Les sTomies
Transcription
Les sTomies
PRATIQUE CLINIQUE LES STOMIES Partie 1 Causes et types d’interventions. Ce premier article présente les notions théoriques des chirurgies de stomies. © John Bavosi / Science Photo Library par Diane St-Cyr, inf. certifiée en stomothérapie (C), B.Sc., M.Éd., et Danielle Gilbert, inf., B.Sc., stomothérapeute À cause de l’augmentation de la prévalence des maladies inflammatoires de l’intestin (MII), du cancer colorectal et de la vessie (FCMII, 2009 ; ACCC, 2011), de plus en plus de personnes subissent ces types d’interventions au Québec. Vivre avec les répercussions d’une stomie peut s’avérer difficile à de nombreux égards. Certains soins infirmiers aident les personnes stomisées à s’adapter à leur nouveau mode d’évacuation. Ces soins requièrent des connaissances particulières qui feront l’objet d’une série de trois articles. Le premier aborde les notions théoriques essentielles : les causes, les différents types d’interventions chirurgicales, les caractéristiques de la stomie et des excreta. Le deuxième présentera les impacts psychosociaux et les éléments essentiels de l’enseignement préopératoire. Le troisième portera sur les soins de la stomie et de son appareillage. perspective infirmière 23 septembre > octobre 2011 Figure 1 LES TYPES DE STOMIES DIGESTIVES Estomac Duodénum Colostomie transverse Jéjunum Colostomie descendante Colostomie ascendante Avec les données disponibles, il est difficile de connaître le nombre exact de personnes stomisées au Québec. En 2009, la Régie de l’assurance maladie du Québec comptait 11 088 personnes admises au programme de remboursement des appareils pour stomisés permanents. Ce nombre comprend uniquement les personnes ayant une stomie permanente. Chaque année, un nombre presque aussi grand de personnes subissent une stomie temporaire. En 2007-2008, les statistiques Med-Écho de la Régie de l’assurance maladie du Québec permettent de déterminer le nombre d’opérations pratiquées selon le type de stomie : 584 cas de colostomie, 861 cas d’iléostomie et 95 cas d’urostomie. Définition Iléon Colostomie sigmoïdienne Cæcostomie Iléostomie © ill. Maxime Bigras Tableau 1 LES CAUSES Parmi les nombreuses causes qui requièrent la création d’une stomie, voici les principales selon qu’elles sont situées dans le système digestif ou urinaire. Stomies intestinales > Cancer > Les statistiques Maladies inflammatoires de l’intestin : - colite ulcéreuse - maladie de Crohn > Diverticulite > Obstructions mécaniques : - intussusception - volvulus > Incontinence réfractaire : - lésion médullaire - traumatisme > Entérocolite : - infectieuse - nécrosante - radique > Anomalies congénitales : - imperforation anale - entérocolite nécrosante - maladie d’Hirschsprung > Traumatisme : - arme blanche - arme à feu - autre Le mot stomie provient du grec stoma qui signifie bouche ou ouverture. Une stomie est une intervention chirurgicale qui permet de modifier le trajet d’élimination du contenu intestinal ou vésical par un abouchement pratiqué entre un organe et la peau de l’abdomen. En fait, il s’agit d’une ouverture chirurgicale. Cette intervention est réalisée lorsque les voies d’élimination naturelles ne peuvent être utilisées. Le préfixe indique le site de la stomie sur le tube digestif ou le système urinaire : une colostomie est une ouverture sur le côlon alors qu’une iléostomie est une ouverture sur l’iléon (voir Figure 1). Le mot stomie provient du grec stoma qui signifie bouche ou ouverture. Permanente ou temporaire Stomies urinaires > Cancer > Vessie neurogène > Cystite : - interstitielle - radique > Anomalies congénitales : - extrophie vésicale - épispadias - spina bifida La durée d’une dérivation intestinale ou urinaire varie selon divers critères inhérents à la personne ainsi qu’à sa maladie. Une stomie peut être temporaire lorsqu’une réparation, résection ou reconstruction d’un segment intestinal ou de la vessie a été effectuée et que la dérivation par la stomie vise la cicatrisation de cette région. Dans ces cas, la continuité du transit peut être rétablie ultérieurement par une deuxième intervention chirurgicale. Une stomie est permanente lorsqu’un organe est réséqué et que la continuité du transit n’est plus possible par anastomose ou construction d’un réservoir interne continent. C’est le cas, par exemple, de la résection complète du rectum et des sphincters du canal anal ou d’une cystectomie radicale. Une stomie peut aussi être permanente quand la maladie résiduelle est présente dans le segment distal à la stomie, par exemple un cancer du rectum, ou encore quand il ne peut y avoir de réanastomose de l’intestin parce que l’état de santé de la personne ne permet pas une autre intervention chirurgicale. perspective infirmière 24 septembre > octobre 2011 tableau 2 LES TYPES DE constructions Les techniques chirurgicales sont variées pour aboucher l’organe à la peau de l’abdomen. Plusieurs facteurs guident le choix du chirurgien dans le type de construction sélectionné pour la stomie : la résection d’un segment d’un organe ou de sa totalité, le caractère temporaire ou permanent de la dérivation, l’état de santé de la personne et le caractère urgent ou électif de l’intervention. Type IllustrationPhoto DescriptionParticularités Terminale © RNAO © Diane St-Cyr Boucle © RNAO © Danielle Gilbert Boucle terminale © Tarik Alam © Elsevier Segment distal Divisée © Diane St-Cyr © Tremblay, 1995. Une stomie dont le segment intestinal est divisé en deux sections distinctes : > le segment proximal est abouché et maturé à la paroi abdominale ; > le segment distal peut être réséqué ou laissé en place (p. ex. : technique de Hartmann). Ce type de stomie peut être temporaire ou permanent. Une stomie qui comporte deux ouvertures : > le segment intestinal est partiellement incisé ; la paroi postérieure est maintenue intacte ; > l’ouverture proximale sert à éliminer les selles ; > l’ouverture distale élimine le mucus. Ce type de stomie peut être temporaire ou permanent. Une stomie qui comporte deux ouvertures : > le segment intestinal est complètement divisé ; > le segment proximal est abouché à la paroi abdominale au-dessus du niveau de la peau et maturé ; > le segment distal est aussi suturé à la peau soit à égalité ou légèrement rétracté. Le segment distal peut avoir l’aspect d’une fistule ou d’une déhiscence partielle. Le segment intestinal est complètement divisé : > les deux stomies sont dans un emplacement distinct sur l’abdomen ; > le segment proximal sert à éliminer le contenu intestinal ; > le segment distal élimine seulement du mucus, donc il n’est habituellement pas nécessaire de l’appareiller. L’évacuation de mucus par l’anus est normale car le segment distal continue de produire du mucus qui migre vers l’anus par péristaltisme. perspective infirmière 25 septembre > octobre 2011 L’évacuation de mucus par l’anus est normale car le segment distal continue de produire du mucus qui migre vers l’anus par péristaltisme. Important de ne pas obstruer l’orifice distal avec l’appareil collecteur. L’évacuation de mucus par l’anus est normale car le segment distal continue de produire du mucus qui migre vers l’anus par péristaltisme. tableau 3 LES PRINCIPALES CHIRURGIES Plusieurs pathologies et conditions requièrent la création chirurgicale d’une stomie. Voici les chirurgies les plus fréquemment pratiquées. Type Illustration Résection abdominopérinéale du rectum Résection antérieure du rectum © Elsevier Proctocolectomie totale DescriptionType et durée Complications/particularités Une incision abdominale est pratiquée et le sigmoïde proximal est amené à la paroi abdominale pour créer une colostomie terminale. Le sigmoïde distal, le rectum et l’anus sont enlevés en pratiquant une incision périnéale (Bélanger et Bhérer 2003). Colostomie sigmoïdienne ou descendante : > terminale > permanente La plaie périnéale est habituellement fermée par première intention (agrafes ou sutures) avec la présence d’un drain. Ablation chirurgicale, partielle ou totale du rectum. Iléostomie en boucle temporaire. Aucune manœuvre rectale (température ou suppositoire) durant la cicatrisation de l’anastomose coloanale. Résection complète du côlon, du rectum et de l’anus. L’iléon terminal est anastomosé à la peau. Iléostomie terminale permanente. Présence d’une plaie abdominale et périnéale. L’anus et le canal anal sont parfois conservés ; absence de plaie périnéale. Cette intervention est habituellement effectuée en 2 temps. La première intervention consiste en une résection complète du côlon et du rectum (seuls les sphincters sont conservés). Iléostomie en boucle temporaire pendant environ 3 mois pour la cicatrisation du réservoir. Iléostomie à plus haut débit : risque de déséquilibre électrolytique. En cas d’infection, il peut y avoir déhiscence partielle ou ouverture intentionnelle de la plaie périnéale pour permettre le drainage de la plaie ; la cicatrisation s’effectue alors par deuxième intention. La continuité digestive est assurée soit en abouchant le côlon au segment restant du rectum ou soit à