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Pleins feux
Automne 2010
sur
l’information nutritionnelle
Le pouvoir des protéines :
Contenu
Le saviez-vous? p. 3, 8
La contribution des protéines à la réduction
du risque de maladies chroniques
Sommaire
p. 5
Quoi de neuf?
p. 7
Questions et
réponses
Sommaire
p. 10
Des modifications de l’alimentation et des habitudes de vie demeurent la pierre angulaire de la
prévention et de la gestion des maladies chroniques. Un nombre croissant de données scientifiques
suggèrent qu’une alimentation équilibrée comprenant un apport adéquat en protéines – c’est-àdire un apport en protéines supérieur aux Apports nutritionnels recommandés de 0,8 gramme
de protéines par kilogramme de masse corporelle par jour, mais se situant bien à l’intérieur de
l’étendue des valeurs acceptables pour les macronutriments pour les protéines, à savoir 10 à 35 %
de l’énergie alimentaire totale – contribue à l’état de santé global et réduit le risque de développer
certaines maladies chroniques. La recherche semble aussi indiquer que les produits laitiers
pourraient jouer un rôle dans la réduction du risque de certaines maladies chroniques communes,
probablement en raison des multiples nutriments présents dans le lait, dont des protéines de haute
qualité. Plus précisément, une consommation modérée de protéines laitières pourrait réduire les
facteurs de risque de maladies cardiaques en améliorant le profil lipidique sanguin et en réduisant
la tension artérielle. Les personnes ayant reçu un diagnostic de diabète de type 2 ou à risque de
développer cette maladie pourraient également bénéficier de ce macronutriment par le biais d’une
régularisation de la glycémie améliorée. Enfin, la consommation de protéines laitières offre des
avantages favorables sur le plan de la composition corporelle, ce qui est bénéfique pour les gens
qui tentent de maintenir un poids santé ou pour les aînés qui essaient de prévenir la perte de
masse musculaire liée au vieillissement. Ces conclusions soutiennent la promotion d’un apport
en protéines alimentaires se situant dans l’intervalle des apports nutritionnels de référence et
sont conformes aux recommandations du Guide alimentaire canadien, à savoir la consommation
quotidienne d’au moins deux, et de jusqu’à quatre, portions d’aliments du groupe Lait et
substituts. Compte tenu du vieillissement de la population canadienne, de l’augmentation de la
prévalence d’obésité, et du fait que les maladies cardiaques et le diabète de type 2 sont deux des plus
importantes causes de morbidité et de mortalité au Canada, l’optimisation de l’apport en protéines,
comprenant une consommation adéquate de produits laitiers, est non seulement pertinente, mais
également opportune pour l’amélioration de la santé de la population canadienne.
Auteures
Veronica Streeter, MAN, Dt.P., est
une nouvelle diplômée du programme
de maîtrise en nutrition appliquée de
l’University of Guelph. Mme Streeter détient
également un baccalauréat ès arts en
kinésiologie de l’University of Western
Ontario et un baccalauréat ès sciences
avec une spécialisation en alimentation
et nutrition du Brescia University College.
Elle s’intéresse particulièrement à
l’enseignement de la nutrition et la
promotion de la santé, et a l’intention
de travailler comme diététiste en milieu
communautaire.
Vanessa Nagy complète actuellement sa
maîtrise en santé publique en nutrition
communautaire à l’University of Toronto et
effectue présentement un stage au service
de nutrition des Producteurs laitiers du
Canada. Elle est particulièrement intéressée
par la nutrition chez les enfants et par le
milieu scolaire. Elle souhaite travailler
comme diététiste en santé publique ou en
milieu communautaire.
Remerciements
Nous désirons remercier le D r Stuart
Phillips, qui a fourni son expertise pour
la révision de ce numéro de Pleins feux.
Le Dr Phillips est professeur et professeurchercheur agrégé aux cycles supérieurs du
département de kinésiologie à McMaster
University. Il est de plus membre de
l’American College of Sports Medicine et
de l’American College of Nutrition. Ses
recherches portent principalement sur
les facteurs de maintien, d’augmentation
ou de diminution de la masse musculaire
squelettique. Le D r Phillips a publié
plus de 140 manuscrits de recherche
dans le domaine de la nutrition, de
l’exercice et de la composition corporelle.
Nous le remercions d’avoir partagé ses
connaissances et son expertise.
Introduction
Les maladies chroniques sont la
principale cause de décès et d’invalidité
partout dans le monde1. Au Canada, on
estime qu’environ 89 % de tous les décès
sont attribuables aux maladies chroniques1.
L’impact économique des décès prématurés
imputables aux maladies cardiaques, aux
accidents vasculaires cérébraux et au diabète
est considérable : on estime qu’en 2005, le
Canada a perdu environ 500 millions
de dollars en revenu national en raison
de décès prématurés dus à des maladies
chroniques2. Or, il serait possible de prévenir
au moins 80 % de ces décès prématurés en
modifiant les comportements individuels
relatifs au style de vie pour y inclure
une alimentation saine et équilibrée, et la
pratique régulière d’activité physique1.
