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N° 57 Juillet-août 2005 1,80€ Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Besançon… la nuit Pôle de compétitivité : Besançon y croit encore C’est avant la fin du mois de juillet que Besançon sera fixé sur son sort dans sa candidature au statut national de “pôle de compétitivité” microtechnique. Selon La Presse Bisontine, le dossier manquerait de certains atouts. p. 8 Du rififi dans les transports en commun - Qui vit la nuit à Besançon ? - Plongée au cœur du milieu de la nuit. - Pendant que les Bisontins dorment, d’autres travaillent. - 9 pages de reportage. Lire le dossier p. 13 à 21 DANS CE NUMÉRO, UN AGENDA SPÉCIAL ÉTÉ Des transporteurs de voyageurs privés s’insurgent contre la politique du Conseil général en matière d’attributions des circuits scolaires. Ils dénoncent un monopole de la régie départementale. L’événement p. 6 à 7 5 000 logements vides dans le Grand Besançon Même si leur nombre tend à diminuer, il resterait près de 5 000 logements vacants dans l’agglomération bisontine. Le point avec les organismes H.L.M. Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 p. 24 À BESANÇON GRANDE BRADERIE D’ÉTÉ 8 JUILLET Plus de 600 commerçants dans les rues du Centre-ville, Battant, côté Bersot . h de 9 . h 9 1 à SAMEDI 9 JUILLET VALENT’ imprimerie - R.C.S. Besançon B 403 838 501 VENDREDI L’INTERVIEW DU MOIS 3 Éditorial TÉMOIN Équation Christian Prudhomme : “Besançon et le sport de haut niveau : la difficile équation.” C’est en ces termes que La Presse Bisontine avait consacré il y a plus de deux ans, un dossier à cette question. Visionnaire ? Le sport bisontin se portait alors à merveille : un club de handball féminin qui multipliait les trophées, une équipe de football en passe de retrouver la Ligue 2 et un B.B.C.D. aux portes de l’élite nationale. Deux ans plus tard, ce beau tableau s’est sérieusement assombri. Le handball s’est enfoncé dans les déficits. Aux déboires sportifs, le B.R.C. y ajoute une bérézina financière et le basket ne brille guère plus. Le nœud du problème est bien entendu l’argent. Entre temps, les collectivités publiques, ville de Besançon et Conseil général du Doubs en tête, avaient largement soutenu l’ascension du sport bisontin, à coup d’investissements en Palais des Sports et autres stade Léo-Lagrange. Le Conseil général du Doubs a signifié récemment son refus d’accorder une rallonge à un B.R.C. moribond. Estce vraiment un mal que les collectivités aient un jour le courage de dire stop ? Stop aux dérives d’un sport professionnel tiraillé entre des exigences financières devenues insensées et nécessairement limité car n’évoluant pas parmi l’élite nationale. N’y a-t-il pas aujourd’hui une certaine incohérence à financer avec de l’argent public des clubs étranglés par les exigences du sport moderne, notamment des salaires ou les caprices de “stars”, rétributions qu’elles ne méritent parfois pas du tout ? Le problème de Besançon, c’est que la ville et l’agglomération n’abritent pas d’entreprises assez solides pour devenir de vrais sponsors, fiables et généreux. Si les collectivités doivent bien accompagner la construction et l’ascension du sport local, elles ne doivent pas en être les principaux mécènes. Les collectivités ne doivent être que les accompagnateurs du sport et non les financeurs. Il est bien là le mal bisontin : on en appelle aux institutions publiques quand ça va mal, car on n’a personne d’autres vers qui se tourner. Les élus sont donc les principales cibles des critiques lorsque les clubs déclinent. Les raisons de ces déclins massifs ne seraient-elles pas à trouver au sein même des structures sportives. Leurs dirigeants vindicatifs devraient y réfléchir. O Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2005 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, A.S.O., Casino Barrière, la Citadelle, Cyclop sécurité. Du journalisme à la direction du Tour de France “Je souhaite un climat d’incertitude” Journaliste, il commentait le Tour sur France 2. Depuis un an, il est directeur du cyclisme d’Amaury Sport Organisation (A.S.O.). Bientôt, il prendra la tête du Tour de France à la suite de Jean-Marie Leblanc. a Presse Bisontine : Vous êtes responsable du cyclisme chez A.S.O. (Amaury Sport Organisation). Êtesvous pour autant patron du Tour de France ? Christian Prudhomme : Non, c’est Jean-Marie Leblanc le patron du Tour comme il l’est depuis 1989. Il en est la figure emblématique. En terme d’organigramme, je rappellerai que Jean-Marie Leblanc est directeur général délégué d’A.S.O. et moi je suis au sein d’A.S.O. le directeur du cyclisme. L L.P.B. : Quelles sont vos missions en tant que responsable du cyclisme ? C.P. : C’est déjà de faire en sorte que la “boutique” tourne, dans l’organisation d’un certain nombre d’épreuves, du Tour du Qatar qui se déroule fin janvier à celui du Burkina-Faso programmé début novembre, avec en figure de proue le Tour de France. J’ai pris la responsabilité de quelques courses comme le Paris-Nice où j’étais entouré d’une équipe remarquable. Il y a aussi d’autres épreuves comme le Tour de Picardie ou le Tour du Qatar, où JeanMarie Leblanc n’était pas là. Même si je n’avais préparé les parcours, j’étais responsable du dispositif sur le terrain. Pour le reste, il y a un partage des rôles avec Jean-Marie Leblanc, sachant que la transmission de témoin se fait progressivement entre nous. Il reste en poste jusqu’à la fin 2006, ensuite il me passera la main. thèses ? C.P. : Les patrons du Tour ont les uns et les autres été journalistes. Dans le choix que j’ai fait de venir, le fait que ces personnages emblématiques aient été journalistes, était essentiel pour moi. C’est-àdire que d’une certaine manière, je pouvais quitter le métier sans le trahir. L.P.B. : Jean-Marie Leblanc est un ancien coureur professionnel. Vous ne l’êtes pas. Est-ce que c’est nécessaire d’être passé par le vélo pour s’occuper de ce sport ? C.P. : Jean-Marie Leblanc est atypique. C’était le seul. Évidemment, dans la structure d’A.S.O., il y a d’anciens coureurs professionnels qui ont participé au Tour de France. C’est clair qu’on ne peut pas être une société qui organise les plus grandes compétitions cyclistes, sans anciens coureurs professionnels. Si dans l’élaboration d’un parcours, ces personnes-là estiment qu’un peloton de 200 coureurs ne passe pas à tel ou tel endroit, je ne vais pas dire le contraire. Donc, est-ce que c’est vraiment indispensable d’avoir été coureur pour être patron du Tour de France ? J’espère que non. vitesses, comme ça a déjà été fait sur le Mont Ventoux. Ponctuellement, sur telle ou telle étape, on explique aux uns et aux autres, et aussi à la presse, que les conditions habituelles peuvent changer sur certains parcours qui ne sont pas accessibles dans un format classique imposant. L.P.B. : Vous voudriez l’emmener où ce Tour de France ? C.P. : Vous me reposerez la question quand je serais patron du Tour. Je peux vous dire que je m’inscris clairement dans la continuité de Jean-Marie Leblanc. On verra plus tard si je suis dans la lignée. L.P.B. : Vous préparez-vous à être confronté à une situation de crise sur le Tour de France comme en 1998 avec l’affaire Festina ? C.P. : Non, on ne s’y prépare pas. Le dopage est le fléau du sport de haut niveau. On le sait. L’opinion a un peu changé d’idée après les Jeux Olympiques d’Athènes en se rendant compte que le problème n’était pas propre au vélo. Maintenant, je suis convaincu qu’une majorité de coureurs sont des sportifs de haut niveau parfaitement honnêtes qui respectent les règles. C’est vrai aussi que le dopage est un fléau qui guette et contre L.P.B. : Vous vous sentez comment lequel il faut être armé. dans vos nouvelles fonctions ? C.P. : Plutôt bien. C’est très dif- L.P.B. : Comment se présente le férent de la profession de jour- Tour 2005. Faut-il s’attendre à une naliste, mais c’est un métier énième victoire d’Armstrong ? dans lequel on voyage aussi C.P. : C’est le dernier Tour beaucoup. Il faut prendre son d’Armstrong. Il l’a annoncé le bâton de pèlerin et aller sur 18 avril dernier et il n’y a aucules courses qu’on organise. ne ambiguïté là-dessus. DerL.P.B. : Vous êtes le bras droit de Nous sommes à 68 jours de nier Tour, dernière victoire ? Jean-Marie Leblanc et donc son compétition en 2005. Il y a Il est encore le favori cette beaucoup de contacts. Je vois année. futur remplaçant ? C.P. : Je ne suis pas venu pour aujourd’hui d’avantage d’élus autre chose. Alors que je que de champions. C’est un L.P.B. : On parle beaucoup en ce n’avais rien demandé, je n’ai métier où il faut donner. Voir moment de Vinokourov. Est-il un pas quitté pour rien le poste le bonheur que l’on peut com- adversaire sérieux pour Armstrong ? que j’occupais à France Télé- muniquer dans les régions de C.P. : J’espère beaucoup en visions, où j’étais très bien, France parce qu’on représen- Vinokourov qui est un coupuisque j’avais accepté de te le Tour, c’est extraordinai- reur magnifique, entreprenant, qui ose. Il a un sens tacre. prendre la place de tique et une intelligence de la rédacteur en chef “Le parcours L.P.B. : Êtes-vous tou- course très affirmée. Il est des deux rédactions des sports de la 2 est fait pour jours en phase avec capable d’attaquer partout et Jean-Marie Leblanc ? surtout là où on ne l’attend et de la 3. En plus, ceux qui C.P. : C’est évident pas. J’espère qu’il sera en c’est relativement que sur le thème mesure de créer un climat d’insympa de comosent.” du gigantisme du certitude sur ce Tour, ça avait menter le Tour de Tour comme sur été le cas en 2003. France. Mais quand la proposition m’a été faite beaucoup d’autres thèmes, Tout ce que j’espère, c’est par Jean-Marie Leblanc et nous sommes totalement en qu’Armstrong aura des adverPatrice Clerc de devenir res- phase. Pour moi, il faut que saires à son niveau, dignes de ponsable du cyclisme à A.S.O., le Tour puisse toujours aller lui d’une certaine manière. je ne me voyais pas dire non. où il veut aller sportivement. Ça n’a pas été le cas l’année C’est nécessaire. C’est pour dernière. Vinokourov peut être L.P.B. : Vous mettez donc votre car- cela qu’on travaille sur une cet élément déclencheur, ce rière de journaliste entre paren- sorte de zone technique à deux catalyseur d’attaque. On aura Christian Prudhomme : “Je m’inscris clairement dans la continuité de Jean-Marie Leblanc.” peut-être aussi un Ullrich convaincu qu’il sera encore là devant, ce qui pourrait chan- pour animer la course. ger la donne. L.P.B. : Le parcours est plutôt favoL.P.B. : Et les coureurs français dans rable aux grimpeurs, aux rouleurs ? C.P. : C’est un parcours fait tout ça ? C.P. : Si les Français sont pour ceux qui osent. J’aimeconcentrés sur un objectif pré- rais qu’on ne soit plus dans cis, ils peuvent réussir. Mais quelque chose de trop strict dans un registre particulier comme ces dernières années, de victoire d’étape ou de prix où on sait que le Tour se joue spécifiques. Si David Mon- à des endroits précis. Je rêve coutier ou Christophe Moreau que ça puisse se jouer ailleurs se concentrent sur le maillot mais qu’il n’y ait pas qu’une à pois du meilleur grimpeur échappée chevaleresque d’un après Richard Virenque, ils coureur qui ne vise pas le généseront des candidats sérieux. ral comme Richard Virenque À mon avis, il ne faut pas à Saint-Flour en 2004. Il faunécessairement se concentrer drait que ce soit un des cousur une huitième, une dixiè- reurs qui visent le général qui me ou une douzième place au se lance comme ça. Je souclassement général. Les Fran- haiterais un scénario qui sorçais seront dans ce registre- te de l’ordinaire. J’espère que là. Par contre, pour terminer ce sera moins formaté que l’andans les cinq premiers du Tour, née dernière, quel que soit le à moins d’un concours de cir- vainqueur. constances, je n’y crois pas Quand j’étais gamin, la première semaine du Tour, il se vraiment. passait toujours quelque choL.P.B. : On se souvient de Cédric se. Ça n’arrive plus. Vasseur qui avait fait très bonne impression dans le Tour 97 en défen- L.P.B. : La direction du Tour a-t-elle dant le maillot pendant douze jours. un rôle à jouer dans l’élaboration Depuis, sa carrière est en dents de des parcours pour changer la donscie. Thomas Vœckler peut-il ne. Où alors le déroulement de la course ne repose-t-il que sur des connaître le même parcours ? C.P. : Thomas Vœckler est un stratégies d’équipes ? excellent coureur qui peut évo- C.P. : Selon la formule, ce sont luer dans un registre de vain- les coureurs qui disposent. On queur d’étape. Il a un vrai sens n’a rien d’autre à faire. Mais tactique et un cœur extraor- une fois encore, j’espère qu’il y dinaire. Après, il ne sera pas aura un climat d’incertitude. O maillot jaune tous les ans pendant dix jours. Il a beaucoup Propos recueillis donné l’an passé. Je suis par T.C. RETOUR SUR INFO - BESANÇON 4 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Handball : Besançon bientôt fixé sur son sort a fédération internationale de handball fait durer le suspense. Elle devait rendre sa décision en juin sur qui, de la France ou de la Chine, accueillera les championnats du Monde de handball féminin programmés du 4 au 17 décembre 2007. La date est arrêtée, mais on ne sait pas encore sur quel continent l’événement sportif se déroulera. Finalement, le verdict doit tomber le 10 juillet. La Ligue de Franche-Comté est suspendue à cette décision. Car si la France est retenue, elle déposera sa candidature pour accueillir une manche de ces championnats à Besançon (qualifications, huitièmes, ou quarts de finale). Le 20 avril dernier, des représentants de la fédération internationale étaient présents dans la capitale régionale pour faire le bilan des infrastructures en place. “Les membres de la commission sont repartis satisfaits” commente la Ligue. Besançon L a de l’expérience dans le domaine. En 2001, la ville a déjà accueilli une poule qualificative des championnats du Monde masculins. Chaque année, la Ligue organise des matches internationaux. “Il y a un vrai savoir-faire.” Le seul point noir défavorable à Besançon est l’hôtellerie. “En 2001, ça nous avait déjà posé problème. À l’époque, sur demande de la ville, le groupe Accor avait retardé la fermeture de l’hôtel des Bains. Ce qui manque ici, ce sont des hôtels de 3 et 4 étoiles comme le demande l’organisation. Si nous sommes retenus, alors nous irons chercher des établissements de ce niveau de prestation à l’extérieur de la ville.” Reste à espérer que le cas échéant, cet unique point faible ne compromette pas les chances à une terre de handball comme la Franche-Comté de recevoir un événement sportif de cette envergure. O Le stade Léo Lagrange se refait une beauté e maire l’avait affirmé. Ce n’était pas pour rien que la décision de reconstruire le stade Léo Lagrange, stade attitré du club de foot du B.R.C., avait été proposée la veille du match décision pour le club au conseil municipal. C’était “une marque de confiance” dans l’avenir. Le signal n’a finalement pas suffi à sauver le B.R.C. de sa bérézina sportive. Mais le stade, lui, devrait bien être entièrement rénové, aboutissement d’un dossier qui traîne qui dure depuis près de 10 ans. Selon le projet, les travaux devraient se dérouler en plusieurs phases successives. Première étape, la démolition de la tribune d’honneur, construite L en 1936 et où des fissures ont été colmatées puis sa reconstruction prévue en 2008. La municipalité devrait dans le même temps acquérir les tribunes Nord du stade, installées le long de la rue. Le stade devrait alors comporter 8 000 places, pour un coût total de 9,3 millions d’euros. Un projet qui se veut “modulable” cependant. Et pourrait être porté à 12 000 voire 15 000 places selon les résultats sportifs et les nécessités. Voilà les derniers rebondissements d’un dossier plusieurs fois modifié, revu à la baisse mais jamais abandonné pour autant. O Le bâtiment de la rue de Dole ne devait pas être démoli a n’était pas prévu. En tout cas pas dans ces proportions. Le bâtiment de 7 000 m2 de la rue de Dole qui abritait la concession Citroën aujourd’hui installée dans ses nouveaux locaux a été totalement détruit. Pour la municipalité de Besançon, le propriétaire du site, la S.C.I. C.L.A.C. (Moselle), est allé au-delà des autorisations définies par le permis de démolir. “Il n’était autorisé à détruire qu’une partie du bâtiment. Or, les travaux réalisés ne correspondent pas à l’autorisation délivrée” souligne le service urbanisme de la ville. Conséquence, le permis de construire qui prévoyait ensuite l’extension du bâtiment existant est caduc. “Il a été refusé car il ne coïncide pas avec la réalité. Il faut donc refaire une procédure” qui décale d’autant les projets de la S.C.I. Elle précise que son but “est de faire un bâtiment qui mixe à la fois des bureaux et une activité commerciale. Nous ne mettrons pas d’in- Ç dustrie sur ce site. Pour l’instant, les orientations précises ne sont pas arrêtées.” On ne sait donc pas s’il y aura une ou plusieurs enseignes commerciales sur cet espace. Par contre, dans tous les cas, la C.D.E.C. devra donner un avis sur le projet. “À moins que l’investisseur fasse à nouveau de l’automobile ou alors que la surface commerciale ne dépasse pas 300 m2. Dans ces deux cas uniquement, il échappe à la C.D.E.C.” précise Jacques Canal de la direction de la concurrence et de la répression des fraudes. On connaît aujourd’hui la position de la ville sur la maîtrise du développement commercial qui est de favoriser la complémentarité des équipements. Il est donc probable qu’elle guide la S.C.I. C.L.A.C. dans le choix des futurs enseignes. Des réunions sont programmées à ce sujet. O Retrouvez le prochain numéro de le 22 août 2005 ,, T T A A H H C C A A E E U U Q AQ HA À CCH À Z TEEZ NT SEEN RÉÉS PPR ! ! I I O O R R T T N N E E I I CCLL E E T T R R A A C C E E R R T T O VO V ... La carte Client Roi Besançon que des avantages ! 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Petit à petit, elle décroche des marchés et gagne du terrain, mais dans quelles conditions ? La question est posée par des professionnels du transport. Ils tirent la sonnette d’alarme en se demandant si le Conseil général n’a pas l’intention de confier à terme la plupart des circuits scolaires à la Régie comme il est autorisé. TRANSPORTS SCOLAIRES Une inégalité de traitement ? La régie départementale dans la ligne de mire La R.D.T.D. serait avantagée sur le marché des transports scolaires. Des entrepreneurs privés parlent même de concurrence déloyale. inquiétude est palpable dans certaines entreprises de transports de voyageurs privées du Doubs. L’activité touristique ne fait plus recette. Aujourd’hui, pour une partie d’entre eux, leur chiffre d’affaires est bâti sur les transports scolaires qu’ils effectuent pour le compte du Conseil général. La collectivité consacre 17,8 millions d’euros à ce service délégué “à 29 sociétés de transport” par appel d’offres. Ainsi, 25 415 élèves sont véhiculés dans le département. Cela représente au total 600 circuits à l’échelle du Doubs. La procédure d’adjudication est claire. “On commence par envoyer des appels à candidatures. Tous les transporteurs qui le souhaitent peuvent répondre” indique Catherine Goyllot, directrice adjointe de l’éducation et des loisirs au Conseil général du Doubs. Elle ajoute : “Chaque année, on remet un certain nombre de circuits en appel d’offres pour une durée moyenne de quatre ans. D’ailleurs, on s’apprête à en relancer L’ une dizaine.” Chaque entreprise sera donc invitée à se positionner, la régie départementale des transports au même titre que les autres. C’est à ce stade des opérations que se situe le débat. Car la R.D.T.D. qui a été créée par le Conseil général en 1982, sous forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial (E.P.I.C.) est taxée d’être avantagée par ses statuts sur un marché concurrentiel. Cela lui permettrait de décrocher de nouveaux circuits au jeu des appels d’offres, au détriment de ses concurrents. Catherine Goyllot dément formellement. “La régie départementale est considérée au même titre que les autres transporteurs. Elle est soumise aux mêmes règles.” Pourtant, force est de constater qu’il y a bien une nuance. La R.D.T.D. et les entreprises privées ne répondent pas aux mêmes conventions collectives. La Régie est affiliée à la V.F.I.L. (voie ferrée d’intérêt local), alors que la majorité des transporteurs répon- dent aux obligations de la F.N.T.V. (fédération nationale des transports de voyageurs). La différence se situe notamment au niveau de l’emploi des salariés. Selon nos sources, la R.D.T.D. ne se serait pas autorisée à employer des chauffeurs à temps partiel. Or, il s’avère que cette entreprise a déjà proposé “un C.D.I. intermittent scolaire temps partiel” soit 1 300 heures par an. À l’inverse, dans les transports privés, des accords ont été signés le 18 avril 2002, sur l’aménagement, l’organisation, la réduction du temps de travail et la rémunération des personnels. Ce sont des accords de modernisation sociale qui visent à mettre l’ensemble des transporteurs de voyageurs sur le même pied d’égalité afin d’éviter le dumping salarial et l’emploi précaire des chauffeurs. Des accords reconnus comme “plus contraignants” qui prévoient des contrats de 1 607 heures par an pour un temps plein. “Mais nous sommes autorisés, contrairement à la Régie, à proposer 1 200 heures à temps partiel. Ce qu’on évite de faire car c’est trop précaire pour la personne” indique un transporteur. Le traitement social différent des salariés entre la R.D.T.D. et les privés “a un impact direct sur les charges et forcément ensuite sur les adjudi- 1995.” Quoi qu’il en soit, dans les cations” constate Olivier Monier, deux cas, cela sous entend que la membre de l’équipe animatrice de Régie, qualifiée d’être placée sur le même pied d’égalité que les transl’union fédérale route C.F.D.T. De facto, la Régie proposerait des porteurs privés, aurait donc bien pertarifs plus avantageux lors des appels çu des subventions. d’offres. C’est ainsi que cet établis- De leur côté, des communes auraient elles aussi contribué à sement occuperait désorentretenir cette société de mais, selon une source “Aucune transport. En 1996, des proche du dossier, “21% des transports scolaires.” subvention à documents transmis par la C.A.D.A. (commission Plus important encore, des la régie d’accès aux documents transporteurs privés n’héadministratifs) mentionsitent pas à affirmer que depuis 1992.” nent que la R.D.T.D. a percompte tenu de son statut çu 130 000 F des comd’E.P.I.C., elle percevrait des “subventions de la part de la col- munes. Selon la direction de la Régie, lectivité.” La Régie serait donc sous il s’agirait “d’une aide transmise en perfusion, ce que dément formelle- réponse à un service rendu de qualiment le Conseil général. “C’est faux, té. Elle a été stoppée en 1999.” Pourcela voudrait dire qu’en percevant des tant, un rapport d’activité de la Régie subventions d’équilibre, la R.D.T.D. fournit