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N° 67 Juin 2006 1,80€ Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Remontée de l’hôpital Saint-Jacques à Minjoz : LE CHANTIER SUR LA SELLETTE AGENCE SERPLASTE 60, ch des Maisonnettes 25 480 ECOLE VALENTIN Tél. 03 81 52 37 27 RCS Sarreguemines B 331 260 752 www.serplaste.fr Mais que fait Besançon de ses symboles ? Besançon n’a jamais rendu l’hommage qu’ils méritent aux personnages illustres qui sont nés dans murs. Cependant, les choses semblent évoluer avec l’idée de consacrer enfin une maison à Victor Hugo. p. 19 Les parkings rapportent 4 millions par an LE CALENDRIER DU PROJET LES PLANS DU NOUVEL HÔPITAL LES DÉPENSES CACHÉES UN CALENDRIER INCERTAIN La ville de Besançon vient de désigner une nouvelle société pour gérer les parkings municipaux. Chaque année, les parkings rapportent à la ville 4 millions d’euros. Lire le dossier p. 10 à 14 p. 5 L’Entente cycliste est en déroute L’argent par les fenêtres… Pôle V.T.T. : 630 000 euros dépensés… pour rien Les explications d’un gros gâchis financier Lire p. 6 et 7 Le club de vélo de Chemaudin est en redressement judiciaire. Il accuse un déficit de 50 000 euros depuis l’organisation d’un festival qui s’est soldé en bouillon. p. 29 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2006 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, AGC architectes, Astro Voyager, Le Point, Micropolis, M.J.C. Palente, Saria Industrie, Unitone. Franz-Olivier Giesbert : “Le rôle de Villepin est trouble dans l’affaire Clearstream” “La tragédie du président”, son récit décapant des vingt dernières années de la carrière de Jacques Chirac, vient de s’arracher en quelques semaines à plus de 300 000 exemplaires. Pour Franz-Olivier Giesbert, journaliste et directeur du magazine “Le Point”, l’affaire Clearstream n’a pas profondément bouleversé la classe politique française. a Presse Bisontine : Vous attendiez-vous au succès de votre livre, “La tragédie du président” ? Franz-Olivier Giesbert : Non, honnêtement, je ne m’y attendais pas. J’ai été dépassé par l’ampleur que cela a pris. Le livre s’est arraché dans les premières semaines à tel point qu’on ne pouvait plus le trouver nulle part. Mon éditeur a été obligé de lancer une réimpression en urgence. Ce succès n’était pas programmé. Mais cela montre que contrairement à ce que l’on pense, les Français s’intéressent à la politique. Avec ce livre, c’est une sorte de bilan du règne qui s’achève. Faire le point sur ce qu’ont été ces 20 dernières années, à travers les personnages qui ont compté, c’est ce que j’essaie de faire. Et c’est ce qui explique le succès de ce livre, je pense. L le cursus nécessaire pour devenir un homme politique. Il a plus la stature d’un directeur de cabinet. D’où son incapacité à négocier, comme on a pu le voir récemment avec la crise du C.P.E., et ses déclarations péremptoires. Il faudrait qu’il fasse encore un long stage avant de prétendre le devenir. Il a du talent, peut-être, mais il n’a pas la manière. L.P.B. : Sarkozy, au contraire, a vos faveurs… F.-O.G. : Je pense qu’il s’impose comme l’homme de la droite, tout comme François Bayrou à l’U.D.F. sur lequel il faudra compter en 2007. Car même si je ne pense pas que Bayrou puisse arriver en tête, il peut très bien réaliser un bon score et créer la surprise. En tout cas, c’est un homme avec lequel Nicolas Sarkozy devra composer. mis à part SarL.P.B. : Justement, dans “Villepin Mais kozy, à l’U.M.P. il y votre livre, vous décrivez l’Élysée sous une atmo- n’a pas un a aussi d’autres figures qui émergent sphère de fin de règne avec un président fatigué et usé. très grand et qui peuvent être amenées à jouer un Pour vous, il ne se repréavenir.” rôle. Je pense sentera pas en 2007 ? notamment à FranF.-O.G. : Ça paraîtrait absurde qu’il le fasse. Je pen- çois Fillon, mais aussi au dépuse en tout cas qu’il est assez té Laurent Wauquiez. lucide pour savoir que ce serait une erreur monumentale de L.P.B. : L’actualité politique en ce sa part. Désormais, il a fait son moment est dominée par l’affaire Clearstream. Est-ce que ce scandatemps et il le sait. le est de nature à bouleverser proL.P.B. : Vous décrivez ses deux man- fondément la classe politique ? dats de façon assez critique. Que F.-O.G. : Je ne pense pas en fait que Clearstream va tout bouretiendra-t-on de lui ? F.-O.G. : Ce qui marque son pas- leverser. Parce que tout est sage à l’Élysée, c’est tout d’abord déjà presque réglé. Ce scanle discours du Vel d’Hiv en 1995 dale ne fait que précipiter un sur la reconnaissance de l’im- peu les événements et accélèplication de l’État français dans re la décomposition du systèla déportation des juifs pen- me qui est en place. Mais il ne dant la seconde guerre mon- change pas la donne. Avant diale. Il y a aussi la fin du ser- l’affaire, Dominique de Villevice militaire. Et bien sûr ses pin était déjà au plus bas des propositions et sa position sur sondages. Clearstream est une la guerre en Irak récemment. mauvaise affaire de plus pour Et on a fait le tour. Je ne pen- lui, ça ne fait qu’accentuer sa se pas que ce soit un bilan qui dégringolade. soit très étoffé. En douze ans, @Je n’ai pas envie d’épiloguer cela fait un peu pâlichon. encore sur cette affaire. Mais L.P.B. : Vous avez particulièrement c’est évident, lorsqu’on regarla dent dure vis-à-vis de Dominique de le déroulé de cette affaire, de Villepin. Quel avenir lui voyez- que son rôle est pour le moins trouble. vous ? F.-O.G. : Je ne lui vois pas un très grand avenir. Il n’a pas fait L.P.B. : Quelles ont été vos relations Biographie irecteur du magazine “Le Point” depuis 2000, le journaliste Franz-Olivier Giesbert vient de publier “La Tragédie du président”, un livre d’anecdotes sur les coulisses des dernières années Chirac. Il avait déjà consacré en 1987 une première biographie à Jacques Chirac et une autre à François Mitterrand, “Le président”. Il est également écrivain et a rédigé une dizaine de romans, dont “La Souille”, prix interallié en 1995 ou “L’Américain” en 2004. D avec le président de la République ? F.-O.G. : Comme tous les hommes politiques auxquels je m’intéresse, je l’ai suivi de très près. J’écris sur lui depuis 1982, cela fait près de 25 ans que j’étudie le cas Chirac. Nos relations ont été celles de journaliste et d’homme politique. Avec des hauts et des bas, mais souvent cordiales. L.P.B. : Avez-vous percé totalement sa personnalité au cours de ces 25 ans ? F.-O.G. : Je suis obligé de reconnaître que non. Il reste encore beaucoup de mystère autour de sa personnalité. Il y a des parties de lui-même auxquelles on n’accède pas. Tous les hommes politiques compartimentent leur vie. Mais Jacques Chirac est certainement celui qui pousse l’exercice le plus loin. Avec la “Tragédie du président”, Franz-Olivier Giesbert raconte les coulisses de l’Élysée et certains aspects de la vie intime du président. “Je crois savoir qu’il est furieux. Mais je ne fais que mon travail de journaliste”, dit-il. L.P.B. : Vous ne vous êtes jamais fâché avec vos amis politiques ? F.-O.G. : Officiellement pour ce livre, je n’ai pas eu de réaction officielle. Je crois savoir qu’il est furieux. Mais je ne fais que mon travail de journaliste, de façon sérieuse. Certes, le livre n’est pas très câlin, je donne des coups. Mais ce n’est pas un livre combatif, ni un pamphlet pour autant. Juste un récit et des faits. Lors de mon précé- BMW Premium sélection www.patrickmetz.fr dent livre que je lui avais consacré, on est resté brouillé pendant trois mois. Son attaché de presse m’avait fait comprendre que je ferais mieux d’éviter de croiser Chirac pendant quelques mois parce qu’il voulait me tordre le cou. Et puis au bout de trois mois, j’ai reçu une invitation de sa part. I Propos recueillis par S.D. Centre occasions toutes marques Le plaisir de conduire PROFITEZ DE PRIX ET DE CONDITIONS EXCEPTIONNELLES PENDANT LA DUREE DES TRAVAUX !!! BMW Sagesse, lucidité, raison, abnégation, appréhension… Qu’importe le motif de la décision prise par le maire de Besançon de ne pas briguer un nouveau mandat de député l’an prochain, elle est tout à son honneur. Sur le plan de la communication, elle tombe à point nommé alors que la fonction du politique est de plus en plus discréditée aux yeux d’une opinion plus que jamais dégoûtée par les abus des dirigeants nationaux. Jean-Louis Fousseret souhaite certainement montrer que le fondement de la fonction d’élu réside dans son souci de proximité. Naturellement, si le maire de Besançon était quasiment certain de battre à plates coutures la députée sortante Françoise Branget, il n’aurait peutêtre pas pris cette décision. Aussi craint-il peut-être de devoir ferrailler dur pour décrocher un deuxième mandat de maire de Besançon, lui qui a peiné quelque temps avant de prendre de l’ampleur dans cette fonction. Malgré cela, on ne peut que saluer cette sage décision qui tranche - pour une fois - avec la course à la fonction à laquelle se livrent les membres de la classe politique, toutes couleurs confondues. “L’avenir de Besançon et du Grand Besançon se construit chaque jour et nécessite une implication totale” estime Jean-Louis Fousseret pour justifier sa décision. Cette dernière est à mettre en perspective avec l’attitude d’un Raymond Forni, certainement nostalgique des ors parisiens, qui se bat encore comme un beau diable pour que lui soit attribuée une circonscription en 2007. Enfin, le discours de M. Fousseret vient donner un net démenti à l’excuse souvent sortie du chapeau des cumulards de la politique qui estiment être meilleur pour une ville que son maire ait aussi une attache parisienne en étant député. Les liens Paris-Besançon seront aussi aisément tissés par Paulette Guinchard, laquelle doit constituer avec le maire le vrai ticket gagnant pour Besançon. Là encore, le raisonnement suivi par M. Fousseret est louable. On applaudira totalement le choix qu’il a fait de ne pas s’aligner à la course aux législatives si le maire de Besançon ne revient pas sur cette décision et si, d’aventure, il ne lui venait pas l’idée de briguer un plus sûr fauteuil aux prochaines élections sénatoriales… I Les années Chirac à la loupe 118 D CONFORT ( clim. Auto / regul. 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Je ne serai pas candidat aux élections législatives de 2007.” Le duel annoncé JeanLouis Fousseret-Françoise Branget sur la première circonscription du Doubs n’aura donc pas lieu au printemps prochain. Le maire de Besançon justifie son choix : “Ce n’est pas un renoncement dit-il, c’est un choix que j’envisageais déjà depuis quelques mois. Pour moi, l’important est que la gauche reconquiert la circonscription. J’estime qu’au vu de la situation catastrophique de la France actuellement, L dont je ne me réjouis absolument pas, les choses s’éclaircissent pour la gauche. Nous sommes en train de bâtir un vrai projet socialiste. À Besançon, le nombre d’adhérents est passé de 246 à 430. D’autres que moi peuvent ramener cette circonscription à la gauche.” Jean-Louis Fousseret avoue avoir pris sa décision “il y a environ un mois.” Le maire émet cependant une réserve à sa décision. “Si je vois que ça se passe mal et que des batailles internes mettent en péril nos chances de reconquérir la circonscription, je me réserve le droit de revenir sur ma décision.” Pour cette première circonscription du Doubs, tenue par Françoise Branget suite au décès de Claude Girard, la bataille a toujours été serrée entre droite et gauche. Claude Girard avait battu Robert Schwint en 1993. Ce même Girard avait à son tour été battu par Jean-Louis Fousseret, porté par la vague rose de 1997, avant de reconquérir son siège en 2002 face à Jean-Louis Fousseret. “En 2007, la gauche peut et doit gagner” estime le maire de Besançon qui, implicitement, annonce qu’il briguera bien un deuxième mandat de maire lors des prochaines municipales, dont la date n’est toujours pas arrêtée (octobre 2007 ou mars 2008). En attendant, le candidat de gauche aux législatives de 2007 sera connu mi-juin. Jean-Louis Fousseret quant à lui, se consacrera à 100 % à Besançon et à l’agglomération. “Le métier de maire me va bien” conclut-il. I Non, la “Porte Ouverte” n’est pas une secte Ancien cinéma Vox : H et M ne viendra pas L’ association la “Porte Ouverte” s’est installée dans un local discret au centre-ville. “Souvent, les personnes reconnaissent passer plusieurs fois devant chez nous avant d’oser d’entrer. Téléphoner à une association d’écoute, cela peut être compulsif. Pour venir à l’association, il faut au contraire souvent une maturation, une envie plus mure. Cela demande une démarche, un travail sur soi déjà”, explique Chantal Charnoz, la présidente de l’association Porte Ouverte. Depuis 1993, l’association reçoit tous ceux qui se sentent seuls, ou ont besoin de parler à des personnes extérieures, en têteà-tête. Pour les écouter tout simplement, discuter. Et contrairement à la Porte Ouverte chrétienne de Mulhouse, un mouvement religieux considéré comme sectaire dans le rapport parlementaire sur les sectes, l’association La Porte Ouverte, à Besançon, n’est pas une sec- te et n’a aucun lien avec son homonyme mulhousienne. Nombreux sont nos lecteurs à avoir fait la confusion… Ouverte tous les après-midi, l’association, qui compte 27 bénévoles et a aussi ouvert une permanence à Planoise, cherche à “recréer du lien social.” “On est juste là pour écouter les gens, qu’ils prennent conscience de leur problème en profondeur en l’exprimant. On ne les conseille pas. Une femme venait nous parlait souvent de sa solitude. Au bout d’un certain temps, elle a raconté sa rupture avec son fils unique. Elle a mis un mot sur son manque”, reprend Marceline Favre, une des bénévoles. En 2005, l’association a réalisé 870 accueils de personnes dans ses locaux. Des personnes isolées, touchées par la misère sociale. Et l’association a aussi ses habitués. Cinq ou six personnes qui viennent plusieurs fois par semaine. “On est leur point de repère.” I l y a deux mois, nous révélions qu’une grande enseigne d’habillement s’était positionnée pour occuper les locaux désaffectés de l’ancien cinéma Vox, Grande rue à Besançon. Un compromis de vente était sur le point d’être signé fin mars, entre la célèbre marque qui possède déjà 74 points de vente en France et Jean-Pierre Lemoine, propriétaire des lieux et responsable du multiplex cinématographique le Mégarama à Valentin. Seulement, l’arrivée de H et M dans la capitale comtoise semble compromise pour l’instant pour une regrettable histoire de mésentente entre la Ville de Besançon et M. Lemoine qui a finalement refusé de signer la vente de ses locaux du Vox à H et M. L’origine de la brouille est à chercher dans le refus que la Ville a opposé au propriétaire du Mégarama qui souhaitait augmenter le nombre de salles dans son complexe cinéma de Valentin. L’affaire était même remontée en commission nationale d’équipement commercial devant laquelle l’adjoint bisontin Jacques Mariot avait plaidé contre l’extension du Mégarama. Motif invoqué : avec l’existence du cinéma Marché-Beaux Arts au centre-ville, l’offre cinéma serait “largement suffisante” à Besançon aux yeux de la Ville qui souhaite, en filigrane, préserver les intérêts du centre-ville. En riposte, Jean-Pierre Lemoine a donc refusé l’arrivée de H et M. Un épisode de plus dans le feuilleton politico-commercial du centre-ville, hélas, sur fond de règlement de comptes. Pour s’habiller H et M, la solution actuelle pour un Bisontin est toujours de se rendre à Dijon… I I Prochaine sortie de le 27 juin NUMÉRO SPÉCIAL ÉTÉ BESANÇON STATIONNEMENT En bref Arbitre Michel Vautrot publie “Mitemps” aux éditions du Belvédère. À l’occasion du 20ème anniversaire de France Bleu Besançon, l’ancien arbitre international a mis par écrit le contenu des chroniques qu’il a assurées pendant des années sur la radio locale. Urbanisme L’opération de rénovation urbaine de l’îlot Bouloie, quartier de Montrapon, a été lancée. Elle comportera 80 logements locatifs collectifs ou individuels, des locaux d’activités pour commerces et bureaux et la nouvelle agence locative S.A.F.C. de Montrapon. Bijoux Dans la cour du musée du Temps à Besançon, exposition-vente de bijoux de création, du fantaisie au haut de gamme, les 20 et 21 mai. Entrée libre et gratuite. Rens. 03 81 48 93 90. Collines Un dépliant présentant les circuits pédestres proposés sur les collines de Chaudanne et de Rosemont est disponible dans les lieux publics (mairie, office de tourisme…). R ÉACTION 5 Depuis le 1er avril La ville confie la clé des parkings à S.A.G.S. C’est une entreprise de Macôn qui a désormais en charge la gestion du stationnement municipal à Besançon, et ce pour les cinq prochaines années. ébut avril, suite à la pro- Jean-Claude Roy, adjoint à la cédure d’appels d’offres, voirie. la ville de Besançon a Ce qui a guidé le choix des élus, désigné un nouveau c’est la capacité de cette entredélégataire pour assurer la ges- prise à faire “des propositions tion des quatre parkings muni- de service innovantes. Par cipaux (Saint-Paul, Petit Cha- exemple, S.A.G.S. s’engage à mars, Mairie, Marché prêter des vélos aux personnes Beaux-Arts), de la fourrière et qui stationnent aux parkings du stationnement sur voi- de la Mairie et Marché BeauxArts.” Au total, dix rie.Cela reprébicyclettes par site sente en nombre d’emplacements “Ces 4 millions sont mises à dispopayant 2 200 d’euros couvrent sition du public pour qu’il puisse se places de parking déplacer en ville sur voirie, et 2 830 le budget une fois la voiture places en parking clos. Jusqu’à pré- stationnement.” garée. Ce service est finalement comsent, c’est la sociéplémentaire à celui té Via Stationnement (devenue Effia en de la C.T.B. Faut-il rappeler juillet 2005) qui assurait cet- que la société de transport prote prestation. Désormais, c’est pose également à titre gral’entreprise S.A.G.S. de Mâcon cieux, vélo et parapluie aux qui détient la clé des parkings usagers sur présentation d’un pour les cinq prochaines ticket de bus. années. Elle a été retenue par- Dans le cahier des charges, mi les quatre candidats qui S.A.G.S. et la vingtaine de salapostulaient pour ce marché. riés qu’elle emploie à Besan“Il y a eu concurrence et c’est çon, va assurer l’entretien coutant mieux. La collectivité a pu rant des parkings. Nettoyage, choisir la société qui assure la contrôle des horodateurs, colmeilleure prestation” commente lecte des fonds, entretien des D systèmes de surveillance, sont les missions quotidiennes de ce prestataire. Au-delà de ces tâches, il est prévu que S.A.G.S. réalise des enquêtes de satisfaction et présente à la municipalité des statistiques affinées sur le stationnement à Besançon. Ces études pourraient servir de support à une communication adaptée pour assurer la promotion de ces parkings. Pour l’ensemble de cette prestation, la Ville verse un forfait de 1,6 million d’euros par an à S.A.G.S., qui s’est avérée être la société la mieux-disante et la moins chère lors des appels d’offres. Cette somme représente près de la moitié des recettes de stationnement perçues par la municipalité chaque année. En effet, les recettes du stationnement payant s’élèvent à près de 4 millions d’euros à Besançon. Un chiffre qui reste stable selon le service voirie. La connaissance de cette somme courrouce parfois les usagers des parkings qui accusent la collectivité de s’enrichir sur leur dos. Un argument S.A.G.S. perçoit un forfait de 1,6 million d’euros de la part de la Ville pour gérer le stationnement payant municipal à Besançon. qui ne tient pas aux yeux du service voirie. “Lorsqu’on intègre les remboursements d’emprunt pour le parking Beaux-Arts par exemple qui a coûté 12 millions d’euros, les investissements et le forfait attribué au prestataire, ces 4 millions d’euros cou- vrent le budget de stationnement.” D’ailleurs, la ville s’apprête à investir 800 000 euros dans le parking Alliende à Planoise (500 places gratuites) pour sa rénovation. T.C. Débat politique Municipales : les hostilités sont ouvertes Jean Rosselot, le leader de l’opposition municipale pose le jeu après la récente déclaration de Jean-Louis Fousseret qui a ouvert une brèche dans la bataille des futures élections municipales. J ean-Louis Fousseret a surpris l’ensemble de la classe politique à gauche comme à droite en déclarant qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections législatives. Soulager de ne pas avoir à mener cette campagne électorale, il va pouvoir se concentrer sur la gestion de la vil- Jean Rosselot veut apporter l’équilibre démocratique au conseil par ses interventions “nourries”. le, et mettre ainsi toutes les chances thème “l’absentéisme des élus.” Jean de son côté pour briguer un second Rosselot s’en explique d’ailleurs. “Si je pouvais y assister, j’irais ne seraitmandat de maire. La bataille des élections municipales ce que par respect pour ceux qui rédiest donc ouverte. L’opposition est elle- gent les rapports. Mais la politique, même surprise de la déclaration de c’est faire des choix pour soi-même et Jean-Louis Fousseret qui a pris tout son propre agenda. Je précise aussi le monde de court. “Je suis étonné. On que participer aux commissions quand s’attendait tous à ce qu’il reparte pour on fait partie de l’opposition, c’est dévoiun mandat de député” commente sim- ler des arguments qu’il vaut mieux serplement Jean Rosselot, le leader U.M.P. vir “frais” au conseil municipal” affirde l’opposition locale. Il ajoute : “Ceci me-t-il. étant, cela conforte Françoise Branget L’élu qui fait preuve au contraire d’assiduité au conseil muni(U.M.P.) qui, si elle est réélue aux législatives, peut “Mon rôle est de cipal a fait le choix d’occuper le terrain en étant avoir un rôle important à jouer aux municipales.” faire valoir un présent sur les “événements stratégiques. J’ai Sans que ce soit une grande surprise, la droite aura autre regard.” suivi par exemple les réunions sur les Vaîtes, le donc à affronter à gauche le maire sortant. À la différence que débat sur Besançon 2020. C’est lors de celui-ci est renforcé dans ses positions ces rencontres que je prends le pouls après sa récente déclaration publique de la population.” Cet investissement personnel dans la vie publique relèqui fut du meilleur effet. La droite n’a pas encore désigné le ve presque du bénévolat puisqu’un lieutenant qui s’opposera au leader élu de l’opposition perçoit un peu plus du P.S. Le jeu est ouvert. Mais l’élu de 200 euros d’indemnités par mois. devra être suffisamment fin stratège Une broutille. “Je ne peux donc pas et charismatique pour espérer faire amputer mon activité professionnelbasculer la mairie. En misant sur un le.” Il est professeur d’Université. C’est mauvais cheval, la droite pourrait bien tout le débat autour du statut de l’élu se prendre les doigts dans la porte en qui est relancé. Malgré tout, Jean Rosselot veut tenir sa place d’opposant. 