Il ``été`` une fois… - unsa defense cmg rennes

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Il ``été`` une fois… - unsa defense cmg rennes
CMG RENNES
L’EDITO
n°129 – Septembre 2016
Il ‘‘été’’ une fois…
Ben oui, il ‘été’ une fois… terminées les vacances ! Vous aviez commencé l’été à l’Euro avec Griezmann,
vous le terminez au boulot avec grise mine. C’est la règle.
Tout comme est une règle en cette période de rentrée d’accueillir dans les meilleures conditions
vos nouvelles ou nouveaux collègues de travail.
Gentils comme je vous sais, vous n’avez pas voulu marquer d’entrée une distance désobligeante par une
poignée de main impersonnelle et vous vous êtes laissé aller, sans réfléchir : ‘‘Allez, on se fait la bise’’.
Eh bien, cette première bise, attention !!! Elle peut vous être fatale, vous anéantir. Elle peut
détruire vos relations passées que vous avez pris un soin particulier à créer, respecter et entretenir. D’abord
parce que vous ne pourrez plus faire marche arrière sans que cela ne soit ressenti comme une offense.
Surtout si ce nouveau collègue, après quelques semaines ou quelques mois, s’avère être un vrai con, du genre
iceberg (3 fois plus con que ce qu’on voit), celui qui ne perd pas son temps mais perd celui des autres, ou
celle nouvelle collègue qui, une fois intégrée, (entre autre grâce à vous, on vous en fera le reproche pour le
reste de votre carrière), s’avère une véritable peau de vache.
Cette sympathique et absolument innocente bise du premier jour sera votre ‘sparadrap du
capitaine Haddock’, vous ne pourrez plus vous en séparer. Vous venez d’en prendre pour 10 ans
minimum. Même punition pour la désormais distance avec vos collègues ‘historiques’, plus prudents que
vous au départ. Vous serez bien le ou la seule à vous faire remarquer en continuant de faire la bise à ceux
que désormais tout le monde évite. Et l’excuse universelle ‘‘Je t’embrasse pas, j’ai la crève’’ ne peut
décemment pas fonctionner 365 jours par an… Bref, vous êtes mal, très mal.
Vos justificatifs bredouillants ne fonctionnent pas : manque de discernement, période de reprise, angélisme
primaire, pas fait attention car il ou elle était comme tout le monde. Irrecevable ! Vos collègues, eux, savent
que la caractéristique vestimentaire de ce genre d’individus consiste en un besoin irrésistible de s’habiller
comme tout le monde. Ils ont observé une période d’adaptation et bien leur en a pris. Et lorsqu’ils ne
manqueront pas d’évoquer cette bise comme une forme de parade nuptiale de votre part, bien que loin, très
très loin de votre intention de départ, à ce moment-là, vous vous rappellerez la
sagesse du Dalaï-Lama disant : ‘‘Il est important de percevoir combien votre
propre bonheur est lié à celui des autres. Il n’existe pas de bonheur
individuel totalement indépendant d’autrui’’’.
Sans aucune prétention, d’abord parce que cet exemple reste malgré tout
marginal (rassurez-moi !), le Fil d’Ariane lève pour vous, un voile sur les mystères
de ce miracle quotidien de coordination sociale au travail.
Evidemment, si vous êtes coiffeur à l’Elysée, vous êtes hors concours. Ne cherchez plus la bise de
quiconque, encore moins d’affection. Depuis la révélation d’un salaire avoisinant les 10 000€ mensuels pour
un seul client, tout le monde vous évite et espère que la prochaine commande présidentielle sera une coupe
budgétaire. Quand on pense que la nomenclature des professions ouvrières de la Défense comptait nombre
de coiffeurs expérimentés dont l’institution s’est débarrassée en raison d’un coût soi-disant trop élevé… c’est
quand même un peu tiré par les cheveux, non ?
Ce 129ème numéro entame la 13ème saison du Fil d’Ariane ‘griffé UNSA’. Pour vous, il ponctuera toute
cette année encore, avec humour et sérieux, une actualité sociale, catégorielle, statutaire… Votre lecture et
vos encouragements restent son seul carburant. Vous souhaitez un syndicat efficace, utile, qui informe,
défend, argumente, explique… un syndicat qui obtient des résultats. Alors vous êtes bien à l’UNSA !
