2012 l`hebdo cathedrale - Cathédrale de Chartres

Transcription

2012 l`hebdo cathedrale - Cathédrale de Chartres
2012
2013
L’HEBDO CATHEDRALE
FEUILLE DE LIAISON
NOTRE DAME DE CHARTRES
N° 332 LE PLANNING…
CELEBRATIONS
Mardi
1er
janvier
du 31 décembre 2012 au 6 janvier 2013
VISITES
MUSIQUE
Messe chanoines 9h crypte
14h30 VO Pas de visite
Messe 11h45 crypte
Messe 18h15 A LA CRYPTE
19h Vêpres A LA CRYPTE
Mercredi
2
janvier
02 37 21 59 08
RECTORAT
Messe 11h45 crypte
10h30 JTB (Japon)
14h30 VO B Hébert
Pour la première fois à la
messe de Noël 2012,
participaient des enfants
des ‘Classes maîtrisiennes’ :
scolarisés à l’école Guéry
CULTURE
Paru
‘Les deux cathédrales’
de Nicolas Balzamo
Ed. Les Belles lettres
Comment s’est forgé le
mythe des origines de la
cathédrale : les druides
élevant une statue à Marie;
les Carnutes évangélisés
au Ier siècle
A paraitre au
printemps 2013 :
Chartres, La grâce
d’une cathédrale
Messe 18h15 A LA CRYPTE
19h Vêpres A LA CRYPTE
RESTAURATION/
ENTRETIEN
Côté sud – entre portail
royal et transept
>> Restauration des
grilles
Sablage – produit anticorrosion – Peinture
Sous réserve de
modifications relatives au
financement et aux
dossiers techniques:
Restaurations de la Nef
(enduits et vitraux du
clair-étage) 2013/2015 :
Phase 1 - sept 2013/ été
2014:
travées 5, 6, 7. (vers crois.)
Phase 2 - sept 2014 /été
2015
travées 1, 2, 3, 4. (vers
narth.)
Transepts à suivre.
Jeudi
3
janvier
Messe 11h45 crypte
14h La Cordée Reisen
(Allemagne)
14h30 VO V des Boscs
Messe 18h15 A LA CRYPTE
19h Vêpres A LA CRYPTE
A paraître bientôt
La cathédrale NotreDame de Chartres:
matériaux et techniques
de construction, dir.
Arnaud Timbert - Presses
universitaires de Rennes
>> Plusieurs années
d’observation et la
collaboration des meilleurs
spécialistes.
CROISEE DU
TRANSEPT
Périmètre de chantier :
étanchéité
et sécurisation achevée.
Intervention de
l’entreprise Lithos en
janvier :
piquage des enduits
(modernes) des voûtains
CELEBRATIONS
Vendredi
4
janvier
MUSIQUE
Messe 11h45 crypte
Messe 11h45 crypte
9h15 Messe grégorienne
11H MESSE
14h30 VO C
Colaisseau
La ‘Voix de Notre Dame’,
bulletin de la cathédrale qui a
paru depuis 1857 jusqu’en
1969, est consultable au
Service ‘Accueil-Visites’
14h30 VO V des Boscs
En cours : dossiers
pédagogiques en cours de
finalisation : Bon Samaritain
et Joseph (I.Pastor)
TRANSEPT SUD
116 (Mécénat : Chartres
Sanctuaire du Monde),
118 (Mécénat : Amis de la
cathédrale de Chartres),
120 (Mécénat : Amis de la
cathédrale de Chartres)
REPOSE FEVRIER 2013
BAS CHŒUR
Organiste messes
Patrick Delabre
15h baptême de Victor de Tilly
16h présentation à la crèche
des enfants baptisés en 2012
RESTAURATION/
ENTRETIEN
>> réinstallation de
Notre Dame du Pilier
fin janvier
10h30, 10h45 et 11h
JTB (Japon)
18h MESSE
Dimanche
6
janvier
CULTURE
Messe chanoines 9h crypte
Messe 18h15 A LA CRYPTE
19h Vêpres A LA CRYPTE
Samedi
5
janvier
VISITES
14h30
VO C Soupeaux
Etudes en cours sur le
référencement des sources
documentaires concernant
les travaux de la cathédrale
au XIIème /XIIIème
siécles
>> Dépoussiérage en cours
CHOEUR PARTIEL.