Pleins feux
Pleins feux
l’information nutritionnelle
l’information nutritionnelle
sur
La promotion des comportements bénéfiques pour
la santé, tels qu’une meilleure alimentation et une
pratique d’activité physique plus fréquente, constitue
une intervention rentable qui pourrait freiner la hausse
vertigineuse des coûts liés aux maladies chroniques
au Canada. La recherche scientifique suggère qu’une
consommation modérée de protéines, se situant à
l’intérieur de l’étendue des valeurs acceptables pour
les macronutriments (ÉVAM), peut offrir des bienfaits
métaboliques et nutritionnels qui pourraient prévenir
et gérer les maladies chroniques. Les troubles et les
maladies chroniques abordés dans ce numéro de Pleins feux
sont les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2,
la sarcopénie et l’obésité. Des données scientifiques
en émergence suggèrent qu’un apport adéquat de
protéines laitières de haute qualité, réduit le risque de
développer ces maladies chroniques courantes. De plus,
les produits laitiers contribuent de façon importante
à une alimentation riche en protéines, qui prévient et
gère davantage le risque de maladies chroniques.
Maladies cardiovasculaires
Le terme « maladies cardiovasculaires » décrit
un ensemble de maladies de l’appareil circulatoire;
et ces maladies sont présentement la principale cause
de décès chez les adultes canadiens14. La cardiopathie
ischémique, ou crise cardiaque, est le type de maladies
cardiovasculaires le plus courant et touche tant les
hommes que les femmes15. La majorité des cas de maladies
cardiovasculaires sont imputables à des facteurs de
risque modifiables, y compris un manque d’activité
physique, une mauvaise alimentation, l’usage du tabac,
un taux élevé de cholestérol sanguin, l’hypertension, et
potentiellement, le stress15.
Une saine alimentation, qui comprend un apport
suffisant de protéines alimentaires, contribue à la
réduction du risque de maladies cardiovasculaires.
Plus particulièrement, on a démontré que quelques
composantes des protéines laitières réduisent la tension
artérielle, ce qui peut contribuer à abaisser le risque total
estimé de maladies cardiovasculaires16.
2 Pleins feux Automne 2010
sur
Les données scientifiques :
les protéines alimentaires et les
maladies cardiovasculaires
Un profil anormal des lipides sanguins est caractérisé
par un niveau élevé de cholestérol LDL, un faible niveau
de cholestérol HDL et un niveau élevé de triglycérides, un
type de matières grasses contenu dans le sang14. La Société
canadienne de cardiologie recommande une alimentation
réduite en sucres simples et en glucides raffinés pour la
prévention des maladies cardiovasculaires chez les adultes17.
Par ailleurs, des données subséquentes suggèrent que
remplacer les glucides simples par d’autres macronutriments,
tels que les protéines provenant de viandes maigres, de la
volaille et des produits laitiers, produit des effets positifs sur
le métabolisme. De plus, une augmentation de l’apport en
protéines peut réduire la consommation de glucides simples
et contribuer à une perte de poids.
Dans une étude, la comparaison de trois types de
diètes – riche en glucides, riche en gras insaturés et riche en
protéines – a révélé des changements favorables sur le plan
des lipoprotéines par rapport au début de l’étude pour tous
les types de diètes, sauf celle riche en glucides18. En plus de
l’aspect plus favorable des lipoprotéines, la diète riche
en protéines réduisait également de manière significative
la concentration de triglycérides comparativement
aux deux autres types de diètes18. Les auteurs ont émis
l’hypothèse selon laquelle cette réduction plus importante
des triglycérides provoquée par la diète riche en protéines,
indique que les protéines possèdent un effet réducteur sur les
triglycérides, et cet effet va au-delà d’une simple substitution
des glucides par les protéines dans l’alimentation18.
Des recherches additionnelles soutiennent qu’une
augmentation modérée de l’apport en protéines, à
l’intérieur de l’ÉVAM recommandée, améliore le profil
de lipides sanguins en diminuant la concentration de
triglycérides19–22, en augmentant le cholestérol HDL 22
et en réduisant le cholestérol LDL19,22. Enfin, d’autres
données scientifiques suggèrent qu’une augmentation
modérée de la consommation de protéines, à l’intérieur de
l’ÉVAM, entraîne une diminution du risque de maladies
coronariennes18 et une réduction du risque estimé sur 10 ans
de maladies coronariennes.
L’hypertension, un autre facteur de risque modifiable,
joue un rôle dans la prévention et la gestion des maladies
cardiovasculaires. L’étude longitudinale CARDIA a
conclu, à la suite d’une période de suivi de sept ans, que
l’apport en protéines était inversement associé à la tension
artérielle moyenne dans les groupes multiethniques23. Une
méta-analyse confirme cette association24. Des données
scientifiques en émergence suggèrent par ailleurs que
les protéines laitières ont des effets hypotenseurs16. En
particulier, les peptides dérivés des protéines laitières
peuvent inhiber l’activité de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine-I (ACE), un mécanisme similaire à l’action
de plusieurs médicaments antihypertenseurs16.
Il a été démontré que l’ajout du lactosérum,
une protéine que l’on retrouve dans les produits
laitiers, avait des effets réducteurs significatifs sur la
tension artérielle comparativement aux méthodes de
régularisation de la glycémie25,26. De plus, le lactosérum
produirait des améliorations significatives des marqueurs
d’inflammation et de la fonction vasculaire individuelle26.
Ainsi, le lait, à titre d’aliment entier, a le potentiel
d’abaisser la tension artérielle et devrait être considéré
comme une composante essentielle du traitement de
l’hypertension16. Le numéro du printemps 2010 de
Pleins feux intitulé Prévenir et gérer l’hypertension par
l’alimentation : une approche de choix pour une population
canadienne en santé décrivait le rôle des produits laitiers
dans la diète DASH (Dietary Approaches to Stop
Hypertension), une stratégie très recommandée pour la
prévention et la gestion de l’hypertension.