la partie supérieure du canal anal lorsque la totalité du rectum a été enlevée. On parle dans ce cas d’anastomose coloanale. © B Braun Proctocolectomie avec réservoir iléoanal © Elsevier Un réservoir est créé, habituellement en forme de “J” avec environ 20 cm d’iléon terminal qui est anastomosé à la ligne dentelée. L’iléon en proximal du réservoir est abouché à la peau. Dans un deuxième temps, la stomie sera refermée. perspective infirmière 26 septembre > octobre 2011 Aucune manœuvre rectale (température ou suppositoire) durant la cicatrisation de l’anastomose. Après la fermeture de l’iléostomie, quelques mois sont nécessaires pour qu’il y ait adaptation du réservoir (capacité, consistance et nombre de selles par jour). Problèmes potentiels d’irritation de la peau périanale et de pochite. tableau 3 suite LES PRINCIPALES CHIRURGIES Type Illustration Technique de Hartmann DescriptionType et durée Complications/particularités Résection de la partie atteinte du côlon pour faire déboucher l’intestin au niveau de la peau. Le segment distal du rectum est fermé et laissé dans la cavité abdominale. Colostomie sigmoïdienne ou descendante terminale temporaire ou permanente selon le diagnostic et le pronostic. L’évacuation de mucus par l’anus est possible. Conduit iléal, stomie terminale permanente. Présence de cathéters urétéraux en période postopératoire pendant 5 à 7 jours. < © www.larousse.fr/encyclopedie/image/ colostomie/1001424 Cystectomie radicale avec conduit iléal Résection de la vessie. Un segment de 10 à 12 cm de l’iléon situé près de la valvule iléocæcale est prélevé pour former le conduit urinaire. Les 15 à 20 derniers cm de l’iléon terminal sont habituellement préservés pour l’absorption de la vitamine B12 et des sels biliaires. La viabilité du segment est assurée en conservant l’irrigation vasculaire par le mésentère. Le bout proximal du segment est suturé avec des agrafes et le bout distal est amené à la peau abdominale pour créer la stomie. Les uretères sont anastomosés au segment iléal permettant l’écoulement de l’urine. © Hollister SiteS sur l’abdomen Selon les recommandations des pratiques exemplaires de l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (RNAO, 2009), le site de la stomie doit toujours être déterminé avant l’intervention chirurgicale. Les recherches à l’appui de cette recommandation ont démontré que cette pratique diminue les risques de complications postopératoires. Habituellement, un chirurgien, une stomothérapeute ou une infirmière ayant reçu une formation procède au repérage. On recherche un site qui ne présente pas de plis cutanés, de proéminences osseuses, de cicatrices ou d’autres irrégularités dans un rayon de 6,5 centimètres autour de la future stomie (Carmel et Goldberg, 2004). Avant de déterminer le site, observez l’abdomen de la personne en © ConvaTec Canada Ltée Avant de déterminer le site, observez l’abdomen de la personne en position assise, couchée et debout. position assise, couchée et debout. Il faut éviter l’ombilic et le niveau de la taille. Il est recommandé de placer la stomie dans le muscle grand droit afin de minimiser les risques d’hernie péristomiale en période postopératoire. Il est important que la personne puisse visualiser l’abouchement pour favoriser l’autonomie des soins. Côtes Sites de stomie préférables 1 Iléostomie ou urostomie (p. ex. conduit iléal) Mucles du petit et du grand oblique 2 Colostomie descendante ou sigmoïdienne 3 3 et 4 Colostomie transverse 4 Muscle grand droit Ombilic 1 2 © Phil Jude / Science Photo Library perspective infirmière 27 septembre > octobre 2011 Gaine du muscle grand droit Caractéristiques NdlR : Dans notre prochain numéro, « Vivre avec une stomie, les impacts psychosociaux, les éléments essentiels de l’enseignement La muqueuse d’une stomie est rouge, humide, luisante et sa préopératoire et les activités de la vie quotidienne. » texture est ferme au toucher. Elle est très vascularisée, ce Les auteures qui explique que des gouttelettes de sang peuvent être La quantité, Diane St-Cyr est infirmière observées lorsqu’on l’essuie ou lors du nettoyage la consistance et stomothérapeute. de la peau environnante. l’apparence des selles Elle est formatrice et De l’œdème peut se former en période sont influencées par consultante auprès de différents postopératoire pour disparaître graduellement l’endroit où le système établissements. Elle a fondé sa dans les six semaines après l’intervention propre entreprise et travaille aussi au Centre de digestif est dérivé (Colwell, 2004). Des sutures résorbables sont stomie Premier, de Montréal. par la stomie. utilisées pendant la chirurgie pour fixer l’intestin à la peau. Elles se désagrégeront quatre à huit semaines après l’intervention. Leur présence peut provoquer de l’inconfort à la jonction mucocutanée. La stomie est insensible au toucher. Elle est ronde ou ovale. Sa projection, soit sa longueur, varie selon le type de stomie, la morphologie de l’abdomen de l’individu, l’état des tissus et organes de la cavité abdominale au moment de la chirurgie, par exemple de l’œdème ou un mésentère avec abondance de tissus adipeux, et finalement, les habiletés techniques du chirurgien. Excreta La quantité, la consistance et l’apparence des selles sont influencées par l’endroit où le système digestif est dérivé par la stomie. Ainsi, au fur et à mesure que le contenu intestinal progresse dans l’intestin grêle et le côlon, la réabsorption de l’eau et des électrolytes s’effectue, ce qui a pour effet de diminuer le volume des selles et de les épaissir. L’urine d’un conduit iléal est de couleur ambre. Elle est claire mais comporte des particules de mucus car les cellules intestinales du conduit iléal continuent à les produire même si ce segment n’est plus en continuité avec le tractus digestif. Des bactéries sont également présentes dans l’urine parce que l’intestin grêle est doté d’une flore intestinale contrairement à la vessie qui est un organe creux stérile. Ces bactéries provoquent une odeur plus prononcée que celle de l’urine éliminée par la vessie. Tableau 4 Type de stomieCaractéristiques des selles IléostomieSemi-liquides à pâteuses 800 ml à 1 litre par jour Évacuation intermittente, particulièrement après les repas Colostomie ascendanteSemi-liquides à pâteuses Évacuation irrégulière Association canadienne du cancer colorectal (ACCC). « Statistiques canadiennes sur le cancer », 2011. [En ligne : www.colorectal-cancer.ca/fr/] Bélanger, G. et S. Bhérer. « Troubles des voies gastro-intestinales inférieures », in S. Lewis, S. Dirksen et M. Heitkemper (ss la dir. de), Soins infirmiers médecinechirurgie, Laval (Qc), Beauchemin, 2003, chap. 34, p. 192-197. Carmel, J.E. et M.T. Goldberg. « Preoperative and postoperative management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 207-239. Colwell, J.C.« Principles of stoma management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 240-262. Doughty, D. « History of stoma creation and surgical advances », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 3-17. Fondation canadienne des maladies inflammatoires de l’intestin (FCMII). [En ligne : www.fcmii.ca] Kiran, R.P. et V.W. Fazio. « Inflammatory bowel disease: surgical management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 80-101. Registered Nurses Association of Ontario (RNAO). Ostomy Care and Management, Toronto, RNAO, 2009, coll. « Clinical Best Practice Guidelines ». [En ligne : www.rnao.org/Storage/59/5393_Ostomy_Care_Management.pdf] Schmelzer, M. « Troubles du tractus gastro-intestinal inférieur », in S.M. Lewis et al. (ss la dir. de), Soins infirmiers – Médecine-Chirurgie, Chenelière Éducation, 2011, vol. 3, chap. 57, p. 416-493. [En ligne : www.cheneliere.info/cfiles/ complementaire/Demo_Lewis /2983M_CH57_EPR_finale.pdf] Tomaselli, N. et D.E. McGinnis. « Urinary diversions: surgical interventions », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 184-204. Pâteuses Évacuation irrégulière Tremblay, L. Les soins de stomie démystifiés, Montréal, ConvaTec, 1995, 76 p. Colostomie descendante ou Semi-formées à formées sigmoïdienne Fréquence similaire à la période préopératoire Adapté de Carmel et Goldberg, 2004. Bibliographie : McGarity, W.C. « Gastrointestinal surgical procedures », in B.G. Hampton et R.A. Bryant (ss la dir. de), Ostomies and Continent Diversions: Nursing Management, St. Louis (MO), Mosby Year Book, 1992, p. 349-373. Caractéristiques des selles selon le type de stomie Colostomie transverse Danielle Gilbert est infirmière stomothérapeute. Elle est enseignante au Cégep Lévis-Lauzon et chargée de cours en soins de plaies à l’UQAR (campus Lévis). Elle est formatrice et consultante auprès de CSSS de la province. Vasilevsky, C.A. et P.H. Gordon. « Gastrointestinal cancers: surgical management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 126-135. perspective infirmière 28 septembre > octobre 2011 PRATIQUE CLINIQUE VIVRE AVEC UNE STOMIE Comment aider une personne stomisée à relever les défis quotidiens auxquels elle est confrontée ? PAR DIANE ST-CYR, INF., CERTIFIÉE EN STOMOTHÉRAPIE (C), B.SC., M.