Les lymphomes malins
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Les lymphomes malins
Les lymphomes malins P.P.-Y. Lovey Dr S. Anchisi, Anchisi, Médecindecin-adjoint, adjoint, Dé Département Valaisan d’ d’Oncologie, Hôpital de Sion Dr M. Stalder, Stalder, Mé Médecindecin-chef, Unité Unité d’Hématologie, Consilia, Consilia, Sion Dr R. Zenhä Zenhäusern, usern, Médecindecin-adjoint, adjoint, Département Valaisan d‘ d‘Oncologie, Spitalzentrum Oberwallis Lymphomes malins n n n n n n Epidémiologie Classification Présentation clinique Diagnostic Staging Lymphomes indolents Épidémiologie des lymphomes n Augmentation de l‘incidence depuis 20 ans n n 3 – 5 % par an Incidence en Suisse n 14.1/100‘000/an chez la femme n 18.3/100‘000/an chez l‘homme n 2.4 % des affections malignes n Age médian 62 ans Incidence des lymphomes Estimated Annual Incidence 60,000 45,000 30,000 ~4% compound annual increase in incidence 15,000 0 1980 1985 1990 1995 2000 Year • ~ 52‘700 nouveaux cas par an aux Etats-Unis* • ~ 1300 nouveaux cas par an en Suisse** (~550 indolents, ~700 aggressifs) • Augmentation annuelle ~4% * Adapted from Greenlee et al. CA Cancer J Clin. 2001;51:15. ** Association of Swiss cancer Registries, ASRT, VSKR. Updated statistics 2003 (www.asrt.ch). Incidence et âge Incidence (/ 100'000) 80 60 40 20 0 20 40 60 80 âge Épidémiologie des lymphomes n Il n’y a pas de FR important connu n Rôles de l’environnement n n Pesticides, industrie chimique et pétrolières? Rôle marginal mais bien identifié de certaines infections n n n n n n Helicobacter pylori et LNH MALT HCV et immunocytome HTLV1 et Lymphome/leucémie T EBV et LNH Burkitt (en association avec le paludisme) EBV et lymphomes de haut grade post-transplantation HHV-8 et LNH primaire des épanchements n Immunodéficiences acquises ou héréditaires n Maladies autoimmunes Classification des lymphomes n Il existe une grande hétérogénité parmi les lymphomes et de nombreux sous-types n Au moins 6 classifications différentes ont existé : Rappaport, Kiel, Working Formulation, REAL n En 2006: Une seule classification OMS n Les sous-types des lymphomes sont des entités uniques définies sur la base de critères morphologiques, cliniques, immunologiques et de génetique moléculaire n OMS reconnaît 3 grands types de tumeurs: n Lymphomes B n Lymphomes T n Lymphome de Hodgkin Lymphomes n n Lymphomes à cellules B n Lymphomes non hodgkiniens n Lymphomes de Hodgkin Lymphomes à cellules T 85% 15% Classification OMS : Lymphomes B n Tumeurs développées à partir de précurseurs B Lymphome/leucémie lymphoblastique B n Lymphomes indolents Lymphomes agressifs Tumeurs développées à partir des lymphocytes périphériques B Leucémie lymphoide chronique / Lymphome lymphocytique Leucémie prolymphocytaire Lymphome lymphoplasmocytaire (Immunocytome) Leucémie à tricholeucocytes Lymphome de la zone marginale de type MALT Lymphome splénique de la zone marginale Lymphome ganglionnaire de la zone marginale Lymphome folliculaire Grade I, II Lymphome des cellules du manteau Plasmocytome/myélome multiple Lymphome diffus à grandes cellules B Lymphome B médiastinal Lymphome de Burkitt Classification OMS : Lymphomes T n Tumeurs développées à partir de précurseurs T Lymphome/ Lymphome/leucé leucémie lymphoblastique T n Tumeurs développées à partir des lymphocytes périphériques T Leucé Leucémie lymphatique chronique à cellules T Leucé Leucémie prolymphocytaire à cellules T Lymphome/ Lymphome/leucé leucémie de l‘adulte à cellules T Lymphome à cellules T hépatosplenique Mycosis fongoide / Syndrome de Sézary Lymphome à grandes cellules anaplasique cutané cutané Lymphome à cellules T périphé riphériques non specifié specifié Lymphome angioangio-immunoblastique à cellules T Lymphome à grandes cellules anaplasique Lymphome de Hodgkin Classification OMS n Lymphome de Hodgkin classique n Sclérose nodulaire (60-65%) n Cellularité mixte (25%) n Déplétion