par la C.A.D.A. stipule bien pourrait donc proposer des tarifs plus que la R.D.T.D. sollicitait des aides avantageux lors des appels d’offres” communales. et dans ce cas, “il y aurait une situa- Tous ces éléments viennent étayer l’amertume d’une poignée de transtion de concurrence déloyale.” Pourtant, selon nos sources, Claude porteurs privés du Doubs qui ont du Jeannerot a déclaré en 2004 “que le mal à croire en l’autonomie éconodépartement du Doubs n’a versé aucu- mique et financière d’un établissene subvention à la régie depuis 1992”, ment dont le président, Michel Bourpour se contredire un peu plus tard, geois, est aussi vice-président du en indiquant que le “Conseil général Conseil général du Doubs.O n’a attribué aucune subvention d’équilibre à l’établissement public depuis T.C. L’ÉVÉNEMENT 7 SERVICE PUBLIC Pas de subventions R ÉACTION Les privés ont des choses à se reprocher La R.D.T.D. sur le même pied d’égalité que les privés ? Olivier Monier : Michel Bourgeois, président de la Régie Départementale des transports du Doubs, dément formellement les allégations selon lesquelles cet établissement public serait plus avantagé que les transports privés sur un marché concurrentiel. Membre de l’équipe animatrice à l’union fédérale route C.F.D.T., et négociateur national pour les transports interurbains de voyageurs, Olivier Monier prend du recul par rapport au marché des transports que se partagent entrepreneurs privés et Régie départementale. es accusations portées vice régulier ordinaire, 13,7% contre la R.D.T.D. par une de transport occasionnel, et partie de la profession des 5,9% de divers. transporteurs privés sont La Régie affiche un chiffre d’afsévères. Mais infondée si l’on faires global de 6 millions d’euen croit Michel Bourgeois, pré- ros par an. “Notre budget est sident de la Régie Départe- sincère et équilibré comme le mentale. Il dément avec aplomb prévoit la législation” commente et fermeté les allégations selon Michel Bourgeois, satisfait du lesquelles l’établissement public résultat. industriel et commercial dont Alors faut-il comparer les attaques des transil a la responsabilité porteurs privés à de perçoit des subventions d’équilibre du “Nous payons la jalousie face au parcours de l’établisseConseil général. “C’est une certitude. Je défie l’impôt sur ment public, à une époque où le secteur quiconque de trouver des subventions attri- les sociétés d’activité fléchit ? Sans aller jusque-là, buées à la régie par le Département. Ce n’est depuis 2001.” il y a un point sur lequel la R.D.T.D. pas possible. Nous avons une personnalité juri- avoue avoir bénéficié d’un traidique propre et sans tutelle. En tement de faveur, c’est la fiseffet, il y a eu un prêt qui a été calité. “Nous payons l’impôt sur fait à la R.D.T.D. dans les années la société (I.S.) depuis l’année 80 mais il a été remboursé” 2001. Avant, on ne le payait explique le président en insis- pas. Mais nous avons toujours tant aussi sur le fait qu’il ne fait nos déclarations aux serperçoit en plus “aucune indem- vices fiscaux. Eux nous réponnité” pour le poste qu’il occupe. daient finalement que nous La réussite indiscutable de la n’étions pas imposables. DésorR.D.T.D. sur le marché du trans- mais, nous payons tous les port en commun serait donc impôts, même la taxe profesliée à son organisation et à sa sionnelle.” L’argument selon position de “mieux-disante” lors lequel la R.D.T.D. n’est pas soudes appels d’offres lancés par mise à la même convention colle Conseil général quand il attri- lective ne serait pas non plus bue les circuits scolaires dans recevable pour incriminer l’étale Doubs. “En septembre 2004, blissement public. 400 circuits ont été remis en La Régie lutterait donc à armes concurrence par le Département. égales avec les privés sur le Sur ce total, nous en exploitions marché des transports scolaires. 50. Au final, après les appels Elle s’impose dans le jeu de la d’offres, nous en avons récupé- concurrence et poursuit son ré 90.” La régie a donc encore développement. Elle vient d’ingrignoté du terrain sur ses vestir 2 millions d’euros dans concurrents privés en les coif- de nouveaux bâtiments à Thifant sur la ligne des appels se. Dans quelques mois, elle d’offres. De telle sorte qu’au- quittera la zone industrielle où jourd’hui, 31,6% du chiffre d’af- elle est trop à l’étroit pour améfaires de la R.D.T.D. provien- nager dans ses nouveaux locaux. nent du transport scolaire, Mais où s’arrêtera-t-elle ? O 28,3% de son intervention sur le réseau Ginko, 20,6% du serT.C. L Michel Bourgeois est formel : “La régie ne perçoit aucune subvention du Département.” “La Régie n’est pas le seul diable” L a Presse Bisontine : Comprenez-vous que des entrepreneurs privés tirent à boulet rouge sur la R.D.T.D. ? Olivier Monier : La Régie Départementale des Transports du Doubs n’est pas le seul diable dans le département. Et je puis vous dire que des entrepreneurs privés font autant de mal que la R.D.T.D. sur le marché. La Régie n’est pas la cible principale. Des privés ne sont pas tout blanc non plus. On sait que certains respectent les accords de modernisation sociale du 18 avril 2002. D’autres n’en sont pas encore là. Par leur comportement, ils se livrent aussi à de la concurrence déloyale. Le seul moyen de s’en sortir, c’est que chaque entreprise applique les minima sociaux. C’est la base. Nous n’en serions pas là si la profession avait respecté les règles dès le début. Des R ÉACTION sociétés ne s’acquittaient pas de toutes les charges. Résultat, ils arrivaient à présenter des prix 30% moins élevés que leurs concurrents. L.P.B. : La R.D.T.D. emploierait des chauffeurs à temps partiel alors que la convention collective à laquelle elle adhère ne l’y autorise pas ? O.M. : La V.F.I.L. (voie ferrée d’intérêt local) interdit en effet l’emploi à temps L.P.B. : Néanmoins, est-ce que de par son statut partiel. L’inspection du travail a d’ailleurs d’établissement public à caractère industriel et indiqué à la Régie que si elle voulait mettre en place des temps parcommercial, la Régie est avantagée ? O.M. : Le problème avec ce type “Accentuer tiels, elle devait se conformer aux accords sociaux du 18 avril d’établissement, c’est que la collectivité peut accorder des sub- les contrôles 2002. sides de façon à poursuivre tel ou tel objectif. Ce n’est pas le cas dès 2006.” L.P.B. : Les reproches sont donc valables pour les privés comme pour la R.D.T.D. ? d’une entreprise privée qui ne vit pas sur des subventions. La Régie est O.M. : Le seul moyen de s’en sortir est un E.P.I.C. Elle est censée ne faire aucun d’accentuer les contrôles dès 2006. C’est bénéfice. On peut se demander comment la volonté du ministère. O se fait-il que cet établissement qui agit dans l’intérêt de la collectivité fasse jusPropos recueillis tement des bénéfices ? par T.C. Intervention à l’Assemblée Nationale Françoise Branget jette un pavé dans la mare Député de la 1ère circonscription du Doubs, elle dénonce l’inégalité de traitement entre la Régie départementale et les entreprises de transports privés qui seraient malmenées. i on a décidé de tuer le transport privé dans le Doubs, et bien qu’on le dise !” La remarque de Françoise Branget, député de la 1ère circonscription du Doubs est cinglante. Elle s’adresse sans détour au Conseil général, qu’elle invite à être plus clair sur la ligne de conduite qu’il s’est fixée dans la ges- Françoise Branget : “La situation des entreprises privées est préoccupante.” tion des transports scolaires. L’élue est montée à la tribune de l’Assem- procédures d’appels d’offres.” Sub- se de service public prive de travail blée Nationale pour interpeller le ventions d’équilibre, fiscalité adap- les salariés des sociétés privées. Il fauministre de l’Équipement (qui était tée en termes d’impôt sur les socié- drait qu’on conserve un code de bonGilles De Robien) et attirer son atten- tés, conventions collectives différentes, ne conduite entre les régies et les entresont les arguments avan- prises privées. Qu’on laisse aux privés tion “sur la situation cés pour démontrer qu’en le droit d’exercer leur métier sans être préoccupante des entre“Que la libre France, à partir de confrontés à des difficultés qui metprises de transports en l’exemple du Doubs,“les tent en péril leur activité.” concurrence avec les concurrence régies de transports se En campant sur cette position, l’élue régies départementales.” Une concurrence qu’el- puisse s’exercer.” trouvent dans des situa- se fait le porte-parole des entrepretions d’exploitation dif- neurs privés qui dénoncent la situale qualifie de “déloyale” dans le sens ou “les sociétés publiques férentes.” Elles bénéficient finalement tion de monopole instaurée progressivement par la R.D.T.D. sur les et privées ne sont pas soumises à la d’un statut“privilégié.” même législation. Elles ne sont pas Pour Françoise Branget, il n’y a pas transports départementaux. “Que la sur le même pied d’égalité sur un mar- d’ambiguïté sur cette question. “Il libre concurrence puisse s’exercer” sur ché concurrentiel qui s’appuie sur des n’est pas admissible qu’une entrepri- des bases équitables. O “S BESANÇON 8 ÉCONOMIE Pôles de compétitivité Besançon défend ses chances jusqu’au bout C’est avant la fin du mois de juillet qu’on saura si le gouvernement retient ou non Besançon en tant que “pôle de compétitivité” national pour son savoir-faire en microtechniques. D’après les informations recueillies par La Presse Bisontine, le dossier bisontin ne comporterait pas tous les critères pour être retenu dans un premier temps. Explications. ans les couloirs du ministère de l’Industrie, on ne s’avance pas trop. Langage “diplomatique” oblige, on commente juste que l’on “ne s’attendait pas à avoir autant de bons dossiers.” 105 au total, dont une moitié qui “pourrait avoir la dimension de pôle de compétitivité.” Mais sur cette cinquantaine restante, tous bien sûr ne seront pas élus. “5, 10 ou 15” tout au plus selon François Buffeteau, conseiller technique au cabinet du ministre François Loos et coordinateur national du dossier au ministère de l’Industrie. Aux dernières nouvelles et selon un de ses proches collaborateurs, “le ministre de l’Industrie” aurait été “un peu réservé” sur le cas bisontin. Seulement, il s’agissait alors de Patrick Devedjian, ministre de l’Industrie avant l’installation du nouveau gouvernement De Villepin. Depuis que François Loos lui a succédé, les infor- D mations sont plutôt floues. On sait a montré que la Franche-Comté était seulement que, malgré le changement capable de faire preuve d’une véritable de gouvernement, le calendrier doit dynamique collective entre le monde être respecté. “Le comité interminis- de l’entreprise, de la recherche et de tériel qui se prononcera doit toujours la formation. Nous sommes très optise réunir durant la première quin- mistes.” zaine de juillet” annonce le cabinet Cet optimisme est plus mesuré si l’on se réfère à l’entretien que le ministre ministériel. À Besançon, on est plus que jamais Devedjian avait accordé à une délémotivé et on y croit encore dur com- gation bisontine le 23 mai dernier. Selon nos sources, me fer. Présent aux journées européennes Le dossier bisontin Patrick Devedjian aurait à plusieurs de la création d’entrereprises tenté de prise au C.F.A.I. de présenterait convaincre cette déléBesançon les 10 et 11 juin derniers, Gérard certaines carences. gation composée d’élus et d’industriels locaux Fleury, un des fers de lance du dossier bisontin, se dit déter- d’accepter le principe que Besançon miné. Selon le président du comité ne soit pas immédiatement retenu des microtechniques de Franche-Com- comme pôle de compétitivité. Le dosté (par ailleurs président de la socié- sier bisontin présenterait certaines té bisontine Imasonic), “nous avons carences, notamment “l’absence de des échos très favorables sur la qua- grands groupes industriels sur son lité de notre dossier. Je crois que l’on territoire et de liens avec les autres Pôles de compétitivité, pôles d’excellence G RAND ANGLE Le centre névralgique du futur (?) pôle des microtechniques franccomtois se situe sur la zone Témis. Notamment dans la future maison des microtechniques (arrière-plan), bientôt inaugurée. grands pôles de la microtechnique”, comme Grenoble par exemple. En clair, le pôle microtechniques franccomtois manquerait de visibilité. Présent à ce rendez-vous parisien, le responsable du développement technologique à l’A.D.E.D. (agence de développement économique du Doubs) pense malgré tout que “le dossier a reçu une appréciation très favorable.” La réponse définitive doit tomber avant les congés estivaux. Une chose est certaine : si Besançon n’est pas retenu parmi les pôles de compétitivité français, cette démarche aura eu le grand mérite de rapprocher les mondes de l’entreprise de ceux de la formation et de la recherche. “En quelques mois seulement, nous avons plus avancé qu’en plusieurs années auparavant” reconnaît Gérard Fleury. O J.-F.H. Le projet Minalogic 105 dossiers Grenoble a une longueur d’avance Sérieux candidat au projet national “pôle de déposés compétitivité”, la région de Grenoble dispose d’atouts remarquables, notamment la préen France sence de grands groupes industriels, moteurs esançon est loin d’être le seul postulant au statut de pôle de compétitivité, assorti au total d’aides publiques à hauteur de 750 millions d’euros sous forme d’accompagnement financier de l’État et autres exonérations de taxes. Cette manne sera partagée entre les quelques pôles retenus, certainement entre 10 et 15 en France. 105 “régions” françaises ont répondu à l’appel à projet lancé par l’État. Parmi quelques favoris à “l’élection”, on peut citer Toulouse pour l’aéronautique ou encore Grenoble pour la microélectronique. Le ministère de l’Industrie confie qu’il “ne s’attendait pas à recevoir autant de dossiers. Certains faisaient 40 pages, d’autres 2 000. Mais la plupart d’entre eux sont excellents.” Ces 105 dossiers ont été examinés par un groupe interministériel qui a remis ses appréciations fin mai. Ils ont ensuite été transmis à “un groupe de personnalités qualifiées B de 20 membres, présidé par Anne Dutilleul”, responsable d’un groupe industriel français. Cette dernière n’a pas souhaité se prononcer sur les chances de Besançon. Il restera ensuite aux ministres concernés de se prononcer sur l’opportunité de retenir tel ou tel pôle. Face au véritable afflux de dossiers, les autorités ont décidé de créer une deuxième catégorie à destination des sites qui ne seraient pas retenus comme pôle de compétitivité mais qui néanmoins ne déméritent pas : les pôles d’excellence. En revanche, le ministère de l’Industrie reconnaît que “c’est encore l’inconnue la plus complète concernant les aides qui seront attribuées aux pôles d’excellence.” En même temps, il assure qu’ils ne seront “pas des sous-pôles et qu’ils auront ensuite vocation à devenir un jour des pôles de compétitivité.” À quelques jours des décisions ministérielles, tout cela paraît étonnamment flou. O du projet. Ce dont Besançon ne peut pas encore se prévaloir. inalogic. Derrière ce trie. “Comme partout ailleurs, vocable créé pour nous avons la farine, le lait et les répondre à l’appel à pro- œufs. Seulement, ça fait un long jets de l’État se cache une puis- moment que nous mélangeons ces sance industrielle et de recherche ingrédients” résume de façon imaimpressionnante. Minalogic pour gée Véronique Charreyron, du MIcro NAnotechnologies et LOgi- C.E.A., implanté en 1956 à Greciel Grenoble-Isère Compétitivi- noble. Ce n’est certainement pas té. À Grenoble, on voit grand. Si un hasard si Nicolas Sarkozy, alors ministre de bien que le dossier de can“Grenoble l’Économie, a choididature a été déposé offisi Grenoble pour ciellement par le puisrépond à annoncer ce sant groupe Schneider fameux appel à Electric, basé en Isère. l’essentiel des candidatures “pôles La différence avec le dossier de candidature bisoncritères de de compétitivité”. L’ex-ministre tin réside certainement sur ce point. Là où la sélection.” Patrick Devedjian confiait en avril Franche-Comté n’a pas de véritable entreprise mondia- dernier que “Grenoble répondait lement reconnue et pourvoyeu- d’emblée à l’essentiel des critères se de centaines d’emplois dans de sélection : visibilité internales microtechniques, Grenoble tionale, concentration de la aligne des références de taille : recherche, partenariats multiples.” Schneider donc, mais aussi STMi- Faut-il voir pour autant Grecroelctronics, Thalès, Friscaal noble, candidat redoutable, com(ex-Motorola et Philips), Capge- me un concurrent frontal de mini, et bien d’autres. Autre dif- Besançon dans le domaine de la férence marquante de Grenoble microtechnique ? “Non, répond par rapport à Besançon : les liens Mme Charreyron. Nous travaillons anciens engagés entre les pôles en réseau et notre plate-forme est recherche, formation et indus- bien sûr ouverte à toute sorte de M Selon le Bisontin Gérard Fleury, Grenoble doit être perçu comme un “partenaire complémentaire.” collaborations.” Un sentiment que partage Gérard Fleury, du comité des microtechniques de Franche-Comté. “Grenoble est un partenaire complémentaire, ce n’est pas un concurrent de Besançon, pense-t-il. L’intelligence électronique développée par Grenoble doit forcément être imprimée dans de la matière. C’est là qu’intervient le champ de compétences de la Franche-Comté. Je pense qu’il y a une réelle opportunité de faire émerger en France, un pôle de micro-nano-mécanique, visible en France et dans le Monde. C’est à cela qu’on travaille.” Il reconnaît tout de même qu’à l’avenir, pour que la FrancheComté ait cette fameuse visibilité mondiale, il sera “nécessaire de renforcer l’association avec des pôles comme Neuchâtel, Lausanne et naturellement Grenoble.” O J.-F.H. GROUPE CÔNE DEFFEUILLE PLUS DE 2000 VEHICULES OCCASION La puissance d’un grand groupe à votre service avec 2000 véhicules occasions sous 48 heures sur les 12 points de vente du Groupe Cône Deffeuille SODICA J-P. CÔNE 5, boulevard Kennedy - BESANÇON - Tél. 03 81 54 25 25 BRUNO PROST : 03 81 54 25 39 / THIERRY LEROUD : 03 81 54 25 44 Venez profiter de notre terrasse... Buffet fraîcheur à volonté, mais aussi ses menus et sa nouvelle carte été ! Ouvert de 12h à 14h et de 19h à 22h 7jours/7 Espace Commercial Châteaufarine Ouest 4, rue Louis Aragon (face Géant) BESANÇON 03 81 41 13 41 F208979001150 GROUPE CÔNE-DEFFEUILLE Nous avons ce que vous cherchez... 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Parmi eux, 300 jeunes du diocèse bisontin. es milliers de jeunes aus- l’appel “Nous sommes venus si hystériques qu’à un l’adorer”, slogan des J.M.J. 2005 concert de rock qui scan- et devraient faire le déplacedent le nom du pape. À Cologne, ment. “On devrait d’abord être en Allemagne, les journées mon- accueilli à Fribourg dans un diales de la jeunesse devraient diocèse pendant la première réunir du 11 au 25 août près semaine, avant de rejoindre d’un million de jeunes, venus Cologne et le grand rassemblede tout horizon et des quatre ment. Mais certains ne viendront que pour les temps coins de la planète. C’est Jean Paul II “J’étais sur un forts, à la fin”, explique Sébastien Moine, qui qui avait lancé il y a 20 ans cette mani- nuage pendant s’occupe de l’organides J.M.J. à festation, sorte de dix jours.” sation Besançon. grand pèlerinage spiÉtudiant en deuxièrituel et festif des jeunes. Un succès qui depuis ne me année de fac d’histoire, il se souvient encore du dernier rass’est pas démenti. Cette année, plus de 300 jeunes semblement, en 2002 à Torondu diocèse de Besançon, âgés to. Il avait fait le voyage. “C’était de 18 à 35 ans, ont répondu à d’abord une rencontre avec D Soldes d’été : le grand bazar quelques jours des soldes dit-il. Chaque département fixe sa fixés au 29 juin, la plus gran- date, sans aucune cohérence. Heude confusion régnait. Dans reusement, la Côte d’Or est finale Doubs, cette échéance avait été lement restée au 29 juin. Nous fixée dès le 2 mai par un arrêté du avons déjà eu le cas cet hiver où préfet qui avait d’ailleurs retenu cet- à Dijon, ils avaient décidé d’avante date pour les quatre départe- cer la date des soldes au 11 janments francs-comtois. Mais entre vier au lieu du 12 ici. Mais si le phétemps, d’autres régions qui s’étaient nomène de “fuite” des clients reste mis au diapason, ont décidé de marginal, ce n’est jamais bon pour changer d’avis. En Alsale commerce local. Sans “Chaque compter toutes les ce par exemple, mais aussi dans l’Yonne, où ces année, c’est grandes enseignes qui font des opérations prosecteurs se sont alignés sur la position de Paris la spirale.” motionnelles avant les de retenir comme date soldes. Nous sommes de début des soldes, le 24 juin. en train de scier la branche sur Cette “course à l’anticipation des laquelle on est assis.” soldes” dénoncée par la Chambre Cette question est d’autant plus de commerce du Doubs renforce primordiale que pour certains comencore un peu plus la confusion merçants de Besançon, les soldes aux yeux des consommateurs. d’été peuvent représenter jusqu’à À Besançon, on milite pour le retour “un quart de leur chiffre d’affaires à une date nationale unique. Jean- annuel.” Une harmonisation natioCharles Diéterlé, le président de nale permettrait certainement d’asl’union commerciale, ne mâche sainir le marché. Surtout dans un pas ses mots. Il a décidé d’en appe- contexte actuel plutôt morose. ler au ministre du Commerce. C’est le combat mené par l’union “Chaque année, c’est la spirale, commerciale de Besançon. À En bref Théâtre La Boutique du conte présente “le conte des mendiants”, sorte de quête philosophique orientalo-occidentale. À découvrir à Pin (1 km d’Émagny) les 1er et 2 juillet à 21 heures. Rens. 03 81 51 58 48. Brésil La Société Générale vibre au rythme des sons brésiliens, samba et capoeira. Sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon le 22 juin, elle convie les jeunes de 16 à 25 ans à des animations sur le thème du Brésil. Rens. au 03 81 84 57 00. Recrutement L’A.P.E.C. organise le vendredi 7 octobre prochain un forum de recrutement des fonctions commerciales au palais des congrès de Dijon. Rens. 03 81 25 52 90. Eau Les directions de l’eau, de l’assainissement et de la maîtrise de l’énergie de la ville de Besançon changent d’adresse. Ces trois services ont rejoint le nouveau centre technique municipal du 94, avenue Clemenceau. d’autres jeunes. On ne parlait pas forcément la même langue, on n’avait pas forcément les mêmes conceptions de la vie, mais pourtant on se retrouvait par notre foi, parce qu’on était tous là pour la même chose”, raconte-t-il. “J’étais sur un nua- ge pendant dix jours. Tout le monde se disait bonjour, on chantait dans le métro…” Temps fort des J.M.J., la venue du pape lors du dernier weekend devrait avoir cette année une importance particulière. Car pour la première fois, ce sera Benoît XVI, sur ses terres puisque le pape est d’origine allemande, qui dirigera le rassemblement. Un moment que Sébastien attend avec curiosité. “On