En un mot : Une quantité substantielle de données
soutiennent la théorie selon laquelle remplacer les
glucides alimentaires par des protéines, à l’intérieur de
l’ÉVAM, abaisse le cholestérol LDL et les triglycérides,
améliore le cholestérol HDL et réduit la tension
artérielle. En particulier, les peptides bioactifs contenus
dans les protéines laitières ont le potentiel de réduire
de manière significative la tension artérielle; la
consommation de produits laitiers devrait donc être
fortement recommandée dans le cadre d’une saine
alimentation équilibrée afin de contribuer à la réduction
du risque de maladies cardiovasculaires.
Le saviez-vous?
Les protéines laitières
Le lait de vache constitue une source unique de
nutriments qui peuvent agir de manière indépendante et
en synergie les uns avec les autres. Le lait contient deux
types de protéines : le lactosérum (20 %) et la caséine
(80 %). Il s’agit de deux protéines de haute qualité, selon
des échelles d’évaluation fondées sur des données
scientifiques, et toutes deux contiennent tous les acides
aminés essentiels en quantité suffisante pour soutenir les
multiples rôles des protéines dans l’organisme3,4.
Selon l’indice chimique corrigé de la digestibilité
(PDCAAS), une méthode de mesure de la qualité des
protéines fondée sur la disponibilité des acides aminés
essentiels ainsi que sur la digestibilité, le lait fournit des
protéines de plus haute qualité que le bœuf, le soya ou le
blé5. Puisqu’elles sont d’excellente qualité, les protéines du
lait de vache sont utilisées comme protéines de référence
standard dans l’évaluation de la valeur nutritive des
protéines alimentaires6. Il a été démontré que les protéines
du lait, prisent isolément, offrent une vaste gamme de
fonctions bénéfiques qui pourraient jouer un rôle dans la
prévention et la gestion des maladies chroniques.
Diabète de type 2
Le diabète de type 2 est une maladie chronique qui
se développe en stades. Cette maladie se traduit par une
insulinorésistance, c’est-à-dire une capacité réduite de
l’insuline à stimuler les muscles à évacuer le glucose du
sang27. Dans les stades plus avancés du diabète, le pancréas
perd sa capacité à sécréter de l’insuline supplémentaire en
réponse à une glycémie élevée27.
Actuellement, au Canada, plus de 3 millions de
personnes vivent avec le diabète, et on s’attend à ce que ce
nombre augmente à 3,7 millions d’ici 202028. Le nombre
de personnes recevant un diagnostic de diabète de type 2
augmente en raison du vieillissement de la population, de
l’accroissement des taux d’obésité et de la diminution du
niveau d’activité physique28. On estime que d’ici 2020, le
coût annuel du diabète pour le système de soins de santé
canadien sera d’environ 16,9 milliards de dollars28.
Automne 2010 Pleins feux 3
Pleins feux
Pleins feux
l’information nutritionnelle
l’information nutritionnelle
sur
Des modifications au mode de vie, y compris la
pratique d’activité physique régulière, une alimentation
équilibrée et l’atteinte ou le maintien d’un poids santé,
peuvent prévenir ou retarder l’apparition du diabète
de type 2 et aider les personnes déjà diagnostiquées à
gérer la maladie. Par exemple, une alimentation riche en
protéines peut réduire l’hyperglycémie après les repas,
améliorer la régularisation globale de la glycémie et réduire
l’hémoglobine glyquée (un marqueur sanguin utilisé
pour identifier le glucose plasmatique moyen pendant
les trois mois précédant l’analyse). En outre, il existe
un important nombre de données selon lesquelles une
consommation adéquate de produits laitiers est associée à
un risque réduit de développer le diabète de type 229,30. Or,
plusieurs composantes des produits laitiers pourraient être
responsables de cette réduction du risque. Des données
récentes soutiennent que les protéines laitières jouent un
rôle en matière d’amélioration de la régularisation de la
glycémie et d’aide à la gestion du poids.
Les données scientifiques :
les protéines alimentaires et le
diabète de type 2
Une régularisation optimale de la glycémie est
fondamentale pour la gestion du diabète. En effet, la glycémie
plasmatique postprandiale, de même que la glycémie
plasmatique à jeun sont directement associées avec le risque
de complications. De plus, ces glycémies contribuent à la
valeur mesurée de l’hémoglobine glyquée31. Des données
scientifiques en émergence indiquent qu’une augmentation
à court terme de l’apport en protéines d’origine alimentaire
abaisse de façon marquée la concentration d’hémoglobine
glyquée, ce qui indique une amélioration de la régularisation
de la glycémie32,33. Cependant, des études à plus long terme
sont requises afin de comprendre si une augmentation de
l’apport en protéines d’origine alimentaire produit aussi une
amélioration de la régularisation de la glycémie à long terme
et une diminution de la valeur de l’hémoglobine glyquée.
