FCC5 mise en page - Chirurgie
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FCC5 mise en page - Chirurgie
SOMMAIRE Président: J. MOUEIL (Nice) Modérateurs : J. GUGENHEIM (Nice) B. GHAVAMI (Lausanne) Après anneau • Prévention J.-M. CHEVALLIER (Paris) • Traitement J. GUGENHEIM (Nice) Après sleeve gastrectomie • Prévention D. NOCCA (Montpellier) • Traitement A. IANNELLl (Nice) Après gastric by pass • Prévention et traitement J. HIMPENS (Bruxelles) FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité PREVENTION DE l’INSUFFISANCE DE PERTE DE POIDS APRES ANNEAU GASTRIQUE Jean-Marc Chevallier Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Européen Georges Pompidou. 3 bis rue des marais 92150 Meudon Tél : 01 45 34 82 06 Fax : 01 56 09 23 89 Email : [email protected] La pose d’anneau gastrique par laparoscopie est une technique moins invasive que les techniques comportant une malabsorption : la sensation de satiété précoce qu’il entraîne aide les patients à modifier leurs habitudes alimentaires, mais l’anneau peut entraîner un inconfort ou des vomissements en cas d’erreur, certains aliments solides étant difficiles à ingérer. Enfin l’anneau ne fonctionne pas lorsque le patient compense par des aliments liquides (en particulier sucrés). Ces techniques imposent donc une préparation diététique et un accompagnement pour aider les patients à modifier leur comportement alimentaire. Et c’est une meilleure sélection des patients qui permet d’éviter une insuffisance de perte de poids. Insuffisance de perte de poids après anneau gastrique . L’echec de l’anneau gastrique est du soit à une complication , soit à une insuffisance de perte de poids. Il y a dix ans la technique de pose péri-gastrique de l’anneau avait conduit à de nombreux glissements et de fréquentes réinterventions. Une modification de la technique opératoire ( par la « pars flaccida ») ,une meilleure préparation diététique, une meilleure sélection des patients et un protocole de suivi ont permis de réduire le taux de glissement (2%), et le risque de réintervention. Mais au-delà de trois ans ont commencé à apparaître des migrations intra-gastriques et des dilatations oesophagiennes. Suter 1 rapporte ainsi 105 / 317 complications tardives (33,1%) : migration intragastrique (9,5%), glissement (6,3%) et de boîtier (7,6%). Son taux de réintervention globale a été de 21,7%. Pour lui chaque année a apporté 3 à 4 % de complications supplémentaires et 60% des résultats ont été satisfaisants à long terme Taux d’anneaux en fonction à long terme Le taux d’anneaux encore en fonction à long terme est variable en fonction des séries publiées : Dans notre expérience 2, sur l’ensemble des 1000 patients, 69 anneaux ont été enlevés (6,9%), 915 sont en place soit après une première pose (865), soit après un changement (50 « deuxièmes anneaux »). Certaines équipes expérimentées ont un taux d’ablation d’anneau très faible à long terme : 3,1% pour Belachew 3 à 7 ans, 1,3% pour Weiner 4 à 8 ans. Pour Weiss 5 sur 382 anneaux SAGB placés en 6 ans,73 ont eu une FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité complication (19,1%) et 20 anneaux (27%) ont été enlevés. Il conclut donc que 30% des complications d’anneau aboutissent à un échec et doivent faire envisager d’autres techniques. Ce taux rejoint tout à fait notre expérience 2 : 20 % de complications, dont un tiers conduisent à l’ablation de l’anneau .On peut donc considérer que le risque d’ablation d’anneau sur 7 ans est proche de 7%. Efficacité sur la perte de Poids La plupart des études publiées concernent l’anneau de type LapBand (LAGB), ou l’anneau suédois (SAGB). Nous distinguerons l’efficacité à court et à long terme. Perte d’excès de poids à court terme Toutes les études publiées concluent à une réelle efficacité de l’anneau à court terme avec un maximum à deux ans. C’était d’ailleurs le résultat de la série SOS 6 qui incluait 156 anneaux suivis 10 ans avec une perte de poids maximale de 20 % entre un et deux ans. Globalement la perte de poids était de 22 à 54 kg à 1 an et la PEP de 41% à 71% à 1 an. Dans la méta-analyse 7 portant sur 136 études rassemblant un total de 22094 patients, après anneau gastrique la PEP a été globalement de 47,5% (extrêmes :40,7-54,2 %) Perte d’excès de poids à moyen et long terme : Avec l’expérience la seule façon de comparer des techniques est de comparer les résultats à moyen (plus de 3 ans) et long terme (plus de 10 ans), sur des séries importantes (plus de 100 patients au début). Il existe maintenant quelques méta-analyses utilisables comme celle d’O’Brien 8 qui rassemble 43 études de plus de 100 patients suivis plus de 3 ans (18 après RYGB, 18 après LAGB, 7 après BPD). La différence de PEP est significative à un et deux ans, mais ne l’est plus après (tab.1) Années 1 2 3 4 5 6 7 RYGB 67 67 62 58 58 53 55 LAGB 42 53 55 55 55 50 51 tab 1 :PEP (%) comparatif entre bypass (RYGB) et anneau (LAGB) avec le temps 8 Dans notre expérience quatre-vingt pour cent des patients ont perdu plus de 50% de leur excès de poids en deux ans, les 20% d’échecs sont toujours dus à deux causes: non-respect des contraintes diététiques et absence de surveillance. Au total sur les quelques études à long terme, la perte d’excès de poids se stabilise entre 45 et 55% au-delà de cinq ans, avec un écart-type si large qu’il faut absolument mieux sélectionner et mieux suivre ces patients. Prévention de l’échec et prise en charge Pour éviter ces 20 à 40 % d’échec de l’anneau l’expérience nous a prouvé qu’il fallait mieux sélectionner les indications. Pour cela il faut rechercher des facteurs permettant de prédire le succès et accompagner cette chirurgie d’une bonne préparation et d’un suivi prolongé. Facteurs prédictifs de succès FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Une étude nationale récente a été réalisée avec la CNAM 9 : tous les patients obèses opérés en France en décembre 2002 et janvier 2003 (N=1236) ont été systématiquement revus de façon indépendante par les médecins conseils de la CNAM en avril 2004 et avril 2005. 87 % avaient eu un anneau gastrique : 946 suivis à un an, 876 à deux ans. Une analyse statistique a recherché les facteurs susceptibles de conduire au succès après anneau gastrique (PEP > 50%) . En analyse univariée (test du chi 2) et multivariée (régression logistique) les 5 facteurs ayant révelé des différences significatives à un et deux ans sont : l’âge inférieur à 40 ans (p < 0.01) l’IMC initial < 50 kg/m2 ( p < 0.001). Les patients superobèses (IMC >=50) ont un risque 5,4 fois plus élevé d’échouer avec un anneau que ceux qui ont une obésité sévère. Le volume d’activité des chirurgiens de plus de 15 interventions pendant ces deux mois (p < 0.01). La reprise ou augmentation de l’activité physique (p < 0.001) : Les patients qui n’ont pas repris ou augmenté leur activité physique ont un risque 2,3 fois plus élevé que l’opération ne soit pas un succès que ceux qui l’ont fait. La modification du comportement alimentaire (p < 0,001) : les patients qui n’ont pas modifié leur comportement alimentaire ont un risque 2,2 fois plus élevé que l’anneau ne soit pas un succès que ceux qui l’ont modifié. La critique principale sur ce travail est que l’analyse ne concerne que du court terme (1 et 2 ans). Amélioration des résultats après sélection des patients En suivant cette sélection les premiers résultats sont encourageants : entre janvier 2005 et décembre 2010 nous avons posé 429 anneaux gastriques selon ces critères prédictifs : 40 ont été perdus de vue, les 389 suivis concernent 330 femmes et 59 hommes d’un âge moyen de 39,7 ans (± 19,75), d’un poids moyen 114,6 kg (±14,72) et d’un IMC moyen 41,6 kg/m2 (± 3,67). Le suivi moyen est de 29,24 mois (291 à un an, 107 à deux ans et 32 à cinq ans. Il y a eu 35 complications (9 %) : 11 glissements (dont 6 réopérés : 4 ablations et 2 changements d’anneau), 4 intolérances (3 ablations), 4 dilatations oesophagiennes ( 1 conversion en bypass) et 14 problèmes de boitier ( 12 rotations : 3 reconnexions sous AG et 9 anesthésies locales et 2 infections conduisant à une ablation de l’anneau) . La comparaison avec notre série historique 2 montre une amélioration significative (Tableau 2) : le taux d’ablation d’anneau est passé de 10 % à 2 % , le taux de réinterventions abdominales est passé de 26 % à 4,3 % et le taux de complication est passé de 19,2 à 9 % . L’IMC moyen à cinq ans est même diminué après sélection des patients de 33,9 à 30,84 Kg/m2. Le Tableau 3 montre l’amélioration de la perte de poids dans la série des patients