ÉD., ET DANIELLE GILBERT, INF., B.SC., STOMOTHÉRAPEUTE O © Marcel La Haye n ne peut soigner les personnes stomisées sans aborder les répercussions de la stomie sur leur qualité de vie (QDV). La personne qui doit subir une stomie ressent de la détresse et de l’anxiété à l’annonce du diagnostic et de l’opération. Les stratégies d’adaptation diffèrent ensuite selon que la stomie est temporaire ou permanente. L’évitement est fréquent chez les personnes dont la stomie est temporaire. Celles dont l’intervention est permanente affronteront leur situation pour, idéalement, devenir autonomes dans la prise en charge de leurs soins (De Gouveia Santos et al., 2006). L’altération du sentiment de contrôle de soi, particulièrement dans la période postopératoire immédiate, est le plus grand défi psychologique Il est important doit informer le patient des diverses modifications auquel les personnes stomisées sont confrontées de rassurer le physiologiques qu’il est appelé à subir. Il importe (McVey et al., 2001). La période qui suit l’opération de le rassurer. L’enseignement vise à répondre à ses chirurgicale est difficile à traverser ; toutes les patient. préoccupations et doit être adapté à ses capacités. recherches observent alors une diminution de la Ainsi, un patient n’est pas toujours en mesure QDV. Au cours de l’année suivant l’opération, les d’assimiler l’information. Intégrer sa famille ou ses personnes stomisées évalueront de mieux en mieux proches améliore le processus d’adaptation (Turnbull et al., leur QDV. Toutefois, la seule augmentation statistiquement 2004). L’infirmière doit répondre à leurs questions ou encore les significative se situe dans la période entre le congé de l’hôpital et le diriger vers un membre de l’équipe interdisciplinaire. troisième mois postopératoire (RNAO, 2009). Il est préférable que certains sujets soient abordés en période Parmi les facteurs contribuant au rétablissement, mentionpostopératoire surtout s’ils traitent de l’adaptation. Ils deviennent nons l’enseignement et le soutien des infirmières, ainsi que les alors plus concrets. encouragements du conjoint et de la famille particulièrement dans la période postopératoire immédiate (Brown et Randle 2005 ; RNAO, 2009). L’ENSEIGNEMENT PRÉOPÉRATOIRE L’enseignement préopératoire est important pour le patient et sa famille, surtout en cette période où les séjours postopératoires en établissements hospitaliers sont écourtés. Il permet l’assimilation des connaissances, l’acquisition des habiletés nécessaires aux soins de stomie, la diminution du stress et l’élimination des fausses perceptions. Il favorise aussi l’adaptation à long terme d’une personne dont la stomie est permanente (Haugen et al., 2006). En expliquant les divers types d’interventions chirurgicales et leur impact sur le fonctionnement intestinal ou vésical, l’infirmière TABLEAU 1 PRINCIPAUX THÈMES DE L’ENSEIGNEMENT PRÉOPÉRATOIRE > Révision de l’anatomophysiologie du système atteint > Gaz et odeurs > Type de chirurgie > Tenue vestimentaire > Type de stomie, site et caractéristiques > Retour au travail ou aux études > Caractéristiques des excréta (selles ou urine) > Sexualité > Alimentation PERSPECTIVE INFIRMIÈRE 43 NOVEMBRE > DÉCEMBRE 2011 > Impacts sur les AVD et AVQ > Activités et sports > Types d’appareils S’HABILLER dissimuler et permet de l’aplatir en distribuant uniformément son contenu (Carmel et Goldberg, 2004). Fait à noter, un sousvêtement ajusté ne gêne aucunement l’évacuation à moins que La plupart des personnes stomisées n’ont pas à modifier significa l’élastique exerce une compression à la base de la stomie créant tivement leur tenue vestimentaire. un effet de garrot et limitant l’écoulement des excrétas dans le sac collecteur. Sous la taille Il existe des bandes abdominales ou des sous-vêtements Les stomies sont le plus souvent situées sous la taille, ce munis d’une pochette pour insérer le sac. Ces qui entraîne peu ou pas de changement apparent sauf vêtements adaptés sont disponibles dans plusieurs en présence de rares cas de prolapsus important de centres de distribution spécialisés dans la vente La stomie située l’intestin (Colwell, 2004). d’appareils et d’accessoires de stomie. Un pantalon ou une jupe plissée, légèrement sous la taille ample, camouflent facilement le volume du sac collecteur. Un sous-vêtement ajusté aide à le n’entraîne que peu ou pas de changements apparents. L’APPARENCE À des degrés variables, toute personne stomisée se soucie de son apparence et des répercussions d’une évacuation par une stomie (White, 2004). L’image corporelle a un rôle important particulièrement dans notre société. Faiblesse, fragilité, perte de séduction et stigmatisation sont associées à la modification de l’image corporelle. Selon Brown et Randle, les femmes considèrent ce changement comme l’aspect le plus négatif de cette opération. Au-dessus de la taille Lorsque la stomie est située au-dessus de la taille ou s’il y a présence de prolapsus, le recours à une bande abdominale avec pochette intégrée permet d’en minimiser la présence. Le port d’un polo, d’une chemise, d’une blouse ou d’une tunique ample, à l’extérieur du pantalon ou de la jupe, est la stratégie adoptée par la plupart. La taille empire est une option avantageuse pour les femmes. Les vêtements de couleur foncée ou imprimés dissimulent mieux le sac collecteur. S’ils sont de couleur pâle, une camisole ou un bustier parviennent à le camoufler. Le port d’une veste, d’une tunique, d’un long foulard sont aussi des possibilités. RETOURNER AU TRAVAIL OU AUX ÉTUDES La durée de la convalescence varie en fonction de divers facteurs, par exemple l’âge, l’état de santé pré et postopératoire, l’existence de complications chirurgicales, les traitements adjuvants et un travail physiquement astreignant. En cas d’imprévu, il est recommandé de disposer d’un appareil collecteur de rechange et d’éviter de le conserver dans des conditions extrêmes, par exemple à température trop chaude ou trop froide, afin de ne pas endommager les adhésifs. © Marcel La Haye EN PARLER OU SE TAIRE ? Les personnes stomisées se demandent souvent si elles doivent ou non parler de leur stomie à leur entourage. Chaque personne est différente. Plusieurs trouvent facile d’en parler avec des amis qu’elles jugent discrets. Les visites plus fréquentes et plus longues aux toilettes ne susciteront pas de questions si la situation est connue. Mais la personne stomisée n’a pas nécessairement à en parler car sa stomie est bien dissimulée. PERSPECTIVE INFIRMIÈRE 44 NOVEMBRE > DÉCEMBRE 2011 TABLEAU 2 S’ALIMENTER RECOMMANDATIONS EN PÉRIODE POSTOPÉRATOIRE Sauf exception, une personne stomisée n’a pas de restrictions alimentaires. Elle pourra reprendre son alimentation en se basant sur les recommandations du Guide alimentaire canadien. Naturellement, elle devra respecter son seuil de tolérance individuel et ses restrictions alimentaires en raison par exemple d’un diabète ou autres conditions médicales. Une nutritionniste pourra intervenir au besoin. En période postopératoire, une diète liquide est prescrite. Par la suite, des aliments solides y seront progressivement intégrés (CAET, 2005). Ces restrictions s’expliquent par l’œdème intestinal dû à la chirurgie. Il cause un rétrécissement de la lumière intestinale, rendant plus difficile le passage des aliments, particulièrement ceux riches en fibres. Cet œdème se résorbe après une période d’environ six semaines. Il affecte aussi la personne ayant subi un conduit iléal puisque la stomie est créée à l’aide d’un segment de l’iléon (Carmel et Goldberg, 2004). CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES POUR LES PERSONNES AYANT UNE ILÉOSTOMIE Principalement en période postopératoire, des pertes liquidiennes importantes, provoquant entre autres des déficiences en sodium et en potassium, peuvent survenir chez la personne ayant subi une iléostomie. En fait, son intestin grêle n’est pas encore adapté à l’absorption d’une plus grande quantité de liquide, fonction qui était précédemment assurée par le côlon (Carmel et Goldberg, 2004). Afin de prévenir la déshydratation, il est recommandé de boire abondamment et, à moins de restriction médicale, de consommer des aliments salés ou riches en potassium tels banane, abricot, tomate, pomme de terre, courge, lait et jus d’orange (RNAO, 2009). Le Tableau 3 dresse la liste des aliments pouvant provoquer une obstruction du petit intestin (Carmel et Goldberg, 2004). Les personnes ayant une iléostomie doivent les éviter pendant six à huit semaines après l’opération. Ensuite, elles doivent les consommer avec modération et bien les mastiquer (RNAO, 2009). DIARRHÉE ET CONSTIPATION Les personnes ayant une stomie intestinale peuvent, comme tout le monde, présenter occasionnellement de la diarrhée et de la constipation. La cause de la diarrhée détermine le traitement. Elle peut découler d’une infection virale ou bactérienne, être un effet indésirable d’un médicament, par exemple un antibiotique, ou encore faire suite à