Les lignes directrices pour la pratique clinique 2008
de l’Association canadienne du diabète recommandent
une alimentation réduite en sucres simples et en
glucides raffinés, tout comme les lignes directrices
de la Société canadienne de cardiologie17,34. Ces lignes
directrices ne fournissent pas de suggestions quant
aux macronutriments qui devraient remplacer les
glucides raffinés, mais il n’existe que deux options : les
4 Pleins feux Automne 2010
sur
protéines et les matières grasses. Des études récentes
ont comparé les effets du remplacement des glucides
simples par des aliments riches en protéines dans
l’alimentation de gens souffrant de diabète de type 2 et
ont constaté moins de variations sur le plan du glucose
plasmatique et de l’insuline plasmatique avec cet apport
en macronutriments modifié32–34. De plus, des données
fiables ont établi qu’un apport en protéines alimentaires
améliore la régularisation de la glycémie postprandiale
chez les gens en santé35–38 et chez les personnes présentant
une insulinorésistance20, de même que chez ceux atteints
du diabète de type 233,39.
Les protéines laitières sont associées à une glycémie
postprandiale réduite38. Par la recherche, on tente encore
de faire la lumière sur les mécanismes précis de ces
résultats métaboliques, mais des données suggèrent que
l’apport en protéines d’origine alimentaire produit une
augmentation significative de l’insuline plasmatique40.
Ainsi, le remplacement des glucides raffinés par des
aliments riches en protéines produira une réponse
glucidique plus faible, non seulement en raison de la
réponse insulinique accrue due à la source de protéines,
mais aussi en raison de la diminution de la consommation
de glucides simples.
Les protéines alimentaires diffèrent quant à leur
capacité à stimuler la libération de l’insuline41. Dans une
étude, le lactosérum, une fraction de la protéine laitière,
a démontré des propriétés insulinotropiques supérieures
à celles démontrées par d’autres sources alimentaires
telles que la morue et le gluten du blé41. Ces résultats
indiquent que la consommation de protéines laitières
pourrait stimuler l’activité de l’insuline, et donc, que la
consommation régulière de lait aux repas pourrait réduire
la glycémie postprandiale. Une revue complète du rôle des
produits laitiers dans la prévention et la gestion du diabète
de type 2 se trouve dans le numéro du printemps 2009 de
Pleins feux intitulé La prévention et la gestion du diabète de
type 2: le rôle des produits laitiers.
En un mot : Il a été démontré que l’apport en protéines,
à l’intérieur de l’ÉVAM, accroît la régularisation
de la glycémie et la sensibilité à l’insuline chez les
gens en santé comme chez ceux présentant une
insulinorésistance ou souffrant de diabète de type 2.
De plus, il semble que les protéines laitières aient le
potentiel de réduire la glycémie postprandiale, et que
pour cette raison, une consommation adéquate de
produits laitiers devrait être encouragée.
Sommaire
Apports nutritionnels de référence
Les Apports nutritionnels de référence sont des lignes
directrices relatives aux nutriments ayant pour objectif de
veiller à ce que la population du Canada et des ÉtatsUnis adopte une alimentation saine et équilibrée7. Ces
lignes directrices représentent des recommandations
standards qui incluent l’Apport nutritionnel recommandé
(ANR) et l’étendue des valeurs acceptables pour les
macronutriments (ÉVAM)7. L’ANR est une estimation de la
quantité minimum d’un nutriment requise pour prévenir
une carence chez la plupart des gens en santé à une
étape précise du cycle de vie et selon le sexe7. L’ANR
pour les protéines chez les adultes est de 0,8 gramme de
protéines par kilogramme de masse corporelle par jour8.
Certains chercheurs suggèrent que l’ANR, bien
qu’utile pour les micronutriments, ne convient pas
au macronutriments 9,10. Des données scientifiques
en émergence suggèrent par ailleurs que l’apport
optimal en protéines alimentaires est supérieur à l’ANR,
particulièrement pour ce qui est de la prévention des
maladies chroniques. Ces données indiquent également
que cette norme pourrait être inappropriée pour
la population canadienne11,12. En revanche, l’ÉVAM,
exprimée en pourcentage de l’apport total en énergie,
représente un intervalle d’apports déterminé dans le
but de satisfaire les besoins nutritifs; elle est de plus
associée à un risque réduit de maladies chroniques 8.
Les adeptes de l’ÉVAM encouragent les cliniciens à
abandonner l’ANR – l’apport quotidien minimum – et à
adopter l’ÉVAM comme norme pour la consommation
de macronutriments9,10.
L’ÉVAM pour les protéines est de 10 à 35 % de l’apport
total quotidien en énergie8. Actuellement, 17 % des
calories consommées quotidiennement par les
Canadiens proviennent des protéines, soit environ
85 grammes de protéines par jour13. Selon l’ÉVAM, les
Canadiens peuvent augmenter sans danger leur apport
en protéines à 35 % de l’apport calorique quotidien,
soit à environ 175 grammes de protéines par jour pour
un homme moyen et à 130 grammes par jour pour une
femme moyenne.
Sarcopénie
La sarcopénie est le processus par lequel la masse
musculaire du corps diminue avec l’âge42. La sarcopénie
touche plus d’hommes que de femmes42,43. Sa prévalence
varie entre 20 et 30 % chez les gens de plus de 60 ans
et atteint 50 % chez les gens de plus de 80 ans 42. La
prévalence de la sarcopénie continuera d’augmenter avec
le vieillissement de la population. Au fur et à mesure que
la sarcopénie augmente, et que la force musculaire décroît,
il est raisonnable de soupçonner que l’incidence de chutes
augmentera, concordant avec une diminution de la qualité
de vie et une autonomie fonctionnelle réduite, qui peut
finalement se solder par un placement en établissement44.