sélectionnés. Et le tableau 4 compare la perte de poids à la série historique . FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Tableau 2 : Comparaison des résultats à l’HEGP entre la série historique et la série récente des patients sélectionnés. Série « historique » N Patients sélectionnés % N % N 1227 389 Anneaux 128 10 % 8 2% p < 0 ,001 Réinterv abdo 262 26 % 17 4,3 % p < 0 ,001 Complications 236 19.2 % 35 9% p < 0 ,001 IMC à ans 33,9 enlevés 30,84 Tableau 3 : Evolution de la perte de poids chez les patients sélectionnés Préopératoire A 1 an A 3 ans A 5 ans N 389 291 107 92 Poids 114,6 92,2 88,8 83,8 IMC (Kg/m2) 41,6 33,4 32,3 30,8 Tableau 4 : comparaison de la perte de poids entre la série historique et la série des patients sélectionnés Cette amélioration des résultats est à mettre sur le compte de la sélection des patients et d’un suivi plus professionnel , respectant en particulier les recommandations essentielles à la prise en charge à long terme des anneaux gastriques . « Green Zone » : recommandations de prise en charge Les habitudes alimentaires des français qui ont une tradition de bonne cuisine et de gastronomie font que ceux-ci acceptent le plus souvent une éducation diététique dans le sens de diminuer la quantité en gardant la FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité qualité. Chez certains patients au comportement alimentaire incontrôlable, la perte de poids est insuffisante; ils admettent contourner les contraintes diététiques par un abus de liquides sucrés ou par des crises de boulimies. Actuellement, malgré une prise en charge psychologique routinière en pré-opératoire, il n’existe pas pour le moment de moyen infaillible pour détecter ces patients qui risquent d’échouer avec une technique de restriction.Il faut donc faire précéder l’acte opératoire d’une bonne préparation diététique et éliminer les contre-indications psychologiques 10: - Patients dépendant du sucre ( « sweet-eater ») - Compulsions boulimiques (« binge-eater ») - Désordres psychotiques instables - Patients n’ayant pas de sensation de satiété ( crâniopharyngiome, Prader-Willi …) Après l’opération deux questions vont se poser : - le calibrage de l’anneau - le suivi diététique Le chirurgien et son équipe formée (infirmière , diététicienne, psychologue) doivent assurer les visites de contrôle 10 en relation avec le médecin traitant , tant que le patient garde son anneau. La première consultation doit avoir lieu 1 à 2 mois après l’intervention, le premier calibrage à 4-6 semaines, puis 4 à 6 visites la première année, 4 la seconde et au moins une fois par an ensuite. La décision de recalibrer l’anneau est prise selon l’algorithme de la « zone verte 11« Zone orange Zone verte = optimal Zone rouge Faim Satiété rapide et prolongée Difficulté à avaler Gros repas Satisfait avec des petits repas Pyrosis Recherche de nourriture Perte de poids satisfaisante et Toux nocturne stable Régurgitation Mauvais comportement alimentaire Resserrer l’anneau Perte de poids optimale Desserrer l’anneau Le patient doit revenir aux consultations de surveillance et son médecin traitant doit rester à l’écoute d’éventuels symptômes (douleur, pyrosis, intolérance). Conclusion : Si le cerclage gastrique est efficace et sûr chez 80 % des opérés, environ 20% avaient des complications et 10% devaient une réintervention abdominale. Afin de réduire ce taux de complications, il a fallu progresser à chaque étape de la prise en charge : avant l’intervention , la préparation psychologique et diététique doit aboutir à n’opérer que des patients motivés et informés qui respecteront les règles diététiques et accepteront FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité la surveillance obligatoire pendant 18 mois. Pendant l’intervention, la mise en place de l’anneau par la voie des piliers a montré sa sécurité vis-à-vis des deux risques de perforation et de glissement. Après l’intervention, le suivi psycho-diététique est encore plus important que lors d’un traitement médical seul. Sous ces réserves que nous a appris l’expérience et après une sélection rigoureuse des patients , cette technique de l’anneau laparoscopique est la plus sûre des opérations bariatriques et reste efficace : la mortalité est nulle, la morbidité inférieure à 10% et le taux de réinterventions abdominales inférieure à 5%. L’IMC à 5 ans descend à 30,8 kg/m2, ce qu’ils n’ont jamais obtenu par aucun traitement médical, avec une réduction significative des comorbidités (en particulier du diabète) liées à cet excès de poids . Références 1) Suter M. A 10-year Experience with laparoscopic Gastric banding for morbid obesity : High Long-term Complication and Failure Rates.Obes Surg 2006 ;16 :829-35. 2) Chevallier JM, Zinzindohoué F, Douard R et al. Complications after Laparoscopic Adjustable Gastric Banding for Morbid Obesity : experience with 1000 patients over 7 years. Obes Surg 2004 :14 :407-414. 3) Belachew M, Belva P, Desaive C. Long-Term results of Laparoscopic Adjustable Gastric banding for the treatment of morbid obesity. Obes Surg 2002 ;12 :564-8. 4) Weiner R, Blanco-Engert R, Weiner S, Matkowitz R, Schaefer L, Pomhoff I. Outcome after Laparoscopic Adjustable Gastric Banding-8 Years Experience. Obes Surg 2003 ;13 :427-434. 5) Weiss HG, Kirchmayr W, Klaus A, Muhlmann G, Nehoda H, Himpens J, Aigner F. Surgical revision after failure of laparoscopic adjustable gastric banding. Br J Surg 2004 ;91 :235-41. 6) Sjöström L, Lindroos AK, Peltonen M et al. Lifestyle, Diabetes,and cardiovascular Risk Factors 10 Years after Bariatric Surgery. N Engl J Med 2004 ; 351 : 2683-93. 7) Buchwald H, Avidor Y, Braunwald E et al. Bariatric surgery : a systematic review and meta-analysis. JAMA 2005 ; 293 : 1728. 8) O’Brien PE, McPhail T, Chaston TB, Dixon JB. Systematic review of medium-term weight loss after bariatric operations. Obes Surg 2006 ; 16 : 1032-40. 9) Chevallier JM, Païta M, Rodde-Dunet MH et al . Predictive Factors of Outcome after Gastric Banding : a Nationwide Survey on the Role of Center Activity and Patients Behavior. Ann Surg 2007 ; 246 : 1034-9. 10) Stratégies de prise en charge des patients adultes atteints d’obésité dans le cadre d’une intervention de chirurgie bariatrique HAS, 2009. 11) Dixon J, O’Brien P. Permeability of the Silicone Membrane in Laparoscopic Adjustable Gastric Bands has Important Clinical Implications. Obes Surg 2005 ; 15 :624-9. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité QUE FAIRE EN CAS D’ECHEC D’ANNEAU ? J. GUGENHEIM Service de Chirurgie Digestive et Centre de Transplantation Hépatique Hôpital de l’Archet 2, 06200 Nice Tél : 04 92 03 77 77 Fax : 04 92 03 59 54 Email :[email protected] L’incidence de l’obésité a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années (1). L’obésité morbide, définie par un indice de masse corporelle supérieur à 40 kg/m2, est associée à de nombreuses maladies (diabète, hypertension artérielle, syndrome d’apnée du sommeil, dyslipidémie, infactus du myocarde) responsables de morbidité et de mortalité (2). Sa prévalence en France est passée de 0,3% en 1997 à 0,8% en 2006 selon l’enquête OBEPI-INSERM réalisée en 2006 auprès de 24 000 sujets. Le développement de la chirurgie minimale invasive a conduit au développement important de la chirurgie bariatrique (3). L’anneau gastrique ajustable est l’intervention la plus utilisée en Europe, et elle vient d’être récemment autorisée par la FDA aux Etats-Unis. Ce procédé, relativement simple, totalement réversible a gagné une très grande popularité parmi les chirurgiens bariatriques. Cependant bien que les résultats à court terme soient bons, avec une perte d’excès de poids de plus de 50% chez la plupart des patients au bout de 2 à 5 ans, les résultats à long terme sont entachés d’un taux important de complications. Par exemple la migration de l’anneau, la dilatation de la poche gastrique avec le risque de slippage de l’anneau, la dilatation de l’œsophage, ont été rencontrées dans 15 à 58 % des cas (4). La plupart de ces complications nécessitent une réintervention. Etant donné le nombre d’anneaux qui ont été posés au cours des dix dernières années dans le monde (environ 100 000), le nombre de réinterventions va augmenter de façon importante. Ceci va augmenter le taux de morbi-mortalité. En effet, la morbi-mortalité post-opératoire en cas de réintervention est 2 à 5 fois plus élevée qu’en cas d’intervention de première intention. Il est donc nécessaire que la conduite à tenir en cas d’échec d’anneau soit basée sur une stratégie claire et que les indications de réintervention relèvent de critères stricts. Définition de l’échec d’un anneau Il peut s’agir : 1°/ de problèmes techniques 2°/ de complications spécifiques liées à l’anneau 3°/ d’absence de perte de poids ou de reprise de poids FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité 1°/ Les complications liées à des problèmes de technique chirurgicale : il convient de vérifier les comptes rendus opératoires en détail, notamment la position de l’anneau. Si l’anneau avait été mis en position périgastrique, il est possible de changer la technique et de le placer selon la technique de pars flaccida. 