lymphocytaire (1%) n LH classique riche en lymphocytes (3-5%) n Paragranulome nodulaire n Prédominance lymphocytaire nodulaire (3-5%) Fréquence des différents types de lymphome Présentation clinique n Adénopathies indolores: n Les ganglions sont souvent de taille fluctuante n Rare: hydronéphrose, neuro-compression n Hépatomégalie et/ou splénomégalie n Symptômes généraux: n n Amaigrissement (perte de poids > 10% durant les 6 derniers mois), fièvre > 38 0C, sudations nocturnes abondantes Lymphocytose Diagnostic différentiel d’une adénopathie n Localisée (territoire de drainage) - généralisée (maladie systémique) n ADP = ganglion de > 1cm de grand axe n n n n Dure – élastique – fluctuante Indolore – sensible Fixé Fixée – mobile Anamnèse n n Symptômes associés Exposition : Médicaments – Infections – Toxiques n Examen de laboratoire (en particulier FSC…) n Arguments pour une origine tumorale: n Age > 40 ans, ADP dure ou élastique, indolore et > 2cm, sus-claviculaire, association à une splénomégalie (MNI également) Présentation clinique n Splénomégalie Lymphome splénique 100 % Leucémie à tricholeucocytes 80-100% Lymphome du manteau 30-60% LLC 25-50% Immunocytome 25-50% n Lymphocytose LLC Lymphome splénique L. du manteau Immunocytome L. zone marginale 100% 100% 20-50% 25% 10% Bilan diagnostique Diagnostic (Type de lymphome) - Biopsie - Immunohistochimie - Immunophénotypisation - Diagnostic moléculaire Standard Staging (Stade d‘extension) - Scanner thoraco-abdominal - Biopsie de moelle osseuse - Ponction du foie si indication - Ponction lombaire si indication Diagnostique positif = biopsie n n n Une cyto-ponction est parfois suffisante Un diagnostic précis du type de lymphome nécessite en principe une biopsie Le prélèvement doit être envoyé au moins en partie à l’état frais pour permettre une analyse complète (immunohistochimie, PCR, FISH…). Avertir le laboratoire est souhaitable Le diagnostic repose sur : - Matériel adéquat - Analyse histopathologique en H.E. - Immunomarquage → tissulaire → immunophénotypisation des cellules mononucléées (sang, moelle, liquide) - Biologie moléculaire → tissu → cellules (sang, moelle, liquide) Anomalies cytogénétiques Lymphome Translocation Oncogène n L. folliculaire t (14;18) 80-90% BCL2 n L. de Burkittt t (8;14) 80% c-Myc n L. du manteau t (11;14) 70% BCL1/cyclin D1 n Immunocytome t (9;14) 50% PAX5 n MALT L. à cellules T t (11;18) t (2;5) 50% 60% API2/MLT ALK n Bilan à effectuer lors d’un LNH n Pour clarifier l’extension (stade) n Pour définir le groupe à risque (facteurs pronostiques) n Pour définir le traitement approprié Détermination du stade n Examen clinique précis n n n (dessin et mesures des ADP périphériques) CT scan thoraco-abdomino-pelvien PBM OGD (MALT), autres endoscopies… n A discuter n Ponction lombaire n PET-scann n Scintigraphie osseuse n Ponction autre (PBF,…) n Lymphomes : stades (Ann Arbor 1971) n Stade I : maladie limitée à une seule région ganglionnaire (une ou plusieurs adénopathies) n Stade II : maladie étendue à 2 ou plusieurs régions ganglionnaires d'un même côté du diaphragme n Stade III : maladie étendue aux chaînes ganglionnaires de part et d'autre du diaphragme, pouvant s'accompagner d'une atteinte splénique n Stade IV : maladie associée à une atteinte spécifique extraganglionnaire, le plus souvent au niveau du poumon, du foie, ou des os Une atteinte extraextra-ganglionnaire au contact d'une atteinte ganglionnaire ne fait pas pas classer la maladie en stade IV mais fait ajouter la lettre E au stade concerné concerné Symptômes B : fièvre>38, sudations profuses, perte de poids >10% en 6 mois Classification OMS : Lymphomes B n Tumeurs développées à partir de précurseurs B Lymphome/leucémie lymphoblastique B n Lymphomes indolents Lymphomes agressifs Tumeurs développées à partir des lymphocytes périphériques B Leucémie lymphoide chronique / Lymphome lymphocytique Leucémie prolymphocytaire