Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier
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Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier
Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier UN MARCHÉ LOCATIF QUI TOURNE AU RALENTI 4 e trimestre 2013 Direction des Études Point de conjoncture bureaux – marché locatif Île-de-France 2013 : le levier des renégociations assèche le niveau de la demande nouvelle 1,845 million de mètres carrés de bureaux ont été placés en Îlede-France en 2013. Le constat de fort ralentissement est sans appel, avec une inflexion des volumes commercialisés de 19 % par rapport à la moyenne décennale (proche de 2,3 millions de mètres carrés) et – 21 % sur un an. Le quatrième trimestre, meilleur que les trois premiers avec 511 700 m2 tertiaires placés (soit – 17 % par rapport au quatrième trimestre 2012), permet d’atténuer la baisse qui s’est établie à – 38 % au troisième trimestre sur un an glissant. L’année 2013 restera marquée par l’essoufflement des grandes transactions, dont le volume se rétracte de moitié. Ce segment avait jusqu’ici porté entre 30 % et 40 % de l’activité locative, pour un nombre limité de signatures (moins de soixante-dix à l’année). Propriétaires de leur immobilier (vieillissant) et de leur siège historique prestigieux il y a encore quinze ou vingt ans, les entreprises du CAC 40 sont aujourd’hui, pour la plupart, locataires. Une majorité ont par ailleurs transféré leurs activités en proche périphérie parisienne, dans un souci de modernisation, de regroupe- ment et de rationalisation de l’outil immobilier, avec des exigences de meilleur rapport qualité/prix (flexibilité des espaces de travail, bonne desserte par les transports en commun, performance énergétique…). C’est ce mouvement de fond, initié il y a dix ans (avec par exemple l’implantation de Generali, en 2003, sur le pôle de la Plaine-Saint-Denis), qui semble se tarir, alors qu’il a contribué à porter le marché dans un contexte économique difficile. Autre facteur non négligeable, en 2013, les bailleurs, tout autant que les grands locataires, recherchent une plus grande sécurité. Ils utilisent largement le levier de la renégociation du bail, les uns pour pérenniser l’occupation de leur immeuble, les autres pour négocier facilement une réduction de leur loyer. Autre pan du marché locatif tertiaire fragilisé, cette fois essentiellement à cause du contexte économique et de l’environnement anxiogène, celui des petites surfaces de bureaux de moins de 500 m2 à 1 000 m2. Les PME se sont montrées bien moins mobiles en 2013, mais continuent d’alimenter le moteur de l’activité parisienne dans le QCA. Contexte économique et financier FRANCE 2012 2013 (chiffres provisoires) (1) 2010 2011 PIB 1,4 % 1,7 % 0,0 % Taux de chômage 9,3 % 9,8 % 10,6 % 10,8 % (2) Inflation 1,7 % 2,3 % 1,5 % 0,8 % (3) 1,00 % 1,24 % 0,75 % 0,25 % (4) Taux Euribor 3 mois France (5) 0,80 % 1,40 % 0,57 % 0,22 % Taux OAT 10 ans France 3,10 % 3,33 % 2,54 % 2,20 % INDICATEURS ÉCONOMIQUES 0,2 % INDICATEURS FINANCIERS Taux directeur BCE (5) (1) Source : Banque de France – Indicateurs conjoncturels France au 10 janvier 2014. (2) Donnée Eurostat, cvs à novembre 2013 (source Insee – estimations T3 2013 : 10,5 % en France métropolitaine). (3) IPCH – Insee – novembre 2013 en glissement annuel. (4) Taux directeur applicable depuis le 13 novembre 2013. (5) Moyennes annuelles calculées à partir des taux moyens mensuels (source Banque de France). 