La sarcopénie n’est pas une maladie chronique
en soi; cependant, elle peut être un catalyseur du
développement de troubles et de maladies chroniques,
y compris les maladies cardiovasculaires, le diabète et
l’obésité, en raison de la capacité des muscles à oxyder des
lipides, à capter du glucose et à entreposer du glucose45.
Les comportements associés au développement de la
sarcopénie comprennent un apport inadéquat en protéines
alimentaires et un mode de vie sédentaire46. Puisque
la masse musculaire est plus difficile à construire chez
les aînés en raison d’une réponse cellulaire limitée à
l’entraînement musculaire et aux protéines alimentaires,
les sources de protéines alimentaires de haute qualité et
riches en nutriments jouent un rôle de premier plan47.
Les données scientifiques : le rôle
des protéines alimentaires dans la
prévention de la sarcopénie
L’importance d’un apport adéquat en protéines dans
la prévention de la sarcopénie est illustrée dans une
étude longitudinale qui a examiné cette association chez
les hommes et les femmes plus âgés habitant dans la
communauté. Les auteurs de cette étude ont observé que
les gens faisant partie du quintile d’apport en protéines
le plus élevé (1,2 gramme par kilogramme de masse
corporelle par jour, 50 % de plus que l’ANR) ont perdu
40 % moins de masse maigre que les gens faisant partie
du quintile d’apport en protéines le moins élevé (0,8 g/
kg/j, l’ANR pour les protéines) 48. Ces résultats suggèrent
qu’un faible apport en protéines pourrait représenter
un facteur de risque modifiable de sarcopénie chez les
personnes plus âgées48.
Automne 2010 Pleins feux 5
Pleins feux
Pleins feux
l’information nutritionnelle
l’information nutritionnelle
sur
Actuellement, beaucoup de personnes âgées de
71 ans et plus ont un apport inadéquat en protéines
alimentaires49. Aucune différence n’a été observée
relativement à la digestion et l’absorption des protéines
entre les gens plus jeunes et plus âgés, mais il existe des
divergences d’opinion quant à la capacité des gens plus
âgés à synthétiser une importante quantité de protéines
musculaires en réponse à un repas50–52. Cette conclusion
indique que, outre leur réponse cellulaire limitée à
l’hypertrophie musculaire et l’alimentation, les aînés
pourraient ne pas consommer suffisamment de protéines
alimentaires ou, plus particulièrement, suffisamment de
protéines de haute qualité, telles que les protéines laitières,
qui contiennent de la leucine. On a montré que la leucine,
un acide aminé à chaîne ramifiée, est d’importance
cruciale dans la stimulation de la synthèse des protéines
musculaires53 et qu’elle est requise en plus grande quantité
chez les gens plus âgés54,55.
Avec l’âge, l’apport énergétique des gens diminue.
De plus, des recherches récentes rapportent que les
besoins en protéines alimentaires sont inversement
proportionnels à l’apport énergétique56, indiquant que
les aînés ont probablement besoin de consommer de
plus grandes quantités de protéines alimentaires afin de
compenser la diminution de leur apport énergétique.
De plus, des données scientifiques récentes suggèrent
que les aînés pourraient en fait avoir des besoins en
protéines supérieurs à l’ANR actuel11,12,43,46, ce qui soutient
encore plus la théorie selon laquelle beaucoup d’aînés
consomment une quantité inadéquate de protéines et
présentent un risque plus élevé de devenir sarcopéniques.
La recherche a permis d’établir que la quantité optimale
de protéines alimentaires par repas est de 25 à 30 grammes,
quantité dite être suffisante pour optimiser la synthèse
protéique57,58. Dans une étude, la consommation de plus
de 30 grammes de protéines par repas n’a pas produit une
augmentation de la synthèse protéique au-delà de ce qui a
été observé avec une consommation de 30 grammes57. Ces
résultats ont été confirmés par une autre étude comparant
des participants plus jeunes et plus vieux, ce qui indique
que cette recommandation est non seulement utile pour les
aînés, mais également pour la population plus jeune57.
La qualité des protéines consommées devrait
également être considérée dans les recommandations
relatives à l’alimentation59. Il a été suggéré qu’en raison
d’un apport inadéquat en protéines alimentaires, les
aînés devraient obtenir leur apport à partir de sources de
protéines de haute qualité, telles que les protéines laitières.
Comme mentionné précédemment, l’indice chimique
6 Pleins feux Automne 2010
sur
corrigé de la digestibilité (PDCAAS) est utilisé pour
déterminer la qualité des protéines5. Les produits à base
de lait sont des sources de protéines de haute qualité et
possèdent un PDCAAS de 121 % (les valeurs supérieures
à 100 % sont tronquées à 100 %)5. De façon encore plus
importante, les protéines laitières ont une teneur élevée en
leucine, un acide aminé qui joue un rôle important dans
la stimulation de la synthèse des protéines musculaires des
muscles vieillisants53–55.
Le Guide alimentaire canadien recommande que les
adultes de plus de 50 ans consomment trois portions
de Lait et substituts par jour. Cependant, moins de
30 % des hommes et des femmes de ce groupe d’âge
consomment actuellement le nombre recommandé 13,60.
Une consommation de produits laitiers adéquate est
recommandée chez les aînés non seulement en raison des
protéines de haute qualité contenues dans ces aliments,
mais également pour leur teneur élevée en lactosérum46,59.
