LE SCRIBE - n°156
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LE SCRIBE Le magazine gratuit de la communauté francophone Voyage Géologie High tech Sérendipité culinaire UFE - Union des Français de l’Etranger, Egypte LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 N° 156 - Mars-Avril 2013 Ne peut être vendu 1 édito Envie d’ailleurs ? Les circonstances actuelles poussent les uns et les autres à aller voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs. Que ce soit pour un weekend, des vacances ou bien pour toujours, on rêve d’ailleurs, peut-être plus heureux, en tout cas différent. Que l’on recherche l’exil comme les personnages du dernier livre de Khaled El Khamissi ou bien juste l’évasion momentanée, on finit toujours par revenir en Egypte. Que l’on soit Egyptien ou étranger, physiquement ou en pensée, au sens propre comme au figuré, on y reviendra bon gré mal gré, sans pouvoir l’oublier comme l’exprime cet écrit qui circule en ce moment et que je vous fais partager : « J’étais en voiture, sur le chemin du retour depuis New York pour Montréal, où j’habite depuis maintenant plus de 20 ans. Au poste frontière, je remettais mon passeport à la préposée à la douane, et lorsqu’elle lut: «LIEU DE NAISSANCE: EGYPTE», elle me demanda: - Comment va l ‘Egypte? - Ca peut aller, lui répondis-je. Tout ce que l’on souhaite, c’est que ça continue à aller autant bien que mal... - Depuis combien de temps vivez-vous au Canada? - Je viens de boucler ma vingtième année. - Et quelle est la dernière fois ou vous êtes retourné en Egypte? - C’était il y a deux ans. Elle me fixa en souriant et me dit: - Lequel des deux aimez-vous le plus, l’Egypte ou le Canada? - La différence que je fais entre l’Égypte et le Canada, est exactement celle que je fais entre ma mère et mon épouse. Mon épouse, je l’ai choisie, je suis tombé sous son charme, je l’aime, j’en suis amoureux, mais elle ne peut en aucun cas me faire oublier ma mère. Je n’ai pas choisi ma mère, mais je sais que je lui appartiens. Je ne me sens bien que dans ses bras; je ne pleure que sur son épaule. 2 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 www.ufe-egypte.com Elle referma mon passeport, me fixa avec étonnement, puis me dit: - On entend souvent dire que la vie est très difficile en Egypte. Comment pouvez-vous aimer autant ce pays? - Vous voulez dire «ma mère»? Elle sourit et dit: - Supposons-le. - Ma mère est peut-être pauvre; elle n’a pas de quoi me payer mes soins, encore moins les honoraires du médecin, mais la tendresse de son giron quand elle m’étreint, et la chaleur de son cœur lorsque je suis dans ses bras, suffisent à me guérir. -Décrivez-moi l’Egypte. - Elle n’a pas la beauté blonde, mais la vue de son visage vous apaise. Elle n’a pas les yeux bleus, mais sa vue vous met en sécurité. Ses vêtements sont simples, mais elle porte dans ses plis bonté et miséricorde... Elle ne se pare pas d’or et d’argent, mais elle porte à son cou un collier d’épis de blé, dont elle nourrit tout affamé. Les brigands l’ont spoliée, mais elle continue de sourire. Elle me remit mon passeport et dit: - Je connais l’Égypte à travers les écrans de la télé, mais je n’y trouve rien de ce que vous m’avez décrit. - Vous avez vu l’Égypte des cartes géographiques. Quant à moi, je parle de l’Egypte enfouie dans mes entrailles. - Je souhaite que votre fidélité pour le Canada égale celle que vous ressentez pour l’Égypte... Je veux dire votre fidélité à l’épouse autant qu’à la mère. - Entre le Canada et moi existe un contrat auquel je dois fidélité, et je ne suis pas de ceux qui ne respectent pas leur contrat. Et je souhaiterais que vous sachiez que cette fidélité, c’est ma mère qui me l’a enseignée.... » Julie WILLE LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 3 SOMMAIRE N°156 L’UFE et vous 6 Votre équipe UFE 8 Les avantages de votre adhésion 10 Le carnaval 12 Dons UFE, le marché 16 Soirée loto 18 Rencontre littéraire 20 A vos agendas Découverte 24 Voyage 26 Plongée en Mer Rouge 28 Les déserts d’Egypte 31 Saqqarah 32 Découvertes géologiques 35 Week-end à Bucarest 36 La Jordanie 38 Chypre 40 Oman 43 Istanbul 44 Beyrouth 45 Kilimanjaro 47 Kenya 48 Dubai et Abu Dhabi Le Caire, mon amour 50 Pèlerin de la Haute Egypte (1) Air du temps 52 Tendance high tech 56 La sérendipité culinaire Sélection cinéma 58 Les DVDs à paraître Santé, bien-être 60 Crèmes et sérums Recettes 62 Les dips Le Scribe : Magazine de l’Union des Français de l’Étranger Représentation EGYPTE. Numéro gratuit mis à disposition de la communauté Francophone. Comité de rédaction : l’équipe UFE-Égypte Coordination Scribe : Carole MARTIN-BOURGET Maquette : Christel DEFOUR Photos : Tous droits réservés Photo de Couverture : Carole MARTIN-BOURGET Publicités : Valérie GASTON-CARRERE, [email protected] Infographie : Christel DEFOUR Impression : Interpress L’UFE Égypte décline toute responsabilité pour les conséquences de l’utilisation des informations et des publicités contenues dans son magazine et son site web. 4 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 5 L’UFE et vous Les membres de l’équipe UFE De gauche à droite, en arrière plan : Christel D., Christine R., Nahid O., Alexandra V., Maud T., Daisy T (secrétaire)., Marie B., Julie W. (présidente), Patricia O. (vice-présidente),Valérie GC. (trésorière), Sylvia S., Au premier plan : Noémie C., Carole M., Sophie C., Christèle S., Emilie T. Absentes : Jenny V. et Régine P. permanence de l’UFE La maison est ouverte du dimanche au jeudi de 9h30 à 12h30 52 rue 14 (entre la 83 et la 84), à Maadi. tél. : 0106 21 04 334 [email protected] www.ufe-egypte.com LE BON PLAN DE Noémie Mon bon plan week-end : le Fayoum. Pour les plus: Ce n’est pas loin (1h30 de route). Sur place, les activités sont nombreuses: balade en bateau sur le lac Qarun avec possibilité de pêcher, balade à cheval, visite des déserts dont le désert des baleines et le désert des boules, visite des ateliers de potiers dans le village de Tunis avec possibilité de pren6 dre un cours, visite de sites archéologiques comme la cité gréco-romaine de Karanis à l’entrée du Fayoum et shopping de fruits et légumes avant de rentrer au Caire. C’est calme, relaxant et facile à faire en famille. Pour les moins: Les hébergements type écolodges n’offrent pas le luxe ni le confort des hôtels 5 étoiles de la Mer Rouge. De plus, il n’y a pas vraiment de supermarché, de station d’essence ou de banque donc il faut penser à partir bien équipé. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 7 L’UFE et vous LES AVANTAGES DE VOTRE ADHésion à l’UFE Adhérer à l’UFE, c’est... Une information au quotidien, en France comme à l’étranger, sur toutes les questions relatives à la vie de votre pays d’accueil (dossiers-pays, livret d’accueil, réunions d’information, consultations). Un réseau incomparable de 163 représentations dans 100 pays, facilitant l’accueil, l’installation et l’intégration des Français expatriés. Une animation, propre à chaque représentation, vous permettant d’échanger en toute convivialité. Votre participation au développement et à la représentation de la France à l’étranger. La défense de vos intérêts et de ceux de tous les Français de l’étranger auprès des institutions et des pouvoirs publics : droit, protection sociale, enseignement, fiscalité, affaires financières, sécurité. Une solidarité vis-à-vis de tous nos compatriotes expatriés et notamment les plus démunis. Concrètement, quels sont vos avantages en Égypte ? Un mailing d’informations avec communications officielles, agenda et petites annonces... La gratuité de vos petites annonces, diffusées à tous les adhérents. Le Scribe en avant première. Des réductions sur nos activités, l’entrée libre aux cafés, etc. Des réductions chez nos partenaires : tous les détails sur le site www.ufe-egypte.com et par la newsletter. (BrixSuède, Condetti, Crêperie des Arts, Finesse, Frédéric Lombard, Librairie Renaissance, Sakkara Country Club, Mamdouh el Assiouty, The Deli, Fun-Kite, Helal Travel, Memphis Tour, etc.) Come and enjoy an outstanding leisure experience for the whole family! Under new leadership, the newly renovated Sakkara Country Club now boasts a wide array of amenities that include heated swimming pools, quad bike safaris, equestrian facilities, and many more. Promising you and your family an unforgettable adventure. Vos avantages d’expatriés : Un abonnement à LA VOIX DE FRANCE Un accès privilégié au centre d’information sur l’expatriation De nombreuses réductions commerciales en France et dans le monde (liste sur www.ufe.org) 8 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Sakkara Touristic Road, Giza, Egypt Tel: (+202) 338 11 415 - Fax: (+202) 338 10 069 - Mob: (+2) 012 812 34 567 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 [email protected] www.sakkaracountryclub.com 9 L’UFE et vous le caRNAVAL Comme chaque année, le carnaval draîne une foule de princesses et de super héros barbouillés à la crêpe ou à la barbe à papa. Succès incontesté du tir au pistolet à eau, de l’arbre à sucettes, de la pêche à la ligne pour les petits comme pour les plus grands, l’indétrônable piscine à balles et le château gonflable. 10 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 11 L’UFE et vous L’association Basmat Amal a été créée en 2000, à l’initiative d’un groupe de parents d’enfants polyhandicapés. L’idée était de créer un centre rassemblant toutes les spécialités de prise en charge des enfants handicapés mentaux et polyhandicapés, à des prix accessibles, tout en garantissant une qualité de service. A cette époque en effet, les prises en charge étaient très coûteuses, et il n’existait aucun centre spécialisé pour les enfants polyhandicapés, handicap très mal connu en Egypte. Aujourd’hui, Basmat Amal accueille des enfants de 3 à 8 ans ayant différents types de handicap dans 2 jardins d’enfants : Handicap mental (trisomie 21, déficiences intellectuelles légères, moyennes ou sévères), handicap psychique (autisme, hyperactivité associée ou non à une déficience intellectuelle), Handicap cognitif (troubles des apprentissages, retard de langage), handicap moteur et polyhandicapé. La majorité de ces enfants est issues de classe moyenne, basse ou populaire et vient de différents quartiers du Caire. La location des tables du baz’art déco, du vide dressing enfants et des marchés ont permis d’effectuer les dons suivants : - 10 jours de goûter aux 250 enfants de l’orphelinat Tourah - Basmat Amal développera les activités suivantes : - Evaluation des enfants en situation de handicap - Prise en charge des enfants en groupe ou de façon individuelle - Organisation de sorties et d’un camp d’été de 5 jours - Réunion avec les mamans et création de livrets sur le handicap - Formation de l’équipe de Basmat Amal - Formation des professeurs des écoles publiques Le don de l’UFE a permis de financer du matériel éducatif, de la nourriture, du matériel (meubles, ordinateur, photocopieuse…). LE É H C R MA Notre « Marché » du 23 janvier vous a plu ? Venez retrouver désormais tous nos exposants, une fois par mois, dans une ambiance « bien de chez nous ». Quel plaisir de trouver, rassemblés dans un même lieu, pain frais, charcuterie, saumon fumé, crêpes, fruits et légumes de qualité et les plats cuisinés maison de nos cordons bleus égyptiens, français ou thaïs… Quel bonheur, une fois nos paniers remplis, de s’offrir un p’tit noir et un croissant ou de prendre un cours de cuisine en plein air avec Vincent… Alors c’est décidé, préparez vos paniers et venez nous rejoindre les 20 mars et 17 avril prochain. Et si parmi vous certain(e)s se sentent des âmes de cuisiniers, n’hésitez pas à réserver une table et à venir nous faire découvrir vos talents ! Contact : [email protected] 12 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 L’achat de matériel pour les classes de maternelle du Lycée Français El Horreya incendié début février : crayons de couleur, peinture, ciseaux, colle, jeux … pour un montant de 2.500 le. L’UFE et vous Les dons du baz’art Basmat Amal Venez nombreux aux événements du baz’art, vous participerez ainsi activement à tous ces dons.vrier : des crayons de couleur, de la peinture, ciseaux, colle, jeux … pour un montant de 2.500le. BANQUE ALIMENTAIRE En 2003, lorsque Mme Renée Blandin m’a proposé de l’assister pour représenter les communautés françaises d’Egypte, du Soudan et d’Ethiopie à l›Assemblée des Français de l’Etranger, je ne savais pas que la tâche serait aussi passionnante et aussi rude. À partir de cette année-là, après des élections, je me suis retrouvée suppléante à l’AFE et j’ai commençé à assister aux réunions locales du CCPAS, de la commission des bourses et à participer aux permanences du consulat. Un jour, une jeune maman française avec ses 2 petites filles sont venues nous voir. La détresse se lisait dans leurs yeux et leur vie avait tourné au cauchemar. Sans argent, elle ne pouvait se défendre au tribunal, manger, circuler... Nous lui avons donné ce que nous pouvions et dès sa sortie du consulat, je me suis imaginée dans cette détresse, sans famille pour m’écouter, m’aider, garder mes enfants pour aller travailler, pas d’argent pour manger le lendemain... J’étais révoltée. Il fallait penser sérieusement à une solution fiable pour ces cas ponctuels afin de leur assurer un minimum vital. La banque alimentaire était la solution mais comment? Je suis allée voir les sociétés françaises, Carrefour, les amis, et petit à petit, l’idée a germé et s’est concrétisée. Nous avons créé une association loi 1901 - Banque Alimentaire. Les dons privés arrivent par chèque au nom de Carrefour qui les encaisse et une fois crédités LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 sur leur compte, nous donne l’équivalent en bons d’achat numérotés qui sont gardés au Consulat de France. Lorsque des Français malades, devant acheter leurs médicaments, se retrouvent sans argent pour se nourrir, le Consul, son assistante, Renée Blandin et/ou moi-même prenons l’initiative de leur remettre 1000le en bons Carrefour ce qui leur permet d’acheter les produits de première nécessité. Au sein de la communauté française en Egypte, il y a des personnes malades, ou sans emplois…Nous sommes donc de plus en plus sollicités pour des aides ponctuelles. Nous avons également un accord privilégié avec l’UFE (l’Union des Français de l’Etranger) qui nous remet chaque année l’équivalent de 15.000 le en bons d’achat pour les colis de Noël à nos seniors, les colis de Ramadan et de Pâques aux plus démunis. Merci à tous les bénévoles de l’UFE qui restent très mobilisés, actifs même pendant les moments difficiles que nous continuons de traverser. Les bénéficiaires de la Banque Alimentaire ne se montrent pas dans nos Soirées de Gala, aux sorties désert, soirée Loto....mais je peux vous assurer qu’ils savent et apprécient cette solidarité qui vient de leur communauté Française. Nous continuerons à les aider en organisant de nouveau notre 14 juillet (dont le compte est supervisé par des Conseillers du Commerce Extérieur), au Lycée Français. Les bénéfices allant uniquement à la Banque Alimentaire. Un grand merci des élus à tous ceux qui font vivre la communauté Française d’Egypte. Renée Blandin Régine Prato Hervé Majidier Hassan Benham 13 9 14 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 15 L’UFE et vous 16 Soirée loto Le 19, le 43… le 68 … les Alsaciens de l’assemblée exultent à l’annonce du numéro de leur département … tous les autres sont suspendus aux lèvres de notre animateur préféré, Bruno, qui annonce au micro, non sans suspens, les numéros qui sortent de la ballotte…. Tous attendent fiévreusement LE bon numéro qui remplira leur carton. Encore un et, enfin, une voix hurle : « Carton plein !» Soupirs de déception des soixante jeunes de la soirée : l’un des trois Blackberry mis en jeu cette année vient de leur passer sous le nez. Mais l’espoir est encore permis, puisqu’il reste la télévision écran plat, les cours de golf, l’ordinateur portable, les tours de quad et bien d’autres lots qui trouveront preneur et feront toujours des heureux… Cette année encore le loto a ravi petits et grands avec son buffet varié, son vin chaud, ses 101 lots qui ont remporté un vif succès à en croire les cris des plus jeunes à l’énoncé des parties. Nous tenons à remercier nos généreux sponsors qui cette année encore ont répondu présent. Les bénéfices de cette soirée ont été reversés à la Caisse de Solidarité du Lycée Français et permettront de financer des voyages pédagogiques. Nous remercions également le Proviseur, M. Maleyran, de nous mettre à disposition la salle polyvalente du lycée, ainsi que l’équipe technique et le personnel qui nous aident chaque année à organiser au mieux cette soirée familiale. Une mention spéciale pour les élèves du Lycée français qui ont efficacement servi le buffet et les boissons ! LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 BAZ’ART déco Un baz’art entier dédié à la décoration : des lampes, des coussins, de la vaisselle en faïence et en plexi, de l’artisanat égyptien, des objets anciens …. Il y en avait pour tous les goûts ! Les plus chineuses ont pu ainsi découvrir de nouvelles adresses à Zamalek, Mohandessin ou encore Fustat. LE restaurant de l’UFE Venez profiter des beaux jours et de la tranquillité d’un jardin en plein cœur de Maadi… Dans un cadre verdoyant, le restaurant vous propose sa nouvelle carte de printemps avec ses grillades, poulet, shish Taouk, Kofta, ses salades variées et la suggestion du jour. Les plus gourmands ne seront pas en reste avec des glaces au coulis de chocolat et fruits frais. Pour un jus de fruits ou un cappuccino ou pour le déjeuner, le jardin est ouvert du dimanche au jeudi et le vendredi midi avec des buffets variés et des barbecues à thème. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 17 L’UFE et vous Rencontre avec Khaled Al Khamissi enfin du concret ! de Sandrine Crance et Sophie Masson pour l’AFPEC Le nouveau lycée français du Caire : enfin du concret ! par Sophie M. Le célèbre auteur de Taxi, Khaled Al Khamissi, est venu à la maison de l’UFE rencontrer des lecteurs et présenter son nouveau livre «L’Arche de Noé» à l’invitation de l’UFE, Caire Accueil et la librairie Oum el Dounia. Son nouveau roman traite du thème de l’exil, du rêve de millions d’Egyptiens de partir, de s’évader. Ce phénomène important en Egypte, comme dans tous les pays du Sud, a connu une dimension particulière dans les années 2007-08. En effet, après les espoirs nés des évènements de 2005, il est apparu que la situation n’évoluait pas et que les rêves de changement ne se concrétisaient pas. Il s’en est suivi une forte dépression sociale qui a poussé à l’exil des millions d’Egyptiens. M. Al Khamissi souligne que ce phénomène touche toutes les couches de la société égyptienne, des paysans aux millionnaires. Leurs motivations sont différentes, ainsi que les moyens mis en œuvre pour partir, mais leur quête de liberté et de jours meilleurs est commune. Pour rendre la complexité de ce phénomène, M. Al Khamissi a choisi de raconter le destin de 12 Egyptiens. Le roman utilise le style littéraire du rond, où tous les personnages « se tiennent la main » et où le personnage d’une histoire vous emmène au personnage de l’histoire suivante. Ce style est fréquemment employé dans la littérature arabe. Si de nombreux Egyptiens pensent ou se préparent à partir, M. Al Khamissi nous a déclaré n’avoir jamais voulu quitter l’Egypte. Lors de ses études à la Sorbonne, il effectuait des allers retours quasi hebdomadaires entre Paris et Le Caire, grâce à des connaissances dans une agence de voyage. rection et de l’orientation, signe annonciateur d’un chaos social. Face aux rêves déçus et au déluge annoncé, tous embarquent dans l’Arche de Noé. M. Al Khamissi souligne que si les couches sociales semblent vivre dans des mondes séparés, il existe une interdépendance, ils sont embarqués ensemble. Selon l’auteur, le phénomène d’exil est un phénomène social profondément ancré en Egypte et la révolution de 2011 n’a pas fondamentalement changé ce phénomène, mais l’a transformé : certains, qui ne pensaient pas partir, veulent partir maintenant, et inversement, ceux qui souhaitaient partir désirent rester à présent pour, par exemple, participer en tant que citoyen à la période post-révolution. La traduction française de ce livre a été très attendue car le processus fut long avec différents traducteurs impliqués. La difficulté de la traduction s’explique par l’utilisation, dans la version originale, de différentes langues dialectales par différents personnages du livre. En cela, ce livre est aussi un hommage à la richesse de la culture égyptienne et à la sagesse populaire millénaire exprimée par la langue égyptienne, ses proverbes et la subtilité de son vocabulaire. M. al Khamissi travaille actuellement à l’écriture d’un nouveau roman, mais dit ne pouvoir se contenter d’écrire quand l’Egypte fait face au danger. Il participe donc très activement à la création d’une Fondation culturelle, Doum, qui verra le jour en avril 2013, au Caire et dans 14 autres villes en Egypte. Cette fondation a pour vocation d’héberger des ateliers de création, des expositions, des festivals et des productions télévisuelles et audios. Il a ajouté que les écrivains d’aujourd’hui au Caire, à l’instar de nombreux écrivains français de la fin du XIX siècle, sont « engagés forcément ». Mais plus que l’exil, ce livre présente la société égyptienne et son fonctionnement, puis à un autre niveau encore la crise humaine qui touche l’Egypte. Il décrit des personnes qui perdent le sens de la di- 18 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Le nouveau lycée français d’el Merag sort de terre et son ouverture approche au vu de l’avancée concrète des travaux du chantier. Le proviseur M. Maleyran et l’équipe administrative ainsi que les associations de parents d’élèves suivent de très près le développement du site géré par la société Shuttering. Trois bâtiments principaux constituent le nouveau campus : le bâtiment administratif, le bâtiment technique (laboratoires, salle d’informatique, théâtre …), le bâtiment des classes (salles courantes). Le tout comprenant un ensemble de 55 salles. Les passerelles et couloirs sont larges dans toute l’enceinte, de façon à faciliter la circulation des élèves à tous les niveaux et un ascenseur a été prévu pour les élèves handicapés. Les collégiens auront accès à une cour aérée mais peu verdoyante, comme l’ensemble du campus, semble- t-il. De nouveaux aménagements et structures sont à noter : un amphithéâtre extérieur (200 places), une salle polyvalente (165 places télescopiques), une piscine (25m, couverte toile tendue, chauffée au gaz), un gymnase, un stade sportif (terrains de basket et de football), une piste d’athlétisme, un dojo et une salle d’informatique (28 élèves). L’accès des élèves au Lycée ne sera possible que par une seule entrée. Et c’est devant cette entrée que les bus déposeront les élèves. La restauration est prévue dans un espace-cantine avec repas chauds (choix du prestataire reste toujours à définir) et un espace restauration rapide (service de sandwichs). L’électricité, les carrelages et les peintures sont terminés. Les portes et les fenêtres sont en phase d’être posées. La piscine a été testée par un remplissage complet (courant décembre) de façon à s’assurer de son étanchéité. Le matériel et le mobilier sont livrés progressivement. Les aménagements extérieurs (stade et abords du lycée) n’en sont qu’au stade d’égalisation des sols. Malgré cette bonne avancée dans les travaux, un décalage d’au moins 3 mois est annoncé. L’administration ne préfère pas se prononcer sur une date de déménagement mais ne rejette pas la possibilité de s’installer en avril. L’UFE et vous Le nouveau Lycée français du Caire vue du bâtiment Salle polyvalente La bibliothèque Notre bibliothèque est désormais ouverte du dimanche au jeudi de 9h30 à 12h30. Des nouvelles donations sont venues enrichir nos étagères, déjà bien fournies. Vous pourrez ainsi trouver encore plus de romans comme par exemple le dernier livre de JK.ROWLING (l’auteur des Harry Potter). Nous tenons également à votre disposition des magazines récents (Géo, Paris-Match, Femme Actuelle, le Figaro....). Les plus jeunes pourront découvrir Tom Tom et Nana ou le journal de Mickey, quelques livres de l’école des loisirs... L’adhésion est gratuite pour les membres de l’UFE et leur famille. Bonne lecture à tous ! LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 19 LES CURIEUX Les r VISITES pharaoniques LES cafés DE L’UFE janvier - mars 2013 Les jeudis 14 mars, 4 avril et 16 mai Lieu de rencontres, échanges et shopping, de 10h à 12h à Maadi, à la maison de l’UFE, 52 rue 14 (entre la 83 et la 84). Informations : Maud : [email protected] ou Emilie : emilierivierre@gmail. com Lundi 11 mars Musée du Caire : Nouvel Empire Lundi 18 mars Saqqarah : tombe des jumeaux, du boucher, des oiseaux… Lundi 25 mars Musée du Caire : les trésors de Toutankhamon, Nouvel Empire, basse Epoque et époque Grécoromaine. Ce calendrier peut être sujet à modification à l’occasion d’ouvertures ou de fermetures de certains sites. informations : Patricia, [email protected] ou lors du café de l’UFE. sites industriels « A la découverte des sites industriels des compagnies françaises » Visite du chantier du métro du Caire auquel participent les sociétés Vinci et Bouygues. Samedi 16 mars 8-30 13h Départ en bus de Maadi, nombre de places limité. Inscription obligatoire. Renseignements et réservations : [email protected] 010 62 10 43 34 20 vous z e end cafés DE KATAMEYA 26 mars de 10h à 12h Les cafés de Katameya sont organisés conjointement par l’UFE et Caire Accueil. Informations : Patricia LE MARCHÉ Mercredi 20 mars, 17 avril Un rendez-vous à ne pas manquer pour faire le plein de produits frais et découvrir de délicieux plats cuisinés. Informations : Carole [email protected] COFFEE GIRL 28 mars et 25 avril Retrouvez Emilie et Noémie pour un café rencontre, échange, potins etc ..... Un jeudi par mois à la maison de l’UFE à partir de 10h Entrée libre et ouverte à toutes. (Consommation à la charge des participantes) Contact : emilierivierre@gmail. com LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 ux e tudi s s le Cours de langue arabe : débutant et avancé sur demande le mardi matin, de 8h30 à 10h30 pour les débutants et de 10h30 à 12h30 pour les initiés. anglais : cours pour débutants avec Noémie, 2 fois par semaine, dimanche et mercredi de 9h à 10h. la conversation (niveau avancé) avec Susie, le jeudi de 9h à 10h. françaiS : à la demande. Informations : Noémie, [email protected] ou lors du café de l’UFE. Atelier Mac Les mercredis 13 mars et 10 avril Pour tout savoir et en savoir toujours plus ... sur Mac, Ipad, Iphone, Ipod. de 20h à 22h à la maison de l’UFE informations : Sophie, [email protected] ou lors du café de l’UFE. bibliothèque Du dimanche au jeudi de 9h30 à 12h30 Grâce à votre générosité, nous avons des livres pour tous ! Venez les découvrir, ils sont à votre disposition. Vos dons sont les bienvenus. L’accès à la bibliothèque est gratuit pour les adhérents de l’UFE. Informations : Ivana et Valérie, ou lors du café de l’UFE. ir A ven www.ufe-egypte.com [email protected] tifs r o p les s Soirée SPORT Jeudi 18 avril Fans de rock, disco, techno, funk, dance....Venez bouger en notre compagnie le 18 avril pour notre grande soiree: Sortez couverts! Haut de forme, casquette, perruque, chapeau, cagoule de toutes formes et de toutes couleurs seront les bienvenus... L’idée la plus originale sera récompensée. Body Fit : Informations : [email protected] ou [email protected] BAZ’ART Mercredi 24 avril : Spécial enfants, Venez vendre les vêtements devenus trop petits, jouets, accessoires et dénicher les vêtements pour cet été ! Informations : Carole [email protected] VIDE-GRENIER Le départ des uns fait le bonheur des autres Informations : Carole [email protected] tifs a é r es c l Aiguilles en Fête Pour travailler en profondeur, avec Ivana le dimanche, de 8h30 à 9h30. BootCamp : Pour transpirer, avec Noémie le mardi, de 8h30 à 9h30. Informations : Noémie, [email protected] ou lors du café de l’UFE. L’UFE et vous à vos agendas ! Pour plus d’informations consultez nos pages : Il s’agit d’un atelier ouvert à toutes les passionnées d’aiguilles qu’il s’agisse du patchwork, de la broderie, du tricot... ainsi qu’aux débutantes qui désirent essayer et qui veulent éventuellement des conseils. Le tout dans la bonne humeur et la détente dans le cadre sympathique de la terrasse de la maison de l’UFE ! Mardi 12, 26 mars et 9, 23 avril. Informations : Marie Boutigny, [email protected] QI GONG : Le qi gong, chi gong ou chi kung est une gymnastique traditionnelle chinoise et une science de la respiration, fondée sur la connaissance et la maîtrise de l’énergie vitale, et associant mouvements lents, exercices respiratoires et concentration. Dorothée vous propose de découvrir le qi gong dans le jardin de la maison de l’ufe. Le dimanche de 16h à 17h. Informations : Patricia, [email protected] ou lors du café de l’UFE. Facebook Une visite reportée, un changement de dernière minute, un barbecue le vendredi, une remarque constructive à nous faire pour nous améliorer ? Consultez régulièrement la page Facebook de l’UFE-Egypte pour être tenu(s) au courant de l’actualité de l’association. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 21 PEUGEOT OPEN EUROPE POUR VOS SÉJOURS EN EUROPE OFFRE 2013 Contrat TT à partir de 21 jours, Voiture neuve, Grand choix de véhicules, Livraison/restitution sans soucis, Kilométrage illimité, Assurance multirisque sans franchise, Assistance 24h/24 et 7j/7, Jours gratuits : 3 à 16 (si réservation avant le 31 avril 2013), 43 modèles (dont 35 livrés avec GPS), Possibilité de rachat du véhicule, en fin de contrat, à un prix très intéressant. Votre représentant Peugeot Open Europe en Égypte : Daniel NOËL Mob. : 012 23 546 546 - Tél. : (02) 23 78 54 03 - Email : [email protected] 22 www.peugeot-openeurope.com LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 23 DéCOUVERTE DOSSIER SPÉCIAL VOYAGE Voyage, voyage …. L’Egypte constitue à elle seule une invitation permanente au voyage et à la découverte : de la Méditerranée au Sinaï en passant par le désert, sites naturels exceptionnels succèdent aux trésors archéologiques. Mais le Caire constitue également une plaque tournante privilégiée pour découvrir une région riche tant historiquement que humainement, à quelques heures de vol seulement. Et comme vous allez le découvrir, la communauté française d’Egypte n’est pas en reste côté voyages et bons plans... Alors, attachez vos ceintures et découvrez vite leurs périples à Dubai, Chypre, au Kenya, en Jordanie… Vous n’allez pas être déçus... D’ailleurs, pourquoi ne pas suivre leurs traces et bons conseils pour organiser vos prochaines vacances ? Un grand merci à tous les globe trotteurs qui ont bien voulu partager avec nous leurs souvenirs de vacances Vos vacances au en Egypte . 30 % de réduction au Club Med Sinai Bay* 40 % de réduction au Club Med El Gouna* • Tarifs préférentiels pour les résidents en Egypte sur base de réservation directe. • Prix selon période, catégorie de chambre et disponibilité village. 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Nous n’étions que sept plongeurs, le guide était parfait (il a su nous motiver à 6h du matin), l’équipage dynamique et discret et le cuisinier, excellent - vital, car au final on plonge, on mange et on dort !! Les sites sont fabuleux, une mention particulière pour l’épave du Thistlegorm, coulé pendant la guerre, véritable musée militaire avec motos, locomotives, camions et jeeps, celle du Kingston (1885), entièrement colonisée par la faune et la flore, un vrai tableau animé ; les plongées de nuit et les détails qui ressortent dans le faisceau de la lampe (les perroquets qui dorment, les yeux phosphorescents des crevettes ) et puis bien sûr, les rencontres insolites, requins, baleines, raies majestueuses, tout est possible ! Les + : On décompresse, hors du temps et du monde, l’équipement est toujours prêt à être enfilé, beaucoup plus Qui n’a pas quitté son pays est plein de préjugés. Carlo Goldoni agréable que de repasser par un centre ! On plonge seuls sur les sites et lorsque les dizaines de bateaux affrétés pour la journée arrivent en masse nous, on repart ou on mange ! Enfin, les plongeurs à bord sont des passionnés du monde entier et c’est sympa d’échanger avec eux. On se connaît vite et l’équipage est aux petits soins. Les - : Ce n’est pas vraiment reposant, les réveils sont très très matinaux (entre 5 et 6h30 selon les sites) il faut être motivé pour se mettre à l’eau à 6h. Il faut être sûr d’aimer la plongée, mais les 3 à 4 plongées par jour se font très bien. En même temps, qui veut dormir peut rester au lit, mais l’on a envie de voir tous les sites ! Et puis, imaginez que les collègues croisent un requin baleine pendant que vous faisiez la carpe ! Alors on se fait violence et on carpera entre deux plongées (minimum 1h30 d’intervalle). Bon à savoir : sur le bateau on peut passer les niveaux PADI, ou la formation Nitrox, indispensable pour ne pas être épuisés par ces plongées multiples. On peut aussi louer tout l’équipement si besoin. Notre contact : Sinaï Divers http://www.sinaidivers.com/ english.htm, mais il y a plusieurs autres compagnies. 