1 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 2e trimestre 2013 Évolution sur un an Point de conjoncture bureaux – marché locatif Île-de-France SYNTHÈSE DES MÉCANISMES ACTUELS DE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ TERTIAIRE (Source : CFI – données Immostat.) économie réelle Croissance nulle du PIB Destruction d’emplois tertiaires Moindre consommation de surfaces UTILISATEURS BUREAUX Dégradation des marges, trésorerie tendue Rationalisation, réduction des coûts fixes, flexibilité Immobilier : renégociation du loyer MARCHÉ LOCATIF Essoufflement du mouvement des grands comptes L’offre immédiate bondit à plus de 3,9 millions de mètres carrés. La période de stabilité du stock de bureaux francilien immédiatement disponible est bien révolue : ce dernier bondit de l’ordre de 5 % en trois mois et de près de 10 % en un an. Il s’agit d’un point haut historique depuis 2001. La décorrélation s’accentue entre la demande latente, exigeante et centrée sur l’offre qualitative, et le stock disponible, composé à plus de 75 % d’immeubles de bureaux anciens, dont l’obsolescence s’accentue du fait des nouvelles normes de performance énergétique. Mais le calendrier des livraisons de programmes neufs de taille significative dont une partie « en blanc » a aussi contribué à cette situation, malgré la relative prudence des promoteurs. Sécurité – moindre mobilité Demande placée Rapport de force favorable au preneur Loyers réels RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE (Source : CFI – données Immostat) En 2013 4e trimestre 2013 15 % 37 % 10 % 35 % 16 % 11 % 4 % 32 % Paris 6 % La Défense 34 % Croissant Ouest 1re Couronne 2e Couronne Loin de trouver son explication dans la tonicité de la demande placée globale francilienne qui s’étiole, la relative stabilisation de la part (élevée) de bureaux de seconde main dans le stock est favorisée par les initiatives des bailleurs, nombreuses en 2013, pour éviter les libérations de surfaces. Stratégie de sécurisation et de maintien dans les lieux que privilégient également les preneurs, pour éviter les coûteux frais accessoires liés à un déménagement ou temporiser les choix d’organisation ou de structure qu’implique le déplacement d’un siège social. évolution de LA DEMANDE PLACÉE DE BUREAUX (en m2) (Source : CFI/IPD – Immostat) RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE L’offre immédiate au QUATRIÈME trimestre 2013 (en m2) (Source : CFI – données Immostat) 3 000 000 2 700 000 2 400 000 2 100 000 1 800 000 1 500 000 1 200 000 9 00 000 600 000 300 000 1000000 800000 600000 400000 T1 T2 T3 T4 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 200000 2001 0 1200000 Prévision 2 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013 0 Paris QCA Paris Sud La Défense Première Couronne Paris Centre Ouest hors QCA Paris Nord Est Croissant Ouest Deuxième Couronne 2013 : le levier des renégociations assèche le niveau de la demande nouvelle Analyse par secteurs locatifs franciliens ÎLE-DE-FRANCE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF (Source : CFI) Paris intra-muros PARIS 1,17 3,76 La Défense Croissant Ouest La capitale tient son rang. Paris résiste bien, comparativement aux autres secteurs, et capte 37 % de la demande placée francilienne (contre 31 % en 2012). Le recul de l’activité locative n’y est que de l’ordre de 4 % sur un an avec un total de près de 686 000 m2 placés en 2013. La capitale souffre, néanmoins, de volumes placés annuels inférieurs de 12 % à la moyenne décennale, et de 28 % en comparaison de l’excellente année 2011 (proche de 950 000 m2 placés). Avec 323 000 m2 de bureaux placés en 2013, le Quartier Central des Affaires (QCA) capte 47 % de l’activité locative parisienne et confirme le rebond salutaire enregistré depuis le deuxième trimestre, limitant ainsi la baisse annuelle à 6,60 %. Toutefois, le quatrième trimestre s’est révélé bien moins dynamique (95 500 m2 placés) que la même époque de l’an dernier (– 20 %). Sur deux ans, la contraction, du même ordre, des volumes annuels du QCA traduit bien à la fois la fragilisation des PME, qui animent l’essentiel de ce secteur phare, et aussi la baisse de la part des grandes transactions locatives, qui ont absorbé la plus grande part de la production d’immeubles neufs ou restructurés. Paris Sud, deuxième pôle parisien, affiche un volume placé de 154 500 m2 en 2013, performance divisée par deux par rapport à 2011, et en retrait de 10 % sur un an. L’absence, des grandes transactions sur Paris Rive Gauche ou dans le 15 e arrondissement, qui avaient caractérisé ce secteur parisien en 2010 et 2011, pèse évidemment sur la performance annuelle. 