Lymphome lymphoplasmocytaire (Immunocytome) Leucémie à tricholeucocytes Lymphome de la zone marginale de type MALT Lymphome splénique de la zone marginale Lymphome ganglionnaire de la zone marginale Lymphome folliculaire Grade I, II Lymphome des cellules du manteau Plasmocytome/myélome multiple Lymphome diffus à grandes cellules B Lymphom B médiastinal Lymphome de Burkitt Lymphomes indolents n LLC / LPL n n L. lymphoplasmocytaire n n n L. à tricholeucocyte n n n L. de la zone marginale n n n L. folliculaire (G1,2) Hétérogénéité Evolution chronique Age médiane 50-60 a. Aucune thérapie curative Survie médiane 7-15 a. Rémission spontanée 20% Transformation histologique LNH folliculaire n Epidémiologie n n 5/100 000/an 20-30 % des LNH n n n >80 % stade III et IV Immunophénotypisation n n Age médian 59 ans Clinique n n 70 % des LNH indolents CD20+, CD10+ // CD5- Cytogénétique n n t (14;18) Bcl-2 (inhibition de l’apoptose) Follicule sans zone du manteau bien définie Lymphome folliculaire : survie globale Détermination des facteurs pronostiques LNH folliculaires Solal C et al. Blood 2004;104:1258 LNH folliculaires : courbes de survie selon Age et FLIPI < 60 ans > 60 ans Options thérapeutiques n Stades I-II n n Stades III-IV n n Observation ou chimiothérapie (+ anticorps monoclonaux) Récidives n n Radiothérapie ou observation Chimiothérapie + anticorps monoclonaux (maintenance) + intensification Transformation en haut grade n Chimio + anticorps monoclonaux + intensification Charge tumorale élevée motivant l’instauration d’une chimio (GELF) n n n n n n n n Masse > 7 cm > 3 ADP de > 3 cm Syndrome compressif Épanchements Symptômes B Splénomégalie en dessous de l’ombilic Phase leucémique Cytopénie Doxorubicin-containing regimen with or without interferon alfa-2b for advanced follicular lymphomas: final analysis of survival and toxicity in the Groupe d'Etude des Lymphomes Folliculaires 86 TrialP Solal-Celigny et al. JCO Jul 1 1998: 2332–2338 LNH folliculaire stades I et II radiothérapie ou observation • Survie à 10 ans 65-75 %, survie médiane 14-19 ans • Environ 20 % transformation en LNH de haut degré de malignité • Environ 50 % pas de traitement nécessaire durant le suivi Diminution des durées de rémission successives lors de chimiothérapies pour LNH folliculaires Transformation en lymphomes non hodgkiniens de haut degré de malignité n Lymphome type LLC n n 15% en lymphome diffus à grandes cellules « syndrome de Richter » classique Lymphomes folliculaires n n n 22 % à 5 ans 31 % à 10 ans (plateau aprè après 6 ans) 40 % à 70 % lorsque le lymphome progresse n Facteurs de risque : n n n Survie mé médiane (SM) 7 mois (2,5 à 12) n n n n b2b2-microglobuline élevé levée, non obtention d’ d’une ré réponse complè complète Sauf si : ré réponse complè complète au ttt avec anthracyclines, anthracyclines, LDH normales, stade II-III, pas de symptômes B (SM 42 mois) Responsable de 44 % des dé décès Rare transformation en Hodgkin Toujours refaire une biopsie des masses progressant le plus rapidement !!! Amélioration de la survie avec les nouveaux régimes thérapeutiques N=580 patients avec des FL stade IV traités au MD Anderson de 1972 à 2002 dans 5 études consécutives Apparition d’un plateau de la survie sans échec après 810 ans : possibilité de guérison ? Rôle du rituximab (Ac anti-CD20) Markus r. et al. (SolalCeligny) Blood 2005;105:1417 Histoire clinique 1ère partie n 01-09.1998, lymphome folliculaire traité par 10 cycles de Leukeran per os pour un stade IVA n 06-11.1999, rechute avec pancytopénie traitée par 2 cycles CHOP et 4 cycles de Fludarabine, Mitoxantrone n 07-09.2001, nouvelle progression traitée par 5 cycles de Fludarabine, Mitoxantrone et Dexaméthasone n 06-06.2002, 3ème rechute traitée par 4 cycles de chimiothérapie par Etoposide, Ifosfamide, Uromitexan et Mabthera Histoire clinique suite n Nouvelle progression en avril 2004 motivant une biopsie