Amitiés. Laurent Tintignac
Ouvriers d’état
Quasi-statut
interministériel
La Fonction
Publique
renonce
Une décision favorable prise au cœur de l’été, c’est plutôt rare.
Ce 18 juillet 2016, Marc GAZAVE, le conseiller auprès de la Ministre de la Fonction
Publique, Annick GIRARDIN, reçoit les organisations syndicales pour présenter les
travaux du gouvernement décidant l’abandon de mise en place d’un ‘quasi-statut
interministériel’ des ouvriers d’état, rappelant ce que l’UNSA dénonce depuis
l’origine du projet, à avoir des disparités de métiers, de spécialités, de besoins entre les
ministères concernés, dont principalement la Défense et le MEDE (Environnement),
regroupant à eux deux, plus de 95% de la population des ouvriers d’état Fonction
Publique. Les rémunérations des ouvriers n’ayant de plus, pas la même base
d’indexation (Point d’indice pour le MEDE, métallurgie parisienne pour la Défense…
jusqu’en 2010). Malgré son déséquilibre démographique chronique du fait des politiques
d’austérité à l’encontre des ouvriers d’état depuis presque 30 ans, le régime de
retraite FSPOEIE (Fond Spécial de Pensions des Ouvriers des Etablissements Industriels de
l’Etat) ne serait pas remis en cause.
Cette réunion a permis également de lancer les travaux propres à chaque ministère.
Travaux qui devront permettre :
 un recrutement continu (sans passer à chaque fois par l’arbitrage de Matignon
comme cela est le cas depuis des années). Pour l’UNSA, 77% des ouvriers du MinDéf
seront en retraite dans les 10 années qui viennent, il est donc plus qu’urgent de
reprendre les recrutements en continu et plus ‘au coup par coup’ comme cela reste la
norme depuis quelques années. Est-il nécessaire ici de rappeler l’extrême
sollicitation des matériels en opérations ? Jamais le soutien des forces
n’aura été autant avéré. Le défi démographique est immense…
 une identification des métiers et des spécialités critiques et ceux dont les
ministères auront besoin à l’avenir. Pour cela, la discussion est renvoyée à chaque
département ministériel. Pour sa part, l’UNSA considère que la limitation à 17 métiers
dits ‘Ouverts au recrutement’ au sein de la Défense est bien trop restrictif. Le
Conseiller Social du Ministre de la Défense, Julien MIFSUD, présent à cette
réunion du 18 juillet, se dit prêt à une discussion sur un élargissement de
cette base des métiers Défense.
 Enfin, sujet difficile, il sera question dès la rentrée d’évoquer pour la
Défense, la question du Bordereau de salaire ouvrier (BSO), gelé depuis 2010
et l’intention du gouvernement d’une indexation de ce BSO, non plus sur la métallurgie
parisienne mais sur le Point d’Indice Fonction Publique (dégelé au 1er juillet dernier).
Pour sa part, l’UNSA-Défense prendra part à ces discussions, avec des propositions
concrètes. L’UNSA-Défense a déjà rappelé l’énorme risque de perte d’attractivité des
compétences dont la Défense aura besoin à l’avenir, et la forte concurrence de ces
métiers avec l’industrie. Le MinDéf ne peut pas se tirer une balle dans le pied.
Si certains regrettent à demi-mot l’échec de mise en place d’un quasi-statut OE, pour sa
part, l’UNSA n’a jamais fait preuve d’ambiguïté sur ce sujet et se félicite de
cette décision d’abandon. Un QSI serait très éloigné de la réalité des agents
concernés et source de précarisation pour tous. Il reste maintenant à ne rien
lâcher sur la reprise en nombre des recrutements statutaires, des rémunérations
adaptées aux qualifications, un régime de retraite confirmé…
Luc FARRE et Dawi MARIO-LIBOUBAN représentaient l’UNSA-FP, Erwan Le CLINFF l’UNSAMEDE, Laurent TINTIGNAC l’UNSA-Défense.
Le Front de
Gauche / PC et
les ouvriers
d’état…
…Rédaction
maladroite ou
tropàdroite ?
Le 9 juin dernier, l’UNSA-Défense interpelle le Front de gauche/Parti communiste
suite à la proposition de loi relative à l’avenir des ouvriers d’état enregistrée à
l’Assemblée Nationale le 29 mars et déposée par 10 députés PC/FDG. Pour l’UNSA,
la question du quasi-statut interministériel restait pour le moins ambigüe.