2008 (ou fin 2007) à Besançon. Des noms circulent comme Jean-Fran- “Mon rôle est de faire valoir un autre çois Humbert ou pourquoi pas à nou- regard sur la ville.” Des convictions veau Jean Rosselot, un homme qui se qui lui ont valu d’obtenir 46,7 % des dit de conviction, de terrain et de cam- voix aux élections municipales de 2001. pagne. On peut lui reprocher d’être Dans le duel face à Jean-Louis Fousabsent aux commissions municipales seret, sera-t-il l’homme de la situadont il est membre comme La Presse tion ? Les instances de l’U.M.P. en Bisontine l’a indiqué dans le dossier jugeront. de sa précédente édition qui avait pour T.C. 6 L’ÉVÉNEMENT PÔLE V.T.T. : l’histoire d’un gâchis financier SPORT 630 000 euros dans la nature ! Un pôle V.T.T. qui sert à rien 630 000 euros ! C’est la somme que le Conseil régional, l’État et le Conseil général ont investie dans la création d’un pôle V.T.T. à Métabief inauguré en grande pompe en 2004. Ce centre a été conçu pour permettre aux cyclistes du pôle espoir des Montboucons à Besançon de venir s’entraîner à différentes périodes de l’année dans le Haut-Doubs où ils disposent ainsi d’un pied-à-terre. Le projet en luimême était louable. Mais voilà depuis deux ans, ce bâtiment de 400 m2 qui a finalement été donné à la mairie de Métabief pour qu’elle en assure l’entretien n’a jamais servi. Jamais l’ombre d’un vététiste n’a pas passé la porte de ce pôle situé au pied des pistes de ce qui fut au début des années quatre-vingt-dix La Mecque du V.T.T. Le point dans ces pages. Un centre sous-exploité, Inauguré en novembre 2004, le pôle V.T.T. de Métabief qui a coûté la bagamais ça devrait changer telle de 630 000 euros sert à tout… sauf à son objectif de départ. e Conseil régional a donné le bâtiment à la mairie de Métabief qui l’a intégré à son patrimoine. “Nous l’avons cédé à la municipalité à la seule condition qu’il y ait une convention entre la mairie et le Comité régional du cyclisme (C.R.C.) pour que le pôle espoir de Besançon puisse l’occuper gracieusement à des périodes définies au préalable” indiquent les services du Conseil régional qui ne peuvent pas être plus clair. À ce jour, la convention sur l’utilisation du pôle pas arrêtée. La structure n’a toujours pas “Ça tarde à n’est vu l’ombre d’un cycliste bisontin. Sans en faire se mettre une affaire d’État pour autant, les autorités publiques se préoccupent peu de la situation. en route.” “Il a été remarqué en effet que le centre était sous-exploité. Mais il fait en sorte que ça change et que le planning d’occupation du pôle se mette en place l’année prochaine. Ça tarde à se mettre en route car il y a eu entre autres un changement de président à la tête du Comité régional de cyclisme” poursuit la Région. Tout devrait donc rentrer dans l’ordre dans les mois à venir. Gilles Da Costa, président du C.R.C. et Gérard Dèque, maire de Métabief, se sont rapprochés récemment pour finaliser la convention. I L hiver, le pôle V.T.T. de Métabief sert de crèche et de salle de réunion. Au sous-sol, Handisport range son matériel de ski et le véloclub V.T.T. Mont d’Or utilise la structure pour ses “assemblées générales. On a un garage pour les vélos. Pour les 40 jeunes de l’école de cyclisme, c’est un outil formidable” admet son président Michel Pèpe. Bref, depuis deux ans, le pôle V.T.T. inauguré le 22 novembre 2004 en grande pompe par un parterre d’élus, le président de Région Raymond Forni en tête, sert à tout sauf à son objectif de départ. À l’origine, ce bâtiment de 400 m2 était censé accueillir les sportifs en formation au pôle espoir de V.T.T. des Montboucons de Besançon. À l’époque, le Conseil régional justifie l’implantation du centre au coeur e la station par le fait “que les L’ spécialistes de vélo tout terrain ne disposaient pas de pistes d’entraînement pour la préparation du haut niveau aussi adaptées que celles que leur offre Métabief. Il a donc été décidé de construire un équipement technique et fonctionnel pour des entraînements à la journée, au pied de la piste de descente.”Après tout les kayakistes avaient leur centre d’accueil à Goumois alors pourquoi pas les vététistes. Coût de l’opération : 630 000 euros ! L’investissement est supporté pour moitié par le Conseil régional, l’État (228 673 euros) et le Conseil général (72 260 euros) se partagent le reste. Pour couronner le tout, Miguel Martinez, l’ancien champion de V.T.T. qui après avoir brillé dans cette discipline s’est frotté au vélo de route, était désigné comme parrain du pôle. Sur le papier, l’établissement équipé de douches et d’une petite cuisine était annoncé comme le nouveau support qui allait contribuer à l’essor du V.T.T. local. On est loin du compte ! Pour le coup, c’est un vrai gadin politique et une gabegie financière ! C’est cher payé pour des espoirs du cyclisme basés à Besançon à 90 km de là qui auraient pu se passer d’une telle structure pour des entraînements à la journée. D’ailleurs, ils s’en passent. Renseignements pris auprès de la mairie de Métabief qui a hérité du bâtiment et qui le gère, il semble qu’elle n’ait eu depuis deux ans aucun contact, ni avec le comité régional de cyclisme, ni avec une équipe nationale, et encore moins avec la fédération nationale. “Ça n’intéresse personne. Nous n’avons jamais vu d’équipe, alors qu’il existe une convention avec le comité régional du cyclisme. Ce bâtiment ne sert à rien” peut-on entendre du côté de la municipalité qui met donc gracieusement ces locaux à disposition du club de V.T.T. local. Selon nos sources, le maire de Métabief Gérard Dèque se serait inquiété de la situation auprès des instances du cyclisme régional. La démarche n’est pour l’instant pas suivie de faits. Le pôle est toujours au point mort. Ce ne sont pas les associations sportives du massif du Mont d’Or qui s’en plaindront. Cela ne signifie pas que les vététistes de tout bord délaissent Métabief. Lorsqu’ils viennent en formation, ils s’installent à l’hôtel. Le pôle n’offre pas le couchage. Une dernière lacune qui confirme définitivement son inutilité. I T.C. L’ÉVÉNEMENT 7 BESANÇON Pôle espoir de cyclisme Les vététistes s’entraînent… mais pas à Métabief Trop loin, mal adapté, les cyclistes du pôle espoir de Besançon boudent le centre d’accueil de Métabief qui a pourtant été construit pour eux. L e Pôle Espoir Cyclisme des Montboucons accueille actuellement 12 sportifs dont 5 vététistes, 1 cyclocrossman et 6 routiers. Tous évoluent au plus haut niveau dans leur discipline respective comme Céline Gros, numéro un mondial en descente ou Nicolas Boisson qui est en équipe de France junior sur route. D’origine franc-comtoise pour la plupart, ils intègrent cette structure pour un an en moyenne. Elle leur offre les meilleures conditions pour qu’ils puissent s’entraîner tout en suivant en parallèle des études. C’est une des règles de base du pôle espoir. Pour prétendre y entrer, il faut à la fois avoir de bons résultats scolaires et de bons résultats sportifs. C’est un peu le même principe qu’une formation sportétudes classique, le haut niveau en plus. Car ces jeunes champions triés sur le volet, incar- COMMENTAIRE nent l’élite de demain. Leur Gageons qu’ils pourraient au quotidien est studieux. Le matin moins se rendre dans ce qui fût ils étudient et l’après-midi tout La Mecque du V.T.T. au début des années quatre-vingt-dix, le monde est en selle. Dans cette organisation, les pour leur période de stage. Mais vététistes sont censés aller s’en- là encore, ça ne colle pas. Les traîner par période à Métabief, représentants s’accordent à dire où la Région a construit un qu’il manque à ce bâtiment l’hécentre spécialement pour eux bergement. “C’est juste un local inauguré en 2004. Pour l’ins- à vélos. On ne peut pas y dormir, ni faire la cuitant, il n’en est rien. “En V.T.T., on s’en“En V.T.T., on sine” résume un représentant du traîne sur Besançon, car nous s’entraîne sur comité régional du cyclisme. sommes basés là. Besançon.” 630 000 euros On emprunte le cirinvestis dans un cuit des forts, où alors nous allons en forêt de local à vélos pour cinq vétéChailluz” indique Mathieu tistes du pôle espoir et le staff Nadal, l’entraîneur-coordina- d’encadrement qui en plus le teur du Pôle Espoir de Besan- délaissent, voilà un sacré çon. Pourquoi aller chercher gâchis ! un terrain d’entraînement à “Le pôle fait un stage à Vallon 90 km de là, alors que les col- Pont-d’Arc (Ardèche) en février. lines qui entourent Besançon De toute manière à cette saison, suffisent au travail quotidien on ne peut pas faire de V.T.T. à Métabief. Par contre, en des sportifs ? Les jeunes cyclistes qui ont intégré le pôle espoir des Montboucons. juillet 2005, nous avons fait un stage à Ornans dans le cadre de la préparation aux championnats de France” explique Matthieu Nadal. Les cyclistes se sont tournés vers la cité de Courbet car ils y ont trouvé des conditions d’hébergement à tarif plus avantageux qu’à Métabief qui reste cependant une “bonne base pour la descente. Il n’y a pas d’équivalent en Franche-Comté” estime l’en- À propos du pôle V.T.T. traîneur. L’hiver, les jeunes élites ne peuvent pas non plus accéder à la structure. Normal direz-vous puisqu’à cette époque de l’année, la neige compromet la pratique du vélo. Les entraînements ne s’arrêtent pas pour autant. Le ski de fond est une discipline complémentaire au cyclisme. D’ailleurs en février 2005, les athlètes sont allés à Jougne pour s’entraî- M ÉTABIEF ner. Mais toujours pas à Métabief ! Rien d’étonnant puisque le pôle V.T.T., propriété de la mairie de Métabief, sert en partie de crèche pendant la saison. Finalement, dans cette affaire, on se demande s’il y a vraiment eu concertation entre les financeurs de la structure implantée dans le Haut-Doubs et les instances du cyclisme pour définir les besoins. I Le maire réagit Le centre va-t-il Gilles Da Costa : “Il y a un enfin servir ? partage des responsabilités” Le président du comité régional de cyclisme affirme s’être rapproché de la mairie de Métabief pour finaliser une convention sur l’utilisation du pôle V.T.T. a Presse Bisontine : Le comité régional du cyclisme était propriétaire du centre à l’origine. Pourquoi l’avoir cédé à la mairie de Métabief ? Gilles Da Costa : Nous ne pouvions pas assurer les conditions de fonctionnement d’un site comme celui-ci. Ce n’est pas notre compétence. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes orientés vers un partenaire local capable d’en assurer la gestion. La mairie de Métabief a accepté à condition que, pour des raisons d’équilibre financier, elle puisse utiliser cette Gilles Da Costa : “Nous allons mieux valoriser ce lieu et ce dès cet été.” structure en dehors du temps d’occupaBesançon, seule discipline encore dépourtion par les vététistes, en particulier l’hi- dès cet été. vue de ce genre de structure. ver. L.P.B. : Cela signifie que vous vous rapprochez L.P.B. : Des représentants du cyclisme régional de la mairie pour finaliser une convention pour L.P.B. : Beaucoup de critiques fusent à propos de la fonctionnalité de ce centre de Métabief. indiquent que depuis deux ans la mairie s’est utiliser le centre ? totalement accaparée la structure. De son côté, G.D.C. : La convention est cours de finali- Quel est votre avis ? la municipalité affirme que vous n’êtes jamais sation pour déterminer avec précision G.D.C. : Un élément était connu depuis le quelles seront les plages d’accès au centre début, c’est qu’il n’y a pas d’hébergement. venus ! G.D.C. : Je crois qu’il y a un partage des qui nous seront réservées, sachant que Par contre, il dispose de tous les autres responsabilités. Il est vrai que nous n’avons l’été nous sommes prioritaires. Je sou- équipements. Il est vrai que lorsque l’on jamais été spécialement demandeurs ces haite aussi que ce centre soit ouvert pas fait venir des clubs de l’autre bout de la deux dernières années. Nous ne nous sen- seulement au pôle espoir des Montbou- région, il faut trouver les moyens de les tions pas non plus chez nous car la conven- cons, mais également aux clubs de héberger. Nous allons régler cela en pretion qui nous lie à la municipalité n’est Franche-Comté et à l’équipe de France. nant en charge l’hébergement des cyclistes pas aboutie. C’est en train de changer. D’autant que nous sommes en réflexion en stage à Métabief, qui dormiront dans Nous allons mieux valoriser ce lieu et ce, pour créer un pôle France jeune V.T.T. à établissements du secteur. I L La municipalité de Métabief est prête à changer la destination de ce pôle V.T.T. si les instances du cyclisme continuent à ne pas l’utiliser. érard Dèque, le mai- régional réagissent à ces prore de Métabief, n’est pos. Il n’est jamais trop tard pas du genre à appré- pour le faire. Gilles Da Coscier que l’on dilapide ta, président du comité régiol’argent public. Alors il l’a dit nal, vient de se rapprocher tout net au comité régional de Gérard Dèque. Il est en de cyclisme : “Si ça continue passe de lui transmettre un comme ça, si rien ne bouge, projet de convention d’utilinous allons changer la des- sation du pôle V.T.T. qui tination de ces locaux et les devrait entrer en vigueur dès réadapter pour d’autres acti- la saison 2007. vités. Des garages, ça sert tou- La commune attend égalejours pour une commune.” ment un retour de la FédéLes cyclistes sont prévenus. ration Française de CyclisS’ils n’utilisent pas l’outil qui me, organisme auquel elle a aussi proposé une a été créé pour eux d’utipar le Conseil “Des garages, convention lisation approuvée régional, la maien conseil municirie de Métabief ça sert pal. Mais c’est tousaura en faire bon jours le silence usage d’autant toujours radio du côté de la qu’elle est propour une F.F.C. qui a pourpriétaire de ce tant poussé pour bâtiment. commune.” la valorisation Elle en assure l’end’un pôle V.T.T. à tretien depuis deux ans et commence à le Métabief. Mais le “jouet” désimettre à disposition des asso- ré n’attire personne. Il est ciations locales. “Il faut le prévu aussi que ce pôle faire vivre ce centre” lâche accueille des équipes étranl’élu. Plus le temps passe et gères, “qui le loueraient, alors plus le pôle V.T.T. conçu pour que c’est gratuit pour la fédérecevoir les sportifs à la jour- ration et le comité régional.” née - et c’est bien là problè- La gratuité ne motive pas me - n’a de V.T.T. que le nom. davantage les sportifs à venir Les instances du cyclisme à Métabief. I G BESANÇON 8 BESANÇON 230 000 euros pour rénover L’église de la Madeleine encore en travaux PATRIMOINE Les collectivités ensembles Rivotte, les Prés-de-Vaux : la future entrée de ville culturelle Avant d’engager l’opération de rénovation des Bains-Douches en 2007, la Entre le projet de salle des ville va terminer de restaurer la Cha- musiques actuelles, l’amépelle de semaine de l’édifice religieux. nagement du port fluvial et e patrimoine religieux travaux de rénovation de la est un des traits de Chapelle de semaine en étencaractère de Besançon. dant le ravalement des Mais voilà, l’entretien façades de celle-ci à la façades églises, aussi belles de basse de l’église qui sursoient-elles, coûte cher à la plombe les toitures des bâticollectivité. L’église Sainte- ments des Bains-Douches. Madeleine en est l’illustra- Le coût de cette opération est estimé à tion. L’édifice a subi différentes L’État pourrait 230 000 euros. Un montant qui opérations de supporter pourrait être subrénovation ventionné pour depuis le début 50 % de moitié par l’État. des années 2000. la ville, cetLa toiture de la l’investissement. Selon te organisation nef centrale a été dans les travaux entièrement refaite, ainsi que la toiture des éviterait d’avoir ensuite à bas-côtés et la façade princi- intervenir au-dessus des pale. Le résultat est indiscu- Bains-Douches occupés par table. L’église emblématique le public, s’ils étaient rénodu quartier Battant a retrou- vés avant la Chapelle. D’ailleurs, le choix de ce scévé tout son éclat. induirait des Avant d’engager le chantier nario de restauration des Bains- contraintes importantes en Douches prévus en 2007, le termes d’organisation de conseil municipal de Besan- chantier et probablement des çon prévoit de terminer les surcoûts. L la construction du Conservatoire National de Région, cette entrée de Besançon, côté Rivotte aura une couleur culturelle. a Ville, la communauté d’agglomération et le Conseil régional ont lancé une réflexion commune sur l’aménagement du port fluvial de Besançon. Ce projet s’inscrit dans la perspective de la mise en place d’un vaste campus culturel et de loisirs qui devrait inclure de part et d’autre du Doubs : une salle de musiques actuelles (S.M.A.C.), le Fond Régional d’Art Contemporain et le Conservatoire National de Région situé du côté de l’ancien port fluvial. Ainsi l’entrée de Besançon côté Rivotte aura une couleur culturelle alors qu’aujourd’hui elle est dominée par les terrains vagues qui courent le long du Doubs. C’est le cas en bordure de l’avenue Gaulard, où le terrain est resté en friche depuis que le bâtiment des Sanitaires Comtois a été L Le site du port fluvial avait commencé à être “nettoyé”, juste avant le passage du Tour de France en 2004. démoli pour le passage du Tour de France. C’est la même chose sur l’autre rive, où les bus de tourisme stationnent sur un parking qui n’est pas aménagé. Dans le projet, les deux rives de ce campus culturel seront reliées par une pas- serelle piétonne. Les trois collectivités ont décidé de réaliser ensemble ce grand aménagement avec pour objectif de constituer une entrée de ville emblématique à vocation culturelle. GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE 5, bvd Kennedy BESANCON tél. 03 81 54 25 25 ET BIEN D’AUTRES OFFRES À DÉCOUVRIR EN MAGASIN : BALNÉO * SANITAIRE * PACIFIQUE 570 Colonnes MEUBLES * 31 x 31 CM * Carrelage de sol. 1er choix. Mono cuisson. B2b. Groupe 4. Ép. 7,5 mm. Pour l'intérieur. 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DOUCHE * 10 DOSSIER Remontée de Saint-Jacques à Minjoz : les incertitudes du programme C HANTIER L’ambitieux chantier consistant au transfert des services hospitaliers situés sur le site de Saint-Jacques vers le site de Minjoz est sur le point d’entrer dans sa phase active après plusieurs années d’études. La Presse Bisontine se propose de faire un état des lieux complet de ce lourd chantier dont le coût énorme varie encore beaucoup selon les estimations des uns et des autres. Entre les premières esquisses architecturales présentées dans ce numéro, le coût du projet, le calendrier de la remontée, les sérieux doutes émis par une partie du personnel sur le respect intégral du chantier et les nécessaires travaux que le C.H.U. devra engager en parallèle de la remontée, le dossier du mois décortique toutes les facettes d’un gigantesque programme d’investissement. Check-up général de la remontée de Saint-Jacques à Minjoz. 1 300 lits au total La remontée de Saint-Jacques va démarrer Le vaste chantier consistant à déménager la plupart des services du vieil hôpital SaintJacques, avec construction d’un nouvel bâtiment sur le site de Minjoz, est sur le point de démarrer. En avant-première, visite guidée étage par étage. est le plus gros chantier hospitalier depuis la construction en 1982 de l’hôpital Jean-Minjoz à Planoise. Il s’agit, au cours des prochaines années, de transférer toutes les activités cliniques actuellement en activité au centre-ville sur le site de Saint-Jacques, vers un nouvel établissement qui sera construit à côté de l’actuel hôpital Minjoz (voir les plans en page 13). Les appels d’offres concernant cette future construction d’une surface C’ avoisinant les 60 000 m2 ont été lancés le 8 mars dernier. Les entreprises ont jusqu’à la mi-juin pour répondre à l’appel d’offres. Si ces appels d’offres ne s’avèrent pas infructueux, les premiers coups de pioche pourraient être donnés dès la fin de l’année. Selon les prévisions les plus optimistes… Le “nouveau Saint-Jacques” sera construit à quelques dizaines de mètres de l’hôpital Minjoz, à la place de l’actuel parking utilisé par le personnel. Ce nouvel hôpital, un peu plus modeste en taille que celui de Minjoz, présentera une configuration en R + 4 (contre R + 9 pour Minjoz). Les deux bâtiments ne seront pas complètement séparés l’un de l’autre puisque le futur SaintJacques communiquera avec l’actuel Jean-Minjoz par les niveaux R - 3 (espace logistique), 0 et R -1 où sera construit “le plateau chaud”, c’est-à-dire “tout ce qui tient à l’urgence, aux soins intensifs, aux blocs d’accouchement et de gynécologie, à l’unité de soins Selon Philippe Flammarion, directeur des projets au C.H.U., les travaux de remontée de Saint-Jacques pourraient concrètement démarrer avant la fin de l’année. intensifs pour adultes. Tout cela communiquera avec le plateau chaud de Minjoz, c’est-àdire les urgences adultes, la réanimation médicale, la réanimation chirurgicale et les blocs opératoires. En même temps que la construction du nouveau bâtiment, nous en profitons pour restructurer totalement les blocs opératoires de Minjoz” indique Philippe Flammarion, directeur des projets au C.H.U. L’objectif de l’opération est d’augmenter le nombre et la taille des salles d’opération dont le nombre total doit être porté à 31. Au rez-de-chaussée, le hall actuel de Minjoz sera maintenu mais l’accueil ne s’y fera plus. “Le bureau d’accueil sera fait à l’interface des deux bâtiments” précise M. Flammarion. Les niveaux rez-de-chaussée et R + 1 du nouveau SaintJacques seront “les niveaux d’ambulatoires avec les services de consultation et d’hospitalisation de jour.” Seuls trois étages des deux bâtiments communiqueront donc : les niveaux - 3, - 1 et 0. Les niveaux supérieurs du nouveau Saint-Jacques (de + 2 à + 4) accueilleront les lits d’hospitalisation. L’étage “chaud” avec les blocs opératoires sera entièrement climatisé. Les autres étages seront seulement “rafraîchis”. Clairement, en cas de canicule, les chambres pourront être refroidies de Les services concernés par la remontée à Minjoz : - Le pôle mère-enfant, comprenant la maternité avec son service obstétrique et gynécologie (Pr Maillet), la néonatologie, la réanimation néonatale et pédiatrique, la chirurgie pédiatrique (Pr Aubert), la biologie de la reproduction et la génétique ainsi que la pédiatrie 1 et 2 (Pr Plouvier et Manget) dans les bâtiments Massonnat et Marfan. - Les services d’adultes et d’adolescents : urologie (Pr Bittard) et néphrologie (Pr Chalopin), dermatologie (Pr Humbert), service des maladies infectieuses (Dr Estavoyer). - Les deux services de psychiatrie, enfant et adolescent (Pr Bizouard), et adulte (Pr Sechter). - Le service de médecine légale et de victimologie (Pr Chopard). - Le service d’audiophonologie (service ambulatoire). Au total, 430 lits et places d’hospitalisation de jour sont concernés par la remontée de Saint-Jacques à Minjoz. À côté de ces activités cliniques, des services administratifs sont concernés par le déménagement : une partie de la direction des ressources humaines, une antenne du trésor public, le bureau des entrées de Saint-Jacques ainsi que la médecine du travail dont tous les services seront groupés à Minjoz. Les services qui ne sont pas concernés par l’actuel projet de remontée : le département d’information médicale, le registre des tumeurs du Doubs, le réseau d’hygiène hospitalière et la plupart des services adminis quelques degrés seulement. La climatisation générale coûterait trop cher. La remontée de Saint-Jacques à Minjoz se fera “à capacité constante”, c’est-à-dire que le nombre de lits reste identique au cumul actuel des deux sites, soit 1 300 lits au total. L’objectif poursuivi par l’ambitieuse opération de remontée de SaintJacques à Minjoz, c’est d’abord de rationaliser les coûts de fonc- tionnement liés à l’éclatement du C.H.U. sur deux sites. Un seul exemple des économies à réaliser : les frais de taxi et de transport pour véhiculer les examens et les poches de sang d’un site à l’autre coûtent chaque année au C.H.U. la bagatelle de 248 000 euros. Mais ce déménagement de Saint-Jacques à Minjoz a évidemment un coût. Énorme. I J.-F.H. LE DOSSIER 11 FINANCEMENT “Hôpital 2012” ? 124 millions pour financer la remontée La direction assure que le financement de la remontée de Saint-Jacques est garanti. Tout en avouant que des problèmes pourraient se poser après 2010. e directeur financier du C.H.U. est formel : “Les travaux eux-mêmes du transfert de SaintJacques à Minjoz dont le coût est estimé à 124 millions d’euros, sont d’ores et déjà autorisés et validés” affirme Franck D’Attoma. “On s’est aperçu que le fait de retarder certains transferts de services, ça aurait coû- L ADDITION té presque aussi cher au final que ce que ça aurait rapporté en termes d’économies réalisées, c’est pour cela que l’on transfère toutes les activités cliniques d’un seul coup” ajoute le directeur financier. Pour financer la remontée de Saint-Jacques, le C.H.U. a obtenu plusieurs garanties, dès 2002. Notamment une enve- loppe de 3,1 millions d’euros par an, versés à partir de 2002 en prévision de ces travaux. C’est la fameuse “enveloppe Paulette Guinchard-Kunstler” puisque c’est la députée du Doubs qui avait contribué à l’obtenir alors qu’elle était secrétaire d’État aux personnes âgées au sein du ministère de la Santé. En plus, le C.H.U. a obtenu un complément de financement au titre du plan gouvernemental “Hôpital 2007”, versé à partir de cette année, 1,7 million d’euros par an pendant 20 ans. “Une partie du transfert de Saint-Jacques est également financée sur notre base budgétaire annuelle. Tous ces crédits mis bout à bout nous permettent de faire face aux travaux… avec des coûts de travaux à valeur d’aujourd’hui” ajoute M. D’Attoma. Ce beau scénario risque pourtant de s’obscurcir à partir de 2010. La direction financière avoue en effet que “nous aurons certainement des problèmes de financement des amortissements à partir de 2010.” Le C.H.U. compte sur un hypothétique plan “Hôpital 2012” pour assurer le plan financier. “Le ministère de la Santé nous a dit que ce plan “Hôpital 2012” serait annoncé d’ici la fin de cette année.” Aussi ce plan de financement de la remontée de SaintJacques ne tient-il pas compte des autres travaux qu’il sera nécessaire d’engager soit en parallèle, soit dans la continuité. Le plan de rénovation de l’actuel hôpital Minjoz (30 millions d’euros), les travaux des laboratoires de biologie (20 millions), la remontée des services administratifs (10 millions). Entre autres. Mises bout à bout, les dépenses nécessaires pour mettre totalement à niveau le site de JeanMinjoz d’ici l’année 2017 sont estimés à… 464,5 millions d’euros ! I J.-F.H. Une facture totale évaluée à 464,5 millions d’euros L’arbre de la remontée cache la forêt des dépenses Derrière le discours officiel, il y a les craintes concernant le financement du programme et toutes les dépenses pas encore financées. Les syndicats estiment qu’il manque 142 millions d’euros pour bien faire. ans un document interne au C.H.U., destiné au dernier conseil d’administration de l’établissement de soins, il est stipulé que “l’évolution de la situation budgétaire pourrait peser sur les investissements dès 2007. Avec pour conséquence un accroissement notable de l’endettement.” Aussi étonnant que cela puisse paraître, le discours n’émane pas de quelque syndicat alarmiste mais de la direction ellemême… Par cette confession, elle avoue, impuissante, que le plan général de financement pluriannuel n’est plus financé après 2009. Ces incertitudes ne manquent pas d’inquiéter les syndicats hospitaliers qui craignent carrément la remise en cause pure et simple de la remontée de Saint-Jacques à Minjoz. En mars 2003, le coût de la remontée avait été évalué par les Domaines à 79,42 millions d’euros hors taxes. En actualisant le programme à valeur de septembre 2005, il est de 86,66 millions. Mais c’était sans compter le surcoût lié à la mise en conformité et à l’harmonisation de l’ensemble Minjoz-SaintJacques, d’où le chiffrage revu à la hausse par la direction. Mais le plan pluriannuel d’investissement, établi jusqu’en 2017, dépasse largement les 124 millions finalement nécessaires pour financer la remontée. Pour mettre à niveau intégralement l’établissement de soins régional, d’importants D travaux seraient nécessaires. Mis bout à bout, ils atteignent la somme faramineuse de 464,5 millions d’euros. Car au fil des ans, de nouvelles contraintes viennent s’ajouter aux premières. Exemple : une récente réglementation de décembre 2004 oblige les hôpitaux de la taille de Minjoz à une nouvelle mise en sécurité : détection incendie, création d’un P.C. sécurité, centralisation des alarmes, compartimentation des étages et des ailes du bâtiment, etc. de Saint-Jacques soit totaleCoût de cette mise en sécuri- ment opérationnelle” prévient té : 31 millions d’euros. Autre Vincent Maubert, représenprojet imposé : la mise aux tant du personnel et membre normes de l’hélistation, à du conseil d’administration du laquelle le C.H.U. ne pourra C.H.U. pas échapper non plus. Fac- Dans la préparation du plan ture : 1,8 million. Ou encore la pluriannuel d’investissement, mise en sécurité électrique pour quelques variantes ont bien 10 millions, l’amélioration des été étudiées pour faire baisser réseaux de télécommunication la facture finale. Parmi les pospour 2,5 millions, l’extension sibilités, prévoir moins de rénode la crèche (118 000 euros), vation sur Minjoz par exemple. le remplacement du matériel Mais le cumul des 6 variantes et l’acquisition d’équipements envisagées ne permettrait d’économiser, selon les documents nouveaux (46 millions), etc. Parmi ces travaux listés dans officiels de la direction, que le plan pluriannuel d’inves- 6,6 millions d’euros par an. Bien insuffisant. tissement n’est pas prévu par exemple L’acquisition “Nous sommes confrontés à une le ravalement de la façade décrépie d’équipements insuffisance de moyens produite de l’hôpital Minnouveaux : par la nécessaire joz qui nécessitemise en sécurité de rait encore de coû46 millions. Minjoz” résume teux traitements antifongiques. “Nous estimons Vincent Maubert, plutôt pesque les surcoûts non financés simiste sur le respect des délais atteignent 142 millions d’eu- annoncés pour le transfert de ros. Il manquera donc cette Saint-Jacques. I somme pour que la remontée J.