26 par Sophie CALLAIS Remonter le cours majestueux du Nil, le rêve de nombreux touristes.... Loin des grands bateaux de croisière bondés, je vous propose de naviguer d’une façon plus paisible, et de faire un voyage unique à bord d’un bateau égyptien traditionnel : le sandal. Différentes compagnies proposent plusieurs formules, de 4 à 8 jours, le sandal remonte le Nil d’Esna à Assouan ou le descend. Dans ce dernier cas, il est tracté par un petit remorqueur. Bateau à voiles, vous goûtez au silence de la navigation, à bâbord, à tribord le paysage défile, palmiers, dunes, gamins jouant sur la rive.... Le sandal dispose, selon la taille, de 2 à 8 cabines doubles joliment décorées, avec vue sur le Nil, et d’une salle d’eau privative. Le pont rutilant est sécurisé par une balustrade en bois, les enfants peuvent se déplacer en toute sécurité. Pas de wii-fii, à nous les jeux de cartes, de Times up .... pour occuper nos ados ! Quelle que soit la formule, la prestation comprend un guide francophone, et un équipage aux petits soins, avec son cuisinier qui vous fait découvrir les spécialités de la cuisine égyptienne. Un régal ! Les repas sont servis sur le pont dont une partie est ombragée par un auvent de toile, le soir des rideaux vous protègent des soirées un peu fraîches. Les dîners s’éternisent à la lueur des bougies, car le groupe électrogène est arrêté pour la nuit. Il n’y a d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait. Tous les jours des balades sont proposées pour découvrir la campagne et le travail dans les champs, les villages, pour aussi des escales culturelles. La haute Égypte révèle ses secrets, ses trésors : Edfou, les tombes d’El Kab, le spéos d’Horembeh, le temple de Kom Ombo, le temple de Philae... Lamartine Nicolas Bouvier Mais c’est au choix, rien n’est imposé, nous sommes quand même en vacances ! Et si vous préférez vous abandonner au plaisir du farniente, bouquiner, rêver, bien installés dans le coin détente à l’avant du bateau, libre à vous. Siroter un thé en profitant du soleil couchant... CITATIONS Il y deux façons de voyager : en première classe ou avec des enfants. Robert Benchley Croisière sur le Nil : luxe, calme et volupté... On devrait apprendre la patience dans un pays étranger, car c’est là la vraie mesure du voyage.Si l’on ne souffre pas de la frustration de ses habitudes, comment peut-on être certain que l’on est vraiment en train de voyager ? Cette croisière reste un séjour inoubliable pendant lequel vous conciliez culture, farniente et évasion. Se laisser vivre, savourer chaque instant au gré du vent et de ses caprices. Et c’est emprunt de nostalgie que vous quitterez difficilement le sandal, en disant au revoir à l’équipage. Comment y aller : - vol aller Egyptair jusqu’à Louxor, vol retour Egyptair Assouan / Le Caire - 1 navette privée vient vous chercher soit à l’aéroport, soit à votre hôtel - pour 6 jours, 5 nuits, environ 4500 € pour le bateau privatisé pour 12 pers. (les gréements du Nil) A prévoir : - selon la saison, des vêtements chauds, les soirées sont fraîches - chaussons ou chaussures d’intérieur pour se déplacer sur le bateau - lampes frontales ou de poche pour la nuit Prolonger le séjour : - compter 2 jours de plus pour visiter Louxor, et la vallée de Thèbes - une journée à Assouan, pour visiter le musée Nubien, le souk et terminer par un déjeuner au Old Cataracte avant de reprendre l’avion. Références : Les gréements du Nil : www.felouques-nil.com/ Gertrude Diamant LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 27 Les déserts d’Egypte par Christel et Pierre DEFOUR « J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… » Antoine de Saint-Exupéry Les déserts d’Egypte sont incroyablement riches et variés. Si l’Egypte compte environ 90% de surface désertique que certains auraient tendance à affubler d’un qualificatif unique et monotone, le terme mérite qu’on lui attache le pluriel et que l’on s’attarde un peu… tant la richesse des paysages et des oasis est impressionnante ! On peut distinguer trois grandes zones géographiques : le Sinaï, le désert de l’Est – étendue située entre la vallée du Nil et la côte de la Mer Rouge – et enfin le désert de l’Ouest, soit le territoire qui se trouve à l’Ouest de la vallée du Nil en direction du désert Libyque et notamment autour des oasis de l’Ouest (dont les principales : Bahareya, Farafra, Dakhla, Kharga, ainsi que la plus éloignée et isolée : Siwa). Les résidents du Caire amateurs de grands espaces, de calme et de zone « blanches » (vierges de toute couverture radio mobile !) préfèrent généralement explorer pour une journée ou bien un week-end le périmètre du Fayoum (entendu comme la partie désertique autour de la zone fertile du même nom) qui correspond à une infime partie du désert de l’Ouest et néanmoins très riche en découvertes et merveilleux points de vue. Vous le voyez hostile ? Risqué ? Vide, monotone, ennuyeux… ? Pour les simples curieux comme ceux qui sont devenus complètement accros, la « saison désert » débute début octobre pour finir, en général, fin avril, en fonction de la chaleur ambiante et des extrêmes que les aventuriers en herbe sont éventuellement prêts à supporter. Son extension aux mois de septembre et mai/juin dépend des humeurs de la météo. Certains moments de l’année sont davantage sujets aux vents de sable, notamment dans la période hivernale de début d’année (entre janvier et mars). Tout comme en montagne ou en mer, il convient de partir bien équipé (eau en quantité supplémentaire, protection solaire, foulard, vê- 28 tements chauds pour la nuit…etc.) et de ne pas hésiter à rebrousser chemin s’il s’avérait un jour que le temps ne s’y prête pas. Que ce soit pour une sortie le week-end ou à la journée, le Fayoum est facilement accessible depuis Le Caire. Il faut en moyenne une heure d’approche, donc en partant tôt (vers 7h) vous pouvez vous permettre une belle journée de balade en considérant une sortie du désert avant le coucher du soleil (autour de 17h30 en hiver). Pour vraiment profiter de cet environnement magique, partir pour une nuit de camping est très agréable. Vous profiterez alors pleinement du spectacle de la voute céleste qui s’offrira complètement à vous en l’absence de tout (nuages, son, et lumière sont quasiment inexistants). Une belle occasion de faire le vide loin de la frénésie de la capitale. Pour LA première sortie, il est bon d’être accompagné par des gens de confiance ayant déjà acquis une certaine expérience, ou bien par des bédouins recommandés qui organiseront pour vous cette aventure mémorable. Cette occasion vous permettra de vérifier si vous appréciez la conduite particulière aux terrains accidentés, au sable mou, ou si vous aimez y camper. Ensuite, si le virus commence à sérieusement vous gagner… vous éprouverez le besoin de vous équiper d’un GPS, de plaques de désensablage (la pelle et les bras ont leurs limites…), d’un compresseur, de tapis de bédouins, de paravents, éventuellement d’un jeu de talkie-walkie et d’un téléphone satellite… et de constituer des groupes d’amis pour ces expéditions dépaysantes, car selon la règle numéro 1 : il faut TOUJOURS partir en groupe (plusieurs véhicules), et surtout JAMAIS seuls ! Dans le désert du Fayoum, vous pourrez découvrir des paysages très variés, des escarpements, des dunes (petites et grandes), des champs de nummulites, des concrétions de fossiles, un désert de boules, ainsi que plusieurs sites archéologiques tels que le désert des baleines (protégé par LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 l’UNESCO, il présente à ciel ouvert une belle collection de squelettes de zeuglodons ainsi que de la mangrove pétrifiée…), Medinet Madi et son allée de sphinx, ou encore Dimeh Al Sibah (ancienne cité ptolémaïque puis romaine au bord du lac Qarun)... Si ces sites sont typiquement gratuits les gardiens attendent généralement un bakchich, sauf pour accéder au wadi Ryan et pour l’entrée au wadi El Hitan (le parc des baleines) où il faut s’acquitter d’un ticket sur place. Pour des vacances plus longues et explorations plus lointaines, une multitude de destinations et paysages s’offrent à vous. Un des lieux parmi les plus agréables mais aussi les plus longs à atteindre est l’oasis de Siwa, apprécié pour son charme suranné. On y accède normalement par la route qui longe la côte nord pour y découvrir un calme d’une autre époque et de nombreux sites archéologiques. Il faut compter environ huit heures de route, dont cinq heures pour rejoindre Marsa Matruh et trois heures de plus pour arriver jusqu’à Siwa. Restez au minimum deux à trois nuits sur place pour vraiment savourer cet environnement unique. Les choix d’éco-lodge ne manquent pas : Shali lodge (central, dans une petite palmeraie), Albabenshal (aux portes de l’ancienne cité de Shali), ou bien de l’autre côté du lac l’Adrere Amellal (sans électricité mais très chic) ou encore le Taziri ecolodge…etc. Vous trouverez sur place des guides bédouins pour vous emmener découvrir les environs et gérer pour vous auprès des autorités locales les demandes de permis requis pour les balades dans le désert. Le retour vers le Caire peut s’effectuer par le sud-est à travers le désert: soit vers l’est en direction de Bahareya en suivant plus ou moins une ancienne route au bitume en très mauvais état (à éviter, sans intérêt et dangereux pour les voitures), soit plus au sud par la Grande Mer de Sable en direction de Farafra. Il faut compter plusieurs centaines de kilomètres et en moyenne deux nuits dans le désert plus une nuit dans l’une des oasis de destination. Il est nécessaire de préparer votre séjour plusieurs semaines (voire un mois) à l’avance car des autorisations (de l’armée ainsi que de la police touristique) sont requises selon la route choisie. Le règlement de ces permis se fait en USD. Depuis les oasis de Farafra et Bahareya vous pouvez partir à la découverte du mythique désert blanc (une journée suffit pour en faire le tour), du désert noir (partie sud de la dépression de Bahareya), et du désert de l’Ouest (tres belle étendue au nord-ouest de Farafra, secteur Ouest du désert blanc). Dans cette dernière partie à peine moins connue, une nuit sur place est très agréable pour apprécier le coucher et lever du soleil qui ajoute aux reliefs de jolis tons de rose. Vous jouirez très probablement de la visite d’un ou de plusieurs fennecs curieux qui ont pris l’habitude de venir fouiller dans les campements en soirée les restes de repas. Selon l’oasis de départ il vous faudra de trois à cinq heures de route pour rallier le Caire. En poussant plus au sud vous découvrirez les oasis de Dakhla et Kharga. Il faut compter globalement une bonne semaine pour s’y rendre (aller-retour) et prendre le temps de les visiter. La route est longue. Le trajet peut se faire sur le bitume, ou bien une belle alternative qu’est la “Camel track” (ou dharb Farafra) : la descente du plateau et l’arrivée à Dakhla sont absolument magnifiques. Là aussi les points d’intérêt sont nombreux et variés : certains sites archéologiques d’époque gréco-romaine, des gravures et peintures rupestres, un village médiéval islamique en briques de terre crue…etc. Une option consiste à rejoindre Kharga en partant de Bahareya et en empruntant le long cordon de dunes ghard Abu Muharrik, l’un des plus longs au monde. Dans ce cas il est bon de prévoir quatre jours et trois nuits de camping. A mi chemin environ se situe la grotte de Gara. Juste après la descente des plateaux vers la dépression de Kharga se trouvent qasr Um el-Dabadib et qasr Labeka, deux sites romains parmi tant d’autres dans la région et dont les ruines des forteresses sont admirablement conservées. Ces anciens postes-frontière avancés sont dotés d’aqueducs souterrains et il convient de rester vigilant afin d’éviter (notamment aux enfants) toute chute dans l’une des cheminées creusées à même la roche. Les oasis sont de paisibles poches de verdure où vous pourrez contempler la culture des champs, les nombreuses charrettes tirées par des ânes ou des buffles, ou encore vous baigner dans l’une des sources aménagées. Pour le retour vous aurez le choix de reprendre la route bitumée ou bien de rentrer au Caire par l’autoroute désertique qui longe la vallée du Nil. Selon la période, il se peut que vous soyez escortés entre certains points de contrôle par une voiture de police qui vous sera imposée pour assurer votre sécurité. Le trajet est d’autant plus long qu’il faut alors attendre l’arrivée de ladite voiture puis rouler à son rythme… Le désert de l’Est présente un relief beaucoup plus marqué. Les wadi, souvent à fond de graviers plus grossiers, serpentent entre les montagnes et permettent de rejoindre des sites historiques : mines et carrières diverses, réseau de praesidium et citernes romains. La vallée des dromadaires (wadi Gamal) plus au sud dans l’arrière-pays de Marsa Alam vous mènera vers Sikait, ancien village romain développé pour l’exploitation de mines d’émeraude dans la zone montagneuse située entre wadi Sikait et wadi Nugrus. Ici vous pourrez trouver des maisons en pierres LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 29 dont des murs encore complets, ainsi que deux petits temples creusés dans la roche. A mi-chemin vers Marsa Alam, dans les montagnes situées à l’ouest d’El Gouna, Hurghada et Safaga, se trouvent les anciennes carrières de granite de Mons Claudianus (granite ocre extrait par des travailleurs rémunérés) et Mons Porphyrites (granite pourpre extrait par des bagnards). D’impressionnantes colonnes, brisées avant de pouvoir être enlevées, sont restées sur place et encore visibles pour le plus grand bonheur des visiteurs. Prenant le temps, on peut aisément partir se promener le long des sentiers qui mènent aux divers points d’extraction. Les empreintes laissées dans la roche témoignent du labeur des ouvriers. Dans les wadi qui étaient empruntés par les caravanes de chariots pour emporter colonnes et autres blocs extraits des montagnes granitiques, on peut découvrir les ruines d’une série d’anciens praesidium romains logés à fond de vallée devant le relief escarpé. Références / bibliographie : • Cartes Geodia plastifiées : Oases of Egypt & Western Desert, Red Sea diving & safari map, Sinai & Sharm El-Sheikh diving map, • The Western Desert of Egypt, an Explorer’s Handbook, Revised Edition (Cassandra Vivan, American University in Cairo Press) • The Red Land, The Illustrated Archaeology of Egypt’s Eastern Desert (Steven E. Sidebotham, American University in Cairo Press) • Guide to the exploration of Sinai (Alberto Siliotti, American University in Cairo Press) Enfin dans le Sinaï (si la situation politique et économique vient à s’améliorer…) vous pourrez faire quelques jolies promenades à pieds ou excursions en 4x4. Comme dans le désert de l’Est, le paysage est plus rocailleux. Il allie agréablement paysages de dunes et de montagnes où les dégradés de couleurs sont magnifiques. Wadi Ghazala ou wadi disco, et au même endroit les wadi au sud de la route de Sainte Catherine sont de très belles vallées où vous pouvez rencontrer des dromadaires seuls sous les acacias et découvrir des inscriptions laissées sur la surface des rochers. A découvrir à pieds, un peu plus au nord de ce secteur, de très belles balades comme le colored canyon ou encore le rainbow canyon (un peu plus a l’ouest). Faites-vous guider par un bédouin qui saura adapter la balade à vos capacités (adultes comme enfants) et vous présenter sur le chemin quelques détails d’intérêt. Que ce soit au rythme de discussions avec des amis expérimentés, ou au gré des rencontres avec les guides bédouins, vous découvrirez combien ce pays est riche : il saura certainement agrémenter votre séjour et assouvir vos envies d’exploration. Appréciez le désert et ses habitants, respectez-les, protégez-les ! Ne laissez que vos empreintes dans le sable… et ne rapportez que de magnifiques photos, afin que tout nouveau visiteur allant dans vos pas puisse bénéficier d’aussi belles et agréables découvertes que vous. Bonne route, et restez prudents ! SAQQARAH par Doa NAGUIB Que vous ayez déjà visité ou pas le merveilleux site de Saqarah, on ne peut que vous conseiller d’y retourner pour admirer les 3 sites de nouveau accessible depuis 2012. Le Serapeum a ré-ouvert au public en septembre 2012 après une fermeture pour restauration et consolidation de deux décennies. Le français Auguste Mariette, fondateur du premier service d’antiquités égyptiennes, découvrit le serapeum en 1851. Le géographe grec Strabon décrivait les environs du site comme un paysage de dunes formées par l’accumulation du sable. Ce témoignage permit à Auguste Mariette d’aboutir à sa découverte. Il trouva d’abord un sphinx suivi d’une allée de centaines de sphinx puis la statue du scribe du Louvre et une statue du dieu nain Bès. Finalement, Mariette tomba sur l’entrée murée des galeries souterraines où étaient enterrées les momies des taureaux sacrés. Ces taureaux étaient vénérés à Memphis après avoir vécu une vie de cérémonies et d’offrandes dans leur temple à Memphis. L’entrée s’ouvre sur une longue galerie creusée dans la roche contenant des niches et des stèles ainsi que 24 chambres contenant chacune un énorme sarcophage de granite, vide et pesant environ 80 tonnes. Ils devaient abriter les momies d’Apis Dieu de la force. L’année suivante il découvre d’autres galeries datant de l’époque de Ramsès II (XVIII dynastie) où se trouvaient 28 momies d’Apis dans des sarcophages en bois. Cette nécropole de taureaux sacrés remonte à l’époque d’Aménophis III de la XVIII dynastie. Elle fut agrandie à l’époque de Ramsès II de la XIX dynastie avec 17 chambres (le petit souterrain). Les grands souterrains datant de l’époque Psammétique et agrandis à plusieurs reprises jusqu’à l’époque romaine, contiennent plus de 30 chambres. L’accès à ces chambres était muré après l’enterrement du taureau. Sur ce mur on plaçait des stèles 30 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 dédicatoires qui commémoraient le nom du roi sous le règne duquel le taureau était né et l’année de son intronisation dans le temple de Ptah à Memphis. La durée de sa vie et le nom du roi sous le règne duquel cette cérémonie d’enterrement eut lieu étaient également indiqués. Le mastaba de Mererouka fermé depuis 3 ans Mererouka était un des vizirs du roi Teti de la VIe dynastie. Sa tombe se situe juste en face de la pyramide de son maître pour avoir la chance de ressusciter sous le règne du même pharaon. Ce mastaba déblayé en 1883 par Jean De Morgan est le plus complexe des mastabas de l’ancien empire. Il est composé de 32 chambres et se subdivise en 3 sépultures familiales : 17 chambres pour Mererouka, 4 pour son épouse et 4 pour leur fils ainsi que des pièces non décorées. Les murs de ce mastaba sont décorés avec des scènes détaillées de la vie luxueuse quotidienne de la bourgeoisie de l’Égypte antique et avec une des rares représentations du calendrier de 365 jours divisé en 3 saisons : Récolte, Semence et Inondation. Mastaba de PETAH-HOTEP fermé depuis 3 ans Ce mastaba permet d’admirer les plus beaux bas-reliefs qui nous soient parvenus de l’ancien Empire. Découvert par Mariette durant la deuxième moitié du 19ème siècle, dédié à deux dignitaires de la Vème dynastie: Akhethotep et son fils Petah-Hotep. Parmi les titres cités dans sa tombe, Petah-Hotep est le Vizir, l’Inspecteur des Carreaux, le Premier après le Roi, le Bâton du peuple, le Directeur de cour..... Il est aussi l’auteur de « l’enseignement de Petah-Hotep». C’est un des célèbres récits de la littérature égyptienne ancienne traitant de la justice, de l’art du débat, de l’indulgence et de l’humilité. Parmi les reliefs très variés de cette tombe sont représentées des scènes de chasse d’animaux du désert, de vendange et de vinification, de musiciens jouant de la musique accompagnés de chanteurs pour distraire ce haut fonctionnaire pendant sa toilette qui lui était faite. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 31 DÉCOUVERTES GÉOLOGIQUES par David CAVALIN “Ce n’est que sable, aridité terrible, désert absolu” Hérodote Pendant leurs vacances en Egypte, certains aiment se prélasser des heures au soleil sur une plage de roches granitiques decomposées par l’érosion. D’autres préfèrent visiter des temples anciens en grès ou calcaire tandis que les derniers se précipitent dans des musées regorgeant de statues en marbre, basalte ou autre granite rose. Appréciant comme tout un chacun ces activités, je ne résiste cependant pas à l’appel de l’affleurement géologique d’où sont issues les roches sus-citées. Et tant qu’à faire, autant partager ma passion des cailloux avec ma moitiée dont certaines questions permettent de mieux comprendre l’histoire géologique de ce pays. Parmi toutes ces interrogations, j’ai tenté au mieux de répondre à trois d’entre elles: Pourquoi le “Désert Blanc” est blanc et d’où vient-il? Aussi appelé Désert Lybique, le Désert Blanc se situe dans l’ouest de l’Egypte et fait parti plus généralement du Sahara. Il tient son nom de sa composition, une partie assez conséquente de ce désert étant couverte de calcaire de couleur blanchâtre. “Mais alors, d’où vient ce calcaire?”. Le calcaire se forme sur le plancher océanique, dans l’eau donc. Il est composé majoritairement de Carbonate de Calcium (CaCO3) et de Carbonate de Magnésium (MgCO3). Le carbonate se forme par précipitation des ions calcium extraits dans les océans grâce à divers intervenants: micro-algues ou cyanobactéries précipitant le carbonate pour former des structures appellées “stromatolithes”; planctons accumulant le carbonate dans leur “test” ou enveloppe minérale calcaire; animaux benthiques (vivant près du fond) à coquilles calcaires type foraminifères, mollusqes (j’entends bigorneau là?); animaux stationnaires édifiant des bioconstructions à partir du carbonate se fixant dans leur squelette (pensez à ça la prochaine fois que vous nagez entre des coraux) . Les coquilles et tests calcaires tombent au fond, se fractionnent, s’accumulent et se mèlent aux constructions carbonatées (récifs, stromatolithes). Des phénomènes dits “diagénétiques” (compaction principalement) conduisent ensuite à la solidification et à la formation de vastes étendues de roche calcaire. Figure 1 – Limite de création (traits jaunes) des carbonates au Crétace Supérieur, 90 Ma (millions d’années) Généralement, ce genre de réponse m’amène une moue dubitative qui lui fait regretter à elle d’avoir posé la question et à moi ma reponse initiale. 32 La prochaine fois que tu admires les sculptures de poule, lapin ou autre champignon dans le “Désert Blanc”, que pourras-tu en déduire? Pas mal de choses en fait. Premièrement, que la mer a envahi la région à une periode donnée. Et oui, toute cette région était sous les eaux. On peut aussi estimer la profondeur de la mer, le climat et d’autres facteurs qui régnaient à cette époque et à cet endroit. En effet, les restes des petites bêtes qui se sont deposés (carbonate de calcium) sont solubles dans de l’eau riche en dioxyde de carbone (CO2). Plus Il y a de CO2, moins il y a de dépôt. En partant du principe que la solubilité des gaz augmente avec la pression, donc la profondeur et est plus importante en eau froide, on peut en déduire que les calcaires se forment principalement en eaux peu profondes et chaudes (figure 1). On sait donc qu’à l’endroit où on contemple son affleurement, on devait se trouver dans une zone riche en organisme marin, peu profonde, dans un climat assez chaud voire tropical, d’eau claire pour laisser passer la lumière du soleil, avec des vagues permettant un brassage réduisant la teneur en CO2 de l’eau et avec peu d’apport sédimentaire venant des alentours qui couvrirait les dépôts calcaires créés, donc peu d’érosion, d’où peu de relief proche. La mer des Caraïbes serait un bon analogisme. Pas mal de déduction avec un simple bout de caillou! Pour aller encore plus loin: Vous êtes capables de différencier au premier coup d’oeil calcite, aragonite et dolomite en fonction de leur teneur en Calcium, en Magnésium et de leur structure cristalline? Vous pourrez alors reconstituer plus précisément les conditions physico-chimiques de l’océan en question. Incollables sur les 275.000 espèces de foraminifères référencés? La datation du dépôt calcaire est à vous. Pourquoi le “Désert Noir” est noir et d’où vient-il? Sur la même route que le Désert Blanc, un peu plus au nord, se trouve le Désert Noir. Une assomption simple en géologie lie le noir au volcanisme, la couleur du basalte. C’est le cas ici. Mais pourquoi du volcanisme juste ici et pas partout ailleurs? La question mérite d’être posée tant la réponse ne saute pas aux yeux du premier géologue venu, moi compris. En se plaçant au sommet d’une des nombreuses collines coniques, la réponse peut commencer à se dessiner. L’oasis de Bahariya est une dépression naturelle de forme ovale entièrement entourée d’escarpements. Cette excavation LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 d’une centaine de kilomètres de long sur une quarantaine de large est orientée NE-SO et fait partie de l’arc de déformation Syrien (“Syrian Arc Fold System”, figure 2). Ce système de déformation en forme de S part de Farafra dans l’oasis de Bahariya pour se prolonger vers le Sinaï avant de remonter vers la partie centrale de la Syrie. Figure 2 – Tectonique des plaques à l’échelle régionale et arc de déformation Syrien (en rouge) Cet axe tectonique complexe s’est formé au cours de l’histoire géologique de la région (figure 3). Son histoire commence à la naissance de l’océan Téthys s’étalant entre le super-continent Gondwana: Amérique du sud, Afrique, Inde, Australie et Antarctique, et le super-continent Laurasia: Amérique du nord, Europe et Asie, et les mouvements d’extension générés (création de failles et d’effondrement de blocs entre elles) jusqu’à la fermeture de l’océan Téthys et les mouvements de compressions induits (ré-activation des failles). Figure 3 – Mouvement des super-continents Gondwana et Laurasia au cours des temps géologiques (Stampfli et Borel, 2004) La création de ces failles au cours des temps géologiques combinée à l’ouverture de la Mer Rouge (rifting ou écartement entre les plaques Afrique et Arabe) entre l’Eocène et l’Oligocène, il y a environ 30 millions d’années, conduisent aux intrusions basaltiques observées au sommet des formations de Bahariya. des temps géologiques montre cette transition s’étalant sur plusieurs millions d’années. Mais si les baleines n’ont pas parcouru plusieurs centaines de kilomètres depuis les côtes de la Méditerranée pour venir s’échouer et se fossiliser au milieu du désert, il faut donc amener la mer jusqu’ici. Les roches de cette vallée creusée par l’érosion éolienne et fluviatile sont toutes datées du Tertiaire entre l’Eocène moyen et l’Eocène supérieur (environ 40 à 37 millions d’années). A cette époque, l’océan Téthys, dont nous avons parlé précédemment, descend plus au sud que ne le fait la Méditerranée actuelle (figure 4). Figure 4 – Position et recouvrement marin de l’Afrique du Nord à l’Eocène Plusieurs intervalles chauds se succèdent au cours de l’Eocène aboutissant à la fonte totale des glaces continentales et des pôles. Aux alentours de l’Eocène moyen (40 Ma), un optimum climatique est atteint qui déboucha sur une augmentation globale du niveau des océans. L’estimation de ce relèvement est difficile tant il est compliqué de quantifier les variations eustatiques à partir de la mesure de l’empiètement continental. En étudiant les variations eustatiques (plus profond, moins profond) et en définissant une courbe hypsométrique (histogramme de répartition des altitudes), on peut tenter d’estimer où se trouvait la ligne côtière à une époque donnée ainsi que la profondeur de l’océan à un endroit donné. On peut donc en déduire quelle partie des continents était émergée ou immergée au cours des temps géologiques. Plus la pente au-dessus du niveau de la mer est douce (figure 5), plus le territoire est facilement inondable en cas d’une montée des eaux, par exemple, le Bengladesh qui a une courbe très plate est donc facilement inondable. Dans notre cas, l’océan devait être entre 50 et 100m au-dessus du niveau actuel. Figure 5 – Courbe hypsometrique de la surface de la Terre, d’apres Krummel (1897) Morale de l’histoire: si on vous demande pourquoi les cailloux sont noirs, répondez qu’ils ont brûlé ou fuyez. Ca vous évitera de revoir 300 millions d’années d’évolution des plaques tectoniques. Pourquoi y a-t-il des baleines dans le désert du Fayoum? Quelques mois ayant passé et les réponses ci-dessus vite oubliées, nous voilà au Fayoum et plus précisément au désert des baleines (Wadi al-hitan). “Mais pourquoi il y a des baleines au milieu du désert?” ourdis-je. “Elles n’avaient pas de pattes pour venir jusqu’ici”, s’écria Annie (les noms ont été intentionnellement changés pour conserver la dignité des personnes concernées). Elles n’ont pas marché jusqu’ici mais une partie des fossiles mis à jour témoigne du passage d’un milieu terrestre à un milieu marin d’une des premières formes de baleine, l’Archéocète, il y a environ 40Ma. La présence de pattes arrières et avants sur les espèces les plus anciennes disparaissant au cours Si l’envie vous prend d’en savoir un peu plus, il existe de très bons livres traitant de domaine particulier de la géologie tant en français qu’en anglais : sédimentologie, géologie structurale, tectonique des plaques, géomorphologie…Une simple recherche sur Wikipedia sur un des termes mentionnés peut vous conduire à des heures de lecture en parcourant les liens dans les articles. Pour ceux qui aimeraient comprendre la géologie d’autres sites en Egypte, A traveler’s guide to the geology of Egypt, Bonnie M. Sampsell, The American University in Cairo press, est un bon départ. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 33 Week-end à Bucarest par Patricia O. A 2h 45 du Caire avec un vol direct, il y a taurant Carul cu bere qui est un édifice néo-gothique dont l’intérieur est fait de peintures murales, de vitraux Bucarest en Roumanie… En arrivant au petit matin à Bucarest, la journée entière s’offre à vous pour visiter cette ville méconnue… Après 20 minutes de route vous voilà déjà dans le centre- ville. La capitale de la Roumanie ne laisse pas indifférent. Autrefois appelée « Le petit Paris », Bucarest est une belle ville, dont les avenues monumentales sont ponctuées de beaux parcs et ruelles étonnantes. La cité pratique le mélange des genres : l’architecture Art nouveau, Bauhaus, faux baroque ou néoclassique, laissant parfois la place à l’époque Ceauşescu. Le monument à visiter est bien sûr le palais Ceausescu, ou, palais du peuple, maintenant appelé le Palais du Parlement. C’est l’un des rares édifices visibles depuis la Lune ! Le Palais du Parlement laisse le souffle court. Sa symétrie parfaite donne le vertige. Chargé d’histoire, le Palais du Parlement a été construit sous la dictature de Nicolae Ceausescu. Ce dernier l’avait nommé Maison du Peuple et cette appellation, bien qu’ironique, est toujours utilisée par les Roumains qui ont connu cette époque. Il s’agit du deuxième plus grand bâtiment du monde après le pentagone. Après cette visite, où tout est dans la démesure, faisons un petit tour vers l’Athénée, lieu où se déroulent les plus grands évènements culturels de la capitale roumaine. Le somptueux bâtiment vaut le coup d’être visité en entier et, dans la mesure du possible, allez assister à une représentation ! Les décors intérieurs sont exceptionnels. Tous les 2 ans, le festival George Enescu a lieu dans ses murs. C’est le plus important festival de musique classique. Le prochain aura lieu du 1 au 23 septembre 2013. Et pour finir la journée, un tour par le quartier de Lipscani, vaste quartier le plus branché de Bucarest, qui n’a rien à envier à Paris ou à Saint Tropez … Bars et restaurants sont ici très nombreux, à la pointe des tendances de la mode, la musique, la décoration… Dans ce quartier se trouvent les églises Stravropoleos et Doamnei , le passage Macca-Vilacrosse, le res- 34 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 et de boiseries qui ne pourront que vous émerveiller. A voir aussi La Curtea Veche (XV) et l’auberge Hanul lui Manuc datant de 1808. Après cette journée très dense, retour à l’hôtel. Ces derniers sont très nombreux maintenant, allant de l’auberge de jeunesse, aux hôtels très luxueux. Les enseignes sont les mêmes que dans d’autres villes d’Europe, choisissez de préférence un hôtel en centre-ville, ou plus agréable un hôtel proche des parcs. Le lendemain, après une promenade dans le parc Herastrau, et peut être même une balade sur le lac, je vous conseille le « musée du village », surtout si vous êtes avec des enfants… Ce musée a été créé au milieu des années trente. Il fut l’un des premiers du genre dans le monde. On peut y admirer près de 300 bâtisses rénovées dans les années 2000. Vous pouvez y admirer des maisons, des ateliers, des églises de diverses régions de Roumanie. Le grandiose portail en bois, entièrement sculpté, vous invite à ouvrir grands les yeux tant il y a de curiosités dans ce musée. Toutes ces maisons ont été déplacées pour permettre au musée d’être complet. Les églises en bois du Maramures s’y trouvent aussi, au milieu des habitations. Chaque région à son architecture traditionnelle, mais aussi ses coutumes, ses costumes, son folklore. Si vous visitez le musée à la fin du mois de juillet, vous aurez peut-être la chance d’assister à un spectacle, avec musiciens et danseurs traditionnels. Un véritable retour dans le temps. Après avoir découvert l’ensemble des constructions du pays, je vous conseille un passage dans la boutique du musée, qui propose un large choix des produits artisanaux comme les œufs peints à la main, les peintures naïves et les blouses brodées main… S’il vous reste encore un peu d’énergie, visitez le musée d’art moderne qui est installé dans l’ancien palais royal, inauguré en 1935. La visite du musée prend 2 bonnes heures. Avant le retour à l’aéroport, un dernier passage devant l’arc de triomphe, le même qu’à Paris en légèrement plus petit. Après 2 jours dans un bol de verdure, vous revoilà dans un pays de sable… 35 LA JORDANIE Comment y aller ? Le plus facile : par air 2 compagnies aériennes desservent Amman : Egyptair avec 3 vols par jour et Royal Jordanian (www.rj.com). Certains le faisaient par la route en passant par Taba puis traversaient en bateau jusqu’à Aqaba mais c’est déconseillé en ce moment … par Sophie D. Quelques infos pratiques : -En tant que Français, vous pouvez faire votre visa (20 JOD) à l’arrivée à l’aéroport d’Amman. Ils acceptent les cartes visa, sinon vous trouverez des distributeurs automatiques, - 1 euro =0,95 JOD (Dinar Jordanien) Attention la vie est plus chère en Jordanie qu’en Egypte! - en