2°/ Les complications spécifiques : Il peut s’agir de problèmes liés au matériel : au niveau du cathéter (fuite, rupture, déconnection), et au niveau du boîtier (inversion, hernie, douleur). Les complications rencontrées sont la dilatation de la poche gastrique avec slippage de l’anneau, l’érosion de la paroi gastrique par l’anneau avec au maximum une migration intra-gastrique. Il peut s’agir de volvulus gastrique avec le risque de nécrose. Des complications motrices au niveau de l’œsophage, et une dilatation de l’œsophage peuvent être présentes. Un reflux gastro-oesophagien invalidant ou même une intolérance psychologique à l’anneau gastrique peuvent représenter des indications de réintervention. 3°/ Une perte de poids insuffisante représente une cause fréquente d’échec d’anneau. Dans l’étude SOS (5), la perte de l’excès de poids est de 50% après anneau, alors qu’elle atteint 70% pour les courts circuits gastriques et 85% pour les diversions bilio-pancréatiques. Une perte d’excès de poids inférieure à 50%, associée à une réapparition des comorbidités avec une qualité de vie insuffisante, peut être considérée comme un échec d’anneau. Si l’on définit comme échec d’anneau, soit une insuffisance de perte de poids, soit une nécessité de réintervention, le taux d’échecs est très important puisqu’il atteint 40% à 5 ans, et 50% à 7 ans. On estime à 5% environ le nombre de malades porteurs d’un anneau qui doivent être réopérés chaque année (7,8). Conduite à tenir devant un échec d’anneau Devant un échec d’anneau, il est nécessaire de récupérer le compte rendu opératoire correspondant à la mise en place de l’anneau en recherchant le type d’anneau utilisé, sa taille, sa fixation éventuelle, la technique utilisée (périgastrique, en pars flaccida). Un interrogatoire soigneux concernant les habitudes alimentaires et les symptômes présentés doit être réalisé. Une fibroscopie et un transit baryté oesogastroduodénal doivent être réalisés à la recherche de complications : reflux gastro-oesophagien, glissement de l’anneau, formation d’une poche gastrique au-dessus de l’anneau. Au terme de cette enquête, les causes d’échec peuvent être classées en deux grands groupes : 1er groupe : Il s’agit d’une erreur stratégique correspondant à une mauvaise indication de l’anneau. Il est particulièrement important de ne pas remettre en place d’anneau en cas de compulsion alimentaire, car ces compulsions peuvent occasionner des complications, telles que des vomissements et des dilatations oesophagiennes. En particulier, les situations d’obésité associées à une impulsivité alimentaire majeure, comme dans le cas des lésions hypothalamo-hypophysaires, et des syndromes génétiques, tel que le syndrome de Prader-Willi, sont une contre-indication formelle à la mise en place d’un anneau. 2e groupe : Il s’agit des patients chez lesquels il existe un problème technique : par exemple un problème de boîtier ou de cathéter. Si les résultats étaient bons en ce qui concerne la perte de poids avant la survenue de ce problème technique, il est possible de repositionner l’anneau ou d’en remettre un nouveau. Dans le cas inverse, il convient de s’orienter vers une autre procédure chirurgicale. Il semble alors logique de s’orienter FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité vers une intervention qui ne soit pas, comme l’anneau, purement restrictive (court circuit gastrique ou dérivation bilio-pancréatique). Les options thérapeutiques - Elles sont nombreuses : ablation de l’anneau, refixation de l’anneau, nouvel anneau, conversion en gastric bypass, conversion en diversion bilio-pancréatique avec duodenal switch, ou en sleeve gastrectomie. - La plus fréquente des réinterventions est l’ablation de l’anneau mais celle-ci est rapidement suivie de la récidive de l’obésité à son niveau initial ; d’autres stratégies chirurgicales ont donc été développées : • En ce qui concerne les patients qui ont un indice de masse corporelle inférieur à 50, il existe un choix entre la mise en place d’un nouvel anneau ou la réalisation d’un court circuit gastrique. Pour la plupart des auteurs comme Weber (6), la mise en place d’un nouvel anneau gastrique peut être proposée au patient qui avait eu une perte de poids suffisante avec l’anneau et qui ne présente pas de trouble de la motricité oesophagienne. Pour tous les autres patients, il est conseillé de convertir l’anneau gastrique en un court-circuit gastrique. En effet, dans le travail de Weber, le taux de complications post-opératoire est d’environ 20% pour chacune des deux techniques, et la perte de poids est plus importante avec le court circuit gastrique. Il convient donc de proposer un nouvel anneau gastrique aux patients qui avaient bien toléré l’anneau avec une perte de poids suffisante, aux patients qui ont eu des complications mineures liées au matériel ou des complications liées à des problèmes techniques tels que mauvaise position de l’anneau, en cas d’absence de trouble de la motricité de l’œsophage. Dans le cas d’une perte de poids inappropriée, la conversion en court circuit gastrique est recommandée car elle est associée à une perte de poids significative. En effet, la conversion en court circuit gastrique a permis dans l’étude de Mognol (9) une perte de poids significative, avec une diminution de l’indice de masse corporelle de 45 à 32 kg/m2 au bout d’un an. Dans les autres travaux comparant la remise en place d’un anneau et la conversion en court circuit gastrique, le taux de complication est semblable avec les 2 techniques (10,11,12,13). Dans l’étude de Calmes (10), le taux de complications est de 20% après conversion en court circuit gastrique. • Chez les patients super-obèses (BMI >50), il a été proposé de convertir l’anneau en diversion bilio-pancréatique avec duodenal switch (15,16). En effet, cette intervention est l’intervention la plus efficace, elle permet d’obtenir une perte de 85% de l’excès de poids. Certains ont proposé de réaliser dans un premier temps une sleeve gastrectomie (17) ce qui permet de réaliser la diversion bilio-pancréatique avec duodenal switch chez un patient ayant perdu du poids, donc dans des conditions techniques plus simples. En effet, la dissection de la région hiatale peut être difficile, du fait des adhérences liées à la mise en place de l’anneau. Il est en général possible de réaliser par laparoscopie la conversion en court circuit gastrique ou en sleeve gastrectomie en FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité même temps que l’ablation de l’anneau. Dans le cas des migrations intra-gastriques de l’anneau, il est préconisé de réaliser dans un premier temps l’ablation première de l’anneau, éventuellement par endoscopie et de réaliser dans un second temps le court circuit gastrique (10). Conclusion Les échecs d’anneau sont fréquents. Une analyse précise des causes de l’échec doit être effectuée. En cas de problèmes liés au matériel (cathéter, boîtier) une remise en place de l’anneau peut être réalisée lorsque la perte de poids est suffisante et qu’il n’existe pas de trouble moteur de l’œsophage. Dans tous les autres cas, une conversion à un court circuit gastrique laparoscopique doit être envisagée. En cas de super-obésité, une sleeve gastrectomie ou une diversion bilio-pancréatique avec duodenal switch (en 1 ou 2 temps) pourrait être préférable. Cependant aucune étude contrôlée n’a été réalisée pour déterminer la meilleure attitude en cas d’échec d’un anneau gastrique. TABLEAU 1 : Echec d’anneau : Nouvel anneau ou conversion en gastric bypass (GBP) ETUDE 1e IMC IMC Intervention IMC post-op Comp. Mortalité intention/ Pre-op Post-op de 2ème Intention 48 38 Nouvel anneau 30 37 (12 mois) 3 0 GBP 32 32 (12 mois) 19 0 % 2e intention Weber 2003 (6) 456/62 Mognol 2004 (9) 738/70 47 45 GBP 70 32 (18 mois) 8.6 0 Abu-Abeid 2005 754/16 ND ND Nouvel anneau 16 ND 0 0 Wageningen 2006 613/47 49 45,8 GBP 47 38 10 0 6 0 (14) (13) Lanthaler (12) 489/33 Nouvel anneau 16 GBP 8 Spivak (11) 1400/33 46 43 GBP 31 (12 mois) Références 1. Haslam DW, James WPT. Obesity. Lancet 2005 ;366 :1197-209. 