Nouveauté 2013 - Toute l`actualité de la Touraine

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Nouveauté 2013 - Toute l`actualité de la Touraine
Quand l’art contemporain ressuscite les mystiques…
EXTASES d’Ernest-Pignon-Ernest
Le Prieuré Saint-Cosme poursuit son « ascension »
vers l’art moderne et contemporain.
Après Zao Wou Ki, il accueille cette année
Ernest-Pignon-Ernest.
La genèse de l’exposition
Le texte genèse de l’acte de création, voici le socle des œuvres
présentées dans l’exposition. Ce sont les lectures des Exercices
spirituels d’Ignace de Loyola, puis des écrits de saint Jean de la
Croix et Thérèse d’Avila, qui ont nourri son travail sur l’image du
corps et abouti aux représentations de sept grandes mystiques
chrétiennes.
Ernest Pignon Ernest explique : « En 1992, pour passer de cette
fascination au questionnement, comme une quête et un défi, j’ai,
en imaginant leur portrait, tenté de représenter l’infigurable, chercher comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner,
comment exprimer ces contradictions intenses, ces paradoxes
spirituels et charnels, ces corps masqués et dévoilés traversés
de plaisir et d’angoisse, de désir et de rejet. De cette recherche qui
s’est développée durant plusieurs années parallèlement à d’autres
réalisations, me reste aujourd’hui une centaine de dessins et de
croquis préparatoires et les portraits en pied, grandeur nature, des
sept qui m’ont le plus passionné: Marie-Madeleine, Hildegarde de
Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila,
Marie de l’Incarnation, Madame Guyon. Ces sept dessins - qui
tous sont traversés d’une dynamique suggèrant un mouvement
d’élévation - se reflètent dans un plan d’eau qui symétriquement
les inscrit dans la profondeur.»
Clin d’oeil à l’histoire locale, une des mystiques retenues par l’artiste est Marie de l’Incarnation, née à Tours à la fin du XVIe siècle.
Plus qu’une exposition, une véritable
expérience…
Le réfectoire des chanoines du Prieuré Saint Cosme accueille
les sept portraits.
L’exposition, agrémentée d’extraits de textes, d’esquisses, et de
dessins, fait partager au visiteur les différentes phases du travail
de l’artiste. De quoi plonger le public dans un univers sans nul
doute encore inconnu et lui offrir des sensations nouvelles.
Exposition du 6 juillet au 6 octobre 2013
Dossier de presse
Exposition du 6 juillet au 6 octobre 2013
MARIE DE L’INCARNATION
Née à Tours en 1599 Marie Guyart
épouse à dix-neuf ans Louis Martin, marchand de soie. Celui-ci
meurt quelques mois plus tard
alors qu’elle donne naissance
à un fils. Bientôt, une vision du
Christ l’engage à entrer chez les
Ursulines de Tours en dépit du déchirement qu’elle éprouve d’abandonner son enfant. En 1639, elle
devient missionnaire au Canada
et fonde à Québec le premier
monastère d’Ursulines. À l’usage
d’abord de son fils, dom Claude
Martin, elle décrit sa Relation
d’union mystique avec le Christ.
Bossuet la désigne comme la «
Sainte Thérèse française du Nouveau Monde ». Elle meurt à Québec en 1672.
MADAME GUYON
Née à Montargis en 1648,
Jeanne-Marie Bouvier de la Motte
est mariée contre son gré à l’âge
de seize ans à Jacques Guyon
du Chesnoy, dont elle aura trois
enfants. Un franciscain anonyme
lui fait découvrir, avec l’oraison, la
voie qui mène à l’union mystique.
A la mort de son mari, elle se décharge de la tutelle de ses enfants
et part cinq ans en Franche Comté
et en Savoie prêcher un amour de
Dieu libéré de tout alliage terrestre.
L’audience qu’elle rencontre et la
diffusion de ses écrits lui valent
l’hostilité des théologiens officiels.
De retour à Paris en 1686, elle est
incarcérée huit mois sur l’ordre de
l’archevêque de Paris qui l’accuse
de quiétisme. L’intervention de Madame de Maintenon et de Fénelon
hâte sa libération. Mais la disgrâce
qui s’abat bientôt sur Fénelon, du
fait des attaques de Bossuet et de
l’archevêque de Paris, provoque à
nouveau sa perte. Elle est internée
cinq ans à la Bastille et ses livres
sont condamnés. Libérée en 1702,
elle se retire à Blois, où elle meurt
en 1717.
MARIE MADELEINE
La vie de Maria de Magdala ne nous est connue
qu’à travers les textes des
Évangiles et d’une tradition qui s’adjoint sans
doute quelques faits légendaires. Courtisane repentie devenue disciple
de Jésus, elle l’escorte
jusqu’au pied de la croix,
assiste à la mise au tombeau avant d’être, au matin de Pâques, le premier
témoin de la Résurrection.
Sœur de Marthe et de Lazare, Marie Madeleine
aurait quitté avec eux la
Palestine pour aborder
à la rive provençale de
la Méditerranée. Elle se
serait alors retirée dans
une grotte du massif de
la Sainte-Baume où elle
aurait prié et médité pendant les trente dernières
années de son existence.
HILDEGARDE DE BINGEN
Née en 1098 à Bermersheim dans une famille
noble du Palatinat, elle a
des visions dès l’âge de
trois ans. A huit ans, elle
entre au monastère des
bénédictines de Disibodenberg, où elle sera élue
abbesse en 1136, avant
de fonder un monastère
à Rupertsberg. Après de
nombreuses visions, prophéties, extases, une illumination, lui confère, en
1140, le don des langues
et l’intelligence des livres
saints. Son étonnante faculté de discernement et
ses intuitions fulgurantes
la désignent à l’attention
des évêques, des princes
et des rois qui en font leur
conseillère.