général, il y a une heure de décalage horaire A une heure trente du Caire Possibilité d’itinéraire sur 3 jours : Jour 1 AMMAN – PETRA : arrivée fin de matinée a Amman, départ direct pour Petra (environ 3-4 heures de « bonne » route). Possibilité de commencer la visite en arrivant (se renseigner des horaires de fermeture en fonction de la saison). Certains soirs des visites de nuit à la bougie sont organisées. Tarifs pour visiter Petra 1jour =50JOD et 2jours =55JOD Nous étions au Movenpick : fabuleux, à 3mn de l’entrée du site, accueil super, terrasse avec vue sur la ville. Jour 2 PETRA : se lever tôt pour être les premiers à l’ouverture sur le site et avoir l’impression que vous êtes de véritables Indiana Jones au fond de ces gorges…, car après, des bus entiers de touristes se déversent et le charme est rompu. Possibilité de marcher ou de prendre un cheval à l’entrée du site, sur environ 800m (le prix de la balade est compris avec le ticket, enfin normalement …), cela se fait sans problème à pied. La visite de Petra vous prendra une bonne partie de la journée, vous pouvez avoir recours aux ânes pour les sites les plus éloignés tels que le Monastère. Au retour, vous pourrez reprendre des photos des plus beaux monuments car la luminosité est plus jolie vers midi. MER MORTE : prévoir 3 ou 4 heures de route de montagne. Profiter d’un bain dans cette mer exceptionnelle, n’oubliez pas de vous enduire de boue (en général, les hôtels vous la fournissent à l’entrée de la « plage »), puis laissez sécher au soleil et « plongez vous» dans la mer pour vous rincer. Mais attention aux yeux qui piquent ! Hôtel Movenpick : somptueux, les pieds dans l’eau. 36 Jour 3 MONT NEBO (avec sa vue magnifique sur la mer morte, le Jourdain, l’oasis de Jéricho ... quelques souvenirs de nos années de caté… ). MADABA (l’Eglise St Georges et sa carte de la Palestine, le parc archéologique et ses mosaïques) JERASH : magnifique cité romaine prévoir 2-3 heures au maximum de visite. Compter environ une heure pour atteindre l’aéroport d’Amman. Si vous avez un ou deux jours supplémentaires, vous pouvez en profiter, soit pour passer un peu plus de temps à vous détendre à l’hôtel sur la mer morte, soit pour faire un tour dans le Wadi Rum les amoureux du désert , soit faire un peu de plongée à Aqaba. Dernier petit conseil : Pour nous faciliter la tâche et perdre moins de temps …, nous avons eu recours à un chauffeur. Pas de chance, il venait de passer 10 ans en Egypte et conduisait « local » … Notre conseil si vous voulez être libre : louez une voiture ! Les routes sont plutôt bonnes et les jordaniens prudents. Et si vous ne voulez pas lire une carte routière ou des panneaux, voici les coordonnées d’une société qui est supposée être sérieuse : Mohamed Madi email : [email protected] (compter environ 450$ pour 3 jours de location de voiture avec chauffeur). Bien lui préciser que vous habitez au Caire. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 37 CHYPRE par Sophie M. Cher Papi, Chère Mamie, Pour les vacances de l’Eid, début novembre, nous sommes allés à Chypre. Maman n’avait pas l’air trop contente au départ, mais après une semaine à Paphos… elle ne voulait plus rentrer au Caire ! Moi aussi j’ai bien aimé… Après une heure de vol, nous avons atterri à Larnaca. C’était un peu la galère pour trouver notre voiture de location, aussi, Papa a dit que « Avis, c’est fini », la prochaine fois on louera chez Europcar. Papa avait aussi loué une maison, dans un petit village de montagne. C’était très joli, avec une belle terrasse et une grande piscine mais dedans, bof, bof… Alors, tu connais Maman, dès qu’elle est rentrée, elle a tout regardé sur internet et elle a trouvé des super chouettes villas, les pieds dans l’eau, avec piscine… pour le même prix ! Le premier jour, nous sommes allés nous promener dans Paphos. On a d’abord marché sur le port… Papa regardait les bateaux, Maman les boutiques et moi ? je rêvais d’une glace… Mais Papa a dit, la culture d’abord ! Alors nous sommes allés visiter les villas romaines de Dionysos, de Aion et de Thésée. Bon, évidemment, comme elles sont très, très vieilles, il ne reste plus de murs… par contre, il y a plein de mosaïques par terre et c’est super beau. C’est un peu comme des tableaux, dessinés avec des milliers de petits cailloux de couleurs différentes… Astérix a raison… ils sont forts ces Romains ! Mais moi je dis, la culture ça creuse, alors on est allé déjeuner face à la mer, à St George: petits poissons et poulpes grillés… miam ! Le lendemain, Papa a voulu nous faire découvrir le massif du Troodos. Premier arrêt : le monastère de Chrysoroyiatissa. Pendant qu’on regardait les fresques… Papa goûtait le vin, produit par les moines sur place ! On a fait un long tour toute la journée : forêt de cèdres, monastères, chapelles… Moi, ce que j’ai préféré, c’est le village de Kakopetria et celui d’Omodos. On a fait aussi une ballade au col du Troodos, mais vous savez qu’en hiver on peut même faire du ski ? Le troisième jour, il faisait vraiment chaud… et on a décidé qu’il était temps d’aller se baigner… plutôt que d’aller à Coral Bay, où sont tous les hôtels et les touristes, nous avons roulé un peu vers le Nord et nous nous sommes arrêtés à Latchi, près de Polis. Whaou… la plage était super grande, il n’y avait personne et la mer était… chaude ! Papa avait encore apporté sa combi pour rien ! On a nagé, on a joué dans les rochers et à l’heure du déjeuner, pfft… même pas besoin de s’habiller… il y avait une taverne à deux pas et ça sentait drôlement bon ! D’ailleurs papa a décrété que ce serait notre cantine jusqu’à la fin du séjour ! Ce qui est bien, c’est qu’après le repas, il y a un petit chemin pour aller jusqu’au port, où on pouvait louer des bateaux, des surfs… ou bien manger une glace ! Les parents, ils ont tellement aimé, qu’on est retourné tous les jours se baigner là… Et vous savez qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, venait se baigner par là, elle aussi ? On est allé voir sa « piscine » naturelle, sur la péninsule de l’Akamas et on en a profité pour faire une très grande balade jusqu’à la tour de la reine. De là haut, on voit toute la côte… et je soupçonne Maman d’avoir repéré notre prochaine villa à ce moment là ! Et voilà, la semaine est passée trop vite, alors avant de reprendre l’avion on est allé vite faire le plein de bonnes choses à Carrefour : charcuterie, fromage, gâteaux, pain… et du vin des moines ! Moi j’ai hâte d’y retourner… Et vous ? ça vous tente ? S.ophie 38 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 39 persans recouvrant le pont du boutre décoré de rubans colorés. Vous découvrirez les villages isolés au fond des anses dont certains sont accessibles uniquement par bateau. Vous plongerez dans les eaux calmes du lagon pour faire du snorkling, et avec un peu de chance les dauphins seront au rendez vous… Vous découvrirez l’île Télégraphe - Jazirat al Maqlab où les ruines de la station télégraphique installée par les Anglais fin du 19ème siècle témoignent du premier câble sousmarin permettant d’acheminer les messages entre Karachi et Londres. A la découverte du sultanat d’Oman par Françoise MICHEL Ouest de l’iran), l’anglais, le Portugais et l’Hindi et des mots locaux. « Trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, l’Oman est un pays montagneux entouré de sable et d’eau: éclats d’azurs de l’Océan Indien sous le soleil d’Arabie, variations d’émeraude dans la fraîcheur des wadis, ces oueds qui irriguent les luxuriantes palmeraies... la magie opère à chaque instant. Le désert y est inexpugnable, ponctué de djebels escarpés et de dunes rouges et blondes. D’une nature probablement la plus variée de la péninsule Arabique, l’Oman offre un contraste saisissant entre montagnes, plaines côtières et déserts.» Découvrir ce pays au fur à mesure de ses excursions, c’est ce que nous propose Françoise récemment installée aux Emirats Arabes Unis après 3 ans passés à Maadi. 1er volet - Etonnants fjords de Musandam Le nord de la péninsule arabique est un must que tout voyageur dans la région doit avoir dans sa liste des sites incontournables. Musandam est une enclave du sultanat d’Oman au nordest des Emirats Arabes Unis (EAU). La péninsule d’environ 3.000 Km2 borde le détroit d’Ormuz qui marque la limite entre le Golfe Persique et l’Océan Indien. Son emplacement lui confère une position stratégique de contrôle du détroit partagé avec l’Iran situé à 45 km. Amateurs de nature vous allez être comblés… Les géologues du monde entier rêvent de venir découvrir l’Oman. Enfouie sous la mer il y a des millions d’années, la région s’est soulevée quand les plaques tectoniques arabique et eurasienne sont entrées en collision. C’est ainsi que se sont formées des montagnes de part et d’autre du Golfe arabique : Zagros en Iran et falaises escarpées de Musandan à Oman. Les ophiolites, roches sombres et typiques de la croûte océanique des montagnes Hajar forment une 40 véritable colonne vertébrale de 640 km du Nord Est au Sud Ouest. Jabal Harim « la montagne des femmes » domine la péninsule à 2.087 m d’altitude et plonge vertigineusement dans la mer. Couches rocheuses plissées en tous sens témoignent de l’activité géologique intense de la région. Son surnom de « Norvège de l’Arabie », Musandam le doit à ses paysages particuliers de falaises déchiquetées et abruptes plongeant dans la mer, ses fjords (khawrs) et ses lagons. La côte regorge d’une myriade d’îles plus ou moins accessibles en bateau. Paradis des plongeurs, les fonds marins avec des récifs de coraux abondent d’une grande variété d’espèces marines avec des poissons tropicaux, des tortues, des dauphins, des requins et parfois même des baleines. Un accueil authentique Après avoir séjourné quelques jours dans le pays, vous serez touchés par l’hospitalité Omanaise. Les Omanais vous accueillent avec un large sourire et une authentique générosité, que ce soit pour vous guider, vous offrir un café ou des dates de leur palmeraie. Tout en étant tolérants et ouverts aux influences extérieures, ils sont aussi très respectueux de leur histoire et de leurs traditions. Ceci est particulièrement vrai dans la péninsule de Musandam dont les habitants appartiennent à la tribu des Shihu. Pour certains, ce sont les habitants d’origine de la péninsule arabique qui auraient été conduits par des conflits tribaux dans cette partie éloignée et escarpée. Pour d’autres, ce sont des descendants de Bildad le Shuhite qui, selon la Bible, a réconforté Job dans ses malheurs. Quelle que soit la vérité, ils ont évolué avec un caractère bien particulier et sont reconnus comme résilients et ingénieux. Le jirz que portent les hommes est un symbole de leur différence. Cet outil datant de l ‘âge de bronze est un manche en bois d’environ un mètre de long surmonté d’une sorte de hache en acier savamment gravé avec des motifs de laiton. Curiosité linguistique : dans le village isolé de Kumzar au nord de Musandam, la langue parlée est le Kumzari. Ce dialecte combine des mots d’arabe avec du Farsi (du Sud- LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Khasab Construite au début du 17ème siècle par les portugais naviguant dans le détroit, Khasab la capitale du gouvernorat de Musandam, avec son port de pêche et son fort dominant la côte a su préserver une certaine authenticité. Pour qui arrive des EAU, il est surprenant de penser que la ville de Dubaï avec ses gratte-ciels démesurés n’est qu’à quelques centaines de km. Etonnant aussi d’observer les va-et-vient quasi incessant des barques iraniennes aux moteurs puissants entre le port de Bandare Abbas, le port iranien de l’autre côté du détroit d’Ormuz. Une prouesse quotidienne pour éviter les gardecôtes iraniens et naviguer dans le détroit quand on songe au trafic des navires et des pétroliers. Des troupeaux de moutons et de chèvres traversent le détroit, en particulier pendant l’Aïd, pour être expédiés par camions aux Émirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite. Croisière dans les fjords en dhow ou boutre, le bateau traditionnel omanais Un des meilleurs moyens pour apprécier la beauté des paysages est de découvrir Musandam par la mer. La croisière en boutre dans les fjords est une expérience mémorable. Ces bateaux traditionnels sont construits en teck imputrescible dans des petits chantiers navals attenants au port. Une escapade d’une demi-journée ou d’une journée vous permet d’explorer la côte autour de Khasab. Vous pourrez savourer le paysage allongés sur les coussins et les tapis Se rendre à Musandam depuis Mascat Par air : ligne régulière deux fois par semaine à partir de Muscat - vol d’une heure avec des vues magnifiques sur les reliefs de la péninsule Par route : 350 km de Mascat à Dabba sur une route à 2 voies, et 150 km de piste de Dabba à Khasab. Un visa est nécessaire pour traverser les EAU. Off-Road et randonnées Musandam c’est aussi le plaisir de l’off-road avec de nombreuses pistes accessibles de préférence en 4x4. La seule plage accessible en voiture dans les fjords, Khor Najd, offre un panorama magique, en particulier au lever et coucher de soleil avec sa baie turquoise. Avis aux randonneurs ! Vous serez comblés par la diversité des paysages. Le plateau environnant de Sayh au pied du Jebel Harim, avec ses champs d’amandiers, de mangues et de dates - la terre étant très fertile - est étonnamment vert au printemps après les pluies hivernales. La forêt de vieux acacias où broutent des chèvres et se baladent des dromadaires, dans un parfum d’herbes et de fleurs sauvages est un véritable régal pour la vue et l’odorat. Plus loin des grottes avec des entrées étroites sont toujours utilisées comme habitat d’hiver. Des sites archéologiques abondent aussi à l’intérieur des terres. La piste qui serpente entre Khasab et Daba au sud, offre des paysages avec des vues spectaculaires sur les contreforts des montagnes et des wadis. Ici, le moindre lopin de terre est utilisé pour la culture et la moindre goutte d’eau précieusement dirigée pour l’irrigation. Vous pourrez camper sur les plages le long de la côte ou en altitude (ce qui est particulièrement agréable en été où les températures sont plus fraiches que sur la côte). Guides Off road : Off-Road in the sultanate of Oman – Jenny Walker & Sam Owen – Arabian Heritage Guides Oman off-Road – 26 adventurous routes – Explorer Sur la langue Kumzari :http://www.thenational.ae/lifestyle/why-the-kumzari-tongue-consists-of-ancient-wordswith-a-future#ixzz2K77nclf5 Sur le cable atlantique et l’île télégraphe : http://atlanticcable.com/CableCos/TelegraphIsland/index.htm Pour en savoir plus : Ministère du tourisme du sultanat d’Oman : www.omantourism.gov.om LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 41 ISTANBUL par Marie Boutigny S’il me fallait trouver un qualificatif pour vous convaincre d’aller visiter Istanbul, je n’aurais aucune difficulté ! Magnifique, magique, voire envoûtante ... À la croisée de l’Orient et de l’Europe, Istanbul est une ville à ne pas manquer. Une fois débarrassé de la corvée du passage des douanes où l’attente peut battre des records, une fois les bagages récupérés, il ne vous reste plus qu’à monter dans le taxi de votre choix, sauf si vous avez opté pour la berline proposée par les hôtels ! Pour l’hôtel, nous avions choisi le quartier de Sultanahmet, dans la rue Akbiyik Caddesi, où vous trouverez quantité d’hôtels, de toutes catégories. Les hôtels de cette rue sont étroits et « tout en hauteur » avec restaurant en rez-de-chaussée et quelque fois en terrasse. Certains hôtels vous proposent même une ristourne de 10% si vous payez votre séjour en liquide ! Nous avons séjourné à l’hôtel Best Western Acropol, avec une chambre au dernier étage, ce qui nous a permis d’avoir d’un côté la vue sur la mer de Marmara et de l’autre sur la mosquée bleue et sur Sainte- Sophie. Magique ! Une fois bien installés dans votre hôtel, vous voilà prêts à visiter cette ville somptueuse. Un conseil, munissez vous de bonnes chaussures, parce que vous allez beaucoup marcher et piétiner dans les files d’attente surtout si vous y allez pour un week-end. Pour débuter et parce que vous êtes juste à côté, vous pourrez aller visiter la grande Mosquée Bleue (attention vérifier les horaires d’ouverture). En face, séparée par une immense esplanade, vous trouverez l’entrée de Sainte-Sophie, ma préférée, sublime, qui vous laisse sans voix dès votre entrée, mais je ne vous en dis pas plus, il ne faudrait pas vous en gâcher l’effet ! Près de Sainte-Sophie, en traversant la rue, vous vous trouvez juste à l’entrée de la Citerne. Vérifiez, là encore, les horaires car ils diffèrent de ceux donnés dans les guides. Le lieu est étonnant et surprenant. 