1,86 2,85 1re Couronne 3,97 2 Couronne e Base : offre immédiate au quatrième trimestre 2013 rapportée à la demande placée annuelle 2013. PARIS : LA demande placée DE BUREAUX EN 2013 (en m2, par secteur) (Source : CFI – données Immostat) 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 En revanche, le secteur de Paris Centre Ouest voit clairement son activité croître d’année en année. Avec un peu plus de 123 000 m2 de bureaux placés en 2013 contre 84 000 m2 en 2012, ce score locatif est synonyme de hausse en volume de 46 % sur un an et 34 % sur deux ans. Le secteur de Paris Nord Est, au stock tertiaire hétérogène, s’inscrit toujours dans une tendance baissière de – 25 % sur un an et de – 15 % par rapport à la moyenne décennale (85 000 m2 de bureaux placés en 2013, dont plus de 40 % placés en début d’année). Dans la capitale, le stock immédiat à fin 2013 remonte à 803 000 m2, soit une hausse de 8 % sur un an, après neuf mois de stabilité. La moindre consommation de bureaux au quatrième trimestre et la mise sur le marché de surfaces nouvelles expliquent ce bond de 10 % sur le dernier trimestre, qui, fait notable, atteint près de 15 % dans le QCA. Ainsi le bilan de l’année 2013 restet-il mitigé du fait de variations trimestrielles saccadées, qui traduisent un marché locatif hésitant face à des incertitudes économiques persistantes. 3 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013 0 Paris QCA 2013 – T4 2013 – T3 Paris Centre Paris Sud 2013 – T2 2013 – T1 Paris Nord Est Point de conjoncture bureaux – marché locatif Île-de-France 1,40 1,16 Paris Sud 1,02 Paris Centre Ouest 1,17 Paris intra-muros Base : offre immédiate au quatrième trimestre 2013 rapportée à la demande placée annuelle 2013. LA DÉFENSE ET le CROISSANT OUEST : TENDANCE HISTORIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE ANNUELLE DE BUREAUX (en m2) (Source : CFI – données Immostat) 700 000 600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 Ainsi le bilan 2013 marque-t-il un nouveau point bas dans la demande placée : 106 700 m2 contre 161 200 m2 en 2012, soit – 34 % sur un an, et – 43 % par rapport à la moyenne décennale (20032012), qui s’établit à 189 000 m2. 4 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013 La Défense Croissant Ouest 2013 2012 2011 2010 2009 2008 0 2007 100 000 2006 Le volume, en reprise de 50 % au troisième trimestre, avait insufflé un vent d’optimisme. Mais au final, avec seulement 17 800 m2 placés, l’atonie du quatrième trimestre traduit bien la difficulté de ce micromarché à susciter l’essor d’une nouvelle demande, exogène. En effet, la plupart des transactions récentes sont signées d’utilisateurs déjà présents sur La Défense. ERDF, déjà très présent à La Défense avec sa tour emblématique, a pris à bail les 30 000 m2 de la tour Blanche, et quittera les surfaces louées dans la tour Winterthur, rebaptisée W. Paris Nord Est 2005 La fin 2013 entame l’espoir d’un vent de reprise sur le marché locatif. Les mauvais scores se succèdent sur le pôle d’affaires emblématique des tours de 50 000 m2 à 80 000 m2 l’unité. Pourtant, l’ambition du Plan de renouveau de La Défense est de proposer aux entreprises du CAC 40 des plateaux modernes, plus flexibles et surtout plus économes en charges. 1,17 Paris QCA 2004 LA DÉFENSE (Source : CFI) 2003 Paradoxalement, la position de relative maîtrise de l’offre parisienne, qui représente un peu plus d’un an de placement locatif, pourrait pénaliser ce secteur phare à terme, du fait d’une pénurie d’offre neuve ou restructurée. En effet, l’offre, composée majoritairement de locaux haussmanniens, s’écarte peu à peu de la demande des grands utilisateurs, qui recherchent de grands espaces de travail rationnels et horizontaux. paris : une offre de bureaux maîtrisée (en années de placement locatif) 2002 Sur un an, l’offre immédiatement disponible progresse de 11 % dans ce secteur, proposant essentiellement des petites et moyennes surfaces, tandis que Paris Centre Ouest, portée par la demande de surfaces intermédiaires comprises entre 1 000 et 5 000 m2, affiche un stock en augmentation de 15 %, dont des immeubles rénovés par leur propriétaire. 