2. Li Z, Bowerman S, Heber D. Health ramifications of the obesity epidemic. Surg Clin North Am 2005;85:681-701. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité 3. Buchwald H, Avidor Y, Braunwald E et al : Bariatric surgery : a systematic review and meta-analysis. JAMA 2004;292:1724-37. 4. Biertho L, Steffen R, Branson R et al : Management of failed adjustable gastric banding. Surgery 2005;137:33-41. 5. Sjöström L, Narbro K, Sjöström CD. 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Duodenal switch is a safe operation for patients who have failed other bariatric operations. Obes Surg 2004;14:1187-1192. 17. Iannelli A, Dainese R, Piche T, Facchiano E, Gugenheim J. Sleeve gastrectomy for morbid obesity. Word J Gastroenterol FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité INSUFFISANCE DE PERTE DE POIDS APRES SLEEVE GASTRECTOMIE PREVENTION D.Nocca CHU Lapeyronie 371, Avenue du Doyen Gaston Giraud - 34295 MONTPELLIER Cedex 5 Tél : 04 67 46 19 70 Email : [email protected] Résumé : La gastrectomie longitudinale sous laparoscopie a été récemment validée comme procédure à part entière, par la HAS, dans le cadre de la prise en charge chirurgicales des patients obèses morbides. Une gastrectomie verticale des 2/3 est réalisée pour réduire la capacité gastrique de façon définitive. Décrite sous laparotomie dans le cadre de la réalisation de la dérivation bilio-pancréatique avec inversion duodénale dans les années 80, cette procédure a été adaptée il y a quelques années pour permettre la réalisation d’un manchon gastrique plus étroit et donc diminuer le risque de dilatation à long terme. Après 700 procédures réalisées depuis 2005 dans l’équipe du CHRU de Montpellier, nous décrivons dans cet article les « trucs et astuces » pour diminuer la morbidité de cette procédure et augmenter son efficacité sur la perte pondérale. Position des trocarts, dissection du pilier gauche et du ligament gastro-phrénique postérieur, calibrage de l’estomac par un tube de Faucher de 36F mobilisé systématiquement avant chaque agrafage, conservation de l’Antre gastrique, test d’étanchéité et vérification des hémostases sont des points clés à respecter. Introduction : La gastrectomie longitudinale sous laparoscopie est une procédure bariatrique récemment validée par la Haute Autorité de Santé (1,2) pour le traitement chirurgical des patients obèses morbides qui consiste en la réalisation d’une gastrectomie partielle des 2/3 (figure 1). Décrite dans les années 80 sous laparotomie dans le cadre de la réalisation d’un Duodenal Switch (3), cette technique a été d’abord utilisée comme premier temps de prise en charge de patients mégaobèses avant réalisation d’une court circuit gastrique ou d’un duodenal switch pour diminuer la mortalité et la morbidité de ces procédures (4-6) Avec le temps, cette technique a été légèrement modifiée pour pouvoir être proposée comme procédure à part entière (7-9). Après 700 opérations réalisées depuis 2005 au CHRU de Montpellier, nous décrivons dans cet article les astuces techniques à connaître pour réaliser une procédure efficace sur du long terme et diminuer la morbidité opératoire. • Aspects techniques : Le patient est placé en position semi-assise, sur une table opératoire agréée pour la chirurgie bariatrique. Ce temps opératoire est important pour prévenir toute zone de compression nerveuse ou vasculaire. Il faut FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité souligner qu’un excès de flexion des cuisses sur l’abdomen sera évité pour prévenir tout conflit lors de la manipulation de l’agrafeuse. • Création du Pneumopéritoine : Le pneumopéritoine peut être créé, soit par open coelioscopie au niveau ombilical, soit à l’aiguille de Veress dans l’hypochondre gauche. L’accès ombilical a pour avantage de pouvoir faciliter l’extraction de la pièce de gastrectomie. De plus, en cas de reperméabilisation de la veine ombilicale (cirrhose sur NASH syndrome), la mise en place du premier trocart à l’aveugle peut être risquée. • Position des trocarts : 5 à 6 trocarts sont introduits sous contrôle de la vue en position classique pour la chirurgie gastrique laparoscopique. L'utilisation de trocarts longs est recommandée pour les patients super-obèses. Un seul trocart de 12 mm est utilisé. Il sera positionné dans la partie inférieure de l'hypochondre gauche (environ à 10 cm du rebord costal) • Exposition de la zone de dissection : Le lobe gauche du foie est soulevé par un écarteur à foie flexible (5mm) Celui-ci ne devra pas être positionné trop prêt du pédicule hépatique pour prévenir le risque de thrombose de la veine porte. Le dépistage préopératoire d’une hépatomégalie (notamment gauche) peut entraîner la mise en place d’un régime hypolipidique et hypoglucidique associé à la prise régulière d’oméga3 pendant 1 mois (Etude en cours) • Libération des attaches gastriques: La première étape consiste à libérer le ligament gastro-colique au contact de la paroi gastrique au niveau du corps gastrique, pour atteindre l’arrière cavité des épiploons. La dissection se poursuit jusqu'à environ 6 cm du pylore à l’aide du dissecteur ultrasonique (Ace, Ethicon Endosurgery) vers le bas puis en direction de l’angle de His, jusqu’à libération complète de la grande courbure gastrique. A ce stade, le pilier gauche du diaphragme doit être individualisé. Des problèmes hémorragiques peuvent se présenter au niveau des vaisseaux courts gastriques. Une hémostase élective (clip ou ultracision) doit alors être réalisée. Une décapsulation splénique pourra éventuellement être traitée par coagulation bipolaire ou utilisation d’éponge hémostatique (Tachosil, Nycomed) Le temps primordial de la procédure est la dissection du ligament gastro-phrénique postérieur ainsi que d’éventuelles adhérences gastriques postérieures qui doivent être réalisées systématiquement pour pouvoir libérer la totalité des attaches postérieures gastriques. La visualisation de la base du pilier gauche est une garantie technique pour ce temps opératoire. Descente du tube de Faucher ou de la sonde MIDSLEEVE® (MID): Un tube de Faucher de calibre 36 French ou une sonde type MIDSLEEVE ® (MID) est alors introduit par voie trans-orale et positionné contre la petite courbure gastrique pour permettre la réalisation d’un manchon gastrique étroit. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité • Section gastrique : La section gastrique verticale débute au niveau de la butée du tube de Faucher sur la paroi de l’antre gastrique (6 cm du pylore). Elle réalise un trajet parallèle à la petite courbure, au contact du tube de calibrage. Cette section est réalisée à l’aide de la pince Echelon Flex (Ethicon Endosurgery). Elle requiert obligatoirement dans la partie inférieure de l’estomac des chargeurs adapté aux tissus épais (vert ou gold) pour éviter toute désunion de la ligne d’agrafage. L’utilisation de chargeur Gold est recommandée pour le corps gastrique et le fundus. Cependant, nous recommandons l'utilisation de chargeur vert en cas de gastrectomie après ablation d'anneau en raison de l'épaisseur importante du tissu au niveau fundique. NB: L'opérateur devra toujours vérifier que la valve antérieure de recouvrement de l'anneau aura été disséquée pour éviter d'agrafer une épaisseur double de tissus. Un surjet de fils résorbables ou l’utilisation de Bioseamguard (Gore) peuvent être utilisés pour renforcer celle-ci si le patient présente des problèmes hémostatiques. Le rôle de l'assistant est important pour le temps de section gastrique puisqu’ il va étirer l'estomac vers la gauche du patient, en positionnant une pince à préhension sur la partie postérieure de la paroi gastrique. La vérification de la mobilité de la sonde de Faucher sera vérifiée avant chaque agrafage pour prévenir toute sténose gastrique. • Contrôle de l’étanchéité gastrique : L’étanchéité de la poche gastrique est vérifiée par injection de bleu de méthylène dans la sonde gastrique (100 cc). La dilatation précoce de l’antre gastrique souligne le faible volume gastrique résiduel. • Contrôle de l’hémostase : Une inspection rigoureuse de l'hémostase au niveau des lignes d'agrafages est de mise. Celle-ci peut être complétée par utilisation de sutures, clips ou coagulation bipolaire. Un drain aspiratif type Redon calibre 16mm est laissé au contact de l’estomac pour dépister ces problèmes en phase post-opératoire précoce. Le contrôle des orifices de trocarts est réalisé de façon systématique. • Extraction de la pièce de gastrectomie : Elle est réalisée au niveau ombilical. La pièce de gastrectomie a été préalablement positionnée dans un Endobag. • Fermeture des orifices de trocarts : Seul l’orifice ombilical est fermé par suture aponévrotique (Vicryl 0) Des sutures de fils résorbables (4/0) ou de la colle Dermabond® (Ethicon) sont utilisés pour la fermeture cutanée. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Conclusion: Même si la technique de gastrectomie en manchon sous laparoscopie est plus simple que celle du court circuit gastrique, elle nécessite une expertise importante dans la gestion des patients obèses sous laparoscopie. La réalisation d'un manchon gastrique étroit est obligatoire pour pouvoir obtenir des résultats satisfaisants à long terme. Le dépistage et le traitement précoce des complications (fistules gastriques, hémorragie) est primordial pour éviter des complications gravissimes. Références 1) Haute autorité de santé. Obésité : Rapport sur la prise en charge chirurgicale chez l'adulte. Saint-Denis La Plaine: HAS; 2009 2) Haute autorité de santé. Obésité : La gastrectomie longitudinale pour la prise en charge chirurgicale de l’obèse morbide adulte. Saint-Denis La Plaine: HAS; 2008. 3) Marceau P, Ph D, Hould F, et al. Biliopancreatic Diversion with Duodenal Switch. World J. Surg 1998; 22,947-954. 4) Regan JP, Inabnet WB, Gagner M, Pomp A (2003) Early experience with two-stage laparoscopic Rouxen-Y gastric bypass as an alternative in the super-super obese patient. Obes Surg 13: 861–864. 5) Milone L, Strong V, Gagner M (2005) Laparoscopic sleeve gastrectomy is superior to endoscopic intragastric balloon as a first stage procedure for super-obese patients (BMI > or =50). Obes Surg 15: 612–617. 6) Krawczykowski D. La sleeve gastrectomy laparoscopique de première intention après cerclage gastrique : résultats préliminaires. J Cœliochir. 2004; 50: 29-33. 7) Himpens J, Dapri G, Cadiere GB. A prospective randomised study between laparoscopic adjustable gastric banding and laparoscopic isolated sleeve gastrectomy: Results after 1 and 3 years. Obes Surg, 16, 2006; 1450-1456. 8) Technique de la gastrectomie en manchon. D.Nocca, M.Gagner, JM.Fabre. Journal de coeliochirurgie Dec 2007. 9) Nocca D, Krawczykowsky D, Bomans B, Noël P, Picot MC, Blanc PM, de Seguin de Hons C, Millat B, Gagner M, Monnier L, Fabre JM. A Prospective Multicenter Study of 163 Sleeve Gastrectomies: Results at 1 and 2 Years. Obes Surg. 2008 May;18(5):560-5. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité CONDUITE A TENIR DEVANT L’ECHEC D’UNE SLEEVE GASTRECTOMIE Antonio Iannelli. Service de Chirurgie Digestive et Centre de Transplantation Hépatique Hôpital Archet 2 - Université de Nice Sophia Antipolis 151 Route Saint Antoine de Ginestière BP 3079 – NICE CEDEX 3 Email : [email protected] Introduction : L’obésité (définition : IMC>30) prend l’aspect d’une pandémie avec plus de 300 millions de personnes atteintes dans le monde (1). L’obésité, en particulier celle à forte composante abdominale (apple shape obesity), augmente considérablement les risques de maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, diabète, syndrome d’apnée du sommeil, dyslipidémie, infarctus du myocarde) (2). Elle pourrait même être à l’origine d’une diminution de l’espérance de vie au cours du XXIème siècle en l’absence de mesures adaptées (3,4). Une étude récente a montré en effet que l’espérance de vie augmentait considérablement pour les patients ayant bénéficié d’une intervention de chirurgie bariatrique (5). La diffusion d’informations erronées, obtenues par le biais de sources relativement peu fiables (Internet, magazines de vulgarisation médicale, émissions télévisées), a induit en erreur bon nombre de patients. Cette situation a eu pour conséquence une attente exagérée, en terme de perte de poids, ne correspondant pas aux données de la littérature ainsi qu’une sous-estimation du risque chirurgical et des efforts personnels nécessaires à l’obtention de bons résultats (6). Plusieurs interventions chirurgicales efficaces sont disponibles. Mais il n’existe aucun algorithme spécifique qui puisse prédire l’intervention la plus adaptée pour chaque patient. Dans les années à venir, les ré-interventions chirurgicales bariatriques risquent de devenir un problème majeur à l’échelle mondiale compte tenu du nombre d’interventions déjà réalisées et du nombre de ré-interventions qui seront nécessaires. À cela s’ajoute le fait que le taux de morbi-mortalité post opératoire des réinterventions est 4 à 5 fois plus élevé que lors de la première intervention. Enfin, les coûts engagés par le système de santé publique croissent avec le nombre de ré-interventions. Pour toutes ces raisons, les indications de reprise doivent répondre à des critères stricts afin d’aboutir à une stratégie chirurgicale adaptée garantissant les meilleurs résultats. Les relevés de poids sont essentiels pour identifier les patients dont la perte de poids est insuffisante. Des tables de poids et de taille (Metropolitan Height and Weight tables) permettent de définir le poids idéal et d’apprécier le poids en excès, le poids perdu et le pourcentage d’excès de poids perdu (Table 1). FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Tableau 1 Mesures de la perte de poids Poids idéal (Ideal Weight) Metropolitan Height and Weight Table (medium frame) Poids en excès (excess weight) Poids – Poids idéal Poids perdu (weight loss) Poids pré-opératoire – Poids au moment du suivi Perte de l’excès pondéral en % (excess weight loss (% EWL)) (poids perdu) / (poids en excès) X 100 D’autres mesures incluent l’IMC (index de masse corporelle) et le % changement de l’IMC (Tableau 2). Tableau 2 : Mesures de la perte de poids IMC (Index de Masse Corporelle) BMI IMC = kg / taille 2 % changement de l’IMC (% BMIL) % IMC = IMC pré-op – IMC suivi / IMC pré-op X 100 % changement de l’IMC (IMC 25) (%BMIL) IMC pré-op – IMC suivi / (IMC pré-op – 25) X 100 Les résultats rapportés de manière étalonnée permettent de les comparer aux données de la littérature et de définir ainsi des indications de ré-interventions. Différents critères peuvent être utilisés pour définir l’échec d’une intervention bariatrique. Habituellement une perte de poids de 50% du « poids en excès » est considérée comme un bon résultat. Cependant on pourrait espérer davantage ; une perte de 70% de l’excès de poids avec un maintien à 10 ans étant possible avec le RYGBP (7). Une telle perte de poids devrait servir de référence et permettre de jauger les différentes techniques de chirurgie bariatrique. Il ne faut pas oublier qu’en 1998, Mason considérait qu’une perte d’excès de poids de 25% pour la GVC était un succès (8). L’échec de la SG et la nécessité de ré-intervenir peuvent être liés à des complications spécifiques tels que le reflux gastro-oesophagien, la sténose et le dysfonctionnement du tube gastrique D’autres critères sont nécessaires pour apprécier l’efficacité d’une technique chirurgicale. On retiendra principalement l’amélioration voire la disparition d’une ou plusieurs pathologies liées à l’obésité. Aussi une perte de poids entraînant une amélioration des comorbidités peut être considérée comme un succès malgré un index de masse corporel persistant au delà de 35. Par ailleurs, toute amélioration de la qualité de vie représente un critère essentiel pour juger de l’efficacité du traitement (9). FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Indications de reprise chirurgicale : Tout en tenant compte des critères précités, les causes de cet échec doivent être identifiées. On en retient principalement trois: 1) les problèmes techniques lors de la première intervention 2) les complications spécifiques 3) l’échec en l’absence de tout problème technique. Problèmes techniques lors de la première intervention. (10, 11) La sleeve gastrectomy est considérée comme une intervention relativement simple. Elle ne comporte en effet aucune anastomose digestive et ne concerne que l’étage sus-mésocolique. La réalisation correcte du geste associant une gastrectomie verticale emportant la totalité du fundus gastrique et un calibrage parfait de la plastie est indispensable pour la réussite fonctionnelle de l’intervention. Une résection incomplète du fundus gastrique est souvent due à une libération incomplète de l’estomac au niveau de l’angle de Hiss et du pilier gauche du diaphragme. Ce geste peut être rendu difficile par une obésité de type central et/ou par une hypertrophie des segments II et III du