42 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Vous trouverez également dans ce quartier, le souk des anciennes écuries, qui ne ressemble en rien au souk égyptien, rues et boutiques propres. Mais attention, le marchandage n’a pas droit de citée!!! Vous serez d’ailleurs sûrement surpris du prix des objets typiques turcs assez onéreux comparés à l’artisanat égyptien. Si vous utilisez le guide «Voir» de chez Hachette, qui divise la ville en quartiers, vous découvrirez au cours de vos balades, le grand souk de la ville dans le quartier du Bazar et le souk aux épices surnommé le bazar égyptien! Mais si je n’avais qu’une visite à vous conseiller, ce serait le palais de Topkapi dans le quartier de la pointe du sérail. Prendre le billet avec accès au Harem : visite époustouflante, là encore je n’en dirais pas plus ..... Mais changeons de quartier. Si vous allez à pied vers le quartier de Beyoglu, après avoir traversé le pont, vous trouverez, sur votre gauche, le marché aux poissons, où vous dégusterez d’excellents kebabs de poissons frais grillés. Continuez votre promenade, jusqu’à la fameuse tour Galata, d’où vous pourrez avoir une vue à 360° sur la ville et de faire ainsi de très belles photos. Sans oublier le musée des Derviches, les rues commerçantes très occidentalisées etc..... Et si la fatigue vous gagne, n’hésitez pas à faire une croisière sur le Bosphore, un nombre impressionnant de bateaux vous proposeront toutes sortes de croisière sur ce magnifique fleuve. Alors si vous aimez le charme de l’Orient, sa douceur de vivre, l’agréable sensation d’être au carrefour de deux mondes, allez à Istanbul, vous serez dépaysés, charmés et n’aurez qu’une envie… y retourner ! 43 vos enfants en toute sécurité et en profitez pour faire votre shopping. A noter, un superbe cinéma, qui propose une grande variété de films récents en anglais, et en français parfois. Vie Culturelle : -Plusieurs expos, théâtres, concerts, conférences, Musée Robert Mouawad , Musée du Diamantaire…, Pour ceci, se référer à l’agenda culturel qui parait tous les mois sur le site du CCF . Shopping : Plusieurs endroits tels que l’ABC Mall , Le souk Beyrouth et les fameux Magasin Aishti pour ceux qui aiment les grandes marques, les créateurs connus ou moins connus. Beyrouth par Latifa A peine une heure du Caire et pourtant si loin; un vrai voyage dans le temps. Après une année passée là-bas, j’aimerais partager avec vous mes expériences, mes sentiments, les endroits à visiter, mes bonnes adresses, mes déceptions etc.….. Pour beaucoup d’entre vous, Beyrouth est synonyme de Night Life ………..et bien c’est VRAI !!!!!!!!! En un an passé là-bas, nous ne sommes jamais sortis deux fois dans le même endroit, tellement le choix y est varié. Parmi les plus fameux, je vous conseille : -Music-Hall : un show non-stop dans un ancien Cinéma transformé en théâtre cabaret en plein centreville. Unique en son genre ! Un défilé d’artistes de tous styles : salsa, musique classique orientale, poprock, jazz etc. …. Ne pas oublier de réserver bien en avance 009613807555, vous pouvez également y dîner. -Skybar, White, Iris sont des boites de nuit en plein air (sur les toits d’immeubles) avec vue sur mer ; show le weekend, ouverts en saison estivale (avril à octobre). Et plein d’autres mais il me faudrait une vie pour tous les citer. Perdez-vous dans l’un de ces coins et profitez-en ! Les incontournables à visiter: Les caves du Château Ksara et du Château Kefraya connues pour leur vin mais aussi leur Arak. La station de ski de Faraya, le « Courchevel Libannais », si vous y êtes en hiver et que vous aimez skier. Voici un exemple d’endroit où mes enfants aimaient aller: -Le Biel (sur la corniche de Beyrouth) : possibilité de faire du vélo, de la trottinette, du roller sur le front de mer dans un endroit spécifiquement adapté (location de vélos de toutes tailles sur place). -La place de l’étoile à down-town : place très fréquentée le weekend par les familles, toutes les rues y sont piétonnes. - Le club pour enfants de l’hôtel Mövenpick. - La Corniche « Raouché » et son fameux Rocher. - Spectacle de Marionnettes et Musée de la science au souk Beyrouth. - Le « Jungle Kids » à l’ABC Mall, où vous pouvez laisser Le Liban continue de cicatriser ses plaies après une guerre civile de près de 15 ans, qui a très fortement divisé le pays en factions confessionnelles. On ressent, de ce fait, un certain communautarisme. Mais dans le même temps, les Libanais restent très accueillants, avec un sens très prononcé pour la fête, quelle que soit la situation régionale. Et comme on dit si bien au Liban : « Que le Coq chante ou non, le jour se lève quand même !!! ». KILIMANJARO Les Grottes de Jeita, composées de grottes karstiques. Située à 18 km au nord de Beyrouth, ces grottes, faites de calcaire, sont fascinantes !!! par Valérie G. Harrisa, La colline sainte des chrétiens du Liban, à 25 km au nord de Beyrouth avec sa statue monumentale de la Sainte Vierge, visible à des kilomètres. Je vous conseille d’aller en voiture jusqu’à Jounieh et de prendre le téléphérique pour y contempler une vue spectaculaire depuis la terrasse. Les Restaurants : -Libanais : restaurant ABDELAWAB, FALAMENKI (très vieille maison arabe en plein cœur d’Achrafieh entourée d’un joli patio) ; KARAM …… -Poissons : restaurant la Plage sur la corniche ; Karam el Bahar sur la nouvelle marina Zeytouna Bay ; et l’incontournable Chez Pépé à Byblos, pour une découverte inédite de Mezze à base de fruits de mer. Et bien évidemment vous trouverez une grande variété de restaurants proposant de la cuisine internationale : « YASMINE » pour la cuisine indienne, « Le Coquelet » pour découvrir un vrai bistrot français, « Chez Sophie » pour une cuisine fusion entre cuisine Italienne et cuisine Française, « Le petit Gris » qui est un tout petit bistrot qui sert de délicieux escargots bourguignons et dont j’ai adoré la déco, « Resto Chez Momo ‘s » cuisine Marocaine extrêmement fine, et pour les adeptes de la viande : le « CROMAGNON » à Zeytouna Bay……. Encore une fois, la liste est longue et ceux-ci sont mes préférés, que je recommande vivement !!! La rue Gemmeyzé à Achrafieh, Hamra Street dans le quartier Hamra, et même le souk Beyrouth regorgent également de restos, de pubs, de cafés. 44 Activités Enfants : L’impressionnante et imposante mosquée Muhammad Al Amin, dans le centre de Beyrouth. Elle est également appelée « Rafic Hariri », à l’origine du projet. D’ailleurs, un mausolée dédié à Rafic Hariri est juxtaposé à la mosquée sur la place des Martyrs. Byblos, appelée aussi Jbeil, l’une des plus anciennes villes du monde habitée de manière continue depuis 7000 ans. Magnifique village de pêcheurs plein de charme, authentique… je dirais même inoubliable. Baalbek, un des plus sites gréco-romains, situé à l’Est, sur la plaine de la Bekaa, à proximité de la frontière syrienne. L’accès y est aujourd’hui fortement déconseillé pour raisons sécuritaires. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Hakuna matata (pas de soucis) ! Une flore un peu étrange Vous aimez l’Afrique ? Vous aimer les challenges physiques et psychiques ? Escalader le Kilimandjaro est fait pour vous !! A quelques heures de vol du Caire, je vous garantis une expérience forte et unique où dépasser/repousser vos limites deviendra un leitmotiv. A découvrir en couple ou en groupe, profitez également de ce moment pour rencontrer quelques uns des animaux les plus fascinants du continent africain tels que lions, éléphants, girafes, etc. dans un des parcs naturels entourant le Kilimandjaro. N’attendez plus l’aventure, vivez-la ! A savoir : L’altitude est à 5895 mètres, il y a 6 routes différentes pour atteindre le sommet, la route Machame par exemple dure 6 à 7 jours. Marcher, porter, garder le sourire ! L’un des plus beau jour de votre vie ! Car il est unique. Les vols : Vous pouvez prendre un vol Le Caire/Nairobi et Nairobi/Kilimandjaro mais il y a également des vols directs (voir avec votre agence de voyage). Le prix : Très variable selon vos besoins car si vous devez acheter tout le matériel cela demande un budget assez important et après cela dépend de l’agence qui organise votre ascension qui va du nombre de guides, du nombre de personnes qui portera le matériel, l’hôtel, safari ou non etc… C’est un voyage qui demande beaucoup de préparation, il faut prévoir quelques mois à l’avance. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 45 34 KENYA par Carole M. De très beaux moments en famille, au Kenya, où chacun retrouve son regard d’enfant ! Vous avez vu les Big Five ? Voilà à coup sûr la question que tout le monde vous posera à votre retour du Kenya ! Mais d’ailleurs, savez-vous qui sont les big five ? Et bien à présent, nous, on sait…Car nous les avons tous vu : éléphants, lions, rhinocéros, léopards, buffles et bien d’autres encore… au milieu de paysages sublimes. Pour ce périple, nous avons eu recours à l’agence de voyage SEE EGYPT, de Maadi, qui nous a aidé à construire un parcours sur-mesure. Nous avons entamé notre séjour par 2 jours dans le parc Amboselli, car nous voulions absolument voir le Kilimandjaro et ses neiges éternelles, touchées malheureusement, elles aussi, par le réchauffement climatique. Le parc d’Amboselli est absolument magnifique, avec une des plus importantes populations d’éléphants, pataugeant joyeusement dans la boue des marécages. Nous avons ensuite rejoint le Masai Mara, un trajet assez long car nous avons été obligé de repasser par Nairobi pour suivre ensuite une longue piste jusqu’à l’entrée du parc. Mais quelle merveille à l‘arrivée! Et quelle diversité de paysages ! 3 jours dans le Masai Mara, dont une journée entière de safari avec pique-nique, pour aller jusqu’à la Mara river. C’est là que les gnous traversent pour rejoindre la Tanzanie. Nous y avons vu hippopotames et crocodiles, attendant patiemment leurs proies. L’odeur y est difficilement supportable, car d’innombrables carcasses de gnous stagnent dans la rivière. Ames sensibles, s’abstenir ! 4 jours dans les parcs s’avèrent suffisants, si l’on veut conserver intact l’attention de nos chérubins. On se surprend même à ne plus s’émerveiller face à toutes ces gazelles ou ces gnous … Pour terminer, 2 petits jours à Nairobi s’imposent avec des enfants. Ce sera notamment l’occasion de découvrir l’orphelinat des éléphants, un endroit incroyable mais que vous ne pouvez visiter qu’à 11 h du matin, heure à laquelle chaque éléphanteau vient boire son biberon face à vous. Mais, surprise, vous pourrez, moyennant une cotisation annuelle 50USD, adopter un éléphanteau ! C’est ainsi que notre fa- 46 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 mille s’est agrandie, avec l’arrivée du petit 4ème , Basilinga, âgé de 7 mois. En cas d’adoption, vous aurez d’ailleurs la chance d’être invités à revenir à 16h, pour assister au repas et au coucher de votre nouveau bambin ! Un moment inoubliable pour les enfants ! Une autre institution à Nairobi : le restaurant « Carnivore », où vous dégusterez toutes sortes de viandes, autruche, crocodile, chameau, mais également les plus classiques poulet, mouton, bœuf …. Rôtis sur d’immenses broches et servis directement dans votre assiette. Le plus : un vol direct quotidien entre Le Caire et Nairobi (5h). Mais attention les horaires ne sont pas les plus sympas : arrivée à Nairobi à 4h du matin et départ de Nairobi à 4h30 du matin ! Côté budget : Pour le séjour, comptez environ 5.000 USD/ semaine pour 5 personnes, tout compris, plus le vol. Nous avions choisi des lodges des chaînes Serena Lodge et Sopa Lodge, de catégorie supérieure, avec à chaque fois des chambres familiales interconnectées et spacieuses. Bon à savoir : les distances courtes en kilomètres s’avèrent longues en temps car beaucoup de piste pour rejoindre les parcs. Si vous logez au Hilton à Nairobi, demandez impérativement une chambre en étage car les chambres donnant sur la piscine donnent aussi directement sur la rue : bruit et pollution garantis ! De plus, les chambres en étage ont été refaites. Les antipaludéens sont introuvables en Egypte, pensez donc à les rapporter de France (Malarone…) Nous sommes partis la dernière semaine d’octobre, ce qui était un peu risqué car c’est le début de la saison des pluies, mais heureusement pas de pluie pour nous. Le correspondant local de See Egypt a été parfait. Un véhicule pour nous seuls, le même chauffeur pendant tout le séjour, une organisation bien ficelée. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 47 WEEKEND A DUBAI avec des ados ! Nous sommes partis avec un package acheté sur Expedia avec vols Emirates. Nous avons séjourné au Suite Novotel, à côté du mall of Emirates, excellent choix car hyper bien placé et très bon marché pour une grande suite avec deux chambres et deux salles de bain. Arrivés à l’aéroport, nous avons eu droit à un taxi rose bonbon conduit par une femme, car nous étions avec des enfants. N’hésitez pas à vous déplacer en taxi car c’est très pratique, sûr et vraiment pas cher. l’Atlantis Nous avons commencé notre périple par une matinée à l’Atlantis. Nous avons passé un bon moment à l’aquarium, vraiment très beau, puis nous sommes allés dans la zone aquatique, pleine de toboggans plus ou moins vertigineux adaptés au goût et au courage de chacun. Tout est hyper organisé, très propre, il y en a pour tous les âges. Si vous souhaitez vous restaurer à l’intérieur du parc, il suffit de recharger votre badge en conséquence. Vous trouverez également, au fond du parc, un delphinarium où vous pourrez soit nager avec les dauphins, soit vous contentez de les regarder… Nos enfants ont voulu absolument nager avec les dauphins et ont passé un excellent moment. Vous pouvez réserver toutes vos entrées, y compris celle du Delphinarium, par internet : www.atlantisthepalm.com/marineandwaterpark. aspx. Le mall of Emirates prévu et organisé. Pour 40 euros, vous aurez droit à un forfait de ski valable deux heures, une paire de ski, une combinaison, un casque et une paire de chaussettes neuves. Il y a un télésiège, un tire-fesses, une zone pour les tout petits, une piste de luge, des pingouins bref on se croirait dans une véritable station de ski. Inutile de réserver à l’avance mais jetez donc un œil sur le site www.malloftheemirates.com. Dans ce même mall, vous trouverez également une zone enfant qui ressemble à une vraie fête foraine. Pour notre part, nous avons diné au Cheese Cake Factory et nous avons testé le shake shack : 2 bonnes adresses pour les ados. Le Dubai mall Il vaut la peine de s’y arrêter également. Possibilité d’emprunter l’ascenseur afin d’aller au sommet de la plus haute tour du monde, mais pour cela vous devrez impérativement réserver sur le site internet au minimum 3 semaines avant (http://www.thedubaimall.com). Il y a un magnifique aquarium à l ‘intérieur du mall avec d’énormes requins et de superbes poissons. Vous pouvez, si cela vous tente, aller nager avec eux... Il y a également une immense patinoire, un parc d’attraction « Sega Republic », ainsi qu’une zone de jeux pour les enfants. Il faut essayer de diner à l’extérieur afin d’assister au spectacle « son et eau », avec fontaines et musique. L’endroit ressemble à une marina, avec une très bonne ambiance le soir. N’oubliez pas de réserver votre table à l’avance, car les places sont chères, surtout le WE. Enfin si vous avez encore du temps, faites un tour dans le vieux Dubai, visitez le souk et le port. Il y a tant à faire en deux jours qu’il est difficile de choisir mais tellement facile… de revenir… alors n’hésitez plus, prochain long WE, envolez vous vers Dubaï, avec ou sans vos enfants… Immense centre commercial avec des centaines de boutiques en tout genre vaut le détour surtout si vous souhaitez…skier. Et ne vous inquiétez pas… là encore, tout est 48 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 ABU DHABI par Nadège V. Infos pratiques Décalage horaire : +3heures Monnaie : Dirham (1dhs=1,83EGP) Durée du vol Le Caire-Abu Dhabi : 3h40 Prix moyen pour un aller/retour : 1800EGP avec Egyptair, 2500EGP avec Etihad (compagnie d’Abu Dhabi, élue meilleure compagnie au monde). Le meilleur moment pour s’y rendre : entre octobre et mai. A partir de mi-mai jusqu’ à fin septembre, les températures sont difficilement supportables en plus d’un haut taux d’humidité. Se loger A moins d’avoir sur place des anciens amis expatriés qui vous logeront gracieusement, les prix des hôtels restent un frein important. Quelques exemples : - 1 semaine en appart-hôtel (1 étoile) à partir de 1500dhs - 1 nuit au Novotel à partir de 400dhs - Et pour ceux qui désireraient côtoyer au plus près le grand luxe émirati, une suite à l’Émirates Palace vous en coutera 11500dhs (sans les taxes mais avec vue sur la mer…) ! A voir – A faire Visites : la grande mosquée Sheikh Zayed, la corniche et ses plages, l’Emirates Palace, l’hôpital des faucons, Ferrari World (parc d’attraction unique au monde, dédié à Ferrari…très représenté aux UAE !), Waterworld (gigantesque parc aquatique ouvert depuis janvier 2013), le Musée sur l’ histoire de la découverte du pétrole à Abu Dhabi (magnifiques photos de la ville en 1950…), l’Héritage Village, la mangrove. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 par Laurence HILD Depuis quelques années, des îles sont sorties de la mer et offrent chacune des intérêts différents : - Yas Island : le circuit automobile Yas Marina, que surplombe l’hôtel Yas Viceroy, le parc Ferrari World, Yas Links (parcours de golf prime) - Ile de Saadiyat : Centre culturel regroupant plusieurs musées, encore en construction. Le Zayed National Museum (ouverture prévue en 2016), Guggenheim Abu Dhabi (2017), Louvre Abu Dhabi (2015) et The Performings Arts Centre(ouvert !). Une autre sortie très appréciée des voyageurs est le safari dans le désert ! A 2h d’Abu Dhabi, vous arriverez au désert de Liwa avec ses dunes roses de plus de 300m ! A réserver aux bons conducteurs évidemment…ou partir avec une agence spécialisée. Evidemment, impossible de finir cet article sans vous parler des magnifiques plages de sable blanc et une température de l’eau ne descendant jamais en dessous des 20 degrés en hiver et frôlant les 35 en été ! Si vous souhaitez de plus amples informations, je vous conseille le site www.visitabudhabi.ae, très bien construit et complet. Sinon, contactez- moi ! A bientôt ! 49 LE CAIRE, MON AMOUR Pèlerin de la Haute Egypte Première partie : LOUXOR par FGB Sur les traces de Vivant Denon, Champollion, et David Roberts, vous prenez l’avion pour rejoindre la Haute Egypte (qui en fait est en bas sur la carte), ou bien vous remontez le Nil (en descendant vers le Sud) à bord d’un merveilleux voilier ! Après avoir bien éclairci le sens de votre périple avec votre entourage, vous partez pour une expédition, qui n’en est plus vraiment une : 90 minutes à bord d’un avion confortable et une arrivée sur des sites ultra balisés, n’ont plus rien à voir avec ce qu’ont connu les pionniers héroïques de l’Egyptologie naissante ; arrivés après plusieurs jours de marche, ils découvraient les temples à demi enfouis sous le sable du désert ou bien totalement recouverts de masures, hommes et bêtes s’abritant derrière les murailles plurimillénaires. Si une petite odeur d’écurie persiste un peu, les masures sont maintenant remplies de souvenirs made in China. Tenez bien vos enfants par la main si vous ne voulez pas revenir avec 4 statues de dieu égyptien dont une représentation d’Anubis particulièrement inquiétante, des instruments de musique nubiens (autant que vous et moi !), et en cadeau, un T-shirt rose pétard orné d’un chameau à l’oeil torve qui n’en finit pas de se moquer de vous, même après avoir déteint! Armé de votre guide vert (le bleu c’est pour la gastronomie, autant laisser tomber tout de suite, si vous voyez ce que je veux dire), vous avez un programme de visites sur 3 jours : tous les matins « deux temples + une vallée », lever à 6h pour visiter avant la chaleur, sauf pour le deuxième jour, lever à 4h30 pour la mongolfière, avec son et lumière le soir. Jour 1 : Temple d’Hatchepsout (Deir El Bahari) c’est votre fils de 5 ans qui conduit le petit train, votre assurance ne vous couvre pas en cas d’accident, mais son sourire vaut bien les 10 ans de prison et les millions de dommages et intérêts que vous couterait cette belle aventure si elle finissait dans le décor Au retour, les autres enfants se battent pour conduire le train, un groupe de touristes russes préfère descendre et marcher. Toujours ça de moins à indemniser ! 50 Visite de la vallée des Rois : organisation d’un loto familial géant pour savoir quelles sont les 3 tombes qui seront visitées grâce aux tickets. Comme les plus belles sont toujours fermées, le choix se réduit, à un tiercé improbable (+ ticket supplémentaire pour la KV 9, sublime !!). Aller-retour en petit train, toujours conduit par l’un de vos enfants de moins de 5 ans Ce qui vous a permis d’exercer un odieux chantage pendant toute la durée des visites. Face à la chaleur et à l’épuisement des troupes vous déclarez forfait pour le Ramasseum, d’autant que les casquettes de tous les enfants sont tombées dans les sarcophages, les unes après les autres. Jour 2 : levé(e) à 4h30 pour la promenade en ballon, vous renoncez devant le rideau de pluie que vous pouvez apercevoir depuis les fenêtres de votre chambre. Vous vous rendormez, et ratez le petit déjeuner, car il n’est que temps de partir visiter cette fois, le Ramasseum, Medinet Abou et la vallée des Nobles. Après les deux temples que les enfants confondront pour toujours, mais moins que le guide égyptien russophone dont vous avez tenté de décrypter le sabir et qui confondait lui, les deux Ramsès (forcément, ils ont le Memnon !!! ahha), vous partez pour la Vallée des Nobles. Il est déjà 12h30, tout le monde a faim mais vous refusez de céder. Mal vous en a pris : votre conjoint voulant pour une fois faire preuve d’organisation a juste réussi à égarer la moitié des tickets. Refusant toute forme de capitulation, après avoir racheté les tickets à l’entrée de la vallée, vous attaquez la montagne thébaine au pas de course, autant que vous le permet le porte bébé sous un soleil de plomb. merveilleux trésor de l’Egypte. Le soir, pendant le son et lumière, vous vous endormez, pendant que les enfants tremblent de froid, et de peur à cause des « fantômes en lumière » et des chiens sauvages. Jour 3 : Votre conjoint part à 4h30 pour un petit tour en mongolfière, manque de percuter en vol les colosses de Memnon, et d’atterrir dans le Nil. Retour avec les chaussures pleines de vase à l’hôtel, mais des paysages splendides dans les yeux (l’appareil photo a fait une chute de 110 m). Départ vers 9h pour le temple de Louxor, vous arpentez les ruines d’une beauté bouleversante, au son de « j’ai chaud », « j’ai soif », « j’ai envie de faire pipi » - Nota : mieux vaut ne pas essayer derrière une colonne, ce genre de recoins est jalousement gardée par le gardien/guide/ conservateur/restaurateur d’art antique qui promène sa galabeya de péristyle en hypostyle. Profitez lâchement de l’aversion des enfants pour les visites culturelles et de l’épuisement de votre conjoint pour annoncer que vous voulez voir Karnak de jour. Vous serez sûr(e) d’être tranquille, alors que l’autre parent s’occupe de faire déjeuner la marmaille et de préparer les bagages. De retour à l’hôtel, après 3 heures de tranquilité, annoncez bien haut et fort que c’était le plus merveilleux monument d’Egypte, que vous y retourneriez bien en fin d’après midi (ça, c’est si les bagages ne sont pas faits !). En chemin, la moitié des visiteurs se font refiler de fausses antiquités sous la galabeya (300 dollars quand même la p’tite tête de chat cassée), votre conjoint interroge sérieusement le « guide » sur la possibilité de souscrire une concession funéraire sous la tombe de Sennefer, pendant que le bébé embrasse les chiens errants et que les plus grands aveuglent les autres touristes grâce au couvercle de marmite qui sert de lampe de poche au gardien de la tombe. Vous plantez tout le monde, et retrouvant par hasard les tickets perdus (en fait, c’est vous qui les aviez ), vous refaites une visite complète, au calme, du plus LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 51 par Dominique Wille tablettes, en commençant par la maison, et petit à pe- Il y a 5400 ans, l’écriture faisait son appari- tit en entrant dans le monde de l’entreprise. Mais si vous avez déjà tapé un long texte sur une tablette, ou tion… en Mésopotamie et en Egypte ? Il y a environ 1000 ans, l’imprimerie permettait de commencer à partager le savoir à plus grande échelle, et de limiter le contrôle des populations par ceux qui le détenaient (pour la petite histoire, les premières impressions dans le monde musulman vers 900 ont été découvertes dans le Fayoum). Plus récemment il y a 50 ans, l’invention du transistor rendait possible la miniaturisation des circuits des premiers ordinateurs (qui en général étaient de la taille d’un appartement et nécessitaient l’alimentation d’une petite ville pour fonctionner). Dans les années 80, il y a 30 ans, la souris était inventée par Xerox et intégrée avec brio par Apple dans le MacIntosh, ce fut LE changement des années 80. Aujourd’hui, plus personne ne conçoit l’utilisation d’un ordinateur sans ce périphérique (souvenez-vous du « mulot » de jacques Chirac il y a quelques années) ! Puis il y a 4 ans, l’Ipad était dévoilé, devenant un succès planétaire au point de supplanter les ventes de PC portables en 2012. Celui-ci a révolutionné la manière d’interagir avec les équipements informatiques. En étudiant cette chronologie, force est de constater que les révolutions autour du contenu, du savoir, et plus récemment les interactions avec les machines se succèdent à des fréquences de plus en plus élevées. Quelles sont les tendances 2013-2015 ? A quoi pouvons-nous nous attendre dans les prochaines années ? travaillé sur un tableur, vous savez que ce n’est pas forcément le meilleur périphérique de saisie : difficile de travailler « en aveugle » sur un clavier totalement lisse… ! Le créateur de « Windows » ne s’y est pas trompé et est en train de préparer ce qui sera sans doute la révolution 2013-2015 : l’arrivée quasi-systématique du « Touch » (tactile) dans windows 8 et toutes les versions à venir ; et par extension une nouvelle génération de matériel PC. Le concept est simple : effectuer une transition d’un système tout « souris & clavier » à un nouveau système permettant d’entrer des données de plusieurs façons (au doigt, avec un stylet sensible à la pression, ou au clavier) en y ajoutant aussi une interface plus « gestuelle » qui n’est pas sans rappeler ce que nous voyons sur les tablettes Apple ou Android. En résumé : le concept est de simplifier l’interface utilisateur ! Nota : il est possible depuis longtemps d’utiliser un stylet, mais le concept « tactile » est quant à lui très récent. Les constructeurs nous proposent dès à présent plusieurs concepts d’appareils à tout faire : hybride entre laptop, tablette tactile, pc… qui permettent de travailler dans différentes conditions : tablette pour lire un journal, portable pour travailler, double écran pour présentation commerciale… « La fusion de la tablette tactile & du portable » La recette du succès de l’Ipad est facile à expliquer : prenez un chef autoritaire et visionnaire, développez un équipement informatique où le fabriquant est à la fois responsable du matériel (hardware) et du système d’exploitation (software) –ce qui est beaucoup plus fiable-, et construisez un écosystème dans lequel le choix de fonctionnement est limité mais par contre, dans lequel l’interface utilisateur est simple et extrêmement efficace (le tactile : appuyez directement sur l’écran). Google, qui ne veut pas perdre le marché des tablettes, redouble d’efforts dans le développement du système d’exploitation « Android », en concurrence quasi-frontale avec Apple, mais ne s’occupe pas du tout du matériel. Il est par contre extrêmement actif sur le côté logiciel avec un crédo : « stockez toutes vos données chez moi !» Microsoft, de son côté, est extrêmement inquiet : petit à petit, la part de marché PC est grignotée par les 52 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Par exemple Dell, portable/tablette avec écran rotatif qui permet d’alterner portable et tablette. Lenovo, n’est pas en reste avec un hybride dont l’écran peut se retourner (articulation sur 270°) et peut se transformer en tablette (clavier dessous et désactivé dans ce mode). Sony propose un système astucieux de charnière coulissante qui permet d’utiliser le portable en mode tablette ou portable traditionnel, ainsi qu’un stylo permettant l’écriture directe sur l’écran avec sensibilité à la pression (par exemple dans un logiciel de dessin l’épaisseur du trait diffère selon la pression appliquée). C’est le choix de l’auteur : une seule machine pour tout faire, tout en conservant tous les avantages d’un PC puissant. On le comprend donc, l’interface utilisateur et l’utilisation du « Touch » va se généraliser dans les prochaines années. D’ailleurs, la version 8 de Windows est conçue autour du « Touch » à tous les niveaux. Il est possible d’y utiliser uniquement le clavier/souris mais le système perd alors beaucoup de son attrait (noter cependant qu’il est très intéressant car beaucoup plus rapide et fiable que les versions précédentes, et réclame beaucoup moins de ressources). • Afficher des informations de guidage routier sur une vue réelle de la route (déjà à l’état d’option sur plusieurs voitures) Mais le bond technologique final de la réalité augmentée va arriver très prochainement, avec les « google glass », lunettes qui projettent l’image sur un écran microscopique près de l’œil et transparent… donc plus besoin d’un smartphone en main. Ceci sera d’autant plus vrai qu’il sera possible d’effectuer un certain nombre d’actions avec des mouvements subtils de l’œil, comme par exemple faire défiler des options, valider un choix… Le champ d’application est immense et va très vraisemblablement révolutionner bon nombre de métiers et de pratiques actuelles : « La réalité augmentée » HiRes – Augmented reality • Le policier, qui juste en regardant une voiture, obtiendra Vous pouvez retenir ce terme, car vous allez y être con- toutes les informations sur celle-ci sans aucune interfronté assez souvent : c’est l’avenir. L’idée est simple : vention ou demande manuelle après reconnaissance ajouter des informations à quelque chose que vous automatique du numéro de plaque d’immatriculation. êtes en train de visualiser à l’aide de votre smartphone. • L’agent de maintenance, qui verra un manuel s’affiImaginez la scène suivante : vous êtes quelque part, cher en superposition pour expliquer comment démonet vous vous demandez quel est le bâtiment que vous ter/remonter une machine regardez. Aujourd’hui, vous avez besoin de quelqu’un, • Le consommateur lambda qui d’un coup d’œil sur un ou d’une carte, ou de lire les panneaux pour avoir une produit obtiendra des informations sur celui-ci tel que réponse. prix le plus bas, avis de consommateurs, … Avec la réalité augmentée, vous utiliserez votre smart- • On peut même imaginer l’affichage de toutes les inforphone en position « video » en visant le bâtiment, et mations sur la personne qui est en face de vous, via comme par magie apparaitra la description du building, une reconnaissance de visage… ! et d’autres informations éventuelles. Arrivée en 2013-2014 ! (les protoEn bougeant le smartphone, les inditypes existent déjà dans la forme cations « suivront » le déplacement de définitive). votre main. Comment ça marche : le système uti« Fabriquer à la maison » lise les capteurs de votre smartphone : avec le GPS il sait où vous êtes, avec A l’autre bout de la chaîne, du côté le compas dans quelle direction vous de la matérialisation des choses, regardez, et avec les accéléromètres nous sommes aussi à l’aube d’une quelle est l’inclinaison de votre apparévolution majeure. En effet, nous reil. Au final : une connaissance exn’avons pas beaucoup progressé acte de votre position et de ce que la depuis 40 ans : les technologies caméra « voit ». ont changé, mais nous n’avons pas dépassé le stade Beaucoup d’applications sont déjà disponibles utilisant de la feuille via l’imprimante, et l’image via un écran (A ce concept : part la vision en 3D). • Regarder le ciel de nuit, et superposer à la photo le Mais une nouvelle famille d’appareils va arriver dans nom des planètes regardées (Google Sky) nos foyers à très court terme : les appareils de création de forme en 3 dimensions. • Regarder la ville et obtenir les informations sur tout… Là aussi le principe est simple : prenez une imprimante (acrossair augmented reality browser) (2 dimensions horizontales X & Y), remplacez l’encre par un produit que vous pouvez solidifier facilement, et • Regarder un paysage montagneux et obtenir les noms puis imprimez progressivement des couches empilées des sommets, distances, … (peaks) (Z). Après peu de temps vous allez obtenir une forme • Visualiser la position d’un satellite TV dans le ciel (Dis- en trois dimensions. hpointer) LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Air du temps Air du temps Tendances high-tech 2013-2015 53 Air du temps Le champ d’application est infini : aujourd’hui certains parlent d’ « imprimer » des organes en utilisant le même procédé : en remplaçant l’encre par des cellules… à voir. D’autres essayent d’imprimer des structures préfabriquées, par exemple en béton, simplement en augmentant les dimensions de la machine et remplaçant l’encre par un béton à prise très rapide. Cette technologie aura un impact très significatif dans beaucoup d’industries. Imaginez un peu si demain vous pouviez transporter juste une imprimante 3D et les produits de base pour les imprimer sur place plutôt que d’importer des pièces terminées ? Implications majeures pour l’industrie, le commerce, les taxes d’importations, etc… Un énorme problème va se poser aussi du côté de la propriété intellectuelle : à partir du moment où le fichier 3D sera disponible sur internet… difficile de contrôler l’utilisation qui en sera faite ; et celui qui a créé ne sera pas forcément rétribué (il s’agit exactement du même problème que pour la musique ou les vidéos en ligne). Ce cas de figure est actuel : il y a déjà des sites de partage de modèles 3D sur le web… Comme la diffusion de modèles 3D ne sera pas contrôlable (comme les MP3…) on peut dès-à-présent penser qu’il va falloir réinventer tout un modèle économique. Clinique Dentaire Francophone Dr. ALAA OSMAN BDS MS ABO (Loyola Univ., UCLA) ORTHODONTISTE Appareil dentaire visible & invisible pour enfants et adultes DR. HISHAM OSMAN BDS MSD (Indiana Univ.) PROSTHODONTISTE Implants dentaires, bridges, couronnes Dr. RANDA ELSALAWY BDS MSD Ph.D (Indiana Univ.) Traitements esthétiques et cosmétiques (facettes, blanchissements) JACKI SHUR RDH (Univ. de la Caroline du Nord) Hygiène bucco dentaire pour enfants et adultes Bon, arrêtons de rêver, et revenons à Maadi, Mars 2013 : ma connexion internet rame, il va falloir que je commande mes derniers gadgets en France faute de pouvoir les trouver ici… ah et puis zut, encore une petite coupure électrique… mais j’avais sauvegardé et imprimé (4 ans d’Egypte: je connais…). Vive l’onduleur… et le papier – qui sont encore des valeurs sûres ! Maadi/ Digla 19, rue 233 - 4th étage Tel/Fax: 2-754-5563 Mohandessin 54, rue Abdel Moneim Riad Tel/Fax: 3-305-7488/3-347-5926 Katameya Sunny Center (à côté de NCBIS) 12éme Service Center 5éme Setlement Tel: 010-300-6729 www.odcdentistry.com – email: [email protected] 54 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 55 Air du temps par Christel DEFOUR Sérendipi-quoi ? La sérendipité est le fait d’une découverte grâce au hasard et à l’intelligence. Culinaire, donc, des découvertes majeures ont été réalisées grâce au hasard ou à une erreur dont les inventeurs ont su tirer partie. Les chips (1853) Grâce à un client difficile ! C’est à cause d’un client particulièrement exigeant que George Crum, cuisinier américain de son état, mit au point malgré lui ce qui allait devenir les amuse-gueules les plus répandus au monde. 