a dit beaucoup de choses sur ce pape. Alors on attend de voir. On a envie de savoir ce qu’il va nous dire. Bien sûr on regrette Jean Paul II, mais les J.M.J., ce n’était pas que lui”, dit-il. En attendant, les jeunes Bisontins se préparent. Ils doivent se retrouver le 26 juin pour mettre au point les derniers détails d’organisation et réfléchir aux enjeux spirituels mais aussi de la réconciliation franco-allemande. “Ça nous a semblé important parce qu’il y a 50 ans seulement, ce genre de manifestation n’aurait même pas été pensable entre les deux pays”, reprend Sébastien. “Et puis il va aussi falloir préparer les chants et les danses pour présenter notre région.” O S.D. BESANÇON 12 I MMEUBLES Jusqu’à 40 000 euros Ascenseurs, attention travaux La plupart des ascenseurs de Besançon devront faire l’objet de mises aux normes plus ou moins coûteuses. La nouvelle législation exige qu’ils soient tous passés en revue d’ici 2008. lus que la voiture, être visités par des sociétés l’avion ou le train, l’as- spécialisées et, le cas échéant, censeur est le premier devront faire l’objet de travaux mode de déplacement d’amélioration. D’ici 2018 ensuidans le monde. Le parc te, plus aucun risque ne sera d’ascenseurs est estimé à toléré. Tous les syndics de 450 000 en France. Forcément, le risque Les plus vieux copropriété sont déjà ou seront bientôt zéro n’existe pas. En témoignent quelques datent des alertés de cette question. “La partie trafaits divers dramatiques qui émaillent années 50 à vaux est découpée en trois périodes-butoirs parfois l’actualité. Besançon. selon la vétusté de Les cas d’accidents l’appareil : 2008, mortels d’ascenseurs sont heureusement rares mais 2013 et 2018. Une chose est pas inexistants. C’est pour évi- sûre, tous les ascenseurs sans ter désormais le moindre risque exception devront faire l’objet que la législation française a d’un contrat de maintenance évolué. D’ici 2008, tous les renforcé et de travaux le cas ascenseurs de France devront échéant” indique Jérôme Sain- P PHÉNOMÈNE Au moins 25 à Besançon Prostitution : le fléau africain es prostituées d’origine afri- plaque tournante de la prosticaine - essentiellement du tution.” Nigéria - sont de plus en Chaque année, le Nid de Besanplus nombreuses en France. Au çon rencontre “une cinquantotal, on estime le nombre de taine de prostituées, à qui on prostituées à 18 000 sur le ter- propose un accompagnement ritoire national, dont un tiers social, des cours d’alphabétiest aujourd’hui originaire sation (les Nigérianes sont anglophones) ou l’accompagnement d’Afrique sub-saharienne. Le secteur de Besançon n’échap- chez le médecin ou le dentiste.” Un travail d’autant plus pe pas au phénomène. Les membres du mou- Un état remarquable qu’il se fait dans l’ombre, loin des vement bisontin Le Nid sont formels : “Les per- des lieux projecteurs. Pour tenter d’appréhender ce nousonnes africaines sont présentes depuis 2003. effrayant. veau fléau de la prostitution africaine, le Nid Aujourd’hui à Besançon, il y a au moins 25 prosti- a invité Amely-James Koh Bela, tuées d’origine nigériane” obser- membre de la fédération des ve Sébastien Girin, bénévole agences internationales pour au Nid. Ce sont essentiellement le développement. Une confédes personnes qui fuient leur rence publique a lieu jeudi 23 pays pour cause de violences juin à 20 heures salle de la Malinterethniques entre musul- combe. L’occasion de découvrir mans et chrétiens. “Il y a aus- “un état des lieux effrayant des si de nombreuses sectes implan- pratiques et des réseaux afritées au Nigéria qui est un pays cains en Europe”, fait de zooriche où les mafias sont puis- philie, scatologie, pédophisantes. Avec le Ghana voisin, lie,prostitution familiale et cette région de l’Afrique est une drogue. Alarmant. O L Le mouvement du Nid suit une cinquantaine de prostituées par an sur Besançon. tot, responsable de la région Est pour la société Koné. À la société bisontine Gestrim qui gère 350 immeubles sur Besançon, on tente de prendre les devants. “C’est une question primordiale qui va concer- ner beaucoup de monde, observe Laurent Grimaud, directeur adjoint. Les ascenseurs qui comportent encore des grilles doivent impérativement être changés avant 2008 par exemple.” Les plus vieux appareils de Besançon, situés aux abords immédiatement de la Boucle, datent du début des années 50. La facture de rénovation ou de mise aux normes d’un ascenseur s’annonce plutôt salée. Elle peut se situer “entre 15 000 et 40 000 euros par appareil.” Pas étonnant dès lors que certains copropriétaires doivent débourser dans les prochains mois plus de 2 000 euros chacun. Mais la sécurité n’a pas de prix. O J.-F.H. DOSSIER 13 Il est 21 heures, Besançon s’éveille… La nuit, Besançon baigne dans une ambiance particulière. Un calme apparent. À l’heure où certains d’entre nous vont se coucher, d’autres partent au travail. Ils sont agent au centre de tri de La Poste, boulanger, policier, croupier au casino, sage-femme, médecin, D.J., barman. Ce sont tous des professionnels qui ont pour point commun de partager le même univers, celui de la nuit, mais avec un regard différent en fonction de leur métier. Dans ce numéro, La Presse Bisontine a choisi d’aller à la rencontre de ces hommes et des ces femmes qui, par obligation ou choix délibéré, ont pris l’habitude de vivre à un rythme décalé. Il est 21 heures. Besançon s’éveille. Reportage, découverte. SOLIDARITÉ Une écoute 24 h/24 À S.O.S. Amitié, solidarité et écoute non stop En permanence, de jour comme de nuit, l’association S.O.S. Amitié offre une écoute à toutes les personnes dépressives, isolées ou traumatisées. Au bout du fil, un bénévole. Là pour prêter une oreille attentive, assurer une présence, sans jamais juger. est un appartement, comme tant d’autres, anonyme, de Besançon. Selon les statuts de l’association, le lieu doit être tenu secret et personne sauf les bénévoles n’en connaît l’adresse. Au milieu du bureau, dans la plus petite pièce, un téléphone blanc. À côté, un poste de radio, plusieurs classeurs, des livres de Boris Cyrulnik et des magazines de psychologie. Lorsque quelqu’un compose le numéro de S.O.S. Amitié, c’est là que l’appel arrive. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l’année, un bénévole de l’association est au bout du fil. Ils sont une quarantaine à se relayer, il en faudrait dix de plus pour que le fonctionnement soit optimal. “Il a fallu que je vienne ici pour comprendre certaines choses. Au début, je pensais qu’ici appelaient surtout des gens seuls, qui voulaient parler parce qu’ils s’embêtaient. Mais c’est généralement un malaise plus profond”, résume Michel Vasseur, en préparant le café. Vice-président de l’associa- C’ tion depuis deux ans, c’est lui qui cette nuitlà, de 22 heures à 8 heures le lendemain, assure la permanence. Retraité depuis huit ans, il est arrivé par hasard dans l’association. “Une histoire débile”, comme il dit. “La personne qui s’occupait de régler nos obsèques à l’avance nous a montré un article sur l’association. On cherchait à s’occuper, explique, laconique, Michel. Faut pas rester tout seul. On peut tellement aider.” L’année dernière, S.O.S. Amitié a reçu 17 700 appels. 2 000 de plus que l’année précédente. “Comme quoi tout n’est pas rose en France.” Des gens qui souffrent de la solitude, de traumatismes psychologiques ou de dépression souvent. Et qui cherchent plus une écoute qu’un dialogue, parlent sans attendre de réponse. Ce soir, le téléphone reste désespérément silencieux, puis sonne enfin. Au bout du fil, une voix masculine, lasse, entrecoupée de longs silences. Et qui en permanence répète que “ce n’est pas évident” et se plaint de sa “misère actuelle.” Devant lui, Michel remplit une peti- te fiche statistique. Anonyme bien sûr, le prin- a déjà eu. Six en deux ans et demi. La précipe de base de S.O.S. Amitié. La situation de vention du suicide est d’ailleurs une des foncl’appel est classée selon un code chiffré. 45, tions premières de l’association née il y a 48 c’est les phonophiles. Des hommes souvent, ans. Mais les bénévoles ne peuvent prévenir qui trouvent leur jouissance sexuelle par le les secours qu’avec le consentement de la percontact téléphonique. 45, c’est justement le sonne. Et il raconte cette nuit terrible où une chiffre qu’est en train d’inscrire Michel sur la femme a téléphoné peu avant minuit. Elle fiche. “Vous êtes en train de faire quoi là ?”, avait avalé des cachets en grande quantité, demande Michel, ironique. “Je me branle, ça refusait d’être secourue. “À un moment, au bout d’une heure, elle m’a dit qu’elvous dérange ?” le allait raccrocher. On l’entendait Mais la plupart des appelants sont des habitués. Qui ont leurs surnoms. “On l’entendait frissonner de tout son corps sous des médicaments. Puis elle Il y a la dame de l’heure, “qui appelfrissonner de l’effet m’a dit au revoir. En rentrant chez le entre 8 et 9 heures presque tous les jours pour nous demander l’heu- tout son corps.” moi, j’ai tout raconté à ma femme et j’ai chialé.” re trois ou quatre fois de suite.” Il y a aussi “Mon ange”. Elle appelle un peu avant Pour supporter ces situations, savoir écouter minuit. “Ma vie aurait dû s’arrêter il y a long- sans juger aussi, chaque écoutant a reçu une temps. J’aurais pas dû naître”, confie la fem- formation de trois mois. Mais les appels trame. Elle parle sans s’arrêter pendant des giques sont rares. La nuit est déjà bien avandizaines de minutes, voix monocorde, se répè- cée. Dernier appel. Une femme encore, enjouée te plusieurs fois, revient sur ses pas dans un cette fois, boulimique, parce que seule. “Dites monologue. À l’autre bout du fil, Michel écou- donc, ça marche chez vous. Il y a toujours quelte, sans intervenir, ne pose pas de questions. qu’un quand j’appelle”, commence-t-elle en “À part les petits vieux, qui nous appellent pour riant. Elle se plaint de sa solitude. “Il faut être discuter parce qu’ils n’ont pas entendu une drôlement costaud pour faire ce que vous faites. voix depuis longtemps, il n’y a pas de vraie Je vous félicite”, affirme-t-elle avec reconcommunication, de discussion”, reconnaît-il. naissance. “Je me suis livrée à vous, ça m’a Il est un peu soucieux, “Mon ange” va mal. fait bien”, dit-elle encore. Et elle raccroche. “Elle est passée du mauvais côté. Avant, elle Dans la pièce à côté, un lit attend, un téléphone au pied. Michel part se coucher. Prêt à gardait encore l’espoir, plus maintenant.” Des personnes au bord du suicide, Michel en répondre dès la première sonnerie. O S.D. 14 LE DOSSIER POLICE Ils patrouillent en civil La B.A.C. veille sur la ville La brigade anti-criminalité de Besançon a pour mission de prendre les auteurs d’un litige en flagrant délit. Les patrouilles scrutent tous les quartiers, attentives à tout ce qui se passe. ercredi 15 juin. 21 heures. Commissariat central de Besançon. Jacques Monet, officier de police judiciaire nous accueille. La poignée de main est ferme. Le ton est avenant. Lui et son collègue Michel Valnet sont de service ce soir. Ces deux hommes habillés en civil font partie de la B.A.C. , la brigade anti-criminalité. Une unité de police un peu spéciale où ceux qui y entrent le font librement. Tous sont volontaires. La moyenne d’âge y est de 34 ans. Pour l’instant, ils sont 17 à Besançon, dont une femme. À tour de rôle, en équipe, ils traquent tous les jours la délinquance dans les moindres recoins de la ville de 16 heures à 5 heures du matin. Pas de signe distinctif, look passe-partout et voiture banalisée. La règle : être discret. “Notre mission, c’est la recherche du flagrant délit. On fait de l’interpellation, mais pas d’investigation. Dans 95% des cas, on est appelé pour des cambriolages, des vols à la roulotte, des vols avec violence” précise Jacques Monet. Chaque nuit, une à deux voitures de la B.A.C. patrouillent en permanence. Nous partirons avec l’une d’elle. Ce mercredi, Besançon est calme. Pas d’appel précis à la radio posée sur le coin du bureau. Il faut dire que depuis les récents événements de Planoise où des véhicules ont été incendiés, l’activité policière est renforcée en ville et principalement dans ce quartier. À la demande du préfet, une vingtaine de C.R.S. sont en faction. Une présence dissuasive qui freine sans M doute les ardeurs des délinquants. Au bureau de l’avenue de la Gare d’Eau, les deux hommes en profitent pour parler de leur métier. De ce quotidien dans lequel “il faut aimer le contact et le terrain” souligne Michel Valnet. Personne n’ignore non plus les risques potentiels. Les situations de conflits sont permanentes. “Il faut savoir s’imposer, rester calme. À la B.A.C., il faut bien connaître sa délinquance, car elle nous connaît bien aussi.” Si ces hommes admettent être craints lorsqu’ils sont en patrouille, ils reconnaissent aussi que de plus en plus de jeunes individus “n’ont plus peur de nous. Quand à 15 ans on n’a même pas peur d’un policier, ça pose question.” Pour autant, il n’existe pas à Besançon de zone de non droit où “nous n’intervenons pas. Parfois, il faut être vigilant. Par exemple, il y a un an dans le quartier de Clairs-Soleils, on nous jetait des pierres à chacune de nos arrivées. Pour les auteurs, c’est un jeu” raconte Jacques Monet. Un jeu de provocation. De gendarme et de voleur. Pas vu pas pris. 22 heures. Il est temps de partir en patrouille et de vérifier sur le terrain cette apparente tranquillité de la ville. Les policiers s’équipent. Pas question de sortir sans le gilet pare- balle. Cette protection pèse 1,5 kilo. “Ensuite, on prend le tonfa, un bâton de défense. On a à la ceinture un revolver 6 coups, le Manurhin, calibre 38. Il sera bientôt remplacé par une arme automatique.” Le flash-ball est aussi du voyage. Le brassard “police” est glissé dans la poche arrière, il sera sorti en inter- vention. Un coup d’œil sur le scorpion, emblème de la B.A.C. de Besançon, et c’est parti. Avant de rejoindre le parking où sont stationnés les véhicules de Police, l’officier nous montre les cellules de garde à vue. Le confort est sommaire, la pièce est exiguë, close, nauséabonde, et pourtant une nuit passée ici n’empêche pas la récidive. La patrouille commence par sillonner le centre-ville. Dans la voiture, la discussion dérive sur quelques constats tirés du quotidien. “S’il n’y avait d’alcool, je pense qu’on diminuerait le nombre de litiges d’au moins 50%.” L’ivresse fait des dégâts. Le trafic de stupéfiants semble lui aussi en progression. Le cannabis surtout. La patrouille est en bas du quartier Battant quand l’appel tombe. Le central signal une anomalie dans une maison avenue Villarceau. Peutêtre un vol par effraction. Le chauffeur accélère. Il faut se rendre le plus vite possible sur les lieux pour tenter de prendre les auteurs en flagrant délit. Sur place, une alarme hurle. Un deuxième véhicule de la B.A.C. se présente avec trois hommes à bord. Ils ont entendu l’appel. Les hommes se dispersent, s’infiltrent, pénètrent dans la maison. Puis rien. Fausse alerte liée à une négligence du propriétaire. La patrouille reprend sa route direction Planoise. Le quartier est calme. Quelques groupes de jeunes sont dans les rues. Les policiers s’arrê- La B.A.C. intervient au domicile d’un particulier rue Villarceau. On suppose un cambriolage. tent, engagent une discussion sommaire et repartent. Ici, les patrouilles de la B.A.C. sont connues. Ces hommes visitent tous les secteurs de la ville. Plus tard, ils passeront à la Butte, Palente, Saint-Claude et les portes de la forêt de Chailluz. R.A.S. sur l’ensemble du parcours. Il est 2 heures, la patrouille rentre avenue de la Gare de d’Eau, le temps d’un café, avant de repartir. Sa liberté d’action est totale. Elle se déplace où bon lui semble. O T.C. Ronde parking Marulaz, un site coutumier aux vols. “La vie est douce à Besançon” Vérification de routine, quartier Pesty. Constatations effectuées à l’endroit d’une supposée effraction. En 2004, la brigade anti-criminalité de Besançon a interpellé 650 personnes dont 525 ont été placées en garde à vue. Les motifs sont divers. Notamment, 150 d’entre elles ont été arrêtées pour détention de stupéfiants, 60 pour le vol de véhicules, 80 pour des dégradations gratuites, et 220 pour des délits commis sur la voie publique. Didier Perroudon, directeur de la sécurité publique remarque que“sur les cinq premiers mois de l’année la délinquance a diminué de 9% par rapport à 2004. Sur la zone police, cela correspond à un plus de 400 crimes et délits en moins.” Entre 10 000 et 11 000 faits sont enregistrés en moyenne par la police. “Le taux d’élucidation des affaires est de plus d’un fait sur trois. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale.” Malgré les récents événements de Planoise qui sont assimilables à des “phénomènes inhabituels”, “la vie est douce à Besançon” au regard des statistiques. Pourtant, selon Didier Perroudon, le sentiment d’insécurité reste ancré dans l’opinion publique. “Il y a un grand décalage entre le sentiment d’insécurité et la réalité de la délinquance. Ça ne veut pas dire qu’il faille baisser la garde.” LE DOSSIER 15 POLYCLINIQUE DE FRANCHE-COMTÉ 2 500 ACCOUCHEMENTS PAR AN Des nounous pas comme les autres Les 6 salles d’accouchement sont toujours opérationnelles. Ce sont des mains qui donnent la vie. Les hommes et les femmes qui travaillent à la maternité assistent l’enfant dans les premiers jours après la naissance et accompagne la maman pour l’aider à devenir mère. L’attention est permanente, surtout la nuit. out est prêt, au cas où. Les six salles d’accouchements de la maternité de la Polyclinique de Franche-Comté sont opérationnelles pour accueillir à tout instant une maman sur le point de mettre au monde son enfant. L’équipe médicale est réunie. Cinq personnes, toutes de garde, dont deux sagesfemmes, et le docteur Michel Franck, gynécologue-obstréticien. Il est 21 heures, l’établissement est calme. Après Blanche, Loïc, Maël et Ilian, nés dans la journée du 14 juin, c’est à se demander si d’autres bébés vont pointer le bout de leur nez sous cette éphéméride. En tout cas, la soirée de la Saint-Élisée s’annonce plutôt tranquille à la maternité. Quatre naissances sur toute la journée, c’est assez rare pour la Polyclinique qui compte en moyenne 6 à 7 accouchements quotidiens, soit près de 2 500 par an. “Pour le moment, c’est calme, mais on peut d’un coup faire cinq entrées en une demi-heure” nuance Estelle, sage-femme. Justement, une patiente vient consulter en urgence. Enceinte de quelques mois, elle se plaint de douleurs au ventre. Elle s’inquiète, car l’accouchement est prévu pour le mois de septembre. La petite équipe la prend rapidement en charge et la gardera en observation, le temps de la rassurer sans doute. Car a priori, sa grossesse ne présente pas d’anomalies. Minuit approche et pas de nouveau bébé. Si pour l’instant le premier niveau ne déborde pas d’agitation, le deuxième étage où se trouvent les chambres et la pouponnière, est plus animé par “quatre nounous et un couffin” lance Yvette avec une pointe d’humour, l’une des trois auxiliaires de puériculture présente ce soir-là. Le service vit au rythme des tétées des nouveaux nés. De jour comme de nuit, le personnel de garde veille sur les enfants et les T Les auxiliaires puéricultrices répondent à toutes les angoisses des jeunes mamans. Ambiance tranquille à la P.F.C. Une partie de l’équipe de nuit de la maternité dans le service de néonatalité. mamans qui ont besoin d’un nel. La question est récurrente accompagnement après l’accou- dans les maternités. Les avis chement. “Notre métier est de divergent. “Souvent, au moment préparer ces mamans à leur rôle de l’accouchement, les mamans ne savent si elles veulent allaide mère.” Il arrive que des jeunes mères ter ou non leur enfant” regrette qui ont quitté la maternité sol- Christine, infirmière puéricullicitent les auxiliaires, parfois trice. Elle ajoute : “Selon moi, plusieurs semaines après la nais- c’est important d’allaiter. Car sance. “Quelquefois en pleine c’est bon non seulement pour le nuit, on reçoit des appels de bébé, car le lait lui apporte les défenses immunitaires mamans qui ont besoin d’être rassu- “Nous sommes dont il a besoin, mais c’est aussi un plaisir rées. On les écoute et là pour pour la maman. Or, on essaie d’apporter on parle peu de l’aldes réponses à leurs questions et de leur accompagner laitement qui doit six mois pour donner quelques petits la normalité.” durer être efficace.” Dans ce conseils quand elles service, tout le monsont dans une situation de crise d’angoisse” ajoute de semble convaincu du bénéfiSéverine. La peur de ne pas savoir ce de ce procédé. “Franchement, s’occuper correctement de leur le lait maternel est bien embalbébé lorsqu’elle rentre à la mai- lé et toujours à bonne tempérason, ou de mal faire est fré- ture” résume une auxiliaire. Il quente. Désemparée, la jeune est aussi question de pudeur, de maman l’est d’autant plus que durée de congés de maternité pendant toute la durée de son trop courts, pour expliquer pourséjour à la maternité, elle est quoi les femmes françaises ont du mal à adhérer à cette idée. “cocoonée.” Rapidement, la conversation Il est rare que le personnel du dévie sur l’allaitement mater- service ait le temps d’aborder dans les détails ce genre de question. Trop sollicité, entre les biberons et l’assistance aux mamans. Il reste peu de temps pour souffler. “Travailler la nuit est éprouvant. Je crois qu’on ne le reconnaît pas assez. Ce qui est aussi pénible pour nous, c’est quand le bébé va mal” lâche Christine en préparant un biberon pour un enfant né à 7 mois et demi, gardé en observation en néo-natalité. Malgré tout, chaque membre de l’équipe à son niveau semble passionné par ce métier où tous les jours, il donne la vie. “C’est exceptionnel car une femme qui entre pour accoucher va bien en général. Nous sommes là pour accompagner la normalité et prendre en charge les difficultés” indique le docteur Franck. Il est 22 h 15, lorsqu’une dame est accueillie en salle d’accouchement. Elle attend son sixième enfant. A priori, ce sera pour cette nuit. Mais dans l’immédiat, la future maman est installée en salle de travail. Il n’y a plus qu’à attendre. O T.C. L’ECM, l’école de Commerce et Management de BESANCON Dès la rentrée 2005, l’école de Commerce et Management de Besançon propose aux étudiants et aux salariés, déjà diplômés ou ayant acquis une expérience professionnelle significative, des formations diplômantes de haut niveau. Une journée « Portes Ouvertes » exceptionnelle vous permettra de découvrir les locaux, les consultants, le mercredi 29 juin de 14h à 19 heures. Une offre attractive sur Besançon L’ECM, membre de la F.E.D.E (Fédération Européenne des Ecoles), propose en partenariat avec le CNAM FrancheComté des diplômes reconnus de niveau II dans les domaines stratégiques de la gestion, du marketing, des RH et du management. L’alternance école / entreprise En s’appuyant sur le contrat de professionnalisation, l’ECM propose aux étudiants de concilier une formation de haut niveau et une entrée progressive dans le monde du travail, le tout financé par les fonds de formation d’entreprise et ouvrant droit à une rémunération. Des programmes “dirigeants et salariés” L’ECM offre des solutions novatrices aux agents de maîtrise et cadres, impliqués dans leur évolution professionnelle (CIF, DIF, formation continue,validation des Acquis de l’Expérience…) Les examens étant organisés en Unités d’Enseignement (UE) capitalisables, chacun peut aménager son rythme professionnel avec celui de la formation. Un réseau dynamique Partenaire privilégié de nombreuses entreprises régionales, l’école a mis en place un comité de perfectionnement, composé de chefs d’entreprise et de professionnels du conseil et du recrutement, responsable de l’actualisation des programmes et de la sélection des candidats de l’ECM. ECM 7 rue Alfred de Vigny Parc Lafayette 25000 BESANCON Contact : 03.81.41.85.80 www.ecm-besancon.fr 16 LE DOSSIER CENTRE DE TRI De 800 000 à un million de lettres par jour Parcours de lettres Vous venez de déposer la carte d’anniversaire de votre grand-mère dans une des boîtes jaunes de la Poste. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce que devenait votre lettre une fois déposée ? Parcours d’une lettre. e centre de tri. Une fois ramassée par le facteur, placée dans des grands sacs, c’est là que votre carte va atterrir. Un grand hangar avec ses longues machines vertes et ses chaînes qui ressemblent à celles d’une quelconque usine. Tout le courrier du département y transite. Au total, 800 000 à un million de lettres suivant les jours, traitées 24 heures/24. Mais c’est le soir et la nuit que l’activité est la plus importante. Quand le courrier relevé des boîtes - la dernière levée, celle de la boîte aux lettres au pied du centre de tri est à minuit - arrive au centre. Car tout doit être traité, trié, rangé dans la nuit pour être dès le lendemain matin distribué. Seuls les plis économiques attendent la journée. “82 % du courrier est distribué à J + 1. L’objectif, c’est 99 % en 2010, pour faire face à l’ouverture du marché prévu dans le domaine du courrier, et prouver qu’on est un opérateur de qualité”, L affirme Laurent Schneider, le directeur du centre de tri. 20 h 30. La trentaine d’employés du centre est au travail, concentrée. Dans une demiheure, toutes les lettres pour le national doivent partir en camion. Des étudiants, qui travaillent deux à trois heures par soir comme job d’appoint, rangent les lettres triées dans de grands sacs. Plus loin, un homme et une femme fournissent la machine verte en lettres, qui les avale au rythme de 35 000 par heure. Le tri est désormais fortement mécanisé. Et près de 75 à 80 % des lettres sont concernées. L’adresse est lue par une petite caméra, puis la lettre est orientée vers l’un des petits bacs à l’arrière de la machine, qui correspondent chacun à un bureau de Poste ou à une des 400 tournées de facteurs du département. “Et quand un doute existe sur l’adresse, on envoie une image sur un ordinateur et c’est un opérateur qui la saisit”, précise le directeur. Pour les lettres qui ne passent pas dans les talité, c’est pas la même vie non machines, ce sont des employés plus entre le jour et la nuit. qui les trient manuellement, Chez nous, il y a une bonne une par une. Car les machines ambiance, on n’a pas toujours sont sensibles. Pour cela, la le patron sur le dos. La nuit, Poste a édité des conseils, dis- le boulot passe plus vite”, ajoute son collègue, Frantribués dans toutes les boîtes aux lettres, “C’est pas çois, en réceptionnant les chariots de courpour faciliter sa tâche. la même rier prêt à être acheComme ne pas mettre minés. de virgule entre le numéro et la rue ou mentalité, Manutentionnaire depuis 32 ans à la Posécrire en majuscule. “Car pour nous, c’est c’est pas la te, toujours de nuit, il évidemment un gain même vie n’a travaillé que trois mois pendant la jourde temps”, reprend le directeur. non plus.” née. Une sanction disciplinaire. “AbomiDepuis 20 heures, c’est l’équipe de nuit qui a pris nable, j’en étais malade.” La son service. Jusqu'à 6 heures plupart des employés de nuit le matin, quatre jours par sont des anciens. Qui contisemaine. À 42 ans, Pierre a nuent à travailler en horaires presque toujours été de nuit. décalés par choix. Comme Ber“Je ne pourrais pas travailler nard, 32 ans de service lui ausautrement. Grâce à cela, j’ai si. “La nuit, ça m’a plu. Au pu voir ma fille grandir, j’al- début, un ancien m’avait prélais la chercher à l’école. C’est vu. “Si tu aimes la nuit, faisun choix de vie.” Mais il se fait le mais pas trop longtemps pardu souci pour l’avenir, a peur ce que ça use.” Mais vous voyez “que ça régresse comme par- ça va toujours”, affirme-t-il. Et tout.” “C’est pas la même men- il ne se voit pas arrêter, sauf pour raison de santé. Les lettres pour le national sont parties. Plus tard vers 3 heures, un autre camion PRESSE Le tri du courrier, exercice nocturne. déversera les lettres provenant de toute la France pour le Doubs. Il faudra les trier rapidement. À l’aube, tout le courrier de la nuit sera acheminé dans chacun des bureaux de Poste du département. Pour l’heure, Marie-Anne, Florence et Marie-Noëlle quittent leur poste. Elles travaillent en soi- rée uniquement. Pendant huit ans, elles ont travaillé aux horaires “boulangère”, de 3 heures à 10 heures Trop dur pour elles. “En fait, tu ne peux pas dormir. Parce que si tu dors la journée, l’hiver tu te lèves, il fait noir. Et tu es complètement déboussolé.” O S.D. 183 lieux de diffusion Pour les journaux quotidiens, une course contre la montre chaque nuit Imprimés à Paris ou à Nancy, les journaux quotidiens de la presse nationale arrivent en pleine nuit au dépôt de presse de Serre-les-Sapins. Avant d’être acheminés dans chaque kiosque. inq heures et quart du matin, dépôt de presse de Serre-les-Sapins. Les camions s’affairent à charger la marchandise, rangée dans de grands bacs en plastique numérotés. Ils sont treize, à effectuer la tournée des kiosques, maisons de la presse ou supermarchés. 183 lieux de diffusions en tout, entre Gray et Morteau, Baume-les-Dames et Pontarlier. Et qui doivent impérativement avoir leurs journaux et magazines au plus tard avant sept heures et demi. “Parce que ni nous ni le commerçant n’a intérêt à rater une vente. Nous sommes rémunérés à l’exemplaire vendu”, explique Éric Klufts, le directeur du dépôt qui fait partie du réseau des N.M.P.P., les nouvelles mes- C ❑ La législation est de plus en plus rigoureuse. Se séparer d’un bien ne se résume pas seulement à mettre une petite annonce dans un magazine et à signer un compromis de vente avec un acquéreur. ❑ Votre responsabilité de vendeur peut être engagée. Confiez votre transaction à un professionnel ! Seguin Actions Immobilières vous assure toutes les garanties et sécurise votre transaction. 7 rue Proudhon - 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 81 03 01 www.seguin-immobilier.com sageries de la presse parisienne, tité avec chaque marchand de qui contrôlent la diffusion de journaux, suivant les ventes précédentes. Mais in fine, c’est la presse en France. Mais pour que vous puissiez l’éditeur qui décide. Et parfois certains préfèrent prendre votre petit mettre beaucoup dej’ tout en lisant “Nous d’exemplaires, tout le compte-rendu du en sachant qu’il y match de la veille sommes aura des invendus, de votre équipe de foot préférée, le rémunérés à mais parce qu’ils y gagnent en visibilitiming a été serré. Une vraie course l’exemplaire té. Car s’il n’y a qu’un exemplaire contre la montre. vendu.” d’un titre dans un Car à peine sorti kiosque qui peut en des rotatives à une heure à Nancy - ou Paris sui- compter 4 000, il risque d’être vant les titres -, les journaux noyé”, reprend Éric Klufts. quotidiens nationaux sont En une heure, la dizaine d’emembarqués dans une camion- ployés a classé toutes les publinette pour Serre-les-Sapins. cations, fermé les caisses. Les Où les exemplaires sont répar- camions partent. Et dès l’outis, en plein milieu de la nuit, verture de votre maison de la entre les différents diffuseurs. presse, votre journal sera là, “C’est nous qui fixons la quan- à vous attendre. O LE DOSSIER 17 PETIT COMMERCE Ouverts jusqu’à 2 heures Le couche-tard, client roi Ils sont épiciers, restaurateurs. Et ils ont fait le choix de rester ouvert tard dans la nuit. Quand tous les autres ont fermé boutique, eux restent disponibles. Un choix commercial et un choix de vie aussi. Portraits croisés. Lino, pizzeria le Mocambo : “La nuit, ce n’est pas compartimenté, il n’y a pas de classe sociale” es stars dans son restaurant, il en a eu. C’était à la belle époque quand les artistes de passage prenaient leur temps. Lino se souvient de Carlos, Moustaki, Cabrel, de quelques acteurs de cinéma, en oublie beaucoup d’autres. Récemment, il y a eu aussi Nicolas Sarkozy, avant qu’il ne soit ministre, venu déguster une pizza merguez avec du coca. “Je l’ai trouvé direct et simple. Même si je ne fais jamais de politique”, affirme Lino. À 58 ans, Lino dirige depuis trois décennies la pizzeria Mocambo. La seule de la ville D à rester ouverte toutes les nuits représentations, des oiseaux aussi tard jusqu’à 4 heures. de nuits en tout genre. “La “Quand on a voulu se lancer, nuit, ce n’est pas compartiil y avait déjà quatre pizzerias menté. Il n’y a plus de classes sociales. Dans mon à Besançon. Nous on ne voulait pas faire “Sarkozy, je restaurant, il peut y avoir 30 personnes la facilité, ce que tout le monde faisait déjà. l’ai trouvé totalement différentes pourtant tout va Alors on a choisi un direct et et bien se passer”, se créneau différent, la nuit”, explique l’ansimple.” plaît-il à répéter. Il aime maintenant ce cien footballeur amamonde particulier, “si agréable, teur du B.R.C. Dans sa clientèle se mêlent les même si c’est parfois fatigant “chômeurs et le président du de vivre avec un autre rythme.” Conseil régional.” Beaucoup En a marre d’entendre toutes de politiques, des gens du sortes de choses sur la vie nocthéâtre, de la musique, qui turne et sa dangerosité. Lui viennent manger après les n’a jamais eu de problème, sauf un imbécile de temps en temps, “qui ne savait pas se tenir.” Il veut plus retenir le côté enrichissant, ces contacts et les longues discussions avec des acteurs ou des musiciens. “Même avec des politiques parfois. On apprend des choses. Et puis, on fait du social aussi. Quand le directeur de banque ou n’importe qui a un souci en pleine nuit et veut se changer les idées, il vient ici pour discuter avec les autres clients. C’est un lieu d’échange.” Surtout peut-être, la nuit lui a apporté une chose. “Tout le monde me connaît dans la ville”, affirme-t-il fièrement. O Ancien footballeur amateur, Lino a ouvert sa pizzeria en 1975. Artistes, hommes politiques et gens ordinaires y défilent toute la nuit. Bouzid, épicier : “Pas le temps de s’arrêter pour fumer une cigarette” n plein quartier Battant, l’épicerie a deux visages. Celui du jour, avec ses produits méditerranéens, une vingtaine de sortes d’olives différentes dans la vitrine et une multitude d’épices colorées dans des petits pots derrière le comptoir. Et celui de la nuit, au fond du magasin, où les bouteilles d’alcool, surtout de bière s’entassent. “C’est vrai qu’on ne vend pas tout à E fait la même chose le jour et la nuit. C’est pas la même clientèle non plus. Et puis la nuit, on vend aussi beaucoup de pizzas, de tartes au fromage”, détaille Bouzid Hakkar, 43 ans, l’épicier de “l’Olive”. Sa compagne tient la boutique la journée, lui est là le soir, jusqu’à deux heures parfois plus, “parce que je ferme après la fin des bars. Beaucoup de jeunes passent par ici et ils Bouzid, épicier installé depuis trois ans, dans le quartier Battant. Avant, il tenait le bar juste en dessous de sa boutique. savent que je suis ouvert s’ils veulent finir la nuit.” Il aime cela, lui qui se définit comme un oiseau de nuit. Pendant longtemps, il a été tenancier de bar, juste en dessous du magasin, avant de passer à l’épicerie. Et il ne regrette pas, “parce qu’à l’épicerie il y a plus de passage. Et c’est festif aussi, on peut discuter avec les clients.” Dans l’épicerie, c’est un va-etvient permanent, presque un client toutes les deux minutes. La plupart sont des habitués, l’épicier les appelle par leur prénom. Deux hommes déposent une caisse de canettes vides pour repartir avec les même mais pleines. Une jeune femme vient chercher le paquet de riz et la boîte de conserve qui lui manquait. “Il y a toujours quelqu’un. Parfois même on n’a même pas le temps de s’arrêter pour fumer une cigarette. C’est un coin étudiant, il y a du mouvement” affirme Bouzid en souriant. “J’aime cette rue. C’est comme un village, tout le monde se connaît. Ça arrive même que des jeunes m’invitent à leurs soirées étudiantes. C’est sympathique”, reprend-il. Il a même reçu des cartes postales de la part d’habitants du quartier ou d’habitués, qu’il cherche un peu sous le comptoir près des olives. Mais il ne les retrouve pas. O ❑ Seguin Actions Immobilières sécurise votre transaction 7 rue Proudhon - 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 81 03 01 www.seguin-immobilier.com 18 LE DOSSIER SÉCURITÉ 700 à 800 interventions sur alarme par mois “C’est la nuit que nous avons le plus de travail” À la station centrale de télésurveillance de Cyclop Sécurité, on reçoit toute la nuit les informations en provenance des systèmes de sécurité installés dans des entreprises ou chez des particuliers. ne alarme sourde. Sur l’écran en face de Franck, opérateur de station centrale, la consigne s’affiche. Un système de surveillance a détecté une intrusion dans un bâtiment. “Là apparaît la procédure à suivre qui consiste à appeler des responsables désignés en cas d’alerte avant d’envoyer une équipe d’intervention sur place si nécessaire”, explique l’opérateur en désignant du doigt les lignes affichées en rouge vif sur l’ordinateur. Pour cette fois, fausse alerte. Une employée est revenue chercher ses clefs sans se soucier de l’alarme. “Les erreurs de manipulation commises par nos clients sur leur système d’alarme génèrent la majeure partie des fausses alertes que nous avons à traiter. La difficulté, c’est de ne pas se laisser prendre par la routine. Il faut rester vigi- U lant à tout moment car au milieu de tout cela, il peut y avoir de réels problèmes de sécurité”, commente David Sergent, P.D.G. de Cyclop Sécurité. Cette entreprise privée de sécurité gère toutes les informations en provenance des systèmes d’alarmes de professionnels et de particuliers. Elle compte aujourd’hui près de 6 000 clients basés principalement en FrancheComté, mais aussi dans toute la France. Dans la centrale de télésurveillance, une pièce ultra-sécurisée, trois opérateurs reçoivent 24 heures/24 les informations transmises par les systèmes d’alarme en fonction des consignes de sécurité établies avec le client. Ils jugent et décident de la conduite d’une intervention qu’elle soit téléphonique ou physique. Franck y travaille depuis deux ans, deux semaines de nuit, deux semaines de jour. “C’est me tous les agents d’interla nuit que nous avons le plus vention Cyclop, il est doté d’un de travail, et le plus de contact système P.T.I.G. (Protection avec les forces de l’ordre. Même du Travailleur Isolé Géolocasi ce n’est pas régulier. Pen- lisable) permettant de faire appel à la station en dant une heure, aucune alerte, nous n’avons “Si c’est cas de besoin d’aide. “Arrivés sur le site, si rien à traiter et puis, cela arrive en cascarare que nous constatons la présence d’intrus ou de de, surtout après un orage par exemple, ou ça tourne signes de tentatives nous pendant les périodes mal, je d’effraction, informons la station de vacances, plus senengage alors la sibles aux cambrion’y vais qui procédure aux destilages” explique-t-il. nataires d’alerte (proÀ l’extérieur du bâtijamais priétaires, forces de ment, Christophe, agent d’intervention serein.” l’ordre, etc. ). En ce qui concerne l’interCyclop attend à bord de sa voiture blanche identi- venant, il doit rester sur plafiable par le logo de l’entre- ce jusqu’à l’arrivée des perprise apposé sur le capot, un sonnes ou des services qui ont œil jaune et bleu. Prêt à par- été appelés” explique-t-il. tir si la centrale de télésur- Sur les 700 à 800 intervenveillance lui commande une tions par mois, une cinquanintervention sur alarme. taine à peine correspond à des Quand il part en mission, il tentatives de vols effectives. est seul dans sa voiture. Com- “Et même si c’est très rare que AGRO-ALIMENTAIRE La télésurveillance, une activité essentiellement nocturne. ça tourne mal, je n’y vais jamais serein. Parce qu’on ne sait pas ce qu’il peut y avoir sur le site. On s’attend à tout, cela évite les mauvaises surprises”, reprend Christophe. Un peu plus loin, son collègue reçoit un appel de la station. Un employé d’une grande société, équipé d’un téléphone portable amélioré permettant d’envoyer une alarme dès qu’il se retrouve en position horizontale - en cas de malaise ou d’agression - serait en diffi- culté. Un quart d’heure plus tard, l’agent est de retour. Là encore fausse alerte. “Un responsable était en train de faire une démonstration avec l’appareil. Preuve que cela marche et que nous sommes efficaces et rapides !”, s’amuse-t-il. Christophe, lui, part pour sa ronde nocturne durant laquelle il effectuera un certain nombre de tâches prévues parmi lesquelles la fermeture de bureaux. O 30 000 petits pains par nuit “Dans l’industrie, il y a un vrai confort. Les heures sont régulières” Boulangerie industrielle, la Comtoise des pains fournit tous les jours en pain frais les cantines des collectivités locales de la région. Pour les employés, l’industrie est le garant de meilleures conditions de travail. harlotte blanche sur la tête, l’homme sort un grand chariot. Puis en attrape un autre, rempli de petites boules de pâte blanche et le place avec difficulté dans le grand four. Il fait chaud, et l’air frais de la nuit qui passe par la grande porte ouverte n’y change rien. Ici, à la Comtoise des pains, la boulangerie industrielle de Chemaudin, 30 000 petits pains, 8 000 baguettes sortent chaque nuit des fours. À quoi s’ajoutent les pâtisseries, viennoiseries et autres pains spéciaux. Demain matin, ils seront servis dans les cantines scolaires - près de la moitié de la production -, les selfs de l’hôpital, de l’armée, d’entreprises… ou dans des hypermarchés. “Pâtisserie et viennoiserie sont faites pendant la journée, le premier boulanger arrive à 17 heures le soir, ceux qui s’occupent du pétrissage de la pâte à 19 heures, de la cuisson à 22 heures Et les camions par- C Un des boulangers strie les pains spéciaux - campagne, seigle, lardons… - avant de les enfourner. Une manière de les reconnaître après cuisson grâce à leur dessin. tent entre 2 et 7 heures. En fait, Pendant 19 ans, il a dirigé sa on ne ferme jamais”, énumère propre boulangerie artisanade tête le directeur, Arnaud le. Avant de devoir arrêter “pour Bovigny. Après avoir passé plu- des raisons personnelles” puis sieurs années dans l’artisanat, d’enchaîner les remplacements. il a choisi l’industrie parce que Les heures, avant, il les enchaî“je voulais savoir ce qu’ils (les nait sans compter, “même s’il industriels) avaient de plus. y avait des apprentis pour m’aiOn peut vraiment faire aussi der.” Alors pour lui, “ici, il y a bien que le petit boulanger. un vrai confort. Les heures sont C’est juste une autre façon de régulières. 35 heures”, explique le boulanger. travailler et la taille des fours qui chan- “C’est juste une Tous parlent des avantages du trage.” Comme lui, la plu- autre façon de vail de nuit, “le salaire plus intépart de l’équipe - une travailler.” ressant et puis ni petite dizaine de boubesoin de seconde langers - est passée par la boulangerie tradition- voiture ni de nounou” pour l’un nelle. Avant de choisir une autre d’eux. Même si pour le direcvoie, souvent par usure. “Je ne teur, la réalité est peut-être voulais plus du tout travailler plus nuancée. “Quand on a fait dans l’artisanat, reconnaît Ben- passer les pâtissiers de travail jamin, qui a rejoint la Com- de nuit au jour, il y a eu des toise il y a à peine 6 mois. J’en protestations importantes. avais marre de ne pas avoir de Maintenant, ils ne veulent plus week-end, ni de jours de congé. changer, préfèrent rester avec Quand tu travailles 6 jours des horaires de journée”, affirsur 7, c’est pas évident.” Un me celui-ci qui en même temps constat que partage François. regrette la législation de plus en plus stricte, “qui nous empêche d’engager des apprentis avant 5 heures du matin, ce qui n’est pas compatible avec la boulangerie.” Près des fours tournants, le chef boulanger s’approche de lui. On parle météo. “Un élément fondamental dans notre métier. Suivant s’il fait plus ou moins chaud ou humide, la cuisson diffère. On peut croire que c’est facile, le pain, mais il n’en est rien”, reprend le chef. Les pains spéciaux, placés sur un tapis roulant, sortent progressivement du four central. Dehors, sur la plate-forme d’embarquement, les caisses de pain sont encore rares. Le mardi est un jour calme, la plupart des cantines scolaires sont fermées. “Mais un jour normal, en fin de nuit avant que les camions ne partent, il n’est pas rare que toute la place soit encombrée par des paniers de pains en attente de livraison”, affirme le directeur, un brin fier. O S.D. LE DOSSIER 19 DISCOTHÈQUE Un nouveau D.J. pour le KGB Au plus chaud de la nuit C’est de lui que dépend une partie de la réussite d’une soirée. Au plan musical en tout cas. Savoir chauffer l’ambiance, faire monter la tension, tout un art. l est presque caché sur peux passer ce que je veux, son perchoir qui sur- même quand ce n’est pas encoplombe la piste de dan- re diffusé à la radio. À Dole, se. De là-bas, il embras- il fallait que ce soit connu pour se du regard toute la salle, que le public accepte”, assèneencore vide en ce début de nuit. t-il. Et casque sur les oreilles, repè- Petite barbichette branchée re le goût musical des gens sur le menton, il a commencé présents. “À leur façon de s’ha- en remplaçant au pied levé biller, tu comprends tout de son frère dans une discothèque. suite si tu as affaire à des gars Le virus est familial, son père qui viennent pour le R & B ou aussi est dans la musique. Voie qui sont fans de house. Ça se presque toute tracée donc. sent au visuel”, affirme-t-il Autour de lui, dans son nid d’aigle, des caisses de vinyle d’un ton sûr. Comme tous les D.J., il a un et de C.D. pleins à craquer surnom un peu loufoque, amé- dans lesquelles il puise au ricanisé. Lui, c’est Jeff. D.J. hasard. Petit à petit, sur la Jeff. Il a 30 ans, dont 16 pas- piste, des jeunes se rapprosés dans la musique et la fonc- chent. “Plutôt R & B ce soir” tion de D.J., ce qui commen- commente le D.J., tout en ce à faire un joli palmarès. jouant avec la console qui commande les effets de Depuis deux semaines seulement, L’oiseau de lumières. Il affirme ne pas avoir de recetc’est lui qui officie