OUVERT A PARTIR DU
27 DECEMBRE 2012
Grilles sud/ nord
> cheminement
17h15 vêpres / 18h Messe
REPONSES EN IMAGES
LA VIE DE LA CATHEDRALE DEPUIS 1857 JUSQU’EN 1969
Aux questions qui parviennent au rectorat de la cathédrale – en particulier au Service Accueil- Visites – nous répondons parfois en images. Les sujets sont variés et
mettent parfois en relief des aspects insoupçonnés la cathédrale. Même si elles n’étaient pas initialement destinés à publication, les réponses ne manqueront pas
d’intéresser nos lecteurs. Pour notre cinquième semaine, vous découvrirez que l’idée d’un hebdomadaire cathédrale n’est pas neuve…
Comment peut-on savoir ce qui a eu lieu dans la cathédrale, il y a une
cinquante d’année. Existait-il un planning comme celui que l’on voit figurer
dans l’hebdo, ou doit-on rechercher dans les archives ?
De 1857 à 1969, a paru, sans aucune interruption un journal mensuel, « La
voix de Notre Dame » qui donnait toutes les informations sur la vie du
sanctuaire, représentant ainsi une source historique inestimable pour l’histoire
contemporaine de la cathédrale. Fondé par l’abbé Ychard, fondateur de l’œuvre
des clercs, il s’intitulait initialement « journal religieux, dédié à la vierge de la
crypte » : vendu 25 centimes (3 francs l’abonnement annuel), ses bénéfices
étaient exclusivement employés à la restauration de Notre Dame de Sous Terre.
Un hebdomadaire, dit ‘la VND blanche’ (pour la distinguer de la ‘VND bleue’
(mensuelle) parait régulièrement à partir de la décennie 1890.
La voix de Notre Dame, reliée en cuir – section 1857-1913
A PROPOS D’UN ARTICLE DE L’ECHO REPUBLICAIN
Dans le labyrinthe de la fin du monde – La cathédrale prête pour la fin du monde : Un titre sensationnel, en première page. La photographie de
couverture ? un labyrinthe découvert avec des gens qui le parcourent. Tant est grande la force de l’image : on laisse entendre que la labyrinthe
sera découvert le vendredi 21 décembre, tandis qu’il n’est pas dégagé de ses chaises les vendredis d’hiver (de toussaint au début du carême). Plus
gênant encore, la photographie laisse entendre qu’il y aurait un lien établi par certains entre le labyrinthe et croyance en la fin du monde : aucun
écrit, aucun site web ne fait pourtant ce rapport. Or, cette mise en perspective nuit au long travail d’explication du labyrinthe, entrepris par le
Service Accueil-Visites, au fil de l’année…
« Lieu marqué par de nombreuses croyances ésotériques, la cathédrale et son labyrinthe risquent d’être pris d’assaut ». On aurait aimé que le
journaliste prenne le temps de s’informer, plutôt que d’évoquer un ‘risque’ : la présence effective d’ ‘ésotériques’ s’est ainsi limitée à quatre/cinq
( !) personnes, isolées, qui s’intéressaient au solstice d’hiver « comme tous les ans »… Il y a loin, à propos de cette prétendue peur de fin du
monde, entre la réalité vécue et le buzz médiatique.