ganglionnaire axillaire gauche démontrant la transformation en lymphome high grade diffus à grandes cellules B de stade IIIa n n 4 cycles de R-DHAPE avec réponse complète (dexamethasone, Etoposide, Cytarabine, Cisplatine et Rituximab) Mini-allogreffe en oct. 2004 avec cellules souches périphériques T-déplétées apparentées HLA identiques n n Complications: anémie hémolytique à Coombs +, virémie à CMV Nouvelle progression en mai 2005 n n 08.2005 Radiothérapie sur les masses ganglionnaires rétropéritonéales 10.2005 Immunothérapie adoptive Leucémie lymphatique chronique / lymphome type LLC (Environ 12 - 15 % des lymphomes indolents) Mode de présentation : - lymphocytose - ganglions - rate - hypogammaglobulinémie Anomalies caryotypiques à valeur pronostique : délétion 13q14 trisomie 12 délétion 11q22-23 longue survie maladie agressive mauvais pronostic Mutation de la région variable du gène des chaînes lourdes (VH Ig) : meilleur pronostic que non muté Lymphome lymphoplasmocytaire / maladie de Waldenström Environ 1 - 3 % des lymphomes indolents Mode de présentation : - paraprotéine monoclonale - atteinte médullaire Lymphome de la zone marginale de la rate Environ 1 - 2 % des lymphomes indolents Mode de présentation : - splénomégalie - lymphocytose (lymphocytes villeux) Lymphome de la zone marginale extranodale / lymphome des tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (MALT) Environ 15 - 20 % des lymphomes indolents Ø 50 % des lymphomes de l'estomac Ø Rôle de inflammation chronique, stimulation chronique par H. pylori de lymphocytes T spécifiques Ø MALT glandes lacrymales et Chlamydia psittaci Ø Tractus gastro-intestinal, poumon, glandes lacrymales, … Leucémie à tricholeucocytes Environ 4 % des lymphomes indolents Mode de présentation : - splénomégalie - pancytopénie - leucocytes (lymphocytes) chevelus Atteinte prédominante moelle et rate Lymphomes indolents Lymphocytose Lymphocytose – syndrome lymphoprolifératif Peut être découverte par une formule sanguine réalisée : n En raison de symptômes associés au lymphome (asthénie, adénopathies, symptômes constitutionnels, splénomégalie) n Chez un patient asymptomatique au cours d’un bilan de santé ou dans le cadre d’une pathologie sans lien L’évaluation ne doit pas être purement quantitative L’examen des leucocytes circulants permet d’orienter la stratégie des examens complémentaires, dès l’examen initial Lymphocytose n n n n Chez l’adulte, les lymphocytes représentent une souspopulation de 25-40 % des leucocytes (1-4 G/L en valeur absolue) Dans le sang périphérique, les lymphocytes T sont nettement majoritaires (70 %) par rapport aux lymphocytes B (10-15 %) et aux cellules NK Lymphocytose relative : > 50 % des leucocytes Lymphocytose absolue : > 4 G/L (> 7 G/L chez l’enfant) Lymphocytose absolue n Chez l’enfant, elle constitue le plus souvent un processus réactionnel (coqueluche, syndrome mononucléosique) n Chez l’adulte, les formes réactionnelles sont rares et il faut envisager d’emblée la possibilité d’un syndrome lymphoprolifératif, surtout si la lymphocytose persiste depuis des semaines ou des mois Lymphocytose absolue Etape initiale : examen du frottis sanguin Permet d’évaluer la morphologie des lymphocytes : n Lymphocytes normaux : mélange de petits lymphocytes (8-10 µ de diamètre, rapport N/C > 0,9, chromatine dense, cytoplasme faiblement basophile), de lymphocytes un peu plus grands (jusqu’à 15 µ de diamètre, rapport N/C = 0,6-0,8, chromatine dense, cytoplasme plus abondant) et de grands lymphocytes granuleux (LGL) n Lymphocytose réactionnelle liée à une expansion des T cytotoxiques (lymphocytes stimulés) : lymphocytes de plus grand diamètre, avec noyau parfois lobulé et excentré, cytoplasme vacuolé et indentation de la membrane cellulaire entre les hématies avoisinantes n Lymphoblastes : taille variable, rapport N/C élevé, chromatine fine, présence de nucléoles, cytoplasme + abondant, parfois vacuolé n Syndrome lymphoprolifératif : suspecté particulièrement en cas de lymphocytose élevée et persistante, aspect monomorphe Frottis normal T-LGL Lymphocytes activés (mononucléose infectieuse) Tricholeucocytes Lymphome splénique avec lymphocytes villeux Lymphome folliculaire Lymphome lymphoplasmocytaire Lymphome du manteau Leucémie lymphatique chronique Leucémie prolymphocytaire Lymphome diffus à grandes cellules B en phase leucémique Diagnostic différentiel des lymphocytoses périphériques tumorales Examen du frottis sanguin : Lymphocytose réactionnelle ou primaire ? Paramètres : - Compte de lymphocytes - Durée de la lymphocytose - Age du patient - Eléments cliniques (anamnèse, status) - Aspects morphologiques - Atteinte des autres lignées Attitude : - Recherche d’étiologie (virale ?) et surveillance de l’évolution si origine réactionnelle suspectée - Cytométrie de flux si suspicion de SLP Cytométrie de flux Permet d’analyser l’expression d’antigènes cellulaires marqués par des anticorps monoclonaux fluorescents Cette analyse et la connaissance des combinaisons d’expression antigénique normales et pathologiques, apportent des informations essentielles dans : - diagnostic - pronostic - traitement leucémies et lymphomes Cytométrie de flux Diagnostic Classification OMS 2001 basée sur résultats : - analyses morphologiques - analyses de l’immunophénotypisation - examens cytogénétiques - examens moléculaires Pronostic - Renseignements sur le pronostic - Evolution après traitement (suivi de la maladie résiduelle) Traitement Rôle dans les choix thérapeutiques pour l'utilisation de certains anticorps monoclonaux: - rituximab (anticorps anti-CD20) - alemtuzumab (anticorps anti-CD52) - gemtuzumab (anticorps anti-CD33) Quantification des cellules CD34+ lors de récolte de cellules souches hématopoïétiques périphériques ou médullaires Cytométrie de flux : aspects techniques La lumière monochromatique d’un laser permet d'exciter les cellules préalablement marquées avec des anticorps monoclonaux porteurs d'un fluorochrome Analyse : - caractéristiques morphologiques - fluorescence d'une suspension cellulaire L'intensité de la fluorescence donne des informations sur la densité antigénique à la surface des cellules. L'emploi de plusieurs fluorochromes, chacun pouvant être excité avec la même longueur d'onde mais émettant à des longueurs d'onde différentes, permet de mesurer plusieurs propriétés cellulaires simultanément. Les cellules en suspension marquée avec plusieurs fluorochromes défilent individuellement à travers la lumière d’un rayon laser. Selon l’angle de dispersion lumineuse, les détecteurs analysent la taille des cellules (Forward-angle scatter FSC) et leur granularité (Side-angle light scatter SSC). Lorsque le fluorochrome excité retourne à l’état de repos, il émet de la lumière à une longueur d'onde spécifique. Chaque signal est capté sur différents photomultiplicateurs grâce à un jeu d'optiques, de miroirs et de filtres et analysé par ordinateur. Distinction entre les différentes populations de cellules mononuclées Cytométrie de flux Echantillons : - sang périphérique - aspiration médullaire - suspension de cellules ganglionnaires ou spléniques - LCR - liquide pleural ou d’ascite Cytométrie de flux Utilité diagnostique dans les lymphomes Appartenance à une lignée cellulaire La plupart des marqueurs (CD) sont associés à une ou plusieurs lignées cellulaires. Certains anticorps monoclonaux sont plus spécifiques, comme CD20 et le CD79a de la lignée lymphocytaire B et le CD3 de la lignée lymphocytaire T. Degré de différenciation : au cours de l'hématopoïèse normale, les précurseurs acquièrent ou perdent l'expression d'une combinaison d'antigènes (CD) en relation avec les différents stades de maturation et leur différenciation le long des diverses lignées hématopoïétiques. Les cellules les plus immatures coexpriment les marqueurs