aux platines de la dis- nuit a touché te. Pour une bonne soirée, “il faut juste cothèque le KGB, une à tout ou réussir à mettre ce boîte installée dans les gens attend’anciens entrepôts presque. que dent. Et quand ils des Prés-de-Vaux, démarrent au quart après avoir été aux manettes d’une des grandes de tour au moindre de tes boîtes de Dole. Un transfert enchaînements, là tu prends vers Besançon dont il n’est pas vraiment ton pied.” mécontent. “Le public ici est L’oiseau de nuit a touché à beaucoup plus pointu musi- tout ou presque. A aussi été calement. Ils n’hésitent pas à animateur radio, puis compoapprécier les nouveautés, je siteur et producteur de ses I Pour D.J. Jeff, “à leur façon de s’habiller, tu comprends tout de suite si tu as affaire à des gars qui viennent pour le R&B ou qui sont fans de house. Ça se sent au visuel.” propres disques. Son dernier opus, de la house, son style musical, marche bien dans les boîtes de nuit partout en France, affirme-t-il. Jeff l’a conçu la nuit, les jours de fermeture. “Parce que le jour, j’arrive pas à me concentrer. Je sais pas, ça vient de la lumière. Moi, je ne peux bosser que la nuit.” O NOUVEAUX HORAIRES CONTROLE TECHNIQUE du lundi au vendredi de 8h à 12 AUTOMOBILE et de 14h à h 18h N°1 EN EUROPE + LE SAMEDI MATIN BOUSSIÈRES 25, route de Vorges 03 81 56 62 29 Profitez de notre offre spéciale avec “LE FORFAIT PASS” Le contrôle est technique, notre service est humain 20 LE DOSSIER BARS Calme plat après le départ des étudiants Une nuit festive en manque de dynamisme Fermeture à 1 heure du matin la semaine, absence de services de transport en commun la nuit, les bars pointent toujours du doigt les mesures qui handicapent leur activité. Et regrettent que la nuit bisontine soit aussi peu “agitée”. époque n’est pas des plus favo- teille de vodka et de rester chez un rables pour étudier le micro- copain que d’aller ici ou en boîte”, cosme de la nuit. “Nous, on regrette-t-il. fonctionne à l’inverse de la Avant 22 heures, il n’a personne dans côte d’Azur. Eux, c’est blindé pendant son établissement. “C’est une ville trois mois l’été, nous on ne fonction- morte comparée à Dijon”, assène un ne qu’avec l’année universitaire. Et autre tenancier de bar. Pour les boîtes en ce moment, les étudiants ne sont de nuit, le constat est le même, décaplus là. Ils sont en partiels ou retour- lé dans le temps. “Parce que les jeunes nés chez leurs parents”, constate commencent par aller danser dans les bars et ne viennent qu’à Fabien, le jeune gérant du la fermeture, à partir de 3 Pop Hall, un bar immense “C’est une heures. Ça nous laisse grosqui s’étale sur deux étages so modo de 3 heures à 5 avec sa piste de danse. Une soixantaine de jeunes ville morte heures du matin pour fainotre chiffre d’affaire”, bougent en bas avec la comparée à re pointe le directeur du KGB, musique, d’autres discuqui lui aussi multiplie tout tent adossés aux murs. Dijon.” l’été les soirées “mousse”, C’est une soirée spéciale “latino” ou “plage” pour attiJamaïque. “On est obligé de mettre cela en place, de se rer sa clientèle. débrouiller pour les faire venir.” Et la concurrence pour les discoFabien en est persuadé, “il y a trois thèques est d’autant plus rude que ou quatre ans, les jeunes faisaient les bars ne demandent aucun droit plus la fête. Et quand ils sortent, c’est d’entrée. Les bars eux plaident pour pour venir ici une heure avant la fer- un allongement de leurs horaires meture, tout à la fin. C’est sûr, ça d’ouverture, fixé à 1 heure en semaicoûte moins cher d’acheter une bou- ne et 2 h 30 le week-end. “Notam- L’ Au Pop Hall, comme dans de nombreux bars, l’activité culmine pendant l’année universitaire. ment le jeudi soir, le jour des fêtes étudiantes. En ce moment, on a le droit d’ouvrir le dimanche jusqu’à 2 heures. Sauf que personne ne sort le dimanche”, remarque Fabien, qui soulève aussi le problème du transport. “Pourquoi n’y aurait-il pas comme cela existe déjà dans d’autres villes des bus nocturnes ?” Mais ajoute-til, “À Besançon, ça bouge quand même. Si on compare avec d’autres villes de même taille, on n’est pas si mal.” O LE DOSSIER 21 C ASINO De 10 000 à 30 000 euros de gains “On est aussi là Chaud! pour conseiller au Chaud! joueur d’arrêter” Chaud! Avec ses 130 machines à sous, le casino de Besançon, qui vient de rouvrir après rénovation, accueille les aficionados du jeu… Prêts à dépenser des sommes folles. LES PRIX ! * NEFO’S : 1599€ ....1450€ BW’S : 1799€ ....1640€ BW’S NG : 1949€ ....1770€ AEROX : 2229€ ....2020€ * prix valable jusqu’au 30 juillet Motos Miellin 33, boulevard Léon Blum - 25000 BESANÇON - Tél : 03 81 50 17 40 O pier lance la boule sur gain.” Et “pour voir une des deux tables de aussi comment ça se jeu, au fond de la sal- passe dans d’autres le. André Guillemin- casinos”, s’amuse-t-il. Laborne surveille d’un Le soir, la clientèle œil. À 37 ans dont 13 âgée a déserté les de casino, il est chef lieux, place aux habide partie, dirige l’équi- tués. “Il y a une sorte pe de deux croupiers de jeu entre eux, à celui qui se relaient. “C’est qui réussira le plus le même principe que beau coup. Certains ont leur machine la roulette fétiche”, soumais beauLe plaisir rit le chef de coup plus simple. La peut parfois salle. Combien jouentboule, c’est le jeu historique, tourner à ils en moyenne, on ne le bien avant l’autorisation l’obsession. saura pas. Par contre, des machines à sous qui n’est inter- les sommes gagnées venu qu’en 1987”, peuvent, elles, être explique-t-il. Il faut importantes. Il n’est miser sur un chiffre, pas rare qu’elles atteiet remporter la mise gnent 10 000 à 30 000 si la boule désigne le euros. Mais le plaisir bon numéro. Caissier du jeu peut parfois pendant un temps à tourner à l’obsession. l’ancienne discothèque “Alors on est aussi là des lieux, il est arrivé pour conseiller au un peu par hasard au joueur d’arrêter. Surjeu de la boule. Pas for- tout quand ce sont des cément passionné, il habitués, qu’on connaît joue parfois, dans leurs limites, leur budd’autres casinos - les get, on se le permet. On employés ne peuvent n’est pas là pour plupas jouer sur leur lieu mer les gens. L’imporde travail - mais plus tant, c’est quand même pour le “côté ludique, de donner du plaisir”, le plaisir que pour le conclut André. O 91 880€ FAIRE LE CHOIX D’UN CONSTRUCTEUR RÉGIONAL Etude personnalisée gratuite avec vaste choix de maisons et terrains 602 693 F Genesis, T6, surface aménagée 101,70 m2 + garage 99 080€ 649 922 F Maison fondée en 1978 MAISON EXPO à visiter Secteur BESANÇON à AVANNE (300 m de la maison de retraite d’Avanne) Médaille d’or VIVRELEC 2004 03.81.52.13.26 Espace, T5, surface aménagée 106 m2 + garage € 10379517480F 6 Je désire recevoir une documentation gratuite : NOM :............................................................................. ADRESSE : .................................................................... VILLE :....................................................C.P. :............... TEL :........................................................................... .... n a à peine franchi le hall d’entrée, avec ses distributeurs de billets de banque où des clients attendent patiemment pour s’approvisionner. Et déjà le bruit est là. Un bruit de cliquetis, de ferrailles qui sonnent avant d’être avalées par les machines à sous, de pièces qui tombent dans un joyeux désordre - on a gagné - et de petites mélodies désuètes quand la machine est actionnée. Le casino est un monde de bruit autant que de couleur. Parfois, une musique retentit, plus forte que les autres, accompagnée d’un jeu de lumière sur les plafonds. “Signe que quelqu’un vient de remporter un gain quelque part. Et pour les habitués, ils devinent même, à la mélodie diffusée, quel genre de machine a remporté la mise”, explique le chef de salle, oreillette en place. “Faites vos jeux.” Un peu plus loin, le crou- *Hors adaptation au sol, VRD, papiers peints, peintures, moquettes et zone sismique. Photos non contractuelles. Aménagements extérieurs non compris. Offre valable jusqu’au 30 août 2005 Le jeu la nuit, loisir pour les uns, dépendance pour d’autres. à envoyer à : BATILOR BP 3093 25047 BESANÇON CEDEX Neptune, T6, surface aménagée 115,70 m2 + sous-sol complet RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Un ménage du Grand Besançon sur dix sous le seuil de pauvreté lus de 8 500 ménages vivent actuellement sous le seuil de pauvreté dans l’agglomération bisontine, selon le tableau de bord publié par l’agence d’urbanisme de l’agglomération, l’A.U.D.A.B. Édité pour la première fois, ce document qui réunit des données statistiques provenant des différents acteurs institutionnels dans les domaines social, économique ou environnemental, dresse un panorama de l’agglomération. Près d’un ménage sur dix vit donc avec moins de 718 euros par mois pour une personne seule, selon ces chiffres qui montrent également une forte progression de la paupérisation d’une frange de la population, avec 1 000 foyers de plus concernés par rapport à 1998. Et en tout, ce sont près de 13 000 ménages qui se trouvent dans une situa- P tion très précaire ou de pauvreté, proche ou inférieure au seuil de pauvreté. La plupart (88 %) résident à Besançon. Par ailleurs, affirme l’étude, le nombre de dossiers de surendettement déposés à la Banque de France augmente, avec 899 demandes en 2004 contre 789 en 2003, souvent suite à des situations de perte d’emplois ou de divorce. Enfin, le nombre de chômeurs a augmenté dans l’agglomération en 2004, avec 12 609 demandeurs d’emplois enregistrés à l’A.N.P.E., concentrés principalement à Besançon, Rancenay et Champvans-les-Moulins où le taux de chômage dépasse les 10 %. Et l’emploi devient de plus en plus précaire. Dans le même temps, 62 % des annonces diffusées par l’A.N.P.E. concernaient des emplois d’une durée inférieure à 6 mois. 23 Contournement de Besançon : le ministre saisi du dossier e nouveau ministre des Transports et de l’Équipement, Dominique Perben, à peine installé, a déjà entre les mains le lourd dossier “voie de contournement” de Besançon. Après la manifestation des élus en avril dernier devant la préfecture du Doubs, après “le plan Marshall” (sans résultat pour l’instant) demandé par le maire de Besançon, voilà que la députée du Doubs Françoise Branget prend le relais. Elle a poussé les portes de l’Élysée afin d’obtenir un entretien rapide avec M. Perben, pour lui faire part, une nouvelle fois, de l’impatience des Bisontins sur le sujet. Une question officielle écrite à destination du gouvernement est parue ce mardi 21 juin au journal officiel. Question dans laquel- L le Françoise Branget rappelle “le doublement du coût du projet”, passé de 73 millions d’euros dans l’avant-projet de 1993 à 150 millions aujourd’hui. D’après nos informations, il aurait été proposé de sortir ce lourd dossier du contrat de plan et de constituer un avenant spécifique consacré au contournement de Besançon. L’idée serait peut-être de redéployer les crédits d’autres travaux routiers non encore engagés pour les recentrer sur la voie des Mercureaux. Le nouveau ministre des Transports devrait répondre à cette sollicitation dans les prochaines semaines. “J’ai demandé des réponses concrètes” termine l’élue bisontine. O Bricostoc n’en finit pas de liquider a municipalité de Dannemarie-sur-Crète s’attendait à se voir soumettre des propositions d’enseignes pour le printemps dernier de la part de la société Erdec désormais propriétaire des bâtiments Bricostoc. Elle devait avancer une liste de magasins susceptibles de venir s’installer dans ces vastes locaux (8 500 m2) à la suite du départ de Bricostoc. Le problème est que le discounter du bâtiment n’a pas terminé sa liquidation débutée il y a un an. Il semble vouloir aller jusqu’au bout du sursis de deux ans qui lui a été accordé par le nouveau propriétaire pour cesser son activité. Selon nos sources, le bail court jusqu’en 2006. À cette date, il est probable que le locataire devra faire place nette. Résultat, le projet de réaménagement commercial du site est retardé d’un an. “Per- L sonne ne semble se plaindre de cette situation” indique Gérard Galiot, maire de Dannemarie-sur-Crète. Le dossier ne semble s’accompagner d’aucune polémique, ni du côté du propriétaire, ni du locataire ou de la municipalité. Il suffit juste de prendre son mal en patience. Erdec devrait lancer une nouvelle campagne de prospection auprès d’un certain nombre d’enseignes en mesure d’être intéressées par les locaux qui seront découpés en plusieurs cellules commerciales. Elle les soumettra ensuite au printemps prochain. La commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.) devra se prononcer à terme sur les futurs commerces. O Retrouvez le prochain numéro de le 22 août 2005 LE GRAND BESANÇON 24 I MMOBILIER Vacance en baisse Logement social cherche locataire Les bailleurs sociaux constatent que le nombre de logements vacants a tendance à diminuer. Plusieurs explications sont apportées à ce phénomène. Le Grand Besançon compterait encore 5 000 logements vacants. e calendrier est arrêté. En 2007-2008, Habitat 25 va démolir l’immeuble situé au 2, 4, 6, de l’avenue de l’Ile-de-France à Planoise. Une soixantaine de logements vont disparaître et une trentaine de familles sera relogée par l’organisme bailleur. Les problèmes de délinquance rencontrés dans le quartier sont une des motivations avancées par Habitat 25 pour justifier cette décision. Mais ce n’est pas tout. L’image de marque dégradée de cette partie de la ville dissuade les candidats potentiels à l’habitat social. “Rares sont les personnes qui veulent habiter à Planoise. Pourtant les logements sont de bonne qualité. Mais nous avons très peu de demandes” commentent les services d’Habitat 25. Aujourd’hui, plus de 30 logements sur les 1 600 gérés par cet organisme à Planoise sont vacants. “Les chiffres ont été plus élevés. Mais il n’empêche que cette donnée est importante.” Sur l’ensemble du parc immobilier d’Habitat 25 qui compte 10 000 logements, 218 sont vides. “Il y a eu pire. Au L début des années 90, on en veulent déménager. C’est une réalité.” recensait 400.” Bregille est dans la même situa- De façon plus nuancée, l’offition que Planoise, mais pour ce H.L.M. municipal qui prendes raisons différentes. “Les dra bientôt l’appellation de logements qui datent des années Grand Besançon Habitat, 60 sont plus vétustes. Ensuite, confirme le constat dressé par force est de constater que les Habitat 25. L’Office qui gère familles hésitent à scolariser 5 000 logements sur Besançon et le Grand Besanleurs enfants aux Clairs-Soleils.” “Les gens çon, dont 2 200 à Planoise indique que Inversement, l’organisme H.LM. enre- souhaitent “75 % de la demande porte sur 25 % de gistre des listes d’atvivre dans notre parc immobitentes de personnes comme le souqui cherchent à s’insde petites lier” ligne Denis Baud, taller dans les quartiers comme Saint- structures.” président de l’Office. Là aussi, la vacance, Ferjeux ou les qui est de 140 apparChaprais ainsi que dans la plupart des communes tements aujourd’hui, a tende la proche périphérie de dance à diminuer. “C’est un Besançon. Dans ces secteurs, point positif. Cependant, s’il y la vacance n’existe pas. “Nous a une baisse, elle est due à la sommes saturés de demandes. paupérisation des candidats à C’est une évidence, les gens la location qui progresse. J’en recherchent les quartiers calmes. veux pour preuve qu’en 2004, Quand vous rentrez chez vous la moitié de nos nouveaux et que la cage d’escalier est entrants se situe à environ 20 % souillée où que vous êtes en deçà du plafond exigible. confrontés à de la petite délin- Nous sommes confrontés à des quance quotidienne, vous cher- gens qui sont dans une réelle chez à partir. Actuellement, on situation de pauvreté. Des reçoit énormément de dossiers familles de quatre personnes d’habitants de Planoise qui ont des revenus qui ne dépas- sent pas 700 euros par mois.” À Planoise, 49 logements gérés par l’office sont vides, “ce qui est très peu. Il y a des secteurs dans ce quartier qui se louent mieux que d’autres” ajoute Denis Baud. Fontaine-Écu est le deuxième site où la vacance est la plus élevée avec 46 logements vides. Par opposition à ces chiffres, il faut préciser qu’actuellement, 1 500 personnes sont en liste d’attente à l’Office Municipal H.L.M. pour obtenir une location. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas de toit, mais elles cherchent au moins à en changer. Le problème est que l’habitat collectif tel qu’il a été conçu dans les années 60-70 “n’est plus adapté aux attentes des locataires, qui souhaitent vivre dans de petites structures comme les nouvelles résidences Édith Piaf par exemple”, dans le quartier Paul Pesty. La ville souhaite favoriser à l’avenir ce type de logements. En 2008, elle devrait déconstruire à Planoise l’immeuble du 1, 3, 5, rue de Cologne qui compte une centaine d’appartements. La barre située le long du boulevard Offrez ou offrez-vous Les résidences Édith Piaf, récemment inaugurées par l’office municipal H.L.M. dans le quartier Pesty. dans le quartier Fontaine-Écu devrait connaître le même sort. De son côté, H.D.L. lance une opération en direction des privés. Cet organisme a recensé à Besançon et dans neuf communes environnantes, “5 000 logements vacants.” Le but est de proposer aux propriétaires une subvention de 5 000 euros par le biais de l’A.N.A.H. (agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) pour réhabiliter ces biens et les mettre ensuite sur le marché locatif. O T.C. BULLETIN D’ABONNEMENT A w Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 18€ 18€ au lieu de21,60€, soit 2 numéros gratuits au lieu de 21,60€ Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : les 12 numéros La Presse Bisontine -B.P. 83 143 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX 2 numéros gratuits 1 an - 12 numéros Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besançon et de sa région : événements, problèmes de société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : Nom Prénom N°/Rue Code Ville Tél. En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. LE GRAND BESANÇON LOISIRS 25 Qualité de l’eau C’est l’heure du grand bain ! Dans la rivière Doubs, toutes les baignades aménagées en milieu naturel sont autorisées. C’est le résultat d’une étude rendue par la D.D.A.S.S. sur la qualité de l’eau juste avant la saison d’été. En revanche, Loue et Ognon toujours interdits. a Direction des affaires sanitaires et sociales vient de publier les résultats d’analyses 2004 de l’eau des baignades en milieu naturelle du Doubs. L’été dernier, elle a passé en revue les 10 plages aménagées qui ont toutes fait l’objet d’un contrôle bimensuel. Ce dernier bilan ne présente pas de grandes différences avec les résultats relevés en 2003. Le drapeau vert flotte toujours sur la plage d’Osselle qui obtient un A (eau de bonne qualité). C’est un classique. Brognard, près de Montbéliard, décroche aussi un A, comme la plage de Labergement-SainteMarie dans le Haut-Doubs. Ensuite, Point-de-Roide et les six autres baignades du Lac de Saint-Point obtiennent un B (eau de qualité moyenne). Globalement sur ces sites, l’eau est de qualité constante d’une année sur l’autre. “On remarque cependant qu’un certain nombre de baignades sont passées de L A à B. C’est lié à des épisodes orageux qui ont lessivé les sols. Mais l’eau reste propre à la baignade” indiquent les services de la D.D.A.S.S. L’organisme sanitaire a aussi constaté une évolution de la transparence de l’eau à ces différents endroits. La rivière est plus trouble. “C’est dû aux caractéristiques des fonds géologiques. Il s’agit de fines particules d’argile qui remontent à la surface.” Ce paramètre ne suffit pas à interdire la baignade. Par contre, il impose plus de vigilance envers les jeunes baigneurs. “Ça peut poser des problèmes de sécurité. Nous demandons dans ce cas aux parents de veiller sur les enfants.” Ce constat est particulièrement vrai pour la plage d’Osselle. Juste avant le rush de cet été, la D.D.A.S.S. a débuté une nouvelle campagne de prélèvements qui se terminera au mois d’août et dont les résultats seront livrés l’an prochain. FERRIÈRE-LES-BOIS En bref Fermes Le Chambre d’Agriculture du Doubs organise le concours des fermes fleuries 2005. Les exploitations recevront début juillet la visite inopinée du jury. Rens. : 03 81 65 52 52. Peinture Le peintre bisontin Arnaud de Vregille expose jusqu’au 10 octobre prochain à la villa palladienne de Syam (Jura). Il est décrit par l’encyclopédie des arts en Franche-Comté comme un “peintre atypique qui recherche au sein de l’abstraction l’émergence lointaine du figuratif.” École Le drapeau vert flotte sur la plage d’Osselle. C’est une constante. Néanmoins, les premières données confirment la tendance 2004. Après 2 analyses, dont la première remonte au 2 mai, Osselle campe sur son A. Les autres plages feront à leur tour l’objet de tests. “Nous effectuons toujours un prélèvement avant la saison, soit deux semaines en moyenne avant l’ouverture des sites aménagés au public, afin de vérifier qu’il n’y a pas de problèmes.” Pendant ces opérations de contrôle, les services de la D.D.A.S.S. tiennent compte d’un certain nombre de paramètres dont l’évolution indi- quera le niveau de la qualité de l’eau, propre ou non à la baignade. Il y a pour commencer des estimations visuelles qui permettent de qualifier les caractéristiques physico-chimiques de l’eau (coloration anormale, présence de mousses, odeurs de phénols, transparence). Ensuite les échantillons prélevés finissent au laboratoire où des spécialistes recherchent des bactéries indicatrices de contamination fécale (streptocoques fécaux) ainsi que des bactéries indicatrices de qualité du milieu naturel (coliformes totaux). Si les eaux du Doubs sont toujours propres à la baignade, le drapeau rouge flotte encore sur les dix plages de la Loue et de L’Ognon fermées par arrêtés municipaux, notamment à cause de la qualité de l’eau. “Il y a actuellement des contrats de rivière sur ces deux cours d’eau qui devraient permettre d’améliorer la situation.” Dans quelques années peut-être les baigneurs auront le plaisir de piquer à nouveau une tête rafraîchissante dans une de ces rivières. O T.C. L’E.C.M. (école de commerce et management) ouvre ses portes à la rentrée 2005 à Besançon. Située au parc Lafayette, elle s’adresse à tous les étudiants qui souhaitent, après un D.E.U.G. ou une licence universitaire, un B.T.S. ou un D.U.T. tertiaire, préparer une formation diplômante de niveau II. Et à tous les salariés souhaitant exercer une fonction de cadre. Rens. : 03 81 41 85 80. Portes ouvertes le 29 juin au 7, rue Alfred de Vigny. Vacances L’association Étoile sportive de Saint-Ferjeux propose des séjours été 2005 dans le HautDoubs pour enfants et adolescents. “Tout doux les vacances” et “aventures dans les sapins”. Rens. : 03 81 88 29 12. 