des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. En présence de diarrhée, les pertes liquidiennes doivent être compensées. Il faut boire davantage et consommer des aliments riches en fibres qui épaississent les selles (Tableau 4). Si la diarrhée persiste plus de 24 heures, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé (Carmel et Goldberg, 2004). La constipation peut survenir chez la personne colostomisée, surtout si le problème était présent avant la chirurgie. On doit en déterminer la cause et prendre des mesures pour y remédier. Il y a constipation si la stomie n’élimine pas de selles depuis plus de 24 heures, ou si des selles liquides sont accompagnées de ballonnements et de crampes abdominaux. Il faut alors augmenter >Éviter les aliments fibreux et les légumes crus pendant six semaines. Il est préférable de ne pas consommer de noix, de graines, de produits de grains entiers et de produits riches en fibres. >Ingérer des légumes et des fruits cuits en petites quantités. >Manger lentement et bien mastiquer les aliments. >Boire beaucoup de liquide, soit 1 à 1,5 litre par jour. >Réintroduire les aliments un à un, graduellement, durant les six semaines qui suivent l’opération et reporter la prise d’aliments qui ont causé des crampes, ballonnement ou selles liquides. TABLEAU 3 ALIMENTS POUVANT CAUSER UNE OBSTRUCTION INTESTINALE Aliments riches en fibres maïs, céleri, légumes chinois, chou, noix de coco râpé, ananas cru, céréales de son Pelures pomme de terre, pomme, pêche, raisin Fruits séchés abricots, banane, canneberges, raisins Noix arachides, amandes, noisettes, de cajou Graines melon, citrouille, pépins de raisins Aliments avec une membrane saucisse, saucisson de Bologne, pepperoni, salami, agrumes Fèves germées Champignons Maïs soufflé Adapté de CAET, 2005 et de Carmel et Goldberg, 2004. TABLEAU 4 ALIMENTS QUI ONT UN IMPACT SUR LA CONSISTANCE DES SELLES Qui épaississent les selles Compote de pommes, banane, fromage, guimauve, pâtes et nouilles, babeurre, beurre d’arachide crémeux, orge, riz blanc, tapioca, yogourt, bretzel, croustilles, céréales d’avoine (gruau), céréales de son (All Bran), patates, biscuits soda, pain blanc Qui ramollissent les selles Alcool, breuvages contenants de la caféine (café, thé, cola), fruits frais, jus de raisin, jus de pomme, jus de prune, prunes, haricots verts, aliments épicés, fritures, épinards, aliments sucrés, chocolat, réglisse noire, légumineuses Adapté de CAET 2005 et de RNAO, 2009. TABLEAU 5 ALIMENTS QUI CAUSENT DES ODEURS ET DES GAZ Qui occasionnent des gaz Boissons gazeuses, eau gazéifiée, bière, concombres, fèves, haricots, pois et légumineuses, brocoli, chou-fleur, choucroute, chou de Bruxelles, oignon, patate sucrée, melon, dinde Qui occasionnent des odeurs Poisson, œuf, oignon, ail, aliments épicés, chou, chou-fleur, chou de Bruxelles, asperge, brocoli, navet, fromage fort CAET, 2005. la consommation de liquides, faire de l’exercice régulièrement et consommer des fibres et des aliments qui aident à ramollir les selles (Carmel et Goldberg, 2004). PERSPECTIVE INFIRMIÈRE 45 NOVEMBRE > DÉCEMBRE 2011 TABLEAU 6 CONTRÔLE DES GAZ ET DES ODEURS RESSOURCES FINANCIÈRES Le contrôle des gaz et des odeurs est une préoccupation importante des personnes stomisées. L’évacuation des gaz se fait par la stomie. Sans sphincter, il est impossible de contrôler le moment où les gaz sont évacués. De plus, le bruit causé par la vibration des parois de l’intestin peut être embarrassant. L’application d’une légère pression sur la stomie pendant le passage des gaz peut l’assourdir tout comme le port de vêtements ajustés. Comme l’indique le Tableau 5, le choix alimentaire peut influencer la production des gaz et l’odeur des selles. Boire à l’aide d’une paille occasionne des gaz tout comme fumer, mâcher de la gomme, sucer des bonbons ou manger la bouche ouverte. Ces habitudes augmentent la quantité d’air avalée et favorisent la formation de gaz intestinaux. TROUVER DE L’AIDE Une stomie touche tous les aspects de la vie. Plusieurs ressources existent pour accompagner une personne traversant cette épreuve. Il existe aussi quelques programmes d’aide financière car les frais des produits sont élevés. Groupes d’entraide Ces groupes d’entraide rassemblent des personnes qui vivent ou ont vécu les mêmes expériences. Ils leur permettent de partager leurs émotions et leurs expériences d’adaptation. Plusieurs participants deviennent des modèles et leurs témoignages contribuent véritablement au rétablissement des autres, principalement s’ils sont nouvellement stomisés. Stomie temporaire Assurance privée > % selon le contrat Société canadienne du cancer (SCC) > Diagnostic de cancer > Formulaire de la SCC rempli avec signature du médecin > Critères d’admissibilité conformes > Remboursement à 100 % des appareils collecteurs et accessoires pour la stomie Emploi et Solidarité sociale > Remboursement initial de 100 $ > Prestation spéciale si le premier achat est plus élevé que 100 $ > Supplément mensuel de 55 $ Anciens Combattants > Communiquer avec l’agent responsable de la personne Premières Nations > Communiquer avec l’agent responsable de la personne Stomie permanente Programme de la RAMQ > > Assurance privée > 700 $ annuel par stomie Prestataires d’Emploi et Solidarité sociale reçoivent le montant total qui excède 700 $ sur présentation des factures Anciens Combattants > Premières Nations > Communiquer avec l’agent responsable de la personne Communiquer avec l’agent responsable de la personne Généralement, % frais excédant 700 $ selon le contrat L’Association québécoise des personnes stomisées (AQPS) regroupe onze associations régionales qui offrent différents services et activités. La liste de ces regroupements est disponible sur le site de l’AQPS : www.aqps.org/aqps/associations/. 2 TYPES DE FORMATIONS : “Le diabète sous tous ses angles” FORMATION À DISTANCE Dans le confort de votre foyer Adaptable à votre horaire Mentorat 5 jours sur 7 20 heures sur une période de 3 mois Prix : 295$ (TAXES ET MATÉRIEL INCLUS) Ces formations permettent d’acquérir les connaissances suivantes : FORMATION DE 2 JOURS (14 HEURES) MAX : 20 PERSONNES Programmation Hiver-Printemps 2012 MONTRÉAL : 17 et 24 janvier QUÉBEC : 21 et 28 février SHERBROOKE : 27 mars et 3 avril LAVAL : 17 et 24 avril RIVE-SUD : 8 et 15 mai Prix : 325$ (TAXES ET MATÉRIEL INCLUS) - Physiopathologie du diabète - Les complications - Les urgences glycémiques et leurs corrections - Les nouvelles approches thérapeutiques et pharmacologiques - La manipulation des différents outils - La nutrition - Le soin des pieds - Et plus Les formations et le mentorat sont dispensés par notre éducatrice agréée en diabète par le CDECB (Canadian Diabetes Educator Certification Board) et conformes aux lignes directrices 2008 de l’Association canadienne du diabète. Au Québec, on diagnostique un nouveau diabétique toutes les 13 minutes ACTUALISEZ VOS CONNAISSANCES! Parce que le diabète est la maladie du siècle, de plus en plus vous serez appelés à traiter et éduquer des patients diabétiques. INSCRIPTION / INFORMATION 450-855-1478 EXPERTS EN DIABÈTE [email protected] www.causonsdiabete.com PERSPECTIVE INFIRMIÈRE 46 NOVEMBRE > DÉCEMBRE 2011 Ressources financières Références L’aide financière destinée à défrayer les personnes stomisées de leurs dépenses relatives à l’achat des appareils collecteurs et des accessoires varie selon la condition de la personne et l’état définitif ou temporaire de sa stomie. Le Tableau 6 présente les principales sources de financement disponibles au Québec. Le programme d’appareils pour stomisés permanents de la Régie de l’assurance maladie du Québec, offre une allocation annuelle de 700 $ par stomie à toute personne ayant une colostomie, iléostomie et urostomie permanente. Le dépliant comprenant les critères d’inclusion et les documents à remplir est disponible en ligne sur le site www.ramq.gouv.qc.ca. NdlR : Les prochains articles de cette série traiteront des activités sportives, de la sexualité et finalement des soins et des appareils pour les personnes stomisées. Les auteures Diane St-Cyr est infirmière stomothérapeute. Elle donne de la formation et agit à titre de consultante auprès de différents établissements. Elle a fondé sa propre entreprise et travaille aussi au Centre de stomie Premier, de Montréal. Danielle Gilbert est infirmière stomothérapeute. Elle est enseignante au Cégep Lévis-Lauzon et chargée de cours en soins de plaies à l’UQAR (campus Lévis). Elle est formatrice et consultante auprès des CSSS de la province. Brown, H. et J. Randle. « Living with a stoma: a review of the literature », Journal of Clinical Nursing, vol. 14, n° 1, janv. 2005, p. 74-81. Canadian Association for Entorostomal Therapy (CAET). « Dietary Management», in Patient Information–Colostomy Guide, CAET, 2005. [En ligne : www.caet.ca/caetenglish/patient-colostomy-guide.htm] Canadian Association for Entorostomal Therapy (CAET). « Dietary Management », in Patient Information–Ileostomy Guide, CAET, 2005. [En ligne : www.caet.ca/ caet-english/patient-ileostomy-guide.htm] Canadian Association for Entorostomal Therapy (CAET). « Dietary Management », in Patient Information–Urostomy Guide, CAET, 2005. [En ligne : www.caet.ca/ caet-english/patient-urostomy-guide.htm] Carmel, J.E. et M.T. Goldberg. « Preoperative and postoperative management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 207-239. Colwell, J.C. « Stomal and peristomal complications », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 308-325. De Gouveia Santos, V.L., E.C. Chaves et M. Kimura. « Quality of life and coping of persons with temporary and permanent stomas », Journal of Wound, Ostomy, and Continence Nursing, vol. 33, n° 5, sept./oct. 2006, p. 503-509. Haugen, V., D.Z. Bliss et K. Savik. « Perioperative factors that affect long-term adjustment to an incontinent ostomy », Journal of Wound, Ostomy, and Continence Nursing, vol. 33, n° 5, sept./oct. 2006, p. 525-535. Hampton, B.G. « Peristomal and Stomal Complications», in B.G. Hampton et R.A. Bryant (ss la dir. de), Ostomies and Continent Diversions: Nursing Management, St. Louis (MO), Mosby, 1992, p. 105-126. McVey, J., A.Madill et D. Fielding. « The prevalence of lowered personal control for patients who have stoma surgery to treat cancer », Bristish Journal of Clinical Psychology, vol. 40, n° 4, nov. 2001, p. 337-360. Registered Nurses Association of Ontario (RNAO). Ostomy Care and Management, Toronto, RNAO, 2009, coll. « Clinical Best Practice Guidelines». Turnbull, G.B., J. Colwell et P. Erwin-Toth. « Quality of life: pre, post and beyond ostomy surgery », Ostomy/Wound Management, vol. 50, n° 7a Suppl, 2004, p. 2-12. White, C.A. « Ostomy adjustment », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 326-336. TURE L U C E N UE VERS U ATION CONTIN FIRMIÈRE N M DE FOR PROFESSION I BEC A AU QUÉ POUR L nelle ofession tion r p e m r nta • No ent d’orie m u c o D • voir sur a s t u o t nelle Pour n o i s s e f pro la norme s sur ou rendez-v org q. ii o . w w w PERSPECTIVE INFIRMIÈRE 47 NOVEMBRE > DÉCEMBRE 2011 PRATIQUE CLINIQUE Vivre avec une stomie SEXUALITÉ, Quelques idées pour aider une personne stomisée à relever les défis quotidiens auxquels elle est confrontée. par Diane St-Cyr, inf., certifiée en stomothérapie (C), B.Sc., M.Éd., et Danielle Gilbert, inf., B.Sc., stomothérapeute © Marcel La Haye L a sexualité désigne l’ensemble des comportements qui concerne la vie sexuelle : désirs, plaisirs et frustrations. Elle est influencée par des facteurs physiologiques, psychologiques, sociaux et culturels. L’image corporelle et l’estime de soi sont étroitement liées à la satisfaction des besoins personnels et sexuels. Une stomie altère négativement l’intégrité corporelle. Le sentiment d’être entier ou complet, de ne pas être morcelé ou dissocié, est un élément essentiel de l’image du corps (Slatman, 2009). La création d’une stomie, tout comme l’ablation d’un sein ou l’amputation d’un membre, ont d’importantes répercussions psycholo giques, physiologiques et sociales qui perturbent la vie sexuelle (Smith, 1992). Plusieurs autres variables influencent également la sexualité : âge, sexe, ampleur de l’excision des tissus, maladies concomitantes, traitements adjuvants de radiothérapie ou de chimiothérapie, activités sexuelles et communication antérieures à la chirurgie (SCC, 2004). Ainsi, le taux de dysfonctions sexuelles variera considérablement selon le diagnostic et le type de chirurgie de stomie. L’excision de vaisseaux sanguins et de fibres nerveuses des systèmes sympathique et parasympathique contenus dans les tissus réséqués aura un impact sur la réponse physiologique à l’activité sexuelle. On comprend qu’une cystectomie radicale entraînera un taux plus élevé de dysfonctions sexuelles puisque ce type de chirurgie implique non seulement le retrait de la vessie, mais aussi de plusieurs autres organes (Brooks, 2010). Des problèmes sexuels peuvent aussi survenir après une chirurgie colorectale : entre autres, une dysfonction érectile et un trouble de l’éjaculation chez l’homme, et une absence d’orgasme et une diminution de la lubrification vaginale chez la femme (adapté de Smith, 1992). Avec l’évolution de la technologie médicale, les chirurgiens tentent de préserver les structures nerveuses assurant les fonctions vésicales et sexuelles. Ces nerfs sont épargnés si le cancer ne s’est pas propagé dans la zone à exciser pour assurer des marges de résection saines (SCC, 2004). Les séquelles de chirurgies abdominales et pelviennes peuvent donc considérablement modifier la sexualité des personnes stomisées. Par ailleurs, perspective infirmière 42 Janvier > février 2012 SPORTS ET VOYAGE INTIMITÉ semaines après l’intervention chirurgicale. Elle doit alors éviter toute activité vigoureuse comme passer l’aspirateur ou jouer au golf (CAET, 2005). Elle ne peut non plus soulever de poids excédant 7 kg (15 livres) pour ne pas nuire à la cicatrisation des couches musculaires (Hampton, 1992). Certains auteurs suggèrent même de prolonger la période préventive à trois mois afin de réduire les risques d’hernie péristomiale (Thompson et Trainor, 2007). En période postopératoire, la personne stomisée doit s’allouer une période de temps pour que les tissus lésés se cicatrisent et qu’elle puisse peu à peu reprendre ses activités, y compris sa vie sexuelle. Cette période lui permet aussi de retrouver des forces, d’apprivoiser sa stomie et son image corporelle (SCC, 2004). Généralement, elle a peu de libido et de désir sexuel. Au moment de son retour à domicile, elle a acquis une maîtrise partielle des soins de base liés à sa stomie. Au fur et à mesure qu’elle apprend à la contrôler de façon à pouvoir reprendre ses activités, elle regagne de la confiance. Le skieur En fait, les préoccupations d’ordre sexuel sur Une stomie ne freine pas la pratique d’activités devrait porter une viennent généralement un peu plus tard au cours sportives. On doit toutefois s’y remettre graduelceinture de stomie de la période postopératoire. L’apprentissage lement. Dans certains cas, des précautions sont ou un sous-vêtement des soins, l’approvisionnement en matériel, les recommandées. Le skieur ou le joueur de tennis, ajusté pour soutenir modifications alimentaires, les préoccupations par exemple, devrait porter une ceinture de stomie son sac à cause des financières, les odeurs et les gaz sont des tracas ou un sous-vêtement ajusté pour soutenir son sac à secousses. plus immédiats que les problèmes d’ordre sexuel cause de la force et de la répétition des secousses. La (SCC, 2004). même suggestion est faite au randonneur de fonds à cause Les professionnels de la santé ne sont pas toujours à de la durée prolongée de son activité. l’aise pour parler de sexualité avec une personne stomisée. Pour Quant aux sports de contact comme la boxe, la lutte ou le foottant, plusieurs précautions peuvent lui permettre de regagner ball, une personne stomisée devrait les éviter, à moins de s’équiper sensualité et assurance dans les moments d’intimité avec son d’un protecteur de stomie. Il s’agit d’une coque rigide que l’on place partenaire. Par exemple, vider le sac avant une relation et le fixer sur la stomie pour la protéger contre les chocs et les traumatismes. pour s’assurer qu’il ne bougera pas à l’aide de ruban adhésif ou VOYAGER d’un dispositif de dissimulation, comme une ceinture ou des sousUne stomie n’est pas non plus un obstacle au voyage, mais l’approvêtements/lingerie à fourche ouverte. Ces vêtements spécialisés visionnement en produits peut devenir une source de stress et procouvrent l’appareillage et exposent les organes génitaux. Cette linvoquer de l’inconfort. Il vaut mieux prévenir en apportant avec soi gerie facilite l’adaptation à ses changements corporels (SGI, 2011). le double de ce que l’on utilise habituellement. De même faut-il Pendant une relation, des sacs plus petits, plus discrets ou des avoir prévu le découpage de la barrière cutanée. S’ils conviennent, sacs fermés qui évitent l’utilisation d’attaches dures peuvent être des appareillages prédécoupés ou qui s’ajustent à la dimension et à une option. Un couvre-stomie peut être plus esthétique que le sac la forme de la stomie peuvent être utilisés. L’ouverture de la barriède stomie habituel, particulièrement s’il est transparent. Bien sûr, re devrait mesurer 1/8 po. (3-4 mm) de plus que la base de la stomie. une certaine spontanéité se perd durant la période où la personne Sinon, il faut prévoir une paire de ciseaux dans son bagage consigné doit apprendre à gérer son sac et sa stomie lors des rapports sexuels. ou couper avant de partir. Il faut simplement prendre le temps. LE SPORT BAIN ET DOUCHE Une personne stomisée est-elle restreinte dans ses activités sportives ? Généralement non, sauf pendant la période de six à huit Avant de pouvoir se baigner sans porter de pansement imperméable, la personne stomisée doit s’assurer que sa plaie chirurgicale est perspective infirmière 43 Janvier > février 2012 © iStockphoto.com / LiveMan les atteintes différeront selon les capacités physiques et psycholo giques