Extrait du texte : ‘‘…certains défendent aujourd’hui la mise en place d’un quasi-
statut interministériel de non-titulaires en CDI. Si les évolutions statutaires ne sont
pas un tabou, nous devons néanmoins nous assurer du maintien des missions
indispensables à l’intégrité de l’État, et que le statut envisagé garantisse
l’indépendance et le développement économique de notre pays…’’
Cette approche n’est pas celle de l’UNSA, comme chacun le sait, le quasistatut ne peut être la solution aux problèmes de recrutements, de métiers
et d’avenir des ouvriers d’état.
Dans sa réponse du 28 juillet, le président du groupe FDG/PC et député du Puy de
Dôme, André CHASSAIGNE, rappelle :
‘‘… nous partageons l’essentiel de vos analyses et revendications. Concernant
l’éventualité d’évolutions statutaires, je voudrais lever un malentendu, lié sans
doute à une rédaction maladroite de l’exposé des motifs de la
proposition de loi. Nous n’avons évoqué ces évolutions que pour mieux
exprimer l’exigence du maintien des missions régaliennes et de service public
aujourd’hui exercées par les ouvriers d’Etat.’’
Dont acte. L’UNSA se réjouit de ce ralliement à ses positions exprimées depuis
toujours pour faire des ouvriers d’état à statut, LA ressource catégorielle dans le
domaine du soutien aux forces. On peut néanmoins s’interroger sur la notion de
‘‘rédaction maladroite’’ sur un sujet aussi sensible que celui-ci quand on sait ce que la
majorité des politiques pensent du statut des ouvriers d’état.
Audition du
DC-SIAé
par la
Commission
Défense
Une
première
dans
l’histoire !
Pour la 1ère fois, un Directeur du SIAé a été auditionné par la Commission Défense
de l’Assemblée Nationale. L’IGA-HC Patrick DUFOUR, Directeur du Service Industriel de
l’Aéronautique, s’est collé à l’exercice le 5 juillet dernier sous la présidence de Patricia ADAM,
présidente de la Commission Défense. Un Directeur qui quittera ses fonctions au 1er
septembre. Jean-Marc REBERT, actuel Directeur de l’AIA de Bordeaux et ancien
SDT à l’AIA de Clermont, prendra à cette date les commandes du Service.
S’il n’appartient pas au Directeur central de se positionner sur la capacité opérationnelle,
relevant des Etats-Majors ou du statut des agents, relevant de la politique ministérielle, il a
néanmoins rappelé les grands principes qui sous-tendent l’efficacité du SIAé, son
fonctionnement et son adossement efficace au soutien opérationnel.
Morceaux choisis :
‘‘Le statut du SIAé n’est pas un archaïsme français, il permet de mieux armer l’Etat dans le
domaine du MCO aéronautique, tant il est vrai que faire faire à n’importe quel prix est facile.
Le SIAé crée un équilibre favorable à l’Etat dans sa relation avec l’industrie, le service est par
essence public et fait partie intégrante de l’appareil de Défense.
Le SIAé n’est pas l’objet d’une rente de situation, mais c’est sa performance industrielle élevée
qui constitue une alternative légitime pour l’Etat. Pour cela, le souci de réduire les coûts de
soutien relève d’une culture d’entreprise profondément ancrée dans l’esprit des personnels.
Lorsque le SIAé prend une compétence sur un matériel, il la conserve et la met au service des
forces jusqu’à la fin de vie des matériels. Il n’a donc aucun intérêt à vendre du neuf et
recherche continûment l’optimisation des opérations de maintenance pour réduire les coûts.
Cette réalité n’est pas celle d’une entité qui chercherait à exister pour elle-même,
c’est celle d’un outil d’autonomie de l’Etat.
Il est deux extrêmes auxquels je ne crois pas. D’un côté, le régime budgétaire sous lequel le
SIAé n’aurait jamais pu faire ce qu’il a fait avec l’A400M. De l’autre, devenir une société de
droit privé, nous ne sommes pas propriétaires des droits (à l’exemple de DCNS ou NEXTER
propriétaires des droits.’’
Nombre des éléments développés par le Directeur sont également ceux développés par
l’UNSA-Défense, seule ou avec d’autres, lors des telles auditions, à la différence près que
nous ne sommes pas soumis au devoir de réserve sur les statuts et les choix politiques.