200 spécimens en France seulement Irish cob, mon amour Depuis trois ans, Frédérique Beguenin a ouvert une ferme équestre près de Saint-Vit et se consacre à l’élevage des Irish cob. Une race rustique, d’origine irlandaise, encore rare en France qu’elle entend bien promouvoir. Le coup de foudre a eu lieu devant la télé. Ce soir-là, était diffusé un film, “le cheval venu de la mer”, un conte pour enfants, sur le sort réservé aux gitans dans la société irlandaise. “C’est là que, pour la première fois, j’ai vu ces chevaux, si particuliers. Aussitôt, je me suis documentée sur eux, j’ai fait des recherches. Et c’est alors que j’ai su qu’ils faisaient partie de la race des Irish cob”, explique Frédérique Beguenin. Dans la foulée, en 2002, la jeune femme longiligne aux cheveux bouclés est partie à Dublin, et en a ramené deux chevaux. Et s’est lancée dans l’élevage. Désormais, elle possède 18 Irish cob dans sa ferme équestre. Des bêtes imposantes, à la carrure massive, longs poils aux pattes et taches blanches et noires sur le dos. “Ça a été un vrai coup de cœur. Au niveau du physique, j’adore leur côté rondouillard. Et L côté caractère, c’est des crèmes, Pour ses 30 ans, Frédérique, ils sont même hyper pot de col- passionnée depuis son enfanle”, ajoute la jeune femme, en ce par les chevaux et l’équitacaressant la tête de Liffey, sa tion, a reçu sa première jument. C’est là que la licenciée en psyjument préférée. La race, originaire d’Irlande chologie a décidé de réaliser son rêve d’enfance et de et longtemps utili“faire quelque chose avec sée principalement par les gitans, est Elle dresse ma passion et réussir à encore rare en Fran- le portrait en vivre.” A racheté la ferme où elle est maince avec moins de 200 spécimens. “Mais on de chacune tenant installée, à la sortie de Ferrière-lesest en train de s’organiser. Nous avons des bêtes. Bois et est partie chercher ses chevaux irlancréé une association pour promouvoir la race il y a dais. “Au début, ce n’était pas deux mois. Et nous nous dépla- si facile à faire accepter par les çons sur tous les salons du che- autres agriculteurs. Une ferme val pour les montrer. À Dijon, équestre, en plus tenue par une à Mâcon, à Besançon pour la femme, c’était un peu mal vu”, fête du poney”, explique Fré- raconte-t-elle. dérique. Et les Irish cob atti- Dans le hangar, deux jeunes rent de plus en plus de pas- stagiaires nourrissent la trensionnés. “Des groupes sont taine de chevaux et de poneys venus de la Marne, de Suisse de la ferme équestre. Frédémême pour voir ces chevaux rique, elle, passe de l’un à dont ils ont entendu parler mais l’autre, dresse le portrait de qu’ils n’avaient pas encore vu.” chacune des bêtes, leurs petites Avec sa ferme équestre, Frédérique Beguenin réalise son rêve d’enfant. habitudes. Deux petits poulains Irish Cob sont nés cette année. À côté de l’élevage, Frédérique organise aussi des randonnées équestres avec ses chevaux. “Ils sentent comment la personne sur leur dos se sent. Du coup, ils n’accélèrent pas tant que le cavalier n’est pas prêt et est stressé. Et même des gens qui jusqu’à maintenant avaient peur des chevaux y trouvent leur plaisir”, dit-elle. À l’avenir, elle souhaiterait travailler avec les enfants en difficulté, faire de l’équithérapie, parce que “c’est très valorisant. Et les chevaux se prennent au jeu. Il y a une vraie complicité qui se développe.” Depuis quelques mois, un petit garçon autiste vient monter régulièrement dans la ferme équestre. “Quand on voit son sourire sur le cheval, c’est le plus beau cadeau”, reprend Frédérique. O S.D. ÉCONOMIE - COMMERCE 26 LARNOD 60 euros la nuit Suites à la ferme comtoise Un couple de Larnod, Angélique et Philippe Coullerez, a réalisé un vieux rêve et installé deux suites d’hôtes dans leur ferme comtoise rénovée. Une formule qui séduit les touristes. n fait depuis que je tons améthyste et chocolat pour me suis lancée, j’ai l’autre, sa préférée. l’impression de Pour elle, c’est avant tout la revivre, d’être beau- réalisation d’un vieux rêve. coup plus épanouie. C’est une “Cette ferme, on l’a achetée il énergie très positive”, affirme y a trois ans. Et nous qui Angélique Coullerez d’une voix aimons recevoir, on s’est dit joyeuse. La jeune femme de 38 que faire une chambre et table ans a ouvert une suite d’hôte d’hôtes serait bien. Et comme dans une vieille ferme com- mon mari s’est retrouvé au chôtoise du XVIIème siècle de Lar- mage, on avait même fait une nod. Puis une deuxième à la étude. Mais il a trouvé un fin de l’été dernier. Des petits emploi au moment où il allait appartements de 50 m2 envi- se lancer”, raconte Angélique. Finalement, elle a ron, avec leur salon particulier - ce qui justifie Angélique attendu un peu puis s’est jetée à l’eau. “Ça le terme de suite - et baignoire thalassothésait ce a changé ma vie. Parce qu’on rencontre telrapie à 60 euros la nuit, qui fait lement de gens diffépetit dej’ compris. “On rents. C’est un vrai voulait vraiment proposer quelque chose fondre le enrichissement sur le de la culture”, d’un peu différent. Et client. plan reconnaît-elle. Son en même temps rester mari s’occupe de la cuiavec un prix abordable pour qu’un public varié puis- sine, fait partager sa passion se en profiter”, explique-t-elle. de l’œnologie, elle gère le resElle a choisi elle-même la déco- te. “Nos amis ne comprenaient ration, rustique pour l’une des pas. Avoir toujours des étranchambres, moderne dans les gers chez soi, leur confier les “E clefs, ça les dépassait.” Certains clients sont devenus des habitués. Comme ce commercial qui vient pendant toute la semaine depuis janvier, “parce qu’il en a marre de manger tout seul avec son journal.” Il y a aussi les belles rencontres, ce couple d’Anglais resté à Larnod pendant trois jours qui les a invités en Grande-Bretagne, ou ce réveillon passé à discuter et faire la fête jusqu’au petit matin. Angélique sait aussi les petites attentions qui font fondre le client. Prépare des surprises selon les circonstances. Cet été, un couple en voyage de noces a réservé. Ils auront droit au petit chemin en pétale de roses jusqu’à la chambre ou la coupe de champagne au pied du lit, elle l’a déjà prévu. “Ce n’est pas une affaire pour moi, c’est une passion. En fait, je ne pourrais plus vivre sans”, sourit-elle. O S.D. Laissez-vous tenter par le Pain de la diligence a boulangerie du “P’tit Dép’ à Besançon a ouvert un nouveau point de vente à Larnod, route de Lyon. Il s’agit du “Pain de la diligence”. Une enseigne située à l’entrée du village en bordure de la R.N. 83. Pour l’instant, tous les produits proposés (pain, viennoiserie, épicerie, traiteur) par Candy et Aline qui vous accueillent sont fabriqués dans le fournil du P’tit Dép’. “Mais L à l’avenir, il est prévu que la fabrication se fasse à Larnod” indique le gérant Romain Rougeot. Cet artisan boulanger fabrique le pain à partir du blé cultivé par son frère Jean-Marc, agriculteur à Lavernay, qui est ensuite transformé dans un moulin à Fougerolles. Le pain est presque une affaire de famille ! “Tout est fabriqué maison” poursuit Romain Rougeot. Depuis sa récente ouverture, ce point de vente a trouvé son public. Cependant, pour l’instant, les clients rencontrent quelques soucis de stationnement qui ne sont que temporaires, le temps que le parking situé devant le magasin soit aménagé afin de favoriser l’accueil. Le “Pain de la diligence” est ouvert tous les jours de 6 h 30 à 13 h 30 et de 15 h 15 à 20 heures Le jour de fermeture est le mardi. O Angélique Coullerez vient de terminer l’aménagement de ses “suites d’hôtes”. Pikaprint’ donne des couleurs à vos impressions n japonais, “pika” signifie être très réactif.” Un “E qualificatif taillé sur mesure pour Véronique Py, gérante de l’imprimerie Pikaprint’ qui emploie trois personnes. Cette nouvelle enseigne installée depuis quelques mois dans la pépinière d’entreprises du chemin de Palente (anciens locaux Lip), se distingue par sa souplesse et sa réactivité. Elle est équipée d’une machine numérique haute précision qui lui permet de réaliser tous types de travaux. Brochures, dossiers de presse, prospectus, dépliant A 3, A 4, A 5, menus têtes de lettre, cartes de visite, flyers, étuis C.D.,faire-parts, les possibilités sont suffisamment larges pour répondre à toutes les demandes dans les meilleurs délais. Pikaprint’ s’adresse aux professionnels, aux associations et aux particuliers. Les impressions se font sur différents supports, de toute une gamme de papier à l’adhésif vinyle en passant parle le calque. “On travaille avec beaucoup de souplesse, c’està-dire que nous pouvons réaliser des petites ou des grandes séries en fonction de la demande” indique Véronique Py. Si un client a réalisé lui-même un document et qu’il souhaite seulement l’imprimer dans de bonnes conditions, il peut aussi solliciter Pikaprint’. Pour la rentrée de septembre, cette imprimerie lance une opération spéciale à destination des associations en leur proposant de réaliser des programmes, flyers et autres documents à des tarifs préférentiels. O Renseignements : 03 81 80 45 26 Le Rallye étoffe son espace multi-services e tabac-presse-loto Le Rallye situé au 51 de la rue de LVesoul élargit encore son offre Romain Rougeot gère le “P’tit Dép” et le “Pain de la diligence”. de services. Depuis le mois de mai, le buraliste Dominique Mussot a équipé son magasin d’une cabine automatique et numérique pour permettre à sa clientèle de réaliser librement des photos d’identité pour 3 euros les 6 clichés. Ce nouvel équipement vient s’ajouter à d’autres prestations qui font du Rallye un point multi-services. Location de cassettes et D.V.D., plastification de documents, plans de Besançon, photocopies, boissons chaudes et fraîches, pains, articles cadeaux, carterie événementielle, sont quelques-uns des services quotidiens proposés par ce commerce de proximité. “J’essaie de rendre tous les services que me demandent mes clients. Sans arrêt je suis à l’affût de nouvelles prestations innovantes. Non seulement cette démarche motive le personnel, mais elle conforte aussi la clientèle. C’est un atout pour le quartier” explique Dominique Mussot. Ce buraliste participe aussi à d’autres opérations ponctuelles. Par exemple, après les roses de la fête des mères, il a mis en place une animation pour la fête des pères en partenariat avec Sidaction. Les 18 et 19 juin, des préservatifs étaient distribués à l’entrée du Rallye. Une manière originale d’informer le public sur un sujet qui reste un phénomène de société. O L’ÉCONOMIE Une toute nouvelle carte Eté Midi et Soir... Le Restaurant Chez Barthod... Avec ses assiettes repas à 17 € ( Vin servi à discrétion), un grand choix vous sera proposé parmi le tartare de saumon et St Jacques, en passant par les brochettes d’aiguillettes de canard aux grillottes ou, sans oublier les incontournables assiettes régionales. Toujours d'ac- LOISIRS tualité, le Restaurant peut vous servir sa formule midi 15 € ( Assiette + Vin servi à discrétion).Enfin, si toutefois vous désirez passer un bon moment gastronomique, nous vous proposons le menu coup de cœur à 50 € avec ses accords, mets et vins . 27 Le Vin Grande sélection pour les Rosés : De 3 à 22€50 Coup de coeur sur les doma- Grenache, Cinsault, Syrah. niers 2004 Ott Sélection à 9€ Brillance et limpidité, fraicheur Les Domaniers Rosé est issu de vignes implantées en coteaux, ce vin est le résultat savoureux d'un assemblage typique de l'appellation Côtes de Provence : de fruit accentué sur pêche et abricot, notes de fleurs blanches et d'épices. Délicieux sur charcuterie, volailles, viandes blanches, poissons, plats provencaux et orientaux. 20, 22, 24 rue Bersot - 25000 BESANÇON - Tél. 03 81 82 27 14 - www.barthod.fr Besançon Nautic, route de Beure Denis Acerbi : “Le bateau reste un produit de luxe” En cette période estivale, La Presse Bisontine se jette à l’eau et fait le point sur l’activité nautisme. Besançon Nautic est la plus ancienne entreprise bisontine de ce secteur d’activité a priori marginal mais qui a pourtant de nombreux adeptes. a Presse Bisontine : Une entre- çon Nautic était né. On était prise de nautisme dans le sec- alors en pleine mode du ski nautique. En 1987, teur de Besançon, Nautic a ça peut surUne école Besançon même eu la “Rose prendre. Comment est né Besançon Nautic ? de plongée d’or” de la meilleure progression du Denis Acerbi : L’enavec deux chiffre d’affaires pour treprise a été créée la marque Jeanneau. il y a 21 ans. Aupamoniteurs. J’ai repris l’enseigne ravant, une péniche il y a 5 ans, nous était basée au bord du Doubs, entre Besançon et sommes actuellement 6 perBeure. Le bateau faisait plus sonnes. ou moins office d’atelier de réparation et de métallerie pour les L.P.B. : Comment se répartit l’activipêcheurs du coin. Les respon- té de Besançon Nautic ? sables de cette péniche se sont D.A. : Nous faisons essentiellerendus compte qu’il y avait un ment de la vente et de la répacertain potentiel. Ils se sont ration de bateaux. Le plus gros alors mis à vendre des moteurs des ventes se fait sur des pour petits bateaux. M. Bertin, bateaux habitables de 7 ou 8 qui travaillait sur cette péniche, mètres pour les lacs ou la mer. a décidé de créer une entrepri- Ce sont des sortes de campingse et de construire un bâtiment cars sur l’eau. C’est du nautisau milieu des années 80. Besan- me de loisir. L L.P.B. : Il y a une vraie demande de ce genre de produits sur le Grand Besançon ? D.A. : Pas uniquement sur la région. Nous travaillons notre clientèle sur un secteur beaucoup plus large. Nous rayonnons sur toute la France, et même à l’étranger : Espagne, Maroc, Italie… J’ai eu récemment un client de la région de Venise. Ce sont des personnes qui recherchent tel type de bateau ou qui repèrent une occasion qu’ils ne trouvent pas ailleurs. La clientèle en provenance de la région représente environ 35% du total. L.P.B. : La part des bateaux neufs estelle plus importante que celle des bateaux d’occasion dans les ventes? D.A. : Aujourd’hui, il se vend plus de bateaux neufs que d’occasion. Mais le marché du nau- Denis Acerbi, gérant de Besançon Nautic. moyenne de nos ventes se situe entre 20 000 et 30 000 euros. Mais c’est très variable. En 2003 par exemple, nous avons vendu un modèle à 198 000 euros. Pour avoir un ordre d’idée, pour 20 000 euros, on a déjà un bon produit, un bateau de 5 ou 6 mètres avec plusieurs couchettes. Le genre Entre 50 d’embarcation avec on peut passer et 100 laquelle plusieurs nuits en mer permis et faire des mini-croisières. tisme de loisir est très fluctuant. 2003 a été par exemple une excellente année, avec une augmentation de notre chiffre d’affaires de plus de 60% cette année-là. 2004 a été une année moyenne. Quant à 2005, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, mai et juin ont été des mois très difficiles. L.P.B. : Le phénomène du jet ski n’estil pas retombé? D.A. : Il s’est stabilisé. Le problème sur le secteur de Besançon, c’est qu’il y avait 2 zones de vitesse, dont une située dans la Boucle, à hauteur du pont Battant. Pour deux personnes qui se sont plaintes du bruit, cette zone a été supprimée l’an dernier. C’est très dommage car le jet ski est un sport sans risque L.P.B. : Pratiquer le nautiset très sympa. Peut-être que du me de loisir est-il accessible côté de la gravière d’Osselle, au plus grand nombre? une zone sera bientôt aménaD.A. : Il faut reconnaître gée. Pour l’achat d’un jet ski, il que le bateau reste un bateau L.P.B. : Quelle est le volu- faut compter entre 5 et 15 000 produit de luxe. Cela par an. me annuel de vos ventes ? euros selon le modèle. coûte assez cher, en D.A. : Selon les années, argent mais aussi en temps. Il ne faut pas croire c’est entre 30 et 40 bateaux, L.P.B. : Quelles sont les autres actiqu’une fois le bateau acheté, il ainsi que des moteurs seuls et vités de Besançon Nautic ? ne faut plus s’en occuper. Nous 5 à 10 jet skis. Notre chiffre d’af- D.A. : Nous avons un atelier répaexpliquons à nos clients poten- faires se situe entre 1 et 1,5 mil- ration ainsi qu’une école de plontiels qu’un bateau, c’est aussi lion d’euros pour les bonnes gée avec deux moniteurs, et le magasin d’articles de plongée, de l’entretien. Côté budget, la années. le plus complet de la région. Plus un moniteur de bateauécole qui fait passer le permis bateau. Nous sommes en train de restructurer l’entreprise pour bien séparer les activités avec un gérant pour chacune d’entre elles. L.P.B. : Des projets ? D.A. : Un projet de nouvelle activité qui reste à confirmer. Ce serait dans un sport pour lequel il n’existe quasiment rien dans la région : le tir à l’arc. Sans soute dans le courant de cette année. L.P.B. : Les adeptes au permis bateau sont-ils nombreux ? D.A. : Ils sont entre 50 et 100 par an. Il faut compter 3 semaines pour le passer. Pour le forfait code et conduite, le coût est entre 400 et 500 euros. O L’atelier réparation de Besançon Nautic occupe deux des salariés de l’entreprise. Besançon Nautic a été créé il y a 21 ans, sur les bords du Doubs, route de Beure. Propos recueillis par J.-F.H. 28 REPORTAGE Récit Solène Davesne 24 H E U RES AVEC… e d é r u c n u e n g a p m a c ichel Jeanpierre est prêtre. Curé de campagne. Sous sa charge, deux paroisses différentes. Celle du Val des Salines et celle des rives de l’Ognon, à cheval entre Doubs et Haute-Saône, en tout près de 13 000 habitants et 21 villages disséminés sur des kilomètres. La diminution du nombre de prêtres a obligé l’Église à changer et à s’adapter à la nouvelle donne. “Avant, le curé était là pour le village. Là, on en a 20 à s’occuper et en plus, on est ponctuellement chargé de s’occuper de tout un tas d’autres choses”, s’amuse le prêtre. À côté de la porte du presbytère, à Miserey-Salines, un agenda annonce les différents rendez-vous, les lieux des deux messes du dimanche, une pour chaque paroisse, chaque semaine dans une église différente. “On a choisi de tourner, parce que comme cela, on ramène un peu de vie dans certains villages isolés.” Installé depuis trois ans dans sa paroisse, il est prêtre depuis 18 ans. Ils étaient quatre à être ordonnés cette année-là, “maintenant, c’est un tous les ans, et encore, le diocèse est privilégié. Il y a des endroits où ça fait cinq ans qu’ils n’ont eu personne.” Depuis, il a vu l’évolution de l’Église, “de plus en plus importante, de plus en plus rapide dans le partage des responsabilités.” Pour lui, maintenant, “il faut réinventer le minis- M Prêtre depuis 18 ans, Michel Jeanpierre exerce son ministère sur deux paroisses du Nord de l’agglomération bisontine. L’équivalent de 13 000 habitants répartis sur 21 communes différentes. Un périmètre toujours plus grand qui oblige l’Église à s’adapter. Désormais, les laïcs sont de plus en plus intégrés à son fonctionnement, pour décharger un prêtre à l’emploi du temps de ministre. tère du prêtre, une nouvelle façon d’être. On ne peut plus tout faire.” Il travaille huit heures par jour, “comme tout le monde”, mais veut aussi préserver son temps libre “et mettre une barrière. Ce n’est pas parce que je suis prêtre que je n’ai pas ma vie à côté.” Dans le presbytère, une femme de la commune vient d’arriver, tarte aux pommes dans un panier. Ce midi, c’est elle qui exceptionnellement prépare le repas. “Car cela fait longtemps qu’on n’a plus de bonne de cure”, s’amuse Michel Jeanpierre. Comme tous les mercredis, tous les prêtres du doyenné - cinq au total - se retrouvent dans le petit salon ouvert sur le jardin pour manger ensemble. Tous ont sorti leur bréviaire, entonnent une prière ensemble. Avant de discuter des vacances de l’un dans le Sud, ou de l’organisation de la semaine de l’autre, “quatre mariages samedi, il ne me manque plus qu’un enterrement et c’est comme dans le film.” Un moment de détente. “Quand tu as prévu toute ta semaine avec des réunions à droite à gauche et que tu as deux enterrements à faire en plus, il faut voir où sont les priorités. Ça ne va pas être possible d’être partout”, résume l’un d’eux. Ils exercent tous dans la grande banlieue de Besançon, se sentent privilégiés par rapport aux zones plus rurales. “Dans certains coins, Chez Dominique, qui a des difficultés à se déplacer depuis des problèmes de santé, trois femmes se sont réunies. Le prêtre va célébrer la messe pour elles à domicile, en milieu de semaine. l’isolement des prêtres se sent davantage. La géographie, ça joue. À Mouthe, le prêtre a une paroisse qui s’étend sur près de 50 kilomètres de long”, souffle un autre. Quand des cérémonies se superposent, les pères se remplacent mutuellement. Précipitamment, le plus jeune des prêtres quitte la table. Un enterrement à 14 heures. Réunion avec l’équipe de laïcs en charge de la diffusion du journal paroissial. Les laïcs sont de plus en plus impliqués par l’Église. Bientôt, ils pourront célébrer et accompagner seuls les enterrements. Michel Jeanpierre, lui, enchaîne sur une réunion de mariage. “Cette année, j’ai eu 39 mariages, au rythme de trois réunions de préparation à chaque fois, ça fait déjà presque 120 réunions”, s’amuse-til à calculer. Devant lui, Esther et Joël, des amis de longue date, ils se marient dans 10 jours. Ils ont déjà participé à tout un week-end de préparation organisé par une association catholique, “pour réfléchir sur les grands sujets, le fond”, à des réunions avec des laïcs aussi. Ne reste plus à régler que les détails de la cérémonie, les chants et les textes choisis par le couple. Car Esther a une idée précise de ce qu’elle veut, “quelque chose d’un peu original, personnel. En tout cas, pas ce qu’on voit à chaque mariage.” Dans sa pochette, elle a aussi apporté les dernières pièces administratives, certificat de baptême et de mariage civil. Indispensables pour que le mariage religieux puisse être inscrit au registre de la paroisse. Il est 20 h 30. Fin de la journée presque et réunion de l’équipe de laïcs qui secondent le prêtre. Majoritairement des femmes. Car l’adaptation majeure de l’Église ces dernières années, c’est la place de plus en plus grande réservée aux laïcs. “Comme aux premiers temps de l’É- glise”, se félicite le prêtre. Préparations de mariage, de baptêmes, distribution des journaux paroissiaux, tenue des registres…, ils sont indispensables. Le bras droit du curé est débordé. En septembre, des équipes devraient progressivement prendre en charge toute l’organisation des enterrements, de la préparation à la cérémonie. “Mon boulot maintenant, c’est de mettre en relation les personnes, faire que les équipes soient formées, organisées”, reprend Michel Jeanpierre, à la façon d’un manager, avant de lancer dans un grand rire, “avoir l’impression de manier plus souvent Internet que le goupillon.” Ce soir-là, la réunion porte sur les journaux paroissiaux. Les responsables de la distribution sont là, comparent les chiffres. À peine 20 % des habitants payent une cotisation. Pas très brillant. “Et ce sont les plus vieux qui donnent. Même ceux qui baptisent leur enfant ne répondent pas.” On échafaude des nouvelles stratégies pour convaincre les ouailles, on élève la voix sur les améliorations à apporter à l’organisation. “Les gens, surtout les jeunes, se disent chrétiens, mais c’est du