foie. La persistance d’une partie du fundus gastrique favorise la dilatation de l’estomac et finit par entrainer une reprise pondérale avec, au final, un échec de la sleeve gastrectomy. La sleeve gastrectomy est une intervention de type restrictif. Le calibrage de la plastie gastrique est donc un élément majeur pour l’obtention de bons résultats. Il est réalisé la plupart du temps au moyen d’une sonde de 36-40 Fr. Le but étant d’obtenir un tube suffisamment étroit. Un calibre plus important peut limiter l’effet restrictif de la sleeve gastrectomy et favoriser la dilatation du tube gastrique. Une sténose de l’angulus gastrique peut survenir lorsque la sonde de calibrage n’est placée qu’après le premier coup d’agrafage. Elle a pour conséquence une dilatation de l’estomac d’amont et la survenue d’un reflux gastro-œsophagien (RGO). La réalisation d’un agrafage harmonieux est un autre élément technique important. Il doit être parfaitement parallèle à la petite courbure et éviter un « agrafage en spirale ». En effet ce type d’agrafage pourrait être responsable d’une altération de la motricité du tube gastrique et provoquer des troubles de la vidange gastrique responsables de vomissements. Complications spécifiques (10-14) Le reflux gastro-oesophagien est une complication potentielle tardive de la sleeve gastrectomy. Le bilan préopératoire doit donc impérativement rechercher des signes de reflux gastro-oesophagien ; la sleeve gastrectomy ne devant pas être réalisée en présence de signes importants de reflux gastro-oesophagien (œsophagite). La préservation d’une partie de l’antre gastrique est, pour certains, considérée comme un élément essentiel pour le maintien d’une bonne vidange gastrique. En cas de reflux gastro-oesophagien invalidant, la conversion en gastric bypass permet de traiter les symptômes. La sténose du tube gastrique est généralement liée à une erreur de calibrage. Elle peut aussi être la conséquence d’une ischémique secondaire à une dévascularisation partielle de la petite courbure gastrique. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité La sténose isolée sans dilatation importante de l’estomac d’amont peut être traitée par des dilatations gastriques. La conversion en gastric bypass est réservée aux cas complexes comportant une dilatation de l’estomac d’amont et un reflux gastro-oesophagien avec œsophagite. Le dysfonctionnement du tube gastrique est défini par l’association de vomissements très fréquents et d’un tube gastrique normal (TOGD, endoscopie). La scintigraphie gastrique peut montrer dans ce cas un temps de vidange gastrique allongé. Deux hypothèses sont invoquées pour tenter d’expliquer ce dysfonctionnement : une gastroplégie liée au diabète et un « kinking » du tube gastrique dû à des adhérences en regard des agrafes. Face à une telle situation, l’on propose en première intention un traitement associant des prokinétiques et des règles hygiéno-diététiques. En cas d’échec, l’exploration chirurgicale doit être réalisée. En l’absence de « kinking » ne relevant que d’une adhésiolyse, une conversion en gastric bypass doit être réalisée. La dilatation du tube gastrique est un autre élément important à prendre en compte dans l’analyse des facteurs d’échec de la sleeve gastrectomy. Deux éléments sont à analyser concernant l’évolution du tube gastrique après Sleeve Gastrectomy : la bonne réalisation technique de la Sleeve Gastrectomy lors de l’intervention initiale (tube calibré, harmonieux, exérèse du fundus gastrique complète) et les phénomènes physiologiques de dilatation de l’estomac à moyen et long terme. Le premier point a été déjà abordé dans le paragraphe concernant les problèmes techniques. La dilatation à moyen et long terme est un phénomène probablement physiologique favorisé par les habitudes alimentaires des patients (boissons gazeuses, repas très volumineux). La comparaison des transits oeso-gastro-duodénaux (TOGD) postopératoires immédiats avec ceux réalisés à distance (3-6 ans) montre que le tube gastrique peut se dilater dans le temps et se traduire par une reprise pondérale. La re-sleeve gastrectomy a été récemment proposée pour les dilatations du tube gastrique associées à une reprise pondérale chez des patients ayant eu de bons résultats initiaux en terme de perte de poids. Le recalibrage du tube gastrique permet dans ces circonstances de revenir à la perte de poids initiale. En cas de problème technique lors de l’intervention initiale (tube trop large, persistance du fundus gastrique) la re-sleeve gastrectomy permet d’obtenir les mêmes résultats qu’une sleeve gastrectomy faite selon les règles de l’art. Echec en l’absence de problèmes techniques (12, 15). Certains patients sont en échec de perte pondérale en l’absence d’une symptomatologie digestive spécifique et bien que le tube gastrique ne présente aucune anomalie. Il s’agit souvent de patients superobèses, de supersuperobèses ou de patients présentant des habitudes alimentaires particulières sans rééducation alimentaire adaptée. Pour les patients dont l’IMC est inferieur à 50, la conversion en gastric bypass est probablement l’intervention de référence. Quant aux super-obèses (IMC > 50) le switch duodénal permet d’obtenir les meilleurs résultats. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Conclusion Avec l’augmentation rapide du nombre d’interventions bariatriques dans le monde, le chirurgien sera de plus en plus confronté à la prise en charge de patients présentant soit des complications tardives, soit une perte de poids insuffisante. La chirurgie de « révision » et de « conversion » est extrêmement complexe et pose davantage de difficultés lorsqu’elle est réalisée sous vidéolaparoscopie. Les indications de ré-intervention doivent être évaluées attentivement au cours de réunions pluridisciplinaires. Les patients doivent être parfaitement informés des risques et des résultats à attendre de l’intervention. Enfin, ces interventions complexes devraient être effectuées dans des centres référents par des chirurgiens aguerris à la chirurgie laparoscopique et bariatrique. Références 1 Haslam DW, James WPT. Obesity. Lancet 2005; 366: 1197-209. 2 Li Z, Bowerman S, Heber D. Health ramifications of the obesity epidemic. Surg Clin North Am 2005; 85: 681-701. 3 Mokdad AH, Marks JS, Stroup DR, Gerberding JL. Actual causes of death in the United States,2000. JAMA 2004; 291: 1238-1245. 4 Olshansky SJ, Passaro DJ, Hershow Rc, et al. A potential decline in life expectancy in the United st States in the 21 century. N Engl J Med 2005; 352: 1138-45. 5 Sjöström L, Narbro K, Sjöström CD. Effects of bariatric surgery on mortality in Swedish obese subjects. N Engl J Med. 2007; 357:741-52. 6 Reinhold RB. Critical analysis of long term weight loss following gastric bypass. Surg Gynecol Obstet 1982; 155: 385-394. 7 Mason EE, Doherty C, Cullen JJ, Scott D, Rodriguez EM, Maher JW. 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Long-term results of laparoscopic sleeve gastrectomy for obesity. Ann Surg. 2010;252:319-24. 14 Gagner M, Rogula T. Laparoscopic reoperative sleeve gastrectomy for poor weight loss after biliopancreatic diversion with duodenal switch. Obes Surg. 2003;13:649–54 15 Iannelli A, Schneck AS, Dahman M, Negri C, Gugenheim J. Two-step laparoscopic duodenal switch for superobesity: a feasibility study. Surg Endosc. 