-F.H. Le calendrier officiel de la remontée es neuf lots soumis à l’appel d’offres dont le résultat sera connu à la mijuin sont chiffrés à 124 millions d’euros. Selon l’hypothèse optimiste et le discours officiel de la direction générale du C.H.U., “à moins que les lots principaux comme le gros œuvre par exemple s’avèrent infructueux, on signe les marchés mi-juin. Commence alors une phase de préparation du chantier pendant 6 mois, avant de pouvoir entamer le début des terrassements. Selon ce scénario, les premiers coups de pioche doivent être donnés fin 2006. Et fin 2010, tout ce qui doit être transféré sera transféré.” Afin de limiter les risques, les travaux du nouveau Saint-Jacques ont été réduits à 9 maxi-lots (au lieu d’une trentaine), en regroupant certains corps de métier, cela pour “minimiser les risques d’appels d’offres infructueux.” Après 2010, l’objectif du C.H.U. est de “quitter totalement le site de Saint-Jacques. Tous les services déménageront.” Mais la deuxième priorité après 2010, c’est le transfert des laboratoires qui sont encore sur le site de l’Arsenal (fac de médecine). À terme, le C.H.U. libérera intégralement le centre-ville (Saint-Jacques et Arsenal) et vendra l’intégralité de son patrimoine immobilier. I L La liste des autres investissements à réaliser est longue, notamment à Minjoz, hôpital construit en 1982. CONSEIL D’ADMINISTRATION Le 11 mai dernier Le budget 2006 voté dans la douleur Il aura fallu toute une après-midi et des suspensions de séance ce jeudi 11 mai, mais finalement, le conseil d’administration du C.H.U. bisontin a validé le budget 2006 de l’hôpital, un budget affichant un déficit de 13,3 millions d’euros. ourdement pénalisé par un déficit qui atteignait 15 millions d’euros il y a deux ans, ce qui avait valu à l’époque la création d’un collectif de sauvetage du C.H.U., l’hôpital avait pourtant bien redressé la barre. Le redressement avait été spectaculaire, grâce à deux éléments essentiels : un rebasage décidé par l’A.R.H. de 4 millions d’euros en base pérenne et 6 millions versés une seule fois, ainsi que la mise en application de la nouvelle tarification à l’activité, L censée rééquilibrer la donne entre les hôpitaux sous-dotés (comme Besançon) et les établissements les plus riches. Fin 2004, le C.H.U. avait signé un plan de retour à l’équilibre, obtenant une garantie de l’A.R.H. de verser à l’hôpital 2 millions d’euros par an jusqu’en 2008. Mais ce report de charges accordé au C.H.U. a volé en éclat récemment suite à la mise en place d’un nouveau système budgétaire imposé par le gouvernement : l’E.P.R.D. (État prévisionnel des recettes et dépenses) qui oblige les hôpitaux à solder immédiatement leur déficit. Cette mesure annule de fait, le plan de retour à l’équilibre que l’A.R.H. avait accordé au C.H.U. Minjoz jusqu’en 2008. Au final, les 7,3 d’euros de déficit qu’il restait à solder doivent être remboursés dès cette année. Ce qui explique le déficit total affiché dans le budget 2006 de 13,3 millions d’euros. En définitive, le budget 2006 a été approuvé sur cette base, mais les membres du conseil d’administration ont obtenu de l’A.R.H. que soit inscrite sur la résolution de budget, une demande de 4 millions d’euros supplémentaires pour soutenir les efforts du C.H.U. dans son souci de retrouver l’équilibre financier. I DOSSIER 12 ARSENAL Projets Fac de lettres et bibliothèques investissent l’Arsenal Après le départ de la fac de médecine et de l’hôpital de l’Arsenal, les bâtiments doivent revenir intégralement à l’Université. La fac de lettres, la maison des sciences de l’homme et une bibliothèque s’y installeront. horizon, pour le moment, est encore loin, voire flou. Mais les bâtiments de l’Arsenal, qui abritent pour le moment les étudiants de premier cycle de la faculté de médecine mais aussi une partie des locaux administratifs et des laboratoires du C.H.U. doivent à terme revenir entièrement à l’Université et être transformés en un pôle consacré aux sciences humaines. Propriété pour moitié du C.H.U., l’Arsenal doit être totalement racheté par l’Université qui possède déjà l’autre moitié des bâtiments. En face de l’actuel hôpital Saint-Jacques, l’Arsenal devrait ainsi accueillir une partie de la faculté de lettres, éparpillée pour le moment au centre-ville, une bibliothèque universitaire ainsi que la maison des sciences de l’homme. Mais pour que les nouveaux s’instal- L’ lent, encore faut-il que les bâtiments et la bibliothèque universitaire, elles soient libres. C’est la maison des sciences devront attendre le départ de la faculde l’homme qui devrait ainsi être la té de médecine, au mieux en 2009, et première à s’implanter dans le bâti- de l’administration hospitalière, pour ment Bichat, le long de la rue Charles laquelle aucune date n’est donnée. La Nodier. Car le laboratoire d’anatomie bibliothèque devrait alors s’installer dans les deux bâtiments au qui l’occupe en partie est déjà en phase de construc“Ensuite, fond de la cour de l’Arsenal qui pourront être soit entiètion à Châteaufarine et devrait être entièrement cela peut aller rement démolis et reconstruits, soit juste réhabilités. déménagé en septrès vite.” La faculté de lettres enfin, tembre 2007. Le projet a qui doit rejoindre les locaux été inscrit dans le contrat de plan État-Région cette année et actuellement utilisés par l’adminisl’Université devrait connaître au début tration hospitalière, devrait regroude l’été les moyens qui lui sont accor- per sur le site de l’Arsenal l’ensemble dés pour le mener. “Le programme est de ses antennes de la rue du Sarrail déjà fait, la Région devrait être maître et de la place Granvelle. “La faculté d’ouvrage. Ensuite, cela peut aller très de lettres serait alors regroupée sur vite”, affirme Louis Bérion, le secré- deux sites seulement. Le campus actuel taire général de l’Université de Franche- et l’Arsenal” reprend Louis Bérion. Comté. Quant à la faculté de lettres S.D. La fac de médecine à Minjoz pour 2009 Déjà en partie installée à Minjoz, le reste de la faculté de médecine devrait être entièrement déménagé d’ici 2009. L’architecte vient d’être choisi pour ce projet. nstallés depuis la rentrée universitaire 2003 sur le site de l’hôpital Jean Minjoz, les deuxième et troisième cycles de la faculté de médecine devraient être rejoints par le reste de la faculté de médecine en 2009 seulement. La deuxième * Hors adaptation au sol, VRD, papiers peints, teintures, moquettes et zone sismique. Photos non contractuelle, aménagement extérieur non compris. Offre valable jusqu’au 30/06/2006 I phase de travaux de la faculté - la remontée de l’ensemble des 1 200 étudiants du premier cycle de médecine regroupés actuellement dans les bâtiments de l’Arsenal - a pris du retard sur le calendrier initial, qui prévoyait d’achever le transfert en 2007 au plus tard. L’architecte de la future faculté vient d’être désigné. Les travaux du bâtiment qui doit s’étendre sur près de 8 500 m2 ne débuteront qu’au courant de l’année prochaine. 97 1 80 e uros 637 * 459 F FAIRE LE CHOIX D’UN CONSTRUCTEUR RÉGIONAL Venez découvrir nos nouvelles créations MAISON EXPO à visiter Secteur BESANÇON à AVANNE (300 m de la maison de retraite d’Avanne) 03.81.52.13.26 Genesis, T6, surface aménagée 101,70 m2 + garage Médaille d’or VIVRELEC 2004 Les bâtiments de l’Arsenal devraient accueillir la fac de lettres, une bibliothèque universitaire et la maison des sciences de l’homme. PROJETS Plusieurs idées émises Que faire du site de Saint-Jacques ? e C.H.U. se séparera dans les bâtiment Percy, plus récent, pourront années à venir de l’intégralité de en revanche intéresser les collectivises propriétés immobilières situées tés locales, en premier lieu la ville de dans le périmètre de Saint-Jacques. Besançon. “Pour nous, il est clair que Tout appartient au C.H.U. en tant que Saint-Jacques fait partie des sites strapersonne morale de droit public, et la tégiques de la ville, estime Michel liste est longue. “Notre objectif est de Loyat, l’adjoint à l’urbanisme. En lien avec nos partenaires que tout vendre” résume Phila C.A.G.B., la lippe Flammarion, direc“Saint-Jacques sont Région et le Département, teur des projets au C.H.U. fait partie des nous devrions lancer une étude en fin d’année pour L’actuelle maternité et les bâtiments situés côté sites stratégiques affiner nos réflexions autour de Saint-Jacques” petit Chamars (pavillons de la ville.” annonce-t-il. Ledoux, Bersot et préPlusieurs idées ont déjà fabriqués), “qui n’ont pas de valeur vénale”, sont promis à la fusé pour occuper le site de Saintdémolition. L’emprise foncière de ces Jacques : pôle culturel avec l’instalbâtiments intéressera sans doute des lation de la bibliothèque municipale, siège futur du Conseil général, propromoteurs immobiliers. Reste la partie “historique” - la cour gramme d’habitat, maison de retraid’honneur entourée du magnifique te ou centre de long séjour…Les idées bâtiment en L, l’hôtel Monmartin, bâti- ne manquent pas. ment classé où est hébergée l’administration de l’hôpital -, ainsi que le J.-F.H. L Bastide, divers versions avec un ou deux garages 109 140 euro 715 s* 911 F Médaille d’or VIVRELEC 2005 Je désire recevoir une documentation gratuite : NOM : ............................................................................... ADRESSE : ..................................................................... VILLE : .............................................C.P. : ...................... à envoyer à : BATILOR BP 3093 25047 BESANÇON CEDEX LPB-S17 A TEL :................................................................................ Neptune, T6, surface aménagée 115,70 m + sous-sol complet 2 Le bâtiment classé, sa cour et son portail en fer forgé font partie du patrimoine bisontin. LE DOSSIER 13 PLANS Un cabinet d’architectes lyonnais Le futur Saint-Jacques Le projet architectural concernant le chantier dont les résultats d’appels d’offres doivent être connus mi-juin, a été préparé par plusieurs équipes d’architectes emmenées par l’agence AGC de Lyon, associé à deux autres cabinets : CRR de Clermont-Ferrand et le Bisontin Philippe Donzé. Fête de la Rose du Parti Socialiste Samedi 10 juin BESANCON Micropolis 14h30 : Conférences. 18h : Meeting. Les deux hôpitaux - Minjoz et Saint-Jacques ne seront séparés que de quelques dizaines de mètres. Le nouveau Saint-Jacques présentera une architecture très sobre, de forme rectangulaire. Normalement, selon la direction, le nouveau Saint-Jacques sera opérationnel fin 2010. Un vaste hall d’entrée sera communaux deux établissements. (esquisses agence AGC). Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant, Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis Rue Bersot - BESANÇON 03 81 82 27 14 14 LE DOSSIER PROJET RAPPEL Pas de date pour le moment Ce qui s’est passé en 1982 Un pôle pour les Le projet peut-il être onze laboratoires revu à la baisse ? Les laboratoires biologiques sont pour le moment éparpillés entre Saint-Jacques et Minjoz. Un projet de regroupement existe. Mais aucune date n’a été fixée l y a une dispersion des logique dans un seul et même tests avec des navettes bâtiment et former ainsi un plapour acheminer les tests. teau dédié à la biologie à proxiCe n’est pas forcément mité du C.H.U. Minjoz. Une plus long mais ça implique des option qui permettrait de dimicoûts de transports, de main- nuer les coûts de fonctionned’œuvre, etc. Si tout était réuni ment et de “mutualiser certains sur un même plateau, on pour- appareils. Pour avoir une biorait réaliser des économies, mais logie de grande qualité, il faut avoir des outils aussi réduire par Les échantillons performants. Et exemple le les évolutions technombre de tubes prélavés sur le de sang et autres niques sont telles ce secteur, qu’il patient pour les prélèvements font sur faut mettre en analyses”, commun”, explique le prola navette. reprend-on. fesseur Philippe Humbert qui fait partie de la Pour le moment, les laboratoires commission médicale d’établis- sont éparpillés entre l’hôpital Saint-Jacques et le site de Minsement. L’hôpital souhaite regrouper ses joz. Les échantillons de sang et onze laboratoires d’analyse bio- autres prélèvements font la “I LES TILLEROYES navette entre les deux établissements plusieurs fois par jour, pour un coût, on l’a vu de 248 000 euros par an. Mais aucune date n’a pour le moment été avancée pour le projet qui ne devrait, de toute façon, se réaliser qu’après l’achèvement des travaux de remontée de l’hôpital Saint-Jacques, faute de marge de manœuvres financières suffisantes pour mener les deux chantiers de front. “C’est un second projet sur lequel on travaille actuellement, et aucune date n’est fixée pour le moment”, affirme Philippe Flammarion, au sein de la direction générale de l’hôpital. L’idée de plateau biologique est donc en suspens pour le moment. Ce qui inquiète les praticiens. I Pendant plus d’un an, l’hôpital Minjoz terminé est resté vide avant d’ouvrir ses portes. Autant de gagné sur le plan budgétaire. On craint déjà un scénario semblable pour le futur Saint-Jacques. est un scénario qui peut très bien se reproduire. Les projets sont souvent revus à la baisse” prévient Micheline Jouslin, membre du conseil d’administration du C.H.U. pour tempérer l’optimisme de la direction. Souvenons-nous. La construction de l’hôpital Jean-Minjoz était terminée en septembre 1982. Mais ce n’est qu’en janvier 1984 qu’il a ouvert ses portes. Repousser la date d’ouverture a permis d’économiser plusieurs millions de francs en frais de fonctionnement. Mieux : il y a 35 ans, lors des premières discussions sur la construction d’un nouvel hôpital, il était prévu de supprimer Saint-Jacques pour ne plus faire qu’un site à Planoise. La capacité programmée était alors de 1 400 lits. Dix ans après ces discus- “C’ Le nouveau centre de soins des Tilleroyes devrait ouvrir en 2008 À l’étroit, le centre de soins des Tilleroyes doit lui aussi être entièrement reconstruit. Le nouveau bâtiment comprendra trente places supplémentaires, faisant passer sa capacité d’accueil de 120 à 150 patients. Les travaux débutent en juin 2006. “L Besançon et sera chargée de l’entretien des lieux. Chiffré à près de 20 millions d’euros, le bâtiment devrait répondre aux normes de haute qualité environnementale, avec “des panneaux solaires, une récupération des eaux de pluies et un “puits canadien”, un système de climatisation sans coût qui utilise la température du soussol”, énumère Bernard Bletton, le directeur général de la S.E.D.D. M. Reboux. Une autre “restriction” au budget de Minjoz apparaît aussi à l’œil de l’observateur attentif : les quatre ailes de l’hôpital Minjoz n’ont pas toute la même hauteur ! Au-dessus du S.A.M.U. par exemple, l’hôpital s’arrête au 4ème étage. Ces changements de programme ont été décidés au cours de la construction. Cela explique aujourd’hui les doutes d’une partie du personnel sur la réalisation complète du projet de construction du nouveau Saint-Jacques. Les craintes sont telles que certains annoncent déjà que des services cliniques basés à Saint-Jacques, comme la néphrologie, les maladies infectieuses ou la psychiatrie, ne remontent jamais à Minjoz. Affaire à suivre, au regard des leçons de l’histoire. I J.-F.H. FINANCEMENT Début des travaux en juin es bâtiments répon- truction des vieux immeubles daient à une concep- sont programmés pour débution des années ter dès ce mois-ci, en juin 2006. soixante-dix, où tout Le futur établissement doit était fait pour soigner le patient accueillir trente lits supplédans sa chambre. Mais la popu- mentaires pour des malades lation a changé, nos besoins “qui ont des pathologies préaussi. Maintenant, on essaye cises qui ne nécessitent pas de au contraire de réadapter les rester à l’hôpital mais qui ne peuvent rentrer patients pour pouvoir revenir “On ne l’aurait chez eux au bout de deux mois.” chez eux. Les Ce qui fait paslocaux devepas fait, on ser sa capacité naient beaucoup trop exigus”, l’aurait regretté.” d’accueil de 120 à 150 patients. reconnaît Jean Camus, le directeur du centre Une augmentation de capacide soins des Tilleroyes, un éta- té décidée au dernier moment blissement qui accueille des par l’agence régionale de l’hosmalades souvent âgés qui ne pitalisation (A.R.H.) et qui peuvent retourner à domicile. devrait permettre de désenSur la table devant lui, il a gorger les autres établissedéplié le plan du futur centre ments de la région. “On ne l’aude soins, qui devrait ouvrir ses rait pas fait, on l’aurait regretté. portes à partir du printemps On a anticipé un vrai besoin”, 2008. Salles de soins et de kiné- affirme Jean Louis Boutry, sithérapie plus spacieuses, chargé de mission pour les opéchambres individuelles géné- rations immobilières à l’A.R.H. ralisées, “alors qu’actuellement C’est la S.E.D.D., la société 80 % sont des chambres d’équipement départementadoubles” : le bâtiment en for- le du Doubs, qui a pris la tête me de H, doit s’étendre sur près du groupement privé chargé de 9 000 m2, à l’emplacement de construire et d’exploiter le actuel des anciens locaux inoc- bâtiment, en partenariat avec cupés du sanatorium, qui eux le groupe financier Dexia et seront entièrement rasés. Les Elyo, une société qui gère entre premiers travaux de décons- autres le chauffage urbain de sions est né l’hôpital Minjoz, et a subsisté le site de SaintJacques avec un total de… 800 lits seulement. Témoin de cette époque et administrateur du C.H.U. Minjoz à son ouverture en 1984, Gabriel Reboux se souvient que “JeanMinjoz correspondait à la toute dernière ouverture dans le vaste programme de construction des grands établissements hospitaliers qui avait été lancé en France dans les années soixante-dix. À cette époque déjà, nous avions des difficultés de budget. Pour éviter de nous enfoncer, nous sommes restés fermés pendant plus d’un an avant d’ouvrir.” L’effectif salarié du C.H.U. était alors de 2 400 postes. “Il y avait eu un effet d’annonce de création de 1 000 postes. Il a fallu 15 ans pour atteindre ce chiffre” rappelle Une fois le nouveau centre de soins achevé, le bâtiment Ambroise Paré, où sont hébergés actuellement les patients, devrait être libéré et rendu au C.H.U., propriétaire de l’immeuble. De l’autre côté du grand parc, les bâtiments de l’administration - qui appartiennent au centre de soins devraient eux aussi être abandonnés. Ils devraient certainement être vendus. I S.D. Un bail emphytéotique de 30 ans Un montage financier innovant Le centre Tilleroyes a choisi un nouveau mode de financement qui fait appel à des fonds privés. Le centre des Tilleroyes sera propriétaire dans trente ans. option n’est autorisée pour les établissements hospitaliers que depuis une ordonnance de 2003. En FrancheComté, le centre de soins des Tilleroyes est le premier établissement à avoir eu recours à un bail emphytéotique hospitalier. Une procédure nouvelle qui permet à l’établissement de ne pas avancer d’argent tout en menant à bien son opération immobilière. En clair, c’est le groupement privé mené par Dexia et la S.E.D.D. qui est propriétaire du bâtiment du centre de soins et porte le financement de la construction puis de l’exploitation du bâtiment - via la société Elyo, spécialisée dans le secteur. En contrepartie, les Tilleroyes, locataires des lieux seulement, lui reversent un loyer pendant la durée du bail. Mais à l’issue de celui-ci, fixé à trente ans, l’établissement hospitalier récupère la propriété pleine et entière des lieux. “Sur une grosse opération d’investissement, il faut avoir les reins solides et pouvoir apporter une part d’autofinancement. Clairement, nous n’avions pas cette capacité d’autofinancement car nous louons déjà nos bâtiments. On ne pouvait que renouveler notre équipement, on ne pouvait pas aller au-delà”, reconnaît Jean Camus, le directeur du centre des Tilleroyes. Le montage a les faveurs de l’agence régionale de l’hospitalisation, qui y voit naturellement un facteur d’économie. “Car les entreprises prennent ainsi dès le départ les coûts de fonctionnement en compte puisque c’est elles qui en assureront l’entretien. Cela évite les grands délires d’architectes qui peuvent être ruineux à entretenir et ça les incite à investir dans des énergies renouvelabls”, affirme JeanLouis Boutry, de l’A.R.H. I L’ Étendu sur 9 000 m2 en lieu et place des anciens sanatoriums qui doivent être rasés, le nouveau centre de soins des Tilleroyes doit ouvrir en 2008. BESANÇON CONSOMMATION 15 Les prix passés à la loupe Bons points et bonnets d’âne dans la grande distribution L’association bisontine U.F.C.-Que Choisir a passé au crible plus de 100 produits de consommation courante dans les principales grandes surfaces locales. La hausse des prix est générale. examiner les résultats de la vaste enquête menée par l’association de consommateurs U.F.C.-Que Choisir, les promesses de baisses des prix imposées en 2004 par le gouvernement à la grande distribution sont restées lettres mortes. Entre 2004 et 2005, toutes enseignes confondues, les prix des produits de grande consommation ont augmenté de 0,21 % en moyenne sur le plan national (voir tableau ci-dessous). La situation à Besançon n’est pas plus réjouissante pour le panier de la ménagère, au contraire. La palme des augmentations de prix revient à Géant-Châteaufarine, qui sur la période septembre 2004-septembre 2005 a augmenté ses prix de 2,86 % sur ce panier de 114 produits de grande consommation. Viennent ensuite, À dans l’ordre décroissant, Casino-Cha- nombreuses offres promotionnelles. prais et Monoprix (+ 1,52 %), puis L’argument est réfuté par Monique Super U-Amitié (+ 1,03 %), Inter- Bisson, la présidente d’U.F.C.-Que marché-Cassin (+ 0,88 %) et, le Choisir à Besançon : “Nous avons sélectionné un panier-type meilleur élève selon l’association, Carrefour-ChaSa dernière avec des produits de consommation courante. lezeule qui n’aurait augLes chiffres sont clairs : menté ses prix “que” de enquête entre 2004 et 2005 déjà, 0,44 %. Aucune des consacrée les prix avaient augmengrandes surfaces passées té de 12,5 % dans la granau crible n’a appliqué de baisse. À Besançon com- aux tarifs des de distribution. Après l’arde l’euro, les grandes me ailleurs en France, on pharmacies. rivée surfaces ont été sérieuses est donc bien loin des promesses de baisse de 5 % voulue par pendant quelques mois seulement avant de pratiquer des hausses de le ministre Sarkozy en 2004. La plupart des grandes surfaces prix. Par ailleurs, de plus en plus les concernées par les hausses contes- prix sont noyés dans les promotions, tent la pertinence de telles enquêtes, les réductions, les cartes de fidélibasées sur une petite centaine de pro- té, etc. Les gens se laissent avoir par duits parmi les milliers de références ces méthodes mais consomment au en rayon et ne tenant pas compte des final plus qu’avant. En définitive, d’une année sur l’autre, l’addition ne Marie-Claude Ferreira, cesse de grimper, c’est indéniable” responsable des commente-t-elle. Après avoir épinglé la grande distrienquêtes à U.F.C.- bution, U.F.C. Que-Choisir s’apprêQue Choisir (à gauche) te à rendre publique sa dernière enquêet Monique Bisson, te consacrée aux tarifs des produits présidente de non remboursés dans les pharmal’association cies. Enquête qui réserve quelques belles surprises. Exemple : le prix bisontine. d’une boîte de Nicopatch varie, selon les officines, de 49,50 euros à 93,20 euros. Presque du simple au double d’une pharmacie à l’autre ! I J.-F.H. C HÂTEAUFARINE C’est Géant-Châteaufarine qui aurait l’an dernier pratiqué les plus fortes hausses de prix. ÉVOLUTION DES PRIX Entre septembre 2004 et septembre 2005 Le palmarès des grandes marques nationales Auchan ATAC Carrefour Centre Leclerc Champion Cora Géant Hyper U Intermarché Match Monoprix Super U - 0,44 % + 0,28 % + 0,46 % + 1,20 % - 1,83 % + 1,34 % + 1,05 % - 0,15 % + 0,45 % - 0,29 % 0% + 0,20% Début du chantier en juin Objectif désengorger l’accès à Châteaufarine Une moyenne de 25 000 véhicules par jour empruntent la rue René Char à Besançon, la voie d’accès au centre commercial de Châteaufarine. Pour désengorger les lieux, des travaux d’élargissement sont prévus. Premiers coups de pioche en juin. l faut s’armer de patience pour aller faire ses emplettes à Châteaufarine le samedi après-midi. Embouteillages, ralentissements, les files de voitures s’allongent, jusqu’à être ralenties route de Dole, avant même d’accéder à Châteaufarine. Et les raisons d’aller en zone commerciale sont de plus en plus nombreuses : construction prochaine d’un immense Leroy Merlin, puis d’un magasin Go Sport, Châteaufarine poursuit son expansion. La voie d’accès principale à la zone la rue René Char qui s’étend de la jardinerie Baudoin au Géant - va faire l’objet de travaux d’élargissement. “L’idée principale est de désengorger cette épine dorsale que constitue la rue René Char, indiquent les services techniques de la ville. Pour écouler plus de trafic, il faut empêcher les traversées et améliorer les carrefours.” I Les solutions retenues sont les suivantes : le tourne-à gauche direction rue Du Bellay (vers Décathlon ou Conforama) sera interdit. Un nouveau giratoire sera créé à ce niveau. La rue René Char sera élargie, passant de trois voies Le nombre actuelles - dont une réservée aux moud’accès aux vements d’accès - à magasins quatre. “Deux voies sera limité. de circulation seront créées dans un sens (au moment où les voitures entrent sur les giratoires) et une voie de l’autre (quand les véhicules sortent des giratoires), ainsi qu’une voie réservée aux bus.” Autre changement à venir : le nombre d’accès aux magasins le long de la rue René Char sera limité, passant “de 6 ou 7 actuellement, à trois seulement.” Les liaisons entre les enseignes Le tourne-à-gauche sera supprimé. Une quatrième voie de circulation sera créée. - Kiabi, Boulanger, Top Office… - se feront désormais par le parking. Cet élargissement empiétera forcément sur le parking de quelques magasins, comme Kiabi qui perdra dans l’opération “une douzaine de places de parking” ou Jouetland. En juin, les travaux débutent par des déplacements de réseaux (gaz, eau, téléphone). Suivront courant 2006, l’amélioration du carrefour vers Fly, puis la voirie proprement dite rue René Char en plusieurs phases : la première entre Baudoin et le futur rond-point intermédiaire à hauteur de la rue Du Bellay, puis entre le rond-point et l’accès à Géant. Fin de ce chantier en 2008. Les travaux sont financés en partie par la ville, maître d’ouvrage du projet, la communauté d’agglomération et les nouveaux commerçants arrivant sur la zone. I J.