2013 : le levier des renégociations assèche le niveau de la demande nouvelle Il est vrai que l’appétence des grands utilisateurs pour le format horizontal de style « campus », et la forte concurrence du Croissant Ouest voisin, plus attractif en termes de loyers, rendent les conditions de commercialisation difficiles sur le secteur de La Défense. Et elles sont encore aggravées par la livraison programmée d’une abondante production « en blanc » dans le cadre du Plan de renouveau, décidé en 2006 (période d’euphorie du marché). Détail révélateur, Icade présente sa tour Eqho (78 000 m2), qui vient d’être livrée, comme le « premier campus vertical », tandis que Carpe Diem, certifiée Leed Platinum, est toujours sur le marché (environ 44 000 m2). En 2014 sont attendues les tours Majunga (63 000 m2), D2 (45 000 m2), Chartis (23 000 m2) et Athéna (environ 33 000 m2). Dans ce contexte, l’offre immédiate a quasiment doublé en un an (401 000 m2 fin 2013 contre 209 000 m2 fin 2012) pour atteindre près de quatre ans de placement locatif. Et la véritable problématique, pour les bailleurs, porte à la fois sur les délais et sur le coût de portage, l’adaptation des conditions de loyer rendue impérative, et les scénarios de retour sur investissement qui s’éloignent. CROISSANT OUEST Une demande soutenue mais une offre toujours plus importante. Grand pourvoyeur de très grandes surfaces neuves à loyers attractifs, le Croissant Ouest s’affiche assurément comme deuxième secteur francilien après Paris, avec 32 % des signatures locatives de l’Île-de-France en 2013. Les volumes placés de bureaux, soit 588 400 m2, y sont même en progression de 16 % sur un an et de 14 % par rapport à la moyenne décennale (515 200 m2). Mais l’essor du Croissant Ouest s’est surtout réalisé au travers d’une production neuve abondante et ce secteur, hétérogène au plan de l’image tertiaire, prend depuis le quatrième trimestre la tête des secteurs les plus offreurs d’Île-de-France. Dépassant désormais la Deuxième Couronne, le stock immédiat y a quasiment doublé en dix ans pour atteindre 1,093 million de mètres carrés à fin 2013, essentiellement sur la Boucle Nord et à PériDéfense. Ce qui pose surtout question, c’est la poursuite de la production neuve, puisqu’environ 137 000 m2, non commercialisés à ce jour, sont en chantier ou vont sortir de terre d’ici 2014. PREMIÈRE COURONNE Une chute libre comparée à la dynamique de 2012. Grand secteur phare de 2012 avec 512 400 m2 placés, ce secteur voit son volume divisé par près de trois en un an et ne totalise que 190 000 m2 loués en 2013. Ce décrochage marque la plus mauvaise année en douze ans, à comparer à la moyenne décennale 2003-2012 de 363 500 m2. croissant ouest : (en années de placement locatif) (Source : CFI) Boucle Nord 2,56 2,73 Péri-Défense 1,39 Boucle Sud Neuilly Levallois 1,11 Croissant Ouest 1,86 Base : offre immédiate au quatrième trimestre 2013 rapportée à la demande placée annuelle 2013. PREMIÈRE couronne : (en années de placement locatif) (Source : CFI) 3,43 1re Couronne Sud 1re Couronne Est 1re Couronne Nord 1re Couronne 2,60 2,56 2,85 Base : offre immédiate au quatrième trimestre 2013 rapportée à la demande placée annuelle 2013. 