2009; 23: 2835-9. FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité OUTCOME OF REVISIONAL PROCEDURES FOR FAILED ROUX-EN-Y GASTRIC BYPASS. Jacques Himpens°*, Guy-Bernard Cadière* The European School of Laparoscopy °St Blasius General Hospital, Dendermonde, Belgium *St Pierre University Hospital, Brussels, Belgium Email : [email protected] Introduction The Roux en y gastric bypass performed laparoscopically(LRYGB) is the gold standard in bariatric surgery. Long term results in terms of weight loss are inconsistent and may warrant a second procedure. Methods Between January first 2003 and December 31, 2010, 91 LRYGBpatients benefitted from a new procedure for poor weight loss or weight regain; Twenty one were treated endoscopically and 70 laparoscopically. In the latter group, 19 underwent distalization and 51a new restrictive procedure. Results The pre-procedure Body Mass Index (BMI) was 42+-11 (30-51) kg/m², down from 45+-19 (33-56) initially, which corresponded to an Excess Weight Loss (EWL) of 12+-9%(-10-29)%.Median follow-up was available in 80% of the patients and stretched over50+- 12months (6-97). After the revisional procedure, BMI was 32 +-12kg/m² (18-45)for anadditional EWL of 23+-9 (2-65)%. EWL in reference to the initial weight was 32+-9% (12-63). Distalization was the most effective procedure, but morbidity was most severe in that group and required reversal in 11% of the cases. The overall complication rate was 15.5 %. When we look to the surgical group, severe morbidity was 17.1% and the reoperation rate 8.5%. Patients suffering from a leak could be treated conservatively or by stent placement .The satisfaction index was good in just over 50% of the patients. Conclusion Revisional surgery after RYGB performed for weight issues provides modest weight loss and carries a significant morbidity, but except after distalizationcomplications can usually be handled non surgically. Long Term Results of Laparoscopic Roux-en-Y Gastric Bypass: Evaluation after 9 years. Jacques Himpens, Guy-Bernard Cadière FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité Introduction The Roux-en-Y Gastric Bypass is the standard procedure in weight loss surgery. Nowadays, in the laparoscopic era, LRYGB has become the most frequently performed bariatric procedure in Belgium (Figure 1), while with the adjustable band gastroplasty (LAGB), numbers are declining rapidly. Unfortunately, even the LRYGB is fraught with a significant number of failures in terms of weight loss, and, while many patients can be helped by counseling, a substantial number of patients do need a corrective procedure for weight issues. Some techniques aim at increasing restriction, whereas others aim at inducing malabsorption. Both endoscopic and surgical techniques are available. Methods Nine hundred and eighty one patients were treated by LRYGB in our department of obesity surgery between January first, 2001 and December 31, 2009. Amongst these patients, 623 benefitted from primary bypass but 338 had undergone at least one bariatric procedure beforehand.Two hundred and ninety patients had benefitted from a type of gastroplasty (LAGB) laparoscopic (L) or conventional Vertical Banded Gastroplasty (VBG). Twenty one patients had had a Laparoscopic Sleeve Gastrectomy (LSG). Ten had had an open DuodenoIleal bypass. Twelve patients underwent reversal of open Biliopancreatic Diversion (BPD), two patients had benefitted from a gastric pacemaker (DIB). Three patients had undergone some type of duodenal bypass together with a gastroplasty of undefined nature. Between January first, 2003 and December 31, 2010, 91LRYGB patients required revision of the bypass essentially for weight issues. Seventy patients were women and theage averaged 50 years +-25 (18-78). The pre-procedure Body Mass Index (BMI) was 42+-11 (30-51) kg/m², down from 45+-19 (33-56) initially, which corresponded to an Excess Weight Loss (EWL) of 12+-9%(-10-29)%. The average time between the bypass procedure and the revision was 2+-1.6 years (range 4 months-8 years). Decision to reoperate (either endoscopically or laparoscopically) was made by a multidisciplinary team comprising a dietitian, a psychologist, an endocrinologist and a bariatric surgeon. The endoscopic technique we performed at our hospital was the StomaphyX (EndoGastric solutions, Redmond, WA, USA) procedure, in which the gastro enteral anastomosis as well as the gastric pouch were reshaped by the endoscopic firing of up to 20 plastic T-shaped fasteners. For this purpose, 21 patients benefitted from a StomaphyXplasty(nineteen of these patients had benefitted from RYGB as a second procedure). Nineteen other patients, all redo’s, benefitted from laparoscopic distalization of their bypass in that the alimentary limb was moved distally at some 150 cm proximal to the ileocecal valve. In 10 patients with primary bypass a non-adjustable “Fobi“ ring was placed laparoscopically around the gastric pouch. In 10 patients with primary bypass the gastro-enteral anastomosis was revised and refashioned laparoscopicallyfor poor weight loss. In 9 redo patients the bypass was reversed and transformed into LSG in one laparoscopic session, followed by Laparoscopic Duodenal Switch (LDS) in 3. In 9 patients (3 primary) the bypass was reversed into normal anatomybecause of weight issues, without further constructions. Eight patients (6 after LAGB and 2 primary) benefitted from a plication of the pouch and the alimentary limb. In FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité 5 secondarypatients weight regain was caused by a gastro-gastric fistula and treatment consisted of resection of the upper pole of the remnant and trimming of the gastric pouch. Primary outcome measurements were weight loss parameters (BMI and EWL) as well as complications. Secondary outcome analyzed was patient satisfaction. Patient satisfaction was evaluated in accordance with the Bariatric Analysis and reporting Outcome System (BAROS). In brief, with this evaluation tool, 3 psychomedical aspects are estimated: weight loss, changes in comorbidities and quality of life (QOL). Up to 3 points are allowed for each category, and points are deducted for complications and reoperations (1) Statistical Analysis When evenly distributed, results are reported as mean +- standard deviation and range. The t- test for paired variables was used for analysis of the evolution of weight, BMI and EWL. Statistical significance was reached at p<0.05. Results Hospital stay was 5.9+-10 days (1-78). There was no mortality. The mid-term (less than 6 months) reoperation rate was 7.3 % but the severe complication rate overall was 14.3%. One (4.7%) of the StomaphyX patients suffered a subclinical esophageal perforation that required no treatment but the patient was in the hospital for 4 days. If we exclude the StomaphyX patients (n=70), the complication rate was17.1%. Just for the distalization group, severe morbidity rate was 21.0%. One of the distalization patients developed a Douglas abscess, probably on a hidden leak. She was treated conservatively and eventually healed but stayed in the hospital for two months.Twoother distalizationpatient needed reversal of the bypass into its initial form for cachexia and anorexia after some 2 years. A fourth patient required reoperation for internal hernia. There were 2 (20%) postoperative leaks after Fobi ring. They were both reoperated on and the band was removed; they leaked again and weresuccessfully treated by stents. One patient developed a leak after revision of the g-e anastomosis and was treated successfully by conservative means. One (11%) patient who benefitted from LSG after the bypass developed a leak en was treated successfully by stent. One (11%) of the patients in whom treatment consisted of conversion had a short lived fistula of the gastrogastric anastomosis. One (12.5%) of the plication patients developed sepsis from an infected intrauterine device 6 weeks after the procedure and required laparotomy and drainage. Two (40%) of the 5 gastrogastric fistulas treated leaked and were managed successfully by stent. As a consequence, all the leaks encountered were managed endoscopically or conservatively Full evaluation was possible in 73 (80.2%) of the patients. Follow-up time was 50+-12 (6-97) months. At the time of the last evaluation BMI was 32+-12kg/m² (18-45). Compared to the initial BMI value the difference is statistically significant (p= 0.03 ). Compared to the preprocedural value the value does not reach FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité statistical significance (p=0.09 )The evolution of BMI with time can be seen in table 1 (for the StomaphyX patients), in table 2 (for the distalization procedure) and in table 3( for all procedures). EWL in reference to the weight before the corrective procedure was 23+-9% (2-65), which is staitically significant (p= 0.01). EWL in reference to the initial weight was 32+-9% (12-63) which is statistically highly significant (p=0.001). After the corrective procedure, of the 73 patients who could be evaluated, 40 (54.8% of the patients) were satisfied, 7 (9.6%) were neutral and 26 (35.6%) were dissatisfied. Discussion The decision to revise a patient surgically for a failed bypass is a serious one to make. A multidisciplinary team should be consulted for an unanimous decision (2) . Since the incidence of complications increases with the number of previous operations (3) the primary or secondary character of the bypass plays an important role in the decision making. It is therefore essential to carefully analyze the initial operation in case of redo bypass. The revision procedures can be classified in two groups: the endoscopic techniques (n=21) and the surgical