1853, ville de Saratoga, dans l’Etat de New York. Pour la deuxième fois de suite, le client d’un restaurant refuse son assiette de frites, trop épaisses à son goût. Vert de rage, le chef George Crum décide non plus de tailler les pommes de terre mais de les émincer en tranches aussi fines que possible. Quelques minutes de friture, un peu de sel et le tour est joué. Mais contre toute attente ces «copeaux» (chips) de pommes de terre font un véritable malheur. George Crum décide même d›en faire sa spécialité et de les inscrire sur sa carte. Sandwich (1762) Pour aller plus vite… C’est à John Montagu, quatrième comte de Sandwich, que revient, en 1762, l’invention du sandwich. Passionné de jeu, le comte refusa un jour de quitter sa table pour aller déjeuner. Son cuisinier lui prépara donc un petit en-cas constitué d’une tranche de viande entre deux tartines de pain beurré. La consommation quotidienne française de sandwiches s’élève à plus de 2 millions. Face à une telle demande, Jean-Marie Van Kerckhove a inventé une machine, distribuée par la société Franche Coupe, capable de trancher le pain dans le sens de la longueur. Réservée aux professionnels, elle coupe n’importe quelle sorte de pain à toute vitesse (1000 baguettes à l’heure). 56 Le baba au rhum Grâce à un mélange multiculturel Le beau-père de Louis XV, Stanislas de Leczinski, trouvant le kougelhof un peu sec, décide de le tremper dans un sirop de rhum et de le flamber. Il nomme sa trouvaille «l’alibaba» car il était en train de lires les comtes des Milles et une Nuits. Tarte Tatin (1898) Grâce à une maladresse ! C’est, dit-on, à une maladresse de deux sœurs, Caroline et Stéphanie Tatin, aubergistes à Lamotte-Beuvron, en Sologne, que nous devons la tarte Tatin. Un jour de 1898, ayant malencontreusement (ou heureusement…) fait tomber une tarte aux pommes qu’elles étaient en train de préparer, elles la remirent dans le moule à l’envers, puis la repassèrent au four. Résultat : la délicieuse tarte caramélisée que nous connaissons… Vache qui rit (1921) Grâce à un surplus de fromage ! Pendant la guerre 14-18, trois frères suisses fromagers, créent un fromage fondu à Dole. Quand Léon Bel rentre de la guerre, il embauche l’un des trois frères et exploite leur recette qui utilise les excès de gruyère et les gruyères de moins bonne qualité. La vache qui rit est un produit dérivé du comté. Le 16 avril 1921, Léon Bel dépose la marque La Vache qui rit et lance ainsi le premier fromage fondu en portions. Sa création a été dans le domaine commercial une véritable innovation car il n’y avait alors aucun équivalent connu sur le marché. Ce fromage fondu des fromageries Bel doit sans doute une partie de sa gloire à la charmante vache dessinée par Benjamin Rabier en 1921 Le carambar (1954) Une erreur de paramétrage ! Le fameux caramel en barre est né il y a 45 ans à la chocolaterie Delespaul-Havez, dans le nord de la France. Comme pour les « grandes inventions », le hasard semble y avoir joué un petit rôle. En effet, pour écouler des excédents de chocolat, un contremaître avait imaginé y mêler du caramel, et voilà que la machine se dérègle : au lieu de débiter des bonbons carrés, elle produit des petites barres allongées… Depuis lors, il s’est consommé des milliards de LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Le doughnut Grâce au mauvais temps… Le doughnut par Hanson Crockett Gregory, capitaine de vaisseau. Plusieurs versions étoffent cette invention culinaire. Une des histoires raconte, que lors d’une terrible tempête, le cuisinier du bateau vint apporter des gâteaux hollandais à Gregory alors qu’il tentait de tenir en équilibre son vaisseau. C’est alors qu’une vague immense vint mettre en péril l’équilibre précaire du navire. Le navigateur eut juste le temps d’enfoncer le doughnut au milieu du rayon de la roue de navigation. Quand le calme revint, la portion centrale et molle du gâteau avait disparu. Une autre version moins sérieuse explique que Gregory était le capitaine d’un bateau nommé Frypan (poêle à frire). L’histoire raconte que l’équipage avait trop mangé de gâteaux frits. Repus, un certain nombre d’entre eux étaient passés par-dessus bord et s’étaient noyés. Aussi les gâteaux frits furent bannis du navire car tous les marins admettaient qu’ils étaient trop lourds à digérer. Dans sa colère, le capitaine désespéré perfora dans leur milieu les pains restants. Ils étaient ainsi plus légers et ressemblaient alors à des bouées de sauvetage. Le Nutella Par manque de cacao Nutella, la pâte à tartiner. Durant l’été 1946, Pietro Ferrero, pâtissier du Piémont, imagine un gâteau dont le dessus serait à base d’une crème au chocolat. Mais, les fèves de cacao sont rares au lendemain de la guerre en Italie. Par contre, Pietro Ferrero sait que le Piémont est une région riche en noisetiers. Il remplace donc une partie du cacao manquant par des noisettes broyées. Son Giandujot est une sorte de pain au chocolat recouvert d’une crème au beurre, au cacao et à la noisette. Mais la sérendipité ne s’arrête pas là. Trois ans plus tard, l’été est caniculaire à Alba, dans le Piémont. Pietro Ferrero prépare sa ganache pour couvrir ses gâteaux. Mais, au cours de la journée, celle-ci fond, ce qui la rend plus crémeuse et exhalte ses propriétés gustatives. Ainsi, Michèle Ferrero, le fils de Pietro, adapte cette crème et la vend sous le nom de Supercrema. En 1964, il améliore la crème et la nomme « Nutella » (combinaison de nut (noisette en anglais) et du suffixe italien ella (qui lui donne de la douceur et de la sensualité). Crêpe suzette Grâce à une maladresse Air du temps Sérendipité culinaire carambars : en moyenne quelque 800 millions chaque année. Plusieurs versions, quant à l’identité de l’inventeur de la recette, la date de sa création, le choix de son nom et ses ingrédients s’opposent ! Ainsi, ça ne serait pas le grand Auguste Escoffier, mais l’un de ses apprentis-pâtissiers, Henri Charpentier, qui l’aurait inventé, en 1896, du temps où il officiait au Café de Paris, à Monte-Carlo. Alors qu’il préparait des crêpes pour le Prince de Galles (futur roi d’Angleterre Edouard VII), le cognac dont il arrosait celles-ci s’enflamma… Le prince ayant fort apprécié ce dessert, Charpentier proposa de le baptiser en son honneur, mais le prince demanda que ce soit le prénom de la jeune personne qui l’accompagnait qui fut choisi : « Suzette »… Si Auguste Escoffier ne s’attribua jamais le mérite de l’invention de cette crêpe, il en donna sa version (zeste et jus de mandarine, curaçao) dans un ouvrage paru en 1903. Le Sauternes Grâce à la chaleur Le sauternes. L´histoire mentionne qu’au XVIe siècle, un printemps et un été chaud se succédèrent. Les raisins étaient précoces. Puis il s´est mis à pleuvoir sur le Sauternais, repoussant ainsi la date des vendanges. Quelques jours plus tard, les raisins étaient recouverts d´une fine pourriture brune. Cependant, les vignerons tentèrent la fermentation. Et, la grande surprise fut que le goût n›était pas putride mais possédait une puissance aromatique exceptionnelle. LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 57 Selection films par Christel Defour ARGO Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de «l’exfiltration» de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma. Dans UN VOYAGE INATTENDU, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d’Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu’il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n’est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…d’abord échapper aux tunnels de Gobelins, sortie DVD : 17/04/2013 De Peter Jackson Avec Ian McKellan, Martin Freeman Camille Redouble Comédie dramatique Camille a 16 ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance a une fille. 25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune. Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau 16 ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son adolescence... et Eric. Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous les deux ? Va-telle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire ? Date de sortie DVD : 13/03/2013 De Ben Affleck Avec Ben Affleck , Bryan Cranston Oscar du meilleur film. L’ODYSÉE DE PI A partir de 10 ans Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable. sortie DVD : 20/02/2013 De Noémie Lvovsky Avec Noémie Lvovsky, Samir Guesmi SAVAGES A partir de 13 ans Date de sortie DVD : 24/04/2013 De Ang Lee Avec Suraj Sharma, Irrfans Khan Ernest et Célestine LONE RANGER Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi... Date de sortie DVD : 16/04/2013 De Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier 58 Selection films Les DVDs prochainement disponibles Le Hobbit, un voyage inattendu LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 Un ancien Texas ranger masqué se bat contre l’injustice avec l’aide de Tonto, un Amérindien malin et laconique, et son célèbre cheval blanc, Silver. Laguna Beach, Californie du Sud. Ben, génie de la botanique, et son meilleur ami, Chon, ancien de la Navy, sont à la tête d'un business lucratif : ils produisent l'une des meilleures marijuanas du monde. Avec la sublime O., ils forment un trio fusionnel et mênent une vie idyllique. Mais lorsqu'un Cartel méxicain décide de s'installer dans la région et que le trio refuse de travailler pour eux, Ophelia est kidnappée. Ben et Chon sont prêts à tout pour la sauver. Date de sortie DVD : 13/02/2013 De Oliver Stone Avec Taylor Kitsch, Blake Lively Date de sortie DVD : 01/12/2013 De Gore Verbinski Avec Johnny Depp, Armie Hammer LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 59 Santé, bien - etre Relocating can be a daunting process. CRÈMES ET SÉRUMS DENTAL CLINIC ZAMALEK par Emilie Dans la série des questions basiques mais néanmoins cruciales. Quelle est la différence entre un sérum et une crème? Pourquoi les sérums sont souvent plus chers que les crèmes? Lequel choisir? Comment les appliquer? Des formules différentes La différence principale entre le sérum et la crème tient à leurs formules. Le sérum a une formule plus concentrée en actifs que la crème, c’est pourquoi il est plus cher. Le sérum cible une action précise: hydrater, apporter de l’éclat, lutter contre les rides, raffermir…alors que la crème a une action globale. Le sérum a une texture gel ou assez liquide, pas très confortable. La crème contient des agents nourrissants, hydratants, en plus d’actifs ciblés, moins dosés que dans les sérums. Elle apporte du confort à l’application. Ce que j’appelle ici « la crème » pourra avoir une texture gel, fluide ou crème riche. Elle pourra aussi contenir des filtres UV pour protéger la peau de la lumière par exemple. Comment les appliquer? Afin de permettre à ses principes actifs d’agir au maximum, le sérum est appliqué à même la peau, matin et soir ou le soir uniquement, car c’est la nuit que les principes actifs sont le plus efficaces, sur la peau au repos. Le sérum sera rarement utilisé seul, à part parfois sur les peaux grasses, car il n’apporte en général pas assez de confort. La crème sera toujours appliquée SUR le sérum ou seule. Il peut être intéressant d’utiliser un sérum et une crème de la même marque car les composants agissent en synergie, ils ont été étudiés pour. Mais rien ne vous empêche d’appliquer un sérum Clarins sous une crème Dior par exemple. Quand les utiliser? La crème est un produit quotidien, elle nourrit, hydrate, apporte du confort et, pour les crèmes de jour, 60 RAMI GUIHA protège la peau des agressions extérieures. Le sérum est quant à lui utilisé en cure ponctuelle, 1 ou 2 fois par an, mais certaines l’utilisent à l’année, en alternant des produits aux actions différentes. Si vous constatez un changement de votre peau, le teint terne, la mine chiffonnée, ou bien lors des changements de saison, c’est le moment pour faire une cure de sérum. A noter que les sérums sont souvent proposés dans des contenances qui représentent un mois de traitement, soit le temps de renouvellement cellulaire (28 jours). Tout est donc étudié pour que les actifs du sérum agissent sur un cycle de vie complet des cellules. Quel prix? Venons-en à la question qui fâche... le prix ! En général, le sérum est plus cher que la crème car il possède une formule plus concentrée. RAMI GUIHA, DDS, MS (USA) D I P LO M AT O F T H E A M E R I C A N AC A D E M Y O F P E R I O D O N TO LO GY Notre équipe met à votre disposition, la fine pointe de la technologie dentaire avec un service de première qualitié en respectant les standard internationaux de stérilisation et de contrôle des infections. Nos services: Parodontie (sois des gencives) Implants dentaires Chirurgies bucco-dentaire Prosthodontie fixe (couronnes et ponts) Restaurations (plombages) Prosthodontie amovible (prothèses complètes et partielles) Endodontie (traitement de canal) Dentisterie pédiatrique With us, it does not have to be. • Prime Real Estate, une equipe franco-egyptienne, riche de 25 annees d’expatriation en Egypte sont a votre disposition pour vous aider a trouver votre nouveau logement. • Nous mettrons tout on oeuvre afin que vous trouviez l’endroit qui convient et nous vous assisterons tout au long de votre sejour. 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C’est un moyen idéal pour parfaire un démaquillage au lait démaquillant, mais aussi pour retirer, après un nettoyage à l’eau et au savon, les calcaires ou autres composants de l’eau du robinet qui sont souvent très abrasifs. Par exemple, et tout simplement, une eau de rose ou de bleuet constitue un allié beauté à petit prix, utilisé depuis des années et qui a déjà fait ses preuves. Petite astuce d’Emilie : Prenez votre sachet de thé du matin infusé, appliquez un peu de thé tiède sur votre visage : un vrai booster assainissant, grâce aux anti-oxydants contenus dans le thé. Et si vous l’appliquez au quotidien, vous conserverez aussi votre teint hâlé de l’été grâce à la théine qui donne la coloration brune au thé !!! A bientôt pour d’autres astuces beauté !!! LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 61 recettes A VOS DIPS par Nadège V. Dip Thon Mélangez à la fourchette une boite de thon blanc, une boite de fromage « pinar », sel, poivre, huile d’olive. Dip carottes, menthe et gingembre Peler les carottes et les couper en petits dés. Les faire cuire à l’eau jusqu’à tendreté. Bien les égoutter. Y effeuiller la menthe et y râper finement le gingembre. Ajouter le jus de citron et l’huile. Réduire le tout en purée à l’aide d’un mixeur plongeur. Relever de sel et sucre. Dip fromage blanc Prenez une boite de fromage, type Pinar, ajoutez la moitié d’une botte de persil, de la coriandre, huile d’olive, une gousse d’ail. Salez et poivrez. Dip mascarpone aux piments et coriandre Hacher la coriandre ainsi que le piment, faire chauffer une poêle avec un peu d’huile d’olive à feu vif les pignons de pin et les laisser colorer, griller pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Verser le mascarpone dans un saladier avec le jus de citron, bien mélanger pour obtenir un mélange onctueux. Ajouter le piment haché, la coriandre hachée et les morceaux de pignons de pins. 62 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013 63 64 LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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