de chaque individu (SCC, 2004). Ainsi, des personnes retrouvent complètement leur fonction sexuelle, d’autres, en partie, et certaines, pas du tout. complètement cicatrisée. Ensuite, elle pourra se baigner ou prendre une douche, et ce, sans avoir à retirer l’appareil collecteur. En effet, les matériaux utilisés pour les fabriquer résistent à l’eau et ils peuvent être immergés sans décollement de l’adhésif. On peut aussi se baigner ou se doucher sans son appareil collecteur. Il faut alors faire concorder l’horaire du bain avec le moment où l’évacuation par la stomie est la moins active, particulièrement chez les personnes ayant subi une iléostomie ou une urostomie. Dans les cas où l’appareillage porté est un système deux-pièces, il n’est pas recommandé de retirer quotidiennement le sac lors de la douche, car le jet d’eau peut altérer l’étanchéité du protecteur cutané – lequel peut fondre prématurément – et écourter sa durée. Une fois le bain ou la douche terminé, la région se trouvant sous la barrière cutanée de même que sous le sac doivent être bien asséchés afin de prévenir le développement de problèmes dermatologiques propres au milieu humide, par exemple une dermite fongique. j L’infirmière peut explorer avec son patient ses problèmes, les solutions et, sinon, les autres possibilités. NdlR : Le prochain article de cette série traitera des soins et de l’appareillage des personnes stomisées. Les auteures Diane St-Cyr est infirmière stomothérapeute. Elle donne de la formation et agit à titre de consultante auprès de différents établissements. Elle a fondé sa propre entreprise et travaille aussi au Centre de stomie Premier, à Montréal. Danielle Gilbert est infirmière stomothérapeute. Elle est enseignante au Cégep Lévis-Lauzon et chargée de cours en soins de plaies à l’UQAR (campus Lévis). Elle est formatrice et consultante auprès des CSSS de la province. FORMATION PROFESSIONNELLE EN SOINS DE PIEDS Références Offerte exclusivement aux membres de l’OIIQ et de l’OIIAQ. Reconnue par l’AIISPQ et l’AIIASP. Canadian Association for Entorostomal Therapy (CAET). « Dietary Management », in Patient Information–Colostomy Guide, CAET, 2005. [En ligne : www.caet.ca/ caet-english/patient-colostomy-guide.htm] Formation de 135 heures • Intensive (trois semaines et demie) ou • Régulière (un jour par semaine + deux fins de semaine) Hampton, B.G. « Peristomal and stomal complications», in B.G. Hampton et R.A. Bryant (ss la dir. de), Ostomies and Continent Diversions: Nursing Management, St. Louis (MO), Mosby, 1992, p. 105-126. Slatman, Jenny. « Phénoménologie de l’intégrité corporelle », Université de Maastricht et de Tilburg, Présentation à l’Université de Genève, les 12-13 mars 2009. [En ligne : www.jennyslatman.nl/download/papergeneve.pdf] Pour connaître tous les détails et pour vous inscrire consultez notre site Internet : Smith, D.B. « Psychosocial adaptation », in B.G. Hampton et R.A. Bryant (ss la dir. de), Ostomies and Continent Diversions: Nursing Management, St. Louis (MO), Mosby, 1992, p. 1-28. grammes Rubrique Micropro Société canadienne du cancer (SCC). Sexualité et cancer, Guide pratique, Ottawa, SCC, 2006, 43 p. [En ligne : www.rsfs.ca/opFichier/sexualite_et_cancer_ El7d5dLRzUgj_6712.pdf] Tél. : 514 278-3535, poste 5260 Sans frais : 1 800 700-0623, poste 5260 Courriel : [email protected] Pavillon Bélanger : 767, rue Bélanger, Montréal Brooks, D. « Cystectomy for bladder cancer », Livestrong.com, 25 sept. 2010. [En ligne : www.livestrong.com/article/258890-cystectomy-for-bladder-cancer/] Société gastro-intestinale (SGI). « Activité sexuelle et stomie », mauxdeventre. org, 2011. [En ligne : www.mauxdeventre.org/] Jean-Talon Thomson, M.J. et B. Trainor. « Prevention of parastomal hernia: a comparison of results 3 years on », Gastrointestinal Nursing, vol. 5, n° 3, avril 2007, p. 22-28. perspective infirmière 44 Janvier > février 2012 1007_PerspInf_(QuartV_N)_SoinsPieds.indd 1 11-10-06 9:26 AM PRATIQUE CLINIQUE Vivre avec une stomie Partie 4 CHOISIR UN APPAREIL COLLECTEUR Tableau 1 Évaluation de la personne stomisée Paramètres Particularités Type de stomie > Colostomie > Iléostomie > Urostomie La texture, la fréquence et le volume des excreta influencent le choix de la barrière cutanée (p.ex. : port régulier ou prolongé) Influence le choix de la barrière cutanée (p.ex. : pré-coupé, à découper ou à ajuster) Construction de la stomie > Terminale > Boucle > Boucle terminale > Divisée Dimension et forme > Ronde : mm > Ovale : _____x_____ mm > Irrégulière : _____x_____ mm © Danielle Gilbert Projection > Longueur (cm) > Prolapsus (≥12 cm) Détermine : > Dimension de la barrière cutanée et son ouverture qui doit être de 2 à 3 mm de plus que la stomie Influence : > Durée de port de l’appareil > Risque de lacération de la stomie si port d’un appareil collecteur formé de deux pièces avec collerette > Rétractée © Diane St-Cyr > À fleur de peau Stomies à fleur de peau et rétractées : >Risques d’infiltration d’excreta sous la barrière cutanée > Justifie le besoin d’ajouter un ou plusieurs produits : • Pâte • Anneau de barrière cutanée • Ceinture • Sélection d’une barrière cutanée à profil convexe Surface cutanée > Plate > Arrondie, bombée © Tarik Alam >Surface arrondie, bombée : indique parfois la présence d’une hernie péristomiale >Sélection d’une barrière cutanée souple >Si utilisation d’une barrière cutanée convexe, s’assurer qu’elle ne cause pas de points de pression qui peuvent créer une ecchymose et même une plaie de pression > Rétraction conique © Diane St-Cyr >Plis cutanés Peau péristomiale > Intacte > Érythémateuse > Dénudée Surface avec plis cutanés ou rétraction conique : > Justifie le besoin d’ajouter un ou plusieurs produits : • Pâte • Anneau de barrière cutanée • Ceinture • Sélection d’une barrière cutanée à profil convexe Influence : > Durée de port > Justifie le besoin d’ajouter un ou plusieurs produits : poudre, protecteur cutané liquide et barrière cutanée sans bordure adhésive Excreta Stomie digestive : selles formées, pâteuses ou liquides Stomie urinaire : urine La texture, la fréquence et le volume des excreta influencent le choix de la barrière cutanée (p.ex. : port régulier ou prolongé) Limites > Dextérité > Visuelle > Fonction cognitive Influencent : > Le choix de l’appareil collecteur (p.ex., barrière cutanée pré-coupée ou ajustable ; appareil une pièce : pas d’assemblage) perspective infirmière 30 Mars > AVRIL 2012 Courte ou longue durée, avec ou sans collerette ? Comment évaluer la personne stomisée et sélectionner son appareil collecteur ? par Diane St-Cyr, inf. certifiée en stomothérapie (c), B.Sc., M.Éd., et Danielle Gilbert, inf., B.Sc., stomothérapeute C haque entreprise propose une vaste gamme d’appareils collecteurs et d’accessoires. L’infirmière doit d’abord procéder à une évaluation de la personne stomisée afin de choisir ce qui répondra le mieux à ses besoins et caractéristiques. L’ÉVALUATION L’évaluation de la stomie, de la région péristomiale et des particularités de la personne stomisée guident la sélection de l’appareil collecteur et des produits et accessoires. L’objectif est de donner le plus de confort et de sécurité à la personne stomisée et de favoriser ainsi la meilleure qualité de vie possible. Le Tableau 1 présente les principaux paramètres de cette évaluation. © Diane St-Cyr Profil plat Tableau 2 Composantes des appareils collecteurs Composantes / Caractéristiques Barrières cutanées Durée : >Port régulier >Port prolongé Bordure : > Avec bordure adhésive >Sans bordure adhésive Profil : >Profil plat Particularités / Indications possibles Permet l’adhérence de l’appareil collecteur et la protection de la peau péristomiale >Excreta solides ou pâteux >Résistent à l’érosion causée par des excreta liquides, abondants et riches en enzymes protéolytiques >Encadre la barrière cutanée >Si allergie au sparadrap ou peau fragile >Surface cutanée plane >Stomie avec une projection >Profil convexe >Surface cutanée avec plis >Stomie à fleur de peau ou rétractée > À découper >Peuvent être coupées pour s’ajuster à la dimension et à la forme de la stomie • Période postopératoire • Forme ovale ou irrégulière >Pré-coupée >Stomie ronde et de dimension stable > Dextérité limitée > Ajustable >Peuvent être moulées avec les doigts pour s’ajuster à la dimension et à la forme de la stomie • Période postopératoire • Forme ovale ou irrégulière • Ne requiert pas de ciseaux • Dextérité limitée Types d’assemblage des systèmes deux pièces Profil convexe BARRIÈRES CUTANÉES Les barrières cutanées sont offertes en plusieurs dimensions selon le diamètre des stomies. Elles sont à port régulier ou prolongé selon la résistance de leurs composantes chimiques à l’érosion. Elles sont proposées en différents profils de façon à bien se mouler à la surface cutanée péristomiale. Appareils de stomie – Une pièce >Collerettes à pression • Fixes • Flottantes >Collerettes à dispositif de verrouillage > Assemblage adhésif Sacs collecteurs pour stomie digestive Recueille les excreta > Bout ouvert • Avec fermoir a • Avec velcro