ponctuel. Ils ne sont pas forcément là dans la durée, ajoute Michel Jeanpierre. Les familles sont demandeuses pour le baptême, puis le catéchisme. Mais on les voit rarement entre les deux.” O véritable saucisse de Morteau : ne vous laissez pas enfumer. Aujourd’hui, entre deux véritables saucisses de Morteau, les différences deviennent si importantes qu’il est temps d’alerter chaque consommateur. Si vous aimez les produits qui sentent bon le pays, la tradition, l’authentique, vous avez le droit de savoir ce que vous consommez. N’importe où en Franche Comté La mention « véritable » ne garantit pas que votre saucisse est fabriquée dans le Haut-Doubs, au pays des tuyés. Elle peut être produite en dehors de sa zone historique, notamment dans la plaine. Les 24 heures du vent Plus grave encore, ce qui fait la spécificité et le goût de la véritable saucisse de Morteau, son La Qualité vers le haut lent fumage dans les tuyés traditionnels, à la sciure de résineux du Haut-Doubs, n’est pas obligatoirement respecté. Une « véritable » saucisse de Morteau peut avoir été fumée dans des tuyés ventilés artificiellement, en à peine 24 heures. Il y a saucisse et saucisse Que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas simplement de défendre la tradition pour la tradition : dans votre supermarché aujourd’hui, c’est bien de différence de goût, d’aspect et d’origine qu’il s’agit. Morteau Saucisse, par respect du goût et de la tradition Avec la filière, avec les producteurs, Morteau Saucisse a décidé d’agir et de vous informer en alertant la presse. Nous le respect de la tradition du fumage qui donne tout son goût à la véritable saucisse de Morteau. Vous pouvez compter sur Morteau Saucisse pour le faire savoir. Plus de renseignements et dossier complet sur notre site : www.morteausaucisse.com ) D A R T A G N A N - 2005 sommes à Morteau depuis toujours. Nous savons que c’est L’ÉCONOMIE 30 BESANÇON-C HALEZEULE Zone commerciale des Marnières La lente avancée de la zone commerciale de l’Est Le projet de la zone commerciale des Marnières progresse doucement. Le statut juridique de la zone doit être fixé en juillet. Sur place, la S.P.A. et la menuiserie Javel attendent d’être définitivement fixés sur leur sort. n est en phase fina- entre les immédiats alentours le de l’instruction du du magasin Carrefour de Chadossier. Des éléments lezeule et la zone supérieure importants devaient être tran- où sont actuellement implanchés dans les jours qui vien- tés la S.P.A., Brico Dépôt ou la nent et être validés en séance menuiserie Julienne Javel. début juillet”, affirme Denis “Notre volonté politique, c’est Baud, en charge du dossier à de rééquilibrer l’agglomération avec une zone signila communauté d’agfiante à l’Est pour faiglomération du Grand Le refuge, re pendant aux zones Besançon. commerciales du Nord Le projet de la zone commerciale des Mar- construit en et de l’Ouest et éviter nières, à la sortie Est 1937 tombe ainsi les trafics transurbains”, affirme Denis de Besançon, devrait donc bientôt évoluer. en ruine. Baud. En juillet, le statut juriSelon le projet initial dique de la zone doit développé par la C.A.G.B., la future zone com- être tranché. Pour les premières merciale des Manières devrait implantations de commerces, couvrir 50 000 m 2 - à peine il faudra cependant encore moins que celle de Château- attendre. Au moins jusqu’en farine de l’autre côté de l’ag- 2007, pour ce qui concerne la glomération - et se répartir zone inférieure, qui entoure le “O supermarché. Car pour la partie supérieure, l’affaire est plus compliquée, le terrain étant détenu entre différents copropriétaires. Et pour eux, c’est l’attente. “Rien n’est fixé. On nous a dit que l’opération se ferait en cinq phases, progressivement en partant du bas et des terrains acquis par la C.A.G.B. et les communes. Nous, on serait traité en dernier, c’est-à-dire dans 10 ans. Et si aucune solution correcte n’est trouvée, on devrait pouvoir rester sur place”, se réjouit Yves Garret, le directeur de l’association Julienne Javel, dont dépend la menuiserie au bord de la route nationale, qui emploie des personnes en réinsertion sociale. L’association reste pour autant vigilante. Elle ne souhaite pas quit- ter le lieu, “car la proximité avec notre centre d’hébergement de Chalezeule est indispensable pour nous.” À la S.P.A. au contraire, le transfert est programmé et attendu avec impatience. “D’ici fin juin, on devrait avoir des certitudes sur notre avenir. Je croise les doigts pour que tout soit décidé bientôt. Parce qu’on souhaite vraiment que le nouveau refuge se construise l’année prochaine pour une ouverture fin 2006. Et on sait que les démarches administratives prennent du temps”, explique la directrice de l’antenne S.P.A. de Besançon. Car le refuge, construit en 1937 tombe en ruine. “Et depuis 13 ans qu’on nous parle de ce transfert, on a bloqué tous nos investissements. Donc ça devient urgent.” Le refuge pour animaux ne devrait pas déménager très loin mais devrait rester sur la commune de Chalezeule. “Sur un espace plus petit, mais mieux conçu.” O La physionomie des lieux sera profondément modifiée. En bref Combattants La section bisontine de l’association des combattants d’Algérie-Tunisie-Maroc organise son méchoui annuel le dimanche 18 septembre prochain à Byans-sur-Doubs. inscriptions : Marcel West au 03 81 52 06 62. Secours populaire Un enfant sur trois ne part pas en vacances. Le Secours populaire organise le départ d’enfants en famille de vacances. Si vous êtes disposés à accueillir un enfant, le Secours populaire organise cet accueil. Renseignements au 03 81 81 63 91. Fleurs La Communauté d’agglomération du Grand Besançon organise une visite animée par la société d’horticulture du Doubs mercredi 6 juillet à la roseraie Sauvageot de Vaire-le-Grand, commune de Vaire-Arcier. Rendez-vous à 14 h 30. GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE 5, boulevard Kennedy • BESANCON tél. 03 81 54 25 25 S.D. SPÉCIAL HABITAT Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 15 juin 2005 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. PLOMBERIE - SANITAIRE - CHAUFFAGE SOLAIRE - CLIMATISATION - TRAITEMENT DE L’EAU COUVERTURE - BARDAGE - ZINGUERIE BESANCON - 03 81 51 15 31 DÉPANNAGE PLOMBERIE 7J/7 : 06 13 97 04 53 www.scpz-besancon.com LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES (au 15/06/05) COMMUNES NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES DANNEMARIE-SUR-CRETE 5 DANNEMARIE-SUR-CRETE 1 CHÂTILLON-LE-DUC 4 MARNAY (70) 2 SERRE-LES-SAPINS 10 15 MYON 5 AUXON-DESSUS 2 TALLENAY 6 SAINT-VIT 5 MAMIROLLE 1 23 MORRE 4 MONTBOUCONS 1 BONNAY 4 AUXON DESSOUS 4 VALDAHON 8 et 51 TARCENAY 10 FOUCHERANS 9 GENDREY (39) 2 LOTS PROPOSÉS 7,6 à 9,5 ares 7 à 15 ares 10 ares 8 à 12 ares 8 à 15 ares 11 à 16 ares 7,5 ares 13 à 16 ares 7 à 9,7 ares 11 à 12 ares 7,5 à 17,1 ares 6,4 à 25 ares 19 ares (viabilisé) 7 à 9 ares 13 à 32 ares 9 ares 8 à 12 ares 7,29 à 11,17 ares 8,5 ares PRIX AU M2 à déterminer à déterminer 75 euros (en moyenne) 36 euros à déterminer à déterminer 16,18 à 22 euros 67 euros 85 à 100 euros à déterminer 50 euros 46 à 67 euros à déterminer 178100 euros l’ensemble à déterminer 43 euros (en moyenne) à déterminer 69 euros 48 euros 33,63 euros COORDONNEES SARL AFON 03 81 47 41 10 SARL AFON 03 81 47 41 10 SAFC 03 81 41 27 29 Parimoine Terre & Conseil 03 81 87 59 45 Société E.B.B. 03 81 84 00 28 Société De Giorgi 03 81 46 71 87 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 Batilor 03 81 88 26 26 Etude Marcot Pasquier 03 81 65 79 88 SARL AFON 03 81 47 41 10 Mairie 03 81 55 71 50 Fimogest 03 81 55 93 00 CEREST 03 81 47 18 47 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 SARL AFON 03 81 47 41 10 SODITHIS 03 81 52 40 63 Mairie 03 81 56 23 88 06 87 26 77 35 FRANCELOT 0821 202 168 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 24 août, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 15 août. Cette rubrique est gratuite. À partir du 6 juillet À partir du 3 août À partir du 13 juillet À partir du 20 juillet PEINDRE OU FAIRE L’AMOUR Votre multiplexe en À partir du 24 août de Ville. SALLES CLIMATISÉES. ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. 3, Rue Gustave Courbet - BESANÇON - www.cinema-mba.com - Répondeur programme : 0892 68 70 25 (0,34€ TTC/min) horaire d’ouverture : lundi 10H - 12H / 14H-19H et du mardi au samedi 9H-12H / 14H-19H S P E C TAC L E AGENDA 33 8ÈME NUIT DE LA CITADELLE - DU 4 AU 6 AOÛT Nuits sauvages Rens. 03 81 87 83 33 Les traditionnelles Nuits de la Citadelle donnent à nouveau rendez-vous cette année à tous les cinéphiles du 4 au 6 août. Un spectacle complet avec la projection de trois grands films précédée de “Which side story”, création de danse contemporaine autour des origines de l’humanité. à la Citadelle été sera animal ou ne sera me, “Which side story” se veut pas. C’est tout du moins ce avant tout une conférence dansée. que laisse augurer le pro- Validée scientifiquement, puisgramme des 8èmes Nuits de la Cita- qu’elle est présentée par Pascal delle de Besançon, les 4, 5 et 6 août, Picq, paléoanthropologue et procentrées sur le thème de la vie sau- fesseur au Collège de France. Comme chaque année, les vage, explorée au travers de films et de danses. L’histoire Nuits de la Citadelle laissent place au cinéma avec En prélude chaque soir, des projections sur écran c’est la compagnie Hallet et le géant à la belle étoile, Eghayan de Lyon qui ouvre le bal avec une créa- devenir de juste après l’ouverture dansée. Et les stars seront tion originale. Leur spectacle, baptisé “Which side l’homme. incontestablement les animaux. Les oies saustory”, mêlant danse contemporaine et théâtre, paroles vages du “Peuple migrateur” de et expression du corps est un retour Jacques Perrin, prêtes à parcousur nos origines et revisite la décou- rir des millions de kilomètres verte de la station debout et de la pour effectuer leur périple bipédie par Lucie, Tumaï et nos immuable le 4 août. Les tigres autres ancêtres. Première partie adorables du dernier film de Jeand’une trilogie sur la question de Jacques Annaud, le réalisateur l’histoire et du devenir de l’hom- de l’Ours le dernier soir. Ou bien L’ Les animations estivales de la Citadelle connaissent toujours une belle affluence… Quand le temps est de la partie. les mammouths et autres bestioles virtuelles et déjantées du dessin animé “L’âge de glace”. Comme à chaque fois pour nous rappeler que même, si l’homme a évolué depuis les cavernes, beaucoup lui reste encore à faire pour préserver la nature. O EXPOSITION - ART CONTEMPORAIN Lumières nocturnes Le fond régional d’art contemporain présente jusqu’au 28 août quelques-unes de ses pièces au musée du Temps de Besançon. Baptisée “Glow in the dark”, l’exposition explore le thème de la ville la nuit a salle est plongée dans l’obs- la réflexion, les agressions de l’aire curité. Sur l’un des murs, des urbaine sur la vie quotidienne. Arbre enseignes lumineuses de néon, photographies de la lune et du soleil… Une exposition cohégrandes villes asiatiques, rente mais qui peut parfois indéchiffrables, sont projeUne paraître hermétique pour les tées, pendant qu’un haut parleur diffuse des bruits de immersion néophytes. “J’ai pas vraiment compris. À part une la ville. dans un vidéo, où j’ai eu l’impression En six œuvres d’art, toutes d’être en soucoupe volante. contemporaines, présentées univers Là, j’ai bien aimé”, avoue au musée du Temps, le fond un visiteur, régional d’art contemporain artificiel. laconiquement à la sortie de l’exposition. explore le thème de la ville dans la nuit, “saturée par une multi- Une impression que Béryl, étudiantude de codes signalétiques, par ses te en licence en arts, ne partage pas. lumières et par ses bruits”, explique “On sent bien cette immersion dans le livret de l’exposition. Au cœur de un univers artificiel, cette agression L de la lumière. Et j’y vois aussi une critique des villes”, commente la jeune étudiante, plongée dans la brochure explicative qui accompagne l’exposition. Pour elle, le problème c’est surtout que “les gens n’ont pas l’habitude de l’art contemporain. Il faut de la pédagogie. Les photographies, les montages vidéo, ce n’est pas encore entré dans les mœurs. Dans l’art contemporain, on accepte toutes les réflexions.” O Exposition au musée du temps jusqu’au 28 août Entrée libre PHOTOGRAPHIE - ROBERT DOISNEAU AUX BEAUX-ARTS Les autos de Doisneau Jusqu’au 15 août, le musée des Beaux-arts de Besançon accueille une exposition sur la période Renault de Robert Doisneau. Une centaine de clichés pris entre 1934 et 1939 alors que le jeune photographe était employé par le constructeur automobile. ur les murs blancs ou béton du musée, s’étalent des cathédrales industrielles, minces structures d’acier avec leurs grandes cheminées, des montages de pièces métalliques aux formes géométriques. Quand Robert Doisneau est embauché aux usines Renault, en 1934, il a 22 ans. Il y restera cinq ans. Pendant cette période, il explore les bâtiments de l’usine, approche avec son appareil au plus près les ouvriers et fige sur la pellicule les moments qui ryth- S Renseignements : 06.82.11.48.48 ment leur vie, de la cantine aux vestiaires, réalise aussi les premières publicités automobiles. Ce sont tous ces instantanés, souvent intenses et sublimes, que le musée des Beaux-arts de Besançon présente. Dans l’exposition, la plus importante organisée sur cette période, on découvre un peu plus d’une centaine de ces clichés en noir et blanc. Dont un certain nombre d’inédits, encore jamais dévoilés jusqu’à présent au public. Et dans la perspective des grandes vacances, le musée a mis en place pour ces chers bambins des visites ludiques. “On s’intéresse aux photos, on les commente et on dialogue autour de l’image. Puis on passe à une phase de création artistique. Comme les ouvriers des photos, tous les enfants travaillent en équipe pour construire une voiture sur papier”, explique Charlotte Roudot, qui organise et pilote ces visites juniors, prévues pour les 715 ans. “L’idée ce n’est pas de leur faire reproduire une photographie, mais de leur expliquer un point de vue.” Pendant l’atelier, elle leur fournit un appareil photo. Pour s’essayer au portrait. Le futur Doisneau sera peutêtre là. O Entrée plein tarif : 5 euros. Gratuit les dimanches et jours fériés Stage pour enfants de 3 jours du 6 au 8 juillet, atelier pour enfants sur réservation tout l’été MUSIQUE Agenda 34 FESTIVAL - LES 8, 9 ET 10 JUILLET Chemaudin passe à l’heure celtique Le club cycliste de Chemaudin pose le vélo pour préparer la première édition du festival celtique. Une manifestation durant laquelle le public va goûter à la culture bretonne sous toutes ses facettes. entente cycliste de tent dès le vendredi soir à Chemaudin a mis partir de 18 heures avec un entre parenthèses tremplin celtique. Six l’organisation du “cir- groupes régionaux se parcuit des trois cantons” pour tagent la scène jusqu’à 2 préparer à la place la pre- heures du matin. Il s’agit mière édition du festival de Hirlink, Lizerne, Teuf&Co, Ogham, celtique. Le club The Schoepolipose le vélo le shers et Black temps d’une maniAu Water. En plus de festation autour de la musique et de la programme mettre de l’ambiance, ces musicuisine bretonne danse et ciens vont jouer programmée les 8, place pour la 9, 10 juillet à Chemusique leur soirée du samedi. maudin sur le site de la Malblanche. bretonne. Le jury va sélectionner un groupe Les 80 bénévoles pour assurer la de l’association sont mobilisés autour de cet première partie de Tri Yann événement. Même les cou- et ses truculents troubareurs, plus habitués à dis- dours. Ce même jour, le puter le sprint, assurent la matin, le public aura pu promotion de la fête en dis- assister à l’exposition de Harley Davidson. tribuant des tracts. Il faut dire que l’entente Pour clore le week-end, le cycliste réalise un tour de dimanche dès 15 heures, force pour mettre en place une Fest Noz animée par un festival qui se déroule le groupe B.Z.H. avec tous sur trois jours et sans temps les ingrédients de la fête morts. Les festivités débu- bretonne, de la danse à la LOISIRS L’ cuisine. Car pendant ces trois jours, les organisateurs ont prévu aux heures de repas un menu adapté à base de saucisses bretonnes marinées dans du cidre. Le premier festival n’est pas encore passé que déjà les organisateurs pensent à la seconde édition. Quelques aménagements sont déjà prévus, en particulier pour le tremplin celtique qui devrait se dérouler le 17 mars, jour de la Saint-Patrick. O Renseignements : 03 81 58 61 90 06 82 11 48 48 Entrée payante DÉTENTE - À COTÉ DU CAMPING DE CHALEZEULE Le minigolf passe à l’heure d’été C’est un jeu qui se pratique en famille ou entre ami. Le minigolf n’impose pas une grande technique pour le pratiquer, mais il demande un minimum de dextérité. Le minigolf de Besançon la balle dans le trou en situé juste à côté du cam- déjouant les pièges du parping de Chalezeule passe cours. à l’heure d’été. Pendant tou- L’aire de jeu s’étend sur 30 te la durée des vacances sco- ares. Dans cet espace sont laires et ce jusqu’à la rentrée, réparties des pistes en béton de 10 m de long sur il est ouvert tous les 1 m de large. Ici, les jours de 14 heures à une heure du matin. “Environ une joueurs ne swinguent pas, mais frapPour 4,50 euros (tarif adulte et 3,5 euros heure pour pent tout en finesse être sûrs de pour les enfants juscouvrir le pour marquer des points. qu’à 10 ans) le visiteur a accès au par- parcours.” “Il faut environ une heure pour couvrir cours de 18 trous. Le l’ensemble du parprix comprend la location du matériel néces- cours” indique le gérant Fransaire à la pratique de cette çois Vuillaume. Parfait pour discipline conviviale qui se distraire les enfants ou paspartage en famille. C’est une ser un tranquille début de soides caractéristiques de ce mini- rée entre amis. S’il fait trop chaud, vous pouvez vous rafraîgolf ludique. On vient à Chalezeule pour chir au minigolf qui est équipasser un bon moment. Si l’on pé d’un débit de boisson. O veut se prendre plus au Renseignements : sérieux, ce “sport” demande un minimum de concentration 03 81 80 94 31 et de dextérité pour pousser Les truculents troubadours de Tri Yann attendus sur scène le samedi soir. MUSIQUE - HUIT BISONTINS Hard as a rock décrypte l’actu du Hard L L Un magazine 100% bisontin. e numéro 8 du maga- té est au rendez-vous. zine “Hard as a rock” À l’auditeur de se faire son vient de sortir. Petit à propre avis à partir des cripetit depuis trois ans, cet- tères d’analyse fixé par les te publication qui brosse huit Bisontins qui forment dans le détail l’actualité la rédaction. Journalistes nationale et internatio- à leurs heures perdues, ces nale du hard rock trouve passionnés de hard rock, sa place dans le paysage bien rangés dans leur vie culturel régional. professionnelle, Au sommaire des une tribuTribune offrent 56 pages de cette ne sérieuse à un nouvelle édition, sérieuse à genre musical soules adeptes du vent mal considégenre musical un genre ré. Leur média pourront lire, imprimé en noir et musical blanc à l’exception entre autres, l’interview de 24 de la couverture, souvent dépourvu de toute groupes français qui ont bien vouvendu décrié. publicité, lu se prêter au jeu 2,50 euros (prix des questionscoûtant) est proréponses. Les six dernières gressivement reconnu par pages du “mag” sont réser- les artistes. vées à la critique des der- De numéro en numéro, la niers albums sortis sur le rédaction enrichit Hard as marché. La rédaction ne a rock. Pour le prochain mâche pas ses mots quand numéro, de nouvelles il s’agit de qualifier une rubriques devraient voir le production de “naze” jour. On y retrouvera des quand elle est bonne à papiers sur des salles de jeter au panier, ou alors concerts comme le Cylindre, de la taxer de “tuerie de ou des professions comme l’année” lorsque la quali- ingénieurs du son. O 35 IDÉES D’ÉTÉ - 7 BALADES POUR 7 JOURS Flâneries estivales à la découverte du Haut-Doubs La Presse Bisontine a sélectionné quelques idées de balades pour sortir des sentiers battus bisontins. Le dépaysement à une heure de la capitale comtoise. Il y en a pour tous les goûts. CONSOLATION - LA PLUS GRANDE TYROLIENNE HAUTERIVE-LA-FRESSE - OBSERVER LE CIEL Un paradis Un observatoire grandeur nature ieu d’accueil culturel, spirituel et touristique, Consolation poursuit la valorisation d’un site particulièrement propice aux activités de pleine nature. Par respect avec ses valeurs, Consolation s’ouvre pour devenir un centre de découverte doux de la nature. La fondation dispose d’un magnifique domaine de 40 hec- L tares. Nouveauté cette année, l’installation d’une tyrolienne de plusieurs centaines de mètres, la plus longue de la région. Émotions garanties. O Fondation du Val de Consolation 03 81 43 67 67 au milieu des gentianes ous les mercredis soirs de l’été, le Club Astro de la M.J.C. des Capucins de Pontarlier ouvre son observatoire au public à partir de 21 h 30. Sur la commune de Hauterive-la-Fresse, l’observatoire de la Perdrix abrite un télescope Celestron 14 de 354 mm de diamètre ce qui en fait un appareil très performant pour un club amateur. Le club touche un public de plus en plus nombreux. T VOISINE SAINTE-CROIX - UN SPECTACLE PLEIN D’ÉMOTIONS EN SUISSE sanat d’art. Une visite du musée C.I.M.A. permet de s’immiscer dans ce monde merveilleux et insolite, riche en traditions et poésie. Le C.I.M.A. (Centre International de la Mécanique d’Art) est une fondation créée en 1985 avec pour but de conserver et montrer le passé industriel de Sainte-Croix dont les collections s’articulent autour de la boîte à musique et de l’automate mécanique. O Renseignements : 00 41 24 454 44 77 E VALLORBE - UN SPECTACLE MAGIQUE EN SUISSE VOISIN Résonances cristallines en Suisse voisine uvertes au public depuis un quart de siècle, les grottes de Vallorbe offrent un spectacle fascinant de beautés minérales mises en valeur par un éclairage naturel. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, la montagne dominant Vallorbe resta préservée de toute incursion et son secret demeura impénétrable. Les premières explorations du site remontent à 1883. Après plusieurs années d’exploration, de percement de galeries artificielles, les grottes de l’Orbe sont ouvertes au public en 1974. Dès lors, l’infrastructure et les aménagements ne cessent d’être améliorés. À l’entrée de ces cavités qui figurent parmi les plus belles d’Europe siège une exposition de minéraux : le trésor des fées regroupant une collection de plus de 250 pierres du monde entier, présentées sous 4 coupoles creusées à même la roche. O O Ces cavités figurent parmi les plus belles d’Europe. 