5 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013 Point de conjoncture bureaux – marché locatif Île-de-France 600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 La deuxième couronne dévisse de 37 % en un an. Symbole d’un marché locatif difficile et d’une fragilisation des PME, les volumes de bureaux placés sont au plus bas, avec seulement 273 500 m2 de bureaux placés en 2013 contre 435 000 m2 en 2012 (soit – 37 %), activité très en-deçà de la moyenne décennale (426 700 m2). Malgré cette performance, la plus mauvaise en douze ans, le stock immédiat, toujours très significatif, de 1 085 000 m2, s’est légèrement résorbé de 3,38 % sur un an glissant. L’offre immédiate y représente, ainsi, 28 % du total disponible francilien, part équivalente à celle du Croissant Ouest. Deux secteurs sont très nettement suroffreurs et doivent faire l’objet d’une vigilance particulière : en premier lieu Roissy, dont le stock disponible correspond désormais à plus de huit ans de placement locatif, et Marne-la-Vallée, en très légère décroissance mais qui représente encore cinq ans et demi de placement locatif pour 2013. 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 1re Couronne 2e Couronne Côté offre, l’effet conjugué du repli de la demande placée et la mise sur le marché de surfaces nouvelles (comme Area Prima, 23 000 m2, à Châtillon) a pour effet de porter le stock immédiat à 2,85 années de placement locatif, contre 1,23 année à fin 2012. DEUXIÈME COURONNE 2005 0 2004 Cette contraction des volumes locatifs s’observe aussi au nord de la Première Couronne, avec un score 2013 de 80 000 m2, amputé de plus de la moitié par rapport à l’excellente année 2012 (211 000 m2). (Source : CFI – données Immostat) 2003 L’activité en Première Couronne Est, toujours limitée, s’est concentrée essentiellement sur le troisième trimestre, qui a totalisé 25 400 m2 placés sur un total annuel de 39 000 m2 en 2013 (– 12 %). PREMIÈRE et DEUXIÈME couronnes : TENDANCE HISTORIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE ANNUELLE (en m2) 2002 L’essoufflement des très grandes transactions n’y est certes pas étranger, aboutissant par exemple à la division par quatre des volumes placés 2013 en Première Couronne Sud (62 000 m2 contre 256 000 m2 en 2012). Mais l’une des signatures phares des clésen-main en 2013, restera la décision d’implantation d’Orange sur l’éco campus de Châtillon, qui développera 71 000 m2, alors que peu d’opérations de ce type ont vu le jour l’an dernier. deuxième couronne : (en années de placement locatif) (Source : CFI) 9 8,42 8 7 6 5,52 5 4,44 3,97 4 3,30 3 2,93 2 1 0 2e Couronne SaintMarne-la2e Couronne Quentin-en- Vallée Sud Yvelines Pôle Reste 2e de Roissy Couronne Base : offre immédiate au quatrième trimestre 2013 rapportée à la demande placée annuelle 2013. Et, loin de concourir à l’absorption de l’offre, les méga transactions de campus clés-en-main signées en 2012 par de grands groupes industriels libéreront d’importantes surfaces de seconde main pour regrouper leurs entités. 6 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013 2013 : le levier des renégociations assèche le niveau de la demande nouvelle ÉVOLUTION DES LOYERS ÉVOLUTION DES LOYERS moyens en île-de-france au TROISIÈME trimestre 2013 (€/m²/an HT HC) (Source : CFI) Les conditions de marché plus difficiles ont exercé, en 2013, une pression baissière sur les loyers faciaux franciliens, qui se replient à la marge de 2,50 % sur un an. CROISSANT OUEST Signe d’une dégradation notable, la plus forte baisse (– 8,16 %) porte, pourtant, sur le loyer moyen le plus bas de l’Île-de-France, celui de la Deuxième Couronne, qui passe de 147 €/m2/an à fin 2012 à 135 €/m2/an. Sur le marché suroffreur de La Défense, le loyer facial moyen de 387 €/m2/an, contre 412 €/m2/an un an plus tôt, s’inscrit en baisse de 6 %. Le recul des niveaux de loyers, une fois corrigés des « mesures d’accompagnement » (remises de loyers stipulées dans les baux), est en réalité bien plus important. En effet, les négociations ou renégociations de bail sont actuellement toujours plus favorables aux locataires, en particulier les grands comptes. L’une des plus grosses transactions 2013 de Paris QCA l’a bien illustré au travers de la prise à bail du 6/8 boulevard Haussmann (Paris 8e) par la Banque