-F.H. m é i n S a i r t e n a r T u r a a t iteur s e R En juin, 2 anniversaire ème Nous sommes à votre disposition pour vous accompagner au quotidien : Restaurant traditionnel ouvert à tous : 7 jours / 7 LE MIDI EN SEMAINE: - Service rapide garanti - Buffet à volonté et Spécialités - Formules à partir de 11,50€ Apéritif maison OFFERT en juin * Restaurant non fumeur LE DIMANCHE MIDI : - 3 forfaits, boissons comprises (15€, 21€ et 26,50€) LE MIDI ET LE SOIR : Toute réception sur réservation - Banquets, cocktails, soirées à thème, repas dansant… Séminaires : - Salles modulables, équipées et climatisées - 3 salles de 75 à 220 m2 sont à votre disposition - NOUVEAU : forfait journée d'étude à 30 € par personne Service traiteur sur toute la région avec ou sans service, 7 jours sur 7 : Apéritifs & cocktails Buffets froids Banquets Repas d’affaires, associatifs ou de familles Plat cuisinés à emporter Plateaux repas Mariages : Dans nos locaux ou en traiteur sur la région. -3 % sur toutes les commandes en juin* * Offre non cumulable avec d’autres réductions. Retrouvez le détail de nos prestations sur notre site : www.achard-restauration.com Rue de Besançon à PIREY - Rond point de Pouilley-les-Vignes - 03 81 52 06 13 BESANÇON En bref Planoise La construction du nouveau pôle culturel et d’animation de Planoise démarre ce printemps. Ce pôle réunira sur deux niveaux la maison de quartier (sur 1 000 m2), un espace culturel (700 m2) avec médiathèque et des espaces communs (salle de sport, de réunion, multimédia, salle de spectacle de 230 places assises…). Vacances L’association Étoile sportive de Saint-Ferjeux propose des séjours pour enfants pour l’été prochain, à Noël-Cerneux ou à Villedieu-lès-Mouthe dans le Haut-Doubs. Renseignements au 03 81 88 29 12. Dédicace Paulette Guinchard dédicacera son livre “Mieux vivre la vieillesse” samedi 27 mai à partir de 15 heures à la librairie Cart de Besançon. 100 réponses aux questions des personnes âgées et de leur entourage. Citadelle Du 25 au 28 mai, la citadelle de Besançon propose un parcours musical en collaboration avec le Conservatoire. Mini-concerts sur l’ensemble du site. G INKO 17 Des caméras dans les bus Syndicats et Verts préfèrent les contrôleurs aux caméras La communauté d’agglomération du Grand Besançon souhaite équiper ses bus de nuit de caméras pour dissuader les agressions. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité auprès des syndicats ans la matinée, un des mettant de filmer les allées et bus du réseau Ginko est venues au sein du véhicule. rentré précipitamment Une mesure qui devrait ensuiau dépôt. Une de ses vitres te être étendue progressiveétait trouée. Près de l’office de ment à l’ensemble des bus. Face tourisme, au centre de Besan- à la mesure, les syndicats se çon, un impact l’a traversée, montrent plutôt sceptiques. pas très loin de la tête d’une “On n’était en tout cas pas passagère, assise là. “Le conduc- demandeur de ce type de mesuteur ne sait pas ce qu’il s’est re. Mais on a du mal à être contre, quand passé, il a juste même. Ce qu’on entendu un bruit. La réduction veut surtout, c’est Quelqu’un a dû la présence lancer un caillou du sentiment de dans les bus, avec de l’extérieur. Mais les vitres qui desd’insécurité. des contrôleurs à bord”, affirme cendent, c’est fréMichel Tournier, quent maintenant”, raconte Jocelyne le représentant C.G.T. au sein Girardin, qui travaille à Gin- de Ginko, qui juge la mesure “d’effet un peu médiatique, pour ko depuis 22 ans. Pour lutter contre l’insécuri- donner l’impression de faire té, la communauté d’agglo- quelque chose. Cela va avoir mération du Grand Besançon un petit effet dissuasif mais devait décider vendredi 12 mai cela ne résoudra ni les insultes, d’équiper ses bus circulant la ni les incivilités, ni les cailloux nuit de petites caméras per- venant de l’extérieur.” D Conductrice de bus, Jocelyne Girardin se dit, elle, “peu rassurée par les caméras.” Elle réclame plutôt la mise en place de vitres de protection fixes, le long de la porte du bus et une présence sur le réseau. “La nuit, il n’y a qu’un agent de maîtrise sur tout le réseau. Quand on se sent menacé physiquement, on a un bouton pour appeler la police, c’est bien. Mais dans les autres cas, on fait appel à cet agent. S’il est à l’autre bout de la ville, la situation a le temps de dégénérer”, affirme la conductrice, pour qui le nombre d’incivilités a augmenté dans les bus, ces dernières années. Régulièrement, “on se fait insulter parce qu’on est en retard. On nous jette des pierres du pont de Micropolis et la direction est obligée de nous détourner”, raconte-t-elle encore. La mesure est aussi critiquée par le La C.A.G.B. veut équiper ses bus de caméras pour surveiller les allers et venues dans le véhicule et dissuader les agressions. groupe Vert, qui fait partie de la majorité municipale à Besançon. “La vidéosurveillance est partout. Ces équipements contribuent à la réduction du sentiment d’insécurité et sont, pour cette raison, de moins en moins critiqués. Il n’en reste pas moins qu’ils réduisent également une liberté fondamentale qui est celle d’aller et venir librement dans les espaces publics”, affirment les Verts dans un communiqué de presse, qui estiment également “qu’aucune étude sérieuse ne démontre l’efficacité de ces équipements pour réduire la délinquance.” DTRE 125 (05) 3811 XTR 125 (06) 2990 YBR 125 Diversion 2749 600 Fazer Naked 6690 600 Fazer 6990 TDM 900 ABS 9450 S.D. 3490€ 2770€ 2490€ 6290€ 6590€ 8890€ BESANÇON 18 PLANOISE Renouvellement urbain Planoise a dit adieu à son Tripode C’est la première étape de l’opération de renouvellement urbain de Planoise. Depuis la mi-mai, le Tripode, rue de Cologne à Planoise, est en phase de destruction. Construit en 1970, il avait abrité des familles souvent immigrées avant d’être transformé en résidence universitaire u revers de la main, Ravillia s’essuie discrètement les yeux, le regard tourné vers les trois tours désaffectées et débarrassées de leurs fenêtres. Le 15 mai, les premiers coups des pelles mécaniques ont commencé à réduire en gravats les tours du Tripode de Planoise, pour laisser place à un ensemble de bureaux de 4 000 m2 et de nouveaux logements. Un nouveau visage pour le quartier. Arrivée des Seychelles en 1999 pour poursuivre ses études, Ravillia a été une des dernières habitantes à quitter la tour 7. Elle y est restée jusqu’en avril 2003. “C’est un peu triste de la voir disparaître. Je pense à mes camarades qui étaient avec moi. C’était bien, les logements étaient grands. Et il n’y avait que des étudiants autour de nous”, raconte la jeune femme, entre nostalgie et satisfaction “de voir le quartier bouger.” D En bref Star’Ac Jérémy Chatelain (Star Academy 2) sera présent au magasin les Stocks Américains (rue des Granges à Besançon) le 16 juin à partir de 15 heures pour une séance de dédicaces. Photo À voir jusqu’au 28 mai, les photographies de Georges Panneton dans l’expo intitulée “Le gymnase… mon œil”. Au Gymnase, I.U.F.M. de Franche-Comté, Fort griffon à Besançon. Festival L’association des Artistes à la Campagne - Bouclans, Champlive, Osse, Vauchamps - organise la 5ème édition de l’Annuelle les 9, 10 et 11 juin. L’Annuelle est un festival itinérant et surprenant où arts de la rue, musique, arts plastiques, artistes professionnels et amateurs s’entremêlent joyeusement et “champêtrement”. Repas et bal le 10 juin en soirée (sur réservation). Renseignements et réservations : 03 81 63 03 53 et 03 81 55 20 61. Exposition “Le roi, l’empereur et la pendule”, exposition au Musée du Temps de Besançon du 12 mai au 19 novembre. Cinquante chefs-d’œuvre d’horlogerie du XIXème siècle. Au pied des tours de huit di. Débarquée du Maroc, la étages, ils sont nombreux à famille s’est installée là, au 6ème s’être réunis pour assister au étage de la tour 7 en 1971. spectacle de la compagnie des “Quand on est entré dans l’apMimes, organisée le 5 mai par partement, ça sentait la peinla municipalité. “C’est un enter- ture. On arrivait en France, on rement trois étoiles”, sourit un ne parlait pas encore la langue”, habitant. Un enterrement qui se souvient-il. Au début, la n’arrache pas de larmes, plu- famille était la seule étrangètôt du soulagement. “Ce n’était re de la tour, puis “les Franpas entretenu, on ne le regret- çais sont partis, ont été remtera pas. S’ils peuvent faire des placés par des Marocains, des choses plus petites, Espagnols. C’était plus humaines à la bien les premiers “La rue de place, c’est mieux”, temps et puis ça Cologne, murmure un voia fini plutôt mal. sin des tours. Sur Il y avait des c’était un une petite cafards dans les musique, un homdes peu Chicago.” appartements, me attaché à un fil histoires entre voise balade en équisins. La rue de libre instable sur le toit, sa Cologne, c’était un peu Chicavalise à la main. Un condensé go”, reprend-il. de l’histoire de la tour. Depuis plus d’une dizaine d’anConstruit au début des années nées déjà, la tour a été vidée soixante-dix, l’ensemble archi- de ses familles. Deux des tours tectural du Tripode a progres- du Tripode ont été reprises par sivement abrité les familles le C.R.O.U.S. pour être transimmigrées. Abdelhami y a gran- formées en résidence univer- TRAVAUX Des habitants du quartier de Planoise observent le spectacle organisé pour les destructions des deux tours. sitaire. La petite mosquée du quartier, abritée au rez-dechaussée dans un local entre les tours a été déménagée au pied de l’immeuble d’en face, dans une nouvelle salle. L’an- cien local a déjà été détruit. Désormais, les anciens locataires du Tripode espèrent voir leur quartier changer. “Une des tours était déserte depuis près de quinze ans. C’est juste dom- mage qu’ils aient perdu autant de temps pour les démolir”, murmure une femme dans l’assistance. . S.D. 7 millions d’euros Des chambres plus spacieuses pour les Salins de Bregille Le centre de rééducation des Salins de Bregille doit commencer dès cet été la rénovation de ses bâtiments. Mais aucune place supplémentaire n’est créée pour autant. e long de la route, le rénovation complète de ses nouveau pavillon du locaux. Un programme de près centre de rééducation de 7 millions d’euros qui devrait est déjà sorti de terre s’achever totalement à la mimais attend encore ses 2007. Trop à l’étroit, il vient ainfinitions. Dans moins de deux si de construire un nouveau bâtimois, en juillet, le bâtiment ment de 16 chambres. Une fois devrait être mis en service. “Et celui-ci terminé, il doit provisoirement dès le mois d’août, Le nouveau accueillir l’enon attaque les trasemble de 46 vaux de rénovation bâtiment du patients du centre dans les bâtiments de santé pendant actuels du centre. centre de la remise à neuf Pendant un an, on risque d’être un peu rééducation doit complète des bâtiments actuels des à l’étroit, dans des conditions d’accueil ouvrir en juillet. Salins. Ce qui permettra au centre plus difficile que d’habitude. C’est une mauvai- de continuer à fonctionner se période à passer”, reconnaît presque normalement. Richard Garito, le directeur du Les Salins de Bregille s’agrancentre de rééducation des Salins dissent, mais leur capacité d’accueil reste quasiment identique. de Bregille. Depuis un an, l’établissement Avec 46 lits d’hospitalisation de santé s’est lancé dans une complète, 15 places d’hôpital de L Pour Richard Garito, le directeur du centre de rééducation, le nombre de places dans les structures comme la sienne est “globalement correcte” dans la région. jour. Seuls quatre lits supplémentaires - en plus des deux actuels - doivent être créés pour des patients en état végétatif. “On n’en a pas nécessairement besoin de plus. Même si on reçoit toujours des demandes, toutes ne relèvent pas forcément de notre centre. Il faut voir quel est le centre le mieux adapté. Mais sur la région, la situation est globalement correcte”, affirme le directeur du centre. Ces travaux doivent permettre surtout de disposer de 95 % de chambres individuelles. Actuellement, les Salins n’en comptent que 50 %. Pour les patients, ce sera un confort indéniable. Car les conditions d’hospitalisation ont évolué, “nous avons des patients de plus en plus lourds, des gens qui peuvent rester plusieurs mois dans notre structure et qui ont donc besoin d’être dans un environnement confortable”, note Richard Garito. Chaque patient devrait ainsi avoir une grande chambre, “où tout a été testé, de l’emplacement de la télé à l’emplacement des prises pour être adapté aux handicaps.” S.D. BESANÇON HOMMAGES 19 OPHTALMOLOGIE Peut-être une maison Victor Hugo Rendez-vous sur place des grands hommes délaissés La maison des frères Lumière et à côté celle de Victor Hugo. Des destins illustres que la ville n’a jamais vraiment honorés. ne jeune Anglaise se laisse photographier devant à la maison des frères Lumière. La scène est anecdotique et pourtant… “C’est là que sont nés les inventeurs du cinéma” répond-elle avec enthousiasme dans un français approximatif quand on lui pose la question. C’est vrai ça ! Nous Bisontins l’aurions presque oublié. C’est avec la même insouciance de l’habitude que l’on passe au pied de la maison de Victor Hugo sans sourciller. C’est ainsi. Il n’y a qu’à se retourner pour passer de la demeure des Lumière à celle de Hugo. Les façades des maisons bordent la petite place qui porte le nom de l’illustre écrivain avec sur chacune d’elle une plaque commémorative et c’est tout ! Un peu maigre comme reconnaissance. Misérable. Comme si nous nous étions faits à l’idée que finalement, le cinéma c’est Hollywood et “Notre Dame de Paris”, c’est Walt Disney pour le dessin animé tiré de l’œuvre de Seule une plaque rappelle la l’écrivain, et Luc Plamondon et Richard Cocciante pour la comédie musicale qui porte le même nom. Besançon aurait-elle Pascal Coupot pour qu’il réalise une œuvre trop de retenue ou de pudeur pour ne pas intitulée “l’arroseur arrosé” (114 926 euros) clamer davantage que c’est dans cette vil- en hommage aux frères Lumière. Elle sera le qu’ont pris racine ces fabuleux destins ? livrée au cours du second semestre 2006. On est en droit de le penser alors que les L’image de Victor Hugo n’est guère plus élus locaux se sont creusé la tête pour créer valorisée au-delà de cette simple plaque à Besançon un événement d’envergure et de la statue d’Ousmane Sow qui trône populaire, sans jamais songer à exploiter devant la mairie. Ailleurs dans le monde, la richesse de ce patrimoine culturel qui les réactions sont bien différentes. Cuba par exemple a sa maison Vicleur tendait les bras. Pourtor Hugo, depuis que l’auteur quoi ne pas avoir réfléchi Le cinéma, a pris la défense des femmes depuis longtemps un festival ce n’est pas cubaines. Luxembourg a égade cinéma, du début de l’hislement une maison Victor toire du cinéma par exemple ? D’autres villes l’ont fait com- qu’Hollywood. Hugo, ville où l’écrivain a vécu. Elle fut détruite pendant la me Cognac, Deauville, Cannes, Gérardmer, Cabourg, ou même Pontarlier, guerre puis reconstruite. On peut citer égala ville d’adoption de Bernard Blier où le lement Guernesey ou la place des Vosges ciné-club organise “les rencontres inter- à Paris. nationales de cinéma.” Sûr que Besançon Mais Besançon n’a toujours pas de maiaurait pu trouver sa place sur ce créneau, son Hugo. Pourtant, au début du siècle, la comme en témoigne la réaction de la jeu- mairie avait eu l’idée d’un tel projet. “Mais ne Anglaise. Et bien non. Cependant, la tout l’argent qui était dédié au musée Hugo ville a récemment missionné le sculpteur a été donné aux gens nécessiteux suite à la Michel Montard : “La rétine n’est pas faite pour vivre 120 ans” Chef du service d’ophtalmologie du C.H.U. de Besançon et administrateur de la Société Française d’Ophtalmologie, Michel Montard fait le point sur l’avancée de la recherche dans le traitement des pathologies de l’œil. permet-il de dire que dans un avenir plus ou moins proche, on soignera des pathologies aussi lourdes que le glaucome ? M.M. : Nous ne connaissons pas aujourd’hui la cause intime du glaucome. Il est plurifactoriel avec une base génétique. Il serait plus convenable de parler des glaucomes. Nous serons à l’avenir en mesure d’assurer un dépistage génétique de cette pathologie. Nous sommes capables actuellement de freiner son évolution et de la stabiliser en agissant sur le tonus L.P.B. : Avec le vieillissement de la oculaire. Il reste cependant des population, le nombre de personnes glaucomes qui évoluent vers la malvoyantes est donc amené à pro- cécité. gresser ? M.M. : En effet, à mon sens, un L.P.B. : Il existe à Besançon une fordes enjeux de demain est de mation à ces nouvelles formes de progresser dans la prise en char- prise en charge ? ge des personnes handicapées M.M. : C’est vrai, nous avons visuelles. Il faudra aider ces créé à la faculté de médecine gens atteints d’une pathologie de Besançon une licence prode l’œil pour leur garantir un fessionnelle, unique en Francertain confort de vie. On ver- ce, réservée aux opticiens et les ra probablement se développer orthoptistes. Son but est de de nouveaux services destinés donner des outils à ces profesà ce genre de public. Par sionnels pour analyser et exemple, l’expérience a été fai- prendre en charge les personnes te d’une bibliothèque sonore. atteintes d’un handicap visuel. L a Presse Bisontine : La durée de vie s’allonge. Mais peut-on espérer vivre longtemps avec une vue correcte ? Michel Montard : L’œil est un organe sensoriel. Le problème est que la rétine n’est pas faite pour vivre plus de 120 ans. D’ailleurs, on constate que la plupart des centenaires ont une rétine très souvent altérée. D’où l’importance aujourd’hui de poursuivre les recherches afin d’aider la rétine à vieillir plus que nos artères et nos veines. U maison natale de Victor Hugo. crue de 1910 qui a fait de terribles dégâts” raconte Gaston Bordet. L’historien confirme cependant que le projet de maison Victor Hugo revient à l’ordre du jour. Fervent défenseur de ce dossier, il prétend avoir trouvé une oreille attentive en la personne de Bernard Falga, directeur général adjoint du service culturel de la mairie. Gaston Bordet a une idée assez précise de ce qu’il faudrait mettre en œuvre le cas échéant. “Il y a une volonté de toucher tous les publics. On trouverait dans cette maison l’œuvre complète de Victor Hugo, une salle de travail, une salle où les enseignants pourraient venir avec leurs élèves. Un espace vidéo serait créé dans lequel serait diffusé l’ensemble des films qui ont été réalisés à partir de son œuvre. Ce serait à la fois un centre culturel et une bibliothèque” ditil, convaincu que ce projet tirerait parti des 250 000 visiteurs qui montent chaque année à la Citadelle. T.C. L.P.B. : Y a-t-il un lien entre l’exercice d’une profession et le risque de contracter une pathologie de l’œil. On pense notamment aux personnes qui travaillent à l’extérieur ? M.M. : En effet, l’exposition solaire est un facteur de risque visà-vis de la dégénérescence maculaire liée à l’âge et à la cataracte. En ce sens, il y a des professions à risque. Des études l’ont montré. Toutefois l’ophtalmologie est performante dans le traitement de certaines pathologies comme la cataracte ou la chirurgie de la myopie. Il est néanmoins nécessaire d’insister sur la prévention qui passe entre autres par le port de lunettes solaires. L.P.B. : L’état actuel de la recherche La ville aurait-elle tourné le dos à Victor Hugo ? Glaucome, cataracte… L.P.B. : Vous êtes un des administrateurs de la Société Française d’Ophtalmologie. Quel est le rôle de la S.F.O. ? M.M. : Tout d’abord la S.F.O. est la deuxième société au monde. Avec plus de 7 000 membres, elle est juste derrière la société américaine d’ophtalmologie. Elle rayonne sur toute la France et les pays francophones. La S.F.O. représente l’ensemble de la profession. Son but est de proposer aux ophtalmologistes des formations continues, de proposer aux jeunes chercheurs des bourses et des prix de recherche sur tous les thèmes concernant la pathologie oculaire. Propos recueillis par T.C. Le 27 avril, en compagnie de Claire Schwartz et Claude Rousse, ophtalmologistes, et du professeur Bernard Delbosc, Michel Montard a animé la première rencontre patient-ophtalmologistes organisée à Besançon. Réaliser vos projets salle de bains DU 3 AU 29 MAI 2006 La TNT enfin à Besançon ARRIVAGE MASSIF DE TERMINAUX à partir de 39,90€ Nous avons la solution pose avec nos artisans partenaires pour vos chantier de S A N I TA I R E , P L O M B E R I E , M E N U I S E R I E , E L E C T R I C I T E , C H E M I N E E BESANON ZAC CHATEAUFARINE CENTRE COMMERCIALE GEANT CASINO BESANÇON PARCOURS 21 Soutenu par Alain Ducasse 32 ans… et déjà de la bouteille ESPACE VALENTIN 54, rue de Longvic CENTREBESANCON 21300 CHENOVE (DIJON) (à côté BUT) Parking Géant (à côtédepompes à essences) Tél : 03 03 80 81 52 53 98 42 27 12 Tél. j061145001170 Cédric Picot est sommelier-caviste chez Barthod à Besançon. Il a étoffé son parcours en travaillant dans les plus grands établissements, du Plaza Athénée au palais de l’Élysée où il a officié en tant que maître d’hôtel particulier de Jacques Chirac. Belle carte de visite. Horaires de 14 14h à h19h Horaires: de : de10h 10 hàà 12h 12 h et et de à 19 Sauf matin saufle le lundi lundi matin Cédric Picot est originaire de Tallenay, il a retrouvé sa région d’origine. amateur de vin est avant tout un terrien. On a beau côtoyer le grand monde, servir les plus hauts personnages de l’État ou les représentants de la “haute”, on ne pas doit moins garder les pieds sur terre. Ce rappel à l’humilité, Cédric L’ Picot l’a toujours dans un coin de sa tête. “Servir le président de la république en gants blancs un jour et retourner le fumier le lendemain chez mes parents, ça ne m’a jamais posé de problème” dit ce natif de la campagne bisontine. Son B.T.S. “arts de la table” en poche, passé à Poligny, Cédric Picot enchaîne sur une formation en sommellerie au lycée hôtelier de Tain-l’Ermitage (Drôme), au cœur du vignoble des Côtes-du-Rhône. “Cette formation était vraiment axée sur la pratique, avec de nombreux stages en entre- prises” indique le jeune sommelier. Il a l’occasion d’effectuer un de ses premiers stages en sommellerie au prestigieux restaurant Louis XV à Monaco, le trois macarons Michelin d’Alain Ducasse, “dans la fonction de commis-sommelier.” Au cours de sa forma- Possibilité loi De Robien NOUVEAU PLEIN CENTRE DE MORTEAU RÉSIDENCE CAMILLE MERCIER RCS 384 125 563 (Ancienne manufacture horlogère) Particuliers, investisseurs (De Robien) choisissez votre surface aménageable de 57 à 132 m2, avec parking. 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Un entretien avec Alain Ducasse expérience à viens avoir préparé un château Yquem lui ouvre les portes… du palais de l’Élysée l’Élysée m’a 1893 pour un client, plus grand souoù Cédric est admis marquée mon venir de sommelier.” dans le cercle très C’est là que Cédric fermé du service prià vie.” rencontre sa femme, vé du président de la également salariée République. “J’ai été affecté en tant que maître d’hô- du Plaza. tel particulier du président Ensemble, ils décident l’an Chirac, au service de l’inten- dernier de retrouver la dance. Tous les ans, un appe- Franche-Comté. Peut-être fatilé est affecté à ce service, j’ai gués de se coucher chaque jour eu la chance d’être retenu grâ- à 2 heures du matin, soucieux ce à ce coup de pouce d’Alain aussi de se rendre disponibles pour donner à leur petit garDucasse.” Majordome du président, ça çon d’un an une éducation soline signifie pas que maître d’hô- de. “Bernard Barthod m’a tel. “On est un peu l’homme à appelé, il cherchait un somtout faire. Parfois il faut emme- melier. Le contact est bien pasner le chien du président chez sé avec lui. De mon côté, j’ai le vétérinaire, une autre fois apprécié son côté terrien, convialler lui acheter du parfum, etc. vial, sans artifices. J’avais Mais je m’occupais essentiel- envie de revenir à la base, aux lement de tous les services des sources de ma formation. Je déjeuners, des cocktails et des ne regrette pas ce choix” note dîners d’État, à la table du Cédric Picot, le nouveau somprésident et de son épouse. On melier-caviste de cette insticôtoie aussi bien des personnes tution bisontine du vin depuis comme le Dalaï-Lama que des trois générations. I grands sportifs. Cette expéJ.-F.H. BESANÇON 22 A www.autopluslocation.com 7 /Jours € Louez votre SMART à partir de * - FORFAIT 40 kms / jour autop lus - ASSURANCE COMPRISE SOYEZ SMART... région A petit prix sur Besançon et sa Après un an d’existence “La difficulté, c’est de convaincre tout le monde de travailler ensemble” * Exemple pour une location de un mois. UTO OFFICE DE COMMERCE Renseignements : 06 32 05 96 45 ou www.autopluslocation.com 11, Rue Denis Papin - 25000 BESANÇON Créé en juin 2005, l’office de commerce de Besançon qui réunit la mairie et les associations de commerçants est censé promouvoir le commerce bisontin à l’extérieur. Premier bilan avec Jacques Mariot, adjoint au commerce et président de l’office. a Presse Bisontine : Un an après la création de l’office de commerce, quel premier bilan tirez-vous ? LJacques Mariot : L’idée de cet office, c’était de communiquer sur l’espace marchand bisontin pour maintenir, sinon augmenter notre zone de chalandise et mutualiser de l’argent public et privé autour de ce projet de communication. Dijon vient avec la Toison d’Or faire de la publicité à Besançon, on doit faire la même chose. À Noël 2005, on a mené notre première action en plaçant des panneaux publicitaires dans les villes de la région, à Vesoul, Lons, Dole… Mais la difficulté, c’est de convaincre tout le monde qu’en travaillant ensemble, on est plus fort et on peut communiquer plus loin. L.P.B. : Pour 2006, quels sont les projets de l’office ? J.M. : On devrait faire quatre à cinq campagnes de promotion et d’affichage, sur des événements forts de la ville. Deux agences de communication doivent rendre leur copie avant la fin mai. Une campagne débutera en juin, une autre en septembre, en octobre et en décembre. Mais on ne communique pas sur Châteaufarine ou sur le centre-ville, pour inciter les gens à aller à tel ou tel endroit. On communique sur l’ensemble de la zone bisontine. Selon une étude menée avec la C.A.G.B. sur la perception du commerce bisontin par les franc-comtois, c’est la question des problèmes de stationnement qui revient le plus souvent. Il faut qu’on communique pour démystifier cette difficulté. Le chèque-déplacement - une heure de parking offert pour un achat, financée à moitié par la ville - avait été créé pour cela mais les commerçants ne jouent pas le jeu. Depuis juin 2005, seuls 3 000 bons ont été effectivement distribués. C’est décevant. du 2 au 31 mai L.P.B. : Et quel est l’impact de ces opérations sur les commerces bisontins ? J.M. : Le problème, c’est l’évaluation. Il faut essayer pendant un ou deux ans. On ne peut pas juger a priori. Début 2007, on devra avoir un vrai bilan. On pensait que tout le monde serait Quatre enthousiaste, on aurait voucampagnes lu prendre notre élan en 2006 pour s’engager dans de pub une démarche thématique en 2007. L’adhésion des en 2006. commerçants passe par une évolution des mentalités. Mais si lors de l’évaluation, on s’aperçoit que les campagnes n’ont aucun effet, on saura en tirer les conséquences. L.P.B. : Certains magasins de la zone de Châteaufarine se plaignent notamment des sommes importantes que vous demandez et reprochent certains choix de communication ? J.M. : En 2005, il y avait 12 enseignes et trois associations de commerçants avec nous. On espère qu’en 2006 ils seront 24. Le principe de l’office de commerce, ce n’est pas de s’occuper de l’animation d’un quartier et de l’aider à exister. C’est de communiquer pour tous les secteurs à la fois. Le prix a été validé en conseil d’administration. Et il est normal que plus l’enseigne est importante, plus on leur demande. S’ils voient cette adhésion comme une charge supplémentaire avec peu de retour, c’est sûr que c’est trop. Si par contre, ils la considèrent comme une réorientation d’une partie de leur propre communication personnelle dans un pot commun, ça représente peu. GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE Thierry Loraud : 03 81 54 25 44 - Bruno Prost : 03 81 54 25 39 5, bvd Kennedy BESANCON tél. 03 81 54 25 25 L.P.B. : Quel est le budget de l’office du commerce ? J.M. : La ville injecte 130 000 euros dans l’office de commerce en 2006. Mais il faut que ce soit un partenariat équilibré, avec les commerçants. On essaye pour le moment de convaincre les enseignes. C’est un pari. Pour le moment, il a fallu du temps pour se réunir, apprendre à se connaître. Maintenant, on doit entrer dans la phase d’action. I Propos recueillis par S.D. ères m s de e fêt la ur po ux da ca s ée id d’ s ne ai nt ce Des et le jardin fleurit les mamans ! Boutique de fleurs Boutique cadeaux et pour toutes les autres occasions Pour la fête des mères : fleurs au détail, bouquets composés, fleurs exotiques… Livraison à domicile possible. 