Cette composante laitière est digérée et absorbée plus
rapidement que les protéines de soya. De plus, elle
stimule mieux la synthèse des protéines musculaires
que les protéines de soya3. Les protéines contenues dans
le lait, comprenant à la fois la caséine et le lactosérum,
favorisent aussi le maintien de la masse musculaire, un
autre important facteur de prévention de la sarcopénie qui
peut atténuer le risque de développer d’autres maladies
chroniques3,61. Une consommation adéquate d’aliments du
groupe Lait et substituts par les adultes de plus de 50 ans
s’avère donc importante puisque ces aliments pourraient
jouer un rôle dans la diminution du risque de sarcopénie
chez cette population62.
En un mot : Actuellement, beaucoup de gens plus âgés ne
consomment pas suffisamment de protéines alimentaires
ou de produits laitiers. Un apport inadéquat en protéines
pourrait contribuer à la réduction de la masse musculaire
et à l’augmentation du risque de maladies chroniques
touchant les adultes plus âgés. Il est particulièrement
important d’avoir un apport adéquat en protéines
laitières en raison de leur teneur élevée en leucine et
en lactosérum, deux composantes qui jouent un rôle
important dans la synthèse des protéines musculaires
chez les aînés. Les professionnels de la santé peuvent
encourager la consommation de protéines en quantité
suffisante chez cette population en mettant l’accent sur
l’importance de consommer environ 25 à 30 grammes de
protéines de haute qualité à chaque repas et trois portions
de Lait et substituts par jour.
Questions et réponses
Q: E
st-ce qu’un apport élevé en protéines
alimentaires a un effet négatif sur la
santé osseuse?
R: M
algré cette croyance largement répandue, la
recherche suggère fortement que les gens ayant un
apport élevé en protéines – jusqu’à environ 2 grammes
par kilogramme de poids corporel par jour – ont en
fait une meilleure qualité osseuse lorsque l’apport
en calcium est adéquat (c.-à-d. de 1000 à 1200
milligrammes par jour) 63. Cela s’avère pendant tout
le cycle de la vie : un apport en protéines adéquat est
associé à une densité minérale osseuse élevée chez les
adolescentes et chez les femmes préménopausées64, et
une corrélation a été établie entre un apport élevé de
protéines alimentaires et un risque réduit de fracture
de la hanche chez les hommes et femmes plus âgés65.
La fausse idée selon laquelle un apport élevé en
protéines alimentaires contribue à une pauvre santé
osseuse provient d’études antérieures ayant établi une
corrélation entre une augmentation de l’apport en
protéines et une excrétion accrue en calcium urinaire66,67.
Par exemple, la théorie de « neutralisation des acides »
suggère que la consommation de protéines augmente la
charge acide de l’alimentation et stimule une libération
du calcium par les os, menant à une augmentation
de l’excrétion urinaire du calcium, et finalement, à
l’ostéoporose68.
Cependant, les recherches actuelles n’appuient pas
les principes de la théorie de « neutralisation des acides »
et suggère en fait que les protéines alimentaires
augmentent l’absorption intestinale du calcium.
Donc, l’excrétion du calcium par l’urine pourrait être
le résultat de l’augmentation de l’absorption gastrointestinale du calcium produite par un équilibre
calcique adéquat66–68. Les recherches complétées à ce
jour montrent qu’un équilibre calcique négatif dépend
de l’apport en calcium alimentaire, et non de l’apport
en protéines69. De plus, Heaney et Layman suggèrent
que les apports en protéines optimaux pour la santé
osseuse sont probablement plus élevés que les apports
présentement recommandés, particulièrement pour
les aînés63. Les recherches appuient de façon marquée
un apport suffisant en protéines et en calcium, deux
composantes clés du lait, pour des os en santé.
Q: E
st-ce qu’une alimentation plus riche en
protéines est considérée sans danger?
es Apports nutritionnels de référence n’indiquent aucun
R: L
risque pour la santé identifiable associé à un apport en
protéines représentant jusqu’à 35 % de l’apport total en
énergie chez les gens en santé8,70. Cependant, la prudence
est conseillée pour les gens souffrant d’une néphropathie
puisqu’un apport en protéines situé dans l’intervalle
supérieur de l’ÉVAM est contre-indiqué dans de tels
cas71. La fonction rénale diminue avec l’âge. Il est ainsi
recommandé de procéder à l’évaluation de la fonction
rénale des gens plus âgés avant qu’ils n’adoptent une
alimentation plus riche en protéines72.
Q: E
st-ce que je devrais recommander des
suppléments de protéines à mes clients afin
d’augmenter leur apport en protéines?
R: L
es gens peuvent facilement combler leurs besoins en
protéines en consommant des aliments tels que les
produits laitiers, les œufs, les noix, les légumineuses,
les viandes maigres, le poisson et la volaille. La prise
de suppléments de protéines pourrait causer des effets
néfastes tels que la diarrhée et des ballonnements73.
Une alimentation équilibrée, comprenant des
aliments riches en protéines, constitue un moyen
sain, économique et adéquat de combler les besoins
individuels en protéines74.
itive
Valeur nutr
Automne 2010 Pleins feux 7
Pleins feux
Pleins feux
l’information nutritionnelle
l’information nutritionnelle
sur
Le saviez-vous?