Publique d’Investissement (BPI). Le loyer révélé de 630 €/m2/an, facial, s’élèverait à 480 €/m2 en loyer économique, soit un écart de 24 %... Sur un marché de moins en moins transparent, la variation des loyers faciaux ne constitue pas un indicateur fiable susceptible d’être utilisé sans retraitement. À partir de ce constat, Crédit Foncier Immobilier réalise, depuis 2012, une analyse statistique des baux commerciaux les plus récents étudiés par Crédit Foncier Expertise. La carte restitue les écarts significatifs entre les loyers moyens affichés et les diverses mesures d’accompagnement consenties aux locataires. 285 € 0 % PREMIÈRE COURONNE 223 € — 2,62 % LA DÉFENSE 387 € — 6,07 % PARIS NORD EST 299 € + 0,34 % PARIS QCA 514 € — 2,47 % PARIS CENTRE OUEST 392 € — 0,76 % PARIS SUD 404€ — 0,49 % DEUXIÈME COURONNE 135 € – 8,16 % Variation des loyers moyens : base quatrième trimestre 2013 comparé au quatrième trimestre 2012. Décote calculée entre loyers faciaux et loyers réels (bureaux > 1 000 m2) (Source : CFI) LA DÉFENSE — 12 % à — 18 % CROISSANT OUEST — 7 % à — 25 % PREMIÈRE COURONNE — 9 % à — 25 % PARIS — 8 % à — 24 % DEUXIÈME COURONNE — 8 % à — 15 % À partir de l’analyse statistique des baux commerciaux les plus récents étudiés par Crédit Foncier Expertise depuis 2012. 7 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013 Crédit Foncier Immobilier développe une plate-forme de services et de conseil à destination des grands propriétaires, professionnels de l’immobilier, établissements financiers et particuliers, pour les accompagner dans la valorisation de leur patrimoine. CONTACTS — crédit foncier immobilier Nos métiers de la transaction Christian de Kerangal, directeur général délégué Olivier Boussard, directeur général délégué Tél. : 01 57 44 58 08 [email protected] Tél. : 01 57 44 58 30 [email protected] Direction des Études Emmanuel Ducasse, directeur Ad Valorem Investissement Conseil à l’investissement Gilles Pruvost, directeur Mirella Blanchard, responsable études bureaux Tél. : 01 57 44 86 20 [email protected] Crédit Foncier Conseil et Audit Sandrine Fougeirol du Boullay, directrice Tél. : 01 57 44 58 07 [email protected] Crédit Foncier Expertise Philippe Taravella, directeur général Tél. : 01 57 44 58 10 [email protected] Crédit Foncier Immobilier. Siège social : 19 rue des Capucines – 75002 Paris. RCS Paris 405 244 492. © Photononstop. Conception-réalisation : Tél. : 01 57 44 85 20 [email protected] . Nos métiers du conseil et de l’expertise Tél. : 01 57 44 58 11 [email protected] AD VALOREM BUREAUX Olivier Boussard Tél. : 01 57 44 58 30 [email protected] MILLESIME BY AD VALOREM Immobilier haut de gamme Dominique Beguet, directeur Tél. : 01 57 44 59 11 [email protected] Serexim, avis de valeur Richard Walter, directeur général Ad Valorem RÉSIDENTIEL Vente d’immobilier neuf Nicolas de Bucy, directeur Tél. : 01 57 44 86 10 [email protected] Tél. : 01 57 44 58 40 [email protected] Grégory Moreaux, directeur adjoint Tél. : 01 57 44 58 41 [email protected] Ad Valorem Gestion Laurence Regimbart Tél. : 01 57 44 86 16 [email protected] 17 implantations, autant de marques d’attention LILLE ROUEN NANCY PARIS RENNES TOURS Toutes nos études de marché locales sont consultables sur : www.marche-immo.fr DIJON NANTES CHAMBÉRY LYON BORDEAUX MONTPELLIER TOULOUSE NICE MARSEILLE Toute référence, reproduction ou diffusion, totale ou partielle, du présent document et des informations qui y figurent, vis-à-vis de tiers, quels qu’ils soient, est interdite. La présente étude représente la vision de Crédit Foncier Immobilier sur le marché spécifique abordé et selon les informations disponibles à la date de rédaction. Notre responsabilité ne saurait être engagée en aucune manière en cas de pertes, dommages, coûts ou dépenses subis suite à l’utilisation de ces informations. 8 – Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier – 4e trimestre 2013
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