6 tasses papillon : 17€90 Lampe de chevet Mambo : 18€30 mariages, baptêmes, communions… Serre chaude Pépinières Hortensias ENDLESS SUMMER NEW VARIÉTÉ protégée Orchidée phalaenopsis : 16€90 € 15 Loisirs PRIX RASE MOTTES 149€ Hibiscus, pot de 15 cm de diam. : 6€90 Marché aux fleurs PLANTE GRIMPANTE la table et les 6 fauteuils. Résine de synthèse. Coloris blanc. Entretien facile LA TABLE MIAMI Pour 10 à 12 couverts. Vendue séparément à 79€. Dim.: L2,20 X l. 1 X H. 0,72 m. LE FAUTEUIL FIDJI Haut dossier, assise large et profonde pour un confort absolu. Vendu séparément à 13,90€. Dim.: l. 59 X P. 58 X H. dossier 91 cm LE BARBECUE PORT CANTO SOMAGIC IPOMÉE, THUNBERGIA Géranium zonale le pot de 13 l : Pot de 10 litres : 20€ L’ENSEMBLE RÉSINE GROSFILLEX : 15€ Charbon de bois. Cuve fonte diam. 42 cm. 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La question est de savoir ce que vous souhaitez faire en Pro A. Si vous voulez faire un aller-retour et redescendre l’année d’après, n’importe quel budget est suffisant. Ancien président du club affaire et P.D.G. de la société Sigec, Jacques Thibault est depuis le début de la saison le président du B.B.C.D J.T. : La difficulté a été de s’assurer le soutien des anciens partenaires. Nos deux plus gros partenaires, ce sont le club affaires et Festina. Cette année, ils sont revenus à des niveaux supérieurs par rapport à l’année précédente. Et on a retrouL.P.B. : Comment s’est passé ce redressement spectacu- vé de nouveaux partenaires. Les négociations sont déjà entamées depuis un bon mois. laire ? On s’est fixé jusqu’à la fin du mois de Après, il y a un premier budget qui permet de J.M. : Ça a été un travail de fond. On 3 000 mai pour faire notre budget. À cette muscler l’équipe de Pro B. Et plus vous allez n’a pas claqué des doigts pour tout monter en budget, plus vous pouvez faire preu- remettre en place. On a commencé par spectateurs date, on devra rendre nos prévisions à la Ligue de basket. Mais cela nous perà nouveau respecter les autres, ceux ve d’ambition. qui nous donnent de l’argent. Ils payent de moyenne. met de ne pas avoir de pression et de prendre notre temps. L.P.B. : Quel est le budget nécessaire pour faire partie pour que leur nom soit connu, que l’on parle en bien du club auquel ils s’associent et de l’élite et prétendre y rester ? J.T. : Si on veut jouer le maintien, cela oscille entre non en ne retenant que l’état désastreux de ses L.P.B. : Est-ce que l’effectif sera remodelé pour la mon2,3 et 2,4 millions d’euros. Pour jouer en milieu finances ou l’argent dilapidé en restaurant par tée en Pro A ? de tableau et faire les play-offs, le budget se situe les dirigeants. C’est ça la réussite du club. Le J.T. : On ne peut pas dire “Toi tu restes, toi tu pars” alors que les play-offs n’ont même pas commencé. plutôt autour de 3 millions d’euros. Et 4 millions respect des autres est un minimum. Trois joueurs - Florent Eleleara, Antwan Hoard d’euros pour être du niveau européen. Cette et Mehdi Labeyrie - sont d’ores et déjà assurés année, le budget du club tournait autour de L.P.B. : L’équipe a été remodelée profondément ? 1,5 million d’euros. L’objectif, c’est le maintien. J.T. : Le premier choix qu’on a eu à faire, c’était de rester l’année prochaine car ils ont un contrat Car une nouvelle Ligue se met en place dans celui du coach. Et on a misé sur l’homme, ses de deux ans. Pour les autres, rien ne se décidedeux ans et le nombre d’équipes de Pro A doit qualités humaines. Mis à part un joueur que ra avant la fin mai pour que l’on vive transe réduire à la fin de la saison prochaine de 18 l’on a gardé, toute l’équipe était nouvelle. Il fal- quillement la fin du championnat. On est dans à 14. Ce sont quatre équipes qui vont descendre. lait quelqu’un qui sache construire un collectif. le même cas de figure avec Germain Castano, En accédant à la Pro A, on change de monde, on Cela a marché parce que personne n’a mis de l’entraîneur. Il a signé pour un an. On termine rentre dans une organisation beaucoup plus pro- pression. Tout s’est mis en place raisonnable- le championnat sereinement puis on va essayer fessionnelle. Une 10ème ou 12ème place, ce serait ment et la mayonnaise a pris. Germain Casta- de se mettre d’accord car il est clair que de notre déjà une bonne année. Car cela voudrait dire no a réussi une osmose dans son équipe. Il y côté, on a toutes les raisons pour souhaiter le avait des individualités fortes, mais voir rester au sein du club. aussi qu’on gagne des matches à domicile, pour notre public, avec par-ci parLe budget sur le terrain, c’était un pour tous et tous pour un. Et cette osmose, vous la L.P.B. : Quels seront les atouts de Besançon l’année prolà un exploit contre une équipe forte. 2006-2007 retrouvez partout. Au sein de la ges- chaine ? tion administrative, les gens sont à J.T. : Par rapport aux équipes de Pro A, notre L.P.B. : Quand vous avez pris la tête du B.B.C.D. arrêté nouveau fiers d’être au club, le staff du Palais des Sports est supérieur à la moyenne. en juillet 2005, le club traversait une maudes Sports aussi. Idem pour les Et le deuxième atout que nous avons, c’est le vaise passe… fin mai. Palais partenaires financiers. Au début de la public. On fait partie des salles de basket qui J.T. : Il était mort. Soit j’y allais, soit il saison, un sur deux ne voulait plus ont un taux de fréquentation de près de 30 à déposait le bilan. Il y avait un déficit colossal, un président qui avait donné sa démis- nous parler. On a tout fait pour retrouver un 40 % supérieurs à la moyenne nationale. En sion sans se soucier de l’avenir du club, un défi- vrai dialogue. C’est venu jour après jour, et pas moyenne, on a 3 000 spectateurs par match. Et cit d’image, une désaffection du public et des seulement à cause des résultats. C’est aussi avec on compte presque 1 500 abonnés. sponsors… Aujourd’hui, c’est vrai qu’on est vir- des sourires, parce qu’on les traitait mieux. L.P.B. : Avez-vous l’intention de rester encore plusieurs tuellement en Pro A. Mais la plus belle réussite c’est encore d’avoir redonné sa crédibilité au L.P.B. : Le club avait terminé l’année dernière en déficit. années à la tête du club ? J.T. : Je ne sais pas aujourd’hui. J’en saurai plus B.B.C.D. et d’avoir effacé cette année catas- Qu’en est-il cette année ? J.T. : Nous sommes deux mois avant la fin de la fin mai. C’est une lourde charge, qui prend beautrophe. saison et du bilan financier. Mais le bilan sera coup d’énergie. Ça empiète sur la vie profesL.P.B. : Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre le club ? positif. L’année dernière, le club avait clôturé sionnelle, familiale. Alors il faut avoir la possiJ.T. : Voir le club se perdre, il fallait faire quelque avec un déficit de plus de 300 000 euros. Il n’y bilité de tenir la cible qu’on s’est fixée pour que chose. Depuis 14 ans, je suis l’un des premiers aura pas de soucis financiers cette année car on l’enjeu vaille la peine. Je ne le fais pas pour la partenaires du club. J’ai été et je reste fidèle à a une obligation d’équilibre des comptes. Quant gloire personnelle en tout cas. Être président de André Mulon, le président historique du club à notre passif, la Ligue nous a donnés trois ans club, c’est une tâche à part entière. Mais le plus jusqu’en 2004. C’est grâce à lui qu’on est là. Je pour le rembourser. C’est déjà dans nos budgets difficile, c’est le stress. I n’aurais pas pu faire tout cela seul. Si on y est des deux années prochaines. arrivé, c’est qu’il y avait déjà une structure. La Propos recueillis relation avec le partenaire principal du club, L.P.B. : Vous avez de nouveaux partenaires ? par S.D. Festina, le soutien du maire de Besançon, la présence à mes côtés d’André Mulon et d’Éric Lehmann, ça a été des éléments déterminants pour que je me lance dans l’aventure. 25 Germain Castano donne ses consignes avant la dernière phase d’un match sans grande surprise. La partie a réservé quelques belles phases de jeu. Germain Castano savoure la victoire avec ses joueurs. Fred Feray, l’assistant du coach, chahuté par les joueurs après la victoire. Tout au long du match, les supporters du B.B.C.D. ont mené la danse pour animer le Palais des Sports. Champagne, le B.B.C.D. est en Pro A ! 26 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Mercureaux, on voit le bout du tunnel ardi 9 mai, les équipes techniques ont terminé de percer le tube montant du tunnel du Bois-de-Peu qui s’étire sur une distance de 520 m. Elles doivent maintenant finir la voie descendante pour laquelle il reste encore 43 m à creuser avant d’atteindre la lumière. En parallèle, l’opération d’étanchéité du tube montant a débuté. Le chantier de la voie des Mercureaux suit son cours. Le creusement du tunnel est une des étapes les plus délicates du projet. Toutefois, cette partie du chantier est loin d’être terminée. Il reste encore un certain nombre d’aménagements à réaliser pour sécuriser l’ouvrage et l’ouvrir enfin à la circulation en 2010, date officielle de la mise en service M de la voie des Mercureaux. Par exemple, c’est en 2009 que seront construits le parement et l’habillage des têtes de tunnel. Les tubes seront équipés dans le même temps. Fin 2009, ce sont les têtes du tunnel de Fontain qui seront habillées à leur tour. Le programme des quatre années à venir est donc chargé. Puisqu’entre ces ouvrages, il reste encore à construire la 2 x 2 voies, à réaliser les aménagements paysagers ou encore le mur de la montée du Bois-de-Peu. Dans ce délai que les services de l’État s’engagent à respecter, on ne parle pas ni de la jonction entre la R.N. 57 au Trouau-Loup et la voie des Mercureaux, ni du tronçon entre Beure et Micropolis. I Grandfontaine : l’affaire n’en finit pas de rebondir ntêtés ces quelques habitants de Grandfontaine qui usent de l’appareil judiciaire pour démontrer que leur municipalité dysfonctionne. Ils disent agir au nom du respect de la démocratie. Obstinés, peut-être trop, au point que des magistrats du parquet de Besançon qualifient leur démarche “d’acharnement” à l’encontre du maire du village Jean Jourdain et de son premier adjoint Richard Sala. Ces deux élus sont taxés depuis longtemps de manquer de rigueur dans la gestion communale. C’est l’affaire “des faux en écriture publique”, des extraits du conseil municipal qui ne correspondent pas au registre des délibérations, dont La Presse Bisontine s’était fait l’écho dès son édition de novembre 2001. En effet, l’usage de faux en écriture publique est un crime lorsqu’il est caractérisé. Mais depuis toutes ces années, jamais le parquet de Besançon n’a engagé de poursuite à l’encontre de ces élus malgré les plaintes. Classant même l’affaire sans suite comme l’avait fait le procureur Nahon en son temps, ou alors en rendant une ordonnance de non-lieu comme estime devoir le faire le juge Theurey. E Pourtant, cette obstination paye devant le Tribunal Administratif plus attentif à ce qui se passe dans cette commune. À titre d’exemple, le 23 mars 2006, la Cour Administrative d’Appel de Nancy a entre autres déclaré nulle et de nul effet les délibérations du 13 février 1993 et du 11 mars de cette même année, relatives au versement d’une indemnité de fonction au maire et aux adjoints au titre de l’année 1992. Cette “prétendue” délibération présente un caractère “fictif” indique le tribunal. Par cette décision, la juridiction administrative donne donc raison à Charles Dahla, un habitant qui entend poursuivre son action. Les élus concernés pourraient donc être amenés à rembourser leur indemnité le cas échéant. Ce qui surprend maintenant dans ce dossier est qu’il y ait un tel écart dans l’interprétation des faits entre la Cour Administrative d’un côté et le Tribunal de Grande Instance de Besançon de l’autre. I Tchernobyl : la Franche-Comté 20 ans après le nuage es Verts de l’agglomération bisontine organisaient le 26 avril à Besançon une action symbolique pour rappeler, “le triste 20ème anniversaire de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl.” La capitale franc-comtoise est à plus de 2 000 km de l’Ukraine et pourtant, la Franche-Comté compterait parmi les régions les plus touchées par les retombées de césium 137. Après Rhône-Alpes (5 400 bequerel/m2), l’Alsace (4 100) et l’Auvergne (3 700), notre région serait avec un taux de 3 600 bq/m2, fortement touchée par les retombées du nuage. Le césium 137 est un des radioéléments artificiels les plus dangereux du point de vue sanitaire et écologique. Stocké dans les 15 premiers centimètres du sol, il serait “facilement transféré dans les plantes et les animaux.” Le césium 137 affiche une “période 30 ans”, ce qui signifie qu’il faut attendre 30 ans pour que la moitié de la charge radio- L active présente dans un sol ait disparu. Selon les Verts, toujours mobilisés sur le sujet, “la contamination du sol dans notre région varie entre 25 et 500 bequerel par kg de masse sèche du sol.” Le parti écologiste rappelle le bilan humain, 20 ans après la catastrophe. Outre les “56 décès reconnus, 4 000 décès supplémentaires pourraient survenir pendant la durée de vie des 600 000 personnes contaminées.” Et d’après une étude britannique récente, “30 000 à 60 000 décès par cancer seraient entraînées par Tchernobyl.” Une autre source, l’International Physicians for the Prevention of Nuclear Warfare, l’explosion du réacteur ukrainien serait à l’origine de “10 000 malformations en Europe chez les nouveaunés et 5 000 décès chez les nourrissons.” Autre donnée alarmante : “il y a 20 ans, 1 Français sur 50 était tributaire d’hormones thyroïdiennes. Actuellement, c’est 1 Français sur8.” I LE GRAND BESANÇON ÉCONOMIE FORESTIÈRE 27 Le bois en provenance de Suisse La forêt franc-comtoise dans le grand bain de l’économie de marché Importations de grumes en provenance de suisse, de sciages venus d’Allemagne, de Scandinavie, d’Autriche, la filière forestière locale continue à diversifier ses sources d’approvisionnement. Un constat toujours surprenant dans une région aussi boisée. ans le Doubs, la ressource forestière est importante mais insuffisamment mobilisée pour couvrir les besoins des scieries locales en quantité comme en qualité. Tendance au conservatisme des modes de gestion et de vente qui ne correspondent plus forcément aux évolutions du marché, morcellement de la forêt privée, constante difficulté à trouver un terrain d’entente entre vendeurs et acheteurs, les freins sont multiples. Les solutions existent mais tardent à se mettre en place. Premier constat, difficile de se faire un point de vue objectif en écoutant les acteurs de la filière, tous aussi passionnés, convaincus et convaincants d’être les plus mal lotis. De quoi y perdre son latin. D’un côté les propriétaires annoncent que les D TRANSPORT scieurs traversent depuis 1999 longtemps préféré garder leurs une période plutôt faste due à bois plutôt que de les vendre des prix de vente des bois qui aux scieries qui ont peu à peu n’ont toujours pas retrouvé leurs fermé leurs portes. Du coup, cours d’avant tempête. Les inté- l’office fédéral suisse s’est retrouressés se plaignent au contrai- vé avec une grosse offre à écoure d’une stabilité des prix de ler. “Comme les périmètres d’apvente des sciages depuis 30 ans provisionnement sont assez et d’une augmentation régu- courts, ce n’est pas illogique que lière des charges et des coûts des bois suisses rentrent dans de production, le différentiel la plupart des scieries du HautDoubs. Le systèdiminuant ainsi leurs revenus. BonInadéquation me de vente en lots homogènes et triés jour les contradicentre l’offre et offre également tions. plus de garanties”, Pourquoi cette la demande. ajoute Étienne inadéquation entre Renaud, scieur à l’offre et la demande ? “Si on va chercher des Labergement-Sainte-Marie. grumes en Suisse, c’est tout sim- Les grumes suisses ne sont pas plement parce que l’on ne trou- moins chères qu’en France mais ve pas sur place ce qu’il nous certainement plus accessibles. faut”, explique René Louvrier, Pendant longtemps sur le Hautscieur aux Granges-Narboz dans Doubs, le mode de gestion préle Haut-Doubs. Les coûts d’ex- conisé par l’O.N.F. et suivi égaploitation étant très chers en lement par les propriétaires Suisse, les propriétaires ont privés fut de privilégier la Réseau Ginko Les tickets de bus sont majorés L’augmentation passe de quelques centimes d’euros pour les titres de transport achetés à l’unité, à quelques euros pour les abonnements. Initialement, c’est le prix de tous les billets de bus qui doivent connaître une inflation dès la rentrée de septembre 2006. es usagers du réseau tion qui devait être validée Ginko devront se le 12 mai prévot que le tarif fendre de quelques du ticket unité passe de centimes d’euros sup- 1,05 euro à 1,10 euro. Le carplémentaires dans l’achat net de dix tickets à tarif d’un titre de transport sur le réduit fait de son côté un réseau Ginko dès la rentrée bon de 8,90 euros à de septembre 2006. Le conseil 9,40 euros. Le ticket de jourcommunautaire en décide née est également majoré passant de ainsi suite à la mise en place d’une nou- “Cet équilibre 3,20 euros à 3,30 euros. Et enfin velle délégation de avait été le ticket de grouservice public le 1er pe passe de 7,20 juillet 2005. La dégradé par euros à 7,80 C.A.G.B. s’est fixée euros. comme objectif de le passé.” L’augmentation restaurer un certain équilibre entre le coût s’applique dans des propordu service et le tarif fait aux tions différentes pour tous usagers. Selon la commu- les abonnements du réseau nauté d’agglo “cet équilibre Ginko. Abonnement “Sésaavait été dégradé par le pas- me”, abonnement “Or”, Abonsé faute d’une actualisation nement “Couple”, ou encore abonnement “Campus”, régulière.” Aussi pour un titre oblité- aucun n’échappe à la majoral classique, l’augmenta- ration. L En bref Improvisation L’équipe d’impro du Québec (les inventeurs du concept match d’impro) est en tournée en France et s’arrête chez nous le 23 mai. Une grande soirée avec deux matches d’impro franco-québécois. Renseignements au 03 81 80 79 12. Poisson La Citadelle de Besançon est engagée dans le programme “Life Apron II” destiné à sauver une espèce de poisson l’apron - menacée de disparition et encore présente dans quelques rivières françaises dont la Loue. Clarinette La fédération Musicale de Franche-Comté organise le 20 mai une rencontre de clarinettistes au conservatoire de Besançon avec un concert de fin de stage le soir même à Ornans. Renseignements au 03 81 82 02 40. conservation des gros arbres. Une stratégie qui correspondait au besoin d’avoir des grandes portées adaptées à la taille des maisons. “On se retrouve aujourd’hui avec des forêts surcapitalisées aussi bien en forêt publique que privée. On est resté un peu trop conservateur d’un point de vue production. On ne coupe pas assez”, analyse Stéphane Pouchoulou, conseiller forestier à Coforêt. Le marché de la construction a beaucoup évolué en quelques décennies. Les portées, les sections des éléments de charpente ont diminué. “La donne a complètement basculé. Aujourd’hui, les gros arbres, aussi beaux soient-ils, valent de moins en moins cher. On ne peut pas dire que l’O.N.F. ait mal fait son boulot mais ils s’y sont pris un peu trop tard pour exploiter les gros bois. La tempête lui a plutôt donné un coup de pouce”, observe Jean-Paul Delacroix, exploitant forestier à Courvières. Sujet récurrent de désaccord entre l’O.N.F. qui assure la vente des bois communaux et les scieurs : le mode de vente en bloc qui consiste à proposer un volume de bois estimé sur pied. Un dispositif qui impose aux acheteurs un cautionnement bancaire, qui peut générer suivant les années des décalages entre l’achat et l’exploitation et MORRE qui n’offre aux yeux des scieurs rencontrés aucune garantie en volume et en qualité. “Ce mode assez archaïque, opaque et inadapté qui représente encore 50 % des ventes réalisées. On préfère de beaucoup acheter à l’unité de produits (U.P.) ou en prévente”, souligne Étienne Renaud. Ces deux systèmes sont assez proches et s’appuient sur un volume de bois livré bord de route trié et classé. La seule distinction réside dans la maîtrise de l’exploitation confiée au scieur en U.P. et gérée par la commune en prévente. “Après la tempête, les volumes à traiter dans l’urgence étaient trop importants pour procéder à des ventes en bloc. Tout s’écoulait à l’unité de produits. Les scieurs s’étaient engagés à payer les bois plus chers que partout ailleurs avec l’espoir que ce procédé soit définitivement adopté. Finalement, on s’est fait avoir.” Les relations entre acheteurs et vendeurs ont toujours été plus ou moins tendues, ce qui est souvent le lot de rapports d’abord commerciaux. Les choses tendent néanmoins à évoluer comme l’attestent les négociations engagées autour du contrat d’approvisionnement collectif en résineux. Fondé sur le principe de sécuriser une partie des approvisionnements aux F.C. Amélioration de l’entrée du village Des bâtiments seront démolis route de Lausanne Dans le cadre du programme d’amélioration des entrées de village, celle du village de Morre devrait faire l’objet d’un sérieux toilettage. a requalification des entrées de ville et des itinéraires principaux traversant l’agglomération est l’une des priorités définies dans le projet d’agglomération. Cette compétence de la C.A.G.B. a été élargie par arrêté préfectoral du 15 décembre 2005. C’est dans ce cadre-là que la communauté d’agglomération envisage de déclarer d’intérêt communautaire l’opération dite L “entrée de Morre.” Ce projet démolis. Ces locaux se situent qui a été réfléchi en partena- juste avant le pont de chemin riat avec la mairie du village de fer. Le coût de l’enconsiste à assainir progressivement le “L’opération est semble de l’opération est estimé site et à aménager à 225 000 euros à un espace public estimée à engager sur 2006 paysager. Ainsi trois bâtiments 225 000 euros.” et 2007. La commune a d’ores et situés juste à l’entrée de Morre, à droite de la déjà délibéré favorablement R.N. 57, quand on vient de le 21 octobre 2005 sur le prinBesançon, doivent être acquis cipe et les modalités de cette par la collectivité avant d’être opération. Griffon La seconde édition de griffon d’Or aura lieu le 22 juin prochain. Cette manifestation a pour objectif de réunir sur le site du Fort Griffon 200 élèves, soit 8 classes affiliées à l’U.S.E.P. pour des épreuves sportives et de recherches culturelles. acheteurs fidèles aux ventes publics, cet accord-cadre devrait aboutir cette année ou l’an prochain. La forêt privée est confrontée à d’autres problèmes et notamment celui du morcellement extrême des parcelles qui ne facilite ni les éventuelles transactions ni l’exploitation de cette ressource qui représente quand même 44 % de la surface forestière départementale. Dans l’idée de faciliter les regroupements, le Centre Régional de la Propriété Forestière (C.R.P.F.) a été chargé de mener une opération de restructuration volontaire qui mérite d’être mentionnée. “Lancée en 2003, cette campagne vient de s’achever en février 2006. Elle était financée par la Région et le Conseil général. La démarche consistait à proposer à tous les propriétaires qui souhaitaient acheter, vendre ou échanger des mesures incitatives. Le vendeur bénéficiait de la gratuité de l’estimation et l’acheteur d’une exonération des frais de notaire. Résultat, 700 transactions pour une surface globale de 600 hectares de parcelles ont été réalisées sur 11 cantons franc-comtois. Il serait intéressant de poursuivre ce type d’initiative”, conclut André Clerc, représentant du C.R.P.F. à Pontarlier. Les trois maisons situées avant le pont de chemin de fer devraient être détruites. Venez profiter de notre terrasse... Buffetfraîcheur fraîcheur à volonté, Buffet à volonté, mais aussi ses menusaussi et sa nouvelle carte été! ! mais ses menus Ouvert de 12h à 14h et de 19h à 22h 7jours/7 Espace Commercial Châteaufarine Ouest 4, rue Louis Aragon (face Géant) BESANÇON 03 81 41 13 41 LE GRAND BESANÇON En bref Brocante La grande brocante d’été organisée par Micropolis se déroulera exceptionnellement sur deux jours, les 10 et 11 juin. Sur un espace de 9 500 m2, 170 brocanteurs proposent des objets anciens : livres, cartes postales, bibelots, jouets, mobilier de caractère… Entrée 2 euros, gratuit jusqu’à 16 ans. Renseignements au 03 81 41 08 09. Mini-golf Le mini-golf de Chalezeule rouvre ses portes. Ouvert du mercredi au dimanche et les jours fériés de 14 heures à 19 heures jusqu’au 26 juin. Après le 26 juin, de 14 heures à 1 heure du matin. Renseignements au 03 81 80 94 31. - Guide Un tout nouveau “Guide Bleu” consacré à la Franche-Comté vient de sortir dans les librairies. Aux éditions Hachette. Utopia La 9ème édition du concours de création de la chanson francophone Utopia vient de démarrer. Créations à envoyer avant le 26 septembre. Renseignements sur www. utopia-concours.com ou au 06 62 69 91 49. C HEMAUDIN 29 50 000 euros de dette Le club de cyclisme est en déroute L’entente cycliste de Chemaudin est placée en redressement judiciaire jusqu’au mois de juin. C’est la conséquence du festival celtique qu’elle a organisé en juillet dernier, et qui s’est soldé par fiasco financier. Elle doit combler un trou de 50 000 euros ! affiche était belle, mais l’en- rions 5 000 personnes à Tri Yann, tente cycliste de Chemau- il n’y en a eu que 1 800” constadin a eu les yeux plus gros te Martial Perney, le président que le ventre ! Le festival cel- du club cycliste qui a engagé un tique organisé par l’association budget de “85 000 euros” pour les 8, 9, 10 juillet dernier sur le cette opération. Un budget qui site de la Malblanche s’annon- ne laissait pas droit à l’erreur çait comme prometteur. Avec pour espérer atteindre au moins Tri Yann sur scène, et six groupes l’équilibre des comptes. régionaux pour participer au Le pari était audacieux mais tremplin celtique dont The Shoe- risqué. “On a pris une claque polishers et Blackwater, la réus- avec ce festival en plein air.” site était presque assurée. Ajou- C’est le moins que l’on puisse dire. “Il y a eu des frais tons au programme la Fest Noz du dimanche, “Je ne me que nous n’avions pas mesurés et qui coûtaient l’exposition de Harley Davidson et de la res- défile pas cher comme la location de barrières et du groutauration pour consolidevant pe électrogène ou encoder l’événement. le financement d’un Mais la manifestation la dette.” re poste médical.” s’est finalement soldée par un fiasco, compromettant Aujourd’hui, cette aventure coûd’emblée la seconde édition à te cher à l’association qui est laquelle pensaient déjà les orga- criblée de dettes. En effet, la nisateurs. La météo pluvieuse conclusion de cette manifestace week-end-là n’a pas arrangé tion, c’est un déficit de leurs affaires. “On a vu trop 50 000 euros et des créanciers grand. Nous aurions dû faire qui attendent d’être payés ! Le cela sur deux jours au lieu de club a également été assigné au trois. Nous aurions économisé tribunal de Besançon le 7 mars 15 000 euros. Et puis nous espé- qui l’a placé en redressement L’ A PARTIR DU 17 MAI À partir du 24 mai judiciaire. Sa situation sera à nouveau examinée au mois de juin. “À cette date, soit la période d’observation sera renouvelée, soit l’association sera mise en liquidation judiciaire. Dans ce cas, le liquidateur procédera à la vente des actifs s’il y en a” indique le greffe du tribunal. Martial Perney est prêt à faire face. “Je ne me défile pas devant la dette. Je me suis planté, j’assumerai mes responsabilités jusqu’au bout” affirme-t-il. Les créanciers dans leur ensemble, dont le principal, un prestataire technique, supporte une ardoise de 20 000 euros, seront heureux de l’apprendre. “On a 12 ans pour rembourser, mais nous allons essayer de faire moins” termine le président de l’entente cycliste de Chemaudin dont le club est en déroute depuis cette histoire. Les membres désertent les rangs. Ils ne sont plus que “4 licenciés” alors que l’effectif est monté jusqu’à 25. T.C. Avec Tri Yann, l’affiche était belle et prometteuse mais le festival fut un fiasco. A PARTIR DU 24 MAI Avant-premières mardi 23 mai à 20h05 et 22h10 en VO au Plazza Victor Hugo Votre multiplexe en A PARTIR DU 7 juin A PARTIR DU 14 juin de Ville. ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. 3, Rue Gustave Courbet - BESANÇON - www.cinema-mba.com - Répondeur programme : 0892 68 70 25 (0,34€ TTC/min) 30 REPORTAGE Récit Solène Davesne , N O Ç N A S E B championne du test cosmétique Réductions des rides, éclat du teint, effet lifting… Les produits cosmétiques promettent de plus en plus. Pour prouver leur efficacité, la plupart des crèmes sont testées en laboratoire. Besançon est devenu un des leaders du secteur. ulien Daubier a découvert le test de produits cosmétiques par hasard. Une discussion entre amis, le bouche à oreille. “Et comme j’étais étudiant, c’est évident que l’argent m’intéressait. Ce n’est pas régulier, mais cela apporte un revenu complémentaire. De 80 à 100 euros le test en fonction du protocole du test et de sa durée”, explique le jeune homme de 25 ans, qui vient d’achever ses études en histoire de l’art. Depuis trois ans, “trois ou quatre fois par an, pas plus”, il teste des crèmes de rasage, des produits cosmétiques variés désignés par des noms de code. “Pendant une semaine souvent, on nous demande de venir une heure tous les matins. On applique la crème et ensuite, il faut décrire ce que l’on ressent, eux prennent des notes”, raconte l’étudiant. J Comme lui, ils sont plusieurs centaines à Besançon à faire partie du panel de volontaires sains pour des tests de produits cosmétiques. Des étudiants attirés par la rémunération ou des personnes curieuses de découvrir l’envers du décor. “On recherche en permanence des personnes de tous types de peaux, de tous âges. En fait, la cosmétique a ses modes. On a eu une vague de produit “éclat du teint”, désormais, les laboratoires s’intéressent beaucoup aux peaux matures des femmes ménopausées. On a plusieurs tests en cours sur ces créneauxlà”, explique Sophie Mac-Mary. Issue du laboratoire d’ingénierie biomédicale cutanée (L.I.B.C.) du C.H.U. de Besançon, la jeune femme vient de créer sa société -Skinexigence - en février dernier. Elle a reçu à cette occasion le prix A.N.V.A.R. de l’entreprise innovante. En amont, les principes actifs sont testés sur des peaux artificielles, recréées à partir de cellules. Le laboratoire de Besançon a mis au point une technologie permettant de tendre et de mesurer les forces qui s’exercent sur la peau. Skinexigence, la société créée en février par Sophie Mac-Mary test sur des volontaires les produits cosmétiques. “À chaque fois, il faut inventer de nouvelles technologies”, dit-elle. G 80 à 100 euros pour un cobaye Crèmes à effet lifting, anti-rides, pommades estompant les rougeurs ou les couperoses, qui rehaussent l’éclat du teint. Dans la guerre à laquelle ils se livrent à grands coups de campagnes publicitaires, les grands laboratoires de l’industrie cosmétique promettent toujours plus. En amont de la commercialisation, pour prouver leur efficacité, la plupart des produits cosmétiques sont testés en laboratoire. Sur ce secteur, Besançon est en pointe. “La réputation de Besançon dans le domaine de la dermatologie est établie au niveau international depuis des années. Et on a la chance d’avoir des techniques qui n’existent nulle part ailleurs, notamment pour mesurer la mouillabilité de la peau et étudier comment des gouttes s’étalent sur la peau”, affirme Sophie Mac-Mary, qui développe au sein de sa société les techniques mises au point par le laboratoire universitaire pour le compte de l’industrie cosmétique. Le secteur est en pleine croissance. Créée avec 40 000 euros de capital, la société espère atteindre les 400 000 euros de chiffre d’affaires dès la première année. Installée au sein de l’hôpital Saint-Jacques, Skinexigence teste pour le compte de grands laboratoires - parmi lesquels L’Oréal, la RochePosay ou Guerlain - les produits juste avant leur mise sur le marché sur des volontaires sains. En langage courant, on les 31 Étudiante, Frédérique a participé à une quinzaine d’études en trois ans. Gel douche, crème hydratante, lait solaire waterproof, mesure de la transpiration pour de la recherche fondamentale. “Et ce n’est pas forcément contraignant. Quand on teste un gel douche, on est fourni gratuitement en produit pendant un mois. Et à la fin, on examine notre peau”, dit-elle. appelle des cobayes. Sophie Mac-Mary n’aime pas le terme. “Un cobaye, il ne sait pas ce qu’il teste. Alors que nos volontaires sont informés. Ils signent un contrat moral. Avec la durée du test, sa finalité, ses modalités”, dit la scientifique. Le secteur du test cosmétique est très réglementé. Pour éviter la professionnalisation de cobayes, le revenu annuel est limité à 3 800 euros. Des sommes jamais atteintes en cosmétique. “Car l’indemnisation est fonction de la pénibilité de l’étude mais aussi du risque encouru. Et en cosmétique, les risques sont moindres que pour les médicaments.” Crèmes hydratantes, déodorants… Tout est testé G Crèmes hydratantes, déodorants, mousses à raser… Ici, on teste tout. “On nous a même déjà commandé une étude pour mesurer la transpiration dans des gants en caoutchouc. On ne s’était pas penché sur le sujet. À chaque fois, il faut inventer de nouvelles technologies”, reprend Sophie Mac-Mary. Les volontaires peuvent être très divers. Pour des compléments nutritionnels, le laboratoire bisontin avait besoin de personnes au même régime alimentaire. Il a fait appel à des congrégations religieuses. “Ça s’est vraiment très bien passé”, commente la directrice de Skinexigence. Pendant trois mois, Micheline Cuenot, 57 ans, teste, elle, une crème qu’elle doit appliquer deux fois par jour. Depuis quatre ans, elle a déjà eu l’occasion de tester des gélules pour la peau sèche et plusieurs types de crèmes. Et elle aime cela. “Je me suis toujours demandé ce que voulait dire “testé dermatologiquement” sur les tubes que l’on peut acheter tous les jours. Et ça fait plaisir de savoir que de ma réaction dépend la mise sur le marché du produit ou pas”, dit-elle. Un produit peut en fait très bien être commercialisé, même s’il a échoué à prouver son efficacité. “Mais il en va quand même de l’image de la marque qui commercialise”, note Sophie Mac-Mary. Car le test d’efficacité fait partie intégrante du marketing. Et si la société bisontine s’est taillé une solide réputation, c’est parce qu’elle s’est spécialisée dans l’analyse d’images et la réalisation de photos au cours de l’évolution du test. Une technique qui permet de mesurer scientifiquement l’effet d’une crème sur les rides par exemple et qui est aussi un solide atout commercial. Mais les tests ne sont pas toujours exploités. En 2003, Évian a demandé au L.I.B.C. de réaliser une étude sur son eau minérale, pour étudier sa capacité à hydrater la peau. Test à l’appui, la consommation d’eau permet effectivement d’hydrater la peau. “La campagne de communication, les supports de pub, tout était prêt. Et puis la canicule est arrivée”, sourit Sophie MacMary. Évian a dû remiser en urgence sa campagne au placard. Les résultats ont juste fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique. G Des tests sur des peaux in vitro Mais la chaîne des tests auxquels sont soumis les produits cosmétiques ne s’arrête pas à l’essai sur des volontaires. En amont, pour s’assurer que les principes actifs en œuvre sont efficaces, les laboratoires cosmétiques ont recours à des tests in vitro, sur de la peau artificielle. En bordure de la zone d’activité Lafayette, Bioexigence est une société discrète, au deuxième étage d’un hôtel d’entreprise. Depuis deux ans, Carol Courderot-Masuyer et Sophie Robin, titulaires respectivement d’un doctorat en pharmacie et sciences ont recréé un laboratoire entièrement consacré aux tests dermatologiques. Ici, on travaille in vitro. Dans une petite boîte de verre, les scientifiques recréent à partir de cellules des tissus de derme et d’épiderme en tension entre deux plaques métalliques. Une technique développée exclusivement au L.I.B.C. de Besançon. “La peau sur le corps est sous tension. Cela nous permet de mesurer les forces de contraction en œuvre dans la peau. On peut ainsi mesurer si un principe actif va avoir un effet tenseur - comme un lifting - sur le derme, par exemple”, explique Céline Viennet, chercheuse au L.I.B.C., qui espère pouvoir étendre la technique à la greffe de peau. Bioexigence a passé un partenariat scientifique avec le laboratoire pour développer la technologie au niveau économique. La société pratique aussi des mesures du taux de pénétration des produits dans la peau, teste l’efficacité des principes actifs et de leurs dosages. Des techniques à la pointe de l’innovation. “En fait, selon les demandes des industriels, on est obligé de développer de nouvelles techniques en permanence. On a gardé des liens avec l’Université, c’est un atout. On se tient au courant de ce que font les différents laboratoires et on collabore avec eux régulièrement”, poursuit Carol Courderot-Masuyer. Récemment, on leur a demandé de tester un nouveau pansement qui absorbe les germes. Les deux scientifiques ont mis au point un modèle de peau infecté et prouvé dans leur laboratoire que le pansement favorisait la cicatrisation et l’élimination des germes. “Alors que les résistances aux antibiotiques se multiplient, si on peut par un moyen physique enlever les germes, c’est vraiment intéressant”, se félicite Carol Courderot-Masuyer. I L’aiguille injecte un liquide dans les tissus de la peau. En fonction de la quantité qui ressort, c’est à Sophie Robin de mesurer le taux de pénétration du produit dans la peau. 32 LE GRAND BESANÇON J EUNESSE Avant la fin de l’été Un projet de skate-parc à Saint-Vit La mairie de Saint-Vit souhaite répondre au souhait formulé par les adolescents de la commune. Un skate parc et une piste de BMX doivent être édifiés à côté de la salle des sports. ne trentaine d’adolescents de de leur côté, les adolescents sont sur le Saint-Vit avaient répondu à l’ap- point de créer une association consacrée pel de la municipalité pour dis- à cette discipline. Le futur skate parc devrait se situer dans le péricuter du projet de skaEntre mètre du complexe sportif saintte parc et de piste pour BMX, vitois, à côté du nouveau terrain formulé par la jeunesse locale 30 000 et synthétique. Le budget de ce pour qui les plus proches équipements de ce type se situent à 40 000 euros projet ne devrait pas dépasser 20 000 euros pour la plate-forBesançon ou à Pelousey. Résulme en béton et entre 30 000 et tat : c’est sur le parking d’Inpour 40 000 euros pour l’équipement termarché que le dimanche les jeunes s’adonnent à ce sport en l’équipement. lui-même. Selon Annick Jacquemet, première adjointe à vogue. L’idée a été validée à l’unanimité par l’équipe municipale. Le Saint-Vit en charge de ce dossier, “le skadossier sera affiné et doit être validé lors te parc devrait être installé dès cet été.” du prochain conseil municipal de juin, et J.-F.H. U COLLECTIVITÉ De nouveaux locaux La C.A.G.B. a besoin de place a communauté d’agglomération du Besançon) est spécialisée dans l’achat et Grand Besançon est désormais à la vente pour à destination des collectivil’étroit dans son siège administratif tés et établissements publics “de matériel informatique, médical, équipede la City à Besançon. Pour faiments techniques pour les lycées, re face à la croissance constanCoût de fournitures de bureaux, etc.” te de ses effectifs salariés, elle a donc sollicité une entreprise l’acquisition Avec cette nouvelle acquisition, la C.A.G.B. disposerait alors de également implantée à la City, pour la l’ensemble du 2ème étage de la pour racheter ses locaux. Il City. Coût de l’acquisition pour s’agit d’un ensemble de locaux C.A.G.B. : la C.A.G.B. : 436 000 euros. De à usage de bureaux occupés actuellement par la centrale 436 000 euros. son côté, l’UGAP devrait déménager dans le secteur de la méded’achat UGAP. Cette société basée à Nancy (842 salariés, dont 8 à cine du travail, vers la rue Jouchoux. L En bref Émagny La commune d’Émagny prépare sa foire d’été. Elle a lieu dimanche 18 juin. Exposants et commerçants non sédentaires intéressés doivent s’inscrire auprès du comité des fêtes du village. Renseignements au 03 81 55 02 05. Archéologie L’association Fortis, et l’Institut National de la Recherche Archéologique Préventive (.I.N.R.A.P.) organisent à une conférence exceptionnelle le mardi 23 mai à 20 h 45 au cinéma Mégarama de Valentin. Livre Au-Dessous du Volcan est l’association des amis de la librairie Les Sandales d’Empédocle. Prochaines dates : du jeudi 1er juin au dimanche 18 juin au Gymnase (I.U.F.M. Fort Griffon) exposition d’originaux d’Anne Willsdorf réalisés pour La Chèvre de Monsieur Seguin (éd. Quiquandquoi). Et dimanche 18 juin à 16 heures au Gymnase, Olivier Belhomme des éditions de l’Atelier du Poisson Soluble et Jean-Marie Antenen des éditions Quiquandquoi nous feront partager petites angoisses et grands bonheurs des éditeurs indépendants. Jeudi 22 juin à 20 h 30 à la librairie Les Sandales d’Empédocle, soirée avec François Maspéro, éditeur, écrivain et traducteur. Musique Pas un clou ! Les 26 et 27 mai à 20 h 30 au Grand Kursaal, la chorale, l’orchestre et théâtre universitaires se réunissent autour du thème de la misère. Ce spectacle est le point d’aboutissement d’un travail collectif d’un an d’étudiants choristes, musiciens, comédiens amateurs et de deux chanteuses professionnelles autour du thème de la misère et de la pauvreté. Renseignement au 03 81 66 53 47. Chœur Concert du chœur du C.A.E.M. Planoise samedi 17 juin à la chapelle du centre de long séjour de Bellevaux (quai de Strasbourg à Besançon). Renseignements au 03 81 51 21 36. F.R.A.C. Invité par le Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, le F.R.A.C. FrancheComté propose “Archéologie, le jour d’après” exposition qui fait écho à celle, organisée parallèlement par le Musée sous le titre “De Vesontio à Besançon”. Précision Dans l’article consacré aux victimes de la route, paru le mois dernier, il fallait lire que Concert de l’auteur-compositeur-interprète Michèle Rehn en veut au parquet et non à Vincent de C., accompagné par l’accordéo- la justice (comme cela était écrit), “qui a, elle, niste Guy Gougeon, mardi 30 mai à 20 h 30, fait correctement son travail”, selon Mme Rehn. au F.J.T. les Oiseaux (48, rue des Cras à Besançon). Chanson LE GRAND BESANÇON SAINT-VIT 33 Zone des Grands Vaubrenots L’entreprise Z Manutention s’installe à Saint-Vit La politique économique menée par les élus saints-vitois porte ses fruits. Le leader franc-comtois des équipements de manutention a annoncé son installation prochaine au bord de la Nationale. Ouverture au printemps 2007. ascal Nezel, P.D.G. de de la C.A.G.B. au motif que la l’entreprise Z Manu- zone Témis devait être entiètention à Thise, a pros- rement dévolue aux sacropecté pendant des saintes microtechniques… semaines le Grand Besançon C’est donc vers Saint-Vit que à la recherche d’un terrain qui Pascal Nezel a trouvé son salut, réponde à ses exigences de séduit par le discours des élus développement. La condition locaux, représentés par Paspremière était de trouver un cal Routhier, le président de emplacement clairement visible la communauté de communes du Val Saintdepuis un imporVitois. La société tant axe de cir“J’ai été spécialisée dans culation, pour les chariots tout pallier le principal handicap de particulièrement terrain (avec la Manitou) sa situation bien accueilli.” marque et les chariots actuelle au milieu industriels (Toyode la zone industrielle de Thise. Les services ta), principal concessionnaire économiques de la communauté régional, s’installera donc sur d’agglomération du Grand la zone des Grands VaubreBesançon ont eu beau lui fai- nots, prochainement réamére quelques propositions, aucu- nagée en vue de l’extension ne n’était stratégiquement bien prochaine de Système U. “Nous placée. La seule solution satis- avons fait un premier constat faisante pour le dirigeant était indéniable que le développeune installation au bord de la ment futur du Grand Besanvoie des Montboucons. Mais le çon se ferait à l’Ouest. J’ai été dirigeant s’est vu notifier un particulièrement bien accueilli refus catégorique par les élus par les responsables de Saint- P SOLEVA Automobiles En bref Photo Charlotte Bégard, photographe bisontine, diplômée des beaux-arts, présente “Jusquelà”, une exposition évolutive qui retrace huit années de travaux photographiques, de l’autoportrait à la sensibilité, de la découverte de soi à l’expression d’un regard particulièrement affiné sur le monde. À la galerie de l’A.S.E.P. du 29 mai au 17 juin 2006, 22 rue Résal à Besançon. Renseignements au 03 81 80 66 83. Aquarelle Z Manutention, la société de Pascal Nezel, est concessionnaire exclusif des marques Manitou et Toyota (leaders mondiaux). Il développe actuellement la marque Kubota (leader des mini-pelles de travaux publics). Vit qui ont été sensibles à mon projet de développement. Notre futur bâtiment se situera juste devant les bétons Lacoste, à l’angle des futurs ronds-points, au bord de la Nationale” se réjouit Pascal Nezel. Ce déménagement est aussi motivé par la vétusté de l’actuel bâtiment de Thise. “Nous sommes dans la plus vieille zone industrielle de Besançon, le bâtiment a 40 ans, on a du mal à le chauffer, à le refroidir, il n’est pas fonctionnel, nous sommes limités en place pour les bureaux, il nous est apparu nécessaire de reconstruire un siège social propre et adapté” justifie le P.D.G. Le futur bâtiment de Z Manutention sera construit sur un terrain de 7 000 m2. Il totalisera une surface couverte de 1 300 m 2. Les travaux de construction démarreront “en septembre ou en octobre. Nous en profiterons pour développer la location de chariots et la vente de petites fournitures en bâtiment” ajoute le responsable. Lorsque Pascal Nezel a repris le fonds de commerce de cette société - ex-M.S.I. Guinchard - en juin 2003, il s’était fixé comme objectif de faire progresser le chiffre d’affaires de 10 % par an. Le premier bilan est plutôt encourageant : + 13 % en 2004 et + 15 % en 2005. Le chiffre d’affaires de Z Manutention avoisine les 6,9 millions d’euros. La société est passée de 13 à 20 salariés. Avec l’installation prochaine sur Saint-Vit, Pascal Nezel se dit “persuadé que l’on va tenir sans problème cette courbe de croissance.” J.-F.H. L’association “De la peinture en particulier…” organise un stage d’initiation à la technique de l’aquarelle pour adultes et ados les 20 et 21 mai. Et à partir du 16 mai débutent trois cycles d’initiation au dessin, à la peinture à l’huile et au modelage, destinés aux débutants. Renseignements au 03 81 83 46 09. Fleurs L’édition 2006 du concours des fermes fleuries est lancée. Renseignements à la chambre d’agriculture du Doubs auprès d’Élisabeth Droz-Bartholet au 03 81 65 52 52. 47 bvd Kennedy 3, rue Chaucheux 43, rue Camille Prost BESANÇON DÔLE - FOUCHERANS LONS-LE-SAUNIER 03 81 47 47 17 03 84 82 40 32 03 84 47 46 18 L’ÉCONOMIE 34 J EU Programme d’investissement Le Casino joue gros ! L’établissement bisontin élargit son activité avec 15 nouvelles machines à sous et l’ouverture d’une salle de jeux de table. Avec en plus les travaux de rénovation, le Casino Barrière investit pour s’inscrire dans la durée. e Casino Barrière de désormais soumis à une concurBesançon élargit son rence éclectique comme l’anaoffre de jeu. L’établis- lyse son directeur Christian sement de la rue Godet. “Nous vivons dans une Édouard Droz vient d’instal- société où les offres de jeu sont ler 15 machines à sous sup- multiples. Il n’y a qu’à regarplémentaires - il y en a 145 au der autour de soi pour le constatotal -, et s’apprête à ouvrir ter. Entre la Française des Jeux une salle de jeux de tables avec et ses produits multiples, le à l’intérieur black jack et rou- P.M.U., ou encore la grande lette. Cinq personnes ont été distribution, c’est la société tout recrutées et spécialement for- entière qui est devenue un casimées à l’école temporaire de no.” Des lotos paroisjeu du Casino pour siaux aux bons animer cet espace. Ces nouveaux “Notre métier d’achats proposés par les grands emplois portent à est le plus magasins pour 90 l’effectif global. séduire le client en Ce lot d’investissements s’inscrit dans réglementé.” passant par le loto télévisé, le jeu se la continuité du programme de rénovation du Casi- démocratise. Gratter, cocher, no lancé en 2003 pour lequel jouer, il n’y a qu’à tendre la 5 millions d’euros ont été enga- main au hasard pour tenter sa gés. Une opération coûteuse chance. Les casinos doivent mais nécessaire. Elle permet s’adapter à cette nouvelle donà cette entreprise de tenir le ne sachant que leur marge de cap de la croissance (+1% en manœuvre est limitée pour fai2005) à l’heure où, sur les 190 re face. “Notre métier est le plus casinos français, 94 connais- réglementé, le plus surveillé, le plus contrôlé” ajoute Christian sent une baisse d’activité. La conjoncture se durcit sur le Godet. Ajoutons à cela que les marché du jeu réglementé, casinos figurent parmi les socié- L MORRE tés les plus taxées. Ils répondent à une législation qui leur est propre. Par exemple, celui de Besançon verse à la ville une redevance de 15 % (le maximum du plafond légal) qui s’applique dès le premier euro. Chaque année, entre ce prélèvement communal, la taxe professionnelle, la taxe sur les appareils de jeu, le loyer, et la contribution à la culture et au tourisme, la municipalité de Besançon perçoit 3,96 millions d’euros du Casino Barrière ! “Nous sommes par exemple les plus grands pourvoyeurs de capitaux dans le financement du festival des musiques de rue” précise le directeur. Plus de 50 % des 20 millions d’euros de recettes brutes de l’établissement partent en charges. Cette fiscalité écrasante conduit le Casino à réduire le sponsoring privé. Il ne soutient maintenant que les trois clubs bisontins : B.B.C.D., E.S.B. et B.R.C. Ne noircissons pas trop le tableau. La stabilité de l’activité dans ce lieu de détente est aussi la preuve que les Bisontins et plus généralement les La brocante “Abookadabroc” ouvre ses portes à Morre C’ habitants du Grand Besançon sont joueurs. Résultat, le Casino se maintient à la 42ème place au classement national, alors qu’il n’a pas de marché touristique contrairement à ses homologues des bords de mer. En moyenne, chaque personne qui entre dans le Casino joue entre 15 et 20 euros. On vient là pour passer un moment dans cet espace ouvert 365 jours par an, et pourquoi pas décrocher le gros lot. Le dernier en date : 70 000 euros gagnés aux machines à sous en avril. À qui le tour ? I kadabroc”, comme cette table créée à partir d’un cadran d’horloge d’église, ou cette lampe qui a comme support un isolateur de haute tension. “Mon but est de donner au client des idées de décoration. Je m’adresse également aux commerçants qui veulent décorer leur vitrine de façon différente.” Jean-Philippe Margelin expose également ses œuvres dans sa brocante à Morre. Dans la continuité de son activité, il propose aux particuliers et aux professionnels de les débarrasser des objets qui les encombrent. I “Abookadabroc” : vente achat dépôt Ouvert du mercredi au samedi de 13 h 30 à 19 heures Renseignements : 06 65 40 75 90 Jean-Philippe Margelin expose également ses œuvres. “Vos papiers d’identité s’il vous plaît” n n’entre plus dans Casino comme dans un moulin ! La législation vient de changer. Tous les établissements de France sans exception doivent mettre en place d’ici le mois de novembre le contrôle d’identité systématique de chaque client avant de l’autoriser à pénétrer dans l’établissement. La procédure existe déjà en Suisse. Au Casino Barrière de Besançon, la mesure entrera en vigueur à partir du 29 mai. Trois hôtesses vont être recrutées pour accueillir les clients et leur demander leur pièce d’identité. “Le seul objectif de ce contrôle est de vérifier que la personne n’est pas mineure ou interdite de Casino - pour motif d’addiction au jeu avec toutes les conséquences que cela implique -” indique Christian Godet, directeur de l’établissement bisontin. G O T.C. R ESTAURATION Drôles d’objets est à Morre que Jean-Philippe Margelin a