intégré a > Bout fermé >Filtre de charbon activé >Permet la vidange des excreta • Plus rigide et plus difficile à manipuler à cause de la rigidité du fermoir • Plus facile à manipuler et plus souple Fermoir plus souple, se replie sur-lui-même >Sac jetable >Permet l’évacuation des gaz et la filtration des odeurs Sacs collecteurs pour stomie urinaire Recueille les excreta >Membrane anti-reflux > Dispositif de vidange • Bouchon a • Robinet a >Minimise le contact de l’urine avec la peau péristomiale >Facilite l’évacuation de l’urine • Plus discret sous les vêtements et plus souple • Plus facile mais plus volumineux et accrochant pour les vêtements Appareils de stomie – Deux pièces à pression perspective infirmière 31 Mars > AVRIL 2012 SACS COLLECTEURS Les sacs collecteurs sont de différentes longueurs, transparents ou opaques pour plus de discrétion. Pour une stomie digestive, ils sont à bout fermé ou à bout ouvert, ce qui permet, dans ce dernier cas, de les vidanger. Certains sacs sont munis d’un filtre de charbon activé qui permet l’évacuation des gaz et la filtration des odeurs. Dans les cas de stomie urinaire, les sacs comportent un dispositif de vidange, soit un bouchon ou un robinet. Tableau 3 Produits et accessoires de stomie Produits/Description Indications Contre-indications/ Particularités Protecteur cutané liquide Sensibilité aux adhésifs Barrière cutanée à port prolongé Pellicule protectrice liquide avec ou sans alcool. Conditions dermatologiques (p.ex. : eczéma) Prévention des déchirures cutanées Formes : Tampons Applicateur Aérosol Utiliser avec la poudre lors de dénudation importante de la peau Si peau péristomiale dénudée, utiliser un produit sans alcool pour éviter une sensation de brûlure et une aggravation de l’irritation Poudre Traiter la peau dénudée et humide Sudation ou pilosité importante Polymères synthétiques ou naturels Favoriser l’adhésion de la barrière (Karaya) sous forme de particules sèches cutanée sur la peau dénudée Peau péristomiale intacte ou érythémateuse Absorber l’humidité sur les sutures péristomiales Pâte Polymères synthétiques ou naturels (Karaya) Forme : Tube ou bâton Anneau de barrière cutanée Polymères synthétiques en forme d’anneau de dimensions et d’épaisseurs variées Adhésif médical Produit composé de plusieurs substances adhésives dans un contenant pressurisé Remplir les plis cutanés et les irrégularités péristomiales Si peau dénudée, utiliser un produit sans alcool Minimiser les infiltrations de selles liquides N’est pas une colle et ne doit pas être appliquée sur toute la surface de la barrière cutanée Augmenter la durée de port de la barrière cutanée Appliquer en bordure de l’ouverture Remplir les plis ou irrégularités péristomiales Créer une convexité souple Intensifier la profondeur de la convexité d’une barrière cutanée Augmenter l’adhésion de la barrière cutanée Protéger la peau dénudée en formant une couche adhésive lorsque combiné avec la poudre (Procédure de Stanley) Ne jamais vaporiser directement sur la peau péristomiale car contient des substances chimiques potentiellement irritantes Vaporiser le produit sur la barrière cutanée ou sur une couche de poudre Attendre 5 minutes pour permettre l’évaporation du solvant avant de l’appliquer sur la peau péristomiale Peut causer une diminution de l’adhésion de certaines barrières cutanées à port prolongé Dissolvants d’adhésifs Solvants liquides Formes : Tampons Liquide Ceinture Bande élastique munie de crochets aux extrémités Diminuer l’inconfort lors du retrait de l’appareil collecteur Minimiser la friction requise pour enlever les résidus d’adhésifs Peau dénudée Rincer après utilisation afin de prévenir la dermite chimique ou le décollement prématuré de la barrière cutanée Diminuer les risques de folliculite sur une peau ayant une pilosité importante Augmenter la stabilité ou l’adhésion initiale de la barrière cutanée Faire une tension additionnelle en latéral si présence de plis cutanés ou rétraction de la stomie Éviter l’ajustement trop serré car peut causer des plaies de pression à la peau péristomiale ou des lésions de friction sous la ceinture Soutenir le poids du sac collecteur lors d’activités ou si excreta abondants perspective infirmière 32 Mars > AVRIL 2012 L’APPAREIL COLLECTEUR L’appareil collecteur est composé d’une ou de deux pièces. Celui formé d’une seule pièce comprend une barrière cutanée qui assure adhérence et protection de la peau péristomiale ainsi qu’un sac qui recueille les excreta. Ce type d’appareil s’installe en une seule étape. En plus de la barrière cutanée et du sac collecteur, l’appareil composé de deux pièces est équipé d’une collerette ou d’une surface plastifiée sur laquelle se fixe le sac collecteur. Ce type d’appareil s’installe en deux étapes, d’abord l’application de la barrière cutanée sur la peau et ensuite, la pose du sac collecteur. Le Tableau 2 présente les différentes composantes des appareils collecteurs. AUTRES PRODUITS ET ACCESSOIRES Il existe plusieurs autres produits et accessoires qui permettent de compléter et d’individualiser l’ajustement de l’appareillage selon le type de stomie, la morphologie abdomi nale, l’état de la peau de la région péristo miale et les excreta. Le Tableau 3 expose les particularités, indications et contre-indications des produits et accessoires de stomie. Les auteures Diane St-Cyr est infirmière stomothérapeute. Elle donne de la formation et agit à titre de consultante auprès de différents établissements. Elle a fondé sa propre entreprise et travaille aussi au Centre de stomie Premier, à Montréal. Danielle Gilbert est infirmière stomothérapeute. Elle est enseignante au Cégep Lévis-Lauzon et chargée de cours en soins de plaies à l’UQAR (campus Lévis). Elle est formatrice et consultante auprès des CSSS de la province. Bibliographie Carmel, J.E. et M.T. Goldberg, « Preoperative and postoperative management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 207-239. Colwell, J.C. « Principles of stoma management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 240-262. Colwell, J.C. « Stomal and peristomal complications», in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 308-325. Hampton, B.G. « Peristomal and stomal complications», in B.G. Hampton et R.A. Bryant (ss la dir. de), Ostomies and Continent Diversions: Nursing Management, St. Louis (MO), Mosby, 1992, p. 105-126. PRATIQUE CLINIQUE Vivre avec une stomie Partie 5 SOINS D’UNE STOMIE Changement de l’appareil collecteur étape par étape et traitement des complications. par Diane St-Cyr, inf. certifiée en stomothérapie (c), B.Sc., M.Éd., et Danielle Gilbert, inf., B.Sc., stomothérapeute On ne peut déterminer exactement l’incidence des complications de la stomie et de la peau péristomiale. Les études rapportent des taux qui varient de 6 à 66,8 % (Colwell, 2004). Chose certaine, que ce soit en établissement hospitalier de soins généraux ou spécialisés, en réadaptation, dans un CHSLD ou un CLSC, les infirmières auront à traiter fréquemment ces complications qui prennent de multiples formes. Les plus courantes sont les dermites de contact, allergiques et fongiques. Le Tableau suivant présente les dermites péristomiales les plus fréquentes, leurs causes, leurs signes cliniques et les interventions de première ligne. Si après une semaine de traitement, ces interventions n’ont pas stabilisé la condition du patient ou ne l’ont pas améliorée, il est préférable de consulter une stomothérapeute, un médecin ou un dermatologue, selon les ressources disponibles. Rassemblez tout le matériel. viennent le décollement de l’appareil et les épisodes de fuite d’excreta. Les étapes À titre d’exemple, revoyons les étapes du changement d’un appareil collecteur à deux pièces d’une stomie digestive. Préparation > Si possible, planifiez les soins au moment où la stomie est la moins active. > Avant de commencer, assurez-vous d’avoir sous la main tout le matériel nécessaire : une débarbouillette et une serviette, des papiers mouchoirs ou hygiéniques, les composantes de l’appareil collecteur (la barrière cutanée et le sac), un gabarit de mesure, des ciseaux et un crayon marqueur (si produit à découper), des gants non stériles, un sac à rebuts et, s’il y a lieu, d’autres produits (protecteur cutané liquide, poudre, pâte, etc.) et accessoires (ceinture) selon votre évaluation. CHANGER L’APPAREIL > Videz le sac collecteur. L’appareil collecteur devrait être changé au moins une fois par semaine, plus souvent si la personne stomisée le souhaite, ou si des changements plus fréquents pré- > Installez le patient en position couchée, assise ou debout, selon son état. © Diane St-Cyr © Diane St-Cyr COMPLICATIONS CUTANÉES © Danielle Gilbert I l faut accorder un soin minutieux à la santé de la peau péristomiale. En effet, son intégrité favorise une meilleure adhérence de l’appareil collecteur et est un gage de confort et de sécurité pour la personne stomisée. Protéger la peau péri stomiale est donc l’un des aspects les plus importants des soins de stomie. Une débarbouillette douce et de l’eau tiède