Dans l’article, relevons une phrase : « Peu à l’aise avec des pratiques nouvelles qui se greffent sur l’exercice ordinaire du culte, le diocèse fait
preuve d’un peu de fermeté et de beaucoup de tolérance. » Cette phrase est en totale contradiction avec l’interview de Gilles Fresson, en vis-àvis. « Etes vous prêt à accueillir des amateurs de sciences occultes. On est préparé et vigilant ! Qui sont ces personnes ? des groupes minoritaires
en perdition sur le plan spirituel, qui véhiculent des thèses alternatives en s’appuyant sur des arguments erronés. Que ferez-vous si un prédicateur
vient prendre la parole ? Si certains ne respectent pas les règles, on réagira sans nous scandaliser. Il faut connaitre ces groupes pour mieux
démonter leur discours sur le terrain historique. On a déjà rencontré plusieurs gourous, qui sont interdits d’organiser des cultes parallèles dans la
cathédrale ou de faire du prosélytisme. »
En réalité l’affectataire de la cathédrale pratique ainsi la tolérance zéro, puisqu’il n’a jamais accepté la moindre manifestation ésotérique dans la
cathédrale et toujours tenu un discours d’une totale fermeté à l’endroit des organisateurs. La seule discussion – souvent riche d’humanité concerne les personnes ‘en recherche’ qui, à titre individuel, lisent des ouvrages ésotériques : nous essayons de les accueillir, pour répondre à
leurs interrogations. Parallèlement, nous analysons les différents courants ésotériques, de façon détaillée – mettant en lumière les réseaux
sociologiques et intellectuels, leurs apparitions et leurs évolutions. C’est dire que peu de sanctuaires sont aussi ‘lucides’ sur ces pratiques, leur
aspect multiforme. Quelques rassemblements ont été interrompus, quand cette intervention ne posait pas de difficulté par rapport au déroulé
calme des célébrations et de la prière quotidienne. Si nous sommes « peu à l’aise », c’est de l’intérêt que portent les médias à ces groupes ultraminoritaires : une façon de leur donner un porte-voix sans rapport avec leur importance réelle.
Par ailleurs l’article met en avant plusieurs croyances liées à la cathédrale. On notera à ce propos qu’il n’y a pas de « passé druidique » mais un
légendaire. Affirmer qu’existaient à l’emplacement de la cathédrale des cultes pré-chrétiens est une hypothèse assez audacieuse.
Le fait de penser que « le labyrinthe est l’épicentre d’énergies cosmo-telluriques » ne devrait pas être rangé au rang des mythes mais plutôt d’une
littérature ésotérique. En réalité, rappelons qu’il s’agit d’un fait récent : les théories ‘géobiologiques’ ne sont pas apparues avant la fin des années
70, sans qu’on ne puisse repérer aucun document référentiel ou précurseur dans les siècles passés. Ces réflexions ont donc été construites ‘de
toutes pièces’ par certains auteurs du XXème siècle.
Le supposé ‘sabot du cheval d’Henri IV’ est la marque d’un ancien anneau. Il représentait symboliquement l’attache du fil d’Ariane, permettant
d’évoluer dans le labyrinthe sans craindre de se perdre. Il était surmonté d’une croix : le Christ est celui qui ayant fait le premier le parcours vers
la vie éternelle y invite hommes et femmes. Voir le site www.cathedrale-chartres.org > Pèlerinages > Labyrinthe
UN TEXTE MAJEUR DANS L’HISTOIRE DE LA CATHEDRALE : LA PARTHENIE
(5)
La Parthénie de Rouillard est parue en 1609. Sébastien Rouillard, avocat au parlement de Paris, se prend de passion pour Chartres, après y être venu comme pèlerin.
L’objectif de la Parthénie, qui comprend plus de 500 pages dans l’édition originale, est de rappeler l’histoire de la cathédrale, puis de procéder à une description de
l’édifice, de ses offices et reliques. Sa ‘visite’ de l acathédrale permet d’apprécier le regard que portait le XVIIème siècle sur l’art médiéval. On reconnait facilement les
lieux, malgré quelques modifications importantes. Rouillard nous emmène voir l’orgue, les vitraux et la sacristie.
De l’autre côté de ladite image et tirant au midi, sur l’arcade la plus proche dudit pupitre, sont les orgues de l’église, faites avec tant d’industrie et si rare
artifice, d’une grandeur si proportionnée et d’une largeur si ample que, nonobstant le grand bruit qui se fait dans l’église, à cause de l’affluence du peuple,
spécialement aux fêtes de la Vierge, leur harmonie peut aisément être entendue.
Puisque je suis par haut, je veux tout d’un train ajouter que les vitres de ladite église, qui la rendent fort claire, sont en grand nombre et montrent une
grande antiquité car elles sont d’un verre fort épais, diversifiées tant de fleurages que d’histoires et miracles qui se sont faites par l’intercession de cette sacrée
vierge.