group (n=70). Within the surgical group we can classify into malabsorptive attempts (distalization) and restrictive attempts (Fobi ring, redo of the anastomosis, sleeve gastrectomy, revision into normal anatomy, plication and correction of gastrogastric fistula). According to the literature (4) endoscopic procedures should be chosen to improve weight loss, especially in previously operated cases. Laparoscopic revisional surgery was, as a rule, preferably attempted in primary bypass patients. In our department only one endoscopic technique was performed. The patients who benefitted from such a procedure were part of a feasibility study organized by the manufacturer of StomaphyX °. Possible mishaps following this procedure should therefore be interpreted with care and take into account the learning curve (5). Only one self-limiting complication was recorded but the weight loss was mediocre (table 1). This seems to corroborate the findings of other authors (6). Even though the weight regain slope can be interrupted, only very little additional weight appears to be shed. Other endoscopic procedures include the ROSE procedure (7), and more exotic attempts like morrhuate injections (8). None of the endoscopic procedures however seems to produce long lasting significant effects. In the surgical group, we obtained the best weight loss by distalizing the bypass (9). Table 2. On the long term however, protein malnutrition and cachexia can develop, as two of our patients encountered. This latter evolution is hardly surprising and has been described extensively (10). Sugerman(11)) has demonstrated that even a primary distal bypass can carry severe metabolic consequences, resulting in mortality of some patients.In addition, Brolin (12) found that only half of the patients had clear benefit from distalization of the bypass. More gentle attempts of distalization (by lengthening the alimentary loop to 200 cm for example) have proven to be useless on the long run (13) When the revision consists of a more restrictive construction, weight loss numbers are rather disappointing, except for the gastro-gastric fistula group. The five patients we treated surgically for gastrogastric fistula indeed FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité did well weight wise, which is somewhat expected since the initial restriction was flawn. In order to reduce complications, treatment of gastrogastric fistulae has been attempted endoscopically, with poor results (14) In other circumstances, restriction corrected by restriction is fraught with poor results in ters of weight loss (15). Additional restriction can be obtained by the placement of a non-adjustable (16) or an adjustable band .An adjustable band reportedly carries better results, but this is not uniformly found (17)Another option is to redo the gastro-enteral anastomosis laparoscopically, in similarity with the endoscopic techniques. This technique is technically demanding and weight loss results are modest(18). Still another possibility is to reverse the bypass (19) in an effort to maintain the restriction without the inconvenience of dumping. Weight regain was however almost universal in our patients (20). Alternatively, the reversal can be complemented by a longitudinal gastrectomy. In our deparment, the conversion of a bypass in a sleeve gastrectomy was carried out with the intention of eventually performing a DS, a very clearly malabsorptive procedure, at a later stage. This technique was described earlier by our team (21). The numbers are however too small and the follow-up too short to draw final conclusions about this technique. An interesting last option is to address the pouch, the anastomosis and the alimentary limb. Gagner has demonstrated that resecting the pouch and alimentary loop in a longitudinal fashion is feasible but not very effective (22). We believe that in view of anticipated mitigated results, it is preferable to choose a procedure with limited risks, like plication. The plication we performed was done in analogy with the longitudinal resection carried out by Gagner, but also in analogy with the greater curvature plication techniques developed in similarity with LSG (23). Results of these latter attempts appear promising, but longer term results must be awaited. In the surgical group, close to one out of 5 developed a severe surgical complication. Whereas mortality was zero, the severity of the complications translates into the long hospital stay, approaching 6 days versus the usual three days for a “normal” bypass (24). In this group, surgical morbidity was quite high, especially when foreign material was involved. This confirms our finding that in LAGB, about 30% of the patients developed an intragastric migration of the band(25) It is not surprising that high numbers of erosion will be found when a band is placed around a staple line (26), or in poorly vascularized tissues (27), as encountered in redo’s. We elected to remove the eroding Fobi ringslaparoscopically, but a better option would have been to remove them endoscopically (28), since 2 patients (40%) developed a leak after the laparoscopic ablation of the band. The leaks the patients encountered were successfully treated conservatively. Stents were used in patients who developed leaks after band erosion or anastomotic revisions as well as in one patient who leaked after transformation into LSG. As a rule, if at all possible we prefer to treat leaks in bariatric patients by conservative means, as described by others (29), and by stents if the leak appears too large or the tissues too atonic (30). The only patient we had to treat by a laparotomy was a patient in whom we had performed a plication of the gastric pouch and the alimentary loop, but some 2 months postoperatively she developed a fulminating sepsis that, with hindsight appeared to be from gynecological origin. When we analyze patient satisfaction, the results are only acceptable. Redo operations as a rule have poorer results than the initial operations (31), and this goes for patient satisfaction as well. This has to do with the complication rate that is responsible for a lower BAROS score (1) and/or with the relatively poor weight FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité loss(32). Patients should therefore be notified that long term satisfaction might become an issue after revisional surgery for failed gastric bypass. Conclusion With the increasing numbers of LRYGB, revision of the bypass for weight issues has become a frequent problem. Several types of actions are possible. The endoscopic treatment in our inexperienced hands had poor results but morbidity was light. The laparoscopic reoperations aiming at increasing the malabsorptionwere effective but at the cost of severe morbidity and ill symptoms of malabsorption, and should therefore be performed only in very well selected cases. Adding a restrictive aspect can be performed by different means. The use of a constricting band did not meet the expectations in our experience. Revising the anastomosis was feasible but had a significant morbidity and modest weight loss results except in case of gastrogastric fistula. Transforming the bypass into a sleeve as first step of a DS as well as plicating the pouch and alimentary loop deserve further consideration. The patient satisfaction was relatively disappointing and may have to do with the modest weight loss and high morbidity figures. Références 1. Mikami D, Needleman B, Narul V. et al. Natural orifice surgery: initial US experience utilizing the StomaphyX device to reduce gastric pouches after Roux-en-Y gastric bypass. SurgEndosc 2010 Jan;24(1):223-8) 2. Runkel N, Colombo-Benkmann M, Huettl TP, et al. Evidence-based German guidelines for surgery for obesity. Int J Colorectal Dis 2011April;26(4):397-404 3. Patel S, Szomstein S, Rosenthal RJ. Reasons and Outcomes of reoperative bariatric surgery for failed and complicated procedures (excluding adjustable gastric banding). ObesSurg 2010 Jul 30 ) 4. 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Time 0 is the time of the LRYGB, arrow points at the time of the StomaphyX procedure BMI kg/m² Time in years Table 2: Long term evolution of mean BMI after distalization (intention to treat) FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité BMI kg/m² Time in years Table 3: Overall evolution of mean BMI after any redo procedure after LRYGB FCC 5 - insuffisance de perte de poids après chirurgie de l'obésité
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