Hildegarde
meut au Mont Saint-Rupert, près de Bingen, en
1179, dans le monastère
qu’elle a fondé en 1148.
ANGÈLE DE FOLIGNO
Née en 1248 dans la province italienne d’Ombrie, à
Foligno, elle fait à vingt ans
un riche mariage et mène
une existence frivole. Elle
a plusieurs fils qui meurent
soudainement, presque en
même temps que son époux.
Veuve à quarante ans, hantée par la peur de l’enfer, Angèle invoque François d’Assise, qui l’assure en rêve que
Dieu lui accorde sa grâce.
De ce jour, elle se dépouille
de tous ses biens, s’inflige
de terribles mortifications,
s’abîme dans la méditation
et la prière, vit en recluse,
connaît les plus hauts états
mystiques. En 1292, elle devient pénitente du tiers ordre
de saint François et soigne
les lépreux. Son confesseur
et mémorialiste, frère Arnaud, est le témoin subjugué
des excès ascétiques et des
élans extatiques de celle qui
se vit comme la plus aimée
des « épouses du Christ ».
Angèle meurt en 1309.
CATHERINE DE SIENNE
Vingt-troisième
enfant
d’un teinturier de Sienne,
Catherine naît le 25 mars
1347. À l’âge de six ans
le Christ lui apparaît et
elle se voue à lui. Elle
refuse de se marier, devient pénitente au tiers
ordre de saint Dominique,
s’impose mortifications et
flagellations, se prive de
sommeil. Elle connaît de
continuelles extases. Elle
soigne les pauvres et les
lépreux. En 1370, répondant à une injonction du
Christ, elle quitte Sienne et
part de ville en ville pour
rappeler les puissants
à leurs devoirs. Bientôt
son autorité est si manifeste qu’elle conseille, admoneste ou encourage
les rois et les papes Grégoire XI et Urbain VI. Épuisée par des jeûnes extrêmes, Catherine meurt
à Rome le 29 avril 1380,
à l’âge de trente-trois ans.
THÉRÈSE D’ÁVILA
Née en 1515 près d’Ávila, dans
une famille de petite noblesse,
Teresa de Cepeda y Ahumada,
très tôt orpheline de mère, est
choyée par son père et mène
une vie joyeuse tout en refusant
de se marier. À vingt ans, elle
entre au monastère des carmélites de l’Incarnation d’Ávila, mais
sa véritable aventure spirituelle
ne commence que vingt ans
plus tard, après une lecture des
Confessions de Saint Augustin.
Visions, extases se succèdent,
accompagnées de phénomènes
extraordinaires comme la stigmatisation et la lévitation. En
1562, elle se donne une double
mission : témoigner de ses expériences par l’écriture et réformer le Carmel pour lui restituer
sa rigueur originelle. Rencontrant de nombreuses réticences
et oppositions jusqu’au sein de
l’Église, elle fonde un monastère
à Ávila, avant de répandre sa
réforme et d’ériger dix-sept nouveaux monastères. Jean de la
Croix devient son disciple, puis
se change en véritable directeur
spirituel. Leurs écrits atteignent
les sommets de l’expression
mystique. Au cours d’un voyage,
Thérèse meurt dans la nuit du 4
au 5 octobre 1582, précisément
la nuit où le calendrier julien
cède au grégorien le décompte
du temps.
Biographie
Ernest PIGNON-ERNEST est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue
le lieu même d’un art éphémère qui en exalte la mémoire, les événements
ou les mythes. Ses interventions – du Chili à Soweto, d’Alger à Naples, de
Charleville à Paris, métamorphosent les lieux en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents jusqu’à faire de ces lieux et du temps l’œuvre
même. Dans les années 90 lors de ses collages dans les rues de Naples,
un vers de Nerval l’a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques ici présentées. Pour qui a toujours fait du corps l’objet et le sujet de
ses explorations, la rencontre autour d’une thématique de cette nature relève
autant d’une quête que d’un défi.
Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs
qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d’expériences ineffables ? Comment
restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions
sublimées ?
André Velter
À noter
• Des visites commentées de l’installation sont proposées quotidiennement
(à 10h30 et 16h) et un médiateur est présent en permanence pour répondre
aux questions du public.
• Dans un film de 50 minutes intitulé Parcours, projeté dans la bibliothèque du
Prieuré, le public découvre le parcours artistique d’Ernest Pignon-Ernest - depuis
ses premières interventions dans la rue, dans les années 1970, jusqu’au projet
Extases
• A l’occasion de cette exposition est publié le catalogue Autour d’Extases,
fruit des entretiens de Marie Françoise Sassier avec l’artiste.
Nouveauté 2013
• Des soirées Nocturnes seront proposées les jeudis 18, 25 juillet,
8 et 15 août de 19h à minuit.
Infos pratiques
Ouvert toute l’année sauf 01/01 et 25/12
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10h-18h
10h-19h
10h-18h
10h-12h30 - 14h-17h (fermé mardi)
Plein tarif : 5 € - Tarif réduit: 4 € - Gratuit – 12 ans
Carte ambassadeur : 12€ valable pour une année (de date à date) : accès illimité
dans le monument où elle a été acquise et tarif réduit dans les autres sites du
Conseil général
Demeure de Ronsard
37520 La Riche
Tel : 02 47 37 32 70
Création C.Rabusseau - Impressions imprimerie CG37
15 mars - 30 avril
1er mai - 31 août
1er sept - 14 oct
15 oct - 14 mars

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