Beaucoup de personnes croient que les sportifs amateurs
ont des besoins plus élevés en protéines que le Canadien
moyen. Cependant, selon des études, des apports en
protéines alimentaires supérieurs à ceux de l’étendue
des valeurs acceptables pour les macronutriments ne
présentent pas d’avantages sur le plan de la performance
sportive ou de la pratique d’un exercice75. De plus, il
est possible d’obtenir un apport adéquat en protéines
alimentaires en adoptant une alimentation équilibrée,
sans avoir recours aux suppléments de protéines74–76.
La gestion du poids : un
élément clé dans la prévention
des maladies chroniques
L’excès de poids est un important facteur de risque de
maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires,
le diabète de type 2 et le syndrome métabolique15,17,77,78. Le
maintien d’un équilibre énergétique optimal, qui comprend
la pratique d’activité physique et une saine alimentation,
constitue une stratégie de prévention clé15,17,41,77,78. Par
ailleurs, une consommation adéquate de protéines pourrait
accroître les bienfaits des exercices de résistance, tels que les
exercices de poids et haltères, en favorisant l’accrétion de la
masse musculaire maigre47,79–81; elle joue également un rôle
important sur le plan de la saine alimentation en raison de
ses effets sur l’appétit.
L’activité physique
Il est important pour les professionnels de la santé de motiver
leurs clients à pratiquer régulièrement de l’activité physique.
Idéalement, les adultes devraient tenter de faire 30 à 60 minutes
d’activité physique modérée la plupart des jours de la semaine,
en incorporant une combinaison d’exercices d’endurance,
de flexibilité et d’activités de mise en charge82. La pratique
régulière d’activité physique est bénéfique non seulement
pour la perte de poids, mais aussi pour contribuer à des
changements positifs de la composition corporelle, y compris
le développement et le maintien de la masse musculaire47.
De plus, la consommation de protéines, y compris de
protéines laitières, immédiatement après un exercice de
résistance, pourrait contribuer à la synthèse protéique
et à l’accrétion de la masse musculaire47,79–81. Le lait à
teneur réduite en matières grasses s’est révélé une boisson
8 Pleins feux Automne 2010
sur
efficace pour soutenir des résultats favorables sur le plan
de la composition corporelle pendant l’entraînement
de résistance en stimulant la synthèse des protéines
musculaires chez les hommes83,84 et en promouvant le gain
de masse maigre et la perte d’adiposité chez les femmes85.
La perte de poids est également souvent associée à la perte
osseuse. Dans une étude, l’adoption d’une alimentation riche
en protéines de pair avec la consommation de trois portions
quotidiennes de Lait et substituts pendant une période de
perte de poids a atténué la perte de densité minérale osseuse
chez les participants86. Encourager la consommation de produits
laitiers après une période d’activité physique et pendant un
projet de perte de poids favorise le maintien de la masse
musculaire maigre et de la masse osseuse, promouvant ainsi
principalement la perte de poids au niveau des tissus adipeux61,86.
Une saine alimentation
Les Lignes directrices canadiennes de 2006 sur la prise
en charge et la prévention de l’obésité chez les adultes et
les enfants concluent qu’une augmentation modérée de
la consommation de protéines, à l’intérieur de l’ÉVAM,
pourrait être bénéfique pour la perte de poids87. Les
protéines alimentaires jouent un rôle dans la régularisation
du poids, partiellement en raison de leurs effets rassasiant.
Les protéines, en tant que macronutriments, se sont révélées
significativement supérieures aux matières grasses et aux
glucides en ce qui a trait à leur capacité de produire une
sensation de satiété88. De plus, il a été démontré que les
protéines laitières sont plus efficaces que les protéines de
soya pour diminuer la faim71,89.
Par ailleurs, le moment où les protéines sont consommées
est également important. Des études suggèrent en effet que
la consommation de protéines au petit-déjeuner diminue la
faim et l’appétit tout au long de la journée90,91. Selon une autre
étude, la consommation de collations riches en protéines,
telles que le fromage, ne devrait pas favoriser le gain de poids
puisque l’apport énergétique semble être régulé pendant les
repas subséquents92. En somme, la capacité des protéines
laitières à réduire la faim93,94 et à augmenter la satiété71,89 peut
produire une diminution substantielle de l’apport calorique,
permettant ainsi aux gens de réussir à gérer leur poids61.
En un mot : Consommer du lait après un exercice
de résistance peut stimuler la synthèse des protéines
musculaires et favoriser la perte de gras. De plus,
incorporer une quantité adéquate de protéines dans
l’alimentation peut contribuer à la régularisation du
poids en aidant à contrôler l’appétit.
Dans votre pratique
La thérapie nutritionnelle, y compris l’optimisation
de l’apport en protéines de haute qualité, peut jouer un
rôle important dans la réduction du risque de maladies
chroniques. Les aliments riches en protéines se trouvent
typiquement dans les groupes alimentaires Viandes
et substituts et Lait et substituts du Guide alimentaire
canadien et comprennent les viandes maigres, le
poisson, la volaille, les œufs, le fromage, le yogourt, les
légumineuses et les noix (voir Tableau 1) 62,95.