Aussi, l’UNSA-Défense se félicite d’un message partagé et adressé à la
représentation nationale, sur le statut du SIAé et son obligatoire maintien dans
l’appareil d’Etat.
IEF
L’UNSA n’a rien
lâché et obtenu
le 3ème grade
La DGAFP a présenté le 20 juillet, le projet de décret modifiant le statut des
ingénieurs de la Fonction Publique, dont celui des IEF du MinDéf.
A compter de 2017, le corps des IEF présentera une grille structurée en 3
grades.
 Le 1er grade : rehaussement du niveau indiciaire de bas de grille en le portant à
un indice identique à celui des corps administratifs. A partir de 2020, l’indice sera
porté à 444 (Indice majoré 390). Les reclassements seront effectués à compter du
1er janvier 2017.
 Le 2ème grade : reclassement des agents dans le même échelon numérique avec
une ancienneté proportionnée aux durées respectives des échelons d’accueil et
d’origine. A partir de 2020, un 9ème échelon sera créé et porté à l’indice brut 1015.
 La création d’un grade à accès fonctionnel (GRAF) : l’accord sur les
Parcours Professionnels, les Carrières et les Rémunérations (PPCR) soutenu par
l’UNSA, permettra dès 2017 la création de ce 3ème grade, dont l’effectif sera fixé à
10% de l’effectif du corps. Le GRAF comptera 5 échelons et un échelon
exceptionnel pour un bornage indiciaire compris entre 850 (1er échelon) et la HEA
(Hors échelle A, échelon spécial).
L’UNSA, un syndicat qui obtient des résultats !
Pour info : population IEF au 31/12/2015 : 2729 IEF / 1005 IDEF / 130 CTD
La DRHMD publie le 1er juillet, un bilan du reclassement des ouvriers OGSA et
ouvriers logisticiens au sein des 2 nouvelles professions créées au 1er janvier 2016 :
Ouvriers de la chaine logistique et Acheteur. Dans le même temps, une projection est
établie sur ce que sera le reclassement final des 3185 ouvriers concernés.
Nomenclature
ouvrière
OUVRIERS DE LA CHAINE LOGISTIQUE : 2802
 Domaine technique ‘Gestion des stocks’ : 2407 (85,9%)
 Domaine technique ‘Supply chain’ : 395 (14,1%)
91 OE en attente de détention des requis pour domaine HCA/HCB.
13ème modificatif
(OGSA)
TSEF/IEF
ACHETEUR : 383
 Domaine technique ‘Exécution de marchés’ : 283 (73,9%)
 Domaine technique ‘Négociation de marchés’ : 100 (26,1%)
27 OE en attente de détention des requis pour domaine HCA/HCB.
Au 1er juillet, les reclassements effectués ont généré 28 postes à
l’avancement au titre de la campagne 2016 dont 18 pour les Ouvriers et 10
pour les Chefs d’Equipe.
L’adhésion des TSEF et des IEF au nouveau régime indemnitaire RIFSEEP, sera
effectif au 1er décembre 2016. Ce changement interviendra de fait sur la paie de
décembre.
Pour mémoire, le RIFSEEP est composé de 2 primes distinctes : l’Indemnité de Fonctions,
de Sujétions et d’Expertise (IFSE) et le Complément Indemnitaire Annuel (CIA).
IFSE TSEF (versement 1/12ème en décembre)
Adhésion au
RIFSEEP au
1er
décembre
2016
 Abondement de 100€ annuels pour tous les TSEF.
 100€ supplémentaires aux TSEF1.
 100€ supplémentaires aux TSEF classés en Groupe 1 de l’IFSE.
IFSE IEF (versement 1/12ème en décembre)
 Abondement de 110€ annuels pour tous les IEF (y compris CTD).
 600€ annuels supplémentaires aux IDEF.
 150€ annuels aux IEF/IDEF/CTD classés en Groupe 1 de l’IFSE et 100€ en Groupe 2.
Complément Indemnitaire Annuel (Versement unique)
 Tous TSEF : 170€
 Tous IEF : 227,50€
Réservé aux papas
Le congé paternité (11 jours) à rajouter aux 3 jours accordés pendant les 4 mois
suivant la naissance, peut être désormais fractionné en 2 périodes dont l’une des
deux est au moins égale à 7 jours.