03 81 39 02 09 Là-haut dans les cieux jurassiens boîtes à musique L Renseignements : PONTARLIER - UNE AVENTURE INOUBLIABLE Au pays des apidairerie dans le Haut-Jura, horlogerie dans le Haut-Doubs, les montagnons ont su développer un savoir-faire précis, d’une grande ingéniosité. Du côté de Sainte-Croix, en Suisse, on œuvrait et œuvre toujours dans la musique d’art. C’est en 1796 qu’a été inventée la boîte à musique. L’horloger genevois Antoine Favre créa une petite merveille mécanique qui ne pouvait jouer que mécaniquement en faisant vibrer en moyen d’un cylindre pointé des lames d’acier de différentes longueurs. Depuis 1830, Sainte-Croix est la capitale mondiale de cet arti- Tous les mercredis de l’été, l’observatoire propose des soirées publiques qui rencontrent un vif succès, environ 500 personnes y ont participé l’an dernier notamment. O Renseignements : 00 41 21 843 22 74 a société “Haut-Doubs Montgolfière” basée à Pontarlier propose des volsdécouverte dans l’espace éolien du Haut-Doubs. Séquence frissons. Quelle que soit la saison, il y a toujours quelque chose à découvrir à bord de cet appareil qui vogue au gré des courants aériens. “En décollant tôt, on est à peu près sûr d’assister au réveil de la faune sauvage” explique le responsable. Retour au bercail du renard ou du blaireau, sprint zigzaguant du lièvre, course rapide du chevreuil ou encore escalade acrobatique du chamois, le film de la nature jurassienne défile sous vos yeux. L Une telle séance se mérite. Outre le réveil dès potron-minet, le passager participe aux préparatifs de vol. “On sollicite leur aide notamment pour installer et gonfler le ballon.” Mais après l’échauffement, vient la récompense. “On garantit une heure de vol effectif.” Légère comme une plume, la nacelle qui peut embarquer 3 personnes en plus du pilote, s’élève silencieusement dans les airs. “On définit l’aire de décollage en fonction des envies du client.” O Rens.: 03 81 69 68 44 LES FOURGS - 150 ARTICLES DIFFÉRENTS Un atelier d’ébénisterie et de boissellerie à visiter arie-Jo Chabod organise des visites guidées de l’atelier tous les lundis, mardis et jeudis après-midi. Une séance instructive aux senteurs boisées. Ici, tout est fabriqué maison, rien n’est importé. C’est là tout l’intérêt de se M rendre dans cette boissellerieébénisterie. Le bois règne évidemment en maître dans le magasin de vente où sont présentés tous les objets et ustensiles fabriqués dans l’atelier voisin. Plusieurs ouvriers s’affairent à l’atelier. L’entreprise concentre ainsi toutes les étapes de transformation du produit, de la matière brute à l’article prêt à la vente. O Renseignements : 03 81 69 40 54 GRAND’COMBE-CHÂTELEU - DIMANCHE 28 AOÛT À la rencontre des traditions oubliées omme chaque année les membres de l’Association des Traditions Populaires du Beugnon sont heureux de vous recevoir le dimanche 28 août aux 14 coups de l’horloge, à l’occasion d’un après-midi “portes ouvertes”. Chacun d’entre vous, petit ou grand, pourra satisfaire son appétit de saveurs gustatives et patrimoniales honorées à la mode du quartier des Cordiers, dans ce village aux fermes typiques, C où se concentre l’essentiel des festivités. Avant de passer aux réjouissances du ventre, les invités pourront tout à loisir assister à des démonstrations relatives aux métiers du bois : scieurs de long, boisselier, charron et au travail du fer : forgeron, maréchal-ferrant, ferronnier… O Renseignements : 03 81 68 86 90 D É C O U V E RT E EXCURSION AGENDA UN VILLAGE À L’HONNEUR 36 En passant par… René Vanouche ASSOCIATION Foot “Les Quatre Monts” tire sa révérence Tarcenay R Après cinq ans passés à la présidence du club des “Quatre Monts” qui réunit cinq communes, il quitte ses fonctions le temps d’un petit break d’un an. DÉCOUVERTE Une renommée internationale Ô mon bateau ! Elle peut habiter en pleine nature, dans la campagne de Tarcenay, la famille Terreaux a le pied marin. C’est ici qu’elle fabrique des poulies pour des voiliers prestigieux du monde entier. ené Vanouche a quitté pause d’un an. Le temps de la présidence du club souffler, de faire le point pour des “Quatre Monts” ensuite revenir au comité, si (Tarcenay, Foucherans, c’est nécessaire. “Si au terme Évillers, Trepot, Mérey-sous- de cette période je vois que les Montrond) à la suite d’une “Quatre Monts” a des diffiassemblée générale extraor- cultés, alors je reviendrai.” dinaire le 12 mai. Il cède sa Il décroche, mais gardera un place à Jean-Claude Brand œil sur cette structure qu’il après avoir occupé cette fonc- estime laisser dans un état tion pendant plus de cinq ans. “sain. J’ai assuré mes arrières. À 60 ans, l’homme a choisi de Et puis je ne reste pas loin. faire une pause avec le foot, En cas de problème, le club son “virus.” Des raisons per- peut compter sur moi. Mais je sonnelles le poussent à ne m’inquiète pas, je connais le nouveau président, prendre des distances. “Je faisais tout dans le “Le club c’est un peu la bible du club.” Ce passionné a club. J’étais aussi bien secrétaire, entraîneur peut pris soin de préparer son départ avant de qu’à la recherche des sponsors. En plus, j’étais compter tourner les talons. On le croisera probadans les commissions de ligue, et secrétaire à sur moi.” blement les jours de match sur les bords des l’amicale des présidents de clubs. Ça faisait beaucoup. terrains pour supporter toutes Le bénévolat, est en crise, ce les équipes. Le club “Les n’est pas un secret. On a des Quatre Monts” compte aujoursoucis, alors au bout d’un d’hui 250 licenciés, toutes les catégories sont représentées, moment, j’ai dit basta.” René Vanouche s’accorde une même les filles.O Un bateau équipé des poulies faites à Tarcenay. e Bella Lucia n’attend pas. Ce bateau à voile, un vieux langoustier de type Ketch est en cours de rénovation. Amarré dans un port quelque part aux Canaries, il doit être opérationnel pour la régate qui se prépare début septembre. À 4 000 kilomètres de là, loin des eaux bleues des îles de l’Atlantique, la pression monte. Nous sommes à Tarcenay. Plus précisément aux Nargillats, un L des nombreux hameaux dispersés que compte cette commune de 1 300 hectares. La ferme est isolée, au milieu des prés, avec vue sur la vallée de la Loue. C’est le fief de la famille Terreaux. Rien à voir avec l’océan. Et pourtant, Christian, Monique et leurs deux fils Jean-Lou et Sylvain s’affairent pour honorer cette nouvelle commande. Avant la mi-août, 140 poulies doivent être expédiées pour terminer d’équiper le Bella Lucia, Les poulies de Dryade font le tour du Monde. un voilier de 45 m de long. Le café. C’est à travers elles que temps presse, il faut régler les circulent les cordes grâce auxproblèmes, répondre au télé- quelles on manie les voiles. Ces phone, fabriquer. Le quotidien. pièces de bois sont de tailles et De toute façon, à cette époque d’essences différentes. Penché de l’année, alors que les amou- sur l’atelier, Sylvain, ébéniste, reux de la mer commencent à met une dernière touche sortir leur bateau pour navi- manuelle à l’une d’entre elles. guer, eux sont sur le pont… où Il ponce. “C’est du jatoba dit-il. Un bois du Brésil. En Guyane, plutôt à l’atelier. on l’appelle le courbaChristian et Monique “Nous ril. Habituellement, on Terreaux sont pasutilise le frêne blond de sionnés de voile. Un sommes la région pour ce genvirus qu’ils ont transde réalisations.” mis à leurs trois toujours re La particularité des enfants. Ensemble, ils ont créé l’entreprise les seuls pièces qui sortent de cette maison est Dryade. Cette société familiale fabrique l’ac- au monde.” qu’elles sont assemblées par visserie, et castillage pour les bateaux de plaisance classiques. non pas rivetées et collées. Le Explications. “L’accastillage procédé présente l’avantage de correspond à tous les équipe- faciliter l’entretien, car à tout ments qui relient la main de moment on peut démonter entièl’homme aux voiles. Ça passe rement la poulie. par toutes les pièces de fixa- L’astuce est de Christian Tertion, fermetures diverses, les reaux. Cette idée a contribué à mousquetons, les poulies, et les donner une renommée monquincailleries” souligne Chris- diale à ses équipements. “Nous sommes toujours les seuls au tian en spécialiste. Certaines des poulies en ques- monde à remplacer les rivets tion ont la forme d’un grain de par des vis.” Résultat, en dix 80 % du travail est manuel. ans, il a fourni les plus beaux bateaux du monde, comme l’Aile VI (1928), l’Oiseau de Feu, le Vanity V, ou le Catina VI. Le rêve, pour un fondu de bateau comme lui. Depuis son plus jeune âge il s’imaginait d’embarquer sur un de ces voiliers amarrés dans les ports. L’aventure a débuté un peu par hasard, lorsqu’il a acquis un voilier à rénover qui trône toujours devant la maison. La coque attend son heure. Christian a commencé à dessiner des poulies, puis à les fabriquer “pour les copains.” Le bouche à oreille a fait le reste. La technique s’est affinée avec le temps. La passion est devenue un job. Dryade conçoit désormais des pièces spécifiques qui allient classicisme et technologie. Régulièrement, cet urbaniste de profession qui n’a pas pour autant abandonné ce métier, se déplace sur des salons, rencontre des clients aux quatre du globe. L’entreprise est reconnue comme une spécialiste dans ce domaine. Pourtant, la famille Terreaux est discrète. Enfin, qui viendrait chercher un professionnel de l’accastillage en pleine nature, aux portes de la ville de 100 000 habitants la plus éloignée de la mer ? À un moment donné, Dryade a hésité à déménager sur la côte pour se rapprocher des bateaux. Un choix recalé à l’unanimité, car finalement l’air de la montagne a aussi son intérêt. Mais jour, peut-être, Christian Terreaux prendra la mer sur son voilier qu’il rénove à petit pas pour sa “retraite.” Quand il trouvera le temps. O UN VILLAGE À L’HONNEUR AGRICULTURE 37 20 tonnes de gruyère par an La fromagerie est une affaire de famille Il y a des histoires qui méritent qu’on en fasse tout un fromage. Celle de la famille Rognon en fait partie. Pour diversifier leur activité, ces agriculteurs producteurs de lait ont créé leur propre fromagerie pour transformer cette matière première. i c’était à refaire, Rémy, vendre le litre. À partir de là, Clotilde, Sébastien et débrouillez-vous pour faire tourChristel Rognon se lan- ner votre boutique” dit-il. ceraient à nouveau dans Pour la première fois en 30 ans, l’aventure. Pourtant, le ces exploitants ont la possibipari est osé quand à la fin des lité de prendre en main leur années 90 cette famille d’agri- destin professionnel. Avec une culteurs décide de créer sa pointe d’audace, de la bonne volonté et en utilipropre fromagerie. sant les compétences D’un autre côté la “Notre de chacun, l’affaire nécessité de diversis’avérer fier l’activité de la fer- fromagerie devait viable. me s’impose à Rémy et Clotilde à une est alimentée Les rôles sont disDiplômé de époque où leurs deux par le lait tribués. l’E.N.I.L. de Mamienfants, des frères rolle (École nationajumeaux, envisagent de notre le de l’industrie laide rejoindre l’exploitation. “L’arrivée de troupeau.” tière), Christel occupera le poste de nos fils nous a poussés à trouver d’autres sources fromager. Quant à Sébastien, de revenus pour pouvoir assu- titulaire d’un B.T.S. d’analyse rer les salaires. Alors nous avons de système de gestion agricodécidé de transformer nous- le, il épaulera Rémy dans la mêmes le lait et de vendre direc- conduite de l’exploitation. Clotement les produits au consom- tilde se chargera de la comptabilité et de la vente au détail mateur” raconte le père. L’idée est osée. Mais pour Rémy des produits. Rognon, c’est aussi une oppor- En 2001, après deux ans de tunité à saisir pour accéder à démarches administratives et l’indépendance totale en sor- de travaux, la fromagerie “que tant d’un système agricole “où nous avons construite nouson vous fixe à la fois la quanti- mêmes” ouvre ses portes au té de lait que vous devez pro- lieu-dit “la Baraque aux vioduire et le prix auquel vous allez lons” juste à côté de la ferme. S AMÉNAGEMENT Comme toute nouvelle société qui lance son activité, les débuts sont durs. Tout d’abord il a fallu attendre 6 mois avant de commercialiser les premiers gruyères, le temps qu’ils s’affinent en cave. À ce momentlà, à raison de deux après-midi par semaine, les jumeaux font du porte-à-porte à Tarcenay et dans les villages alentour pour vendre aux particuliers les produits de la ferme. C’est un bon moyen pour se faire connaître. La petite équipe a tenu bon. Quatre ans après, à force de patience et de persévérance dans le travail, les résultats sont là.“On produit par an environ 20 tonnes de gruyère, 5 à 6 tonnes de yaourts, 3 à 4 tonnes de fromage blanc, 3 tonnes de beurre et 2 tonnes de crème” indique Christel Rognon. Les œufs et la charcuterie sont venus étayer le petit magasin. La clientèle vient parfois de loin pour se fournir à la fromagerie ouverte tous les jours de la semaine. “Il arrive qu’on expédie des produits jusqu’en Bretagne” ajoute Clotilde. La maîtrise de toute la chaîne de production, de l’élevage des vaches laitières à la fabrica- Regroupés en G.A.E.C., Rémy, Clotilde, Christel et Sébastien Rognon ont ouvert la fromagerie familiale en 2001. tion des produits laitiers est un gage de crédibilité vis-à-vis du client. En limitant les intermédiaires, cette entreprise agricole arrive également à tenir des prix compétitifs. Mais au fait pourquoi parle-ton ici de fabrication de gruyère alors que nous sommes sur une terre à comté ? “Les règles de l’A.O.C. sont strictes pour fabriquer du comté. Il y a un critère qu’on ne remplit pas. Par tradition, le comté se fabrique avec du lait de mélange, c’est-à-dire qu’il provient de plusieurs exploitations. Notre fromagerie est alimentée uniquement par le lait de notre troupeau. On ne peut donc pas prétendre fabriquer du comté” mentionne Rémy Rognon. La ferme s’étend sur une centaine d’hectares et compte une soixantaine de vaches laitières. Une taille adaptée pour l’instant aux besoins de la fromagerie. O Une vingtaine d’hectares Une zone d’activité économique est en réflexion Le village a été retenu par la communauté de communes du Pays d’Ornans pour accueillir une de ses trois zones économiques. Le projet est en réflexion. Il dépend de la révision en cours du plan local d’urbanisme. arcenay devrait occuper une place prépondérante dans le développement économique de la communauté de communes du Pays d’Ornans. Avec L’Hôpital-du-Grosbois et Ornans, ce village est un des trois sites retenus par la collectivité pour accueillir une zone économique intercommunale. Pour l’instant, le chantier est à l’état embryonnaire. Ni le lieu, ni la surface du futur pôle d’activité ne sont encore arrêtés. Ces facteurs sont conditionnés par la révision en cours du plan local d’urbanisme qui sera validé “à la fin de l’année 2005 ou début 2006” indique le maire Daniel Cuinet. En revanche, ce qui n’est pas discutable pour les élus, c’est la position stratégique de Tarcenay dans une communauté de communes traversée par la vallée de la Loue. Cette caractéristique géologique est certes un atout touristique, mais c’est aussi une enclave et un frein à l’essor économique. C’est sur le plateau, dans des villages comme celui-ci, que s’ouvrent T Jean-François Longeot, président de la communauté de communes du Pays d’Ornans. les perspectives économiques. vénient. D’abord la commune Tarcenay est proche de la est à moins de 15 km de BesanR.N. 57 et se situe aux portes çon, et elle n’est pas dans un de Besançon. “Quand la voie S.C.O.T. Elle ne peut sortir de des Mercureaux sera terminée, cette impasse qu’à deux condice village se trouvera à quelques tions : soit par intervention minutes de la future gare T.G.V. du préfet qui peut donner son L’Hôpital-du-Grosbois et Tar- accord au projet suite à un avis cenay sont deux points d’an- de la chambre d’Agriculture, crage sur un axe de commu- soit en élaborant un S.C.O.T. Actuellement, les élus nication important” de la communauté de indique Jean-François Longeot, maire “Il faut être communes du Pays d’Ornans réfléchissent d’Ornans et président de la commu- cohérent.” à la seconde hypothèse. “Dans le cadre du nauté de communes. Des atouts grâce auxquels la Pays Loue-Lison qui regroupe collectivité fera des yeux doux les cantons d’Ornans, Amancey et Quingey, on se demanaux investisseurs. Mais des éléments extérieurs de si nous n’avons pas intérêt pourraient venir retarder, voi- à mettre en place un S.C.O.T. re compromettre ce scénario L’État semble d’accord sur le idéal. Il s’agit de la loi S.R.U. principe” annonce Jean-Fran(solidarité renouvellement çois Longeot. urbain) qui interdit l’aména- À terme, sur le Plateau de Saôgement d’une zone d’intérêt ne, on risque d’assister à une économique à moins de 15 km concurrence entre les difféd’une agglomération de plus rentes zones économiques de de 50 000 habitants si elle Mamirolle, reconnue d’intérêt n’entre pas dans le cadre d’un communautaire par la comschéma d’organisation du ter- munauté d’agglomération du Grand Besançon, de Saône, et ritoire (S.C.O.T.) Tarcenay a ce double incon- de Tarcenay “qui ferait une vingtaine d’hectares.” De part et d’autre, les élus veulent justement éviter les situations de concurrence sur un Plateau de Saône dont le potentiel économique est en devenir. “Nous devons être complémentaires. Au-delà du S.C.O.T. qui regroupe 133 communes dont celles de la C.A.G.B., je crois que nous devons réfléchir à des aménagements cohérents dans l’intérêt de l’aire urbaine. Nous devons nous préserver de la concurrence” relève Raymond Reylé, chargé du S.C.O.T. à la communauté d’agglomération. Jean-François Longeot est lui aussi conciliant. “Il faut être cohérent. Si nous mettons en place notre propre S.C.O.T., je crois que nous devrons uniformiser les prix des terrains avec la C.A.G.B.” L’enjeu est de taille pour la communauté de communes du Pays d’Ornans et plus particulièrement pour Tarcenay dont l’essor économique pourrait pâtir de l’absence de zone économique proche des axes de communication. O LE PORTRAIT 38 CYCLISME Huit ans au meilleur niveau amateur Michel Pardon, coureur du dimanche À 52 ans, Michel Pardon reste toujours un amoureux du vélo. À la tête d’un magasin de cycles, président du vélo-club de Saint-Ferjeux, il a pendant huit ans été coureur semi-professionnel dans les années 70 et côtoyé les plus grand dans le peloton. e déclic a eu lieu à 14 ans. ans, de 1972 à 1978. Huit ans Un choc. “J’ai vu ma pre- à parcourir en amateur toutes mière course cycliste à les grandes courses classiques, Dole, c’était le circuit des de Paris-Roubaix au tour de trois ponts, avec Anquetil, Pou- la Manche. Dans sa collection, lidor… Tout de suite, j’ai su il ne lui reste qu’un maillot que c’est ce que je voulais fai- de cette époque, il ne sait plus re. Le lendemain, j’étais avec ce que sont devenus les autres. mon père au vélo-club de la vil- Il n’est jamais passé professionnel, parce que affirme-tle et je signais ma licence.” Michel Pardon est installé il, mieux vaut faire un bon dans le petit bureau de son amateur qu’un mauvais pro. magasin de cycles, rue de Dole. “On n’avait pas de salaire. L’argent, il fallait aller Régulièrement, les habitués passent la “Le jour le chercher dans la course, à la gagne. Il fallait tête à la porte, discutent un moment où il n’y être bon”, explique-t-il. Il a eu des contacts avec avec Antoine, le vendeur-mécanicien aura plus le monde professionnel un moment, fait des affairé à réparer un vélo. “Ici, ce sont sur- d’argent, essais avec l’équipe de Poulidor, mais y renontout des habitués. Du mercredi au vendre- il n’y aura ce. Il se définit comme rouleur. Quelqu’un di, ils viennent pour plus de “un de trop de gentil, pas un parler de la course qu’ils vont faire le dopage.” gagneur. J’étais celui qu’on aime bien avoir week-end. Et à partir du lundi, c’est pour com- dans l’équipe pour faire le tramenter celle qu’ils viennent de vail. Pas assez “mort de faim” pour réussir en professionnel. courir”, dit Michel Pardon. Dans le petit magasin, au mur, Moi je faisais le boulot pour il a accroché tous ses maillots l’équipe.” de coureur cycliste depuis le C’est sur les routes qu’il a rendébut de sa carrière en 1968. contré sa femme, qui encouIl y en a de toutes les couleurs. rageait son cousin, cycliste lui Toute une vie dédiée au cyclis- aussi. Et à force de courses à me. Tout à gauche, ceux du étape presque tous les weekvélo-club de Dole, son premier ends, Michel Pardon a réussi club, celui de ses 14 ans. “Les à s’acheter son magasin. “On années nostalgie pour moi”, pouvait vraiment faire de l’arcommente-t-il. Son premier gent. Mais le but, c’était quand vélo, il l’a reçu à Noël, l’année même de manger. Aujourd’hui, d’avant. “J’en ai pleuré”, avoue les jeunes font du sport pour gagner de l’argent. La menMichel Pardon. Pendant 10 ans, il a roulé dans talité est différente. Nous, on le club de sa ville natale. Jus- pouvait oublier la prime jusqu’à ce qu’un directeur spor- te parce qu’on voulait en tif s’intéresse à lui et lui pro- découdre avec un autre gars. pose une place dans une équipe On aimait plus le sport”, ajouparisienne. Il y a passé huit te Antoine, qui a lui aussi été L Depuis 28 ans, Michel Pardon est à la tête du vélo club de Saint-Ferjeux. coureur cycliste en amateur. Pas question pour autant de raccrocher le vélo. Depuis 28 ans, Michel Pardon a pris en main le club cycliste de SaintFerjeux - qui compte 35 membres - dont il est président et fait tranquillement ses 3 000 kilomètres par an. Son leitmotiv, la camaraderie et les sorties tranquilles. Il ne fait plus de courses, même en amateur. “Parce que je serais trop tenté d’aller avec les meilleurs, de me surpasser, mais j’ai des problèmes cardiaques et mon cœur ne pourrait pas suivre.” Il continue à regarder les grandes courses, le Tour de France. Même s’il n’a pas le temps de se déplacer aux bords des routes, il le suit à la télévision, “comme un spectacle.” Offrez ou offrez-vous Il n’a pas d’idole, ni de favori. “Le plus beau, c’est de regarder les mecs qui se font mal à la gueule, avant de savoir qui va gagner. C’est tellement dur, et on est bien placé pour le savoir, qu’on les applaudit, tous” affirme-t-il. Des affaires de dopage qui depuis plusieurs années secouent le microcosme du vélo, Michel Pardon pense qu’il ne faut pas faire “une les 12 numéros 1 an - 12 numéros 2 numéros gratuits Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besançon et de sa région : événements, problèmes de société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : S.D. BULLETIN D’ABONNEMENT A 18€ au lieu de 21,60€ fixation. Parce que cela existe partout, pas que chez nous. Le jour où il n’y aura plus rien à gagner, plus d’argent, alors là il n’y aura plus de dopage. Mais sinon, on ne pourra jamais rien faire. Il y a trop d’argent en jeu. La carrière d’un sportif c’est court, 12 ans tout au plus. Les mecs, ils font tout pour rester au top et garder leur équipe.” O w Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 18€ au lieu de 21,60€, soit 2 numéros gratuits Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La Presse Bisontine -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX Nom Prénom N°/Rue Code Tél. Ville En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. 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