suffisent habituellement à nettoyer la région péristomiale. Plusieurs person nes stomisées tiennent à utiliser un savon. Elles doivent alors employer un savon doux non parfumé tel que DoveMC ou IvoryMC et s’assurer d’avoir bien rincé la région en question. Il faut ensuite bien assécher afin d’obtenir une meilleure adhérence de l’appareil collecteur. Notons qu’une pilosité abondante peut nuire à l’étanchéité de la barrière cutanée et provoquer de l’inconfort lors du retrait, car les poils adhèrent à la barrière. L’utilisation d’un rasoir électrique ou d’une petite tondeuse doit être privilégiée par rapport aux rasoirs à lames qui causent souvent des irritations ou de petites écorchures, favorisant ainsi le développement de folliculites (Carmel et Goldberg, 2004). Mesurez la stomie. perspective infirmière 40 juillet > août 2012 Coupez la barrière cutanée. L’ouverture sera de 2 à 3 mm de plus que la dimension de la stomie mesurée. Dermite de contact et allergique de la peau péristomiale Complications / causes Signes cliniques Interventions Dermite de contact Dommages cutanés causés par le contact des excreta avec la peau péristomiale >Érythème > Dermite >Mesurer la stomie pour corriger la dimension de l’ouverture de la barrière cutanée (doit maculopapulaire >Considérer l’application de pâte, l’ajout d’anneaux ou le changement de profil de la barrière > Douleur >Sensation de brûlure © Diane St-Cyr > Zones épidermiques dénudées humides Causes : >Contact avec une substance irritante >Ouverture inadéquate de la barrière cutanée être de 2 à 3 mm de plus que la stomie) cutanée en cas d’infiltration d’excreta >Seulement sur la peau dénudée : •Saupoudrer de la poudre sur les zones humides •Frotter délicatement pour la faire adhérer et enlever le surplus •Fixer la poudre avec un protecteur cutané liquide sans alcool ou avec un adhésif médical seulement en présence d’exsudat important de la lésion •Répéter deux à trois fois l’application de poudre et de protecteur cutané liquide ou d’adhésif médical (Procédure de Stanley) ; toujours débuter par la poudre et terminer par le protecteur cutané liquide ou l’adhésif (trop grande ou trop petite) >Port d’un appareil collecteur durant une période trop prolongée >Stomie à fleur de peau ou rétractée Dermite allergique >Érythème et prurit > Démarcation où le produit allergène est en contact avec la peau © Danielle Gilbert Réaction cutanée causée par une hypersensibilité à l’une des composantes de l’appareil collecteur (p.ex. : sparadrap ou barrière cutanée) >Identifier l’agent allergène et en cesser l’utilisation >Seulement sur la peau dénudée : •Saupoudrer de la poudre sur les zones humides •Frotter délicatement pour la faire adhérer et enlever le surplus •Fixer la poudre avec un protecteur cutané liquide sans alcool ou avec un adhésif médical seulement en présence d’exsudat important de la lésion •Répéter deux à trois fois l’application de poudre et de protecteur cutané liquide ou d’adhésif médical (Procédure de Stanley) ; toujours débuter par la poudre et terminer par le protecteur cutané liquide ou l’adhésif >Si la bordure adhésive de la barrière cutanée est la cause de la réaction allergique, éviter le contact en choisissant l’une des options suivantes : •Opter pour un produit sans bordure adhésive • Appliquer un hydrocolloïde extramince pour isoler la zone affectée • Découper la barrière cutanée pour en enlever la bordure adhésive et considérer le port d’une ceinture pour stabiliser l’appareil collecteur Cause : Réponse immunologique à un allergène > Appliquer BID, une crème d’hydrocortisone 0,5 % en vente libre (p.ex. : CortateMC) sur la zone inflammée non couverte par la barrière cutanée jusqu’à guérison ou durant une période de 7 à 10 jours. Attention, un usage à long terme peut causer l’amincissement des téguments Dermite fongique Infection cutanée causée par des organismes fongiques >Pustules >Petites zones © Diane St-Cyr érodées sous l’appareil collecteur Causes : >Contact prolongé avec les excreta sous la barrière cutanée >Milieu humide >Érythème >Papules >Macération >Sensation de >Identifier et corriger la cause du milieu humide > Assécher la peau péristomiale avec un séchoir à cheveux réglé à faible intensité > Appliquer un produit antifongique en poudre (TinactinMC ou MicatinMC) en mince couche et frotter délicatement pour le fixer sur les zones humides avant d’installer l’appareil collecteur >Changer plus souvent l’appareil collecteur brûlure >Prurit >Pustules satellites (en marge de la dermite) •Sac collecteur humide après la douche ou le bain •Sudation excessive perspective infirmière 41 juillet > août 2012 Pendant > Décollez l’appareil collecteur en tirant la partie supérieure avec votre main dominante tout en exerçant une contre-pression sur la peau avec votre autre main. © Danielle Gilbert > Essuyez délicatement les résidus sur la stomie et sur la peau environnante en utilisant une débarbouillette. Saupoudrez la poudre sur les zones humides sur le pourtour de la stomie. > Vérifiez si infiltration d’excreta sous la barrière cutanée. > Observez l’état de la peau péristomiale. > À l’aide d’une débarbouillette mouillée avec de l’eau tiède, lavez délicatement la stomie et la peau péristomiale. > Des gouttelettes de sang pourraient être observées lors de l’essuyage et du nettoyage de la région péristomiale. © Danielle Gilbert > Bien assécher la région avec une serviette. Fixez la poudre avec un protecteur cutané liquide ou comme ici, en utilisant un adhésif médical. Dans le cas de complications cutanées, répétez deux à trois fois l’application de poudre et de protecteur cutané ou d’adhésif (Procédure de Stanley). > En vous servant du gabarit, mesurez la stomie pour déterminer la dimension de l’ouverture de la barrière cutanée en tendant la peau au-dessus de la stomie. Observez aussi la forme. > Coupez la barrière cutanée. L’ouverture doit être de 2 à 3 mm de plus que la mesure et correspondre à la forme de la stomie. > Si nécessaire, utilisez des produits complémentaires pour protéger la peau péristomiale ou traiter des complications. © Diane St-Cyr > Appliquez de la pâte adhésive sur l’anneau de la barrière cutanée. Posez la pâte adhésive prn sur l’anneau de la barrière cutanée. > Tendez la peau au-dessus de la stomie pour réduire les plis cutanés et ouvrir la lumière de la stomie pour diminuer la friction de la muqueuse sur le pourtour de la barrière cutanée lors du passage des selles. Placez l’ouverture de la barrière cutanée vis-à-vis de la stomie. © Diane St-Cyr > Pressez avec le doigt ou un coton-tige sur tout le pourtour de la stomie afin de prévenir l’infiltration d’excreta avant que la barrière cutanée n’ait pu adhérer. Poudre Mycostatin appliquée selon la Procédure de Stanley afin de traiter une dermite fongique. > Pressez sur le contour de la barrière cutanée pendant quelques minutes pour permettre une adhérence optimale. perspective infirmière 42 juillet > août 2012 > Adaptez le sac collecteur à la barrière cutanée et fermez le sac collecteur à l’aide du velcro intégré ou du fermoir. j Les interventions de l’infirmière peuvent faire la différence pour le retour d’une personne stomisée à la vie normale. Soigner la stomie, prévenir ses complications, en gérer l’appareillage, connaître les accessoires qui permettent aux personnes stomisées de s’habiller, de voyager et de reprendre leurs activités quotidiennes et sportives sont quelques-unes de ces interventions. Nous terminons cette série d’articles « Vivre avec une stomie » en espérant qu’elle vous a intéressé et qu’elle vous permettra de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie d’une personne stomisée. Les auteures Diane St-Cyr est infirmière stomothéra peute. Elle donne de la formation et agit à titre de consultante auprès de différents établissements. Elle a fondé sa propre entreprise et travaille aussi au Centre de stomie Premier, à Montréal. Danielle Gilbert est infirmière stomothérapeute. Elle est enseignante au Cégep Lévis-Lauzon et chargée de cours en soins de plaies à l’UQAR (campus Lévis). Elle est formatrice et consultante auprès des CSSS de la province. Cet article sera suivi d’un post-test prochainement accessible en ligne. Prenez note qu’il vous faudra avoir lu les cinq articles de la série sur les stomies pour pouvoir y répondre. Bibliographie Carmel, J.E. et M.T. Goldberg. « Preoperative and postoperative management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 207-239. Colwell, J.C. « Principles of stoma management », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 240-262. Colwell, J.C. « Stomal and peristomal complications », in J.C. Colwell, M.T. Goldberg et J.E. Carmel (ss la dir. de), Fecal & Urinary Diversions: Management Principles, St. Louis (MO), Mosby Elsevier, 2004, p. 308-325.
Documents pareils
Prise en charge des patients porteurs d`une urétérostomie cutanée
Tumeurs de voisinage : prostate, gynécologie, colo-rectale…
Pathologies iatrogènes :
Vessie radique,
Cystite toxique post-chimiothérapie,
Fistule uro-génitale ou plus rarement uro-digesti...