Kinshasa
Tél. :(243) 151 64 330 / 998 24 60 79
Fax : (243) 988 01 695
[email protected]
Antenne de Kananga
Délégué : M. Martin KAMBA
B.P. 70 Luluabourg-Kasaï Occidental
63, Av. de la Corniche
Commune de Kananga
Antenne de Kikwit
Délégué : M. Norbert KINVULA
B.P. 254 Kikwit (Bandundu)
35, Av. Lukengo-Kikwit- Plateau
Inades-Formation Rwanda
Inades-Formation Tanzania
Président : M. KIBWANA Oziniel
Directeur : M. KILAVE Edwin
Adresse : P.O. Box 203 Dodoma
Tél. : (255) 26 235 42 30- Fax : (255) 26
235 47 22
[email protected]
Antenne de Mbeya
Délégué : M. Iddi BARUANI
Inades-Formation Tchad
Président : Mme NELOUMN Gaye E.
Directeur : M. Dounia Kagné
Adresse : BP 945 Ndjaména
Tél. : (235) 22 51 70 24
Fax : (235) 22 51 52 70
[email protected]
Antenne de Moundou
Délégué : M. Djiraïbé NOUBADY
B.P. 70 Moundou
Tél. : (235) 2 69 14 99
Fax : (237) 2 69 10 71
[email protected]
Inades-Formation Togo
Président : M. EDOH W. Servais
Directeur : ADESSOU Sena K.
Adresse : BP 12472 Lomé
Tél. : (228) 22 25 92 16
Fax : (228) 22 25 92 17
[email protected]
Président : M. KIBWANA Oziniel
Directeur : M. KILAVE Edwin
Adresse : P.O. Box 203 Dodoma
Tél. : (255) 26 235 42 30
Fax : (255) 26 235 47 22
[email protected]
LE SECRETARIAT GENERAL
Secrétaire général : M. NGANG F. Francis
Secrétaire général Adjoint chargé de
l’Administration & des Finances :
M. MOUMBAGNA Mama
Secrétaire général Adjoint chargé de l’Appui
pédagogique :
M. BARIDOMO Pascal
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
INTERNATIONAL
Président : M. MIMPIYA A. Lambert
Administrateur délégué :
M. BIATCHON Séraphin
Secrétaire:
M. EDOH WALLACE. Servais (Togo)
Trésorière:
Mme BERE-LOMPO Célestine (Burkina Faso)
Membres:
Inades-Formation Burkina Faso, Inades-Formation
Burundi, Inades-Formation Cameroun, Inades-Formation
Côte d’Ivoire, Inades-Formation Kenya, Inades-Formation RD Congo, Inades-Formation Rwanda, Inades-Formation
Tanzania, Inades-Formation Tchad, Inades-Formation Togo
M. LOUA Hyacinthe, sj
Rapport d’activités 2014 - Inades-Formation
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Secrétariat Général
08 B.P. Abidjan 08 - Côte d’Ivoire
Tel : (225) 22 40 02 16
Fax: (225) 22 40 02 30
E-mail : [email protected]
Site web: www.inadesfo.net

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