Après avoir circonscrit tout le corps de l’église, sans oublier le revestiaire [NDLR Sacristie] , qui est au côté septentrional du chœur, fort grand et
admirable, je veux maintenant décrire par ordre les trente neuf chapelles ou chapellenies de ladite église supérieure. [NDLR : la cathédrale dispose alors
d’un nombre considérables d’autels, logés sur les piliers et murs de la nef, des bas côtés, du transept et du déambulatoire. Nous ne reproduisons pas
cette description]
L’ARCHITECTURE DES CATHEDRALES : L’INFLUENCE DU MODELE CHARTRAIN, AILLEURS EN FRANCE
Texte signé de Alain Erlande-Brandebourg, spécialiste reconnu de l’architecture gothique. Comment les architectes de Reims, Amiens et Beauvais s’inspirent de la
solution expérimentée à Chartres. Comment ce modèle plan/élévation est-il adapté en Normandie, en Anjou/Touraine, en Lyonnais… ?
Le Maître de Chartres, en revenant à une conception murale, devait jouer un rôle déterminant dans l’évolution de l’architecture. Il définit la travée, trouve un équilibre entre
les pleins et les vides, entre les verticales et les horizontales. Les grands architectes du premier tiers du siècle suivent cette voie, mais ils modulent si fortement chaque élément
qu’ils renouvellent fondamentalement chacun des édifices. L’architecte de Reims
(1211), celui d’Amiens (Robert de Luzarches, 1220), celui de Beauvais (1225) ont
chacun leur propre sensibilité. Le Maître de Reims reste fidèle aux principes adoptés à Chartres (triforium continu), mais il bouleverse les proportions des différents niveaux,
renouvelle les techniques de construction en adoptant la fenêtre non plus construite mais bâtie, qui devient ainsi indépendante . Les deux autres architectes font preuve de plus
d’audace encore pour monter les voûtes, allonger les grandes arcades, élargir les baies. À Beauvais , les parties hautes sont construites suivant une nouvelle esthétique qui
sera définie à l’époque suivante: il s’agissait d’atteindre 48 mètres sous voûte. Dans le traitement des masses extérieures, l’arc-boutant apporte une dynamique de plus en plus
affirmée. À Reims, pour ne pas rompre cet effet, on abandonne les tours sur les bras de transept. Robert de Luzarches y renonce dès l’élaboration de son projet. L’accent est
reporté sur la façade occidentale. Elle appartient au principe de la façade harmonique qui acquiert, grâce à un jeu savant de gables et de meneaux, un verticalisme très
puissant.
Cette formule dite chartraine rencontre un succès très vif non seulement en Île-de-France, mais bien au-delà, dans le Nord (Cambrai, Saint-Quentin, Bruxelles). Elle n’épuise
pas la créativité de l’époque. Les architectes normands s’y opposent par fidélité à la tradition du «mur épais»: ils le creusent de passages, le couvrent d’un décor, jouent avec
une rare dextérité de la modénature pour créer des accents puissants. Ils en tirent un effet original en accouplant les colonnes (Bayeux, Saint-Étienne, Caen, Coutances, Le
Mans, Lisieux). À l’extérieur, ils demeurent fidèles à un jeu de masses géométriques. Les architectes du nord de la France et du sillon rhodanien montrent un certain
conservatisme en adoptant des plans simples, un couvrement sexpartite et le mur épais. Dans l’ouest de la France, les architectes poursuivent leurs recherches d’unification du
volume intérieur: la transformation de l’ogive qui perd toute signification porteuse pour devenir un élément de la dynamique architecturale s’inscrit dans cette optique. Le
couvrement se trouve parfois même disloqué par l’adjonction de liernes et de tiercerons (Saint-Serge à Angers).
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La mailing liste est utile à l’information des salariés, guides et services d’accueil, acteurs touristiques ( commerçants, hôteliers et restaurateurs ) et plus largement, tous ceux
qui sont passionnés par l’histoire et la vie de la cathédrale REDACTION : GILLES FRESSON – ATTACHE DE COORDINATION
Quatre pages
N° 332