pris ses quartiers. Il vient d’ouvrir à l’entrée du village, en bordure de la R.N. 57, sa brocante qu’il a appelé “Abookadabroc”. Artiste platisticien connu à Besançon, cet homme forge petit à petit le caractère de cet endroit qu’il veut différent des brocantes traditionnelles. Dans “Abookadabroc”, il y a “book” - livre en anglais. “Je donne d’abord la priorité au livre. Ce sont surtout des ouvrages liés à des thématiques” dit-il. Ainsi Jean-Philippe Margelin se spécialise. On trouve également dans cet espace des objets en tout genre qui peuvent servir de support à de la décoration intérieure. “Ce qui me plaît, c’est de détourner les objets de ce que pour quoi ils étaient faits” ajoute-t-il avec sa sensibilité d’artiste. Plusieurs compositions sont exposées à “Aboo- Les recettes brutes du Casino sont de 20 millions d’euros par an. Au 14, faubourg Rivotte Et si on mangeait au “Bistrot de Jean” ? Près de deux ans après la reprise de l’entreprise par les frères Iemmolo, la carrosserie Mamy Relançons a réussi son pari : développer l’emploi. Malgré la baisse du nombre de tôles froissées. ne nouvelle adresse vient renforcer depuis quelques semaines l’attractivité du quartier Rivotte qui compte aujourd’hui près de dix enseignes dédiées au bon vivre. “Le bistrot de Jean” est un de ces endroits où l’apparente simplicité des lieux et la chaleur du décor tendance terroir cachent l’exigence du bon. Philippe Munos a passé plusieurs années de sa vie dans l’Éducation Nationale. Avant d’arriver en février sur Besançon - où il a passé sa jeunesse avec ses parents alors responsables de l’hôtel Gambetta -, il officiait en tant que chef des travaux au lycée hôtelier Friand de Poligny puis proviseur adjoint du lycée les Vignes d’Arbois. Il est aussi membre de l’union de la sommellerie française. “J’ai eu envie de faire quelque chose vraiment à moi. Quitte à travailler, autant le faire pour soi et pour quelque chose qu’on aime vraiment” dit-il. L’opportunité de reprendre les rênes de l’Étable s’est alors présentée. Phi- U Philippe Munos a repris Ouvert toute la semaine sauf le mardi toute la l’Étable, rebaptisée “le Bistrot journée et le mercredi midi de Jean” et enrichie d’une Rens. au 03 81 61 92 94 carte beaucoup plus diversifiée. lippe Munos saute sur l’occasion. Il rebaptise l’endroit “le Bistrot de Jean”, en hommage à son père, dépoussière un peu la carte, l’enrichit de plats plus divers. “Pour l’été, nous préparons toute une série de salades fraîcheur. Nous gardons l’esprit plats régionaux mais en l’élargissant beaucoup à d’autres saveurs. De par ma formation de sommelier, je propose aussi une carte étoffée de vins au verre” ajoute le patron. Ainsi, “le Bistrot de Jean” proposera aussi bien une “morbleuflette” (à base de morbier et de bleu de Gex) qu’une saucisse de Morteau au foie gras et à la crème de lentilles ou un pot-au-feu. Priorité aux plats conviviaux. Les beaux jours arrivent, profitez donc de la belle terrasse du Bistrot I L’ÉCONOMIE ÉQUARRISSAGE 35 Zoom sur le centre d’Avanne-Aveney Michel Pélissier : “Il y a en France une surréglementation” Le président de la filiale Saria Sud-Est qui chapeaute entre autres le centre d’équarrissage d’Avanne-Aveney revient sur une activité qui a tendance à baisser : le traitement des cadavres de ferme. La Presse Bisontine : Le groupe Saria maux de compagnie uniqueIndustries est spécialisé dans l’équar- ment. rissage. Est-ce son seul métier ? Michel Pélissier : Le groupe Saria, L.P.B. : En revanche, vous ne poudont le siège se situe à Paris, vez pas valoriser les abats des rumia deux métiers. L’équarrissa- nants ? ge qui consiste à collecter les M.P. : La législation prévoit que cadavres à la ferme et des tout ce qui concerne le rumidéchets d’abattoirs. Nous les nant soit transformé en farines, détruisons ensuite. Dans ce et les graisses valorisables par dispositif, le site d’Avanne-Ave- l’industrie oléochimique (fabriney est un de nos centres de cation de savons, cosmétique…). Ces farines sont systématicollecte. Le second métier de Saria quement détruites alors que Industries consiste à trans- dans le reste de l’Europe, on former les sous-produits ani- tolère qu’elles soient valorisées maux qui ont passé la barriè- en engrais. re des contrôles sanitaires à L.P.B. : Quel est le rôle l’abattoir. Ces deux du site d’Avanne-Avemétiers sont disdans cette orgatincts et se déve“Une baisse ney nisation ? loppent sur des : Ce centre est usines différentes. d’activité de M.P. une des usines de Pour tout cela, le groupe emploie en l’ordre de 3 à Saria Industries Sud-Est. Cette diviFrance 1 300 personnes et collecte 4 % par an.” sion en compte dix. Il est spécialisé 1,4 million de tonnes dans la collecte de de bêtes. produits destinés à être L.P.B. : Qu’entendez-vous par sous- détruits. Il rayonne sur le produits animaux et en quoi sont- Doubs, une petite partie de la Haute-Saône, le Territoire-deils valorisés ? M.P. : Ce sont par exemple, les Belfort, et une partie des os, les abats, le gras, tous des Vosges. Ce centre emploie une produits qui ont été contrôlés dizaine de personnes et colet que nous pouvons valoriser. lecte 5 000 tonnes de cadavres Nous avons un circuit qui est sur l’ensemble de ce secteur. dédié à cela. Ce sont exclusi- Ils ne font que transiter par ce vement des sous-produits de site. Il n’y a pas de dépôt au porc et de volaille qui sont sol. Le centre d’Avanne est le transformés en pet food, c’est- seul en France à avoir la cerà-dire la nourriture pour ani- tification environnementale L’usine Saria d’Avanne-Aveney emploie 10 personnes. I.S.O. 14 001. L.P.B. : Comment s’organise la collecte ? M.P. : Ce sont les éleveurs qui nous appellent. Nous avons un numéro vert. Toutes les informations sont traitées par un logiciel, et c’est à partir de là qu’on organise les tournées. Entre cinq et dix véhicules sillonnent cette zone. Le cadavre est enlevé dans les 24 heures voire dans les 48 heures qui suivent son signaLe centre de collecte d’Avanne est le seul à être certifié lement. Les cadavres sont I.S.O. 14 001 en France. transférés et incinérés directement à l’usine de Bayet dans re viande. Le recul du volume exportent très peu. l’Allier. s’explique par une baisse généL.P.B. : Qui se partage le marché rale de la consommation de L.P.B. : Où sont incinérées les farines national du traitement des cadavres ? viande, une baisse de l’éleva- de ruminants ? M.P. : Saria couvre 43 % de la ge, et une augmentation de M.P. : Les farines sont incinécollecte. De son côté, le grou- l’importation en France de rées dans les cimenteries qui pe Caillaud qui se situe dans viandes déjà travaillées. En disposent d’un combustible l’Ouest de la France occupe plus, les possibilités de valo- intéressant pour leur activité. 35 % des parts. Nous sommes riser nos produits sont réduites. Je le répète, compte tenu du les principaux opérateurs. Il C’est un métier dans lequel la risque de l’E.S.B., tous les proen existe trois autres dont un gestion se complique, et pour- duits issus du ruminant sont systématiquement détruits. dans le Jura, un en Savoie et tant, il est indispensable. Seuls les sous-produits de porc le dernier dans le Sud qui se et de volaille peuvent partagent le reste du marché. L.P.B. : Quelle répercussion a entraîné sur votre “De 400 à être valorisés. L.P.B. : Le marché est caractérisé par activité la crise de une baisse d’activité. Le confirmez- l’E.S.B. ? 1 200 euros L.P.B. : Combien coûte la collecte des cadavres ? M.P. : Quand il y a eu vous ? M.P. : En effet, on enregistre la crise de l’E.S.B., il la tonne.” M.P. : Cela peut aller de 1 200 euros la tonune baisse d’activité de l’ordre a fallu spécialiser les de 3 à 4 % par an, mais le usines dans un métier et orga- ne sur la Côte d’Azur à niveau des charges fixes est niser un circuit logistique 400 euros la tonne en Bretagne. toujours le même. Des entre- autour de ça. Par exemple, un Cette amplitude entre les coûts prises comme les nôtres sont centre comme Avanne ne pour- s’explique. Par exemple sur la une des composantes de la filiè- rait pas être à la fois centre de zone de Saria, dans le Charocollecte et de traitement des lais, on enlève une bête tous produits. D’ailleurs, il a été les 10 km et elle pèse 400 kg. entièrement reconstruit il y a Dans le Gard, on enlève une six ans. Il a fallu investir énor- bête tous les 35 km et elle pèse mément pour moderniser tous 40 kg, c’est donc moins renles sites du groupe. Pour chaque table. métier, il faut du matériel dédié. Depuis une dizaine d’années, L.P.B. : Comment sont financés ceten Europe, la profession est te collecte et le traitement des cartrès réglementée. Mais en Fran- casses ? ce, il y a une surréglementa- M.P. : Pour l’éleveur, le service tion qui nous interdit de valo- est gratuit. C’est pris en charriser les sous-produits en ge par le service public d’équarengrais comme c’est le cas dans rissage qui applique une taxe le reste de l’Union. Ici, ils sont sur l’abattage. Cette taxe perbrûlés. Résultat, dans les zones met de financer à la fois la colfrontalières, on souffre de la lecte et la destruction. concurrence de nos voisins qui achètent les sous-produits pour L.P.B. : Qu’advient-il des animaux les valoriser. Il semblerait tou- morts sur la voie publique ? tefois que la France se rap- M.P. : Nous les traitons égaleproche de la réglementation ment. Mais dans ce cas, la coleuropéenne. C’est une ten- lecte et le traitement sont supportés par le contribuable, via dance. le service public de l’équarrisL.P.B. : La Suisse est-elle un concur- sage, et non pas par la taxe sur l’abattage. Ceci étant, cette rent ? M.P. : Non, c’est un pays qui activité est anecdotique..I fonctionne en vase clos sur ce point. Les Suisses traitent leurs Propos recueillis produits, n’importent pas et par T.C. L’usine Saria est un modèle dans son genre Au cœur de toutes les polémiques au milieu des années quatre-vingt-dix, les anciens bâtiments de la Saria ont été détruits. À la place, c’est une entreprise à la pointe de toutes les normes qui a été reconstruite. e bâtiment de la Saria situé en bordure du Doubs sur la commune d’Avanne-Aveney n’a plus rien à voir avec les anciens locaux. Le nouveau centre a été totalement reconstruit et inauguré en 2000. Aujourd’hui, ce site est un modèle qui respecte toutes les normes environnementales alors qu’au milieu des années quatre-vingt-dix la Saria était au cœur de toutes les polémiques. L’usine d’équarrissage “était en dehors de toutes les règles d’hygiène élémentaire” raconte Jean-Pierre Taillard, le maire du village. Une situation contre laquelle s’étaient insurgées les associations de protection de l’environnement. L’information faisait alors la une de l’actualité dans les médias. En 1997, en arrivant aux commandes des affaires municipales, Jean-Pierre Taillard prend le dossier en main. “J’ai demandé à Saria de trouver des solutions.” L’entreprise propose alors de reconstruire le centre. 10 000 m2 de bâtiments seront démolis, pour reconstruire des locaux plus petits modernes et adaptés aux besoins de Saria. À l’époque, pour en arriver là et éviter de nouvelles polémiques, tous les services de l’État se sont mobilisés sur ce dossier sous l’impulsion du maire d’Avanne-Aveney qui s’est investi pour maintenir Saria sur sa commune à une condition : que ce centre soit exemplaire. Il l’est. En général, c’est le genre d’équipement que les municipalités ne préfèrent pas avoir sur leur territoire, même s’ils sont indispensables. G L L’ÉCONOMIE 36 FOOTBALL Un observatoire franco-suisse En bref L’Université de Besançon observe les marchés des transferts pour la F.I.F.A. Environnement Les Universités de Besançon et de Neuchâtel se sont associées pour mettre au point un observatoire chargé d’étudier les transferts de joueurs étrangers au sein des principaux championnats européens. Un projet financé par la F.I.F.A. G.P.S. es footballeurs français de sportif a souvent peu connaissont-ils de plus en plus sance de ses propres données. nombreux à s’expatrier On sort des exemples célèbres, vers les championnats mais les fédérations sont incaanglais ou espagnols plus cotés ? pables de quantifier le nombre Et quel est le nombre de joueurs de joueurs passés en formation, étrangers alignés dans chaque leur origine, etc. On n’a que des équipe ? Et quelles sont les informations partielles. L’intérêt c’est de généraliconséquences de l’arser les données, pour rêt Bosman sur le marché du football Montrer les permettre ensuite aux du sport de européen ? Autant principales instances prendre des décisions de questions qui font les choux gras des migrations si nécessaires”, explique Loïc Ravemagazines sportifs nel, enseignant-cherà chaque mercato. entre cheur au centre d’étuPour y répondre, la de et de recherche sur F.I.F.A., la fédéra- continents. le sport et l’olympistion internationale de football, vient de mandater me de Besançon. une équipe de chercheurs de Le sport est aussi affaire de l’Université de Besançon et de géographie, c’est le credo du Neuchâtel, en Suisse, pour chercheur, qui fait partie d’une mettre en place un observa- des rares équipes à étudier le toire du marché du travail euro- sport sous l’angle de la géopéen des footballeurs. “Le mon- graphie en France. Avec ses col- L lègues, Loïc Ravenel a rassemblé toutes les informations disponibles sur le parcours de l’ensemble des joueurs de première ligue des cinq principaux championnats européens. 3 000 footballeurs en tout. Un site internet, ouvert au public et répertoriant l’ensemble des données récoltées, devrait voir le jour avant la fin de l’année. Avec des cartes pour montrer les principales migrations entre continents. Ces recherches intéressent au premier plan les instances dirigeantes du football mondial qui s’inquiètent notamment des transferts de plus en plus nombreux entre l’Europe et l’Afrique. “L’âge des joueurs africains est toujours plus jeune. Et quand ils ne percent pas en Europe, ils sont abandonnés sur le pavé. Pour la Coupe du monde en Afrique en 2010, la F.I.F.A. veut La députée du Doubs Françoise Branget a fait adopter un amendement à l’Assemblée Nationale visant à favoriser la récupération des eaux pluviales. pour célébrer le bicentenaire de la mort de Claude-nicolas Ledoux, le comité départemental du tourisme du Doubs met en place un nouveau parcours G.P.S. Safari. Sur les traces du célèbre architecte. Rens. sur www.doubs.com ou au 03 81 21 29 69. Flamenco Étroitement lié à la F.I.F.A., le Centre d’étude du sport de Neuchâtel vient de s’associer avec l’Université de Besançon. des fédérations nationales mieux organisées, avec des structures suffisantes pour garder leurs meilleurs joueurs et avoir des championnats locaux plus relevés”, note Patrick Blatter, le secrétaire général du centre international d’études sur le sport de Neuchâtel, qui travaille en collaboration avec Besançon sur le projet. Financé pendant un an à hauteur de 130 000 euros par une bourse de la F.I.F.A., l’observatoire pourrait en cas de succès être prolongé. “Suivre de saison en saison le profil et le parcours des joueurs est important, pour juger de l’effet des mesures prises. Sinon, quand on veut mettre en place une nouvelle réglementation, on se retrouve vite à court d’argument”, reprend Loïc Ravenel. S.D. La M.J.C. de Palente-Aire flamenco présente “Calla del aire”, spectacle chorégraphique flamenco, le samedi 17 juin à 20 h 30, au Nouveau Théâtre, avenue Édouard Droz, à Besançon. Pour découvrir toute la sensibilité, la fougue et le caractère de cette danse, intiment liée à la vie et à ses émotions. Renseignements au 03 81 80 41 80. Peinture Le peintre Jean-Pierre Sergent ouvre son atelier du 11, avenue de la Gare d’Eau du 9 au 11 juin. Renseignements au 03 81 53 28 87. SPÉCIAL HABITAT Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 12 mai 2006 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES COMMUNES BONNAY “lot. les prairies” BUSY CHÂTILLON-LE-DUC DANNEMARIE-SUR-CRETE FOUCHERANS MAMIROLLE MORRE SECTEUR ST VIT SECTEUR ST VIT ORNANS QUINGEY SAINT-VIT SERRE-LES-SAPINS TALLENAY TARCENAY VERCEL BESANCON (Point du Jour) 59, Chemin des Planches BESANÇON Tél. 03 81 60 77 00 (au 12/05/06) www.moyse.fr NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS PRIX AU M2 7 3 5 1 1 5 5 1 1 24 45 4 10 10 2 4 15 1 9,7 à 11,4 ares 7 à 10 ares 7 à 15 ares 8 ares 70 7,29 à 11,17 ares 8,3 à 12 ares 6 à 25 ares 7 ares (non viabilisés) 15 ares (viabilisés) 6 à 9 ares 7 à 11 ares 7 à 9,7 ares 8 à 12 ares 8 à 15 ares 13 à 16 ares 7,25 à 11,35 ares 7 à 9 ares 10 ares 71,50 euros à déterminer 75 euros (en moyenne) 62 euros 48 euros 46 à 67 euros à déterminer 27 400 euros 65 600 euros à déterminer 46 euros T.T.C. 78 euros à déterminer à déterminer 85 à 100 euros 70 euros environ 45 euros 114 500 euros LOTISSEMENTS À VENIR : CHATILLON LE DUC, POUILLEY FRANÇAIS, MARCHAUX, RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON COORDONNEES SARL AFON M. DUBULLE SAFC SARL AFON FRANCELOT Fimogest CEREST ABC Immobilier ABC Immobilier Fimogest Mairie SARL AFON Société E.B.B. Société De Giorgi Etude Marcot Pasquier 03 81 55 05 03 SARL AFON ABC Immobilier PORTES OUVERTES les 25, 26, 27 et 28 MAI 03 81 47 41 10 06 08 61 18 42 03 81 41 27 29 03 81 47 41 10 0821 202 168 03 81 55 93 00 03 81 47 18 47 03 84 80 12 45 03 84 80 12 45 03 81 55 93 00 03 81 63 63 25 03 81 47 41 10 03 81 84 00 28 03 81 46 71 87 03 81 65 79 88 06 87 26 77 35 03 81 47 41 10 03 84 80 12 45 03 81 47 41 10 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 26 juin, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 20 juin. Cette rubrique est gratuite. L’ÉCONOMIE 38 ZONE FRANCHE Le bilan La zone franche de Planoise prolongée jusqu’en 2011 “L BILAN nitiées en 1997 par le gouvernement Juppé pour redynamiser l’emploi dans les quartiers sensibles puis étendues en 2004, les zones franches urbaines s’adressent à toutes les entreprises de moins de 50 salariés, quel que soit le secteur d’activité. Seule condition : être implanté au sein du périmètre défini de la zone franche. En contrepartie, les sociétés installées en zone franche bénéficient d’exonérations fiscales et sociales non négligeables. À savoir l’exonération totale de la taxe professionnelle pendant cinq ans et de l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu toujours pendant une durée de cinq ans et dans la limite d’un plafond de 61 000 euros par an. Les travailleurs indépendants, commerçants ou artisans, se voient également exonérés de cotisations sociales personnelles maladie-maternité. Enfin, les entreprises qui embauchent des salariés bénéficient d’un avantage supplémentaire : l’exonération totale des cotisations sociales patronales - cotisation à la sécurité sociale, fond d’aide au logement et versement transport. Seule condition pour recevoir cet avantage social, les entreprises doivent souscrire à la “clause d’embauche locale”, qui implique de recruter au moins un tiers de leurs salariés parmi les habitants des quartiers classés zones urbaines sensibles - Planoise, Grette et ClairsSoleils à Besançon - à partir de trois salariés. G I Lancé le 1 janvier 2004, le dispositif de zone franche urbaine de Planoise qui devrait cesser fin 2008 doit être prolongé jusqu’en 2011. En deux ans, 169 entreprises ont été créées. er orsqu’on voit l’intérêt plus flou. Faute, en partie, de décompdes entreprises pour la te exhaustif des emplois créés par le zone franche, on est dispositif. satisfait. Là, où on est Mais aussi parce que les entreprises un peu déçu, c’est de la zone franche sont essentielleconcernant l’effet sur les emplois. On ment des sociétés commerciales ou pensait que cela aurait un impact un de service - 72 % sont dans le secpeu plus important sur le quartier”, teur tertiaire - de petite taille. Sur admet Vincent Fuster, l’adjoint char- les 554 sociétés existantes sur le tergé du développement économique à ritoire de la Z.F.U. fin 2005, près de 200 n’ont en fait pas d’emla mairie de Besançon. ployé. Et presque autant Créée il y a deux ans, en “Certains ont moins de 10 salariés. janvier 2004, la zone franche urbaine (Z.F.U.) investissements Enfin, sur les 65 entreprises qui ont bénéficié de Planoise avait pour vocation première de un peu frileux d’exonérations de charges sociales, 175 personnes favoriser l’emploi au sein du quartier à coup d’in- se sont faits.” ont été embauchées en deux ans. Dont 61 étaient citations fiscales et sociales pour les entreprises. Prévu issues d’un des quartiers sensibles à l’origine pour une durée de cinq de Besançon et ont bénéficié de la ans, jusqu’au 1er janvier 2009, le dis- clause d’embauche prioritaire. positif vient d’être prolongé jusqu’en Autant dire que le dispositif est loin janvier 2011. Mais après deux ans de pouvoir révolutionner à lui seul d’existence, quel bilan pour la zone la situation des quartiers difficiles. “Mais ce qui n’est pas quantifiable, franche ? En deux ans, ce sont ainsi 169 entre- c’est que la Z.F.U. a permis aussi à prises qui se sont implantées sur la un certain nombre d’entreprises zone de 153 hectares au cœur de Pla- notamment dans la petite mécanique noise. Et le taux de création d’en- de survivre et de se refaire une santreprises y est près deux fois plus té. Et certains investissements un peu élevé que dans le reste de Besançon. frileux se sont faits”, note Gérard Mais si le succès économique est bien Nappez, qui gère le point accueil zone là, l’impact sur l’emploi, lui, reste franche à Planoise. La Caisse des Qui peut profiter de la zone franche ? Pour Gérard Nappez (à gauche avec Vincent Fuster), “la Z.F.U. a permis aussi à un certain nombre d’entreprises notamment dans la petite mécanique de survivre.” Dépôts et Consignation, quant à elle, devrait réaliser à la fin de l’année un “bilan de la Z.F.U. et un état des lieux de l’état des initiatives qui ont été prises et de l’adéquation des outils pour pouvoir ensuite conforter ou recadrer nos actions”, selon JeanPaul Guérin, son directeur général. Pour le M.E.D.E.F., c’est la preuve, qu’une “mesure d’intéressement, ce n’est pas suffisant pour créer des emplois. L’emploi ne se décrète pas, c’est en favorisant l’activité économique qu’on pourra créer du travail.” I S.D. Hausse des loyers La zone franche se remplit à vitesse grand V Tous les programmes d’hôtels d’entreprises achevés sont déjà complets. La réhabilitation de S.M.2.E. et du Tripode devrait permettre de répondre aux demandes. Mais pas avant 2008. Les travaux de désamiantage de S.M.2.E. doivent commencer bientôt. “Q uand on aura réalisé tout de 50 % en l’espace de deux ans. Le ce qu’on doit réalisé, on prix du m2 est ainsi passé de 800 à commencera à se faire du 1 200 euros de moyenne. souci. Car il n’y a plus de Où installer les entreprises qui veuplace”, reconnaît Vincent Fuster. La lent venir en zone franche ? Dans le zone franche attire les entreprises. Et cadre de l’O.R.U., la démolition du les terrains disponibles se réduisent. Tripode, rue de Cologne à Planoise, Dans la zone La Fayette, tous les ter- devrait permettre la construction d’un rains ont été vendus et trois entre- hôtel d’entreprises de 4 000 m2 à parprises, Masnada Diamant, Micropierre tir de 2008. Une étude de faisabilité et Yéma doivent prochainement s’y vient également d’être engagée pour installer. “La Z.F.U. a eu un rôle d’ac- la réhabilitation des 4 000 m2 des célérateur dans tous les anciens locaux de l’entredomaines. Rue de Vigny, on 2 prise S.M.2.E. rachetés par Le prix du m la communauté d’aggloméétait déjà en contact depuis quatre ou cinq ans avec des est ainsi passé ration et qui devraient “plupromoteurs pour créer une tôt être orientés vers l’actizone d’activité, ça avançait vité industrielle.” Les de 800 à gentiment. Une fois que la travaux de désamiantage Z.F.U. a été assurée, les ter- 1 200 euros. du bâtiment devraient comrains se sont vendus et tout mencer prochainement et est plein désormais”, reconnaît Gérard les premières entreprises devraient Nappez. pouvoir investir les lieux début 2007. Les hôtels d’entreprises déjà achevés Et pour pallier le manque de place, - comme le centre La Fayette, le centre la ville encourage la création d’actid’affaires Le Vigny ou le parc Astrea vité dans les locaux d’habitation. le long de la rue de Vigny - sont tous C’est ce qu’a fait Hubert Cusenier. complets. Et les projets en cours, la Parce qu’il trouvait les hôtels d’enconstruction de deux centres d’af- treprises trop chers, il a aménagé les faires Anthéor - sur près de 3 500 m2 bureaux de sa société de gestion finan- et S.M.C.I. - sur 1 400 m2 - sont déjà cière dans un grand appartement, en phase de commercialisation. Consé- près de la place Cassin, qu’il partaquence de cet attrait pour les entre- ge avec deux autres entreprises. “Pour prises, les loyers de la zone franche des petites sociétés, c’est la meilleuont connu une forte hausse de plus re solution” dit-il. I L’ÉCONOMIE TÉMOIGNAGE Implantée au parc Lafayette PLANOISE 39 Créations d’entreprise “Cette mesure nous Les permet de grossir” jeunes candidats aux “Talents des cités” Initialement implantée à Saône, la société Vitabri s’est installée au début de l’année sur le Créé en 2002, le concours “Talents des cités” récompense des parc Lafayette, en zone franche. était le dernier terrain libre de la zone d’activité de Lafayette, à la limite de la zone franche. La société Vitabri, implantée auparavant à Saône s’y est installée au début de l’année. “C’est une chance incroyable qu’on ait pu avoir ce terrain. Sinon, on n’aurait pas eu les moyens d’investir dans un bâtiment. Là, cette mesure nous permet de grossir”, affirme Alain Stehly, le directeur de l’entreprise de 38 personnes, spécialisée dans la fabrication de tentes pour l’événementiel. En très forte croissance sur son marché, Vitabri était trop à l’étroit dans ses anciens murs. Mais l’entreprise comtoise, qui a obtenu le prix A.N.V.A.R. de l’entreprise innovante en 2006 grâce à deux brevets déposés, qui mise sur l’innovation pour grignoter les parts de marché, avait du mal à trouver un local industriel. La zone franche a été la solution. C’ En y arrivant, Vitabri a pu pratiquement doubler sa surface et s’étend désormais sur 2 800 m2. Un investissement réalisé grâce aux avantages fiscaux liés à l’implantation en zone franche. “L’entreprise a besoin de fonds importants pour se développer, mettre au point de nouvelles innovations. Les économies réalisées avec la Z.F.U. nous ont permis en gros de payer le bâtiment”, se félicite le chef d’entreprise, qui évalue à 100 000 euros les exonérations diverses accordées chaque année à son entreprise. “Sans cela, on aurait essayé de trouver une solution, il n’était pas question de partir à l’étranger. Mais on n’aurait pas pu se développer davantage sur Besançon, on aurait été obligé d’axer notre production sur la Pologne. Et cela nous aurait empêchés