Le lait en particulier est une excellente source de
protéines complètes de haute qualité en plus d’être
riche en nutriments5. En fait, compte tenu de la densité
nutritionnelle du lait, qui contient des protéines, du
calcium et de la vitamine D, B12 et A, il est étonnant
que la consommation moyenne de produits laitiers des
Canadiens se retrouve en deçà des recommandations13,60 ;
cette source alimentaire de protéines devrait être
particulièrement encouragée. L’ÉVAM fondée sur des
données scientifiques recommande que 10 à 35 % de
l’apport calorique provienne de protéines8. Actuellement,
environ 17 % de l’énergie quotidienne consommée par
les Canadiens provient de sources de protéines13,60. Ainsi,
nous pourrions augmenter sans danger notre apport
quotidien en protéines alimentaires. En fait, la plupart des
Canadiens pourraient doubler leur apport en protéines et
tout de même avoir un apport sans danger correspondant
aux lignes directrices.
Une alimentation réduite en glucides raffinés est
recommandée aux gens ayant reçu un diagnostic de diabète
de type 2, d’obésité ou de maladie cardiovasculaire17,34,87.
Une abondance de recherches a démontré que remplacer
les glucides dans l’alimentation par des protéines pourrait
produire de nombreux effets avantageux sur la santé. De
plus, la consommation d’environ 25 à 30 grammes de
protéines alimentaires aux repas stimule de façon maximale
la synthèse protéique48.
Encourager vos clients à consommer une portion de
Lait et substituts à chaque repas les aidera à atteindre le
nombre de portions quotidiennes recommandées dans le
Guide alimentaire canadien pour ce groupe alimentaire et
leur assurera une consommation adéquate de protéines à
chaque repas.
Tableau 1. Teneur en protéines de quelques aliments et boissons96
Groupe alimentaire
Viandes et substituts
Lait et substituts
Produits céréaliers
Légumes et fruits
Aliment
Teneur en protéines, grammes
Bifteck de surlonge, 75 g
26
Tofu, ferme, cru, 75 g
21
Filet de porc, 75 g
21
Poulet, poitrine sans peau, 75 g
20
Thon, pâle en conserve, 75 g
19
Oeufs, entiers cuits, 2, calibre gros
13
Haricots rouges, bouillis, 175 ml (¾ tasse)
12
Lentilles, bouillies, 175 ml (¾ tasse)
13
Amandes, 60 ml (¼ tasse)
8
Fromage Cottage, 125 ml (½ tasse)
15
Fromage Cheddar, 50 g (1 ¾ once)
12
Lait, 250 ml (1 tasse)
8
Yogourt, 175 ml (¾ tasse)
8
Pâtes alimentaires de blé entier, 125 ml (½ tasse)
4
Pain de blé entier, 1 tranche
3
Riz brun, cuit ,125 ml (½ tasse)
3
Gruau, préparé, 175 ml (¾ tasse)
3
Pommes de terre, avec pelure, cuites 125 ml (½ tasse)
5
Brocoli, cuit, 125 ml (½ tasse)
2
Courge musquée, cuite, 125 ml (½ tasse)
1
Banane, crue, 1 moyenne
1
Jus de pomme, embouteillé, 125 ml (½ tasse)
—
Les aliments en caractères gras représentent des sources de protéines complètes de haute qualité.
Automne 2010 Pleins feux 9
Pleins feux
Pleins feux
l’information nutritionnelle
l’information nutritionnelle
sur
sur
Références
Quoi de neuf?
Des protéines pour des
Canadiens actifs
Soyez à l’affût de deux ressources qui sont présentement
en développement par la Société canadienne de
physiologie de l’exercice et l’équipe des diététistes des
Producteurs laitiers du Canada : Des protéines pour des
Canadiens actifs et Les protéines – un outil de référence
actuel pour les professionnels
de
ion l’entraînement physique.
ormat
nutrition inf
Ces ressources conviviales mettent les professionnels de la
condition physique au courant des plus récentes données
scientifiques et des consensus relatifs aux protéines pour les
Canadiens actifs. Elles offrent de plus des conseils et des
outils pratiques axés sur le client, par exemple des idées
de collations à déguster après une séance d’exercices, et
des suggestions de repas contenant de bonnes sources
de protéines qui permettent un apport adéquat pour une
bonne santé et la pratique d’activité physique.
Conclusion
Les données ont démontré qu’en plus de réduire
le risque d’obésité, un apport adéquat en protéines,
dans le cadre d’une alimentation équilibrée, pourrait
également aider à prévenir et à gérer d’autres
troubles et maladies chroniques tels que les maladies
cardiovasculaires, le diabète et la sarcopénie. En
particulier, les produits laitiers sont des aliments
riches en protéines qui pourraient favoriser une
composition corporelle optimale et contribuer à la
prévention et à la gestion des maladies chroniques.
Des modèles alimentaires sains peuvent inclure
une grande variété d’apports en protéines – de 10
% à 35 % de l’énergie totale pour les adultes8. Les
professionnels de la santé devraient encourager la
10 Pleins feux Automne 2010
consommation quotidienne de deux à quatre portions
d’aliments provenant du groupe alimentaire Lait et
substituts, en fonction de l’âge du client, en plus de
promouvoir la consommation d’autres aliments riches
en protéines, tels que les viandes maigres, les haricots,
le poisson, les œufs et la volaille, en remplacement des
sucres simples et des glucides raffinés, conformément
aux Lignes directrices 2009 de la Société canadienne
de cardiologie, aux Lignes directrices de pratique
clinique 2008 de l’Association canadienne du
diabète et au Guide alimentaire canadien 17,33,62. Ces
recommandations pertinentes et opportunes pourraient
contribuer à réduire le risque de maladies chroniques
courantes au sein de la population canadienne.
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12 Pleins feux Automne 2010