CD34, HLA-DR ou la désoxyribonucléotidyl-transférase terminale (TdT), alors que les cellules différenciées perdent l'expression de ces marqueurs Cytométrie de flux Utilité diagnostique dans les lymphomes Lymphomes B Les lymphomes malins résultent d'une expansion monoclonale de lymphocytes. Le sang périphérique contient normalement environ deux fois plus de lymphocytes B kappa positifs que de lymphocytes B lambda positifs. L'expression prédominante de l'une des chaînes légères à la surface des lymphocytes (très forte augmentation ou diminution du rapport kappa/lambda) est le témoin de l'expansion d'une population lymphocytaire B monoclonale Les cellules lymphomateuses B expriment fréquemment à leur surface des antigènes (CD) n'appartenant pas à leur lignée cellulaire ou des marqueurs n'appartenant pas à leur stade de différenciation. C'est, par exemple, le cas de la coexpression du marqueur lymphocytaire T CD5 dans la leucémie lymphoïde chronique (LLC). Cette combinaison particulière d'antigènes et l'intensité d'expression de certains marqueurs permettent d'établir un diagnostic précis, expliquant le rôle central que tient la CF dans la classification des lymphomes B Population polyclonale avec rapport kappa/lambda normal Population monoclonale B kappa Principaux antigènes utilisés dans le diagnostic hématologique Immunophénotypes des syndromes lymphoprolifératifs B Cas clinique – MJL 67 ans Bilan initial d’un lymphome de type LLC diagnostiqué par biopsie ganglionnaire cervicale Leucocytes 15.1 G/L, lymphocytes 72,5 % (10,9 G/L) LLC – MJL 1939 LLC – MJL 1939 LLC – MJL 1939 CD23/CD5/CD19 Immunophénotypes des syndromes lymphoprolifératifs B LLC – MJL 1939 Kappa/Lambda/CD19 Cas clinique – BM 79 ans Lymphocytose, importante splénomégalie et adénopathies rétropéritonéales Leucocytes 24.7 G/L, lymphocytes 77 % (19 G/L) Lymphome du manteau – BM 1927 Lymphome du manteau – BM 1927 Lymphome du manteau – BM 1927 CD23/CD5/CD19 Immunophénotypes des syndromes lymphoprolifératifs B Lymphome du manteau – BM 1927 Kappa/Lambda/CD19 Lymphome du manteau – BM 1927 Cyclin D1 LYMPHOMES INDOLENTS : AUTRES FORMES DE PRESENTATION Patient de 61 ans, en bonne santé habituelle, HTA traitée 2000 VS 10 mm/heure 2006 VS 91 mm/heure CRP < 8 mg/L Hb 134 g/L, leucocytes 9.9 G/L, répartition sp Thrombocytes 327 G/L Examen clinique sp Immunofixation sérique Bilan - Aspiration moelle avec biopsie médullaire - Immunophénotypisation moelle - CT-scan thorax et abdomen sp Lymphome lymphoplasmocytaire - SR 1944 Lymphome lymphoplasmocytaire - SR 1944 Lymphome lymphoplasmocytaire - SR 1944 CD23/CD5/CD19 Lymphome lymphoplasmocytaire - SR 1944 Kappa/Lambda/CD19 Lymphome lymphoplasmocytaire - SR 1944 IgM de surface Diagnostic Lymphome malin lymphoplasmocytaire IgM Kappa (maladie de Waldenström) Paraprotéinémie monoclonale - Y penser comme cause d'augmentation de la VS - Notamment si discordance VS - CRP - Analyse diagnostique : immunofixation sérique - Parfois chaîne légère seule : immunofixation urines - Chaînes légères libres sériques Gammapathie monoclonale et symptômes - Hyperviscosité Incidence la plus élevée avec IgM, puis IgA, plus rare IgG, en général, si viscosité > 4.0 CP par rapport au sérum normal, symptômes : saignements SNC, reins, poumon, Gammapathie monoclonale et symptômes (suite) - Neuropathie IgM à activité antimyéline - Cryoglobulinémie Raynaud - Coagulopathie Interférence avec facteurs coagulation, plaquettes, fibrine Caractéristique du myélome, des lymphomes lymphoplasmocytaires (en particulier de la maladie de Waldenström) mais peut être présente dans d'autres lymphomes indolents (LLC, lymphome B de la zone marginale) Modifications hématologiques Ø Cytopénie sur infiltration médullaire Ø Cytopénie sur mécanisme auto-immun - Anémie hémolytique auto-immune - Thrombopénie auto-immune - Neutropénie auto-immune
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