d’embaucher sur place”, poursuit Alain Stehly. Depuis son arrivée dans la zone franche, quatre postes ont déjà été créés.I créateurs d’entreprise implantés dans les quartiers dits sensibles de la ville. À Planoise, Bijou et Hicham sont sur les rangs. Vitabri s’est installé sur le dernier terrain disponible du parc Lafayette. G RAND ANGLE Depuis 1996 Belfort étend sa zone franche urbaine Après le naufrage d’Alstom, Belfort a mis sur pied son projet Techn’hom pour attirer les entreprises sur les zones libérées par le géant industriel. Et l’extension de la zone franche devrait lui donner un coup de pouce Belfort, la zone franche urbaine a été la cerise sur le gâteau. “C’est un bon outil supplémentaire à notre disposition, mais ce n’est certainement pas ce qui va provoquer une explosion de la création d’entreprise”, tempère Olivier Barillot, le directeur général adjoint à la mairie de Belfort. Étendue sur près de 90 hectares sur une partie de l’ancien site industriel Bull reconverti en tech- À nopole et le quartier des Résidences attenant, la zone franche a fait partie des premières mises en place en France en 1996. Depuis, près de 400 emplois auraient été créés dans 137 entreprises grâce au dispositif. La majorité sur le site du technopole, avec une forte prédominance des activités industrielles et de service à l’industrie, contrairement au cas bisontin, axé sur le commerce. Dans les mois qui vien- nent, la zone franche belfortaine devrait être étendue et englober une partie des anciens bâtiments du groupe industriel Alstom. Elle devrait ainsi coïncider avec le futur parc d’activité de Techn’hom qui doit regrouper les deux sites d’Alstom et du technopole. Une extension qui devrait permettre de “desserrer” la zone franche actuelle. “Ça va nous permettre de dégager quelques parcelles”, reprend Olivier Barillot. I Zita Rosalie Mahet a ouvert son salon de coiffure africaine en septembre. “Parce que tu as ouvert ta boutique, tout le monde vient te voir pour savoir comment faire”, dit-elle. u-dessus de la porte, le nom qui espère créer son premier emploi, de l’ancien occupant des lieux “dans un an.” S’il est là aussi, affir- un laboratoire d’analyses me-t-il, c’est aussi pour un côté social, médicales - a été sommaire- “faire plaisir aux gens qui sont d’ici. ment effacé. À la place, Hicham Abbas Parfois, j’ai l’impression d’avoir un a accroché un large panneau sur la rôle d’éducateur avec certains jeunes.” vitre, au nom de “Full Fitness”, sa Hicham Abbas a déposé sa candidanouvelle salle de sport ouverte il y a ture au concours “Talents des cités”. un peu plus d’un an. “Le budget était Un concours national initié en 2002 serré pour se lancer, je n’ai pas enco- par le ministère de l’Emploi et de la re pu faire mieux”, s’excuse-t-il, au Cohésion sociale pour récompenser milieu de sa vingtaine d’appareils de des entrepreneurs qui “aident et encouragent, à leur tour, d’autres jeunes à musculation. prendre des initiatives”, À 32 ans, l’éducateur sportif a choisi de créer sa “Si on veut un avec à la clé un prix de 3 000 euros pour le laupropre salle de fitness. Un “aboutissement personnel” emploi, il faut réat au niveau régional. Les dossiers peuvent être pour lui. “Cela fait dix ans créer son retirés jusqu’à la fin mai, que je mûris ce projet. Je suis issue d’une famille entreprise.” les lauréats devraient être connus au début de ouvrière, et comme tout le monde, je veux réussir”, dit-il en sou- l’été. Seule condition, avoir moins de riant. Il s’est installé à Planoise, à 40 ans et avoir créé sa société dans deux pas de la place de l’Europe, par- l’un des quartiers dits sensibles de ce qu’il n’y avait pas de concurrent, Besançon, Planoise, Clairs-Soleils ou plus que pour bénéficier des avan- la Grette. “L’idée, c’est vraiment de tages de la zone franche. “C’est un valoriser des parcours, personnels et plus, c’est sûr, mais l’impact est limi- professionnels”, souffle Sophie Justé. Je n’ai pas d’employé pour le sier, qui s’occupe de l’opération à moment, je n’aurais pas payé d’im- Besançon. pôt de toute manière”, explique Hicham Comme Hicham Abbas, Zita Rosalie A Mahet concourt pour les “Talents des cités”. Débarquée du Sénégal il y a trois ans, la jeune femme à l’allure soignée ne trouvait pas d’emploi. Elle a alors ouvert son salon de coiffure, dédié aux tresses africaines en septembre dernier. “Si on veut un emploi qui nous convient et prendre du plaisir, il faut créer son entreprise”, affirme-t-elle. Habitante de Planoise, elle a installé sa boutique près de la place Cassin. Il a fallu se battre pour trouver un local, car les places, dans la zone franche, deviennent chères. “Sans l’aide des gens du guichet, on aurait eu du mal à trouver”, remarque-telle. “On a profité aussi de la zone franche. Car sans cela, on aurait pu ouvrir, mais au niveau de la viabilité, ça n’aurait pas été.” Depuis, dans le quartier, elle prône l’esprit d’entreprise. “Parce que tu as ouvert ta boutique, tout le monde vient te voir pour savoir comment faire”, affirme-t-elle. Dans le salon, une habituée vient d’entrer. Elle aussi a un projet. Elle veut ouvrir un salon d’esthétique pour femmes africaines. Et elle est à la recherche d’un local. I S.D. MUSÉE DU TEMPS DU 12 MAI AU 19 NOVEMBRE Le roi, l’empereur et la pendule Le musée du Temps de Besançon accueille pendant plusieurs mois une somptueuse collection issue des collections royales et impériales conservées par le Mobilier national. Précieux. GRÉGORY LEMARCHAL Samedi 10 juin 20h30 Micropolis à partir de 40 euros ROCH VOISINE our la première fois réunis et montrés au public, une cinquantaine de chefsd’œuvre d’horlogerie du XIXème siècle sont présentés à Besançon. Ce fonds est issu des collections du Mobilier national à Paris, véritable caverne d’Ali-Baba de l’État français. Cette collection de pendules s’est constituée notamment sous l’Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet et le Second Empire. Pendant ces périodes, le service du Mobilier national a mené une politique d’achats soutenue, faisant appel aux horlogers et aux bronziers les plus illustres pour remeubler les châteaux et palais impériaux, royaux et nationaux. La grande majorité de ces pendules trône encore dans les lieux offi- P LIVRES Réservation : 03 81 80 86 03 Samedi 21 octobre 20h30 Micropolis ciels dont le Mobilier national assure de nos jours l’ameublement (les ministères, préfectures et autres palais de la République). Au cours du XIXème siècle, quand Besançon trouve son identité dans la montre, le Pays de Montbéliard devient le grand spécialiste de la pendule. En 1834, l’usine Japy produit 780 mouvements par mois. Dans les pendules du Mobilier national, on trouve ainsi des mouvements estampillés Japy ou Marti du Pays de Montbéliard. Toutes les pièces présentes au musée du Temps ont été spécialement restaurées pour l’occasion par l’atelier chargé de la restauration des bronzes et l’atelier d’ébénisterie du Mobilier national. EXPOSITION Agenda 40 Des pièces de toute beauté sont exposées jusqu’en novembre à Besançon. Renseignements au 03 81 87 81 50 PALENTE - FÊTE DU LIVRE La grande famille du livre à Palente On va encore se raconter des histoires en 2006 mais cette fois-ci ce ne sont plus les voyages qui seront au cœur des récits ou des discussions mais la famille. Famille qui nous manque, famille que l’on rejette, famille que l’on aime. rôles de familles quelquefois… Passerelle indispensable entre le passé et l’avenir, passage quasi incontournable, elle suscite souvent des mots qu’ils soient d’amour ou de haine et elle mérite bien en somme que l’on lui témoigne de l’attachement. Depuis le mois d’avril, les photographies de Lazhar Mansouri, exposées au musée du Temps et à la M.J.C. de Palente, donnent à voir des portraits de familles d’ailleurs et sont le prétexte à photographier les familles d’aujourd’hui pendant la Fête du Livre. L’image prend ici tou- D te son importance. Ce sera également ces livrets de famille détournés, mis à disposition de chacun pendant la Fête du Livre, pour écrire sa perception de la famille. Et tous ces mots écrits ou confiés à un animateur dans le cadre d’un atelier seront collectés et livrés à trois artistes-plasticiens. C’est la 15ème édition de la fête du livre de Palente, plus particulièrement animée le mercredi et le samedi toute la journée, car de nombreux ateliers, spectacles et expositions sont proposés pour être vécus en famille. Le rendez-vous fait référence dans le paysage bisontin du livre. Venez rencontrer les auteurs et les illustrateurs ou participer au temps de réflexion que l’on propose le vendredi et le samedi matin. Venez découvrir des livres pour comprendre, des livres pour rire, des livres pour grandir et des livres encore pour parler des choses sérieuses… 15ème fête du livre de Palente Du 6 au 20 juin - M.J.C. de Palente Renseignements au 03 81 80 41 80 ARCHÉOLOGIE - ASSOCIATION Sur la piste du passé Créée par un groupe d’étudiants bisontins, l’association Empreinte veut promouvoir l’archéologie à Besançon. écidément, l’archéologie est en vogue. Alors qu’une grande exposition dédiée aux vestiges galloromains retrouvés dans le sous-sol bisontin s’est ouverte à la mi-mai au musée des Beaux-Arts de Besançon, des étudiants de l’Université de Franche-Comté viennent de créer une association elle aussi D à partir de 37 euros Contact : asso-empreinte.over-blog.com consacrée à l’archéologie. “On s’est rendu journées à thème, “pour attirer les Bisoncompte que mis à part les cours à la fac, tins vers l’archéologie.” Dans le cadre de il n’y avait pas grand-chose autour de l’ar- l’exposition du musée des Beaux-Arts, des chéologie. On voulait promouvoir cette dis- étudiants devraient ainsi faire visiter les mosaïques découvertes dans cipline. Car souvent les gens les sous-sols de la faculté de en ont une idée fausse de l’arLe lien entre lettres. Et l’association s’adreschéologue, d’un personnage se aussi aux étudiants. À un peu à la “Indiana Jones” étudiants et Besançon, ils sont une cinet aux cheveux hirsutes”, à étudier la disciexplique Isaline Roulin, 21 professionnels quantaine pline en première année de ans, l’une des étudiantes de licence, douze en troisième. l’association Empreinte, en du secteur. “On veut faire le lien entre étulicence d’archéologie à l’Unidiants et professionnels du secversité bisontine. Initiée au départ pour organiser un voya- teur, pour les aider à trouver des change d’étude, l’association veut désormais tiers de fouilles ou des stages. Car rien populariser la discipline auprès du grand n’existe pour le moment”, reprend Isaline public en organisant des visites ou des Roulin. Agenda 41 Le livre comtois dans tous ses états Unitone vise la scène nationale Avec son nouvel opus “Many moods”, le groupe de reggae bisontin affiche son ambition. Gagner ses galons sur la scène nationale. Informations : www.unitone.fr En concert à Besançon lors de la fête de la musique au bar de l’U n a déjà une réputation régionale. Maintenant, on aimerait bien mettre le pied sur la scène nationale, se faire notre place en dehors de la Franche-Comté. Mais on n’en est qu’au tout début”, sourit Katia Berman, chanteuse, tromboniste et choriste dans le groupe de reggae et de ska bisontin Unitone. Dans quelques heures, le groupe doit se produire en Alsace et multiplie les apparitions un peu partout dans le Grand Est de la France. Avec son dernier opus “Many moods”, un C.D. trois titres enregistré en studio professionnel, le groupe entend marquer son évo- Début juillet, la cité de Courbet accueille un ensemble d’auteurs qui ont signé des ouvrages qui parlent de la Franche-Comté. Au programme, deux jours de rencontre avec le public. “O Les Bisontins d’Unitone ont gagné en maturité. lution. “Notre précédent C.D. avait deux ans. On avait besoin de proposer le son qu’on a aujourd’hui. Car en deux ans, on a évolué, amélioré notre pratique. On a gagné en maturité”, reprend Katia Berman. Dans le groupe, chacun compose, apporte ses propres influences, ses envies. Le tout donne des ballades variées, tantôt douces tantôt plus entraînantes, qui reflètent l’éclectisme du groupe de huit musiciens, bercé par la musique jamaïquaine, sans jamais lasser. Une musique dominée par une recherche d’authenticité. “On a une volonté de retour vers le passé, de recréer le son qui existait dans les années soixante ou soixante-dix plutôt que de nous intéresser au son actuel du reggae.” Avec “Many moods”, le groupe pourrait bien réussir son pari. PLUS D’UN MOIS DE FESTIVITÉS - Saint-Ferjeux Ville en fêtes : le programme jusqu’en juillet La Ville de Besançon a concocté toute une série d’animations réparties dans les différents quartiers de la ville dans le cadre de l’opération Ville en fêtes. Programme des réjouissances. - Grette-Butte Du mardi 30 mai au vendredi 2 juin : Festival de GretteButte. Mardi 30 mai de 16 h 30 18 heures : répétition de la Fanfare improvisée de la Touffe. 18 h 15 : inauguration festive du Festival. 19 heures : Immeubles en Fêtes (concours de plats). 20 heures 22 heures : cabaret du Monde. Mercredi 31 mai de 14 heures à 18 heures : kermesse géante, nombreux ateliers (maquillage, lecture de rue, jeux de société, sport…). Jeudi 1 juin : ateliers musicaux pour les écoles avec la Compagnie Altérités et le soir, spectacle musical du collège Sainte-Ursule, au Gymnase de la Sainte-Famille. Vendredi 2 juin. 19 heures : ouverture musicale de la soirée puis spectacle Gharnata, par la Compagnie Altérités. Concert de musique araboandalouse. Et à 20 h 30 : spectacle musical du collège Sainte-Ursule, au Gymnase de la Sainte-Famille. er - Cras-Chaprais Dimanche 21 mai : Marché Vendredi 16 et samedi 17 juin : aux Couleurs du Monde. Pla- festival de Quartier de Viotte ce de la Bascule de 10 heures Cras-Chaprais. à 19 heures. - Centre-ville - MontraponFontaine-Écu Samedi 3 juin. Alter-Égaux : Fête Solidaire Promenade Cha- Du mardi 20 au jeudi 22 juin, mars. festival de Montrapon-Fontaine-Écu, à la maison de Quartier, place de Coubertin. -Palente-Orchamps Samedi 24juin, fête de Quartier - Planoise de Palente-Orchamps. Place des Tilleuls-Place Olof Palme. Planoise fête la Ville-La Ville fête Planoise, vendredi 30 juin et samedi 1er juillet sur le parc - Clairs-Soleils urbain de Planoise. Vendredi 16 et samedi 17 juin : fête de Quartier des ClairsSoleils. MUSIQUE - EN VENTE DÈS MAINTENANT AstroVoyager est disponible chez tous les disquaires. AstroVoyager, retour aux sources de la musique électro our certains, la musique de Philippe Fagnoni leur rappelle le Grand Bleu. D’autres au contraire ressentent davantage dans cette création des influences Beatles. Une chose est sûre, l’album “Temporal Gravitation” d’AstroVoyager ne laisse pas indifférent l’auditeur. C’est l’essentiel ! L’univers sonore du cla- P viériste bisontin suggère des émotions et évoque des images qui évoluent à mesure que défilent les titres. Chaque plage porte le nom d’une constellation, ce qui ajoute une part de rêve au mélodieux. “Il n’y a pas de clin d’œil, chacun s’approprie l’album” dit-il. Alors, inclassable ce compositeur ? Pas tout à fait. Dès les premières mesures, on met peu de temps à comprendre que ce trentenaire a été bercé dès son plus jeune âge par Jean-Michel Jarre, Hans Zimmer ou Vangelis. Des musiciens Cet album auto-produit est l’abouqui ont donné à la musique électro- tissement d’un projet long de dix ans. Il est distribué aujourd’hui nique ses lettres de noblesà l’échelle nationale. Le se. C’est sur la base de cette culture que le cla- Le résultat est résultat est une musique aboutie, viériste a écrit “Temporal une musique intemporelle, mélangeant thèmes Gravitation.” Il s’inscrit dans la continuité de cet- intemporelle. impressionnistes, nappes symphoniques et plages te musique en rupture électroniques. L’ensemble avec les sons très technoïdes qui inondent la bande F.M. offre 43 minutes de tranquillité. Lui, a travaillé sur ce qui fait le fondement même de la musique élec- Rens.: http://www.astrovoyager.org tronique, prenant le risque de ne pas Tél.:06 81 32 70 01 surfer sur la mouvance actuelle. es 1er, 2 et 3 juillet, la municipalité d’Ornans organise la première édition de la fête du livre comtois. Une vingtaine d’auteurs sont attendus lors de cette manifestation dont le président d’honneur est le journaliste politique de France 3 Christian Malar, lui-même originaire de la région. Cette rencontre se déroulera dans le patio de la Visitation situé au cœur de la cité de Courbet. Tous les auteurs qui présenteront leurs ouvrages ne seront pas forcément originaires de Franche-Comté. “L’idée de cette manifestation est de retenir des livres qui parlent de la région, peu importe l’origine des auteurs” indique le service culturel de la ville. Ainsi, tous les genres seront représentés, du livre d’histoire au roman, en passant par les ouvrages d’art. Ce rendez-vous se déroulera en deux temps. Les 1er et 2 juillet sont réservés au grand public qui pourra rencontrer les auteurs. Le dernier jour est réservé aux professionnels du livre qu’ils soient bibliothécaires ou éditeurs. “Le principe est de donner l’opportunité à ces professionnels d’échanger sur l’activité du livre à travers des débats.” Au terme du salon, le prix du livre comtois sera décerné par le jury à un des auteurs présents ce jour-là. L Renseignements : 03 81 62 01 69 SPECTACLE - LE 30 MAI AU PETIT KURSAAL Suivez le mystérieux voyage du Badatrain ardi 30 mai à 20 heures, la compagnie Badabulle présente au Petit Kursaal “le mystérieux voyage du Badatrain.” Le nom du spectacle qui s’adresse aux enfants dès l’âge de 4 ans est à lui seul une invitation à se laisser glisser aux confins de l’univers imaginaire qui est propre à la troupe de Grégoire Kocjan. Pendant une heure, on suit avec plaisir les aventures de l’étonnant Monsieur Klutch. Ce drôle de passager a pris place à bord du Badatrain, un tortillard qui doit le mener de la terre à la lune. À chaque gare, le voyageur va vivre des péripéties croustillantes. Ce spectacle planté dans un décor surprenant mêle à la fois conte, poésie, musique et humour. Comme à son habitude, Grégoire Kocjan qui campe sur scène le rôle du fameux Monsieur Klutch est en interaction permanente avec le jeune public. Au-delà du rire et de l’émotion, “le mystérieux voyage du Badatrain” évoque à sa manière la différence tout en laissant une grande place à l’imaginaire. À découvrir. M MUSIQUE Avec “Temporal Gravitation”, le claviériste bisontin Philippe Fagnoni signe un retour aux sources de la musique électronique qui s’inscrit dans la droite ligne de ses pairs. Q UA RT I E R S R E G G A E MUSIQUE - REGGAE Renseignements et réservations : 03 81 86 01 75 - [email protected] Billets vendus aussi à l’A.S.E.P. Enfants 4 euros, adultes 6 euros L’AGENDA 42 M ICROPOLIS Du 20 au 28 mai Cap sur les Caraïbes pour la Foire comtoise Pour sa 80ème édition, la Foire comtoise a choisi de mettre Cuba à l’honneur. Rhum, salsa, cigares… La période de l’Ascension sera ensoleillée, au moins sous la halle de Micropolis. Depuis 80 ans, l’agriculture est une des raisons d’être principales de la Foire Comtoise. est un succès qui ne se dément pas depuis 80 ans. 140 000 spectateurs sur une semaine et 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires en 2005. “C’est l’événement le plus important de l’année pour nous, même si sa part dans notre chiffre d’affaires global tend à diminuer. Cela reste quand même 25 à 30 % de notre activité de l’année”, note Jean-Louis Tissot, le directeur général du parc Micropolis de Besançon. Du 20 au 28 mai, la Foire comtoise doit accueillir près de 400 exposants sur tous les domaines, de l’agriculture à la vente de piscines - pour sa 80ème édition. Et en invité d’honneur, c’est Cuba cette année - après la Mongolie en 2005 Avec 140 000 visiteurs, la Foire Comtoise génère - qui est chargé d’électriser l’ambianun chiffre d’affaires d’1,3 million d’euros. ce. Danses cubaines, artisans et artistes des Caraïbes, animations musicales, lement, la Foire a choisi cette année de la planète. On a mis aussi les boula Foire, c’est aussi un voyage culturel de réserver aux professionnels du B.T.P. chées doubles sur les moutons, avec et un spectacle permanent. “On ne peut un espace d’une vingtaine d’exposants, beaucoup d’espèces différentes. Le hall plus attirer avec les seuls stands com- à deux pas du hall gastronomique. Une d’exposition sera finalement encore plus sorte de salon profes- plein que les années précédentes, même merciaux, sinon les gens sionnel dans le salon, “avec en l’absence des volatiles”, s’enthouiraient au supermarché. Il faut offrir plus. Et si la “450 spécimens plus d’exposants et de visi- siasme le directeur de Micropolis. Et que d’habitude puis- lors du dernier week-end, un concours Foire continue à plaire, des plus beaux teurs qu’on a fait du mailing du “ plus beau poulain” est organisé. c’est parce qu’on sait propour informer tous les pro- Dans le rôle du jury, ce sont les enfants poser ces animations, lapins de fessionnels”, reprend Jean- qui devront élire le lauréat. Histoire recréer une atmosphère de retenir un peu plus les parents… I Louis Tissot. différente chaque année” la planète.” Pour le grand public, les affirme Jean-Louis Tissot, qui décrit volontiers sa Foire com- innovations de cette année concernent FOIRE COMTOISE me “le plus grand espace commercial surtout la partie agricole. Faute de Du 20 au 28 mai poules à montrer, menace de grippe de Franche-Comté.” Besançon-Micropolis Si la Foire marche, c’est aussi car elle aviaire oblige, la Foire comtoise a misé sait évoluer, suivre la tendance. Le bâti- sur les lapins. “On aura 70 éleveurs et Rens. 03 81 41 08 09 ment se porte comme un charme actuel- 450 spécimens des plus beaux lapins C’ LE PORTRAIT M ÉDIAS 43 Les vingt ans de France Bleu Le beau métier de Dominique Morize Depuis près de quinze ans, Dominique Morize promène son micro sur les routes de Franche-Comté, pour les ondes de France Bleu. C’est aussi lui qui anime l’émission musicale “C’est la fête à l’accordéon”. Devenue une institution. homme est d’abord une voix. Depuis quinze ans sur les antennes de France Bleu, régulier comme un métronome. Tous les matins sur les coups des 8 heures en direct d’un coin de Franche-Comté pour “Vous êtes où ce matin ?” Le “beau métier” un peu plus tard dans la matinée. Et deux fois par mois, son bébé, l’émission musicale”C’est la faute à l’accordéon”. À 41 ans, Dominique Morize est l’un des piliers de la radio locale, qui a fêté cette année ses vingt ans d’existence. Avec toujours ce souci de “valoriser les talents, des gens d’exception”, “parler de choses positives dans un monde qui ne l’est pas.” Il est né sous le signe des gémeaux. Le dit comme une excuse. Deux tempéraments. Celui jovial qui le pousse à aller vers les autres, l’autre plus obscur qui lui donne “peur de l’avenir.” Ce jour-là, ce sera le côté sombre. Attablé devant un café, sur la terrasse baignée d’un soleil presque estival, Dominique Morize préfère rester dans l’ombre. Ne pas trop parler de lui, lui qui se définit pourtant comme un type “ouvert.” “J’ai décidé de ne plus parler de moi pour parler des autres”, souffle-t-il l’air sérieux. La faute au milieu médiatique, peuplé d’ogres prêts à dévorer la moindre proie au premier faux pas, peut-être. L’ De Dominique Morize, né dans le Loi- phénomène début des années quatreret, on saura donc qu’il a mis les pieds vingt-dix. “On l’a modifiée rapidedans la radio comme beaucoup à la ment. Elle est devenue nomade, s’est grande époque des radios libres et de déplacée dans les villages. Et là, ça l’aventure de la bande F.M. Au début a explosé. À chaque fois, on remplit des années quatre-vingt, avec une des salles de 300 à 400 personnes”, bande de potes, il crée sa propre radio. affirme Dominique Morize. Enregis“Pour partager mes goûts musicaux”, trée dans les conditions du direct dit-il. Puis rentre à Radio France, dans un village différent à chaque fois, l’émission fait immanquable“parce que c’est la meilleure école.” Orléans, Tours, Cherbourg… En 1991, ment salle comble. Et l’animateur l’animateur pose ses valises à la sta- ploie sous les demandes d’association bisontine. Le directeur de l’an- tions ou de communes désireuses de tenne d’alors le voit en homme de ter- l’accueillir dans leur salle des fêtes. rain. C’est là qu’il s’y épanouit. Tous C’est lui qui s’occupe de tout, du choix les matins, il part avec son nagra - de ses invités au montage final, “pour être responsable de ce qui va le magnétophone - aux passer à l’antenne.” Il s’est quatre coins de la région à 730 même mis à l’accordéon la rencontre des gens ordinaires ou exceptionnels, leur émissions quelque temps, avant de vite abandonner. donne la parole. “On a tous un potentiel”, affirme le qua- animées en En quinze ans, Dominique Morize a déjà animé 730 dra. Une proximité avec “la vraie vie” qu’il aime. Sa quinze ans. émissions en direct. Une longévité record. Sans lassiturégion d’adoption, il a appris à la découvrir comme cela, au fil des de ? “Je me laisse porter par les choses. reportages. “Elle me surprend tous C’est très agréable, ce sont de vrais les jours. Certains matins, quand je instants de partage”, reprend l’anipars tôt et que je vois le soleil se lever, mateur, en éludant la question. Le il y a des vrais moments d’émotion. succès de l’émission, il l’explique par “la part de proximité mais aussi cet Comme un gosse.” Et puis bien sûr, il y a “La faute à esprit un petit peu 14 juillet d’autrel’accordéon”. Lancée à la naissance fois, un esprit de liberté. Il y a une de France Bleu Besançon en 1986, vraie connivence avec le public.” l’émission est devenue un véritable En quinze ans, la radio a changé. Elle Animateur à France Bleu, Dominique Morize est à la tête de l’émission-phare de l’antenne “C’est la faute à l’accordéon” depuis 1992. Vingt ans après sa création, le succès ne se dément pas. est devenue “plus professionnelle, peut-être avec un peu moins de fantaisie qu’autrefois. Moins de déconnade. Mais on a vieilli aussi, on a peut-être plus la fougue”, avance-t-il prudemment. Pour l’instant, Dominique Morize se sent “bien où il est” et n’envisage pas de changer. Car le métier d’animateur itinérant, ce sont surtout de belles rencontres, “des beaux moments.” Mais on n’en saura pas plus. “Trop personnel.” Aujourd’hui, il n’a pas envie de se livrer. I S.D.
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octobre 2012 - Conseil Général du Doubs
Centre dramatique national : www.nouveautheatre.fr
Théâtre de l’Espace et Théâtre musical :
www.scenenationaledebesancon.fr
Compagnie Bacchus : www.theatre-bacchus.fr
Conservatoire du Grand Besanço...
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pas à trouver au sein même des structures sportives. Leurs dirigeants vindicatifs devraient y réfléchir. O
Jean-François Hauser